moniteur du développement durable n° 15

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Le Moniteur du Le Moniteur du Le Moniteur du Le Moniteur du Le Moniteur du Le Moniteur du Le Moniteur du Le Moniteur du Développement Durable Développement Durable Développement Durable Développement Durable Développement Durable Développement Durable Développement Durable Développement Durable Trimestriel n°15hiver 12 Les nouveaux atours du Vestiaire social d’Etterbeek Les nouveaux atours du Vestiaire social d’Etterbeek Les nouveaux atours du Vestiaire social d’Etterbeek Les nouveaux atours du Vestiaire social d’Etterbeek Le Plan Régional de Développement Durable Le Plan Régional de Développement Durable Le Plan Régional de Développement Durable Le Plan Régional de Développement Durable Développement durable et communication Développement durable et communication Développement durable et communication Développement durable et communication : : : : le challenge le challenge le challenge le challenge

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périodique de l'Association de la Ville et des Communes de la Région de Bruxelles-Capitale

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Page 1: Moniteur du développement durable n° 15

Le Moniteur duLe Moniteur duLe Moniteur duLe Moniteur duLe Moniteur duLe Moniteur duLe Moniteur duLe Moniteur du

Développement DurableDéveloppement DurableDéveloppement DurableDéveloppement DurableDéveloppement DurableDéveloppement DurableDéveloppement DurableDéveloppement Durable Trimestriel │ n°15│ hiver 12

Les nouveaux atours du Vestiaire social d’EtterbeekLes nouveaux atours du Vestiaire social d’EtterbeekLes nouveaux atours du Vestiaire social d’EtterbeekLes nouveaux atours du Vestiaire social d’Etterbeek

Le Plan Régional de Développement Durable Le Plan Régional de Développement Durable Le Plan Régional de Développement Durable Le Plan Régional de Développement Durable

Développement durable et communicationDéveloppement durable et communicationDéveloppement durable et communicationDéveloppement durable et communication : : : :

le challengele challengele challengele challenge

Page 2: Moniteur du développement durable n° 15

SSSOMMAIREOMMAIREOMMAIRE

Cette publication est le fruit d’une collaboration entre la Région de Bruxelles-Capitale

et l’Association de la Ville et des Communes de la Région de Bruxelles-Capitale.

Elle est téléchargeable sur le site www.avcb.be

N° 2012/15 — Hiver 2012

Rédaction : Philippe Delvaux, Philippe Mertens, Virginie Randaxhe.

Mise en page : Philippe Mertens

Traduction : Liesbeth Vankelecom Relecture: Philippe Delvaux, Virginie Randaxhe

Coordination : Philippe Mertens Editeur responsable : Marc Thoulen

Adresse: rue d’Arlon 53/4 — 1040 Bruxelles

Les nouveaux atours duVestiaire social d’EtterbeekLes nouveaux atours duVestiaire social d’EtterbeekLes nouveaux atours duVestiaire social d’Etterbeek 03

Le Plan Régional de Développement Durable Le Plan Régional de Développement Durable Le Plan Régional de Développement Durable 07

Développement durable et communicationDéveloppement durable et communicationDéveloppement durable et communication : le challenge : le challenge : le challenge 14

PAGE 2 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

Page 3: Moniteur du développement durable n° 15

Les nouveaux atours du

Vestiaire social d’Etterbeek

Depuis quelques mois, un ancien home à Etterbeek

abrite dans ses sous-sols le Vestiaire social, soit une

boutique réservée aux démunis qui peuvent s’y

rhabiller pour des sommes symboliques.

Rencontre avec Mme Hanane Ben Hammane, agent

d’insertion et responsable du Vestiaire social, et

M. Jean Laurent, Président du CPAS.

PAGE 3 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

Page 4: Moniteur du développement durable n° 15

D epuis 2000,

Etterbeek dispose

d’un service de

vestiaire social.

Mais sa philosophie était

alors différente du service

actuel. Pendant plus de dix

ans, ce vestiaire recevait en

effet des vêtements qui,

après nettoyage, étaient sim-

plement revendus.

Dernièrement, le service a

fortement évolué pour abou-

tir cette année à un travail

de customisation des vête-

ments.

« Alors que le nombre de per-

sonnes dépendant du CPAS

croît, de nombreux vêtements

reçus, bien qu’en bon état,

trouvaient en effet difficile-

ment preneurs, parce qu’ils

n’étaient plus du tout à la

mode, explique Mme Hanane

Ben Hammane.

Nos couturières s’occupent

maintenant de les retailler et

de les transformer pour les

mettre au goût du jour, ce qui

en facilite le réemploi.

Les transformations sont

parfois radicales : nous pou-

vons transformer une robe en

pantalon, une chemise en

bustier…

Cet ajout de service est avan-

tageux à divers égards : nos

clients trouvent des vêtements

à la mode et nous recyclons

pour notre part des vêtements

et tissus autrement promis à

la décharge.

L’idée nous est venue à force

de voir des clients demander

si nous pouvions arranger cer-

tains vêtements.

Nous ne travaillons cepen-

dant pas sur demande

particulière des clients.

Le stock de vêtements est

toujours constitué à ce

jour sur base de dons.

Nous devons encore mieux

nous faire connaître, le

service ayant été entière-

ment redéfini depuis quel-

ques mois.

Nous avons déjà fait

paraître des articles dans

le journal communal et

petit à petit, le réseau de

contacts, des donateurs

aux clients, se recrée.

Les gens nous apportent le

plus souvent eux-mêmes

leurs anciens vêtements

mais, si nécessaire, nous

pouvons aller les chercher

par camionnette : certains

PAGE 4 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

Page 5: Moniteur du développement durable n° 15

ont du mal à se déplacer ou

à porter des sacs, d’autres

habitent hors de la com-

mune.

Par principe, nous ne refu-

sons aucun don pour ne pas

décourager les bonnes volon-

tés.

Mais bien entendu, il nous

faut quand même procéder à

un travail de tri en aval, cer-

taines pièces ne pouvant

plus guère trouver d’usage,

même recyclées.

Ce rebus peut atteindre un

tiers d’un lot. Les propor-

tions varient fortement d’un

lot à l’autre, d’une personne

à une autre.

Les vêtements retravaillés cô-

toient ceux qui peuvent être

revendus tel quel.

Cependant, je veux veiller à

toujours proposer au moins

deux rayons de vêtements cus-

tomisés à la vente.

M. Jean Laurent, Président

du CPAS, embraie :

« le vestiaire social est ouvert

aux clients des CPAS qui per-

çoivent le revenu d’intégration

sociale, dépendent d’une petite

pension ou se trouvent en mé-

diation de dette, ainsi qu’aux

chômeurs.

Le prix des vêtements est

maintenu volontairement très

bas et relève plus du symbole

que d’un prix de revient bien

étudié.

Le nouveau projet a été fi-

nancé principalement à

l’aide de subsides fédéraux

du SPP Intégration so-

ciale dans le cadre d’un

appel à projets « S’habiller

en éco-citoyen » qui a été

lancé juste au moment où

nous cherchions à reposi-

tionner notre service.

Nous avons ainsi soumis

notre projet et décroché un

subside de 24.000 €.

A côté de cela, nous avons

également bénéficié d’un

soutien via Bruxelles

Environnement car le

vestiaire social est inclus

dans l’Agenda 21 local

etterbeekois.

PAGE 5 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

Page 6: Moniteur du développement durable n° 15

PAGE 6 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

Et bien évidemment, le per-

sonnel du vestiaire est engagé

dans le cadre des « articles

60 ».

Le vestiaire social est tenu

par trois personnes.

A côté d’un chargé de la vente

et de l’étalage - à qui nous fai-

sons également suivre une for-

mation de stylisme -, les vête-

ments sont recréés par Anaïs

Rami, styliste, et par Otilia

Manolache, couturière.

A terme, je voudrais transfor-

mer la structure en asbl d’éco-

nomie sociale et engager au

moins une personne sous

contrat à durée indéterminée

afin de réaliser pleinement

l’objectif social de réinsertion.

Nous sommes actuellement

situés dans le sous-sol d’un

ancien home, juste à

côté du CPAS, mais

devrons dans quel-

ques années trouver

une nouvelle locali-

sation, l’endroit

étant voué à la des-

truction pour faire

place à la nouvelle

maison communale

encore à ériger.

A ce moment, on ten-

tera de s’implanter

dans un quartier

ayant une visibilité

commerciale plus

grande, pour amélio-

rer notre zone de

chalandise, même si

notre public est ci-

blé. »

Propos recueillis par

Philippe Delvaux

Page 7: Moniteur du développement durable n° 15

Le Plan Régional de

Développement Durable

Fin novembre, l’Association rencontre la

Cellule régionale chargée de coordonner

l’élaboration du Projet de PRDD.

Entrevue avec Myriam Cassiers et

Adeline Van Kerrebroeck, de la Cellule

PRDD au sein de l’AATL, Direction

Etudes et Planification.

PAGE 7 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

Page 8: Moniteur du développement durable n° 15

PAGE 8 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

Les ateliers prospectifs

tenus depuis quelques

mois sont maintenant

terminés. L’administra-

tion est en pleine rédac-

tion de la synthèse de ces

travaux.

Quelles en sont à ce jour

les principales lignes de

forces ou tendances re-

marquables ?

Adeline Van Kerrebroeck:

Six grandes lignes de force

se dégagent, de manière

transversale aux cinq défis

établis dans la note d’inten-

tion qui ouvrait le chantier

du PRDD1.

Le polycentrisme met l’ac-

cent sur l’importance du dé-

veloppement de pôles de

proximité afin de renforcer

l’habitabilité de la ville,

mais aussi la spécialisation

et la mise en réseau de quel-

ques pôles (économiques,

universitaires, culturels,

….) situés à travers l’aire

métropolitaine.

L’attractivité : la Région

doit développer celle-ci tant

au niveau économique que

culturel et touristique et

profiter de son rôle interna-

tional comme levier.

La résilience, notamment

eu égard à la durabilité : il

faut se donner une capacité

à s’adapter aux change-

ments climatiques. Cela im-

plique notamment des choix

et développements en ter-

mes de mobilité et d’habita-

bilité, mais aussi des choix

de développement économi-

que. Cette résilience doit

d’ailleurs également se com-

prendre au niveau économi-

que afin de trouver la meil-

leure adéquation possible

entre formation et emploi.

Le PRDD devra donc trouver

une mécanique d’adaptation

aux évolutions.

L’interdépendance, par

rapport aux autres Régions.

L’aire métropolitaine est

plus importante que la Ré-

gion comprise dans ses seu-

les frontières. Les accords

sur la sixième réforme de

l’Etat s’engagent sur la voie

d’une zone métropolitaine.

Le PRDD sera au diapason

de ces tendances car il est

évident, pour ne citer qu’un

exemple, que l’augmentation

démographique attendue ne

limitera pas ses effets aux

frontières régionales. Il y a

un intérêt à voir discutées

en commun certaines matiè-

res. Le PRDD doit tenir

compte de l’hinterland. A cet

égard, une étude sur ce sujet

a justement déjà été menée.

A cette occasion, nous avons

demandé aux Régions Fla-

mande et Wallonne leurs

projets pour les zones adja-

centes à Bruxelles.

L’habitabilité, c’est-à-dire

l’attention à porter à la pré-

servation de la qualité de vie

en ville, à la fois dans l’accès

aux services, la mesure des

nuisances, la préservation

voire la création d’espaces

verts ou encore une atten-

tion pour la qualité des espa-

ces publics. Cela pose égale-

ment la question de la densi-

té de l’habitat, et d’une den-

sification nécessaire pour

absorber l’essor démographi-

que. Ce qui nous amène à la

dernière tendance, celle de la

diversité qui doit aussi

encourager la mixité et la

cohabitation. La mixité ne

peut être imposée mais doit

viser le respect de chacun et

la recherche d’un équilibre

pour éviter à la fois le repli

sur soi et l’homogénéisation

Dans le même ordre

d’idées, quel regard por-

tez-vous sur ce travail de

prospection ? A-t-il permis

de faire émerger des idées

innovantes, des constata-

tions nouvelles, des solu-

tions originales, etc. ?

Quels sont les avantages

de cette formule de parti-

cipation des acteurs de la

société civile ?

Adeline Van Kerrebroeck :

Les ateliers ont vraiment

constitué une démarche inté-

ressante. C’était une pre-

mière, le précédent PRD

n’ayant pas connu de démar-

che similaire à cette échelle,

donc tout était à inventer.

L’exercice est limité, il se dé-

ploie dans un laps de temps

assez court et peut engendrer

des frustrations, mais, même

imparfait, il était important

de le mettre sur pieds car la

matière est complexe. Pour

nous, c’est l’occasion de ras-

sembler les acteurs et les for-

ces vives, de les écouter et

d’intégrer des idées, des en-

jeux. Cela peut également fa-

voriser une adhésion au futur

1. Soit les défis de l’environnement, l’essor démographique, l’emploi, la lutte contre la pauvreté et la dualisation, et

enfin le défi de l’internationalisation.

Page 9: Moniteur du développement durable n° 15

PAGE 9 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

projet de ville.

Les ateliers permettent par la

confrontation d’acteurs très

divers un débat qui englobe

les problématiques soulevées

sous différents angles. On ne

recherchait pas du neuf à tout

prix ; je crois qu’on peut aussi

voir ces ateliers comme des

chambres de résonnance dans

lesquelles s’affirment des

idées qui prennent ensuite le

temps de murir avant d’être

ou non conservées.

Ils nous ont permis aussi de

réfléchir avec moins de

contrainte, et de sortir du ca-

dre strictement bruxellois.

Des acteurs économiques par

exemple ne veulent pas limi-

ter la réflexion aux frontiè-

res institutionnelles.

Sans transformer le monde

ou faire émerger des idées

que personnes n’avaient

soupçonnées, les ateliers ont

quand même permis de faire

ressortir certains éléments

vus comme importants par

les participants. Dans sa Dé-

claration d’intention ouvrant

le chantier du PRDD, le Gou-

vernement avait identifié

cinq défis qu’on retrouve peu

ou prou confortés au sortir

des ateliers. Les ateliers ont

cependant rapidement sé-

paré la mobilité de l’envi-

ronnement, le premier, par

son ampleur s’affirmant en

problématique nécessitant

un traitement et un atelier

distincts.

A propos de mobilité –

mais cette remarque

vaut pour d’autres ate-

liers – comment avez-

vous traité le sujet, sa-

chant que de nombreux

instruments existent dé-

jà, comme le Plan Iris II,

le Plan Vélo, ou bien

sont en cours de réalisa-

tion, comme le Plan Pié-

ton.

Adeline Van Kerre-

broeck : Le fait que le

PRDD dépasse le seul en-

jeu de la mobilité permet

justement de replacer cette

problématique dans un

contexte plus global, par

exemple en mettant en

perspective la mobilité

avec les questions d’amé-

nagement du territoire.

Les plans existants ne sont

d’ailleurs pas ignorés, ils

font partie des éléments

dont on se sert en atelier.

La prospection en ate-

lier va-t-elle réorienter

la rédaction de l’Avant-

Projet de PRDD. Quels

sont les autres éléments

qui serviront pour rédi-

ger l’Avant-Projet de

Plan ?

Adeline Van Kerre-

broeck : la synthèse des

ateliers ne va pas

« réorienter » la rédaction,

Page 10: Moniteur du développement durable n° 15

PAGE 10 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

puisque celle-ci suit la fin

des ateliers. Elle va tout

simplement l’alimenter.

Tous les éléments arrivent

en même temps ou se sui-

vent de peu : les conclu-

sions des ateliers, les vi-

sions prospectives

« Bruxelles, Métropoles

2040 »2 et les études spécifi-

ques sur la densification,

les immeubles élevés, les

espaces publics, la re-

convertibilité des immeu-

bles de bureau et l’hinter-

land. Enfin, le document

initial, « Etat des lieux de

la Région de Bruxelles-

Capitale »3, qui précédait

les ateliers, reste également

une pièce pertinente.

Quel est l’échéancier du

PRDD ?

Myriam Cassiers : quasi-

ment tous les éléments

étant désormais disponi-

bles, nous devrions avoir

déterminé le fil rouge de la

suite du contenu du PRDD

pour Noël. En parallèle,

nous entamons le Rapport

sur les Incidences Environ-

nementale (RIE) sur lequel

nous reviendrons.

A partir de janvier, rédaction

de l’Avant-projet de PRDD et

la réalisation du RIE.

L’Avant-projet et le RIE

devraient donc être terminés

pour l’été. Ensuite, l’avant

projet de plan sera débattu au

Gouvernement..

En ligne de mire, le but est

d’arriver à un Projet de PRDD

pour l’automne 2012.

L’enquête publique et le pro-

cessus de consultations des

différentes instances dureront

à peu près un an, ce qui nous

amène à un PRDD pour l’au-

tomne 2013.

Les communes, non spéci-

fiquement représentées

aux ateliers prospectifs4,

ont demandé une meil-

leure implication dans le

processus d’élaboration,

sans attendre l’enquête pu-

blique du Projet de PRDD.

Comment répondre à ce

souhait ?

Myriam Cassiers : le cabinet

a entendu les demandes for-

mulées par les communes lors

d’un atelier Développement

durable, organisé par l’Asso-

ciation le 12 octobre dernier,

où leur avait été présenté

l’état d’avancement du PRDD.

Le représentant du Cabinet

a ensuite rencontré le

Conseil d’Administration de

l’Association. Même si les

modalités restent encore à

finaliser, il semble qu’on

s’accorde à ce que d’une part

la Région demande aux com-

munes de s’exprimer d’ini-

tiative sur les éléments

qu’elles veulent voir figurer

au PRDD.

Les communes ont d’autre

part demandé à ce que la Ré-

gion réunisse autour de 4-5

thèmes des personnes de ré-

férences désignées par les

premières. Ainsi les commu-

nes seraient, au moins par-

tiellement, consultées en

amont de l’enquête publique.

Qui « fait » le PRDD au

niveau régional ?

Myriam Cassiers : le PRDD

est un projet du Gouverne-

ment. C’est donc celui-ci qui

effectuera les arbitrages.

Le travail est cependant pré-

paré par l’administration via

un binôme entre la Direction

Etudes et Planification de

l’AATL (DEP) et l’Agence

pour le Développement du

Territoire (ADT) d’une part

2 L’étude « Bruxelles-Métropole 2040 » a pour objet l’élaboration d’une vision territoriale métropolitaine à long terme

(2040) et la définition de propositions stratégiques de mesures à mettre en œuvre à très court terme (fin de cette législa-

ture, soit 2014), à court et à moyen termes (horizon du PRDD 2020) qui permettront d’atteindre la vision territoriale mé-

tropolitaine de long terme (2040). L’analyse est faite à l’échelle de la zone RER et cet exercice débouchera sur un (des)

scénario(s) sur l’avenir de la « métropole ». Les pistes se déclineront au niveau du territoire et à l’échelle métropolitaine.

Trois bureaux d’étude ont travaillé de manière indépendante mais en parallèle sur le même objet. On retrouve ces trois

études sur www.urbanisme.irisnet.be → Les règles du jeu → Les plans de développement → Le Plan Régional de Déve-

loppement Durable (PRDD) → Bruxelles-Métropole 2040

3 « Plan régional de Développement durable – Phase préparatoire - Etat des lieux de la Région de Bruxelles-Capitale ».

Ce document a été publié dans « Les cahiers de l’ADT », n°10. Il est disponible sur www.bruxellesplus10.be

4 Hormis la représentation de l’AVCB, qui a mandat de protéger leurs intérêts mais pas de représenter chacune d’elle

Page 11: Moniteur du développement durable n° 15

et de l’autre. Les deux dé-

partements se répartissent

le travail, entre organisa-

tion des ateliers et coordi-

nation des études. Ils se

réunissent ensuite pour la

rédaction de l’Avant-projet.

En gros, une dizaine de

personnes de l’administra-

tion, réparties pour moitié

à l’ADT et pour l’autre à

l’AATL, sont chargées du

dossier. Toutes ne travail-

lent d’ailleurs pas exclusi-

vement au PRDD, certai-

nes étant affectées à

d’autres dossiers comme

l’Etude Canal ou encore la

révision du PRAS.

Concernant ce dernier, il

est d’ailleurs intéressant,

pour la cohérence de

l’ensemble, que les mêmes

personnes participent à ces

deux dossiers. Et les étu-

des préalables servent

ainsi aux deux dossiers.

Le qualificatif

« durable » différencie

le PRDD de son prédé-

cesseur, le PRD. Dès son

entame, le PRDD prend

donc une tournure mar-

quée. Quels sont les

changements par rap-

port au PRD en termes

de méthodes, d’outils,

de résultats attendus ?

Myriam Cassiers :

la démarche participa-

tive, qui introduit une

concertation avec les ac-

teurs concernés par les po-

litiques, est déjà en soi une

caractéristique qui nous

place sur la voie de la dura-

bilité. Ensuite, je relèverais

l’attention constante portée

à la transversalité des thé-

matiques: le PRDD est un

plan où tous les éléments

doivent s’imbriquer, ce qui

n’est pas simple. Enfin,

nous recherchons cet équi-

libre entre les trois pi-

liers du développement

durable, à savoir l’envi-

ronnement, le social et l’éco-

nomique.

A un autre niveau, cette

nouvelle mouture s’inscrit

dans l’évaluation incidences

de certains plans et pro-

grammes sur l’environne-

ment. Celle-ci est imposée

par la Directive européenne

2001-42 5, via un Rapport

d’incidence environnemen-

tale (RIE) qui sera réalisé

en parallèle à l’écriture de

l’Avant-projet. Le RIE ana-

lyse la situation environne-

mentale existante au sens

large , compare cette der-

nière avec l’impact des pro-

jets et mesures prévus et

apporte des recommanda-

tions ou propose des alter-

natives. C’est en quelque

sorte une analyse en amont

de l'impact des mesures pro-

jetées. Elle constitue donc

une aide à la prise de déci-

sions. Concrètement, le RIE

est réalisé par l’administra-

tion avec l’assistance d’un

bureau d’études. Ce travail

débutera en janvier et doit

se terminer pour juin.

Si le PRDD est un plan

destiné à guider l’action

publique en posant des

choix politiques valables

à long terme, et si le

PRAS en est sa traduc-

tion réglementaire, im-

plémentant les solutions

précédemment dégagées,

quelles difficultés (ou op-

portunités) rencontrez-

vous dans l’élaboration

simultanées des deux ou-

tils ?

Myriam Cassiers : le

PRDD chapeaute l’ensemble

des plans. Actuellement,

nous travaillons en parallèle

à une adaptation du

PRAS, qualifiée de

« démographique ». C’est à

dire qu’on l’adapte partielle-

ment pour autoriser du lo-

gement dans des zones où il

n’était précédemment pas

autorisé. En outre, d’autres

adaptations permettront

aussi des modifications pour

le plateau du Heysel ainsi

que pour l’affectation du

triangle Delta. En effet, on

ne peut pas se permettre

d’attendre la finalisation du

PRDD pour répondre à ces

enjeux. C’est aujourd’hui

qu’il faut répondre au défi

démographique et c’est au-

jourd’hui aussi que doivent

se décider les affectations

des zones précitées.

Ce PRAS démographique

est attendu pour l’automne

2012.

Mais bien entendu, une fois

le PRDD terminé, une nou-

5 Directive 2001/42/CE du Parlement européen relative à l'évaluation des incidences de certains plans et programmes

sur l'environnement, JOCE 21/7/2001

PAGE 11 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

Page 12: Moniteur du développement durable n° 15

PAGE 12 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

velle mouture du PRAS sera

entreprise, complète celle-

là. Le PRDD signalera d’ail-

leurs les points à modifier

dans le PRAS.

On a vu émerger ces der-

niers mois et années des

conflits régionaux

(projets concurrents de

pôle commerciaux, pro-

jet flamand d’élargisse-

ment du Ring, etc.), dont

les prémisses d’une solu-

tion politique structurée

se trouvent dans la

« Déclaration de Politi-

que Générale » du 1er dé-

cembre 20116. Ce docu-

ment décide en effet du

principe de création fu-

ture d’une zone métropo-

litaine. Le PRDD em-

brasse-t-il aussi des pro-

blématiques interrégio-

nales (notamment eu

égard aux chapitres sur

la Mobilité ou l’Econo-

mie) ?

Myriam Cassiers : même

si, par absence de volonté

politique d’autres régions ou

par manque de structures,

c’est difficile, il n’en reste

pas moins qu’on ne peut pas

faire l’économie d’une ré-

flexion portant sur la zone

métropole de Bruxelles,

malgré le fait que le PRDD

énoncent des politiques por-

tant uniquement sur le ter-

ritoire régional bruxellois.

Nous devons prendre en

compte l’hinterland.

Décrété fonction faible à

protéger dans le précé-

dent PRD, le logement

l’est-il encore dans le

nouveau projet de PRDD ?

Doit-on s’attendre à voir

émerger de nouvelles

fonctions faibles ?

Myriam Cassiers : ce qui est

indéniable, c’est qu’il y aura

de nouveaux habitants à lo-

ger. Donc, même si c’est déjà

une fonction forte, il reste un

besoin en logement dans la

Région. A côté de ça, le PRDD

doit aussi parvenir à trouver

un équilibre avec les autres

fonctions urbaines, notam-

ment économiques, lesquelles

dépassent d’ailleurs comme

on l’a dit les strictes frontiè-

res régionales. On est davan-

tage dans la recherche du

type d’économie à privilégier.

Des pistes existent comme

celles des filières

« vertes » (par exemple, celles

de recyclage, de traitement de

déchets, de réemploi) ou

« blanches » (la recherche, la

santé), les TIC » (technologies

de l’information et de la com-

munication) ou encore

« créatives » (la culture, le

tourisme, la mode). Il faut

s’attendre à l’avenir au déve-

lopement d’une économie

fonctionnelle en milieu urbain

(où l’on vend des services plu-

tôt que d’acheter des biens,

par exemple les voitures

Cambio).

Ce débat sur l’emploi du sol

est essentiel. On devra dire ce

que l’on veut privilégier.

Sans doute moins les in-

dustries lourdes que celles

qui s’insèrent mieux dans

un tissu urbain en densifi-

cation. Mais l’exercice reste

difficile, certaines entrepri-

ses ont effet besoin d’es-

pace pour leurs agrandisse-

ments ultérieurs éventuels.

Comment et à quel

moment sera associé la

population au processus

de réalisation du

PRDD ?

Myriam Cassiers : hormis

les ateliers prospectifs, qui

conviaient des acteurs so-

ciaux particuliers, nous

avons aussi organisé un

panel avec 35 citoyens re-

crutés sur base d’une grille

permettant de faire émer-

ger un panel représentatif.

Trois séances ont été orga-

nisées où ont surtout été

discutés les thèmes de la

sécurité et du logement. Ce

panel a bien fonctionné.

Ultérieurement, il y aura

évidemment l’enquête pu-

blique, laquelle sera ac-

compagnée d’une exposi-

tion visant à expliciter le

Projet de PRDD.

Propos recueillis par

Philippe Mertens et

Philippe Delvaux

Synthétisés par

Philippe Delvaux

6 « Les négociations en vue de former un Gouvernement fédéral ont abouti et le « projet de Déclaration de Politique Géné-

rale » du 1er décembre 2011 intègre l’accord institutionnel pour la 6ème réforme de l’Etat « un état fédéral plus efficace

et des entités plus autonomes » du 11 octobre 2011. Pour la zone métropolitaine, voir la déclaration de Politique générale

du 1er décembre 2011, partie I, chapitre 2 (BHV et Bruxelles: solution communautaire durable), point 2.5 : Bruxelles et

son hinterland.

Page 13: Moniteur du développement durable n° 15

PAGE 13 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

Le Plan Régional de Développement Durable

Le PRDD est un plan stratégique. Il fixe des orientations destinées à guider l’action des pouvoirs publics et du

secteur privé. Le PRDD servira de cadre à l’ensemble des décisions concernant Bruxelles. Cet outil de pilotage de

l'action publique régionale se décline en 3 grandes étapes :

1. Elaborer une vision du futur de la Région (à partir d’un état des lieux de la situation);

2. Définir les objectifs stratégiques pour concrétiser cette vision;

3. Déterminer les mesures opérationnelles pour réaliser ces objectifs.

« Le Plan Régional de Développement Durable de la Région de Bruxelles-Capitale (PRDD) traduira le projet de

ville, c’est-à-dire les grandes priorités d'actions de la Région Bruxelles-Capitale aux horizons 2020 et 2040. Le

PRDD est l’occasion de poser un regard sur la ville de demain et de développer une vision concertée pour Bruxel-

les. Celle-ci traduira une volonté de renforcer la cohésion socio-économique, en s’appuyant sur les piliers du déve-

loppement durable que sont le social, l’économique et l’environnemental. »

Le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a chargé l’Agence de Développement Territorial et la Direc-

tion Etudes et Planification de l’Administration de l'Aménagement du Territoire et du Logement ainsi que l’Insti-

tut Bruxellois de Statistique et d'Analyse d’organiser l’élaboration du projet de PRDD.

Le processus passe par quatre grandes étapes :

1. La réalisation d’un diagnostic de la situation existante

2. Un exercice de prospective comportant :

- un volet participatif : panel citoyen et ateliers prospectifs regroupant les acteurs régionaux.

- la réalisation d’études spécifiques, dont l’étude « Bruxelles-Métropole »

3. La rédaction de l’Avant-projet de Plan et du Rapport d’Incidence Environnementale (c’est l’étape qui débute à

parution du Trait d’Union)

4. L’adoption du PRDD : discussion au sein du Gouvernement, adoption du Projet de Plan, enquête publique,

consultation des différentes instances, amendements et adoption finale du PRDD.

En 2009, le Gouvernement de la Région Bruxelles-capitale a annoncé son intention de modifier totalement le Plan

Régional de Développement qui avait été élaboré en 2002. La Déclaration d’intention de modification totale du

PRD énonce les grands axes du nouveau PRD à élaborer. L’adjonction du qualificatif « durable » marque d’ailleurs

la direction à prendre. Cette volonté régionale est exprimée dès l’accord de Gouvernement 2009-2014 et réaffirmée

dans les Déclarations de politique générale 2009, 2010-2011 et, comme nous l’évoquions dans le Trait d’Union

N°5/2011.

Plus d’info

Un site Internet permet de suivre l’évolution du PRDD : www.bruxellesplus10.be

Page 14: Moniteur du développement durable n° 15

PAGE 14 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

Développement durable

et communication :

le challenge

Le 6 décembre dernier, l’Association organisait

l’atelier « Développement Durable: informer et/

ou communiquer ? ».

L’agence de communication Greencap était

notre expert invité pour cette session.

La SDRB, un des clients de l’agence est venu

témoigner de l’évolution de son image.

Page 15: Moniteur du développement durable n° 15

PAGE 15 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

C ommuniquer pour et en

fonction du développe-

ment durable de ma-

nière adéquate relève réguliè-

rement de la gageure, en ce

compris pour les profession-

nels de la communication.

Les coordinateurs des Agenda

21 locaux sont d’ailleurs sans

cesse confrontés à ce type

de défi.

Que communiquer ?

Comment bien communi-

quer ?

Au début du mois de décem-

bre 2012, l’Association consa-

crait une matinée au thème

« Institutions publiques et dé-

veloppement durable : infor-

mer et/ou communiquer ».

Cet atelier, élaboré en colla-

boration avec l’agence

Greencap Communication

fondée par Hello Agency, a

convié de nombreux fonction-

naires communaux.

Malgré la surabondance d’in-

formations relatives au terme

« développement durable »,

force est de constater que ce

dernier reste peu compris

voire même méconnu de la

part du citoyen lambda.

Bien que l’on observe, au fil

du temps, une progression

dans l’appropriation du

terme1, les occurrences pour

celui-ci se localisent essentiel-

lement dans la sphère envi-

ronnementale et négligent

trop souvent le social et

l’économique.

En parallèle et a contrario,

on voit se développer pro-

gressivement un marché de

l’attention citoyenne prête à

épingler toute tentative de

greenwashing.

D’autant que les représen-

tations graphiques formant

l’image du concept lassent le

citoyen (graphique avec les

trois sphères d’interpéné-

trant, Terre vue du ciel, ré-

currence de la couleur verte,

ours polaire, etc.).

La communication dite

« responsable » devrait être

envisagée comme un équili-

bre entre un développement

informatif et un développe-

ment communicatif de ma-

nière à provoquer un feed-

back immédiat qui déclen-

cherait un échange.

Il est donc essentiel de

considérer la communication

comme l’une des dimensions

faisant vivre et parler le

développement durable.

Cette dimension reposera

sur le marché de l’attention

citoyenne, marché propre à

l’environnement de la com-

mune.

Au cours de cet atelier, la

communication responsable

a été définie comme « toute

communication sur le déve-

loppement durable ou tout

autre contenu ou thème, te-

nant compte de la responsa-

bilité sociétale des entrepri-

ses et associations qui sont

parties prenantes quant à

ce contenu, sa production

et sa diffusion ».

Pense-bête pour

mieux communiquer

Par le biais de ces consta-

tations, les experts en mar-

keting et communication

de Hello Agency ont propo-

sé un processus de ré-

flexion permanent qui vise

à évaluer les positions

d’une organisation, dans ce

cas un organisme public,

en relation avec son envi-

ronnement, suivi d’une

analyse quant aux capaci-

tés et attentes des parties

prenantes, et à partir de

cela, à distiller une vision

qui pourra par après être

diffusée selon des repré-

sentations définies et dont

l’impact sera constamment

en évaluation, afin de per-

mettre à l’organisation de

gérer l’image qu’elle pro-

jette.

L’application de cette dé-

marche a permis de pré-

senter l’analyse et la criti-

que des différents outils de

communication commu-

naux (sites internet, jour-

naux communaux, etc.).

De ces observations, il en

ressort que l’usage des

mots reste important.

Il est recommandé d’éviter

des mots stéréotypés, des

:

1. En France, en 2011, plus d’une personne sur deux (51% exactement) déclare avoir une idée précise de ce que si-

gnifie l’expression, soit 18 points de plus qu’il y a seulement 7 ans. (Commissariat général du Développement du-

rable – Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement)

http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/indicateurs-indices/f/1930/1339/connaissance-menages-

notion-developpement-durable.html

Page 16: Moniteur du développement durable n° 15

PAGE 16 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

mots anxiogènes ou faisant

référence à des notions abs-

traites peu comprises.

Il est important d’exclure

tout coté moralisateur dans

le discours choisi.

En effet, le recours à la mo-

rale et à l’anxiété induit la

crainte et ne permet pas

d’englober le public.

Le discours avantage est

donc prôné au détriment de

l’anxiogène. Il est donc im-

pératif de construire un vo-

cabulaire adapté à tout un

chacun.

Parler simplement est sou-

vent la clé d’une bonne

communication.

Les termes techniques,

arides sont à bannir.

Le concept de développe-

ment durable doit être envi-

sagé mais pas nécessaire-

ment dans le détail.

Il doit servir de fil rouge

sans pour autant être

mentionné textuellement.

En revanche, il est conseillé,

au niveau du website,

d’insérer l’ensemble des do-

cuments de référence

concernant l’Agenda Iris 21,

de manière à permettre à

l’internaute qui le désire de

se documenter plus en dé-

tails.

Le message principal qui est

retrouvé dans l’ensemble

des discours DD des

communes consiste avant

toute autre chose en la

qualité de vie au sein d’un

même territoire.

Le propos de tout outil de

communication doit être

centré sur le citoyen et le

progrès de la qualité de vie et

non pas sur la commune et

ses actions.

Il est, en soi, essentiel de

garder à l’esprit que le but de

toute publication à destina-

tion du citoyen est de pro-

mouvoir (mêler donc la com-

munication et l’information),

en l’occurrence le développe-

ment durable, plutôt que

fournir des informations

brutes et non traitées sous

l’angle communicatif.

La transition vers une

communication

efficiente, identifiée

et différenciée

Depuis dix-huit mois, la

Société de Développement

pour la Région de Bruxelles-

Capitale (SDRB) travaille, en

collaboration avec Hello

Agency, au niveau de son

image afin de rendre sa com-

munication plus efficace.

La SDRB est une institution

qui comprend deux publics

cibles bien distincts.

D’une part, le citoyen

désireux d’acheter un

logement moyen à des prix

avantageux.

L’institution réalise et vend

des logements subsidiés dans

des quartiers en déficit

résidentiel en Région de

Bruxelles-Capitale.

D’autre part, le second public

est situé du coté des entrepre-

neurs souhaitant implanter

leurs activités économiques à

Bruxelles et pour qui la

SDRB développe des structu-

res d’accueil (parcs et ter-

rains industriels, bâti-

ments).

Willy Coppens, directeur de

la communication, nous ex-

plique : «Auparavant, la

SDRB souffrait d’un

problème d’image à

différents égards : le nom

ne reflétait pas notre

métier, à savoir l’immobi-

lier et les publics-cibles

auxquels nous nous adres-

sons. Il était, de plus, très

souvent confondu avec d’au-

tres institutions de la Ré-

gion de Bruxelles-Capitale.

Notre logo officiel était, par

ailleurs, très sévère et dé-

suet ».

Pour pallier ces lacunes, la

SDRB a donc décidé d’adop-

ter une série de baselines

qui permettent de mieux

identifier leurs métiers en

fonction de la cible :

« Pour habiter Bruxelles »

et « Pour entreprendre

Bruxelles ».

L’identité visuelle a égale-

ment été actualisée.

Elle est désormais plus dy-

namique et identifiable.

En outre, les conseils des

experts de Hello Agency ont

permis de faire évoluer le

discours et la manière de

communiquer de la part de

la SDRB.

« Auparavant, ajoute Willy

Coppens, tous nos supports

de communication visaient

uniquement à donner des

éléments purement infor-

matifs mais ne faisaient

Page 17: Moniteur du développement durable n° 15

PAGE 17 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N° 2012/15

� Annonce : Hier2. COMMUNICATION IDENTIFI2. COMMUNICATION IDENTIFIÉÉE ET DIFFE ET DIFFÉÉRENCIRENCIÉÉEE

� Annonce : Aujourd’hui2. COMMUNICATION IDENTIFI2. COMMUNICATION IDENTIFIÉÉE ET DIFFE ET DIFFÉÉRENCIRENCIÉÉEE

pas du tout appel aux

émotions.

Aujourd’hui, nous veillons à

présenter nos informations de

façon simple, claire et

attrayante ».

Dans cette veine, l’interface

du site internet de la SDRB,

www.sdrb.be, a d’ores et déjà

évolué.

Un travail sur une nouvelle

structure qui facilitera l’utili-

sation et rendra le site web

plus convivial est en cours.

La charte graphique est égale-

ment en phase de finalisation

ce qui permettra de décliner la

nouvelle identité sur tous les

supports de communication

interne et externe.

De cette manière, « la nou-

velle politique de communica-

tion sera complètement implé-

mentée dans le courant de

cette année.

2012 sera une année char-

nière avec cette nouvelle iden-

tité visuelle et un tout nou-

veau website ».

Virginie Randaxhe

Communication SDRB: avant / après

Greencap Communication est un

département de l’agence de

communication Hello Agency qui a

pour préoccupation principale le

conseil en matière de communication

écoresponsable,

Pour info:

www.greencapcommunication.com/fr

Page 18: Moniteur du développement durable n° 15

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LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE PAGE 18 N° 2012/15

Le label écodynamique de l’Association a été porté à deux étoiles

Hiver 2012

L’arbre de la participation—Bordeaux novembre 2011