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Mémo’Arts14-18 2017-2018 DSDEN MARNE
Mémo-arts 14-18
« Les hommes dans la Grande Guerre»
Proposition en arts plastiques Thème La guerre : la déshumanisation
Modalité Travail individuel, œuvre individuelle
Incitation Les masques, pour retrouver un visage perdu.
Œuvres de référence
Pierre Lemaitre Au revoir là-haut
Travail axé sur les gueules cassées et la deshumanisation :
- Etudier le portrait et sa description en lien avec l’étude de la langue et les
œuvres d’art.
- Voir le rôle et la fonction du masque : le masque permet d’oublier l’horreur
de la réalité. Il permet d’être quelqu’un d’autre.
Le masque a une fonction : cacher, redonner « un visage » aux gueules
cassées.
Consignes au choix
1. Alors que la guerre abîme les soldats, vous réaliserez un masque en collage à plat permettant aux Poilus « gueules cassées » de retrouver un
autre visage dissimulant l’horreur de la guerre.
2. Alors que la guerre abîme les soldats, vous réaliserez un masque en volume permettant aux Poilus « gueules cassées » de retrouver un autre visage dissimulant l’horreur de la guerre.
Vous enverrez une photographie de votre production. Vos productions peuvent faire l’objet d’une exposition à l’école, à la bibliothèque…
Matériel Papier mâché, carton, bandes de plâtre, peinture, plumes…
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Aides pour la réalisation
A partir des œuvres ci-dessous, 2 pistes pour mettre en œuvre le projet en classe :
- Présenter l’ensemble des documents du dossier et demander aux élèves de trouver les points communs et / ou les différences entre ces documents.
- Sélectionner 1 ou 2 documents et en faire une étude plus précise. Conseils: bien garder en mémoire le thème de la DESHUMANISATION et l’objectif qui est de réaliser une production plastique (un masque en collage ou en plastique)
Dans le livre : Au revoir là-haut Pierre Lemaître - Chap 3 : description de l’horreur des combats - Chap 4 : les soins apportés aux blessés de guerre - Chap 6 : 98 description du visage d’Edouard - Chap 13 : (à partir de la page 240) rencontre avec Louise, p 245 le 1er
masque, masque bleu, masque blanc, la fabrication des masques (pâte à papier)
- Chap 16 : p 298 Edouard blessé, les conséquences sur sa vie. - Chap 18 : p 281 un nouveau masque - Chap 20 : p 305 un masque à la tête de cheval - Chap 31 : p 441 un masque nègre - Chap 35 : p 502 un masque « normal » et un masque africain, p 503 le terme
« gueule cassée » est utilisé - Chap 42 : p606 dernier masque
- Voir l’importance des masques pour la création et remplacer un visage qu’il
n’a plus.
Dans la BD : Au revoir là-haut de Christian de Metter Mise en garde : BD comportant des pages réservées aux adultes !!
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Pour aller plus loin : on peut également s’appuyer sur l’œuvre de Marc Dugain La Chambre des officiers et son adaptation cinématographique de F.Dupeyron. Cette œuvre permet d’aborder le sujet des gueules cassées.
Film : film sortie au cinéma le 25 octobre Mise en garde : choisir les extraits que vous présenterez aux élèves.
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Arts plastiques : quelques œuvres pour aborder les gueules cassées.
René Appalec : les gueules cassées Collage surréaliste.
On possède peu d’éléments sur la vie de René Appalec, infirmier durant la première guerre mondiale ? aucun document officiel ne l’atteste… Il aurait vécu au Havre 2 ans avant de rejoindre sa future compagne à Toulouse en 1923.
Ne faisant partie d’aucun mouvement ou famille artistique, René Apallec a réalisé une grande partie de son œuvre dans le secret et refusait d’exposer ses collages, tout particulièrement les séries Mythologie Volatile et Gueules Cassées qu’il considèrait politiquement incorrecte…
Pour la réalisation d’une « Gueule Cassée », René Apallec utilise une seule et unique image publiée dans l’Illustration de 1914 à 1919. Portrait de haut gradé ou de tête couronnée entièrement découpée et réassemblée pour devenir semblable, égal à tous leurs soldats blessés du visage qui se sont nommés Les Gueules
Cassées.
Pour aller plus loin : Ces collages peuvent faire référence à un autre artiste plus contemporain :
John Stezaker
L’artiste anglais John Stezaker, né en 1948 à Worcester, est devenu un des maîtres du collage surréaliste en produisant des images aux effets graphiques étonnants.
Un de ses thèmes préférés consiste à associer des images de paysages en couleur qui suivent les formes de visages monochromes mais on trouve aussi d’autres motifs comme par exemples des associations de portraits d’acteurs.
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Otto Dix :
Huile et collage sur toile : 110 x 87 cm Les Joueurs de skat est un tableau peint par Otto Dix en 1920. Il représente des invalides de la Première Guerre mondiale (des gueules cassées) jouant à un jeu de cartes, le skat, très populaire en Allemagne. Il est conservé à Berlin. http://ww2.ac-poitiers.fr/ia16-pedagogie/IMG/pdf/50_auxarmesetc_ottodix_joueursskat_diaporama.pdf
Zappe la guerre, PEF
Poésie : La ballade du dépossédé de Georges Duhamel Ballade du dépossédé
C’est un homme qui n’a plus rien à perdre,
C’est un homme à qui tout fut retiré.
Il laisse étendre avec indifférence
Ses membres blessés et froids sur le lit.
Sa tête même, il la laisse tomber :
Qu’importe la place où choit le fardeau !
Nulle requête et nul gémissement.
Il ne parle plus : il n’a rien à dire.
Il fait seulement entendre un soupir,
Un soupir qui n’est presque plus humain.
Que fait-il parmi nous ? Il n’a plus rien.
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Il semble délivré de toute espérance.
Il est dessaisi de toute la joie ;
Il n’a que cette vie intolérable.
Il n’a plus que cette flamme agonisante
Et des souvenirs qu’il faut repousser.
C’est fini. Ce qu’il pouvait faire est fait ;
Tout ce qu’on demandait de lui est accompli.
C’est fini. Le voici retranché de la lutte.
Il gît, comme un homme affreusement libre.
Son œil déserté contemple un nuage
Qui reflète, là-haut, d’invisibles pays.
Et parfois cet œil se pose sur nous
Qui poursuivons tant de besognes inutiles.
Que fait, parmi nous, le dépossédé,
Ce voyageur qui attend que le vent se lève ?
Nous le regardons tous en grand silence,
Nous le regardons tous avec effroi.
Et, dans le fond de nos âmes exténuées,
Grandir une mystérieuse jalousie.
Georges Duhamel (1884-1966) Élégies
Chanson du poilu : https://www.youtube.com/watch?v=99GNJQgpLsI
Les poilus (F. Stavron - M. Stavron) Sacem 1998
Statufiés sur la place, ils contiennent à jamais leurs plaintes graves, les poilus
Au-dessus de la Marne et sur le Chemin de Dames, la terre est brûlée
Tant de prières fermentent dans le repos de Verdun et du soldat inconnu
Les sillons ont gardé la douleur et le sang versé
Ils allaient d'un pas lourd dans les mauvais brouillards et dans l'horreur, les poilus
En "bleu horizon", baïonnette au canon, loin devant le tocsin
Dans la cendre des combats de feu, combien de corps étendus
Semblaient tenir l'Alsace et la Lorraine dans chacune de leurs mains
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Ils affrontaient le froid de la mort dans la boue noire des tranchées, les poilus
Dans l'enfer des nappes de gaz et des griffes acérées des mitrailles
Sous le déluge de fer et d'éclairs qui hachait et déchirait leur corps fourbu
La guerre a tant mordu dans leur chair qu'elle en lèche encore leurs médailles
Car ils sont tombés au champ d'honneur et dans l'oubli, les poilus
Cette jeunesse innocente qui a mordu la terre au nom de la patrie
Le silence des gerbes de fleurs a gardé l'agonie sous les obus
Et le noir du deuil des mères et des femmes au ventre arrondi
Malgré le temps qui passe comme passait le vol des corbeaux sur les poilus
Dans nos mémoires étroites faisons une place à la reconnaissance
Ils sont les martyrs d'une terre qu'ils voulaient libre jusqu'au fond des nues
Et chacun de nous s'y balade en ignorant ce qu'est la délivrance
Statufiés sur la place, ils contiennent à jamais leurs plaintes graves, les poilus
Au-dessus de la Marne et sur le Chemin de Dames, la terre est brûlée
Tant de prières fermentent dans le repos de Verdun et du soldat inconnu
Les sillons ont gardé la douleur et le sang versé
La guerre est ce monstre de feu et d'acier
Qui nourrit ses charniers
Lettres de poilus : voir un exemple ci-dessous
Aides Dossier pédagogique sur le film : http://aurevoirlahaut-lefilm.com/ASSETS/AUREVOIR-Dossier-Pedago.pdf Dossier pédagogique sur le livre : http://fr.calameo.com/read/000048378d2294abca01f Les masques : http://www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/au-musee-dorsay/presentation-detaillee/article/masques-de-carpeaux-a-picasso-20450.html?print=1&
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www.ia72.ac-nantes.fr/medias/fichier/masques-_1456824455121-pdf?INLINE Visite de la collection permanente du Centre Georges Pompidou (œuvres Dada, collages et masques)
Lettres de poilu
Isabelle Delorme CPC Arts plastiques Marne
Comment les œuvres d’art peuvent-elles témoigner du traumatisme des
combattants et de la violence de la Grande Guerre ?
Objectifs :
- Décrire et analyser les œuvres des artistes qui ont choisi différentes formes artistiques pour témoigner du
traumatisme des combattants.
- Comparer les différents points de vue exprimés par les artistes pour témoigner de ce traumatisme.
- Comprendre pourquoi on voit apparaître ces traumatismes.
- Quelles sont les conséquences pour ces soldats.
Le contexte historique :
La 1ère guerre mondiale est caractérisée par une violence de masse.
- La guerre des tranchées
- Les nouvelles armes
- Les formes de combats
- Verdun…
Quelles en sont les conséquences ?
- Gravité et fréquence des blessures
- Image de soi et le rejet des gueules cassées
- Les progrès de la médecine réparatrice
1ère étape : les gueules cassées dans la Grande Guerre
1er document proposé : La délégation des gueules cassées à Versailles le 28 juin 1919
Traité de Versailles
Source : photographie, carte postale,
Historial de la Grande Guerre de Péronne,
1919, Anonyme Ces 5 hommes se nommaientAlbert Jugon blessé en
septembre 1914, Eugène Hébert, Henri Agogué, Pierre
Richard et André Cavalier.
A savoir : Bienaimé Jourdain blessé en juin 1915 et
Albert Jugonfondèrent le 21 juin 1921 une association,
l’Union des Blessés de la Face et de la tête, la préfecture de police de Paris refusant le nom de Gueules cassées. La
présidence est confiée au colonel Yves Picot et la vice-présidence à Jourdain. Le 25 février 1927, l’Union est reconnue
d'utilité publique. Cette association, dont la devise est « Sourire quand même » est encore de nos jours, très active.
Isabelle Delorme CPC Arts plastiques Marne
Pourquoi cette délégation est-elle présentée au Traité de Versailles ?
Comment ces soldats ont-ils pu être blessés aussi gravement ?
Essayer d’imaginer la vie de ces hommes après la guerre.
Les connaissances historiques :
Plus de 20 millions de soldats ont été blessés pendant la guerre. Jamais les corps n’avaient
été aussi mutilés avant la Grande Guerre.
Pour semer la mort, les hommes ont tout
imaginé : des fusils, des mitrailleuses, des
canons, des obus, des lance-flammes, des gaz
asphyxiants…
Pour s’adapter aux tranchées, on invente de
nouvelles armes comme les canons d’artillerie
qui se feront de toutes tailles, du petit
« crapouillot de tranchée » au géant monté sur rail.
On produit des millions d’obus par jour.
Pour écraser les remparts de barbelés, on met au point les 1ers chars d’assaut dès 1916.
Entre 1914 et 1918, environ 900 soldats
français et 1300 allemands meurent
chaque jour sur le front.
L’artillerie pilonne sans répit. Sous le feu
incessant, les poilus subissent la violence
des combats moralement et physiquement.
Ils vivent dans la peur permanente.
Isabelle Delorme CPC Arts plastiques Marne
Lorsque des obus touchent les tranchées, la vie des soldats bascule. Les refuges creusés
dans le sol sont fragiles et ne
résistent pas aux gros obus qui
retournent la terre. Les hommes ont
peur d’être ensevelis vivants.
Hors des sapes (nom donné aux abris
creusés dans la terre), le poilu est
exposé aux explosions et aux
impactes.
Les éclats d’obus et les tirs de
mitrailleuses provoquent d’atroces
blessures. Les bombes projettent
sur les soldats des morceaux d’acier,
de pierre, d’arbres qui broient les
membres, trouent les têtes et défigurent les hommes. De nombreux soldats sont
totalement défigurés.
Ces blessures atroces compromettent considérablement leur retour à la vie civile.
Des hôpitaux sont créés pour soigner et reconstruire les visages ravagés de ceux que l’on
appelle les « gueules cassées ».
11 à 14 % des blessés étaient touchés au visage.
Les grands blessés de la face (environ 10 000 à 15 000 hommes en France) ne sont pas seulement confrontés à des souffrances physiques.
Méconnaissables, ils doivent faire face au regard de leurs proches et apprendre à vivre avec un nouveau visage : "Certains n’ont plus voulu retourner chez eux car ils ont pensé qu’ils allaient faire peur à tout le monde. D’autres ont été rejetés par leur famille". Après quatre ans de conflit, beaucoup de Français préfèrent détourner le regard pour ne plus
Isabelle Delorme CPC Arts plastiques Marne
penser à cette période tragique. "On a voulu les oublier car on s’est dit que cela faisait tache dans la population. Ils ont été laissés-pour-compte car tout le monde voulait reprendre sa vie", résume François Xavier-Long.
Pour dépasser cette détresse morale, ces grands mutilés peuvent toutefois compter sur une incroyable solidarité. Très rapidement, ces broyés de la guerre s’organisent pour ne pas s’effondrer. Dès 1921, alors qu’ils ne sont pas reconnus comme invalides, une quarantaine de blessés au visage fondent l'Union des blessés de la face. Le président de cette association, le colonel Yves Picot, surnomme alors ces hommes les "gueules cassées".
Le colonel Yves Picot, premier président de l'association des "Gueules Cassées". © Archives / L'Union des
Blessés de la Face et de la Tête
Non sans humour, ils prennent pour devise "sourire quand même". Sur le plan financier, l’association innove également pour récolter des fonds destinés aux opérations médicales et à la création de centres d’accueil. Elle participe notamment au développement de la Loterie nationale. Aujourd’hui encore, elle est actionnaire de la Française des jeux, dont elle détient 9,23 % du capital.
Albert Jugon et Julien Szumlanski de l'association des "Gueules Cassées" avec un billet de loterie. © Archives /
L'Union des Blessés de la Face et de la Tête
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A savoir : L'expression « gueules cassées » inventée par le colonel Picot, premier président de l’Union des Blessés de la
Face et de la Tête, désigne les survivants de la Première Guerre mondiale ayant subi une ou plusieurs blessures au combat
et affectés par des séquelles physiques graves, notamment au niveau du visage. Elle fait référence également à des
hommes profondément marqués psychologiquement par le conflit, qui ne purent regagner complètement une vie civile ou
qui durent, pour les cas les plus graves, être internés à vie.
Pour sauver des vies et remettre sur pied les combattants,
la chirurgie progresse remarquablement au cours du conflit.
Le traitement des lésions permet de réduire
significativement le taux d’amputations.
Grâce aux greffes et aux prothèses, les soins chirurgicaux
apportés aux gueules cassées réduisent leur handicap.
Des artistes aident les chirurgiens à reconstruire le visage
des blessés à partir de photos : Jane Poupelet (1874-1932), sculpteur français, va ainsi
modeler de nombreux masques pour les mutilés de guerre.
Les survivants sont appelés « la génération perdue » : nombreux sont ceux qui souffrent
de séquelles physiques (perte d’un bras, d’une jambe…) mais aussi mentales. A l’époque, les
soldats qui souffraient de séquelles « stress post-traumatique » (méconnu à l’époque), sont
considérés comme des lâches.
Pour aborder les conditions de vie des poilus et le traumatisme des combattants à
partir de la littérature enfantine :
- Zappe la guerre, PEF
- C’était la guerre des tranchées, Tardi
- On les aura, Barroux
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2ème document proposé : analyse du tableau d’Otto Dix, Les joueurs de skat, 1923.
Otto Dix (1891-1969) Les joueurs de skat, 1920 110X87 cm Huile sur toile et collages Galerie Nationale de Berlin
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Biographie d’Otto Dix (1891-1969) :Peintre allemand expressionniste qui réalise des peintures,
des gravures et des dessins.
En 1914, il est envoyé au front en France, en Flandre puis en Russie, et de nouveau en France. Il y
réalise de nombreux dessins qui témoignent des destructions et de la violence de la guerre.
Blessé par un éclat de grenade, il reçoit plusieurs décorations.
A partir de 1927, il enseigne aux Beaux-Arts à Dresde.
Avec l’arrivée d’Hitler et des nazis au pouvoir en 1933, ses œuvres sont considérées comme
dégénérées et retirées des musées voire brûlées.
L’expressionnisme en peinture :
Mouvement artistique qui se développe en Allemagne à partir du début du XXème siècle.
Les artistes ne veulent pas montrer le monde tel qu’il est mais l’exprimer. Il s’agit d’une vision
émotionnelle et subjective du monde où les sentiments de l’artiste sont exaltés, à travers sa
réflexion tragique sur l’univers.
http://ww2.ac-poitiers.fr/ia16-pedagogie/IMG/pdf/50_auxarmesetc_ottodix_joueursskat_diaporama.pdf
3ème document proposé : un monument aux morts
Serge Philippe Lecourt, Monument aux morts de Trévières.
Le monument aux morts de Trévières est un des plus émouvants de Normandie. Sculpté en 1920 par le sculpteur local Edmond de Laheudrie (1861-1946), il fut endommagé au cours de la Seconde Guerre mondiale par un éclat d’obus qui arracha la partie inférieure du
visage de la statue. Cette femme, qui à l’origine représentait la victoire, est devenue symbole des gueules cassées de la guerre 14-18.
Cette statue est aussi le symbole de la France meurtrie mais toujours debout, vaillante, résistante face à l’ennemi.
Isabelle Delorme CPC Arts plastiques Marne
4ème document proposé :