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« My systra » : bientôt l'overdose ! Plusieurs fois par semaine, à Systra, nous sommes bombardés de flashs info électroniques « My systra ». On peut dire qu'à la com', en ce moment, ils ne s'ennuient pas ! Si encore ce que la direction leur demande de raconter avait un quelconque intérêt pour les salariés ! « Bleu comme le ciel , vert comme l'eau.. » On dirait de la poésie, mais non, c'est juste la direction de Systra qui nous parle de ce qu'elle pense de la déco des couloirs du Farman, dans une petite vidéo mise en ligne sur l'intranet. Et sinon, les open-space de 12 bureaux, les 4 heures dans les transports chaque jours, l'attente interminable pour aller manger à la cantine, les oreillettes en guise de téléphone, ils pourraient pas les tester pour nous histoire de nous dire ce qu'ils en pensent ?? Halte aux suppressions de postes à la SNCF Dimanche soir, une contrôleuse s'est faite agressée en gare de Caen, à bord du train qu'elle accompagnait seule, alors qu'elle effectuait des vérifications sur la rame avant le départ. Il y a deux ans, la direction supprimait le poste d'agent B chargé d'accompagner le titulaire d'un train, le deuxième agent sur cette ligne Paris-Normandie. A force de supprimer des postes qui sont pourtant indispensables, la direction met volontairement les agents en danger ! Les Contis, quatre ans après Quatre ans après la fermeture de l’usine Continental de Clairoix, la moitié des travailleurs n’avaient pas retrouvé d’emploi. Ils sont 545 inscrits au chômage sur les 1113 licenciés. Pour les autres, il y a ceux qui ont retrouvé un emploi, souvent plus mal payé ou précaire, ceux partis à la retraite. Les « Contis » se sont pourtant bien battus, on s’en souvient. Grâce à leur lutte, ils avaient été parmi ceux qui avaient obtenu les conditions les moins pires. N’empêche ! Aujourd’hui où toujours plus de travailleurs sont jetés à la rue, pas de doute que le sort qui nous est promis soit encore plus difficile. Notre intérêt à tous, dans le privé comme dans le public, est de stopper cette vague. Tous ensemble nous pouvons imposer l’interdiction des licenciements et faire payer le patronat. . C'est quoi, la compétitivité ? A l'usine de Sevelnord, du groupe PSA, la direction a signé un « accord de compétitivité » avec des syndicats (sauf la CGT). Au menu : gel des salaires, perte de jours de RTT, mobilité, baisses de primes, flexibilité des horaires, etc. Une attaque en règle contre les travailleurs de l'usine, sous prétexte de favoriser la compétitivité... ce qui, dans la bouche des patrons, ne signifie qu'une seule chose : plus d'exploitation des travailleurs. Qui sont vraiment les « pigeons » ? La presse a fait largement écho aux revendications des « pigeons ». Sous ce nom de volatile, se cachaient en fait des patrons qu'on aurait bien du mal à plaindre. Le fondateur de la page Facebook des pigeons ? Carlos Diaz, un patron d'une start-up basée à San Francisco. Leurs soutiens ? Entre autres, le patron du site Meetic, ou bien Jean-David Chamboredon, un dirigeant de fonds d'investissements. Ces « pigeons », scandalisés par le fait que le gouvernement avait envisagé que les bénéfices faits sur des opérations de vente d'entreprises puissent être taxés... à l'égal d'autres revenus ne sont décidément pas à plaindre. Et le gouvernement qui a aussitôt reculé face à une fronde d'une poignée de patrons millionnaires, aura bien du mal à faire croire qu'il comptait taxer les riches. Grèce : la mobilisation se poursuit. Depuis le succès de la dernière journée de mobilisation du 26 septembre en Grèce contre les nouvelles mesures d’austérité, les initiatives contre le gouvernement et sa politique se multiplient. Le 3 octobre, 500 ouvriers des chantiers navals de Skaramangas ont forcé le barrage policier du ministère de la Défense alors qu’ils réclamaient le paiement de leur salaire, impayés depuis 6 mois. Dans d’autres secteurs, les travailleurs du métro et des tramways ont décidé de 48h de grève avec pour objectif la coordination des luttes afin d’avancer vers un mouvement d’ensemble. Là-bas comme ici, ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise. Soutenez l’Étincelle L’Étincelle dénonce régulièrement les mauvaises conditions de travail, rend compte des luttes à la SNCF, et dans ses filiales, contre la politique que mènent les directions, mais aussi plus généralement des mauvais coups du gouvernement et du patronat. Pour soutenir sa parution, versez aux drapeaux rouges tendus par nos camarades à la porte de la boite ! Ils seront présents dans quinze jours dès 7h45 à IG et à la pause de midi à Systra (ex- Inexia) . Ce bulletin est le tien, fais le circuler. Tu peux nous aider en l’informant en nous adressant un e-mail à [email protected] ou visiter notre site www.convergencesrevolutionnaires.org

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Page 1: « My systra » : bientôt l'overdose ! Qui sont vraiment les ... · PDF file« My systra » : bientôt l'overdose ! Plusieurs fois par semaine, à Systra, nous sommes bombardés de

« My systra » : bientôt l'overdose !Plusieurs fois par semaine, à Systra, nous

sommes bombardés de flashs info électroniques « My systra ». On peut dire qu'à la com', en ce moment, ils ne s'ennuient pas ! Si encore ce que la direction leur demande de raconter avait un quelconque intérêt pour les salariés !

« Bleu comme le ciel , vert comme l'eau.. »On dirait de la poésie, mais non, c'est juste la

direction de Systra qui nous parle de ce qu'elle pense de la déco des couloirs du Farman, dans une petite vidéo mise en ligne sur l'intranet.

Et sinon, les open-space de 12 bureaux, les 4 heures dans les transports chaque jours, l'attente interminable pour aller manger à la cantine, les oreillettes en guise de téléphone, ils pourraient pas les tester pour nous histoire de nous dire ce qu'ils en pensent ??

Halte aux suppressions de postes à la SNCFDimanche soir, une contrôleuse s'est faite

agressée en gare de Caen, à bord du train qu'elle accompagnait seule, alors qu'elle effectuait des vérifications sur la rame avant le départ. Il y a deux ans, la direction supprimait le poste d'agent B chargé d'accompagner le titulaire d'un train, le deuxième agent sur cette ligne Paris-Normandie.

A force de supprimer des postes qui sont pourtant indispensables, la direction met volontairement les agents en danger !

Les Contis, quatre ans aprèsQuatre ans après la fermeture de l’usine

Continental de Clairoix, la moitié des travailleurs n’avaient pas retrouvé d’emploi. Ils sont 545 inscrits au chômage sur les 1113 licenciés. Pour les autres, il y a ceux qui ont retrouvé un emploi, souvent plus mal payé ou précaire, ceux partis à la retraite. Les « Contis » se sont pourtant bien battus, on s’en souvient. Grâce à leur lutte, ils avaient été parmi ceux qui avaient obtenu les conditions les moins pires. N’empêche !

Aujourd’hui où toujours plus de travailleurs sont jetés à la rue, pas de doute que le sort qui nous est promis soit encore plus difficile. Notre intérêt à tous, dans le privé comme dans le public, est de stopper cette vague. Tous ensemble nous pouvons imposer l’interdiction des licenciements et faire payer le patronat. .

C'est quoi, la compétitivité ?A l'usine de Sevelnord, du groupe PSA, la

direction a signé un « accord de compétitivité » avec

des syndicats (sauf la CGT). Au menu : gel des salaires, perte de jours de RTT, mobilité, baisses de primes, flexibilité des horaires, etc. Une attaque en règle contre les travailleurs de l'usine, sous prétexte de favoriser la compétitivité... ce qui, dans la bouche des patrons, ne signifie qu'une seule chose : plus d'exploitation des travailleurs.

Qui sont vraiment les « pigeons » ?

La presse a fait largement écho aux revendications des « pigeons ». Sous ce nom de volatile, se cachaient en fait des patrons qu'on aurait bien du mal à plaindre. Le fondateur de la page Facebook des pigeons ? Carlos Diaz, un patron d'une start-up basée à San Francisco. Leurs soutiens ? Entre autres, le patron du site Meetic, ou bien Jean-David Chamboredon, un dirigeant de fonds d'investissements. Ces « pigeons », scandalisés par le fait que le gouvernement avait envisagé que les bénéfices faits sur des opérations de vente d'entreprises puissent être taxés... à l'égal d'autres revenus ne sont décidément pas à plaindre. Et le gouvernement qui a aussitôt reculé face à une fronde d'une poignée de patrons millionnaires, aura bien du mal à faire croire qu'il comptait taxer les riches.

Grèce : la mobilisation se poursuit.Depuis le succès de la dernière journée de

mobilisation du 26 septembre en Grèce contre les nouvelles mesures d’austérité, les initiatives contre le gouvernement et sa politique se multiplient. Le 3 octobre, 500 ouvriers des chantiers navals de Skaramangas ont forcé le barrage policier du ministère de la Défense alors qu’ils réclamaient le paiement de leur salaire, impayés depuis 6 mois. Dans d’autres secteurs, les travailleurs du métro et des tramways ont décidé de 48h de grève avec pour objectif la coordination des luttes afin d’avancer vers un mouvement d’ensemble. Là-bas comme ici, ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise.

Soutenez l’ÉtincelleL’Étincelle dénonce régulièrement les

mauvaises conditions de travail, rend compte des luttes à la SNCF, et dans ses filiales, contre la politique que mènent les directions, mais aussi plus généralement des mauvais coups du gouvernement et du patronat.

Pour soutenir sa parution, versez aux drapeaux rouges tendus par nos camarades à la porte de la boite ! Ils seront présents dans quinze jours dès 7h45 à IG et à la pause de midi à Systra (ex-Inexia).

Ce bulletin est le tien, fais le circuler. Tu peux nous aider en l’informant en nous adressant un e-mail à

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