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L e Manipulateur d’imagerie médicale et de radiothérapie mensuel n°205 - janvier 2012 Les manipulateurs à travers le monde Chicago Maroc Burkina Faso Revue de l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie

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LeManipulateurd’imagerie médicale et de radiothérapie

mensuel n°205 - janvier 2012

Les manipulateursà travers le monde

Chicago

Maroc

Burkina Faso

Revue de l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie

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édito

Une nouvelle annéeà enjeux !

Chers lecteurs, en cette année 2012 qui commence, jevous présente en mon nom et au nom de l’AFPPEtous mes vœux de bonheur et de réussite personnelleet professionnelle.Le début d’année est toujours le moment de faire le bilandes moments forts du passé et de prendre des résolutionspour l’avenir.

En 2011, les différentes formations organisées ou co-or-ganisées par l’AFPPE ont rassemblé près de 6000 ma-nipulateurs à l’occasion de rencontres nationales commeles Journées scientifiques, Journées francophones d’IRMou JFR mais aussi lors de journées régionales proposéespar les différents bureaux.Le rassemblement de la profession, la veille profes-sionnelle sont les principaux axes de travail de notre as-sociation et la large fréquentation des manipulateurs auxmanifestations en illustre tout l’intérêt.

2011 a également été une année charnière pour notreassociation :• Le travail sur la refonte du site Internet et de la base degestion administrative doit permettre de faciliter la tâchedes bénévoles qui en assurent le fonctionnement.• La création d’un collège scientifique qui a désormaispour mission de garantir le contenu des publications etprogrammes de formation de l’AFPPE doit aider à po-sitionner l’association comme une société savante.• Le travail en partenariat avec différentes instances et or-ganisations en lien avec la profession (G4, ASN, HAS,etc.) nous permet aujourd’hui d’être conviés à l’ensem-ble des réflexions qui impliquent les manipulateurs.

Toutes ces actions doivent préparer l’avenir de l’asso-ciation et nous l’espérons l’avenir de la profession.En effet, dans un contexte en perpétuel mouvement -mise en place de la réforme LMD annoncée pour sep-tembre 2012, émergence des protocoles de coopération,mise en place de nouvelles organisations de prise encharge des patients (téléimagerie) -, les manipulateursvont devoir se positionner afin de trouver leur place dansce système en mutation.

Pour cela posons-nous quelques questions :• Qu’est-ce qu’un manipulateur radio?• Quelles sont ses compétences?• Sur quelles compétences peut-on s’appuyer pour déve-lopper via la formation, des compétences nouvelles ?

Toutes ces questions sont au cœur des réflexions qui nousaniment lorsque l’on se projette sur la place des manipu-lateurs, dans les services d’imagerie et de radiothérapie,et vont prendre une place centrale dans les mois à venir :

• Réfléchir au rôle du manipulateur c’est réfléchir à sonchamp d’action, à son niveau d’autonomie, à son statut.Chacun s’accorde à reconnaître que notre cadre juridiqueest réducteur et obsolète, mais avant de faire évoluer lestextes qui régissent notre profession, il y a un travail im-portant que l’association et les manipulateurs vont devoirmener.• La coopération professionnelle telle qu’elle est prévuepar l’article 51 de la loi HPST nous interpelle sur lespossibilités de délégation de tâches dans notre domained’exercice. La réalisation des actes d’échographie par lemanipulateur est le premier axe auquel chacun pense,mais quels sont les autres? Quels autres actes dévolusaux médecins sont délégables aux manipulateurs afinqu’ils en assurent la réalisation (moyennant une forma-tion adaptée et un protocole précis). Que souhaitent lesmanipulateurs français ? Que veut la profession? Quedoit défendre l’association?

Vous l’aurez constaté, beaucoup de questions se posent,et il n’est pas aisé d’y répondre spontanément.Le contexte actuel est favorable à une évolution du métierde manipulateur radio, il y a là des enjeux majeurs aux-quels nous allons devoir faire face.Pour cela les positions défendues devront être le reflet dusouhait de la profession. Je vous invite donc à continuerde soutenir notre association ou à nous rejoindre pourpromouvoir et défendre notre profession.Bonne année à tous !

Fabien Voix, premier vice-président AFPPE

3Le Manipulateur n°205

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les “bonus”

4 Le Manipulateur n°205

< Dis, c’est quoi… le “burn out” des soignants ?

Le “burn out” ou syndrome d’épuisement professionnelest une maladie de l’âme en deuil de son idéal.Il s’apparente à une dépression et simule un troubleadaptatif. Résultant d’un état de stress chronique et pa-thologique de longue durée qui fragilise, psychologi-quement et physiquement le soignant, il ne lui permetplus de répondre à ses obligations.Il n’a aucune spécificité, ni symptomatique ni psycho-pathologique, mais affecte des soignants à fort idéal quise surinvestissent.

Les soignants les plus touchés par le burn out…< les jeunes diplômés plein d’idéal, confrontés brutale-

ment et sans formation ou accompagnement aux réa-lités de la vie professionnelle ;

< les anciens, présents dans le même service depuisplus de 15 ans, ayant perdu toute motivation.

Tous ont en commun:< le sentiment d’être confrontés à une charge de travailinsurmontable et de ne pas trouver en soi les res-sources pour y faire face ;

< une fatigue excessive par hyper-investissement ;< et souvent des situations conflictuelles au travail.

L’épuisement professionnel est difficile à diagnostiquer.Des signes doivent alerter :< Signes physiques : épuisement inexpliqué, troubles

du sommeil, infections diverses, dorsolombalgies,syndromes neurovégétatifs.

< Signes psychiques : troubles du comportement (dés-intérêt, retards au travail), conduites addictives (mé-dicaments, alcool, tabac, drogues), troubles de l’ali-mentation (boulimie), sentiment de ne pas pouvoirfaire tout ce qui est attendu dans le temps imparti,baisse du sentiment d’accomplissement personnel etimpression d’échec : “Tout ça pour ça ; ces efforts, cesétudes, ces renoncements personnels et familiauxpour en arriver là…”

< Troubles de la sphère émotionnelle et affective : irrita-bilité, tristesse, souffrance morale, méfiance, cynisme,

déshumanisation dans la relation à l’autre, non-in-vestissement affectif, impossibilité de verbaliser lesémotions, baisse des performances professionnelles,sentiment de harcèlement moral et d’humiliation, d’in-compréhension au travail.

< Troubles cognitifs affectant la concentration, la mé-moire, le jugement, et générant un sentiment d’in-compétence qui majore le syndrome d’épuisement.

Un exemple de parcours professionnel à risque…< Épisode d’enthousiasme professionnel démesuré et

inapproprié donnant au soignant le sentiment qu’ilva faire de grandes choses, sinon qu’il est investid’une mission.

< Période de stagnation: le soignant est déçu par les pa-tients, fatigué de se battre contre les administrations.

< Désillusion et frustration: le soignant doute du sens deson travail et de ses compétences.

< Apathie et démoralisation avec idées dépressives. Lesabus (alcool, médicaments…) majorent encore lesidées suicidaires ou les dérives violentes.

Le “burn out”, problème majeur de santé publique…Il atteint 20 à 40 % des soignants. 8 % des décès des mé-decins en activité seraient dus à des suicides.Il pose le problème de l’éthique de la relation d’aide :alors que l’on parle de bientraitance, jusqu’où le soi-gnant doit-il aller sans se mettre inutilement en péril ?

Des solutions existent…Comment s’en sortir et quels sont les moyens de pré-vention? Comment prévenir les risques de burn out?Quels sont les risques particuliers du monde de l’ima-gerie? Comment promouvoir le bien-être au travail?

Ces sujets seront développés dans les fiches “Dis c’estquoi?” des mois à venir…

Docteur Michel Schmitt

Chef du pôle d’imagerie - Hôpital Albert Schweitzer (Colmar)

Maîtrise de psychologie

< Nécrologie

Les membres de l’AFPPE et en particulier de l’AFPPE Normandie s’associent pour exprimer leurs sincèrescondoléances et leur amitié à leur trésorière Pascale Saint-Gilles, suite à la disparition de son conjoint.

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5Le Manipulateur n°205

sommaire

DEPUis 1966,rEvUE DE L’AssoCiAtioN FrANçAisE

DU PErsoNNEL PArAMéDiCALD’éLECtrorADioLogiE

Siège social : 47 avenue Verdier - 92120 MontrougeTéléphone : 0149121320 - Fax : 0149121325Internet : www.afppe.comAssociation nationale déclarée conformémentà la loi 1901 sous le n°ASS 29.731

Courriel : [email protected]

Directeur de la publication :Roger HussonRédactrices en chef :Roxane Sacuto - Cathy Thibaut

Comité de rédaction :Véronique Bazile - Claire Costes - Josette DuboisDominique Ducout - Sylvie Duret - Valérie FoloppeAntoine Jardel - Brigitte Jean-Pierre - Béatrice LemaireOlivier Marie-Anne - Sophie Oliveres - Hugues PennecMarcellin Raffy - Véronique Sans - Michel SchmittCorinne Varin - Laurent Van Offel - Fabien Voix

Publication mensuelleTirage : 3000 exemplairesÉditeur délégué : Eding57 avenue du Plessis - 92350 Le Plessis RobinsonTél. : 0607676269Secrétaire de rédaction : Émilie CharlannesImprimerie : Dridé49 rue des Frères Lumières - 93334 Neuilly-sur-MarneTél. : 0143098888Dépôt légal : 3e trimestre 2008n°ISSN: 1763-8674Commission paritaire : n°0315 G 87333Photo de couverture : Jrissman Wikimedia CommonsCrédits photos : DR

L’AFPPE rappelle que les opinions exprimées dans lesarticles publiés dans la revue Le Manipulateurn’engagent que leurs auteurs et n’assume aucuneresponsabilité quant aux erreurs ou omissions quipourraient se produire.La reproduction totale ou partielle des articles et desinformations publiés dans la revue Le Manipulateur eststrictement interdite, sauf autorisation préalable et écritedu président national de l’AFPPE ou, par délégation, durédacteur en chef.

LeManipulateurd’imagerie médicale et de radiothérapie

Nécrologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4Le programme des 26e Journées francophones d’IRMLille Grand Palais les 17 et 18 mars 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6Affaire Dr Alsaïd, l’AFPPE auditionnée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 8Agenda AFPPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 34Bulletin d’adhésion et d’abonnement à l’AFPPE . . . . . . . . . . . . . . . p 34

technique et profession

actions - infos de l’AFPPE

L’édito3

Congrès de la RSNA 2011Société nord-américaine de radiologie10

Échographie de contraste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 12Réflexion sur l’encadrement des étudiants manipulateurs . . . . . . p 16Étude de faisabilité de l’IRM cardiaque de stressen milieu ambulatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 20La coopération professionnelle en consultation paramédicale . . . p 24Fiche technique: Maroc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 22Brèves du mois… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 15-29-30

Relations internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 28Radiothérapie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 30

Ce mois-ci : les commissions

régions et commissions

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Liste des annonceurs

AFPPE II couvertureFujifilm III couverture

Guerbet IV couvertureMedical Professionals page 9

les “bonus”

Dis, c’est quoi? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4Solution “Entraînez-vous n°15” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 32Pour en savoir plus… “Entraînez-vous n°15” . . . . . . . . . . . . . . . . . p 33

“Entraînez-vous n°15”Cas clinique (par le Dr Chelle)31

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actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°205

< À bientôt à Lille !

C’est après les très belles Journées francophones d’IRM de l’AFPPE de Genève, et aprèsl’appel à candidature urgente de Daniel Vetter, que nous avons pris la décision un peufolle, d’organiser ce congrès à Lille.Je dis “nous”, car tout est parti de notre service d’IRM situé à l’hôpital Claude Huriez duCHRU de Lille, suivi de l’équipe d’IRM du centre Oscar Lambret, avec l’appui du bureaulocal de l’AFPPE, que je remercie d’avance pour leur soutien et leurs conseils.Nous sommes donc partis avec un petit handicap de temps, qui toutefois ne nous a pasgênés, mais qui, au contraire, nous a motivés pour relever ce défi.

Organiser un congrès de 600 à 800 personnes? Comment? Où? Avec qui? Qui fait quoi? Ce sont les premièresquestions auxquelles il faut répondre. Ensuite nous avons appris à être commerciaux, négociateurs, dégustateurs(ce qui n’est pas désagréable…) et surtout comptables. Sur ce point, les choses sont un peu plus difficiles enraison des contraintes économiques : aussi bien au niveau des partenaires, à qui j’adresse déjà tous mesremerciements pour leurs efforts malgré la conjoncture, mais aussi au niveau des prises en charge desinscriptions par les formations continues et des subventions, car tout le monde est en restriction de budget, etnous sommes en permanence confrontés au fait de ne pas trop anticiper sur les recettes, ce qui est assez difficile àgérer pour une manifestation de cette ampleur. Mais, restons positifs, le projet est bien sur les rails.

Je tiens à préciser également que nous sommes de “simples manipulateurs”, et en tant que tels, nous travaillonsaprès nos huit heures quotidiennes, bénévolement, pour monter ces journées.On se réunit, on se déplace, on ramène du travail à la maison, et plus la date se rapproche, plus la charge detravail augmente : organisation des stands, répondre aux désirs des uns et des autres, répondre aux mails descongressistes, faire les factures, les prises en charges des formations continues, etc. J’en profite pour remerciermon collègue Jean-Pierre Guilliot, qui m’épaule depuis le début, ainsi que tous les membres du comité pour leurdévouement dans cette belle aventure… voir le nombre d’inscriptions augmenter est une belle récompense.Car, au bout du compte, malgré les difficultés, l’organisation de cette manifestation devient un projet collectiffédérateur et constructif duquel l’équipe organisatrice sortira grandie!

Nous espérons que ces journées soient réussies, avec la programmation de communications variées qui vont desrappels de bases physiques IRM à des sujets pointus et innovants, mais également grâce à des innovations misesen place cette année, comme les repas à emporter ou le téléchargement, a posteriori, des communicationsdéfinitives à partir de notre site. Téléchargement qui sera uniquement réservé aux congressistes et protégé.

Christophe Dekerf, coordonnateur des 26e JFIRM 2012 de l’AFPPE

Le programmedes 26e Journées francophones d’irMLille Grand Palais les 17 et 18 mars 2012

Je vous rappelle que les inscriptions sont encore possibles jusqu’au 1er mars 2012 directementsur le site www.irm2012.com, alors n’hésitez pas, et “vindez vir he ch’nord!”

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actions - infos de l’AFPPE

7Le Manipulateur n°205

Samedi 17 mars matin

< 7h45 : Enregistrement et remise des badges< 8h30 : Ouverture officielle< 8h50 - 9h20 : Quantification du fer et de la graisse dansle foie

Pr Olivier Ernst - CHRU Lille

< 9h20 - 9h40 : L’IRM cardiaque

Simon Chapuisat - Medical Professionals

< 9h40 - 10h00: Intérêt de la diffusion et perfusion dans leslésions tissulaires de la parotide

Dr Frédérique Dubrulle - CHRU Lille

< 10h00 - 10h20: Produits de contraste à forte relaxivitéet IRM du sein, intérêt?

Frédéric Bouro - Bracco Imaging

< 10h20 - 10h50: Pause et visite de l’exposition technique< 10h50 - 11h10: Dr Delmaire Christine

< 11h10 - 11h30: IRM cérébrale : Ne sortez plus sans votre

perfusion

Dr Julien Savatovsky - Fondation Rothschild Paris

Société Bayer

< 11h30 - 11h50: Comment bien se “PACSer” quand on est

manipulateur?

Jean-François Lahaye - CHRU Lille

< 11h50 - 12h10: dStream: Principes et bénéfices

Patrick Aubert - Philips

< 12h10 - 13h40: Repas

Samedi 17 mars après-midi

< 13h40 - 13h55: La diffusion en IRM mammaire

Yannick Coste - CHU Montpellier

< 13h55 - 14h10: Prise en charge d’un patient aphasiqueen IRM

Anne Rouchon, Priscilla Bres, Saad Amara - CHU Nîmes

< 14h10 - 14h25: Fusion Scanner / IRM dans le cadre du bilan

des cholestéatomes de l’oreille

Dr Bossard, Mme Sart, Mme Blachon

Imagerie médicale Mermoz - Lyon

< 14h25 - 14h40: Mise en œuvre de la spectroscopie RMN

du phosphore 31P in vivo : Application au muscle strié

squelettique sain et dystrophique au repos

Laurie Cabrole - Institut de myologie - Rueil Malmaison

< 14h40 - 14h55: IRM de flux : Technique et applications

Sophie Delpierre - CHU Amiens

< 14h55 - 15h10: IRM scintigraphique

Arnaud Aubertin - IRM Bois Blancs - Lille

< 15h10 - 15h45: Pause et visite de l’exposition technique

< 15h45 - 16h00: Les Jeux olympiques de l’IRM

Éric Lévêque

< 16h00 - 16h15: Connaissez-vous le nouveau paradigme au

bloc de neurochirurgie?

Anthony Tessier - HIA Sainte-Anne - Toulon

< 16h15 - 16h30: Vous reprendrez bien un peu de FatSatP. Chevre, A. Kissling - CHUV - Lausanne

< 16h30 - 16h45: La grande aventure du nourrisson à l’IRM!

Nelly Gautier - Pessac

< 16h45 - 17h00: Un IRM préclinique à champ clinique :

Pour qui? Pour quoi? Comment?

Jean-Philippe Dillenseger - Lycée Jean Rostand

CHU de Strasbourg

< 19h30 : Repas de gala

< samedi 17 mars 2012

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actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°205

Au cours de nombreux entretiens donnés à la presse, ce mé-decin, poursuivi pour plusieurs motifs, avait indiqué qu’il em-ployait, dans ses différents cabinets, des secrétaires médicalespour réaliser, notamment, des mammographies de dépistage(Agence APM du 6 février 2008).Soucieuse de l’application des dispositions légales d’exercicede la profession (articles L.4353-1 et L.4353-2 du code de laSanté), l’AFPPE, dès mars 2008, a intenté une action en justicepar l’intermédiaire de Maître Joliff, son avocat, en se consti-tuant partie civile. Notre revue dans ses numéros 168 et 177avait fait état de cette affaire.

Après avoir reçu fin octobre 2011 l’avis de fin d’instruction,Maître Joliff, au nom de l’AFPPE, a formulé une demanded’audition auprès de Monsieur le juge d’instruction de Valen-ciennes.Cette démarche ayant abouti favorablement, Roger Husson,président national, a donné pouvoir à Jean-Maurice Pugin,vice-président, pour représenter l’AFPPE, accompagné de Maî-tre Joliff, lors d’une rencontre formelle avec le magistrat ins-tructeur, le 16 décembre dernier à Valenciennes.Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la suite deces affaires judiciaires.

Affaire Dr AlsaïdL’AFPPE auditionnéepar le juge d’instruction de Valenciennes

Pour mémoire rappelons qu’en 2007, éclatait l’affaire des cabinets de radiologie du Nord géré par le Dr Alsaïddont tous les médias nationaux avaient largement fait l’écho.

Dimanche 18 mars matin

< 8h45 - 9h05 : L’étude des flux : Un travail de TitanPatrice Coudray - Toshiba

< 9h05 - 9h25 : IRM Multiparamétriques de la prostate

Maître de conférences Philippe Puech - CHRU Lille

< 9h25 - 9h45 : Guerbet

< 9h45 - 10h05: IRM mammaire / Indications et biopsie

Dr Luc Ceugnart - Centre Oscar Lambret - Lille

< 10h05 - 10h25: Les dernières innovations cliniques en IRMShirod Jeetoo, Joël Rolland - Siemens

< 10h25 - 10h50: Pause et visite de l’exposition technique< 10h50 - 11h10: Équipe Pr Anne Cotten

< 11h10 - 11h30: Medrad

Florence Fourtou

< 11h30 - 11h50: GE

< 11h50 - 12h20: Medical Training

< 12h20 - 12h40: Remise des prix< 12h40 - 12h50: Remerciements< 12h50 - 13h00: 27e Journées francophone d’IRMà Saint-Étienne

< 13h00 : Déjeuner de clôture

< Dimanche 18 mars 2012

Renseignements et informations sur le site www.afppe.com8

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technique et profession

Le Manipulateur n°205

Congrès de la rsNA 2011Société nord-américaine de radiologie

Chicago est enchanteresse par son élégance architecturale, ses toursvertigineuses, son grand aquarium, ses magnifiques musées, son shoppingrenommé, ses restaurants atypiques, ses cheesecakes, son “blues”et surtout par son centre Mc Cormick Place où s’est déroulé le congrèsde la RSNA du 27 novembre au 2 décembre 2011!

Près de 60000 professionnels ont participé au 97e congrès dela Société nord-américaine de radiologie, grand rendez-vousmondial annuel de radiologie. L’exposition technique avec650 exposants, cette année, nous a dévoilé les grandes nou-veautés technologiques pour 2012.

< Concernant la tomodensitométrie, les constructeurs nousont présenté une nouvelle génération de reconstructionsitératives qui bénéficient d’une accélération spectaculairede leurs algorithmes de reconstructions tomographiques àl’aide d’une technique de pré-modélisation densitomé-trique, morphologique, etc. Ces nouveaux algorithmes di-minuent l’aspect “plastifié” des images reconstruites etpermettront potentiellement des réductions de doses pou-vant atteindre les 70 %.

La modulation de dose aux organes est aussi améliorée : ilest à présent possible de diminuer les mA lors du passagedu faisceau en avant des organes radio-sensibles tout enmaintenant une vitesse de table (pitch) constante.

Flash Mob : ouverture du congrès rsNA sur un air de “YMCA”,tube disco du groupe des années 70 : village People.vidéo en lien sur la revue électronique www.afppe.net.

DR

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technique et profession

11Le Manipulateur n°205

Les techniques d’imageries volumiques rapides (4D CT) sedémocratisent et ouvrent la voie à de nouvelles applica-tions telles que:- l’imagerie ostéo-articulaire fonctionnelle (ex : acquisition

dynamique du poignet) ;- les méthodes de perfusions tumorales (évaluation des

organes pleins, imagerie cardiaque, imagerie muscu-laire…) ;

- les déclenchements d’acquisitions instantanées “handys-nap” en pédiatrie.

Deux constructeurs proposent une table de scanner à mo-bilité latérale dédiée à l’urgence!

En 2012, la perfusion myocardique et l’imagerie spectralecardiaque devraient être accessibles! Parallèlement, la cor-rection par anticipation des mouvements des artères coro-naires permettra une réduction de dose.

< Du côté des logiciels, des procédures d’évaluation et opti-misation de nos pratiques quotidiennes sont proposéeschez la plupart des constructeurs afin de faire converger lespratiques vers davantage de radioprotection.

< Les systèmes hybrides TEP-IRM sont annoncés chez la plu-part des constructeurs. La tendance se confirme: l’image-rie du futur sera multimodale (anatomo-fonctionnelle) !Que ce soit par l’intermédiaire d’appareils “mono-tunnels”(Siemens) ou “bi-tunnels” (Philips), de nouvelles perspec-tives s’ouvriront en neurologie et en oncologie!Reste à savoir quels spécialistes (radiologues, médecins nu-cléaires) et quels fonctionnements de service seront retenuspour accueillir une telle imagerie?

< Pour l’imagerie conventionnelle, la révolution vient de lapossibilité d’intégration de nouvelles cassettes “capteursplans” dans des tables radiologiques conventionnelles.

Les appareils mobiles de radio au lit deviennent motorisés,compacts, plus puissants voire “sans fils” pour certains.

< L’imagerie du sein prend une place évidente en recherchecette année, notamment l’étude des distorsions architec-turales et des foyers de calcifications avec une nouvelletechnique de visualisation 3D rendue possible grâce à l’ob-tention de deux clichés décalés de quelques degrés (20 %d’exposition supplémentaire). Le “relief” 3D est révélé àl’aide de lunettes spécifiques “comme au cinéma”!L’évaluation de la malignité sera potentiellement plus finece qui pourra, selon les annonces, diminuer le nombre debiopsies de moitié. Un dépistage prometteur!

Nos sincères remerciements s’adressent à nos partenairespour leur contribution : Guerbet, Fujifilm, ISRRT, Bracco Ima-ging France, GE, Hitachi, Toshiba, Siemens.

Roxane Sacuto

DR DR

DR

Call for abstractsDeadline : March 31, 2012submit online at rsna.org/abstracts

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technique et profession

Le Manipulateur n°205

échographie de contraste

Angélique Fourrier (manipulatrice en échographie) - Dr Olivier Suaud (radiologue)Service d’échographie - CHU Charles Nicolle de Rouen

L’échographie de contraste permet d’étudier en temps réel la cinétique de prise de contraste des lésions. Elle en permetune exploration dynamique et quantitative. C’est un examen non irradiant et indolore avec peu de contre-indications.

< introduction

L’échographie de contraste associe à un examen échogra-phique, une injection intraveineuse de produit de contraste àtype de microbilles afin d’étudier en temps réel la cinétiquede prise de contraste de lésions variées. Elle permet l’analysedes organes profonds mais aussi des gros vaisseaux ou desorganes superficiels…Au CHU de Rouen, nous étudions principalement le foie et lerein avec cette technique. Nous allons d’abord voir les ca-ractéristiques physiques des produits de contraste ultraso-nores, puis le déroulement d’un examen.

< Caractéristiques physiques des produitsde contraste ultrasonores

Les produits de contraste ultrasonores sont constitués detrès petites microbulles gazeuses stabilisées par une paroi dematériau biocompatible tel que des protéines, des lipides oudes polymères. Les microbulles sont plus petites que les glo-bules rouges (diamètre inférieur à 8 micromètres), ce quileur permet de traverser les capillaires pulmonaires sans pro-voquer de blocage et ainsi intégrer la vascularisation arté-rielle. Le produit doit être injecté par bolus, manuellement ouautomatiquement, par voie intraveineuse.

Figure 1.

“L’échographie de contrasteassocie à un examenéchographique,une injection intraveineusede produit de contrasteà type de microbillesafin d’étudieren temps réella cinétiquede prise de contrastede lésions variées ”

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Au CHU de Rouen, nous utilisons le Sonovue® (Bracco, Italy).Le gaz utilisé est l’hexafluorure de souffre et la paroi est unphospholipide. Il se présente sous la forme d’une poudresèche et d’un solvant.Les produits de contraste ultrasonores sont fournis en géné-ral “prêts-à-l’emploi” pour une reconstitution par simple ad-dition d’une solution de sérum physiologique. Les micro-bulles doivent être préparées juste avant leur utilisation carleur durée de vie est limitée. (Figure 1)

L’injection se fait dans une veine périphérique, en général àl’avant-bras. Elle est faite par le manipulateur en bolus de2,4 ml et peut être renouvelée au bout de dix minutes. Aprèsinjection, les microbulles perdurent cinq à huit minutes dansle corps. Elles sont éliminées dans l’air expiré au bout dequinze minutes. Cet examen ne peut être réalisé que chezl’adulte (absence d’autorisation de mise sur le marché pourla pédiatrie et l’obstétrique).

L’imagerie ultrasonore est reconnue aujourd’hui comme unetechnique de diagnostic fiable. Elle permet d’avoir une ima-gerie en 2 D, en temps réel, de diverses structures anato-miques, de façon non invasive.L’utilisation de produit de contraste augmente nettement lesperformances de l’échographie, en particulier pour la détec-

tion de lésions focales hépatiques. Elle permet d’avoir une ex-ploration dynamique et quantitative.Au CHU de Rouen, les médecins pratiquent les échographiesde contraste sur un appareil Siemens S2000 permettantd’avoir simultanément l’image en mode B (brillance) etl’image en échographie de contraste (double écran).

< Déroulement d’un examen

Avant chaque examen, le manipulateur s’assure qu’il n’y a au-cune contre-indication, même si elles sont rares : hypersen-sibilisation à l’hexafluorure de soufre ou à l’un des compo-sants du Sonovue®, syndrome coronarien aigu, interventioncardiaque récente, shunt droit gauche… Les effets secon-daires sont quasi inexistants.Le manipulateur pose ensuite une voie veineuse et reconsti-tue le Sonovue®. Le produit est injecté par bolus de 2,4 ml, par

2

3 4

Exemple d’étude de deux lésions hépatiques bénignesvisibles sur le même plan d’analyse chez une jeune patiente.

Figure 2 : Quatorze secondes après injection : prise decontraste au centre.

Figure 3 : Vingt-cinq secondes après injection : rehaussementintense.

Figure 4 : Trente-sept secondes après injection : parenchymehomogène, sans wash-out.

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Le Manipulateur n°205

une tubulure qui doit être la plus courte possible, sans coudepour ne pas casser les microbulles qui composent le produit.Un bolus de 5 ml de sérum physiologique est injecté à la suitepour pousser le Sonovue® qui pourrait être resté dans la tu-bulure. Au début de l’injection, le médecin déclenche unchronomètre qui s’affiche à l’écran. Celui-ci est indispensablepour le suivi et la relecture de l’examen.Le médecin enregistre une boucle vidéo, dès le début de l’in-jection, pour analyser la cinétique de rehaussement précoce.Des acquisitions tardives (jusqu’à 7-8 min) sont effectuées.Cet examen est réalisé en respiration libre.

Le Sonovue® apporte de nouvelles possibilités diagnostiquescomplémentaires aux techniques de références (scanner ouIRM - Imagerie par résonance magnétique), grâce à la visua-lisation en continu de la dynamique de rehaussement desvaisseaux et des micro-vaisseaux d’une lésion.

Le diagnostic lésionnel repose sur la dynamique de rehaus-sement étudiant l’arborescence vasculaire, notamment surl’analyse de la phase artérielle ultra-précoce ou débutante.La présence du wash-out (lavage) à la phase portale ou tar-dive est le critère le plus fiable pour différencier les lésions bé-nignes des lésions malignes.

< sémiologie de quelques lésions bénignes(Figures 2, 3 et 4 en page précédente)

< L’angiome: sémiologie superposable au scanner ou à l’IRM.Le produit de contraste remplit les lacs sanguins progres-sivement en mottes depuis la périphérie vers le centre avecpersistance d’un rehaussement tardif (lésion hyperécho-gène ou isoéchogène au parenchyme adjacent).

< L’hyperplasie nodulaire focale (HNF) : rehaussement pré-coce de l’artère centrale suivi d’une prise de contraste cen-trifuge, en rayon, précoce, intense, rapide, sans wash-out.

< L’adénome: il se différencie de l’HNF par une absence de lavascularisation centrale au temps précoce et un rehausse-ment moins homogène en phase portale.

< sémiologie de quelques lésions malignes(Figures 5 et 6)

< Le carcinome hépatocellulaire (CHC) : rehaussement autemps artériel visible dans 91 % des cas. À la phase ultra-précoce on visualisera mieux les vaisseaux irréguliers à dis-position périphérique, encorbellant la lésion. Le wash-outpermet de compléter les caractéristiques malignes de la lé-sion et est plus ou moins précoce.

< Les métastases : rehaussement nul ou limité à la périphé-rie de la lésion classiquement décrit, mais il apparaît quel’échographie de contraste permet de mettre en évidenceune hyper-artérialisation des lésions même pour cellesclassiquement considérées hypo-vasculaires (métastasesde l’adénocarcinome pancréatique). Le rehaussement estprécoce suivi d’un wash-out avec possible rehaussementpériphérique au temps portal.

5

6

Exemple avec wash-out (lésion maligne).

Figure 5 : Hyper-artérialisation.Figure 6 : Wash-out (malignité).

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15Le Manipulateur n°205

< Conclusion

Au CHU de Rouen, l’échographie de contraste avec Sonovue®

est réalisée en seconde intention, par exemple lorsque l’IRMou le scanner n’a pas permis de caractériser une lésion (dif-férenciation HNF - adénome).Dans certains centres, le Sonovue® est utilisé au cours d’uneéchographie standard permettant de répondre rapidement àla question posée, sans faire obligatoirement un examen ir-radiant, ni faire revenir le patient.

Le Sonovue® peut aussi être utilisé pour le suivi de patholo-gies connues en remplacement du scanner qui est irradiant,et de l’IRM qui est très coûteuse. Il existe toutefois quelqueslimites au Sonovue®. On ne peut étudier qu’une lésion à lafois et par injection. Si le patient est non coopérant ou nonéchogène, l’examen ne sera pas possible.

Vifs remerciements à l’équipe du professeur Jean-NicolasDacher du CHU de Rouen pour son aide précieuse lors dela préparation de cet article.

< Brèves “Actualités” recueillies par olivier Marie-Anne

Les échographes sont la cible de certains voleurs…Les échographes sont en proie aux vols : ces machines d’environ 60000 euros pour 120 kgsemblent être au cœur d’un marché parallèle de revente de pièces d’occasion. Dans l’Estlyonnais, le cabinet d’un praticien a été cambriolé deux fois en seulement trois mois. Après lepremier vol, les voleurs se sont même équipés d’une disqueuse afin de rompre la chaîne desécurité du nouvel échographe.

Filmer la lumière…Une équipe de l’institut de technologie du Massachusetts a développé un système d’imageriele plus rapide au monde. Ultimate permet de capturer des clichés photographiques aunombre d’environ mille milliards par seconde. Il est ainsi possible de filmer intégralement etprécisément le trajet d’un faisceau lumineux pénétrant la matière sur quelques centimètres.Cette prouesse technologique peut être utilisée en imagerie médicale afin d’augmenter laprécision des clichés réalisés mais surtout étudier la dispersion de la lumière à travers lecorps humain.

Quel est le point commun entre Prado, Peinture et Radiographie?Jusqu’au 25 mars 2012, le musée du Prado à Madrid expose pour la première fois une œuvredu peintre flamand Pieter Bruegel : Le Vin à la fête de Saint-Martin. Cette œuvre a étéauthentifiée après huit mois de restaurationgrâce à une radiographie qui a révélé desfragments de la signature en bas du tableau.Cette toile, peinte entre 1566 et 1567, estexposée avec la radiographie de l’œuvreainsi qu’une vidéo de sa restauration.

Le vin à la fête de saint-MartinPieter Bruegel, 1566-1567Huile sur chêne (148 x 270,5)Madrid, Prado

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Le Manipulateur n°205

réflexion sur l’encadrementdes étudiants manipulateursdans un département de neurophysiologie clinique

Céline Cadoret, manipulatrice en électroradiologie médicale - Département de neurophysiologie cliniquePôle des maladies du système nerveux - Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Assistance publique, Hôpitaux de Paris

Cet article est une réflexion personnelle sur la gestion des stagiaires manipulateurs au sein du départementde neurophysiologie clinique du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière. Cette réflexion m’a inspiré l’idée de créer un nouveloutil pédagogique permettant un relais de l’information pour les tuteurs et les manipulateurs : La feuille de route.

< introduction

L’encadrement des étudiants manipulateurs est de plus enplus complexe dans le département de neurophysiologie cli-nique en raison du nombre croissant d’étudiants. Il a fallutrouver une nouvelle stratégie d’encadrement permettant deguider les étudiants et de récolter toutes les informations lesconcernant, en vue de l’évaluation de leur stage.Par cet article, j’ai souhaité faire partager mon expérience detuteur et détailler la création et la mise en place d’un nouveloutil pédagogique. J’espère ainsi faire profiter l’ensemblede la profession d’une expérience optimale dans la prise encharge des étudiants.

< La problématique

Le stage d’EFSN (Exploration fonctionnelle du système ner-veux) a de nombreuses particularités.D’une part, il n’y a pas de MSP (Mise en situation profes-sionnelle) notée en fin du stage, mais juste une MSP forma-tive en EEG (électroencéphalographie). Par conséquent, seulela note d’évaluation de stage compte pour le dossier scolairedes étudiants. D’autre part, le département de neurophysio-logie clinique du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière est ré-parti sur deux étages et deux bâtiments. Au premier étage dupavillon Paul Castaigne se trouve une aile dédiée à l’EEG, ausommeil et au biofeed-back (traitement non médicamenteuxde l’insomnie). L’EEG vidéo est situé dans une salle d’hospi-talisation d’une autre aile. Au premier sous-sol, se trouventl’EMG (électromyographie) et les potentiels évoqués. Un au-

tre poste d’EMG se situe dans le bâtiment Babinski de l’insti-tut de myologie. Le nombre de disciplines à explorer et leurrépartition au sein du département font toute la spécificité dece stage de découverte.Les étudiants manipulateurs proviennent soit de l’IFMEM(Institut de formation de manipulateurs d’électroradiologiemédicale) où ils sont en première et deuxième année, soit del’ENCPB (École nationale de chimie physique biologie) où ilssont en troisième année.À ma prise de fonction tutorale, les étudiants n’avaient pas desuivi individualisé et leur stage pouvait être évalué par n’im-porte quel manipulateur. Lorsqu’un étudiant venait me voirpour son évaluation finale, je ne savais pas comment s’étaitdéroulé son stage. À ce moment-là, je me suis aperçue de lagrande difficulté à recueillir les informations nécessaires àune bonne et juste évaluation. L’idée m’est alors venue decréer un outil de communication pour l’équipe paramédi-cale, un relais de l’information pour chaque étudiant, intitulé :“Feuille de route des stagiaires”.

< Présentation de la FDr (Feuille de route)

C’est une feuille simple, nominative, que chaque étudiantconserve tout au long de son stage (Figure 1).Souvent au nombre de trois, les étudiants restent deux àtrois semaines dans notre département.La FDR indique pour chaque semaine le nom des tuteurssusceptibles d’effectuer l’évaluation de stage. Il est à noterqu’une telle organisation n’a été rendue possible que parl’augmentation significative du nombre de tuteurs dans no-

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17Le Manipulateur n°205

tre département. De trois en 2007, il est passé à cinq en 2010,sur une équipe de vingt-huit manipulateurs. La charge d’en-cadrement des étudiants s’est trouvée répartie plus facile-ment, et s’alourdit moins en l’absence de personnel.Chaque semaine de stage et chaque discipline figurent sur laFDR, et des emplacements sont dédiés aux appréciationsportées par chaque manipulateur encadrant. Ces apprécia-tions permettent de préciser les capacités professionnellesdes étudiants, suivant les items requis par les établissementsde formation. Chaque appréciation est signée par le manipu-lateur encadrant, en indiquant soit son prénom, soit ses ini-tiales.L’évaluation finale est la synthèse de toutes les apprécia-tions de la FDR. Cette synthèse reflète l’avis général de tousles manipulateurs encadrants.Lorsque j’ai effectué la deuxième session de formation tuto-rale à l’IFMEM, j’ai présenté ma FDR et elle a fortement inté-ressé les tuteurs des autres établissements.

< Les objectifs de la FDr

< Réaliser une évaluation juste et objective, au plus près dela réalité, dans les différentes disciplines.

< Recueillir un maximum d’informations sur un support écrit,pour une meilleure transmission et traçabilité des avis dechaque manipulateur encadrant.

< S’affranchir des risques d’oubli et de confusion entre étu-diants.

< Permettre au tuteur qui réalise l’évaluation finale de consul-ter directement le manipulateur concerné pour une éven-tuelle précision.

< Épargner aux manipulateurs non-tuteurs la tâche de rem-plir la feuille d’évaluation de stage.

< Inciter les étudiants à s’impliquer et à s’investir davantagedans chaque discipline, afin d’obtenir de bonnes apprécia-tions. Ils doivent participer et s’adapter rapidement à denouvelles situations, démontrer ainsi une intelligence pro-fessionnelle en devenir.Le bon usage de la feuille de route prouve leur intégrationà l’équipe et permet d’apprécier leur engagement et leurmotivation dès le début du stage.

< Responsabiliser les étudiants et leur offrir une certaine au-tonomie, tout en respectant leur programme. En effet, cesont les étudiants eux-mêmes qui sollicitent les manipula-teurs encadrants pour remplir leur FDR.

< Établir une traçabilité géographique des étudiants dans ledépartement.

< Orienter les étudiants vers les tuteurs qui pourront procé-der à leur évaluation finale.

< Répondre au problème de l’évaluation des étudiants ma-nipulateurs : leur nombre croissant. Entre 2007 (date de lacréation de la FDR) et 2010, il a augmenté de 50 %.(Figure 2)

Figure 1 : Modèle “Feuillede route” - année 2010.

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Le Manipulateur n°205

< Les problèmes rencontrés et résoluspar la feuille de route

< Il est déjà arrivé qu’un étudiant refuse de s’intéresser à unediscipline comme l’EMG, ce qui est contraire aux objectifsde stage. Si les objectifs ne sont pas atteints, le tuteur entiendra compte pour la note finale. Le fonctionnement de laFDR, qui est expliqué dès le premier jour du stage, permetdonc de négocier un contrat tacite pour le respect des ob-jectifs, entre l’équipe et les étudiants.

< Lorsque le tuteur demande la FDR et qu’il remarque desparties non renseignées, il y a toujours une explication: soitles patients ne sont pas venus, soit il y avait d’autres per-sonnes en formation, soit l’étudiant était absent. La FDRpermet de ne pas attendre la dernière semaine pour savoirsi les étudiants ont bien exploré toutes les disciplines. Ellerend ainsi possible une réorientation vers les disciplinesnon explorées, avant la fin du stage. Elle est donc un ex-cellent reflet du déroulement du stage et des problèmeséventuels rencontrés par chaque étudiant.

< Malgré l’investissement de l’étudiant, il se peut qu’il y aitdes points négatifs. L’inconvénient principal reste la trans-mission de ces points à améliorer. En effet, les manipula-teurs sont parfois réticents à formuler par écrit des appré-ciations négatives. La FDR favorise cependant unecommunication verbale plus directe et plus précise entremanipulateurs, tuteurs et étudiants. La FDR permet d’anti-ciper la fin du stage et d’informer au plus tôt l’étudiant desprogrès à effectuer. Cela contribue à améliorer sa note fi-nale et sa pratique professionnelle future.

< La feuille de route et le Portfolio

Suite à la session d’information concernant le nouveau réfé-rentiel de formation des manipulateurs présenté à l’IFMEM,le 31 mai 2011, nous avons appris que la réforme LMD (Li-cence Master Doctorat) permettant d’obtenir le grade de li-cence pour les manipulateurs entrera vraisemblablement envigueur en septembre 2012.

Dans le cadre de cette réforme, chaque étudiant se verra re-mettre un Portfolio, nouvel outil pédagogique présenté sousla forme d’un fascicule, regroupant tous les stages de toutesles années de formation ainsi que tous les bilans de compé-tences acquises.À la fin de chaque stage, les étudiants devront faire remplirpar le tuteur, le bilan de leur stage sur leur Portfolio, au coursd’un entretien. (Figure 3)Ce bilan comportera deux items essentiels :< Points positifs< Axes d’amélioration

Avec le Portfolio, le bilan de stage comportera des apprécia-tions concernant ces items sans notation chiffrée, alors qu’ac-tuellement, la feuille d’évaluation de stage finale comporteune appréciation globale du stage et une note chiffrée.

Dans les deux cas, la feuille de route est un outil pédagogiqueutilisé en amont de cette évaluation et se révèle indispensa-ble à sa réalisation.La feuille de route gardera donc toute sa pertinence car ellepermettra de recueillir les informations nécessaires à l’éla-boration du bilan de stage sur le Portfolio.

Figure 2 : tableau de l’activitétutorale des années 2007 à 2010.

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technique et profession

19Le Manipulateur n°205

< Conclusion

La FDR, par son concept simple, a réussi à fédérer une grandeéquipe dispersée géographiquement et à optimiser la for-mation des étudiants manipulateurs. Elle a facilité la missiond’encadrement et l’implication de tous.L’utilisation de la feuille de route devrait contribuer à faciliterle lancement du Portfolio, se révélant ainsi un outil précurseurindispensable pour le suivi pédagogique individualisé desétudiants.

< remerciements

Par cet article, je remercie tous les collègues qui participentpleinement à ce projet. Sans eux, le fonctionnement de lafeuille de route ne serait pas une réussite.Je remercie également l’encadrement qui a approuvé et va-lidé l’initiative et la mise en place de ce nouvel outil perfor-mant et efficace devenu incontournable au fil des années.

Le dessin humoristiquede Laurent van offel !

Figure 3 : Bilan de stage du Portfolio.

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technique et profession

Le Manipulateur n°205

étude de faisabilité de l’irM cardiaquede stress en milieu ambulatoireÉtude monocentrique de cinq anssur plus de 1200 patients

Yannick Magliano IRMT, Dr Alain Naïmi, Dr Juan SztajzelCentre de diagnostic radiologique de Carouge, Genève, Suisse

L’IRM cardiaque de stress est une technique de détection de la maladie coronariennequi a pris une grande ampleur tant dans les milieux hospitaliers,où elle fut premièrement développée, que dans les milieux ambulatoiresoù elle est maintenant utilisée en routine.Cependant, cette technique est-elle applicable en routine en ambulatoire étant donnéles potentiels “risques” liés à l’épreuve de stress?Nous présentons les résultats de notre étude de faisabilité portant sur plus de1200 IRM cardiaques de stress réalisées en milieu ambulatoire en cinq ans.

< introduction

L’IRM cardiaque de stress (IRMCs) est une méthode non in-vasive utilisée pour la détection de l’ischémie, de la viabilitéet de la nécrose myocardique.Les premières perfusions myocardiques en IRM dans le cadrede la détection de la maladie coronarienne ont été effectuéesdans les années 90. Depuis lors, l’avancée technologique desmachines ainsi que l’adaptation des protocoles d’échographiecardiaque de stress à l’IRM ont permis de mettre en évidencedes zones d’hypo-perfusion ou d’hypo-contractilité du myo-carde de manière très nette.

La performance de l’IRMCs a beaucoup été comparée auSPECT (Single Photon Emission Computed Tomography).Bien que pendant des années le SPECT ait été la principaletechnique de détection de l’ischémie myocardique, une étude1

publiée en février 2008 comparant la perfusion en IRM et lascintigraphie SPECT, montre que la spécificité et la sensibilitésont aussi bonnes, voire meilleures en IRMCs.Cependant, son caractère non-irradiant, la haute résolutionspatiale, la rapidité de l’examen et son coût plus faible font ac-tuellement de l’IRMCs un des examens de choix pour la dé-tection de l’ischémie myocardique.

Les deux méthodes d’IRMCs que ce soit à l’adénosine pourl’analyse de la perfusion, ou à la dobutamine pour l’étude desanomalies de contraction, entrent de plus en plus dans la rou-tine clinique et sont maintenant reconnues comme des tech-niques très efficaces.La sensibilité / spécificité de l’IRMCs à l’adénosine est de 91 %/ 81 % et de 83 % / 86 % pour l’étude de viabilité à la dobuta-mine selon une méta-analyse2 publiée en 2007.

En ce qui concerne le pronostic, une étude allemande3 amontré que le 99,2 % des patients avec une IRMCs normaleà l’adénosine et 83,5 % à la dobutamine n’avaient présentéaucun événement cardiaque sur un suivi de trois ans.

< But de l’étude

Beaucoup pratiquée à ses débuts dans les centres hospita-liers, l’IRMCs s’est aussi répandue dans les milieux ambula-toires. Cependant peu de données existent quant à sa faisa-bilité et sa réalisation en situation ambulatoire.Nous vous présentons les résultats de notre étude qui portesur cinq ans avec plus de 1200 patients adressés à notrecentre pour réalisation d’une IRMCs.

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technique et profession

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< Méthode

Nous avons revu toutes les données des examens des pa-tients ambulatoires envoyés pour une IRMCs de janvier 2006à décembre 2010 dans notre centre.

< Conditions de réalisation des examensL’équipe d’imagerie consiste en :- un radiologue possédant aussi un FMH de médecine nu-

cléaire ;- un cardiologue (SCMR niveau II confirmé) ;- deux techniciens pour réaliser l’examen (sur une équipe

de huit).La lecture des images se fait par le radiologue et le cardio-logue. Notre équipement est une IRM GE 1,5 Tesla, an-tenne cardiaque 8 canaux et software avec options cardio.

Le centre est relié à une structure médicale d’urgence (cli-nique de Carouge) où nous pouvons transférer le patient encas de problèmes graves.

< Protocoles d’imagerieNous appliquons les protocoles standards publiés ces der-nières années. (Figures 1 et 2)

< résultats

< Caractéristiques des patients et des tests d’effortSur les 1252 patients envoyés pour une IRMCs, nous avonsréalisé 1222 examens, soit 98 %. 65 % des patients étaientdes hommes. L’âge moyen des patients de notre étude estde 63 ± 12 ans (de 17 à 91 ans). (Figure 3)

Figure 1.

Figure 2.

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technique et profession

Le Manipulateur n°205

Figure 3.

Figure 4. Figure 5.

Si l’on regarde la répartition des examens, nous avons réa-lisé 838 stress à l’adénosine (69 %) et 384 stress à la dobu-tamine (31 %). Le temps moyen d’examen est de 46 ± 8 mi-nutes pour les examens à l’adénosine et de 56 ± 8 minutespour les examens à la dobutamine.

< Indications1. Douleurs thoraciques, dyspnée: 54 %2. Après infarctus du myocarde / angioplastie coronaire : 16 %3. Check-up chez des patients avec facteurs de risques cardio-

vasculaires : 13 %4. Test d’effort non-conclusif : 9 %5. Bilan préopératoire : 5 %6. Autre : 3 %

< Résultats des examens (Figure 4)

< Complications et impossibilités de réaliser l’IRMCsSeulement trente examens n’ont pas pu être réalisés, ce quireprésente 2 % de nos 1252 patients. Nous avons eu vingt

patients souffrant de claustrophobie sévère ; cinq patientsqui n’entraient pas dans l’IRM à cause d’un diamètre tho-racique trop élevé ; deux patients qui se sont sentis mal ettrois patients qui présentaient une hypertension.Sur ces trente patients, six d’entre eux ont pu passer l’exa-men lors d’un deuxième rendez-vous (les patients hyper-tendus sont revenus prémédiqués, et trois patients claus-trophobes sont revenus accompagnés d’un proche).Les complications restent rares en IRMCs comme le prouvenotre étude. En effet, seuls vingt-et-un patients ont subi descomplications lors de l’examen, soit 1,7 %, ce qui est trèsfaible.

< Parmi les complications, nous avons été confrontés à :- Une tachycardie supra-ventriculaire après le stress à la do-

butamine (8 patients)- Douleurs thoraciques (4 patients)- Attaque de panique (chez des patients légèrement claus-

trophobes) / refus de continuer l’examen (3 patients)- Malaise dû à la dobutamine (1 patient)

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23Le Manipulateur n°205

- Vomissement durant l’épreuve de stress (1 patient)- Hypotension due à l’adénosine (1 patient)- Allergie au gadolinium (3 patients)

Malgré cela, notons que tous les tests d’effort avaient étéeffectués et, de ce fait, nous avons pu apporter un diag-nostic sur la base des images réalisées avant les compli-cations.

< Courbes d’apprentissages de l’équipeIl est intéressant de voir comment en cinq ans notre équipea progressé. (Figure 5)On constate que les 63 % des examens non-réalisés sontsurvenus lors de la 1re année. Puis, au fur et à mesure quel’équipe devenait plus performante, ce nombre décroîtpuisque les autres 37 % sont répartis sur les 2e, 3e, 4e et 5e

années.

< Étude de casIRM cardiaque de stress à l’adénosine(Figures 6a et 6b)

< Conclusion

Sur l’ensemble des patients ambulatoires, une IRMCs a puêtre réalisée dans de très bonnes conditions chez une trèsgrande majorité des patients (98 %).L’IRMCs, que ce soit à la dobutamine ou à l’adénosine est unexamen qui est très bien toléré dans le cadre de la détectionde la maladie coronarienne.L’impossibilité de réaliser l’examen était due principalementà la claustrophobie. Les complications restent rares. Nous in-sistons sur le fait que ce type d’examen doit être effectué parune équipe compétente incluant un cardiologue formé àl’IRM, un radiologue expérimenté et une équipe de techni-ciens bien entraînée.Si les techniciens sont sûrs d’eux, ils transmettront leur calmeet sauront mettre en confiance le patient pour que l’examense déroule dans les meilleures conditions possibles, ce qui esttrès important lors de la réalisation du stress.

< Bibliographie

1 Schwitter J, Wacker CM, van Rossum AC, Lombardi M, Al-Saadi

N, Ahlstrom H, Dill T, Larsson HB, Flamm SD, Marquardt M,

Johansson L. MR-IMPACT: comparison of perfusion-cardiac

magnetic resonance with single-photon emission computed

tomography for the detection of coronary artery disease in a

multicentre, multivendor, randomized trial. Eur Heart J. 2008

Feb; 29(4):480-9. Epub 2008 Jan 21.

2 Nandalur Kiran R, Dwamena Ben A, Choudhri Asim F,

Nandalur Mohan R and Carlos Ruth C. Diagnostic Performance

of Stress Cardiac Magnetic Resonance Imaging in the

Detection of Coronary Artery Disease. J Amer. Coll. Car.

2007;50:1343-1353

3 Jahnke C, Nagel E, Gebker R, Kokocinski T, Kelle S, Manka R,

Fleck E, Paetsch I. Prognostic value of cardiac magnetic

resonance stress tests : Adenosine stress perfusion and

dobutamine stress wall motion imaging. Circulation 2007;

115:1769-1776

Figure 6a.

Figure 6b.

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Le Manipulateur n°205

La coopération professionnelleen consultation paramédicale

Estelle Delporte, manipulatrice en radiothérapie - Centre de radiothérapie de La Chaussée Saint-VictorChantal Chereau, infirmière - Centre de coordination en cancérologie (3C) de BloisDominique Sergent, cadre de santé des équipes transversales - CH de Blois

Aider à améliorer la qualité de l’accompagnement du patient en cancérologie, c’est aussi partager les expériencesdes uns et des autres. Dans un contexte de coopération entre le public et le privé, voici l’expérience d’une collaborationpluridisciplinaire entre infirmière, manipulatrice et cadre de santé d’équipes transversales.

< introduction

Quand deux professionnelles de secteurs différents se ren-contrent et dialoguent, elles comprennent bien vite qu’ellespartagent des valeurs communes telles que le respect, la di-gnité et l’altérité. C’est ainsi qu’une infirmière et une mani-pulatrice en radiothérapie ont mis en place une consultationparamédicale.Le bénéficiaire de cette consultation est la personne soignée.Dans les moments douloureux, elle apprécie le soutien et larelation de confiance tissée lors des échanges avec ces pro-fessionnelles compétentes. C’est d’ailleurs la motivation deces soignantes qui a permis de lever en douceur les résis-tances. Aujourd’hui, on ne conçoit plus la consultation au-trement.Le centre de coordination en cancérologie (3C) de Blois, crééen 2005, regroupe le centre de radiothérapie de La chausséeSaint-Victor (établissement privé) et les centres hospitaliers deBlois et de Romorantin.L’équipe opérationnelle se compose d’un médecin coordon-nateur (0,50 ETP), d’une infirmière clinicienne (1 ETP), d’unepsychologue (0,50 ETP) et d’une secrétaire (0,50 ETP) pour lescentres hospitaliers ; une manipulatrice (1 ETP) pour le servicede radiothérapie. (ETP: équivalent temps plein)

< Un constat

Nous avions remarqué qu’un nombre important de patientsétait pris en charge à la fois en radiothérapie et chimiothéra-pie. Mais en fonction de la décision thérapeutique, certainsbénéficiaient d’un entretien infirmier avant leur chimiothéra-

pie, alors que pour d’autres, il était décidé un traitementunique de radiothérapie. Il en ressortait un besoin de coordi-nation tant pour le soigné que pour les soignants.

< Des questionnements

Comment favoriser une meilleure prise en charge du pa-tient? Comment permettre un échange entre l’équipe soi-gnante et le patient avant le début du traitement? La consul-tation paramédicale doit-elle se faire avec un binômeinfirmière du 3C et une manipulatrice en radiothérapie?Mais venaient d’autres interrogations quand les protago-nistes imaginaient difficilement comment articuler leurs deuxservices. Une infirmière clinicienne peut-elle informer le pa-tient de façon précise sur les effets secondaires de la radio-thérapie? Que peut dire une manipulatrice après une consul-tation médicale? Les unes et les autres cherchaient commentdonner des informations claires et pertinentes au patient.Il a donc fallu tout d’abord apprendre à connaître l’autre : sesmissions, son mode d’organisation, ses contraintes spéci-

“Cette associationentre le service publicet une structure privéea demandé beaucoup de travail,de motivation et de créativité ”

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fiques et son environnement. Une visite de chacun des ser-vices a permis de mettre des visages sur les voix et de mieuxcomprendre le circuit du patient. Le projet de mettre en com-mun les expertises de chacun est né et la coopération entreles deux services a pris forme. Cette association entre le ser-vice public et une structure privée nous a demandé beaucoupde travail, de motivation et de créativité.

< Comment s’est créé le binôme infirmière etmanipulatrice en radiothérapie ?

La proximité géographique a facilité l’organisation: le centrede radiothérapie est situé dans l’enceinte du centre hospita-lier. Les réunions de coordination pluridisciplinaires (RCP)ont eu lieu dans les locaux du service de radiothérapie, ma-nipulatrice et infirmières du 3C présentes. La mise en place dela consultation en binôme a été rapide et très appréciée: le pa-tient obtenait en une seule fois toutes les informations surson traitement.Afin de donner du sens à notre démarche et améliorer la qua-lité de la prise en charge des patients, il a été nécessaire dedéfinir des objectifs communs qui permettent de partager lesmêmes valeurs et génèrent ainsi la collaboration entre soi-gnants. La connaissance des rôles de chacun a établi l’équi-libre. Une nouvelle équipe public/privé s’est créée. Cetéchange a donné aux patients des repères et leur a permisd’appréhender plus sereinement leur traitement.

< Les missions de la consultation paramédicale

< Améliorer la prise en charge des patients atteints de cancerdès l’annonce du diagnostic, dans un objectif de soins plusproche des besoins des patients et de leur entourage, à tra-vers le dispositif d’annonce et les soins de support.

< Améliorer l’information et l’accompagnement du patient aumoment de l’annonce du diagnostic après une consultationmédicale : remise d’un plan personnalisé de soins, propo-sition d’une consultation infirmière dans la semaine qui suitl’annonce afin d’expliquer à nouveau la prise en charge glo-bale, et si nécessaire une coordination vers une équiperessource.

< Coordonner les soins de support (voir encadré) : ils sont ré-pertoriés sur l’ensemble du centre hospitalier et formalisésdans un support écrit.

< Proposer à cent pour cent des patients une réunion deconcertation pluridisciplinaire (RCP) qui a lieu les mercre-dis et vendredis en fonction des pathologies.

< Établir des liens avec la médecine de ville : information desdifférents partenaires des traitements oraux en cancérolo-gie, réunion des services de soins à domicile et associationsexistantes, envoi de courriers systématiques aux méde-cins traitants.

L’entretien paramédical est le relais de la consultation médi-cale. C’est un temps d’écoute et de soutien où le patient peutverbaliser ses souhaits, ses attentes, où il établit une relation

Mme Delporte, manipulatriceà gauche et Mme Chereauà droite, l’iDE.En face, la patiente.

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technique et profession

Le Manipulateur n°205

de confiance. L’équipe paramédicale partage ses connais-sances et reformule dans un langage commun une partie dece qu’a expliqué le médecin : le soignant réexplique le traite-ment et détaille la prise en charge. Ce moment permet éga-lement de déceler les difficultés, qu’elles soient d’ordre per-sonnel, social ou financier, d’orienter si besoin vers despersonnes ressources (assistante sociale, diététicienne, psy-chologue…). Il évite la multiplication des rendez-vous et unefatigue supplémentaire. La démarche rassure le patient.

Cette coopération nous a demandé une compréhension del’autre et de son fonctionnement, a généré le partage desconnaissances et des expertises. Nos efforts permettent au-jourd’hui à l’équipe une approche soignante plus structurée.Le travail en réseau décuple le sentiment de prise en chargepersonnalisée. Nous sommes un soutien, un repère dans leparcours du patient. En tant que manipulatrice, notre rôle

n’est plus limité à l’image de technicien mais nous confèreune légitimité de professionnel soignant : notre participationà l’amélioration de la qualité d’accueil et à l’accompagnementdu patient est reconnue.Cette démarche transversale doit s’inscrire dans la durée.

< Conclusion

La création du centre de coordination en cancérologie ainsique l’implication médicale ont favorisé l’émergence et laconstruction de ce projet. Cette collaboration a modifié nos“représentations” professionnelles mutuelles, tant au niveaude nos compétences que de la structure publique ou privée.Désormais, nous formons une équipe avec comme objectifcommun: la qualité de l’accompagnement du patient en can-cérologie.

< Les soins de support

Traduits de l’anglais “Supportive care” et définis dès 1990 par la MultinationalAssociation of Supportive Care in Cancer, les soins de support ne constituent pas unenouvelle discipline. Ils correspondent à une coordination qui doit mobiliser descompétences et organiser leur mise à disposition pour le patient et ses proches.C’est en particulier dans le cadre des réunions de concertation pluridisciplinaire quecette coordination est actée et peut ensuite être mise en place autour du patient.Les équipes ressources (terme préféré à Blois) sont constituées de référents entabacologie, assistante sociale, diététicienne, socio-esthéticienne, kinésithérapeute,ergothérapeute, personnels spécialisés en évaluation et traitement de la douleur, ensoins palliatifs…

Tous les patients atteints de cancer doivent désormais, quel que soit leurlieu de prise en charge y compris au domicile, avoir accès à des soins desupport. Ces soins sont définis en oncologie comme “l’ensemble des soinset soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladieconjointement aux traitements onco-hématologiques spécifiques,lorsqu’il y en a”.

Le rapport du groupe de travail sur les soins de support en cancérologie,disponible sur le site du Plan cancer www.plancancer.fr, a défini le champdes soins de support et les modalités organisationnelles qu’ils impliquent.

Consulter la circulaire N°DHOS/SDO/2005/101 du 22 février 2005 relativeà l’organisation des soins en cancérologie.En lien sur la revue électronique: www.afppe.net

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technique et profession

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Pays de mille et une couleurs, mille et une senteurs et saveurs, le Maroc est un mélange de cultures : traditionet modernité, hospitalité, cuisine savoureuse et raffinée…En plein essor dans tous les secteurs, le domaine de la santé se développe également, grâce aux compétencesde ses professionnels et aux moyens techniques performants mis à leur disposition.

Maroc Fiche technique

Relations internationales Auteur : François AlricRemerciements à Meryem Elhamri

< Nom de la formation: Technicien en radiologie.< Formation: Pré-requis : bac en sciences expérimentales oumathématiques. Concours d’admission à l’Institut de formationaux carrières de santé : épreuves écrite et orale.

< Durée de la formation: Trois ans en alternant pratique etthéorie.

< Compétences professionnelles : Un technicien de radiologieest autorisé à travailler dans tous les domaines d’imageriemédicale (IRM, CT, imagerie conventionnelle, radiothérapie,médecine nucléaire) excepté en échographie. Sans cadre légal,il peut y avoir confusion dans les tâches qui peuvent êtreréalisées en présence ou absence du radiologue.

Il y a peu ou pas d’évolution de carrière, à l’exception d’uneréorientation dans le domaine de l’administration.

< Salaire : De 4000 à 15000 dirhams (360 à 1350 euros) aprèsprélèvement des impôts, en secteurs public comme privé.

< Démarches : Le secteur public est réservé aux professionnelsde nationalité marocaine. Cependant, un manipulateur étrangerpeut travailler dans le secteur privé après avoir obtenul’équivalence de son diplôme auprès du Secrétariat général dugouvernement.

< Équivalent marocain de l’AFPPE: Association marocainedes techniciens en radiologie fondée en mai 1998 :[email protected]

< témoignage de Meryem Elhamri

Diplômée en 2004 à l’Institut de formation aux carrières de santé de Rabat, Meryem exerce dansl’unité d’IRM du CHU IBN SINA de Rabat : “L’aspect médico-technique de notre métier me plaît beau-coup. Jongler avec la physique, la technologie et la machine elle-même… appréhender au mieuxl’être humain avec ses craintes et ses peurs… à nous de faire en sorte que l’alliance soit réussie.Chaque jour, je croise le regard de mes patients. J’y vois de l’espoir, de la volonté, mais aussi dela peur et de la crainte : une multitude de sentiments et d’émotions qui signifient beaucoup pourmoi. Je peux les changer et les transformer par un simple sourire ou une simple parole. Quand jeparviens à rassurer un patient anxieux, ou convaincre un enfant à passer son examen IRM, c’estune récompense.”Une anecdote : La scène se passe dans une unité de TDM. L’injecteurautomatique est en panne et l’examen doit être réalisé par deuxtechniciens : l’un se charge du départ de l’acquisition et l’autre de l’in-

jection de produit de contraste auprès du patient allongé surla table. L’injection une fois réalisée, le technicien à la consoleTDM invite son collègue à quitter la salle. Le temps s’écoulevite et le technicien incite son collègue à courir… le patient,attentif aux recommandations des soignants, se lève de la ta-ble et se met à courir !Au Maroc, il manque encore la reconnaissance légale des res-ponsabilités des techniciens de radiologie. Et pourquoi pasenvisager une quatrième année en formation initiale afin dese spécialiser dans une ou deux techniques spécifiques.

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régions et commissions

Le Manipulateur n°205

Burkina FasoTrois étudiantes “manips radio” racontent…

Au cours du mois d’octobre 2011, nous sommes allées effec-tuer un stage au Burkina Faso, à Ouagadougou, avec les en-couragements et les recommandations de la part de notre Ins-titut pour ce voyage loin de nos repères.Au sein du service de radiologie du dispensaire “Schiphra”,nous avons pu nous rendre compte des différences demoyens, de techniques et de formation qu’il existe entrel’Afrique et l’Europe.Nos actions ont été diversifiées. Nous avons pu offrir du ma-tériel médical (pousse-seringues, moniteurs cardiaques,écrans ERLM et cassettes analogiques, médicaments…) grâceaux dons du CHU de Toulouse. Nous avons, avec plaisir, aidéà l’installation de ce matériel et même fait cadeau de nos com-pétences toutes nouvelles.

La radiologie de Schiphra est composée de trois salles de ra-diodiagnostic (une table télécommandée, une suspensionplafonnière, une salle dédiée aux radios thoraciques avecpotter mural), d’un mammographe, d’un panoramique den-taire, ainsi que de deux scanners (1 et 8 barrettes).Nous avons donc pu confronter nos différences de tech-niques et de points de vue tant sur le plan professionnel querelationnel. Le changement de culture, la précarité, et laconfrontation avec des pathologies peu fréquemment ren-contrées en France nous ont permis de développer un sensd’adaptation face à des situations particulières.Grâce à un accueil très chaleureux et un dépaysement total,nous revenons ravies de ce voyage, avec déjà une seule en-vie, celle de repartir !

commission Relations internationales

Charlotte, Sophie et Virginie, trois étudiantes de troisième annéeà l’Institut de formation de manipulateurs d’électroradiologie médicaledu CHU de Toulouse ont cédé à l’appel de l’humanitaire !

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régions et commissions

29Le Manipulateur n°205

Une fois toutes les mesures de sécurité garanties, les as-pects pratiques du séjour ayant été bien cadrés, nous nepouvons que vous recommander (étudiants, manipulateurs,lecteurs!) de donner un peu de votre temps et de votre savoir-faire pour aller rencontrer les manipulateurs africains ou dubout du monde ! Ils seront heureux de vous accueillir.

Nous remercions tout particulièrement M. Gerson de nousavoir fait connaître ce dispensaire et de nous avoir aidéesdans nos démarches, et Mme Traoré, directrice de Schiphra denous avoir si bien accueillies.

Virginie Calvet, Charlotte Hondrat et Sophie Lescure

Le centre de santé “schiphra”.

L’équipe du centre“schiphra”

et nous trois.

< Brève “Actualités” recueillie par olivier Marie-Anne

Une imprimante 3D pour créer des osCela fait déjà quatre ans que les chercheurs scientifiques del’université de l’État de Washington travaillent sur unetechnologie utilisant un composé de céramique pour reproduiredes substituts d’os, destinés à terme à remplacer les prothèsesmétalliques. Aujourd’hui, cette machine expérimentale recouvreles “pièces osseuses” d’un film plastique permettant aux tissusde se développer par-dessus. Participant à ce projet, leprofesseur Susmita Bose explique qu’il est possible demodéliser une nouvelle prothèse osseuse, spécifique au patient,par l’intermédiaire d’une radiographie. La chirurgieorthopédique et dentaire s’intéresse à ce procédé mais necompte pas s’en équiper avant une bonne dizaine d’années.

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régions et commissions

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Une nouvelle année s’annonce !La commission Radiothérapie de l’AFPPE, forte d’une dizainede membres issus de diverses régions de France, représenteles manipulateurs qui exercent dans le domaine de la radio-thérapie. Joël Baudrey a mené de mains de maître cette com-mission comme responsable depuis de nombreuses années,et c’est à la veille d’une retraite toujours bien méritée, qu’il asouhaité que la commission change de pilote. C’est avec unresponsable Philippe Le Tallec et un co-responsable Véro-nique Belot-Cheval que nous allons continuer l’aventure. Ungrand merci à Joël pour le travail accompli.

Trois moments forts rythment la vie de cette commission:• Les journées scientifiques AFPPE et sa session “Radiothé-

rapie”.• Eurocancer et sa demi-journée exclusivement dédiée aux

manipulateurs de radiothérapie.

• Le Congrès de la Société française de radiothérapie onco-logie (SFRO) avec une session radiothérapie d’une demi-journée.

La commission est maintenant largement sollicitée et un desmembres est présent dans les différents groupes de travailmis en place par des institutions comme l’INCa, l’ASN ou en-core l’HAS. Nous y sommes conviés au même titre que les so-ciétés savantes et c’est une réelle satisfaction.

Notre souhait est que les régions de France qui ne sont pasreprésentées dans cette commission nous rejoignent ou nouscontactent afin que nous puissions diffuser largement lesconclusions de ces différents groupes de travail car c’est cer-tainement au niveau de la communication que nous avons leplus d’efforts à faire.

commission Radiothérapie

< Brèves “Actualités” recueillies par olivier Marie-Anne

Smartphone: des applications pratiques…Pour les accros du smartphone, retrouvez quelques applications pratiques et/ou gratuites dont lecalcul de la clairance selon Cockcroft et MDRD, le score de Glasgow, les gestes qui sauvent…Disponibles sur Android et iPhone. Quelques exemples : Glasgow (Android) / Glasgow Free(iPhone) ; Visual Anatomy Free (Android) / Human Anatomy (iPhone) ; L’appli qui sauve “CroixRouge” (iPhone / Android) ; Arrêt cardiaque (Android / iPhone) ; Medicimal (Android) / iCockcroft(iPhone) ; Droid Dicom Viewer (Android) / Osirix HD (iPhone)…

Repérer des métastases avec des marqueurs fluo!Paru dans la revue Science Translational Medecine, un laboratoire del’université de Tokyo montre qu’il est possible d’injecter un produitfluorescent dans l’abdomen d’une souris afin de visualiser les cellulestumorales. L’enzyme spécifique des cellules cancéreuses libère lafluorescence du réactif préalablement mis au point par les chercheurs.L’objectif est de faire apparaître en quelques minutes les cellulescancéreuses et ainsi faciliter le geste chirurgical. Des travaux sont encours en France mais sont davantage orientés sur le cancer del’ovaire. Les essais cliniques débuteront en 2013. Le chirurgien seraalors équipé d’une caméra qui lui permettra de voir la fluorescencedu réactif. Celle-ci sera produite par une start-up grenobloise.

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les “bonus”

31Le Manipulateur n°205

Bilan d’une perte de l’équilibrechez un patient de 56 ans. UneIRM cérébrale est réalisée enurgence.Vous êtes à la console avec unjeune manipulateur en forma-tion qui vous demande ce quiest anormal.

“Entraînez-vous n°15”Cas clinique (par le Dr Chelle)

Dans le cadre de notre profession de manipulateur, nous devons nous aussi nous intéresser à la pathologie du patientpour optimiser l’examen radiologique. Dans ce numéro, nous vous proposons “une nouvelle génération”de cas cliniques ayant pour but de se rapprocher du terrain. Il sera associé de façon systématique à des questionsmulti-niveaux qui concerneront le jeune technicien en formation ou le plus expérimenté d’entre vous.Vous trouverez les réponses en page 32 de ce numéro.

< Questions

Question 1 : Le jeunemanipulateur vousdemande sur chacunedes coupes le type deséquence.Question 2 : Il vousdemande ensuitel’anomalie principaleet ce qu’il faut enpenser.

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les “bonus”

Le Manipulateur n°205

< réponse à la question n°1

Séquence FLAIR.Séquence pondérée en T2.Séquence de diffusion et cartographie ADC(apparent diffusion coefficient) associée.

solution “Entraînez-vous n°15”

< Que signifie la séquence de diffusion à ce stade ?

En cas d’accident vasculaire cérébral ischémique récent, on retrouve un hypersignalsur la séquence de diffusion.Cela correspond à une “restriction” de la diffusion des molécules, qui sont en quelquesorte piégées dans les tissus.À ce stade de l’accident vasculaire, cela correspond à un œdème cytotoxique. Cetœdème est intracellulaire ; les molécules d’eau sont donc bloquées par les parois de lacellule, ce qui entraîne une restriction de la diffusion.

< réponse à la question n°2

Coupes axiales en séquences FLAIR et T2: hypersignal dans le tronccérébral.Séquence de diffusion et cartographie ADC: on note une restriction dediffusion avec présence d’une chute du coefficient de diffusion danscette zone, témoignant d’un accident vasculaire cérébral récent.

L’IRM en séquence FLAIR objective un hypersignal de l’hémisphère cérébelleux droit.À droite, en séquence diffusion, il n’y a pas d’hypersignal. Cliniquement, les signes neurologiquesse sont améliorés depuis une semaine, date du début des signes.Il s’agit d’un infarctus cérébelleux de plus de sept jours (hypersignal FLAIR, pas d’hypersignal endiffusion). L’ADC chez ce patient était d’ailleurs augmenté.

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les “bonus”

33Le Manipulateur n°205

Pour en savoir plus…“Entraînez-vous n°15”

< rappel des territoires vasculaires de la fosse postérieure

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actions - infos de l’AFPPE

� M. � Mme � Mlle Nom .................................................................................. Prénom ...........................................................................Adresse personnelle .................................................................................................................................................................................................................Code postal ................................................................. Commune ...........................................................................................................................................

Acceptez-vous que vos nom et adresse soient communiqués à des sociétés en rapport direct avec la radiologie? � oui � non

* Avec le “contrat protection juridique professionnelle” au tarif préférentiel, le souscripteur est informé et assuré lors de litiges de la vie professionnelle, en secteurs privéet public : droit hospitalier, droit du travail, litiges de sécurité sociale. Il trouve une aide pour faire face aux conflits de la vie professionnelle (en dehors de la responsabilitéprofessionnelle) : il est informé sur ses droits, les solutions les plus adaptées seront mises en place dans le cadre amiable et/ou judiciaire, les frais de procédure seront pris encharge suivant les plafonds et limites de garanties… L’AFPPE participe à la protection de ses adhérents et prend en charge 1/3 de la cotisation MACSF, partenaire de cette offre.

Conformément à la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978, article 27, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant auprès du Siège social de l’AFPPE (47 avenue Verdier - 92120 Montrouge).

"

Agenda AFPPE 2012 - À suivre…

� 17 eurosAdhésion sans abonnement à la revue� 44 eurosAdhésion avec abonnement à la revue� 20 euros Adhésion avec contrat protection juridique professionnelle*

et sans abonnement à la revue� 47 euros Adhésion avec contrat protection juridique professionnelle*

et abonnement à la revue� 17 euros Étudiant (adhésion avec abonnement à la revue) Joindre un

justificatif de votre situation pour bénéficier du tarif réduit.

� 23 euros Retraité (adhésion avec abonnement à la revue)� 52 euros Abonnement à la revue, tarif individuel hors adhésion� 80 eurosAbonnement tarif individuel étranger� 100 euros Abonnement de soutien au nom d’un service, d’un centre de

documentation, d’un hôpital, d’une société…

� Caducée adhérent AFPPE: 7 euros� Caducée non-adhérent AFPPE: 16 euros

Adhésion AFPPE - Abonnement Le Manipulateur - Vente de caducéesà adresser à AFPPE - 47 avenue Verdier - 92120 Montrouge ou inscription en ligne par l’intermédiaire du site www.afppe.com

< recueil des formations AFPPE organisées dans les régions et par les commissions

Mai 2012

24-25-26 53e Journées scientifiques desmanipulateurs d’électroradiologie médicaleLieu : Lyon Organisé par : Région Rhône-Loire

et Bureau national AFPPERenseignements : Georges Dandis

Juin 2012

7 au 10 ISRRT World Congress and CAMRT70th Annual General ConferenceLieu: Sheraton Centre, TorontoRenseignements : www.2012isrrt.org

Avril 2012

2-3-4 39e Congrès SFNR14e Journées de neuroradiologiede langue françaiseLieu: Salons de l’Aveyron à ParisRenseignements : www.cr2conseil.com/SFNR2012

Mars 2012

17-18 26e Journées francophones d’IRMLieu: Lille Grand PalaisOrganisé par : Région Nord Pas-de-Calais -

Somme et Commission IRM AFPPERenseignements : www.irm2012.com

22-24 Réunion du groupe de radiothérapiede l’EORTC (Organisation européenne pourla recherche et le traitement du cancer)Lieu : Grenoble23 mars : Journée dédiée aux manipulateurs

de radiothérapieRenseignements :http://groups.eortc.be/radio/Groupmeetings.htm

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FUJIFILM MEDICAL SYSTEMS FRANCEImmeuble Objectif II - 2, rue Louis Armand - 92600 AsnièresTél. : 01 47 15 55 15 - Fax : 01 47 31 62 00 - fujifi lmmedical.fr

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arine - Avril 20

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HEXABRIX 320 mg d’I/ml, solution injectable - COMPOSITION POUR 100 ml : Ioxaglate de méglumine : 39,30 g - Ioxaglate de sodium : 19,65 g - Quantité correspondant en iode :32,00 g - Quantité correspondant en sodium : 352 mg - Excipients : Méglumine, Calcium édétate de sodium, eau ppi, hydrohyde de sodium - Osmolalité : 600 mOsm/kg - Viscositéà 20°C : 15,7 mPa.s – Viscosité à 37°C : 7,5 mPa.s - DONNEES CLINIQUES : Indications thérapeutiques : Médicament à usage diagnostique uniquement. Produit de contraste destinéà être utilisé pour : urographie intraveineuse, angiographie de tous les territoires, y compris cérébral et coronaire, arthrographie, examen de l’appareil digestif, hystérosalpingographie,sialographie. Posologie et mode d’administration (*) : Les doses doivent être adaptées à l'examen et aux territoires à opacifier ainsi qu'au poids et à la fonction rénale du sujet,notamment chez l'enfant. Contre-Indications : Hypersensibilité à l’acide ioxaglique ou à l’un des excipients ; Antécédent de réaction immédiate majeure ou cutanée retardée (cf. rubriqueEffets Indésirables) à l’injection d’HEXABRIX ; Thyréotoxicose manifeste ; Hystérosalpingographie en cas de grossesse. L’utilisation par voie sous-arachnoïdienne (ou épidurale) peutinduire des convulsions et entraîner le décès. Mises en garde et précautions particulières d’emploi (*) : Quelles que soient la voie d’administration et la dose, un risque allergique existe. Des effets systémiques peuvent être observés. Mentions générales correspondant à l’ensemble des produits de contraste iodés (*) Mises en garde : En l’absence d’études spécifiques,la myélographie n’est pas une indication d’HEXABRIX. Produits de contraste iodés et thyroïde(*) - Précautions d’Emploi (*) : Intolérance aux produits de contraste iodés(*), Insuffisancerénale(*), Insuffisance hépatique (*), Asthme (*), Dysthyroïdie (*), Maladies cardiovasculaires sévères (*), troubles du système nerveux central (*), Phéochromocytome (*), Myasthénie (*),Majoration des effets secondaires (*). Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions (*) : Médicaments : Metformine chez le diabétique – Radiopharmaceutiques -Béta-bloquants – Diurétiques - Interleukine-2. Grossesse et allaitement (*) - Effets indésirables (*): Réactions anaphylactoïdes et d’hypersensibilité (*) : Cutanéo-muqueux (très rare) ,Respiratoires (très rare) , Cardio-vasculaires (très rare) , Autres manifestations (très rare) . Autres effets indésirables (*) : Cardiovasculaires (très rare), Neurosensoriels (très rare), Digestifs(très rare), Respiratoires (très rare) , Rénaux (très rare), Thyroïdiens (très rare), Effets locaux (très rare), Non rapporté avec HEXABRIX : douleur et œdèmes locaux bénins et transitoirespeuvent apparaître au point d’injection en l’absence d’extravasation du produit injecté - PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES (*) : Propriétés pharmacodynamiques (*) : De par sespropriétés vis-à-vis de l’hémostase, HEXABRIX 320 diminue le risque de formation de caillots dans les cathéters et guides d’angioplastie. Plusieurs études cliniques en angioplastiecoronarienne transluminale percutanée suggèrent qu’HEXABRIX 320 contribue à réduire le risque thrombotique immédiatement lié à la procédure interventionnelle - DONNEESPHARMACEUTIQUES (*) - PRESENTATIONS ET NUMEROS D’IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE - 3400936075306 : 10 ml en flacon (verre), boîte de 1 : 6,61 € TTC - 3400956391035 :10 ml en flacon (verre), boîte de 25 - 3400932391387 : 20 ml en flacon (verre), boîte de 1 : 11,68 € TTC - 3400932304332 : 50 ml en flacon (verre), boîte de 1 : 26,10 € TTC -3400956046362 : 50 ml en flacon (verre), boîte de 25 - 3400932304790 : 100 ml en flacon (verre), boîte de 1 : 48,79 € TTC - 3400956046423 : 100 ml flacon (verre), boîtede 10 - 3400932304851 : 200 ml en flacon (verre), boîte de 1 - CLASSIFICATION EN MATIERE DE DELIVRANCE - Liste I. Remb. Séc. Soc. 65%. Agréé Collectivités - Agréé Coll - DATEDE REVISION : 2 avril 2010 (ref 04/10) - TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : GUERBET - BP 57400 - 95943 ROISSY CdG Cedex - Tel : 01.45.91.50.00 - (*) Pourune information complète, se reporter au RCP disponible sur demande auprès de Guerbet.

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