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REPUBLIQUE DU SENEGAL Coopération Belgique - Sénégal
Ministère de l’Hydraulique
Direction de l’Exploitation et de la
Maintenance (DEM)
Direction de l’Hydraulique Rurale
Projet d’Amélioration et de
Renforcement des Points d’Eau dans
le Bassin Arachidier (PARPEBA)
MISE EN PLACE ET FORMATION DE
L’ASUFOR DU SITE DE SATE
FEVRIER 2007
Groupe d’Etude de Recherche et d’Aide à la Décision
Sicap Sacré Cœur III - Villa 9231 - BP : 16 473 Dakar Fann - Tel: 869-37-93 – Fax : 827-94-99
Email : [email protected] -Site : www.geradsn.org
MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE SATE
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SOMMAIRE �����
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS........................................................................................................... 2
I. INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................................................... 3
II. ASSEMBLEE GENERALE D’INFORMATION (AGI) ................................................................................... 7 2.1 Le Protocole de l’AG d’information ................................................................................................................. 7 2.2 Les thèmes de l’Assemblée Générale d’information......................................................................................... 7 2.2.1 La problématique de l’eau ............................................................................................................................. 8 2.2.2 La mise de départ et le Fonds d’Epargne ...................................................................................................... 8 2.2.3 Eau, Hygiène et Santé .................................................................................................................................... 9 2.2.4 Impact socio-économique du forage .............................................................................................................. 9
III. ORGANISATION DES BENEFICIAIRES.....................................................................................................10 3.1 Mise en place des instances de gestion du forage ............................................................................................10 3.2 Définition et Organisation de l’ASUFOR ........................................................................................................10 3.2.1 Assemblée Générale (AG) de l’ASUFOR ......................................................................................................10 3.2.2 Le Comité Directeur de l’ASUFOR ..............................................................................................................11 3.2.3 Le Bureau Exécutif de l’ASUFOR.................................................................................................................11 3.3 La Mise en place de l’ASUFOR .....................................................................................................................12 3.4 Formation du CD et du BE...............................................................................................................................12 3.4.1 Rappel de la mission de l’Assemblée Générale (A.G) ..................................................................................13 3.4.2 Formation du CD ..........................................................................................................................................13 3.4.3 Formation du Bureau exécutif.......................................................................................................................14
CONCLUSION ET RECOMMANDATION ........................................................................................................17
MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE SATE
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS �����
AG : Assemblée Générale
AGR : Activités Génératrices de Revenus
ASC : Association Sportive et Culturelle
ASF : Animation - Sensibilisation - Formation
ASUFOR : Association des Usagers de Forages
BE : Bureau Exécutif
BPF : Brigade des Puits et Forages
BFP : Bornes Fontaines Publiques
CADDEL : Cabinet d'Appui à la Décentralisation et au Développement Local
CD : Comité Directeur
GERAD : Groupe d’Etude, de Recherche et d’Aide à la Décision
GPF : Groupement de Promotion Féminine
PARPEBA : Projet d’Amélioration et de Renforcement des Points d’Eau dans le Bassin Arachidier.
PCR : Président Communauté Rurale
POGV : Programme d’Organisation et de Gestion Villageoise
PV : Procès verbaux
MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE SATE
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I. INTRODUCTION GENERALE
L’amélioration des conditions de vie des populations constitue une priorité à la fois des autorités
locales et de leurs partenaires au développement local. Cette amélioration concerne au premier plan
l’accès à l’eau potable à travers la réalisation d’ouvrages hydrauliques et la gestion rationnelle et
durable de ces derniers par les bénéficiaires. Dans cette logique, les autorités gouvernementales du
Sénégal sont assistées par la Coopération belge dans le cadre du Projet d’Amélioration et de
Renforcement des Points d’Eau dans le Bassin Arachidier dans les régions de Diourbel, de Kaolack et
de Fatick (PARPEBA). Ce projet est constitué par deux principaux volets que sont :
� la réalisation d’infrastructures de production et de distribution d’eau potable de qualité et en
quantité suffisante dans le site d’implantation du forage et des villages polarisés par ce
dernier ;
� et l’accompagnement des bénéficiaires en ce qui concerne à la fois la gestion rationnelle et
durable du forage et le suivi-évaluation avec l’équipe d’animation, de sensibilisation et de
formation (ASF) du PARPEBA.
Situé dans la Communauté Rurale de Keur Samba Kane, Arrondissement de Baba Garage,
Département de Bambey, Saté est concerné par ce projet avec 31 autres sites. Ce projet concerne la
réalisation des infrastructures hydrauliques dudit site (château d’eau, équipement d’exhaure, adduction
d’eau avec des BFP pour les villages concernés), la réalisation du diagnostic participatif, la mise en
place et la formation des membres de l’ASUFOR, et le suivi qui sera assuré par la section ASF du
projet. Ainsi, le diagnostic du site de Saté a été effectué par l’équipe du GERAD du 29 août au 02
septembre 2005.
Sur le plan démographique, le diagnostic a révélé que la population du terroir de Saté est
majoritairement jeune, avec 71% de l’échantillon qui ont moins de 30 ans. Cependant, le terroir reste
marqué par une grande mobilité des populations. Ce phénomène, qui se manifeste par l’exode rural et
le départ de familles entières vers Touba, contribue ainsi au dépeuplement de certaines localités. Le
taux d’instruction du terroir est très faible (39,67%) et reste dominé par les effectifs au niveau de
l’élémentaire. Toutefois, 87% des ménages interrogés abritent au moins une personne alphabétisée en
langue Wolof. Ces programmes d’alphabétisation sont à l’initiative du PAGF II et de la Vision
Mondiale qui constituent avec le CCF, les seuls partenaires qui interviennent dans le terroir.
Sur le plan socioculturel, cette population entièrement musulmane, se caractérise par une certaine
homogénéité ethnique, car la langue et la culture wolof est largement prédominante dans le terroir. En
outre, le terroir est marqué par une forte cohésion sociale qui se manifeste par exemple à travers la
coopérative agricole qui regroupe les villages de Ndioudiouf, Gandal, Lala, Saté, Ndiarno et Ndiaye
Dankh.
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Cependant, le niveau d’équipements des villages du terroir est jugé globalement faible. Cette situation
concerne aussi bien les éléments de confort des ménages (fourneaux à gaz, télévision, magnétophone,
etc.) que les équipement collectifs de base (écoles et cases de santé) ou socio-économiques (moulins à
mil, marchés, etc.). Les puits qui constituent la grande majorité des équipements hydrauliques se
caractérisent par une grande profondeur (30 à 90 m) qui rend difficile l’accès à l’eau des populations et
du cheptel. En outre, à l’exception du village de Ndioudiouf qui est en cours d’électrification aucun
autre village du terroir n’est électrifié.
Les activités socioéconomiques sont dominées par l’agriculture qui reste confrontée aux difficultés de
plusieurs ordres (faiblesse de la pluviométrie, équipements rudimentaires, faible accès aux intrants,
etc.). Dans ce contexte de paupérisation, les apports provenant des migrants constituent une ressource
d’appoint qui entretient 56 ménages sur les 70 interrogés.
Malgré l’importance numérique des organisations de base féminines, les femmes sont faiblement
impliquées dans les processus de prise de décision. La surcharge des travaux domestiques et le poids
de la corvée d’eau constituent un réel handicap à leur épanouissement et à leur pleine participation au
développement socioéconomique du terroir. C’est ainsi que les principaux acteurs de la prise de
décision sont d’abord les chefs de villages, les notables de la famille fondatrice, les élus locaux et les
chefs religieux s’ils existent.
La synthèse des résultats du diagnostic a fait ressortir trois contraintes majeures liées à l’accès à l’eau.
Il s’agit de la pénibilité de l’approvisionnement en eau, la non satisfaction des besoins en eau des
populations et du cheptel et le poids de la corvée d’eau dans les travaux domestiques. C’est ainsi que
les populations espèrent que la mise en place d'un système de distribution d'eau potable va réduire ces
difficultés en permettant :
• une satisfaction des besoins en eau des personnes et du bétail ;
• un allègement des travaux des femmes ;
• et un gain de temps pour s’adonner à des activités génératrices de revenus (le maraîchage,
l’arboriculture fruitière, l’embouche, etc.). Toutes ces contraintes ont été soulevées par les populations aussi bien celles de Saté que celles des
autres villages qui attendent avec beaucoup d’impatience la mise en service du réseau pour la
satisfaction des besoins en eau des personnes et du bétail.
Dans une logique de pérennisation des ouvrages et surtout de responsabilisation des usagers, des
missions antérieures ont été effectuées au niveau du terroir. Elles ont concerné
principalement l’information et la sensibilisation des bénéficiaires, des autorités locales (chef du
village d’implantation du forage et des villages polarisés) et des autorités administratives (Sous
préfet). L’accent a été mis sur le contenu de la réforme du système de gestion des forages motorisés en
milieu rural. Le nouveau système de gestion des forages ruraux motorisés en milieu rural est sous-
tendu par une responsabilisation des bénéficiaires et doit se traduire par une participation effective et
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par une appropriation des ouvrages hydrauliques par les usagers. C’est ainsi que, l’objectif de la
formation organisationnelle et technique précédée par la mise en place de l’ASUFOR, est d’amener les
responsables de la gestion du forage à maîtriser d’une part leurs rôles et leurs responsabilités pour
remplir convenablement leur mission, et d’autre part de maîtriser les outils de gestion nécessaires au
bon fonctionnement du forage.
Par conséquent, les outils pédagogiques de la formation ont été choisis et élaborés dans le souci de
faciliter l’accès à l’information utile, à la fois, pour le forage et pour les participants. Il s’agit d’images
géantes et des modèles de documents de gestion. Ces outils sont constitués essentiellement par un
ensemble d’images dont le contenu est le suivant :
� le processus de mise en place de l’ASUFOR ;
� les rôles et les responsabilités des différents postes (présidence, secrétariat, trésorerie et
surveillance) du bureau exécutif ;
� les mécanismes de partage de l’information entre les différents acteurs (usagers, membres
du CD et du BE, autorités locales et administratives.)
� les outils de gestion comptable et le procès verbal de la réunion mensuelle du Comité
Directeur de l’ASUFOR.
Le choix de ces outils répond à un souci de compréhension et d’appropriation du savoir par les
participants. C’est pourquoi la présentation et l’explicitation des images géantes ont été facilitées par :
� l’utilisation d’un langage simple et imagé avec souvent le recours à des proverbes, des
anecdotes entre autres ;
� le recours à des exemples concrets tirés du quotidien des usagers et des connaissances
empiriques de l’animateur formateur du GERAD ;
� et un jeu de questions / réponses dont l’objectif est de prendre connaissance du savoir relatif
à la gestion du forage par soi-même ; ce qui facilite l’appropriation et la mise en pratique.
Ce présent rapport est relatif à la constitution de l’ASUFOR d’une part, et d’autre part à la formation
du Comité Directeur (CD) et du Bureau Exécutif (BE) du terroir de Saté.
���� METHODOLOGIE
La participation des populations bénéficiaires à l’effort de pérennisation des ouvrages hydrauliques
constitue à la fois un élément d’appréciation du niveau d’appropriation du forage, du niveau de
responsabilisation des principaux acteurs et de la capacité de ces derniers à gérer des infrastructures
communautaires. Par conséquent la démarche participative a été privilégiée autant au cours des étapes
d’information, de sensibilisation que celle de la mise en place des ASUFOR. Il en est de même de la
formation en gestion organisationnelle, administrative et financière des bénéficiaires. La cible est
constituée par les délégués choisis par l’assemblée générale de l’ASUFOR. Pour le premier jour (08
Février 2007), deux modules ont présentés et explicités aux délégués.
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Il s’agit :
� du rôle et de la responsabilité du délégué ;
� des rôles et des responsabilités du Comité Directeur.
Les deux jours (09 et 10 Février 2007) suivants ont concerné les neuf (09) membres du Bureau
Exécutif. Les trois modules suivants ont été déroulés :
� l’organisation et la gestion de l’ASUFOR ;
� les mécanismes de contrôle et de partage de l’information ;
� et les outils comptables de gestion de l’ASUFOR.
Cette démarche participative a été opérationnelle grâce à un travail préparatoire qui se résume à une
prise en compte du niveau d’études et des connaissances empiriques des responsables devant
bénéficier de la formation. Cela a consisté à échanger avec les participants sur leurs connaissances
empiriques en matière de gestion de forage. De plus, l’animateur formateur a eu à recourir à la fois aux
résultats du diagnostic participatif et aux caractéristiques du CD (âge, sexe, profession et niveau
d’études).
Ceci a permis de privilégier l’utilisation d’images géantes reflétant les thèmes relatifs au processus du
choix des délégués, à la gestion administrative et financière et au contrôle interne et externe de la
gestion des membres du BE. En somme, la démarche participative de la formation se décline ainsi
qu’il suit :
⇒ Recueil des caractéristiques du site en se référant à l’étude diagnostic et de l’expérience
des délégués en matière de gestion de forage ;
⇒ Prise en considération des objectifs du projet ;
⇒ Elaboration des outils de la formation en fonction des objectifs du projet et de la réforme ;
⇒ Formation des membres du CD et du BE : il s’agit d’une formation théorique renforcée
par une capitalisation des expériences du Cabinet GERAD en matière d’hydraulique rurale.
Les thèmes ont porté globalement sur les attributions du CD, du BE, les mécanismes de
contrôle et de partage de l’information et les outils comptables ;
⇒ Evaluation de la formation avec l’utilisation des outils SARAR d’une part, et d’autre part
en donnant la parole aux participants. Les outils SARAR sont de petites images au travers
desquelles sont exprimés le savoir et le savoir-faire relatifs à la gestion du forage.
Le manuel du formateur élaboré par le GERAD a servi de fil conducteur à l’animateur formateur. Lors
de la formation des membres du bureau, les outils et documents de travail suivants ont été remis aux
participants :
� le procès-verbal de la réunion mensuelle du CD ;
� les carnets de reçu, de caisse et de factures ;
� un journal de cahier ;
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� une fiche des consommations ;
� un registre des points d’eau ;
� un règlement intérieur, un statut de l’ASUFOR et un chrono.
II. ASSEMBLEE GENERALE D’INFORMATION (AGI)
2.1 Le Protocole de l’AG d’information
L’Assemblée Générale d’Information a eu lieu le 01/02/2007 en présence du représentant du chef de
brigade de Diourbel, des chefs des villages desservis par le forage. Après la présentation de la
délégation du PARPEBA, le chef du village de Saté a salué la Coopération Technique Belge qui leur
a permis de résoudre leurs difficultés d’approvisionnement en eau potable. A la suite, du chef de
village l’animateur du PARPEBA a décliné l’objectif de la rencontre et a exhorté l’assistance
d’écouter attentivement pour opérer un choix judicieux des futurs délégués.
L’animation a été assurée par l’animateur formateur du GERAD assisté par l’équipe du PARPEBA.
Le but de cette assemblée est d’informer d’une part les populations bénéficiaires du forage du contenu
du projet et d’autre part du nouveau système de gestion des forages dans le monde rural.
Ainsi a-t-il été explicité aux populations le processus de mise en place de l’ASUFOR qui exige
d’abord un choix démocratique des délégués au niveau des BFP, des groupements de femmes, des
éleveurs, des associations de jeunes, des branchements privés entre autres. Ces derniers vont constituer
le Comité Directeur qui, élit à son tour, le bureau exécutif. En somme, l’AGI a été l’occasion
d’esquisser le rôle de l’ASUFOR qui sera mise en place au cours d’une assemblée générale de
constitution.
Rappelons que dans la phase préparatoire de cette AGI, les animateurs du PAPERBA et du CADDEL,
ont procédé à la sensibilisation des populations bénéficiaires. L’objectif était de partager l’information
avec les bénéficiaires afin que tous les acteurs aient la même compréhension relative au contenu du
projet, à la méthodologie de mise en œuvre de l’ASUFOR et au processus de capacitation des
responsables.
2.2 Les thèmes de l’Assemblée Générale d’information
Les thèmes qui ont été développés sont les suivants :
- la problématique de l’eau ;
- la mise de départ et le fonds d’épargne ;
- le lien existant entre l’eau, l’hygiène et la santé ;
- les retombés socio-économiques de l’accès à l’eau ;
- et enfin la nécessité d’instaurer une gestion rationnelle du forage avec la mise en place d’une
Association des Usagers du Forage.
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Un accent particulier a été mis sur le pourquoi de la réforme, sur le processus de choix des délégués
devant composer le CD et le BE. En somme, les usagers de chaque point d’eau doivent choisir un
délégué qui sera leur représentant au sein des instances de gestion du forage. En plus les catégories
socio-professionnelles telles que les femmes, les jeunes, les éleveurs, les abonnés privés, l’association
des parents d’élèves et le Conseil Rural auront chacune une représentation. Le délégué du Conseil
Rural a le statut d’observateur ; il n’a pas de voix délibérative.
2.2.1 La problématique de l’eau
L’animateur a procédé à un rappel des problèmes relatifs à l’accès à l’eau dans le monde rural. La non
satisfaction des besoins en eau potable reste une source de difficultés qui se situent à quatre (4)
niveaux à savoir :
- La santé des populations locales ;
- La consommation domestique et celle du bétail ;
- Les activités sociales (cérémonies familiales) et économiques du terroir ;
- Et enfin la surcharge de travail des femmes.
Avec la Coopération Technique Belge, l’Etat sénégalais, à travers le ministère en charge de
l’hydraulique rurale et les services déconcentrés de la Direction de l’Exploitation et de la Maintenance
(DEM) que sont les BPF, a procédé à l’implantation de forages dont le fonctionnement, l’entretien et
le renouvellement de certains équipements relèvent de la responsabilité des populations bénéficiaires
du site d’implantation du forage et de celles des villages polarisés. Face à ces responsabilités nouvelles
des usagers du forage, il demeure important d’outiller ces derniers en ce qui concerne leurs nouvelles
tâches de gestion d’un forage. Ainsi, une auto organisation des populations s’impose avec au préalable
une mise de départ qui participe à la mise en place du fonds d’épargne.
2.2.2 La mise de départ et le Fonds d’Epargne
Le fonds est constitué d’abord par une mise de départ sous forme de droit d’adhésion dont tout usager
doit s’acquitter. Ces cotisations récupérées par le (la) trésorier (e) sont logées dans un compte
bancaire. Elles permettent de mesurer le degré d’adhésion des populations à la réforme tout autant
qu’elles leur confèrent le statut de membres de l’ASUFOR.
A la mise de départ, s’ajoutent les bénéfices de la vente au volume de l’eau. Cette vente repose sur le
système de compteurs volumétriques au niveau de chaque point d’eau (branchements individuels des
familles, bornes fontaines, abreuvoir et station charrette). Quant au bétail, il est taxé par tête. Les
recettes issues de cette vente serviront à assurer :
� d’une part le fonctionnement du forage (achat de carburant, de lubrifiant pour le moteur,
entretien et répartition du moteur et du réseau et à payer les salaires des préposés et du
conducteur, les factures d’électricités et autres dépenses relatives au fonctionnement du forage) ;
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� et d’autre part à constituer une épargne qui est destinée au renouvellement des équipements
comme le moteur et la pompe. Tout comme le renouvellement des équipements doit être fait par
l’ASUFOR, la salubrité des points d’eau demeure une préoccupation de l’ensemble des acteurs
(PARPEBA, BPF et bénéficiaires).
2.2.3 Eau, Hygiène et Santé
L’insalubrité des points d’eau publics ou privés demeure une source et un lieu de développement de
germes pathologiques. De fait, il est vivement recommandé aux populations, surtout aux membres du
Comité Directeur, de veiller à la propreté des points d’eau.
Cette sensibilisation s’est intéressée aussi à la propreté dans les ménages en prônant des mesures
d’hygiène au niveau des canaris ou autres moyens de stockage de l’eau destinée à la consommation, à
la gestion des déchets solides et liquides et au parcage des animaux. Le PARPEBA procédera à la
formation de relais de l’ASUFOR qui prendront en charge la salubrité des points d’eau qui peut avoir
des retombées sanitaires non négligeables.
2.2.4 Impact socio-économique du forage
Après la satisfaction des besoins en eau pour les usages domestiques et ceux du bétail, il s’agit de
stimuler l’économie locale en s’appuyant sur les potentialités de diverses natures du terroir. Autrement
dit, les activités du forage doivent aussi concerner le développement des Activités Génératrices de
Revenus (AGR) comme le maraîchage, l’embouche, la teinture, la savonnerie, ainsi que le
développement de fosses compostières. La grandeur de l’impact positif du forage sur le site et les
villages est assujettie à la capacité d’organisation et de gestion des populations bénéficiaires.
Le tableau suivant constitue la synthèse des questions des populations et des réponses apportées par
les animateurs du PARPEBA et du GERAD.
QUESTIONS REPONSES
Pourquoi il y a une seule borne
fontaine à Ndiaby car elle
concentre une forte population
Cette question est à l’étude au niveau du projet
Est-ce possible de pratiquer le
maraîchage avec l’eau du
forage ?
C’est bien possible de la pratiquer, cependant le propriétaire du
champ prendra en charge toutes les dépenses liées aux travaux de
raccordement, le m3 est fixé à 150 Fcfa.
Qu’en est il de l’abreuvoir de
Ndiaby ?
Le projet va étudier le cas des villages où il n’y a pas
d’abreuvoirs de même que les extensions. Suite à ces réponses apportées par l’équipe du PARPEBA et du GERAD, l’AGC a été fixée pour le
03 février 2007
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III. ORGANISATION DES BENEFICIAIRES
L’Assemblée Générale de Constitution a été tenue le 03/02/ 2007 sous la présidence du chef de CADL
de Baba Garage, du représentant du Chef de la brigade des puits et forages de Diourbel, du
PARPEBA, du GERAD et des Chefs des villages desservis par le forage.
Le chef de CERP a présidé la rencontre et s’est félicité de la satisfaction d’une demande sociale
longtemps exprimée par les populations. Le représentant du chef de brigade de Diourbel a salué la
forte mobilisation surtout des femmes et leur a demandé d’adhérer entièrement à la réforme
Cette mise en place a été précédée par une sensibilisation des bénéficiaires et futures responsables de
la gestion du forage sur les critères de choix des délégués du CD, de leurs rôles et responsabilités dans
la gestion des ouvrages hydrauliques. Au cours de cette assemblée de constitution, l’animateur du
GERAD a explicité aux populations bénéficiaires les enjeux de la réforme relative à la gestion des
forages en milieu rural et de la nécessité de pérenniser les équipemnts hydrauliques. Cette
pérennisation passe avant tout par la mise en place d’un Comité Directeur et d’un Bureau Exécutif.
Ces instances sont composées par des délégués choisis par les populations elles-mêmes.
3.1 Mise en place des instances de gestion du forage
Pour rappel, l’Assemblée Générale de constitution est un moment privilégié d’informer les acteurs sur
les enjeux de la Réforme, sur la gestion des forages en milieu rural et la valeur socioéconomique de
l’eau. Elle a enregistré la participation des chefs des villages desservis par le forage, le Chef de la
Brigade des Puits et Forage de Diourbel, les animateurs du PARPEBA et du GERAD. Au cours de
cette assemblée de constitution, l’animation a porté sur :
� le projet (PARPEBA) ;
� la définition de l’ASUFOR ;
� l’organisation de l’ASUFOR ;
� et les mécanismes de contrôle et de partage de l’information ;
Pour rappel, le contenu du projet, la problématique de l’eau et la salubrité des points d’eau, ont été
bien explicités par le formateur du GERAD.
3.2 Définition et Organisation de l’ASUFOR
Avec la Réforme, l’exploitation et la gestion du forage incombent aux usagers du forage. C’est une
auto-organisation démocratique des populations qui repose sur les instances locales de gestion que
sont l’AG, le CD et le BE.
3.2.1 Assemblée Générale (AG) de l’ASUFOR
L’ASUFOR regroupe l’ensemble des populations bénéficiaires du forage et des différents groupes
dont les activités socio-professionnelles sont liées à l’eau (maraîchers, agriculteurs, éleveurs,
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teinturiers…). Ces usagers doivent obligatoirement se soumettre aux conditions d’adhésion que sont le
respect des statuts et du règlement intérieur de l’ASUFOR et l’acquittement du droit d’adhésion par
personne. Les objectifs de cette auto-organisation sont :
� une participation effective des populations à la gestion du forage ;
� une prise de conscience de plus en plus soutenue de leurs responsabilités dans la gestion
administrative et financière des ouvrages hydrauliques ;
� une instauration de la démocratie interne et un partage de l’information avec tous les usagers
du forage ;
� Et la rentabilité économique du forage.
Ainsi, l’AG regroupe l’ensemble des populations à jour de leurs cotisations et qui respectent le
règlement intérieur du forage. Elle se réunit annuellement pour évaluer l’activité du comité directeur
(CD) et du Bureau Exécutif (BE). Elle procède au renouvellement du CD et du BE tous les deux ans.
3.2.2 Le Comité Directeur de l’ASUFOR
Le comité directeur est composé des délégués (hommes et femmes) des villages desservis, des
différentes catégories socio-professionnelles dont les activités sont liées à l’eau, des représentants des
Groupements de Promotion Féminine (GPF) et des jeunes. Le quota de représentants varie en fonction
du statut du village (polarisé avec ou sans borne fontaine) selon la réforme. Deux principaux rôles lui
sont dévolus dans la gestion du forage :
- la définition des axes de la politique d’exploitation et de gestion du forage ;
- le suivi et le contrôle d’une application efficiente des directives confiées au Bureau Exécutif ou
bien à une tierce personne.
Etant une représentation de la volonté populaire, le CD se réunit mensuellement et pourvoit le Bureau
Exécutif en membres tous les deux ans après avoir été renouvelé.
3.2.3 Le Bureau Exécutif de l’ASUFOR
Le bureau exécutif est composé de la présidence, du secrétariat, de la trésorerie et de la surveillance. Il
se réunit deux fois par mois. Il s’agit de la réunion d’encaissement et celle tenue avec les délégués. Il a
l’obligation de partager l’information avec les délégués et les usagers.
⇒ Mécanisme de contrôle et de partage de l’information
L’objectif principal réside dans une parfaite circulation de l’information au sein du BE, du CD, entre
ces deux organes et enfin entre ces derniers et les populations. Le BE doit tenir obligatoirement des
réunions mensuelles d’encaissement et des réunions mensuelles avec le CD. Ces dernières sont
sanctionnées par un procès verbal dont un exemplaire sera détenu par le BE, le PARPEBA, la BPF, la
Sous Préfecture et le Conseil Rural. S’y ajoutent les AG annuelles d’information et de renouvellement
du BE après une année de fonctionnement. La deuxième année de fonctionnement sera sanctionnée par
une AG de renouvellement à la fois du CD et du BE.
MISE EN PLACE ET FORMATION DE L’ASUFOR DU SITE DE SATE
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3.3 La Mise en place de l’ASUFOR
L’Assemblée de Constitution de l’ASUFOR de Saté a été l’occasion de mettre en place le Comité
Directeur et d’élire le Bureau exécutif. Sous la direction du Chef de CADL et du représentant du chef
de la BPF de Diourbel, les mandats des délégués ont d’abord été vérifiés s’ils sont en phase avec les
critères d’éligibilité retenus par la réforme.
Après vérification, le chef de CADL de Baba Garage a procédé à l’installation officielle du CD
composé de 32 membres issus des délégations de Bornes Fontaines Publiques (BFP), des jeunes
(ASC), des femmes (GPF) et des éleveurs. Le BE est composé de neuf (09) membres dont 04 hommes
et 05 femmes. (Voir PV de constitution).
Tableau : Profil des membres du Bureau Exécutif
Fonction Prénoms et nom Age Sexe Niveau d’études Villages
Président Ndèye SY 24 F Alphabétisation Gnick
1erVice-président Makhtar Dione 50 M Arabe Gandal
2ème
Vice-président Alassane Fall 55 M Arabe Palène Gnick
Secrétaire Général Fatou Sène 18 F Primaire Saté
Secrétaire adjoint Fatou Dioum 18 F Alphabétisation Djaby
Trésorier Aïda Diouf 33 F Alphabétisation Gandal
Trésorier adjoint Awa Fall 20 F 6ème secondaire Saté
Surveillant général Moussa Ndao 36 M Arabe Gandal
Surveillant adjoint Mamadou Tine 54 M Arabe Gandal
La composition du bureau laisse apparaître une prédominance des femmes. Ce qui traduit une volonté
réelle pour ces dernières de s’impliquer dans la gestion transparente et pérenne du forage car elles sont
les plus affectées par la corvée de l’eau.
3.4 Formation du CD et du BE
La formation du CD et du BE a eu lieu du 08 au 10 février 2007 à Saté avec pour cibles les délégués
du CD et les membres du bureau. Les 09 et 10 Février 2007 ont concerné seulement les neuf (09)
membres du Bureau Exécutif. Les trois modules suivants ont été déroulés :
� l’organisation et la gestion de l’ASUFOR ;
� les mécanismes de contrôle et de partage de l’information ;
� et les outils comptables de gestion de l’ASUFOR.
La formation a consisté à doter, stimuler et à renforcer les capacités organisationnelles, administratives
et financières des délégués et des membres du Bureau Exécutif. Autrement dit, il a été question de
décliner les rôles et responsabilités des délégués et des membres du BE d’une part, et d’autre part les
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outils de gestion comptable et administrative. Auparavant, l’équipe d’animation et de formation du
GERAD a eu à rappeler et expliciter aux participants la mission de l’AG, du CD et du BE.
3.4.1 Rappel de la mission de l’Assemblée Générale (A.G)
L’assemblée générale concerne les bénéficiaires du site d’implantation et des villages polarisés. La
mission de l’AG se résume ainsi qu’il suit :
� élire ou pourvoir au renouvellement des membres du CD et du BE respectivement tous les deux
ans et tous les ans ;
� arrêter le prix de vente d’eau pour les différents usages après avoir établi le budget prévisionnel
avec l’assistance du PARPEBA ;
� approuver les comptes de l’exercice clos et voter le budget ;
� délibérer sur les questions à l’ordre du jour ;
� approuver les projets d’extension ;
� se réunir chaque an pour faire le bilan avec le CD et le BE, renouveler le BE ;
� et enfin tous les deux (02) ans faire le bilan et renouveler à la fois le CD et le BE.
Pour rappel, est membre de l’AG toute personne utilisant l’eau du forage, qui s’est acquittée des frais
d’adhésion à l’ASUFOR et s’est conformée au statut et aux règlements qui régissent l’ASUFOR.
3.4.2 Formation du CD
Il s’agit d’expliquer les rôles et les responsabilités à la fois du délégué et du Comité Directeur.
� Rôles du (de la) délégué (e)
Le délégué joue un rôle essentiel dans la gestion du forage. Il doit :
- Participer à toutes les réunions du CD ;
- Informer le CD de la situation autour de chaque point d’eau qui le concerne ou bien au niveau de
la catégorie socioprofessionnelle qu’il représente ;
- Informer les usagers qu’il représente des décisions et des orientations du CD ;
- Faire appliquer les décisions du CD et contrôler leur bonne application par les concernés ;
- Contrôler le travail des fontainiers et en particulier relever les index de consommation des points
de distribution d’eau sous leur responsabilité (BF, abreuvoir, station charrette) et les transcrire
sur les feuilles de suivi. Ces index seront centralisés et contrôler par le surveillant général puis
transmis au trésorier à chaque réunion d’encaissement et du CD ;
- Contrôler le travail du BE, en particulier le suivi des recettes et des dépenses de l’ASUFOR, le
suivi de la station de pompage, le respect des programmations prévisionnelles ;
- Veiller au respect des normes d’hygiène et de propreté, de la production à la consommation de
l’eau.
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� Rôles et responsabilités du CD
Les membres sont désignés démocratiquement par l’AG. Leur rôle consiste principalement à définir
les axes de la politique d’exploitation et de gestion des ouvrages hydrauliques et à contrôler la bonne
application par le BE des directives et des actions qui leur sont dévolues. En d’autres termes leurs
prérogatives concernent :
- L’examen des propositions, des demandes et des rapports de situation des villages, des
catégories d’utilisateurs représentés par les délégués ;
- La prise de décisions des actions à mener pour l’ASUFOR et d’en déléguer l’exécution au BE,
ou toute autre personne désignée à cet effet ;
- Le contrôle de la bonne application, par le BE ou toute autre personne désignée à cet effet, des
directives et des actions qui leur ont été confiées ;
- Le contrôle et la validation des dépenses et des recettes, en particulier la situation financière
mensuelle de l’ASUFOR présentée par le trésorier ;
- La mise en œuvre de moyens nécessaires en vue de participer au renforcement des capacités en
gestion organisationnelle, financière et technique des membres du CD et du BE ;
- La validation du bilan financier et du budget prévisionnel présentés par le bureau ;
- La promotion d’un mouvement d’opinion propre à généraliser le transfert à l’échelle locale de la
responsabilité de l’exploitation du forage et de la prise en charge de l’essentiel des dépenses
récurrentes par les usagers.
Pour rappel, le CD est représentatif des hommes, des femmes, des jeunes et des catégories sociales et
professionnelles des villages concernés. Les membres de ces deux instances de gestion ont bénéficié
d’une formation durant trois jours successifs dans chaque site comme précédemment évoqué.
3.4.3 Formation du Bureau exécutif
La formation du bureau exécutif se décline en quatre (04) postes de gestion que sont :
� La Présidence
La présidence est composée par le (la) Président (e) et ses deux (02) vice présidents dont les activités
se déclinent ainsi qu’il suit ;
� mobiliser l’adhésion des membres ;
� effectuer l’ensemble des démarches administratives et en premier lieu celles relatives à la
reconnaissance juridique de l’ASUFOR (récépissé) ;
� ouvrir un compte bancaire et représenter l’ASUFOR vis-à-vis des tiers ;
� recevoir et examiner avec le BE ou même avec le CD les candidatures des différents préposés
et signer les contrats ;
� préparer, organiser, convoquer et présider les réunions mensuelles et les AG ;
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� ordonner les dépenses d’une part avec l’établissement et la signature des bons de caisse et des
chèques dont le trésorier est co-signataire ; et d’autre part effectuer les opérations bancaires
avec le/la trésorier (e);
� et enfin rédiger (ou faire rédiger) et présenter un rapport mensuel d’activités au CD.
� Le Secrétariat
Le secrétariat est assuré par le (la) secrétaire et son adjoint(e) secrétaire et se doit de :
� dresser les procès verbaux des réunions du BE, du CD et toute autre réunion de l’ASUFOR
avec des partenaires ou autres ;
� classer et conserver les documents administratifs de l’ASUFOR ;
� recevoir et distribuer le courrier ; il assure aussi la comptabilité matière ;
� assister aussi les membres du bureau en ce qui concerne la rédaction de leur rapport mensuel
ou annuel surtout le président.
� La Trésorerie
La trésorerie est gérée par un (e) trésorier (e) général (e) et son adjoint. Il leur incombe :
� la collecte selon une périodicité bien déterminée par le bureau, des recettes de la vente de l’eau
au niveau des points d’eau publics (BF, station charrette, abreuvoirs) et privés (branchements
particuliers, jardinage, etc.). Cette collecte s’effectue après que le relevé des compteurs
volumétriques soit effectué par le surveillant et/ou son adjoint. Les réunions d’encaissement
permettront à la trésorerie de l’ASUFOR de rentrer dans ses fonds.
� la gestion des ressources financières de l’ASUFOR avec la tenue régulière d’un cahier de
caisse (entrées et sorties d’argent) ; l’établissement des bons de sortie ou d’achat, des fiches de
paie des préposés et du conducteur ; la réception de bons de caisse établis par le président et
de factures ainsi leur classement. S’y ajoutent les opérations bancaires (retrait et dépôt à la
banque) que le trésorier effectue avec le Président ;
� la rédaction et la présentation d’un rapport financier mensuel au BE et au CD et d’un rapport
financier annuel à l’Assemblée Générale.
� La Surveillance
La surveillance est composée d’un surveillant général et de son adjoint. Leur mission consiste à
assurer périodiquement
� le relevé des compteurs des différents points d’eau (publics et privés) :
� le relevé du compteur général de pompage et du château d’eau.
De plus, ils relèvent de leur responsabilité le contrôle du réseau et de ses points d’eau et la supervision
des réparations du réseau général.
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Cette formation en gestion axée sur les aspects organisationnels et singulièrement sur les rôles et
responsabilités des membres du BE, est complétée par une formation concernant les aspects
comptables, administratifs et techniques.
� La gestion comptable
Les outils suivants ont été déclinés et explicités :
� le carnet de gestion de la trésorerie et de la banque ;
� le PV de la réunion mensuelle du CD ;
� les carnets des fontainiers et des abonnés privés, la fiche du bétail ;
� les dépenses de fonctionnement, le paiement des diverses indemnités et salaires (conducteur,
préposés) et le fonds de caisse ;
� le recouvrement dans les meilleurs délais des impayés.
� La gestion administrative
La gestion administrative se résume principalement à la tenue obligatoire des procès verbaux de
réunions surtout celui de la réunion mensuelle avec les délégués, les documents d’émargement, de
convocation et de présence aux réunions ; le classement des documents administratifs, la gestion du
courrier de l’ASUFOR et l’état d’exécution des décisions du CD.
� La gestion technique
La gestion technique concerne singulièrement :
� la feuille de contrôle de la station de pompage : elle doit être tenue par le conducteur qui doit
obligatoirement en délivrer une copie au BE et participer aux réunions mensuelles avec le CD.
Le BE se chargera de transmettre une copie de la feuille de pompage à la Brigade des Puits et
Forages de l’Hydraulique concernée :
� le cahier de relevé des index des compteurs géré par le surveillant général et son adjoint.
� Mécanisme de contrôle et de partage de l’information
L’objectif principal réside dans une parfaite circulation de l’information au sein du BE, du CD, entre
ces deux organes et enfin entre ces derniers et les populations. Parmi les outils de contrôle et de
partage de l’information, il y a :
� le rapport financier mensuel du (de la) trésorier (e);
� le rapport mensuel de pompage du conducteur et celui relatif à la situation de la station de
pompage transmis au BE et à la brigade de l’hydraulique ;
� les réunions mensuelles du CD et du BE ;
� le PV de la réunion d’encaissement ;
� le PV de la réunion mensuelle entre le bureau et le CD
� et enfin les Assemblées Générales annuelles qui permettent au BE de présenter son bilan
technique et financier.
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Durant la formation du CD, tous les 32 délégués étaients présents (24 femmes et 08 hommes).
Concernant la formation du B.E, seul un membre excusé n’a pas pu prendre part à la séance de
formation .
C’est ainsi que le 1er Vice Président de l’ASUFOR s’est exprimé en ses termes : « Le chemin est balisé
et c’est à nous de jouer notre partition. Le contenu de la formation est très clair car les membres du
BE et du CD ont suivi la formation avec intérêt et enthousiasme. Maintenant ,c’est la pratique
quotidienne qui va nous permettre d’en maîtriser le contenu. Il s’agira pour nous de démultiplier
l’information entre les membres pour promouvoir un travail d’équipe »
CONCLUSION ET RECOMMANDATION Les membres du BE ont fait preuve d’une grande volonté de réussir la mission qui leur est assignée.
Cependant, le faible niveau d’instruction des membres du BE pourrait constituer un sérieux handicap.
A cela s’ajoute la jeunesse de certains membres du BE en particulier les femmes et l’inexpérience dans
la gestion des ouvrages communautaires comme le forage.
Toutefois, on note une forte représentativité des femmes dans le bureau exécutif (5 sur 9). Cela peut
constituer un atout dans la mesure ou les femmes , étant donné qu’elles se chargent de la corvée d’eau,
mettront beaucoup de volonté dans la gestion pour une pérennisation des ouvrages hydrauliques. En
effet, l’allégement de cette corvée dépendra d’une bonne gestion du forage.
En guise de Recommandations , il est nécessaire de procéder à un rappel permanent lors des réunions
mensuelles des rôles et des responsabilités autant des délégués que des membres du BE. Cela
consoliderait les acquis et renforcerait les capacités des membres des instances de gestion du forage.
Nonobstant leur engagement, leur enthousiasme et leur adhésion à la réforme, il convient d’assurer un
suivi régulier par le projet et une évaluation des activités du BE et du CD afin de réajuster les lacunes
et de procéder à de nouvelles orientations dans la gestion du forage, si nécessaire. Il s’agira donc de
mettre en place une base de données et un SIG avec des indicateurs de suivi de la performance des
instances de gestion des ASUFOR (tenue régulière des réunions, situation financière, production de
PV de réunions recouvrement des recettes, etc) et renseigner périodiquement cette base de données.