modélisation de la production d'arachide en fonction de la

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PARIS VII MEMOIRE présenté pour l'obtention du DIPLÔME D'ETUDES APPROFONDIES de MODELISATION APPLIQUEE A L'ECOLOGIE GENERALE ET A LA GENETIQUE DES POPULATIONS MODELISATION DE LA PRODUCTION D'ARACHIDE EN FONCTION DE LA STRATEGIE DE L'EXPLOITANT AGRICOLE SENEGALAIS Analyse multivariée des données de deux régions du Sénégal et simulations par Patrice LEV ANG Agronome de l'ORSTOM O.R.S.T.O.M. - PARIS - 1979

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Page 1: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

UNIVERSIT~ PARIS VII

MEMOIRE

présenté pour l'obtention du DIPLÔME D'ETUDES APPROFONDIES

de MODELISATION APPLIQUEE A L'ECOLOGIE GENERALE

ET A LA GENETIQUE DES POPULATIONS

MODELISATION DE LA PRODUCTION D'ARACHIDE

EN FONCTION DE LA STRATEGIE DE L'EXPLOITANT AGRICOLE SENEGALAIS

Analyse multivariée des données de deux régions du Sénégal et simulations

par

Patrice LEV ANG

Agronome de l'ORSTOM

O.R.S.T.O.M. - PARIS - 1979

Page 2: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

UNIVERSITE PARIS 7

Mémoire présenté pour l'obtention du DEA de

!fodélisation appliquée à l'Ecologie générale et à

la Génétique des populations.

l1ODELISATION DE LA PRODUCTION D'ARACHIDE EN FONCTION

DE LA STRATEGIE DE L'EXPLOITANT AGRICOLE SENEGALAIS.

Analyse multivariée des données de deux régions du

Sénégal et simulations.

par

Patrice LEVANG

Ar,ronome de 1 'ORSTOt1

Page 3: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

SOMHAIRE

Introduction

l Natériel

1. Présentation du milieu

2. Présentation de la culture

3. Présentation des donnees

II Analyse des données

J. ~IDyennes. variances, histogramn~s

2. Analyse en Composantes Principales

3. Régression multiples pas à pas

4. Régression multiples ~lobales

5. Interprétation agronomique

III !'-lodélisation

1. Objet de la modélisation

2. Présentation du modèle

3. Valeurs des coefficients et des paramètres retenus pour la simulation

4. Résultats

5. Discussion

Conclusion

Bibliographie

Page 4: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

INTRODUCTION

Cette étude se propose de prendre la suite des recherches de

P. HILLEVILLE, en Noyenne-Casamance et dans la zone des Terres-Neuves au

Sénégal, visant à déterminer les principaux facteurs influençant les ren­

dements de l'arachide.

Le choix de l'arachide s'imposait car elle est traditionnellement la

seule culture assurant le revenu monétaire de l'exploitant agricole séné­

galais. Elle occupe souvent les 2/3 des surfaces cultivées et l'intérêt que

lui porte l'agriculteur est souvent néfaste aux cultures vivrières.

Contrairement à l'expérimentation, qui étudie directement l'effet d'un

facteur en le faisant varier, la démarche employée, l'enquête, cherche à

décrire la réalité sans la perturber et à interpréter la variabilité obser­

vée. Seule l'enquête permet d'analyser le système dans son ensemble, d'ob­

tenir une vision synthétique, prenant en compte un grand nombre de varia­

bles et leurs interactions.

La modélisation du système va nous permettre de simuler (dans certaines

limites) des situations possibles mais non observées, et par conséquent d'op­

timiser certains facteurs et de porter un jugement sur les choix techniques

ou "stratégie" des agriculteurs.

Après une brève description du milieu et de la culture étudiés, nous

procéderons à l'analyse multivariée des données recueillies. Nous présen­

terons ensuite notre modèle et les résultats essentiels obtenus par simula­

tion.

Page 5: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

I - NATERIEL

). Présentation du milieu

Les données analysées ont été recueillies dans deux régions du Sénégal

par P. IHLLEVILLE (1974 et 1975). Elles concernent trois terroirs villageois

de ~fuyenne-Casamance situées sur la rive droite du Soungrougrou, enquêtés en

1971, et un village voisin de Koumpentoum dans la zone des Terres-Neuves au

Sénégal oriental, enquêté en 1974-)975 : Diamaguène.

1.1. Casamance

La région étudiée se trouve sous la dépendance d'un climat sud-soudanien

(F. BRIGAUD, 1965) avec une pluviométrie moyenne annuelle de l'ordre de 1250

mm répartie de juin à octobre. La pluviométrie moyenne sur les 3 villages é­

tudiés n'a cependant été que de 752 mm en 1971.

L'arachide est cultivée soit sur des sols de plateaux: sols rouges

profonds ou ferralitiques faiblement désaturés, soit sur des sols ocres (ou

beige) de pente ou sols ferrugineux tropicaux jeunes, sensibles à l'êrosion

(R. BERTRAND, 1970).

Les deux éthnies principales sont les Diola et les Manding. Leurs mé­

thodes de mise en valeur des sols ne diffèrent pas sensiblement. L'arachide

occupe 66 % de la surface cultivée les successions culturales les plus

fréquentes sont : Jachère-Arachide et Jachère-Arachid~-Céréale-Arachide.

L'arachide est la culture pionnière par excellence. La vaiiété cultivée est

la 28-206, variété tardive érigée. semée en association avec une céréale,

Sorgho ou Sanio. On peut noter une absence totale de fertilisation sur l'ara­

chide. ~1algré la diffusion rapide de la culture attelée bovine, l'essentiel

des travaux agricoles s'effectue à la main. les trois techniques tradition­

nelles de travail du sol sont :

- le Kunso : ou absence de travail du sol permettant un semis rapide

dès les premières pluies,

- le billonnage: réalisé au "Donkoton" permettant d'enfouir unequan­

tité importantp. cl' ;ll.!vtmtives déjà levées.

- le grattage superficiel ou "Farro"

Les sarclages sont effectués au "Dabanding". TOUR les outils sauf le "narro"

sont utilisés.cn position courbée.

Page 6: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Pour plus de détails en ce qui concerne les structures de production,

nous renvoyons au livre de P.PELISSIErr (1966) et à l'étude de J. ~~YMARD

(1974).

1.2. Diamaguène (Terres··Neuves) :

La zone des Terres-Neuves au Sénégal Oriental a une pluviométrie moyenne

comprise entre les isoh)pètes' de 900 et 1000 mm. La moyenne pour les années

1961 à 1970 n'a cependant été que de 750 mm. En 1974 (année de l'enquête),

les précipitations ont totalisé 1013 mm à Diamaguène. Les pluies sont ré­

parties de juin à octobre.

Diamaguène est un village de colonisation récente, installé en 1973 et

faisant partie d'un vaste projet de colonisation des Terres-Neuves. Les co­

lons (presque tous des Sérères du vieux bassin arachidier) bénéficient d'un

encadrement et s'engagent à respecter les thèmes techniques qui leur sont

proposés: à savoir, culture attelée, épandage d'engrais, traitements in­

secticides sur coton, semences sélectionnées, assolements et rotations types.

Chaque famille se voit attribuer une dizaine d'hectares dont deux sont défri­

chés mécaniquement. Les villages sont implantés sur des sols profonds de pla­

teaux à potentiel agricole important.

L'arachide (variété 57-313) occupe 60 % de la surface cultivée. Les dé­

frichements étant récents, le précédent de l'arachide est presque toujours

la forêt. Les opérations de préparation du sol et de semis sont effectuées

en .culture attelée ainsi que les l'larc1ages entre les lienes. Les sarclages

sur la ligne sont effectués à l'iler, outil utilisé en positio~ debout.

Pour plus de détails, nous renvoyons à l'étude très complète de

J.P. DUBOIS, P. NILLEVILLE et P. TRTI-lCAZ réalisée de 1972 à 197'6.

2. Présentation de la culture: (d'après P. GILLIER et P. SILVESTRE $ , 1969)

L'arachide (Arachis hypogea) est une légumineuse annuelle à fleurs aé­

riennes jaunes. Elle réclame des températures comprises entre 24 et 33 0 C

pendant sa croissance et une pluviométrie comprise entre 400 et 1200 mm

pendant son cycle végétatif. Les soln légers lui conviennent le mieux.

2.1. Cycle vépétatif :

Pour une variété tardive du groupe Virr,inia,' la première fleur apparaît

18 u 25 jours après la levée.

2

Page 7: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

3

La floraison utile va durer 30 à 40 jours et la .naturation 55 jours.

Chaque plante pourra former jusqu'n 1000 fleurs ~ fécondation presque exclu­

sivement autogame. Après la fécondation, la base de l'ovaire s'allonge pour

donner naissance à un gynop~ore à l'extrê~ité duquel la gousse se développe

après sa pénétration dans le sol. A ce stade, le~ sarclages sont à proscrire

car ils risquent de sectionner les gynophores.

C'est pendant la floraison et la fructification que l'arachide a les

plus gros besoins en eau. Toute fleur formée moins de 20 jours avant l'arrêt

des pluies est dans l'impossibilité de se développer. L'effet de la date de

semis sur le rendement est la cons~quence directe de la satisfaction des be­

soins en eau de la plante. La durée de la saison des pluies étant de l'ordre

de celle du cycle végétatif de l'arachide (120 jours), tout r~tard dans la

date de semis aura une influence déterminante sur le rendement. On compte

habituellement une diminution de 1 à 2 % du rendement par jour de retard au

semis.

2.2. Techniques de culture:

Préparation du sol: un scarifiage ou un labour léger sont suffisants.

Cependant, seules des techniques comme le billonnage permettent d'enfouir

des quantités d'adventices importantes.

Semis: ils sontréalisésen lignes pour faciliter l'entretien des

cultures et à une profondeur optimale de 3 cm. Il est recommandé de ne met tre

qu'une seule graine par poquet avec un écartement de 60 cm entre lignes et 15

cm sur la ligne.

Binages : deux binages sont néc:,:ssaires, voire plus en année de forte

pluviométrie pour lutter contre les adventices. Un sarclage trop tardif com­

promet irrém~diablement le rendement. En général, une surface non sarclée a

un rendement pratiquement nul. Après 60 jours, le sarclage est à proscrire,

car il ri sque de sectionner les E':ynophore:>. R. GOLDSON 0%7) signale un

optimum économique pour deux sarclages. Au delà, l'augmentation de la pro­

duction ne rentabilise pas la main d'oeuvre nécessaire,

Récolte: elle s'effectue à maturité par arrachage puis séchage à l'air,

Avec le semis, c'est certainement le prer.;ier hinage qui constitue le plus

important goûlot d't'itranp,lement de la culture (P. GILLlER,P. SIJ.VESTRE, 1969).

Pour plus de détails, on se reportera au livre de r. CILLIER et

P. SILVESTRE (1969).

Page 8: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

3. Présentation des données

3.1. Les stations

Le but des enquêtes effectuées étant d'expliquer les différences de

rertdements observées, il est indispens~b1e que la surface sur laquelle est

mesurée le rendement soit homogène vis à vis des variables incriminées.

Pour cela, toutes les mesures et observations ent été réalisées au niveau de

"stationsll homogènes au nombre de 85 en Casamance et 116 à Diamaguène. Les

.·.stations sont implantées dès le semis par échantillonnage systématique, une

station de 25 m2

par demi hectare d'arachide. L'on obtient ain~i un é~hanti1­lonreprésentatif que l'on sera en mesure de suivre régulièrement tous les 5

ou 7 jours.

3.2. Les variables:

Les mêmes variables n'ont pas toujours été étudiées dans les deux ré­

gions. Ca11es uniquement observées en Casamance sont repérées par (<<), cel­

les de Diamaguène par (xx). Lorsqu'elles sont étudiées dans les deux régions.

·il n'y a pas de symbole après le nom de la variable.

1. Rendement en gouSses d'arachide à l'unité de surface (quintaux/hectare).

2 •. Rendement en gou~ses par pied d'arachide (grammes/pied).

3. Nombre de gousses par pied.

4. Poids moyen d'une gousse (**) (grammes).

5. Poids de fanes à l'unité de surface (quintaux/hectare).

6. Poids de fanes par pied (grammes/:?ied).

Les poids de fanes sont frais·cn Casamance, et secs à l'air à Diamaguène.

7. Rendement en grains de la céréale associée (x) (quintaux/hectare).

8. Pourcentaee de panicules fertiles (*)

9. Nombre de panicules fertiles par poquet (x)

10. Poids de zrain par panicule (*) (grammes)

11. Densité du peuplement d'arachide (n.pieds/hectare).

12. Nombre de poquets de céréale à l'hectare (x).

4

Page 9: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

5

Variables de dates :

IJ. Date de semis (en jours depuis le 1er juin).

~. Intervalle entre semis et 1er binage (jours) •

.15. Intervalle moyen entre binages (jours). .'

16. Nombre de binages effectués (attelés, manuels ou mixtes attelés-manuels).

17. Nombre d€ semaines à forte concurrence avec les adventices (~ ~).

Cette variable est appelée : enherbement.

18. Age de la défriche (en années).

Variables qualitatives

19. Statut de l'exploitant: a = chef d'exploitation, b = sourga (le sourga

est un actif familial dépendant) c = femme (~ ~).

20. Position topographique: a = plateau, b = pente, c = bas de pente (~).

21. TYpe de défrichement : manuel ou mécanique (~ ~).

22. Précédent cultural : a = jachère, b = sorgho ou c = forêt (~).

2). TYpe de préparation du sol: a = Kunso, b = billonnage, c = grattage (~).

24. Mode de traction: bovine, équine, asine (~ ~).

25. Matériel de préparation du sol : canadien ou charrue.

26. Epandage d'engrais (oui-non) (~ ~).

27. Resemis (oui-non).

28. Qualité des sarclages effectués (~~). Chaque sarclage est noté de 0 à 2.La somme de ces notes représente ce que nous avons appelé "qualité dessarclages" •

29. Mottaison du sol (~ ~).

)0. Stagnation de l'eau en surface (~ ~), noté de 0 à 4 suivant que 0, 1/4, 1/2,3/4 ou toute la surface de la station est inondée.

JI. Erosion (~ ~), noté de 0 à 2.

32. Hétérogénéité de la station (~ ~), noté de 0 à 2.

33. Vigueur de l'arachide au 1er août (~~), noté de 0 à 2.

F. Ombrage (oui-non) (~ ~).

35. Pureté variétale (elle est considérée comme étant mauvaise si l'on observeun grand nombre de pieds rampants), noté de 0 à 2.

)6. Manques, noté de 0 à 2.

37. ~ropreté du sol à la récolte, noté de 0 à 5.

j8. Présence de souches (~~), (oui-non).

39. Présence de brûlis (~~), (oui-non).

40. Présence de termitières (~~), (oui-non).

41. ~~adies des céréales (~), (oui-non).

42. Village enquêté: a = (~or, b = Inor Diola, c Inor Manding (~).

Page 10: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Toutes ces variables ne nous intéressent pas au même titre. Nous ana­

lyserons surtout l'influence des variables techniques: préparation du soIt

date de semis, nombre de binages, intervalles entre opérations, densité du

peuplement, sur les différentes composantes du rendement.

6

Page 11: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

II - Analyse des données :

L'analyse multivariate des données s'impose en raison du grand nombre de

sujets et de variables.

1. :·foyennes, variances, histogrammes :

Les moyennes et v~riances des variables quantitatives sont reportées

dans les tableaux 1 et 2. Les histogrammes ont été tracés sur les figures

1 3. 10.

7

Tableau 1 Casamance

Variable t{oyenne Ecart-type Ecart-typede la moyenne. . .. . .------------------------- ----------- -------------- ----------------

Rendement/ha'X

10,83 5,18 0,56

Rendement/pied~ 19,90 IOt 78 1, 17

Fanes/ha \~ 36,08 16,69 1,81

Fanes/pied~

62,10 27,58 2,99

Dates de semis 38,54 18,08 1,96

Nombre de binages 1,27 0,61 0,07

Intervalle Semis-binage 39,62 22,44 2,43

Int. entre binages 67,61 24,78 2,69

Densité 58295 18860 2046

Rendement céréale 1,23 1.75 0,19associée '\1(

Les deux dernières variables mises ~ part, tous les coefficients de

variation avoisinent les 50 %. Les distributions des variables ne s'éloignent

pas trop de la normale. Lorsqu'il n'y a qu'un seul binage, l'intervalle entre

binagesva du premier binage à la récolte.

Page 12: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Tableau 2 Diama~uène

8

Variable ~1oyenne Ecart-typeEcart--type

de la moyenne. . .. . .-----------------------~.- ----~------ -------------- ----------------

Rendemen t /ha 1Y 15,17 6,66 0,62

Rendement/pied~

26,54 Il ,80 1, 10

Nombre de gousses/pied 26.12 11,37 1,06

Poids d' 1 gousse 't 1,01 0,07 0,01

Fanes/ha V 25,27 11, 16 1,04

Fanes/pied~

44,39 20,33 1,89

Date de semis 37,51 5,84 0,54

Nombre de binages 2,94 C,77 : 0,07:

Int. Semis-binar,e 26,09 6,95 0,65 .

Int. entre binages 19,29 10,57 0,98

Densité 59337 J8229 1692

Enherbement 1,35 1 ,32 0,12

Les rendements sont plus élevés qu'en Casamance, ~4is les coefficients

de variation sont du mêm.e ordre. Par contre;, les èates de semis sont beau­

coup plus groupées} Diamaguène et le nombre de binages plus important. Les

intervalles entre opérations sont réduits et moins variables en traction

attelée.

2. Analyses en Composantes Principales:

Une analyse en composantes principales (ACP), ,effectuée à partir de la

matrice de corrélation permet de visualiser graphiquem~nt les corrélations

entre variables.

Les 30 variables utilisées dans l'ACP ont été à Diamaguène : l, 2, 4,

5, 6, 1], 13, 14, 15, 16, 17, 19a, 19b, 21, 23, 24,26, 27, 28, 29, 30, 31,

33) 34,35,36,37,38.39,40.

Les 30 variables retenues en Casamance ont été; 1, 2, 5, 6, 7, 8, 9,

]0, II, 12, 13, 14, 15, 16, lû~ 20a, 20b, 22a, 22b, 23a, 23b, 23c, 25, 27,

35n 36, 37, 41, 42a, 42b.

Page 13: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

CRSRMRf"~<:E

DATe:: DE: 50115

Fig. 2

lliIJ

IlE

:Zia

25: 1

t:::"-I""lIC<:T ~ .,.•

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RENDEMENTS

CASAMANCE:Fig ....

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IS

c ...... CTI'"

1 liB

Fig. 3

<:ASAMRN<:e:'

tNT.SEMIS-SARCLAGE

lliIJ

Fig. 4 CASAMANCe:

:.... . CLt ..... SR 1 I~

le

liIJ7"

..JCU,.a:;;

lraLt 1 1 •..JCUr;lS

INToENTR~ SARCLRGES

Page 14: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Fig. 6 D 1 AMAGUENE

H ISTOGRRMME: DATe:: DE: SEM IS

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2S~

OIRMAGUE:NE:RENI?E:ME:NTS

Fig. 5

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INTERVALLE: ENTRESRRCLAGES

DIAMAGUENEFig. 8

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NOM_RC OE &.IOURS;

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DIAMAGUENEFig. 7

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Page 15: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

III. SI.pl----+---............~--+=----I----r----t

Fig. 9CASRMANCE:

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Page 16: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

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Page 17: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

CASAMANCe:

Fig. II

J!. b lnnges

1 Propreté rreoite2 Pureté variétale3 lnt.entre bInages4 Préparation du solS N.pan.~:rtiles/poquet

6 Rendement céréale

anques

~aladles céréales+ llar:o

torgho

"""- -tRendement/ha"Fanes/ha

Fan~J8~~aseS/Pled

~esem

+lnor 0101

"b+nsitéMayor

+Pente

lateau

'-:harrue

"tate de semls

-fDonko~nJachère

.n~emis-blnage

3 4

1P. g raln/panlcule

5~ of %pan. fertiles

CRSRMANCE:

Fig. 12

-+Fanes/pied

~.gousses/pled~esem

ofFanes/ha

~.poquets céréales

+Ianques+Donkoton

~ente....ge défriche

~8~adles céréales

~endement

~uretê ariétale

ri

+lnor Diol

\\

-If:harrue"arro

~~opr t'récol e~.poquets

lateau

+Densité

1 P.grain/panlcule2% panicules fertiles3 N.pan.fert./poquet4 Rendement céréale5 lnt.semis-blnage6 lnt.entre binages7 Préparation du sol8 Date de semls9 Jachère

Page 18: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Fig. 13

t-{·Ir, t. s"m is-b 4,ag e

iE:nhcrbement

.-",~Resem i s~'~anques

.,1, j·"'otta+son

trosionChef

vS tagnation eall

~JéfriChe mécanique++Rendement/pied

Fanes/pied

1 + +"e·...mi tesBrQlis

J.Date

1

-Hnt.entre bd; semis

1

ages

do? • Uousse 1 1 1

~mbrase

+uretl: vu'ié t e

t.$o:.,:* sout s

+Qualité binages

+N.binages

-COensi té

""" r~-',1

Fig. 14'flrépara::ion du sol

~raction hovine

+Engrais

binages

Fï~ -!fanes/ha

+R.::ndement/ha

trosion

mite~tagnation de l'eauPropreté récolte

~ottaison + .QualitéN.brnages

"'f1"'nF'ltf· ....che:r.... , 1..i-I":lJ.l.(...l1t: vIgueurmécanique

{oP.tgousse

~~nt.semis-bi age

flur<;,:é~ _ " ....'h ...

...inl-,çrbemeriL -

1ïesernis

t Fanes/pied2 Gousses/pied

+.lnt.entre hi .ages

J.

Page 19: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

9

Près de la moi tié des variables sont sir,nificativ.ement corrélées aux

variables de renùen1ent dans les deux régions. En reportant les variables

dans les plans des facteurs (FI, F2) et (FI, F3), nous obtenons les figures

Il à 14. Les variablc8 5 la fois procheg l'une de l'autre et éloignées de

l'origine seront celles a forte correlation positive. Les variables éloignées

de l'ori~ine et sy.nétriques par rapport à celle-ci auront une forte corréla­

tion négative. Les 3 premiers facteurs ne prennent cependant en compte que

38,7 % de l'inertie totale à Diamaguène et 44,8 % en Casaœance.

Quelques groupements intéressants apparaissent sur les graphiques

L~s variables lIe rendement, en coques et en fanes à l'hectare, se trou-

vent très 1Jroches, ainsi que les variables de rendement par pied, que ce soit

en Casamance ou à DiamaBuène. La variable date de semis se trouve diamétra­

lement opposée aux variables de rendements à l'unité de surface. Nous retrou­

vons lâ un résultat connu.

Pour Diamaguène, le eroupement : chef, mottaison, érosion, stap,nation

de l'eau, défriche1'1ent mécanique s'explique aisément. Les chefs d'exploitation

se SOl"': toujours attribués les parcelles défrichées mécaniquement. Ce type de

défriche a eu des répercussions sur la structure du sol. Le nombre de binages

se trouve diamétralement opposé au nombre de semaines de concurrence avec les

adventices. L'ombrage semble également avoir un effet néfaste sur les rende­

ments par pied.

En CasaD~nce, toutes les composantes du rendement (sauf le nombre de

poquets à l'hectare) des céréales associées sont fortement corrélées. On

note par ailleurs un groupement entre : date de semis, précédent jachère,

intervalle semis-·bina~e, préparation du sol, intervalle entre binages. toutes

ces variables étant corrélées négativement au rendement. Ainsi jachère et pré­

paration du sol sembleraient avoir u~ effet dépressif sur le rendement alors

que c'est le contraire qui est généralement admis. Un précédent jachère aura

pour conséquence un enherbement élevé ce,<tui rend la préparation du sol obli-. 0 " 1 k---Q..l\lo~ ,., 1ga t01re. rune preparat10n du 50 ..-rra 1 '''-'J est une operat1On tres on-

gue (320 h/ha d'après G. RENAUT. 1966) qui aura pour conséquence de retarder

les dates de semis des sous··parcelles billonnées. Ce ni est donc pas l'influence

de la jachère ou de la préparation du sol que l'on met en évidence mais uni­

quement celui de la date de semig.

Le grand défaut de l'ACP est qu'il n'existe aUCtln test permettant de

conclure avec un risquG connu. A partir de quel moment deux variables sont­

elles proches ou éloif':nées ? C'est pourquoi nous préférerons une analyse du

type Régression multiple ~ une ACP.

Page 20: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

10

3. Régression multiple pas il pas ascendante (proeramme BTlID02R) :

Dans un objectif purement prévisionnel du rendement, la rér,ression mul­

tiple pas à pas permet d'opérer un tri parmi les variables pour ne retenir que

les plus prêd i.ct.r i.ce s , Nous avons fixé le seuil du test F pour l'entrée des

variables à : a = 0,05.

3.1. Casamance: (Variables: 1, 7, Il, 13, 14, 15, 16, 18, 20a, 20b, 22a,

22b, 23a, 23b, 23c, 25, 27, 35, 36, 3 7 , 42a, 42b).

L'ordre d'entrée des variables et la part de la variabilité du rendement

(en coques d'arachide à l'hectare) prise en compte sont:

- Date de seTIl1S

- Densité du peuplement

- Intervalle Semis-binaee

- Labour a la charrue

- ?1anques

- Effet village ~~ayor

- Resemis

42 %

9 %

3 %

2 %

%

%

. . .- .ue La VQLLaULLL~C

2Les autres variables rentrées dans la régression augmentent le R de

moins de 1 %.

Les 19 variables entrées dans la régrtssion prennent en compte 65 %

de la variabili.té du rendement à l'hectare. L'erreur-standard de l'estima­

tion vaut 3,48. Les variables ; précédent jachère et rende~ent de la céréa­

le associ~e ne sont pas rentrées dans la régression.

- Date de semis

- Hanques

- Enherbemen t

- Statut de ~noeuvre

- Densité du peuplement

- Purete variétale

- Traction bovine

- Ombraf,c

- Préparation du sol

Engrais

22,5 7. de la variabilité (R2)

10,8 7-

4,2 %

3,~ %.

4,8 %

3,3 ~

2,0 %

1,5 Z

1, 1 %

i , o %

Page 21: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Les autres variables rentrées dans la rér,ression n'aup,mentent pas le

R2 de plus de O,U h.

Les 18 variables entrées dans la régression ont pris en compte 57 %

de la variabilité du rendement ~ l'hectare avec une erreur-standard de li es­

timation de 4,76. Les variables non entrées dans la régression sont: chef

d'exploitation, pr~c~dent for~t, intervalle sernis-binaEe, intervalle entre

binages et brûlis.

L'influence de la date de sem1S est moins forte li. Lliamaguène qu'en

Casamance. Dans les Terres-Neuves, les semi.s sont réalisés en culture atte­

lée, ils sont par conséquent moins étalés (écart-type de 18 en Casamance et

de 6 il. üiaT!laguène pour une même date de semis !'1oyenne au 8 juillet).

L'intervalle entre semis et bina8e n'est plus corrélé significativement

au rendement à date de semis constante (corrélation simple : - .214 ; corré-­

lation partielle: - .062).

4. Régressions mul tiples glollales (proe;ramme REGHUL 1)

Avec ce type de réeression, l'on ne cherche plus à estimer une variable

coume le rendement mais à analyser le rôle propre de chaque variable exp li­

cante sur les variables expliquées. Le progr-amme utilisé permet de tester

par la valeur du coefficient de corrélation partielle si l'influence d'une

variable sur le rendement est significative, les autres variables exp l i.c arrte s

étant maintenues constantes. Ainsi, si deux variables explicantes sont forte­

ment cor r ê l é e s entre elles, l'effet de l'une sur le rendement. l'autre étant

fixée, ne sera vraisemblablement pas sir,nificatif. Si nous refaisons une ré­

gression elobale en suppriment l'une des deux variables, l'effet pourra deve­

nir significatif.

4.1. Casamance:

Avec les 30 variables explicantes observées en Casamance, les seules qui

contiennent une part d'information qU1 leur est propre sont:

Il

Date de semis: Coefficient de corrélation partielle

Recouvrement :

Propreté à la récolte

r == .- .590

r == .324

r == .277

Page 22: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

12

Date de semis

Densité

Recouvrement

Coefficient ùe corrélation partielle r = - .548

r = - .419

r = .268

Recouvrement :

Nombr e de binages

Date de semis

Recouvrement

Densité

Date de sem.is

Effet village Hayor

% panicules fertiles de la céréale associée

Précédent jachère:

!1anques

Céréale assoc iêe Sanio

r = .570

r = .321

r = - .290

r = .611

r =0 "- .528

r = - .475

r = .344

r = .315

r = - .277

r = .271

r = .264

Ces 4 variables de rendement sont corrélées entre elles de manière si­

gnificat ive (a < 0,(01), toutes les var i ahl as explicantes étant fix4es.

En ne conservant pour variahles expl Lcant e s que les variables techni­

ques sur lesquelles l' llf"ricul teur peut ag i.r directement, c' e s t vâ dire :

date de semis, densité, nombre de bi~age~, préparation du sol, intervalle

entre semis-binaGe et intervalle entre hin8g~s, les seules à avoir une action

propre sur le rendement en coques Ji l'hectare sont;

coefficient de corrélation partielleDate de semis

Densité

Nombre de binages :

r = - .595

r = .383

r = .240

Les 3 autres variables ne sont pa s signif icatives car elles sont forte­

mer.t corrélées 8 la date de semis. La première analvse de ces données a été

réalisée en 1971 sans moyens informatiques. flle avait conclu au vu des cor­

rélations linéaires simples à un effet important de l'intervalle entre semis

et premier binage, sur le rendement. Le résultat n'a pas surpris, cet effet

étant bien connu par ailleurs. L'analyse multivariate n'arrive pas au même

résultat. Elle ne nous dit pas que l"effet en question n'existe pas, mais

qu'il est impossible de l~ mettre en évidence de cette manière.

Page 23: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

13

En refaisant une régression multiple avec les mêMes variables, mais en

ne retenant que les stations ayant été binées au mo i n s deux fois, l'effet

de l'intervalle semis-binage est le seul à ~tre significatif (coefficient

de corrélation partielle: r = - .45~).

4.2. D'iamaguêne

Nous avons effectué trois régressions mul tiples pour expliquer les va-­

riables de rendement. Au premier passage, nous avons retenu les 27 variables

observées à Diamaguène.

Au de uxi.ême passage (2 r , var i ab l e s) nous avons supprimé : 16a, 16b, ] f)c,

19b, 32, 33, 38. Ces variables n'étant pas corrélées au rendement ou bien

fortement corrélées à d'autres variables explicatives maintenues dar.s la ré­

gression. Au troisième passage et pour les mêmes raisons, nous n'avons plus

retenu que 10 variables expLi.cant e s : Il, 13, 17,21,23,24,26,34, J5, 36.

2Les pourcentages de variabilité pd l' en compte (R ) sont

..,2L·o

1er passage27 variables

2ème passage20 variables

3ème passage10 variab les. . .. . .

-------------------~------ ----------------- ---------------- ----------------Rendement en coques/ha. .5H4 .566 .542

Rendement en coques/pied .537 .518 .496

Rendement en fanes/ha .601 .584 .506

Rendement en fanes/pied .648 .629 .560

Poids de 1 gousse .298 .238 .172

LesR2

sont relativement élevér (co~pte tenu de l'absence d'observations

sur les maladies et le parasitisme) sauf pour le poids de 1 gousse. Ce der­

nier est en fait très peu variable (reoyenne : 1,011 g ; écart-type: 0,075 g).

Au troisième passage, les cor r ê La t i ons partielles des variables s i.gn i r­

ficativ2s sont les suivantes

Date de serm s

Densité

Traction attelee bovine .

corrflation partielle r =- - .J34

r = .315

r = .266

Page 24: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Préparation du sol

Pureté variétale

~·fanques . :

Densité

Date de semis

Pureté variétale

Préparation du sol

Pureté variétale

Densité

OmbraRe

Date de semis

Enherbement :

Pureté variétale

Densité

Ombrage

Enherbement

Date de semis

- Poids de une pousse-------------~-----

Enherbement

Traction attelée bovine

r == .242

r =: - .227

r = .- .199

r = .416

r = - .333

r =: - .280

r = .235

r ... - .428

. r == .330

r = - .305

r=-.189

r=-.188

r =: - .487

r = - .386

r =: --'.308

r = - .257

r =: - .1 q7

r = - .262

r = - .228

14

~!is à part le poids de une rousse, toutes les variables de rendement

sont fortement corrélées entre elles (p < 1 0/00). Par exemple, la corrélation

entre rendements en fanes et en co~u~s, toutes les variables explicantes étant

fixées, est de .429 à l'hectare, et de • SOIf par pied; les corrélations liné­

aires simples étant respectivement de .679 et de .734.

5. Interprétation ap'ronomir,ue

Les fortes densités donnent de~ rendements plus élevés à l'hectare et

plus faibles par pied à cause d'une concurrence intraspécifique aècrue j

Page 25: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

15

le sujet a été suffisamment étudié pour qu'il soit inutile d'y revenir.. .

A densité constante, un meilleur recouvrement augmente les rendements de

l'arachide, le rendement photosynthétique étant lié à l'indice de surface

foliaire. L'arachide est très sensible à une diminution de l'éclairement

due à un ombrage important.

Indépendamment de la densité et du recouvrement, la présence de

manques est pr~judiciable aux rendements . .Les plages de sol nu favorisent

la dispersion des pucerons vecteurs de la rosette, maladie virale de

l'arachide (P. GILLlER, P. SILVESTRE, 1969). '

pureté variétale : La corrélation négative entre pureté variétale

et rendement démontre la supériorité des pieds rampants à uiamaguène;

ces derniers couvrent plus rapidement le sol, forment plus de fanes et

par conséquent concurrencent davantage les adventices. Ils permettent en

outre de rattraper un mauvais semis à densité trop faible ou à pertes à

la levée importantes.

Préparation du sol : ~ condition de ne pas retarder les dates de

semis, elle permet d'accroître les rendenents en coques. Elle permet

d'enfouir les adventices et d'ameublir le sol, ce qui facilite l'infil­

tration de l'eau, la pénétration des gynophores et l'activité des bacté- .

ries symbiotiques fixant l'azote atmosphérique. Malheureusement, certaines

techniques comme le billonnage sont très longues, et ont pour conséquence

de retarder les semis. L'appel à la traction attelée permet de résoudre

en partie le problème. D'autres techniques comme le labour en fin de saison

ou la préparation du sol en sec sont appelées à se développer.

Traction bovine : Les colons Sérères, habitués à la traction

équine ont eu quelques difficultés à conduire les attelages de boeufs,

cette technique étant nouvelle pour eux. Cet effet dépressif de la trac­

tion bovine sur les rendements devrait rapidement disparaître.

Date de semis: L'influence de la date de semis est prépondérante.

outre son effet propre, elle est liée à d'autres variables comme le

nombre de binages, les intervalles entre les opérations et la .Qrépara­

tion du sol (en Casamance) •. L'effet de la date de semis est signalé par

de très nombreux auteurs pour des variétés et des climats très différents.

Page 26: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

I6

L'explication c0tlramment admise ef3t l'arrêt de la floraison utile de

l'arachide, 20 jours avant la fin des pluies (P. GILLIER, ? SILVESTRE,

1969). Si cette explication était la seule, il serait facile de remédier

au probièm~ en utilisant des variétés précoces pour les dates de semis

tardives. Or, l'effet de la date de semis est maintenu pour ces variétés

(3. VIE.IRA da SILVA, communication personnelle). De plus,l'effet ne àevrait

pas jouer pour les semis précoces. P. MILLEVILLE (I9~) signale qu'en

Casamance, l'effet de la date de semis n'est significatif que pour les

semis tardifs. A Diamaguène, cependant où les semis sont effectués rapi­

dement en culture attelée, l'effet de la date de.~emb_rcs.te. ;préponciérant.

P. FRANQUIN (1973) signale deux dates imJ?ortantes pour toute culture

tropicale :

- celle déjà signalée, qui marque la fin de la .t:>ériode humide et qui

arrête la floraison utile de plantes comme le cotonnier et l'arachide,

, - l'autre date est le début de la .t:>ériode humide ~ • Entre ces deux

dates, les besoins en eau des cultures sont, en J?rincipe, entièrement

satisfaits. Le rendement photosynthétique et l'efficience de l'eau seront

d'autant plus él~vés que l'indice de surface foliaire sera plus fort. Les

stations où le recouvrement maximum n'est atteint qu'après cette date

(à cause d'un semis·tardif) auront par conséquent des rendements plus

faibles.

On peut encore envisager d'autres solutions, comme un lessivage de

l'azote ou un effet dépressif d'un excès d'eau en début de cycle.

~nherbement Un fort enherbement a pour conséquence un rendement en

fanes plus faible par le biais de la compétition intorspécifique pour la

lumière, l'eau et les éléments nutritifs. L'indice d'enherbement quo nous

avons utilisé (nombre de semaines de fort enherbement pendant la période

de floraison) a été obtenu par des observations répétées toutes les semaines

sur toutes les stations. Cela représente un travail considérable que nous

voudrions remplacer par l'utilisation de variables plus faciles à obtenir

par voie d'enquête.

Une régression multiple avec l'enherbement comme variable expliquée

et les variables II, Ij à 16, 2j, 26, 28, 29 comme explicantes, donne les

coefficients de corrélation partiels suivants (significatifs à fi = 0,05) :

~ intersection des courbes de précipitations et d'ETP

Page 27: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Intervalle semis-sarclage

Prêparation du sol :

Qualité du sarclage

Date de seras

Hottaison

Nombre de binages

Intervalle entre sarclages

Enerais

Densité

corrélation partielle r = .467

r = - .389

r = - .329

r = .320

r = .302

r = .293

r = .280

r = ... .222

r = • 189

17

Ces 9 variables prennent en compte 60 % de la variabilité de l'enher­

bernent. Les semis et sarclages tardifs favorisent l'enherberoent, la mottai­

son et une densité élevée ont le même effet. L'utilisation d'engrais, la pré­

paration du sol et une bonne qua li té du sarclage rédJisent l' enherbement.

La corrélation positive entre enherbement et nombre de binages semble

indiquer que le nombre de sarclages est une conséquence de l'enherbement et

non l'inverse. En effet, le nombre de bina?es n'est pas 'décidé à l'avance,

mais il est toujours le plus faible possible. Ce n'est que si l'enherbeoent

devient important que l' agricu1 teur déci de de faire un passage supplémentaire.

Au vu des corrélations obtenues par l'analyse des données, l'enquêteur

ne peut qu'émettre des hypothèses en guise d'interprétation agronomique. En

effet, corrélation ne signifie pas causalité. C'est d l'expérimentateur qu'il

incombe de vérifier ou d'infirmer les hypothèses érnises. Hais quelle, que soit

la nature des liaisons entre variables, ces liaisons existent, et le Inodélisa··

teur peut étudier l'évolution de tout le système, en faisant varier une ou

plusieurs variables, par simulation.

Page 28: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

18

III - }fodélisation

1. Objet de la modélisation :

Bien que les techniques traditionnelles permettent d'obtenir des rende­

ments ponctuels élevés (20 à 30 qxjha), la dispersion de ces derniers est énor­

me et de ce fait, les rendements à l'échelle de la parcelle sont souvent mé­

diocres. Il est clair que l'agriculteur cherche à maximiser sa production en

maximisant la surface cultivée et non le rendement ~ l'unité de surface. Les

semis sont très échelonnés, souvent trœp tardifs et les surfaces trop impor­

tantes pour être entretenues correctement.

En présence d'un tel système cultural extensif. l'agronome européen pro­

pose des thèmes techniques d'intensification. L'introduction de la culture at­

telée par exemple devait permettre d'effectuer les semis plus rapidement et

d'améliorer l'entretien des cultures, donc d'augmenter les rendements. L'agri­

cultenr réinterprète ces thè~es a sa manière: semer plus vite lui permettre

de semer davantage.

Une telle obstination ne procède sûrement pas d'une· attitude irrationnel­

le. La modélisation de la production d'arachide en fonction de la stratégie de

l'exploitant agricole sénégalais devrait nous permettre de choisir entre un

système cultural intensif et un système extensif.

2. Présentation du modèle

La production totale cl' arachide cl' un agricul teur représente la sor:une des

~roductions ponctuelles. Grâce ?'i l'analyse des données, nous pouvons estimer

le rèndement d'une station homogène en fonction de diverses variables techni­

ques : date de semis, nombre de binaGes. etc ••••

Il suffira de diviser la surface cultivée en un grand nombre de surfaces

élémentaires ayant subi un ~êrne traitement, p~is de simuler le calendrier

cultural.

Nous saurons ainsi pour chaque surface élémentaire si elle a été préparée

ou non, le jour du semis, le nombre de façons d'entretiens, l'intervalle entre

façons .•. Les coeffi.cients de la ré~ression multiple nous permettront d'obte­

nir la production de chaque surface élémentaire.

2.1. r~odélisation du calendrier de tra,rail

L'enchaînement des opérations sur une surface élémentaire est toujours

Page 29: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

19

préparation du sol, semis, puis un certain nomhre de binages. En début de sai­

son des pluies et de préférence après un précédent céréale, l'agriculteur peut

semer sans préparation, ciest ce qu'on appelle le Kunso. Les petites pluies

inférieures à 40 mm permettent de préparer le sol a l'avance. Lorsque les

pluies sont installées, les surfaces pr êpar ê e s sont en général ensemencées le

jour même. Une interruption prolongée des pluies va entraîner un arrêt

momentané des semis et un début des bina~es.En aucun cas, la paysan ne peut

mener de front les opérations de seTis et de binage. Les principaux p,eû10ts

d'étranglement étant le semis et surtout les binages, nous ne nous intéresse­

rons pas aux travaux de récolte. Les travaux a~rico1es commencent aux prenières

pluies, donc jamais avant le 1er juin, et les hinafes sont arrêtés au plus tard

fin septembre, afin de ne pas sectionner les gynophores. Il nous faut donc é­

tablir le calendrier de travail sur l'arachide pour ces 122 jours suivant le

rythme et l'importance des pluies.

Nous aurons pour chaque jour quatre possihi1ités

o jour chômé

1 préparation du sol ou bina~e seulement

2 toutes opérations de culture

3 sem1S sans préparation (~unso).

Les jours chômés pourront être les jours de marché et de prière ainsi

que les lendemains de pluies importantes. Les jours consacrés aux autres cul,·

tures seront également considérés comme chômés.

Les jours de préparation suctèdent aux petites pluies de début de saison

comprises entre 1(1 et 40 MIn qui sont insuff isantes pour débuter les semis. On

compte un jour de préparation par 1C DUn de pluie. Les jours pe \bi,pa~.,s, spcc~- \..'~!l....~.~l( ~ oc-\ll 0\.""::0 Ja\...W,~

dent à une interruption des pluies supérieure 8 7 jour~. ~n binar,e 'a lieu que

si toute la surface est preparée, et bien sûr, uniquement sur la partie ense­

mencée. Les jours de semis sans préparation correspondent aux premières

pluies supérieures à 40 mm.

I.or~que la saison des pluies est installée, toutes les opérations de cul­

ture sont possibles. Le développement des adventices rend cependant la prépa­

ration du sol obligatoire. Les semis ont lieu si une surface préparée est dis­

ponible. Sinon la surface préparée est ensemencée le même jour. Lorsque les

semis sont achevés, l'agriculteur débute (ou reprend s'il y a eu interruption

prolongée des pluies) les binages.

Page 30: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

20

2.2. Hodélisation du calendrier de culture :

. l'a connaissance des temps de travaux pour chaque opération va nous per­

mettre de calculer (en fmnction du nombre d 'heures de travail journalier con­

senti) le nombre de surfaces élémentaires préparées, semées ou binées. Nous

garderons en mémoire pour chaquE surface élémentaire le type d'opération,

leur nombre et leur date; toute'> ces variables vont nous permettre d'estimer

la production de chaque surface némentaire grâce aux coefficients obtenus

par la régression multiple.

2.3. Paramètres du modèle:

- surface totale en arachide

- Pluviométrie journalière ou calendrier de travail

- Temps de travaux par type d'opération (en h~ures/hectare)

- Nombre d'heures de travail journalier

- Date limite de semis

- Intervalles limites entre opérations

Le paramètre essentiel est la surface totale en arachide que le paysan

décide de semer. Il n'arrêtera définitivement ses semis pour passer aux sar­

claBes que lorsqu'il aura atteint son objectif. Les jours de travail possibles

sont Li ê s à la pl.uvfonê t r i.e et aux calendrier s des autres cultures. Cependant,

l'arachide étant la principale culture.de rente, elle est toujours privilégiée

par l'agriculteur.

Les temps de travaux exprimés en heures~homme par hectare peuvent être

soit constantes, soit en fonction du temps. On peut ainsi les lier ~ la crois­

sance des adventices par exemple.

La date limite de semis correspondra au maa imum de ce qu'on peut obser­

ver dans la région d'étude. Les intervalles limites entre opérations sont fonc­

tion de la pluviométrie de l'année. Une armée t r ë s humide, le développement

des adventices est tellement rapide qu'un deuxième binage doit débuter avant

que toute la surf ace semée ait pu êt.re binée une première fois .•

Il faut veiller à ce que les paramètres ne sorcent pas des intervalles des

valéurs ayant servi dans la r{>gression multiple. Ainsi en Casamance, le nom­

bre de binages devra être limite à 3 et ~ Diamaf,uène à 5. A Diamaguène, passé

une certaine date de semis, les rendements deviennent négatifs. Nous avons

considfré en outre qu'une surface élémentaire non binée, au moins une fois,

avait une production nul l e , ce qui co r r esporid q peu pr ê s il la réalité.

Page 31: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

21

3. Valeurs des coefficients et des paramètres retenus pour·la simulation

3.1. Coefficients de la régression

Le rendement est exprimé en quintaux par hectare.

Préparation du sol ~ 1 ; non préparation; o.

La date de semis est comptée en nombre de jours à partir du 1er juin.

Les intervalles entre opérations sont en jours et la densité du peuplement en

milliers de pieds par hectare.

- En Casa~ance, le rendement d'une surface élémentaire est estimée ~ par­

tir de la formule :

Rendement; 2,12 x Préparation du sel .. 0,18 x Date de sem1S

+ 4,60 x Hombre de binages - 0,007 x Intervalle Semis-sarclage

+ 0,064 x Intervalle entre sarclage + 0,081 x Densité (milliers

de pieds/ha) + 1,67.

Nous avons fixé la densité ~ la valeur moyenne observée dans la région~

soit 58300 pieds/ha.

- A Diamaguène, la relation tilisée est :

Rendement = 4,31 x Préparation du sol - O~48 x Date de sem1S

- 0,35 x ~ombre de bina~es - 0,069 x Intervalle Semis-sarclap,e

- 0,077 x Intervalle entre sarclage + 0,11 x Densité (en milliers

de pieds/ha) + 26,74.

La densité a 2té fixée à la valeur moyenne, c'est à dire

l-ta.

3.2. Valeurs des paramètres du modèle ~

59300 piedsl

- Nous avons fait varier la surface d'arachide cultivée entre 0,25 hec­

tares et 5 hectares en culture manuelle et entre 0,5 ha et 15 ha en culture

attelée.

- Nous n'avons pas fixé de date limite de semis ni d'intervalles limites

entre opération~ afin de voir Ce qui se passe pour les grandes surfaces. Les

valeurs obtenues pour ces dernières ne sont qu'indicatives car l'emploi des

valeurs de la régresfiion au-de.li-i de leur domaine de définition est sujet =t

caution.

Page 32: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

- Temps de travaux

Les temps de travaux fournis par la biU.iogral'hie (1) sont énormément

variables. Il n'est pas toujours possible de distinguer entre "jouru·ées de

travail", "heures de prégence sur le champ'l, "heures de travail effectif".

Les néthodes de mesure sont diverses et les biais introduits très nombreux.

Quoi quI il en soit, nous avons retenu 4 séries de temps de travaux :

22

Préparationdu sol

SemisPremierbinage

Autresbinages· . . .· . . .-------------- ----_..._-----~-- _.._----------- ------------- -------------

Culture ma­nuelle lente

320 ~30 100 hO

· . . "',' . .--------------". ------------- ------------- ------------- -------------C. manuellerapide

100 80 100 60

· . . ..· .. . .-------------- ------------- ------------- ------------- -~-----------

C. atteléelente

50 80 50

· . .. .... . . .-------------- ------------- _..._---------.- -----------,-- ~-------------

C. atteléerapide

30 15 50 35

- Cul ture manuelle

La différence entre les deux types de culture manuelle est due au mode

de préparation du sol ; billonnage dans le premier cas (320 heures/ha d' a­

près RENAUT (1966) et travail à plat du genre 'IBarro" dans le sp.cond cas. En

culture manuelle, la. durée de travail retenue est de 8 heures par jour, en

moyenne 5 jours par semaine.

(1) R. TOURTE et al. (1959), P. GILLIER et P. SILVESTRE (l9li9)tSEDES (1962).J. :'JONNIER (1965), G. RENAUD (19f6). BDPA (1965), P. HILLEVILLE (1975),

Page 33: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

23

- Culture attelée lente:

Les temps retenus SOP.t ceux obtenus par 'lILLEVILLE (non publiés) dans

la répion des Terres-Neuves pour des colons venus récemment à la culture

attelée et ne maîtrisant pas encore parfaitement cette technique. L'essentiel

des binages s'effectue il la main, ce qui explique les valeurs proches de celles

en culture manuelle stricte.

- Culture attelée rapide

Les temps indiqués sont extraits de ~O~~1IER (1965) et obtenus au Centre

de llecherche de l'ambey, avec de bons attelages, un matériel de qualité, des

outils ju~elés et des conducteurs qualifiés. Ces temps représentent en quel­

que sorte un optimum avec le matériel actuellement disponible.

Dans les conditions climatiques difficiles du Sénégal, 6 heures de tra­

vail par jour représentent un maximum pour un attelage, surtout aux périodes

de gras travau~~ de préparation du sol où l'alimentation est insuffisante

(J. iIDNNIER, 1965). Deux personnes étant souvent nécessaires pour conduire

un attelage, le nonhre d'heures-homme par jour a été fixé à 12.

Les temps de travaux sont choisis constants dans le temps, alors qu'en

réalité, ils sont fonction de l'importance des adventiucs. La croissance ùes

adventices étant - en prerüère approximation - linéaire dans le temps, il est

aisé cl' affiner notre modèle en f8.:!."lant varier de même les temps de travaux de

préparation et de binages. Il n'existe malheureusement aucune mesure de temps

de travaux en fonction de l'importance des adventices dans la bibliographie.

Le programne de simulation est cependant prévu pour les accueillir

4. Résultats :

4.1. Calendrier de culture en fonction de la surface cultivée:

Outre leur valeur illustrative (cf. figures 15 à 17), l'observation des

calendriers de culture permet de déterminer la surface maximale semable avant

une certaine date ou la surface maxirMle se~ée et binée une ou deux foin.

Page 34: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

24

En prenant le 24 août comme date limite de semis

Surface maxiwalesemée

Surface binée1 fois

·S. binée2 fois

S. binée3 fois

: ha: ha: ha: ha:--------------- ------------------ -------~---------- --------------- ---------------Casamance

T'1anue1 lent

71anuel rapide

Attelé lent

Attelé rapide

Terres-Neuves

:1anuel rapide

Attelé lent

Attelé rapide

1 ,31

8,47

14,29

1,58

12,41

l ,31

1.95

2,64

4,63

1,58

2,85

5,29

..

1,31

0,70

0,26

La surface maxi~ale récoltable, c'est à dire au moins binée une fois est

limitée par la surface maximum semable, en culture manuelle.

En cùlture attelée, le goûlot d'étranglement du semis a été supprimé

et c'est le deuxième goûlot. celui du binage, qui apparaît.

4.2. Evolution des productions ct des rendements moyens en fonction de la

surface cultivée:

Les résultats obtenus sont reportés sur les figures 18 à 21. Hous avons

ramené les productions obtenues- en c'llture attelée en production par travail­

leur de manière à pouvoir comparer aux résultats en culture manuelle. Les

surfaces cultivées en culture attelée s'entendent pour 2 travailleurs dis­

posant d'un attelage de boeufs.

L'influence de la vitesse de travail apparait très nettement. L'intro­

duction de la culture attelée permet de lever le goûlot d'étranBlement que

représentent les semis. Terminer les semis plus tôt permet de commencer les

binages plus tôt et par conséquent un meilleur entretien des cultures. Cette

attitude. préconisée dans presque tO'ltes les études sur l'arachide, n'est ra­

tionnelle que si l'augmentation de production obtenue par un meilleur entre­

tien des cultures est supérieure à celle obtenue par un accroissement des sur­

faces cultivées.

Page 35: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

<:. ATTElEE LENTE

SURFACE

15:

<: •ATTEla: ARP Il>E

II2J

Fig. 18PRODUCTION

1121

IilJINTRUX

PRODUCTION'-t12l

IiIll NTFIJX

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Fig. 19 DIRMRGUENE

SURFRCE

lia lE:

Page 36: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

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Fig. 20 CASAMANCE 1971litXIHA

QJLTURE ttAtC.ELLt RfIIIl)E

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1121

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1121

Fig. 21 DIRMAGUENE 1975

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U "'IND LENTE

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Page 37: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

1 .11.s.B

PDURCENTAmE DE ~A BUR~ACE SEMEE

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1 • laFig. 22

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COURBES POUR 1 • s: HA1 .11 HA

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CULTURE ATTELEE ~ENTE

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Page 38: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

DDUCTIVITE: DUTRAVAIL

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DIAMAGUENE 1975PRœUCTIVITE DU TRRYRIL

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1121 .IE

Page 39: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

25

Or, ce n'est absolument pas le cas n1 en culture ~anuelle, ni en cultu­

re attelée.

A Diamaguène, par exemple, les productions maximales sont obtenues pour

des surfaces cultivées de 5 et 3 ha et des rendements moyens de 16 quintaux/

ha, respectivement en culture attelée rapide et lente. Les meilleurs rende­

ments sont de l'ordre de 22 quintaux/ha pour les plus petites surfaces.

Les r.ésultats sont analogues en Casamance avec des surfaces optimales

de 7,5 ha et 3-4 ha en culture attelée, et des surfaces de 1,5 ha et 1 ha

en culture manuelle respectivement rapide et lente.

Suivant la surface semée, la contribution des différentes surfaces élé­

mentaires à la production totale n'est pas la même. Si nous reportons en

abscisses le pourcentage cumulé de la surface totale en fonction des dates

de semis, et en ordonnées le pourcentage cumulé de la production fournie,

nous obtenons les graphes des figures 22 et 23.

Plus on augmente la surface cultivée, plus importante devient la part re'­

lative des premières surfaces semées. Au delà de l'optimum, les dernières

surfaces semées ne pourront être binées et leur rendement sera nul. Nous tou­

chons là au 2ème f;oûlot d'étranr,lement : la surface maximum binable. C'est

elle qui fixe l'optimum de surface en culture attelée, alors que c'est la sur­

face maximale semable (avant la date limite) qui fixe l'optimum en culture

manuelle ainsi que nous l'avons déjà signalé lors de l'étude des calendriers

de culture.

Comparons maintenant les surfaces optimales obtenues par simùlation aux

surfaces réellement cultivées sur le terrain.

En Casamance, les surfaces cultivée~ par actif masculin sont de l'ordre

de 0,70 ha (P. ~1ILLEVILLEJ 1974) pour l'arachide alors que l'optimum serait

de 1 ha. Dans cette région, l'importance du riz pluvial, dont le calendrier

cultural est analogue 3 celui de l'arach~de, réduit beaucoup le temps dispo­

nible pour cette dernière.

A Diamaguène, la surface d'arachide, effectivement cultivée en culture

attelée lente, est de 5,19 ha par exploitation mais avec une moyenne de 4

actifs par exploitation. En ramenant ce chiffre à 2 actifs, nous sommes prati­

quement à l'optimum.

Dans l'étude réalisée au centre de Bambey, sous des conditions différentes,

nûNNIER détermine une surface optimale en arachide de 3 à 4 ha en culture atte­

lée rapide en observant les recommandations des offices de recherche en matière

Page 40: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

26

de dates de semis et d'entretien.

Or à Diamaguène et en Casamance l'observation des directives des

centres de recherches, en matière de dates de travaux (mais sans tenir

compte d'autres techniques telle que la fertilisation) ferait perdre à

un agriculteur entre JO et 50 %de sa j;lroduction.

Dans un contexte où la terre n'est pas un facteur limitant. il est

irrationnel de raisonner en termes d'intensification du système de cul­

ture. L'extensification du système n'est pas seulement due à l'optimisa­

tion de la production. Nous avons 'parlé de "stratégie" dans le choix de

la surface cultivée, or la notion de risque est indissociable de la notion

de stratégie. En l'absence presque totale de fumure minérale et organique,

de traitements phytosanitaires, de moyens de lutte contre les dégâts des

animaux sauvages et domestiques, espérer un rendement élevé sur une sur­

f~ce restreinte présente un risque important. Mais cela n'est rien, com­

'paré au risque climatique •...la

Au .3énégal, une année normale est rare, pluviométrie est j;llus souvent

insuffisante ou excessive • .Ji les pluies sont irriportantes,·le développement

rapide des adventices obligera l'agriculteur à abandonner urie partie de ses

semis et d'augmenter le nombre de sarclages, il fl€ut alors espérer un ren­

deme~t élevé. Mais si les pluies se font rares, le développement des adven­

tîces sera ralenti, il n'aura aucun mal à biner uné surface importante. Un

rendement forcément faible mais réj;larti sur une grande surface lui assUrera

. une production honorable.

4.J . .Productivité du travail

S'il est une notion à laquelle l'agriculteur africain est particuliè­

rement attaché, c'est bien la productivité du travail •.;jous un climat où

tout effort est pénible, tout accroissement du temps de travail doit con­

dui~ à un accroissement équivalent de la production ou plus exactement du

revenu. C'est une des raisons essentielles, signalées par P. l'1ILLEVILLE

(communication personnelle) de la résistance des agriculteurs· ~i l'intro­

duction d'une culture commG le coton, qui pour un revenu à l'hectare du

même ordre que l'arachide requiert un nombre d'heures de travail beaucoup

plus élevé.

~ur les figures 24 et 25, nous avons reporté les productivités du

travail en fonction de la surface cultivée. Dans les heures de travail,

nous n'avons compté que les heures passées à préparer le sol, semer et

biner. La prise en compte dé postes im.l?ortants, comme la préparation des

semences et la récolte,

Page 41: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

27

proportionnels à la surface semée, ferait rapide~ent baisser la productivité

des surfaces élevées.

Eh Casamance, la productivité arrive à un plateau dès 2 à 3 ha en cultu­

re attelée. Compte tenu de la remar~ue précédente, l'optimum pour la produc­

tivité du travail se situerait autour de :.' ha. En culture t!lanuelle par contre,

au-delà de 0,75 ha, la productivité baisse très rapidement en Casamance, et à.

Diam"lp.uène, le phénomène est erlcore plus accentué.

Rn culture attelée à DiamaGuène, la productivité passe par un plateau,

tant que l'augmentation de la surface cultivée entraîne une augmentation du

travail. Lorsqu'on arrive au temps de travail maximum consenti, la producti­

vité )asse par un pic correspondant d'ailleurs à l'optimum de production. Au

delà, la productivité suit la courbe de la production et di~inue rapidement.

Compte tenu des autres postes, représentant à peu près 40 fi 50 % des

heures de travail consacrées à l'arachide, la productivité maximum serait de

50 kg en Casamance et de 40 ke :1 Diamaguène par journée de travail de 8

heures.

4.4. Importance d'une préparation du sol préalable:

Dans la première décade de juin, le village de Diamaguène a bénéficié

de 2 pluies importantes totalisant plus de 40 mm. Ces pluies ont permis non

seulement àe semer les céréales ôais égaleMent de débuter les opérations de

préparation du sol pour l'arachide, ce qui a permis de réaliser ultérieure­

ment une p,rande partie des semis ùans les meilleurs délais. Les 2 courbes,

avec et sans préparation préalable, sont report~es sur la figure 26.

A l'optimum de surface, 4 jours de préparation préalable seulement,

conduisant à une augmentation de la production de 10 qûintaux, soit plus de

25 %.

En l'absence de pluies précoces et isolées, l'intérêt d'une technique

de préparation du sol en sec apparaît à l'évidence.

4.5. Influence de la date de début de~ semis

L ' i.1fluence de la date de semis ~ur les rendements et par suite sur

les productions est, comme nous l' avons vu, primordiale. Le <lébut des semis

étant fonction du dfbut des pluies, tout retard de ces derniêres ~a se ré­

percuter sur la ;production.

Page 42: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Nous avons déjà signalé que les coefficients de la régression multiple

n'étaient valables que pour l'année climatique considérée. Il est possible,

voire certain qu'avec une répartition différente des pluies, l'on obtien­

drait de~ coefficients diff~rents.

Les valeurs de production réparties sur les courbes de la figure

ne soient donc représentatives que d'un retard du déhut des travaux et non

d'un retard des pluies.

Pour l'année de référence, les semis on.t débuté le 1er juillet. Si ces

derniers avaient pu débuter une semaine plus tôt, la production aurait été

accrue de 5 quintaux et la surface optimale aurait été 4 ha au lieu de 3 ha.

Pa.r contre une semaine de retard voit la production chuter de .12 quintaux

soit 25 %. Avec trois semainer. de retard, la surface optimale est de 2 ha,

avec une production. de 16 quintaux, c'est q dire le tiers de la production de

l'année de référence.

L'i.nfluence déterminante du cl i-,nat incite à effectuer une analyse fré­

quentielle de ce dernier et de l'incorporer a notre modèle. Nous serions

ainsi en mesure non ceulement d'évaluer des surfaces optimales et d'esti­

mer les productions futures mais surtout de ?rendte en compte les risques

encourrus par une stratégie donnée. Cette recherche sort cependant du cadre

de notre travail et pourrait faire l'objet d'une thèse.

5. Discussion:

Le prograwme mis au point génère le calendrier de travail et par suite

le calendrier de culture en fonction de la pluviométrie et des temps de tra­

vaux. Il donne la contribution de chaque surface élémentaire à la production

totale puis il calcule le rendement Moyen à l'unité de surface et le rendement

moyen de l'heure de travail. Le modèle permet de déterminer la surface opti­

male d'arachine cultivable en fonction des divers paramètres par simulation.

Il permet é8alement d'étudier le rôle de chaque paramètre sur la production.

Le modèle est appliqué à la culture de l'arachide au Sénégal, mais il

peut indifféremment être appliqué à d'autres cultures, dans d'autres pays,

pratiquant une agriculture traditionnelle extensive où le temps est le prin­

cipal facteur limitant.

Le problème réside dans l'utilisation des coefficients de la régression

multiple. Il faut d'abord les obtenir, ce qui représente un travail d'enquê­

te pr§alable.

28

Page 43: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

DIAMAGUENE 1975

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Page 44: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Ensuite, ils ne seront valables que pour une culture, voire une variété.

dans une région limitée, un système de culture particulier et une année cli­

matique précise. En outre, notre modèle déterministe ne prend en compte que

60 % de la variabilité du rendement. Des variables importantes connne les mala­

dies et les parasites n'ont pas été introduites dans les régressions. Nous

n'avons effectué que des régressions linéaires, or toutes les variables n'ont

pas un effet linéaire sur les rendements.

Sur un plan ap:ronomique, il est délicat d'extraire une culture d'un sys­

tème plus complexe. Cela reste acceptable pour l'arachide, étant donné l'im­

portance de. cette culture pour l' rtr,ricul teur, mais il est impossible d 'util i­

ser le modèle pour la culture du mil sans tenir compte du calendrier cultural

de l'arachide.

Cependant, bien qu'imparfait, le modèle présente l'avantaee d'être sin­

pIe et facilement améliorable. La connaissance des coefficients de la régres­

sion pour trois années climatiques ~ année sèche, moyenne et humide devrait

nous permettre non seulement de déterminer les surfaces optimales dans chaque

cas, et d'estimer la production d'une région deux rr.ois avant la récolte, mais

encore d'établir un modèle probabiliste à partir d'une analyse fréquentielle

du climat.

29

Page 45: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

Conclusion :

Sur un plan méthodologique, l'expérimentation est la plus apte à démon­

trer l'effet d'une variable sur le rendement.

L'enquête agricole permet par contre d'avoir une vision globale du sys­

tème de culture et de production, donc de saisir les interactions entre va­

riables et de ~omprendre les choix techniques des agriculteurs.

Liélaboration d'un modèle permet de juger du bien-fondé de ces choix

par la simulation de situations extrêmes non observables sur le terrain.

Ces trois démarches ne sont pas opposées mais complémentaires. La complé­

mentarité est même indispensable. S'arrêter au stade de l'expérimentation con­

duit à des conclusions erronnées à cause de la non prise en compte du système

dans son ensemble. Ains~, comme nous l'avons èémontré, l'optimisation de la

production ne passe pas nécessairement par l'optimisation du rendement à

l'hect~re. Celà n'est vrai que si la surface cultivable disponible n'est pas

contraignante. Il en est encore ainsi dans les Terres-Neuves, mais déjà moins

en Casamance et il est certain qu'on ne peut envisager d'accroître beaucoup

les surfaces cultivées dans l'avenir. En effet. une grande partie des terres

non défrichées présente une aptitude culturale médiocre et les zones cultivées

depuis l6ngtemps sont souvent très dégradées (P. ~HLLEVILLE, 1974).

Dans l'avenir, seule l'amélioration des rendements pourra augmenter sen­

siblement la production. La priorité devra obligatoirement aller au maintien

voire à l'amélioration de la fertilité du sol.

La précocité des dates de sem~s et le bon entretien des cultures ne sont

assurés que par l'augmentation de la productivité du travail. Par exemple, par

l'amélioration du matériel de traction attelé et une meilleure alimentation des

bêtes de trait permettant la préparation du sol en sec.

~ais si à long ou à moyen terme, l'intensification du système s'impose,

force nous est de constater que jusau'à présent, et dans des situations très

différentes, l'agriculteur sénégalais a renarquablement optimisé son système de

culture.

Page 46: Modélisation de la production d'arachide en fonction de la

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