mémoire du diu de pédagogie médicale dr antoine chéret

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1 Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret FEMEM Étude du bénéfice de la formation à l’entretien motivationnel chez des étudiants en médecine Étude monocentrique, basée sur des données recueillies de façon prospective, évaluant le bénéfice de la formation à l’entretien motivationnel chez des étudiants en médecine de deuxième cycle. PROMOTEUR : Pôle I3E d’Immunologie-Infectieux-Inflammation-Endocrinologie du CHU Bicêtre, HUPS-APHP, Hôpital Bicêtre 78 rue du Général Leclerc 94270 Le Kremlin-Bicêtre Cedex INVESTIGATEUR COORDONNATEUR : Co-investigateur : Dr Antoine Chéret Service de Médecine Interne et Immunologie clinique Hôpital Bicêtre 78 rue du Général Leclerc 94270 Le Kremlin-Bicêtre Cedex Courriel : [email protected], Tél. : 01 45 21 27 19 Pr Consoli Silla Hôpital Européen Georges Pompidou Université Paris-Descartes Courriel : [email protected] METHODOLOGIE DE L'ESSAI : Dr Christine Durier Pr Laurence Meyer, Service d'Epidémiologie et de Santé Publique INSERM U1018 - Inserm SC10-Université Paris Sud 11 Hôpital de Bicêtre, AP-HP, 82 rue du Général Leclerc 94276 Le Kremlin-Bicêtre Cedex Tél : 01 45 21 23 34 Fax : 01 45 21 20 75 Courriel : [email protected], [email protected] Chef de Projet : Md Katia Bourdic, technicienne d’étude clinique Service de Médecine Interne et Immunologie clinique Hôpital Bicêtre 78 rue du Général Leclerc 94270 Le Kremlin-Bicêtre Cedex

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Page 1: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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Mémoire du DIU de Pédagogie médicale

Dr Antoine Chéret

FEMEM

Étude du bénéfice de la formation à l’entretien motivationnel chez des

étudiants en médecine

Étude monocentrique, basée sur des données recueillies de façon prospective, évaluant le bénéfice de

la formation à l’entretien motivationnel chez des étudiants en médecine de deuxième cycle.

PROMOTEUR : Pôle I3E d’Immunologie-Infectieux-Inflammation-Endocrinologie du

CHU Bicêtre, HUPS-APHP, Hôpital Bicêtre 78 rue du Général Leclerc

94270 Le Kremlin-Bicêtre Cedex

INVESTIGATEUR

COORDONNATEUR :

Co-investigateur :

Dr Antoine Chéret

Service de Médecine Interne et Immunologie clinique

Hôpital Bicêtre 78 rue du Général Leclerc

94270 Le Kremlin-Bicêtre Cedex

Courriel : [email protected], Tél. : 01 45 21 27 19

Pr Consoli Silla

Hôpital Européen Georges Pompidou

Université Paris-Descartes

Courriel : [email protected]

METHODOLOGIE

DE L'ESSAI :

Dr Christine Durier

Pr Laurence Meyer,

Service d'Epidémiologie et de Santé Publique INSERM U1018 -

Inserm SC10-Université Paris Sud 11

Hôpital de Bicêtre, AP-HP, 82 rue du Général Leclerc

94276 Le Kremlin-Bicêtre Cedex

Tél : 01 45 21 23 34

Fax : 01 45 21 20 75

Courriel : [email protected], [email protected]

Chef de Projet : Md Katia Bourdic, technicienne d’étude clinique

Service de Médecine Interne et Immunologie clinique

Hôpital Bicêtre 78 rue du Général Leclerc 94270 Le Kremlin-Bicêtre

Cedex

Page 2: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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RÉSUMÉ :

Contexte : La déontologie médicale actuelle vise à promouvoir le modèle d’une plus grande

autonomie du patient, en le plaçant au centre du dispositif de santé. Aussi, le soignant doit

rechercher une alliance thérapeutique avec le patient pour faire accepter les soins ou les

comportements de santé qui lui semblent salutaires pour le patient. Un nouveau mode de

communication, l’entretien motivationnel (EM) a émergé dans le champ de l’addictologie

(W.R. Miller en 1983) et vise à augmenter la motivation au changement en respectant

l’ambivalence et en explorant les valeurs propres et les perceptions du sujet.

Objectifs : Evaluer l’impact d’une formation à l’entretien motivationnel, chez des étudiants

en médecine de deuxième cycle des études médicales, en comparant leurs compétences

relationnelles auprès des patients, avant et après la formation, lors d’entretiens simulés

enregistrés et analysés au moyen d’indicateurs d’esprit motivationnel (grille du MITI), mais

aussi la perception par les patients de l’empathie des étudiants (score CARE), le sentiment

d’efficacité personnelle des étudiants à s’engager dans une relation centrée sur le patient

(score SEPCQ), enfin leur sentiment de satisfaction quant à la probabilité d’atteinte de

l’objectif cible, lors des entretiens simulés (échelle analogique).

Méthode : 20 étudiants en stage dans le pôle I3E d’Immunologie-Infectieux-Inflammation-

Endocrinologie du CHU Bicêtre, HUPS-APHP en DFAM 2 et 3, ont reçu une formation à

l’EM sous forme de 3 modules d’une demi-journée de 4h00. Les étudiants ont été filmés en

consultation avec deux patients standardisés, 6 semaines avant et 3 semaines après la

formation à l’EM. L’attribution de l’ordre des deux cas différents de comportement cible

identifié, pour deux groupes de 10 étudiants, était randomisée en pré et post formation.

L’analyse des entretiens a été effectuée sur la base de ces enregistrements par deux

cotateurs indépendants, aveugles quant au design et la population de l’essai.

Résultats : La formation a été suivie d’une amélioration importante des compétences

relationnelles des étudiants, comme en témoignent une augmentation du score d’esprit

motivationnel (p< 0.0001, taille de l’effet à 1.5) et du score CARE (p<0.0007).

Une évolution du sentiment d’efficacité personnelle des étudiants à engager une relation

centrée sur le patient n’a été notée que pour la composante du SEPCQ de partage de

l'information et du pouvoir avec le patient (p = 0,047), alors qu’aucune modification n’a été

constatée sur l’échelle analogique (p=0.6885), possiblement en raison d’un niveau

d’exigence important chez les étudiants.

Conclusions : Un atelier de formation de 3 demi-journées sur l’EM a été associé à une

amélioration conséquente des compétences relationnelles des étudiants.

Ces résultats plaident pour la mise en œuvre d'une formation à l’EM dans le cursus.

universitaire des étudiants en médecine.

Page 3: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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SOMMAIRE

1. Rationnel ........................................................................................................................... 4

1.1 Contexte ....................................................................................................................................... 4

1.2 L’entretien motivationnel : définition ....................................................................................... 4

1.3 Techniques de base de l’entretien motivationnel ..................................................................... 5

1.4 L’efficacité de l’entretien motivationnel ................................................................................... 5

1.5 Le sentiment d’efficacité personnelle et l’empathie ................................................................. 5

1.6 Justification scientifique du projet ............................................................................................ 6

1.7 Hypothèse de la recherche .......................................................................................................... 7

2. Objectifs ............................................................................................................................ 7

2.1. Objectif principal ................................................................................................................. 7

2.2. Objectifs secondaires ........................................................................................................... 7

3. Matériel et méthodes ........................................................................................................ 7

3.1. Schéma de l’étude ................................................................................................................ 7

3.2. Randomisation ...................................................................................................................... 8

3.3. Population étudiée ................................................................................................................ 8 3.3.1. Critères d’inclusion ....................................................................................................... 8

3.3.2. Critères de non inclusion ............................................................................................... 8

3.4. Période d’étude ..................................................................................................................... 8

3.5. Critères de jugement : Définition et recueil ....................................................................... 9

3.6. Autres variables recueillies : ............................................................................................. 10 3.6.1. Caractéristiques sociodémographiques des étudiant(e)s ............................................. 10

3.6.2. Caractéristiques médicales des étudiant(e)s ................................................................ 10

4. Aspects méthodologiques ............................................................................................... 10

4.1 Recueil des données ................................................................................................................... 10 4.1.1 Caractéristiques des étudiants .............................................................................................. 10

4.1.2 Données issues des enregistrements vidéos des entretiens thérapeute/patient .................... 10

4.2 Nombre de sujets nécessaires ................................................................................................... 11

4.3 Analyse statistique ..................................................................................................................... 11

5. Résultats .......................................................................................................................... 11

5.1.1 : Caractéristiques de la population étudiée : ........................................................................ 11

5.1.2 Comparaison des scores avant et après la formation à l’entretien motivationnel. ............... 12

5.1.3 Comparaison des scores issus du MITI selon les deux groupes .......................................... 12

5.1.4 Effets des variables socio-démographiques sur le score d’esprit motivationnel ................. 13

5.1.5 Comparaison des scores CARE, SEPCQ et de l’échelle analogique d’auto-perception avant

et après la formation à l’entretien motivationnel .......................................................................... 13

5.1.6 Corrélations entre les différents scores ................................................................................ 13

5.1.7 Satisfaction des étudiants de la formation reçue .................................................................. 13

6. Discussion ........................................................................................................................ 14

7. Bibliographie ................................................................................................................... 16

8. Annexes ........................................................................................................................... 18

o Annexe 1 : MITI codage ........................................................................................................ 18

o Annexe 2 : The CARE Measure ............................................................................................ 19

o Annexe 3 : Questionnaire SEPCQ, ....................................................................................... 20

o Annexe 4 : Echelle analogique ............................................................................................... 21

o Annexe 5 : Questionnaire de satisfaction des étudiants ...................................................... 22

o Annexe 6 : Note d’information .............................................................................................. 24

o Annexe 7 : Tableaux et figures du mémoire ........................................................................ 30

Page 4: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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1. Rationnel

1.1 Contexte

La déontologie médicale actuelle vise à promouvoir le modèle d’une plus grande autonomie du patient, en le

plaçant au centre du dispositif de santé 1.

Dans ce cadre, le soignant doit rechercher une alliance thérapeutique avec le patient et être dans la négociation,

pour faire accepter les soins ou les comportements de santé qui lui semblent salutaires pour le patient. Plusieurs

modèles de changements de comportement de santé ont été élaborés pour aider les praticiens. Ces modèles ont

mis en exergue que des facteurs à la fois liés au patient au regard de ses connaissances et compétences sur sa

maladie, mais particulièrement au praticien sur son style, sa qualité de communication impactaient les

possibilités de changement chez le patient2. Aussi les approches classiques plus ou moins directives, à savoir

informer, conseiller peuvent être d’une efficacité insuffisante.

Dans ce sens, un nouveau mode de communication, l’entretien motivationnel (EM) a émergé, élaboré

initialement par W.R. Miller en 1983 et a été développé tout d’abord dans le champ de l’addiction à l’alcool

pour être appliqué à d’autres comportements de santé tel le tabagisme, la gestion du diabète, l’adhésion à un

traitement3. De nombreux auteurs ont contribué à enrichir cette approche et méthode d’intervention. Néanmoins

cette méthode semble encore moins bien connue en France où elle est cependant largement utilisée au sein de

programmes d’éducation thérapeutique depuis plusieurs années, en prévention de pathologies chroniques et tend

à s’étendre dans des cadres médicaux variés4-7

.

1.2 L’entretien motivationnel : définition

L’entretien motivationnel ne se réduit pas à une technique, mais est un style d’approche clinique dans lequel la

relation thérapeute-patient est cruciale. Aussi, l’objectif principal de l’EM est d’aider le patient à déterminer ses

propres motivations au changement et d’expliciter son ambivalence face à la décision de changer de

comportement pour aboutir au changement. L’ambivalence se définissant par la coexistence de la volonté de

changer et en même temps de maintenir le statu quo. L’EM est défini par ses concepteurs comme « une méthode

de communication directive, visant l’augmentation de la motivation intrinsèque par l’exploration et la

résolution de l’ambivalence ». C’est « une forme raffinée du processus familier qu’est guider »8

L’EM valorise la collaboration plutôt que la confrontation, l’autonomie plutôt que la soumission à l’autorité.

L’EM « fonctionne en activant les propres motivations du patient pour le changement et son adhésion au

traitement » 8

Miller et Rollnick proposent de conduire l’entretien avec les patients selon cinq principes généraux « DEARS »

qui résument l’esprit de l’EM 8, 9

.

1- D : To develop discrepancy, soit faire percevoir par le patient la différence entre ce qu’il est et ce qu’il

souhaiterait être pour qu’il réalise mieux les inconvénients du statut quo.

2- E : To express empathy, ou percevoir et accepter, les émotions et points de vue du patient dans le but de

mieux le comprendre.

3- A : To amplify ambivalence, c’est-à-dire rendre explicite l’ambivalence, ou encore la coexistence chez

le patient de désirs et de motivations contradictoires, en faveur d’un changement ou en défaveur de

celui-ci.

4- R : Rolling with the résistance, c’est-à-dire tenir compte et intégrer la résistance du patient plutôt que

de s’y opposer en considérant que la résistance est à la fois un indicateur de tension dans la relation

thérapeutique et un témoin de la force de caractère d’un patient, dont il faut savoir soutenir les

initiatives, en l’amenant à être acteur dans la résolution de ses problèmes.

5- S : To support self-efficacy où il s’agit là de renforcer le sentiment d’efficacité personnelle du patient,

sa croyance dans sa possibilité de changement qui est un facteur prédictif de la survenue de ces

changements10

Page 5: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

5

1.3 Techniques de base de l’entretien motivationnel

Bien que l’EM ait fait la preuve de son intérêt dans de nombreux domaines, « beaucoup de soignants jugent

difficile de se l’approprier, parce qu’ils se le représentent souvent comme une technique difficile et

chronophage, bien loin de leur vécu de stress et de nécessaire rapidité »8. Pour arriver à mener au mieux un

entretien motivationnel, qui ne prend pas forcément plus de temps qu’une approche directive, des stratégies de

base figurant dans l’acronyme suivant OARS ont été élaborées.

1-Open-ended questions où l’interlocuteur par l’utilisation de questions ouvertes va laisser la possibilité au

patient de s’exprimer selon ses préoccupations tout en créant un climat de confiance et en essayant de structurer

l’approche du plus général vers le plus spécifique.

2-To Affirm, en valorisant les actions et progrès du patient soulignant ses aptitudes à changer.

3-Reflective listening, où le thérapeute reformule les propos du patient selon des modalités différentes et plus ou

moins élaborées, de la simple reprise en écho à la paraphrase et au reflet complexe, en montrant au patient qu’il

est entendu, mais également en replaçant le discours de ce dernier dans l’optique du changement de

comportement de santé attendu.

4-To Summarize où le thérapeute résume et hiérarchise les propos et les motivations du patient, dans l’optique

d’une mobilisation thérapeutique.

1.4 L’efficacité de l’entretien motivationnel

L’EM a vu son essor dans les années 1960 dans le champ de l’addictologie, notamment de l’alcoologie. Une

étude de grande ampleur, MATCH, a permis de mettre en évidence la place prépondérante de cette approche

thérapeutique par rapport aux autres approches11

. L’EM s’est ensuite progressivement appliquée plus largement

à d’autres problématiques d’addiction, tel le jeu pathologique12

et certains troubles psychiatriques, comme les

troubles du comportement alimentaire13

. En dehors du champ de l’addictologie, cette approche thérapeutique

s’est développée pour la prise en charge de pathologies chroniques pour promouvoir l’alliance thérapeutique et

l’adhésion aux traitements, chez les patients diabétiques14, 15

(19), les patients atteints de pathologies cardio-

vasculaires16

et de façon majeure chez les patients infectés par le VIH traités au long cours par antirétroviraux17-

19. Le champ de l’entretien motivationnel s’est étendu ces dernières années pour promouvoir un comportement

de santé en dehors de l’éducation thérapeutique ou du suivi de patients atteints de pathologie chronique, pour

venir renforcer la prise en charge de patients nécessitant des soins ou examens temporaires 1, 20

comme par

exemple la vaccination des enfants21

. L’EM a montré son efficacité après 2 ou 3 séances pour l’adhésion

thérapeutique et est un moyen pour les thérapeutes de motiver, préparer et susciter les changements de

comportements chez les patients. Il existe plus de 160 essais cliniques randomisés sur l’entretien motivationnel

et plusieurs méta-analyses ont permis de mettre en évidence l’efficacité de l’EM (22-25), voir sur le site

www.motivationalinterviewing.org 5, 22, 23

. Les modalités d’application de l’EM en groupe ou individuelles, sont

évolutives au fil des résultats des études successives, dont les plus récentes suggèrent que l’approche

individuelle soit plus efficace que celle en groupe 5(22), en face à face plutôt que par téléphone et conditionnée

par le temps et la répétition des séances9.

1.5 Le sentiment d’efficacité personnelle et l’empathie

Un des modèles les plus représentatifs à l'heure actuelle dans l'étude des comportements de santé est le modèle

du sentiment d'efficacité personnelle de Bandura . Ce modèle s’inscrit dans le cadre de la théorie sociocognitive

et s’intéresse au sentiment d’efficacité personnelle. Le sentiment d’efficacité personnelle ou d’ « auto-

efficacité » désigne les croyances des individus quant à leurs capacités à réaliser des performances spécifiques,

Page 6: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

6

s’inscrit dans le système du soi, c’est-à-dire dans un ensemble de cognitions qui reflètent l’histoire du sujet 24

.

Elle renvoie à la fonction évaluative du Soi et définit la manière dont un individu se perçoit comme

suffisamment compétent, pour adopter un nouveau comportement, quelles que soient ses aptitudes objectives.

La croyance des individus en leur efficacité a de nombreuses conséquences : elle détermine « les choix

d’activité et d’environnement, l’investissement du sujet dans la poursuite des buts qu’il s’est fixés, la persistance

de son effort et les réactions émotionnelles qu’il éprouve lorsqu’il rencontre des obstacles » 25

. Ce concept a été

transposé à l'aptitude à mettre en place un comportement médical (et pas seulement un comportement de santé),

à savoir : un comportement centré sur le patient26

. De nombreuses études, dans le cadre des maladies

chroniques, ont démontré un lien entre le sentiment d’efficacité personnelle et l’observance qu’il s’agisse

d’observance comportementale dans la pratique de l’exercice physique pour patients cardiaques 27

ou de

l’adoption de comportements sexuels prophylactiques dans le cadre du VIH28

. L’efficacité personnelle ou

efficacité perçue s’est révélée prédictive d’un changement bénéfique de santé dans divers domaines cliniques.

Aussi, un questionnaire a été développé par Zachariae et al pour quantifier l’aptitude d’un étudiant en médecine

ou d’un médecin à s’engager dans une relation centrée sur le malade (plutôt que sur la maladie). Le

questionnaire comporte trois dimensions : pouvoir adopter la perspective du patient, être capable de partager le

pouvoir avec le patient et savoir gérer les conflits relationnels en préservant le lien avec le patient26

.

L’empathie du soignant pour le patient est également un élément déterminant dans la prise en charge

thérapeutique29, 30

. L’empathie comprend deux domaines : une capacité affective à être sensible et se sentir

concerné par une autre personne et une capacité cognitive à comprendre et à percevoir avec justesse le cadre de

référence interne de son interlocuteur, ainsi que les émotions et raisonnements qui en résultent31, 32

. L’empathie

est distribuée selon une loi normale dans la population générale mais des études effectuées dans la population

générale et chez les étudiants en médecine ont montré que les femmes étaient plus empathiques que les

hommes33, 34

. Un des moyens de la mesurer est d’utiliser le questionnaire Care de Mercer35

1.6 Justification scientifique du projet

La formation médicale traditionnelle dans les universités françaises amène le médecin à développer avec son

patient un mode de communication spécifique, à savoir une position d’expert pour le thérapeute sur les bases

d’un interrogatoire médical avec recueil de données le plus souvent à l’aide de questions fermées, en centrant

son propos sur le motif de la consultation. La formation actuelle des étudiants en médecine, évolutive ces

dernières années dans le domaine de la relation au patient, reste très axée sur la délivrance d’informations

techniques, biologiques et physiopathologiques, certes indispensables, mais laissant une place insuffisante à

l’exploration des conceptions et croyances des patients. Certaines universités ont développé des approches

pédagogiques nouvelles avec pour la faculté de médecine Paris- Sud un séminaire sur l’éducation thérapeutique

avec plusieurs intervenants (3h30) dirigé par le Pr C. Goujard, proposé aux étudiants qui doivent en choisir 1

séminaire par semestre en DFASM 1 et 2 parmi plusieurs proposés, donc tous les étudiants n’y participeront

pas. Une formation relation médecin malade en DFASM1 un après-midi (4h) avec plusieurs intervenants est

proposée sous forme de jeu de rôle avec des thématiques à type de prise en charge d’urgence médicale, annonce

de pathologie grave, annonce d’un décès. Par ailleurs, les étudiants peuvent bénéficier selon les stages

hospitaliers choisis de formations complémentaires à type de jeux de rôle sur la prise en charge des patients. La

formation de ces futurs médecins pourrait être optimisée en termes de pratiques de conduites d’entretien.

L’enseignement dispensé devrait inclure un volet psycho-pédagogique plus élaboré que des approches

communicationnelles simples, ce qui se profile nettement dans les universités anglo-saxonnes 36-38

ou suisse39, 40

où des formations à l’entretien motivationnel sont intégrées dans le cursus universitaire des étudiants en

médecine. Dans ce sens, sensibiliser par une première approche les étudiants à la technique de l’entretien

motivationnel apparait comme la méthode la plus relevante pour leur donner des atouts qu’ils développeront par

la suite, à l’aide de formations complémentaires et de leur expérience clinique. Cela les aidera à amener leurs

patients à des changements de comportements considérés comme médicalement bénéfiques pour leur santé.

Page 7: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

7

1.7 Hypothèse de la recherche

La sensibilisation des étudiants en médecine à l’entretien motivationnel doit permettre d’accroitre leurs

compétences motivationnelles dans la manière de conduire un entretien avec des patients qui doivent être

soutenus dans leurs efforts pour changer certains comportements de santé, et les rendre ainsi, potentiellement,

plus efficients dans la prise en charge des patients.

2. Objectifs

2.1. Objectif principal

Comparer chez des étudiants en médecine de deuxième cycle des études médicales, leurs compétences

relationnelles (auprès des patients) mesurées par des indicateurs d’esprit motivationnel avant et après une

formation à l’entretien motivationnel.

2.2. Objectifs secondaires

Evaluation de l’impact sur les compétences relationnelles selon :

1-Auto-évaluation de l'étudiant : échelle analogique de 0 à 10 avec la question "estimez-vous à la fin de

cette rencontre avec votre patient que vous vous y êtes bien pris pour parvenir avec votre patient au but que

vous vous étiez fixé » ?

2-Leurs caractéristiques socio-démographiques.

3-Leurs caractéristiques médicales.

Evaluer la perception par un cotateur indépendant et par l’acteur de l’empathie du médecin mesuré selon le

score CARE. (Consultation and Relational Empathy Measure) 35

, annexe 2.

Déterminer l’évolution du sentiment d’efficacité personnelle après la formation ; Questionnaire

SEPCQ,annexe 3.

Echelle analogique de satisfaction des étudiants : annexe 4.

Questionnaire de satisfaction des patients : annexe 5.

3. Matériel et méthodes

3.1. Schéma de l’étude

Étude pilote longitudinale, basée sur des données recueillies de façon prospective où les étudiants sont leur

propre témoin. Figure 1 (annexe 7).

La participation des étudiants s’est faite sur leur temps de travail hospitalier au cours de leur stage d’externat

dans le pôle I3E Immunologie-Infectieux-Inflammation-Endocrinologie, HUPS-APHP.

1-Screening : entretien du Dr Antoine Chéret avec les étudiants de DFASM1 et 2 volontaires pour participer au

protocole, à qui a été remise une note d’information sur le protocole le jour de leur accueil dans les services

hospitaliers du pôle. Vérification des critères d’inclusion et signature du consentement de participation (annexe

6).

2-Avant le démarrage du projet les étudiants ont rempli un questionnaire évaluant leur sentiment d’efficacité

personnelle à s’engager dans une relation centrée sur le patient, à partir de l’auto-questionnaire de Zachariae et

al26

.

3-Mise en situation des étudiants qui ont été filmés individuellement dans un entretien de 10 mn avec un acteur

(aide-soignante et orthophoniste de l’unité de Maladies Neurovirales du service de Médecine Interne et

d’Immunologie clinique du CHU de Bicêtre). Tirage au sort de l’attribution en pré et post formation à l’EM, de

deux cas différents de comportement cible identifié.

Situation A : Patient VIH, comportement cible = prendre ses médicaments.

Page 8: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

8

Situation B : Patiente en cours de traitement avec BPCO comportement cible = arrêter de fumer.

4-Pour limiter l’effet d’apprentissage par la simple répétition de l’entretien, la moitié des étudiants s’est vue

attribuer la séquence [A-formation EM-B] et l’autre moitié [B-formation EM-A].

5- Afin d’éviter tout biais méthodologique, l’acteur toujours guidé par un scénario précisé avant l’étude n’a pas

été informé du design de l’étude et a été amené à avoir deux consultations (situation A et B) avec chaque

étudiant, avec pour information que ces derniers recevront une formation à l’entretien motivationnel

ultérieurement.

6-De plus, l’ordre de passage des étudiants a été tiré au sort différemment avant et après formation.

7-Formation à l’entretien motivationnel selon 3 modules d’une demi-journée de 4h00 chacune. Les étudiants ont

été répartis en deux groupes de dix :

La formation a été assurée par le Professeur Consoli Silla, PU-PH (Hôpital Européen Georges Pompidou,

Université Paris V) Psychiatre expert en entretien motivationnel et dans la formation aux nouvelles méthodes

pédagogiques, formation répartie sur trois demi-journées avec quatre types de moyens pédagogiques :

1) Visionnement et commentaire de clips vidéos illustrant des interactions médecin-malade non

motivationnelles ou dans l’esprit motivationnel ;

2) mises en situation (différentes de celles qui seront utilisées pour les « tests ») ;

3) exercices pratiques : effectuer des « reflets », poser des questions ouvertes ; expliciter l’ambivalence ;

rouler avec la résistance ; exprimer son empathie, résumer etc.

4) exposés théoriques et distribution d’aide-mémoires.

3.2. Randomisation

Les étudiants en médecine ont été divisés en 2 groupes de 10 selon leurs contraintes d’agenda universitaire et de

stage (Figure 1). L’attribution de l’ordre des cas cliniques pour les deux groupes est randomisée. La liste de

randomisation a été établie par le statisticien de l’Inserm SC10-US19 avant le début de la recherche. Le groupe

dénommé (VIH/BPCO) sera mis en situation avec le cas clinique patients VIH suivi par le cas clinique patient

BPCO et inversement pour le groupe (BPCO / VIH).

3.3. Population étudiée

3.3.1. Critères d’inclusion

Etudiants en médecine de deuxième cycle des études médicales de DFASM 1 et 2, en stage dans les

services du pôle I3E Immunologie-Infectieux-Inflammation-Endocrinologie, HUPS-APHP.

Consentement libre, éclairé et écrit, signé par l’étudiant et l’investigateur au plus tard le jour de la pré-

inclusion et avant tout examen nécessité par l’essai (article L1122-1-1 du Code de la Santé Publique).

3.3.2. Critères de non inclusion

Refus de participation.

Etudiant ayant suivi une formation à l’entretien motivationnel.

Etudiant participant à une autre recherche comprenant une période d’exclusion.

3.4. Période d’étude

La période d’étude s’étendait du 01/04/2016 au 31/06/2016.

Page 9: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

9

3.5. Critères de jugement : Définition et recueil

Le critère de jugement principal est le score global d’esprit motivationnel issu du MITI41

. Annexe 1

Le MITI (Motivational Interviewing Treatment Integrity), est un système de codage du comportement qui

permet d’évaluer dans quelle mesure l’usage de l’EM est satisfaisant ou non. C’est aussi un outil de feedback

utilisé pour augmenter les compétences dans la pratique de l’entretien motivationnel.

Il est issu du MISC (Motivational Interviewing Skills Code) 42

qui est un outil de codage plus complexe qui vise

également à étudier le langage du thérapeute mais aussi celui du patient.

L’entretien motivationnel ayant pour objectif de faciliter un changement, il faut définir au préalable le

comportement cible pour effectuer un codage MITI. Aussi, le MITI permet d’attribuer des scores globaux, selon

plusieurs dimensions, codées sur des échelles de Likert à cinq points et d’autre part d’identifier et de

comptabiliser un certain nombre de comportements du thérapeute (dernier point qui ne sera pas détaillé ici). La

version la plus récente est la version MITI 4.2.1.

Les scores globaux permettent de refléter l’impression générale du codeur quant à l’aptitude du thérapeute à

atteindre le but mesuré selon cinq dimensions globales :

Le score d’évocation : qui évalue à quel point le thérapeute fait évoquer par le patient ses propres

arguments en faveur du changement au lieu de les lui délivrer.

Le score de collaboration : qui évalue à quel point le thérapeute se place en tant que partenaire du

patient plutôt qu’expert.

Le score d’autonomie-soutien : qui évalue à quel point le thérapeute encourage et soutient la perception

qu’a le patient du choix, plutôt que de tenter de contrôler ce choix.

Le score de direction : qui évalue à quel point le thérapeute se focalise sur le comportement cible.

Le score d’empathie : qui évalue à quel point le thérapeute essaye de comprendre le point de vue du

patient et le lui restitue.

Une fois le codage effectué, nous avons retenu pour ce travail le score global d’esprit motivationnel défini

par la moyenne des scores d’évocation, de collaboration et d’autonomie-soutien. Cela a permis de comparer

la performance des étudiants avant et après la formation à l’EM.

Cela a permis in fine d’évaluer l'efficacité de la formation EM en comparant les compétences motivationnelles

des étudiants avant et après la formation.

Les critères de jugements secondaires sont :

Scores globaux d’Evocation, d’Autonomie/soutien, de Collaboration, d’Empathie et de Direction, tirés

du MITI.

Perception par les acteurs se mettant à la place du patient, lors du visionnement des bandes vidéo, de

l’empathie du médecin mesurée selon le score CARE (Consultation and Relational Empathy Measure) 35

en annexe 2. Le score global CARE est obtenu en calculant la moyenne des 10 items (notés de 1 à 5)

multipliée par 100.

Evolution du sentiment d’efficacité personnelle à s’engager dans une relation centrée sur le patient, des

étudiants suite à la formation, évalué à partir de l’auto-questionnaire de Zacharie avant chaque entretien

(SEPCQ, self-efficacy in patient-centeredness questionnaire) annexe 3. Il est résumé en 3 sous-scores :

"exploration du point de vue du patient", "partage d'information et de pouvoir", "gestion des conflits

relationnels" et un score global SEPCQ qui est la somme des 3 sous-scores26

.

Echelle analogique (0 à 10) : après chaque entretien « Estimez-vous à la fin de cette rencontre avec

votre patient que vous vous y êtes bien pris pour parvenir avec votre patient au but fixé ? » annexe 4

Sentiment de satisfaction des étudiants : annexe 5.

Page 10: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

10

3.6. Autres variables recueillies :

3.6.1. Caractéristiques sociodémographiques des étudiant(e)s

Age, sexe, autres fonctions dans le domaine de la santé, Statut marital.

3.6.2. Caractéristiques médicales des étudiant(e)s

Poids, Taille, BMI (kg/m2).

Année d’étude, durée totale en mois de stages hospitaliers effectués.

Mode de vie : Activité physique régulière, Tabagisme actif, Alcool>10 verres/semaines, Utilisation de

drogues psycho-actives; Prise de traitement chronique, pathologie chronique.

4. Aspects méthodologiques

Etude monocentrique chez des étudiants en DFASM 1 et 2 en stage dans le pôle I3E d’Immunologie-Infectieux-

Inflammation-Endocrinologie du CHU Bicêtre, HUPS-APHP. Les données collectées ont été gérés par une

technicienne d’étude clinique du service de Médecine Interne et stockés sur un disque dur dans une armoire

sécurisée.

4.1 Recueil des données

4.1.1 Caractéristiques des étudiants

Les étudiants ont été identifiés dans l’étude selon un numéro unique d’inclusion qui leur a été attribué en début

d’étude par l’URC du service de médecine interne en charge de l’attribution des numéros d’inclusion, du recueil

et du stockage des données. Ces éléments ont été colligés à l’inclusion sur un CRF papier anonymisé, stockés

dans une armoire du bureau des techniciennes d’études cliniques du service de Médecine Interne du CHU de

Bicêtre.

4.1.2 Données issues des enregistrements vidéos des entretiens thérapeute/patient

1-Rendues confidentielles avant l’enregistrement vidéo en utilisant le code identifiant unique du patient et de

l’étudiant en médecine déterminé par la procédure de l’URC du service de médecine interne.

2-Enregistrées lors des entretiens Patients-étudiants (e)s avant et après la formation dans le laboratoire de

simulation de la Faculté de Médecine Paris-Sud.

La modification de la voix du patient et des étudiants (es) n’est pas utile dans ce cas, les personnes chargées de

l’analyse des enregistrements étaient extérieures aux structures hospitalières impliquées dans la recherche et

donc naïves de toutes informations sur ces centres. De plus une telle modification aurait pu nuire à la bonne

analyse des entretiens à l’aide du MITI.

3-Ces données ont été stockées à la fin de chaque séance, sur un disque dur externe, enfermé à clef dans une

armoire du bureau des techniciennes d’études cliniques du service de Médecine Interne du CHU de Bicêtre. Ces

données seront détruites à l’issue de l’étude.

4-L’analyse des entretiens a été effectuée sur la base de ces enregistrements par des cotateurs formés au codage

MITI

Analyse des entretiens à l’aide du Manual for the Motivational Interviewing Treatment Integrity Code (MITI).

5-Les cotations ont eu lieu séance par séance et effectuées par deux cotateurs indépendants, aveugles quant à la

population d’origine des dossiers qu’ils avaient à coter. Le temps imparti par cotation est estimé à 40 mn.

Page 11: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

11

4.2 Nombre de sujets nécessaires

Le nombre de sujets est justifié pour l’analyse de la variation du score MITI global d’esprit motivationnel après

la formation à l’entretien motivationnel.

Les résultats préliminaires de l’étude FEMOTIVIH (Etude des effets d’une formation spécifique à la technique

de l’entretien motivationnel d’infirmier(ière)s déjà impliqué(e)s dans un programme d’éducation thérapeutique

destiné à des patients souffrant d’une infection au Virus de l’Immunodéficience Humaine et pris en charge en

milieu hospitalier, Pr Silla Consoli, Hôpital Européen Georges Pompidou) ont permis le calcul du nombre de

sujets nécessaires. L’étude FEMOTIVIH comportait une phase contrôle avec des infirmières suivant en

Education Thérapeutique des patients VIH (ETP), sans avoir été spécialement formées à l’EM (entretien

motivationnel), et une phase avec les mêmes infirmières et d’autres patients, après la réalisation d’une formation

à l’EM. On avait cependant constaté une « amélioration spontanée » des compétences motivationnelles des

infirmières non formées, entre la première rencontre des patients, avant la mise sous traitement antirétroviral et

la séance de suivi à 3 mois de traitement. Ceci était possiblement redevable à l’instauration d’une bonne alliance

thérapeutique entre ces infirmières et leurs patients, dans le cadre du programme d’ETP. C’est cette différence

entre la première rencontre et la rencontre à 3 mois, qui a été considérée comme une différence « minimale » à

dépasser grâce à une « intervention pédagogique » : la formation de nos étudiants à l’EM. Le postulat était donc

que les étudiants formés devraient présenter au moins la même différence (0.5) par rapport aux scores initiaux

que les IDE lors de la séance à 3 mois.

Pour un effectif de 16 sujets, l’étude permet de mettre en évidence une variation moyenne de score de 0.5,

sachant que l'écart-type du score, avant et après, est estimé à σ= 1 et en faisant l’hypothèse que la corrélation

entre les scores avant-après sera très forte de l'ordre de r= 0.80, au niveau α=0.05 et avec puissance 1-β égale à

0.84 (test-t de Student apparié, calcul effectué avec la proc power de SAS).

Dans ce cas, la taille de l’effet attendue est de 0.8a. Afin de tenir compte du risque de perdus de vue, un effectif

de 20 étudiants à qui proposer l’étude a été retenu.

4.3 Analyse statistique

Les données socio-démographiques ont été décrites en effectif et pourcentage pour les variables qualitatives et

médiane (étendue) pour les variables quantitatives. Les scores calculés à partir des différents questionnaires ont

été exprimés en moyenne et écart-type. Les données analysées du MITI ont été obtenues en faisant la moyenne

des scores des 2 codeurs.

L'analyse des différences entre les scores avant et après la formation a été faite à l'aide du test-t de Student pour

échantillons appariés.

L’effet de la séquence (Groupe VIH/BPCO ou BPCO/VIH) est également pris en compte dans une analyse de

variance à mesures répétées en tant que facteur inter-sujet et comprenant un facteur intra-sujet (effet Temps :

avant vs après la formation) et une interaction Groupe/Temps. L'effet de covariables de confusion (sexe, âge,…)

peut être testé à l'aide d'une analyse de variance à mesures répétées comprenant de plus la covariable comme

facteur inter-sujet . Les analyses statistiques ont été effectuées à l'aide du logiciel SAS (version 9.3).

5. Résultats

5.1.1 : Caractéristiques de la population étudiée :

Vingt étudiants de la Faculté de Médecine Paris-Sud ont été recrutés en Avril 2016, ils ont été répartis en 2

groupes de 10 et ont débuté les mises en situation fin Avril 2016.

La formation à l’entretien motivationnel a été menée 6 semaines après la première mise en situation et la

Page 12: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

12

deuxième mise en situation a eu lieu 3 semaines après la formation. Tous les élèves ont réalisé les entrevues,

participé aux séances de formation et rempli tous les questionnaires.

En ce qui concerne les caractéristiques socio-démographiques (tableau 1), l’âge médian était de 23 ans, leur

indice médian de masse corporelle était de 20,5 et 70% étaient des femmes. Un seul avait un enfant et 30%

étaient en couple.

Tous les étudiants, excepté deux, étaient en cinquième année d'études médicales et 40% avaient une expérience

comme aide-soignant(e). Vingt pour cent d’entre ont déclaré être fumeurs et 65% ont signalé avoir une activité

physique régulière.

Aucun n’a rapporté une consommation excessive d'alcool ni est usager de drogue. Seuls 3 étudiants ont une

pathologie chronique (2 asthmatiques, 1 porteur de valve aortique mécanique).

Aucune différence entre les 2 groupes n’est statistiquement significative. Tableau 1 (Annexe 7)

5.1.2 Comparaison des scores avant et après la formation à l’entretien

motivationnel.

La figure 2 (annexe7) montre l’amélioration nette des scores globaux individuels d’esprit motivationnel (MI

Spirit) avant et après la formation.

Les résultats des différents scores dont le score global d’esprit motivationnel avant et après la formation sont

colligés dans le tableau 2. La performance des élèves après la formation semble être significativement plus

élevée pour tous les dimensions évaluées, sauf pour le score de Direction. Aussi, l'Esprit motivationnel

progresse significativement de 2,0 à 2,9 (t = 6,87, p <0,0001) entre les deux périodes de mesure, ainsi que ses

trois sous-échelles (Evocation, Collaboration, Autonomie/soutien). La moyenne des scores d’Empathie a

également augmenté de 2,2 à 3,0 (t = 4.01, p <0,0007) entre les deux périodes de mesure, les scores de Direction

ne se sont pas améliorés mais étaient déjà très élevés avant la formation.

Les corrélations entre les scores avant et après formation sont positives, mais modérées et non significatives

sauf pour le score d’Evocation. La taille de l’effet (Effect size), valeur indépendante de l’unité de mesure, a été

estimée pour les scores qui se sont améliorés significativement et ainsi, les étudiants ont amélioré leur score

d’esprit motivationnel de 1,5 écart-type (0,9 à 1,4 pour les autres scores issu du MITI).

5.1.3 Comparaison des scores issus du MITI selon les deux groupes

Comme on le voit dans le tableau 3 (annexe 7), pour le score global d’esprit motivationnel (MI Spirit),

l'interaction entre le groupe et le temps est significative (F (1,18) = 5,02, p = 0,0379). L’effet significatif du

temps de mesure (F (1,18) = 57,18, p <0,0001) doit donc être interprété en tenant compte de cette interaction.

L'effet du groupe n’est pas significatif (F (1,18) = 0,36, p = 0,56). L’augmentation du score après la formation

est donc significativement plus élevée dans le groupe VIH/BPCO que dans le groupe BPCO/VIH: le score MI

Spirit des étudiants du groupe VIH / BPCO a augmenté en moyenne de 1,2 alors que pour les étudiants du

groupe BPCO / VIH, MI Spirit n'a augmenté que de 0,6.

Cependant, cette interaction n'est pas aussi nette dans les sous-échelles (Evocation, Collaboration, Autonomie /

soutien) ou pour l’Empathie, sauf pour l’Evocation où l’augmentation du score d’Evocation des problèmes des

patients est plus élevé après la formation du groupe VIH/BPCO (différence moyenne =1,4) que pour l'autre

groupe (différence moyenne =0,7).

En utilisant le même modèle, mais avec les données individuelles des deux codeurs au lieu de la moyenne,

l'écart entre les codeurs a été testé comme un effet intra-sujets et cet effet sur les scores MI Spirit n’est pas

significatif (F (1,18) = 1,75, p = 0,23), pas plus que l'interaction codeurs / groupe (F (1,18) = 0,19, p = 0,66).

Page 13: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

13

5.1.4 Effets des variables socio-démographiques sur le score d’esprit motivationnel

Dans l’analyse en mesures répétées, si l’on ajoute des covariables telles que l'âge ou le sexe, il pourrait y avoir

une interaction significative entre le temps et l’âge indépendamment des groupes (VIH/BPCO ou BPCO/VIH)

indiquant que la différence entre les 2 temps de mesure dépend de l’âge. Globalement, les covariables qui ont pu

être étudiées (âge, sexe, indice de masse corporelle, statut marital, expérience en tant qu’aide-soignante, activité

physique, tabagisme actif) n'ont pas d'incidence sur les résultats observés quant à l’effet de la formation sur le

score de l’esprit de l’entretien motivationnel MI Spirit (tableau supplémentaire, annexe 7).

5.1.5 Comparaison des scores CARE, SEPCQ et de l’échelle analogique d’auto-

perception avant et après la formation à l’entretien motivationnel

Des analyses similaires ont été menées sur les autres scores : le score CARE basé sur une définition large de

l'empathie évaluée par le patient interrogé, le score SEPCQ pour la communication centrée sur le patient évalué

par l'étudiant, ses sous-échelles et l’échelle analogique d’auto-perception après la mise en situation par l'étudiant

lui-même.

Tous les étudiants ont rempli les questionnaires avant et après la formation. Il n’y a eu aucune réponse

manquante dans le questionnaire CARE et seulement 2 réponses manquantes pour 2 étudiants différents dans le

questionnaire SEPCQ. Les scores calculés pour le SEPCQ ont pris en compte ces rares données manquantes

(annexe 3).

Les résultats présentés dans le tableau 2 et le tableau 3 indiquent, après formation, une augmentation du score

CARE (t = 2,29, p = 0,034) et du score « partage de l'information et du pouvoir » (sous-échelle SEPCQ ) (t =

2.12, p = 0,047) et pour les deux scores, avec des tailles d'effet « moyennes » de 0,5.

Aucune interaction entre le temps et l’effet du groupe n’a été retrouvée, sauf pour l’item «partage de

l'information et du pouvoir» du score SPECQ qui a augmenté chez les étudiants du groupe VIH /BPCO

(différence moyenne = + 7,2), alors que cette évaluation était inchangée dans l'autre groupe (différence moyenne

= - 0,4).

Enfin, les réponses à l’auto-évaluation « Estimez-vous à la fin de cette rencontre avec votre patient que vous

vous y êtes bien pris pour parvenir avec votre patient au but fixé ? » (échelle analogique de 1 à 10) n’ont pas

évolué significativement après la formation.

5.1.6 Corrélations entre les différents scores

Les corrélations entre les mesures avant et après la formation étant assez faibles (tableau 2), nous avons calculé

les corrélations globales entre les différents scores pour n=40 (20 étudiants à 2 temps). Comme présenté dans le

tableau 4 (annexe7), les corrélations entre MI Spirit, ses sous-échelles et le score d’empathie (r = 0,56 à 0,75)

sont élevées et significatives mais ce n’est pas le cas entre MI Spirit et le score de direction.

Les corrélations entre le score MI Spirit, les scores d’Evocation, de Collaboration, d’Empathie et le score CARE

sont positives et modérées (r = 0,30 à 0,38) avec une corrélation entre la Collaboration et le score CARE

statistiquement significative (r = 0,38, p = 0,016). Le score CARE et le score SEPCQ sont également corrélés

mais modérément (r = 0,32, p = 0,044). Enfin, l’échelle analogique d’auto-perception de 10 points est

significativement et positivement corrélée avec le score SEPCQ et ses 3 sous-échelles : « Exploration du point

vue du patient », « Partage de l'information et du pouvoir », « Gestion des conflits relationnels » (r = 0,38 à

0,57).

5.1.7 Satisfaction des étudiants de la formation reçue

Les étudiants étaient majoritairement très satisfaits de la formation reçue mais 50 % d’entre eux disent ne pas

avoir appliqué (comme ils l’auraient souhaité) les compétences acquises au cours de la formation, lors de la

deuxième simulation, lors de la deuxième mise en œuvre. Tableau 5 (en annexe7).

Page 14: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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6. Discussion

Les résultats de cette étude pilote mettent clairement en évidence une amélioration à court terme des

compétences d’esprit motivationnel suite à une formation brève pour tous les étudiants évalués (p<0.0001) et

viennent renforcer les résultats des études précédentes ciblant les étudiants en médecine 40, 43

.

Cette amélioration s’est traduite par une attitude pendant la consultation qui a permis à la fois d’encourager le

soutien et l'autonomie, une meilleure évocation des problèmes des patients et d’améliorer la collaboration avec

le patient pour amorcer le processus de changement de comportement de santé attendu.

L’effet était majeur avec un nombre réduit d’étudiant, indépendant de leurs caractéristiques socio-

démographiques, indépendamment des cotateurs, au-dessus de 1,5 en moyenne pour le score MI Spirit soit deux

fois plus que ce qui était attendu (d=0,8 selon les hypothèses du calcul du nombre de sujets nécessaires).

Cependant le score moyen d’esprit motivationnel était inférieur à celui obtenu dans des études s’intéressant à

des étudiants en médecine de la Suisse ou des pays Anglo-Saxons 37, 40, 44

, peut-être déjà plus sensibilisés dans

leur parcours universitaire à l’entretien motivationnel.

Ce bénéfice tendait à être plus important chez les sujets plus âgés (p=0.045) indépendamment du groupe, mais

la taille de l’effectif est probablement un facteur limitant pour interpréter ce résultat. En revanche, l’effet du

groupe sur la progression du score MI spirit est net et est lié au comportement cible à atteindre. Le

comportement cible « arrêt du tabac » pour la mise en situation BPCO rentre dans le cadre du champ des

addictions et se prête bien à l’utilisation de l’entretien motivationnel4. De plus, le thème de l’arrêt du tabac a été

évoqué plusieurs fois au cours de la formation et est certainement une problématique de santé mieux connue par

les étudiants que l’infection par le VIH, cas clinique le moins bien noté par les étudiants dans le questionnaire de

satisfaction. Les étudiants ont eu une formation courte et restreinte ne les assimilant pas à des experts de

l’entretien motivationnel ce qui souligne la nécessité d’un suivi et d’une amélioration de leurs connaissances

pour optimiser la prise en charge de leurs futurs patients.

Nos étudiants étaient déjà avancés dans leur cursus de formation médicale puisque la majorité d’entre eux était

en cinquième année ce qui s’est traduit par une bonne compréhension des objectifs de santé à atteindre d’où un

score de direction des étudiants (qui s’attache à évaluer à quel point le thérapeute se focalise sur le

comportement cible) qui était déjà très élevés après la première mise en situation et qui n’a pas été impacté par

la formation (p=0.6685) ; néanmoins nous n’avons pas pu mettre en évidence d’effet de l’année d’étude sur le

score de direction en raison du déséquilibre des effectifs entre les deux années.

Cette faculté semblait déjà très intégrée par les étudiants suite à leur cursus universitaire. Cela met en exergue,

les carences d’apprentissage sur les autres aptitudes intervenant dans la conduite de l’entretien motivationnel et

dessine le futur cahier des charges à intégrer dans leur formation médicale.

Un indicateur majeur dans la relation thérapeutique est l’empathie qui a déjà fait l’objet de nombreux travaux45

.

L’empathie du soignant pour le patient est un élément déterminant dans sa prise en charge thérapeutique29, 30

et

fait partie des cinq principes généraux « DEARS » qui résument l’esprit de l’EM 8, 9

. L’originalité de notre

travail était d’évaluer de surcroit le bénéfice d’une formation à l’entretien motivationnel sur l’empathie des

étudiants selon l’évaluation des cotateurs mais aussi des patients.

L’empathie des étudiants était significativement augmentée selon le score MITI (p<0.007) et dans une moindre

mesure selon le score CARE (p=0.0337). Ces deux scores d’empathie étaient corrélés indiquant une certaine

cohérence entre ces deux évaluations. Malgré la prédominance d’étudiantes dans cette étude et leur propension à

être plus empathiques33, 34

cela n’a pas influencé les résultats. Aussi comme le rapportait Kelm, Z., la pénurie

déclarée de l'empathie et le déclin de l'empathie pendant la formation médicale ne fait qu'amplifier l'importance

de trouver des interventions fiables pour les médecins et les médecins en formation. En effet, une empathie

accrue entre et parmi les praticiens pourrait non seulement conduire à un système de santé plus éthique, mais

aussi à l'amélioration de la santé et le bien-être pour les patients et les praticiens eux-mêmes 45

.

Par ailleurs, l’évolution du sentiment d’efficacité personnelle des étudiants était notable mais modérée sur leur

capacité à atteindre l’objectif et sur leur capacité d'auto-estime de partage de l'information et du pouvoir

Page 15: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

15

(SEPCQ sous-échelle) (t = 2.12, p = 0,047). Ceci est corroboré par les résultats de deux études menées avec des

étudiants en médecine de troisième année. Bell et Cole46

qui ont démontré des changements positifs de la

confiance des étudiants avec cependant des outils d’évaluation différents, suivant une formation de 8 heures. De

même, Martino et al43

ont montré des changements équivalents dans la confiance des étudiants suite à une

formation de 2 heures.

Le contenu et la durée du programme d'études pourraient avoir eu un impact sur la performance des élèves. Le

contenu de notre formation à l’entretien motivationnel comporte de nombreuses similitudes avec d'autres

programmes (jeux de rôle, vidéos)37, 39, 47

. Dans notre travail une durée de formation plus longue (3 demi-

journées) a été très apprécié par les étudiants alors qu’une durée de formation de 10-14h00 dans une étude

précédente avait été jugé excessive par les étudiants44

. Néanmoins, les étudiants ont peu ressenti l’impact de la

formation sur leur sentiment d’efficacité personnelle selon les trois composantes du score SPECQ (p=0.1248),

pas plus que sur l’auto-évaluation de leur manière d’agir grâce (échelle analogique, p=0.6885), cela peut être par

un niveau d’exigence plus élevé en lien avec une durée de formation plus conséquente que dans les études

précédentes. Néanmoins, et malgré ce jugement sévère, ils montrent qu’ils ont appliqué ce qu’on leur avait

appris. Cela est un aspect important à prendre en compte pour le développement de formations futures en

entretien motivationnel des étudiants, pour limiter leur sentiment de dévalorisation et d’incapacité.

Notre étude pourrait être limitée par l'absence d'un groupe témoin, et aucune enquête de suivi. Mais, le design de

l’étude ‘avant –après sans groupe contrôle’ ou l’individu est son propre témoin permet d’isoler la variabilité

entre les individus de l’effet de l’intervention (ici la formation). Ce design était bien adapté ici car il permettait

de mesurer l’impact immédiat d’une intervention à court terme (2-3 mois) et serait moins adapté à une situation

à plus long terme où l’expérience ou d’autres événements pourraient intervenir également.

De plus, l’analyse se focalisait sur l’effet de l’intervention car le délai était court entre la formation et les mises

en situation. Malgré un effectif réduit, aucun étudiant ne s’est retiré en cours d’étude et aucune donnée

manquante n’était à déplorer. Les moyens mis à disposition par la Faculté de Médecine (laboratoire de

simulation) et l’hôpital (salle de cours), la qualité et le contenu de l’enseignement ont en effet permis une

adhésion maximale des étudiants à cette formation et un recueil de données sans faille.

Cependant, une limite sur notre évaluation à court terme est qu'elle reflète l'impact d'une formation de base à

l’entretien motivationnel. Aussi, un maintien et un renforcement de ce bénéfice par des supervisions des

étudiants et un entretien à long terme par les étudiants eux-mêmes39, 48

. Les résultats marquants de ce travail

doivent également être nuancés, car la majorité des étudiants se sont inscrits probablement en raison de l’intérêt,

ce qui peut avoir positivement influencé les résultats.

Malgré ces limites, les résultats de cette étude fournissent des preuves prometteuses qu'une formation de courte

durée de 3 demi-journées est réalisable et peut engendrer des changements positifs chez les étudiants en

médecine pour une meilleure prise en charge des patients. La participation active des patients au projet de soins

et aux décisions thérapeutiques les concernant est la clé d’une médecine réussie pour toutes les spécialités. Les

progrès médicaux et l’accumulation de multiples comorbidités chroniques dans un système de santé étiré,

nécessitent plus que jamais d’inciter les patients à des changements de comportement de santé qui leur soient

bénéfiques, ce vers quoi tend l’entretien motivationnel. L’intégration dans le cursus universitaire des étudiants

en médecine en France de formations à l’entretien motivationnel qui serait un bienfait tant pour les futurs

médecins que pour les patients et permettrait de surcroit une évaluation à plus grande échelle

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16

7. Bibliographie

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Page 17: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

17

a new measure of medical student and physician confidence in exhibiting patient-centered behaviors. BMC Med Educ. 2015; 15: 150. 27. Lau-Walker M. Predicting self-efficacy using illness perception components: a patient survey. Br J Health Psychol. 2006; 11(Pt 4): 643-61. 28. Villegas N, Cianelli R, Gonzalez-Guarda R, et al. Predictors of self-efficacy for HIV prevention among Hispanic women in South Florida. J Assoc Nurses AIDS Care. 2013; 24(1): 27-37. 29. Neumann M, Wirtz M, Bollschweiler E, et al. Determinants and patient-reported long-term outcomes of physician empathy in oncology: a structural equation modelling approach. Patient Educ Couns. 2007; 69(1-3): 63-75. 30. Barry CA, Stevenson FA, Britten N, et al. Giving voice to the lifeworld. More humane, more effective medical care? A qualitative study of doctor-patient communication in general practice. Soc Sci Med. 2001; 53(4): 487-505. 31. Neumann M, Bensing J, Mercer S, et al. Analyzing the "nature" and "specific effectiveness" of clinical empathy: a theoretical overview and contribution towards a theory-based research agenda. Patient Educ Couns. 2009; 74(3): 339-46. 32. Benarous X, Legrand C, Consoli SM. [Motivational interviewing use for promoting health behavior: an approach of doctor/patient relationship]. Rev Med Interne. 2014; 35(5): 317-21. 33. Hojat M, Gonnella JS, Nasca TJ, et al. Physician empathy: definition, components, measurement, and relationship to gender and specialty. Am J Psychiatry. 2002; 159(9): 1563-9. 34. Berg K, Majdan JF, Berg D, et al. Medical students' self-reported empathy and simulated patients' assessments of student empathy: an analysis by gender and ethnicity. Acad Med. 2011; 86(8): 984-8. 35. Mercer SW, McConnachie A, Maxwell M, et al. Relevance and practical use of the Consultation and Relational Empathy (CARE) Measure in general practice. Fam Pract. 2005; 22(3): 328-34. 36. Shemtob L. Should motivational interviewing training be mandatory for medical students? Med Educ Online. 2016; 21: 31272. 37. White LL, Gazewood JD, Mounsey AL. Teaching students behavior change skills: description and assessment of a new Motivational interviewing curriculum. Med Teach. 2007; 29(4): e67-71. 38. M SA, S L, E R, et al. Teaching health science students foundation motivational interviewing skills: use of motivational interviewing treatment integrity and self-reflection to approach transformative learning. BMC Med Educ. 2015; 15: 228. 39. Hinz JG. Teaching dental students motivational interviewing techniques: analysis of a third-year class assignment. J Dent Educ. 2010; 74(12): 1351-6. 40. Daeppen JB, Fortini C, Bertholet N, et al. Training medical students to conduct motivational interviewing: a randomized controlled trial. Patient Educ Couns. 2012; 87(3): 313-8. 41. Moyers TB, Rowell LN, Manuel JK, et al. The Motivational Interviewing Treatment Integrity Code (MITI 4): rationale, preliminary reliability and validity. J Subst Abuse Treat. 2016. 42. Moyers TB, Martin T, Manuel JK, et al. Assessing competence in the use of motivational interviewing. J Subst Abuse Treat. 2005; 28(1): 19-26. 43. Martino S, Haeseler F, Belitsky R, et al. Teaching brief motivational interviewing to Year three medical students. Med Educ. 2007; 41(2): 160-7. 44. Koerber A, Crawford J, O'Connell K. The effects of teaching dental students brief motivational interviewing for smoking-cessation counseling: a pilot study. J Dent Educ. 2003; 67(4): 439-47. 45. Kelm Z, Womer J, Walter JK, et al. Interventions to cultivate physician empathy: a systematic review. BMC Med Educ. 2014; 14: 219. 46. Bell K, Cole BA. Improving medical students' success in promoting health behavior change: a curriculum evaluation. J Gen Intern Med. 2008; 23(9): 1503-6. 47. Poirier MK, Clark MM, Cerhan JH, et al. Teaching motivational interviewing to first-year medical students to improve counseling skills in health behavior change. Mayo Clin Proc. 2004; 79(3): 327-31. 48. Miller WR, Yahne CE, Moyers TB, et al. A randomized trial of methods to help clinicians learn motivational interviewing. J Consult Clin Psychol. 2004; 72(6): 1050-62.

Page 18: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

18

8. Annexes

o Annexe 1 : MITI codage

Le score global d’Esprit Motivationnel est défini comme la moyenne des scores d’Evocation, de

Collaboration et d’Autonomie/Soutien.

Page 19: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

19

o Annexe 2 : The CARE Measure

Questionnaire CARE de Mercer

Dans quelle mesure le médecin:

1. Vous a mis à l’aise (s’est présenté, s’est montré chaleureux, vous a témoigné du respect, sans

être ni froid, ni cassant)

2. Vous a laissé exposer votre problème (vous a laissé du temps pour décrire votre état, avec vos

propres mots, sans vous interrompre, vous presser ou vous perturber)

3. A été à votre écoute (attentif à ce que vous disiez, sans regarder ses notes ou son ordinateur

pendant que vous parliez)

4. S’est intéressé à vous dans votre globalité (a demandé et cherché à connaître les détails

pertinents de votre vie, votre situation, ne vous a pas traité comme un numéro)

5. A pleinement compris vos problèmes (sans en écarter aucun)

6. A montré de l’attention et de la compassion (a semblé sincèrement concerné par vous,

humain, sans paraître ni indifférent, ni détaché)

7. A été positif (dans son approche et son attitude, honnête sans se montrer négatif à l’égard de

vos problèmes)

8. A expliqué clairement les choses (répondu pleinement à vos questions, donné des explications

claires, des informations appropriées, évité d’être flou)

9. Vous a aidé à être autonome (a exploré avec vous ce que vous pouvez faire pour améliorer

votre santé par vous-même, vous a encouragé plutôt que vous faire la leçon)

10. A élaboré un plan d’action avec vous (a discuté les choix possibles, vous a impliqué autant

que vous le souhaitiez dans les décisions, n’a pas négligé votre point de vue)

Combien avez-vous aimé, apprécié ce médecin ?

A quel point vous êtes-vous senti être en lien avec lui/elle ?

Page 20: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

20

o Annexe 3 : Questionnaire SEPCQ,

Evolution du sentiment d’efficacité personnelle après la formation

Questionnaire d’efficacité perçue sur l’aptitude à engager une relation médecin-malade

centrée sur le patient. (Robert Zachariae et al ; trad fr Silla Consoli)

Instructions:

Dans ce qui va suivre, sont présentées un certain nombre d’affirmations qui décrivent diverses

manières d’entrer en relation et de communiquer entre les médecins et leurs patients.

Veuillez lire attentivement chaque affirmation et estimer, par une note entre 0 (« très faiblement »)

et 4 (« très fortement »), dans quelle mesure vous avez confiance dans votre capacité à entrer en

relation et communiquer avec les patients de la manière qui est décrite dans la proposition.

Veuillez répondre le plus honnêtement et sincèrement possible à toutes les questions, en vous

basant sur votre confiance dans votre capacité à vous comporter effectivement de la manière qui

est décrite, et non pas en fonction de ce que vous aimeriez bien pouvoir faire.

J’ai confiance dans ma capacité à…

1. Faire ressentir au patient que je m’intéresse sincèrement à ce qu’il pense de sa situation

2. Faire un recueil complet de ses antécédents médicaux

3. Accepter qu’il ne puisse plus y avoir de traitement curatif pour le patient

4. Faire ressentir au patient que j’ai le temps de l’écouter

5. Reconnaître les pensées et les sentiments du patient

6. Aboutir à un accord avec le patient à propos du plan de soins à appliquer

7. Conseiller et soutenir le patient dans les décisions à prendre en ce qui concerne son traitement

8. Me rendre compte de quand mes propres sentiments affectent ma communication avec le

patient

9. Etre attentif et à l’écoute

10. Déceler quand le patient a peur ou est préoccupé

11. M’assurer que le patient prend ses décisions en ayant été correctement informé

12. Expliquer de façon intelligible au patient son diagnostic et le plan de soins

13. Faire face à mes propres réactions émotionnelles lorsque la situation est difficile pour moi

14. Traiter le patient avec bienveillance

15. Expliquer les choses de façon à ce que le patient se sente correctement informé

16. Maintenir la relation avec le patient lorsque ce dernier est en colère

17. Faire en sorte que le patient me perçoive empathique

18. Informer le patient au sujet des effets secondaires attendus, de façon à ce qu’il les

comprenne

19. Me concentrer sur ce qui est le mieux pour le patient en cas de désaccord entre

professionnels au sujet du diagnostic et du traitement

20. Faire ressentir au patient qu’il peut me parler de problèmes personnels, confidentiels

21. Expliquer comment le traitement agit ou est censé agir

22. Eviter de me laisser influencer par des idées préconçues sur le patient

23. Montrer un intérêt sincère pour le patient et sa situation

24. Me concentrer sur le soin, la compassion et le traitement symptomatique, lorsqu’il n’y a pas

de possibilité de traitement curatif

25. Expliquer comment le traitement va vraisemblablement modifier l’état du patient, de façon à

ce que ce dernier comprenne

26. Expliquer les stratégies thérapeutiques de façon à ce que le patient les comprenne

27. Séparer mes opinions personnelles de ma façon d’aborder les choses en situation

professionnelle

Scores calculés :

Exploration du point du vue du patient = moyenne (1,4,5,9,10,14,17,20,23,24) x 10

Page 21: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

21

Partage de l’information et du pouvoir = moyenne (2,6,7,11,12,15,18,21,25,26) x 10

Gestion des conflits relationnels = moyenne (3,8,13,16,19,22,27) x 7

Si une réponse est manquante la moyenne est calculée sans cet item et multipliée par le nombre de

réponses non manquantes.

Score global = Exploration + Partage + Gestion

o Annexe 4 : Echelle analogique

FEMEM

N° id KBI_I_I grpe__ Après MISE EN SITUATION __ DATE __/__/____

Le cours vous a paru utile ?

Estimez-vous à la fin de cette rencontre avec votre patient que vous vous y êtes bien pris pour parvenir avec lui au but que vous vous étiez fixé ? ECHELLE ANALOGIQUE :

Page 22: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

22

o Annexe 5 : Questionnaire de satisfaction des étudiants

FEMEM

QUESTIONNAIRE DE SATISFACTION

Étude du bénéfice de la formation à l’entretien motivationnel

chez des étudiants en médecine

PROMOTEUR : Service de Médecine Interne

Hôpital Bicêtre 78 rue du Général Leclerc

94270 Le Kremlin-Bicêtre

INVESTIGATEURS

COORDONNATEURS :

Pr Consoli Silla

Dr Antoine Chéret

Service de Médecine Interne

Hôpital Bicêtre 78 rue du Général Leclerc

94270 Le Kremlin-Bicêtre

Tél. : 01 45 21 27 19

Courriel : [email protected]

Courriel : [email protected]

Intérêt de l’étude : Pertinence :

Pas du tout satisfait Pas satisfait Satisfait Très satisfait

Qualité : Pas du tout satisfait Pas satisfait Satisfait Très satisfait

Pour chaque question, répondre de 1 (pas pertinent) à 5 (très pertinent)

L'enseignement correspond-il à son intitulé ?

Page 23: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

23

1 2 3 4 5

Qualité de la mise en situation A

1 2 3 4 5

Qualité de la mise en situation B

1 2 3 4 5

Qualité du cours « Entretien Motivationnel »

1 2 3 4 5

Intérêt des applications concrètes ou des exemples pendant le cours

1 2 3 4 5

Ce module correspond-il à votre attente ?

1 2 3 4 5

Le cours vous a paru utile ?

Oui

Non

Avez-vous mis en pratique les conseils lors de la 2ième

mise en situation ?

Oui

Non

Comment vous sentez-vous à l'issue de la formation ?

1 Je n'ai rien appris.

2J'ai peu appris.

3 J'ai appris de manière satisfaisante.

4 J'ai beaucoup appris.

Avez-vous constaté des lacunes ?

..............................................................................................

..............................................................................................

..........................................................................................

Page 24: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

24

o Annexe 6 : Note d’information

Note d’information

FEMEM

L’investigateur coordonnateur de l’étude est le Dr CHERET Antoine Médecine Interne et

Immunologie Clinique

- Cette note est destinée à vous aider à prendre une décision concernant votre participation à

l’étude décrite ci-après.

- Vous êtes libre de répondre « oui » ou « non » à la question qui vous est posée : « souhaitez-

vous participer à l’étude ? »

- Vous avez le droit de prendre le temps de réfléchir, de discuter de cette étude et de poser

toutes les questions que vous souhaitez à qui vous voulez.

- Vous pouvez à tout moment changer d’avis et demander à ne plus participer à cette étude..

Nous vous demandons seulement de l’informer de votre décision le plus tôt possible.

Page 25: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

25/36

Les mots soulignés dans le texte sont expliqués dans le glossaire

GLOSSAIRE

Donnée : information recueillie dans le cadre de l’étude.

Donnée anonymisée : le nom et le prénom sont associés à un code connu uniquement par le médecin et

les personnes qui ont accès aux données médicales.

Droit d’accès : droit d’avoir connaissance de ses données.

Droit d’opposition : droit de s’opposer à la transmission de ses données par le médecin investigateur au

promoteur. L’exercice de ce droit entraîne l’arrêt de la participation à l’étude.

Droit de rectification : droit de demander que ses données soient corrigées en cas d’erreur.

Formulaire de consentement : document par lequel vous déclarez avoir pris connaissance des modalités

de participation à un étude et donnez votre accord pour y participer.

Inclusion : moment où toutes les conditions sont réunies pour que vous participiez à l’étude.

Investigateur coordonnateur : médecin qui supervise la conduite de l’étude dans les différents centres

participants.

Médecin investigateur de l’étude (ou investigateur) : médecin qui vous suit dans le cadre de l’étude. Il

peut s’agir de votre médecin habituel ou d’un autre médecin impliqué dans l’étude.

Promoteur : responsable légal et financier de l’étude.

VOUS TROUVEREZ DANS CETTE NOTE :

- Objectifs (but) de l’étude .................................................................................... page 2

- Hypothèse de l’étude………………………………………………… …..p 2

- Retombées attendues……………………………………………….……p 2

- Conditions de participation à l’étude ......................................................................... p 4

- Schéma de l’étude et durée de participation ............................................................p 4

- Ce qui est prévu à la fin de l’étude ........................................................................... p x

- Droits liés à la participation à l’étude ........................................................................ p x

- un formulaire de consentement en dernière page : ce document signé attestera votre

volonté de participer à l’étude et contient les coordonnées du médecin investigateur de

l’étude à contacter en cas de besoin

Page 26: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

26/36

Madame, Monsieur,

Dr CHERET Antoine, le médecin investigateur de l’étude vous propose de participer à l’étude

FEMEM.

1.OBJECTIFS (but) DE L'ÉTUDE

Étude du bénéfice de la Formation à l’Entretien Motivationnel chez des Etudiants en Médecine

La déontologie médicale actuelle vise à promouvoir le modèle d’une plus grande autonomie du patient, en

le plaçant au centre du dispositif de santé 1.

Dans ce cadre, le soignant doit rechercher une alliance thérapeutique avec le patient et être dans la

négociation, pour faire accepter les soins ou les comportements de santé qui lui semblent salutaires pour le

patient. Plusieurs modèles de changements de comportement de santé ont été élaborés pour aider les

praticiens. Ces modèles ont mis en exergue que des facteurs à la fois liés au patient au regard de ses

connaissances et compétences sur sa maladie, mais particulièrement au praticien sur son style, sa qualité

de communication impactaient les possibilités de changement chez le patient2. Aussi les approches

classiques plus ou moins directives, à savoir informer, conseiller peuvent être d’une efficacité insuffisante.

Dans ce sens, un nouveau mode de communication, l’entretien motivationnel (EM) a émergé, élaboré

initialement par W.R. Miller en 1983 qui fut développé tout d’abord dans le champ de l’addictologie pour

être appliqué à d’autres comportements de santé tel le tabagisme, la gestion du diabète, l’adhésion à un

traitement3. De nombreux auteurs ont contribué à enrichir cette approche et méthode d’intervention.

Néanmoins cette méthode semble mal connue en France bien que l’EM prenne tout son sens et se

développe au sein de programmes d’éducation thérapeutiques, en prévention de pathologies chroniques et

tend à s’étendre dans des cadres médicaux variés4-7

2. HYPOTHESE de la recherche

La sensibilisation des étudiants en médecine à l’entretien motivationnel doit permettre d’accroitre leurs

compétences motivationnelles dans la prise en charge des patients.

3.RETOMBEES ATTENDUES

Ce projet pilote est un premier pas pour évaluer la faisabilité et le bénéfice de la formation des étudiants en

médecine à l’entretien motivationnel pour envisager une étude à plus grande échelle dans l’optique de

l’intégrer à leur programme de formation universitaire.

Page 27: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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4. CONDITIONS DE PARTICIPATION A L'ÉTUDE

Population étudiée

Etudiants en médecine DFASM1 et 2

En stage dans les services du pôle Immunologie-Infectieux-Inflammation-Endocrinologie.

Les conditions de participation à l'étude sont les suivantes :

- être âgé de 18 ans ou plus

- Etudiants en médecine de deuxième cycle des études médicales de DFASM1 et 2

- Consentement libre, éclairé et écrit, signé par l’étudiant et l’investigateur au plus tard le jour de la

pré-inclusion et avant tout examen nécessité par l’essai (article L1122-1-1 du Code de la Santé

Publique)

Les situations suivantes sont incompatibles avec une participation à l’étude :

Refus de participation

Etudiant ayant suivi une formation à l’entretien motivationnel

5.SCHEMA DE L'ÉTUDE

Il est prévu d’inclure 20 participants.

La durée de participation à l’étude pour une personne est de 3 demi- journées et deux fois 20 mn au

laboratoire de simulation de la Faculté de Médecine Paris-Sud.

Étude pilote longitudinale, basée sur des données recueillies de façon prospective.

La participation des étudiants se fera sur leur temps de travail hospitalier au cours de leur stage d’externat

dans le pôle Immunologie-Infectieux-Inflammation-Endocrinologie.

1-Screening : entretien du Dr Antoine Chéret avec les étudiants de DFA1 et 2 volontaires pour participer au

protocole, à qui aura été remise une note d’information sur le protocole le jour de leur accueil dans les

services hospitaliers du pôle. Vérification des critères d’inclusion, et signature du consentement de

participation.

2-Avant le démarrage du projet les étudiants rempliront un questionnaire évaluant leur sentiment

d’efficacité personnelle, ainsi qu’une échelle visuelle analogique sur l’estimation de l’efficience de la

manière dont ils ont mené l’entretien, quant au changement de comportement cible attendu de la part du

patient.

3-Mise en situation des étudiants qui seront filmés en vidéo individuellement dans un entretien de 10 mn

avec un acteur

4- Formation à l’entretien motivationnel sous forme de 3 modules d’une demi-journée

Page 28: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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5-Nouvelle séance de mise en situation des étudiants qui seront filmés individuellement dans un entretien

de 10 mn avec un acteur

6-Les étudiants rempliront à nouveau le questionnaire évaluant leur sentiment d’efficacité personnelle, ainsi

qu’une échelle visuelle analogique sur l’estimation de l’efficience de la manière dont ils ont mené

l’entretien, quant au changement de comportement cible attendu de la part du patient.

7- Remise à l’issue de la formation du livre Pratique l’entretien motivationnel, S. Rollnick, Inter Editions

8 – Cotation des caractéristiques motivationnelles des étudiants lors des entretiens simulés avec les

patients, enregistrés en vidéo. La cotation sera faite à l’aveugle par deux cotateurs indépendants, ne

sachant pas si les scènes ont été filmées avant ou après la formation des étudiants à l’entretien

motivationnel.

6. QUE SE PASSERA-T-IL A LA FIN DE L’ETUDE ? ?

A la fin de l’étude chaque participant peut faire le point avec le Dr CHERET Antoine

7. QUELS SONT VOS DROITS ?

Prendre le temps de réfléchir avant de décider de participer ou non à cette étude.

Quitter l’étude à tout moment, sans donner de raison, en le disant simplement à

l’investigateur.

Etre informé de vos résultats et des résultats globaux de l’étude.

Vérifier et rectifier les données vous concernant.

Vous opposer à la transmission des données vous concernant.

Les données vous concernant :

Dans le cadre de la recherche biomédicale à laquelle il vous est proposé de participer, un

traitement de vos données personnelles est mis en œuvre pour permettre d’analyser les résultats

de l’étude au regard de l’objectif de ce dernier, qui vous a été présenté.

Ces données seront identifiées par un numéro de code.

Conformément aux dispositions de loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés vous

disposez d’un droit d’accès et de rectification. Vous disposez également d’un droit d’opposition à la

transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans

le cadre de cet étude et d’être traitées. L’exercice de ce droit entraîne l’arrêt de la participation à

l’étude.

Vous pouvez également accéder directement ou par l’intermédiaire d’un médecin de votre choix à

l’ensemble de vos données médicales en application des dispositions de l’article

L 1111-7 du Code de la Santé Publique.

Pour toute question concernant ces droits vous pouvez vous adresser au médecin qui vous suivra

dans le cadre de l’étude. Si vous le souhaitez des informations sur l’étude et votre participation

seront communiquées à votre médecin traitant.

Le promoteur de cette étude est le pôle Immunologie-Infectieux-Inflammation-Endocrinologie du

CHU de Bicêtre.

Page 29: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

29/36

ETUDE FEMEM

Formulaire de consentement

Je soussigné(e) (nom, prénom), certifie :

avoir reçu et compris l’information qui m’a été remise

avoir eu la possibilité de poser toutes les questions que je souhaitais au Dr CHERET Antoine, qui m’a

expliqué la nature, les objectifs, et les contraintes liés à ma participation à cet essai.

J’ai compris que je suis libre d’interrompre ma participation à cette étude à tout moment sans avoir à

expliquer pourquoi

Mon consentement ne décharge en rien les organisateurs de l’étude de leurs responsabilités. Je

conserve tous les droits garantis par la loi.

Les résultats globaux de l’étude me seront communiqués directement, conformément à la loi, si je le

souhaite.

J’accepte librement de participer à cette étude dans les conditions précisées dans la note

d’information.

Je soussigné(e), Dr certifie avoir communiqué au

participant toute l’information relative à cette étude, avoir répondu à ses questions et recueilli son

consentement.

Le └─┴─┘└─┴─┘└─┴─┴─┴─┘

Nom du service :

Adresse :

Téléphone :

tampon du service, apporter l’information sur tous

les exemplaires du formulaire de consentement.

Signature du Médecin :

Page 30: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

30/36

o Annexe 7 : Tableaux et figures du mémoire

Figure 1 : Flowchart

Medical students

N=20

HIV/COPD group

1st motivational interview

HIV+ patient for antiretroviral treatment observance

N=10

Training

N=10

2nd

motivational interview

COPD patient for smoking cessation

N=10

COPD/HIV group

1st motivational interview

COPD patient for smoking cessation

N=10

Training

N=10

2nd

motivational interview

HIV+ patient for antiretroviral treatment observance

N=10

MITI, CARE, Self perception

MITI, CARE, Self perception

SEPCQ Week 0

Week 6

Week 9

SEPCQ

Page 31: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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Tableau 1 : Caractéristiques des étudiants à l’inclusion

P-value : Test de Wilcoxon ou de Fisher pour les pourcentages 1Taille de l’effet pour données appariées: dZ= (m2-m1) /√ (σ1² + σ2² 2 rσ1σ2) = 0.5/√(1+1-20.811) = 0.8

Total

N=20

HIV/COPD group

N=10

COPD/HIV group

N=10 P-value

Age (years) 23 (22-34) 23 (22-34) 24.5 (22-28) 0.12

Sex, n(%) Male / Female 6 (30) / 14 (70) 4 (40) / 6 (60) 2 (20) / 8 (80) 0.63

Marital status Single / Couple 14 (70) / 6 (30) 7 (70) / 3 (30) 7 (70) / 3 (30) 1.00

Children Yes 1 (5) 0 (0) 1 (10) 1.00

Assistant nurse Yes 8 (40) 5 (50) 3 (30) 0.65

Nurse Yes 0 (0)

Year of medical

studies

4 2 (10) 2 (20) 0 (0) 0.47

5 18 (90) 8 (80) 10 (100)

Physical activity Yes 13 (65) 6 (60) 7 (70) 1.00

Current smoker Yes 4 (20) 3 (30) 1 (10) 0.58

Alcohol drinker

(>10 glasses/w)

Yes 0 (0)

Drug user Yes 0 (0)

Chronic disease Yes 3 (15) 3 (30) 0 (0) 0.21

Weight (kg) 58 (43-79) 60 (45-79) 55.5 (43-65) 0.29

Height (cm) 168 (153-183) 170.5 (153-183) 168 (156-175) 0.47

BMI (kg/cm²) 20.48 (17.44-25.5) 20.71 (18.36-25.5) 20.39 (17.44-22.5) 0.27

Page 32: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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Figure 2 : Scores globaux d’esprit motivationnel

individuels des étudiants avant et après formation

Tableau 2 : comparaison des scores avant et après formation

Correlations: Pearson correlations (n=20). * All Non Significant except Evocation (p=0.03)

Effect size : dz =mean difference/ SDdiff.

BEFORE TRAINING

AFTER TRAINING

Difference Correlation Effect size T test

N=20 Mean SD Mean SD Mean SD dz p

MI spirit 1.98 0.51 2.88 0.53 0.90 0.59 0.37 1.54 <.0001

Evocation 1.70 0.62 2.75 0.85 1.05 0.78 0.48* 1.35 <.0001

Collaboration 2.08 0.59 3.03 0.53 0.95 0.67 0.29 1.42 <.0001

Autonomy/support 2.15 0.71 2.85 0.71 0.70 0.77 0.41 0.91 0.0006

Direction 4.55 0.43 4.6 0.42 0.05 0.51 0.27 0.6663

Empathy 2.15 0.86 3.00 0.69 0.85 0.95 0.27 0.90 0.0007

CARE Score 24.05 6.80 30.90 9.69 6.85 13.38 -0.29 0.51 0.0337

SEPCQ Score 62.55 10.90 67.60 9.31 5.05 14.07 0.038 0.1248

Exploring the

patient

perspective

26.20 5.24 26.90 3.45 0.70 4.86 0.44 0.5269

Sharing information and power

21.95 5.08 25.35 5.45 3.40 7.16 0.077 0.47 0.0471

Dealing with communicative challenges

14.40 4.36 15.35 3.28 0.95 4.61 0.30 0.3678

SELF-PERCEPTION

6.23 1.55 6.43 2.01 0.20 2.19 0.26 0.6885

Page 33: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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Tableau 3 : Comparaison des scores dont ceux issus du MITI selon les deux groupes

HIV/COPD group (N=10) COPD/HIV group (N=10)

BEFORE TRAINING

AFTER TRAINING

Difference BEFORE

TRAINING AFTER

TRAINING Difference Group Time

Group. Time

Mean SD Mean SD Mean

SD Mean SD Mean

SD Mean

SD p p p

MI spirit 1.90 0.50 3.07 0.51 1.17 0.60 2.05 0.53 2.68 0.51 0.63 0.45 0.5584 <.0001 0.0379

Evocation 1.85 0.71 3.25 0.75 1.40 0.74 1.55 0.50 2.25 0.63 0.70 0.67 0.0170 <.0001 0.0400

Collaboratio

n

2.00 0.62 3.15 0.58 1.15 0.78 2.15 0.58 2.90 0.46 0.75 0.49 0.8108 <.0001 0.1869

Autonomy/ support

1.85 0.53 2.80 0.67 0.95 0.69 2.45 0.76 2.90 0.77 0.45 0.80 0.1968 0.0005 0.1500

Direction 4.65 0.41 4.80 0.35 0.15 0.34 4.45 0.44 4.40 0.39 -0.05 0.64 0.0419 0.6685 0.3955

Empathy 1.95 0.69 3.15 0.58 1.20 0.82 2.35 1.00 2.85 0.78 0.50 0.97 0.8621 0.0005 0.0993

CARE Score

25.20 8.62 30.30 9.11 5.10 13.25

22.90 4.51 31.50

10.70

8.60 13.99

0.8145 0.0373 0.5728

SEPCQ Score

61.30 12.51 70.90 9.47 9.60 16.16

63.80 9.54 64.30

8.32 0.50 10.51

0.5447 0.1149 0.1528

Exploring the patient

perspective

27.20 6.68 27.20 4.64 0 5.70 25.20 3.33 26.60

1.84 1.40 4.03 0.4482 0.5338 0.5338

Sharing information

and power

19.90 4.77 27.10 4.72 7.20 7.08 24.00 4.74 23.6

0

5.80 -0.40 5.10 0.8677 0.0241 0.0131

Dealing with communicative

challenges

14.20 3.61 16.60 3.47 2.40 4.35 14.60 5.19 14.10

2.69 -0.50 4.60 0.4630 0.3553 0.1648

SELF-PERCEPTI

ON

6.05 1.88 6.85 1.86 0.80 2.10 6.40 1.22 6.00 2.17 -0.40 2.23 0.7057 0.6846 0.2315

Page 34: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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GROUPE Tous ANOVA Mesures répétées

VIH/BPCO BPCO/VIH

AVANT APRES AVANT APRES AVANT APRES Covar Groupe Temps Groupe

.Temps

Covar

.Temps

Tous N 10 10 10 10 20 20 - 0.5584 <.0001 0.0379 -

Mean 1.9 3.07 2.05 2.68 1.98 2.88

Std 0.5 0.51 0.53 0.51 0.51 0.53

SEXE F N 6 6 8 8 14 14

Mean 2.06 3.03 2.02 2.65 2.04 2.81 0.9273 0.5656 <.0001 0.0674 0.2580

Std 0.42 0.62 0.48 0.35 0.43 0.5

M N 4 4 2 2 6 6

Mean 1.67 3.13 2.17 2.83 1.83 3.03

Std 0.59 0.37 0.94 1.18 0.67 0.62

AGE 22-23 N 8 8 4 4 12 12

Mean 2 3.23 1.92 2.79 1.97 3.08 0.2647 0.9384 <.0001 0.1460 0.1750

Std 0.49 0.37 0.67 0.32 0.53 0.4

24-34 N 2 2 6 6 8 8

Mean 1.5 2.42 2.14 2.61 1.98 2.56

Std 0.47 0.59 0.45 0.62 0.52 0.58

IMC

17-19 N 3 3 4 4 7 7

Mean 1.83 3.28 2.04 2.88 1.95 3.05 0.5112 0.4909 <.0001 0.0199 0.1623

Std 0.33 0.54 0.57 0.16 0.46 0.39

20 N 4 4 3 3 7 7

Mean 1.92 2.83 2 2.28 1.95 2.6

Std 0.55 0.58 0.44 0.48 0.47 0.58

21-25 N 3 3 3 3 6 6

Mean 1.94 3.17 2.11 2.83 2.03 3

Std 0.75 0.44 0.75 0.73 0.68 0.57

STATUT MARITAL

celibataire N 7 7 7 7 14 14

Mean 2.05 3.12 2.17 2.83 2.11 2.98 0.0665 0.5296 <.0001 0.0430 0.7030

Std 0.38 0.61 0.55 0.51 0.46 0.56

couple N 3 3 3 3 6 6

Mean 1.56 2.94 1.78 2.33 1.67 2.64

Std 0.67 0.1 0.42 0.33 0.52 0.4

AIDE SOIGNANT

Oui N 5 5 3 3 8 8

Mean 2.13 3.2 1.94 2.61 2.06 2.98 0.5042 0.6685 <.0001 0.0412 0.7368

Std 0.43 0.45 0.77 0.54 0.53 0.54

Non N 5 5 7 7 12 12

Mean 1.67 2.93 2.1 2.71 1.92 2.81

Std 0.5 0.58 0.46 0.53 0.51 0.54

ANNEE D’ETUDE

N 2 2 - - 2 2

Mean 1.33 2.75 - - 1.33 2.75 ND

Page 35: Mémoire du DIU de Pédagogie médicale Dr Antoine Chéret

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Table supplémentaire: Effet des variables socio-démographiques (Covar : Sexe, Age en 2 classes, IMC en 3 classes,

Statut marital, Aide-soignant, Activité physique, Tabagisme) sur l’Esprit de l’EM (MI Spirit)

Std 0.24 0.12 - - 0.24 0.12

N 8 8 10 10 18 18

Mean 2.04 3.15 2.05 2.68 2.05 2.89

Std 0.45 0.55 0.53 0.51 0.48 0.56

ACTIVITE PHYSIQUE

Oui N 6 6 7 7 13 13

Mean 1.97 3.14 2.07 2.74 2.03 2.92 0.4665 0.5157 <.0001 0.0428 0.8430

Std 0.64 0.31 0.64 0.53 0.62 0.47

Non N 4 4 3 3 7 7

Mean 1.79 2.96 2 2.56 1.88 2.79

Std 0.21 0.77 0.17 0.51 0.21 0.66

TABAGISME

Oui N 3 3 1 1 4 4

Mean 1.78 2.78 1.5 2.83 1.71 2.79 0.2939 0.4066 <.0001 0.0552 0.8353

Std 0.25 0.84 - - 0.25 0.69

Non N 7 7 9 9 16 16

Mean 1.95 3.19 2.11 2.67 2.04 2.9

Std 0.59 0.31 0.52 0.53 0.54 0.51

PATHOLOGIE CHRONIQUE

Oui N 3 3 - - 3 3 ND

Mean 1.89 3.17 - - 1.89 3.17

Std 0.63 0.44 - - 0.63 0.44

Non N 7 7 10 10 17 17

Mean 1.9 3.02 2.05 2.68 1.99 2.82

Std 0.5 0.56 0.53 0.51 0.51 0.54

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Tableau 4 : corrélations entre les différents scores

Tableau 5