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MUSÉE RODIN | EN 2018, RODIN VOUS EMMÈNE À MEUDON ! | Dossier de presse | p.2

EN 2018, RODIN VOUS EMMÈNE À MEUDON !

DOSSIER DE PRESSE 17 NOVEMBRE 2017

CONTACT PRESSE

Heymann & Renoult associéesT. 33 (0)1 44 61 76 76Sarah HeymannLucile [email protected]

MUSÉE RODIN MEUDON19 avenue Auguste Rodin92190 MeudonT. +33 (0)1 41 14 35 00

Accès RER C station Meudon –Val-Fleury, puis bus 169, arrêt Paul BertAccès Métrostation Mairie d’Issy-les-Moulineaux, puis bus 169, arrêt Hôpital Percy

Couverture Jean Limet, Rodin travaillant sous le péristyle du Pavillon de l’Alma à Meudon, vers 1912. Ph.00047, © musée Rodin

Conception graphique Chantal GrossenIntégral Ruedi Baur Paris


PRÉFACE Catherine Chevillot

RODIN À MEUDON, UN LIEU DE VIE, DE CRÉATION, DE TRANSMISSIONPrésentation générale

Le pavillon de l’Alma

Le Monument à Balzac

LA CRÉATION DU MUSÉE 1948-2018Un grand donateur américain, Jules Matsbaum

Un musée-atelier

En 2018, ouverture de l’atelier des antiques

Le jardin de sculptures de Meudon

RODIN POUR TOUS LES PUBLICSMEUDON, COMPRENDRE LA SCULPTUREUn parcours pour découvrir qui était Rodin

L’espace tactile : le musée où l’on a le droit de toucher

Comment fait-on une sculpture ?

L’ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEUn lieu privilégié pour l’Éducation artistique et culturelle

La Source Rodin Grand Paris implantée dans la Maison des ateliers

ANNEXES

Publication Rodin intime. La villa des Brillants à MeudonLe musée Rodin

La Défense d’Auguste Rodin à la Seine musicale

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SOMMAIRE


PRÉFACE DU NEUF SUR RODIN ? EN 2018,DÉCOUVREZ MEUDONRodin parvient toujours et encore à surprendre. Sculpteur tellement protéiforme

et expérimental, il joue en permanence de la métamorphose dans sa sculpture.

Mais il suscite aussi le renouvellement du regard : sur son œuvre, sur l’art, sur les

lieux qu’il a occupés. Il ne laisse jamais indifférent, éveille l’expérience sensible

de tous les publics, dans toutes les cultures.

Quel meilleur lieu pour toucher du doigt le jaillissement de sa création que le site

où il vécut durant les vingt dernières années de sa vie ? Lieu de vie, de travail

et de transmission pour Rodin à partir de 1893, le musée Rodin de Meudon est

un morceau de campagne préservé sur les hauteurs de la colline de Meudon,

encore trop méconnu du public.

C’est là qu’il fit faire les photographies mondialement célèbres de son Balzac

par Steichen, là qu’il fit des recherches de socles et de mise en scène pour certaines

de ses sculptures les plus célèbres comme Les Bourgeois de Calais, là qu’il fit

travailler Brancusi et des dizaines d’autres jeunes artistes, là qu’il employa Rainer

Maria Rilke comme secrétaire. Rodin y est enterré dans son jardin, Le Penseur surmonte la tombe de l’artiste et de sa femme, Rose Beuret, le musée des plâtres

rappelle la blancheur de l’atelier et la villa des Brillants évoque la vie quotidienne

du couple.

Dévoiler un site aussi mythique et puissant est un enjeu fort pour le musée :

toutes les évolutions qui seront apportées en 2018 veulent donner à percevoir

cette densité sans rompre l’enchantement qui s’empare toujours du visiteur

lorsque le site de Meudon se révèle à lui pour la première fois. Le musée Rodin

est le lieu de cette « révélation » quasi magique, car il s’y produit une alchimie

entre un lieu, une lumière et les traces d’une personnalité ; une atmosphère

conjuguant intimité et liberté, évocation du passé et inspiration pour les artistes

d’aujourd’hui, temps suspendu dans lequel les œuvres paraissent autres,

établissent une relation inédite avec le visiteur.

Une nouvelle offre culturelle y sera développée, privilégiant l’expérience du

visiteur et la découverte de la sculpture. Le visiteur pourra s’immerger librement

dans le monde de la sculpture, que ce soit dans le jardin ou dans le musée.

Nouveau parcours de visite, espace tactile dans la prairie, films d’animations

sur les techniques de la sculpture, ouverture d’un « atelier des Antiques »

présentant les œuvres égyptiennes et gréco-romaines de la collection de Rodin,

autant de nouvelles offres où la sculpture sera accessible en toute liberté.

Les programmes d’éducation artistique et culturelle qui favorisent la

démocratisation culturelle et l’égalité des chances seront également renforcés :

programme pour les adolescents issus de milieux éloignés de la culture,

ateliers animés par la Source Rodin Grand Paris et implantés dans la Maison

des ateliers, programmes scolaires. Il ne sera pas de public oublié au musée

Rodin de Meudon.


Mon vœu est que le public découvre ce Rodin intime et saisissant, qui est

en même temps le plus imprévu et le plus originel, parce qu’il permet de remonter

à la source du jaillissement créateur. C’est un défi et une condition de survie

pour un musée national qui, selon la volonté de Rodin, autofinance l’ensemble

de son budget de fonctionnement depuis sa création. Plus que jamais, le musée

Rodin de Meudon sera à la fois un lieu de mémoire et un lieu pour les publics

d’aujourd’hui avec lesquels se prépare l’avenir.

Catherine ChevillotConservateur général du patrimoine

Directrice du musée Rodin

La tombe d’Auguste Rodin, musée Rodin Meudon. © agence photographique du musée Rodin, ph. J. Manoukian


RODIN À MEUDON UN LIEU DE VIE, DE CRÉATION, DE TRANSMISSION

Albert Harlingue, Rilke et Rodin. Ph.16496,© musée Rodin

Anonyme, Rodin et Rose Beuret dans le jardin, octobre 1899. Ph.10234, © musée Rodin

Anonyme, Rodin, Auguste Clot et le sculpteur Frantisek Bilek dans le jardin,octobre 1899. Ph.01079, © musée Rodin

Albert Harlingue,Portrait de Rodin, vers 1899. Ph.01068,© musée Rodin

François Antoine Vizzavona, La villa des Brillants et le pavillon de l’Alma. Ph.01279, © musée Rodin

Pierre Choumoff, Obsèques de Rodin à Meudon, 24 novembre 1917.Ph.01008, © musée Rodin


PRÉSENTATION GÉNÉRALE

En 1893, Rodin quitta Paris pour s’installer à Meudon, dans la villa des Brillants

où il mourut le 17 novembre 1917. Cette maison fut son dernier lieu de vie,

qu’il partagea avec sa compagne Rose Beuret. Comme Monet à Giverny, Rodin

dessina, sur la colline des Brillants surplombant la Seine, un lieu à son

image, entièrement dévolu à sa création. Il y fit bâtir un musée des antiques

en 1900, puis reconstruire le pavillon de l’Alma en 1901, enfin la façade

du château d’Issy entre 1906 et 1909. À l’entrée de l’allée des marronniers,

un atelier était destiné au moulage tandis qu’une petite maison accueillait

dans le jardin les secrétaires dont le poète Rainer Maria Rilke. Un autre

bâtiment abritait encore un petit musée des antiques. Le sculpteur utilisait

aussi le jardin comme un vaste atelier en plein air où il exposait aux beaux

jours ses sculptures et quelques torses gréco-romains.

Meudon était encore un lieu de réception et de sociabilité où se croisaient

artistes, musiciens, écrivains et hommes politiques, admis à la table de Rodin.

Constantin Brancusi ou Joseph Mařatka, jeunes sculpteurs, y firent leur

apprentissage, tandis qu’Antoine Bourdelle, ami et praticien, s’y rendait en famille.

Rodin aimait y montrer ses œuvres comme ses collections d’antiques et

de peintures, avec déjà l’idée d’en faire un musée didactique et encyclopédique

à l’usage des jeunes artistes. Il fut enterré dans la jardin de la villa des

Brillants aux côtés de Rose Beuret sous la statue du Penseur. Le lieu lui survécut

comme un témoignage essentiel d’une vie consacrée à la sculpture.

La villa des Brillants. © musée Rodin, ph. J. de Calan

Le Penseur devant la salle des plâtres. © agence photographique du musée Rodin, ph. J. Manoukian

La tombe de Rodin surplombée par Le Penseur. © musée Rodin, ph. A. Berg


LE PAVILLON DE L’ALMA, LE PREMIER ATELIER-MUSÉE

En 1900, Rodin fit bâtir un pavillon place de l’Alma à Paris pour abriter sa première grande exposition monographique, en marge de l’Exposition universelle. L’année suivante, il confia à l’architecte Louis Sortais et à l’entreprise Lapeyrère le soin de remonter le pavillon dans le jardin de Meudon. La rotonde fut simplement remplacée par un péristyle rectiligne, à l’antique, orné de colonnes surmontées de vases décoratifs. Rodin fit ajouter à l’intérieur un escalier menant à un pont traversant le bâtiment en hauteur, qui offrait désormais au sculpteur un observatoire sur son œuvre. « Le grand sculpteur m’ouvre alors son atelier et, sur son ordre, un aide dégage ses œuvres une à une de ses voiles qui les recouvrent. Les beaux marbres transparents, les beaux plâtres laiteux vibrent sous la claire lumière. Et dans la pure harmonie de ces blancheurs, c’est toute une vie d’artiste qui palpite, tout un monde éclos d’une âme humaine ¹. » Rodin se servit de ce vaste bâtiment, où la lumière naturelle entrait à flots par de hautes baies cintrées, comme d’un atelier, d’une salle d’exposition pour son œuvre et d’un musée pour sa collection d’antiques.

1. Paul Gsell, « Auguste Rodin raconté

par lui-même », La Revue, 1er mai 1906, p. 93.

Jean Limet, Façade du pavillon de l’Alma reconstruit à Meudon. Ph.07459, ©musée Rodin

Charles Lansiaux, Adam sous le péristyle du pavillon de l’Alma, vers 1913. Ph.13625, © musée Rodin

Jules Richard, Rodin entouré de ses plâtres dans le pavillon de l’Alma. Ph.02392, © musée Rodin


LE BALZAC

Le jardin de la villa des Brillants était aussi un atelier en plein air, un lieu d’expérimentation où Rodin faisait photographier ses sculptures. En 1908, il fit appel au célèbre artiste américain Edward Steichen pour photographier le Monument à Balzac à Meudon. Le sculpteur avait fait placer la statue en plâtre dans la prairie : « Par une journée d’été claire et tiède, je montais la côte de Meudon et je me trouvais tout d’un coup au milieu d’une agitation générale. Rodin faisait sortir de son atelier de Meudon la statue imposante de Balzac pour la faire photographier par son ami le peintre Edward Steichen. Une fois posée au bord de la colline, il me semble que la statue ne formait qu’une avec le sol. Elle se tenait là, enveloppé dans cette atmosphère tiède, inondée de lumière comme le monument incarné du génie puissant et productif ¹. » Rodin demanda à Steichen de photo-graphier la statue à la lumière de la lune : ce dernier y passa deux nuits entières du coucher au lever du soleil. Le photographe se souvenait avec émotion de cet instant « fabuleux » où il avait photographié et « peint » Le Balzac. Le musée souhaite faire revivre prochainement à ses visiteurs ce moment magique grâce à l’exposition contextualisée d’une reproduction de la statue dans la prairie.

1. Otto Grautoff, « La sculpture en plein air »,

Vorwärts, Berlin, 11 août 1909.

Edward Steichen,Balzac — Towards the Light —Midnight, 1908. Ph.00226,© musée Rodin


1948-2018 LA CRÉATION DU MUSÉE

La salle des plâtres.© agence photographique du musée Rodin, ph. P. Hisbacq


UN GRAND DONATEUR AMÉRICAIN, JULIUS MASTBAUM

Dès 1919, Léonce Bénédite, premier conservateur du musée, souhaita ouvrir

la villa des Brillants au public. Mais le mauvais état des bâtiments, en particulier

du pavillon de l’Alma, l’en empêcha. En 1926, un collectionneur américain,

Julius Mastbaum , proposa un don de 700 000 francs pour la restauration

du pavillon et finalement, pour la construction d’un nouveau bâtiment. Propriétaire

de nombreux théâtres aux États-Unis, il avait acquis plus d’une centaine

de sculptures de Rodin dont La Porte de l’Enfer en bronze et projetait de construire

son propre musée pour exposer ses collections à Philadelphie. Il visita

Meudon dès 1924. Julius Mastbaum mourut brutalement en décembre 1926.

Sa veuve Etta Mastbaum poursuivit ses projets, fit construire le musée

de Philadelphie, achevé en janvier 1929, et demeura fidèle au vœu de son mari,

en permettant la construction de la salle du musée de Meudon. Celle-ci

fut confiée à l’architecte Henri Favier qui l’articula autour de la façade du

château d’Issy, s’inspirant d’un ancien projet de Rodin.

En 1947, le public put enfin fréquenter le musée de Meudon qui fut officiellement

inauguré le 29 mai 1948. On pouvait alors voir dans la grande salle La Porte de l’Enfer en plâtre, telle que Rodin l’avait exposée au pavillon de l’Alma en 1900,

entourée de tous les grandes esquisses pour ses monuments, présentées sur

de hauts socles en bois. La villa fut inaugurée le 22 mai 1953, avec une exposition

des terres cuites de Rodin.

Anonyme,Portrait de Jules E. Mastbaum.Ph.06630,© musée Rodin

Anonyme,Jules E. Mastbaum, A. Chasériau, Georges Grappe et Etta Mastbaum autour de la tombe de Rodin en 1926.Ph.06630, © musée Rodin

La salle du musée Rodin de Meudon vers 1930. Ph.17104, © musée Rodin


UN MUSÉE-ATELIER

Selon la volonté de l’artiste, le musée Rodin de Meudon présente un ensemble de plus

de 300 sculptures de Rodin, en plâtre et en terre cuite, issues du fonds d’atelier.

Le visiteur redécouvre la genèse des principaux monuments, La Porte de l’Enfer, sans

ses figures saillantes, telle que Rodin l’exposa en 1900, différentes étapes du

Balzac, Les Bourgeois de Calais, La Défense, les Monuments à Victor Hugo ou à Puvis de Chavannes, entre autres. Dans les vitrines, d’innombrables assemblages illustrent

la technique de Rodin autour des années 1900. Des figures, issues de La Porte de l’Enfer, se déclinent dans toutes les positions, associées à d’autres, à travers différentes

combinaisons. Elles sont parfois liées à des éléments végétaux ou à des vases antiques.

La lumière naturelle se projette sur la blancheur des plâtres et joue avec les volumes,

offrant un spectacle sans cesse renouvelé selon l’heure du jour.

Jacques-Ernest Bulloz, Monument des Bourgeois de Calais sur un échafaudage devant la villa des Brillants, octobre 1913.Ph.01193, © musée Rodin

Œuvres de Rodin exposées dans la salle des plâtres. © musée Rodin, ph. A. Berg


2018, OUVERTURE DE L’ATELIER DES ANTIQUES

À l’occasion des Journées européennes du Patrimoine en septembre 2018, le musée

Rodin ouvrira au public un nouvel espace de visite permanent : l’atelier des antiques.

Le bâtiment, construit par Rodin en 1900-1901, servait à l’exposition de

sa collection de sculptures égyptiennes, gréco-romaines mais aussi médiévales.

Il fut un lieu d’étude et d’expérimentation où l’artiste dévoilait les sculptures

à ses visiteurs, la nuit, à la lumière de la bougie. Grâce aux photographies anciennes

et aux récits, le musée Rodin évoquera la dernière passion de l’artiste,

sa collection sera présentée dans une ambiance de musée-atelier. La scénographie

évolutive permettra d’exposer au gré des restaurations les quelque 250 sculptures

que Rodin y avait rassemblées.

Albert Harlingue,Rodin au milieu de sa collection d’antiques, vers 1910. Ph.00210,© musée Rodin

François Antoine Vizzavona, L’atelier des antiques, 1906.Ph.02113, © musée Rodin

Anonyme, L’atelier des antiques.Ph.09014, © musée Rodin


Stephen Haweis & Henry Coles, La Méditation (plâtre), 1903-1904.Ph.01295,© musée Rodin

Jean Limet, L’Âge d’airain (plâtre). Ph.01511,© musée Rodin

Jacques-Ernest Bulloz, Grande Ombre dans le jardin (plâtre). Ph.00302,© musée Rodin

La villa des Brillants et son jardin.© musée Rodin, ph. J. de Calan

L’Homme qui marche sur colonne. © agence photographique du musée Rodin, ph. J. Manoukian

LE JARDIN DE SCULPTURES DE MEUDON

L’année 2018 verra l’installation de nouvelles éditions originales en bronze du Baiser

et de la Muse Whistler dans le jardin du musée, où se trouvent déjà le Monument à Victor Hugo et L’Homme qui marche sur colonne. Héritier des droits d’auteur de l’artiste,

assurant ainsi son auto-financement depuis cent ans, le musée, selon la volonté

de Rodin lui-même, édite et vend des éditions originales de bronze, grâce notamment

aux moules d’origine légués par le sculpteur. Ces éditions sont limitées à douze

exemplaires dans le respect de la législation et des modèles originaux de la collection.


RODIN POUR TOUS LES PUBLICS

MEUDON, COMPRENDRE LA SCULPTURE

Situé dans un grand jardin de trois hectares, le musée Rodin de Meudon offre

de nombreux atouts pour comprendre la sculpture et c’est dans ce but

que l’offre culturelle du musée a été construite : un lieu où il fait bon découvrir

la sculpture. La grande prairie offre tables et chaises pour s’asseoir et

méditer dans le calme de ce grand jardin où la Muse Whistler, le Monument à Victor Hugo et Le Baiser s’offrent au regard des visiteurs. Dans le jardin,

les enfants déambulent librement à la recherche des indices du parcours Rodin,

l’espace tactile offre la possibilité de toucher des œuvres et, dans le musée

des plâtres, un espace dédié aux techniques permet à travers films, objets

et outils présentés de comprendre les mystères des techniques de la sculpture.

Visiteurs du musée.© musée Rodin, ph. A. Berg


UN PARCOURS POUR DÉCOUVRIR QUI ÉTAIT RODIN

Le parcours mis en place en 2018 permet d’appréhender Rodin et son œuvre

de manière intime. Grâce aux nombreuses photos d’époque, c’est dans le quotidien

de Rodin que le visiteur pénètrera, découvrant ses habitudes à l’atelier comme

à la maison, avec sa femme et ses amis. Rodin transforma ce lieu en un laboratoire

de la création, le parcours, restituera les secrets de l’atelier et de la fabrication

des sculptures. La médiation avec deux niveaux de langage offrira le plaisir d’une

visite partagée pour les petits comme les plus grands.

L’ESPACE TACTILE : LE MUSÉE OÙ L’ON A LE DROIT DE TOUCHER

La visite du jardin est complétée par la mise en place d’un espace tactile composé

d’une dizaine de reproductions en résine d’œuvres de l’artiste. Découvrir le modelé

d’un portrait, la force d’une mâchoire, le dos musculeux du Penseur du bout des

doigts apporte la découverte du volume par le toucher. Une médiation appropriée

permettra à tous de profiter de ce petit musée en plein air où il est recommandé

de toucher.

COMMENT FAIT-ON UNE SCULPTURE ?

La technique du modelage chère à Rodin, le moulage et le tirage d’une épreuve

en plâtre qui nécessite une importante main d’œuvre, mais aussi la taille du

marbre et les mystères de la fonte du bronze forment autant d’étapes décisives

et complexes de la création d’une sculpture. Celles-ci seront décryptées dans

des films d’animations à vocation didactique. La matérialité des œuvres sera bien

évidemment évoquée à travers la présence de moules de la collection, de

modelages, d’outils du sculpteur – ébauchoir, mirette ou gradine – dont les noms

poétiques évoquent un monde en voie de disparition.

Rodin dans sa salle à manger. Ph.00074, © musée Rodin

François Antoine Vizzavona, Rodin dans son jardin avec deux cygnes. Ph.00696,© musée Rodin

Albert Harlingue,Rodin donnant à manger à ses cygnes. Ph.16491,© musée Rodin

Stephen Haweis& Henry Coles, Rodin avec ses chiens. Ph.01225,© musée Rodin


L’ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE

UN LIEU PRIVILÉGIÉ POUR L’ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE

Le musée Rodin a développé des programmes d’éducation artistique et culturelle

(EAC), favorisant la démocratisation culturelle et l’égalité des chances.

Le musée à Meudon, fer de lance de cette politique, offre d’excellentes conditions

d’accueil pour ces opérations.

Fruit d’un partenariat entre le ministère de la Culture et le ministère de l’Éducation

nationale La classe, l’œuvre ! est un dispositif devenu le rendez-vous central

de la Nuit des musées. Les élèves de proximité de tout niveau scolaire sont invités

à étudier une ou plusieurs œuvres du musée afin d’en concevoir une médiation.

L’opération permet aux partenaires de resserrer leurs liens grâce à un travail

collaboratif mené tout au long de l’année. L’objectif est de permettre aux élèves

de s’approprier le patrimoine commun et de devenir ainsi des passeurs de

culture le temps de la Nuit européenne des musées. Pour la dernière édition, pas

moins de 1 500 personnes, enfants et adultes se sont déplacées. Ces activités

permettent au musée de s’inscrire fortement dans le territoire local et de créer

un lien naturel avec les populations voisines dès leur plus jeune âge.

L’éducation artistique et culturelle, c’est aussi une politique à destination du jeune

public du champ social. Le public prioritaire est alors celui des adolescents issus

des quartiers de la politique de la ville. Le programme C’est mon patrimoine associe,

pendant les vacances de la Toussaint, des visites et des ateliers artistiques

accompagnés par un plasticien. Ces programmes sont établis avec des spécialistes

du monde de la jeunesse.

Programme « La classe, l’œuvre » présenté lors de la Nuit des musées. © agence photographique du musée Rodin, ph. J. Manoukian


LA SOURCE RODIN GRAND PARIS IMPLANTÉE DANS LA MAISON DES ATELIERS

Il s’agit de la 5e implantation de l’association La Source Grand Paris créée par

Gérard Garouste en 1991 avec l’objectif d’accompagner des jeunes de 6 à 18 ans

en difficulté familiale ou scolaire, voire en situation d’exclusion, par le biais

d’ateliers conduits par des artistes professionnels. La maison, dont le jardin est

contigu à celui du musée Rodin de Meudon, est mise à disposition de

l’association par le musée depuis 2015. Le rez-de-chaussée accueille les ateliers

des jeunes, tandis qu’un studio de création permet à l’artiste en résidence

chargé des ateliers de vivre au premier étage. Une programmation est établie

tous les ans en lien avec le musée Rodin.

L’atelier des sculpteurs, un programme original. Ce programme accompagne

pendant toute une année scolaire les élèves d’une classe de bac professionnel

boulangerie-pâtisserie, dans une démarche d’initiation à la sculpture

et à la pratique artistique, afin de faire émerger des dialogues entre leur futur

métier et l’art. Il s’agit de décloisonner le monde culturel et celui de

la formation professionnelle, d’interroger la frontière entre artiste et artisan.

Il est également fondamental d’amener et de faire revenir dans les

musées des jeunes dont les pratiques culturelles ne comportent pas ce volet.

L’édition 2017-2018 sera parrainée par le sculpteur-chocolatier Patrick Roger

et mené en partenariat avec La Source Rodin Grand Paris.

Maison des ateliers.© agence photographique du musée Rodin, ph. J. Manoukian

Atelier avec Gerard Garouste. © agence photographique du musée Rodin, ph. P. Hisbacq

Programme« L’Atelier des sculpteurs ».© agence photographique du musée Rodin, ph. P. Hisbacq


RODIN INTIME, LA VILLA DES BRILLANTS À MEUDON Bénédicte Garnier Éditions du musée Rodin / Le Chêne, 192 pages, 35 €

À 53 ans, Rodin est à un tournant de sa vie. Il aspire à se rapprocher de la nature, dans un lieu qu’il pourra modeler à son image. Entre 1893 et 1917, la villa des Brillants constitue pour le sculpteur, alors au sommet de sa gloire, tout à la fois un lieu de vie, de création, et de transmission. Bien plus encore, Meudon fut une véritable maison-œuvre qui contribua à l’édification du mythe de Rodin.

En reconstituant, dans le détail, le quotidien de Rodin à travers une foule d’anecdotes, ce livre invite à un véritable voyage autour de Rodin. Des sources documentaires inédites dévoilent l’intimité et le mystère d’un génie. De son œuvre universellement connue, Meudon a été le creuset. Meudon dont le charme continue d’opérer, comme si le maître y avait laissé de lui-même.

PUBLICATION


LE MUSÉE RODINLe musée Rodin est le musée monographique le plus réputé de Paris et un lieu

unique pour la présentation de la sculpture. Il réunit la plus importante

collection d’œuvres de Rodin sur deux sites dont le principal est situé au cœur

du 7e arrondissement à Paris et l’autre à Meudon, dominant la vallée de la Seine.

Créé en 1916, grâce à la donation par Auguste Rodin de ses œuvres et de ses

collections à l’État français, il a été ouvert en 1919. La renommée internationale

de l’artiste, auteur de sculptures universellement connues et reproduites,

telles Le Penseur, devenu une icône de l’art occidental, ou Le Baiser, contribue

à la notoriété des lieux.

Le cadre exceptionnel que constitue l’hôtel Biron, ce joyau de l’architecture rocaille

parisienne et son jardin de sculptures de presque trois hectares en renforcent

l’attrait et expliquent le taux très élevé de fréquentation du musée : au total,

environ 600 000 visiteurs sont accueillis chaque année. Le musée Rodin, après plus

de trois ans de travaux, a rouvert l’hôtel Biron le 12 novembre 2015. Il offre

aux visiteurs un bâtiment rénové aux normes et un parcours renouvelé grâce

à de nombreux enrichissements.

Plus intime et moins fréquentée (17 000 visiteurs par an), l’ancienne demeure

du sculpteur à Meudon, la villa des Brillants reflète l’âme d’une maison d’artiste,

et l’atelier musée présente l’ensemble des plâtres.

Musée national, sous tutelle du ministère de la Culture, le musée Rodin est

le seul établissement public à s’autofinancer. Détenteur du droit moral sur l’œuvre

de Rodin, voué à la sauvegarde, l’étude, la mise en valeur et la diffusion de

son œuvre et de ses collections, le musée assume parallèlement ses missions

de service public à l’égal des autres musées.

L’offre culturelle du musée affirme aujourd’hui son ambition. En complément

des collections permanentes, le musée programme deux grandes expositions

temporaires par an ayant pour thèmes l’œuvre de Rodin, des aspects méconnus

de sa collection (dessins, photos, antiques, …) ou des rapprochements avec

de grandes figures de la pensée, de l’art. Conformément à ses missions de service

public, le musée déploie un important programme d’opérations d’éducation

artistiques et culturelles en faveur des publics éloignés de la culture.

MUSÉE RODIN PARIS77 rue de Varenne 75007 ParisT. +33 (0)1 44 18 61 10

Tous les jours sauf lundi

de 10 h à 17 h 45

Gratuit jusqu’à 18 ans

et jusqu’à 25 ans pour les

jeunes de l’U.E.

MUSÉE RODIN MEUDON19 avenue Auguste Rodin92190 MeudonT. +33 (0)1 41 14 35 00

Ouvert de 13 h à 18 h

le vendredi,

samedi, dimanche

RÉSERVATION [email protected]

PROGRAMME ET BILLETTERIE musee-rodin.fr

RETROUVEZ LE MUSÉE sur facebook, Instagram, twitter

COMMUNICATION Clémence GoldbergerT. +33 (0)1 44 18 61 10

[email protected]


PROGRAMME DES EXPOSITIONS 2017-2018

7 AVRIL AU 22 JUILLET 2017— RODIN ET LA DANSE

Le musée Rodin présentera une exposition consacrée à la relation de Rodin

à la danse. Une étude technique approfondie menée sur les dessins et sculptures

de la série des Mouvements de danse a mis en évidence les recherches

plastiques de Rodin pour restituer le corps dansant dans toute sa complexité.

Entre grâce et tension, envol et chute, toute l’œuvre de Rodin est en effet

traversée par cette ambition commune à la danse et à la sculpture d’échapper

à la gravité, autour de la question centrale de l’équilibre : corps déployés,

portés audacieux et corps en apesanteur sont nombreux dans l’œuvre du sculpteur.

Ce projet s’attachera également à expliciter ces œuvres à la lumière des relations

de Rodin au monde de la danse et aux danseurs, qui s’inscrivent dans le contexte

des préoccupations du milieu artistique de l’époque. L’exposition explorera

notamment la fascination de l’artiste pour Loïe Fuller, Isadora Duncan, la japonaise

Hanako ou encore les danseuses cambodgiennes, ainsi que les représentations

anciennes de figures dansées présentes dans sa collection d’antiques.

AUTOMNE 2017— PAPIERS DÉCOUPÉS (TITRE PROVISOIRE)

Pour la première fois sera présenté au public l’ensemble des dessins découpés

de Rodin, ce qui représente un corpus d’environ quatre-vingt dessins. Rodin

découpe les corps de papier pour mieux les assembler, répétant ainsi la pratique

de l’assemblage qu’il utilise en sculpture. D’autres artistes ayant eu la même

pratique seront également présentés à cette occasion.

Auguste Rodin,Mouvements de Danse E et D. S.00225 et S.00116,© musée Rodin, ph. C. Baraja

Auguste Rodin,Femme nue debout contre un personnage dont on ne voit que la main /Femme nue de profil aux mains jointes.D.04146, © musée Rodin

Auguste Rodin,Amour allongé sur le dos, les bras tendus sur le côté.D.05226,© musée Rodin


LA DÉFENSE D’AUGUSTE RODIN À LA SEINE MUSICALEÀ l’occasion de la commémoration du centenaire de la disparition de Rodin

(le 17 novembre 1917), Patrick Devedjian, président du Département

des Hauts-de-Seine, inaugure La Défense de Rodin, en présence de Catherine

Chevillot, directrice du musée Rodin.

Dans le cadre de la valorisation de la vallée de la culture des Hauts-de-Seine,

le Département a souhaité que soit réalisé, et installé à La Seine Musicale,

la sculpture de Rodin, La Défense. L’emplacement, si proche du musée Rodin

de Meudon, est symbolique. Au cœur de la vallée de la culture, La Seine

Musicale est également le lieu de croisement de tous les publics, les amateurs

de musique comme les promeneurs et les familles.

Cette acquisition s’inscrit dans la politique de sauvegarde, de promotion

et d’achats d’œuvres d’art initiée par le Département pour partager le patrimoine

avec le plus grand nombre.

En 1879, Rodin avait présenté le projet de cette œuvre au concours du Département

de la Seine, afin de commémorer la défense de Paris en 1870. Elle représente

une femme ailée, les bras levés et les poings serrés, symbole de la défense de Paris,

sur laquelle s’adosse un guerrier mourant.

Jugée trop révolutionnaire à l’époque, le jury lui préféra la composition de Barrias,

inaugurée en 1883 à Courbevoie. Rodin, qui cherchait à se créer une position

d’artiste indépendant, atteint toutefois son objectif : se faire remarquer dans

un concours tout en privilégiant sa liberté de création.

Le musée Rodin, ayant hérité des droits de l’artiste, et détenteur des moules

des œuvres, continue d’éditer des œuvres originales. C’est le quatrième

agrandissement au double de l’édition originale de bronze La Défense qui est

réalisé depuis cette époque (musée Rodin, musée national d’Art occidental

de Tokyo, la Viña del Mar au Chili). Il a été réalisé en 2017 par la Fonderie de

Coubertin (Saint-Rémy-lès-Chevreuse).

LA SEINE MUSICALE

La Seine Musicale, phare de la politique culturelle du Département

des Hauts-de-Seine, rassemble sur la pointe aval de l’île Seguin un auditorium

de 1 150 places principalement pour la musique classique, une salle

de 4 000 à 6 000 places appelée la Grande Seine, un pôle de répétition

et d’enregistrement, des lieux de réception destinés aux entreprises,

des commerces et un jardin sur le toit de plus de 7 200 m².

La Seine Musicale accueille en résidence l’ensemble Insula orchestra,

orchestre sur instruments d’époque dirigé par Laurence Equilbey, la Maîtrise

des Hauts-de-Seine, chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris,

dirigée par Gaël Darchen, et l’Académie musicale portée par Philippe Jaroussky.

Ces équipes artistiques proposent tout au long de l’année des actions

d’éducation artistique et culturelle.

LA DÉFENSE D’AUGUSTE RODINmesure 2,3 m de haut

et porte le numéro 1/8

Dimensions :

H. 230, L. 116, P. 84,5 cm

Poids : 700 kg

Signature :

© by musée Rodin 2017

Fonderie de Coubertin

CONTACT PRESSEDépartement

des Hauts-de-Seine

Grégoire Lebouc

T. +33 (0)1 47 29 32 32

[email protected]


L’architecture, pensée par Shigeru Ban et Jean de Gastines, traduit les ambitions

de la politique culturelle du Département qui, au travers de la vallée de la culture des

Hauts-de-Seine, propose à tous les publics une offre accessible et exigeante.

Cet équipement culturel de 36 500 m² à rayonnement international est

mis en œuvre par le Département des Hauts-de-Seine avec Tempo – Île Seguin

(groupement constitué de Bouygues Bâtiment Île-de-France / Sodexo /

Infravia / TF1).

La Seine Musicale sur l’Île Seguin, Boulogne-Billancourt. © CD92 / Joanna Owsianna


« AIMEZ PASSIONNÉMENT VOTRE MISSION. IL N’EN EST PAS DE PLUS BELLE.ELLE EST BEAUCOUP PLUS HAUTE QUE LE VULGAIRE NE LE CROIT. L’ARTISTE DONNE UN GRAND EXEMPLE. »Testament artistique

d’Auguste Rodin,

dicté à Paul Gsell en 1911

musÉe rodin p©s de... · arrêt hôpital percy couverture jean limet, rodin travaillant sous le...

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