monsieur loyal d'edmond françois calvo
DESCRIPTION
Réalisation de la maquette pour le Textuaire éditionTRANSCRIPT
Edmond François Calvo(1892-1958) né à Elboeuf (Seine Maritime), compte
parmi les créateurs incontournables de la bande
dessinée et de l’illustration européennes.
L’œuvre abondant et varié de ce créateur infatigable
reste injustement méconnu des lecteurs d’aujourd’hui.
Nous avons le plaisir en publiant cet ouvrage, de
combler une injustice par trop flagrante faite au
talent incontestable de Calvo qui au travers d’une
création originale, a su associer inventivité, caricature
animalière, et expression du mouvement, tout en
maîtrisant de façon magistrale le trait, la couleur et
la lumière.
L’éditeur
Du même auteur :
ANATOMIES ATOMIQUES(Ed. Le Textuaire 2009)
LES AVENTURES DE ROSALIE(Ed. Gallimard 1996)
LA BETE EST MORTE(Ed. Gallimard 1995)
LES AVENTURES DE PATAMOUSSE(Ed. Futuropolis 1978)
Voici Amédée, l’ ne savant,
dernier en classe
mais premier en acrobatie.
rlequin ne cache pas son admiration
et applaudit des deux mains
l’adorable petit gneau
attelé à une voiture de poupée.
Le ouc animal biscornu,
fait une entrée bondissante…
…tandis que ijou et Polo,
deux chevaux splendides,
dansent en alançant la tête.
…tandis que ijou et Polo,
deux chevaux splendides,
dansent en alançant la tête.
Le nez chaussé de lunettes,
le rocodile joue le rôle du docteur.
C’est Chocolat
qui introduit les malades.
Le anard et sa cane conduisent
leurs canetons à la consultation,
pendant que les clowns cherchent
à grimper au mât de ocagne.
Le indon prétentieux
se dandine drôlement
comme un grand dadais,
en attendant son tour.
Un ogue qui a mal aux ents,
mais qui reste galant
avec les dames,
cède sa place à Diane,
superbe chienne danoise.
Deux léphants jongleurs
jouent au ballon…
pendant que deux cuyers
font caracoler Bijou et Polo.
Baby essaie de se grandir
avec des chasses,
tandis que Planchet
fait le grand écart.
Cette fois, Chocolat pousse Baby
dans son fauteuil à roulettes.
Planchet habillé en acteur
apporte au akir
un colis mal ficelé
qui laisse apparaître
un aisan doré
dont un petit fox
ferait facilement son menu.
Le uépard dispute un gigot
à la azelle qui,
plus agile,
le fait tourner
comme une girouette.
La irafe a intercepté
le ballon des éléphants
en allongeant gentiment le cou.
Elle voudrait l’avaler
mais il est trop gros
pour son gosier.
Un petit singe maniant la ache,
vient couper le gigot en deux.
La gazelle prend peur
à l’approche de l’ ippopotame
et lui abandonne sa part.
Heureusement, l’hippopotame
préfère la musique
et se laisse charmer par Baby
qui joue de l’harmonica
sous l’œil d’un ibou impassible.
gnace, l’idiot du village,
illettré et souvent vre,
a voulu s’envoler comme Icare,
mais il est tombé sur le sol
et s’est cassé la jambe.
Baby et Chocolat
le mènent à l’infirmerie
où une nfirmière intelligente
s’ inquiète et craint
qu’il ne demeure invalide.
Les clowns veulent
dissiper la tristesse de cette scène
et se lancent dans une joute
qui ramène la oie.
Chocolat a réussi
à atteindre le ambon
au mât de cocagne,
provoquant la jalousie
de acquot le perroquet.
Mais les deux angourous
attrapent les assiettes des jongleurs.
La scène est tellement drôle
qu’un singe en knickerbockers
s’approche avec son odak.
Aussitôt Kiki le boxeur
le met nock-out.
Changement de décor.
Un lion superbe et un éopard
refusent d’obéir au dompteur
qui les menace de sa cravache.
Chocolat tient en laisse une louve
que suivent ses petits louveteaux.
Le évrier qui vient de courir
tire la langue
et Baby traîne son apin
autour de la piste.
Monsieur macaque
fait pétarader sa otocyclette
mais n’arrive pas
à la mettre en marche.
édor, chien savant,
est devant la maison,
le museau serré
par sa muselière.
Planchet joue de la mandoline…
…tandis que Baby essaie
de monter la petite ule
qui s’y refuse.
C’est maintenant
le uméro de Tom Pouce
qui présente sa troupe
de dix nains équilibristes,
acrobates et prestidigitateurs.
Ils font merveille
et rivalisent d’adresse et d’audace.
L’un d’eux, affublé d’une barbe de Père Noël,
semble tirer du ez de Nestor
les mouchoirs aux uances
les plus diverses.
Et voici Oscar, le nain obèse,
qui nous offre le spectacle
d’un urs blanc
dans une danse
digne de l’Opéra.
Un orang-outang l’accompagne
à l’ rgue de Barbarie.
L’ orchestre joue en sourdine
de l’ carina.
Le ublic est nombreux
quoique la représentation
soit privée.
On remarque
aux premières places
toute une famille de ingouins
qui paraissent avoir mis
leurs plastrons du dimanche.
Planchet, plus long qu’un jour sans pain,
ne cesse de faire le itre.
Quel spectacle de qualité !
Le perroquet qui ne perd
pas une des séances quotidiennes,
admet que c’est quelquefois aussi bien,
mais jamais mieux qu’aujourd’hui.
Mais l’ours en dansant,
a marché sur la ueue du singe
qui faisait la uête
en toute quiétude
Il faut quatre porteurs solides
pour l’évacuer
sur le quartier de l’infirmerie
où le docteur Crocodile
lui octroie quinze jours de repos.
Le ideau tombe sur ce numéro,
et c’est maintenant un mariage
comme on en voit rarement :
un at des villes épouse
la fille du rat des champs
qui assurait son ravitaillement.
Le marié radieux conduit par le bras
de la mariée en obe longue.
Les ouris sont de la noce
bien entendu.
Elles sautillent de joie et dansent
au son de la musique,
car iroco,le chat, n’est pas là.
C’est rusé qui tient le axophone,
et finaud, son fils, l’accordéon.
Le fromage et la arte
sont sur la able,
et chacun s’en taille une part.
Bombant le torse
et juché sur un tabouret,
un rat chante d’une voix de ténor.
Mais soudain,
une sonnerie de rompettes
réclame le silence :
le Maire
fait une entrée triomphale.
Voici le capitaine des Pompiers,
sanglé dans son bel niforme.
Le maire lysse,
qui connaît tout l’Univers
par ses voyages,
consacre cette nion
aux applaudissements unanimes
de l’assemblée.
Il vide son erre
en l’honneur des jeunes mariés.
Un vieux valet
le lui remplit aussitôt,
mais le deuxième verre
lui donne le ertige et,
dans un geste trop large,
il renverse le ase de fleurs.
Alerte !... Le Rat de garde signale
l’approche d’un grand danger,
ce n’est pas Siroco,
car Siroco n’a pas de cornes
et l’intrus en a d’énormes.
C’est un apiti
qui arrive tout droit d’Amérique
et que Baby a beaucoup de peine
à ramener à son agon.
L’alerte passée,
tout rentre dans l’ordre
et avier, le roi musicien,
après un solo de violon,
ravit l’auditoire
en jouant du ylophone.
Deuxième alerte !
Cette fois, échappé de sa cage,
c’est un ack d’Asie qui charge
en roulant de gros yeux.
Mais un gardien du cirque
brandit son atagan
et le Yack se laisse emmener…
…dans une autre zone
où il rejoint un èbre splendide.
Toutes ces émotions
ont disloqué la noce,
et le zèle de Monsieur Loyal
n’y peut rien changer.
Restée seule, la tante oé,
tente de réduire à zéro
le fromage que les autres ont abandonné.
La représentation est terminée.
Pendant que les artistes vont se reposer,
le personnel met un peu d’ordre sur la piste.
L’orchestre joue les morceaux les plus brillants et les
plus bruyants de son répertoire et les spectateurs,
encore éblouis, commencent à quitter le cirque
en échangeant leurs impressions.
Tous sont bien décidés à revenir
demain.
BONSOIR
Le Textuaire éditeur 2009www.letextuaire.com
Première édition: GP 1946
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation scrictement réservés pour tous pays.Loi n°49-956 du 16-07-1949 sur les publications réservées à la jeunesse.
Dépôt légal: octobre 2009Imprimé en France
Mr Loyal
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