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Perdrix-faisan info n°25 février 2017 - 1 -

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Lettre éditée par l’ONCFS - DRE– Unité Faune de Plaine Saint Benoist, BP20, 78612 LE PERRAY EN YVELINES CEDEX

Email : [email protected]

À l’attention des interlocuteurs techniques des Fédérations Départementales des Chasseurs et des services départementaux de l’ONCFS

Collecte des données: interlocuteurs techniques départementaux

Rédaction et mise en page: équipe perdrix grise et faisan de l’Unité Faune de Plaine

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Au sommaire

Edito : Le départ de P. Mayot vers de nouvelles aventures

Situation des perdrix dans le centre-nord en 2016

- densités au printemps ( p. 3 )

- disparition des perdrix grises adultes ( p. 5 )

- succès de la reproduction de la perdrix grise ( p. 7 )

- succès de la reproduction de la perdrix rouge ( p. 11 )

Situation du faisan commun en 2016

- écoute des coqs chanteurs “ oiseaux de passage ” ( p. 13 )

- densités de coqs au printemps 2015 ( p. 14 )

- suivi de la reproduction du faisan commun ( p. 15 )

Brèves

- élevage conservatoire de la perdrix grise ( p. 16 )

- faune sauvage et produits phytopharmaceutiques ( p. 17 )

- communiqués ( p. 18 )

la lettre d’information du réseau perdrix-faisan n° 25– février 2017


Le « Monsieur Faisan » de l’ONCFS a fait valoir ses droits à la retraite à compter du 1er octobre 2016. Recruté à l’ONC en 1976 par le conseiller cynégétique

Nord – Bassin parisien de l’époque, J. Olivier, Pierre Mayot a ensuite travaillé sous la houlette de R. Garri-gues, puis F. Biadi et enfin sous la mienne et celle d’Elisabeth Bro. Il a réalisé lors de sa longue carrière au sein de l’établissement de nombreuses études pour fournir les bases techniques pour la gestion de popu-

lations sauvages du faisan commun. Il a aussi contri-bué à plusieurs recherches et mené des expérimenta-tions pour tenter d’améliorer la situation de la perdrix grise. Une bonne partie de son activité a consisté à porter son expertise et prêcher la bonne parole aux quatre coins de l’hexagone comme on dit. Au final,

plusieurs dizaines d’articles techniques ou scientifiques publiés dans les revues de l’ONCFS et des expertises menées dans la plupart des départements métropolitains, sans parler des multiples interviews publiées dans la presse cynégétique.

Une cérémonie d’au-revoir, organisée par Pierre pour marquer cet événement, a réuni plus de quatre-vingt participants à Saint Benoist fin septembre, agents de la DRE bien sûr mais aussi d’anciens de la DER, des autres services présents à St

Benoist, et des personnels des Fédéra-tions départementales des chasseurs avec lesquels Pierre a étroitement tra-vaillé, en particulier des interlocuteurs du réseau. Le Directeur général, excusé, a à cette occasion adressé un message à

Pierre, lu par Guillaume Rousset (DRE) où il a souligné l’étendue de l’apport de son travail pour l’ONCFS et le monde de la chasse. De mon côté, j’ai retracé sa carrière et ai fait part de ma complicité de travail avec celui qui, pendant plus de 30 ans, m’a accompagné, avec les mê-

mes objectifs professionnels concernant le faisan commun et la perdrix grise. Pierre, dans son langage imagé habituel, a réjoui l’assistance en revenant sur cer-tains points de son activité et sur les

relations humaines qu’il a pu tisser au fil des années. Guillaume Rousset lui a remis, au nom du Directeur général, la médaille d’argent de l’ONCFS.

Avec le départ de Pierre, c’est toute une page de l’his-toire de la gestion du faisan qui se tourne. A l’ONCFS et à ses partenaires d’y donner la meilleure suite pos-sible pour la préservation et le développement des populations sauvages, en particulier avec leur suivi

dans le cadre de notre réseau. Nous souhaitons une longue et heureuse retraite à Pierre qu’il saura bien occuper entre la chasse, la pê-che et bien d’autres activités qui le passionnent.

F. Reitz

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M. M

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Pierre Mayot, administrateur du réseau perdrixPierre Mayot, administrateur du réseau perdrixPierre Mayot, administrateur du réseau perdrixPierre Mayot, administrateur du réseau perdrix----faisan, faisan, faisan, faisan, chargé en particulier des suivis «chargé en particulier des suivis «chargé en particulier des suivis «chargé en particulier des suivis « faisanfaisanfaisanfaisan », a quitté ses fonctions », a quitté ses fonctions », a quitté ses fonctions », a quitté ses fonctions pour une retraite bien méritéepour une retraite bien méritéepour une retraite bien méritéepour une retraite bien méritée


L ’indice de densité de printemps a pu être calculé à partir des comptages réalisés sur 132 terrains ou grou-pements répartis au sein de 12 départements. Il s’établit pour 2016 à 72, soit 5 points de plus qu’en 2015. Il reste toutefois bien en deçà de la moyenne observée depuis une trentaine d’années (indice moyen de 101) et

ce n’est malheureusement qu’un répit car il faut craindre un effondrement de cet indice en 2017 (chute de 30 à 50%) suite à la saison de reproduction de 2016 (voir ci-dessous). Il est ainsi probable qu’en 2017 on enregistre-ra pour la première fois un indice de l’ordre de 50 voire inférieur.

Densités au printemps : un léger mieux provisoire…

SITUATIONSITUATIONSITUATIONSITUATION DESDESDESDES PERDRIXPERDRIXPERDRIXPERDRIX DANSDANSDANSDANS LELELELE CENTRE CENTRE CENTRE CENTRE----NORD NORD NORD NORD ENENENEN 2016 2016 2016 2016 par François REITZ

EVOLUTION DE LA DENSITE DE PERDRIX SUR DES TERRAINS DE REFERENCE

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ind

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té (

100

en 1

990)

� Niveau moyen en légère hausse par rapport à 2015 mais largement inférieur à la

moyenne constatée depuis 30 ans

� L’augmentation concerne surtout la région Champagne-Ardenne suite à une très

bonne reproduction en 2015

� Densité toujours faible en Beauce

Comment est calculé cet indice ? Chaque année, nous sélectionnons les terrains ou groupements pour lesquels toutes les données de suivi de population sont disponibles sur un cycle annuel de printemps à printemps. Il s’agit des terrains dits de référence. Une densité moyenne basée sur ces seuls terrains est calculée pour chaque département pour le printemps n et le suivant. Ces densités départementales sont ensuite moyennées pour fournir une densité moyenne globale. Le rapport entre la densi-té moyenne de l’année n+1 et celle de l’année n est alors appliqué à l’indice de l’année. L’indice 100 a été attribué à l’année 1990, année où le nombre de terrains de référence a commencé à être important (une cinquantaine) avec une répartition sur un grand nombre de départements (dix).


Evolution des densités de perdrix du printemps 2013 au printemps 2014

sur les terrains suivis

En pourcentage par rapport à 2013 * variation statistiquement significative

Densités de perdrix au printemps 2016 sur les terrains suivis et surfaces recensées

Le léger sursaut de densité moyenne observé en 2016 est essentiellement lié à une belle progression de l’abon-dance de la perdrix grise en Champagne-Ardenne. Dans les trois départements suivis de cette région ainsi que dans une moindre mesure dans le département voisin de l’Aisne, les densités ont en effet significativement aug-menté d’une année sur l’autre de 5% (Aisne) à 45% (Aube) suite à la bonne reproduction de 2015. Les densités moyennes mesurées sur les zones suivies y dépassent 10 couples / 100ha. En revanche, et bien que la repro-duction de l’année précédente n’y ait pas été mauvaise (entre 4 et 5 jeunes/poule dans la plupart des cas), les

régions situées plus à l’ouest n’ont pas bénéficié d’une amélioration similaire de la densité. Elles sont ainsi res-tées à un faible niveau en région Centre - Val de Loire avec moins de dix couples / 100ha pour les moyennes départementales, et même moins de 5 couples / 100ha sur la majorité des nombreuses zones comptées en Beauce.

18 713km² 15308km²

10621km²

338z 1784km²3z/41c

169km²72c

13

4*12

13

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952km² 144km²10z/52c

430km²140c

25km²5z/10c

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527km²509z

12 719km²14c

155km²

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(10)5km²

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7c (12*)10km²2z/3c

13614km²

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806km²226c

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522km²

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(enrepeuplt)

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51c77km²

0,4

Les nombres en gras sont les densités en couples aux 100ha de perdrix grises ou de perdrix grises et rouges confondues lorsque les deux espèces sont présentes (départements avec astérisques). Ils sont sur fond bleu pour les départements où les comptages sont supposés représentatifs d’au moins une grande partie du département (comptages sur échantillons nombreux – plus de 500 km² comptés – et bien répartis dans la plupart des régions agricoles). En dessous et en italiques sont indiqués la surface comptée lorsqu’elle a été communiquée, le nombre de zones distinctes (z) et/ou le nombre de communes concernées (c). () données très localisées.


Disparition des perdrix grises adultes : état stable

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216

3

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1

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5*

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-14*(rep euplt )

(-26)

Evolution des densités du printemps 2015 au printemps 2016 sur les terrains suivis

En pourcentage par rapport à 2015 * variation statistiquement significative

Densité par commune en 2016

� Disparitions proches de la moyenne des estimations de ces dernières années

� Pas de gros écarts entre départements, notamment entre Picardie et nord de la ré-

gion Centre

L e taux annuel apparent de mortalité naturelle des perdrix grises adultes n’a pas présenté de caractéristi-ques très notables pour le cycle printemps 2015 – printemps 2016, si ce n’est une grande homogénéité d’un département à l’autre parmi ceux où les terrains de référence suivis sont assez nombreux, à l’exception de l’Aube où la mortalité semble avoir été plus faible qu’ailleurs. On ne note donc pas un gros écart entre la Picar-die et le nord de la région Centre - Val de Loire, contrairement à ce qui a pu être souligné par le passé. Le taux moyen se révèle certes plus élevé que celui du cycle précédent, qui était plutôt faible mais beaucoup plus varia-ble d’un département à l’autre, mais il reste dans la fourchette des valeurs observées depuis le début du siècle, i.e. aux environs de 65%.


61%53%-70%

>62% 65%

64%2 GIC

65%

66%56% –75%

68%3 zones

65%

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29 chasses

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11 rég ions agricoles

64%9 GIC

<72%9 chasses

<57%55 zones

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56%10 zones

(<81%)1chasse

10 UG

>65%

<63%4 zones

18 UG

Taux de mortalité naturelle estimé des perdrix grises adultes du printemps 2015 au printemps 2016

En noir : mortalité naturelle sur oiseaux sauvages, mortalité due à la chasse déduite En mauve : mortalité par la chasse non déduite, le taux de mortalité naturelle est donc inférieur à la valeur indiquée En bleu : des oiseaux ayant été lâchés sur certains terrains pris en compte, la mortalité réelle est supérieure à celle estimée En gras : estimation par région agricole ou unité de gestion(Aisne, Ardennes, Loir et Cher , Somme)

TAUX ANNUEL APPARENT DE MORTALITE NATURELLE DES PERDRIX GRISES ADULTES

EN MOYENNES DES MOYENNES DEPARTEMENTALES ET ECARTS- TYPESterrains sans lâchers avec prélèvement par la chass e connu

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Les barres verticales

représentent les écarts-types pour

indication de la variabilité inter-départementale

La courbe en

pointillés est un lissage sur 5 ans


2 016 sera sans doute une année pour ne pas dire l’année qui aura profondément marqué la démographie de la perdrix grise en France. C’est en tout cas celle où a été enregistré le plus mauvais indice de reproduction de-puis le début des suivis il y a près de 40 ans. Le triste record de 2013, ayant effacé le précédent de 1981, a été hélas très largement battu : avec à peine 1,6 jeune observé par poule en moyenne sur l’ensemble des terrains, c’est en effet un indice exceptionnellement bas qui a été mesuré sur 405 terrains et au sein d’un total de 5185 compagnies observées. Ce n’est toutefois pas une grande surprise compte tenu des conditions météorologiques ayant régné au cœur de l’aire de répartition de l’espèce, avec des records de précipitation sur l’ensemble des mois de mai et juin (voir encadré pages suivantes). En particulier 90mm tombés en moyenne au cours de la seule 3ème décade de mai soit quatre fois plus que la normale alors que la plupart des poules achevaient leur ponte du 1er nid ou le cou-vaient. Le temps a été à peine plus clément par la suite en juin avec de nouveaux passages fortement pluvieux vers le milieu du mois sur une terre encore très détrempée, et des températures maximales inférieures à la nor-male durant les deux 1ères décades, traduisant un déficit d’ensoleillement. Du coup, les poussins issus des tout

La reproduction de la perdrix grise : la bérézina

� 1,6 jeune par poule d’été, le plus faible indice depuis le début des suivis en 1979

� Les conditions météo exceptionnellement mauvaises du printemps sont une

explication évidente

� 70% de poules sans jeunes, peu de recoquetages réussis confirmant leur

régression au fil des ans

� Pas de région avec une bonne reproduction mais elle s’est révélée dans

certaines zones moins catastrophiques que la moyenne

� Probablement de fortes pertes sur les adultes au moins localement

SUCCES DE LA REPRODUCTION DE LA PERDRIX GRISE DANS LE CENTRE-NORD

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jeu

nes

par

pou

le d

'été

Années avec moins de 3 jeunes/poule ou moins de 2 jeunes/poule


Chronique d’une mauvaise reproduction annoncée par E. Bro, F. Reitz, F. Omnès et F. Millot

Des précipitations exceptionnelles Les printemps humides ne sont pas favorables à la reproduction de l’espèce. Or la pluviométrie a été très largement excédentaire en mai et juin, en particulier sur le centre du Bassin parisien, du Loiret à l’Aisne. En cause plusieurs phénomènes successifs : � la lame de pluie qui a balayé le Centre – Val-de-Loire, l’Ile-de-France et les Hauts-de-France entre le 28 et le 31 mai (MétéoFrance). Conséquence de la dépression Elvira, elle a déversé 100, 150 voire plus de 200 mm d’eau dans cer-tains secteurs – battant ainsi des records historiques datant des années 1980, 1950 voire 1930 – soit jusqu’à 300% de la normale mensuelle des précipitations du mois de mai*. Arrosant des sols déjà saturés par les pluies de la mi-mai, cette eau a généré de nombreuses inondations début juin. � de violents orages accompagnés d’épi-sodes pluvieux durables en juin (11-15, 20-21, 23, 25 juin), en particulier dans le nord et l’est de la France (MétéoFrance). De nou-veaux records ont été enregistrés (160 mm à Lille).

Parallèlement à cette forte pluviométrie, l’ensoleille-ment a été largement déficitaire et les températures dans la moyenne quoique fraîches en journée.

Une interruption de la reproduction Ces pluies exceptionnelles en période de couvaison ont conduit à la noyade des œufs et à l’abandon des pontes. Elles ont durablement détrempé les sols, en

particulier ceux peu perméables comme les argiles, et fait verser les cultures en de nom-breux endroits. Cela a probablement retardé voire limité/empêché les possibilités de reco-quetage.

Un recoquetage anéanti par les moissons ? Année de contrastes, le mois de juillet 2016 a été globalement chaud, sec et bien ensoleillé (MétéoFrance). Cependant, ce temps favora-ble n’a pas servi l’espèce. Les moissons de l’orge d’hiver, et dans certaines régions du blé, battaient leur plein en juillet, coïncidant avec l’incubation et l’éclosion des éventuelles pontes de recoquetage (figure page sui-vante ). Cela dit, ce problème n’est pas pro-pre à 2016 ; il s’observe tous les ans, bon an, mal an, et pourrait être une des explications à la régression progressive de la réussite des recoquetages.

pluviométrie moyenne sur 16 stations MétéoFrance du centre-nord cumulée à partir d'avril

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jours

mm

2016

normale1981-2010

avril mai juin juillet

Verse dans une parcelle d’escourgeon suite aux fortes pluies de fin mai (Drouais, le 1er juin 2016, © E. Bro / ONCFS)

Les moissons, certes tardives de 2016, ont largement coïncidé avec les tentatives de recoquetage des perdrix. Les cultures ont tout autant souffert de la météo que les perdrix : pas de quantité, pas de qualité, pas de prix (© E. Bro / ONCFS)

Des mouettes dans un champ de maïs transformé en étang en Beauce du Loiret, début juin 2016 (© F. Reitz / ONCFS)

*https://www.meteocontact.fr/actualite/intemperies-en-france-fin-mai-22403


Chronologie des moissons de l’orge d’hiver (courbe orange) et du blé tendre (courbe jaune), et pic des éclo-sions* (histogramme vert) des poussins de Perdrix grise dans les régions Centre — Val de Loire et Hauts de France en 2016. Période de ponte et d’éclosion d’éventuelles pontes de recoquetage suite à l’abandon de nids dû aux pluies de mai ou de juin. La ponte d’un nid de remplacement début juin (1er cas) conduit à une éclosion théorique vers la mi-juillet, en pleine mois-son de blé tendre et après moisson des orges d’hiver en région Centre. Un nid de remplacement constitué fin juin (2nd cas) devait éclore dans la 1ère quinzaine d’août, en période de moisson des blés en Picardie. * pic des éclosions reconstitué d’après l’estimation de l’âge des jeunes lors de l’échantillonnage des compagnies en août. (voir aussi graphique page suivante). Sources : FranceAgriMer (https://cereobs.franceagrimer.fr/Pages/default.aspx) et réseau Perdrix-Faisan.

1ers nids qui auraient quand même éclos n’ont pas rencontré de bonnes conditions de survie et les nombreuses poules dont le 1er nid aura été abandonné ou détruit suite aux conditions de fin mai n’auront probablement pas pu en établir un 2nd de façon satisfaisante. Rien d’étonnant donc à ce que 70% des poules observées en fin d’été soient non accompagnées de jeunes ou surnuméraires dans des compagnies. C’est presque 10% de plus qu’en 2013. Et il faut noter que, parmi les poules vues en fin d’été qui n’étaient pas accompagnées de jeunes issus d’un 1er nid (i.e. nés avant début juillet), seules 20% étaient accompagnées de jeunes éclos plus tardive-ment. C’est la plus faible valeur enregistrée pour cet indice, par ailleurs en baisse constante depuis le début des suivis, qui pourrait traduire un très important déficit de recoquetages (voir figure page suivante). Les courbes d’éclosion établies à partir de l’âge des oiseaux vus en fin d’été montrent ainsi que, malgré l’important déficit de compagnies écloses précocement, il n’y a pas eu beaucoup plus de compagnies écloses tardivement que lors d’une très bonne année comme 1990. Elles sont nettement moins que lors d’une mauvaise année comme on en a connu il y a trente ans (1987). Le faible nombre de jeunes par compagnie observée qui a lui aussi battu un record (mais de justesse, car on est proche de celui enregistré en 1981 où les conditions météorologiques du printemps et en particulier de la fin juin avaient été exécrables) laisse penser que de nombreuses poules ont sans doute perdu tous leurs jeunes,

0

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30/5 6/6 13/6 20/6 27/6 4/7 11/7 18/7 25/7 1/8 8/8 15/8 22/8

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Centre - Val-de-Loire 1er juillet 1er août

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é

Hauts-de-France 1er juillet 1er août

temps pour pondre

une ponte d'une

dizaine d'oeufs

temps

d'incubation

éclosion

"théorique"

pluie

(épisode du 28-31 mai)

pluie

(épisode du 23-25 juin)


étant de ce fait dans l’incapacité de refaire un nid. Il est donc en fin de compte difficile de lier l’important déficit de recoquetages de 2016 à un phénomène précis. Sans cette baisse régu-lière du taux de recoquetage au fil des années, toutes choses égales par ailleurs, l’indice de reproduction de 2016 aurait légèrement dépas-sé 2 jeunes/poule. Il est également possible que les conditions météorologiques difficiles aient eu pour consé-quence des pertes accrues sur les adultes. On pourra en dresser le bilan lors des prochains comptages de printemps. Un mauvais signe toutefois d’ores et déjà : globalement, le nom-bre de compagnies observées a fortement ré-gressé par rapport à l’année précédente (moins 30%) malgré la légère augmentation des effec-tifs de printemps et des données fournies par un département supplémentaire. Et, pour la

1ère fois dans l’histoire du réseau, aucun oiseau n’a pu être observé en échantillonnage de com-pagnies sur plusieurs terrains alors que l’espèce était encore bien présente au printemps. Dans la plupart des départements la barre des 2 jeunes/poule n’a pas été dépassée. Seuls ont tiré leur épingle du jeu, si l’on peut dire car la reproduction n’y a pas été faramineuse non plus, les départements normands et auvergnats situés en dehors de la zone la plus touchée par les intempéries. A l’inverse, dans quelques dé-partements, c’est moins de 1 jeune par poule ou à peine 1 qui a été observé, le plus souvent à l’est de Paris mais aussi dans l’Indre et l’Oise. Dans ces conditions, inutile de dire que la repro-duction ne compensera pas les pertes d’adultes, loin de là.

DISTRIBUTION DES ECLOSIONS DES PERDRIX GRISES

(d'après l'âge des compagnies vues en fin d'été)

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10%

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18%

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pro

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s ob

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ées 1990

19872016

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NOMBRE DE JEUNES PERDRIX GRISES PAR COMPAGNIE

EN FONCTION DE LA DATE D'ECLOSION

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n° jour

nom

bre

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par

com

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199019872016

30 juin

nombre de poules vues en fin d'étéavec des jeunes nés en juillet-août ( = recoquetage )

rapporté au nombre de poules qui auraient pu réussi r une couvée tardive ( = les précédentes + celles vue s sans jeunes)

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016

La proportion de poules qui réussissent une couvée tardive ne cesse de décroître depuis 35 ans


Succès de la reproduction de la perdrix rouge : Plus faible que jamais

� Nombre de compagnies observées en forte baisse

� Moins d’ 1 jeune pour 2 adultes observés, le pire indice de reproduction depuis le

début des observations

� Compagnies le plus souvent issues de recoquetage

� Pas de département avec reproduction nettement supérieure à la moyenne

S eules 180 compagnies ont été observées au sein de neuf départements (région Centre – Val de Loire, Yonne, Nièvre et Mayenne) au lieu d’environ 300 pour les années les plus récentes. Elles comportaient au total 528 adultes et 237 jeunes, soit moins d’un jeune pour deux adultes ! C’est pour cette espèce aussi le pire ratio jamais mesuré, le précédent record étant détenu à peu près à égalité par les années 1994, 2008 et 2013 avec environ 0,6 jeune par adulte. La Mayenne présente le pire résultat départemental obtenu avec seulement 32 oiseaux observés sur deux GIC (au lieu de près d’une centaine en 2015 sur les mêmes zones) dont 3 jeunes. Le

24c

1734p73z 1,4

407p26c

2,31651p

49z 378p3z

214p17z

1,21,0

1,8

1,2

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13z479 p68c

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241p

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(0,9)18p

1z≈552p

21c0,9

447p

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4 22p 25c

a par poule de printemps, estimation par enquête , adultes sans jeunes non comptabilisés en é té

(0,0)

0,9

1,7

(0,3)

1,0

1,4

1,2705p 28c

2,7a

29 cies

5,9

Succès de la reproduction des Perdrix grises en 2016

En gras : nombre de jeunes par poule d’été en italiques : nombre de poules observées (p) et nombre de zones (z) ou communes (c) distinctes échantillonnées (): données en trop faible quantité pour être représentatives du département.


moins mauvais résultat portant sur un nombre conséquent d’oiseaux a été enregistré dans le Cher avec 62 jeunes pour 113 adultes. La distribution des éclosions montre qu’il y a eu deux fois plus d’éclosions en juillet qu’en juin. On ne détecte pas pour cette espèce de tendance à l’augmentation de la pro-portion d’adultes vus sans jeunes même si le taux est très élevé et bat tous les records pour 2016 (74%).

0,3

0,5

0,6

0,4

91a7z

15a5c

113a

7z

(0,8)

159a

2z(0,5)

24a2z

0,129a

76a

9z

7z

3z

(1,0)8a (0,0)

13a 2z

Succès de la reproduction de la perdrix rouge dans le sud et l’ouest du bassin parisien

en 2016 (jeunes/adulte)

Même légende que pour les perdrix grises, le nombre de poules étant remplacé par le nombre d’adultes (a).

SUCCES DE LA REPRODUCTION DE LA PERDRIX ROUGEDANS LE SUD ET A L'OUEST DU BASSIN PARISIEN

0

0.5

1

1.5

2

84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16

année

jeun

es/ a

dulte

DISTRIBUTION DES ECLOSIONS DES PERDRIX ROUGES

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

140 150 160 170 180 190 200 210 220

n° jour

com

pagn

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/ nb

estim

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pou

les

vues

en

fin d

'été

*

201020132016

30 juin

* sur la base de 1 poule pour 2 adultes et en tenant compte des compagnies de semaine de naisssance non déterminée


évolution du pourcentage moyen de points positifs

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

1er passage régions suivies depuis 1999

2ème passage régions suivies depuis 1999

tous passages autres régions

Ecoute des coqs chanteurs dans le cadre du réseau « oiseaux de passage » au printemps 2016

D epuis 2008 sur l’ensemble du territoire métropolitain et depuis 1999 dans un grand quart nord-est, les coqs chanteurs font l’objet d’un relevé dans le cadre du protocole ACT du réseau oiseaux de passage ONCFS-FNC-FDC. En 2016, ces rele-vés ont été réalisés à partir de 1007 circuits valides pour le 1er passage en avril et 983 pour le 2nd entre mi-mai et mi-juin. Ce sont respective-ment 1,8 et 1,5 contacts auditifs qui ont été enregistrés en moyenne par circuit. Par rapport à 2015, l’ensem-ble des indicateurs, nombre de contacts par circuit, pourcentage de circuits ou de points positifs au 1er et au 2nd passage, est en très légère baisse. Cela semble essentiellement du à une diminution sensible dans certaines régions du nord-est de la France. Ailleurs, le nombre de contacts a plutôt légèrement augmenté. La tendance globale sur les neuf années de suivi à l’échelle métropolitaine demeure positive.

Le classement des anciennes régions administratives met en tête, en propor-tion de circuits positifs, le Centre, la Picardie, le Nord – Pas de Calais et l’Île de France avec plus de 3 circuits sur 4 avec au moins 1 coq entendu. En queue de classement, on trouve l’Au-vergne, la Corse, la Provence – Alpes – Côte d’Azur, le Languedoc – Roussillon, la Franche Comté et la Lorraine avec moins d’1 circuit sur 5 dans cette situa-tion. Le classement en proportion de points positifs est sensiblement le même, les mêmes régions ressortant avec un minimum de 40% de points positifs pour les quatre régions les plus riches en faisans et un maximum de 6% pour les six régions les plus pau-vres.

SITUATION DU FAISAN COMMUN SITUATION DU FAISAN COMMUN SITUATION DU FAISAN COMMUN SITUATION DU FAISAN COMMUN ENENENEN 2016 2016 2016 2016 par François Reitz

� Légère baisse entre 2015 et 2016, surtout dans certaines régions du nord et de l’est

� Tendance globale positive depuis 2008

� Les régions du centre-nord présentent les plus grandes proportions de points ou cir-

cuits positifs

évolution du pourcentage moyen de points positifs

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

1er passage régions suivies depuis 1999

2ème passage régions suivies depuis 1999

tous passages autres régions


Densités de coqs au printemps 2016 : stabilité

L es données collectées par le réseau et exploitables (type de population connu, superficie effectivement recensée et nombre de coqs retenus) ont concerné 197 terrains de surface très variable, pour un total de 1 666 000 ha. Ces terrains se situaient au sein de 26 départements, essentiellement dans la moitié nord, toutes les nouvelles régions administratives sauf l’Ile de France, PACA et Corse étant concernées par au moins un ter-rain. Les résultats obtenus, classés selon les types de populations habituels, ont été les suivants :

Il faut noter en plus 16 terrains totalisant plus de 100 000 ha recensés avec des opérations de repeuplement en cours. Les surfaces recensées sont glo-balement assez similaires à celles de 2015 avec toutefois un bascu-lement de près de la moitié des surfaces en populations post-repeuplement vers les popula-tions naturelles et une légère augmentation des superficies suivies pour des populations mix-tes. Les densités montrent des fluctuations en moyenne peu importantes d’une année à l’au-tre, les populations post-repeuplement et les populations naturelles affichant des niveaux d’abondance proches, plus élevés que celui des populations gérées de façon mixte.

Populations naturelles (pas d’apport d’oi-

seaux extérieurs de-puis plus de cinq ans)

Populations post-repeuplement (pas d’apport d’oiseaux extérieurs depuis

moins de cinq ans)

Populations en gestion mixte (apport d’oi-

seaux pour accroître les possibilités cyné-

gétiques) Nombre de départe-ments

14 10 13

Nombre de terrains 82 26 73

Surface totale recen-sée (ha)

846 000 169 000 543 000

Densité 2016 (coqs/100ha)

4,9 5,4 4,0

Rappel densité 2015 (coqs/100ha)

5,2 5,1 4,1

� Superficie comptée similaire à 2015

� Plus de populations naturelles et moins de post-repeuplement

� Densités stables et similaires entre populations naturelles et post-repeuplement

avec environ 5 coqs/100ha

� Densité en moyenne plus faible sur les terrains en gestion mixte

Densités de coqs au printemps 2016 toutes populations suivies et surfaces recensées

Surface recensée

<5 000 ha

5 000 à 20 000 ha

20 000 à 50 000 ha

50 000 à 100 000 ha

> 100 000 ha

Densité moyenne de coqs chanteurs

< 2 coqs/100ha

2 à 4 coqs/100ha

4 à 8 coqs/100ha

>8 coqs/100ha

Gestion mixte dominante

Surface recensée

<5 000 ha

5 000 à 20 000 ha

20 000 à 50 000 ha

50 000 à 100 000 ha

> 100 000 ha

Densité moyenne de coqs chanteurs

< 2 coqs/100ha

2 à 4 coqs/100ha

4 à 8 coqs/100ha

>8 coqs/100ha

Gestion mixte dominante


L es observations de fin d’été qui ont pu être inté-grées à la base de données du réseau perdrix-faisan (observations faites à l’occa-sion des échantillonnages de compagnies de perdrix ou selon un protocole simi-laire, résultats détaillés par groupe d’oiseaux vu) pro-viennent de 13 départe-ments. Elles représentent un total de 1949 groupes d’oiseaux (compagnies ou poule(s) seule(s)) compre-nant 8842 jeunes pour 2674 poules (y compris les poules « fictives » rajoutées aux groupes de jeunes vus sans poule, voir la lettre 24 p. 16 pour les explications).

Cela conduit à un indice de reproduction de 3,3 jeunes par poule ou de 4,5 jeunes par compa-gnie. Un quart des pou-les vues ou supposées présentes n’était pas accompagné de jeunes. L’indice de reproduction en jeunes/poule est le plus bas qu’on ait ob-servé depuis 2005, an-née d’extension des observations de compa-gnies de faisans. En revanche, la proportion de poules sans jeunes n’est pas la plus forte. Son estimation est tou-tefois fortement sujette à caution compte tenu de la discrétion de ces oiseaux et de la forte variabilité de ce taux d’un département à l’autre. Le nombre de jeunes par compagnie est moins variable mais de grands écarts entre départements existent quand même : on a ainsi comptabilisé seu-lement 3,5 jeunes par

Suivi de la reproduction du faisan commun en 2016

� 3,3 jeunes par poule, 4,5 jeunes par compagnie et 25% de poules sans jeunes

� Le plus mauvais indice de reproduction depuis le début des suivis à vaste échelle

variation des indices de reproduction du faisan com mun

0

1

2

3

4

5

6

7

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

jeun

es p

ar p

oule

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

% p

oule

s sa

ns je

unes

jeunes par poule% poules sans jeunes

4,229%

4,620%

4,430%

3,540%

720p20z

208p 3z

182p

8z

3,917%

367p

3z

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79p

184p

8z

4z

3z

4,528%121p

6,215% 156p

8z

4,319%

113p

2z 5,420%

35p

1z

4,925%

324p24z

6,326%

74p

2z

4,712%

111p 4z

En gras, nombre de jeunes par compagnie et % poules sans jeunes. En italiques : nombre de poules observées (p) et nombre de zones (z) d’obser-vation.

Succès de la reproduction du faisan commun en 2016


Elevage conservatoire de la Perdrix griseElevage conservatoire de la Perdrix griseElevage conservatoire de la Perdrix griseElevage conservatoire de la Perdrix grise Bilan de la saison de reproduction 2016Bilan de la saison de reproduction 2016Bilan de la saison de reproduction 2016Bilan de la saison de reproduction 2016

Par Régis Vannesson responsable du centre d’élevage des Vindrins (ONCFS, Auffargis)

A l’instar de la reproduction des perdrix grises en nature, la reproduction des perdrix F0 du Conservatoire n’a pas non plus été extraordinaire en captivité avec une production de 7,7 poussin de un jour par couple. En cause une fertilité très basse, de l’ordre de 70 %, tout au long de la saison de collecte des œufs. L’explication s’orienterait vers les conditions météo, mais rien n’est formellement démontré. A titre de comparaison, les résultats pour les faisans communs sauvages, maintenus en cages individuelles (1 coq pour 7 poule) ou collectives (4-5 coqs pour une vingtaine de poules) pour les saisons 2015 et 2016 : nom-bre de poules 263 et 240 ; 1er œuf pondu le 28 mars et le 25 mars ; fertilité : 74 % et 67,4 % ; éclosabilité : 80 % et 83 %. Bilan récapitulatif de la reproduction des perdrix F0 à l’élevage des Vindrins (Collectif Perdrix).

* aucun œuf pondu : 15 poules ; 1 à 10 œufs : 24 poules ; 11 à 20 œufs : 16 poules ; 21 à 30 œufs : 6 poules ; plus de 30 œufs : 9 poules. ** collecte d’avril à début juillet Pour essayer d’améliorer la ponte et la fertilité, un essai de libre choix des partenaires va être tenté en hiver 2017. Une partie des mâles et des femelles va être réunie dans une grande volière d’environ 300 m², les cou-ples librement formés pourront s’isoler dans l’une des 14 volières individuelles.

2015 2016 Nb couples 57 70 Ponte du 1er œuf 25 avril 24 avril % de poules ayant pondu au moins 1 œuf 67 % 78,6 % * % de poules ayant pondu ≥ 10 œufs nc 44,3 % * Nb d’œufs** 899 861 Taux de fertilité 78 % 70 % Taux d’éclosabilité 92 % 90 % % d’œuf pondu ayant donné un poussin 71,5 % 62,9 % Nb de poussin / couple reproducteur 11,3 7,7 Nb de perdreaux F0 apportées au conservatoire pour l’année suivante 69 86

compagnie dans l’Indre mais plus de 6 dans l’Eure et la Somme. Il est difficile de conclure à des variations ré-gionales mais on peut quand même noter que ces deux derniers départements sont aussi parmi les moins mau-vais pour la reproduction de la perdrix grise, du fait qu’ils ont été au moins en partie moins touchés par les for-tes intempéries du printemps.

Volières individuelles (14 x 5 m²) à la périphérie d’une grande volière centrale (290 m²). Installations en cours de construction. Photos : © Régis Vannesson / ONCFS


Faune sauvage et produits phytosanitairesFaune sauvage et produits phytosanitairesFaune sauvage et produits phytosanitairesFaune sauvage et produits phytosanitaires Par Elisabeth Bro

C omme présenté lors des réunions régionales annuelles du réseau ces dernières années, des travaux variés ont été menés récemment sur la problématique des phytos (PeGASE et études complémentaires). Rappel des points à retenir, et documents où vous trouverez tous les détails.

Revue Faune Sauvage Résumé Autres documents n° 299 (2ème trimestre 2013)

A quelques exceptions près, les phytos épandus au printemps-été ne présen-tent plus un danger immédiat pour les Oiseaux. Des résidus sont détectés dans les cadavres de perdrix mais la mort des oiseaux ne leur est pas attri-buée pour autant.

- revue agricole « Phytoma – La défense des végé-taux » (n° 670 de janvier 2014) - revue scientifique « Ecotoxicology and Environmen-tal Safety » (n° 117).

n°309 (4ème trimestre 2015)

Des mortalités résultant d’une intoxica-tion à l’imidaclopride sont régulièrement rapportées au réseau de surveillance de la mortalité de la faune sauvage, SA-GIR. Différentes études montrent que l’usage de cet insecticide en traitement de semences est particulièrement à risque pour les oiseaux granivores se nourrissant dans les plaines cultivées. Cet article dresse le bilan des mortalités de la faune sauvage pour lesquels des résidus ont été trouvés dans les ani-maux morts. Les différents facteurs de risque (écologie des espèces...) et les mesures pouvant atténuer ces risques (enfouissement des graines lors des semis et caractère répulsif de cette substance) sont discutés.

Un travail complémentaire de recherche pro-active d’animaux morts ou moribonds dans les jours sui-vants les semis a été réalisé sur le site d’étude Pe-GASE en Eure-et-Loir pour tenter de quantifier la mortalité. → voir le bulletin du réseau de 2016 (n° 24, p 25-26). Revue scientifique « Environmental Science and Pollu-tion Research » (http://link.springer.com/article/10.1007/s11356-016-8272-y). Cet article est librement téléchargeable à l’adresse indiquée.

n° 310 (1er trimestre 2016)

Les pontes de perdrix sont potentielle-ment très exposées aux phytos. Des résidus d’insecticides, d’herbicides et de fongicides ont été détectés dans des œufs, mais l’absence de références suffisantes en matière d’effets sur les embryons limite actuellement l’interpré-tation des résultats. Des études expéri-mentales complémentaires sont néces-saires pour pouvoir conclure. Ce travail apporte néanmoins des données chif-frées détaillées sur l’écotoxicologie de la reproduction des Oiseaux en plaine de grande culture, sujet sur lequel très peu d’informations, en prenant la Perdrix grise comme exemple emblématique.

- revue agricole « Phytoma – La défense des végétaux » (n° 697 d’octobre 2016) - revues scientifiques « Science of Total Environment » (http://dx.doi.org/10.1016/ j.scitotenv.2015.03.073) et « Environmental Science and Pollution Re-search » (http://link.springer.com/article/10.1007/s11356-016-6093-7). Ces deux articles sont librement téléchargeables. - financé par le programme national Pesticides, ce travail a fait l’objet d’un 12-pages de vulgarisation et de plusieurs présentations lors des colloques annuels de la SETAC, et des colloques organisés dans le cadre du plan Ecophyto.


communiqués

Un colloque consacré aux perdrix (et autres gibiers)...

L e XIVème symposium international « Perdix » traitant des espèces de Phasianidés/Galliformes se tiendra à Montpellier en août 2017. Les travaux menés en partenariat ONCFS – Fédérations de Chasseurs y seront pré-sentés sous forme de communications orales ou de posters.

… et un ouvrage consacré à la perdrix grise

L e lecteur passionné de Perdrix grise découvrira, ou re-découvrira, dans cet ouvrage richement illustré les mœurs, la biologie, la gestion des habitats et des populations de cet oiseau emblématique de nos plaines céréa-lières et de nos landes pyrénéennes. Sont également traités des sujets moins « classiques » comme son histoire géologique ou divers aspects culturels (littérature, mythologie…).

n° 25– février 2017 perdrix - faisans info perdrix ...€¦ · perdrix-faisan info n°25...

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