Periscopen°48 Été

Le groupe de travail communication nous avait promis un Périscope dynamiquereflétant notre vie communale, pari difficile mais pari tenu, le projet se concrétiseavec bonheur dans ce fascicule d’été.

Le budget de l'année vous est présenté. Un budget 2015 contraint mais offensif,un budget qui optimise ses ressources et oriente ses choix vers les réponses nécessaires à notre vie quotidienne. L'effort portera, cette année notamment, surla voirie communale.

Un autre sujet avec les dernières élections départementales ; il nous a paru importantd'expliquer la fonction des élus dans cette nouvelle institution à la veille de la

réforme territoriale. La compétence principaledu Département en matière sociale ne doit pasocculter la mise en œuvre d'actions qui intéressentnotre nouveau canton.

Dans la variété du sommaire, il vous est proposéde passer d'une guerre à l'autre avec le travail deproximité de notre commission historique qui asu parfaitement traduire les effets de chaqueconflit sur la vie ordinaire des Pérignaciens, ducentième anniversaire de la déclaration de 1914aux soixante-dix ans de la libération de 1945.

Il s'écrit souvent qu'évoquer la guerre, c'est surtout parler de la paix. De ce pointde vue, la soirée culturelle ukrainienne du 25 avril au CMA nous a bouleversés parsa qualité artistique mais aussi par l'expression des conséquences du conflit sur levécu quotidien de nos amis slaves. La connaissance du cortège de l'horreur nousengage tous dans une culture de paix.

Ce Périscope relate aussi l'exceptionnelle journée vécue par deux cents enfants,invités par les Francs camarades et Péri’Jeunesse, sur le thème de la conventioninternationale des droits de l'enfant. Permettez-moi de voir dans toutes les activitésludiques et festives de cette journée un peu de construction des citoyens de demain.

Pensez aux repas de rues et de quartiers. Bon été de repos et de plaisirs partagésà tous.

il nous a paru important

d'expliquer la fonction

des élus dans cette

nouvelle institution à

la veille de la réforme

territoriale

edito du maire

Maire de Périgny

Directeur de publication Guy DENIER

Comité de rédaction Corinne BENETREAU

Rédaction Christine BRIENT

Graphisme Miss Cassiopée

Coordination Iris Pro Créa

Impression Le nouvel R

Crédit photos Christine BRIENT, Jean-Marie CARRoTImage’In Périgny, DR Commission Historique de Périgny

N° ISSN 1269 2328N° dépot légal 1949

Sommaire

4 > 5 Conseil départemental, les projets d’un mandat

6 > 8 Actu

9 > 11 à la UneBudget 2015

12 / 13 CulturexpoSinsémilia et Staff Benda Bilili pour la 4ème édition del’éco-festival Notes en Vert

14 JeunesGénération collège

15 SportLe club des boulistes et les derniers aménagements sportifs

16 EHPADLa transmission des semis

17 EnfanceLe droit des enfants

18 Esprit d’entrepriseLes ateliers emploidu club d’entreprise

19 Tribune

20 Péristorique

« Le dimanche 23 juin 1940, vers 15 heures, les troupes allemandesde la 44ème division, sous les ordres du général Siebert arrivent à LaRochelle. Elles s’installent dans la ville et les villages des environs… »C’est par ces phrases que commence le récit d’un habitant de Périgny, Pierre Ragaru, âgé de 13 ans en 1940. Témoin de l’entréedes troupes d’occupation dans notre commune, par Rompsayjusqu’à la Pommeraie, le garçon craint, comme l’ensemble de lapopulation, la rencontre avec ces hommes. Les blessures et lesatrocités de la Première Guerre mondiale sont encore présentesdans tous les esprits... (NDLR : voir page 20).Le 8 mai 1945, date symbolique de la Seconde Guerre mondiale,est devenu un moment d’unité nationale qui permet de transmettreaux jeunes générations l’histoire de leur pays. En ce matin du 8 mai 2015, la cérémonie, conduite par Guy Denier, maire de Périgny et conseiller départemental, en présence de Michel Rogeon, maire honoraire, et du conseil municipal, s’est ainsi déroulée avec la participation d’adolescents, de jeunes enfantset de leur famille. Lisa Terroni, âgée de 15 ans et scolarisée au collège Fabre d’Eglantine, a lu ce témoignage bouleversant et inédit, entourée de Clémence, Faustine et Maëlle. A la fin de lalecture, la chanteuse Jacqueline Liénart a entonné une vibranteMarseillaise, accompagnée du chœur des anciens combattantsde la commune. Le public, nombreux et recueilli, s’est vu remettreun document conçu par la commission historique de Périgny retraçant les grands moments du conflit et rendant hommageaux soldats et aux résistants dans notre commune (Lire aussi en pages

Actu).

Cérémonie du 8 mai, les 70 ans de la Libération de Périgny

4 Pér i scope 48

Martine Villenave et Guy Denier ont étéélus en mars dernier pour représenternotre canton Aytré-Puilboreau-Dompierre-Périgny. Ce canton est fort de 28 000 habitants, des entreprises de la zone industrielle dePérigny, de la zone commerciale de Beaulieuet de la zone d’activités de Bel Air à Aytré.Guy Denier est membre de la commissionéconomique. Il travaille par ailleurs sur ledéveloppement durable, l’Agenda 21 et les transitions énergétiques au sein de la Communauté d’agglomération rochelaise.

En ce début mai, l’accompagnement auxentreprises est mis à rude épreuve puisque,une nouvelle fois, les 330 salariés de Delphisont en péril. A leurs côtés depuis des années, le Maire de Périgny les assure enpermanence de son soutien, en tant quereprésentant de la commune mais aussicomme conseiller départemental. « Les élusdu territoire veillent à la mise en place desmesures nécessaires à l’accompagnement

des salariés du site qui malheureusementdoit cesser toute activité d’ici fin 2016. Je neme contente pas d’une posture de labellisationd’homme de gauche en théorisant sur le capitalisme et la mondialisation. Je détesteles formes de récupération sans lendemainde la parole ouvrière. »

Soutenir les initiatives locales en matièrede maintien de l’emploi dans un contexteéconomique difficile n’est pas le moindredes défis de l’élu. Il s’attelle par ailleurs à lapromotion du réseau Biotop, émanant duClub d’entreprises de Périgny et dont lesmesures en matière d’écologie industriellefont des émules. Rencontrer les élus du Département pour faciliter l’étendue etl’application des actions élaborées parl’éco-réseau lui tient particulièrement àcœur. Avec le même enthousiasme, GuyDenier se propose de veiller sur le dossierdu canal de Rompsay, cher à son prédéces-seur Michel Rogeon.

Un autre projet pour lequel il se battraavec énergie durant son mandat est celuidu contournement Est de La Rochelle.« Ceux qui arrivent des communes situéesdans un rayon d’une vingtaine de kilomètresautour de La Rochelle comprendront la nécessité absolue de cet aménagement. La4 voies est saturée plusieurs fois par jour auxaccès d’Aytré et de Périgny notamment… Il est indispensable de créer un axe secondairereliant les communes d’Angoulins, La Jarne,Saint-Rogatien, Dompierre… pour désen-gorger les entrées de La Rochelle et relierentre elles les communes de l’agglomérationpar un réseau routier de qualité… » et uneplus grande sécurité. « Si l’A831 peut avoirson utilité dans un contexte économique ettouristique plus large, ce contournement estindispensable à la vie quotidienne de nosconcitoyens et au flux de proximité sur leterritoire de notre CdA. »

Conseil départementalLes projets d’un mandat

5Été 20 15

La session de printemps duConseil départemental de laCharente-Maritime s’est tenuedu 20 au 24 avril 2015, sous la présidence de Dominique Bussereau. Consacrée à l’examen et au vote du budget2015, voici quelques rapportsqu’elle a adoptés :

• Soutien des candidatures de Paris pour les Jeux olympiques et Paralympiques en 2024 et de La Rochelle pour les épreuves de voile

• Aménagement numérique et accès en fibre optiquepour la totalité des habitants d’ici 2025

• Développement des aires de covoiturage

• Protection du littoral avec lapoursuite du Plan Digues

• Dans le cadre du schéma départemental de l'habitat :autorisation de programmed’un montant de 3 M€, destinée au financement du logement social public

Le Conseil départemental(ex Conseil général) traite, au senslarge, des affaires du Département.Son assemblée siège à la Maison dela Charente-Maritime, à La Rochelle.Il gère les services publics départe-mentaux et met en œuvre une poli-tique d’action sociale et de protectionde l’enfance et de la famille, en matière d’accompagnement à l’emploi et dans le domaine de la santénotamment. Son action s’étend à l’enseignement puisqu’il construit, entretient, équipe et s’assure du fonctionnement des collèges. Le Conseildépartemental s’occupe également des transports scolaires non urbainset des transports routiers. Il est en charge de la voirie. C’est à lui que revient la préservation et la mise en valeur du patrimoine et des biens dela Charente-Maritime.Elus pour six ans, les conseillers (représentant en binôme mixte leur canton)se réunissent tous les mois et demi, voire davantage, et travaillent engroupes de réflexion et en commissions permanentes.

Soutenir les initiatives locales en matière de maintien de l’emploi dans un contexte économique difficile n’est pas le moindre des défis ...

6

Une femme de Josselin, en Bretagne,qui aboie… Une autre qui danse sur latoile qu’elle tisse au fond de l’Italie dusud… Entre croyances et légendes,deux femmes blessées se racontent et

se rencontrent, entre scènes de transe, scènesd’amour et d’amitié. Deux destins croisés mira-culeusement contés et chantés par deux comé-diennes habitées. Deborah Di Gilio et FabienneMorel forment le duo « Huile d’olive et beurresalé » et nous ont offert, ce 20 mars au Foyerrural, un spectacle d’une qualité rare. Entreéclats de rire et gravité, le public a réservé uneovation à leur spectacle au titre mystérieux :

La fille aboie, l’araignée danse… Par-delà la souffrance de ces femmes qu’elles ont incarnées, possédées à leur tour, les conteuses,complices et enjôleuses, ont offert une jolie réflexion sur la place des femmes dans nos sociétés contemporaines. Beaucoup d’entrenous sont repartis avec, en tête, ces paroles sur un air de rap endiablé : « gardons nos poilsmesdames / ne perdons pas notre âme… » La soirée, qui marquait l’ouverture du 16ème

festival Au Fil des Contes organisé par lesAmuse-gueules sur toutes les scènes de l’agglo-mération un mois durant, s’est terminée par unbal trad animé par la formation Perce Oreille.

Leçon d’aquarelleL’exposition de printemps de l’associationLe Monde en Couleurs s’est déroulée cetteannée sous les notes délicates et vibrantesde l’aquarelliste Claude Allègre. Invitée parle président Robert Goron, l’artiste s’est livrée à l’exercice de la démonstration enpublic le 21 mars, dans la salle du CMA. Aumilieu des dizaines d’œuvres des adhérentsde l’association dont le parcours s’enrichittout au long de l’année de stages et d’initia-tion à différentes techniques, l’aquarelliste,alchimiste de l’eau et des couleurs, a longuement répondu aux questions d’unpublic nombreux et extrêmement attentif.Hypnotisé à son tour par la leçon d’art, lemaire Guy Denier s’est longuement attardélors de sa visite de l’exposition et s’est félicité de cet exercice de transmission et departage.

actu

La culture à 100%

Pér iscope 48

21MARS

Fin

MAI

20MARS

Conteuses en transe

Je me souviens de Brian, le violoneux irlandais, dont les histoires, qu’onconte encore sur la lande, avaient rythmé lepremier week-end irlandais et nous avaiententraînés de concerts en bals, de pistes dedanse en ateliers musicaux… Quatre ansaprès, les ballades celtiques organisées parl’association Tir Na Nog sont toujours aussienvoûtantes et festives, et les pas dedanse… aussi compliqués ! Mais on en rede-mande ! Le voyage en terre d’Irlande 2015s’est déroulé les 10, 11 et 12 avril en compagniedes professeurs et adhérents au CMA, pourle concert et le Céili (grand bal), et dans lessalles associatives communales pour lesateliers et les rencontres. La soirée concertdu vendredi a été particulièrement appréciéedes amateurs de musique traditionnelle avecla présence du groupe Bogha, créé lors dufestival interceltique de Lorient, et surtout lavenue de trois artistes exceptionnels : DonalLunny, Paddy Glackin et Eleanor Shanley.260 personnes les ont applaudis avant departager avec eux une cession inédite àl’issue du concert.

Le printemps des arts de Périgny s’est poursuividu 28 au 31 mai avec l’exposition de notre collectif photo, toujours très bien représenté surles podiums des concours nationaux. 40 photo-graphes d’Image’in Périgny ont exposé leursœuvres les plus récentes au côté de FrantisekZvardon, grand reporter voyageur et lauréat del’UNESCO FIAP (programme environnementdes Nations Unies). Le vernissage de L’Image enFête 2015 s’est déroulé en sa présence et a permis au public de découvrir son exposition « des Suma d’Ethiopie aux ouvriers métallurgistesdu XXème siècle ». Entre débat, projection de diaporamas et expositions à la médiathèque, àl’EHPAD avec le retour des « Animaux fantas-tiques », les instantanés des Perdrix du Handball,de Co Ainsi Danse et de l’Ecole de musique présentés au centre socio culturel et des imagesde la « Nature dans tous ses états » à Palmilud, lesadhérents du collectif photo ont montré unenouvelle fois qu’en plus d’être des témoins attentifs de notre vie locale, ils en étaient des acteurs citoyens et fédérateurs. Ils ont égalementcoaché trois adolescents dont les travauxétaient exposés dans le hall du CMA aux côtésdes meilleurs photographes d’Image’in.

A l’heure irlandaise

Les visions d’Image’in

7

à noter

21 au 22NOV

!Feu d’artifice et bal populaire pour la Fête nationale

Jeux, animations, restauration,retraite aux flambeaux, musique et danse…

Rendez-vous au stade pour le

Feu d’artifice pyro-musical à partir de 19h

Accueil des nouveaux habitants Salle omnisports

Forum des Associations Salle omnisportsà partir de 14h

13JUIL

4SEPT

5SEPT

Le folklore slave a envahi une salle duCMA comble ce 25 avril. Les Joyeux PetitsSouliers, ensemble chorégraphique ukrai-nien composé d’enfants et d’adolescents,nous ont offert un spectacle de danses etde chants d’une remarquable qualité. Accompagnés par un chœur d’hommes reprenant des airs populaires ukrainiens, les36 danseurs et chanteurs se sont livrés àd’incroyables cabrioles et pirouettes dansune explosion de costumes et de décors colorés. La troupe est issue de l’école dedanse financée par l’association Les JoyeuxPetits Souliers qui s’est donné pour but devenir en aide, par les voies humanitaire etculturelle, aux enfants ukrainiens et à leursfamilles. La tournée de ce printemps 2015vise notamment à récolter des fonds poursoutenir l’hôpital pédiatrique de Lviv qui accueille des orphelins et des enfants victimes des conséquences de la catastrophede Tchernobyl.

Généreux Petits Souliers

Artistes en libertéLe printemps des arts s’est poursuivi du31 mars au 6 avril avec l’exposition desadhérents de l’ALPR Palette et Pinceaux.Lors de la soirée de vernissage, MichelFoucaud, adjoint chargé de la Culture et desassociations, s’est réjoui de l’audace dece foisonnement artistique et a invité lespeintres à préparer le prochain Week-enddes Créateurs qui se tiendra à l’automne2015. Sur le thème de « Périgny vue parses peintres », nul doute que les palettes etpinceaux de la quarantaine d’adhérentsexplosent de créations inédites.

Début

AVRIL

Un coin d’la rue littéraireL’écrivain Marcus Malte a inauguré le nouveau café littéraire organisé par la médiathèque et l’établissement Au coind’la Rue. Son propriétaire, olivier Attané,a une nouvelle fois accepté avec enthou-siasme cette animation délocalisée déjàvécue au Canton. Le samedi 16 mai, beaucoup

de lecteurs se sont pressés pour appro-cher l’auteur de « La Part des chiens »

et, plus récemment, de « Fannie etFreddie ». Une rencontre passion-nante pour les fidèles du club delecture adulte, rejoints ce matin-là par quelques admirateurs (et

admiratrices) du romancier.

Été 20 15

2ème Week-enddes Créateurs

16 MAI

25 AVRIL

8

31 parcelles aux jardins familiauxDébut

AVRIL

17AVRIL

Cérémonie du 8 mai, l’hommage aux combattants

La commémoration du 8 mai 1945 marquantla capitulation du régime nazi et la libérationdes communes françaises, a également étémarquée cette année par la distinction dedeux anciens combattants : Daniel Vinets’est vu remettre la médaille de la Reconnais-sance de la Nation par Jean-Claude Gomard,président des Anciens combattants et prison-niers de guerre, tandis que Jean Vidaling aété honoré de la Croix du combattant. Cethommage à l’un des derniers représentantsde la Seconde Guerre mondiale vivant à Périgny est émouvant à plus d’un titre.Né à Nieul-sur-Mer le 19 mars 1915, Jean Vidaling réside aujourd’hui à l’EHPAD LaPommeraie. Appelé en avril 1935 pour effectuerson service militaire, il ne regagnera la vie civile que 8 ans et 22 jours plus tard ! Aprèsses deux ans de service, la France entre enguerre et le jeune homme, maréchal deslogis, est affecté à la défense aérienne, dansla Marne. Il est fait prisonnier en juin 1940 àAvize près d’Epernay. Conduit au Stalag II Ade Neubrandenbourg*, il y passera cinqlongues années avant que le camp ne soit libéré, le 28 avril 1945, par une division blindéesoviétique. Une jeunesse bouleversée par lesdeux guerres. Il y a quelques mois, évoquantson père, combattant de la Première Guerremondiale à l’occasion du centenaire de 14/18

et du numéro spécial de Périscope, MonsieurVidaling m’avait livré ce souvenir glaçant : « …quand la France est entrée en guerre en1939, mon père, qui ne parlait jamais de sonpassé de Poilu, a pleuré et a déclaré qu’iln’avait pas participé à la boucherie pour queson fils, 20 ans après, y retourne… »

* Camp de prisonniers de guerre de la Seconde Guerre mondiale, situé à Fünfeichen,dans le nord de l'Allemagne.

La 2ème tranche de création des jardins familiauxs’est achevée début avril avec l’attributionde 17 nouvelles parcelles. Mené depuis 2010par Paulin Deroir, conseiller délégué, ce projetà vocation sociale est financé par la ville avecdes subventions de la région. Chaque jardinest équipé d’un abri, d’un récupérateur d’eaude pluie, d’un composteur et d’un compteurd’eau individuel. Un espace commun est dédié aux animations et installations collectives (compteur général d’eau, électri-cité, toilettes). Les jardins sont attribués enfonction des revenus des ménages et parceque leur habitat ne dispose pas de terrain àcultiver. L’élu précise que l’engagement desnouveaux jardiniers rejoint celui de la commune en matière de respect environne-mental avec notamment la signature de lacharte Terre Saine, proscrivant l’usage des

pesticides. Pour favoriser la biodiversité, ilsdevront eux aussi respecter les règles inscritesdans les statuts de l’association, « Les Jardinsfamiliaux de Périgny », qui en assure la gestion.Ces jardins sont aussi le prolongement de lapolitique sociale de la municipalité : cultiveret récolter sa production en un lieu unique estpropice à développer des relations sociales,en profitant du savoir-faire des uns et desautres, toutes générations confondues. Lesfamilles, les retraités et les enfants du centrede loisirs Péri’Jeunesse sont cette année rejoints par des jeunes en difficulté qui bénéficient d’un accompagnement de la PEP17, basée à Périgny, et à qui la ville a attribuéun terrain.

Vers le centre-villeLe réaménagement du centre-ville estdésormais achevé avec la livraison del’ensemble de l’Agora. Inauguré le 17 avril,le bâtiment propose, outre de nouveauxlogements, une offre commerciale supplé-mentaire qui renforce l’attractivité descommerces existants, sédentaires ou noncomme les étals du marché du vendrediaprès-midi. Les travaux de voirie sur laplace de la Pommeraie (surface de lachaussée et ralentisseurs à l’entrée de lazone 20) ont eu lieu début mai, entredeux week-ends fériés. Les ralentisseursdélimitent cette zone de partage entreles piétons, les cycles et les automobilisteset où vigilance rime avec sécurité.Les services techniques de la ville, sous lahoulette de Patrick Orgeron, adjointchargé de la voirie et des espaces verts,s’attellent à présent, et pour 4 ans à rénover le réseau routier qui conduit aucentre-ville. « La voirie est vieillissante surl’ensemble de la commune. Celle de laGrande Rue date de 23 ans, explique-t-il.Nous allons profiter des travaux d’assainis-sement menés par la CdA pour lancer, à sasuite, la première tranche de rénovationde la Grande Rue. Nous essayons de lescoordonner sur des périodes de vacancesscolaires afin de limiter le plus possible lagêne des usagers. » Cette première phasede travaux débute le 22 juin, pour 6 semaines. La principale artère de l’agglo-mération, longue de 1 km 200, bénéficieraen plus de parterres réaménagés et équipésde l’arrosage intégré. Les arrêts de busfaciliteront l’accès pour les personnes àmobilité réduite. « Sur cet axe majeur qui conduit au centre-ville, la sécurité et la limitation de vitessesont également essentielles, souligne l’ad-joint au maire avant de préciser que pro-gressivement, l’ensemble de la Grande Ruepassera en priorités à droite. Ces règles deconduite seront matérialisées par de nou-veaux marquages au sol. A moyen terme,les autres entrées de la ville profiterontégalement d’aménagements paysagersavec une « végétalisation agréable et adaptée. » Au cours de l’année, un nouveaugiratoire sera créé, avec le Conseil départe-mental, dans le quartier des Gonthières,(axe Rompsay /Puilboreau). Les travauxde réfection des chaussées et trottoirs(rues du Stade, des Tourterelles, etc.) sepoursuivent, accompagnés de la moderni-sation de l’éclairage public et la pose de variateurs de tension, propice auxéconomies.

8MAI

9Été 20 15

Un budget ancré dans la vie quotidienne

L’éducation et les actions en direction des enfants et de la jeunesse,les activités sportives et de loisirs ainsi que l’aménagement urbainsont au cœur du budget communal.

Les dépensesLa première fonction de dépensesest liée aux sports et loisirs, du fait dupoids de Palmilud (17%) du budget etdu soutien aux activités de Péri'Jeu-nesse (4,7%) imputé sur ce poste.Aussi les dépenses d'éducation sontplutôt autour de 18 %. C'est un choixde la collectivité de proposer et mettreà disposition des équipements nombreux et de qualité aux acteurs associatifs pour mener leurs actionsen faveur des jeunes ou des moinsjeunes.La fonction aménagement urbain estsouvent le premier poste de dépenses.Elle représente l'entretien des espacespublics (voiries, espaces verts) et desréseaux (éclairage public, assainisse-ment, eau).Les services généraux représententdes fonctions transversales (compta-bilité, payes, juridique, administration,dettes).

En 2014, la commune de Périgny a dépensé 7 565 571 €en fonctionnement, soit 380 000 € de plus que l'annéepassée (+ 5,3 %). Elle a perçu 9 300 577 € soit 207 000 €de plus que l'année passée (+2,2 %). Cet écart entre laprogression des dépenses et des recettes est lié à deuxfacteurs : la réduction des dotations de l'Etat et la priseen charge des Temps d'Activités Périscolaires (TAP)pour 700 enfants.L'équilibre budgétaire s'est fait par la réduction del'autofinancement des investissements, par ailleurstrès importants à Périgny.

à la Une

17,44%Services généraux

1,18%Securité

18,45%Éducation

4,5%Culture

28,36%Sports

& loisirs

12,86%Social &familles

17,21%Aménagements

urbains

Pér i scope 48

Les recettesLe graphique fait ressortir une surre-présentation des impôts et taxes dufait de la faiblesse des dotations del'Etat pour Périgny et du reversement(1,3 M€) de la fiscalité économiqueacquise avant la création de la Com-munauté d'agglomération.Les produits des services (activitésde Palmilud, de la crèche, de la res-tauration scolaire) sont une sourceimportante de recettes (1 265 M€) etpermettent de réduire le coût pour le

contribuable. L'année 2014 a été un peumoins bonne à Palmilud par rapportà 2013 qui avait été remarquable.La commune dispose aussi d'un bonpatrimoine immobilier (produit dudomaine) constitué au fil des années.Les locations de logements, de bureauxet des équipements municipaux appor-tent 5 % des recettes. L'année 2014 aété exceptionnelle par la reprise del'excédent du "lotissement des Ecoles".

10

Quel coût pour la commune ?

1 450 € / anUn enfant scolarisé

5 000 € / anUn enfant en crèche

2 600 € / anEntretien d'un km de voirie

5%Produit du domaine

0,5%Produit

exceptionnel

14%Produits des

services

64,5%Impôts& taxes

16%Dotations

Produits Impôts Dotations Produits du Produitsdes services et taxes patrimoine exceptionnels

Réalisé 2013 1 305 186 € 5 941 380 € 1 536 335 € 251 739 € 2 250 588 €

Réalisé 2014 1 265 294 € 6 047 961 € 1 459 597 € 445 297 € 49 238 €

1 1É té 20 15

L'endettement de la commune est faible

(deux fois moins que lamoyenne nationale).

En effet, elle n'a pas empruntédepuis 3 ans et a ainsi pu

engager une partie de désendettement.

BUDGET 2015Les orientations budgétairesComme toutes les collectivités, la commune de Périgny va devoir faire avecune baisse des participations de l'Etat, malgré les charges supplémentairesdes Temps d'Activités Périscolaires (TAP) et des normes sans cesse plus nombreuses pour répondre aux "principes de précaution".

La municipalité poursuivrases efforts en faveur del'enfance• Poursuite de la qualité de prise en

charge des temps d’activités péris-colaires (TAP),

• extension de la Maison de la petiteenfance pour passer la crèche de28 à 40 places,

• soutien aux associations en faveurdes activités pour l'enfance et lajeunesse

La dynamique démographique de lacommune permettra de couvrir lesurplus de la dépense (100K€) sansune nouvelle fois entamer le finance-ment des investissements.Cette année les investissements lesplus importants porteront sur :

• la poursuite de l'équipement enmobilier de la mairie et d'un pan-neau électronique d'informationsà Rompsay,

• le financement de la premièretranche de travaux nécessaires à la solidité et à l'accessibilité del'église,

• la réalisation d'un "club-house" augymnase du stade,

• une aire de jeux pour les petits aumail des Aigrettes,

• des travaux de voirie rue du Péré,rue des Tourterelles, rue du Stadeet route de Beaulieu,

• des provisions pour des acquisi-tions foncières

La commune assurera l'essentiel dufinancement de ces investissements.Si le total s’élevait à 2,2 M€, elle en emprunterait 0,7 M€.

23 € (en moyenne)Une heure de personnel

265 €Une nuit d'éclairage public

29 € / habitantLe fonctionnement de la médiathèque

5, 6 et 7 juin4ème éco-festival

Notes en Vert

Chaleur humaine

« Un festival comme on les aime, à dimension humaine …

on voit vos visages, on est dans le même partage… »

Devant plus de 2 000 spectateurs,Sinsémilia a enflammé le

4ème festival Notes en Vert.

On partage les mêmes valeurs, les mêmes racines… Tel pourrait être le refrain de la nouvelle édition de l’éco-festival qui s’est déroulé sur trois jours, les 5, 6 et 7 juin au parcdu Château. Sous les arbres, côté scènes et village, et dans les arbres, sur les plus hautesbranches, côté animations. Organisé par l’asso-ciation pérignacienne Mondomélodie et legroupe Léa Nature, avec le soutien de la ville dePérigny, le festival a trouvé ses marques avectrois jours de programmation au lieu de deux et de nombreuses nouveautés. Les « scènes enfantines » notamment avec quatre concertsgratuits et les « scènes découverte » ont conquisdes centaines d’amoureux des musiques dumonde de tous âges.

culturexpo

1 2 Pér i scope 48

Un succès auquel les 150 bénévoles des diffé-rentes associations locales ont largementcontribué, au côté des têtes d’affiches : Awa Ly,Natalia Doco, HK et les Saltimbanks, Sinsémiliaet les incroyables Staff Benda Bilili. Le 5 juin,c’est avec beaucoup d’émotion et de tristesseque nous avons d’abord appris que le concertattendu de Zebda était annulé. Les deux chanteurs et leaders du groupe venaient deperdre leur papa. C’est avec bonheur que nousavons acclamé Boulevard des Airs, en tournéedans le sud-ouest qui les ont remplacés au piedlevé. Bravo les organisateurs !Partage et générosité, racines des hommes,des pères aux enfants, racines de la nature, desarbres centenaires aux jeunes pousses… Toutela journée du samedi, le Village Nature a proposé des ateliers Découverte, Sportifs, Bien-être… à un public familial nombreux qui aprofité avec bonheur de ce premier week-endquasi estival. Beaucoup sont ainsi repartis avecdes cosmétiques de contes de fée après avoir fabriqué leur crème Blanche Neige ou Cendrillon sur l’atelier des sens Léa Nature,d’autres avec des nichoirs construits sur placeou avec des pousses de tomates et piments oubliés… Au fil des heures, les files d’attentes’allongeaient à l’ombre des arbres centenairespour grimper vers les hamacs suspendus.

Sinsémilia

Natalia Doco

Boulevard des Airs

HK et les Saltimbanks

Été 20 15

En famille, certains patientaient en levant les yeux vers les cimes et un drôle de lutin voltigeant de branche en branche tandis qued’autres suivaient des danses africaines au grédes haltes des danseuses ou découvraient lesabeilles dans leur ruche, des poules aux œufsexceptionnels, etc. Sur le marché Nature et Bio, un petit groupevivait un rêve… les artisans du CDAIR (voir article ci-contre) n’étaient pas peu fiers de présenter leurs réalisations et d’afficher, dansune excitation rieuse, leur différence. Différence. Un mot repris par les organisateurspour saluer la présence des musiciens handicapésde Kinshasa, ovationnés par les festivaliers, etqui dessine une nouvelle racine à cet éco-festival qui grandit et s’affirme comme une manifestation incontournable. Rendez-vousest pris pour 2016.

Le confort des palettesDurant tout le week-end, les festivaliersauront apprécié le confort de siègesinédits et goûté des rafraîchissementsautour d’un incroyable bar spéciale-ment conçu pour l’événement.

C’est au talent des menuisiers handicapés duCentre d’Accueil Départemental de l’île de Ré(le CDAIR) que nous devons ces créations entièrement réalisées avec des palettes enbois. Habitués à travailler pour le Muséum deLa Rochelle pour lequel ils créent par exempledes masques africains ou des animaux en papiermâché, les résidents ont répondu avec enthou-siasme à la demande de Yasmine et Pascal Foucher, créateurs de Mondomélodie. Ces derniers avaient remarqué sur un festival demusique des meubles conçus à partir de palettesde chantier et de transport.Au cours du printemps, les ateliers du CDAIRde Saint-Martin-de-Ré ont ainsi résonné desbruits de marteaux, perceuses et autres scies.Sans relâche, une vingtaine d’artisans s’estpressée autour des établis sous la houlette deleur éducateur, Christophe. Ces adultes, âgésde 20 à 60 ans, ont un handicap mental ou psychique nécessitant leur hébergement dansun lieu adapté. Le lien social est ici maintenupar la pratique d’activités diversifiées en fonctionde leurs pathologies. Plusieurs fois dans l’annéeils rencontrent le public, notamment à Noël etau cours d’une kermesse en juin, et proposentleurs créations à la vente. Leur stand du villagea d’ailleurs remporté un joli succès mais les meubles, peints avec soin et invention par Patrick Palem, bénévole sur l’éco-festival,seront remisés… jusqu’à l’année prochaine.

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Un succès auquel les 150 bénévoles des différentes associations locales ont largement contribué, au côté des têtesd’affiches : Awa Ly, NataliaDoco, HK et les Saltimbanks,Sinsémilia et les incroyablesStaff Benda Bilili.

Staff Benda Bilili

Awa Ly

1 4 Pér i scope 48

Génération collègeNouvel emploi du temps, interlocuteurs plus nombreux, méthodes detravail différentes, locaux souvent plus vastes… Le passage du CM2 en 6ème est une étape décisive dans la scolarité des enfants. Pour les aider à franchir ce cap et répondre à leurs interrogations, les établissements organisent dès le mois de mai des visites guidées.

JEUNES

Direction le collège Fabre d’Eglantineavec des élèves de l’école des Coureilles.Dès 14 heures, la classe de CM2 de Stéphanie Châtaigné succède à celle deSylvie Martin, venue visiter le collège cematin du mardi 18 mai. Durant toutl’après-midi, ils vont parcourir les locauxde leur futur établissement scolaire. Accueillis par Frédéric Khouth, profes-seur d’histoire-géographie et professeurprincipal, ils se répartissent par petitsgroupes. Ils sont alors accompagnés pardes élèves de 6ème. Avec eux, ils vont découvrir le cahier de liaison, le règlementintérieur du collège et de nouveaux services. Le décryptage se poursuit dansune salle de classe : grâce aux explicationsdes collégiens, les CM2 remplissent unpasseport présentant de façon ludiqueplusieurs aspects de la vie de l’établisse-ment. Un jeu de l’oie version collège quiles mène dans les bureaux de la vie scolaire,du foyer à l’infirmerie et au CDI (centrede documentation et d’information) enpassant par la salle vidéo, etc. Sourire etdécontraction au programme même sil’immensité des lieux inquiète certains. « Au bout d’une semaine, on s’y retrouve … »rassurent les aînés. Monsieur Khouth insiste sur la notion de l’élève actif et respectueux : « C’est un engagement durant la visite, être attentif, à l’écoute etparticipant mais c’est un engagement quevous devrez tenir durant les quatre annéesque vous passerez ici. » L’enseignant préciseque le collège est un lieu de formation del’individu et du futur citoyen. Une largeplace est ici accordée à l’éducation, à la

responsabilité et au respect des personnes,des règles et du cadre de vie.La transition CM2 / 6ème est déterminantedans le parcours scolaire de l’enfant.Aussi importante que l’acquisition detoutes les compétences requises pour cepassage, la capacité à devenir un collégien« bien dans ses baskets » est la clé de saréussite scolaire. Depuis plusieurs années,le partenariat entre les écoles élémen-taires de la commune et les collèges permetde dédramatiser l’arrivée en 6ème. Commeentre l’école des Coureilles et le collègeFabre d’Eglantine, des rencontres sontorganisées entre l’école de Rompsay etle collège Beauregard, durant le mois dejuin. Les relations entre les enseignantset les élèves des classes de CM2 et de6ème, en associant bien sûr les parentsd’élèves, sont primordiales pour diminuerle stress et l’angoisse qui accompagnentle passage en 6ème. En présentant l’axe pédagogique de l’annéescolaire, en septembre dernier, CatherineLepesant, directrice de l’école des Cou-reilles, soulignait ce point essentiel. Dé-chargée de l’enseignement, elle se réservedes petits groupes de travail spécifiqueavec les élèves de cours moyen. « L’acqui-sition d’une certaine méthodologie est indispensable pour réussir le passage aucollège, l’estime de soi aussi et, comme jesuis enseignante avant tout, ces atelierssont incontournables pour moi. » Grâce àces ateliers menés après les visites, les futurs collégiens pourront aborder defaçon positive les attentes du collège. Unpas de plus vers l’autonomie.

Le collège est un lieu de formation de l’individu et du futur citoyen.

Une large place est ici accordée à l’éducation, à la responsabilité et au

respect des personnes, des règles et du cadre de vie.

A l’entrée du parc du Château, flottetoute l’année comme un air de vacancessur un coin de place provençale… Nemanque que le chant des cigales. Leparking désert signale un mardi ou unjeudi, seuls après-midis où les adeptesde la pétanque ne pratiquent pas leursport favori. Les autres jours, et quelleque soit la météo, ils sont des dizainesà venir taquiner le cochonnet. Tout aulong de l’année, une douzaine deconcours sont menés à Périgny, sanscompter celui organisé au profit du Téléthon. Nos champions du tête-à-tête (un contre un), de la doublette (2contre 2), de la triplette (3 contre 3) etde la quadruplette (c’est ça : 4 contre4) se retrouvent également lors durepas annuel organisé par l’association

au CMA. Le déjeuner est alors suivid’un bal, car ce n’est rien de le dire, lapratique de ce sport est une des plusconviviales qui soit : dès les premiersbeaux jours, les rencontres sont aussil’occasion d’allumer les barbecues etd’ouvrir la buvette, comme le préciseChristian Breton, président de l’AmicaleBoules et Palets depuis trois ans. Le bureau, composé de Marcel Dubois,vice-président, Martine Drapeau, secré-taire, Francis Audouin, trésorier, YvesDrapeau, trésorier adjoint, et de GillesPastori, secrétaire adjoint, s’honore dela présence de 56 femmes parmi les230 adhérents que compte l’association.Dans ce sport essentiellement masculin(seulement 14% des licenciés sont desfemmes en France), notre club périgna-

cien affiche une belle mixité. Notonscependant que la pétanque est un desrares sports où des compétitions mixtessont organisées, pour le plus grandbonheur de Nicole Hernandez. Cettepimpante retraitée ne manqueraitpour rien au monde ces après-midissous les arbres du parc avant, l’étévenu, de parfaire son jeu sur les terrains … de Provence ! Comme desmillions d’amateurs…

Du tête-à-tête en quadrupletteCréée il y a 15 ans avec 40 adhérents, l’association l’AmicaleBoules et Palets, plus communément appelée Les Boulistes,compte 230 licenciés. Leur art s’exerce sur 31 cadres* de la communeau gré de tournois et de rencontres conviviales et … mixtes !

SPORT

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De nombreux travaux de rénovation etd’agrandissement sont en cours sur lacommune au bénéfice des associations. Pour nos amis boulistes, une extensionde 3,50 m de leur abri actuel se poursuit.Le préau sera fermé pour agrandir leslocaux existants et un nouvel espacecouvert sera créé. Le gymnase du com-plexe sportif bénéficie également d’unagrandissement avec redistribution deslocaux au profit des clubs de gymnas-tique, de tennis de table, de volley et pour l’archerie durant l’hiver. Le bâtiment sera entièrement pourvu dedouble vitrage et un club house va être

créé. Débutés en juin, les travaux vontdurer 10 mois mais cet espace sera disponible pour les associations, sur leurdemande.

Chez les Archers de Coureilles, qu’im-porte à présent le vent ou la pluie ! Depuis quelques mois, les tireurs profi-tent d’un pas de tir extérieur couvertdont la cloison mobile coulisse au grédes intempéries. Durant les dernièresvacances scolaires, ce sont les vétéransqui ont inauguré cet aménagement réalisé, en partie, par les services techniques de la ville.

De nouveaux aménagements

Debout à droite, Christian Breton, président del’Amicale Boules et Palets, entouré de membresdu bureau et de licenciés du club.

Joël Roque, Eliane Reure, Michel Pigeauet Gérard Barbeau, vétérans des Archerss’exercent sur le nouveau pas de tir.

* Les cadres sont lesterrains tracés pourles compétitions,d’une dimension officielle de 15 m delong sur 4 de large.Mais la pétanque se pratique sur tous les terrains…

Été 20 15

Seulement 14% des licenciés sont des femmes en France : notre club pérignacien affiche une belle mixité !

Maintenir le lien social avec l’extérieur estessentiel pour le bien-être des personnesâgées résidant à l’EHPAD. Lola Peigné renouvelle son appel vers les bénévoles detous les horizons et de tous les âges pour accompagner les résidents dans les diffé-rentes activités (cuisine, peinture, jardinage...)

et les sorties qu’elle propose avec l’équipede l’établissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes. EHPAD de Périgny5 rue de Valençay17180 Périgny05 46 45 41 47

Précieux temps l ibre

Si le soleil éclate en cet après-midi du 6 mai,le vent fort nous éloigne de la terrasse del’EHPAD où se dressent quelques pieds devigne et des aromatiques plantées dans despotagers surélevés. C’est sous la grande verrière que s’installe une dizaine de rési-dentes bientôt rejointes par huit enfantsâgés de 5 à 6 ans. Accompagnés d’AmandineTirollet, animatrice à Péri’Jeunesse et réfé-rente de l’activité, les petits, d’abord intimidés,prennent place aux côtés des vieilles dames.Jaloux pour certains du joli canotier qu’ellesarborent, curieux des médicaments qu’uneaide-soignante apporte à une autre, les enfantsse montrent attentifs et enjoués avec toutes.Durant près de deux heures, ces jardiniersvont planter graines de soucis et de cosmoset partager, jusqu’au goûter commun, unmoment de vie intense. Lola Peigné, animatrice chargée de la coordi-nation de la vie sociale à l’EHPAD, note avecsatisfaction le sourire et le bien-être des

résidentes. « Les notions de plaisir et de volontariat sont le moteur pour participer, entenant compte bien sûr, des pathologies et desparcours de vie de chacun » explique-t-elle. S’il est vrai que le temps et son écoulementsont ici différents, rythmés par des activitésliées au grand âge des habitants, le regard,la curiosité et le plaisir n’en sont pas absents.

Pour beaucoup de résidents qui ne sortentplus de l’établissement, le rappel à la natureest un lien aussi essentiel que la rencontreavec l’autre. En stimulant le corps, par lessensations sensorielles et physiques (vue,odorat, toucher), et l’esprit (travail sur la mémoire, concentration sur la tâche effectuée),le jardinage possède des vertus thérapeutiquesreconnues pour favoriser la santé des personnes âgées. Quand l’activité s’allie à larencontre de petites mains vertes attentionnéeset malicieuses, les bienfaits sur le moral desrésidents sont démultipliés.

La transmission des semisLe jardin est reconnu comme un outil thérapeutique favorisant la santé et lebien-être de la personne âgée. A l’EHPAD La Pommeraie, la pratique du jardinage s’enrichit de la venue de jeunes enfants du centre de loisirsPéri’Jeunesse. Les deux établissements viennent de signer une conventionintergénérationnelle aux pousses prometteuses.

EHPAD

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Le thème des droits del’enfant est retenu par lamédiathèque pour son 3ème

temps fort de l’année, qui se dérouleraen octobre et novembre prochains et impliquera lespartenaires et associations intéressés par le sujet.

A noter !

La transmission des semis

Avec la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE), le monde a faitune promesse aux enfants : protéger et promouvoir leurs droits de survivre etde se développer, d’apprendre et de s’épanouir en faisant entendre leur voix. 25 ans après, les Francas organisaient une grande journée festive à Périgny à laquelle participaient près de 200 enfants des centres de loisirs des environs.

ENFANCE

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Les droits des enfants

Dans la salle du CMA, quelques 200 enfantset leurs animateurs prennent place ce 30 avril,durant les vacances scolaires. Ils viennentd’Aytré, de Saint-Rogatien, d’Angoulins, duThou, de plus loin encore dans le Pays d’Auniset de Périgny bien sûr. Ils sont accueillis parStéven Jardin, directeur de Péri’Jeunesse, etpar Guy Denier, maire de Périgny. Celui-ciconfie aux enfants avoir conservé un bouquetcomposé de bouchons en plastique remis 25 ans plus tôt ! En centre de loisirs, la récup’ne date donc pas d’aujourd’hui… et les afficheslauréates du concours lancé par les Francasle démontrent encore. Sur les thèmes de ladifférence, de la paix, de l’égalité, du bonheur,de la famille, du respect, de la nourriture, de

la justice, de l’éducation, des loisirs, de la citoyenneté, de l’avenir, etc. les enfants et lesadolescents ont produit des affiches éloquenteset particulièrement créatives. Organisée par les Francas (fédération des centresde loisirs et mouvement d’éducation popu-laire), l’action « Agis pour tes droits » visait àinformer les jeunes sur les droits essentiels àla dignité humaine et à l’exercice de la citoyen-neté en s’appropriant de façon ludique lemessage de la Convention Internationale desDroits de l'Enfant. Après les récompenses,place aux activités ludiques : direction le plateaud’évolution et les salles du centre de loisirspour une journée d’ateliers, d’escalade, dejeux sportifs… Après le déjeuner, les enfants

ont retrouvé le CMA pour un spectacle musicalhilarant avant de lâcher des centaines de ballonssur la place des Droits de l’homme à la Pom-meraie.La réussite de cette journée est aussi unenouvelle démonstration que le parcours versla citoyenneté peut être ludique et que l’ondevient acteur de sa vie, et de ses loisirs, dèsson plus jeune âge. Cet engagement est aucœur du projet éducatif et pédagogique de Péri’Jeunesse et s’inscrit dans la politiqueenfance et jeunesse menée depuis plusieursannées par Guy Denier et son équipe avec leProjet Educatif Local et le Projet Educatif duTerritoire.

Pér i scope 481 8

Le patron est un ex-salariéPour réviser ses préjugés sur le monde de l’entrepriseet ses patrons, rien de tel qu’une rencontre d’hommeà homme. Depuis 2013, dans le cadre de sa missionEmploi, le Club d’entreprises de Périgny invite desdemandeurs d’emploi à rencontrer deux chefsd’entreprise, autour d’un café.

ESPRIT D ’ENTREPRISE

Ce matin du 28 avril, Catherine Braguier,accompagnatrice socioprofessionnelle à la Régie de quartiers Diagonales, à Villeneuve, accueille Xavier Motta et PascalFuertes, adhérents du Club d’entreprisesde Périgny. Café, jus de fruits et petitsgâteaux attendent les sept autres parti-cipants de la table ronde. Les personnessélectionnées ce jour-là par l’animatricebénéficient de contrats de travail àdurée déterminée et à temps partiel ausein de la Régie. Ils sont chargés de l’entretien des espaces urbains de cequartier de La Rochelle. Parallèlement,ils tentent de construire un projet professionnel (dans les espaces verts, la restauration ou comme agent d’entre-tien) au cours d’ateliers menés par Catherine Braguier. Peu ont pensé àcréer leur activité.

Les deux chefs d’entreprises, en évoquantleur parcours et leur expérience, vonttenter de démontrer que, même à quelquesannées de la retraite, même avec peu demoyens pour débuter, rien n’est impos-sible et qu’il ne faut pas se limiter à uneidée, à un territoire. Leur énergie et leurenthousiasme dans cet échange informelet convivial apportent aussi quelquesajustements aux idées reçues sur lemonde des chefs d’entreprises. En toutesimplicité et avec beaucoup d’humilité,Xavier Motta et Pascal Fuertes racontentleur passé d’ancien fonctionnaire d’Etatpour l’un et de commercial salarié pourl’autre. Partis de zéro, ils ont construiten quelques dix années des entreprisesreconnues dans leur secteur d’activité. Ils évoquent aussi les difficultés pour recruter, les charges financières, les choix

de la sous-traitance, la nécessité de biens’entourer… Ils n’omettent ni le stress,ni les nuits difficiles, les comptes bancairesdans le rouge, l’engagement des bienspersonnels… Attentifs et curieux, lesparticipants commentent, posent desquestions, ramenant le débat à leur situation. Claude, qui habite Périgny etparticipe pour la deuxième fois à la tableronde, semble « boosté » par cette rencontre. Il passe actuellement le permis poids lourds pour postuler au ramassage des ordures ménagères (un secteur qui recrute !). Pierre lui,après avoir fait toute sa carrière dans la serrurerie et la charpenterie, voit sedessiner son projet de maraîchage bio…L’atelier a rempli une autre part de samission : celle de diffuser des énergiespositives.

7 sessions soit 23 heures d’échanges

17 employeurs mobilisés

92 personnes ont bénéficié de l’atelier

100% des participants sont demandeurs d’emploi

93% des participants affirment que l’atelier a répondu à leurs attentes

Rencontre avec des chefs d’entreprises avec la Régie de quartier Diagonales

Les ateliers emploi du Club d’Entreprises en 2014

Atelier 5 minutes pour convaincre avec la Maison de l’Emploi de La Rochelle

8 sessions

52 employeurs mobilisés

170 personnes ont bénéficié de l’atelier et certaines passent plusieursentretiens dans la matinée

99% des participants sont demandeurs d’emploi

93% des participants affirment que l’atelier a répondu à leurs attentes

1 9Été 20 15

TR IBUNE

Un engagement fortLe Conseil Municipal a voté le budget2015 et fait le choix, dans un contexteéconomique compliqué, de maintenirson soutien aux associations et à la vieculturelle de notre cité. Il s’agit là d’unengagement fort, quand d’autres, en pareilles circonstances, utilisent ces budgets comme variables d’ajustement.A l’issue d’une étude conduite par laCdA, Périgny se situe dans le trio de têtedes communes qui composent la nouvellecommunauté d’agglomération (hormisLa Rochelle) pour sa politique en faveurde la culture, avec Aytré et Châtelaillon. Grâce à un tissu associatif dense et varié,à des équipements de qualité et un soutienfinancier affirmé, notre commune neconnaît pas de temps mort. Il suffit deparcourir chaque mois Périgny-Infos

pour s’en convaincre : expos peinture,conférences, accueil d’auteurs à la médiathèque, expos photos, productionsde la commission historique, danse, musique d’ici et d’ailleurs avec Notes enVert, théâtre, la liste des événements estlongue et prouve s’il en était besoin la vitalité de notre cité qui sait égalementmettre en valeur les créateurs locaux surtout un week-end.Convaincue que la culture, et prioritaire-ment l’accès à toutes les formes de culture (artistique, livresque, scientifiqueet technique, sportive …) est un facteuressentiel dans la construction individuelledes enfants, la municipalité a beaucoupinvesti dans le Projet Educatif Local et leProjet Educatif de Territoire.Convaincue que la culture participe gran-dement à l’émancipation des individus,elle a fait le choix de soutenir les acteurs

de terrain dans leur envie de co-construiredes projets à caractère culturel dont chacuns’accorde à reconnaître la pertinence etla qualité ; des projets où la rencontre,l’échange, la confrontation des points devue favorisent le vivre ensemble.L’accès à la culture ne se résume pas,heureusement, à l’idée géniale mais pastrès originale, du super complexe culturel,salle d’accueil multifonction à vocationculturelle et festive, qu’une oppositionpeut proposer puisque l’argent payetout par l’impôt. Dans une période debaisse des moyens des collectivités, nouspouvons vous dire, chers concitoyens,que la proposition d’une telle structuren’est pas d’actualité. Ce sujet viendra,comme d’autres, à son heure et dans le cadre d’une gestion raisonnée et raisonnable.

Chers ami(e)s

Le mois de mai est fini, voilà deux moisque nous avons voté pour les nouvellesélections départementales. Pour la pre-mière fois de l’histoire de la République,des tandems hommes femmes se sontprésentés à vos suffrages. Nous nouspermettons de revenir sur les résultatsde ce vote en mars 2015, Monsieur GuyDenier a obtenu sur Périgny, 1 470 voixalors que la liste de David Caron avecFrançoise Bourdel, notre candidate, représentant notre ville et notre équipe,a obtenu 1 184 voix. Nous pouvonsconstater que depuis les élections muni-cipales, l’écart entre l’équipe de Guy

Denier et la nôtre est passé de 564 voixaux élections municipales de mars 2014à 286 voix en mars 2015 alors qu’il y avait98 inscrits en plus sur notre commune.Le travail n’est pas fini nous devonscontinuer notre action et développer desrencontres avec vous pour construirel’avenir de notre commune. Notre association Bien Vivre à Périgny recrute si je peux me permettre d’em-ployer ce terme là, des personnes dési-rant œuvrer avec nous pour préparer lesprochaines échéances et entre autres lesmunicipales de 2020.Revenons sur les aménagements décidéspar la majorité actuelle, la Place de laPommeraie, les immeubles qui poussentcomme des champignons (Les aigrettes,

Rompsay…) et qui sont d’une architectureet d’une densification exagérées, toutcela n’est pas notre vision pour notreville, bien sûr il faut du logement, maisrespectons s’il vous plait notre identitéarchitecturale, nos toits avec une pentede 30° et non des cubes comme nousvoyons sortir de terre. Concernant notre action au Conseil Municipal, nous n’avons pas voté le budget 2015, il ne correspond pas ànotre vision actuelle, les investissementspèsent lourdement dans les finances dela Commune. Venez nous rejoindre.

Une nouvelle adresse mail à votre service :bienvivreaperigny@gmail.com et toujoursnotre page Facebook : Bien Vivre à Périgny.

Il est grand temps de rallumer les étoiles…

Ce vers de Guillaume Apollinaire ne peutque nous toucher, nous pensions vivre uneépoque de lumières, une époque de frater-nité, de solidarité humaine, faite de bien-être, de connaissances nouvelles, cesquelques mots du poète nous frappent,nous touchent, nous parlent.Nous pensions être à l’abri, hors d’atteinte,nous n’avons pas vu arriver sur nous ni lanuit, ni le brouillard, et pourtant, ils sontbien là... Destructeurs comme toujours, les obscurantismes ont profité de notre sommeil, de notre naïveté, pire... De notrearrogance. Ils attaquent en meute, les fondamentalistes, les xénophobes, adeptes

du culte du « cerveau disponible », pour essayer de nous transformer en consom-mateurs sans cervelle et avaler ainsi sansréfléchir, tout ce qu’ils déversent à traversles médias.Ce système capitaliste, s’il le pouvait, nousferait payer l’air que nous respirons, mêmepollué…Vous avez ceux qui nous disent que lemonde dans lequel on vit est formidable,qu’il n’en y a pas de meilleur possible !Cette société de consommation, de profits,nous supprime un peu chaque jour, notrehumanité et notre conscience.Allons-nous y laisser notre liberté, nos sou-rires, nos fleurs, nos abeilles, nos rivières etnos forêts ?Pour nous convaincre ils essaient de nousimposer leurs choix de société, véhiculent

la peur, le nihilisme, la haine de l’autre.Avec Kaddour Hadadi auteur compositeur(interprète du groupe HK et les Saltim-bancks) de passage au festival : « Notes enVert » de Périgny, il nous a dit en chantant« L’action ne doit pas être une réaction,mais une création ».Nous avons la même volonté, celle du partage et du vivre ensemble…Et se sentirlibres et vivants ! Nous sommes d’accord etnous résistons. C’est par ces mots que Kaddour nous invite à libérer notre imagi-nation, à quitter cette route qu’on veutnous imposer, prendre les chemins de traverse, ensemble, pour mieux rallumerles étoiles. Nous allons tous le réaliser !

Daniel VINCE et Patrick PALEM.Elus Front de Gauche.

Le Mot de la majorité

Le Mot de l’opposition Bien vivre à Perigny

Le Mot de l’opposition Front de Gauche

Michel FoUCAUD Chargé de la Vie associative,des Sports et de la Culture.

Jacques PIERARD, Françoise BOURDEL,

Jean- Jacques SAGOT, Gaëlle ALIZE, Benoît DUPERRAY, vos élus

BIEN VIVRE A PERIGNY.

Daniel Vince, élu Communiste du

Front de Gauche Patrick PALEM,

élu du Front de Gauche Pour plus d’informations :

http://ruedublogulerouge.over-blog.com

Reproduction du texte lu par la jeune Lisa Terroni lors

de la cérémonie du 8 mai célébrant les 70 ans de la Libération (voir page 8).«

»Pierre Ragaru est membre de la commission historique de Périgny. Celle-citravaille actuellement sur le 3ème tome de l’Histoire de Périgny et il apporte naturellement son témoignage de petit garçon d’alors au moment de l’arrivée destroupes allemandes. Cet habitant de la Grande rue a fait carrière dans l’armée française, notamment en Indochine et en Algérie, avant de devenir artisan menuisier.Claude Boilard, bénévole de la Commission, dit de lui que « sa culture militaire, sa curiosité historique, sa bibliothèque, l’ensemble de ses relations et surtout sadroiture républicaine sont un atout pour notre modeste commission... »

L’Occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale

« Le dimanche 23 juin 1940, vers 15 heures, les troupes

allemandes de la 44ème division, sous les ordres du général

Siebert arrivent à La Rochelle. Elles s’installent dans la ville

et les villages des environs… Un détachement avec véhicules

légers blindés est chargé de cantonner à Périgny. Il quitte

donc le quartier des casernes et emprunte l’avenue du

cimetière au Petit-Plessis de Saint-Eloi vers 17-18 heures.

La voiture de tête, avec un gradé et quelques soldats,

s’arrête, à mon niveau, en face du n°108 actuel…

Nous sommes assez nombreux à regarder ce convoi d’une

vingtaine de véhicules : des enfants dont je suis (13 ans) et

des adultes, principalement des femmes. La voiture de

tête s’arrête à mon niveau et le gradé me demande - en

bon français - la route à emprunter pour Périgny. Dans

l’émotion et un peu la peur à la vue de ces hommes armés,

je lui indique la rue Lully, située en face de l’entrée du

cimetière. Mais le convoi a dépassé cette rue d’une bonne

cinquantaine de mètres. Il lui faut donc faire une grosse

manœuvre sur une rue, à l’époque, beaucoup moins large

qu’actuellement et ayant, en outre, de profonds fossés.

Il me semble que le gradé entre dans une grosse colère

puisqu’il se met à hurler, en allemand, et qu’il parlemente

avec ses hommes. C’est alors qu’une des femmes présentes

s’avance et lui indique qu’il pourra passer par le pont jouxtant

la gare de Rompsay. Après quelques questions de détail

(distance, largeur du pont, etc.), le convoi redémarre et,

lorsque le crépuscule arrive, nous sommes tous soulagés

de nous en être tirés à bon compte. En effet, depuis

quelques années, il y a eu de grosses histoires sur les atrocités

de la Première Guerre mondiale à l’encontre des enfants

- mains coupées, femmes violées, etc. - et l’appréhension

est vive pour les habitants.

Et c’est ainsi que la colonne est arrivée à Périgny par ce

qu’on appelait à l’époque « le chemin du Poteau » (maintenant

la rue du Poteau et l’avenue Louis Lumière) et a débouché

sur le croisement de la Pommeraie. La troupe était alors

répartie dans des fermes, des maisons réquisitionnées, etc. »