méthode d’analyse des manutentions manuelles

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Méthode d’analyse des manutentions manuelles destinée aux établissements et personnels de soins

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Page 1: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

M É T H O D O LOGIE GÉNÉRALE

Une cotation en quatre niveaux sera utilisée pour tous les paramètresliés à la manutention manuelle.

Le tableau ci-dessous pré s e n te des exe mples de cotation de trois éléments de la contra i n te ainsi qu’une appréciation du niveau de ri s qu e .C et te dern i è re ne sera utilisée qu’au cours de la deuxième phase.

EXEMPLE DE COTATION

C LA S S I F I CATION DE L’AU TO NO M IE / DÉPENDA NC EDU SOIGNÉ

La difficulté de la manutention des malades est fonction de l’auto-nomie de ceux-ci. L’autonomie physique du patient est égalementdéfinie en quatre niveaux comme suit :

C LA S S I F I CATION DE LA PÉNIBILITÉ DES MANUTENTIONS DES MATIÈRES ET DES PRO D U I TS

Pour estimer la pénibilité de la manutention des matières et des produits, la cotation suivante sera utilisée :

intensité très d’une force nulle légère importante importante

fréquence d’une tâche exceptionnelle 1/j 2-10/j >10/j

adaptation du matériel très bonne bonne médiocre mauvaise

niveau très de risque nul modéré important important

cotation 0 + ++ +++

rien un peu marqué beaucoup

cotation 0 + ++ +++

autonomie dépendancecomplète dépendance dépendance totale,

ou modifiée partielle, forte, le patientavec surveillance aide aide n’apporte

et supervision nécessaire importante aucune aide

cotation 0 ✧ ✧✧ ✧✧✧

de 0 kg de 5 kg de 15 kg pluspoids à 5 kg à 15 kg à 30 kg de 30 kg

cotationde la pénibilité 0 + ++ +++ INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ

30 rue Olivier-Noyer 7568 0 Paris cedex 14 . Tél. 01 40 44 30 00Fax 01 40 44 30 99 . Internet : www.inrs.fr . e-mail : info@i n r s . f rÉdition INRS ED 8621re édition . août 2001 . 10000ex. ISBN2-7389-0968-X

Pour de nombreux soignants, la manutention manuelle resteun à-côté difficile maisincontournable de leur travail ou, au pire, une fatalité. Cette position traditionnelle qui fait du malade une priorité et qui ne s’intéresse pas ou peuà la santé du soignant doitévoluer. La méthode proposéeici est un outil pour conduirela démarche d’analyse des manutentions manuelles en milieu de soins. Elle a pourobjectif de repérer les situationsde travail mettant en jeu ces manutentions, d’en évaluerles risques et d’orienter vers des solutions de prévention.

Méthode d’analyse des manutentions manuellesdestinée aux établissements et personnels de soins

Page 2: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Méthode d’analysedes manutentions manuelles

destinée aux établissementset personnels de soins

ED 862

I

Michel Granier, CRAM AuvergnePatrick Bourchenin, Pascal Perrin, CRAM Rhône-Alpes

Jacques Beuchot, Jean-Louis Labourayre, André Samuel, CRAM Sud-EstJean-Pierre Meyer, INRS

Rose-Marie Baranski, Philippe Jandrot, CNAM

Page 3: Méthode d’analyse des manutentions manuelles
Page 4: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Sommaire

3SOMMAIRE

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Classification des paramètres de la contrainte . . . . . . . 8

Première phaseRepérage des tâches comportant des manutentions manuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1. Étude des circulations des patients et des produits . . 14

2. Approche centrée sur les soignants . . . . . . . . . . . . . . 20

3. Repérage tâche par tâche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

4. Interprétation des résultats de la première phase . . . 27

Deuxième phaseAnalyse des tâches repérées dans la première phase . 29

1. Questionnaire par tâche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

2. Interprétation des résultats obtenus par le questionnaire par tâche . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Troisième phase Recherche de solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

Quatrième phaseÉvaluation des actions de prévention . . . . . . . . . . . . . . . 59

Exemples d’outils d’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

Quantification des réponses. Échelles génériques . . . . .69

Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73

Annexe 1. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

Annexe 2. Documents à reproduire . . . . . . . . . . . . . . . . 76

Page 5: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

AVANT-PROPOS

Pourquoi proposer aux soignants une méthode d’analyse desrisques liés aux manutentions manuelles ? Certaines tentatives deréduction de la contrainte liée à la manutention manuelle dans ledomaine des soins ont abouti, mais leurs résultats sont encoremal diffusés et trop peu exploités. En conséquence, pour beau-coup de soignants, la manutention manuelle reste encore un “à-côté” difficile mais incontournable de leur travail ou, au pire,une fatalité. Cette position traditionnelle, qui fait du malade unepriorité et s’intéresse peu ou pas du tout à la santé du soignant,doit évoluer. En effet, les changements de l’environnement dessoins imposent une remise en cause de ce qui était admis commeun postulat.

En premier lieu, les activités de soins changent :• les technologies, en progrès constant, nécessitent des interve-

nants variés et nombreux,• les durées d’hospitalisation diminuent et évoluent vers les soins

externes, à domicile ou dans des centres de soins plus petits.

Dans ces conditions, les manutentions manuelles sont encoreplus négligées, car la technique et l’efficacité des soins priment.Les soignants risquent d’être encore plus isolés, car l’externalisa-tion des soins, qui est un gage de confort pour le soigné, ne serapas sans contrainte pour les soignants si cette évolution n’est pasréfléchie.

En deuxième lieu, l’environnement des soins change. La qualitédes soins, la satisfaction des utilisateurs et l’accréditation des ser-vices sont devenues des objectifs majeurs pour la profession.Cette qualité ne peut être obtenue sans soignants en bonne santépour lesquels le soigné n’est plus un fardeau à soulever mais unepersonne à soigner. La technicité des soins doit faciliter la commu-nication entre soignants et soignés pour permettre un allégementde la charge physique des premiers, en favorisant l’autonomie desseconds en fonction de leurs potentialités. La qualité des soins atout à y gagner.

En troisième lieu, les populations changent. L’évolution démogra-phique implique qu’une population de soignants de moins enmoins jeune, donc plus fragile, devra s’occuper d’une populationde soignés, peut-être plus nombreuse, mais surtout de plus enplus âgée et présentant donc un risque de dépendance plusélevé. De plus, le nombre de soignants a été multiplié par 1,5 aucours des quinze dernières années et ils représentent actuelle-ment entre 6 et 7 % de l’ensemble des salariés. Leurs conditionsde travail ne peuvent plus être ignorées.

4

Page 6: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

5

Des données récentes(1) montrent que les soignants sont les plusexposés aux manutentions manuelles et se placent juste derrièreles ouvriers du bâtiment pour les postures pénibles.

Enfin, des textes réglementent la manutention manuelle et sesconséquences :

• la directive cadre 89/391 CEE du 12 juin 1989 concerne la miseen œuvre de mesures visant à promouvoir l’amélioration de lasécurité et de la santé des travailleurs au travail, transposée endroit français par la loi 91-1414 du 31 décembre 1991,

• la 4e directive particulière 90-269 du 29 mai 1990, au sens del’article 16 paragraphe 1 de la directive cadre citée ci-dessus ettransposée en droit français par le décret 92-958 du 3 sep-tembre 1992, concernant la manutention manuelle de chargescomparant des risques notamment dorso-lombaires :- par l’arrêté du 29 janvier 1993 concernant l’évaluation préa-lable des risques et l’organisation des postes de travail lorsdes manutentions manuelles,

- et par l’arrêté du 15 juin 1993 concernant les recommanda-tions que les médecins du travail doivent observer,

• la reconnaissance récente de la sciatique en maladie profes-sionnelle (tableau 98).

Ces textes imposent une démarche de prévention efficace dansle monde des soins.

La méthode présentée ici est un outil pour conduire cettedémarche. Elle permet d’analyser les conditions de travail du per-sonnel de soins au travers du plus important des risques d’acci-dent du travail, celui lié à la manutention manuelle. La mise enévidence du risque et de ses conséquences doit entraîner uneréflexion de l’ensemble des responsables, administratifs et médi-caux, des services de soins sur la santé au travail. Ce n’est qu’àcette condition qu’une réelle amélioration des conditions detravail pourra être engagée de façon efficace.

Les facteurs de risques sont multiples ; ils résultent principale-ment de l’organisation et de la conception des lieux et équipe-ments de travail ainsi que des aspects psychosociaux (relationsinterpersonnelles, relations avec les soignés). Cette méthodeprend en compte l’organisation et la conception des lieux et équi-pements de travail.

La réflexion, menée à partir des résultats de la méthode, peutêtre élargie à une analyse des conditions de travail plus globale,de type ergonomique. Cette dernière permet alors de réduire ungrand nombre de facteurs de risques au-delà de ceux spécifiquesà la manutention manuelle.

Conçue pour être applicable dans diverses situations de soins,elle est aussi un outil de comparaison de situations de manuten-tions manuelles et permet ainsi une validation de la démarche deprévention adoptée.

(1) DARES Hors série : Efforts, risques et charge mentale au travail. Résultats des enquêtes conditions de travail de 1984, 1991 et 1998. La documentation française, Paris, 2000.

Avant-propos

Page 7: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

INTRODUCTION

La méthode proposée, inspirée de la méthode générale d’analysedes manutentions manuelles(2), est adaptée aux spécificités dumonde des soins. Cette adaptation porte essentiellement sur deuxpoints :• la prise en compte des caractéristiques du patient qui peut être

autonome ou plus ou moins dépendant, et des différents objetsà manipuler,

• dans le monde des soins, la notion de tâche remplacera celle deposte de travail, car elle est plus pertinente pour analyser l’acti-vité (distribution des médicaments ou des repas, toilette despatients alités, par exemple).

D’autres aspects sont également à prendre en considérationcomme la contrainte de temps, omniprésente, et une grande inter-dépendance des différents intervenants. Le personnel concernépar cette méthode est l’ensemble des soignants(3), soit toutes lespersonnes en relation directe avec des soignés. Dans un servicehospitalier, cette définition englobe l’ensemble des personnes duservice.

La méthode générale(2) est à utiliser pour les activités de supporttechnique dans l’établissement : équipes techniques, cuisine, lingerie…

On entend par “manutention manuelle” le soulèvement, le main-tien, le déplacement et le transport de malades ainsi que lesefforts exercés sur des matériels ou appareils. Cette définitionintègre la mobilisation des soignés au lit.

Cette méthode a pour objectif de repérer et d’analyser les situa-tions de travail mettant en jeu des manutentions manuelles,d’évaluer les risques que ces situations engendrent, d’orienter versdes solutions de prévention et enfin, elle propose une évaluationdes actions engagées.

La méthode comprend quatre phases successives dont l’organisa-tion temporelle est présentée dans le schéma d’ensemble de sonapplication (ci-contre). Elle peut être mise en œuvre par différentsintervenants : cadres administratifs ou médicaux, groupe de soignants ou membres du CHSCT, médecins du travail... Le projet manutention, qui comporte l’application de la méthode,la conduite des actions de prévention qui en découlent et l’évalua-tion de ces actions, doit être assuré par un groupe de pilotageayant reçu mission de la direction de l’établissement et le soutiende l’encadrement administratif et médical.

Cette méthode n’est pas un traité d’ergonomie. Elle s’attache àproposer une analyse spécifique des manutentions manuelles dansle domaine des soins. Toutefois, une formation à l’utilisation decette méthode est souhaitable pour obtenir une mise en œuvreefficace.

Pour faciliter sa compréhension, un exemple d’application est traitédans cette brochure : pour les phases 1 et 2, dans un service deréadaptation fonctionnelle de 40 lits ; ce service occupe 30 per-sonnes (21 soignants et 9 non soignants).

(2) Méthode d’analyse des manutentions manuelles. INRS, Paris, ED 776.(3) Les soignants sont toutes les personnes qui ont des relations directes

avec des soignés, par exemple effectuer la réfection des lits ou distribuer des repassont considérés comme des tâches de soignants.

6

Page 8: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Introduction

7

1RE PHASE

OBJECTIF repérage des tâches CONCERNEposant problème L’ÉTABLISSEMENT

MÉTHODE étude approche centrée repérage tâchedes circulations sur les soignants par tâche

(page 14) (page 20) (page 24)

CONCLUSION interprétation des résultats(page 27)

2E PHASE

OBJECTIF analyse des tâches repérées CONCERNE(page 29) LA TÂCHE

MÉTHODE questionnaire par tâche(page 30)

CONCLUSION interprétation des résultats obtenus(pages 31 à 43)

3E PHASE

recherche de solutions(page 47)

4E PHASE

évaluation des actions(page 59)

SCHÉMA D’ENSEMBLE D’APPLICATION DE LA MÉTHODE

Page 9: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

CLASSIFICATIONDESPARAMÈTRES DE LACONTRAINTE

Les deux pages qui présentent la classification des différents paramètres de la contrainte sont reprises

sous forme de dépliant en dernière page,afin de rester visibles tout au long

des deux premières phases.

MÉTHODOLOGIE GÉNÉRALE

Afin de permettre une mise en évidence des priorités d’action etun choix argumenté de ces dernières, une cotation en quatreniveaux sera utilisée pour tous les paramètres liés à la manuten-tion manuelle.

Le tableau ci-dessous présente des exemples de cotation de troiséléments de la contrainte ainsi que d’une appréciation du niveaude risque. Cette dernière ne sera utilisée qu’au cours de la 2e

phase.

EXEMPLE DE COTATION

Ce mode de cotation peut être adopté pour des paramètres aussidivers que la contrainte biomécanique, l’astreinte, l’adaptationdu matériel, des locaux ou les contraintes de temps. L’échelle àquatre niveaux, de 0 à +++, a été retenue car elle est simple etpermet une classification pratique de l’intensité des différentsparamètres. Cependant, elle reste une évaluation de l’intensité etnon une quantification précise de celle-ci. Il est essentiel de faireréaliser cette cotation par plusieurs soignants, habitués à latâche, puis de faire une moyenne de leurs cotations.

8

intensité très d’une force nulle légère importante importante

fréquence d’une tâche exceptionnelle 1/j 2-10/j >10/j

adaptation du matériel très bonne bonne médiocre mauvaise

niveau très de risque nul modéré important important

cotation 0 + ++ +++

rien un peu marqué beaucoup

cotation 0 + ++ +++

Page 10: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

CLASSIFICATION DE L’AUTONOMIE /DÉPENDANCE DU SOIGNÉ

La difficulté de la manutention des patients est fonction de leurautonomie. L’autonomie physique du patient est égalementdéfinie en quatre niveaux, comme suit :

La détermination de l’autonomie physique est réalisée dans denombreux centres de soins. Elle devrait être systématique dèsl’admission du patient. De nombreuses méthodes de cotationexistent, celle retenue ici est un exemple simplifié à partird’échelles utilisées en rééducation fonctionnelle. L’autonomiepeut varier selon l’état du malade et la tâche effectuée. Unmême malade n’aura pas la même autonomie lors d’une doucheque lors d’une séance de kinésithérapie en piscine. Il est doncpossible de déterminer son autonomie pour chaque tâche, mais pour des raisons de simplification, cette démarche n’est pas proposée ici.

CLASSIFICATION DE LA PÉNIBILITÉ DES MANUTENTIONS DES PATIENTS

Une manutention est :• pondérale lorsque le patient est soulevé complètement

(passage du lit au siège...),• sub-pondérale lorsque le soulèvement n’intéresse qu’une

partie du poids du patient (redressement...),• non pondérale lorsque le patient n’est pas soulevé (glissement,

utilisation d’aide à la manutention...).

POUR UNE MANUTENTION RÉALISÉE PAR UN SOIGNANT

9

Classification des paramètres de la contrainte

autonomie dépendancecomplète dépendance dépendance totale,

ou modifiée partielle, forte, le patientavec surveillance aide aide n’apporte

et supervision nécessaire importante aucune aide

cotation 0 ✧ ✧✧ ✧✧✧

poids du patient (kg)

pondérale < 15 15-30 30-50 >50

sub-pondérale < 30 30-60 60-100 >100

non pondérale < 50 50-80 80-120 >120

✧✧✧ ++ +++ +++ +++

autonomie / ✧✧ ++ ++ +++ +++

dépendance ✧ + ++ ++ +++

0 0 0 0 0

Page 11: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

POUR UNE MANUTENTION RÉALISÉE PAR DEUX OU TROISSOIGNANTS

Les manutentions non pondérales réalisées par deux ou trois soignants sont toujours cotées 0, c’est pourquoi elles ne sont pas reprises dans le tableau ci-dessus.

Toute manutention de patient réalisée par plus de troissoignants doit être considérée comme difficile (notée +++),car elle implique une attention et souvent un maintienprolongé d’une posture pénible.

CLASSIFICATION DE LA PÉNIBILITÉ DESMANUTENTIONS DES MATIÈRES ET DES PRODUITS

Pour estimer la pénibilité de la manutention des matières et produits, la cotation suivante sera utilisée :

PRIORITÉS

Cette notion de priorités est reprise dans chacun des tableauxrécapitulatifs (tableaux 4, 4 bis, 6 et 9). La définition des prioritésest obtenue par l’appréciation de la totalité des informationscontenues dans le tableau correspondant.

10

poids du patient (kg)

pondérale < 30 30-60 60-100 >100

sub-pondérale < 50 50-80 80-120 >120

✧✧✧ ++ +++ +++ +++

autonomie / ✧✧ ++ ++ ++ +++

dépendance ✧ 0 + + ++

0 0 0 0 0

de 0 de 5 kg de 15 kg pluspoids à 5 kg à 15 kg à 30 kg de 30 kg

cotationde la pénibilité 0 + ++ +++

priorité 1 = très urgent priorité 2 = urgent priorité 3 = à modifier si possible

Page 12: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

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Classification des paramètres de la contrainte

EXEMPLES DE CLASSIFICATION DE LA PÉNIBILITÉ DES MANUTENTIONS DES PATIENTS : RÉFECTION DES LITS

POUR UNE MANUTENTION RÉALISÉE PAR UN SOIGNANT

Dans l’exemple choisi, la tâche de réfection des lits est réaliséepar un soignant, l’action est sub-pondérale (soulèvement partiel du soigné).Le soigné d’un poids de 80 kg a une fracture du fémur droitréduite par fixateur externe (autonomie ✧✧).La pénibilité de la manutention du patient est classée +++.

POUR UNE MANUTENTION RÉALISÉE PAR DEUX OU TROISSOIGNANTS

Dans le tableau ci-dessous, le soulèvement du même patient quedans l’exemple précèdent est effectué par deux soignants,l’action est pondérale (déplacement du lit au fauteuil), la péni-bilité de la manutention est notée ++.

poids du patient (kg)

pondérale < 15 15-30 30-50 >50

sub-pondérale < 30 30-60 60-100 >100

non pondérale < 50 50-80 80-120 >120

✧✧✧ ++ +++ +++ +++

autonomie / ✧✧ ++ ++ +++ +++

dépendance ✧ + ++ ++ +++

0 0 0 0 0

poids du patient (kg)

pondérale < 30 30-60 60-100 >100

sub-pondérale < 50 50-80 80-120 >120

✧✧✧ ++ +++ +++ +++

autonomie / ✧✧ ++ ++ ++ +++

dépendance ✧ 0 + + ++

0 0 0 0 0

Page 13: Méthode d’analyse des manutentions manuelles
Page 14: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Première phase

Repérage des tâches comportant des manutentions manuelles

13PREMIÈREPHASE

REPÉRAGE DES TÂCHES COMPORTANTDESMANUTENTIONSMANUELLES

Le repérage des tâches comportant des manutentions manuellesqui posent problème est l’objectif de la première phase. L’identi-fication de ces situations de travail pourra se faire selon troisapproches différentes et complémentaires :

1. L’étude des circulations des patients et des produits (transport,transfert, attente, stockage des matériels...) pour identifier lesphases critiques de manutention manuelle.

2. L’approche centrée sur les soignants par la recherche d’indi-cateurs (plaintes, tâches classées “difficiles”, analyse des accidents du travail, enquêtes auprès des soignants...).

3. Le repérage tâche par tâche à partir des principaux critères depénibilité (poids, autonomie...).

Il est impératif d’appliquer au moins deux de ces approches ;celle centrée sur les soignants devant toujours être appliquée.

Le choix des mises en œuvre sera fonction :

• de la sensibilité des personnes effectuant ce repérage :

- les personnels non soignants seront plus à l’aise pour mettreen œuvre la première démarche qui correspond mieux à leurformation et à leur expérience,

- les médecins du travail, les personnes chargées dans l’établis-sement de la fonction “personnel”, les membres du CHSCT seretrouveront plutôt dans la deuxième démarche,

- la troisième démarche suppose une analyse de chaque tâcheet doit être mise en œuvre en associant le personnelconcerné,

• de la dimension de l’établissement : ainsi la troisième approche(tâche par tâche) est particulièrement adaptée lorsqu’il existepeu de postes de travail,

• de l’activité de l’établissement concerné :

- la première démarche est particulièrement appropriée dansles établissements de soins ambulatoires,

- la deuxième démarche convient pour un établissementimportant,

- la troisième démarche est adaptée à une petite unité ou auxsoins à domicile, par exemple.

Page 15: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

1. ÉTUDE DESCIRCULATIONSDES PATIENTS ET DESPRODUITS

Les informations recueillies dans le cadre de cette étude sontutiles non seulement pour la prévention des risques dus à lamanutention, mais aussi pour la mise en place d’une organisa-tion rationnelle de la circulation des patients et des produits.

Cette étude est réalisée au niveau d’une unité de soins qui, ici,sera considérée avec des limites bien définies au départ. Cepen-dant, l’unité de soins peut être d’importance très variable etcouvrir par exemple :- une partie d’un service de soins,- l’ensemble de ce service,- un secteur géographique donné,- etc.

Cette démarche comprend successivement :

• le recensement et la classification de l’autonomie des patients,

• le recensement des dispositifs d’aide à la manutention utilisésdans l’unité de soins,

• la schématisation du processus de transfert des patients (soins,attentes, manutentions...) et des produits,

• la détection des phases critiques dans l’unité pour chaquetâche concernée.

RECENSEMENT ET CLASSIFICATION DE L’AUTONOMIE / DÉPENDANCE DES PATIENTS

L’objectif est de classer l’autonomie/dépendance de l’ensembledes patients de l’unité de soins, y compris les entrants et les sortants (voir classification de l’autonomie page 9 ou dépliant).

Tableau 1 : CLASSIFICATION DE L’AUTONOMIE DES PATIENTS(étude centrée sur les circulations)

Unité de soins : service de réadaptation fonctionnelle de 40 lits

Commentaires

• Cette unité compte un grand nombre de soignés avec une autonomie/dépendance limitée.

• Le turn-over est faible donc le nombre de patients entrants et sortants a été comptabilisé par semaine (l’unité de temps de comptage est à choisir en fonction des mouvements des patients du service).

14

autonomie/dépendance total

0 ✧ ✧✧ ✧✧✧

total patients 0 20 12 8 40

patients entrants 1 1 2

patients sortants 2 2

Page 16: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

15

DISPOSITIFS D’AIDE À LA MANUTENTION

Tableau 2 : DISPOSITIFS D’AIDE À LA MANUTENTION (étude centrée sur les circulations)

Ce tableau permet de recenser l’ensemble des dispositifs d’aide à la manutention de l’unité de soins.

Unité de soins : service de réadaptation fonctionnelle de 40 lits

Commentaires

• Pour la taille du service, la variété de matériels est importante et en nombre suffisant.

• Le matériel est bien utilisé grâce à la formation continue des soignants.

• Cinq chambres supplémentaires vont être équipées de rails de manutention dans l’année.

SCHÉMATISATION DES DÉPLACEMENTS DES PATIENTS, DES MATIÈRES ET DES PRODUITS

Il s’agit de représenter d’une façon schématisée les processus dedéplacement pour identifier les différentes opérations de manu-tentions manuelles. Seront pris en compte les déplacementsimportants de patient, les entrées/sorties de l’établissement, lesdéplacements en dehors de l’unité de soins et les tâches qui com-portent des déplacements de matières et de produits. Les petitsdéplacements de patients, tels que la toilette et les soins dans lachambre seront étudiés dans la démarche repérage “tâche partâche”.

Première phase

1. Étude des circulations des patients et des produits

type nombre

matériel lourd et fixe chambre équipée de lève-malade sur rail 3

baignoire à hauteur variable 5

matériel mobile fauteuil roulant 10

lit à hauteur variable 25

verticalisateur 3

chariot ménage 1

chariot médicaments 1

chariot pansements 3

matériel léger plateau de transfert 5

potence avec poignée 30

ceinture de maintien de patient 3

Page 17: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 3 A : SCHÉMATISATION DU DÉPLACEMENT DE PATIENTS(étude centrée sur les circulations)

Unité de soins : service de réadaptation fonctionnelle de 40 lits

Transport d’un patient pour des examens radiologiques par un soignant

Le passage du lit au fauteuil roulant nécessite troissoulèvements.

Le passage par l’ascenseur a été représenté car il exige un effort pour positionner le fauteuil.

Trois soulèvements sontnécessaires pour placer le patient sur la table de radiologie, alors que deux soulèvementssuffisent pour le remettre dans le fauteuil roulant.

La remise au lit exige quatre soulèvements car le patient est fatigué par le déplacement et l’examen radiologique.

Commentaires

• Le transfert nécessitedouze soulèvements pour un patient de 80 kgayant une autonomiefaible notée ✧✧.

16

lit

fauteuil roulant

ascenseur

salle d’attenteradiologie

table de radiologiehorizontale

table de radiologieverticale

table de radiologiehorizontale

fauteuil roulant

ascenseur

fauteuil roulant

lit

attente soins

manutentions :

manuelle

manuelle assistée (lit mobile, fauteuil roulant...)

mécanisée (table de radiologie...)

15 m

50 m

50 m

15 m

Page 18: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Première phase

1. Étude des circulations des patients et des produits

17

Tableau 3 B : SCHÉMATISATION DU DÉPLACEMENT DES MATIÈRES ET DES PRODUITS (étude centrée sur les circulations)

Unité de soins : service de réadaptation fonctionnelle de 40 lits

Distribution de plateaux repas

Le chariot de distribution avec les plateaux repaspèse 200 kg.

Chaque plateau d’un poids de 2 kg est soulevé une fois et posé sur la table de la chambre, ou sur la tablette pour le patientqui mange au lit.

Dans cet exemple, le repositionnement des malades qui mangent au lit n’est pas comptabilisé.

Les 40 repas sont distribués en deux fois.

Le chariot est poussé sur 340 m et habituellementarrêté et redémarré entre 20 et 25 fois.

Commentaires

• La distribution des plateaux repas est considérée commeune tâche légère.

• En revanche, les déplacements du chariot repas imposentdes efforts excessifs dus à des roulettes de faiblediamètre.

chariot de distribution

des repas 20 plateaux

table

table

lit

lit

lit

lit

table

lit

table

lit

sortiecuisine

ascenseur

lit

lit

lit

lit

lit

table

lit

lit

table

lit

ascenseur

retourcuisine

attente opération sur le produit

manutentions :

manuelle

manuelle assistée (chariot, table roulante...)

mécanisée (ascenseur...)

80 m

6 m

80 m

Page 19: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

DÉTECTION DES PHASES CRITIQUES

L’objectif est de repérer les soulèvements manuels lors de la circu-lation des patients et des produits. Ceux-ci peuvent être effectuéslors des déplacements importants des patients (transfert d’uneunité de soins pour une consultation externe, par exemple) oulors de la circulation des produits (distribution des repas, parexemple).

Tableau 4 : DÉTECTION DES PHASES CRITIQUES POUR LES PATIENTS (étude centrée sur les circulations)

Unité de soins : service de réadaptation fonctionnelle de 40 lits

*priorité : 1 = très urgent, 2 = urgent, 3 = à modifier si possible (voir dépliant)

Commentaires

• La tâche “transfert piscine“ pour des patients d’autonomienulle (✧✧✧) est considérée comme la plus préoccupante.

• La tâche “transfert radiologie“ est également préoccupantepour la manutention.

• Le degré d’autonomie des patients peut modifier les conditions de manutention pour une même tâche.

18

nombre nombre tâche autonomie de patients de soulèvementseffectuée des patients par jour par patient priorité*

transfert radiologie ✧✧ 2 12 2

transfertsalle de gym ✧✧ 3 5 3

transfertpiscine ✧✧✧ 8 12 1

...

...

Page 20: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 4 bis : DÉTECTION DES PHASES CRITIQUES POUR LES MATIÈRES ET LES PRODUITS(étude centrée sur les circulations)

Unité de soins : service de réadaptation fonctionnelle de 40 lits

*priorité : 1 = très urgent, 2 = urgent, 3 = à modifier si possible (voir dépliant)

Commentaires

• Les poids unitaires sont faibles.• Pour la tâche “ménage“, la fréquence des manutentions

est très élevée.• Pour la tâche “distribution des repas“, la poussée

des chariots représente un effort important qui est pris en compte dans la deuxième phase.

produits manutentionnés priorité*

masse nombre nombretâche unitaire de de soulèvementseffectuée type (kg) produits par produit

distributionplateau 2 40 1

des repas bouteille3

d’eau 1,5 40 1

seau 5 1 200ménage

produits2

d’entretien 4 1 4

Première phase

1. Étude des circulations des patients et des produits

19

Page 21: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

2. APPROCHECENTRÉE SUR LESSOIGNANTS

Cette approche fait appel à l’estimation de la pénibilité par lessoignants et par d’autres acteurs de l’établissement. Cependant,elle intègre davantage d’aspects et permet une vue d’ensembledes problèmes de manutention dans l’établissement. Pour ne pasalourdir la méthode, les caractéristiques des salariés (âge, ancien-neté, sexe, capacités physiques, handicap) n’ont pas été prises encompte. Dans cette approche, les indicateurs suivants peuventêtre utilisés pour détecter les tâches posant problème.

PLAINTES ET OBSERVATIONS DES SOIGNANTS

Les soignants sont certainement les mieux placés pour indiquerles tâches ou les mouvements particulièrement pénibles ou diffi-ciles à réaliser. Une écoute attentive et une bonne observationsont des moyens efficaces pour recueillir ces informations.

TÂCHES CLASSÉES “PÉNIBLES” PAR L’ENCADREMENT, LE MÉDECIN DU TRAVAIL ET LE CHSCT

Certaines tâches sont classées “pénibles” dans les établisse-ments ; on peut les rechercher grâce à ces quelques questionssimples :

• quelles tâches sont jugées pénibles ?

• existe-t-il des tâches auxquelles vous avez du mal à affecter du personnel ?

• existe-t-i l des tâches pour lesquelles vous sélectionnez les soignants les plus “costauds” ?

• à quelles tâches sont employés les intérimaires ?

ANALYSE DES ACCIDENTS

Cette analyse est toujours utile même s’il faut bien en connaîtreles limites et ne pas se livrer à des interprétations statistiques surdes effectifs trop faibles. Elle entre dans les attributions duCHSCT lorsqu’il existe ; dans les petites unités, le médecin dutravail peut s’en charger.

Il s’agit de recenser les accidents survenus au cours d’unepériode assez longue, les trois dernières années par exemple,puis de retenir ceux qui ont un rapport avec la manutentionmanuelle, et enfin de faire le lien entre ces accidents et les situa-tions de travail. Par exemple : surviennent-ils plus fréquemmentau cours de certaines tâches ? dans certains secteurs d’activité ?L’analyse détaillée de ces accidents à l’aide d’une méthode detype “arbre des causes” est souvent riche d’enseignements.

20

Page 22: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Première phase

2. Approche centrée sur les soignants

21

ÉTUDES SPÉCIFIQUES

Il peut s’agir, par exemple, d’enquêtes sur les conditions detravail (dans le cadre de l’action du CHSCT), ou d’enquêtes surdes pathologies professionnelles, à l’initiative du médecin dutravail.

Le médecin du travail est bien placé pour aboutir, depuis laplainte individuelle ou l’accident, à une souffrance collective. Ilest le seul à pouvoir faire concorder les informations collectéeslors des visites médicales et les situations de travail observées lorsdes visites de l’établissement.

Tableaux 5 : DÉTECTION DES TÂCHES POSANT PROBLÈME(approche centrée sur les soignants,tableau commun patients/produits)

Unité de soins : service réadaptation fonctionnelle de 40 lits

Tableau 5A : PLAINTES ET OBSERVATIONS RECUEILLIESDIRECTEMENT AUPRÈS DES SOIGNANTS

* voir classification dépliant

Tableau 5B : TÂCHES CLASSÉES “PÉNIBLES” D’APRÈS L’ENCADREMENT, LE MÉDECIN DU TRAVAIL OU LE CHSCT

* voir classification dépliant

tâche description des plaintes cotation des plaintes*

distribution des repas fatigue dans les jambes +

réfection des lits lombalgies ++

transfert des patients douleurs lombaires ++

douches lombalgies +++

...

...

description cotationsource tâche de la pénibilité de la pénibilité*

encadrement réfection des lits lombalgies +++

médecin transfertdu travail des patients lombalgies ++

médecin transfert blessures aux mains du travail des patients (brancard) +

réfection fatigue, douleurs musculairesCHSCT des lits aux épaules et aux dos +++

Page 23: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 5C : ANALYSE DES ACCIDENTS ET DES MALADIES PROFESSIONNELLES (avec ou sans arrêt survenus dans les troisdernières années, par exemple)

** La cotation suivante sera appliquée pour la classification des accidents du travail :+ accident sans arrêt, ++ accident avec arrêt,+++ accident avec incapacité permanente.

Commentaires

• Plus de la moitié des accidents du travail (15 sur 27) sont liés à la manutention manuelle : 3 ont eu lieu lors de la douche (glissades), 3 lors du transfert de soignés (lumbagos, blessures à la main),2 lors d’efforts de poussée du chariot de radiologie (lumbagos),7 lors de la réfection des lits (douleurs lombaires, lumbagos).

22

AT/MP liés aux description manutentions

tâche et circonstances manuelles cotation**

douche glissade lors du soutien du patient oui ++

soins piqûre au dos de la main non +

transfert choc brancard, main coincée, des patients fracture P3 index main gauche oui ++

réfection des lits lumbago oui ++

réfection des lits douleurs lombaires oui +

radiologie lumbago en poussant mobile un chariot de radiologie oui ++

...

...

accidents liés aux manutentions 15_____________________________ = ____ pas de maladie professionnellenombre total des accidents 27

Page 24: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Première phase

2. Approche centrée sur les soignants

23

Tableau 6 : RÉCAPITULATIF DES CLASSIFICATIONS ISSUES DES TABLEAUX 5A, 5B, 5C (approche centrée sur les soignants)

* voir dépliant

Commentaires

• Les tâches les plus préoccupantes sont la réfection des lits, le transfert des soignés et la douche.

• La manipulation du chariot de radiologie est préoccupante à un degré moindre.

• Notons que les problèmes rencontrés à la doucheconcernent également le soigné.

cotationcotation de la pénibilité

des plaintes (Mdt, CHSCT, cotationtâche des soignants encadrement) des accidents priorités*

(tableau 5A) (tableau 5B) (tableau 5C)

repas + 3

réfection des lits ++ +++ ++ 1

transfert des patients ++ ++ ++ 1

douche +++ ++ 1

radiologie mobile ++ 2

Page 25: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

3. REPÉRAGETÂCHE PAR TÂCHE

Cette démarche consiste à examiner les tâches pour évaluer lesdifférents aspects de la contrainte : tout d’abord en répondant àquatre questions simples (tableau 7), puis en quantifiant la pénibilité de la tâche en fonction du poids et de l’autonomie dupatient (tableau 8), ou en estimant la pénibilité de la manuten-tion pour les matières et les produits (tableau 8 bis).

Tableau 7 : ÉVALUATION DE LA CONTRAINTE

Tâche analysée : réfection des lits

Dans l’exemple choisi, la réfection des lits est réalisée par deuxpersonnes 40 fois par jour dans un temps court sans matérield’aide à la manutention.

Quatre questions simples permettent d’évaluer la contrainte :

24

fréquence journalière de la tâche 40 (nombre de fois par journée de travail)

tâche réalisée seul(e) à deux à plusieurs

contrainte 0 + ++ +++de temps aucune légère juste le temps pressée

0 + ++ +++dispositif d’aide très bien peu inadaptéà la manutention adapté adapté adapté ou absent

Page 26: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Première phase

3. Repérage tâche par tâche

25

Tableau 8 : PÉNIBILITÉ DE LA MANUTENTION DU PATIENT

Tâche analysée : réfection des lits

La classification proposée dans ce tableau prend en compte le poids et l’autonomie des patients, le type d’action et le nombre de soignants (voir dépliant).

Commentaires

• La tâche de réfection des lits est réalisée par deuxsoignants, l’action est pondérale (soulèvement du poidstotal du soigné).

• Le soigné, d’un poids de 80 kg, a une fracture du fémurdroit réduite par un fixateur externe (autonomie /dépendance ✧✧).

• La pénibilité de la manutention du patient est estimée à ++.

Tableau 8 bis : PÉNIBILITÉ DE LA MANUTENTION DES MATIÈRES ET DES PRODUITS

Tâche analysée : réfection des lits

Pour estimer la pénibilité de la manutention des matières et desproduits, la cotation suivante sera utilisée :

Commentaires

• La réfection des lits impose la manutention de sacs de drapsd’un poids de 10 kg : pénibilité notée +.

poids du patient (kg)

pondérale < 30 30-60 60-100 >100

sub-pondérale < 50 50-80 80-120 >120

✧✧✧ ++ +++ +++ +++

autonomie / ✧✧ ++ ++ ++ +++

dépendance ✧ 0 + + ++

0 0 0 0 0

de 0 de 5 de 15 pluspoids à 5 kg à 15 kg à 30 kg de 30 kg

cotationde la pénibilité 0 + ++ +++

Page 27: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 9 : RÉCAPITULATIF DES PARAMÈTRES DE LA CONTRAINTE PRIS EN COMPTE DANS L’APPROCHE PAR TÂCHE

Le tableau 9 présente les éléments récapitulatifs du repéragetâche par tâche pour la réfection des lits (tâche qui a illustrétoute la première phase). Il présente aussi les résultats de troisautres tâches à titre d’exemple (ménage, distribution des repaset douche).

Unité de soins : service de réadaptation fonctionnelle de 40 lits

*priorité : 1 = très urgent, 2 = urgent, 3 = à modifier si possible (voir dépliant)

Commentaires

• Les résultats du tableau 9 font apparaître que la douche est la tâche la plus préoccupante(priorité 1).

• La réfection des lits est préoccupante à un degrémoindre (priorité 2).

• Le ménage et la distribution des repas sont marquants pour la fréquence des tâches et la contrainte de temps.

26 nombre nombre contrainte dispositif cotationde tâches de de d’aide à de la

tâche par jour soignants temps la manutention pénibilité priorités*

patients produits(tableau 7) (tableau 7) (tableau 7) (tableau 7) (tableau 8) (tableau 8 bis)

ménage 40 2 +++ + + 3

distribution des repas 105 2 +++ + + 3

douche 40 3 +++ +++ +++ 1

réfection des lits 40 2 ++ +++ ++ + 2

Page 28: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

274. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS DE LAPREMIÈREPHASE

Les tableaux récapitulatifs n° 4, 4 bis, 6 et 9 servent à repérer lessituations de travail qui posent problème. Le tableau 10 rappelleces résultats et permet de choisir les tâches à analyser lors de ladeuxième phase.

Tableau 10 : RÉCAPITULATIF DES PRIORITÉS ÉTABLIES AU COURS DES TROIS APPROCHES DE LA PREMIÈRE PHASE

Unité de soins : service de réadaptation fonctionnelle de 40 lits

Commentaires

• Les tâches les plus préoccupantes sont la douche et le transfert des soignés (priorité 1 selon deux approches).

• La réfection des lits est également une opérationpréoccupante (priorité 1 ou 2 selon deux approches).

• Pour les matières et les produits, la tâche ménage est prioritaire par rapport à la distribution des repas.

Les tâches les plus pénibles seront analysées de manière plusapprofondie dans la deuxième phase.

Dans l’exemple de la méthode, c’est la tâche de réfectiondes lits qui illustrera la deuxième phase.

Première phase

3. Repérage tâche par tâche

approche approche approchetâche circulations soignants tâche par tâche

(tableau 4 et 4 bis) (tableau 6) (tableau 9)

réfection des lits 1 2

distribution des repas 3 3 3

transferts des soignés 1 à 3 1

ménage 2 3

douche 1 1

radiologie mobile 2

Page 29: Méthode d’analyse des manutentions manuelles
Page 30: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

29

Deuxième phase

Analyse des tâches repérées dans la première phase

QUESTIONNAIRE

Ce questionnaire a été construit pour s’appliquer à une tâche. Ilest structuré en 7 indicateurs comprenant au total 22 questions.En regard de chaque question, un commentaire explique lesrisques présentés. Son utilisation est souple, le recueil des infor-mations pouvant se faire suivant trois modes, par :

• l’observation de la tâche,

• l’entretien avec les soignants,

• le mesurage pour certains paramètres.

La pertinence des réponses est meilleure lorsque les trois modesde recueil sont utilisés. Ce questionnaire prend en compte unensemble de paramètres de la contrainte pour les analyser sépa-rément. Cependant, ces paramètres forment un tout ; c’est pour-quoi, au terme du questionnaire, est proposé un tableau récapi-tulatif de l’ensemble des réponses qui doit servir de base à ladiscussion pour définir les priorités d’action.

La cotation de chaque réponse sera définie selon quatre niveauxde risque comme détaillé en page 8. Cette cotation doit êtreprise comme un outil d’évaluation et non comme une mesureabsolue. En effet, deux réponses notées ++ peuvent être aussicontraignantes qu’une réponse cotée +++. C’est pourquoi il fautrépondre à l’ensemble des questions, remplir le tableau récapitu-latif et débattre ensuite des actions de prévention à entre-prendre.

DEUXIÈMEPHASE

ANALYSE DES TÂCHESREPÉRÉES DANS LA PREMIÈREPHASE

Page 31: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

1. QUESTIONNAIRE PAR TÂCHE

Réfection des lits

Indicateur 1. POIDS DES PATIENTS OU DES MATÉRIELS ET FRÉQUENCE DES MANIPULATIONS

1. Pénibilité de la manipulation du patient

cotation 0 + ++ +++

1 bis. Poids des matériels

<5 Kg <15 Kg <30 Kg >30 Kg

cotation 0 + ++ +++

2. Nombre de manipulations par minute pour la tâche considérée

1 2-3 4-5 >5

cotation 0 + ++ +++

3. Difficultés de préhension

aucune légère importante très importante

cotation 0 + ++ +++

Pour les réponses autres que “0”, voir les commentaires sur les pages de droite(qui sont classés dans le même ordre que les questions).

30

Page 32: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

2. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS OBTENUS PAR LE QUESTIONNAIRE PAR TÂCHE

Indicateur 1. POIDS DES PATIENTS OU DES MATÉRIELS ET FRÉQUENCE DES MANIPULATIONS

1. L’autonomie et le poids des patients sont les critères majeurs dela contrainte liée à la manutention manuelle. Le tableau 8permet de déterminer la pénibilité de la manutention despatients. Plus la contrainte est importante (autonomie faibleet/ou poids élevé), plus les forces à exercer par les musclesparavertébraux du soignant sont importantes. En conséquence,les risques de déchirure musculaire et de lésion par compres-sion des disques intervertébraux sont élevés.

1 bis. Pour la manutention d’objets, le dépassement des limites pro-posées par la norme NF X35-109 (15 kg pour les femmes et 30 kg pour les hommes) expose à des accidents musculosque-lettiques (dos et épaules) et à des lésions des disques interver-tébraux. La fréquence cardiaque augmente et témoigne del’importance du travail statique lié au port de charges lourdes.De plus, lorsque des charges lourdes sont soulevées, la sécuritéde la manutention est altérée.

2. Le risque augmente avec la fréquence de manipulation. Mêmelorsque les charges sont faibles ou les forces légères, une fré-quence élevée de manipulation peut induire des troubles(fatigue, douleur…) et des pathologies musculosquelettiques(dos, épaules, bras et poignet). Lorsque les manipulations sontnombreuses, la charge physique générale devient excessive etla fréquence cardiaque augmente de façon sensible. La fatigueaccentue le risque d’accident lombaire et réduit la sécurité de lamanutention.

3. La difficulté de préhension augmente considérablement letravail des bras et des mains. Ce travail local peut imposer despostures à risque pour mieux saisir l’objet ou le patient. Lorsquela force exercée par un bras est importante, la fréquence car-diaque instantanée peut augmenter de 15 à 30 battements parminute. Enfin, les risques de chute du soigné sont multipliés etles positions peuvent être inconfortables ou gênantes à causede prises “à bras le corps“.

Parmi les facteurs aggravants, il faut retenir les mauvaises pos-tures de travail, la contrainte de temps, le maintien du patientet l’impossibilité de se faire aider.

Les types de solutionsindiquées sont ceux quis’apparentent le plus auxproblèmesrencontrés suite au diagnostic.

Différentes solutionssont présentéesdans la phase trois de la méthode.

n° 1 (page 48)

n° 6 (page 54)

n° 7 (page 56)

Deuxième phase

Analyse des tâches repérées dans la première phase

31

RE

CH

ER

CH

E D

E S

OLU

TIO

NS

Page 33: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Questionnaire par tâche

Indicateur 2. POSTURES DE TRAVAIL

4. Tronc en flexion

non léger important maintenu

cotation 0 + ++ +++

5. Tronc en torsion ou flexion latérale

non léger important maintenu

cotation 0 + ++ +++

6. Bras tendus vers l’avant

non légèrement complètement complètementet maintenus

cotation 0 + ++ +++

7. Bras levés (mains au-dessus des épaules)

non légèrement complètement complètementet maintenus

cotation 0 + ++ +++

32

Page 34: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Interprétation des résultats

Indicateur 2. POSTURES DE TRAVAIL

4. L’ensemble des postures en flexion du tronc est imposé par untravail en avant du corps, situation assez générale dans les pro-fessions de soins. Le bras de levier des charges soulevées ainsiest en général important (de 30 à 60 cm) en comparaison decelui des muscles paravertébraux (4 à 5 cm). Pour bloquer letronc ou le redresser, la force développée par les muscles para-vertébraux peut ainsi être de 15 à 20 fois supérieure au poidsde la charge soulevée. La compression des disques interverté-braux est surtout liée à la force exercée par les muscles para-vertébraux, la posture penchée va donc augmenter la compres-sion des disques. De même, dans cette posture, le risque delâcher le patient ou la charge est plus important. Lorsque laposture est maintenue plus de quatre secondes, les troublesmusculaires (fatigue, douleur) apparaissent rapidement.

5. La posture du tronc en torsion ou en flexion latérale augmentele risque d’atteintes musculosquelettiques ou discales. En effet,les forces sont exercées par les seuls muscles paravertébrauxopposés à la flexion ou à la torsion latérale. Une masse muscu-laire plus faible doit exercer une force aussi importante quelors d’un mouvement symétrique. Le risque de lésions muscu-laires est donc augmenté et la répartition des pressions sur ledisque intervertébral est irrégulière. Les zones les plus compri-mées sont les plus exposées aux lésions du disque. Enfin, laposture en flexion ou en rotation latérale augmente le déséqui-libre de la manutention et le risque de lâcher le patient ou lacharge.

6. Une posture “bras tendus vers l’avant”, lorsqu’elle est mainte-nue plus de quatre secondes, exige un travail musculaire sta-tique et augmente la fréquence cardiaque. L’effort des musclesparavertébraux et des muscles du membre supérieur exposetrès rapidement à des risques de déchirures musculaires.

7. Lorsque le travail impose une activité “bras levés”, à lacontrainte musculaire au niveau des épaules s’ajoute une posi-tion dans laquelle le travail des mains est peu contrôlé visuelle-ment, ce qui augmente le risque d’incident ou d’accident.Lorsque cette posture est maintenue, la fréquence cardiaquepeut augmenter de 10 à 40 battements par minute.

Facteurs aggravants : le poids manipulé et la fréquence demanipulation s’ajoutent à la contrainte posturale.

n° 3 (page 50)

n° 4 (page 51)

n° 5 (page 52)

n° 7 (page 56)

Deuxième phase

Analyse des tâches repérées dans la première phase

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RE

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Page 35: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Questionnaire par tâche

Indicateur 3. DIMENSIONNEMENT DE L’ESPACE DE TRAVAIL

8. Prise ou dépose du patient ou de la charge

8.1. Hauteur au-dessus de 1 m ou en-dessous de 0,6 m

non rare fréquente continue

cotation 0 + ++ +++

8.2. Profondeur à plus de 40 cm

non rare fréquente continue

cotation 0 + ++ +++

9. Espace de travail

9.1. Volume

vaste suffisant étroit trop étroit

cotation 0 + ++ +++

9.2. Disposition des matériels

bien adaptée juste adaptée peu adaptée inadaptée

cotation 0 + ++ +++

34

Page 36: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Interprétation des résultats

Indicateur 3. DIMENSIONNEMENT DE L’ESPACE DE TRAVAIL

8. Lors de la prise ou de la dépose des patients ou des charges,une hauteur de prise inférieure à 60 cm entraîne une posturecourbée. Une hauteur trop élevée entraîne une posture bras enl’air (voir commentaires indicateur 2) et une activité assuréeprincipalement par les muscles de l’épaule qui ont des bras delevier courts (entre 2 et 3,5 cm). En conséquence, les forcesqu’ils doivent développer sont importantes et exposent à deslésions musculaires et tendineuses de l’épaule.

Lorsque la profondeur de prise ou de dépose est supérieure à40 cm, la posture est très défavorable. Lors de la dépose, letravail musculaire est excentrique (on ralentit le mouvement).Le muscle est plus fragile dans cette condition de contractionmusculaire. C’est pourquoi les tâches de dépose sont plusgénératrices de risques que les tâches de prise lorsque cesdeux actions sont réalisées à vitesse lente.

La combinaison, malheureusement trop fréquente, au lit dumalade d’une hauteur inadaptée et d’une profondeur exces-sive multiplie les risques et conduit à des postures très pénibleset génératrices d’accidents.

Facteurs aggravants : le poids des malades et la fréquence desopérations.

9. L’espace de travail est un facteur déterminant de la pénibilitéd’une tâche. En effet, il impose souvent une posture contrainteou interdit l’application des principes qui permettent unemanutention en sécurité. C’est lui qui facilite le travail à deuxsoignants.

L’espace de travail permet également de mettre à dispositionet d’utiliser facilement des aides à la manutention manuelle(verticalisateur, positionnement du fauteuil pour glisser lepatient…).

Facteurs aggravants : les contraintes de temps.

n° 3 (page 50)

n° 4 (page 51)

n° 5 (page 52)

n° 7 (page 56)

Deuxième phase

Analyse des tâches repérées dans la première phase

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Page 37: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Questionnaire par tâche

Indicateur 4. DÉPLACEMENTS AVEC LE PATIENT (porté ou soutenu)

10. Distance unitaire habituelle

nulle <2 m 2-10 m >10 m

cotation 0 + ++ +++

11. Montée ou descente

non rampe escalier rampe plus escalier

cotation 0 + ++ +++

12. Obstacles ou difficultés

aucun attente encombrement passage étroit

cotation 0 + ++ +++

36

Page 38: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Interprétation des résultats

Indicateur 4. DÉPLACEMENTS AVEC LE PATIENT (porté ou soutenu)

10. La distance de transport augmente la pénibilité, les risquesd’accidents et les interférences entre les différentes activités.

11. La fréquence cardiaque augmente considérablement lorsqu’ilexiste une dénivellation sur le parcours. À titre indicatif, ladépense énergétique est trois fois plus élevée pour monter unescalier que pour marcher à plat et deux fois plus élevée pourmonter une charge de 50 kg que pour une montée sanscharge. Lorsque le dénivelé est supérieur à 1 mètre, la situa-tion de travail est à modifier

12. Attendre en maintenant le patient est une astreinte fréquente pourles soignants. Les obstacles et les difficultés de déplacements sontune source d’accidents (chutes, faux mouvements…) et de fatigue.

Facteurs aggravants : le poids des malades, leur autonomie, lafréquence des opérations de transport manuel, l’entretien etl’encombrement des aides à la manutention (chaise, brancard).

n° 2 (page 49)

Deuxième phase

Analyse des tâches repérées dans la première phase

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Page 39: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Questionnaire par tâche

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Indicateur 5 : EFFORTS SUR UN LIT, UN CHARIOT, UN FAUTEUIL

13. Poids du lit, du chariot, du fauteuil (avec le patient)

<60 kg <100 kg <200 kg >200 kg

cotation 0 + ++ +++

14. Distance unitaire habituelle

<1 m 1-10 m 10-30 m plus de 30 m

cotation 0 + ++ +++

15. État du sol

bon souple détérioré ressaut et dénivelé

cotation 0 + ++ +++

16. État du matériel (conception ou entretien)

bon moyen mauvais inutilisable

cotation 0 + ++ +++

Page 40: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Interprétation des résultats

Deuxième phase

Analyse des tâches repérées dans la première phase

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Indicateur 5. EFFORTS SUR UN LIT, UN CHARIOT, UN FAUTEUIL

13. Le poids du chargement admissible n’est pas défini dans ledomaine des soins. À titre indicatif, un roll container ne doitpas dépasser 300 kg dans le commerce. Pousser un objet (lit,chariot, fauteuil) impose des contraintes lombaires et cardio-vasculaires d’autant plus élevées que ces objets sont lourds oumal entretenus, en particulier les roulettes.

14. Les distances de déplacement vont déterminer la duréed’application des forces. Si la force exercée est importante etmaintenue, la fréquence cardiaque peut augmenter de 40 bat-tements par minute. Par ailleurs, plus les distances sontlongues, plus nombreux seront les arrêts et les efforts de redé-marrage. Le nombre de manœuvres à effectuer modifie la diffi-culté de la tâche car l’effort au démarrage est environ deuxfois supérieur à l’effort lors du roulage.

15. La moindre pente augmente l’effort de manière très impor-tante. Il en est de même des ressauts, marches et dénivelés(entrée ou sortie d’un ascenseur, par exemple). Les effortsbrutaux pour vaincre ces obstacles exposent tout particulière-ment aux déchirures musculaires (dos, épaules et bras) et auxlésions discales. De même, les efforts sont plus importants surun sol souple (moquettes, plastiques...) ou détérioré.

16. L’adaptation du matériel à la tâche est un élément essentielpour réduire la contrainte et favoriser son utilisation. L’entre-tien insuffisant des matériels (chariots repas, radiologie, roll lin-gerie) et leur encombrement peuvent entraîner des effortsmême si leur poids est peu important. De plus, la formation àl’utilisation de ces matériels est un élément favorisant leuremploi.

Facteurs aggravants : surface du sol non uniforme ou glissante,difficultés de prise de l’appareil déplacé (poignées trop hautesou trop basses, indicateur 2), prise sur les côtés entraînant desaccidents aux mains.

n° 2 (page 49)

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Page 41: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Questionnaire par tâche

Indicateur 6. FORCES EXERCÉES AUTRES QUE CELLES DÉJÀ ANALYSÉES

17. Effort avec les mains et les bras

nul léger important très important

cotation 0 + ++ +++

18. Effort avec l’ensemble du corps

nul léger important très important

cotation 0 + ++ +++

19. Effort de maintien du patient

nul léger important très important

cotation 0 + ++ +++

20. Fréquence des efforts

une fois une fois trois foispar 5 minutes par minute par minute

rare parfois souvent très souvent

cotation 0 + ++ +++

40

Page 42: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Interprétation des résultats

Indicateur 6. FORCES EXERCÉES AUTRES QUE CELLES DÉJÀ ANALYSÉES

17. L’activité de soins impose une charge physique souvent élevéeau niveau des membres supérieurs.

18. Les risques sont d’autant plus marqués qu’une partie impor-tante du corps est mise en jeu et que la fréquence des mouve-ments est élevée. Le coût énergétique est environ quatre foisplus important lorsque l’ensemble du corps doit être sollicitépar rapport à une situation où seul les bras travaillent.

19. Les efforts de maintien du patient entraînent une activité mus-culaire statique qui induit une charge cardiaque qui peutdevenir très élevée si les efforts de maintien sont prolongés.

20. Même si la fréquence des efforts est faible, le risque d’accidentest élevé si les moyens matériels (stockages, agencements depostes, aides mécanisées) sont mal conçus.

Facteur aggravant : mauvaise posture de travail.

n° 1 (page 48)

n° 6 (page 54)

n° 7 (page 56)

Deuxième phase

Analyse des tâches repérées dans la première phase

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Page 43: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Questionnaire par tâche

Indicateur 7. CONTRAINTE DE TEMPS

21. Temps octroyé

suffisant juste insuffisant très insuffisant

cotation 0 + ++ +++

22. Dépendance par rapport à :

22.1. d’autres tâches

non légère importante très importante

cotation 0 + ++ +++

22.2. d’autres soignants

non légère importante très importante

cotation 0 + ++ +++

22.3. au patient

non légère importante très importante

cotation 0 + ++ +++

42

Page 44: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Interprétation des résultats

Indicateur 7. CONTRAINTE DE TEMPS

21. Le manque de temps est une caractéristique toujours présentedans le monde des soins. Cette contrainte est une conditionaggravante de tous les autres paramètres analysés précédem-ment. La repérer pour la corriger est donc indispensable dansl’analyse d’une tâche. Les contraintes de temps sont multifac-torielles ; les corriger exige souvent une analyse en profondeurde l’organisation des soins.

22.1. L’interdépendance, voire l’interférence, entre différentes tâches(repas, toilette, soins...) réduit le temps imparti à chacuned’elles. Un délai trop court pour réaliser une tâche altère laqualité du travail et augmente le risque d’accident en général,et plus particulièrement d’atteinte de l’appareil musculosquelet-tique. En effet, les efforts sont trop brusques et les postures detravail pas ou peu adaptées. L’organisation de la tâche est axéesur le soin et non sur la réduction de la contrainte.

22.2. La dépendance étroite par rapport à d’autres soignants limiteles possibilités d’entraide. De plus, la contrainte de temps nepermet pas au soignant de prendre des pauses lorsqu’il enressent le besoin. Cela joue à la fois sur la fatigue si les pausessont insuffisantes ou mal réparties, sur les accidents si les acti-vités des soignants interfèrent pendant certaines tâches ou,plus globalement, sur la qualité des soins, l’insatisfaction dusoigné et du soignant….

22.3. Dans certaines tâches (repas, toilette), ou selon l’autonomie dusoigné, la contrainte de temps peut être “imposée” involontai-rement par le soigné lui-même. Par exemple, sécher au plusvite un patient qui a froid en sortie de douche impose de réali-ser plusieurs choses en même temps.

L’autonomie dont disposent les soignants à domicile peutlaisser penser qu’ils n’ont pas de contrainte de temps. En fait, iln’en est rien car leur planning est serré et le soignant est isolé.Ce mode d’activité peut bénéficier d’une réflexion sur l’organi-sation du travail.

n° 8 (page 57)

Deuxième phase

Analyse des tâches repérées dans la première phase

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Page 45: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 11 : TABLEAU D’AIDE À LA DÉCISION

Récapitulatif des cotations des différents indicateurs pour la tâche de réfection des lits

cotationdu niveau de risque

Indicateur 1 : Poids des charges et fréquence des manipulations

Le patient ++Les matériels 0Nombre de manipulations par minute +Difficultés de préhension +

Indicateur 2 : Postures de travail

Flexion ++Torsion ++Bras en avant +Bras en l’air 0

Indicateur 3 : Dimensionnement de l’espace de travail

Hauteur de prise et de dépose 0Profondeur de prise et de dépose ++Volume 0Disposition des matériels ++

Indicateur 4 : Déplacements avec le patient

Distance 0Montée/descente 0Obstacles 0

Indicateur 5 : Efforts sur un lit, un chariot, un fauteuil

Poids 0Distance 0Sols 0Matériel 0

Indicateur 6 : Autres forces exercées

Main et bras ++Ensemble du corps +Maintien ++Fréquence +++

Indicateur 7 : Contrainte de temps

Temps octroyé +Dépendance/autres tâches ++Dépendance/autres soignants +Dépendance/patient ++

44

Page 46: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

45

Commentaires• Le tableau récapitulatif de la réfection des lits fait

apparaître que les contraintes sont importantes pour les indicateurs 2, 6 et 7.

• Les autres forces à exercer (indicateur 6) représententl’aspect le plus contraignant de la tâche.

• Les contraintes de temps (indicateur 7) sont égalementimportantes.

• Les postures (indicateur 2) adoptées restent préoccupanteset sont, en partie, la conséquence d’une profondeur de priseou de dépose trop éloignée du corps.

Deuxième phase

Analyse des tâches repérées dans la première phase

Page 47: Méthode d’analyse des manutentions manuelles
Page 48: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Troisième phase

Recherche de solutions

47TROISIÈMEPHASE

RECHERCHE DE SOLUTIONS

Pour réduire les risques liés à la manutention manuelle, l’établisse-ment peut agir à différents niveaux : depuis la conception du projetd’établissement jusqu’aux aménagements de correction des situa-tions existantes. Dans tous les cas, la participation du personnel doitêtre recherchée lors des analyses préalables et durant les différentesétapes de la recherche des solutions, y compris pour les essais dematériel. La mise en œuvre des solutions envisagées donnera lieu àun programme d’actions indiquant les choix effectués, les délais deréalisation et les moyens à mettre en œuvre. Dans la recherche desolutions, on peut distinguer les trois niveaux suivants.

PRÉVENTION LORS DE LA CONCEPTION

Partant de l’activité prévisionnelle du personnel, elle concerne :• l’agencement des locaux de travail et de l’espace (volumes, lieux

de stockage des matériels, implantation et organisation des circu-lations…),

• la mise en place, dès l’origine, d’installations fixes d’aides à la manu-tention, de zones d’attentes, de stockage...

• l’intégration des paramètres physiques des lieux de travail (éclaire-ment, bruit, ventilation, ambiance stérile...),

• le choix de matériels adaptés,• la prise en compte du vieillissement des matériels (maintenance,

évolution technique...),• l’aménagement des postes de travail : informatique, préparation

des médicaments, lavage , stérilisation des instruments...,• etc.

PRÉVENTION DE CORRECTION

Après analyse de l’existant, elle concerne :• la restructuration des locaux (faciliter les stockages, par exemple),• le réaménagement des postes de travail (dimensionnement, mise

à niveau…),• l’introduction d’aides à la manutention,• la réorganisation des tâches,• l’organisation temporelle et géographique des pauses,• etc.

PRÉVENTION PAR L’ACTION AVEC LE PERSONNEL

Elle concerne :• la participation des soignants, leur sensibilisation, leur formation,• la formation à la bonne utilisation des aides à la manutention,• la capacité à informer les patients de l’intérêt de la démarche pré-

vention pour tous,• etc.

Pour des raisons pratiques, dans cette méthode, les différents typesde solutions ont été classés par famille. Ces familles ne sont pas pré-sentées par ordre d’importance.Les solutions de prévention sont à rechercher dans différentesfamilles simultanément et sont à mettre en œuvre suite au diagnos-tic établi dans la deuxième phase de la méthode.

Page 49: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

1. AGIR SUR LES OBJETS (matériel, produit)

• Diminuer le poids et l’encombrement des pro-duits manipulés dans le service (linge, médica-ments, chariots, matériels de soins...) ou faciliterleur prise (sacs à linge, roll-conteneur...) en profi-tant de l’achat de nouveaux produits équipés depoignées ou de sangles, par exemple.

• Mettre en place des dispositifs pour saisir lesobjets en évitant les postures courbées.

• Choisir des conditionnements permettant de ne pas dépasser le poids recommandé des charges (voir tableau 8 bis) et d’éviter les reprises multiples de charges (poser troisfois les draps avant d’arriver au roll-conteneurde la lingerie, par exemple).

48

1

2

Page 50: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Troisième phase

Recherche de solutions

49

2. FACILITER LES DÉPLACEMENTS

En particulier :

• Adapter les volumes et espaces de passagesaux aides à la manutention pour favoriser leurutil isation (couloirs, ascenseurs, monte-charge, toilettes…).

• Installer des portes à ouverture automatique.

• Éviter les dénivelés (marches, ressauts, pentes).

• Aménager des ponts de liaison et des rampes.

• Choisir des aides à la manutention adaptéesaux déplacements : poids, volume, hauteur,entretien (chariots spécifiques : repas, médica-ments, radiologie...).

4

5

1-2. Chariots de transfert de plateaux repas avec prise facile et roues de diamètre adapté

3. Espace de circulation permettant les déplacements fréquents de lits appareillés

4. Porte à ouverture automatique

5. Exemple de chariot mobile

Page 51: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

3. AGIR SUR LES STOCKAGES

Pour les charges à manutentionnermanuellement, choisir des rayonnagesen fonction des charges à stocker :

• Pour les objets lourds, support per-mettant une prise à la hauteur de la ceinture (80 - 100 cm), profondeurminimale compatible avec la dimen-sion des objets (éviter plusieursrangées), hauteur minimale desrayonnages 40 cm, maximale 160 cm.

• Pour certains produits de faiblehauteur, util iser des stockages àhauteur variable, type paternoster.

50

1

3

1. Espaces de rangement pour les dossiers

2. Vaste local de stockage avec rayonnagessuffisants

3. Rayonnages coulissants

4-5. Aménagement d’espaces de travail avec appareillages pivotants

6. Poste de soignants facilitant les échangesd’informations et la surveillance des malades

7-8. Secrétariat médical bénéficiant d’unéclairage naturel

Page 52: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Troisième phase

Recherche de solutions

51

4. AMÉNAGER LES ESPACES DE TRAVAIL

• Assurer une cohérence entre les hauteurs desdifférents plans de travail lors des activités depréparation ou de soins pour éviter les mani-pulations en posture penchée ou inconfor-table.

• Placer les différents éléments utilisés lors dutravail dans les zones de confort (manuten-tions fréquentes) ou d’atteinte (manutentionsexceptionnelles).

• Concevoir l’espace de travail en fonction de laposture la mieux adaptée : - assis avec siège réglable pour les tâches délicates,

- debout pour les tâches nécessitant desefforts importants ou des déplacements fréquents avec éventuellement l’utilisationd’un siège assis-debout.

• Optimiser les paramètres d’ambiance phy-sique (éclairage, ventilation...).

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7

5

Page 53: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

• Mettre en place desmatériels à hauteurvariable (lit, baignoire...).

• Dans les services géné-raux (stérilisation, buan-derie...), uti l iser destables élévatrices et des supports à niveauconstant pour lescharges lourdes. Cessolutions sont surtoutadaptées à des produitsnécessitant des inter-ventions à différenteshauteurs.

• De même, pour lesappareils portatifs,mettre en place des sys-tèmes de suspensionpermettra une mise àhauteur sans effortexcessif.

5. INSTALLER DES DISPOSITIFS DE MISE À NIVEAU

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1

2

3

1. Lits à hauteur variable

2. Table d’examen orientable

3. Table élévatrice

4. Chariot douche à hauteur variable

5. Baignoire à hauteur variable avecfauteuil élévateur de bain intégré(photo ARJO)

Page 54: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Troisième phase

Recherche de solutions

53

4 5

Page 55: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

6. METTRE EN PLACE DES AIDES AU SOULÈVEMENT DES PATIENTSET DES CHARGES

Du fait du poids des patients et de leur autono-mie parfois réduite, cet aspect de la manutentionest un élément majeur de la contrainte. Pourréduire cette contrainte, la solution est, enpremier lieu, l’utilisation d’aides à la manutentionavec une préférence pour les aides qui suppri-ment totalement la manutention des malades(portiques et rails) ou qui permettent au moins deles glisser plutôt que de les soulever.54

1

4

5

63

2

Page 56: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Troisième phase

Recherche de solutions

55

Une réduction efficace de la contrainte estobtenue en utilisant de petits matériels d’aide àla manutention : - ceinture pour relever et soutenir le patient,- drap pour le rehausser,- boudin pour la mise sur le bassin,- plateau de glissement pour le transfert du litvers un brancard.

Les transferts du lit vers une chaise sont allégéspar l’utilisation de disques rotateurs, de verticali-seurs ou de lève-malades mobiles.

Prévoir les zones de rangement des matérielsd’aide à la manutention des patients à proximitédes lieux de leur utilisation.

7 8

9

1. Lève-malade sur potencemobile

2. Plateau de glissement

3. Drap de translation (photo ARJO)

4. Disque rotateur

5. Sangle de soulèvement

6. Verticalisateur

7. Fauteuil de transfert (photo ARJO)

8. Lève-malade sur rail

9. Lève-patient sur monorail(photo ARJO)

Page 57: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

7. FORMER LES SOIGNANTS

Lorsque les condit ionstechniques sont remplies,l’information et la forma-tion des soignants auxrisques, aux techniquesde manutention manuelleet à l’utilisation des maté-riels restent à faire ou àperfectionner (formation“manutention en milieuhospitalier”...).

Cette formation a pourobjectifs :

- d’identifier les risques liésà la manutention, autransport manuel descharges et aux posturesde travail en se référant àdes connaissances anato-miques et physiologiquessimples sur le corpshumain,

- de transmettre un certainnombre de techniquespermettant au personnelsoignant de manuten-tionner des personnes enfonction de leur patholo-gie tout en diminuant lafatigue et les risques d’accidents,

- d’appliquer les principesde base de sécurité physique et d’économied’efforts en fonction dela situation de travaild’une part, et de propo-ser les améliorations sus-ceptibles d’éviter ou deréduire les risques identi-fiés d’autre part,

- de convaincre le person-nel de l’intérêt d’utiliserles moyens matériels demanutention mis à sa dis-position.

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1

2

Page 58: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

57

L’organisation du travailtendra à :

• Alléger les manuten-tions manuelles par :

• - un rangement desaides à la manutentionà proximité du lieu deleur utilisation,

• - une adaptation del’effectif à la charge detravail,

• - une organisation tem-porelle des tâches(temps alloués, alter-nance des tâches…).

• Éviter les pics d’activité.

• Limiter les encombre-ments et les flux qui secroisent en réduisant lesdistances de déplace-ment, en utilisant lesaires de stockage, endécalant les activitéssimultanées pour facili-ter les passages.

• Planifier les flux dematières et la circula-tion des patients pourdiminuer les tempsd’attente.

• Instaurer des pauses qui permettent de récupé-rer physiquement et mentalement après desefforts prolongés, importants ou stressants.

La mobilisation faisant partie de la thérapeu-tique pour de nombreux patients, l’organisationdoit permettre cette mobilisation sans augmen-ter la contrainte des soignants.

La composition des unités de soins sera organi-sée en adoptant les principes suivants :- adéquation des compétences et des effectifsaux tâches à réaliser,

- éviter les soins en série, autant pour les soi-gnants que pour les soignés,

- organisation des pauses (un local spécifiquepour les pauses améliore la communicationentre les soignants et permet de réduire lestress).

8. AMÉLIORER L’ORGANISATION DU TRAVAIL

4

3

1-2. Formation à la manutention des malades

3. Salle de détente

4. Organisation du travail

Troisième phase

Recherche de solutions

Page 59: Méthode d’analyse des manutentions manuelles
Page 60: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Quatrième phase

Évaluation des actions

59QUATRIÈMEPHASE

ÉVALUATIONSDES ACTIONS

GÉNÉRALITÉS

Le dernier volet de cette méthode concerne l’évaluation del’action menée pour réduire les risques liés aux manutentionsmanuelles. L’évaluation est un outil indispensable tant au niveauinterne que pour rendre compte de l’action à l’extérieur. Elleconstitue un argument indispensable pour démontrer l’intérêtdes actions de prévention et encourager leurs diffusions.

Pour l’établissement, l’évaluation permet :

• d’apprécier objectivement la qualité et l’efficacité de l’action,

• d’entretenir la dynamique de l’action,

• de décider de poursuivre ou de corriger l’action,

• d’engager une réflexion et une action de prévention sur unautre risque, ou de mener une action plus globale pour amélio-rer la santé au travail,

• de développer un “esprit“ de prévention dans l’établissement.

L’évaluation est un volet du projet d’établissement car elleaccompagne et entretient une démarche constante d’améliora-tion des conditions de soins. Que les conclusions soient positivesou négatives, l’évaluation va toujours mettre en exergue d’autresdysfonctionnements que ceux que l’action était censée prévenir.

Vers l’extérieur, l’évaluation de l’action :

• sert l’image de marque de l’établissement,

• démontre sa maîtrise d’une démarche de qualité utile à sonaccréditation,

• permet une diffusion pertinente des résultats de l’action,

• permet de reproduire la démarche dans un autre établissement.

Page 61: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

PLAN GÉNÉRAL D’UNE ÉVALUATION

L’évaluation a pour objectif la comparaison entre la situation ini-tiale et la situation au terme de l’action de prévention. Il ne s’agitpas d’évaluer la conduite de l’action mais ses retombées.

Le schéma ci-contre illustre les principes d’une évaluation :

• Elle doit, en théorie, être réalisée par un groupe d’évaluationindépendant du groupe de suivi. En pratique, ces deux groupessont souvent confondus. Cependant, il est indispensable que,même dans un groupe unique, certains membres soient affec-tés plus particulièrement au suivi, et d’autres à l’évaluation.

• Elle dispose d’outils propres qui sont définis en fonction desobjectifs et des moyens de l’action. Les outils de l’évaluationsont des critères objectifs (nombre d’accidents du travail,nombre de lits...) ou subjectifs (santé, ambiance de travail…)qui permettent de quantifier divers aspects du “fonctionne-ment” au sens large d’un établissement, d’un service ou mêmed’une tâche.

• Elle se déroule sur une période de temps plus longue quel’action. Le bilan initial est rétrospectif et le bilan final estrépété après la fin de l’action.

60

Page 62: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Quatrième phase

Évaluation des actions

61

Ce schéma présente, en parallèle à la conduite de l’action, le découpage temporel des différentes phases de l’évaluation.

CONDUITEDE L’ACTION

(groupe de suivi)

Convaincre

• les raisons qui amènent à l’action

• les objectifs fixés (le calendrier)

• les moyens (humains et financiers)

Construire

• le groupe de suivi

• les définitions des actions

• les priorités

• le calendrier

ConduireFaire évoluer

• les engagements

• les modifications voulues ou non

Fin de l’action ou prolongement

ÉVALUATIONDE L’ACTION

(groupe d’évaluation)

État initial rétrospectif ou actuel

• définition de la stratégie de l’évaluation

• qui, quand, comment(les outils)

Étatsintermédiaires

État final

• même acteurs et outils que pour l’état initial au terme et à distance de l’action

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DIFFUSION DES RÉSULTATS

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Page 63: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

L’évaluation comprend trois grandes étapes :

L’état initial

L’état initial a pour objectif de définir la situation avant le débutde l’action. C’est la situation de référence pour l’évaluation etelle sera comparée aux situations observées au cours et au termede l’action. Il faut donc que les outils de l’évaluation soientdéfinis de façon précise avant le début de l’action car d’euxdépendent les données recueillies aux différentes étapes de l’évaluation. Ces outils sont établis par le groupe d’évaluation en tenant compte de l’environnement, des objectifs et desmoyens de l’action. C’est à ce stade qu’est défini, en collabora-tion avec le groupe de suivi, le calendrier des évaluations.

Les états intermédiaires

Les états intermédiaires doivent permettre d’expliquer les écartspar rapport aux objectifs. Un état intermédiaire est conduit aucours de l’action de prévention, soit à intervalles réguliers, soit enfonction de l’avancée des différentes étapes. Une partie desoutils de l’état initial pourra être utilisée. En effet, dans un butexplicatif, il n’est en général pas nécessaire d’utiliser tous lesoutils retenus pour l’état initial.

L’état final

L’objectif de l’état final est de mesurer, au terme de l’action,l’écart entre les résultats obtenus et les résultats espérés, et éven-tuellement de mettre en évidence des résultats inattendus. Cetécart sera quantifié à l’aide des mêmes outils que ceux de l’étatinitial.

Les résultats d’une action peuvent disparaître ou, au contraire,être potentialisés après celle-ci ; pour être pertinent, l’état finaldevra être complété par des états réalisés à distance (3 à 6 moispuis 1 à 5 ans par exemple). Ces états a posteriori pourront n’uti-liser que les outils les plus pertinents des états initial et final, parexemple : les formations, l’entretien des matériels, le maintiendes organisations mises en place, les critères de santé des soi-gnants... Cette démarche à distance peut sembler complexe,mais l’expérience acquise pendant les évaluations itératives del’action rendent au contraire les évaluations à distance plusfaciles.

Enfin, pour valoriser une action et son évaluation, la communica-tion de ses résultats doit être menée à l’intérieur et à l’extérieurde l’établissement. La communication sera d’autant plus perti-nente que l’évaluation aura été rigoureuse. La décision de pour-suivre l’action ou d’en entreprendre une autre est la meilleure uti-lisation des résultats de l’évaluation dans l’établissement. Ladiffusion des résultats vers l’extérieur doit permettre de repro-duire la même action dans un autre établissement et d’aider àdéfinir les grandes lignes d’une démarche de prévention efficace.Cette diffusion impose un descriptif précis de l’action menée(objectifs et moyens) et de ses résultats (positifs et négatifs).

62

Page 64: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Quatrième phase

Évaluation des actions

63

LES OUTILS DE L’ÉVALUATION

Les difficultés de l’évaluation résident souvent dans l’absenced’objectifs précis et la méconnaissance de la situation de départ.L’évaluation doit être codifiée et prise en compte dès le début del’action.

Nous limiterons ce paragraphe à la description des outils pos-sibles pour les états initial et final et à la démarche de choix desoutils pour les états intermédiaires.

Avant cette énumération d’outils, il faut rappeler qu’il est beau-coup plus efficace d’utiliser méticuleusement quelques unsd’entre eux, judicieusement choisis en fonction des objectifsvisés, plutôt que d’en utiliser sommairement un grand nombre.Un exemple d’outil d’évaluation est proposé en annexe.

Outils pour les états initial et final

Outils communs aux groupes de suivi et d’évaluationUn cahier de bord de l’action est indispensable. Il est tenu par legroupe de suivi et représente la mémoire de l’action. Le cahier debord comporte les objectifs, la définition et la mise en place desdifférentes étapes pour atteindre ces objectifs. On choisira simul-tanément les objectifs et les outils qui permettront de les évaluer.

Un calendrier de l’action permettra de maintenir la motivationdes soignants et des décideurs.

Les outils communs au suivi et à l’évaluation de l’action sont ins-crits dans le cahier de bord par le groupe de suivi. Parmi cesoutils peuvent être cités :

• la durée de mise en route de l’action qui traduit, entre autres,la motivation des différents niveaux de décision de l’établis-sement,

• les résultats de l’application de la méthode d’analyse desmanutentions manuelles,

• la réalisation d’objectifs de moyens dans un délai donné :- installation d’une potence pour soulever les malades enpiscine en 18 mois,

- formation de 15 jours à la manutention des patients pourtous les soignants sur une période de deux ans,

- etc.

• la réalisation des objectifs de résultats dans un délai donné :- réduire de x % le nombre de tâches en pondéral sur unepériode de 12 mois,

- réduire d’un tiers le nombre d’accidents du travail liés auxmanutentions en 3 ans,

- etc.

Enfin, parmi ces outils de suivi et d’évaluation, l’aspect écono-mique, déterminant dans la conduite de l’action, sera aussi unélément important de l’évaluation finale. Cependant, le “béné-fice” économique d’une action de prévention est difficile à calcu-ler et rarement positif au terme immédiat de celle-ci. Parmi les

Page 65: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

indicateurs économiques du coût de l’action, devront être comp-tabilisés les temps consacrés à l’action (réunions de travail, for-mations...), les investissements réalisés (matériels, surfaces deslocaux, nombre de lits par m2...).

Outils propres à l’évaluationCes outils peuvent être classés en trois groupes selon qu’ils sontpropres à l’établissement, aux personnels de soins ou auxpatients.

• Les indicateurs pour l’établissement : - les accidents du travail,- l’absentéisme, arrêts maladie ou autres,- le turn-over du personnel,- les incidents ou accidents : chutes de patients, erreursd’examens complémentaires, infections nosocomiales…,

- le nombre de soignés, les durées d’hospitalisation…,- les coûts des investissements de prévention,- l’évolution des budgets de fonctionnement,- etc.

• Des questionnaires à l’attention des soignants sur :- la contrainte ou les risques de la tâche, manutentions ourisques infectieux, ces derniers pouvant profiter d’une actionsur l’organisation du travail,

- l’ambiance de travail, la satisfaction au travail et les raisons deces jugements (travail isolé, manque de soutien psycholo-gique…),

- les apports de l’action sur les formations théoriques et ges-tuelles et leurs applications au travail (comportements et variété des tâches),

- la santé, spécifique aux atteintes musculosquelettiques (dorsalgies, tendinites…) ou non spécifique,

- les solutions les plus efficaces, soit matérielles (adaptation et utilisation…), organisationnelles (espaces, rangements...)ou sur l’intérêt de formations (ce questionnement est propreà l’état final),

- etc.

Le médecin du travail de l’établissement jouera un rôle trèsimportant dans la mise en œuvre de ces questionnaires.

• Des questionnaires à l’attention des patients et des familles sur :- la qualité des soins (impression générale, évaluation du tempspassé avec un soignant…),

- le travail des soignants (travail physique, manutention entreautres et charge mentale),

- les matériels (confort et adaptation des matériels, utilisation destoilettes, de la piscine ou d’autres lieux de vie dans l’hôpital…),

- l’image de l’établissement de soins ou des soins à domicile,- etc.

L’enquête devra porter sur un grand nombre de soignés car lapériode entre l’état initial et l’état final peut être de plusieursannées. Ces états ne seront donc pas complétés par lesmêmes patients.

64

Page 66: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Quatrième phase

Évaluation des actions

65

Outils pour les états intermédiaires

Les états intermédiaires permettront :

• de contrôler la bonne mise en œuvre et l’évolution des moyensdéfinis,

• de s’assurer du suivi des engagements et des résultats obtenusà l’échéance de chaque étape,

• de mettre en évidence :- l’efficacité des différentes actions menées, ce qui fonctionne,- les actions inefficaces,- les actions qui n’ont pas atteint les objectifs fixés.

Il est important de pouvoir expliquer les raisons de ces réussitesou de ces échecs. Parmi les questions qui peuvent se poser, onpeut citer : les changements d’objectifs ou de composition dugroupe de pilotage ou, moins directement liées à l’action, les dif-ficultés financières ou des réorganisations des activités duservice.

Perspectives

Les manutentions manuelles concernent généralement unepartie importante du travail des soignants. Engager une actionlourde dans ce domaine implique nécessairement des conséquences sur l’activité du personnel et le fonctionnementglobal de l’établissement.

L’évaluation permet une analyse critique des objectifs visés(étaient-ils judicieux et cohérents ?), des moyens mis en œuvre(étaient-ils adaptés aux objectifs visés ?) et de l’impact sur l’éta-blissement (est-il satisfaisant ?).

Cette analyse, possible uniquement après une évaluation rigou-reuse, doit conduire à la prise en compte de la notion de santégénérale au travail. En effet, en démontrant que l’impact d’uneaction est surtout lié à la santé et au bien-être au travail des soi-gnants et à la qualité des soins, le bilan de l’évaluation va ouvrirde nouvelles perspectives d’actions d’amélioration des conditionsde travail dont doivent bénéficier les soignants et les soignés.

Page 67: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Chaque action de prévention devra bâtir ses propres outils d’éva-luation. Ceux-ci sont en effet spécifiques de l’action menée et deson environnement. Les différents exemples ci-dessous ont pourobjectif de présenter les questions à poser et le mode de recueildes réponses. Les exemples d’outils sont classés en quatrefamilles : évaluation technique, santé des soignants, évaluationdu travail, qualité des soins.

ÉVALUATION TECHNIQUE

SANTÉ DES SOIGNANTS

EXEMPLESD’OUTILSD’ÉVALUATION

66surface du service : (en m2)

nombre de soignants :

nombre de lits : nombre de chambres :

nombre de patients le dernier mois :

nombre de lits mécanisés : (chiffre ou pourcentagede l’ensemble des lits)

nombre d’auxiliaires de manutention

- lourds : (lève-malade...)

- légers : (draps spéciaux...)

nombre de soignants ayant souffert au cours des douze derniers mois de

- lombalgie :

- lombalgie + gêne :

- arrêtés pour lombalgie :

durée totale des arrêts (total de tous les soignants du service)

- pour lombalgie :

- toutes causes confondues :

Page 68: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

ÉVALUATION DU TRAVAIL

(à remplir par trois soignants ensemble - accord d’expert)

Ces difficultés peuvent être quantifiées selon le modèle del’échelle 1.

Quatrième phase

Exemples d’outils d’évaluation

67

difficulté du travail en général (voir échelle de Borg)

- en moyenne :

- pour les tâches les plus dures :

difficulté des manutentions (voir diagramme du dépliant)

- en général :

- pour les patients les plus durs :

- selon les horaires :

autres difficultés (voir échelle 1)

- les attentes :

- les espaces de travail :

- les aides à la manutention :

- autres : (par exemple l’utilisation effective des aides disponibles)

les modifications apportées par l’action ont-elles créé de nouvelles difficultés ?

❒ oui ❒ non

Si oui, lesquelles :

- organisationnelles

- contrainte de temps

- relation avec le patient

- gêne du patient

- facilité de soin

- autres

Page 69: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

QUALITÉ DES SOINS

La qualité des soins peut être évaluée par de nombreux critèrestechniques qui ne sont pas développés ici (fréquence des infec-tions nosocomiales, durées d’hospitalisation, attentes auxexamens complémentaires...).

La qualité des soins peut aussi être évaluée par le patient ou safamille à l’aide des questions suivantes :

68le travail physique du personnel vous a paru :

❒ léger ❒ modéré ❒ dur ❒ très dur

le personnel vous a paru :

❒ jamais ❒ parfois ❒ souvent ❒ toujourspressé pressé pressé pressé

s’il était pressé, ceci a-t-il eu des répercussions sur :

- la qualité des soins❒ pas du tout ❒ un peu ❒ beaucoup

- l’attention portée au patient❒ pas du tout ❒ un peu ❒ beaucoup

Page 70: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Quatrième phase

Quantification des réponses. Échelles génériques

69QUANTIFICATIONDES RÉPONSES

ÉCHELLESGÉNÉRIQUES

Il ne s’agit plus, comme dans la méthode d’analyse, d’évaluerune contrainte mais de la chiffrer afin de pouvoir faire des com-paraisons entre les résultats des bilans successifs.

Trois exemples de quantification sont présentés. D’autres exis-tent, mais il n’est pas toujours nécessaire d’utiliser une quantifica-tion très détaillée. Celle-ci peut même être plus difficile à remplirpour des personnes peu habituées aux jugements subjectifs.

1. Questions à choix multiples

Lorsque les questions sont présentées à l’aide d’adjectifs, com-me pour l’évaluation de la qualité des soins, ces adjectifsdevront être numérotés de 0 à 3 (évaluation du travail des soi-gnants par les soignés) ou de 0 à 2 (attention portée au patient).

2. Échelle d’adjectifs pour quantifier les difficultés et gênes (échelle 1)

3. Échelles de BorgÉvaluation d’un effort perçu (EEP)

Ces échelles sont très couramment utilisées pour évaluer la dif-ficulté physique d’un travail, d’une activité sportive ou del’intensité d’une force. L’une ou l’autre des deux échelles présentées ci-dessous permet de recueillir les informations sur la charge de travail physique.

6 pas d’effort du tout 0 rien du tout

7extrêmement léger

0,3

8 0,5 extrêmement faible

9 très léger 1 très faible

10 1,5

11 léger 2 faible

12 2,5

13 un peu dur 3 modéré

14 4

15 dur 5 fort

16 6

17 très dur 7 très fort

18 8

19 extrêmement dur 9

20 épuisant 10 extrêmement fort

11

● maximum absolu

trèsnulle légère marquée importante importante

0 1 2 3 4

Page 71: Méthode d’analyse des manutentions manuelles
Page 72: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Remerciements

71REMERCIEMENTS Les auteurs tiennent à remercier mesdames Evelyne Martin, directrice de l’École de cadre infirmier de Laxou ; Isabelle Daguet et Brigitte Gautron, Délégation conditions de travail ergonomie et sécurité de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris, Fabienne Follet, Michelle Picard, du Centre de rééducation fonctionnelle de Sancellemoz et messieurs Robert Vilatte, Ergonomie et compétence, Paris,Lionel Marko du Sifam à Montpellier,Philippe Tobé, directeur du Centre de rééducation fonctionnelle de Sancellemoz, pour leurs aides et leurs conseils.

Page 73: Méthode d’analyse des manutentions manuelles
Page 74: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

73ANNEXES 1. Bibliographie

2. Documents à reproduire

Annexes

Page 75: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

ANNEXE 1

BIBLIOGRAPHIE

74

Aubé M., Gestin M.-P., Guessard C., Rolin D., Volkoff S. Atteintes ostéo-articulaires chez le personnelsoignant. In Age, travail, santé. Enquête ESTEV 1990.Éd. de l’INSERM, pp. 313-330, 1996.

AFNOR, norme X35-109. Limites acceptables de port manuel de charges par une personne.Paris-La Défense, 1989.

ANAESÀ propos de l’accréditation.Paris, septembre 1998.

ANFH Lorraine Prévenir et remédier à l’usure professionnelle. Guide en 2 volumes. Vandœuvre, juillet 1996.

Beck B.B. Bewegen von patienten. Rückengerechte arbeitsweise in der pflege. GUV 50.0.9. Éd. BGW, septembre 1997.

Borg G. Borg’s perceived exertion and pain scales. Human Kinetics, Champaign, 1998.

Burton A.K., Symonds T.L., Zinzen E. et coll. Is ergonomic intervention alone sufficient to limit musculoskeletal problems in nurses ?Occupational Medecine, vol. 47, n°1, pp. 25-32,1997.

Daguet I., Gautron B., Ott C., Poinsignon H., Raso G. Le lève-patient sur rail. Bilan d’une évaluation à l’Assistance publique -Hopitaux de Paris.Éd. AP-HP, mars 1996.

Denton M.A., Zeytinoglu I.U., Webb S., Lian J. Occupational health issues among employees of home care agencies. Canadian Journal of Aging, vol. 18, n°2, pp. 154-181, 1999.

De Vernejoul N., Gottot S., Freund R., Quidu F., Bigorie A. Les plaintes sanitaires sont-elles un indicateur de qualité des soins ? Santé publique, vol. 12, n°3, pp. 253-269,1999.

Dotte P.Méthode de manutentions manuelles.Ergomotricité dans le domaine du soin.Fascicule 1. Généralités et éducation gestuellespécifique. 6e édition.Éd. Maloine, Paris, 2000.

Page 76: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

75

Annexe 1

Bibliographie

Dotte P.Méthode de manutentions manuelles.Ergomotricité dans le domaine du soin.Fascicule 2. Applications cliniques. 3e édition.Éd. Maloine, Paris, 2000.

Estryn-Behar M., Gadbois C., Pottier M. L’ergonomie à l’hôpital. Éd. Octares, Toulouse, 1992.

Estryn-Behar M. Pour une ergonomie participative à l’hôpital. Objectif soins, vol. 26, pp. 22-28, 1994.

Estryn-Behar M., Milanini G., Bitot T. et coll. Réaménagement de deux unités hospitalières :démarche ergonomique participative ;évaluation avant/après. Archives des maladies professionnelles, vol. 58,n°7, pp. 604-614, 1997.

Évaluation des besoins en soins infirmiers en “intra-hospitalier”. Centre hospitalier de Rouffach, octobre 1996.

Joguet M., Lecomte J. Manutention des personnes malades et à mobilité réduite. Manuel de l’animateur. INRS, ED 823, Paris, 1998.

Lert F., Logeay P., Guegen A., Marne M.J. Devenir professionnel et santé des infirmières des hôpitaux publics. Le Travail humain, vol. 52, n°3, pp. 213-230,1989.

Les liaisons à l’hôpital. Direction des hôpitaux, rapport septembre1993.Éd. Ministère des affaires sociales de la santé et de la ville.

Mairiaux P., Demaret J.-P., Freyens S., Masset D., Vandoorne C., Vandecan J. Manutentions manuelles, guide pour évaluer et prévenir les risques. Éd. Ministère du travail et de l’emploi, Bruxelles,1998.

Manual handling. Solutions you can handle. HSE Books, Sudbury, 1994.

Manual handling in the Health Services. 2nd edition. Ed. HSE, 1998.

Manual handling assessments in hospitals and the community. 2nd Edition. Royal College of Nursing, Londres, 1999.

Martin E., Rigon S. Mesure et analyse de l’activité en soinsinfirmiers à l’aide de l’indicateur SIIPS. Rapport de stage, CHU Nancy, 1997.

Mertani C., Bourguet J., Brugiere A. et coll. Vieillissement des personnels soignants et travail à l’hôpital. Informations sur les ressources humaines à l’hôpital, vol. 17, pp. 29-61, 1999.

Méthode d’analyse des manutentionsmanuelles. INRS, ED 776, Paris, 1994.

Méthode pour mesurer les autres activitésafférentes aux soins. Direction des hôpitaux, rapport février 1995.Éd. Ministère des affaires sociales de la santé et de la ville.

Meyer J.-P., Joguet M., Rocher M. Le dos mode d’emploi. INRS, ED 761, Paris, 1993.

Rocher M., Falcetta N., Gutierrez G., Gautron B., Michel A. Daguet I. Conduite de projet dans un service de réanimation. Travail et Sécurité, n°5, pp. 18-35, 1998.

The Guide to handling of patients. Back Care, Royal College of Nursing, Londres, 1998.

Villatte R., Gadbois C., Bourne J.-P., Visier L. Pratique de l’ergonomie à l’hôpital : faire siens les outils du changement. InterEditions, Paris, 1993.

Villatte R. L’importance des échanges verbaux dans la relation soignant/soigné : conséquencessur le risque manutention des malades. Proceedings 2e colloque international“Pathologies lombaires dans les professions de soins”. Hambourg, 10 - 11 septembre 1998.

Zhuang Z., Stobbe T.J., Collins J.W., Hsiao H.,Hobs G.R. Psychophysical assessment of assistive devicesfor transferring patients/residents. Applied Ergonomics, vol. 31, pp. 35-44, 2000.

Page 77: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

ANNEXE 2

DOCUMENTS À REPRODUIRE

Les pages suivantes reprennent les tableaux et les questionnaires décrits dans les deux premières phases de la méthode.

Ils peuvent être utilisés pour l’analyse des situations de travail dans l’établissement.

Ils peuvent être photocopiés pour être complétés,et pour constituer un dossier à partir des observations et des entretiens sur les lieux de travail.

76

Page 78: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 1 : CLASSIFICATION DE L’AUTONOMIE DES PATIENTS

Unité de soins :

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 1. Étude des circulations

Date :

autonomie/dépendance total

0 ✧ ✧✧ ✧✧✧

total patients

patients entrants

patients sortants

Page 79: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 2 : DISPOSITIFS D’AIDE À LA MANUTENTION

Unité de soins :

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 1. Étude des circulations

Date :

type nombre

matériel lourd et fixe

matériel mobile

matériel léger

Page 80: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 3A : SCHÉMATISATION DU DÉPLACEMENT DE PATIENTS

Unité de soins :

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 1. Étude des circulations

Date :

attente soins

manutentions :

manuelle

manuelle assistée (lit mobile, fauteuil roulant...)

mécanisée (table de radiologie...)

Page 81: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 3B : SCHÉMATISATION DU DÉPLACEMENT DES MATIÈRES ET DES PRODUITS

Unité de soins :

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 1. Étude des circulations

Date :

attente opération sur le produit

manutentions :

manuelle

manuelle assistée (chariot, table roulante...)

mécanisée (ascenseur...)

Page 82: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 4 : DÉTECTION DES PHASES CRITIQUES POUR LES PATIENTS

Unité de soins :

*priorité : 1 = très urgent, 2 = urgent, 3 = à modifier si possible

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 1. Étude des circulations

Date :

nombre nombre tâche autonomie de patients de soulèvementseffectuée des patients par jour par patient priorité*

Page 83: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 4 bis : DÉTECTION DES PHASES CRITIQUES POUR LES MATIÈRES ET LES PRODUITS

Unité de soins :

*priorité : 1 = très urgent, 2 = urgent, 3 = à modifier si possible

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 1. Étude des circulations

Date :

produits manutentionnés

masse nombre nombretâche unitaire de de soulèvementseffectuée type (kg) produits par produit priorité*

Page 84: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableaux 5 : DÉTECTION DES TÂCHES POSANT PROBLÈME(tableau commun patients / produits)

Unité de soins :

Tableau 5A : PLAINTES ET OBSERVATIONS RECUEILLIES DIRECTEMENT AUPRÈS DES SOIGNANTS

* voir classification dépliant

Tableau 5B : TÂCHES CLASSÉES “PÉNIBLES” D’APRÈS L’ENCADREMENT, LE MÉDECIN DU TRAVAIL OU LE CHSCT

* voir classification dépliant

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 2. Approche centrée sur les soignants

Date :

tâche description des plaintes cotation des plaintes*

description cotationsource tâche de la pénibilité de la pénibilité*

Page 85: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 5C : ANALYSE DES ACCIDENTS ET DES MALADIES PROFESSIONNELLES(avec ou sans arrêt survenus dans les trois dernières années par exemple)

** La cotation suivante sera appliquée pour la classification des accidents du travail :+ accident sans arrêt, ++ accident avec arrêt,+++ accident avec incapacité permanente.

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 2. Approche centrée sur les soignants

Date :

AT/MP liés description aux manutentions

tâche et circonstances manuelles cotation**

accidents liés aux manutentions_____________________________ = . . . . . .nombre total des accidents

Page 86: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 6 : RÉCAPITULATIF DES CLASSIFICATIONS ISSUES DES TABLEAUX 5A, 5B, 5C(approche centrée sur les soignants)

Unité de soins :

*priorité : 1 = très urgent, 2 = urgent, 3 = à modifier si possible

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 2. Approche centrée sur les soignants

Date :

cotationcotation de la pénibilité

des plaintes (Mdt, CHSCT, cotationtâche des soignants encadrement) des accidents priorités*

(tableau 5A) (tableau 5B) (tableau 5C)

Page 87: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 7 : ÉVALUATION DE LA CONTRAINTE

Tâche analysée :

Quatre questions simples permettent d’évaluer la contrainte :

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 3. Repérage tâche par tâche

Date :

fréquence journalière de la tâche (nombre de fois par journée de travail)

tâche réalisée seul(e) à deux à plusieurs

contrainte 0 + ++ +++de temps aucune légère juste le temps pressée

0 + ++ +++dispositif d’aide très bien peu inadaptéà la manutention adapté adapté adapté ou absent

Page 88: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 8 : PÉNIBILITÉ DE LA MANUTENTION DU PATIENTpour une manutention réalisée par UN SOIGNANT

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 3. Repérage tâche par tâche

Date :

poids du patient (kg)

pondérale < 15 15-30 30-50 >50

sub-pondérale < 30 30-60 60-100 >100

non pondérale < 50 50-80 80-120 >120

✧✧✧ ++ +++ +++ +++

autonomie / ✧✧ ++ ++ +++ +++

dépendance ✧ + ++ ++ +++

0 0 0 0 0

Page 89: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 8 : PÉNIBILITÉ DE LA MANUTENTION DU PATIENTpour une manutention réalisée par DEUX OU TROIS SOIGNANTS

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 3. Repérage tâche par tâche

Date :

poids du patient (kg)

pondérale < 30 30-60 60-100 >100

sub-pondérale < 50 50-80 80-120 >120

✧✧✧ ++ +++ +++ +++

autonomie / ✧✧ ++ ++ ++ +++

dépendance ✧ 0 + + ++

0 0 0 0 0

Page 90: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 8 bis : PÉNIBILITÉ DE LA MANUTENTION DES MATIÈRES ET DES PRODUITS

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 3. Repérage tâche par tâche

Date :

de 0 kg de 5 kg de 15 kg pluspoids à 5 kg à 15 kg à 30 kg de 30 kg

cotationde la pénibilité 0 + ++ +++

Page 91: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 9 : RÉCAPITULATIF DES PARAMÈTRES DE LA CONTRAINTE PRIS EN COMPTE DANS L’APPROCHE PAR TÂCHE

Unité de soins :

*priorité : 1 = très urgent, 2 = urgent, 3 = à modifier si possible

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 3. Repérage tâche par tâche

Date :

nombre nombre contrainte dispositif cotationde tâches de de d’aide à de la

tâche par jour soignants temps la manutention pénibilité priorités*

patients produits(tableau 7) (tableau 7) (tableau 7) (tableau 7) (tableau 8) (tableau 8 bis)

Page 92: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Tableau 10 : RÉCAPITULATIF DES PRIORITÉS ÉTABLIES AU COURS DES TROIS APPROCHES DE LA PREMIÈRE PHASE

Unité de soins :

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Première phase 4. Interprétation des résultats de la première phase

Date :

approche centrée approche centrée approchetâche sur les circulations sur les soignants tâche par tâche

(tableau 4 et 4 bis) (tableau 6) (tableau 9)

Page 93: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Deuxième phase Questionnaire tâche par tâche

Date :

Indicateur 1. POIDS DES PATIENTS OU DES MATÉRIELS ET FRÉQUENCE DES MANIPULATIONS

1. Pénibilité de la manipulation du patient

cotation 0 + ++ +++

1 bis. Poids des matériels

<5 Kg <15 Kg <30 Kg >30 Kg

cotation 0 + ++ +++

2. Nombre de manipulations par minute pour la tâche considérée

1 2-3 4-5 >5

cotation 0 + ++ +++

3. Difficultés de préhension

aucune légère importante très importante

cotation 0 + ++ +++

Page 94: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Deuxième phase Questionnaire tâche par tâche

Date :

Indicateur 2. POSTURES DE TRAVAIL

4. Tronc en flexion

non léger important maintenu

cotation 0 + ++ +++

5. Tronc en torsion ou flexion latérale

non léger important maintenu

cotation 0 + ++ +++

6. Bras tendus vers l’avant

non légèrement complètement complètementet maintenus

cotation 0 + ++ +++

7. Bras levés (mains au-dessus des épaules)

non légèrement complètement complètementet maintenus

cotation 0 + ++ +++

Page 95: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Deuxième phase Questionnaire tâche par tâche

Date :

Indicateur 3. DIMENSIONNEMENT DE L’ESPACE DE TRAVAIL

8. Prise ou dépose du patient ou de la charge

8.1. Hauteur au-dessus de 1 m ou en-dessous de 0,60 m

non rare fréquente continue

cotation 0 + ++ +++

8.2. Profondeur à plus de 40 cm

non rare fréquente continue

cotation 0 + ++ +++

9. Espace de travail

9.1. Volume

vaste suffisant étroit trop étroit

cotation 0 + ++ +++

9.2. Disposition des matériels

bien adaptée juste adaptée peu adaptée inadaptée

cotation 0 + ++ +++

Page 96: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Deuxième phase Questionnaire tâche par tâche

Date :

Indicateur 4. DÉPLACEMENTS AVEC LE PATIENT (PORTÉ OU SOUTENU)

10. Distance unitaire habituelle

nulle <2 m 2-10 m >10 m

cotation 0 + ++ +++

11. Montée ou descente

non rampe escalier rampe plus escalier

cotation 0 + ++ +++

12. Obstacles ou difficultés

aucun attente encombrement passage étroit

cotation 0 + ++ +++

Page 97: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Deuxième phase Questionnaire tâche par tâche

Date :

Indicateur 5. EFFORTS SUR UN LIT, UN CHARIOT, UN FAUTEUIL

13. Poids du lit, du chariot, du fauteuil (avec le patient)

<60 kg <100 kg <200 kg >200 kg

cotation 0 + ++ +++

14. Distance unitaire habituelle

<1 m 1-10 m 10-30 m plus de 30 m

cotation 0 + ++ +++

15. État du sol

bon souple détérioré ressaut et dénivelé

cotation 0 + ++ +++

16. État du matériel (conception ou entretien)

bon moyen mauvais inutilisable

cotation 0 + ++ +++

Page 98: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Deuxième phase Questionnaire tâche par tâche

Date :

Indicateur 6. FORCES EXERCÉES AUTRES QUE CELLES DÉJÀ ANALYSÉES

17. Effort avec les mains et les bras

nul léger important très important

cotation 0 + ++ +++

18. Effort avec l’ensemble du corps

nul léger important très important

cotation 0 + ++ +++

19. Effort de maintien du patient

nul léger important très important

cotation 0 + ++ +++

20. Fréquence des efforts

une fois une fois trois foispar 5 minutes par minute par minute

rare parfois souvent très souvent

cotation 0 + ++ +++

Page 99: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

Indicateur 7. CONTRAINTE DE TEMPS

21. Temps octroyé

suffisant juste insuffisant très insuffisant

cotation 0 + ++ +++

22. Dépendance par rapport à :

22.1. d’autres tâches

non légère importante très importante

cotation 0 + ++ +++

22.2. d’autres soignants

non légère importante très importante

cotation 0 + ++ +++

22.3. au patient

non légère importante très importante

cotation 0 + ++ +++

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Deuxième phase Questionnaire tâche par tâche

Date :

Page 100: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

TABLEAU RÉCAPITULATIF

cotationdu niveau de risque

Indicateur 1 : Poids des charges et fréquence des manipulations

Le patient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Les matériels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nombre de manipulations par minute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Difficultés de préhension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Indicateur 2 : Postures de travail

Flexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Torsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bras en avant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Bras en l’air . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Indicateur 3 : Dimensionnement de l’espace de travail

Hauteur de prise et de dépose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Profondeur de prise et de dépose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Volume . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Disposition des matériels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Indicateur 4 : Déplacements avec le patient

Distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Montée/descente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Obstacles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Indicateur 5 : Efforts sur un lit, un chariot, un fauteuil

Poids . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Sols . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Indicateur 6 : Autres forces exercées

Main et bras . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ensemble du corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Maintien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Fréquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Indicateur 7 : Contrainte de temps

Temps octroyé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Dépendance/autres tâches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Dépendance/autres soignants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Dépendance/patient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Commentaires :

ANALYSE DES MANUTENTIONS MANUELLES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Deuxième phase Questionnaire tâche par tâche

Date :

Page 101: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

C LA S S I F I CATION DE LA PÉNIBILITÉ DES MANUTENTIONS DES PAT I E N TS

Une manutention est :• pondérale lorsque le patient est soulevé complètement

(passage du lit au siège...),• sub-pondérale lorsque le soulèvement n’intéresse qu’une partie

du poids du patient (redressement...),• non pondérale lorsque le patient n’est pas soulevé

(glissement, utilisation d’aide à la manutention...).

POUR UNE MANUTENTION RÉALISÉE PAR UN SOIGNA N T

POUR UNE MANUTENTION RÉALISÉE PAR DEUX OU TROIS SOIGNA N TS

Les manutentions non pondérales réalisées par deux ou trois soignants sont toujours cotées 0, c’est pourquoi elles ne sont pasreprises dans le tableau ci-dessus.

To u te manutention de patient réalisée par plus de trois soignantsdoit être considérée comme difficile (notée + + +) car elle implique unea t tention et souvent un maintien pro l o n gé d’une posture pénible.

P R I O R I T É S

La définition des priorités est obtenue par l’appréciation de la totalitédes informations contenues dans le tableau correspondant.

poids du patient (kg)

pondérale < 15 15-30 30-50 >50

sub-pondérale < 30 30-60 60-100 >100

non pondérale < 50 50-80 80-120 >120

✧✧✧ ++ +++ +++ +++

autonomie / ✧✧ ++ ++ +++ +++

dépendance ✧ + ++ ++ +++

0 0 0 0 0

poids du patient (kg)

pondérale < 30 30-60 60-100 >100

sub-pondérale < 50 50-80 80-120 >120

✧✧✧ ++ +++ +++ +++

autonomie / ✧✧ ++ ++ ++ +++

dépendance ✧ 0 + + ++

0 0 0 0 0

priorité 1 = très urgent priorité 2 = urgent priorité 3 = à modifier si possible

C LA S S I F I CATION

DES PARAMÈTRES DE LA CO N T R A I N T E

© INRS, Paris, 2001.Maquette : Béatrice-Anne Fournier, dessins : Jean-Claude Bauer, photographies : Armand Guyader/CRAMSud-Est, Bernard Floret/INRS.

L’INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ

L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) est une association déclarée sans but lucratif (loi du 1 er juillet 1901), constituée sous l’égide de la Caisse nationale de l’assurance maladie. Il est placé sous la tutelle des pouvoirs publics et le contrôle financier de l’État. Son conseil d’administration est composé en nombre égal de représentants du Mouvement des entreprises de Franceet des organisations syndicales de salariés.

L’INRS apporte son concours aux services ministériels, à la Caisse nationale de l’assurance maladie, aux Caisses régionales d’assurance maladie, aux comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, aux entreprises, enfin à toute personne, employeur ou salarié, qui s’intéresse à la prévention. L’INRS recueille, élabore et diffuse toute documentation intéressant l’hygiène et la sécurité du travail : brochures, dépliants, affiches, films, renseignements bibliographiques... Il forme des techniciens de la prévention et procède en son centre de recherche de Nancy aux études permettant d’améliorer les conditions de sécurité et l’hygiène de travail.

Les publications de l'INRS sont distribuées par les Caisses régionales d'assurance maladie. Pour les obtenir, adressez-vous au service prévention de la Caisse régionale de votre circonscription, dont vous trouverez l’adresse en fin de brochure.

LES CAISSES RÉGIONALES D’ASSURANCE MALADIE

Les Caisses régionales d’assurance maladie disposent, pour diminuer les risques professionnels dans leur région,d’un service prévention composé d’ingénieurs-conseils et de contrôleurs de sécurité. Par les contacts fréquents que ces derniers ont avec les entreprises, ils sont à même non seulement de déceler lesrisques professionnels particuliers à chacune d’elles, mais également de préconiser les mesures préventives les mieux adaptées aux différents postes dangereux et d’apporter, par leurs conseils, par la diffusion de la documentation éditée par l’Institut national de recherche et de sécurité, une aide particulièrement efficace à l’action des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

POUR COMMANDER LES FILMS (EN PRÊT), LES BROCHURES ET LES AFFICHES DE L’INRS, ADRESSEZ-VOUS AU SERVICE PRÉVENTION DE VOTRE CRAM OU CGSS

SERVICES PRÉVENTION DES CRAM

SERVICES PRÉVENTION DES CGSS

ALSACE-MOSELLE(67 Bas-Rhin)14 rue Adolphe-Seyboth BP 39267010 Strasbourg cedex tél. 03 88 14 33 00fax 03 88 23 54 13

(57 Moselle)3 place du Roi-GeorgeBP 3106257036 Metz cedex 1 tél. 03 87 66 86 22fax 03 87 55 98 65

(68 Haut-Rhin)11 avenue De-Lattre-de-Tassigny BP 48868020 Colmar cedex tél. 03 89 21 62 20fax 03 89 21 62 21

AQUITAINE(24 Dordogne, 33 Gironde, 40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, 64 Pyrénées-Atlantiques)80 avenue de la Jallère33053 Bordeaux cedex tél. 05 56 11 64 00fax 05 56 39 55 93

AUVERGNE(03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire, 63 Puy-de-Dôme)48-50 boulevard Lafayette63000 Clermont-Ferrandtél. 04 73 42 70 22 fax 04 73 42 70 15

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura, 58 Nièvre, 70 Haute-Saône, 71 Saône-et-Loire, 89 Yonne, 90 Territoire de Belfort)ZAE Cap-Nord38 rue de Cracovie21044 Dijon cedex tél. 03 80 70 51 22 fax 03 80 70 51 73

BRETAGNE(22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère, 35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan)236 rue de Châteaugiron35030 Rennes cedex tél. 02 99 26 74 63fax 02 99 26 70 48

CENTRE(18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre, 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret)36 rue Xaintrailles45033 Orléans cedex 1tél. 02 38 79 70 00fax 02 38 79 70 30

CENTRE-OUEST(16 Charente, 17 Charente-Maritime, 19 Corrèze, 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres, 86 Vienne, 87 Haute-Vienne)4 rue de la Reynie87048 Limoges cedex tél. 05 55 45 39 04fax 05 55 79 00 64

ÎLE-DE-FRANCE(75 Seine, 77 Seine-et-Marne, 78 Yvelines, 91 Essonne, 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis, 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise)17-19 place de l’Argonne75019 Paristél. 01 40 05 32 64fax 01 40 05 38 84

LANGUEDOC-ROUSSILLON(11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault, 48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales)29 cours Gambetta34068 Montpellier cedex 2tél. 04 67 12 95 55fax 04 67 12 95 56

MIDI-PYRÉNÉES(09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, 32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne)2 rue Georges-Vivent31065 Toulouse cedex tél. 05 62 14 29 30fax 05 62 14 26 92

NORD-EST(08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne, 52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle, 55 Meuse, 88 Vosges)81 à 85 rue de Metz54073 Nancy cedex tél. 03 83 34 49 02fax 03 83 34 48 70

NORD-PICARDIE(02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise, 62 Pas-de-Calais, 80 Somme)11 allée Vauban59662 Villeneuve-d’Ascq cedex tél. 03 20 05 60 28fax 03 20 05 63 40

NORMANDIE(14 Calvados, 27 Eure, 50 Manche, 61 Orne, 76 Seine-Maritime)Avenue du Grand-Cours, 2022 X76028 Rouen cedex tél. 02 35 03 58 21fax 02 35 03 58 29

PAYS DE LA LOIRE(44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire, 53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)2 place de BretagneBP 93405, 44034 Nantes cedex 1tél. 02 51 72 84 00fax 02 51 82 31 62

RHÔNE-ALPES(01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme, 38 Isère, 42 Loire, 69 Rhône, 73 Savoie, 74 Haute-Savoie)26 rue d’Aubigny69436 Lyon cedex 3tél. 04 72 91 96 96fax 04 72 91 97 09

SUD-EST(04 Alpes-de-Haute-Provence, 05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes, 13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud, 2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse)35 rue George13386 Marseille cedex 5tél. 04 91 85 85 36fax 04 91 85 79 01

GUADELOUPEImmeuble CGRRRue Paul-Lacavé97110 Pointe-à-Pitretél. 05 90 21 46 00fax 05 90 21 46 13

GUYANEEspace Tu renne RadamontheRoute de Raban, BP 701597307 Cayenne cedex tél. 05 94 29 83 04fax 05 94 29 83 01

LA RÉUNION4 boulevard Doret97405 Saint-Denis cedex tél. 02 62 90 47 00fax 02 62 90 47 01

MARTINIQUEQuartier Place-d’Armes97232 Le Lamentin, BP 57697207 Fort-de-France cedex tél. 05 96 66 50 79fax 05 96 51 54 00

Achevé d’imprimer sur les presses de l’Imprimerie CHIRAT42540 Saint-Just-la-Pendue

Dépôt légal août 2001 N° 3241

Page 102: Méthode d’analyse des manutentions manuelles

M É T H O D O LOGIE GÉNÉRALE

Une cotation en quatre niveaux sera utilisée pour tous les paramètresliés à la manutention manuelle.

Le tableau ci-dessous pré s e n te des exe mples de cotation de trois éléments de la contra i n te ainsi qu’une appréciation du niveau de ri s qu e .C et te dern i è re ne sera utilisée qu’au cours de la deuxième phase.

EXEMPLE DE COTATION

C LA S S I F I CATION DE L’AU TO NO M IE / DÉPENDA NC EDU SOIGNÉ

La difficulté de la manutention des malades est fonction de l’auto-nomie de ceux-ci. L’autonomie physique du patient est égalementdéfinie en quatre niveaux comme suit :

C LA S S I F I CATION DE LA PÉNIBILITÉ DES MANUTENTIONS DES MATIÈRES ET DES PRO D U I TS

Pour estimer la pénibilité de la manutention des matières et des produits, la cotation suivante sera utilisée :

intensité très d’une force nulle légère importante importante

fréquence d’une tâche exceptionnelle 1/j 2-10/j >10/j

adaptation du matériel très bonne bonne médiocre mauvaise

niveau très de risque nul modéré important important

cotation 0 + ++ +++

rien un peu marqué beaucoup

cotation 0 + ++ +++

autonomie dépendancecomplète dépendance dépendance totale,

ou modifiée partielle, forte, le patientavec surveillance aide aide n’apporte

et supervision nécessaire importante aucune aide

cotation 0 ✧ ✧✧ ✧✧✧

de 0 kg de 5 kg de 15 kg pluspoids à 5 kg à 15 kg à 30 kg de 30 kg

cotationde la pénibilité 0 + ++ +++ INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ

30 rue Olivier-Noyer 7568 0 Paris cedex 14 . Tél. 01 40 44 30 00Fax 01 40 44 30 99 . Internet : www.inrs.fr . e-mail : info@i n r s . f rÉdition INRS ED 8621re édition . août 2001 . 10000ex. ISBN2-7389-0968-X

Pour de nombreux soignants, la manutention manuelle resteun à-côté difficile maisincontournable de leur travail ou, au pire, une fatalité. Cette position traditionnelle qui fait du malade une priorité et qui ne s’intéresse pas ou peuà la santé du soignant doitévoluer. La méthode proposéeici est un outil pour conduirela démarche d’analyse des manutentions manuelles en milieu de soins. Elle a pourobjectif de repérer les situationsde travail mettant en jeu ces manutentions, d’en évaluerles risques et d’orienter vers des solutions de prévention.

Méthode d’analyse des manutentions manuellesdestinée aux établissements et personnels de soins