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Réseau Conseil en développement Territorial Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement DGEFP – Département du FSE Commission européenne Fonds Social Européen Evaluation finale du PIC EQUAL en France 2004-2005 Rapport final d’évaluation Présenté en association avec R.C.T., Réseau Conseil en développement Territorial S.A.S au capital de 85 100 €, 23 rue Raspail – F94200 Ivry-sur-Seine Tél. : 33 (1) 45 15 89 20 ; Fax : 33 (1) 45 15 89 29 http://www.rct-territoires.com - e-mail : [email protected]

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Réseau Conseil en développement Territorial

Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement

DGEFP – Département du FSE

Commission européenneFonds Social Européen

Evaluation finale du PIC EQUALen France 2004-2005

Rapport final d’évaluation

Présenté en association avec

Janvier 2006

R.C.T., Réseau Conseil en développement Territorial S.A.S au capital de 85 100 €, 23 rue Raspail – F94200 Ivry-sur-Seine

Tél. : 33 (1) 45 15 89 20 ; Fax : 33 (1) 45 15 89 29http://www.rct-territoires.com - e-mail : [email protected]

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Commission européenne – Fonds Social Européen Evaluation finale du PIC EQUALMinistère des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité en France 2004-2005

1.INTRODUCTION

Les cabinets RCT et EDATER ont été mandatés par le Département FSE du Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement et par le soutien de la Direction Générale Emploi et Affaires Sociales de la Commission européenne pour réaliser l’évaluation finale du PIC EQUAL en France sur la période 2004 – 2005.

Cette évaluation finale intervient dans le cadre du dispositif général d’évaluation et a vocation à participer à l’évaluation communautaire d’EQUAL1.

La méthodologie proposée par les évaluateurs s’appuie sur huit questions évaluatives qui ont été définies au début de la mission. La démarche d’évaluation s’est structurée en deux phases distinctes :

1. Le cadrage méthodologique et la mise à jour de l’évaluation à mi-parcours, ayant donné lieu à la rédaction d’une « note de cadrage méthodologique » ;

2. L’évaluation finale du PIC EQUAL aboutissant à un rapport d’évaluation discuté et validé par le Comité Technique de l’Evaluation (CTE). Ce rapport sera présenté au Comité National de Suivi (CNS) du PIC EQUAL au début de l’année 2006.

Le présent rapport rappelle les éléments de mise à jour de l’évaluation à mi-parcours et restitue l’ensemble des résultats de la seconde phase. Ces éléments, croisés entre eux, ont permis l’analyse du PIC EQUAL.

Enfin, les évaluateurs formulent des conclusions sur la valeur ajoutée du PIC EQUAL en matière de lutte contre les discriminations et les inégalités sur le marché du travail, sur le degré d’essaimage du PIC dans les autres instruments de l’action publique et sur l’émergence d’innovation et de bonnes pratiques dans le cadre de ce programme.

Des préconisations, en matière d’innovation, de transnationalité, de mainstreaming, d’égalité des chances entre les hommes et les femmes et sur le management de projets, sont exprimées à la fois pour la fin du programme EQUAL et en vue de la future programmation de fonds européens sur la période 2007-2013.

1 L’évaluation communautaire étant réalisée par le cabinet français Bernard Brunhes International.

RCT - EDATER, janvier 2006 2 Rapport final d’évaluation

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2.SOMMAIRE

1. Introduction............................................................................................2

2. Sommaire................................................................................................3

3. Index des sigles utilisés...........................................................................5

4. Contexte de l’Evaluation finale.................................................................64.1. Contexte de mise en œuvre d’EQUAL..................................................................64.2. Méthodologie et enjeux de l’évaluation finale.....................................................8

4.2.1. Les questions évaluatives............................................................................94.3. Présentation du système d’évaluation...............................................................11

4.3.1. Les modalités de constitution du matériau évaluatif..................................114.3.2. Articulation du système d’évaluation et du questionnement évaluatif.......15

5. Mise à jour de l’Evaluation à mi-parcours................................................17

6. Analyse du PIC EQUAL............................................................................196.1. L’innovation.......................................................................................................20

6.1.1. L’émergence de l’innovation dans le PIC EQUAL........................................206.1.2. Une caractérisation identique de l’innovation dans le cadre du 2ndappel à projets 256.1.3. Dans le 1er appel à projets, l'innovation produite est de nature variée.......276.1.4. Le mécanisme d’appui et de sélection mis en place pour le 2ndappel à projets favorise davantage les conditions d’émergence de projets innovants..........396.1.5. Une relation entre l’innovation produite au sein d’EQUAL et les objectifs de la SEE, de la SEI et de leur déclinaison nationale a posteriori...................................42

6.2. Le mainstreaming..............................................................................................436.2.1. Quels sont les degrés d'efficacité, d'efficience et de cohérence du mainstreaming dans le PIC EQUAL ?.........................................................................436.2.2. Quels sont les acquis d’EQUAL ayant déjà été diffusés ou étant en cours de diffusion ? Vers quels acteurs ?.................................................................................64

6.3. L'egalite des chances entre hommes et femmes...............................................766.3.1. Contexte et enjeux du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommes dans le PIC EQUAL.................................................................................766.3.2. De nets progrès dans l’intégration du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommes.......................................................................................816.3.3. Prise en compte et intégration du principe dans les projets des PDD.........876.3.4. La valeur ajoutée de la prise en compte du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommes..............................................................................906.3.5. Impact de la diffusion du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommes sur les stratégies européennes et nationales....................................976.3.6. Conclusions..............................................................................................106

6.4. Le management de projets..............................................................................1096.4.1. Les partenariats nationaux et la participation active...............................1106.4.1 Les apports des partenariats transnationaux...........................................1146.4.2. Une participation active engagée, notamment dans les PDD du 2ème appel à projets 1186.4.2 Le phasage du PIC EQUAL........................................................................1216.4.3 La difficulté pour trouver les contreparties financières nécessaires.........1226.4.4 Le rôle d’appui en management de projet émanant des assistances techniques..............................................................................................................123

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7. Conclusions & Préconisations...............................................................1257.1. Conclusions.....................................................................................................125

7.1.1. Innovation................................................................................................1257.1.2. Transnationalité.......................................................................................1267.1.3. Mainstreaming.........................................................................................1277.1.4. Management de projet.............................................................................128

7.2. Préconisations.................................................................................................1297.2.1. Innovation................................................................................................1307.2.2. Transnationalité.......................................................................................1327.2.3. Mainstreaming.........................................................................................1337.2.4. Egalité des chances entre les hommes et les femmes.............................1357.2.5. Management de projet.............................................................................138

7.3. Synthèse..........................................................................................................140

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3.INDEX DES SIGLES UTILISÉS

ACT.......Accord de Coopération TransnationaleATN.......Assistance Technique Nationale (Racine)ATR.......Assistance Technique RégionaleBDCE.....Base de Données Communautaire EQUALCIDF......Centre d’Information et de Documentation pour les FemmesCNAF.....Caisse Nationale des Allocations FamilialesCNS.......Comité National de SuiviCTE........Comité Technique de l’EvaluationDDDFE...Délégation Départementale au Droit des Femmes et à l’EgalitéDDTEFP. Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation ProfessionnelleDFSE.....Département du Fonds Social Européen et des Programmes CommunautairesDGEFP.. .Délégation Générale de l’Emploi et de la Formation ProfessionnelleDOCUP. .Document Unique de ProgrammationDOM......Département d’Outre MerDRDFE...Délégation Régionale au Droit des Femmes et à l’EgalitéDRTEFP. Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation ProfessionnelleFSE........Fonds Social EuropéenGTE.......Groupe Thématique EuropéenONG......Organisation Non GouvernementalePCT........Partenariat de Coopération TransnationalePDD.......Partenariat de DéveloppementPIC.........Programme d’Initiative CommunautairePLIE.......Plateforme d’Initiative LocalePNAE.....Plan National d’Action pour l’EmploiPNAI......Plan National d’Action contre la Pauvreté et les ExclusionsPME.......Petites et Moyennes Entreprises PMI........Petites et Moyennes IndustriesRTN.......Réseau Thématique NationalSDFE.....Service des Droits des Femmes et de l’EgalitéSEE........Stratégie Européenne pour l’EmploiSEI.........Stratégie Européenne pour l’InclusionSPE........Service Public de l’Emploi

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4.CONTEXTE DE L’EVALUATION FINALE

4.1. CONTEXTE DE MISE EN ŒUVRE D’EQUAL

Le Programme d’Initiative Communautaire (PIC) a été mis en place en 2001 dans le cadre des fonds structurels européens et notamment du Fonds Social Européen (FSE). Ce programme a pour objectif la lutte contre toutes les formes de discrimination et d’inégalité dans le monde du travail et dans l’accès à l’emploi. EQUAL doit constituer un outil à haute valeur ajoutée dans le cadre de la Stratégie Européenne pour l’Emploi (SEE) et pour le Plan National d’Action pour l’Emploi (PNAE).

Le PIC EQUAL s’est constitué autour de deux appels à projets distincts. Le premier a eu lieu en 2001 et la mise en œuvre du second, impliquant alors les 25 Etats membres de l’Union européenne, a été clôturée au 15 juin 2004.

Initialement prévu sur la période 2001-2006, le PIC EQUAL a été prolongé jusqu’en 2008. Néanmoins, une nouvelle programmation des fonds européens va voir le jour pour la période 2007-2013.

L’évaluation finale du PIC EQUAL intervient à la suite de l’évaluation à mi-parcours dont le rapport a été rendu en novembre 2003. Ce dernier a généré une révision du PIC en 2004.

Le PIC EQUAL est régionalisé mais conserve un certain nombre de projets d’ampleur nationale. L’autorité de gestion est assurée, en région, par les Directions Régionales du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DRTEFP) ou Directions du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DTEFP) concernant les DOM et, au national, par la Délégation Générale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DGEFP).

Les autorités de gestion font presque toutes appel à une assistance technique extérieure puisque seules la Corse, la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique assurent cette fonction en interne. Concernant le niveau national, l’association Racine a été mandatée pour assurer l’assistance technique (Organisation et animation des Réseaux Thématiques Nationaux, conception et gestion du logiciel OLIMPE, animation du réseau des assistances techniques…) avec un appui particulier aux projets nationaux.

Le PIC s’articule autour des huit thèmes retenus par la France :Thème A : Accès au marché de l’emploi   ;

Thème B   : Lutte contre le racisme et la xénophobie   ; Thème C : Création d’entreprises ; Thème D : Economie sociale ; Thème E : Formation tout au lg de la vie ;Thème F : Adaptation des entreprises et des salariés ; Thème G : Articulation des temps de vie ;

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Thème I : Aider les demandeurs d’asile et lutter contre le trafic d’êtres humainsAu niveau européen, il existe également un thème H « Réduire les écarts entre les hommes et les femmes et promouvoir la déségrégation professionnelle » qui n’a pas été retenu en France en tant que tel. Il a été demandé à tous les porteurs de projets de prendre en compte cette thématique de manière transversale, l’égalité des chances entre hommes et femmes étant considérée en France comme une préoccupation globale du programme.

Tout au long de la première partie du programme (1er appel à projets), neuf réseaux de capitalisation, faisant appel à la participation des PDD du 1er appel à projets, ont été mis en place. Sept l'ont été autour de thèmes retenus par la France : « Employabilité », « Lutte contre les discriminations raciales et la xénophobie », « Création d’activité », « Economie sociale », « Adaptabilité », « Pérennisation des activités traditionnelles », « Articulation des temps de vie » et les deux autres, transversaux, autour, pour le premier, des problématiques du monde rural et agricole : « le projet Vivier », et pour le second rassemblant les projets EQUAL ayant des actions spécifiques en faveur des personnes handicapées : « RTN personnes handicapées ».

La France a fait le choix de désigner comme prioritaire deux de ces RTN : thèmes E « Adaptabilité » (gestion des âges) et G « Articulation des temps de vie ».

Ces neuf réseaux ont pour vocation de répondre à plusieurs objectifs :

Echanger les connaissances et les expériences en vue d’une capitalisation des acquis et des difficultés ;

Identifier les projets représentatifs ; Réaliser des produits de visibilité (outils, publications, guides…) ; Mettre en place une stratégie de diffusion et de généralisation ; Contribuer aux travaux des groupes thématiques européens (GTE) pour un

enrichissement mutuel.

Les Groupes Thématiques Européens, auxquels se rattache le dernier objectif, ont été lancés au mois de mai 2002 à l’occasion de la conférence de Barcelone : « Des réseaux pour l’inclusion ». Chaque groupe thématique a été constitué, avec un groupe de coordination composé des Etats membres plus particulièrement intéressés par la problématique et prêts à présider les travaux, des représentants de l’unité d’EQUAL de la Commission européenne, et des experts communautaires désignés par la Commission européenne pour faciliter les travaux. On en compte cinq : « GTE Employabilité », « GTE Esprit d’entreprise », « GTE Demandeurs d’asile », « GTE Capacité d’adaptation » et « GTE Egalité des chances ».

Le comité de suivi de juin 2002 a entériné une forte implication de la France dans deux de ces GTE : « Adaptabilité » et « Egalité des chances » ainsi qu’une participation de la France - participation de Racine et de PDD représentatifs entre autres - aux autres GTE.

En France, le programme se déroule en trois phases : L’Action 1  : phase de préparation des projets et de mise en place des

partenariats (partenariat national et partenariat transnational) ;

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L’Action 2  : phase de mise en œuvre des actions, phase opérationnelle ; L’Action 3  : phase de capitalisation et de diffusion.

Au 1er appel à projets, 230 projets ont pu participer à l’Action 2 et dans le cadre du 2ème appel à propositions, 251 projets ont été retenus au titre de l’Action 2. L’Action 3 n’a pas un caractère obligatoire. Tous les PDD du 1erappel à projets n’ont d’ailleurs pas candidaté. Aujourd’hui, les Actions 2 des projets du 1erappel à projets sont, pour la plupart, terminées et 80 projets Action 3 ont été acceptés, niveau régional et national confondus. Concernant les projets du 2ème appel à propositions, les Actions 2 ont débuté à l’été 2005.

L’évaluation finale est donc intervenue à un moment particulier du PIC puisque les projets du premier appel à projets n’étaient pas terminés et ceux du second débutaient.

Le PIC

PDD 2004 Action 3Action 2

Appel à projets 2004

PDD 2001 Action 3Action 2

Action 1

Appel à projets 2001

L'évaluation du PIC

Appel d'offres période 2001-2003

Cadrage méthodologique mi-parcours

Bilan Action 1Mi-parcours

Appel d'offres période 2004-2005

Cadrage méthodologique et mise à jour de la mi-parcours

Evaluation finale

2000 2001 2002 2003 20082004 2005 2006 2007

Projet de rapport final

Action 1

4.2. MÉTHODOLOGIE ET ENJEUX DE L’ÉVALUATION FINALE

L’évaluation finale du PIC EQUAL fait suite à l’évaluation à mi-parcours qui a été réalisée sur la période 2001-2003.

Dans le PIC révisé en 2004, il est stipulé que :

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« Le bilan final d’EQUAL portera sur la mise en œuvre de l’intervention du FSE dans le cadre de l’Initiative et notamment sur les résultats enregistrés au cours de la période de programmation 2004-2005. Ce bilan final visera, non seulement, l’analyse quantitative et qualitative des réalisations, des résultats et des impacts de l’intervention mais il appréciera aussi les processus et les mécanismes de mise en œuvre et rendra compte de la manière dont les objectifs ont été atteints. »2

L’évaluation finale intervient donc sur l’ensemble du territoire français prenant en compte les projets du 1er et du 2ème appel à projets sur la période 2004-2005.

Le Cahier des Charges demandait à l’évaluation finale de répondre à la question suivante : « Le programme EQUAL a-t-il permis de développer des innovations permettant de diminuer les discriminations et les inégalités sur le marché du travail et pouvant être généralisées dans les politiques de droit commun d’insertion, d’emploi et de formation professionnelle ? »

Le travail de l’évaluation finale traduit donc la volonté d’obtenir un jugement objectif sur la valeur ajoutée effective d’EQUAL, sa capacité à essaimer dans les autres politiques et son caractère démonstratif.

4.2.1. Les questions évaluatives

Les cabinets RCT et EDATER ont déterminé huit questions évaluatives s’appuyant sur les quatre priorités du PIC EQUAL :

1. Innovation ;2. Egalité des chances entre les hommes et les femmes ;3. Mainstreaming ;4. Management de projets et pratiques d’intervention.

Le mainstreaming sera tout au long de ce rapport entendu au sens de capitalisation et diffusion des acquis du PIC EQUAL avec la notion supplémentaire de recherche de transfert de ce qui a été produit vers les politiques de droit commun. Le mainstreaming trouve une partie de son expression au travers de l'Action 3 puisque cette phase permet notamment l’attribution à un PDD, ou groupe de PDD, d'un complément de financement pour des missions de capitalisation, de démultiplication et de dissémination des productions particulièrement remarquables et des bonnes pratiques en réponse à des problèmes d'actualité de dimension régionale ou nationale.Les Réseaux Thématiques Nationaux (RTN) et les Groupes Thématiques Européens (GTE) ont également un rôle de mainstreaming. Ils permettent, en effet, à la fois de capitaliser et de diffuser la valeur ajoutée, les aspects expérimentaux et innovants de chacun des projets mais aussi de transférer les bonnes pratiques au-delà du programme EQUAL. Enfin, le mainstreaming s’exprime par l'appui que les PDD ont pu recevoir de l'Assistance Technique qu'elle soit régionale ou nationale, ce qui leur permet aussi de capitaliser, diffuser et transférer vers les politiques publiques l’ensemble de leurs bonnes pratiques.

Les questions évaluatives, déclinées en questions techniques, sont les suivantes :

2 Programme d’Initiative Communautaire EQUAL 2004, page 112

RCT - EDATER, janvier 2006 9 Rapport final d’évaluation

L’innovation dans EQUAL

1) Le PIC EQUAL a-t-il permis de faire émerger de l’innovation ? Laquelle ?

2) Les innovations produites au sein d’EQUAL sont-elles pertinentes au regard des objectifs de la SEE, la SEI et leur déclinaison nationale ?

La capitalisation et la diffusion des acquis d’EQUAL

3) Quels sont les degrés d’efficacité, d’efficience et de cohérence du mainstreaming dans le PIC EQUAL ?

4) Quels sont les acquis d’EQUAL ayant déjà été diffusés ou étant en cours de diffusion ? Vers quels acteurs ?

L’égalité des chances entre les hommes et les femmes

5) Quels sont le niveau et la qualité de prise en compte de cet objectif dans les projets des PDD ?

6) Quels sont les résultats perceptibles ?

Le management de projet et les pratiques d’intervention

7) Les acquis en matière de management des projets et de pratiques d’intervention identifiés lors de l’évaluation à mi-parcours restent-ils vrais aujourd’hui ?

8) Y a-t-il une valeur ajoutée de la transnationalité dans EQUAL ? En quoi est-elle spécifique ?

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Commission européenne – Fonds Social Européen Evaluation finale du PIC EQUALMinistère des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité en France 2004-2005

InnovationInnovation1.1. Le PIC EQUAL a-t-il permis de faire émerger de l’innovationLe PIC EQUAL a-t-il permis de faire émerger de l’innovation  ? Laquelle? Laquelle  ??

o Quelle est la perception de l’innovation issue du 1erappel à projets, aujourd’hui, par les différents acteurs du PIC ?

o Comment se caractérise l’innovation produite dans le 1erappel à projets ?o Quelle est la qualité de l’innovation produite dans le 1erappel à projets ?o Comment caractérise-t-on l’innovation du 2ndappel à projets ?o Le mécanisme d’appui et de sélection mis en place pour le 2nd appel à projets

favorise-t-il davantage l’émergence de projets innovants ?2.2. Est-ce que les innovations produites au sein du PIC EQUAL sont pertinentesEst-ce que les innovations produites au sein du PIC EQUAL sont pertinentes

au titre des objectifs de la SEE, de la SEI et de leur déclinaison nationaleau titre des objectifs de la SEE, de la SEI et de leur déclinaison nationale  ??o Quelle est la correspondance entre les innovations produites dans EQUAL et les

lignes directrices de la SEE (avant et après la révision) et de la SEI ?o Quelle est la correspondance entre les innovations produites dans EQUAL et les

orientations du PNAE et du PNAI ?MainstreamingMainstreaming

3.3. Quels sont les degrés d’efficacité, d’efficience et de cohérence duQuels sont les degrés d’efficacité, d’efficience et de cohérence du mainstreaming dans le PIC EQUALmainstreaming dans le PIC EQUAL  ??o Quels sont les moyens et méthodes mis en œuvre ?o La capitalisation et la diffusion mises en œuvre répondent-elles aux axes définis

par le CNS ?o Quelle est l’articulation des différentes contributions au mainstreaming (GTE, RTN

et Action 3 ; capitalisation transnationale) ?4.4. Quels sont les acquis d’EQUAL ayant déjà été diffusés ou étant en cours deQuels sont les acquis d’EQUAL ayant déjà été diffusés ou étant en cours de

diffusiondiffusion  ? Vers quels acteurs? Vers quels acteurs  ??o Quelles sont les modalités de la diffusion ? o Quels acquis ont d’ores et déjà essaimé ? Vers quelles politiques ?o Quel est le degré d’innovation des acquis essaimés ?

Egalité des chances entre hommes et femmesEgalité des chances entre hommes et femmes5.5. Quels sont le niveau et la qualité de prise en compte de cet objectif dansQuels sont le niveau et la qualité de prise en compte de cet objectif dans

les projets des PDDles projets des PDD  ??o Quels progrès constate-t-on entre les PDD du 1er appel à projets et ceux du 2nd ?o Spécifiquement pour les projets de l’appel à projets n°2, quel niveau de qualité de

prise en compte mesure-t-on ? On pourra appliquer la liste de contrôle sur l’intégration de l’égalité des chances entre hommes et femmes dans les plans et programmes des fonds structurels, Document technique n°3 de la commission de mars 2000.

o Quels progrès constatent-on lors du passage entre l’Action 1 et l’Action 2 ?6.6. Quels sont les résultats perceptibles ?Quels sont les résultats perceptibles ?

o Quels sont les effets sur les processus, processus locaux et régionaux notamment, en particulier en examinant les cohérences et complémentarités externes (interrelations entre EQUAL, les programmes de droit communs ou DOCUP ainsi

RCT - EDATER, janvier 2006 10 Rapport final d’évaluation

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Commission européenne – Fonds Social Européen Evaluation finale du PIC EQUALMinistère des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité en France 2004-2005

qu’avec d’éventuels actions ou programmes spécifiques dédiés à cette question, type MEDA…) ?

o Quelle est la valeur ajoutée d’EQUAL en ce qui concerne les changements de nature sociale, territoriale ou économique : diffusion de la culture de cette problématique dans les organisations locales (associations, employeurs, organismes de formation, collectivités…), évolution de la situation de filières, … ? Cette question plus complexe et difficile à mesurer fera a minima l’objet d’analyses qualitatives et d’illustrations au travers d’études de cas.

Management de projets et d’interventionManagement de projets et d’intervention7.7. Est-ce que les acquis identifiés en matière de management des projets etEst-ce que les acquis identifiés en matière de management des projets et

de pratiques d’intervention lors de l’évaluation à mi-parcours restent vraisde pratiques d’intervention lors de l’évaluation à mi-parcours restent vrais aujourd’huiaujourd’hui  ??o La valeur ajoutée identifiée pour les PDD du 1er appel à projets est-elle encore

vérifiée aujourd’hui ?o Les modifications apportées à l’Action 1 permettent-elles d’améliorer le dispositif

de mise en œuvre du PIC : partenariat, participation active, rôle des Assistances techniques, etc. ?

o Le second appel à projets permet-il le renouvellement des acteurs du PIC ? A quel niveau (têtes de liste…) ? Les opérateurs ciblés dans le PIC sont-ils plus présents (petites structures, ONG, partenaires sociaux…) ?

8.8. Y a-t-il une valeur ajoutée de la transnationalité dans EQUALY a-t-il une valeur ajoutée de la transnationalité dans EQUAL  ? En quoi est-? En quoi est-elle spécifiqueelle spécifique  ??o Quels sont les différents types d’activités transnationales ?o Quels sont les modes de fonctionnement de la transnationalité ? En quoi se

distinguent-ils des pratiques nationales ?o Quel est l’apport de la transnationalité pour l’innovation, la capitalisation, la

diffusion ? o Pour mémoire : quel est l’apport spécifique de la transnationalité au rayonnement

européen du programme ?

L’ensemble du dispositif d’évaluation a pour objectif de répondre à ces questions.

4.3. PRÉSENTATION DU SYSTÈME D’ÉVALUATION

4.3.1. Les modalités de constitution du matériau évaluatif

Le premier semestre 2005 a été consacré au rassemblement des informations nécessaires à la production de l’évaluation.

oo La valorisation d’OLIMPE et de la Banque de donnéesLa valorisation d’OLIMPE et de la Banque de données commune EQUAL (BDCE)commune EQUAL (BDCE)

Les bases de données exhaustives que sont OLIMPE au niveau français et la Banque de Données Commune EQUAL (BDCE) au niveau communautaire ont permis de fournir une information quantitative comme qualitative de base pour les travaux d’évaluation. Ces informations ont permis à la fois de mettre à jour l’évaluation à mi-parcours et d’enrichir les différentes enquêtes menées en confirmant ou infirmant les éléments mis en évidence.

oo Des enquêtes auprès des acteurs du PIC et de membres duDes enquêtes auprès des acteurs du PIC et de membres du SPESPE

Outre la valorisation des bases de données, l’évaluation s’est articulée autour de 6 enquêtes. Ces dernières avaient pour but de recueillir l’opinion du plus grand

RCT - EDATER, janvier 2006 11 Rapport final d’évaluation

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nombre d’acteurs ayant participé directement ou indirectement aux différents niveaux du programme : autorités de gestion, assistances techniques, services instructeurs, porteurs de projet…

Un protocole d’enquête et des grilles de questionnement adaptées ont été élaborés avant le lancement de chaque enquête. Chacune d’elles a donné lieu à la rédaction d’un compte-rendu global (Cf. annexes) :

Synthèse des 12 enquêtes régionales ; Synthèse de l’enquête conduite auprès de tous les PDD du 1er appel à

projets et à laquelle 85 porteurs de projet ont répondu ; Synthèse de l’enquête conduite auprès de 100 PDD du 2ème appel à

projets et à laquelle 64 porteurs de projet ont répondu ; Synthèse de l’enquête menée auprès des réseaux de capitalisation ; Synthèse de l’enquête conduite auprès de toutes les assistances

techniques ; Synthèse de l’enquête menée auprès des membres du SPE.

De par leur caractère avant tout factuel et partiel, ces comptes-rendus ne contiennent aucun jugement évaluatif mais ont constitué de réels documents de travail pour l’évaluation.

Les protocoles d’enquêtes ont été les suivants : Enquêtes régionales (12)Enquêtes régionales (12)

Objectif : Vérification de l’atteinte des objectifs de réalisation pour le 1er appel à projets ; Efficacité et efficience des dispositifs de suivi, identification et mise en œuvre de l’innovation, pertinence et efficience des actions de mainstreaming pour le premier appel à projets. Analyse des conséquences de la révision du PIC.

Protocole : Enquêtes réalisées dans douze régions dont un DOM3 ; sélection des régions en fonction de la répartition géographique, de la diversité des thématiques, des régions déjà interrogées ou non lors de l’évaluation à mi-parcours… ; entretiens bilatéraux auprès de la cellule FSE de la DRTEFP, des assistances techniques régionales, des Déléguées régionales aux droits des femmes et à l’égalité et avec des membres moteurs du Comité de sélection régional.

Enquête par questionnaire auprès des PDD du 1Enquête par questionnaire auprès des PDD du 1erer appel à projets appel à projets

Objectif : Vérification des réalisations, effets, impacts des activités des PDD, processus de diffusion, d’évaluation et de capitalisation des pratiques. Pré-repérage des dispositifs pouvant faire l’objet d’une fiche bonne pratique ou d’une étude de cas.

Protocole : Questionnaire envoyé de manière exhaustive aux PDD de la première génération, présents en Action 2. Déclenchement tardif des enquêtes de façon à obtenir un maximum d’informations, notamment pour avoir un retour des PDD passés en Action 3. La diffusion des questionnaires aura lieu en février 2004. Les PDD doivent être relancés

3 La liste des régions interrogées est indiquée en préliminaire de la synthèse des enquêtes régionales.

RCT - EDATER, janvier 2006 12 Rapport final d’évaluation

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deux fois pour un objectif de 80% de retour. Si cet objectif n’est pas atteint, ils doivent être relancés une troisième fois. Etant donné les délais très courts et la volonté de diffuser les questionnaires tardivement, le consultant propose d’assurer la partie logistique (envois des 228 questionnaires), en lien avec les services gestionnaires (DRTEFP, DFSE) invités à soutenir la démarche par l’ajout d’une lettre d’accompagnement de leur part.

Suite à divers glissements temporels internes et externes à l’évaluation (mise à jour des coordonnées des porteurs de projet, renseignement des bilans annuels…), l’enquête a été envoyée le 27 avril 2005. Une relance a été faite à la fin du mois de mai et le processus d’enquête a été arrêté le 1er juin. L’envoi de ce questionnaire a été réalisé via une base de données HTML. Parmi les porteurs de projet, certaines institutions possèdent des logiciels de sécurité informatique n’acceptant pas ce modèle de questionnaire. Ces grandes institutions n’ont donc pas pu nous répondre. De même, d’autres promoteurs ne nous ont pas répondu et l’ont expliqué de différentes manières : leur projet EQUAL étant terminé, les budgets ne permettaient pas de passer à nouveau du temps sur EQUAL ; le questionnaire était trop long ; les partenaires étaient en vacances ou trop occupés, etc. D’autres ont tenté mais se sont heurtés à des difficultés techniques (non enregistrement de leur questionnaire…). Au final, 85 PDD nous ont répondu soit près de 37% des PDD en Action 2. Bien qu'éloigné de celui escompté, l'échantillon de PDD ainsi constitué est suffisant pour assurer une bonne représentation des permettre une analyse signifiante. Enquête par questionnaire auprès des PDD 2004Enquête par questionnaire auprès des PDD 2004

Objectif : L’enquête auprès des PDD issus du second appel à projets s’intéresse davantage à des aspects de mise en œuvre du PIC et d’efficacité des principes d’EQUAL : les conditions de mise en œuvre du second appel à projets, la prise en compte des principes clés et notamment de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes, les partenariats, l’intégration des acquis de la première génération, l’analyse des conséquences de la révision du PIC (allongement durée Action 1, régionalisation…) etc.

Protocole : Enquête par questionnaire auprès de 100 PDD pour un objectif de retour de 60 à 80%. Les 100 PDD ont été choisis sur la base de critères validés par le Comité Technique sur proposition des consultants (Régions enquêtées, statut des porteurs, répartition thématique…) ; une diffusion tardive des questionnaires permet de recueillir un maximum d’informations sur les activités des PDD. Le consultant propose d’assurer la partie logistique en lien étroit avec les DRTEFP, selon les mêmes modalités que l’enquête auprès des PDD de la 1ère

génération. Le taux de retour de cette enquête est de 64% ce qui correspond totalement à ce qui était prévu.

Enquête auprès des assistances techniquesEnquête auprès des assistances techniquesObjectif : Processus de diffusion, d’évaluation et de capitalisation du premier

appel à projets ; conditions de mise en œuvre du second appel à projets ; apport spécifique sur la dimension égalité des chances entre les femmes et les hommes.

RCT - EDATER, janvier 2006 13 Rapport final d’évaluation

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Protocole : Enquête exhaustive par téléphone auprès des assistances techniques, sur la base d’une grille d’entretien validée par le Comité Technique et adressée préalablement au rendez-vous téléphonique.

Enquête auprès de représentants du Service Public de l’EmploiEnquête auprès de représentants du Service Public de l’Emploi (SPE)(SPE)Objectif : Evaluer la lisibilité externe et la visibilité du PIC EQUAL et l’impact sur

les politiques nationales d’emploi et d’insertion. Les passerelles possibles avec la Loi sur la Cohésion sociale actuellement en cours d’élaboration seront établies.

Protocole : Entretiens téléphoniques auprès de 30 membres du SPE, non engagés dans EQUAL, tant de niveau national que régional ou local : coordonnateurs emploi-formation, ANPE, AFPA, missions locales, PLIE, entreprises d’insertion, etc.

Enquête auprès des réseaux de capitalisationEnquête auprès des réseaux de capitalisationObjectif : Comprendre comment se déroule le mainstreaming, processus de

capitalisation et de diffusion des pratiques en dehors des Actions 3 des PDD et d’en mesurer l’efficacité et les résultats.

Protocole : Enquête exhaustive des réseaux de capitalisation : réseaux thématiques nationaux, groupes thématiques européens dans lesquels la France joue un rôle moteur ; entretiens bilatéraux avec les animateurs des RTN/GTE sur la base d’une grille validée par le Comité Technique de l’Evaluation.

Deux autres modalités ont participé à la constitution du matériau de l’évaluation finale :

La production de 20 fiches bonnes pratiques sur les dispositifs mis en place par les PDD en matière d’évaluation (interne et/ou externe) des projets (10 fiches) et de capitalisation (10 fiches). Ces études bonnes pratiques ont porté sur des projets issus de la première campagne. Leur repérage s’est effectué principalement par le biais des enquêtes régionales et par la mobilisation sur cette question des DRTEFP et des assistances techniques (régionales et nationale).

La production de 12 études de cas sur la transnationalité, visant à identifier les modes de fonctionnement des volets transnationaux et à en mesurer la valeur ajoutée. Ces fiches ont également concerné des PDD du 1er appel à projets. Le repérage des PCT à étudier a été également effectué par le biais des enquêtes régionales et par la mobilisation sur cette question des DRTEFP et des assistances techniques (régionales et nationale).

Ces fiches bonnes pratiques et études de cas4 ont avant tout un caractère évaluatif, en ce sens qu’elles permettent de porter un jugement sur la valeur ajoutée de la transnationalité dans EQUAL ou de l’efficacité des dispositifs d’évaluation et de capitalisation.

Enfin, pour compléter le matériau de cette évaluation, ont été organisés quatre « comités d’experts ». Ces réunions d’échange et de réflexion sur le caractère innovant du programme EQUAL avaient pour objectif d’apprécier au mieux la valeur ajoutée produite au sein du programme (cf. § 6.1.3).4 Cf. annexes

RCT - EDATER, janvier 2006 14 Rapport final d’évaluation

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4.3.2. Articulation du système d’évaluation et du questionnement évaluatif

La matrice ci-dessous présente les leviers d’investigation et de collecte du matériau mobilisés pour répondre à chacune des questions techniques de l’évaluation :

Champs de l'évaluationQuestions évaluatives

OLI

MP

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001

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Emer

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Perception de l’innovation issue du 1erappel à projets, aujourd’hui, par les différents acteurs du PIC                    Caractérisation de l’innovation produite dans le 1erappel à projets                    Qualité de l’innovation produite dans le 1erappel à projets                    Caractérisation de l’innovation produite dans le 2nd appel à projets                    Soutien renforcé de l’émergence de projets innovants par un mécanisme d’appui et de sélection mis en place pour le 2nd appel à projets                    

Perti

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C EQ

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? Correspondance entre les innovations produites dans EQUAL et les lignes directrices de la SEE (avant et après la révision) et de la SEI                    

Correspondance entre les innovations produites dans EQUAL et les orientations du PNAE et du PNAI

                   

Degr

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Moyens et méthodes mis en œuvre                    Correspondance de la capitalisation et de la diffusion mises en œuvre aux axes définis par le CNS

                   

RCT - EDATER, janvier 2006 15 Rapport final d’évaluation

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cohé

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dans

le P

IC Articulation des différentes

contributions au mainstreaming (GTE, RTN et Action 3 ; capitalisation transnationale)

                   

Diffu

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du P

IC

EQUA

L - a

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s Modalités de la diffusion                    

Essaimage d’ores et déjà des acquis vers quelles politiques                    Degré d’innovation des acquis essaimés                    

Nive

au e

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dans

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Progrès constatés entre PDD des 1er et 2nd appels à projets

                   

Niveau de qualité de prise en compte pour les PDD 2004

                   

Résu

ltats

pe

rcep

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Effets sur les processus locaux et régionaux ?

                   Valeur ajoutée d’EQUAL en ce qui concerne les changements de nature sociale, territoriale ou économique ?

                   

Vérifi

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de l'

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arco

urs Valeur ajoutée identifiée pour

les PDD du 1erappel à projets vérifiée aujourd’hui                    Amélioration du dispositif de mise en œuvre du PIC : partenariat, participation active, rôle des AT, etc. par les modifications apportées à l’Action 1                    

Renouvellement des acteurs du PIC dans le 2nd appel à projets

                   

Vale

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le P

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Différents types d’activités transnationales                    Modes de fonctionnement et différences avec les pratiques nationales de la transnationalité                    Apport de la transnationalité pour l’innovation, la capitalisation et la diffusion                    Apport spécifique de la transnationalité au rayonnement européen du programme                    

RCT - EDATER, janvier 2006 16 Rapport final d’évaluation

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RCT - EDATER, janvier 2006 17 Rapport final d’évaluation

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5.MISE À JOUR DE L’EVALUATION À MI-PARCOURS

La mise à jour de l’évaluation à mi-parcours a donné lieu à un document à part, joint en annexe.

On peut noter succinctement les principaux éléments de ce document : Un état d’avancement du programme en France a été réalisé, avec une

mise en perspective des résultats au niveau européen étudiant à la fois les Actions 2 et 3 des projets du 1er appel à propositions et l’Action 1 du 2nd appel à projets5 ;

Quelques différences sont à noter entre les deux appels à projets : un montant moyen alloué un peu plus faible que prévu pour l’Action 1, une répartition géographique semblable au 1er appel à projets, un nombre de projets nationaux moindre puisque ces derniers ne représentent plus que 10% des PDD contre 25% dans le 1er appel à projets.

Le taux de réalisation des projets par rapport aux objectifs initiaux ne dépend ni de l’appartenance régionale ni de l’inscription thématique.

La répartition des contreparties financières publiques et privées diffère selon les régions et les thèmes.

Concernant la prise en compte des recommandations qui ont été émises en 2003 et la prise en considération du contexte externe, quelques éléments sont également à souligner même si ces éléments sont aujourd'hui à compléter avec l’ensemble des résultats des enquêtes :

De manière à renforcer l’Action 1, sa durée maximale a été prolongée à 10 mois et l’enveloppe financière correspondante a été augmentée. Le rôle des assistances techniques a également été renforcé.

Pour structurer de manière accrue le processus de sélection, il a été demandé aux services instructeurs, aux autorités de gestion et aux assistances techniques d’être plus exigeants en matière d’innovation, d’expérimentation, de diversité des partenariats, de faire attention à ce que les membres du PDD et notamment les têtes de file aient une maturité suffisante et enfin de porter une attention particulière à la prise en compte du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes.

Par ailleurs, pour renforcer le principe d’égalité des chances entre les hommes et les femmes, le PIC a souligné à plusieurs reprises l’importance de son intégration dans tous les projets. Pour tous les passages d’une Action à l’autre, ce principe est devenu un critère d’éligibilité. De plus, l’implication

5 Le document ayant été rédigé en janvier 2005, les PDD du 2ème appel à projets n’étaient pas encore entrés en Action 2 et peu de PDD du 1er appel à projets avait renseigné OLIMPE concernant l’Action 3.

RCT - EDATER, janvier 2006 18 Rapport final d’évaluation

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du service aux Droits des Femmes et à l’Egalité a permis une meilleure prise en compte de ce principe.

De même, pour une plus grande diversité des partenariats, le PIC précise de manière explicite sa mise en place comme une priorité stratégique.

Un complément de financement est aujourd'hui possible pour la mise en place d’actions de capitalisation, de démultiplication et de diffusion des bonnes pratiques afin d’encourager le mainstreaming.

Une Action 4 a été mise en place dans laquelle le rôle d’assistance technique consiste notamment en l’appui à la mise en œuvre du programme afin de faire converger les fonctions de toutes les ATR.

Le PIC s’est rapproché de manière certaine de la Stratégie Européenne pour l’Emploi (SEE) et du Plan National d’Action pour l’Emploi (PNAE). Les thèmes EQUAL retenus abordent les préoccupations soulevées par ces textes réglementaires.

RCT - EDATER, janvier 2006 19 Rapport final d’évaluation

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6.ANALYSE DU PIC EQUAL

Afin de répondre aux questions évaluatives, les évaluateurs se sont appuyés sur l’analyse du PIC révisé en 2004 mais également, et surtout, sur l’ensemble du dispositif d’évaluation qui a été mis en place :

Les évaluateurs se sont appliqués à réaliser une analyse de chacun des principes clés du PIC EQUAL :

L’innovation ; Le mainstreaming ; L’égalité des chances entre hommes et femmes ; Le management de projets.

RCT - EDATER, janvier 2006 20 Rapport final d’évaluation

Cadrage méthodologique

Mise à jour mi-parcours

CTE

CTE

Analyse documentaireet statistique

ConcertationCTE

Construction des supports

d’enquête

Phase 1Phase 1 Phase 2

ENQUETES

Enquêtes régionales

230 PDD 2001

100 PDD 2004

Assistances techniques

Membres du SPE

20 fiches « bonnes pratiques »

12 études de cas transnationalité

CNS

Réseaux de capitalisation

é

Première ébauche

du rapport final

CTE

Rapport final

CTE

CNSComités d’experts

Cadrage méthodologique

Mise à jour mi-parcours

CTE

CTE

Analyse documentaireet statistique

ConcertationCTE

Construction des supports

d’enquête

Phase 1Phase 1 Phase 2

ENQUETES

Enquêtes régionales

230 PDD 2001

100 PDD 2004

Assistances techniques

Membres du SPE

20 fiches « bonnes pratiques »

12 études de cas transnationalité

CNS

Réseaux de capitalisation

é

Première ébauche

du rapport final

CTECTE

Rapport final

CTECTE

CNSCNSComités d’expertsComités d’experts

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6.1. L’INNOVATION

Dans le PIC 2004, l’innovation est citée explicitement comme force de valeur ajoutée. Ainsi : « […] cette valeur ajoutée sera recherchée selon […] des exigences réelles d’innovation et des protocoles d’expérimentation très qualitatifs. Ces éléments sont la traduction d’une valeur ajoutée portant essentiellement sur les démarches, les méthodes, les produits types. En effet, le nombre réduit de projets qu’il est possible de cofinancer, l’ampleur des besoins, ne peuvent que déboucher sur une mise en oeuvre primant l’innovation et une politique rigoureuse de conduite de l’expérimental. Les dimensions partenariales et transnationales des projets d’EQUAL sont des données de base, incontournables et ne peuvent être considérées comme des facteurs novateurs.

En aucun cas un projet ne peut être considéré comme innovant parce qu’il rassemble un partenariat multiple ou parce qu’il est transnational. L’innovation est examinée sur les autres dimensions du projet. Elle peut résider dans l’originalité des démarches proposées, la façon d’aborder le problème posé et la pertinence des solutions envisagées, l’intérêt et le potentiel des productions et produits envisagés, les perspectives de diffusion des résultats escomptés… »6

L’innovation n’existe donc que lorsque le sujet n’est pas d’ores et déjà abordé par les politiques publiques, que celles-ci soient nationales, régionales et/ou locales, ou tout du moins d’une manière nouvelle.

6.1.1. L’émergence de l’innovation dans le PIC EQUALLa réponse à cette question évaluative est apportée par le biais de cinq questions techniques :

o Quelle est la perception de l’innovation issue du 1erappel à projets, aujourd’hui, par les différents acteurs du PIC ?

o Comment se caractérise l’innovation produite dans le 1erappel à projets ?

o Quelle est la qualité de l’innovation produite dans le 1erappel à projets ?

o Comment caractérise t-on l'innovation du 2nd appel à projets ?o Le mécanisme d'appui et de sélection mis en place pour le second

appel à projets favorise t-il davantage l'émergence de projets innovants ?

Les trois premières questions techniques sont abordées au travers des regards des PDD, des acteurs régionaux et des experts des RTN.

oo Les PDD du 1Les PDD du 1erer appel à propositions pensent avoir produit de appel à propositions pensent avoir produit de l’innovationl’innovation

94% des PDD du 1er appel à projet ayant répondu à l’enquête pensent avoir produit de l'innovation. Ces innovations relèvent principalement des domaines suivants :

L'amélioration de l'accès et de la qualité de l'emploi (15,3%) ; L'insertion professionnelle et l'intégration de personnes en difficultés

et/ou en marge de la société (12,9%) ; L'articulation et conciliation des temps de vie (11,8%) ; La création d'activités et d'entreprises souvent par des publics en

difficultés ou subissant des discriminations (11,8%) ;6 Page 31 du Fonds social européen 2000-2006 - EQUAL - PIC - 2004

RCT - EDATER, janvier 2006 21 Rapport final d’évaluation

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La gestion des âges et des expériences (10,6%). Une innovation principalement de démarcheUne innovation principalement de démarche

Pour un peu plus de 56% des PDD, l’innovation se situe en premier lieu dans la démarche, dans la manière d’aborder une problématique puis d’y répondre.

Vient ensuite l'innovation en terme de contenu des actions mises en œuvre et enfin, l’innovation en matière de produits élaborés.

Une portée de l’innovation pas toujours bien identifiéeUne portée de l’innovation pas toujours bien identifiéePour les PDD, au moment de l'évaluation finale, la portée de ces innovations est aussi bien locale (54,1%), régionale (57,6%), nationale (60%) qu’européenne (43,5%) même si cette dernière dimension reste de moindre importance.

Si la perception que les PDD ont de la portée de leur innovation a évolué au fur et à mesure de leur projet, elle n'est pas pour autant beaucoup plus précise.

Ce manque de recul par rapport à la portée effective de l'innovation produite, confirme le fait, déjà pointé lors de l'évaluation à mi-parcours, de la

RCT - EDATER, janvier 2006 22 Rapport final d’évaluation

Types d'innovation produite selon les PDD

56,6%

20,4% 22,8%0,2%

Innovation dans l'action

Innovation dans la démarche

Innovation dans les produits

NSP

Portée de l'innovation selon les PDD du 1er appel à projet, en début d'action 2

21,4%

21,4%

21,4%

25,0%

10,7%

Territoriale

Locale

Régionale

Nationale

Européenne

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vision partielle que la plupart des PDD ont de l'existant, au-delà de l’échelle régionale.

Une innovation encouragée par les différents partenairesUne innovation encouragée par les différents partenaires des PDDdes PDD

Un nombre significatif de PDD admet que l'appui reçu des différents partenaires a contribué à l'émergence de l'innovation. Leurs principaux appuis, pour approfondir leur problématique et ainsi affiner le caractère innovant de leur projet, ont été :

- Les acteurs extérieurs (35 des 85 PDD, soit 41,2%) : experts externes (9/35), Conseils régionaux (4/35) et Délégations régionales au droits des femmes et à l’égalité (4/35) ainsi que les partenaires transnationaux (3/35) ;

- Et/ou les assistances techniques (25 des 35 PDD, soit 29,4%) ;- Et/ou les autorités de gestion (21 des 35 PDD, soit 24,7%). L’émergence également d’activités à forte valeur ajoutéeL’émergence également d’activités à forte valeur ajoutée

Les PDD estiment, par ailleurs, à près de 79% avoir mis en place des activités présentant une valeur ajoutée réelle sans pour autant être innovantes.

Les exemples donnés dans cette enquête témoignent de la grande diversité de celles-ci : actions, outils, démarche/méthode sont concernées :

RCT - EDATER, janvier 2006 23 Rapport final d’évaluation

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Accès à l'emploi de publics jusqu'alors discriminés du fait de leur toxicomanie - Accès direct à l'entretien de recrutement (sans CV et lettre de motivation) - Accompagnement personnalisé – Acquisition de compétences pour des personnes persuadées de ne pas pouvoir apprendre - Action collective sur le transfert de compétences - Activités d'autonomisation & sensibilisation aux TIC pour la construction du parcours professionnels - Adaptation et développement de lieux d'accueil des enfants - Capitalisation des savoir-faire concernant les produits fermiers - Club Initiatives Femmes - Conseil spécialisé en développement d'activités socialisantes - Démarche de formation action - Démarche ergonomie et santé au travail - Dynamique régionale de travail - Etude - Etat des lieux sur les salariés > 45 ans - Flexibilité et adaptabilité du projet au vécu des Tsiganes - Formateur « référent » dans les centres de formation pour faciliter l'accueil du public - Formation des gestionnaires du public - Formations liées aux notions de transformation et de vente de produits fermiers - Intermédiation entre le candidat et le recruteur - Introduction d'un tiers (référent) en formation et en accompagnement - Kit d'animation de réunion sur la gestion des âges - Mallette pédagogique à destination des formateurs ou d'accompagnateurs - Nouvelle approche de la GRH au sein des entreprises - Organisation de groupes de rencontre en zone rurale destinés aux personnes socialement isolées - Passerelle entre monde protégé et monde ordinaire - Prise de responsabilité des publics bénéficiaires - Prise en compte des contraintes familiales et environnementales - Rapprochement des différents acteurs de l'orientation/insertion/formation/emploi - Reconnaissance des acquis professionnels et extra professionnels - Référentiel d'accompagnement des parcours d'insertion individuels globaux - Renforcement de compétences et qualification de salariés en emploi précaire - Sensibilisation à la question de l'égalité - Sensibilisation des employeurs à la question du handicap - Sensibilisation des entreprises et des différents acteurs à la gestion des âges - Sensibilisation des professionnels&futurs à l'intérêt d'utiliser les TIC - Site Internet - Suivi post-formation - Travail des dirigeants & responsables sur la notion de compétences - Travail&diffusion de la thématique de l'articulation de la vie familiale et professionnelle - Mise en réseau des acteurs sur la valorisation du potentiel interculturel - Permettre à tous de se former où qu'il soit – etc. Peu de projets ont nécessité une dérogation au droitPeu de projets ont nécessité une dérogation au droit communcommun

Seuls cinq des 85 PDD ayant répondu à l'enquête ont dû obtenir une dérogation au droit commun pour pouvoir mener à bien leur projet. Ces dérogations sont de nature différente les unes des autres : Dérogation de la DRTEFP qui autorise un module expérimental de

formation mené par les Ateliers de Pédagogie Personnalisée, soit 35 heures de « pré-intégration » à l'emploi ;

Dérogations ponctuelles, puis courantes, de la DDTEFP qui permet à des travailleurs handicapés, qui n'avaient pas le statut requis, de bénéficier de mesures de droit commun afin d'expérimenter des outils élaborés dans le cadre du projet ;

Dérogation pour le travail commun entre institutions liées à l'emploi (ANPE, etc.) même si elles ne sont pas dans la même région administrative (Ex : Bourgogne/Auvergne) ;

Dérogation dans le fonctionnement des structures d'accueil de la petite enfance pour permettre une souplesse ou assurer la continuité du service : transfert de personnel d'un Relais Assistantes Maternelles à une structure fixe type halte-garderie (agrément PMI) ;

RCT - EDATER, janvier 2006 24 Rapport final d’évaluation

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Dérogation pour la mise en place d’une évaluation des capacités de travail en entreprise alors que les personnes sont en arrêt de travail.

oo Les acteurs régionaux (DRTEFP, ATR, DRDFE…) rencontrésLes acteurs régionaux (DRTEFP, ATR, DRDFE…) rencontrés

Seul un des acteurs interrogés pense qu’aucune innovation n’est ressortie du programme EQUAL dans le cadre du 1erappel à propositions. Les autres acteurs régionaux interrogés estiment qu'EQUAL a produit de l'innovation. Pour eux, l’innovation produite est essentiellement une innovation dans la démarche (37,9%) puis dans l’action même qui est menée (20,7%) et enfin, dans les produits (6,9%) mis en œuvre dans le cadre d’EQUAL.

Effectifs %Innovation dans la démarche des

projets11 37,9

Innovation dans le contenu des projets

6 20,7

Innovation dans le contexte régional 3 10,3Innovation sur le public visé 3 10,3

Innovation générale 3 10,3Innovation dans les produits 2 6,9

Innovation dans le transfert des actions

1 3,3

Nombre total de réponses 29

De même, l’ensemble des acteurs régionaux estime que les projets sont globalement porteurs de valeur ajoutée. Ils ne sont d'ailleurs pas toujours en situation de la qualifier précisément et plus d’un tiers d'entre eux pense que la nature de la valeur ajoutée varie sensiblement d’un projet à l’autre.

oo Les experts des réseaux de capitalisationLes experts des réseaux de capitalisation

Les trois experts des réseaux techniques nationaux interrogés (thèmes B, F et G) estiment, bien que leurs analyses diffèrent, que les PDD et plus généralement le programme EQUAL ont produit de l'innovation. Leurs points de vue confirment les appréciations portées par les PDD et les acteurs régionaux.

L'expert du RTN G «   Articulation des temps de vie   » estime qu'en règle générale, les projets ayant un ancrage territorial et ceux impliquant des élus comme partenaires sont porteurs d’innovation :

« L'innovation est réelle pour les projets associant un site précis (ville, par exemple) et des élus locaux. Pour les projets associant des acteurs externes (entreprises et associations), la démarche est plus compliquée mais l’innovation peut être présente dans certains cas ».La démarche partenariale caractérisant les projets « Articulation des temps de vie » à ancrage territorial a accéléré l’avancée et les résultats des projets. L’expert effectue un constat identique pour les projets développant des dispositifs de mode d’accueil territorial avec l’implication des entreprises. L’accueil proposé n’est plus traité de la même manière.

EQUAL, selon ce même expert, a constitué un réel tremplin en terme d’innovation grâce à la durée du programme et la diffusion réalisée. L'innovation est, pour cet expert, significative d'abord en terme de démarche, par l'implication

RCT - EDATER, janvier 2006 25 Rapport final d’évaluation

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des élus et des entreprises conduisant à la mise en place de nouveaux outils/méthodes de communication et de sensibilisation, de nouvelles méthodes de concertation et de nouveaux outils de communication interne et externe via des guides (accrocher sur le fond au travers d’une approche ludique et interactive, affiches, campagnes publicitaires au niveau local…). Même si l’implication des entreprises pour intégrer le principe de l’articulation des temps de vie est difficile et reste conditionnée par une logique « gagnant/gagnant », certains projets ont réussi grâce à des méthodes différentes (notamment les tables de concertation).

L’innovation apparaît ensuite en terme de résultats avec un changement dans les relations partenariales entre les élus et les entreprises (projets développant des dispositifs d’accueil relais, d’horaires atypiques).

Cet expert considère qu'au-delà des projets innovants, on assiste à un foisonnement de dispositifs à valeur ajoutée significative en termes d’outils utilisés, de services proposés dans des micro-projets (conciergerie, insertion formation dans des projets sur le monde rural).

L'expert du RTN B «   Lutte contre les discriminations raciales et la xénophobie   » estime, pour sa part, que si innovation il y a, celle-ci se situe dans la manière de concevoir les politiques de lutte contre les discriminations par rapport aux dispositifs traditionnels. Certains projets ont réussi à se détacher des logiques d’insertion et de d’intégration, ce qui, selon lui, représente une avancée certaine.

Enfin, pour l'expert du RTN du thème F «   Adaptation des entreprises et des salariés   » le caractère innovant apparaît dans la démarche partenariale mis en place par les projets. Les partenariats ont permis de faire collaborer des structures qui ne travaillaient habituellement pas ensemble (Education nationale) ou le croisement d’expériences avec le monde associatif. Selon lui, ceci s’est révélé fructueux au regard des produits et pistes de travail dégagés.

Dans certaines actions, l’innovation a pu apparaître dans la thématique développée (interpellation sur la formation initiale auprès de l’Education Nationale) ou encore au travers de certains outils utilisés pour les métiers du secteur traditionnel : produits, référentiels, guides d’accompagnement et de valorisation.

En terme de réponses proposées, certains projets ont débouché sur des actions porteuses en matière de sensibilisation pour changer les représentations et les modes d’organisation. Des résultats tangibles apparaissent : évolution de l’image sur les métiers traditionnels, émergence de nouveaux relais, etc.

Même si le degré d’innovation n’apparaît pas clairement dans d’autres projets, on assiste à des succès significatifs en matière de décloisonnement des acteurs du secteur traditionnel via les partenariats. La valeur ajoutée se situe aussi sur la création ou la consolidation d’activité ainsi que l’émergence de nouveaux modes de coordination.

RCT - EDATER, janvier 2006 26 Rapport final d’évaluation

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Il y a convergence des points de vue pour affirmer que les partenariats de développement du 1erappel à projets ont produit de l'innovation et/ou de la valeur ajoutée.

L'innovation est très majoritairement perçue comme une innovation de démarche dont les PDD et la plupart des acteurs régionaux ont du mal à situer la portée (locale, régionale, nationale, européenne). Elle est très souvent associée au partenariat et à l’entrée territoriale, qui, elle aussi, apparaît comme un facteur favorisant l'innovation.

6.1.2. Une caractérisation identique de l’innovation dans le cadre du 2ndappel à projetsoo Les acteurs du PIC estiment que le 2Les acteurs du PIC estiment que le 2ndnd appel à projets appel à projets

produira le même type d’innovation que pour le 1produira le même type d’innovation que pour le 1erer appel à appel à propositions. propositions.

Les acteurs régionaux rencontrés estiment que l'innovation qui sera produite dans le cadre du 2ndappel à propositions sera, comme pour le 1erappel à projets, d'abord de démarche puis d’action et enfin de produits.

Note allant de 1 à 3 - 1 étant considéré comme le type d’innovation produit dans EQUAL le plus important

Innovation produite lors du 1er appel à

projets

Innovation escomptée pour le 2nd appel à projets

Innovation dans l'action (contenu du projet lui-même) 2 2Innovation dans la démarche (manière de poser un problème, d'y chercher une réponse et pertinence de celle-ci)

1 1

Innovation dans les produits (nature et résultats escomptés des productions des projets)

3 3

Source : Enquête régionale, RCT - EDATER, 2005

De même, pour les 64 PDD du 2ndappel à propositions ayant répondu à l'enquête, l’innovation se situe moins au niveau des résultats ou de l’action menée que dans la démarche. Il s’agit moins de créer des emplois que de « créer les conditions favorables » à long terme à la création d’emplois.

Source : Enquête 100 PDD, EDATER, juin 2005

Le type d’actions menées se situe en grande majorité en amont ou dans une perspective de long terme. C’est bien le caractère expérimental d’EQUAL qui est mis en avant. Il s’agit d’expérimenter des méthodes d’action afin de les diffuser par la suite plus largement. L’action se situe donc très en amont, au niveau de la sensibilisation des acteurs à un problème donné.A moyen terme, il s’agira de favoriser la synergie de l’ensemble des acteurs de l’emploi (entreprises, institutionnels, formateurs…), d’organiser des formations à RCT - EDATER, janvier 2006 27 Rapport final d’évaluation

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destination de l’ensemble des acteurs de l’emploi (DRH, formateurs, agents ANPE…), de créer des outils opérationnels de recherche d’emploi ou de création d’emploi, en bref de favoriser la rencontre de l’offre et de la demande. A plus long terme, cela devra générer la création d’emplois durables et de qualité, de revisiter les réglementations et de faire entrer les politiques expérimentales dans le cadre de politiques de droit commun.Pour les PDD du 2nd appel à propositions, l’innovation réside essentiellement dans les partenariats (partenariats public/privé par exemple). Le choix des publics cibles (publics marginalisés qui sont la cible d’EQUAL) et l’inscription de la démarche dans un territoire donné sont les deux principaux types d’innovation cités. Il s’agit souvent moins d’une innovation dans le temps que dans l’espace. Trois types d’innovations peuvent être identifiés :

La constitution de partenariats inédits : Il s’agit souvent de « décloisonner » les différents secteurs, de dépasser les « clivages méthodologiques et idéologiques » : « l’entreprise privée, le public, les acteurs de l’économie sociale […] le niveau local, national et européen ». L’objectif est de créer des espaces de rencontres et d’interconnaissance qui favorisent l’action. »

Une extension de méthodologies souvent déjà connues vers des publics délaissés ou peu impliqués dans la lutte contre les discriminations :- Il faut étendre des méthodes souvent connues en direction de « publics marginalisés » : « Le test de nouveaux dispositifs d’accompagnement en direction d’un public peu ciblé : l’artisanat. », « notre projet se déroule en milieu carcéral, par conséquent, toutes les actions qui peuvent y être menées sont innovantes ».- Un travail en direction des entreprises pour la sensibilisation à la question des discriminations.

La constitution d’un projet s’inscrivant dans une démarche de développement du territoire local et de transfert à l’échelle européenne :« Le monde rural breton est souvent perçu comme totalement soumis aux orientations « macro » de l’agriculture, sans capacité propre d’action. Dans ce contexte, associer développement, territoire et culture est porteur d’un regard innovant. » « Ces valeurs sont innovantes car elles se situent dans l’entreprises et sur des territoires »

Le rayonnement du projet au niveau européen, son extension géographique vers les pays de l’Est sont aussi des types d’innovations cités.

L'innovation attendue des PDD du 2ndappel à projets est, comme pour les PDD du 1erappel à projets, une innovation principalement liée à la démarche.

A l'issue du 2ndappel à projets, certains facteurs seront à confirmer comme étant favorables à l'émergence de l'innovation :- La nature du partenariat avec la montée en puissance des associations et des acteurs de droit privé ainsi que des petites structures ;- L'amélioration des diagnostics ou de la méthodologie associés à l'allongement de l'Action 1 ;- L'accompagnement renforcé des candidats au 2ndappel à projets ;

RCT - EDATER, janvier 2006 28 Rapport final d’évaluation

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- La régionalisation accrue de la mise en œuvre du PIC et le lien probable entre régionalisation et une entrée territoriale renforcée.

6.1.3. Dans le 1er appel à projets, l'innovation produite est de nature variéeoo Rappel du contexte et de la méthodeRappel du contexte et de la méthode

Le PIC EQUAL a pour vocation d'être un « laboratoire expérimental national » alors même que comme nous l'avons déjà vu, pour la plupart des acteurs interrogés, l'échelon principal de référence a été régional.

Élément souligné dès l'avant-propos du PIC en France (8 mars 2001), l’évaluateur reprend cette définition comme élément de contexte dans l'évaluation finale. Ainsi « le PIC EQUAL proposé par la France se veut un laboratoire d'innovation et d'expérimentation ayant valeur d'instrument politique pour lutter au plan national contre les discriminations et les inégalités dans le monde du travail ».

Le principe d'innovation faisait l'objet d'une des six questions évaluatives structurant l'évaluation à mi-parcours7. L’un des enseignements issus de cette dernière portait sur l'incertitude quant à la mise en œuvre et le soutien d’actions innovantes et/ou à forte valeur ajoutée.

La qualité de l'innovation produite est l’un des principaux objets de l’évaluation finale du PIC EQUAL. Elle n'en demeure pas moins une question éminemment subjective et la réponse à apporter dépend en partie de la position de l'observateur et de l'échelon de référence.

Par ailleurs, l’un des enseignements de l’évaluation à mi-parcours était de favoriser de manière plus soutenue l’émergence de projets innovants et porteurs de valeur ajoutée. L'évaluateur final a alors prévu, au côté de son expertise propre, la mise en place de quatre « comités d’experts », véritables groupes d'échange et de réflexion sur l'innovation.

Ces groupes avaient pour objectif d’apprécier au mieux la valeur ajoutée produite au sein du programme EQUAL à travers une connaissance fine à la fois des situations traditionnelles et des acteurs habituels de chacune des thématiques.

Quatre réunions, d'une demi-journée chacune, ont été organisées, une par axe prioritaire :

1. Améliorer la capacité d'insertion professionnelle (Thèmes A&B) ;2. Encourager la capacité d'adaptabilité des entreprises et de leurs travailleurs (Thèmes E&F) ;3. Développer l'esprit d'entreprise (Thème C et D) ;4. Concilier les temps de vie (Thème G).

Le thème I n’a pas été traité au regard du faible nombre de projets y référant.Autour d'un « noyau dur » composé de :7 « EQUAL permet-il la mise en œuvre et l'identification de l'innovation en matière de lutte contre la discrimination et les inégalités en relation avec l'accès au marché de l'emploi (cohérence, efficacité, efficience) ? »

RCT - EDATER, janvier 2006 29 Rapport final d’évaluation

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Mme Gineste, correspondante France de l’équipe d’évaluation européenne EQUAL ; M. de Lavergne, représentant de l'équipe d’évaluation nationale Objectif 3 ; M. Duval, représentant la DGEFP ; Deux à trois représentants de l'équipe d’évaluation finale du PIC EQUAL en France.

Ont également participé les personnes ressources suivantes : M Quentin de la CGT-FO pour les thèmes E et F ; Mme Rack de la DGEFP pour les thèmes C, D et G ; Mme Lalhou de la DGEFP pour le thème G ; Mme Lurol du Centre d’Etudes de l’Emploi (CEE) pour le thème G ; Mme Epiphane et Mme Fournier du Centre d'Études et de Recherches sur les

Qualifications (CEREQ) pour le thème G.

L'évaluateur a mis à disposition des membres des groupes d'échange et de réflexion :

- Une note de synthèse sur l'innovation dans le PIC ;- Une grille de lecture des projets permettant de les apprécier notamment

au travers de leur degré : D'innovation : innovation, pratique peu répandue, amélioration

notable d'une pratique existante… ; De prise en compte de l'égalité des chances entre les hommes et les

femmes ; De valeur ajoutée de la transnationalité.

- Une note synthétique de caractérisation des opérations identifiées pour chacun des thèmes ;

- Des fiches de présentation des opérations des PDD constituant le « pool d'opérations » potentiellement innovantes à partir duquel les groupes d'échange et de réflexion ont été amenés à se prononcer. Ces fiches ont été renseignées à partir des informations disponibles sur OLIMPE, sur Internet (certains PDD ayant des sites dédiés à leur projet), sur des documents de présentation des PDD (plaquettes de communication…) ou encore à partir des études de cas réalisées dans le cadre de cette évaluation. Dans certains cas, des entretiens téléphoniques ont été réalisés avec la tête de liste des PDD concernés pour un complément d’informations.

Le « pool d'opérations » a été constitué à partir du croisement des dires des acteurs du PIC au cours de l’évaluation : acteurs régionaux (principalement DRTEFP et ATR), Racine, experts des réseaux de capitalisation mais aussi à partir de l'examen des productions des RTN (cahiers Racine par exemple) et des études de cas. 728 projets ont été retenus9, représentant près du tiers des projets du 1er

appel à propositions. RemarqueIl est important de signaler, que ce travail ne prétend pas à l'exhaustivité. Le jugement que le groupe de réflexion et d'échange a été amené à émettre est directement

8 30 de ces projets (42%) ont été cités par au moins deux acteurs différents.9 Cf. Liste des projets retenus à l’étude pour les groupes de réflexion et d’échange en annexe.

RCT - EDATER, janvier 2006 30 Rapport final d’évaluation

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dépendant de la qualité de l'information renseignée dans les fiches de présentation des projets.

Ainsi, cet exercice évaluatif ne conduit pas à déterminer le « volume » d'innovation produit mais plutôt le plancher de production d'innovation dans le PIC EQUAL en France. Néanmoins, il a permis de caractériser plus précisément l'innovation produite et de donner des éclairages complémentaires sur certains principes qui régissent le PIC EQUAL.

Si les écarts de représentation thématique sont généralement faibles entre « pool d'opérations » d'un côté et ensemble des projets du 1er appel à projets en Action 2 de l'autre, les thèmes A et C sont sous-représentés parmi les projets examinés par le groupe d'échange et de réflexion. Il ressort également que deux régions se distinguent particulièrement : Rhône-Alpes et Basse-Normandie avec respectivement 7 et 6 projets.

RCT - EDATER, janvier 2006 31 Rapport final d’évaluation

20,8%

28,3%

13,9%

9,3%

5,6%

10,2%

15,3%

11,9%15,3%

15,9%15,3%

11,9%13,9%

11,1%

0,0%

5,0%

10,0%

15,0%

20,0%

25,0%

30,0%

A B C D E F G

Comparaison entre composition du "pool" d'opérations et la répartition thématique en Action 2

% échantillon

% Action 2

0 2 4 6 8 10 12 14 16

LOR

COR

REU

PDL

GUA

ALS

AQU

MDP

PCD

AUV

NPC

PAC

BRE

FRC

PCH

BRG

IDF

LGR

BNR

RAL

National

Répartition géographique du "pool" d'opérations

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Ces deux informations nous donnent des premiers éléments de réponse à la question de la production d'innovation dans EQUAL. Il apparaît ainsi que, dans le cadre du 1er appel à projets, un projet sur trois est potentiellement innovant aux yeux des acteurs du PIC.

oo L'innovation des projets du pilier «L'innovation des projets du pilier «  Améliorer la capacitéAméliorer la capacité d'insertion professionnelled'insertion professionnelle  » (Thèmes A & B)» (Thèmes A & B)

25 opérations, soit plus du tiers des opérations du « pool », relèvent de ce pilier (15 du thème A et 10 du thème B). Parmi ces 25 projets, seuls quatre, tous du thème B, sont des projets nationaux. Le groupe de travail a examiné 10 des 15 opérations du thème A et 7 des 10 opérations du thème B.

Pour le thème A «Pour le thème A «  Accès au marché de l'emploiAccès au marché de l'emploi  »»L'examen des quinze projets a permis d'identifier quatre familles de projets :

1. Projets d'adaptation d'outils (VAE avec salariés en situation de travail, arbres de compétences via Internet…) : six projets.2. Projets visant à l'élaboration de discours, d’argumentaires adaptés vis-à-vis de différents interlocuteurs ou à la sensibilisation à certains aspects de la thématique (mixité, intégration de publics particuliers…) : quatre projets ;3. Projets de mutualisation d'outils pédagogiques et de suivi des publics cibles dans le parcours de formation : trois projets ;4. Projets en faveur de l'accessibilité des services et de l'information en matière d'emploi : un projet est concerné ;

FamillesProjets 1 2 3 4

2001_AQU_11015 Sinapse X2001_BNR_10648 Rése@unance X2001_BRG_10955 Nouveaux acteurs de la mixité professionnelle dans les emplois techniques X

2001_COR_11167 Full Emploi2001_FRC_10479 Exigence X2001_FRC_10590 Integrans X2001_IDF_10409 PICASSO X2001_LGR_10399 Ipval.com X2001_MDP_10095 Insertion.emploi.net X2001_PCD_10335 Inserticanat X2001_PCH_10794 Diapason X2001_PCH_10895 Parcours femmes en Poitou-Charentes X2001_PDL_10503 Passerelle pour l'Emploi X2001_RAL_10964 E-Quator e-Quality in training organisations X2001_REU_11326 CAPH XNB : au moment du groupe de travail, les informations concernant le projet « Full Emploi » ne sont pas suffisantes pour se prononcer à son sujet

Les échanges du groupe de travail ont conduit à mettre en avant :- Cinq projets comme innovants et/ou à forte valeur ajoutée : PICASSO,

Nouveaux acteurs de la mixité professionnelle dans les emplois techniques, Insertion emploi.net, Passerelle pour l'emploi et Sinapse, soit un tiers des projets initialement repérés ;

RCT - EDATER, janvier 2006 32 Rapport final d’évaluation

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- Deux projets pour leur dimension transnationale forte : Rese@unance et Sinapse ;

- Trois projets pour leur fort degré de prise en compte du principe d'égalité des chances : Nouveaux acteurs de la mixité professionnelle…, Sinapse et Ipval.com

Parmi les 10 opérations examinées, deux relèvent plutôt de l'Objectif 3 : Ipval.com et Integrans. Les autres opérations n'ont pas été appréciées comme particulièrement innovantes ou significatives en terme de transnationalité et d'égalité des chances.

Pour le thème B «Pour le thème B «  Lutte contre le racisme et la xénophobieLutte contre le racisme et la xénophobie  »»Trois familles de projets ont été distinguées :

1. Des projets de sensibilisation, formation des acteurs du Service Publique de l'Emploi (SPE), des intermédiaires (agence de travail par intérim) des entreprises, des organisations représentatives des salariés… Cette famille de projets représente à elle seule un peu plus de la moitié des projets repérés pour ce thème (6 projets sur 10) ;2. Des projets d'adaptation d'outils, de dispositifs existants à des publics cibles particuliers (réfugiés, Tsiganes…). Deux projets sont concernés ;3. Des projets favorisant une meilleure connaissance de publics particuliers, objet de discrimination (Chinois, Tsiganes). Egalement, deux projets.

On observe de façon transversale aux familles de projet : La production d'outils, la mise en place de dispositifs d'observation et/ou suivi

et/ou repérage de racisme et de xénophobie ; « L'ouverture » d'entreprises privées (ADIA, ADECCO, artisans…) à cette

problématique soit qu'elles abordent la question soit qu'elles prennent du recul sur leurs pratiques.

Familles

Projets 1 2 32001_NAT_10456 ESPERE X2001_NAT_10039 LATITUDE X2001_NAT_10568 Renforcement des pratiques syndicales X2001_NAT_10716 Contre les Discrimination, Pour l'Emploi (CODIPE) X2001_ALS_10639 Favoriser l'égal accès, le maintien et la promotion de l'emploi des personnes issues de l'immigration en Alsace X2001_IDF_10693 Chinois d'Europe et intégration X2001_LGR_10471 Insertion des gitans par la formation et le travail X2001_PAC_10463 SOLIMAR X2001_RAL_11139 LUCIDITE X2001_RAL_10818 Autonomisation et insertion des réfugiés (ACCELAIR) X

Les échanges du groupe de travail ont conduit à mettre en avant :- Cinq projets comme innovants et/ou à forte valeur ajoutée :

Lucidité, Latitude, Solimar, ESPERE et Chinois d'Europe soit la moitié des projets initialement repérés ;

- Un projet pour sa dimension transnationale forte : Chinois d'Europe ;

RCT - EDATER, janvier 2006 33 Rapport final d’évaluation

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- Deux projets pour leur fort degré de prise en compte du principe d'égalité des chances : Chinois d'Europe et CODIPE.

Parmi les dix opérations, une semble relever plus de l'Objectif 3 : CODIPE. Trois projets ne présentent pas de caractère particulier significatif que ce soit pour l'innovation, la transnationalité ou l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.

oo L'innovation des projets du pilier «L'innovation des projets du pilier «  Développer l'espritDévelopper l'esprit d'entreprised'entreprise  » (Thèmes C & D)» (Thèmes C & D)

Quatorze opérations et une Action 3 collective ont été examinées. Parmi ces opérations, la part des projets nationaux s'établit à 28%. Ces derniers relèvent tous du thème D hormis l'Action 3 collective qui s’inscrit dans le thème C.

Pour le thème C «Pour le thème C «  Création d'entreprisesCréation d'entreprises  »»Le repérage des projets a conduit à l'identification de quatre projets régionaux et une Action 3 nationale. Dans ce thème, le nombre de projet n'est pas suffisant pour vraiment distinguer des familles de projets comme cela a pu être fait pour les projets des autres thèmes.

Projets2001_GUA_10808 Initiat'elles2001_LGR_11321 Initiatives de femmes – tourisme développement2001_PCD_11138 Bureau virtuel du créateur d'entreprise2001_RAL_11316 recherche action pour entreprendre autrement2001_NAT_30154 Atout TPE

Les échanges du groupe de travail n'ont pas conduit à mettre en avant d'opération particulière pour leur caractère innovant. Néanmoins, deux opérations sont à signaler : Pour la dimension transnationale forte : Initiatives de femmes/tourisme

développement ; Pour le degré de prise en compte du principe d'égalité des chances :

Initiat'elles.

Pour le groupe de travail, deux opérations auraient pu s'inscrire dans d'autres dispositifs : Initiat'elles dans le cadre de l'Objectif 1 et Bureau virtuel du créateur dans l'Objectif 3 ou 2.

L'Action 3 collective « Atout TPE » apparaît comme une bonne pratique EQUAL illustrant bien la stratégie de mainstreaming.

Le projet Atout TPE est une Action 3 collective ayant pour vocation première d’assurer la diffusion du travail de capitalisation initié par le Réseau Thématique Nationale (RTN) du thème C. Il est composé de 9 des 21 membres du RTN (5 au niveau national) et regroupe des partenaires qui ont conduit des projets sur le thème C et étant au cœur de la création d’entreprise : APCE (tête de liste), ANPE, Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE), GREP, Union régionale des SCOP Rhône-Alpes, etc. Ce partenariat a permis l’élaboration d’un projet d’envergure nationale mais composé d’activités

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déclinées localement. Ces activités sont ensuite généralisables sur l’ensemble du territoire, au plus près des bénéficiaires.Le projet souhaite valoriser les actions innovantes, expérimentées et développées dans le cadre du programme EQUAL, d’accompagnement dans le projet de création d’entreprise de personnes rencontrant des difficultés. De manière générale, les actions menées concernent tous les porteurs de projet rencontrant des discriminations diverses, d’origines culturelles, économiques, géographiques, réglementaires ou sociales.Il s’agit maintenant d’amplifier les actions en mettant à disposition des opérateurs qui le souhaitent les outils existants. Dans ces deux cas, l’action est engagée, et ce transfert d’expérience peut permettre de gagner du temps et d’obtenir des résultats probants. Il s'agit alors de mettre à disposition de tous les acteurs de la création d'entreprise, des outils de communication à destination des élus locaux et autres responsables du développement des territoires, visant à faire passer trois messages :1. Le soutien à la création de TPE (micro entreprises, auto-emploi, etc.) constitue une voie d'insertion pour des personnes privées momentanément d'activité professionnelle et une source de richesse et de diversification des activités économiques des territoires.2. Certaines collectivités locales ont développé des politiques et des dispositifs plus attractifs que d'autres pour favoriser la création, le développement et la cession des TPE dont peuvent s'inspirer les territoires moins avancés en la matière.3. Dans le cadre d'EQUAL, certains opérateurs ont expérimentés des dispositifs innovants qui peuvent être développés sur les territoires.Ainsi, entre le 15 novembre et le 15 décembre 2005, plus de 40 manifestations ont été organisées dans 13 régions. Pour chacun de ces évènements, vont être présentés le projet collectif, le contexte local mais aussi des témoignages de créateurs. Le but est d’engager la discussion avec les décideurs locaux et ainsi d’encourager la création d’entreprises, et donc développer l’appui aux créateurs.En outre, les acteurs de cette Action 3 collective ont réalisé un DVD présentant le projet avec le témoignage de plusieurs créateurs d’entreprise et d’accompagnateurs. Une conférence de presse nationale a eu lieu fin octobre 2005.Enfin, au début de l’année 2006, une grande manifestation nationale devrait avoir lieu afin de faire le bilan sur les 40 réunions qui se seront déroulées à la fin 2005.

Pour le thème D «Pour le thème D «  Economie socialeEconomie sociale  »»Le repérage des projets innovants a conduit à l'identification de onze projets dont quatre nationaux et sept régionaux (cinq régions). Sans avoir pu vraiment distinguer des familles d'actions dans lesquelles classer les opérations repérées, on observe de façon transversale :

La présence dans les PDD de collectivités territoriales, de structures coopératives et d'institutions agricoles ;

La territorialisation de dispositifs d'économie sociale ; L'expérimentation et/ou l’adaptation d'outils et de méthodes de l'économie

sociale au milieu rural.

Projets2001_NAT_10706 s'Associer pour Valoriser l'Emploi et les Compétences (AVEC)2001_NAT_10959 Animer l'Université Permanente Rurale des Echanges et des Savoirs (AUPRES)2001_NAT_10727 Système d'Organisations Qualitatives Locales pour l'Emploi (SOQLE)2001_NAT_30294 AUMIRA Cap Diffusion2001_AUV_10573 Initiatives en milieu rural pour l'innovation sociale (IRIS)2001_AUV_10344 T.H.E.S.E.S.2001_BNR_10314 Territoires solidaires

RCT - EDATER, janvier 2006 35 Rapport final d’évaluation

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2001_BNR_10555 Apprendre pour entreprendre ensemble2001_BRG_11127 Coopération Partenariale pour l'Emploi Rural et l'Economie Solidaire (COOPERES) 2001_FRC-10556 Emploi Local et activités Nouvelles (ELAN)2001_LGR_10400 Forum Loupiana

NB : L'information disponible n'a pas permis au groupe de travail de se prononcer sur deux opérations : « AUMIRA Cap diffusion » et « Territoires Solidaires ». Par ailleurs, il s'est interrogé sur la place du projet « Forum Loupiana » dans EQUAL.

Pour les huit autres opérations, les échanges ont conduit à mettre en avant : Un projet pour son caractère innovant et/ou à forte valeur ajoutée :

COOPERES ; Deux projets pour leur dimension transnationale forte : COOPERES et

Apprendre pour entreprendre ; Un projet pour son fort degré de prise en compte de l'égalité des

chances : COOPERES.oo L'innovation dans le pilier «L'innovation dans le pilier «  Encourager la capacitéEncourager la capacité

d'adaptabilité des entreprises et de leurs travailleursd'adaptabilité des entreprises et de leurs travailleurs  »» (Thèmes E & F)(Thèmes E & F)

22 opérations correspondent à ce pilier. Parmi ces opérations, la part des projets nationaux s'établit à 18%. Ces derniers relèvent tous du thème E.

Pour le thème E «Pour le thème E «  Formation tout au long de la vieFormation tout au long de la vie  »»Le repérage des projets a conduit à l'identification de onze projets dont quatre nationaux et sept régionaux (5 régions).

Quatre familles de projets peuvent être distinguées :

1. Approche globale de la gestion des âges (approche métier de la formation initiale à la gestion des impacts du vieillissement – dimension santé – passerelle vers d’autres fonctions/métiers dans la filière, APEC, etc.). Trois projets sont concernés ;2. Elaboration d'argumentaires, sensibilisation d'acteurs, formation. Trois projets ;3. Mutualisation de moyens (outils, dispositifs) et mise en réseau d'acteurs. Deux projets ;4. Formation adaptée et veille de branche. Un projet.

On observe, de façon transversale à ces familles : La préoccupation des entreprises de répondre au défi du vieillissement de

la population active associée à celle de la conservation des savoir-faire et compétences ;

L'affirmation de la Validation des Acquis de l'Expérience (VAE) comme moyen d'ouverture des perspectives et de remobilisation des travailleurs vieillissants peu ou pas qualifiés.

FamillesProjets 1 2 3 4

2001_NAT_10820 Développement et valorisation des métiers de la X

RCT - EDATER, janvier 2006 36 Rapport final d’évaluation

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maîtrise du bien vieillir2001_NAT_11006 Equality2001_NAT_10697 Centaurus X2001_NAT_10381 Age et travail dans le BTP X2001_AQU_10416 SOPHIA X2001_BNR_10876 Faire de l'Age et de l'expérience professionnelle de vrais atouts pour l'emploi2001_NPC_10505 Atout’Âge X2001_NPC_10159 Région mobilisée contre l'illettrisme (REMO) X2001_PAC_11296 Compétence Quinqua X2001_PAC_11309 Provence logistique X2001_PCH_10839 Atout’âge – Life Long Resources XNB : Pour 2 opérations, le groupe de travail a estimé que l'information ne permettait pas de se prononcer sur leur caractère innovant : Provence logistique et Développement et valorisation des métiers du bien vieillir. Parmi les 9 opérations restantes, une relève plus de l'Objectif 3 : « Faire de l'âge et de l'expérience professionnelle… ».

Le groupe de travail s'est prononcé in fine sur huit opérations et l'a conduit à mettre en avant :

- Trois projets comme innovants et/ou à forte valeur ajoutée : CENTAURUS, Atout Age et SOPHIA soit un peu plus d’un quart des projets initialement repérés ;

- Deux projets pour leur dimension transnationale forte : Atout Age et SOPHIA ;

- Un projet pour son fort degré de prise en compte du principe d'égalité des chances : REMO.

Les autres ne présentent pas de caractère particulier significatif que ce soit pour l'innovation, la transnationalité ou l'égalité des chances.

Thème F «Thème F «  Adaptation des entreprises et des salariésAdaptation des entreprises et des salariés  »»Onze projets tous régionaux (9 régions) ont été repérés, ils relèvent de 4 familles d'actions :

1. Amélioration des compétences, valorisation des savoir-faire autour des métiers d'art et de la culture (4 projets) ;2. Mutualisation de moyens, mise en réseau d'acteurs (3 projets) ;3. Elaboration d'argumentaires, sensibilisation, formation (2 projets) ;4. Adaptation d'outils, de dispositif (2 projets).

Un des deux projets de la famille d'actions « Adaptation des outils, des méthodes » concerne l'insertion d'un dispositif de formation au cœur de l'entreprise grâce au TIC (PragmaTIC). Ce projet est emblématique d'une préoccupation qui piste de réflexion, d'action qui émerge dans certains des projets du thème E et F : l'entreprise espace de formation. Il faut noter dans ce thème et parmi ces actions l'apparition des entrées agriculture et patrimoine/culture.

FamillesProjets 1 2 3 4

2001_ALS_10701 Qualif. Intérim X2001_BNR_10578 Renforcement du tissu socioculturel local par le redéploiement de savoir-faire X

RCT - EDATER, janvier 2006 37 Rapport final d’évaluation

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2001_BNR_10672 Les savoir-faire traditionnels dans les métiers du bâtiment X2001_BRE_10954 Patrim'eau X2001_BRG_10667 Métiers d'Art, métiers rares, métiers d'avenir (MARTA) X2001_IDF_10551 Patrimoine ancien, acteurs nouveaux X2001_LOR_11113 Tsigane et culture X2001_NPC_10571 PragmaTIC X2001_PCH_10690 Agri réseaux X2001_RAL_10026 ITInéraire Vers l'Emploi Rural (ITIVER) X2001_RAL_10789 Risque d'exclusion des agriculteurs isolés et construction de nouvelles formations X

Parmi les onze opérations examinées, trois relèvent, selon le groupe de travail, plutôt de l'Objectif 3 ou d'autres programmes : MARTA, Patrim'eau et Risque d'exclusion des agriculteurs isolés et construction de nouvelles formations Sur les huit autres opérations sur lesquelles le groupe de travail s'est prononcé, il a été mis en avant :- Quatre projets comme innovants et/ou à forte valeur ajoutée :

PRAGMATIC, Tsiganes et culture, Qualif’Intérim et ITIVER soit un peu plus d’un tiers des projets initialement repérés ;

- Un projet pour sa dimension transnationale forte : PRAGMATIC ;- Un projet pour son fort degré de prise en compte du principe

d'égalité des chances : Renforcement du tissu socioculturel par le redéploiement de savoir-faire.

Les autres ne présentent pas de caractère particulier significatif que ce soit pour l'innovation, la transnationalité ou l'égalité des chances.

oo L'innovation dans le pilier «L'innovation dans le pilier «  Concilier les temps de vieConcilier les temps de vie  »» (Thème G)(Thème G)

Dix opérations examinées correspondent à ce pilier. Parmi ces dix opérations, la part des projets nationaux s'établit à 40%. Ces opérations relèvent principalement de deux familles d'action :

1. Adaptation d'outils, de méthodes, de pratiques : six projets.2. Sensibilisation, formation, information : quatre projets ;

Projets 1 22001_NAT_10433 Coordination des temps de vie sur les territoires X2001_NAT_10609 Equilibre X2001_NAT_10674 CITYTAC-TAC-TIC X2001_NAT_10743 GEPETTO X2001_BRE_10587 Rennes, égalité des chances X2001_BRE_Développement des conditions favorables aux femmes dans le Finistère X2001_BRG_10705 PACTEM X2001_IDF_10965 Timetis X2001_MDP_10089 FELICIE X2001_RAL_10554 Articuler les temps de vie pour développer les compétences XNB : au moment du groupe de travail, les informations concernant le projet "PACTEM" ne sont pas suffisantes pour se prononcer à son sujet.

RCT - EDATER, janvier 2006 38 Rapport final d’évaluation

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Le groupe de travail a été conduit à mettre en avant :- Quatre projets comme innovants et/ou à forte valeur ajoutée :

Equilibre, Rennes, égalité des temps ; Développement des conditions favorables aux femmes dans le Finistère et GEPETTO soit 40% des projets initialement repérés. A ces quatre opérations, il faut en rajouter deux autres : Articuler les temps pour développer les compétences et FELICIE, porteuses potentielles d'innovation sous réserve de préciser certains aspects. La confirmation de leur caractère innovant porterait à 60% la part des projets innovants dans le « pool » d'opérations repérées dans ce thème ;

- Trois projets pour leur dimension transnationale forte : Articuler les temps pour développer les compétences ; Rennes, égalité des chances et FELICIE ;

- Quatre projets pour leur fort degré de prise en compte du principe d'égalité des chances : EQUILIBRE ; Rennes, égalité des temps ; Développement des conditions favorables aux femmes dans le Finistère et FELICIE.

oo De l'innovation, l'égalité des chances entre les hommes etDe l'innovation, l'égalité des chances entre les hommes et les femmes et la transnationalité dans le PIC EQUAL les femmes et la transnationalité dans le PIC EQUAL

A partir de l'examen des opérations constituant le « pool » d'opérations potentiellement innovantes pour les quatre piliers, le groupe de réflexion et d'échange a identifié 24 opérations innovantes.

Au regard du nombre d'opérations du 1erappel à projets en Action 2 cela représente un peu moins de 11% des opérations.

Par ailleurs, de l'examen de l'ensemble de ces opérations par le groupe d'échanges et de réflexion, il ressort que :

12 opérations sont innovantes ; 5 opérations10 sont innovantes et présentent une dimension transnationale

forte ainsi qu'un un fort degré d'intégration/prise en compte du principe d'égalité des chances ;

4 opérations sont innovantes et présentent une dimension transnationale forte ;

3 opérations sont innovantes et présentent un fort degré d'intégration/prise en compte du principe d'égalité des chances ;

5 opérations présentent un fort degré de prise en compte du principe d'égalité des chances sans pour autant être innovantes ;

3 opérations sont porteuses d'une forte dimension transnationale sans pour autant être innovantes.

Il faut également noter que le groupe de réflexion et d'échange à estimer que dix des opérations présentées relevaient plutôt d'autres programmes que d'EQUAL.

Au-delà de ces données brutes, ces échanges permettent de compléter les conclusions par de nouveaux éléments, d'en confirmer certaines et d'en préciser d'autres. Ainsi :10 Sinapse (thème A), Chinois d'Europe (thème B), COOPERES (thème D) et Rennes, égalité des temps ainsi que FELICIE (thème G).

RCT - EDATER, janvier 2006 39 Rapport final d’évaluation

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L'innovation n'est pas systématiquement associée ni à une dimension transnationale forte ni à un fort degré de prise en compte du principe d'égalité des chances ; Pour ce 1er appel à projets, la territorialisation des projets est surtout associée aux thèmes C « Création d'entreprises » et D « Economie sociale ». Dans ces thèmes, pour lesquels le PIC EQUAL a, semble t-il, produit moins d'innovations que pour d'autres, on retrouve la valeur ajoutée propre à la mise en réseau et au partenariat d'acteurs à l'échelle de bassin de vie, d'emploi et/ou de territoires de projet qui n'est pas propre à EQUAL. Elle ne constitue pas plus que la transnationalité ou la mise en œuvre du principe d'égalité des chances la garantie de la production d'innovations. Néanmoins, elle est facteur d'intégration des principes de partenariats diversifiés et de mise en réseau dont le management de projet a montré tout l'intérêt : une condition nécessaire mais pas suffisante au moins pour certains thèmes. L'innovation constatée est variée et les types d'innovation observée sont transversaux à tous les thèmes

L'innovation de démarche. Ce type d'innovation a pris plusieurs formes avec notamment :

Innovation par la sensibilisation, formation d'acteurs habituellement peu «   engagés/en première ligne sur les sujets   »  : PME, entreprises ou encore élus et/ou l'approche globale des acteurs (publics ciblé, interlocuteur…). Plusieurs des opérations qualifiées d'innovantes par le groupe de travail ont conduit à sensibiliser/former toute une série d'acteurs : travailleurs sociaux, agents et responsables de SPE, directeurs de ressources humaines, chefs d'entreprises ou gérants, salariés et leurs représentants, bénéficiaires finaux pour faire évoluer les représentations et les attitudes vis à vis des publics discriminés (personnes handicapées, réfugiés, immigrés, communautés…). On peut citer à titre d'illustration : Thème A : « Nouveaux acteurs de la mixité professionnelle dans les emplois techniques » et « Passerelle pour l'emploi »Thème B : « ESPERE », « LATITUDE », « Solimar » et « Lucidité » Thème E : « Atout'Age » Thème F : « ITIVER » Thème G : « Equilibre »

Le passage d'une approche cloisonnée à une approche globale de la personne ou d'un public par exemple pour traiter les questions : Des travailleurs âgés (deuxième partie de carrière) et la croiser avec les

questions de santé (Centaurus et SOPHIA – Thème E) Des femmes quelles soient employées ou cadres (Rennes, égalité des

temps – Thème G), Ou encore des communautés en allant au delà de leur organisation

sociale et en s'adressant aux hommes comme aux femmes par le biais d'approches intégrant fortement la dimension culturelle (Thème B « Chinois d'Europe » - Thème F « Tsiganes et culture »)

Maillage territorial, mise en réseau des accompagnateurs et culture professionnelle partagée pour assurer une accessibilité aux services et à l'information des publics en difficulté et/ou isolés (Insertion emploi.net - Thème A)

La recherche d'une meilleure connaissance de publics cibles particuliers pour adapter les modes d'intervention et identifier les types de réponses à apporter (Chinois d'Europe - Thème B)

RCT - EDATER, janvier 2006 40 Rapport final d’évaluation

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L'amélioration des compétences et la valorisation de savoir-faire culturels qui ne sont généralement pas pris en compte dans l'approche de publics marginalisés (Tsigane et culture – Thème F)

L’innovation par l'adaptation ou la création de solutions, de dispositifs et d'outils. Ces innovations portent, par exemple, sur des aspects aussi variés que l'adaptation des temps de travail, l'articulation des temps de travail et de formation, la mise en œuvre de plannings autogérés, la création d'un « progiciel » tableaux de bord multimédia ou encore l'intégration de la formation dans l'entreprise, etc.

Cette forme d'innovation se retrouve dans la plupart des thèmes : Thème A « Sinapse », « PICASSO » - Thème E « CENTAURUS » et « SOPHIA » - Thème F « PragmaTIC » et « Qualif’intérim »

L’innovation par la production de méthodes issues de l'expérimentation (GEPETTO du thème G « Articuler les temps de vie ») ou de la capitalisation collective (« Atout TPE », Action 3 collective du thème C). Ces deux projets sont emblématiques de l'esprit du PIC EQUAL.

« GEPETTO » met en valeur la dimension expérimentale du PIC. Sur la base d'une mise en œuvre multi-sites, le projet débouche, après capitalisation et synthèse, sur l'élaboration d'une méthodologie et d'outils support de son transfert. D'autres projets ont eu cette dimension multi-sites, a priori intéressante dans le cadre d'une démarche expérimentale, mais avec des expérimentations différentes d'un site à l'autre et sans que le groupe de travail ait pu discerner la consolidation d'une méthode, d'un référentiel au terme du projet. (Cf. description du projet page 70)

« Atout TPE » (Cf. description du projet page 32).

Le PIC a produit d'autant plus d'innovation qu'il abordait des thèmes peu ou pas traités jusque-là (thèmes B, F et G). La production d'innovation est beaucoup moins évidente dans des thèmes où il existait des antécédents significatifs (thème C et D par exemple) ; Les PDD nationaux sont bien positionnés pour porter et diffuser les résultats d'expériences multi-sites permettant l'élaboration de référentiels nationaux et/ou d'une méthodologie consolidée… La transnationalité présente d'autant plus de valeur ajoutée qu'elle est partie intégrante de l'opération, qu'elle se traduit par des échanges de bénéficiaires et/ou qu'elle débouche sur la production d'outils, de produits communs.

Remarques :1) A l'issue de l'examen des opérations de certains thèmes, le groupe de travail pointe l'importance de la temporalité dans l'appréciation qu'il a été amené à porter sur les opérations. En effet, si certains aspects des opérations pouvaient paraître innovants en 2001, ils se sont « banalisés » en 2005. 2) Au travers de l'examen des opérations des différents thèmes, le groupe de réflexion a noté également à plusieurs reprises l'accumulation/multiplication de produits proches voire redondants : logiciels de suivi de parcours, fiches métiers, argumentaires vis-à-vis d'un type d'acteur donné etc.

RCT - EDATER, janvier 2006 41 Rapport final d’évaluation

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Concernant l'innovation, les différents éléments tirés des groupes de travail permettent également de confirmer certaines des conclusions de l'évaluation à mi-parcours comme de l'évaluation finale concernant le 1erappel à projets :

- Le dispositif de sélection des PDD du 1erappel à projet a été perméable à plusieurs projets qui auraient pu s'inscrire dans d'autres programmes ou procédures ;

- L'importance du mainstreaming est confirmée avec, en particulier, deux enjeux : d'une part, repérer les innovations ou les démarches amenant une forte valeur ajoutée et, d'autre part, élaborer des synthèses, consolider des méthodologies à partir d'expériences ayant débouché sur des produits proches et/ou complémentaires.

Le PIC EQUAL a produit de l'innovation de démarche, de méthode et d'adaptation ou création de dispositif, d'outils, …

L'innovation émerge de façon plus évidente, visible des thèmes dans lesquels la France était jusque-là peu engagée.

L'innovation n'est pas systématiquement liée à la prise en compte du principe d'égalité des chances, en dehors de la majorité des PDD du thème G qui prennent mieux en compte ce principe, de par la thématique abordée.

Elle n'est pas non plus automatiquement associée au PCT et à la transnationalité.

6.1.4. Le mécanisme d’appui et de sélection mis en place pour le 2ndappel à projets favorise davantage les conditions d’émergence de projets innovants

D'après les résultats de l'enquête régionale, les comités de sélection ont très peu évolué, en terme de services représentés, entre le 1er et le 2ndappel à propositions.

Dans seulement trois des douze régions enquêtées de nouveaux membres sont apparus : DRAF, DRASS ou encore consulaires. Cet élargissement est dû à l’ouverture à de nouveaux sujets dans le 2ème appel à propositions comme des projets plus « agrico-ruraux » nécessitant l’avis de la DRAF par exemple.

La moitié des acteurs régionaux interviewés pense que les assistances techniques ont joué un rôle réel dans l’émergence de l’innovation au sein des projets. Néanmoins, leur apport auprès des PDD est apprécié très différemment d’une région à l’autre, voire même d’un PDD à l’autre.

De manière complémentaire à l’action des assistances techniques, 10 autres acteurs11 (sur les 39) disent avoir encouragé les PDD à mener des recherches sur la thématique choisie de manière à voir si d’autres actions similaires et/ou complémentaires avaient déjà été réalisées sur le sujet.

Les PDD ont réalisé, en amont ou pendant l’Action 1, un diagnostic sur la thématique abordée par leur projet. Les acteurs régionaux, et notamment les 11 5 DRTEFP, deux DRDFE, une DDTEFP, un Conseil régional et un Conseil général.

RCT - EDATER, janvier 2006 42 Rapport final d’évaluation

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services instructeurs qui n’ont eu qu’une fiche synthétique des projets, ne sont pas toujours en mesure d'évaluer ces diagnostics et donc l'innovation et/ou la valeur ajoutée attendue des projets proposés. Seuls douze acteurs ont émis un avis sur ces diagnostics, qui n’apparaissent pas toujours suffisants à leurs yeux. Cependant, un tiers des interlocuteurs voient une amélioration entre le 1er et le 2nd appel à projets. Pour ces acteurs, les PDD ont adopté une meilleure méthodologie, leur diagnostic est plus ciblé, plus complet ou encore prennent mieux en compte les principes EQUAL. A l’inverse, un quart des personnes interrogées ne perçoit aucune amélioration.

La progression entre le premier et le second appel à propositions, perçue par certains acteurs régionaux, est corroborée par les PDD du 2ndappel à propositions enquêtés :

- PDD et services instructeurs semblent globalement satisfaits du renforcement de la phase d’ingénierie et de montage des projets (allongement de l’Action 1 à 10 mois et à l’élévation de l’enveloppe financière dévolue à cette période) ;

- Pour 80% des personnes interrogées lors de l’enquête, l’accès à l’information est jugé « plutôt bon » à « très bon ». La qualité et la clarté de cette information est reconnue par une très grande majorité puisque seuls 10% la jugent insuffisante ;

- Les assistances techniques comme les autorités de gestion ont apporté leur appui au montage du dossier de candidature. En très grande majorité, les PDD se sont montrés satisfaits de l’aide apportée par leur assistance technique. Toutefois dans quelques rares régions, les PDD disent ne pas avoir eu connaissance de l’existence d’une assistance technique et 30% des PDD disent ne pas avoir bénéficié de cet appui pour la candidature en Action 1 ;

- En dépit des recommandations faites lors de l’évaluation à mi-parcours de « renforcer l’appui en amont de l’Action 1 », les appuis sont plus conséquents une fois l’Action 1 entreprise et pour la préparation de l’Action 2.

L’appui de l’ATR

L’appui de la DRTEFP

Pour la candidature en Action 1

68,8% 67,2%

Pendant l’Action 1 82,8% 73,4%Pour la candidature en Action 2

90,6% 78,1%

Enquête 100 PDD, EDATER, juin 2005

On peut illustrer la relation entre ces appuis et l'émergence de l'innovation ainsi que la diversité des réponses apportées au travers de deux exemples. En effet, à la question : « L’ATR a-t-elle apporté (ou apporte-t-elle) un appui spécifique à l’émergence de projets innovants ? » :

Un responsable de la cellule FSE d’une DRTEFP a apporté la réponse suivante : « […] ce n’est pas son rôle en amont pour des raisons de traitement égalitaire des projets » ;

RCT - EDATER, janvier 2006 43 Rapport final d’évaluation

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Tandis qu’une autre a répondu que « l'ATR a contribué à réorienter les projets dès le départ, avant même le dépôt des candidatures. De plus, elle a aidé la DRTEFP à mieux identifier et sélectionner les bons projets. »

- Une majorité de PDD semble avoir bénéficié de réunions d’information collectives ou de séminaires de formation. Certains jugent que ces « réunions sont restées globalement trop généralistes », négligeant les « aspects administratifs et financiers », tandis que d’autres, bénéficiant d’appuis essentiellement techniques, déplorent le manque d’appui sur le contenu du projet. Ceux qui ont bénéficié d’un appui personnalisé, se montrent en général très satisfaits.

- On constate une très nette amélioration de l’information sur l’égalité des chances. Si elle est en progrès, son assimilation reste encore à faire ses preuves ;

- La réduction du nombre de partenaires, la mise en place de dispositifs de participation active ont eu un effet positif sur l’implication de chacun des partenaires.

Les comités de sélection n’ont pas joué un rôle plus sélectif sur la prise en compte du critère d'innovation pour les PDD du 2ndappel à propositions qu'ils ne l'avaient fait lors du 1erappel à projets ;

En revanche, sans que ce soit général ni même majoritaire, certaines assistances techniques et autorités de gestion, voire d'autres acteurs (DRDFE…), ont joué un rôle actif dans l'émergence de l'innovation.

En règle générale, les PDD du 2ndappel à projets bénéficient d'un contexte plus favorable à l'émergence de l'innovation :- Disponibilité des différents documents (guides…), participation des assistances techniques à des sessions communes de travail, de réflexion, expérience acquise lors du 1erappel à propositions et appropriation qu'elle a permise de certains principes (égalité des chances) ;- Application des préconisations issues de l'évaluation à mi-parcours concernant le partenariat et l'allongement de l'Action 1 qui ont favorisé, semble-t-il, des diagnostics et des méthodologies plus aboutis.

Concernant l’innovation des PDD du 2ndappel à projets, il est pour le moment trop tôt pour porter un regard évaluatif.

6.1.5. Une relation entre l’innovation produite au sein d’EQUAL et les objectifs de la SEE, de la SEI et de leur déclinaison nationale a posteriori

Il a été demandé à chacun des acteurs régionaux rencontrés la correspondance des innovations produites (pour le 1er appel à projets) et attendues (dans le cadre du 2nd appel à propositions) avec les lignes directrices de la Stratégie Européenne pour l’Emploi (SEE), de la Stratégie Européenne pour l’Inclusion (SEI) et leurs déclinaisons nationales (PNAE et PNAI).

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De manière globale, les acteurs régionaux ont eu du mal à apprécier les liens entre les innovations produites par les PDD et les différentes lignes directrices de la SEE, SEI ainsi qu'avec les orientations du PNAE et PNAI. La majorité d'entre eux s'accordent, cependant, pour estimer que les innovations issues d'EQUAL s'inscrivent dans la plupart des piliers de la SEE et de la SEI (14/19).

Seules quatre de ces lignes directrices amènent des réponses partagées :

- Concernant le 1er appel à propositions, les piliers de la SEE « Esprit d’entreprise et création d’emplois », « Adaptabilité des entreprises et de leurs salariés » et « Renforcement des politiques d’égalité des chances entre les hommes et les femmes » suscitent des points de vue divergents en fonction des acteurs ;

- Pour les deux appels à propositions, il ne semble pas y avoir de correspondance entre les actions menées par les PDD et l'orientation « Amélioration de la dynamique du marché » du PNAE. Certains voient une correspondance entre les innovations produites dans EQUAL et ces directives alors qu’un nombre similaire de personnes ne perçoit pour ainsi dire aucun lien avec ces deux items et qu’un troisième tiers n’a aucune opinion quant à cette question.

Généralement, les acteurs régionaux connaissent ces lignes directrices et orientations mais les projets sont tellement différents les uns des autres au sein d’une même région qu’ils ne peuvent conclure à une correspondance nette entre elles et les innovations produites par les PDD du 1er appel à projets et attendues des PDD du second.

La perception de la relation entre EQUAL et les lignes directrices de la SEE, la SEI d'une part, et les orientations du PNAE et du PNAI d'autre part reste relativement floue pour l’ensemble des acteurs régionaux.

La relation entre les projets EQUAL, les lignes directrices de la SEE, SEI et les orientations du PNAE, PNAI est, très généralement, établie a posteriori.

RCT - EDATER, janvier 2006 45 Rapport final d’évaluation

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6.2. LE MAINSTREAMING

6.2.1. Quels sont les degrés d'efficacité, d'efficience et de cohérence du mainstreaming dans le PIC EQUAL ?

Cette troisième question évaluative trouve sa réponse au travers de 3 questions techniques :

o Quels sont les moyens et méthodes mis en œuvre ? o La capitalisation et la diffusion mises en œuvre répondent-elles aux

axes définis par le Comité National de Suivi ?o Quelle est l’articulation des différentes contributions au

mainstreaming (GTE, RTN et Action 3 ; capitalisation transnationale) ?

Tout d’abord, il est important de souligner que rien n’aurait été possible en matière de mainstreaming sans la forte volonté de l’autorité de gestion nationale. Cette dernière a en effet impulsé une dynamique certaine en matière de capitalisation, de diffusion et de transfert des résultats vers les politiques de droit commun dès le début du programme.

L’autorité de gestion, en donnant un mandat clair à l’assistance technique nationale pour animer les réseaux de capitalisation, a souhaité générer un dynamisme à la fois au niveau local et national, pour pouvoir à terme alimenter le niveau communautaire.

oo Quels sont les moyens et méthodes mis en œuvreQuels sont les moyens et méthodes mis en œuvre  ??

Au niveau localAu niveau local

LA CAPITALISATION AU NIVEAU LOCAL ET RÉGIONAL

Les études de casLes études de casDix études de cas « bonnes pratiques » menées dans le cadre de cette évaluation sont consacrées à la capitalisation. A partir de l'examen de ces études de cas, on peut identifier une série de principes récurrents pour une capitalisation efficace :

L’intégration de la fonction de capitalisation dans le cadre de l'Action 2 et mise en œuvre dès son lancement ;

L’affectation de moyens humains et financiers ; La mise en place d'une instance spécifique ou attribution explicite

d'une fonction capitalisation à des instances des PDD ; La production de fiches de présentation d'actions, de méthodes,

comptes-rendus de réunions, autant de supports servant à l'alimentation de la réflexion des membres des PDD, à l'ajustement des actions, à la sensibilisation des partenaires ou à la diffusion des résultats obtenus ;

Un lien étroit entre capitalisation et évaluation, l'évaluation pouvant constituer une forme de capitalisation.

L'analyse systématique des études de cas « bonnes pratiques auto-évaluation et transnationalité » complète les enseignements tirés des « bonnes pratiques –

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capitalisation ». Certaines des études de cas « auto-évaluation » confirment le lien entre évaluation et capitalisation. D'autres PDD pointent la recherche de la complémentarité de compétences entres partenaires et/ou le partage des responsabilités clairement définies, en faveur du mainstreaming. L'enquête exhaustive menée auprès des assistances techniques régionalesL'enquête exhaustive menée auprès des assistances techniques régionalesIl ressort de l'enquête auprès des assistances techniques régionales que l’appui à la capitalisation des projets et au mainstreaming est très hétérogène en fonction des régions et de leurs mandats, qui restent relativement flous à ce sujet.

Environ la moitié des assistances techniques s’est mobilisée pour assurer un accompagnement direct à la capitalisation régionale. Globalement, on peut en distinguer trois formes :

1. Les assistances techniques régionales ont apporté une aide individuelle par entretiens bilatéraux ou lors des comités de pilotage ou d’orientation. Il s’agit en général d’un accompagnement sur l’Action 3 en matière de montage de dossiers ou d’informations sur les modalités de capitalisation.

L’assistance technique de la région Centre a ainsi encouragé l’ensemble des PDD du 1er appel à projets de sa région à se regrouper pour monter une Action 3 collective « DIRE »12. L’idée est de réaliser un forum à la mi-2006 pour communiquer sur ce qui a été réalisé dans le cadre d’EQUAL en région et de diffuser les bonnes pratiques, les outils et les méthodes nouvelles mises en place grâce à ce programme. Cette démarche n’a jamais eu lieu en région Centre et les PDD espèrent ainsi toucher largement les décideurs politiques, les partenaires financiers potentiels et toute personne intéressée par leur projet.

2. L’aide à la capitalisation régionale s’est également caractérisée par la réalisation de dossiers synthétiques sur les actions de capitalisation.

L’ATR Nord-Pas-de-Calais a produit un document synthétique sur les avancées des porteurs régionaux. Cela se présente sous la forme d’un dossier présentant chacun des projets du 1er appel à propositions et leurs résultats, et les objectifs des PDD du 2èmeappel à projets.Une autre assistance régionale a réalisé un « livret repère » sur les porteurs du 1erappel à projets dans le cadre d’un forum. Une compilation de l’ensemble des activités et produits des PDD ainsi que des comptes-rendus réalisés suite aux comités de pilotage et d’orientation a été formalisée dans une autre région. Enfin, l’ATR Poitou-Charentes, appuyée par son autorité de gestion, souhaite mettre en place une sorte de « kit régional de capitalisation », sous forme de classeur, recueillant l’ensemble des documents produits dans le cadre d’EQUAL mais aussi l’ensemble des informations utiles provenant des porteurs de projet et de leurs partenaires. Cet outil est prévu pour 2006.

3. Par ailleurs, l’appui s’est traduit par des actions de sensibilisation auprès des porteurs régionaux ; des séminaires de capitalisation ou de réunions

12 « DIRE » pour Diffusion Régionale

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collectives et de groupes de travail ont notamment été organisés pour inciter les PDD à se regrouper.

En terme de capitalisation régionale, les critères n’ont pas été réellement déterminés. Seules quatre assistances techniques disent avoir fait prévaloir l’innovation et la valeur ajoutée des projets ainsi que le partenariat et la transnationalité dans le programme EQUAL.

Pour douze ATR, l’absence d’appui à la capitalisation régionale est essentiellement attribuée à leur mandat, au manque de temps et de moyens accordés à ce titre ainsi qu’au manque de visibilité sur les résultats à capitaliser pour les porteurs régionaux.

Néanmoins, quelques assistances techniques envisagent d’organiser des séminaires de capitalisation au niveau régional et interrégional fin 2005/courant 2006 en regroupant les porteurs mais aussi, dans certains cas, des professionnels et des institutionnels.

Une assistance technique prévoit de réaliser une brochure sur les outils développés par les PDD. Un dispositif est, également, en cours dans une autre région pour la réalisation de fiches projets permettant ainsi d’identifier l’ensemble des actions de capitalisation.

D’autres assistances techniques mettent à disposition des promoteurs le portail Internet afin de diffuser des informations concernant leur projet mais également pour la diffusion de certains de leurs outils. L'enquête régionaleL'enquête régionaleDans 10 des 12 régions enquêtées, les PDD du 1erappel à propositions ont reçu une certaine forme d’aide à la capitalisation. Cette aide provenait principalement des assistances techniques régionales et des autorités de gestion. Cependant, certains PDD ont fait également appel à des cabinets extérieurs (un cabinet de conseil pour un PDD et un cabinet de communication pour un autre). L’objectif de cet accompagnement est différent selon les régions mais l’on peut citer :

-Appui méthodologique ;-Aide à l’organisation de forums/ colloques ;-Aide au regroupement de PDD ;-Aide à la mise en œuvre des actions…

LA DIFFUSION AU NIVEAU LOCAL ET RÉGIONAL

L'enquête conduite auprès des PDD du 1er appel à projetsL'enquête conduite auprès des PDD du 1er appel à projetsPlus de 95% des PDD du 1er appel à propositions, ayant répondu à l'enquête, ont pendant l’Action 2 communiqué et diffusé sur leurs actions. Plus de 86% d’entre eux, soit 70 PDD, ont mis en place une stratégie de communication. Les PDD n’en ayant pas mis en place pensent, en grande majorité, que cela leur fait défaut aujourd'hui. L'enquête exhaustive menée auprès des ATRL'enquête exhaustive menée auprès des ATR

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L'appui à la diffusion des résultats des projets du 1erappel par les assistances techniques a été variable. On peut distinguer trois groupes :

Cinq ATR n’ont pas accompagné les porteurs dans la diffusion des résultats de leurs projets. Les raisons justifiant cette absence d’accompagnement sont essentiellement de deux ordres : d’une part, le manque de visibilité des porteurs sur leurs activités et le lancement des Actions 3; d’autre part, les mandats des ATR n’accordant pas de moyens à la diffusion.

Deux assistances techniques ont mis en place un dispositif de diffusion, l’un au niveau national, l’autre au niveau régional. Cette aide s’est caractérisée par la réalisation de bulletins et de cahiers de présentations sur les projets et leurs résultats.

Les autres ATR ont assuré une aide ponctuelle dans la diffusion. Quelques réunions collectives et mises en ligne de projets sur le site Internet de certaines structures ATR ont été réalisées. Néanmoins la majorité des actions est tournée vers un appui individuel et personnalisé dans le cadre des comités de pilotage ou d’orientation et au cours d’entretiens téléphoniques. Cet accompagnement a pris différentes formes : informations générales sur la phase de diffusion, conseils techniques et administratifs, préparations de montage de dossier en Action 3, appréciations générales sur le contenu et les supports de diffusion, listes de contacts et de personnes ressources pour assurer la diffusion, élaboration de plan de diffusion ;

Dans la majorité des cas, il n’y a pas eu de critères spécifiques mis en avant pour assurer la diffusion des résultats des projets. Néanmoins, certaines assistances techniques ont été amenées à recadrer les actions de diffusion envisagées en insistant sur les principes du PIC et sur le contenu, les cibles et la pertinence des actions.

CAPITALISATION ET DIFFUSION VIA LES ACTIONS 3 INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES

L'enquête conduite auprès des PDD du 1L'enquête conduite auprès des PDD du 1erer appel à projets appel à projetsParmi les PDD qui ont répondu à cette enquête, les deux tiers des PDD avaient candidaté à l’Action 3 et huit autres avaient prévu de le faire. L’échantillon n’est donc pas tout à fait représentatif dans ce domaine puisque aujourd'hui, seuls 80 projets Action 3 sont comptabilisés en France. Notre échantillon concerne plus de 68% de ces PDD.

Parmi ces 55 PDD, 15 ont candidaté de manière collective : 8 avec des PDD de leur région, 2 avec des PDD d’autre(s) région(s) et 5 avec des projets nationaux. Un tiers de ces 15 projets s’est effectuée autour de la thématique.

Les objectifs visés par les PDD au travers de l’Action 3 sont, là aussi, variés. Les réponses les plus courantes sont par ordre décroissant d'importance :

- Diffusion des résultats (34%) ;- Information, sensibilisation, mobilisation (25%) ;- Diffusion de produits, outils et démarches (22%) ;- Capitalisation (18%).

RCT - EDATER, janvier 2006 49 Rapport final d’évaluation

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Parmi ces 55 PDD, au moment de l'enquête, seuls 15 disaient avoir reçu un appui pour leur démarche de capitalisation. Chaque soutien est différent : appui pour la définition de leur démarche de capitalisation/diffusion, pour la formalisation/rédaction de ce qui a été réalisé ou encore pour la définition de leur plan financier.

Les 23 PDD de l'enquête qui n'ont pas souhaité candidater à une Action 3, ont avancé comme principales raisons la charge relativement lourde qu’une Action 3 peut représenter et, au-delà l’essoufflement du partenariat à tenir cette charge.

Difficultés à trouver des contreparties financières, problèmes financiers de la structure tête de file ou encore non nécessité systématique d’une Action 3 sont autant de formulations associées aux raisons avancées précédemment. L'enquête régionaleL'enquête régionaleA la fin du 1er trimestre 2005, les stades d'avancement de l'Action 3 étaient très différents d’une région et d'un projet à l'autre.

Dans une seule des 12 régions de notre échantillon, l’ensemble des PDD avait candidaté à la troisième phase du programme. Pour les autres, cela était variable. Pour certaines mêmes, aucun projet n’était encore en Action 3.

Dans trois régions, des PDD se sont regroupés pour candidater à cette 3ème

phase. Ces « ralliements » se sont effectués sur des bases très différentes les unes des autres :

- Même champ thématique et une approche similaire de leur problématique (2 PDD) ;

- Regroupement sur la base de contacts réguliers, d'habitudes de travail en commun et d'une bonne connaissance mutuelle des actions entreprises par chacun (4 PDD autour d'une entrée « territoire&thématique »). L'ATR les a aidés à mener une analyse des actions et des projets et à déterminer l'échelle pertinente de diffusion ;

- Participation à l'Action 3 collective avec les PDD du RTN auquel il a participé.

Les critères pour l’entrée en Action 3, ne sont pas toujours apparus comme bien déterminés. Trois cinquièmes des acteurs régionaux interrogés ne savaient pas dire quels critères avaient été adoptés ou allés être adoptés dans le cadre des comités de sélection Action 3. Cela est dû au fait que les innovations ne sont pas toujours clairement positionnées. Cependant, les critères les plus importants semblent être la « description du processus de capitalisation envisagé » et la « description de bonnes pratiques ou produits à diffuser ». Les Actions 3 collectives issues des réseaux thématiques nationauxLes Actions 3 collectives issues des réseaux thématiques nationauxHormis le projet VIVIER qui constitue en tant que telle une Action 3 collective, tous les réseaux de capitalisation ont envisagé de poursuivre leurs activités de capitalisation et de diffusion via le montage d’une Action 3 collective, notamment suite aux propositions faites par les animateurs.

A partir de l'action du réseau du thème C, RTN non prioritaire, neuf PDD se sont engagés dans un projet collectif en Action 3, « Atout TPE ». La vocation de ce

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projet est essentiellement d’assurer la diffusion du travail de capitalisation initié par le RTN. (Cf. présentation du projet Atout TPE p.32). Deux autres réseaux thématiques nationaux ont posé les bases d’une Action 3 collective mais ces propositions n’ont pas abouti faute de cofinancements. Les autres RTN ont également rencontré des difficultés les conduisant à renoncer à pérenniser le réseau sous forme d’Action 3 collective. Plusieurs raisons sont avancées :

o La difficulté de trouver des financements ;o Le manque de visibilité sur la thématique et les résultats ;o Le manque de maturité du projet collectif ;o Les intérêts individuels des projets parfois contradictoires avec l’action

collective ;o La mobilisation des projets en Action 3 individuelle.

RCT - EDATER, janvier 2006 51 Rapport final d’évaluation

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Au niveau nationalAu niveau national

LES RÉSEAUX THÉMATIQUES NATIONAUX

Une enquête exhaustive a été réalisée auprès des neuf réseaux de capitalisation : les sept Réseaux Thématiques Nationaux (RTN) identifiés autour des thèmes retenus par la France et les deux dispositifs transversaux : « Vivier » et « Personnes handicapées ». Les objectifs des réseauxLes objectifs des réseauxLes réseaux de capitalisation avaient vocation à répondre à plusieurs objectifs :

Echanger les connaissances et les expériences en vue d’une capitalisation des acquis et des difficultés ;

Identifier les projets représentatifs ; Réaliser des produits de visibilité (outils, publications, guides…) ; Mettre en place une stratégie de diffusion et de généralisation ; Contribuer aux travaux des groupes thématiques européens pour un

enrichissement mutuel.

Dans les faits, ces objectifs ont été privilégiés et/ou déclinés différemment par les RTN en fonction des caractéristiques, moyens, priorités et enjeux des thèmes.

Par ailleurs, d’autres objectifs ont ainsi émergé :

Assurer une visibilité transversale sur une thématique ou sur un public cible dans les projets du programme EQUAL ;

Poser les bases/ réaliser le montage d’une Action 3 collective. Mode de fonctionnement des réseaux de capitalisationMode de fonctionnement des réseaux de capitalisationLes Réseaux Thématiques Nationaux (RTN) ont été lancés, conduits et animés par l’assistance technique nationale, Racine.

Le Projet Vivier se différencie sur ce point et constitue un cas atypique en terme de réseau de capitalisation. Porté par le GREP13, ce réseau a été mis en place à l’initiative du Ministère de l’Agriculture dans le cadre d’un projet en Action 3 avec pour objectif de capitaliser et de valoriser les projets EQUAL français relevant de l’agriculture et de la ruralité.

Participation des PDD au sein des réseaux de capitalisation Les réseaux ont été ouverts à l’ensemble des porteurs de projet, nationaux et régionaux, sur la base du volontariat et sans sélection particulière. Seul un RTN a mobilisé uniquement les projets nationaux (la principale raison avancée étant le nombre et la diversité des approches pour les projets du thème).

Un des RTN a fait appel à deux projets Objectif 3 pour alimenter les travaux de la thématique. Et dans deux réseaux, une réorientation de quelques PDD a été faite afin de faire face à des décalages de problématiques.

13 GREP : Groupe de Recherche pour l’Education et la Prospective

RCT - EDATER, janvier 2006 52 Rapport final d’évaluation

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En terme de participation effective, tous les PDD n’ont pas assisté aux RTN. La contribution et l’implication restent inégales en fonction des réseaux. Cependant, les PDD qui se sont mobilisés dès le départ ont assisté régulièrement aux différentes réunions de leur RTN.

Animation des RTN L’animation des réseaux a été assurée par deux intervenants de Racine. Seul pour le projet Vivier, les rencontres ont été animées par les représentants du GREP.

En 2003, le temps mobilisé par Racine a varié grandement d'un RTN à l'autre allant de 6,5 jours au minimum à 96 jours au maximum.

Temps consacré par l'ATN à chaque réseau (en jours)

22

30

33

6,5

37

4882

96

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

RTN A (employabilité)

RTN D (économie sociale)

Réseau personnes handicapées

RTN C (création d'activités)

Réseau rural

RTN B (Lutte contre les discriminationsraciales et la xénophobie)

RTN G (articulation des temps de vie)

RTN E (adaptabilité)

Temps consacré par l'ATN àchaque réseau (en jours)

En 2004, les prévisions étaient d'une mobilisation de 50 jours pour les RTN E et G et de 10 jours pour les autres RTN soit un écart de 1 à 5.

Intervention des experts Six RTN ont eu recours à un appui extérieur pour la mise en place du travail de capitalisation.

En fonction des moyens et objectifs définis par le réseau, la contribution des experts diffère en termes de durée, de suivi des projets (réflexion générale sur la thématique/connaissance plus fine des projets) et de nature (animation et synthèse des débats/ recadrage des enjeux des travaux/ analyse et productions d’écrits). Deux des RTN ont également mobilisé des experts thématiques des Groupes Thématiques Européens (GTE).

Autres acteurs institutionnels Six RTN ont élargi leur partenariat en mobilisant d’autres acteurs institutionnels. Ont participé à certaines réunions des représentants du Ministère de l’emploi, du logement et de la cohésion sociale (DGEPF, DFSE, DRTEFP) ; du Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie (DECAS) ; du Ministère chargé de

RCT - EDATER, janvier 2006 53 Rapport final d’évaluation

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l’agriculture (MAAPAR) ; de l’ANACT14 ; du Service des droits de femmes et de l’égalité ; de la Délégation interministérielle aux personnes handicapées. Certaines assistances techniques et autorités de gestion ont également assisté à plusieurs échanges.

Enfin, des membres de la Commission européenne sont, par ailleurs, intervenus pour les travaux des deux RTN prioritaires.

Arrêt du fonctionnement A ce jour, les travaux des RTN sont terminés. Faute de visibilité sur les priorités et les fonds attribués en termes de capitalisation, rien n’est arrêté en termes de pérennisation des réseaux. Sous réserve que des fonds puissent être mobilisés à ce titre, la plupart des réseaux envisage de poursuivre les travaux dans le cadre du second appel à projets ou en organisant des réunions de transition entre les porteurs des deux appels. D’autres formes de rapprochement sont également prévues hors EQUAL :

- Une coopération de Racine avec l’ANACT sur la gestion des temps ;- Un approfondissement des travaux du projet VIVIER via d’autres réseaux

du Ministère de l’Agriculture. Analyse des projets et identification des projets représentatifsAnalyse des projets et identification des projets représentatifs

Analyse du contenu des projetsUne analyse des projets a été réalisée par chaque RTN ; excepté pour l’un de ces réseaux en raison du nombre et de la diversité des approches des projets dans le thème. Ce travail a permis de cadrer la problématique et de comprendre les principales démarches et préoccupations portées par les PDD. Plusieurs grandes caractéristiques ont pu être dégagées permettant ainsi d’assurer une visibilité sur l’ensemble des projets du thème.Identification des projets représentatifsA partir de ces analyses, l’enjeu affiché pour les réseaux nationaux était d’identifier les bonnes pratiques en vue d’une capitalisation.

Les RTN n’ont pas réellement mis en place de méthodologie et de critères bien définis pour identifier les projets représentatifs. La définition même d’une bonne pratique n’a pas fait l’objet d’un questionnement spécifique mais relève plus d’un croisement d’analyses et de dires d’acteurs spécialisés dans la thématique. Néanmoins, plusieurs projets se sont démarqués, reconnus comme innovants et/ou à forte valeur ajoutée au sein de chaque réseau. Capitalisation des acquis d’EQUALCapitalisation des acquis d’EQUALEn terme de capitalisation, on peut opérer une distinction sur les résultats produits par les différents réseaux de capitalisation :- Les RTN non prioritaires n’ont pas réellement mené un travail approfondi

dans le domaine. L’activité de certains réseaux a conduit :o à une production d’articles dans le Bulletin Racine ;o à la formalisation de dossiers thématiques articulés sous forme de

fiches projets ;14 ANACT : Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail

RCT - EDATER, janvier 2006 54 Rapport final d’évaluation

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o à des notes problématiques sur la thématique.- Pour les RTN prioritaires et le projet Vivier, au delà de ces productions, le

travail de capitalisation s’est traduit également par la formalisation de cahiers collectifs ou par l’identification de premiers résultats significatifs transversaux+.

o Le RTN G a produit un cahier « Articuler vie professionnelle et vie personnelle » sur les expériences des projets EQUAL. Basé sur une présentation des dispositifs mis en œuvre en France et en Europe et sur des repères sur la thématique, le cahier s’efforce de trouver des réponses aux grandes problématiques sur l’articulation des temps. Ce travail s’est appuyé sur une caractérisation des projets à partir de leur dominante et de la démarche proposée.

o Le RTN E a produit également un cahier « L’expérience est capital(e) ». En s’appuyant sur les projets, ce travail a contribué à l’identification de dix repères pour l’action. Sans parler de conditions de réussite, il s’agit de pistes concrètes pour les entreprises, les territoires et les individus pour mettre en œuvre des actions relatives à la gestion des âges :

Identifier les représentations sur l’âge et le travail ; Diagnostiquer l’impact du vieillissement au travail ; Mieux anticiper l’évolution des âges ; Agir sur l’organisation du travail ; Individualiser les trajectoires professionnelles ; Renouveler les modalités de formation ; Favoriser les liens intergénérationnels ; Assurer l’égalité des chances entre hommes et femmes ; Développer une approche territoriale de la gestion des âges ; Coopérer au niveau transnational.

o Le projet VIVIER a formalisé plusieurs dossiers et articles sur leurs activités de capitalisation et de diffusion. Des brochures sur le partenariat et la diffusion du projet dans la presse spécialisée ainsi que sur les premiers résultats de capitalisation ont notamment été réalisées. Le travail a permis de dégager une analyse synthétique sur plusieurs axes transversaux en s’appuyant sur la présentation des projets ruraux et agricoles les plus représentatifs.

L’ASSISTANCE TECHNIQUE NATIONALE (ATN)

Dans le cadre du programme, l’Assistance Technique Nationale – Racine - a été sollicitée pour jouer un rôle central dans le processus de mainstreaming. Elle a été interrogée à divers titres et a donné lieu à un entretien spécifique lors de l’enquête menée auprès de toutes les assistances techniques.

Parallèlement à son rôle d’animation des réseaux de capitalisation nationaux, et sa participation aux Groupes Thématiques Européens (GTE), Racine a joué un rôle au niveau de la capitalisation et de la diffusion à travers la réalisation d’un certain nombre de guides et de publications. Certains documents sont disponibles et accessibles sur le site de Racine. On peut notamment citer des documents d'aide à la gestion de projet :

RCT - EDATER, janvier 2006 55 Rapport final d’évaluation

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- Le guide du partenariat de développement ;- Le guide de l’évaluation ;- Le guide du partenariat transnational ;- Le guide du suivi technique et financier des projets- Des documents pratiques sur le principe de l’égalité des chances entre

hommes et femmes.

Racine a également produit plusieurs documents en lien avec les thèmes du PIC et contribuant au mainstreaming à un degré ou un autre. On peut citer :

Les deux dossiers thématiques « Lutte contre les discriminations raciales » (Thème B) et « Pérennisation des activités traditionnelles » (Thème F) ;

Un annuaire des produits des partenariats de développement du Thème G ;

La présentation des travaux collectifs de capitalisation présentés dans le Bulletin 64 consacré au programme EQUAL ;

Divers articles et analyses par thème publiés dans les Bulletins Racine ; Un point d’avancement de la capitalisation par thème mis à disposition des

participants au comité de suivi du 24 juin 2004 ; Des articles relayés dans la presse généraliste et spécialisée (Cahier

Emploi du journal Libération du 13/12/04 « Oubliez la préretraite » et, fin décembre 2004 ; dans un ouvrage édité par Liaisons Sociales portant sur « Diversité des âges : regards croisés », un article sur l’apport d’EQUAL sur la question de la gestion des âges).

RCT - EDATER, janvier 2006 56 Rapport final d’évaluation

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Au niveau européenAu niveau européenLes Groupes Thématiques Européens (GTE) constituent le maillon communautaire du processus de capitalisation et de diffusion permanent du programme EQUAL.

Au-delà d’une structure commune (notamment un groupe de pilotage et un groupe de liaison), chaque GTE s’est organisé de manière autonome en fonction de son programme de travail. Les objectifs de ces GTE ont été les suivants :

Identifier les questions clés à traiter, sur la base d’une part des priorités de politiques nationales et européennes et, d’autre part de l’analyse des activités des PDD et des Partenariats de Coopération Transnationale (PCT) ;

Identifier les bonnes pratiques à travers l’Union européenne et les comparer à d’autres activités non financées par EQUAL ;

Créer une communication effective, dans et hors EQUAL, afin d’échanger idées, concepts, résultats et bonnes pratiques ;

Etablir les liens et les convergences entre les résultats identifiés et les priorités politiques majeures au niveau européen ;

Permettre le transfert et promouvoir les réalisations prometteuses d’EQUAL afin de contribuer à l’intégration dans les pratiques et les politiques de mainstreaming tant au niveau national qu’à celui de l’Union.

Comme pour les réseaux de capitalisation, l'assistance technique nationale Racine a mobilisé du temps en 2003 et en 2004 pour participer à la vie des GTE.

A l'identique de ce qui a été constaté pour les RTN, les GTE 3 « Capacité d'adaptation » et 4 « Egalité des chances » ont bénéficié du plus fort engagement avec respectivement 65,5 et 31 jours, les autres GTE bénéficiant d'un engagement bien moindre allant de 3 à 9 jours. En 2004, l'ATN, pour se conformer aux choix effectués lors du Comité National de Suivi du mois de juin 2002, prévoyait de consacrer cinq fois plus de temps aux GTE 3 et 4 (25 jours) qu'aux autres GTE.

La vie de ces Groupes Thématiques Européens a été marquée par une série de grands évènements chacun consacré à un thème et intéressant à un degré ou un autre les différents GTE et acteurs du PIC :

La conférence de Barcelone - 16 et 17 mai 2002 (Thème : travailler en réseau pour l’inclusion) – C'est dans le cadre des travaux de cette conférence (près de 400 participants) que les bases des futurs réseaux thématiques européens EQUAL ont été décidées. Les ateliers, centrés autour des quatre piliers de la Stratégie Européenne pour l'Emploi et de la question des demandeurs d'asile, ont tenté d'identifier les thématiques centrales qui pouvaient faire l'objet des premiers travaux des GTE et ont ébauché une réflexion sur les résultats et produits attendus.

La conférence de Copenhague – 21 et 22 novembre 2002 (Thème : EQUAL et l’élargissement) - Près de 150 participants, représentant à la fois des « anciens » Etats membres et nouveaux entrants de l'Union européenne, se sont réunis à Copenhague pour préparer l'Initiative

RCT - EDATER, janvier 2006 57 Rapport final d’évaluation

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communautaire EQUAL dans une Europe élargie. La conférence comportait des ateliers portant sur les trois thèmes suivants : « Se préparer pour EQUAL », « Gérer EQUAL » et « Financer EQUAL ». Cela a permis aux participants d'approfondir leurs connaissances et leur compréhension du PIC et de discuter de questions pratiques entre Etats membres.

La conférence de Varsovie – 25 et 26 février 2005 (Thème : Libre circulation des bonnes idées) - Les conclusions de Varsovie ont souligné l’avenir des activités expérimentales dans le FSE. Plusieurs résultats intéressants ont émergé de la conférence en ce qui concerne le futur du travail d'innovation et de relations transnationales conduit au sein de larges partenariats entre les acteurs des différents États membres. Durant la conférence, quelque 400 participants ont pu prendre connaissance des résultats et des bonnes pratiques d'EQUAL dans plusieurs secteurs politiques en lien avec les objectifs de la stratégie de Lisbonne. Parmi les délégués provenant de tous les États membres, se trouvaient également des représentants de beaucoup d'organisations et de structures européennes telles des ONG et des partenaires sociaux actifs au niveau européen.

Le forum politique « l’égalité des genres » à Madrid – 9 et 10 juin 2005 (Thème : l’égalité de genre, une clé du changement) - Ce premier Forum politique sur l'égalité de genre était destiné à diffuser et généraliser les approches globales de l'égalité des chances pour les femmes et les hommes, qui avaient été réalisées au cours des trois dernières années dans des centaines de projets EQUAL dans toute l'Europe. Les résultats du GTE 4 ont été présentés sur les différentes facettes du modèle européen de l'égalité de genre. Les ateliers ont rassemblé des groupes homogènes d'acteurs clés de l'emploi, de l'éducation et de la formation, des entreprises et des partenaires sociaux, ainsi que des organismes d'égalité de genre et des ONG. Ils ont donné lieu à des échanges entre décideurs et praticiens ayant participé activement à EQUAL et leurs homologues en dehors du PIC. La présentation de bonnes pratiques a été suivie d'une discussion sur les stratégies de transfert dans leurs environnements respectifs, qu'il s'agisse du marché de l'emploi, des systèmes de formation, de la gestion des ressources humaines ou de la politique.

L’Agora EQUAL à Paris – 23 et 24 juin 2005 (Thème : l’expérience est capital(e)) - Cette manifestation européenne sur le thème de la gestion des âges a été organisée conjointement par la Commission européenne et par le Ministère français de l'Emploi, de la cohésion sociale et du logement. Cette Agora, préparée avec l'appui de Racine, était destinée à présenter les expériences concrètes mises en oeuvre dans le cadre d'EQUAL pour répondre aux défis auxquels l'Europe doit faire face. Huit aux Etats membres ont également pris une part active à la mise en place de cet évènement : l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Irlande, le Portugal et la Pologne.

RCT - EDATER, janvier 2006 58 Rapport final d’évaluation

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Les actes de l’Agora ont été publiés en octobre 2005 sous la forme d’un bulletin Racine (N°69/70) qui leur est entièrement dédié. Une version anglaise sera également éditée. Environ 600 personnes, venant des 25 Etats membres, ont participé à cet évènement qui comptait plus de 200 intervenants. L’Agora, finalisant le travail du RTN sur la gestion des âges, en lien avec le GTE du même thème, a constitué un fort moment de rencontres et d’échanges.

Plusieurs produits ont été diffusés à l'Agora :- Des fiches Etats membres qui décrivent les politiques suivies par les

neuf Etats membres actifs dans la préparation de l'Agora en matière de gestion des âges ;

- Des fiches de projets présents à l'Agora et participant à l'animation des espaces ;

- Des fiches-outils qui permettent de mieux connaître les méthodes et outils développés au sein des projets ;

- Des fiches expériences qui décrivent de manière concrète les expériences réalisées, les résultats et les facteurs clé ayant contribué à leur réussite.

Dans son bulletin spécial n°69/70, Racine note des « signaux de changement » quant à la problématique de la gestion des âges en France et en Europe. Les négociations avec les partenaires sociaux et le Ministère de l’emploi, du logement et de la cohésion sociale, en matière de gestion des âges, se poursuivent, suite aux déclarations de Monsieur Larcher - ministre délégué à l’emploi, au travail et à l’insertion professionnelle des jeunes - en clôture de l’Agora. Monsieur Borloo, Ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement, a rédigé l’édito du numéro spécial du bulletin Racine rappelant que : « L’emploi des salariés âgés devient un axe de lutte contre le chômage. Ce point figure au programme des négociations en cours avec les partenaires sociaux, dont j’attends beaucoup. L’échange d’expériences des projets EQUAL à l’Agora organisée avec la Commission européenne tombait à point nommé pour nourrir les réflexions des partenaires sociaux préalables aux mesures que va engager le Gouvernement. »15

On peut noter également que la Commission européenne a lancé une consultation de tous les acteurs concernés par le vieillissement démographique dans son livre vert « Face aux changements démographiques, une nouvelle solidarité entre générations ». De même, « Désormais, les politiques nationales en matière d’emploi des travailleurs âgés s’inscrivent dans la Stratégie Européenne de l’Emploi (SEE) […]. La gestion des âges est inscrite comme priorité du Plan national d’action pour l’emploi (PNAE) 2003-2006 […]. Des programmes importants sur ces thèmes ont été lancés en Finlande (Veto, Noste), en Pologne (50+)

15 Bulletin Racine n°69/70 « Spécial l’expérience est capital(e) », page 2

RCT - EDATER, janvier 2006 59 Rapport final d’évaluation

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et en Belgique (plan Tandem, plans Vesoc et 45+). »16 Enfin, Racine souligne la montée en puissance de la prise en considération de cette thématique dans les médias et dans l’édition, signe d’un changement de perspective.L’Agora a réellement accompagné les politiques publiques en France sur le thème de la gestion des âges.

Des différents éléments qui précédent, on retient les points suivants :

Au niveau local, les actions de diffusion sont multiples et se confondent parfois avec la communication sur les projets.

Il y a une forte hétérogénéité dans l'engagement des ATR sur les fonctions de capitalisation/diffusion tant en appui aux PDD qu'à l'établissement d'une vision régionale.

L’Action 3, dont les principaux objectifs sont de diffuser et sensibiliser, est d'autant plus difficile à engager lorsqu’il n'y a pas eu capitalisation, sensibilisation et diffusion au cours de l'Action 2.

Au sein des PDD, les actions de diffusion sont plutôt basées sur les résultats que sur l'innovation produite à proprement parler.On note une forte hétérogénéité des moyens, des modes de fonctionnement et des résultats parmi les RTN. Les travaux des RTN sont achevés et leur poursuite jusqu'au terme du PIC EQUAL n'est pas assurée.

Au sein des RTN, l’identification des projets représentatifs a été réalisée sur la base de familles de projets ou de thématiques communes à l'ensemble des membres, à partir de dires d'experts et de regards croisés plutôt que de critères objectivés liés à l'innovation.

Un engagement hétérogène de l'ATN dans les GTE selon qu'il s'agissait ou pas des thèmes prioritaires pour la France.

16 Bulletin Racine n°69/70 « Spécial l’expérience est capital(e) », page 4

RCT - EDATER, janvier 2006 60 Rapport final d’évaluation

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oo La capitalisation et la diffusion mises en œuvre répondent-La capitalisation et la diffusion mises en œuvre répondent-elles aux axes définis par le Comité National de Suivi (CNS)elles aux axes définis par le Comité National de Suivi (CNS)  ??

Les axes de capitalisation et de diffusion définis par le CNSLes axes de capitalisation et de diffusion définis par le CNSSuite aux préconisations du Comité National de Suivi du 12 juin 2002, deux axes de capitalisation ont été privilégiés pour les travaux de capitalisation au niveau national :

Les organisations du travail et les pratiques de gestion de ressources humaines favorisant le maintien dans l’emploi des travailleurs vieillissants (Thème E) ;

La prise en compte des temps de vie dans le développement territorial (Thème G).

Le choix de ces deux thèmes s’inscrit pleinement en référence, respectivement, au diagnostic du PIC et à la problématique portée par les services de l’Etat. L’implication, de manière plus forte de la France, dans les groupes thématiques européens « Adaptabilité » et « Egalité des chances » va également dans ce sens.

Quatre principes de travail avaient été dégagés pour garantir l’atteinte de ces objectifs :

La participation effective de décideurs, d’impulseurs de politiques à ce travail de capitalisation ;

Un processus rigoureux de détection, de modélisation et de dissémination des bonnes pratiques ;

Un travail en réseau fondé sur la participation : des projets, des acteurs et des décideurs politiques, des grands réseaux d’emploi et de formation professionnelle, des experts et des assistances techniques ;

La complémentarité avec les travaux de capitalisation organisés au niveau communautaire.

Dans cette optique, un plan pluriannuel d’action de capitalisation a alors été élaboré avec Racine pour chacune de ces priorités, s’organisant autour de plusieurs phases.

Concrètement la méthode de travail au niveau national devait reposer sur : Le recensement des PDD, annuaire constituant une vitrine des projets

conduits ; L’analyse des projets nationaux et régionaux retenus ; L’identification des projets représentatifs ; La mise en place de groupe de production ; Le lien entre les PDD, les questions qu’ils posent et les solutions qu’ils

expérimentent avec les préoccupations d’acteurs institutionnels et sociaux ;

La formalisation des résultats ; La diffusion et la communication devant trouver toute leur dimension

dans la campagne de communication du FSE.

RCT - EDATER, janvier 2006 61 Rapport final d’évaluation

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Il est à noter que le CNS avait souligné l’importance d’assurer une visibilité des activités de capitalisation au niveau communautaire. Cette question de la visibilité est au cœur du processus de mainstreaming supposant plusieurs conditions centrales, notamment :

Un premier niveau d’analyse effectué à partir des accords de coopération transnationale ;

Un lien à établir de manière à ce qui émerge au niveau communautaire soit porté au niveau national et réciproquement ;

Une anticipation en vue du transfert, notamment en termes de traduction et de communication.

Les activités de capitalisation et diffusion mises en œuvreLes activités de capitalisation et diffusion mises en œuvre

AU NIVEAU NATIONAL

Dans ce cadre, tous les RTN sont dans une même logique de capitalisation et de diffusion des acquis d’EQUAL mais varient dans leur fonctionnement, leur rythme, les moyens mis à disposition et l’intensité du travail.

Les RTN « Adaptabilité » et « Articulation des temps de vie » ont été définis comme prioritaires et ont, à ce titre, bénéficié de moyens sensiblement plus importants que les autres (Cf. § présentation du mainstreaming au niveau national page 36).

AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE

De façon cohérente avec ce premier choix, La France s'est plus particulièrement engagée dans deux des cinq Groupes Techniques Européens (GTE) :

GTE Capacité d’adaptationCe GTE a porté son action sur des thématiques correspondant aux mesures E et F du programme EQUAL.

Deux groupes de travail ont été créés : un traitant des problématiques sur la formation tout au long de la vie coordonné par l’Irlande et l’autre concernant la gestion des âges piloté par la France. A la suite des discussions, ces thèmes ont été déclinés en sous-thèmes en fonction des contenus des projets. Les questions transversales des compétences dans les TIC et de la validation des acquis ont été abordées par les deux groupes.

Les projets représentatifs identifiés par les Etats membres ont été positionnés dans les différentes problématiques. Cette identification a ensuite été validée par les experts et constitue le fruit du travail du GTE, présenté lors de l’Agora.

Au final, sur la base de critères d’innovation, de partenariat ou encore de capacité de mainstreaming, le travail a permis d’identifier une centaine de projets sur la thématique dont une trentaine en France.

En terme de capitalisation, trois « policy briefs » - comptes-rendus - ont été réalisés : un sur la formation tout au long de la vie et deux sur la gestion des âges. Ces documents ont mis en avant les enseignements et enjeux politiques ainsi que certaines bonnes pratiques dans le domaine.

RCT - EDATER, janvier 2006 62 Rapport final d’évaluation

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GTE Egalité des chancesIntégrant les priorités du thème G du PIC, ce GTE s’est concentré sur les approches globales en faveur de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes.

Piloté par l’Espagne, l’Italie et la France, le groupe a retenu en particulier les thèmes des expériences de services de soutien aux familles et la désagrégation horizontale en 2003. Sa réflexion s’est portée en 2004 sur l’articulation des temps de vie dans les entreprises et la désagrégation verticale.

62 projets européens ont été identifiés et ont contribué à alimenter les thématiques principales et de sous-thèmes des travaux de capitalisation. Ces projets ont été identifiés en amont par les Etats membres, analysés par les experts GTE et ensuite positionnés dans les thèmes de réflexion (prévention/insertion, amélioration des personnes âgées/stratégie pour changer les mentalités/ services aux familles…). Chaque projet a enrichi les présentations et les fiches sur leurs activités et produits. Les projets les plus représentatifs dont huit français ont participé activement aux différentes contributions.

En terme de capitalisation, un « living document » a été produit. Réactualisé en fonction de l’avancée des travaux, ce document vivant souhaite illustrer au mieux les bonnes pratiques européennes. Par ailleurs, des « policy-brief » réalisés par le GTE ont permis de synthétiser les grands messages du thème au niveau communautaire.

Des résultats en conformité avec les axes définis par leDes résultats en conformité avec les axes définis par le Comité National de SuiviComité National de Suivi

La capitalisation et la diffusion sont de ce point de vue conforme aux axes définis par le Comité National de Suivi (CNS). On peut, néanmoins considérer, que les deux Actions 3 collectives (Vivier et celle issue du RTN C non prioritaire) vont au-delà ces axes définis.

Les moyens d'animation et d'expertises pour les RTN d'une part, et la participation aux GTE d'autre part, ont été nettement concentrés sur les deux thèmes prioritaires définis par le CNS du mois de juin 2002.

oo Quelle est l’articulation des différentes contributions auQuelle est l’articulation des différentes contributions au mainstreaming (GTE, RTN et Action 3mainstreaming (GTE, RTN et Action 3  ; capitalisation; capitalisation transnationale)transnationale)  ??

Articulation entre les réseaux de capitalisation (RTN) et lesArticulation entre les réseaux de capitalisation (RTN) et les PDDPDD

L’activité des réseaux a conduit à mettre en place un dispositif de capitalisation, de suivi et d’évaluation afin d’alimenter et d’optimiser les échanges et travaux collectifs.

Pour l’ensemble des réseaux de capitalisation, un appel à contribution a été réalisé auprès des PDD pour enrichir les travaux de capitalisation ou élaborer des produits plus formalisés. Il a été demandé notamment aux promoteurs de mettre à jour des fiches sur leurs pratiques et produits réalisés, d’enrichir des

RCT - EDATER, janvier 2006 63 Rapport final d’évaluation

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argumentaires ou encore, pour les travaux des RTN les plus aboutis, de valider des synthèses produites afin de finaliser les productions.

Néanmoins, des problèmes ont pu émerger en termes d’implication et de suivi des travaux intermédiaires. La mobilisation des PDD reste inégale en fonction des RTN, notamment pour les réseaux non prioritaires où les moyens et les perspectives quant à la portée des travaux ont été limités.

Généralement les comptes-rendus des réunions ont été envoyés aux membres du réseau pour assurer un suivi des réflexions menées au sein du RTN et certains ont même été diffusés sur les sites de Racine et du GREP.

Seul un RTN a réellement mis en place un suivi et une évaluation des journées d’échanges. L’objet de cette évaluation a porté sur l’appréciation de ces journées, la pertinence des contenus (cadrage, ateliers mis en place, axes de travail) et sur diverses observations concernant l’organisation et les thématiques abordées. Ces évaluations ont permis d’assurer un suivi du travail collectif, d’alimenter la réflexion interne du groupe et de repositionner l’activité du réseau par rapport aux objectifs initiaux.

Les animateurs des RTN estiment que le travail au sein de réseaux a conduit les porteurs à structurer davantage leurs démarches méthodologiques créant un vrai levier en termes d’opérationnalité et d’ingénierie dans les projets.

Pour l’ensemble des RTN, les échanges ont assuré une visibilité sur la thématique ainsi que sur les différents projets. Ce travail en réseau a permis aux promoteurs de prendre conscience de la portée de leur projet en se positionnant par rapport aux autres. A travers des contacts informels favorisant l’émergence d’un cadre de réflexion en dehors du RTN, les porteurs ont pu approfondir leurs relations de travail. Certains se sont rapprochés pour mener ensemble un projet en Action 3.

Néanmoins, l’appropriation ou l’intégration du travail de capitalisation des réseaux dans les actions individuelles des PDD (Actions 2 et 3) sont difficiles à évaluer. D’une part, certains RTN n’ont pas mis en place un travail de capitalisation très avancé ; d’autre part, les travaux les plus aboutis viennent seulement d’être finalisés. Certains argumentaires, formulations de messages ou de concepts ont pu être réutilisés en partie par certains projets dans leurs travaux individuels mais on ne peut conclure à des reprises directes des méthodes ou des résultats issus des travaux des RTN.

Les experts associés aux RTN estiment pour leur part que le travail du RTN a permis d’assurer des retombées directes ou indirectes pour les porteurs. Les rencontres des réseaux ont contribué à des échanges et prises de contact en dehors d'eux. Certains projets se sont invités mutuellement dans le cadre de colloques ou dans des groupes de travail en interne.

Certains PDD se sont saisis de la méthodologie développée par le RTN au travers des messages et cibles identifiées.

Parmi les acteurs régionaux interrogés seul un quart d’entre eux perçoit une contribution des RTN et des GTE à la mise en œuvre de leurs projets régionaux.

RCT - EDATER, janvier 2006 64 Rapport final d’évaluation

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Certains acteurs, qui sont pour la plupart issus des DRTEFP (4 acteurs) ou des assistances techniques (5 acteurs), ont encouragé les PDD à participer à ces réseaux nationaux ou européens dans un objectif de partage d’expériences, de découverte de nouveaux outils méthodologiques ou encore d’apprentissage sur des domaines tels que l’égalité des chances entre hommes et femmes. Mais tous n’ont pas connaissance de ces réseaux de capitalisation.

35 des PDD du 1er appel à projets, qui ont répondu à l'enquête, dont neuf de niveau national, ont participé à un Réseau Thématique National (RTN) et/ou à un Groupement Thématique Européen (GTE).

Participation aux réseaux de capitalisation EffectifsRTN Adaptabilité 10

RTN Articulation des temps de vie 9RTN Création d'activités 3

RTN Lutte contre les discriminations raciales et la xénophobie

3

RTN Personnes handicapées 3Projet Vivier 2

RTN Economie sociale 1GTE Egalité des chances 2GTE Articulation des temps de vie 2GTE Création d'entreprises 1GTE Gestion des âges 1GTE Microfinance 1GTE Work life Balance in companies and organisations 1

Pour ces PDD, la participation aux réseaux de capitalisation a pour principal apport l’échange de démarches, de pratiques mais aussi d’outils ou encore d’actualités entre PDD d’une même thématique. Cela a permis à de nombreux acteurs d’élargir leur réseau et de positionner leur projet dans un contexte plus large.

Seuls trois de ces 35 PDD émettent un avis négatif. Pour ces trois PDD, les réseaux peuvent être intéressants mais les rencontres sont trop irrégulières et le travail trop court dans le temps. Un PDD souligne « […] la forte demande de contribution aux PDD mais la faible implication de ces réseaux dans ces mêmes PDD (invitation aux colloques mais aucun apport du RTN). »

De l'approche de l'articulation entre PDD et RTN, les éléments suivants ressortent :

Des RTN souvent méconnus des acteurs régionaux hors autorité de gestion et assistance technique.

PDD, acteurs régionaux informés, animateurs et experts des RTN, se retrouvent pour dire que la participation des PDD aux RTN a été globalement bénéfique pour les PDD.

La valeur ajoutée pour les PDD de leur participation aux RTN est celle de la mise en réseau d'acteurs : échanges d'expériences, de démarches, d'outils, élargissement du réseau de partenaires, mise en perspective du projet,

RCT - EDATER, janvier 2006 65 Rapport final d’évaluation

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structuration de leur représentation de leurs projets, etc. Dans quelques cas, élaboration d'une Action 3 collective.

Articulation entre les réseaux de capitalisationArticulation entre les réseaux de capitalisation  : Réseaux: Réseaux Thématiques Nationaux (RTN) et Groupes Thématiques EuropéensThématiques Nationaux (RTN) et Groupes Thématiques Européens (GTE)(GTE)

Pour les animateurs des RTN, on peut retenir que l’articulation avec les GTE apparaît plus difficile à établir.

Cinq Réseaux Thématiques Nationaux (RTN) n’ont pas participé aux réunions organisées dans le cadre des GTE. Les principales raisons avancées pour expliquer l’absence d’articulation avec les GTE sont les suivantes :

o Le temps limité accordé aux RTN non prioritaires.o Le caractère non prioritaire de certains piliers ; la France étant

mobilisée essentiellement sur les GTE « Capacité d’adaptation » et « Egalité des chances ».

o Les décalages de problématiques entre les niveaux communautaire et national.

Deux RTN non prioritaires ont collaboré aux travaux des GTE. Les animateurs des réseaux ont participé aux réunions des GTE ainsi que certains PDD retenus. La valeur ajoutée et les retombées de cette participation sont difficilement quantifiables à ce jour ; les animateurs des réseaux n’ayant pas d’échos à ce sujet.

Enfin, les deux RTN prioritaires ont participé activement aux GTE « Capacité d’adaptation » et « Egalité des chances ». Plusieurs projets ont été présentés aux réunions des GTE et ont alimenté les travaux communautaires. Certaines problématiques ont ainsi émergé dans les travaux communautaires notamment la gestion de la diversité et la Responsabilité Sociale des Entreprises, intégrées par la suite dans les réflexions des réseaux.

Ces échanges se sont révélés positifs. Certaines bonnes pratiques identifiées par les réseaux nationaux ont été présentées. A cet égard, pour les animateurs des RTN, les GTE constituent une plateforme importante en terme de mainstreaming et se révèle essentielle en matière d’appui, de relais et d’ouverture sur différentes problématiques.

Le positionnement des GTE par rapport aux thématiques nationales diffère entre les réseaux de capitalisation.

Les experts des RTN interrogés, bien qu'associés pour l'un à un RTN prioritaire et pour les autres à un RTN non prioritaire, ont développé des regards proches.

- Pour l'expert associé au RTN prioritaire, les membres du réseau national ont été impliqués largement dans le cadre du GTE. En revanche, les retours du GTE vers le RTN sont limités et les travaux communautaires n’ont pas permis d’alimenter le travail de capitalisation du réseau. Il n’y a pas eu de montée en puissance. L'expert estime que certains nouveaux programmes menés au niveau communautaire n’ont aucune connaissance des actions menées dans le cadre d’EQUAL et que les passerelles semblent limitées de ce point de vue.

RCT - EDATER, janvier 2006 66 Rapport final d’évaluation

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- Un des experts associé à un RTN non prioritaire, estime quant à lui que l’échelle communautaire n’a pas apporté des éléments pragmatiques et opérationnels pour les projets. Les retours sont limités ; la contribution positive apparaît sur la prise en compte de grands principes (notamment l’égalité des chances entre hommes et femmes) et concernant l’appui sur des approches territoriales.

Les experts des GTE « Capacité d’adaptation » et « Egalité des chances » ont des regards, sur l'articulation avec les RTN, relativement convergents. Pour les GTE « Capacité d’adaptation » et « Egalité des chances », il n’y a pas eu de divergences d’articulation entre les objectifs et les méthodes communautaires et les thématiques nationales sur la question.

L'expert du GTE « Capacité d’adaptation » estime que l’articulation entre les deux niveaux n’a pas posé de problème particulier. De son point de vue, les RTN constituent une plateforme centrale en termes de mainstreaming. A cet égard, les échanges entre les projets et la participation de certains décideurs jouent une interface essentielle.

L'expert du GTE « Egalité des chances », pour sa part, considère que : - Il n’y a pas réellement eu de difficultés d’articulation entre RTN et GTE

dans la mesure où la thématique française est en phase avec le travail du GTE. De plus, les projets français très avancés dans le domaine ont joué un rôle moteur dans le travail collectif.

- Pour certains pays, le positionnement a été plus délicat ; des différences d’objectifs et de qualités de projets (en fonction notamment des priorités nationales accordées à ce thème), compliquent le travail du GTE par rapport aux thématiques nationales.

Concernant le travail de capitalisation, les liens entre les réseaux nationaux et communautaires ne sont pas automatiques :

- Le GTE « Egalité des chances » ne s’est pas encore appuyé sur les travaux du RTN notamment le cahier « Articuler vie professionnelle et vie personnelle ». Racine avait initialement sollicité le GTE pour qu'il participe au travail du réseau ; cela n’a pas abouti faute de moyens et de temps accordés. Néanmoins, à partir de l’automne 2005, le GTE doit s’appuyer sur le cahier réalisé par le RTN (notamment sur la présentation de projets, la méthodologie de travail analysée et les différentes analyses).

- Le travail du GTE « Capacité d’adaptation » s’est davantage appuyé sur les différentes contributions des RTN. Plus particulièrement, les notes de synthèse des RTN français, irlandais, allemand ou encore espagnol ont permis d’alimenter les réflexions communautaires. Le GTE a suivi l’avancée des travaux du RTN français sur la gestion des âges notamment le cahier sur « l’expérience est capital(e) ». De même, le GTE s’est pleinement associé au RTN pour mettre en place la manifestation de l’Agora. L’articulation entre ces deux réseaux a été bonne.

RCT - EDATER, janvier 2006 67 Rapport final d’évaluation

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Au niveau méthodologique, les GTE ont pâti d’une difficulté en terme de connaissance approfondie des projets. En effet, les GTE n’ont eu connaissance des projets français uniquement via ce qui leur été présenté par les réseaux thématiques nationaux et par les acteurs impliqués dans les réseaux européens de capitalisation. Ils n’ont eu qu’une vision partielle de ce qui a été produit en France.

De même, la collaboration avec les GTE n’a pas alimenté directement le travail de capitalisation des RTN. Ces démarches n’ont pas permis d’aller très loin dans le contenu et les outils produits par l’ensemble des projets. De ce point de vue, les passerelles avec l’échelle communautaire sont davantage limitées.

La communication entre les réseaux de capitalisation nationaux et européens apparaît insuffisante. Les deux échelons de capitalisation produisent un certain nombre d’outils, vecteurs d’information et de communication sur ce qui se passe dans les PDD mais tous n’ont pas accès à ces outils.

Il existe par exemple un site Internet dédié aux GTE avec des informations régulières sur la capitalisation réalisée : http://europa.eu.int/comm/employment_social/equal/tools/extranet_fr.cfm. Cet outil n’est pas connu de tous et n’est que peu utilisé.

De l'articulation RTN/GTE, les points saillants à retenir sont :

En dehors des thèmes prioritaires pour la France, les correspondances entre réseaux de capitalisation français (RTN) et européens (GTE) ne sont pas évidentes et les relations sont sans véritable réciprocité d'apport.

Les retombées en faveur des réseaux de capitalisation français et en faveur directement des projets sont difficilement appréciables. Les assistances techniques et les autorités de gestion pourraient se faire écho des avancées des différents réseaux de capitalisation, que ce soit au niveau national et communautaire.

6.2.2. Quels sont les acquis d’EQUAL ayant déjà été diffusés ou étant en cours de diffusion ? Vers quels acteurs ?

Les réponses à ces questions vont s'appuyer sur les réponses aux questions techniques suivantes :

o Quelles sont les modalités de la diffusion ? o Quels acquis ont d’ores et déjà essaimé ? Vers quelles politiques ?o Quel est le degré d’innovation des acquis essaimés ?

oo Quelles sont les modalités de la diffusion ?Quelles sont les modalités de la diffusion ?

Les PDD du 1erappel à projets Les PDD du 1erappel à projets Les outils de communication sont très divers d’un projet à l’autre et selon les publics visés :

- Plus d’un tiers des 85 PDD a communiqué, sur ses projets et les résultats produits, lors de rencontres, colloques, forums ou séminaires ;

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- Plus d’un quart a réalisé des plaquettes de présentation de leur projet et a fait des publications écrites (Presse, Newsletter…) ;

- Plus d’un sur cinq a mis en place un site Internet ou a réalisé de la diffusion électronique (Newsletter via Internet, site Internet des partenaires nationaux et/ou transnationaux…).

Il ne semble pas y avoir de spécificités de communication selon les thèmes EQUAL ni selon les régions. Les stratégies de communication sont propres à chacun des PDD. Ces différents modes de communication interviennent à des échelles différentes et parfois multiples mais chaque type de vecteur de communication a des correspondances plus fortes avec certaines échelles géographiques.

Local / Régional National EuropéenPlaquettes de présentation du projet, des résultatsPresse GénéralisteCd-rom

Site Internet du PDDPresse spécialisée

Site Internet du PCT

Certaines modalités apparaissent comme non spécifiques comme les forum / colloques qui sont cités tant pour le niveau régional que national ou européen.

L'espace interrégional n'est que peu évoqué comme espace de communication.

D’autres outils de communication/diffusion ont également été utilisés comme par exemple, des campagnes d’affichage, des interviews radio, des guides de sensibilisation des acteurs sur certains sujets, la mise en place d’expositions, la création de pièces de théâtre ou encore la circulation d’un bus d’informations. Les réseaux de capitalisationLes réseaux de capitalisationPlusieurs activités de diffusion externe ont permis de relayer l’avancée des travaux des réseaux nationaux de capitalisation.La diffusion sur l’avancée des travaux des réseaux ainsi que sur l’analyse de certains projets a été essentiellement assurée par Racine au travers de ses bulletins, son site Internet17 et le site du GREP18 pour le projet Vivier. Certains comptes-rendus d’ateliers et/ou de forum sont consultables sur les deux sites.

D’autres outils ou produits ont été utilisés comme vecteur d’information : Les cahiers19 produits dans le cadre du RTN des thèmes E et G sont

également téléchargeables sur le site Equal-France20. Des relais ont été assurés via quelques colloques nationaux et forums

régionaux voire interrégionaux avec une communication sur la

17 http://www.racine.fr 18 http://www.grep.fr/vivier/19 Cahier Racine Articuler vie professionnelle et vie personnelle – Les expériences des projets EQUAL français 2001-2004 (Thème G)20 http://www.equal-france.com

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thématique21. Ceci a été appuyé par des dossiers thématiques22 ou des brochures auprès d’un public élargi (élus, professionnels, institutionnels).

La presse locale, nationale23 et spécialisée24 a joué un rôle important. Les grandes manifestations organisées dans le cadre des GTE25 ont

vocation, par ailleurs, à porter à connaissance du plus grand nombre ces travaux notamment pour les deux RTN prioritaires.

Les Groupes Thématiques Européens (GTE)Les Groupes Thématiques Européens (GTE)Les Groupes Thématiques Européens ont constitué une plateforme importante en terme de mainstreaming. Les travaux de ces groupes ont été diffusés notamment à travers l’organisation de grandes conférences européennes et la mise en ligne de documents sur le site de la Commission européenne.

L'essentiel des documents produits, y compris de caractère provisoire, sont disponibles en téléchargement sur le site et accessible au public. En complément de cet espace de stockage, l'actualité des GTE est régulièrement diffusée.

Les acquis d'EQUAL ont été portés à connaissance notamment grâce à la publication de « Policy-Briefs ». Ces courtes notes politiques présentent les principaux messages politiques étayés par les pratiques des PDD. Elles couvrent toutes les thématiques d'EQUAL et sont présentées par des sous-thèmes tels qu'ils ont été dégagés dans le cadre des travaux des Groupes Thématiques Européens.

Dans le cadre des deux GTE prioritaires pour la France, les différents documents ont également été présentés lors de la conférence de Varsovie du 25 et 26 février 2005.

Par ailleurs, pour le GTE « Capacité d’adaptation », les documents produits ont également été présentés lors de l’Agora. Ces formalisations ont permis de relayer les éléments capitalisés dans le domaine de la gestion des âges auprès des professionnels, des institutionnels, des représentants de la Commission. Lors de cette manifestation d’envergure européenne, les enseignements d’EQUAL ont été diffusés auprès d’un large public (400 personnes institutionnels, club RH ESSEC, journalistes avec plateau média, nombreux porteurs français et étrangers…).

Les travaux de la thématique ont également été mis en avant, en juin 2005, lors d’une journée « Emploi » réunissant tout le personnel de la Direction générale Emploi, Affaires sociales et Egalité des chances de la Commission européenne.

21 Organisation de la visibilité des projets EQUAL sur un certain nombre de manifestations à caractère national (Semaine de la Qualité au Travail - ANACT, Salon du Patrimoine Culturel, Colloque DARES « La lutte contre les discriminations : initiatives publiques et pratiques d’entreprise »…)22 "Lutte contre les discriminations raciales" (Thème B) – "Pérennisation des activités traditionnelles" (Thème F) 23 Cahier Emploi du journal Libération du 13/12/04 « Oubliez la préretraite »24 Liaisons Sociales décembre 2004 « Diversité des âges : regards croisés » ; Vivea info, la Gazette du Grep, Parlons-en, Transrural Initiatives pour le projet Vivier25 Juin 2005 de l'AGORA européenne de valorisation et d'échanges autour des projets EQUAL Gestion des âges et la publication d'un cahier Racine "L'expérience est capitale".

RCT - EDATER, janvier 2006 70 Rapport final d’évaluation

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Il est également prévu d'organiser en 2006, dans le cadre du programme de travail commun pour le mainstreaming, des plates-formes d'intérêt commun pour les Etats membres et la Commission. Ces plates-formes seront l’occasion d'échanges (exchange events) entre PDD, membres de RTN et autres acteurs impliqués dans EQUAL.

Le but sera d'échanger des bonnes pratiques et des résultats sur un thème spécifique :

soit en vue d'acquérir une meilleure connaissance des bonnes pratiques validées dans le cadre d'EQUAL ;

soit pour échanger outils et méthodes dans le cadre des principes d'EQUAL, lors de séminaires d'apprentissage ;

soit en vue de renforcer la capacité institutionnelle et l'efficacité des administrations publiques pour une bonne gouvernance des politiques d'inclusion sur le marché du travail, dans des réseaux de pratiques réunissant des gestionnaires de programmes et des praticiens.

Pour le GTE « Egalité des chances », au-delà de la conférence de Varsovie, le Forum de Madrid en juin 2005 a été l’occasion d’échanger et d’ouvrir les débats et les résultats des acquis à un public plus large. Organisé à l’initiative du gouvernement espagnol et de la Commission européenne, les ateliers ont rassemblé des groupes d'acteurs clés de l'emploi, de l'éducation et de la formation, des entreprises et des partenaires sociaux, ainsi que des organismes d'égalité de genre et des ONG. Ils ont été l’occasion d’échanges entre praticiens du programme EQUAL et leurs homologues en dehors de l’Initiative communautaire.

Les évènements de dimension et d’envergure européenne apparaissent comme un vecteur important pour diffuser les résultats d’EQUAL.

Au niveau local, ou national, des actions de diffusion qui ont commencé dès l'Action 2, qui se poursuivent, dans certains cas, au travers des Actions 3 et qui se traduisent par une production abondante et variée dont il est difficile d'avoir une vision exhaustive.

Au niveau national, l'ensemble des ressources est potentiellement disponible auprès de l'ATN animateur des RTN (site Internet de Racine et/ou site d'EQUAL en France) ou encore du site du réseau transversal Vivier.

Au niveau européen, les différents « Policy-Briefs », actes des conférences et des colloques, sont généralement accessibles via le site européen. Par ailleurs, certains PCT, ont été des vecteurs de diffusion des produits des PDD.Les colloques/séminaires quelque soit leur échelle (régionale, nationale, européenne) visent à sensibiliser, informer, diffuser auprès d'un public élargi les résultats du PIC.

La combinaison d'échelles et de vecteurs de diffusion différents permet d'affirmer que de nombreux acteurs, d'horizons différents, ont reçu de l'information issue du PIC. Cette information est riche mais souvent dispersée.

RCT - EDATER, janvier 2006 71 Rapport final d’évaluation

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oo Quels acquis ont d’ores et déjà essaiméQuels acquis ont d’ores et déjà essaimé  ? Vers quelles? Vers quelles politiquespolitiques  ??

L'enquête régionale (fin 1er trimestre 2005) a permis d'établir que la diffusion a été engagée dès l'Action 2 et que certains résultats d’EQUAL (contenu, démarche ou produit des projets) ont d’ores et déjà été pris en compte par des politiques de droit commun.

De nombreux exemples ont été cités :o La prise en compte d’un nouveau public (Rmiste) par un atelier de

formation ;o L’utilisation des NTIC en faveur de bas niveaux de qualification ;o La prise en considération d’études réalisées dans le cadre d’EQUAL pour

étayer et développer la politique régionale (étude sur la densification de l’appareil de formation, étude sur l’égalité des chances entre hommes et femmes, étude sur la prise en compte des âges…) ;

o Un accueil spécifique pour les enfants chinois dans une crèche parisienne ;

o Une action particulière en faveur de la lutte contre la toxicomanie inscrite au Plan d’Action Régional financé par la DRASS ;

o L’intégration plus large (autres actions de formation dans la région) de modules d’accompagnement à la reconversion de projet professionnel pour des femmes de plus de 40 ans récemment licenciées ;

o La prise en compte dans le Plan Départemental d’Insertion (PDI) d’une étude réalisée sur l’égalité des chances entre hommes et femmes dans le cadre d’EQUAL ;

o La prise en compte d’un nouvel élément de référentiel (restauration du patrimoine bâti) du CAP maçonnerie dans la région ;

o La question de la lutte contre les discriminations, reprise dans des instances de type préfectoral ;

o Un nouveau module de formation contre l’illettrisme adopté par la DRTEFP ;

o Le changement de statut de stagiaires durant les formations (du statut de CES à celui de salarié de la formation professionnelle) ;

o La prise en compte de l’égalité des chances entre hommes et femmes dans des chartes professionnelles signées par des entreprises de la région.

Ce dernier exemple est issu du projet bourguignon du thème A « Nouveaux acteurs pour la mixité dans les emplois techniques ». Initialement, cinq acteurs constituaient le PDD : l’association FETE, l’ANPE régionale, le Service d’information et d’orientation de l’Université de Bourgogne, la Délégation Académique à la Formation Professionnelle Initiale et Continue et la Maison d’Insertion De l’Yonne.Compte tenu de l’intérêt porté à ce projet et des actions prévues, deux partenaires se sont joints au PDD au cours de l’Action 2 : l’ENSBANA (Ecole Nationale Supérieure de Biologie Appliquée à la Nutrition et à l’Agro-alimentaire) de Dijon et le CIO de Dijon II. Ces partenaires ont un vrai poids dans la diffusion de ce qui a été produit au cours de l’Action 2 de par leurs actions de communication au sein de leur réseau respectif. Ils participent tous à l’Action 3. Ils ont été rejoints par trois partenaires : la Communauté

RCT - EDATER, janvier 2006 72 Rapport final d’évaluation

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d’agglomération du Grand Dijon, l’UIMM 89 et le Centre de ressources du Conseil régional. Le PDD compte également deux partenaires transnationaux : un Anglais dont la tête de liste est un complexe technique (collège de Bradford) et un Allemand dont la tête de file est un centre de NTIC pour les femmes. L’objectif du projet est d’améliorer l’accès des femmes aux métiers techniques et de favoriser la mixité professionnelle dans son ensemble en suscitant une évolution durable des pratiques professionnelles. La démarche innovante a été de ne pas cibler uniquement un public féminin mais de viser l’ensemble des acteurs participant à la chaîne de l’emploi (formateurs, conseillers, entreprises…). Le PDD a souhaité toucher l’environnement professionnel des femmes pour que celles-ci accèdent à des milieux très différents. Le PDD s’est donc interrogé directement sur les pratiques professionnelles.Chaque membre s’est engagé sur une, deux ou trois action(s) propre(s) à sa structure, la tête de liste ayant en plus un rôle de coordination. Les actions se sont articulées autour de 2 principaux volets :- Etablir un diagnostic de départ sur la diversification de l’emploi féminin ;- Observer les possibilités d’évolution des pratiques (accueil, formation au genre, communication intégrant la mixité…).Des modules de formation et de sensibilisation ont été mis en place pour trois types de public :- Les conseillers, formateurs, conseillers d’orientation… ;- Les DRH des entreprises ;- L’encadrement intermédiaire des entreprises.Initialement, le PDD souhaitait mettre en œuvre un label régional sur l’égalité des chances entre hommes et femmes et la mixité des emplois reposant sur des bonnes pratiques (productions, modules de formation pour les acteurs concernés…). En 2004, le Ministère de la parité et de l’égalité professionnelle a mis en place un label national. Le PDD n’a donc pas pu mettre en place ce label à l’échelle de la Bourgogne. Il a alors décidé de réaliser des chartes régionales qui ont été signées à la fin de l’Action 2 (mai 2005) par 16 structures (GRETA, ANPE régionale, maison d’insertion de l’Yonne, CIO, école supérieure, AFPI, CFAI 89 et entreprises bourguignonnes). De nouvelles signatures de chartes sont prévues, l’objectif étant évidemment de mobiliser le plus de structures possible. Diverses productions ont été réalisées : Les chartes régionales « égalité et mixité professionnelles » ; Cinq argumentaires pour convaincre à la fois entreprises, structures de formation, structures de conseil mais aussi les femmes et les filles elles-mêmes de la possibilité de leur intégration dans les métiers techniques ; Un module de formation avec notamment un DVD pédagogique et un film de sensibilisation aux difficultés que rencontrent les femmes dans les équipes masculines avec pour objectif une recherche de solutions ; Deux DVD de 24 témoignages de femmes travaillant dans différents métiers techniques ; Un Cd d’illustrations (banque d’images) autour d’un personnage commun permettant ainsi de contrecarrer les stéréotypes des illustrations graphiques couramment utilisées.Le PDD a mis en place un dispositif de capitalisation et une auto-évaluation, les deux démarches étant interactives. Chacun des membres du PDD s’est auto-évalué et devait ainsi voir ce qui avait été bénéfique et ce qui était transférable ou non. L’auto-évaluation, appuyée par un cabinet extérieur, a permis l’identification des freins et des leviers concourrant au succès ou à l’échec des actions.

RCT - EDATER, janvier 2006 73 Rapport final d’évaluation

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Les partenaires transnationaux ont permis d’engranger une réelle réflexion quant à l’évaluation. En effet, les Anglais, dont l’expérience en la matière était assez importante avaient demandé dès la signature de l’ACT de mettre en place une évaluation du volet transnational.Tout a été ensuite restitué de manière générale au PDD. Les écarts entre ce qui était prévu initialement et ce qui a été réalisé sont assez difficiles à mesurer dans le sens où ce projet est en grande partie basée sur des actions de formation, sensibilisation, mobilisation des acteurs environnant les femmes dans leur accès à l’emploi. Il n’y a que très peu de données chiffrées.Les produits de la capitalisation (DVD, plaquettes de sensibilisation…) ont également été présentés aux partenaires non membres du PDD (financeurs, DRTEFP…). Cela a permis, d’une part, la formalisation de l’ensemble du dispositif et, d’autre part, l’appropriation par exemple des argumentaires d’information et de sensibilisation distribués. Ces argumentaires vont par ailleurs continuer de constituer une base de travail pour l’association FETE et ses partenaires afin de mobiliser le plus possible d’acteurs concernés par l’accès à l’emploi. Le dispositif de capitalisation a permis de faire avancer la réflexion sur l’égalité des chances, l’accès à l’emploi et la mixité des emplois techniques aussi bien pour les membres du PDD que pour ses partenaires. Cependant, malgré la démarche de capitalisation/diffusion, ces derniers ne perçoivent pas toujours les enjeux d’un tel processus. Les politiques, en particulier, ne distinguent pas clairement les freins ou les leviers de la mixité dans les emplois techniques et comment on peut y parvenir.L’Action 3 est l’entière continuité de l’Action 2 avec un axe diffusion renforcé notamment en adaptant les supports de communication (affiche, journal, site Internet…). Elle est consacrée à la consolidation, à l’élargissement et à l’animation du réseau d’organismes et d’entreprises signataires de chartes.L’impact du projet, structure par structure, est incontestable. Il y a eu une réelle prise de conscience des freins existants et des leviers à activer pour faciliter l’accès à des emplois techniques pour les femmes. La démarche a été bien intégrée, un grand pas a été franchi même si chacun comprend qu’il y a encore un certain nombre de choses à changer.Aujourd'hui, le projet a réussi à mobiliser un grand nombre d’acteurs en région. Les entreprises ont des choses à dire et à partager sur ce domaine. Le PDD a, par ailleurs, été sollicité par plusieurs PDD pour présenter le projet dans d’autres régions mais aussi en Allemagne dans le cadre d’un colloque EQUAL, confirmant la portée de ce projet.

L'enquête auprès des PDD du 1erappel à projets confirme cette information. En effet, pour plus d’un tiers de ces PDD, les résultats de leur projet ont d’ores et déjà été transférés de manière globale ou partielle.

Le niveau de transfert est relativement disparate d’un projet à l’autre. On peut cependant citer l’inscription et l’élargissement de plusieurs module(s) de formation créés au sein des projets (public élargi, territoire élargi…), l’inscription des actions testées dans EQUAL (gestion des âges, politiques sociales…) au sein des politiques du Conseil régional, du Conseil général, des institutions ou encore dans les structures communales et intercommunales.

Les transferts se sont faits majoritairement à un niveau régional (33%) puis au niveau national (24%) et local (22%). Si ces transferts sont divers, la diffusion des projets EQUAL porte sur l’ensemble du projet (40%) ou sur les pratiques à forte valeur ajoutée (qu'elles soient innovantes ou non) du projet (33%). Quand les PDD diffusent les innovations qu’ils ont mises en œuvre, cela concerne majoritairement des innovations de démarche.

RCT - EDATER, janvier 2006 74 Rapport final d’évaluation

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S'il est possible de mettre en évidence des essaimages ponctuels en cours et en fin d'Action 2, il est plus difficile d'établir une vision globale de cet essaimage et de celui qui résultera tant des actions 3 individuelles que collectives ou encore des actions de diffusion issues du travail de capitalisation des RTN et/ou GTE.

D’après l’enquête menée auprès des assistances techniques au second trimestre 2005, il y aurait un déficit de capitalisation au niveau régional pour les projets du 1er appel. Même s’il est difficile d’évaluer la qualité des actions de capitalisation, les Actions 3 venant de débuter dans certaines régions, plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ce retard :

Le manque de temps et de moyens des PDD limitant ainsi la portée de leurs démarches de capitalisation. Ceci est attribué : d’une part, à la lourdeur de l’Action 2 et 3 ainsi qu’à la gestion administrative des projets; d’autre part, aux problèmes de collaboration et de répartition des compétences entre les partenaires ; enfin aux difficultés à trouver des cofinancements dans le domaine.

La difficulté pour évaluer les éléments pertinents à valoriser et le manque d’intérêt des porteurs sur la valeur ajoutée de la capitalisation.

Le manque d’appui des autorités de gestion dans le domaine. L’argument d’une superposition des calendriers entre l’Action 3 et le second appel à projets est avancé pour expliquer la moindre implication en termes de capitalisation.

Certaines assistances techniques régionales ont fait des propositions pour favoriser une amélioration de la capitalisation au sein du PIC EQUAL. Il leur semble nécessaire de favoriser les appuis institutionnels et la mobilisation des financements publics ; une sensibilisation des projets pour percevoir la valeur ajoutée de cette phase est également mise en avant.

Au niveau méthodologique, quelques assistances techniques régionales suggèrent de créer des lieux ressources bien identifiés, de mettre en place une base de données nationales articulée sous forme de rubriques outils et d’actions opérationnelles. L’intégration plus directe des travaux des RTN dans la capitalisation des projets est également mentionnée.

Le déficit de capitalisation évoqué par les ATR est à mettre en parallèle avec, selon eux, une diffusion encore insuffisante des projets du 1er appel. Elles avancent plusieurs éléments similaires pour expliquer ce manque de valorisation :

Le déficit de visibilité des projets eux-mêmes sur leurs résultats ; de nombreuses Actions 3 venant de débuter.

Le manque de temps et de moyens lié à des problèmes organisationnels, de gestion administrative et de financement des projets.

L’insuffisante prise en compte de l’intérêt et de la portée de la phase de diffusion.

Cependant de nombreuses actions de diffusion ont été assurées à travers la production de guides, la publication d’articles, la distribution de plaquettes ou encore l’organisation de colloques et séminaires. Pour deux assistances techniques, la diffusion des projets du 1er appel apparaît même satisfaisante du

RCT - EDATER, janvier 2006 75 Rapport final d’évaluation

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point de vue des publics et des structures touchés et de la pérennisation des collaborations hors EQUAL.

Dans cette optique, les assistances techniques régionales identifient plusieurs conditions nécessaires pour assurer une diffusion optimale des acquis du PIC EQUAL. Les principaux facteurs de réussite avancés sont les suivants :

Une meilleure visibilité collective du programme EQUAL au niveau régional via notamment des manifestations regroupant les institutionnels, les acteurs économiques et sociaux du territoire.

Une sensibilisation et une formation des porteurs des projets sur les enjeux des actions de diffusion.

Une plus forte mobilisation de la DRTEFP et des institutionnels en matière d’accompagnement des projets et d’appui à la diffusion.

Une meilleure organisation dans la mise en œuvre des projets en réglant les questions administratives et de financement.

Pour les animateurs des RTN, il est encore trop tôt pour mesurer la portée et la valeur ajoutée des actions de diffusion des RTN. Pour la plupart d’entre eux, la diffusion de leurs actions n’a pas produit de résultats perceptibles. Néanmoins, on assiste à des retombées en matière de sensibilisation au sein de quelques réseaux de capitalisation. Au niveau local, on assiste à une réelle sensibilisation des acteurs locaux sur certaines initiatives, touchant même des publics au départ peu sensibilisés et/ou non prévus. Cependant ces actions semblent davantage relayées par les initiatives des PDD que par les manifestations et actions de diffusion des réseaux.

Un Un mainstreamingmainstreaming commençant à porter ses fruits au niveau commençant à porter ses fruits au niveau national…national…

Le mainstreaming issu du programme EQUAL en France a d’ores et déjà contribué à la prise en compte des résultats obtenus dans les politiques de droit commun et/ou dans des textes de référence nationaux :

A titre d’exemple, le projet rhônalpin Recherche action pour entreprendre autrement – inscrit dans le thème C - a initié la discussion entre une union régionale des SCOP, puis au niveau national, avec la DGEFP sur le statut particulier des personnes accueillies dans les coopératives d’emploi et d’activité, sorte « d’entrepreneurs salariés ». Le débat n’a pas abouti à l’évolution du code du travail comme souhaité initialement mais la loi a depuis changé avec l’arrivée du CAPE (Contrat d’appui au projet d’entreprise).

Le projet LATITUDE – projet national inscrit dans le thème B de « Lutte contre le racisme et la xénophobie » - a donné lieu à un travail approfondi entre ADECCO, ADIA, la DPM, le FASILD, qui a pour objectif de développer des outils de lutte contre les discriminations dans les entreprises partenaires et en collaboration avec de grandes entreprises privées regroupées dans l’Institut du mécénat de solidarité (IMS). En parallèle, d’autres grandes sociétés d’intérim comme Védior-Bis ou Manpower, avaient également mené des expériences au niveau local dans le même sens.Cela a eu pour effet le 3 février 2005, la signature d’un accord-cadre par le Premier ministre, la ministre déléguée à l’intégration, à l’égalité des chances et à la lutte contre

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l’exclusion, le directeur général du FASILD et le président du Syndicat des entreprises de travail temporaire (SETT), dans le cadre de la Conférence nationale pour l’égalité des chances, sur la prévention des discriminations et la promotion de la diversité. Cet accord a été préparé et sera mis en oeuvre pour l’Etat par la DPM et la DGEFP. Il s’agira au cours de la période de réalisation de l’accord (2005-2007) de sensibiliser et mobiliser les entreprises de la branche de l’intérim sur la question des discriminations, de façon à définir des actions en faveur des salariés permanents et des intérimaires ainsi qu’en direction des entreprises clientes. Ce programme d’actions aura aussi pour vocation de faciliter la mise en place des conditions préalables à l’introduction de dispositions sur l’égalité de traitement entre les salariés dans la convention de branche du secteur de l’intérim, comme le prévoit l’article L. 133-5 du Code du travail.

ou encore la diffusion des résultats au niveau national, comme l'illustre les deux exemples ci-après :

Le projet ESPERE (Engagement du service public de l’emploi pour restaurer l’égalité) - projet national inscrit dans le thème B de « Lutte contre le racisme et la xénophobie » - avait pour objectif la lutte contre les discriminations dans la chaîne de décision d’accès à l’emploi. Pour cela, il a mobilisé comme partenaires tous les acteurs de la chaîne managériale et tous les fonctionnaires de l’ANPE, l’AFPA, des DRTEFP, des missions locales, du SDFE et de l'INTEFP (Institut national du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle). L’objectif premier de ce projet est d’inscrire de manière forte la problématique de la lutte contre les discriminations ethniques dans l’accès à l’emploi au sein du Service Public de l’Emploi (SPE) afin que toutes les institutions concernées prennent la mesure de ce frein à l’emploi et puisse agir contre. Cet objectif a été décliné en 5 axes pour les institutions du SPE : - Intégrer la prévention des discriminations directes et indirectes dans les missions des agents et des managers ; - Elever le niveau de compétences des agents à tous les niveaux de la ligne hiérarchique ; - Concevoir et mettre en œuvre un offre de formation adaptée initiale et continue ;- Elaborer et organiser des coopérations interinstitutionnelles entre les composantes du SPE ; - Travailler sur cette même problématique avec des partenaires européens.Le fil directeur d’ESPERE est la formation. Le travail s’effectue de manière interinstitutionnelle, ce qui en soit est déjà une innovation. Faire travailler ensemble agents et managers des différentes institutions du SPE constitue une pratique nouvelle. Six sites pilotes ont été choisis afin d’expérimenter de nouvelles méthodes et de mobiliser le plus d’acteurs possibles. Chacun de ces sites a ensuite donné lieu à une capitalisation propre de ce qui a alimenté la réflexion nationale sur ce sujet.Pour cela, différentes activités ont donc été mises en œuvre :A. L’activité forte du projet est la formation/action avec de petits groupes d’agents des différentes institutions du SPE afin de faire émerger de nouveaux outils, méthodes et démarches de formation. B. Le PDD a également mis en place une sensibilisation/formation des managers de chacune des institutions impliquées à la fois au niveau des six territoires pilotes mais également au niveau national afin de diffuser et sensibiliser au maximum sur la question de lutte contre les discriminations raciales et ainsi élever le niveau de compétences des agents sur ce domaine. C. Enfin, il y a eu des activités de formation spécifique commune au SPE, destinée à terme à l’ensemble des agents, autour d’un « kit de formation » sur le thème de la lutte contre les discriminations raciales. Au total, plus de 400 personnes ont été formées. Concernant les formations de formateurs, 10 formateurs nationaux ont été formés qui ont ensuite formé une

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cinquantaine de formateurs au niveau régional. L’attente par rapport à ces formations était limitée mais 25 demandes locales ont été exprimées pour recevoir des formations d’agents locaux. Il a alors été décidé de mettre en place des personnes référentes – une par institution par région – soit 104 au total – pour pérenniser les actions menées et mettre en place les outils créés. Ce travail interinstitutionnel est très novateur.Les échanges dans le cadre du PCT ont été bénéfiques même si les trois partenaires n’abordaient tout à fait les mêmes problématiques. Les partenaires portugais et danois ont pu profiter des formations mises en place par ESPERE. Et, de plus, des échanges d’agents avec le Portugal ont pu être réalisés et ainsi enrichir l’expérience de chacun. Enfin, tous les outils créés par le PDD français (argumentaires pour les entreprises…) ont été transférés dans les deux autres pays.

Enfin, l’exemple le plus caractéristique est celui de GEPETTO. Ce dernier a pour objectif d'accompagner les parents qui ont des difficultés de garde d'enfant, difficultés le plus souvent liées à des inégalités devant l'emploi mais aussi au développement de la monoparentalité. Le mode de garde intervient 7 jours sur 7, de jour comme de nuit au domicile des parents, pour des enfants entre 0 et 13 ans. La famille paie selon ses revenus. Les interventions sont effectuées par des professionnel-le-s de l'enfance (éducatrice de jeunes enfants, auxiliaire de puériculture, CAP Petite Enfance) et se font en complémentarité de l'offre de garde déjà existante sur le territoire. Huit sites expérimentaux ont été retenus. Sur chacun d’entre eux, tous les co-réalisateurs travaillent avec un langage commun :

- embaucher des professionnel(le)s titulaires des diplômes d'éducatrice de jeunes enfants, de CAP Petite Enfance et d'Auxiliaire de Puériculture,

- participer et contribuer à la création d'outils communs, - suivre une formation méthodologique et pédagogique, - accepter de coopérer et de mutualiser leurs pratiques en vue de transferts.

Dans le cadre de ce projet, ont été réalisés : - 352 familles aidées en 2004, soit 628 enfants gardés contre 150 familles

accompagnées en 2000 (plus de 200 enfants gardés)- Un site Internet national (www.gepetto.net) et un site transnational

(www.vigeste.net),- Une étude des coûts évités,- Une évaluation filmée,- Un logiciel de gestion du planning des interventions dans les familles,- Un jeu éducatif sur l’alimentation,- Un outil de collaboration entre tous les PDD (bases de données communes,

conférences téléphoniques, Extranet…),- Une revue sur les échanges transnationaux,- Des valises pédagogiques « rouges » à destination des familles.

GEPETTO s’inscrit en totale complémentarité avec les autres modes de garde existants (assistantes maternelles, crèches, CLSH, garderies, accueils périscolaires…).Ce projet a été reconnu par la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF) comme « Accueil en Relais ». Ainsi, GEPETTO entre dans le Contrat Enfance et Temps Libre des communes reliées aux 8 sites co-réalisateurs inscrits dans ce Programme d'Initiative Communautaire. Cette reconnaissance nationale dans des politiques de droit commun prouve la grande réussite de ce projet.Il existe trois niveaux d’intervention du projet : • Avec les familles, mieux articuler leurs temps de vie ;• Avec les intervenant(e)s, reconnaître et valoriser leur rôle dans la réussite de cette expérimentation;• Avec les financeurs, reconnaître ce nouveau mode de garde au plan national.Le projet est innovant dans ses dimensions suivantes :• La « combinaison » ou « maillage » de plusieurs articulations qui se croisent, passant privé au professionnel, du social à l'économique, de l'usager (individuel) à la société

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(collectif), d'une demande particulière à une réponse globale, de la crèche/école/garderie (collectif) au domicile (individuel).• Ce dispositif est un outil concret d'aide à la fonction parentale. • Une valise pédagogique (remplie de jeux éducatifs) assure pour l'enfant le lien indispensable entre les intervenantes.• Le fonctionnement 24h/24 et 7 jours sur 7• Une réflexion systémique sur le territoire est à la base du mode de fonctionnement. • La réactivité de ce mode de garde d'enfants est un frein levé devant l'emploi (intérim, départ en formation, déplacement professionnel, etc.). • Le dispositif peut devenir un outil incitatif pour l'entreprise. La participation financière de l'entreprise s'inscrit dans cette démarche.

Différents documents produits par des instances nationales intègrent des références explicites aux actions et résultats des projets expérimentaux d’EQUAL. On peut citer notamment : Le rapport annuel 2004 de l’IGAS (Inspection générale des affaires

sociales) intitulé « Gestion des âges et politiques de l’emploi » cherche à mesurer les conséquences futures de l’évolution démographique sur les conditions de travail, l’organisation du travail et la formation professionnelle et à connaître les leviers d’action des pouvoirs publics en faveur d’un équilibre des âges dans l’emploi. Ce rapport fait référence, à de nombreuses reprises, aux différents projets EQUAL en matière de gestion des âges et au processus d’expérimentation au sein de ce PIC.

Le Conseil Économique et Social (CES) a rédigé une contribution au livre vert communautaire « Face aux changements démographiques, une nouvelle solidarité entre les générations. »

Enfin, nous pouvons citer l’exemple des programmes télévisés courts diffusés sur TF1, LCI et RFO du 21 novembre au 16 décembre 2005. En effet, le ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement et le Fonds social européen ont lancé en novembre une série comprenant 17 programmes courts de 45 secondes chacun sur le thème de l’emploi, l’insertion, la formation professionnelle et l’égalité des chances intitulée « Ensemble pour l’emploi ».

Ces films racontent l’intégration professionnelle de personnes ayant réalisé un projet d’emploi grâce au soutien d’organismes cofinancés par le Fonds social européen et dans le cadre du plan de cohésion sociale, et notamment via des projets EQUAL. Les objectifs de ces programmes sont les suivants :

Porter à la connaissance du grand public, via des témoignages concrets, l’apport de l’Union européenne en matière d’emploi et de cohésion sociale, de formation, d’insertion professionnelle et d’égalité des chances ;

Présenter la complémentarité des politiques françaises et européennes sur ces thèmes ;

Valoriser la mobilisation d’acteurs publics et privés les plus divers pour l’emploi.

On a pu voir par exemple des bénéficiaires des projets nationaux « Age et travail dans le BTP », « ESPERE », « GEPETTO », « Valorisation des métiers du bien vieillir » ou encore du projet « Seniors » de Haute-Normandie.

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Tout comme la diffusion a été engagée dès l'Action 2, les PDD estiment que le transfert d'acquis était amorcé avant l'Action 3.

Il est encore trop tôt pour apprécier l'impact des actions des RTN / GTE sur l'essaimage des résultats et plus généralement sur le mainstreaming. Il ressort de nombreux propos qu'EQUAL a, à minima, constitué un fort vecteur de sensibilisation de nouveaux acteurs aux différents thèmes portés par le PIC.

A la vue des essaimages et des intégrations repérées des résultats d'EQUAL, il est possible d'affirmer que le mainstreaming est effectif mais il est difficile d'en avoir une vision exhaustive.

On peut également constater que la majeure partie du mainstreaming identifié résulte de projets nationaux auxquels des instances de l'autorité de gestion et/ou l'assistance technique nationale et/ou des têtes de réseaux nationaux étaient impliquées soit directement soit au travers de différents comités.

oo Quel est le degré d’innovation des acquis essaimésQuel est le degré d’innovation des acquis essaimés  ??

Les éléments de réponses à cette question figurent dans la partie du rapport consacrée à l'innovation et dans celle qui précède traitant du mainstreaming.

Quelques-unes des innovations fortes reconnues comme telles sont d'ores et déjà en cours d'essaimage :

- soit de par leur reconnaissance par des institutions nationales (comme la CNAF)

- soit par le relais des résultats obtenus par les têtes de réseau engagées dans des PDD avec par exemple le portage par ACCOR d'une Action 3 assurant la diffusion des résultats acquis par le projet Equilibre (thème G) dont la tête de liste est un membre du groupe ou encore le projet LATITUDE du thème B porté par ADECCO.

Certaines Actions 3 collectives comme « Atout TPE » (thème C) devraient également permettre l'identification de bonnes pratiques et leur diffusion par les participants à cette action collective.

Bien que ce ne soit pas le cas particulièrement des projets cités précédemment, on peut signaler que, à quelques rares exceptions près, l'innovation n'apparaît pas comme le principal critère de choix de l'essaimage.

RCT - EDATER, janvier 2006 80 Rapport final d’évaluation

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6.3. L'EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES

6.3.1. Contexte et enjeux du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommes dans le PIC EQUAL

oo La promotion de l’égalité des chances entre les femmes etLa promotion de l’égalité des chances entre les femmes et les hommesles hommes  : une priorité communautaire: une priorité communautaire

L’innovation des fonds structurels européens sur la périodeL’innovation des fonds structurels européens sur la période 2000-2006 en matière d’égalité des chances entre les femmes et2000-2006 en matière d’égalité des chances entre les femmes et les hommesles hommes

Le document technique numéro 3 de la Commission européenne paru en mars 2000 précise la place de l’égalité dans la politique des fonds structurels 2000-2006 : « L'objectif visé en intégrant cette dimension d'égalité des chances dans les fonds structurels est de s'efforcer, de manière durable et coordonnée, de surmonter les inégalités persistantes entre les femmes et les hommes dans l’ensemble des Etats membres ».

Bien que d'une importance variable, les disparités relevées entre hommes et femmes concernent en effet différentes thématiques :

1 La population non active, le chômage et le chômage de longue durée ;2 Le travail à plein temps, à temps partiel et atypique ;3 Les rémunérations et les conditions d’emploi ;4 Le taux de création et de développement d’entreprises ;5 L’accès aux moyens de transport et autres services ;6 Le partage des travaux domestiques et des charges familiales non

rémunérés.

L’innovation des programmes des fonds structurels de 2000-2006 consiste en une extension de son domaine d’intervention. Il s’agit de permettre une meilleure participation non seulement professionnelle mais sociale des femmes et des hommes. On s’intéresse désormais aux champs sociétaux (lien entre famille et travail, mais également vie politique et citoyenne) et l’on entend impliquer les hommes dans les questions de « genre ».

Un document de la DG XVI de la Commission européenne (mars 1998) précise les objectifs des fonds structurels européens en matière d’égalité des chances sous forme d’ « arbre d’objectifs » (Cf. ci-dessous).

RCT - EDATER, janvier 2006 81 Rapport final d’évaluation

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Arbre d’objectifs des Fonds structurels en matière d’égalité des chances entre les femmes et les hommes

Source : Commission européenne, DG XVI, mars 1998 p.9

La place de l’égalité des chances entre les femmes et lesLa place de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes dans le PIC EQUALhommes dans le PIC EQUAL

LES DIRECTIVES DE LA COMMISSION EUROPÉENNE

La Communication de la Commission européenne26 établissant les lignes directrices du programme EQUAL fixe la place donnée à l’égalité des chances entre hommes et femmes. Elle reprend l’article premier du règlement (CE) numéro 1260/1999 : « les Etats membres adopteront une approche intégrant dans chaque domaine thématique la dimension d’égalité entre les femmes et les hommes. ». Parmi les trois domaines d’intervention proposés pour EQUAL figure donc en troisième point « l’égalité des chances entre les femmes et les hommes ».

Ce dernier point se décline en deux thématiques :- Thème G : Concilier vie familiale et vie professionnelle et favoriser

la réintégration des hommes et des femmes qui ont quitté le marché du travail, en développant des formes plus efficaces et plus flexibles d’organisation du travail et de services d’aide aux personnes

- Thème H : Réduire les écarts entre les hommes et les femmes et promouvoir la déségrégation professionnelle

LES CHOIX STRATÉGIQUES NATIONAUX

6% des Partenariats de Développement (PDD) européens ont choisi le thème G en 2004. Ils sont 9% à avoir retenu le thème H.

26 Communication du 14 février 2000

RCT - EDATER, janvier 2006 82 Rapport final d’évaluation

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Mais il existe d’importantes disparités entre pays européens, certains donnant la priorité à ces thématiques lorsque d’autres semblent moins investis.

Lors du 1er appel à projets, 9 pays (sur les 27 pays participants au programme EQUAL) ont retenus la thématique G et 13 le thème H. Lors du 2nd appel à projets, les pays participants à ces thématiques sont plus nombreux : 17 pour le thème G et 18 pour le thème H. Remarquons l’engagement particulier de certains pays comme l’Italie ou l’Espagne qui possèdent respectivement 28 et 20% du total des PDD positionnés sur le thème H.

Répartition des PDD par pays pour les thèmes G et H pour les PDD 2004

Source : BDCE statistiques, 01/01/2003

Les choix stratégiques nationaux se justifient évidemment en fonction des différences de contexte entre les Etats-membres : l’engagement de l’Espagne ou de l’Italie se justifie largement du fait du retard qu’ont pu prendre ces pays en matière d’égalité des chances entre les hommes et les femmes.

Dans le Cahier Racine « Articuler vie professionnelle et vie personnelle », une tentative de classement des pays plus ou moins avancés en terme d’égalité des chances entre hommes et femmes distingue :

1Les pays du Nord (Suède, Danemark, Finlande) où l’intervention publique est particulièrement favorable à l’égalité des chances entre hommes et femmes,

2Les Pays « intermédiaires » (Europe de l’Ouest - dont la France et le Portugal) au taux d’activité féminin élevé mais où les structures collectives sont moins développées,

3Les pays au taux d’activité des femmes élevé mais reposant essentiellement sur les temps partiels sans intervention publique importante (RU, Irlande et Pays-Bas),

4Un dernier groupe de pays, essentiellement du Sud (à l’exception du Portugal) dont le taux d’activité féminin reste faible du fait de la quasi-absence d’aide

RCT - EDATER, janvier 2006 83 Rapport final d’évaluation

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publique en matière de services d’aide et de soins, de temps partiel et de congés.

Il convient d’insister sur le côté nécessairement « trompeur » de ce type de classement : « s’il est peut-être plus facile d’être reconnue dans un pays nordique, des inégalités y persistent encore, comme la difficulté d’accéder aux postes à haute responsabilité (…) ».

Cela laisse de la place à de nouvelles expérimentations adaptées à chaque contexte national, auxquelles les projets EQUAL peuvent largement contribuer.

LA PARTICULARITÉ DU PIC EQUAL FRANÇAIS

Le document de programmation du PIC EQUAL accorde une place importante à l’égalité des chances entre hommes et femmes sans toutefois fixer d’objectifs clairement quantifiés : « chaque problématique prioritaire arrêtée dans le cadre d’EQUAL précisera l’obligation d’intégrer concrètement dans les projets le principe de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes ».

Ce principe est abordé dans le PIC EQUAL français sous une double approche : une approche spécifique via le thème G « Concilier vie familiale et vie professionnelle » et une approche intégrée via le choix d’un thème H strictement transversal à tous les projets. Il n’existe pas de projets spécifiquement consacrés à la réduction des inégalités entre hommes et femmes.

La France s’est particulièrement investie dans le thème G. Avec 25 projets qui lui sont consacrés en 2001 et 18 en 2004, la France est parmi les deux premiers pays européens ayant le plus de PDD positionnés sur ce thème. Un budget de plus de 45 millions d’euros soit 16% de la dotation générale FSE pour le PIC EQUAL français place par ailleurs le thème G au troisième rang des plus gros budgets thématiques français.

Source : site Internet du Ministère de l’Emploi, de la cohésion sociale et du logement, juin 2005

Selon le Complément de programmation (2004-2006), 96 millions d’euros sont affectés au thème G « Conciliation vie familiale/vie professionnelle », soit environ 16% du total de la maquette financière d’EQUAL. Sur ce montant total, les montants FSE représentent 48 millions d’euros, les fonds publics 28 millions d’euros et les fonds privés 19 millions d’euros.

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L’importance de l’enveloppe financière affectée au thème G montre bien qu’il s’agit d’une des priorités du PIC EQUAL français.

oo Questions et objectifs de l’évaluation quant au principeQuestions et objectifs de l’évaluation quant au principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommesd’égalité des chances entre les femmes et les hommes

Le rapport d’évaluation intermédiaire du PIC EQUAL (2001-2003) évoquait « la défaillance du PIC français dans la mise en œuvre du principe d’égalité des chances entre les hommes et les femmes ». Ni les opérateurs du PIC ni les PDD eux-mêmes n’avaient accordé à ce principe une attention suffisante. L’évaluateur préconisait alors pour la suite du programme de « conduire une action forte sur le principe d’égalité des chances entre les hommes et les femmes ».

L’évaluation finale s’est donc souciée de mesurer les progrès effectués depuis 2003. Le principe d’égalité des chances a donc été interrogé dans les trois directions suivantes :

1) Sa prise en compte dans tous les projets de la 1ère et de la 2nde

génération, notamment dans l’importance accordée à ce principe lors de la sélection des projets ;

1 Quels progrès entre les PDD du 1er appel à projets et ceux du 2nd ?2 Spécifiquement pour les projets de l’appel à projets n°2, quel niveau de

qualité de prise en compte et quels progrès lors du passage entre l’Action 1 et l’Action 2 ?

2) L’impact d’EQUAL sur les stratégies européennes et nationales et locales dans ce domaine :

3 Quels résultats perceptibles ?4 Quels effets sur les processus, processus locaux et régionaux

notamment, en particulier en examinant les cohérences et complémentarités externes (interrelations entre EQUAL, les programmes de droit communs ou DOCUP ainsi qu’avec d’éventuels actions ou programmes spécifiques dédiés à cette question ?)

3) Quelle est la valeur ajoutée d’EQUAL en ce qui concerne les changements de nature sociale, territoriale ou économique :

5 Quelle diffusion de la culture de cette problématique dans les organisations locales (associations, employeurs, organismes de formation, collectivités…) ?

6 Quelle évolution de la situation de filières, etc. ?

Les investigations et analyses consacrées à ce thème dans le cadre de la présente évaluation s’appuient tant sur la connaissance et les analyses des représentants nationaux, régionaux ou européens de cette problématique que sur les lignes directrices et cadres méthodologiques fournis par la Commission européenne ou mis en pratique par l’évaluateur lors de ses missions.

Deux approches distinctes sont proposées selon que l’on cherche à comprendre la manière dont cet enjeu a été pris en compte dans les PDD de génération 2004 (pour tenir compte des conclusions de l’évaluation à mi-parcours concernant les actes de candidature des PDD) et les conditions de mise en oeuvre au quotidien de cette préoccupation (plus facilement repérables dans les projets les plus anciens, PDD de génération 2001).

RCT - EDATER, janvier 2006 85 Rapport final d’évaluation

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6.3.2. De nets progrès dans l’intégration du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommes

Suite à l’évaluation à mi-parcours réalisée en 2002-2003, le PIC EQUAL a été révisé pour une meilleure prise en compte de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes en renforçant et en respectant l’obligation d’intégration de ce principe de manière transversale dans tous les projets.

L’intitulé du thème G a été modifié en faveur d’une conception plus étendue de l’articulation des temps : il s’agit non seulement de concilier temps de vie familiale et vie professionnelle mais de « mieux articuler les temps de vie » y compris hors du marché du travail.

Les premiers progrès constatés concernent une meilleure prise en compte du principe en amont, c’est-à-dire par les textes réglementaires et les opérateurs en charge de la mise en œuvre du programme, autrement dit les services FSE, aux droits des femmes ainsi que l’Assistance Technique Nationale, Racine.

oo Le remaniement des procédures d’instruction et de sélectionLe remaniement des procédures d’instruction et de sélection des projetsdes projets

««  L’introduction dans les actes de candidatures à l’entrée deL’introduction dans les actes de candidatures à l’entrée de chacune des trois actions d’un questionnement plus précis et pluschacune des trois actions d’un questionnement plus précis et plus approfondiapprofondi  »»

Cette recommandation du rapport intermédiaire a bien été suivie lors de la révision à mi-parcours du PIC EQUAL.

Dans le cadre du Comité de suivi du 24 juin 2004, un des responsables du département FSE du Ministère a annoncé que dans le PIC révisé, « la question de l’égalité des chances entre hommes et femmes, transversale à tous les thèmes, sera un critère important de sélection des projets et des recommandations pour intégrer cette dimension pourront être faites aux projets retenus. ». Il est en outre précisé que les outils « égalité des chances », créés pour l’Objectif 3 seront étendus aux projets du second appel d’EQUAL.

Dès lors, il ne s’agit plus seulement de renseigner la rubrique « Comment le projet prend-il en compte l’égalité des chances entre les hommes et les femmes ? » mais d’expliquer à chaque étape du projet, comment cette thématique a été intégrée dans le contexte, le diagnostic, la définition des objectifs et des actions du projet. Il s’agit là d’un des éléments essentiels pour une meilleure prise en compte de la thématique.

En amont et en sus de la déclaration faite au Comité de suivi, suite à un travail commun de délégué FSE, du Service aux Droits des Femmes et à l’Egalité et de Racine, le dossier de candidature et le guide du candidat et le formulaire de bilan ont été modifiés pour intégrer ce questionnement à toutes les étapes du projet.

RCT - EDATER, janvier 2006 86 Rapport final d’évaluation

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L’Action 1 redéfinie avec une plus grande exigence dans la prise en compte de ce principe, permet pour 75% des opérateurs interrogés lors de l’enquête régionale d’améliorer la qualité des projets en la matière.

La procédure d’instruction et de sélection modifiéeLa procédure d’instruction et de sélection modifiéeNon seulement le dossier de candidature s’est fait plus exigeant mais la procédure d’instruction et de sélection s’est trouvée elle aussi remaniée en faveur d’une plus grande place attribuée au critère de « l’égalité des chances » dans le choix des dossiers.

En effet, le rapport d’évaluation intermédiaire soulignait que le processus de sélection avait généralement « mis de côté » le principe de l’égalité des chances entre hommes et femmes, alors même qu’il constituait un critère d’éligibilité lors des deux phases de sélection et de choix pour l’entrée en Action 2.

Le rapport annuel d’exécution de 2004 note qu’il a été tenu compte des retours d’expérience du premier appel à projets : « des précisions sur le mode de traitement de la priorité transversale égalité entre les femmes et les hommes ont été apportées».

Une fiche d’instruction, ainsi qu’une fiche de cotation, à destination des services instructeurs a été élaborée par le DFSE et l’Assistance Technique Nationale. Ces fiches ont été mises à la disposition des DRTEFP à titre de modèle. Des réunions préparatoires ont été organisées par le DFSE avec les DRTEFP. Des réunions de ce type se sont également tenues avec les services instructeurs, tant au niveau national que régional, pour présenter les enjeux de la sélection, les priorités transversales et les fiches. La composition des Comités régionaux de sélection a relevé de la compétence des DRTEFP. Selon notre enquête régionale, la Délégation au Droits des Femmes et à l’Egalité était présente dans 9 des 12 régions. Si cette présence n’a donc pas été systématique, elle montre une réelle prise de conscience des DRTEFP de l’importance des avis des DDDFE.

Dans le cas du Comité de Sélection National, les projets ont bien été notés et classés à partir des fiches d’instruction. Celui-ci a affecté chaque avis dans une rubrique spécifique d’un certain nombre de points : les rubriques « Innovation » et « Egalité des chances hommes/femmes » ont été affectées du plus fort coefficient (Coefficient 6 contre un simple coefficient 1 pour la transnationalité, par exemple).

En 2003, l’évaluateur notait la faiblesse du poids accordé au suivi des avis du Service du Droit des Femmes et à l’Egalité lors de l’instruction des dossiers. Dans le relevé des décisions du comité national de sélection du 10 septembre 2004 (passage en Action 2 pour les PDD du premier appel à projets), on constate a contrario que les avis du SDFE ont été nombreux et parfois déterminants27.

On note toutefois une certaine déperdition de l’information dans la rédaction des avis et donc dans la formulation finale transmise aux bénéficiaires. Une collaboration plus forte entre les services et une association plus étroite du 27 On peut citer à titre d’exemple : « Un consensus se dégage sur la sélection de ce projet en Action 2 mais le SDFE reste réservé compte tenu du traitement trop imprécis du thème égalité des chances et propose le réexamen du dossier »

RCT - EDATER, janvier 2006 87 Rapport final d’évaluation

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Service aux Droits des Femmes et à l’Egalité serait souhaitable pour minimiser les pertes d’information au fil de l’eau.

Néanmoins, les motifs de refus d’un dossier pour cause de non prise en compte suffisante de l’égalité des chances restent rares. La posture adoptée se veut davantage pédagogique que de l’ordre de la sanction. Ainsi, sur les 21 dossiers rejetés, le comité de sélection n’évoque qu’à quatre reprises le motif « insuffisante prise en compte du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes ». Et parmi ses quatre dossiers rejetés, seul un a pour motif de rejet principal la non-prise en compte du principe d’égalité. Les avis du SDFE, bien que nombreux, consistent essentiellement en des recommandations : 18 de ces 24 dossiers acceptés ont une recommandation, plus ou moins précise et exigeante, à suivre de la part du Service aux Droits des Femmes et à l'Egalité (SDFE).

oo Formation et information sur le principe de l’égalité desFormation et information sur le principe de l’égalité des chances entre hommes et femmeschances entre hommes et femmes

Une implication importante des services aux droits desUne implication importante des services aux droits des femmes et du département FSE au profit de Formations enfemmes et du département FSE au profit de Formations en direction des opérateurs du PICdirection des opérateurs du PIC

Le DFSE a conduit plusieurs actions ponctuelles de formations à l’attention des opérateurs du PIC EQUAL, notamment, au dernier trimestre 2004 ainsi qu’une session de formation spécifique à l’attention des ATR sur l’égalité des chances les 26-27 et 28 mars 2003. Toutefois, on remarquera que les ATR interrogées dans le cadre de cette évaluation n’ont pas soulevé l’existence de ces opportunités de formation.

Sessions d’information et de sensibilisation en direction desSessions d’information et de sensibilisation en direction des opérateurs du PICopérateurs du PIC  : le rôle bénéfique de l’assistance technique: le rôle bénéfique de l’assistance technique nationale (Racine)nationale (Racine)

Si les formations ont été très ponctuelles, un effort conséquent a été fait en faveur d’une meilleure information à la fois des acteurs régionaux et des PDD eux-mêmes. En 2000, lors du premier appel à projets, Racine avait édité un numéro spécial sur la question de l’égalité des chances en revenant sur les acquis du programme NOW.

Lors du deuxième appel à projets, on peut noter une plus grande mobilisation.

Dans le cadre de l’Objectif 3, le département FSE du Ministère avec le Service aux droits des femmes et à l’égalité ainsi que Racine ont collaboré dans le but de produire différents documents pratiques qui ont été réutilisés pour EQUAL28.

28 1. Un guide de 8 pages déclinés en 18 questions clés ;2. Une grille instructeur, des fiches d’instruction et de notation ;

Mais l’effort s’est essentiellement fait sentir à partir de 2005 :3. Un Cahier Racine « Articuler vie professionnelle et vie personnelle »4. Le bulletin de Racine de mars 2005, numéro spécial consacré à l’égalité hommes /

femmes5. Le guide de mise en oeuvre de l'approche genre (intégration transversale) dans les

projets EQUAL - «Mainstreaming de Genre » - en version anglaise (version en français prévue pour le printemps 2005).

RCT - EDATER, janvier 2006 88 Rapport final d’évaluation

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Plusieurs actions de sensibilisation ont été conduites. Les ATR ont été sensibilisées lors d’une réunion organisée par Racine, au cours de laquelle le SDFE est intervenu le matin du 7 mai 2004 sur cette question.

Le délégué FSE ainsi que Racine ont organisé ensemble une demi journée de sensibilisation co-animée par le DFSE et le SDFE (de façon découlée pour toucher l’ensemble des porteurs de projets).

Le site de Racine consacré à l’égalité des chances entre hommes et femmes compte également un nombre important de documents et de liens vers des sources de documentation importants. Le Groupe Thématique Européen (GTE) sur le thème de l’égalité des chances entre hommes et femmes met également à disposition sur son site Internet de très nombreux documents.

Remarquons que les évaluateurs du PIC EQUAL anglais notent l’effet très positif produit par la production du guide « Mainstreaming du genre ». Le guide se révèle particulièrement utile pour clarifier les concepts et donner des idées et des exemples d’application du principe. Sa traduction en français devrait porter ses fruits également en France.

Des promoteurs plus impliquésDes promoteurs plus impliquésLe bilan de l’enquête régionale 2005 nous permet de dire qu’un gros effort a été fourni par les acteurs régionaux, que ce soit les DRTEFP, les assistances techniques ou encore les Déléguées régionales aux droits des femmes (DRDFE). Ainsi, plus des deux tiers des acteurs rencontrés pensent qu’il y a eu une amélioration dans la compréhension et la prise en compte de l’égalité des chances entre hommes et femmes par les promoteurs.

Les promoteurs semblent aujourd'hui faire beaucoup mieux la différence entre parité et égalité des chances. Ainsi, différents membres de comité de sélection régionaux soulignent :

« On a bien précisé que l’égalité des chances n’était pas la parité. On a élaboré un PowerPoint avec des structures engagées dans EQUAL et qui travaillent sur le sujet » ; « Au début, les projets n'appréhendaient pas réellement le principe d'égalité des chances. Ils partaient du principe que parité = égalité. Un accompagnement était donc impératif. »

Les opérateurs interrogés dans l’enquête régionale soulignent une plus grande prise de conscience générale sur l’égalité des chances entre hommes et femmes et un certain progrès dans l’implication des différents services.

Dans neuf des douze régions de l'échantillon, l’implication de la Délégation aux Droits des Femmes et à l’Egalité (DRDFE) a permis de réellement faire comprendre le principe aux porteurs de projets mais également aux institutions partenaires. Différents acteurs seraient également à l’origine d’une meilleure prise en compte du principe :

1 L’information est venue à 75% des DRTEFP contre 24% lors de l’évaluation intermédiaire ;

2 La DRDFE et les assistances techniques sont intervenues dans 60% des cas contre 37 et 19% au moment de l’intervention à mi parcours.

RCT - EDATER, janvier 2006 89 Rapport final d’évaluation

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D’autres acteurs et facteurs peuvent intervenir dans la promotion de ce principe29. Toutefois, l’implication des promoteurs reste encore très variable d’une région à l’autre et dépendante de l’implication personnelle de certains acteurs. Il en résulte une certaine inégalité entre régions dont témoignent les personnes interrogées dans les services instructeurs régionaux.

Extraits de l’enquête régionale auprès des opérateurs du PIC : des acteurs divers en faveur d’une meilleure prise en compte de l’égalité des chances entre

hommes et femmes

« L’engagement particulier de la DRTEFP en ce domaine a rendu sa prise en compte déterminante pour un passage en action 2. La DRDFE a été associée dès le départ en donnant un avis sur les dossiers, en étant invitée au Comité de sélection et en effectuant un rappel par courrier aux porteurs de projets ayant négligé cette dimension »« Plusieurs initiatives en faveur de l’égalité des chances ont été prises dans notre région sous l’impulsion du Conseil régional »« L’arrivée de la nouvelle DRDFE devrait considérablement améliorer la prise en compte de ce principe » « Un des PDD spécialisé sur la question a communiqué son expérience aux autres PDD »

L’information et la formation des PDDL’information et la formation des PDDUNE INFORMATION BEAUCOUP MIEUX DIFFUSÉE AUPRÈS DES PDD

Dans notre enquête menée auprès des PDD du deuxième appel à projets, 87,5% d’entre eux disent avoir « reçu de la documentation sur le sujet de l’égalité des chances ». Il faut donc noter l’important progrès réalisé dans le domaine de l’information. Rappelons en effet que le rapport d’évaluation intermédiaire notait que 43% des PDD déclaraient ne « pas avoir eu en leur possession de documents pédagogiques ».

Toutefois, avoir reçu de l’information ne suffit pas toujours à une bonne intégration d’un principe qui reste difficile à mettre en œuvre. Les organismes instructeurs et en particulier les DDDFE pensent qu’en dépit de nets progrès, les marges d’amélioration sont nombreuses.

Seul un tiers des acteurs du PIC interrogés dans l’enquête régionale pense en effet que le niveau d’information et de sensibilisation des membres des PDD du 2nd appel à projet est bon et 10% des acteurs interrogés dans le cadre de l’enquête régionale pensent qu’il y a encore un déficit d’information et de formation sur cette thématique transversale.

Certes, les PDD ont reçu de la documentation sur le sujet, ont été informés que ce soit par l’autorité de gestion, l’ATR ou la DRDFE et pour certains, ont reçu une formation pour l’intégration de ce principe dans leur projet.

Dans la grande majorité des régions, les DRDFE étaient disponibles pour les PDD qui le souhaitaient pour un accompagnement individualisé. Certaines déléguées ont même assisté à des comités d’orientation. Mais il ne suffit pas de connaître 29 Pour 5% des personnes interrogées dans l’enquête régionale, ce peut-être un partenaire transnational,

Pour 5% de nouveaux partenaires des PDDEt pour 5 % une évolution générale des mentalités ou d’autres acteurs

RCT - EDATER, janvier 2006 90 Rapport final d’évaluation

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l’égalité des chances entre hommes et femmes, encore faut-il savoir la mettre en œuvre. Tous les projets ne s’y prêtent pas de manière automatique et demandent donc une réflexion individuelle des membres des PDD d'un même projet et une mise en perspective au regard du contexte thématique et géographique du projet.LA MOITIÉ DES PDD ONT REÇU UNE FORMATION SUR L’INTÉGRATION DU PRINCIPE D’ÉGALITÉ DES CHANCES ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

L’enquête menée auprès des PDD du deuxième appel à projets nous permet de constater que la moitié des PDD ont bénéficié d’une formation à l’intégration de ce principe.

Les efforts des promoteurs du PIC EQUAL en faveur d’une meilleure information et de formations plus systématiques portent leurs fruits puisque environ la moitié des PDD (53,1%) dit avoir suivi une formation spécifique à la question de l’égalité des chances entre hommes et femmes. La diversité des organisateurs de ces formations reflète la plus ou moins grande implication (ou plus souvent l’importance variable des moyens) des instances organisatrices d’EQUAL et des PDD eux-mêmes.

Le tableau ci-dessous figure les réponses à la question : « Avez-vous bénéficié d’une formation à l’égalité des chances entre hommes et femmes ? Si, oui, qui était à l’origine de cette formation ? »

Qui était à l’origine de cette formation ?

Nombre de réponses

En pourcentage

Non réponse 29 45,3%La DRDFE 9 14,1%La DRTEFP 10 15,6%

L’ATR 20 31,3%Autre 14 21,9%Total 64 100%

La catégorie « Autre » choisie par une partie importante des personnes interrogées, recouvre différents cas possibles. La DDFE ou Racine ont également dispensé des formations. Certains PDD ont fait appel à des consultants ou des organismes extérieurs spécialisés qui faisaient parfois partie du réseau de leurs partenaires :

« Nous avons des contacts avec des organismes spécialisés dans le domaine qui nous ont invité à participer à des séminaires sur « l’égalité professionnelle ente les hommes et les femmes ».

67,5% des répondants reconnaissent que ces formations ont été utiles.

DES SESSIONS DE SENSIBILISATION À SYSTÉMATISER DANS TOUTES LES RÉGIONS

Afin de permettre le renforcement de la prise en compte de la priorité transversale relative à l’égalité des chances entre les femmes et les hommes dans les projets du second appel, le Département FSE, en collaboration avec le Service des droits des femmes et de l’égalité, a lancé les premières sessions de sensibilisation/information autour de cette thématique. Toutefois, ces sessions ne concernaient que les projets nationaux. Les PDD nationaux ont donc pu

RCT - EDATER, janvier 2006 91 Rapport final d’évaluation

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bénéficier de sessions de formation. Deux demi-journées de sensibilisation sur l’égalité des chances entre hommes et femmes se sont tenues à la DGEFP30. Sur les 26 projets sélectionnés en Action 1, 22 porteurs ont participé. Ce fort taux de participation démontre la mobilisation croissante des acteurs autour de cette question et leurs nombreuses attentes.

Pour les projets régionaux, des appuis spécifiques ont pu être apportés par les Directions régionales et/ou les Assistances techniques régionales. Il s’agissait d’aider les porteurs de projets à renseigner leur demande de concours Action 2 et de répondre au mieux aux recommandations qui leur ont été faites.

De façon générale, les participants sont satisfaits de ces sessions considérant que les informations apportées étaient concrètes et opérationnelles pour l’avancement de leurs projets. De plus, l’échange avec d’autres porteurs de projets a été jugé profitable. Cependant, les services instructeurs se montrent plus sceptiques sur les « impacts positifs sur la réelle prise en compte du principe d’égalité des chances ». Ils ne sont que 25% à juger ces expériences réellement efficaces.

6.3.3. Prise en compte et intégration du principe dans les projets des PDD

L’effort des acteurs du PIC en faveur d’une meilleure information sur le principe de l’égalité des chances a porté ses fruits : les PDD du premier appel à projets ont bénéficié d’un meilleur accès à l’information au cours de leur action 2.

Toutefois, le rattrapage n’a pu avoir lieu : le principe, bien que mieux connu qu’au début du programme, reste mal assimilé et peu intégré aux projets.

Tous les acteurs s’accordent cependant pour reconnaître le net progrès dans la prise en compte du principe entre le premier et le deuxième appel à projets.

oo Les PDD du premier appel à projetsLes PDD du premier appel à projets  : un certain: un certain ««  rattrapagerattrapage  »»

Un «Un «  rattrapagerattrapage  » par rapport au début du programme» par rapport au début du programmeLe rapport d’évaluation intermédiaire de 2003, notait le net retard pris par le PIC EQUAL français dans la mise en œuvre et l’importance donnée au principe de l’égalité des chances. L’information était insuffisante. Le portage du principe par les services gestionnaires et certaines assistances techniques était insuffisant, en raison de la nécessité de hiérarchiser les priorités, souvent au détriment de l’égalité des chances hommes / femmes. L’intérêt des membres de PDD pour ce principe était faible, faiblesse accrue par l’importance des difficultés de procédure, techniques ou opérationnelles rencontrées en début de parcours.

Ce n’est donc que plus tardivement que des temps d’animation collective sont intervenus sur ce principe. On constate qu’un certain rattrapage dans ce domaine a eu lieu pour les PDD du premier appel à projets. Pour près de 70% des membres des services instructeurs interrogés dans notre 30 3 et 6 décembre 2004

RCT - EDATER, janvier 2006 92 Rapport final d’évaluation

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enquête, une nette amélioration dans la compréhension du principe d’égalité des chances a eu lieu entre Action 1 et 2.

Une prise de conscience générale mais qui reste àUne prise de conscience générale mais qui reste à concrétiserconcrétiser

Le principe d’égalité des chances semble être aujourd'hui relativement bien appréhendé par les PDD même si ceux-ci l’intègrent de manière plus ou moins opérationnelle.

Parmi les promoteurs ayant répondu à l’enquête menée auprès des PDD du premier appel à projets, seuls six ont soulevé des difficultés à sa mise en œuvre ou évoqué sa « non nécessité ». Pour les autres, l’égalité des chances entre hommes et femmes est une des problématiques importantes d’EQUAL et doit donc, à ce titre, être intégrée à leur projet. Il y a une réelle prise de conscience générale et les efforts faits par les opérateurs du PIC portent leurs fruits.

Toutefois, si la prise de conscience est importante, la compréhension du principe et a fortiori sa concrétisation dans les projets reste plus problématique.

Sur le contenu affecté au principe d’égalité des chances entre hommes et femmes, l’enquête auprès des PDD du premier appel à projets nous apprend les éléments suivants. La plupart des PDD adopte un questionnement plutôt minimaliste sur la question, ce qui témoigne d’une moindre maturité de la mise en œuvre du principe que pour les PDD du second appel à projets :

- Seulement 12 des 85 PDD ayant répondu disent avoir porté une attention et une appropriation particulière de ce principe. La moitié d’entres eux sont positionnés sur le thème G, avec l’égalité des chances entre hommes et femmes au cœur même de leurs activités.

- Pour un tiers des PDD ayant répondu, l’égalité des chances est assimilée à la parité.

- Seuls 5 PDD sur 85 intègrent la préoccupation de la conciliation des temps.- 9 PDD sur 85 ont une approche privilégiant le public féminin, 7 se portent

en appui à des publics dits « fragilisés », 7 ont vocation à intégrer le public féminin dans des métiers inhabituels.

- Beaucoup de PDD se situent très en amont de la mise en œuvre avec les dispositifs incitatifs suivants : 6 PDD font de l’accompagnement au changement des mentalités ; 4 PDD témoignent d’une plus grande réflexion au sein des PDD ; 3 adoptent une approche en terme d’information/formation, 2 ont crée un espace de parole collectif ; enfin, 2 PDD se sont positionnés sur un meilleure accès des femmes à l’information.

Sur les moyens mis en œuvre pour intégrer le principe d’égalité des chances, l’enquête nous apprend les informations suivantes :

- 8 des 85 PDD ont bénéficié d’un appui spécifique par une structure spécialisée en égalité des chances (CIDF, DRDFE, associations…).

- Seulement 8 des 85 PDD disent réaliser des études, analyse et diagnostics sexués ; 6 PDD disent intégrer le principe d’égalité des chances dans les outils.

RCT - EDATER, janvier 2006 93 Rapport final d’évaluation

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- Seulement 2 PDD semblent utiliser l’égalité des chances comme critère et indicateur d’évaluation.

oo Les PDD du second appel à projetsLes PDD du second appel à projets  : une nette amélioration: une nette amélioration

Le point de vue des opérateurs du PICLe point de vue des opérateurs du PICL’égalité des chances entre les femmes et les hommes est l’un des principes fondamentaux du PIC EQUAL. Néanmoins, il avait été pris en compte lors du 1er

appel à projets de manière très disparate. Un gros effort a été fourni par les acteurs régionaux, que ce soit les DRTEFP, les assistances techniques ou encore les DRDFE. Ainsi, pour plus des deux tiers des personnes interrogées dans notre enquête régionale pensent qu’il y a eu une amélioration dans la compréhension et la prise en compte de l’égalité des chances par les promoteurs.

Ces efforts faits par les promoteurs ont d’importants effets sur le niveau de prise en compte du principe par les PDD eux-mêmes.

Pour le 2nd appel à projets, la moitié des acteurs interrogés considèrent que ce principe a réellement été intégré par les PDD au sein de leur projet. Cependant, un autre tiers des acteurs rencontrés voient la prise en compte de l’égalité des chances encore insuffisante, relativement « contrainte et forcée » ou encore seulement en affichage dans le dossier.

Quelques exemples de réponses faites par des membres des services instructeurs dans l’enquête régionale

« Ce principe est réellement pris en compte par la moitié des PDD de ma région. La rubrique est toujours renseignée mais des erreurs d’appréciation et les lieux communs sont nombreux »« Les PDD ne savent pas comment intégrer ce principe lorsqu’il ne représente pas le cœur de leur projet. La place n’est donc souvent pas très pertinente. »« L’égalité des chances a été prise en compte différemment. On parle de façon plus pragmatique. Au moment du lancement du premier appel à projets on se demandait où on allait. Dans le second appel à projets, on l’aborde de manière plus opérationnelle, moins conceptuelle »

Tous les acteurs attendent la fin de l’Action 1 pour voir l’approfondissement de ce principe au cours de la première phase du programme. Mais a priori, des actions ont été menées avec la DRTEFP, l’ATR et la DRDFE pour mieux comprendre ce principe et donc mieux l’intégrer.

Dans neuf des douze régions de l'échantillon de l’enquête régionale, l’implication de la Déléguée aux droits des femmes a permis de réellement faire comprendre le principe aux porteurs de projets mais également aux institutions partenaires. Les acteurs soulignent une plus grande prise de conscience générale sur l’égalité des chances entre hommes et femmes. Lors du 2ème appel à projets, les ATR constatent tous un net progrès : passage d’un concept « idéaliste » à un concept « mesurable » (mise en œuvre d’une grille d’indicateurs, mise en place d’observatoires, réunions d’information, etc.), passage de la simple « incantation » à la « concrétisation » selon le mot des personnes interrogées.

RCT - EDATER, janvier 2006 94 Rapport final d’évaluation

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Une sélectivité effective des projets qui s’appuie sur leUne sélectivité effective des projets qui s’appuie sur le critère de l’égalité des chances entre les femmes et les hommescritère de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes

Etant donné le caractère obligatoire de la prise en compte du principe de l’égalité des chances hommes/femmes dans les projets du deuxième appel, il n’est pas étonnant de constater un net progrès en la matière.

Au moins cinq PDD de notre enquête menée auprès des PDD du second appel à projets reconnaissent ainsi avoir dû modifier leur projet initial en fonction de ce critère et à la demande des opérateurs du comité de sélection.

Toutefois, l’importance de la prise en compte de l’égalité des chances varie d’un PDD à l’autre.

Une prise de conscience générale mais des actes concrets àUne prise de conscience générale mais des actes concrets à confirmerconfirmer

En effet, les réponses à la question de la prise en compte du principe de l’égalité des chances hommes/femmes sont très fournies. Cela démontre une véritable prise de conscience générale de son importance. Mais son assimilation au cœur des projets varie beaucoup d’un PDD à l’autre. Certains multiplient les initiatives lorsque d’autres se contentent de dispositifs plus limités :

- A minima, des quotas hommes/femmes, des diagnostics ou des indicateurs d’évaluation sexués sont mis en place31 ;

- Des analyses spécifiques introduisent la question du genre comme paramètre à envisager32 ;

- 11% des PDD enquêtés ont organisé des formations à l’interne ou en direction de l’ensemble des partenaires sur cette question. D’autres (une dizaine de PDD sur les 65 enquêtés) ont désigné une personne référente sur cette question, ont systématiquement invité la déléguée aux droits des femmes.

- Certains ont constitué des groupes de travail, des commissions d’experts, des observatoires sur le sujet (10 PDD).

Souvent le PDD ayant en son sein un partenaire expérimenté dans le domaine a pu dynamiser l’ensemble du partenariat. Ils ont souvent des projets réellement innovants.On voit une grande différence entre des partenaires qui maîtrisent à la fois le sujet de manière théorique et pratique et des partenaires dont le programme d’action reste de l’ordre de la déclaration d’intention :

Nos propres conclusions rejoignent de part en part les constats faits dans le rapport d’évaluation intermédiaire européen du PIC EQUAL : « la compréhension du principe reste souvent majoritairement « formelle » et peu approfondie ». Il s’agit le plus souvent d’établir des quotas de participation féminine plus que de travailler à une approche plus complexe de la question de genre. La parité dans un sens strictement quantitatif est souvent assimilée à l’égalité des chances entre hommes et femmes, notion beaucoup plus qualitative.

31 37% des PDD enquêtés indiquent la mise en place de ce type de dispositif32 Actions de type spécifique pour 20% des PDD et actions transversales pour 15% des PDD

RCT - EDATER, janvier 2006 95 Rapport final d’évaluation

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Dans de nombreux cas, il apparaît que le sexe féminin est sous représenté ou simplement égal à son homologue masculin parmi les partenaires des PDD. Notons qu’une bonne représentation des femmes n’est pas pour autant gage de bonne prise en compte d’un principe plus complexe. Dans un certain nombre de pays, la question du genre a en effet été abordée de manière un peu traditionnelle à travers des actions visant spécifiquement les femmes33 : c’est tout particulièrement le cas de la France, de l’Espagne et de la Suède34.

6.3.4. La valeur ajoutée de la prise en compte du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommes

oo Une valeur ajoutée difficilement identifiée pour les PDD duUne valeur ajoutée difficilement identifiée pour les PDD du premier comme du second appel à projetspremier comme du second appel à projets

De façon générale, les diverses enquêtes, conduites auprès des instructeurs et gestionnaires du programme interrogés comme des PDD du 1er et du 2nd appel à projets, témoignent de leurs difficultés respectives à énoncer clairement la valeur ajoutée de la mise en œuvre du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes.

A la question suivante posée dans le cadre de l’enquête régionale, « Pour les PDD du 1er appel à projets, l'égalité des chances est-elle encore porteuse de valeur ajoutée à ce stade de mise en œuvre du PIC ? » plus d’un tiers des personnes interrogées (opérateurs du PIC, DDDFE, ATR) n’a pas su se prononcer ou a répondu négativement.

De même, à la question « Le principe de l’égalité des chances est-il encore porteur de valeur ajoutée à ce stade du programme ? », les PDD du 1er appel à projets ont répondu positivement, mais de façon moins massive que pour les principes de la participation active et du partenariat. Ainsi, il semblerait que pour les PDD du 1er appel à projets, le principe d’égalité des chances entre hommes et femmes a moins d’impact à l’heure actuelle. L’enquête auprès des PDD du 2nd appel à projets confirme toujours une certaine difficulté de la plupart des PDD à définir clairement quels sont les apports d’une meilleure prise en compte du principe d’égalité. Beaucoup répondent en des termes très conceptuels.

Ainsi, à la question « La meilleure prise en compte de l’égalité des chances entre hommes et femmes a-t-elle contribué à l’émergence d’une valeur ajoutée ou d’innovation ? », l’un des PDD répond dans ces termes : « La mixité dans l’entreprise est un facteur de dynamisme social et de croissance économique. L’égalité des chances et de traitement à tous les stades de la vie professionnelle est un investissement social qui sert tant le respect de la dignité des personnes, que le développement de l’économie. La mixité et l’égalité professionnelle sont la mesure de l’efficacité économique et sociale d’un pays développé »

33 Confère le nom même de plusieurs PDD positionnés sur l’articulation des temps de vie  : « Développement des conditions favorables à l’activité des femmes », « Femmes, égalité, liens (…) », « Réussir au féminin », « l’entreprenariat au féminin », etc.34 « In a set of Member States, equal opportunities for men and women have been treated in a quite traditional way through actions targeted at women under Pillar 4, while de complexity of problem remains untouched (e.g France, Spain, Sweden,…) » Evaluation of EQUAL 2000-2006. Mid Term Report, p.68.

RCT - EDATER, janvier 2006 96 Rapport final d’évaluation

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D’autres PDD évoquent comme exemple de valeur ajoutée, des éléments qui sont davantage les moyens mis en œuvre pour prendre en compte le principe de l’égalité que de réels éléments de valeur ajoutée:

« Favoriser la mobilité professionnelle des femmes », « Création d’un comité technique », « Des contenus pédagogiques et expérimentaux spécifiques », « Peut-être imaginer des formations différentes (au moins en partie), en fonction du genre », « Des échanges et de nombreuses réflexions sur cette question », « Décloisonner les métiers spécifiquement masculin et les ouvrir à un public féminin »…

oo Un gain de pertinence ou d’innovationUn gain de pertinence ou d’innovation  malgré une faiblemalgré une faible perception sur le terrainperception sur le terrain

Les deux pistes évoquées par le rapport d’évaluationLes deux pistes évoquées par le rapport d’évaluation intermédiaireintermédiaire

Selon les rapport d’évaluation intermédiaire du PIC EQUAL, il se dégageait deux pistes potentielles de valeur ajoutée que la suite du programme devait confirmer :

1 Un gain en terme de pertinence des projets, notamment dans les cas où un état des lieux sexué a été réalisé, gain lié à la prise en compte dans les activités des projets d’une réalité sociale alors mesurée et donc tangible ;

2 Un gisement potentiel d’innovation, notamment par la mise en place de dispositifs rendant plus aisément accessibles aux femmes les actions conduites (formations, pour les conjointes de créateurs ou repreneurs d’entreprises.. ;).

Les diverses étapes de l’évaluation ont permis d’évaluer l’impact sur ces deux axes et également d’identifier d’autres sources effectives de valeur ajoutée.

Un faible gain de pertinenceUn faible gain de pertinenceDans le cadre de l’enquête auprès des PDD du second appel à projets, seuls 8 PDD sur 64 évoquent un gain en terme de pertinence des projets. Ce faible gain de pertinence peut s’expliquer par le fait que seuls 37% des PDD attestent la mise en place de quotas, diagnostics et indicateurs d’évaluation sexués.

« Il s’agissait de convaincre les partenaires que cette question avait un sens… Des données chiffrées ont permis d’étayer le bien fondé de cette obligation d’EQUAL. », «Une meilleure prise en compte va permettre de tenir compte des particularismes des genres dans l’accompagnement », « Une prise de recul sur la conduite de projet », « Un meilleur ciblage des actions », « Valeur ajoutée de la prise en compte de ce principe dans la stratégie de communication », « En tant que pédagogue, nous allons nous questionner sur nos propres pratiques pour aller à l’encontre de nos représentations et de nos stéréotypes », « Le diagnostic par genre permet des actions spécifiquement adaptées », « Incidence sur notre méthodologie de travail et sur les résultats de notre projet »…

RCT - EDATER, janvier 2006 97 Rapport final d’évaluation

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Un gain d’innovationUn gain d’innovationLe précédent programme NOW avait favorisé l’émergence de projets dédiés spécifiquement à la thématique du droit des femmes. Cette approche encourageait une plus forte présence des relais traditionnels de lutte contre les discriminations hommes femmes. Par son approche transversale et en obligeant les partenaires à réfléchir à des façons plus novatrices de prendre en compte l’égalité des chances, le PIC EQUAL devait permettre de faire en sorte que l’égalité des chances hommes femmes ne soit pas le fait de seul(es) « spécialistes ».

Selon les PDD interrogés, l’innovation des projets n’est que peu liée au principe d’égalité des chances. En effet seul un tiers des PDD de cet échantillon pense que la meilleure appréhension du principe a permis de faire émerger de l’innovation, ou tout du moins de la valeur ajoutée.

Toutefois, six PDD évoquent plus particulièrement un gain en terme d’innovation :

L’un d’entre eux lie le caractère plus innovant du projet aux spécificités du secteur d’activité concerné qui en général ne prend pas toujours en compte le principe : « La prise en compte de l’égalité des chances a permis de faire émerger de l’innovation. En effet, chaque activité composant le projet intègre l’égalité des chances, ce qui pour le secteur est tout à fait innovant »Un PDD évoque la création d’une branche d’activité plus innovante : « Création d’un module en FOAD (Formation ouverte et à distance) d’ingénierie familiale afin de favoriser la reconnaissance d’acquis de l’expérience personnelle des femmes »Un autre PDD évoque un impact plus fort du projet par une meilleure participation des publics féminins et masculins. Cela, « par des emplois du temps adaptés sur les chantiers d’insertion, la prise en compte des familles monoparentales, la recherche d’implication des femmes dans les communautés des gens du voyage… »De plus, un PDD évoque plus d’innovation dans le cadre de moyens novateurs pour sensibiliser à l’égalité des chances : « Une approche innovante de sensibilisation à l’égalité des chances par le biais de jeux de rôles animés par un professionnel de l’animation »Enfin, pour un PDD, l’innovation réside dans la diffusion de la formation sur les discriminations hommes femmes à l’ensemble des partenaires et bénéficiaires du projet.

De plus, si le gain d’innovation n’est pas très évident chez les PDD de façon générale, les expertes interrogées soulignent que la plupart des projets du thème G proposent des « solutions originales afin de répondre aux besoins dans le domaine de la gestion des temps et dans l’accès aux services ». Depuis les années1980, le thème de l’articulation des temps est considéré comme un moyen de lever un nombre important de discriminations entre les hommes et les femmes. De nombreuses actions ont été conduites en ce sens tels que les bureaux des temps. Ainsi, le PIC EQUAL apporte sa pierre à cet édifice.

En voici quelques exemples : Nouveaux fonctionnements de services (adaptation des horaires aux besoins des

salariés), Nouveaux services (sport, culture …),

RCT - EDATER, janvier 2006 98 Rapport final d’évaluation

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Expérimentation de nouvelles formes d’organisation du temps de travail, Création de nouvelles fonctions, Prise en compte des difficultés d’organisation du temps des personnes en

insertion…

Le projet EQUILIBRE a pour tête de liste l’entreprise hôtelière IBIS et pour autres membres du PDD : Courtepaille, Centre national d'information et de documentation des femmes et des familles (CNIDFF), GRETA Tourisme Hôtellerie, Bien-être à la carte.

Le projet Equilibre a été conçu pour répondre à 3 phénomènes parallèles, connus de tous :• Les problèmes de recrutement et de fidélisation du personnel dans l'industrie de l'hôtellerie restauration• Une certaine inégalité entre les situations des hommes et des femmes sur le lieu de travail et en-dehors. Alors que les femmes représentent 53% de la main-d'œuvre en Europe, elle continuent à gagner des salaires inférieurs d'environ 20% à ceux des hommes. • Les difficultés de conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle sont réelles, et les femmes quittent le secteur de l’hôtellerie restauration avant d’avoir pu accéder à des postes à responsabilités.

Le projet s’est organisé autour de différentes activités :• Intégration à la vie locale (avec Strasbourg pour site pilote) : Les partenaires du projet Equilibre ont créé un guide « J'ai trouvé un emploi », qui s'adresse aux demandeurs d’emploi souhaitant rejoindre le secteur hôtellerie-restauration, aux stagiaires de la formation professionnelle et aux salariés arrivant dans la région• Organisation du travail : vers des plannings autogérés (Ile-de-France) : quatre restaurants Courtepaille et hôtels Ibis ont expérimenté la mise en place d’une planification autogérée des horaires. • Une brochure d’information sur la Validation des Acquis de l’Expérience s’adressant aux salariés de l’hôtellerie-restauration les informe de la possibilité d’obtenir un diplôme, un titre ou un certificat à partir de la validation de leur expérience professionnelle. • Activités enfants : des solutions pour la vie de famille (Agglomération lilloise) : « 0/12 ans : Papa travaille, Maman travaille, et nous ? » est le titre du guide pratique mis à disposition des parents employés dans l’hôtellerie-restauration en métropole lilloise. • Aides au transport (Agglomération de Nantes) : des fiches pratiques ont été diffusées à 4000 exemplaires et mises à disposition des employés de l’hôtellerie -restauration, des stagiaires et des personnes en recherche d’un emploi en métropole nantaise.• Aides au logement : Un pass’ pour l’hôtellerie – restauration (Agglomération de Nantes)• L'ensemble de la branche hôtellerie-restauration, salariés, demandeurs d’emploi et stagiaires de la métropole nantaise, peut bénéficier de ce guide, distribué à 4000 exemplaires.

Ce projet est innovant et porteur de valeur ajoutée à plusieurs égards :• Démarcation par rapport aux préoccupations législatives actuelles surtout centrées sur la promotion de l’égalité et la promotion professionnelle (en terme de salaire…).• Principe développé novateur : planification autogérée des horaires.• Portage par une entreprise : IBIS• Choix des partenaires : GRETA, CNIDFF• Approche pragmatique : les services sont mis en œuvre en fonction des besoins identifiés par les salariés.

RCT - EDATER, janvier 2006 99 Rapport final d’évaluation

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• L’expérience conduite sur 5 territoires pilote témoigne de la façon dont l’implication des acteurs locaux conditionne la réussite du projet• Ce projet témoigne des moteurs du changement au sein des entreprises motivées essentiellement par les enjeux économiques : problèmes d’absentéisme, de mobilité des femmes et de turnover dans le domaine de l’hôtellerie• Réelle volonté de s’étendre de façon plus large dans la mesure où le groupe ACCOR s’est mis en tête de l’action 3.

Ces constats, issus de l'enquête PDD et de l'interviews de l'expert du Thème G, sont confirmés par l'analyse des projets par le groupe de réflexion et d'échanges (cf. pages 36, 37) qui notent qu'il n'y a pas, en dehors du cas particulier du thème G, de lien de causalité systématique entre une « bonne » traduction opérationnelle du principe d'égalité des chances et émergence d'innovation.

oo Autres éléments de valeur ajoutée perçus par les PDDAutres éléments de valeur ajoutée perçus par les PDD

Au cours de diverses enquêtes et entretiens conduits auprès des PDD, le principe d’égalité des chances du PIC EQUAL apparaît comme porteur de valeur ajoutée dans la mesure où :

1 Le thème G de l’articulation des temps de vie constitue un moteur opérationnel à la promotion de l’égalité des chances

2 Il contribue à une meilleure prise de conscience 3 le volet transnational est souvent facteur de progrès

Le projet « Rennes, égalité des chances » a pour tête de liste la Ville de Rennes et pour autres membres du PDD : l’agence d’urbanisme et de développement de l’agglomération rennaise, le Conseil de développement de l’agglomération et de Pays de Rennes, le Centre d’information des femmes et l’Université Rennes 1.

A Rennes, comme dans de nombreuses autres villes, l'emploi des femmes et des hommes est marqué par de fortes discriminations verticales et horizontales. Les réponses classiques mises en oeuvre par la municipalité (crèche, accueil périscolaire, services gérontologiques, transports en commun) témoignent de leurs insuffisances.Ce handicap revêt des aspects diversifiés, nous avons identifié deux « cas types », issus de travaux menés dans le cadre de la municipalité de Rennes :• Celui vécu par les femmes cadres, qui doivent se fondre dans « une culture du temps » élaboré par les hommes, faite de longues journées de travail et sous-tendue par une grande disponibilité. (CERAF 1991)• Celui vécu par les femmes travaillant avec des horaires atypiques, le plus souvent personnels de service ou agents d'entretien. Ces travailleuses de la Ville de Rennes ont été les principales bénéficiaires de la démarche « égalité des chances » puis du programme NOW (1997-2000). Les temps incomplets qui concernaient pour 95% des femmes ont été en partie résorbés.Deux lieux d’observation ont été choisis à Rennes : la Zone d’activités (ZA – technopôle) de Atalante-Beaulieu et la Zone industrielle Sud-est (plutôt constituée de PME/TPE).Le projet se décompose en plusieurs phases :• Phase « Etudes, diagnostic » : Deux études, respectivement, sur « les besoins des femmes en matière de temps » et les « contraintes des employeurs » sur ce thème ont été réalisées par TMO CSA et une 3ème sur « la capacité des services à répondre » a été effectuée par le cabinet Nouveaux armateurs de La Rochelle.

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• Phase « Concertation » : La Commission temps sociaux a mis en place un processus de concertation comprenant 4 groupes de travail : temps et mobilité ; temps et services ; garde d’enfants et temps des hommes / temps des femmes.• Phase « Elaboration de solutions » dans laquelle diverses actions ont été financées : crèche interentreprises et intercommunale sur la ZA Atalante-Beaulieu ; Démarche de garde d’enfants PAREMDOM ; organisation de concerts durant les pauses déjeuner sur la ZA Atalante-Beaulieu ; mise en place d’un service Tic-tac (service à la carte d’échanges des temps) prévue pour octobre 2005 ; • Phase « sensibilisation » auprès à la fois des acteurs économiques et politiques (9 formations ont été mises en place par le CODESPAR, notamment sur l’égalité), auprès de la population (organisation de quatre conférences par an ; réalisation d’un livret annuel regroupant toutes les conférences et réalisation de six « feuilletons documentaires » intitulés « Une envie de ville » suivis de débats avec des spécialistes.)

Ce projet est innovant et porteur de valeur ajoutée notamment parles aspects suivants :• Une démarche innovante dans son objet : aménagement du temps pour les agents d’entretien• Une réelle prise de conscience de la direction• Un portage institutionnel• Le lien avec l’Université et le conseil de développement (ouverture à la société civil est un vecteur de diffusion.

Le thème GLe thème G  : un mode d’entrée original et pragmatique à la: un mode d’entrée original et pragmatique à la question de l’égalité des chances entre les femmes et les hommesquestion de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes

Comme nous l’avons constaté précédemment, les PDD ont des difficultés à donner une dimension opérationnelle à la promotion de l’égalité des chances, dans toutes ses dimensions, au-delà du simple respect de la parité.

La possibilité de se positionner sur le thème de l’articulation des temps de vie permet de donner une porte d’entrée opérationnelle pour beaucoup de porteurs de projets, et notamment les acteurs du monde économique. Ainsi, pour une entreprise, la promotion de services au personnel est un objectif plus parlant et donc plus envisageable que la défense de l’égalité des chances entre hommes et femmes qui apparaît beaucoup plus conceptuelle.

Le thème H compris de manière transversale et le thème G spécifique se complètent et leur association permet de ne pas enfermer les femmes dans le rôle qui leur est associé de façon traditionnelle (tâches domestiques, familiales). Le premier permet une diffusion de la prise en compte de l’égalité des chances entre hommes et femmes hors des seuls cercles spécialisés (associations de droit des femmes), le deuxième permet un affichage « vendeur » de la thématique.Le projet « Articuler les temps pour développer les compétences » a pour tête de liste AGEFOS-PME Rhône-Alpes et pour autres membres du PDD : ANACT, Chambre des Ingénieurs Conseils de France, Centre d’information féminin et familial du Rhône et de Haute-Savoie, Centre de Ressources Techniques et Humaines, ProZIRST (Association de la zone d’activités pour l’innovation et les réalisations scientifiques et techniques).La difficulté dans la maîtrise des temps a pour conséquences :• Des problèmes organisationnels dans les entreprises, liées notamment à l'absentéisme et aux difficultés de recrutement• Une moindre représentation des femmes dans les postes de décision

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• Une qualité moindre dans la vie au travail et un accès restreint à la vie sociale et aux loisirs• Des choix économiques contraints liés aux coûts induits par le travail des femmes : transports, gardes d'enfants...

Le projet a pour ambition de mettre en œuvre au sein de quatre territoires tests, des moyens susceptibles de favoriser l’articulation des temps de vie des salariés. Le projet s’est organisé autour de trois types d’activités • En intra-entreprises : formation de référents en entreprise sur cette thématique, formations sur l’égalité hommes-femmes, les modes de garde, le congé parental…, des contrats de qualification ou d’adaptation au poste ont été signés pour des femmes sur Gerland, des entreprises ont intégré la dimension de l’articulation des temps dans les entretiens professionnels annuels de leurs salariés, avec l’appui d’AGEFOS ; et nombre d’entreprises ont été amenées à réfléchir sur leur politique sociale ou de management à travers ce projet ; • En interentreprises, deux réalisations ont eu lieu suite à un questionnaire rempli par 593 salariés : la création de services aux salariés (séances de gymnastique par semaine entre 12 et 14 heures, des plateaux repas sont livrés dans les entreprises…) et la création d’une crèche interentreprises • Avec le territoire, les entreprises se sont rapprochées des élus et de la vie du quartier où elles sont implantées.

Ce projet est emblématique et innovant à plusieurs égards :•Un portage du projet par un OPCA ;•Une approche par genre ;•Il s’agit pas uniquement de considérer la problématique de garde d’enfants : c’est tous les publics, les tailles d’entreprises et comprendre à quoi correspond l’articulation des temps dans la dynamique d’entreprise et plus particulièrement les PME. Ainsi le PIC EQUAL contribue PIC à penser des thématiques telles que l’articulation des temps de vie au profit de publics qui n’y sont pas initialement confrontés ;•Un portage politique fort ;•Un ancrage territorial et une mobilisation des acteurs locaux ;•Une réelle volonté de pérenniser le projet.

Une meilleure prise de conscience Une meilleure prise de conscience

UN PRINCIPE PAS TOUJOURS OPÉRATIONNEL…Lorsque le principe n’est pas au cœur des activités du PDD, les porteurs ne savent pas toujours comment en tenir compte et la place attribuée n’est pas toujours pertinente.

Globalement, si la prise en compte de ce principe est devenue une obligation à l’éligibilité au programme EQUAL, sa réelle prise en compte au cours du projet n’est que très peu contrôlée au-delà des démonstrations obligatoires pour le passage d’une phase à une autre. Certains PDD l’affectent comme critère d’évaluation in itinere, d’autres, n’en font pas un réel suivi.

En effet, dans le cadre de l’enquête auprès des PDD de l’appel à projets 2001, sur un échantillon de 170 PDD, seuls 12 PDD ont porté un suivi et une

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appropriation particulière du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes.

Dans le logiciel OLIMPE, la rubrique est toujours renseignée, mais l’enquête régionale auprès des opérateurs met en exergue qu’il y a « beaucoup d’erreurs d’appréciation » et « beaucoup de lieux communs ».

…MAIS QUI CONTRIBUE À UNE MEILLEURE PRISE DE CONSCIENCE

Si la mise en œuvre effective du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes n’est pas toujours très visible, l’enquête auprès des PDD du 1er appel à projets montre que seuls six ont signalé une difficulté de mise en œuvre de ce principe. Ce chiffre atteste de la meilleure prise de conscience de cette dimension, préalable indispensable à l’émergence d’une réelle volonté qui participera à l’évolution du droit commun.

Selon les expertes interrogées, « les projets EQUAL ont permis une prise de conscience des acteurs, la mise en œuvre d’une réflexion et de moyens qui devraient se poursuivre au-delà des projets eux-mêmes ». De plus, « Alors que les questions sur l’articulation des temps de vie étaient peu connues il y a peu de temps, même les entreprises sont aujourd’hui beaucoup plus sensibilisées à ces questions ».

Le parti pris de favoriser la sensibilisation, la formation et l’information plutôt que des pratiques de discrimination positives (aux impacts certes plus directs) est conforme à la conception du droit français.

Un volet transnational facteur de progrèsUn volet transnational facteur de progrèsSelon l’animatrice Racine, la transnationalité apporte différents points positifs, tout particulièrement en terme de prise en compte de l’égalité des chances entre hommes et femmes :

1 Un apport en terme d’image et de diffusion des réalisations des PDD :Le PCT permet un certain effet levier des projets car l’aspect international permet de mobiliser plus facilement les acteurs locaux, de faire déplacer les élus, etc.

2 Lorsque le partenariat s’est fait sur des thématiques communes, des réalisations de qualité ont pu voir le jour.

3 Enfin, l’accent doit être mis également sur l’intérêt de partenariats avec des PDD travaillant sur des thèmes divers. Les partenariats de PDD français travaillant sur un thème C par exemple avec des partenaires européens travaillant spécifiquement sur la thématique H ont été particulièrement fructueux. Ils ont ainsi pu permettre d’apporter une prise en compte de la thématique H de manière transversale de façon particulièrement importante.

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6.3.5. Impact de la diffusion du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommes sur les stratégies européennes et nationales

oo Une capitalisation avant tout inscrite dans le cadre d’uneUne capitalisation avant tout inscrite dans le cadre d’une dynamique collectivedynamique collective

La capitalisation des bonnes pratiques est un préalable à la diffusion des acquis. On constate de façon générale que si le suivi et la capitalisation du principe d’égalité des chances sont des pratiques évidentes chez les PDD inscrits dans le cadre de la thématique G, cela l’est beaucoup moins pour les autres PDD.

La capitalisation est plus productive dans le cadre des activités du Réseau Thématique National (RTN) – thème G, et du Groupe thématique européen (GTE) sur l’égalité des chances entre hommes et femmes.

Un principe faiblement capitalisé par les porteurs de projets,Un principe faiblement capitalisé par les porteurs de projets, de façon individuellede façon individuelle

L’enquête auprès des PDD du premier appel à projets constate que :1 Seuls 8 PDD ont procédé à des analyses, diagnostic ou études sur l’égalité

des chances ;2 Uniquement 6 PDD disent avoir intégré le principe d’égalité des chances

dans les outils.

La faiblesse du suivi explique celui de la faible capitalisation et de la moindre diffusion.

La capitalisation sur la dimension d’égalité des chances entre hommes et femmes n’est pas prévue de façon spécifique dans le document de programmation (pour l’ensemble des PDD). Sa prise en compte est donc très hétérogène d’un porteur à projet à un autre, selon les motivations et l’appropriation personnelle de cet enjeu par la tête de liste ou poussé par l’un des partenaires du PDD.

Pour certains PDD, la capitalisation s’est faite avec l’appui d’un consultant extérieur. Par exemple, le PDD ayant pour tête de file le Conseil Général de l’Hérault a été accompagné par un consultant extérieur dans le but de construire une grille de réflexion qui permettrait de prendre en compte la dimension d’égalité aux différents niveaux d’organisation et de mise en œuvre du projet et à toutes les étapes de la prise de décision.

Cependant, quand cette dimension n’est pas au cœur des activités du PDD (comme cela est le cas dans le cadre des projets sur le thème G), on peut constater que la capitalisation a tendance à se concentrer sur les actions véritablement innovantes.

En dehors des projets du thème G, la diffusion du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes semble surtout du domaine incantatoire. Il n’y a pas de disposition obligeant la capitalisation sur ce principe comme condition d’éligibilité à l’Action 3 dont la vocation est la diffusion. Selon l’enquête auprès des PDD du 1er appel à projets, seul un quart des projets a vu des résultats de leur projet en matière d’égalité des chances entre hommes et femmes transférés et mis en

RCT - EDATER, janvier 2006 104 Rapport final d’évaluation

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œuvre par ailleurs, la plupart du temps à une échelle locale. On remarquera que sur ces PDD la plupart ont pour cœur d’activité le thème G.

Une capitalisation essentiellement collective à travers le RTNUne capitalisation essentiellement collective à travers le RTN et le GTE sur l’égalité des chances entre hommes et femmeset le GTE sur l’égalité des chances entre hommes et femmes

Les groupes thématiques nationaux comme européens constituent les outils essentiels des processus de capitalisation et de mainstreaming. En 2004, le réseau thématique « Egalité des chances entre hommes et femmes » comptait parmi les deux réseaux définis par le Comité de suivi français comme prioritaires (Cf. partie « Mainstreaming »).

oo Nature, valeur ajoutée et échelle de la diffusionNature, valeur ajoutée et échelle de la diffusion

La vocation à la fois première et ultime du PIC EQUAL est de diffuser dans le droit commun les bonnes pratiques expérimentées dans le cadre des PDD. A ce stade, les résultats sont difficilement identifiables.

Cette difficulté s’explique en partie par le faible état d’avancement des PDD du premier appel à projets qui pour beaucoup viennent tout juste de se porter en Action 3.La prise en compte transversale du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes dans le PIC EQUAL ne favorise pas particulièrement la capitalisation et la diffusion du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes, en dehors des PDD dont la thématique est l’articulation des temps de vie.

Les personnes interrogées dans le cadre de l’enquête régionale (DRDFE, DRTEFP, ATR) évoquent plus particulièrement les thématiques suivantes :

1 L’accès aux métiers traditionnellement masculins ;2 La valorisation des compétences et la place des femmes seniors dans l’emploi ;3 La diversité des choix professionnels et la mobilité ;4 L’insertion professionnelle des femmes sur les territoires en difficulté ;5 La position des femmes dans le cadre du handicap psychique ;6 Le changement des représentations.

Pour la majorité des acteurs, à ce jour, il n’y a pas encore d’impact dans le droit commun puisque, par exemple, seulement 11 interlocuteurs de l’enquête régionale répondent positivement, 31 répondent négativement et 9 ne se prononcent pas. Les impacts suivants sont néanmoins évoqués :

1 Une volonté locale d’articulation avec d’autres projets de développement au niveau local est impulsée ;

2 Des organismes de formation comme le CAFOC se sont appuyés sur le projet pour définir leurs actions ;

3 Les modules développés ont été intégrés dans d'autres actions de formation visant la reconversion de projets professionnels ;

4 Des chartes mises en œuvre par les PDD ont été prises en compte par la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) ;

5 La démarche innovante sur l’égalité des chances établie dans le cadre d’un PDD a été intégrée au sein du Plan départemental d'insertion (PDI) ;

6 Un des PDD interrogés évoque également un impact en terme organisationnel. En l’occurrence, dans un projet contre l'illettrisme, ils se sont rendus compte qu'en

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changeant le jour d'accueil du mercredi à un autre jour de la semaine, il y a plus de femmes qui venaient car elles n'avaient alors pas à s'occuper des enfants.

Sur le thème de l’articulation des temps de vie, les expertes sollicitées précisent que les différents travaux des PDD comme ceux du RTN ont abouti à une certaine convergence dans les pratiques et les mesures préconisées :

1 D’une part, sur la méthode, le passage d’enquêtes et de questionnaires comme préalable à la compréhension des besoins semble systématisé.

2 D’autre part, les actions ont renforcé les partenariats entre les acteurs qui n’avaient pas forcément des habitudes de travail commun. Les opérations conduites par les PDD ont permis de créer des nouvelles synergies, par exemple entre les entreprises et les collectivités locales environnantes. Au sein même des partenaires, cette thématique à vocation transversale décloisonne les services et pousse à la concertation interne.

3 Enfin, l’approche par la formation et la sensibilisation a été privilégiée par la plupart des porteurs de projets.

Ainsi, selon les expertes, malgré des freins culturels, les PDD ont « produit de grandes avancées grâce aux actions de mainstreaming développées par EQUAL ». La dissémination des expérimentations (à travers des sites Internet par exemple) vers des publics plus divers que les seuls « spécialistes » a permis de progresser dans la sensibilisation de différentes populations (Cf. présentation du PDD GEPETTO page 70).

oo Valeur ajoutée de la diffusion du principe d’égalité desValeur ajoutée de la diffusion du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommes, principalement àchances entre les femmes et les hommes, principalement à l’échelle localel’échelle locale

Dans le cadre de l’enquête régionale, sur 41 personnes ayant répondu à la question : « Percevez-vous une valeur ajoutée de la diffusion de ce principe auprès des organisations locales/régionales, évolution de la situation de filières… ? », 19 ont répondu négativement, 5 personnes ne se sont pas prononcées et 16 ont répondu « Oui ».

Les personnes ayant répondu positivement évoquent notamment les valeurs ajoutées suivantes :

1 Une évolution des mentalités au sein des organismes de formation, des employeurs et des collectivités

2 Il y a maintenant l'apparition d'une « culture » de l'égalité des chances qui n'existait pas avant.

3 De façon plus ponctuelle, la diffusion d’un PDD dans le secteur agricole a suscité la signature d’une convention rectorat/région/préfecture portant sur l'éducation à l'orientation, la préparation aux carrières et les projets d'action.

Les instructeurs et gestionnaires du programme évoquent principalement des impacts au niveau régional. Ainsi, sur 14 personnes interrogées sur l’échelle des impacts, 8 évoquent l’échelle régionale, 4 l’échelle départementale et 2 l’échelle locale.

RCT - EDATER, janvier 2006 106 Rapport final d’évaluation

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En revanche, les PDD interrogés évoquent des impacts essentiellement au niveau local voir départemental. Le fort ancrage local et territorial des projets est corroboré par les propos recueillis auprès des expertes.

Le principe des partenariats divers permet de donner plus de force aux projets et de diffuser des pratiques qui ont pu d’abord être menées dans le cadre de grandes entreprises ou de grandes villes vers des structures plus petites.

L’analyse des différentes données collectées au cours de l’évaluation pousse à conclure que les projets les plus porteurs ont un ancrage local, territorial. La prise en compte de l’initiative locale et territoriale est d’ailleurs l’une des nouveautés d’EQUAL par rapport aux précédents programmes tels que NOW. Cette approche combinée au contexte de décentralisation a donné davantage de place aux microprojets.

Selon les expertes interrogées, il est encore tôt pour se prononcer, mais « sans doute les Conseils généraux et régionaux pourraient-ils reprendre ce type d’initiative ». Au niveau national et européen, il semble que les bonnes pratiques ne remontent pas assez même si quelques exemples de bonnes pratiques peuvent être repris. Par exemple, un projet a diffusé un modèle de formations au sein de la CNAF.

Dans le cadre de l’enquête régionale, ont été cités : «Des remontées des actions au niveau régional pour certains PDD. Mais des avancées difficiles à mesurer : « Grâce à l'exposition itinérante (Espagne, Paris, Bologne) puis virtuelle sur CD- Rom et des films réalisés sur la place des femmes dans les métiers du bâtiment et de l'architecture il y a une bonne diffusion du principe auprès du grand public ou des organismes dans le cadre de leurs actions courantes ». « L'un des plus importants projets de l'appel à projets de 2001 travaille sur l'accès de certains publics à l'emploi (femmes ou jeunes de faible niveau de formation). Ce projet est porté par la chambre des métiers et par ricochet, bien diffusé à l'échelle locale ou régionale »« Un PDD évoque une diffusion surtout auprès des associations, des organismes de formation et des institutionnels et une valeur ajoutée surtout  territoriale »

oo Types de publics impactésTypes de publics impactés

Les principaux relais d’acteurs Les principaux relais d’acteurs On constate que pour les deux appels à projets, les porteurs de projets chefs de file des PDD investis dans le thème G sont majoritairement des organismes de formation, des institutionnels. La diffusion s’est faite également plus largement vers les associations d’éducation populaire35. 35 Les bureaux des temps se sont fortement développés via EQUAL dans les mouvements d’éducation populaire comme les FRANCA. Une vingtaine de sites on été créés. Il s’agit d’une association qui se pérennisera au-delà d’EQUAL.

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La répartition de ces PDD symbolise l’état d’avancement de la prise en compte de l’égalité des chances entre hommes et femmes en France. Ainsi, les actions sont principalement de l’ordre de la sensibilisation et de la formation et non de la mise en œuvre directe des moyens d’accéder à l’égalité.

Cette situation s’explique également par le fait que la France, contrairement aux pays anglo-saxons ne se positionne pas en faveur d’une politique de discrimination positive. Les changements doivent donc être impulsés de l’intérieur et les motivations naître de la part de chacun des acteurs concernés : femmes, familles, entrepreneurs, etc.

Dans le cadre de l’enquête régionale, ont été cités : « Un PDD a réalisé des formations de formateurs qui répercutent sur différents publics (stagiaires, associations, organismes de formation, collectivités locales) »« Les organismes de formation ont repris certaines actions, les collectivités et les associations par ricochet. »« La valeur ajoutée surtout auprès des associations et des collectivités, et pour l'accès des femmes à certains métiers »« Des avancées difficiles à mesurer, notamment grâce à plusieurs actions menées par les PDD qui ont permis de diffuser le principe auprès du grand public mais aussi des réseaux des membres partenaires »« En général une bonne diffusion du principe pour tous types d'institution, y compris certaines filières techniques (métiers du bâtiment, de l'alimentation, de la santé) »

Les acteurs encore en retraitLes acteurs encore en retraitLES ORGANISMES TRADITIONNELLEMENT RELAIS D’OPINION DE L’ÉGALITÉ DES CHANCES ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

On remarque qu’une faible place est accordée aux organismes traditionnellement relais d’opinion de l’égalité des chances entre hommes et femmes.

Cette situation est plus ou moins volontaire dans la mesure où le choix a été fait de favoriser une appropriation transversale de ce principe par l’ensemble des acteurs et non pas uniquement les spécialistes de la question.

De plus, grâce à une posture non militante cela permet de ne pas aborder de front des sujets parfois blessants.

Toutefois, il est vrai que ce parti pris n’est pas sans conséquences : les porteurs de projets sont en général moins expérimentés et font parfois face aux contradictions inhérentes à ce type d’actions. Par exemple, si le projet vise exclusivement les femmes, promouvoir un meilleur équilibre des temps entre la vie de famille et la vie professionnelle peut contribuer à renforcer les stéréotypes qui vont freiner l’avancée de l’égalité hommes femmes au sein de l’entreprise.

Les interrogations et contradictions révélées sur le terrain ont été discutées et ont trouvé des réponses notamment au cours de débats organisés dans le cadre du RTN sur l’articulation des temps de vie.

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LE SERVICE PUBLIC POUR L’EMPLOI (SPE)

Si les acteurs institutionnels confirment leur rôle majeur en tant que structures relais et interfaces entre publics et entreprises, le SPE n’est que peu présent. Notre enquête auprès d’un échantillon de SPE a fait émerger plusieurs facteurs explicatifs :

1 En général, ce sont des structures qui travaillent dans l’urgence ;2 De plus, les membres du SPE ont essentiellement recours aux Objectifs 2

et 3 dont les masses financières sont « plus conséquentes » et « plus proches du terrain ». Le programme EQUAL est jugé trop « conceptuel et théorique » et « lourd à gérer ».

LES SYNDICATS, ORGANISMES PARITAIRES ET FÉDÉRATION

Si certains syndicats, organismes paritaires et fédérations se sont investis dans le cadre du premier appel à projets, ils sont moins nombreux pour le second. Les initiatives portées par des représentantes des salariées sont encore rares. Selon les expertes, cette situation s’explique par le fait que les syndicats, face aux 35h, à la remise en cause de l’emploi et au développement de la flexibilité, se sont désintéressés de ces questions considérées comme moins prioritaires.

LES ENTREPRISES

Enfin, si on compte quatre expériences directement portées par des entreprises dans le 1er appel à projets, on n’en retrouve qu’une seule dans celui de 2004 (structure SARL d’ailleurs créée grâce au PIC EQUAL).Au début, les PDD trouvaient difficile de « vendre » la question de l’égalité des chances aux entreprises. Mais dans le cadre d’EQUAL, un vrai travail a été conduit pour « entrer » dans les entreprises. Des réflexions ont été menées pour montrer l’intérêt économique des entreprises à agir sur ces thématiques. Aujourd’hui, la plupart des PDD inscrits dans le cadre du thème G constate que les thématiques de conciliation des temps commencent à être très connues des directions d’entreprises.

Si les entreprises sont peu nombreuses en tant que porteur de projets, on constate que lorsque c’est le cas, cela produit des résultats fort intéressants. Ces expériences ont permis notamment l’attirance d’une nouvelle main d’œuvre, de fidéliser l’ancienne et de lutter contre l’absentéisme.

Le frein essentiel à leur plus grande implication provient des contreparties financières ; pour diminuer la prise de risque, les entreprises n’investissent que si les fonds européens obtenus en contrepartie sont suffisants.

Enfin, l’experte interviewée évoque l’insuffisante implication de la population de manière large dans le programme.

oo Des acteurs en retrait sur le PIC EQUAL mais présents surDes acteurs en retrait sur le PIC EQUAL mais présents sur d’autres dispositifs tels que l’Objectif 3d’autres dispositifs tels que l’Objectif 3

Tout comme EQUAL, le programme Objectif 3 aborde les questions de lutte contre les discriminations dans le monde du travail. Pour certains acteurs

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interrogés, le programme Objectif 3 semble plus attractif. En effet, de nombreux OPCA ou syndicats sont inscrits dans des projets dans ce cadre. Cette situation s’explique à plusieurs égards :

o Une dotation générale beaucoup plus importante (4,7 milliards d’€ pour l’objectif 3 et 0,3 milliards d’€ pour EQUAL) ;

o EQUAL a un caractère expérimental et les bonnes pratiques révélées peuvent être reprises dans la deuxième phase de mise en œuvre de l’Objectif 3. Aussi, certains porteurs de projets passent directement par une demande de financement Objectif 3 ;

o L’un des axes prioritaires du programme Objectif 3 est dédié spécifiquement à la promotion de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes avec un champ d’action plus large que la conciliation des temps de vie (mesure 9). En effet, l’axe 5 concerne également l’amélioration de l’accès et de la participation des femmes au marché du travail (mesure 8) :

Faciliter l'accès des jeunes filles dans l'activité professionnelle en élargissant les choix professionnels et l'accès aux métiers non traditionnellement féminins ;

Faciliter l'insertion professionnelle des femmes ; Diversifier les filières de formation et développer les carrières

professionnelles des femmes en orientant les jeunes filles vers les formations scientifiques ou techniques, en mettant en œuvre des actions en faveur de l'égalité professionnelle et de la mixité des emplois, en accompagnant les femmes vers la création d'activité). Au total, l’axe 5 consacre plus de 200 millions d’€ pour la promotion de l’égalité des chances hommes femmes.

o L’Objectif 3 est par certains aspects plus facile d’accès : pas d’exigence de transnationalité, et appel à projets permanent ;

o Enfin, le programme Objectif 3 ne suppose pas un caractère particulièrement innovant pour les projets. Or, les projets en faveur de l’égalité des chances entre hommes et femmes sont souvent davantage motivés par le besoin de diffusion plutôt que des modalités particulièrement innovantes de mise en œuvre.

oo Les principaux obstacles à la diffusionLes principaux obstacles à la diffusion

Aux vues du constat d’une diffusion plutôt fragile du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes, l’évaluation a tenté de comprendre quels en sont les principaux obstacles.

Un programme exigeant proposant des solutions parfois trèsUn programme exigeant proposant des solutions parfois très hétérogèneshétérogènes

La difficile transmission des pratiques dans le droit commun peut s’expliquer par le foisonnement des initiatives et des solutions préconisées par les PDD qui tentent de répondre à des attentes diversifiées, d’acteurs eux-mêmes hétérogènes (entreprises, usagers, salariées, représentants du personnel). Dans ce contexte, il est particulièrement difficile d’opter pour une approche en

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particulier ou de formaliser une expérimentation ; aussi ces initiatives semblent rester l’œuvre d’initiatives ponctuelles ou de microprojets.

Des étapes successives laissant de moindres moyens pourDes étapes successives laissant de moindres moyens pour l’ultime phase de diffusion.l’ultime phase de diffusion.

La complexité du suivi et de la gestion administrative et financière des PDD n’a laissé que peu de temps aux porteurs de projets pour prendre du recul et identifier les actions qui méritaient d’être capitalisées en interne puis dans un deuxième temps diffusées en externe.

De plus, il semblerait que le phasage séquentiel du programme EQUAL ait poussé les porteurs de projets à distinguer clairement les différentes étapes qui jalonnent le projet, c'est-à-dire la phase de préparation (1) de mise en œuvre (2) et de capitalisation/diffusion (3). Ces étapes successives ont amoindri les actions de diffusion chemin faisant.La linéarité des projets réserve naturellement la diffusion comme ultime aboutissement et les budgets consacrés sont résiduels, voire certains PDD se démotivent et abandonnent.

La crédibilité et l’exemplarité des partenairesLa crédibilité et l’exemplarité des partenairesOn remarque une certaine difficulté à diffuser quand les partenaires concernés ne sont pas particulièrement exemplaires en la matière. On constate la sous-représentation des femmes élues dans les conseils, dans le milieu associatif comme dans les institutions administratives, et encore plus dans les entreprises.

L’articulation des temps de vie, parfois en contradiction avecL’articulation des temps de vie, parfois en contradiction avec l’égalité des chances entre les femmes et les hommesl’égalité des chances entre les femmes et les hommes

Les enquêtes auprès des PDD ont montré la difficulté de certains porteurs de projets à prendre en compte l’égalité des chances entre hommes et femmes en supplément à d’autres types de discriminations. En effet, les différentes strates de discriminations semblent parfois difficiles à concilier et tendent à complexifier l’action. Par exemple, un PDD, dont le projet lutte contre les discriminations liées à l’âge, souligne la difficulté à prendre en compte en surcroît la discrimination en raison du genre.

De plus, certains projets peuvent renforcer les stéréotypes vis-à-vis des femmes. On a ainsi vu des projets visant à mettre en œuvre des « dispositifs spécifiques pour les mères ». Le rôle du RTN a ainsi été systématiquement d’insister sur le fait que l’articulation des temps de vie n’est pas la seule question des femmes et qu’il faut donc plutôt parler de « dispositifs pour les parents » ou éventuellement de dispositifs pour les pères (ce qui est plus difficile à faire entrer dans les mœurs).

Une mobilisation difficile sur cette thématiqueUne mobilisation difficile sur cette thématiqueAu cours de l’enquête auprès des assistances techniques, il a été remarqué qu’un atelier sur la gestion de projets attirait plus qu’un atelier sur l’égalité des chances entre hommes et femmes dont l’objet parait très flou et difficile à mettre concrètement en œuvre. Les entretiens conduits évoquent également un sentiment de « manque de volonté politique ». Aux dires des expertes, les entreprises notamment, s’impliquaient davantage quand les initiatives étaient portées par une dynamique

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politique. Aujourd’hui, cette question est jugée moins prioritaire et subit donc des restrictions budgétaires.

Les freins financiersLes freins financiersLes freins au développement des expériences conduites sont souvent liés à des problèmes de cofinancements.

Le manque d’expertise existant dans ce domaineLe manque d’expertise existant dans ce domaineLes expertes interrogées constatent le manque de relais et d’expertise permettant l’accompagnement des PDD : « Lors d’un « learning séminaire » (Budapest 2004) organisé pour les Etats membres, on s’est rendu compte qu’ils n’étaient pas les seuls à avoir besoin d’information sur le sujet. Il existe peu d’experts sur le sujet tant au niveau national qu’européen ».

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6.3.6. Conclusions

Deux axes de conclusion sont à retenir : la prise en compte du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommes par les acteurs du PIC, et les impacts du PIC en la matière.

oo Prise en compte du principe d’égalité des chances entre lesPrise en compte du principe d’égalité des chances entre les femmes et les hommesfemmes et les hommes

Rappel des points clés de l’évaluation sur cette question

Concernant la prise en compte de l’égalité des chances entre hommes et femmes, on peut résumer la situation de la façon suivante. On constate de nets progrès dans la prise en compte du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes, à la fois par les opérateurs du programme que par les PDD eux–mêmes. En amont, cette amélioration est liée à des dossiers de candidature plus exigeants, une plus grande place attribuée lors de la procédure de sélection et d’instruction, et un effort significatif des promoteurs pour former et informer les PDD. Aussi, l’intégration du principe dans les projets affiche un certain rattrapage chez les PDD du premier appel à projet et le questionnement se fait plus mûre. La concrétisation du principe au sein des projets est d’autant plus forte pour les PDD du second appel à projet.

A la lumière de ces constats, plusieurs pistes d’amélioration peuvent être formulées. A cet effet, le document technique 3 « intégration de la politique d’égalité des chances entre les femmes et les hommes dans les programmes et projets des fonds structurels », (mars 2000) contient une grille qui permet de mesurer les progrès qui restent à accomplir. Voici les tendances moyennes des PDD inscrits dans le PIC EQUAL au regard de la prise en compte du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes :

Il n’y a toujours pas d’objectifs globaux quantifiés qui donneraient davantage de contenu à la prise en compte du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes ;

Il n’est pas prévu d’indicateurs clairs sur les moyens à mettre en œuvre pour intégrer le principe ni d’organismes spécifiquement désignés comme référent chargé spécifiquement de la promotion du principe ;

Il n’y a pas d’indicateurs clairs sur la participation équilibrée des hommes et des femmes au sien des comités de suivi ;

Il n’y a pas d’indication claire sur les moyens mis à disposition de l’autorité de gestion pour veiller à l’information des organisations chargées de la promotion de l’égalité ;

Il n’y a pas d’incitation suffisamment forte et claire pour pousser les porteurs de projets à la mise en œuvre de dispositifs de suivi et d’évaluation de l’égalité des chances entre hommes et femmes.

RCT - EDATER, janvier 2006 113 Rapport final d’évaluation

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Document technique 3 « Intégration de la politique d’égalité des chances entre les femmes et les hommes dans les programmes et projets des fonds

structurels »Commission européenne, mars 2000

Conditions à respecter: Synthèse36

1. Une référence explicite est effectuée pour préciser que les interventions financées par les fonds doivent contribuer à éliminer les inégalités et à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes

Oui

2. Il est clairement indiqué que l'action des fonds concordera avec les autres politiques et actions communautaires dans le domaine de l’égalité entre les femmes et les hommes

Oui

3. Des objectifs globaux quantifiés sont prévus pour réduire les inégalités et promouvoir l’égalité entre hommes et femmes dans le cadre communautaire d’appui et/ou le document unique de programmation

Non

4. La cohérence des plans et du cadre des ressources humaines [d’EQUAL] avec les objectifs et la stratégie concernant l’égalité des chances du plan national pour l’emploi est précisément établie

Oui

5. Il est clairement indiqué :- comment la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes sera prise en compte dans les partenariats et- quels organismes chargés de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes feront partie de ces partenariats

Non

6. Il est clairement indiqué comment une participation équilibrée des hommes et des femmes au sein des comités de suivi sera réalisée

Non

7. Les principaux indicateurs de suivi sont ventilés par sexe en ce qui concerne par exemple :- La situation du marché de l’emploi, le taux d'activité, le chômage et l'emploi ;- La formation générale et professionnelle, les compétences et les niveaux de qualifications; - Les services d’aide aux entreprises, la création et le développement d’entreprises.

Oui

8. Une évaluation ex ante de la situation, du point de vue de l’égalité entre les femmes et les hommes est effectuée en ce qui concerne (article 41, par. 2, point c): - Les opportunités sur le marché du travail et les conditions de travail; - Les contraintes spécifiques liées à l’égalité entre les femmes et les hommes; - Une estimation de l’impact escompté de la stratégie et des interventions concernant notamment l’intégration des femmes et des hommes sur le marché de l’emploi, dans la formation générale et professionnelle, l’entreprenariat des femmes et la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.

Oui

9. Il est indiqué comment l’autorité de gestion veillera à ce que les organismes chargés de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes soient informés des possibilités offertes par l’intervention (article 46, par. 2, point a).

Non

10. Le document précise et chiffre les objectifs en matière d’égalité des chances entre les femmes et les hommes pour les axes prioritaires et mesures qui contribueront à améliorer l'égalité des chances. (article 18, par.3)

Non

11. Les dispositions en matière de suivi et d’évaluation de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes aux niveaux appropriés sont spécifiées (article 17, paragraphe 2, point d), 18, paragraphe 2, point d), 19, paragraphe 3, point d)).

Non

12. Il est indiqué comment la politique d’égalité des chances est prise en compte dans les dispositions retenues en matière de gestion et de contrôle pour la sélection et le suivi des projets (article 35, paragraphe 3).

Oui

Des progrès certains ont été accomplis grâce aux recommandations formulées à l’issue de l’évaluation intermédiaire. Ces efforts doivent être poursuivis car des améliorations sont attendues, notamment sur les éléments suivants :

36 Situation observée en synthèse par l’évaluateur, à partir de l’ensemble des informations collectées.

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Les sessions d’information en direction des ATR et des PDD n’ont pas été systématiques ;

Les acteurs font preuve d’un questionnement plus poussé en terme d’égalité des chances entre hommes et femmes, mais les actions conduites ne sont pas toujours intégrées dans le dispositif d’évaluation des projets ;

Des formations ont été organisées et démultipliées mais les assistances techniques régionales ne se sont pas impliquées de façon systématique.

oo Impact du PIC en matière d’égalité des chances entre lesImpact du PIC en matière d’égalité des chances entre les femmes et les hommesfemmes et les hommes

Les recommandations formulées dans le

rapport d’évaluation intermédiaire…

…ont-elles été prises en compte dans les documents et pratiques

des acteurs ?

Les bémols

1-une action de communication spécifique en amont de l’Action 1

OUI…Des actions de communication sur ce sujet ont été menées :-production de nombreux documents et supports pratiques-organisation de sessions d’information et de formation

…MAISLes sessions d’information en direction des ATR et des PDD n’ont pas été systématiques :-près de 90% des PDD ont reçu une information et 50% ont bénéficié de formations spécifiques

2-L’introduction dans les actes de candidatures à l’entrée de chacune des trois actions d’un questionnement plus précis et plus approfondi.

OUI…La modification du dossier de candidature en fonction d’une exigence plus poussée sur le principe de l’égalité des chances a eu des effets extrêmement positifs

…MAISLes acteurs suggèrent maintenant d’évaluer de manière plus poussée les actions menées

3-La réalisation en amont de l’Action 1 d’une session de formation spécifique à ce principe réunissant les assistances techniques et les cellules FSE des DRTEFP.

OUI…Des formations ont été organisées auprès des AT, de la cellule FSE du Ministère et des DRTEFP

…MAISLes assistances techniques régionales n’ont pas bénéficié de formations systématiques.

4-Le Financement de sessions techniques régionales sur le sujet

NONUne session technique sur le sujet a été organisée par Racine auprès des PDD nationaux seulement

Rappel des points clés de l’évaluation sur cette question

La meilleure sensibilisation des PDD à l’égalité des chances entre hommes et femmes est indéniable. En revanche, la difficulté des PDD à identifier et à exprimer la valeur ajoutée d’une meilleure prise en compte du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes témoigne de la difficulté de certains PDD à mettre en œuvre le principe de façon opérationnelle.

Si le gain de pertinence ou d’innovation n’est pas forcément le plus évoqué, les acteurs interrogés soulignent les apports en terme de coopération transnationale, de meilleure prise de conscience générale de l’égalité des chances entre hommes et femmes et de l’originalité de la double approche transversale conciliée au pragmatisme de la thématique de la conciliation des temps de vie.

En terme d’impact, l’évaluation a démontré la place prépondérante des processus collectifs de capitalisation. Toutefois, la maximisation de la diffusion est étroitement liée à

RCT - EDATER, janvier 2006 115 Rapport final d’évaluation

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la capitalisation du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes qui suppose une intégration du principe comme indicateur d’évaluation in itinere des projets des PDD.

La diffusion se fait essentiellement à une échelle locale (sauf à quelques exceptions près), ce qui témoigne du rôle des relais d’opinion locaux. En la matière, l’évaluation a montré le rôle joué par les organismes de formation, des associations et des institutionnels. Plusieurs obstacles tiennent encore en retrait les entreprises, structures SPE et syndicats.

RCT - EDATER, janvier 2006 116 Rapport final d’évaluation

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6.4. LE MANAGEMENT DE PROJETS

Au-delà des principes forts évoqués précédemment, EQUAL se caractérise par d’autres principes portant notamment sur les modalités de mise en œuvre des projets et contribuant à la valeur ajoutée du PIC : partenariat, empowerment ou participation active et transnationalité, cette dernière ayant été identifiée, avec l’innovation, comme une des deux sources principales de plus-value du programme.

Selon la définition du PIC EQUAL, l’empowerment recouvre deux notions : « Il fait référence, d’une part, à une approche ou un processus permettant à tous les acteurs, à tous les niveaux, de s’impliquer et de participer de manière active à une action. D’autre part, il s’entend comme l’approche à adopter envers les personnes de discrimination. En effet, il s’agit de les associer à toutes les étapes de mise en œuvre du partenariat de développement afin qu’ils puissent participer et bénéficier au mieux des actions dont ils sont l’objet. »37

Cela signifie que ce principe est intégré de deux manières complémentaires dans EQUAL :

Entre les partenaires d’un même PDD afin que chacun d’entre eux ait un rôle actif dans la conduite du projet ;

Avec les bénéficiaires – intermédiaires et/ou finaux – qui peuvent également intervenir à différents niveaux de la mise en place et de la conduite du projet (construction des différentes activités, rencontres, évaluation…).

Les sources d’empowerment ou participation active sont encore aujourd’hui porteuses de valeur ajoutée. C’est pourquoi, l’évaluation finale s’est attachée à analyser la portée de ce principe au cours des différentes enquêtes qui ont été menées, notamment par le biais :

Des conditions de mise en œuvre de ce principe au sein du PIC et la mesure de son efficacité parmi les notions clés telles que le partenariat, la participation active et les volets transnationaux ;

Du fonctionnement et de la valeur ajoutée des volets transnationaux des PDD.

Durant l’évaluation, les évaluateurs se sont posés trois grands types de questions concernant le management de projet :

o Quelle est, à l’heure d’aujourd’hui, la valeur donnée au management de projet par les PDD du 1er appel à projets ? A-t-elle évolué par rapport à ce qu’elle était en début de programme ?

o Pour les PDD du 2nd appel à projets, qu’en est-il ? Y a-t-il eu un niveau satisfaisant de renouvellement des acteurs participant au PIC ? Les modifications apportées à l’Action 1 ont-elles permis d’améliorer le dispositif de mise en œuvre du programme EQUAL ?

o Que peut-on dire des volets transnationaux ? Comment fonctionnent-ils ? Quels sont leurs apports ? Comment cela se traduit-il ?

37 PIC EQUAL, page 25

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6.4.1. Les partenariats nationaux et la participation active

oo Des partenariats nationaux porteurs de valeur ajoutéeDes partenariats nationaux porteurs de valeur ajoutée

Le partenariat est l’un des principes clés du PIC EQUAL. Les différents acteurs du PIC indiquent souvent que le programme EQUAL permet la mise en place de partenariats entre des structures qui parfois se connaissent mais n’ont pas l’habitude de travailler ensemble.

Le travail en partenariat est une source majeure de valeur ajoutée du PIC EQUAL. Les partenariats sont, selon ces acteurs, déjà une innovation en soi et constituent parfois à eux seuls, le caractère innovant des projets, ce qui n’était formellement pas l’objectif premier d’EQUAL. PDD du 1PDD du 1erer appel à projets appel à projetsC’est le cas par exemple de douze promoteurs du 1er appel à propositions qui placent – dans le cadre de l’enquête - le partenariat comme une innovation majeure. A titre d’exemples, on peut citer :

« Le fait de faire travailler des gens ensemble et de réunir deux ou trois fois par an des agriculteurs producteurs fermiers avec les techniciens est source d'innovation, de stimulation mais aussi de remise en question. Ceci permet à la fois d'enrichir nos actions mais aussi de les reconsidérer à partir des expériences de chacun. »« Les partenariats développés dans le cadre du projet ont permis de développer d’autres coopérations entre des structures différentes qui aujourd’hui travaillent ensemble. »« L’innovation du projet relève du registre de la méthode. Le travail partenarial et en réseau a notamment permis un travail d’ajustement et de mise en cohérence des actions de chaque acteur (analyse des problématiques, des besoins, mobilisation du public et des acteurs…). »« Le projet a permis d'associer des partenaires d'horizons professionnels très divers (associations, centres sociaux, collectivités, organismes de formation, ANPE, GEIQ…) autour d'une finalité commune : l'accès pour tous aux TIC. Des collaborations opérationnelles ont permis de mieux répondre aux besoins des publics : partenariats entre espaces publics multimédias et opérateurs du type GEIQ ou ANPE ; mise en réseau de partenaires du champ économique, TIC et social autour de productions communes (fiches de bonnes pratiques, tic et net)… »

Pour près de 90% des PDD du 1er appel à projets et deux tiers des acteurs régionaux rencontrés, les partenariats sont jugés encore porteurs de valeur ajoutée. Ils étaient encore actifs à la fin du 1er semestre 2005 pour 85% des PDD de l’échantillon de l’enquête effectuée auprès des PDD du 1er appel à projets.

Lorsque les projets s’arrêtent, beaucoup des membres des PDD poursuivent leurs relations au-delà de manière formelle ou informelle. La pérennisation des partenariats entre plusieurs membres du PDD, souvent de manière bilatérale, est l’un des souhaits des porteurs de projets au-delà de ce programme. Le travail commun pendant plusieurs années génère des habitudes de travail qui se perpétuent souvent au-delà d’un échange formel dans EQUAL.

Ainsi, sur les 85 PDD interrogées dans le cadre de l’enquête auprès des PDD du 1er appel à projets, 54 (soit près des deux tiers) envisagent la pérennisation d’au

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moins une partie du partenariat. Douze de ces PDD ont poursuivi leur démarche dans un autre cadre (politiques internes à chacune des structures, politique régionale…), sept se sont lancés dans un nouveau projet EQUAL, six entretiennent des relations informelles, etc.Cependant, des difficultés ont été notées en matière de management par un grand nombre de PDD. 70% des PDD du 1erappel à projets ayant répondu l’enquête, ont rencontré des soucis de management.

Ces difficultés sont diverses38 et dépendent du type de projet mis en œuvre (plus ou moins grande ampleur des actions, public visé…), du nombre de partenaires réunis et du type de structures partenaires. Certains partenaires sont plus difficiles à gérer que d’autres, d’autant plus que la logique du PIC nécessite d’adopter une logique dite « projet » qui n’est pas habituelle à toutes les structures, et notamment les grandes institutions.

Les PDD du 1erappel à projets ont par exemple soulevé :

Des niveaux d’implication différents selon les membres du PDD : en effet, selon la motivation des structures membres du PDD et des personnes représentantes de ces structures, les niveaux d’implication et donc les résultats des activités menées peut être très différent ;

Le changement régulier pour certains PDD des représentants des structures membres : de par la pluriannualité du programme (projets en moyenne mis en place sur trois ans), les interlocuteurs des structures changent au fur et à mesure du programme, ce qui nécessite à chaque fois une nouvelle explication du projet, de son historique mais également la création d’une « relation de confiance » avec les autres membres du PDD ;

Des lourdeurs administratives et de gestion (notamment le logiciel OLIMPE) pesant souvent sur la tête de liste : le programme EQUAL est souvent perçu comme une réelle machine à gaz même si les acteurs sont d’accord à dire que cette rigueur peut avoir de réels avantages. EQUAL nécessite du temps, notamment pour les têtes de liste ;

Ou encore des délais de paiement importants émanant du FSE mettant en fragilité les membres des PDD et en particulier les têtes de liste.

Ayant davantage l’écho des têtes de liste que des autres porteurs de projet, les évaluateurs ont eu régulièrement des retours sur le poids de leur implication nécessaire. Beaucoup de responsabilités leur incombent : gestion, coordination, trésorerie… Outre l’aspect technique, elles ont parfois besoin d’un simple soutien « moral » de la part des assistances techniques ou des autorités de gestion.

Près d’un tiers des acteurs du 1er appel à projets (tête de liste ou membre de PDD) sont présents dans le 2nd. Les porteurs de projet et les partenariats mis en place ont été renouvelés. Cependant, de manière plus globale, les structures qui participent à ce PIC sont souvent des « habituées » des

38 Dans le cadre de l’enquête conduite auprès des PDD du 1er appel à projets, 8 PDD soulignent le désengagement de l’un ou de plusieurs membres du PDD et 3 signalent la dislocation de leur partenariat.

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fonds européens et avaient déjà, pour beaucoup, une expérience antérieure (EMPLOI, ADAPT, NOW, etc.). PDD du 2PDD du 2ndnd appel à projets appel à projetsDans le cadre de l’enquête menée auprès des PDD du 2ème appel à projets, le partenariat apparaît comme le 2ème type d’innovation le plus cité par les porteurs de projet (plus d’un tiers des répondants) après l’extension de méthodologies souvent déjà connues vers des publics délaissés ou peu impliqués dans la lutte contre les discriminations (2/5 répondants).Dans le cadre du 2ndappel à projets, la réduction du nombre de partenaires au sein des PDD a été recommandée dans un souci de meilleure gestion, de coordination des partenariats et de meilleur résultat des travaux générés par les PDD.

Cette recommandation a bien été respectée puisque dans le 2nd appel à propositions, la moyenne est de 6,2 partenaires par PDD contre 7,3 en moyenne en France (et 10,8 en Europe) pour le 1er appel à projets. Plusieurs PDD de la 2ème

génération reconnaissent qu’un nombre limité de partenaires génère un dynamisme plus grand au sein de leur PDD.

Ces PDD « 2ème génération » ont d’ailleurs principalement recherché entre les membres :

- une complémentarité ;- une proximité professionnelle et sociale ;- et une contribution innovante de chacun d’entre eux ainsi que la

collaboration de tous.

De même, dans un souci identique, l’évaluation à mi-parcours préconisait une plus grande diversité des partenaires et spécialement pour les têtes de liste. Les opérateurs ciblés dans le cadre du PIC EQUAL sont plus diversifiés dans le second appel à projets que dans le premier.

Le nombre d’associations et de collectivités territoriales à la tête de PDD s’est accru au dépend des structures privées. Les syndicats sont toujours très peu présents. De même, on constate une plus grande présence des structures plus petites. L’une des explications avancées par exemple pour la faible présence des syndicats est que ceux-ci s’étant beaucoup investis dans les programmes comme EMPLOI ou ADAPT en sont aujourd'hui à une phasage, non plus d’expérimentation, mais d’essaimage. Ils sont donc plus engagés sur des programmes tels que l’Objectif 3.

La diversité des acteurs EQUAL n’est pas la même entre la France et l’ensemble des pays membres de l’Union européenne.

France UE France UE

PDD en France et en Union européenne (en %)

Organismes gestionnaires

Organismes partenaires

Autorité publique (nationale, régionale, locale) 8% 20,5% 5% 19,8%Entreprise 2% 8,7% 5% 10,6%Syndicat 4% 1,4% 5% 4,9%

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Organisation de soutien et de conseil pour les populations désavantagées 7% 10% 3% 4,2%Services sociaux 13% 4% 1,5%Organismes de formation, structures éducatives 27% 17,4% 11% 13,4%Université, organismes de recherche 7% 4,4% 3% 2,8%Autres 23% 18,5% 13% 3,9%Services de l'emploi 1% 4,7% 23% 12,4%Entreprise de l'économie sociale 1,9% 7% 4,8%Organismes patronaux 4% 1,9% 23% 16,7%Chambres de commerce/industrie artisanat 0,6% 2% 0,8%Institution financière 4% 0,9% 3,7%Structures crées pour la gestion des PDD 5,1% 0,5%

Sources : données OLIMPE et BDCEPar exemple, si dans beaucoup de pays, les autorités publiques participent directement à des projets EQUAL, que ce soit en tant que tête de liste ou simple membre de PDD, en France, cela reste rare. A l’inverse, la France compte beaucoup plus d’organismes de formation et de structures éducatives en tête de liste que dans les autres pays de l’Union européenne.

oo Peu de visibilité sur les effets d’apprentissage en matière dePeu de visibilité sur les effets d’apprentissage en matière de gestion de projet mais un bon apport des auto-évaluationsgestion de projet mais un bon apport des auto-évaluations lorsque celles-ci ont été menées de manière un peu pousséelorsque celles-ci ont été menées de manière un peu poussée

La gestion de projet est un rôle relevant majoritairement des têtes de liste. Si ces dernières déplorent souvent la complexité de gestion dans EQUAL, certaines soulignent toutefois les effets d’apprentissage que cela a pu entraîner :

« Aujourd’hui, les résultats et l’approche adoptée sont unanimement reconnus par l’ensemble du personnel de l’institution et même au-delà. Les évolutions se manifestent notamment dans la façon de gérer à présent un projet aux ambitions similaires dans le cadre de l’Objectif 3. »

Dans certains cas, l’auto-évaluation menée par le PDD a permis certains ajustements du projet et de la gestion du projet.

Par exemple, le projet « Compétences Quinqua » de la région PACA inscrit dans le thème E, a mis en place un dispositif d’auto-évaluation.L’évaluation a été conçue comme un « outil de guidance » de l’action. Le contrat d’engagement a donc été mesuré. Une évaluation in itinere a été menée. Une évaluation ex post a ensuite été conduite dans le but de poser « un regard distancié sur ce qui a pu être réalisé dans le vif de l’action ». L’évaluation a été conçue à des fins récapitulatives et formatives. Présentée comme une obligation du programme EQUAL, elle est en fait au cœur du projet du PDD Compétences Quinqua.Des ajustements du programme et des actions sur la base d’informations issues du dispositif d’auto-évaluation ont été opérés. Les évaluations in itinere avaient sans cesse pour objectif d’émettre des préconisations à suivre pour la suite des actions.La valeur ajoutée de la mise en œuvre du dispositif d’évaluation est jugée multiple. Elle a e, effet permis d’alimenter la réflexion interne des membres du PDD comme celle des membres du PDD, de ses partenaires comme des bénéficiaires finaux. Il s’agit tout à la fois d’un comité de pilotage du programme du PDD et d’un outil de communication externe.

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La mise en place du dispositif d’auto-évaluation a permis la diffusion de « bonnes pratiques » à différents niveaux. Le PDD a notamment été reçu par le Ministère de l’Emploi pour diffuser sa méthodologie d’accompagnement des demandeurs d’emploi. 10 régions ont été concernées par cette diffusion. De plus, la Région PACA a demandé au PDD de faire la synthèse des préconisations obtenues à l’issue de son programme afin de les diffuser comme exemples de « bonnes pratiques ».

De même, pour le PDD franc-comtois « Exigence », la mise en œuvre du dispositif d’auto-évaluation a permis d’alimenter la réflexion interne des membres du PDD et de ses partenaires. Il s’est par ailleurs révélé un excellent outil de management pour le développement du programme et un bon outil de communication externe. Son enseignement est double : d’une part la mise en valeur des actions vis-à-vis des financeurs et des partenaires, et d’autre part la reconnaissance de l’ensemble des compétences de tout le PDD en terme d’évaluation et de capacité de création de méthodologie et d’innovation.

De plus, le fait qu’un tiers des acteurs du 1er appel à projets soit présent dans le 2nd peut laisser penser que ceux-ci ont tiré un certain bénéfice de leur premier projet EQUAL. Néanmoins, la visibilité de ces éventuels effets d’apprentissage est limitée.

6.4.1 Les apports des partenariats transnationaux

oo Les partenariats du 1Les partenariats du 1ererappel à projetsappel à projets

La perception de la transnationalité et de l’apport des partenariats transnationaux est variée selon les différents acteurs EQUAL.

En premier lieu, les informations concernant la transnationalité ne circulent pas toujours suffisamment entre les divers acteurs du programme.

En effet, d’un côté, les autorités de gestion et les assistances techniques ont fourni aux porteurs de projet de nombreux d’outils pour les aider à mettre en œuvre leur accord de coopération transnationale (ACT). Sont ainsi disponibles le Guide européen de la coopération transnationale, le Guide de l’utilisateur pour la BDCE39 ou encore le Guide technique de la transnationalité élaboré par Racine.

Il n’y a en revanche que peu de retour sur ce volet auprès des acteurs régionaux - financeurs ou non. Il n’est donc pas toujours facile pour ces derniers de prendre le recul nécessaire afin d’en évaluer les impacts et envisager les améliorations à apporter.

Les acteurs régionaux disent manquer de temps à consacrer à ce volet considéré comme « non prioritaire ». Ils sont régulièrement invités à des réunions transnationales des porteurs de projet et ne peuvent pas toujours y assister. Par ailleurs, faute de temps et compte-tenu de budgets limités, les réseaux de capitalisation (RTN) n'ont été qu'exceptionnellement le cadre d’échanges directs avec les partenaires transnationaux des PDD.

39 BDCE : Banque de Données Communautaire EQUAL

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En revanche, les PDD, dans leur ensemble, ont une opinion positive des partenariats transnationaux :

les PDD du 1erappel à projets, puisque pour deux tiers d’entre eux la transnationalité a été source d’innovation (création de nouveaux produits novateurs, transfert d’expériences, prise en compte nouvelle de la thématique…),

les PDD du 2nd appel à propositions dont les attentes en la matière sont grandes même si les projets transnationaux ne sont pas encore précisément définis. Ainsi, 84% des 64 PDD ayant répondu à l’enquête PDD du 2ème appel à projets disent que la transnationalité est un facteur déterminant dans la réussite de leur projet.

Dix-huit des 51 acteurs régionaux rencontrés, soit un tiers d’entre eux, disent que la transnationalité a encouragé l’émergence d’innovation et/ou de valeur ajoutée dans les projets français.

NB : Ce point de vue peut apparaître comme en contradiction avec certaines de conclusions de la partie sur l’innovation.

En fait, il s'agit là de l'avis d'acteurs du PIC (PDD, acteurs régionaux, etc.) dont le manque de recul vis à vis de l'innovation a été signalé alors que les conclusions sur l'innovation reprennent l'avis de l'évaluateur basé sur un ensemble d'informations et, en particulier, sur les échanges au sein du comité d'experts.

Concernant la capitalisation et la diffusion, seuls sept de ces acteurs régionaux pensent que les partenaires transnationaux ont apporté une plus-value avec la mise en place d’outils précis, notamment liés aux TIC (Constitution de sites Internet, école virtuelle…).

Des tendances peuvent être soulignées même si les volets transnationaux sont relativement hétérogènes d’un projet à l’autre. Les partenariats transnationaux semblent avoir enrichi la réflexion au sein des PDD que ce soit en termes de réflexion thématique, méthodologique ou par la mise en réseau des acteurs.

En effet, dans le cadre de l’enquête menée auprès des PDD du 1erappel à projets :

Plus d’un cinquième de l’échantillon dit avoir intégré de nouveaux modes de capitalisation (guides de bonnes pratiques, sites Internet…) ;

Un quart dit avoir été encouragé par ses partenaires transnationaux à prendre en compte de nouveaux modes de fonctionnement à l’intérieur du PDD (temps d’animation différents, relations approfondies entre les partenaires français grâce au travail transnational…) ;

Et près de 30% d’entre eux disent avoir été incités à mieux intégrer dans leur projet le principe d’égalité des chances entre hommes et femmes (réflexion croisée permettant une prise de recul importante…).

Partant de simples échanges thématiques et visites d’études, certains partenariats transnationaux ont pu aboutir à l’élaboration d’outils communs (logiciels de formation, sites Internet, guides méthodologiques, cd-rom pour la construction et le suivi de parcours professionnels, argumentaires entreprises…),

RCT - EDATER, janvier 2006 123 Rapport final d’évaluation

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à des échanges de personnes (bénéficiaires, formateurs) ou encore à des formations communes sur une thématique précise (égalité des chances entre hommes et femmes, sensibilisation à la lutte contre les discriminations dans les institutions, prise en compte de la gestion des âges dans les entreprises, etc.).

Au sein de l’échantillon de l’enquête PDD du 1erappel à projets ou de par les études de cas, on a pu noter à titre d’exemple :

L’organisation de séminaires transnationaux avec, pour certains, l’invitation d’experts ;

L’organisation de rencontres de terrain avec la visite des différentes structures participantes aux PCT mais aussi d’entreprises locales, de centres de formation, de centres d’insertion… ;

Des échanges d’informations et d’expériences ; La conception d’outils communs ; L’organisation d’échanges de stagiaires ; La réalisation de guides méthodologiques, de guides de bonnes pratiques ; La réalisation d’études communes, de diagnostics, d’états des lieux, de

rapports sur les problématiques soulevées…

Dans les études de cas, les PDD disent que ces activités développées au sein des volets transnationaux ont permis de mieux comprendre ce qui se passe dans les autres pays européens, de mieux percevoir comment ces derniers prennent en compte une même problématique. Les partenariats transnationaux permettent de « s’ouvrir l’esprit » pour près deux tiers d’entre eux. En revanche, il ne semble pas y avoir eu d’impact particulier, mis à part pour quelques PDD, en matière d’intégration des principes d’EQUAL (partenariat, participation active...), de capitalisation ou encore concernant l’évaluation.

Dans les études de cas consacrées au volet transnational, Seuls 5 des 13 PDD disent que leur partenariat transnational leur a permis de mieux appréhender les principes EQUAL, et notamment le principe d’égalité des chances pour trois d’entre eux. Seulement 2 des 13 PDD de l’échantillon ont mené une évaluation avec les autres membres de leur PCT.

Plusieurs difficultés ont été soulevées par les PDD, notamment dans les études de cas :

La divergence d’attentes selon les partenaires et la difficulté pour s’entendre autour d’une problématique commune (62% des PDD interrogés dans le cadre des études de cas sur la transnationalité) ;

Par exemple, le PDD « Air » de Nord-Pas-de-Calais, interrogé dans le cadre des études de cas, remarque qu’il est difficile de réunir régulièrement six PDD différents et, surtout, il est difficile d’identifier une problématique commune et de s’accorder sur les points à traiter en priorité.

Le manque de temps et la difficulté des délais à tenir (23%) ; Le décalage dans le déroulement des actions (15%) ;

RCT - EDATER, janvier 2006 124 Rapport final d’évaluation

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Le changement des équipes au sein des PDD et donc au sein des PCT (secrétaire, coordonnateur, responsable d’une ou de plusieurs activités…) (15%) ;

Ont été également cités : les différences culturelles et linguistiques, les difficultés de financement et les budgets trop restreints ou encore le trop grand nombre de partenaires entraînant une difficulté supplémentaire de gestion.

Enfin, certaines différences ont été soulignées entre les thèmes. Ainsi, paradoxalement, alors que l’on a vu que la France se située dans les « pays intermédiaires » en terme d’avancement sur la thématique de l’égalité des chances40, elle a été moteur sur ce domaine pour ses partenaires transnationaux. Cela s’explique par le fait que sur cette thématique, les pays avancés (Suède, Danemark, Finlande) avaient envie de partager leur expérience sur d’autres thèmes que celui-ci. A l’inverse, sur des thématiques comme la gestion des âges ou la lutte contre les discriminations raciales et la xénophobie, la France a beaucoup appris de ses partenaires européens. L’échange n’a donc pas été « équilibré » selon les thèmes abordés par les PCT.

oo Les partenariats du 2Les partenariats du 2ndndappel à projetsappel à projets

Pour les PDD du 2ème appel à projets, les attentes en la matière sont relativement fortes.

Pour le choix de partenaires transnationaux, un PDD sur six a utilisé son réseau personnel. La base de données communautaire BDCE, créer pour faciliter les recherches, n’a pas toujours été sollicitée.

Les écarts de calendrier entre les pays membres sont un réel problème qui avait été souligné lors du 1erappel à projets mais qui n’a pas pu être enrayé pour le second. Dans le second appel à projets, le choix des pays partenaires a été élargi. Plus de partenariats ont été signés avec les pays du Nord ou de l’Est de l’Europe, notamment sur des thématiques spécifiques telles que la gestion des âges pour laquelle les pays nordiques sont relativement avancés sur la question ou sur la conciliation des temps de vie.

Dans le 2nd appel à projets, plus de 20% des partenaires transnationaux associés aux projets français proviennent des nouveaux Etats membres.

La France est présente dans 30% des Accords de Coopération Transnationale (ACT) signés. Les partenaires français sont particulièrement sollicités par les pays extérieurs, et notamment par l’Italie (43,5% des PDD italiens ont au moins un partenaires français), le Portugal (41,5%) et le Benelux (33%) mais également par les nouveaux Etats membres (31,6%).

Est à noter la difficulté spécifique aux DOM. En effet, ces derniers souffrent d’un éloignement géographique qui les handicape pour trouver des partenaires transnationaux. Si les problématiques paraissent intéressantes pour les partenaires transnationaux, les frais de déplacement ne permettent pas de fréquentes rencontres au regard des budgets alloués aux PCT. Les PDD des DOM 40 Tentative de classement analysée dans le cahier Racine « Articuler vie professionnelle et vie personnelle ».

RCT - EDATER, janvier 2006 125 Rapport final d’évaluation

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ont donc dû s’adapter et l’une des solutions est alors de mobiliser les bureaux de leurs structures ou des institutions (Conseil régional, DGEFP, CNASEA…) à Paris et d’organiser les rencontres dans la capitale.

Plusieurs faiblesses sont à noter en matière de partenariats transnationaux :

- Il est parfois difficile de trouver une problématique commune entre membres d'un même PCT. Cela est souvent dû à un « mauvais repérage » des partenaires. De plus, les décalages en terme de calendriers entre les pays ajoutent une difficulté supplémentaire ;- Les budgets consacrés aux volets transnationaux sont souvent limités. Ils ne permettent pas, d’une part, des rencontres aussi régulières que souhaitables (lorsque l’on veut par exemple mettre en place des outils communs) et d’autre part, génèrent une prise en compte moins « prioritaire » que pour le volet national ; - L’information et la communication sont trop restreintes sur ce volet et ne permettent donc pas la valorisation nécessaire de ce qui a été réalisé.

Néanmoins, la transnationalité est bien perçue. Elle a permis aux PDD du 1erappel à projets de prendre un certain recul d’une part, sur ce qui se passe en France et sur les territoires locaux et, d’autre part, sur le projet lui-même. Tout le monde s’accorde à dire que ces échanges sont enrichissants et apportent une réelle plus-value pour les projets français, en particulier, dans la prise en compte du principe d'égalité des chances entre hommes et femmes (cf. § égalité des chances page 91).

Pour mettre en place un « bon » projet transnational, des points de vigilance sont donc à noter : - Le choix des partenaires, dans un nombre limité, par la mise en avant d’intérêts communs ; - Le choix d’une problématique commune dès l’amont du projet ;- L’intégration dès le début de l’Action 2 du volet transnational comme une part entière du projet ; - L’évaluation du volet transnational à la fois avec les partenaires transnationaux et au sein du PDD.

RCT - EDATER, janvier 2006 126 Rapport final d’évaluation

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6.4.2. Une participation active engagée, notamment dans les PDD du 2ème appel à projets

oo La participation active entre partenairesLa participation active entre partenaires

La participation active issue des partenariats est très importante.

Globalement, l’animation des PDD se partage entre les différents membres même si les têtes de liste conservent une grande part de responsabilité dans la motivation des structures engagées et des personnes référentes.

En effet, pour une très grande majorité des PDD du 1er appel à projets, la participation active est encore aujourd'hui porteuse de valeur ajoutée.

Plusieurs PDD du 1er appel à propositions soulignent les bienfaits de la participation active. On peut citer à titre d’exemple : « Les réunions où nous avons pu rassembler tous ces acteurs, avec leur diversité, ont donc permis à chacun de s'exprimer et éviter ainsi que certains n'imposent leurs idées à la place des bénéficiaires. »« La participation active permet de valoriser les publics cibles et, est donc une valeur ajoutée pour les bénéficiaires. »« La participation active favorise la diffusion et la valorisation des résultats. Elle permettra de poursuivre la dynamique initiée durant le projet EQUAL ».

Ou encore :

« Les notions de partenariat, de participation active, d'égalité des chances et de mainstreaming sont essentielles pour arriver à toucher le maximum de publics possibles, que ce soit des bénéficiaires finaux aux décideurs politiques, en passant par les structures du PDD et leurs pairs. C'est de cette façon, lorsque que l'on arrive à mobiliser tous les acteurs d'une même problématique à tous les niveaux d'actions, que les choses peuvent vraiment bouger dans une région. ».« La participation active est quelque chose de très important, qui est souvent incantatoire dans nombre de projets. Avec EQUAL, cela suppose de s'y arrêter et de se donner les moyens pour que celle-ci soit effective y compris de la part des bénéficiaires. Pour nous, un bon projet ne vaut que par son appropriation ou mieux par sa co-création avec les habitants, les bénéficiaires. Si ces derniers ont des espaces d'expression, et que leur parole est prise en compte, alors ils deviendront acteurs. »

Plus de 88% des PDD de l’échantillon de l’enquête effectuée auprès des PDD du 1er appel à projets jugent la participation active encore valide à la fin du 1 er

semestre 2005.oo La participation active des bénéficiairesLa participation active des bénéficiaires

Il apparaît que peu de bénéficiaires finaux auront été réellement intégrés dans le processus d’élaboration des projets.

En effet, dans l’enquête des PDD du 1erappel à projets, seuls trois d’entre eux évoquent l’implication des bénéficiaires finaux comme un facteur d’émergence de l’innovation et/ou une valeur ajoutée pour le projet.

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Cela s’explique principalement par le fait qu’il n’est pas toujours évident d’impliquer des publics en difficulté à la construction du projet. De plus, le temps et les moyens alloués étant restreints, plus il y a de participants à la mise en œuvre du projet, plus cela est difficile comme l'illustre les propos suivants :

« L’implication des intéressés […] était une des priorités du dispositif proposé. Toutefois, leur participation active s’est révélée difficile à mettre en œuvre. Les bénéficiaires ont été interrogés au cours de deux entretiens collectifs afin de recueillir leurs opinions sur leur appréhension du projet. En revanche, ils n’ont pas pu prendre part aux comités de pilotage et autres réunions de coordination. Ces difficultés s’expliquent par l’hétérogénéité des publics et la nécessité d’accueillir les bénéficiaires en continu. »

On peut toutefois citer certains exemples d’intégration de bénéficiaires finaux dans le processus d’évaluation ou de capitalisation.

Le projet « Passerelle pour l’emploi » a interrogé 25 bénéficiaires dans le cadre de son évaluation. Cela n’a pas été toujours facile : « Quelques difficultés sont survenues car les bénéficiaires ne se souvenaient pas toujours des actions EQUAL et le positionnement de l’évaluatrice était pour eux un peu difficile. L’évaluatrice a alors décidé de faire un interview commun. Un entretien de groupe a donc été mené lors d’une journée de regroupement mais il y avait à l’intérieur de ce groupe des personnes qui n’avaient pas participé aux actions EQUAL. Le positionnement de l’évaluatrice a donc été encore une fois difficile. Enfin, elle a interrogé quelques candidats après un petit déjeuner - entreprises.Au total, la parole de plus de 25 bénéficiaires a été recueillie. L’aide des conseillers a été indispensable car les bénéficiaires avaient besoin d’un repère. Même si cela n’a pas été aisé, il était important de voir comment les bénéficiaires percevaient (ou non) ces actions. »

Dans le partenariat « Atout âge » en Poitou-Charentes, les bénéficiaires finaux ont été associés à la démarche de capitalisation. Les bénéficiaires ont rempli les fiches d’évaluation, faisant ainsi évoluer les actions en cours. Par ailleurs, les partenaires sociaux représentant les entreprises et salariés ont pris une place centrale dans l’animation du programme.

En revanche, les bénéficiaires finaux ont souvent été intégrés dans le cadre des volets transnationaux (dans lesquels des échanges de stagiaires et/ou de formateurs ont été organisés) et, en grande majorité, lors des évènements de communication, diffusion et/ou capitalisation (séminaire de clôture, colloque, journées de capitalisation, journées régionales EQUAL…) permettant ainsi de témoigner de ce qui avait été fait dans le cadre des projets EQUAL.

Parmi les treize études de cas consacrées à la transnationalité, 10 PDD, soit les trois quarts de notre échantillon, ont fait participer les bénéficiaires finaux à au moins une réunion transnationale et quatre les ont intégrés à des échanges de stagiaires. De même, plusieurs PDD ont élaboré des films ou des Cd-rom dans lesquels les bénéficiaires expliquent comment ils ont participé aux projets, ce qu’EQUAL leur a apporté, etc.

RCT - EDATER, janvier 2006 128 Rapport final d’évaluation

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C’est le cas par exemple des projets GEPETTO (national), Nouveaux acteurs pour la mixité des emplois techniques (Bourgogne) ou encore Aboutissement des carrières professionnelles – gestion prévisionnelle des âges (Midi-Pyrénées).

De même, dans le cadre du projet « PICASSO », des textes ont été produits par les bénéficiaires suite aux regroupements et aux discussions des bénéficiaires ; un document rassemble leurs différents commentaires et impressions sur leurs métiers. Ces textes ont été déclinés sur les métiers d’aide à domicile, de jardiniers et de couturières travaillant dans des associations.

Dans l’enquête réalisée auprès des promoteurs du 1erappel à propositions, 21 (soit un quart des répondants) ont organisé des échanges et/ou des stages avec leurs bénéficiaires finaux. Six PDD soulignent que leur PCT a permis une meilleure intégration et une meilleure implication des bénéficiaires finaux au sein même de leur PDD.

Les PDD du 2ème appel à projets ont pour la grande majorité41 d’ores et déjà mis en place une démarche de participation active au sein de leur PDD avec dans la plupart des cas l’organisation de groupes de travail, la gestion collective des activités, l’organisation de comités de pilotage, de comités d’orientation, etc. Cette participation active permet d’avoir une mobilisation et une implication plus grandes des partenaires dès le commencement des projets. C’est une réelle démarche de projet.

De fait, cela créé des habitudes de travail en commun et permet de rendre plus lisibles et d’essaimer plus facilement les résultats de chacun des membres et du projet dans sa globalité.

De plus, au regard de l’expérience des PDD du 1erappel à projets, des assistances techniques et des autorités de gestion, les PDD du 2ème appel à propositions sont plus informés sur la plus-value que peut générer ce principe s’il est bien mis en œuvre.

Cependant, les assistances techniques, les autorités de gestion et quelques PDD font état d’un essoufflement après trois années de travail en commun pour certains partenariats qui sont relativement difficiles à réunir et à coordonner, ce qui peut freiner la participation active de certains acteurs.

Cela est dû au nombre de partenaires présents et à leur diversité. Il est parfois difficile de s’accorder lorsque les organismes membres du PDD fonctionnent de manière très différente (associations, collectivités locales, entreprises…).

Le management de projet, malgré les difficultés qu’il peut engendrer, est clairement une des valeurs ajoutées du programme EQUAL. La qualité des partenariats (diversité, participation active de chacun de ses membres…) en est une garantie.

41 96% de l’échantillon ayant répondu dans le cadre de l’enquête conduite auprès de 100 PDD du 2ème appel à projets.

RCT - EDATER, janvier 2006 129 Rapport final d’évaluation

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Des partenariats non conventionnels se sont mis en place sur une période longue et perdurent souvent dans le temps, au-delà même du PIC EQUAL. La réflexion sur la thématique de la lutte contre les discriminations et les inégalités est enrichie de par ces partenariats et par la participation active, notamment des bénéficiaires lorsque celle-ci est mise en œuvre.

L’innovation du programme EQUAL est donc manifeste en ce qui concerne la mise en place des projets et leur management.

6.4.2 Le phasage du PIC EQUAL

Chaque Etat membre a organisé le déroulement des projets comme il le souhaitait. Ainsi, la France a choisi de délimiter les projets EQUAL en trois phases distinctes, ce qui en fait l’une de ses grandes originalités :

ACTION 1 Phase d’ingénierie et de finalisation du projet et des partenariats nationaux et transnationaux, d’une durée de 10 mois maximum et pour une aide du Fonds Social Européen (FSE) de 23 000 euros maximum.

ACTION 2 Phase d’expérimentations nationales et de coopérations européennes, d’une durée de 36 mois maximum et pour une aide du FSE de 640 000 euros maximum.

ACTION 3 Phase de diffusion et de valorisation des résultats, d’une durée de 18 mois maximum et pour une aide du FSE de 150 000 euros maximum.

oo L’allongement de l’Action 1L’allongement de l’Action 1

Suite aux recommandations qui avaient été formulées dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours, la première phase des projets - l’Action 1 - a été allongée jusqu’à dix mois (durée optimale conseillée de sept à huit mois) et les enveloppes financières allouées à cette première étape ont été augmentées.

La majorité des acteurs du PIC EQUAL est satisfaite de cet allongement de durée de la première phase et de l’accroissement de l’enveloppe financière.

70% de l’échantillon interrogé lors de l’enquête menée auprès de 100 PDD du 2nd

appel à projets et 2/3 des acteurs régionaux rencontrés se disent satisfaits de la durée de l’Action 1 et 76% d’entre eux sont satisfaits des montants accordés.

De même, deux tiers des acteurs régionaux rencontrés pensent que la redéfinition de l’Action 1 a été bénéfique pour la qualité des projets.

Des difficultés sont toutefois à noter : délais différents des différents pays membres compliquant ainsi la mise en œuvre des PCT, les délais de versement des financements et la nécessité d’investissements lourds en temps.

RCT - EDATER, janvier 2006 130 Rapport final d’évaluation

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Selon les acteurs régionaux rencontrés, la redéfinition de l’Action 1 a permis d’améliorer la qualité des projets. Les partenariats nationaux sont mieux construits, le principe d’égalité des chances entre hommes et femmes est mieux appréhendé et les diagnostics réalisés en amont de la mise en œuvre des projets mieux élaborés.

L’Action 1 est l’une des particularités du programme EQUAL et en fait directement sa richesse. En effet, cela permet de construire le projet en amont, de mettre en place les deux partenariats et de préparer les activités mises en places dans l’Action 2. Ce temps de préparation et de concertation est nécessaire, voire indispensable, à la fois au bon déroulement des actions et à l’assise des partenariats.

oo Une frontière encore relativement floue entre Action 2 etUne frontière encore relativement floue entre Action 2 et Action 3Action 3

L’Action 3 est le temps dédié à la capitalisation et à la diffusion. Le passage en Action 3 n’est pas automatique. Seuls les PDD qui ont obtenu des résultats innovants et/ou à forte valeur ajoutée ou au contraire qui n’ont pas du tout abouti à ce qu’ils avaient escompté et qui en tirent alors des conséquences, ont des raisons de candidater à l’Action 3.

Dans les enquêtes régionales, il ressortait au mois d’avril 2005, que trois cinquièmes des acteurs régionaux interrogés ne savaient pas dire quels critères avaient été ou allés être adoptés dans le cadre des Comités de sélection Action 3.

Dans l’enquête menée auprès des PDD du 1er appel à projets, 55 PDD avaient candidaté à l’Action 3. Les motifs de cette candidature les plus courants étaient : la diffusion des résultats du projet (35,5%), l’information/sensibilisation/mobilisation sur les problématiques soulevées par le projet (25,5%) et la diffusion des produits, outils et démarches (21,8%). Seuls 18% de ces 55 PDD pensaient capitaliser durant l’Action 3.

Cela signifie principalement que, pour ces PDD, la capitalisation a été réalisée durant l’Action 2 et que cette troisième phase est consacrée prioritairement à la diffusion.

Lorsque les PDD n’ont pas candidaté à l’Action 3, plusieurs raisons sont invoquées : charge induite de travail trop importante, difficultés de trouver des cofinancements, Action 3 jugée non nécessaire…

La question se pose alors de savoir d'une part s'il est pertinent de conserver une distinction entre Action 2 et 3 et, d'autre part, dans le cas du maintien d'une Action 3 si son financement doit rester à la charge du PDD et de ses partenaires financiers ?

6.4.3 La difficulté pour trouver les contreparties financières nécessaires

Une difficulté est apparue de manière croissante pour les PDD aussi bien de la première que de la deuxième génération. En effet, les budgets publics nationaux

RCT - EDATER, janvier 2006 131 Rapport final d’évaluation

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étant réduits, il est plus difficile de trouver des contreparties financières publiques.

De plus, certains thèmes ou certaines fonctions des projets (capitalisation, évaluation) obtiennent plus difficilement des co-financements de par leur sujet même. Les collectivités territoriales, par exemple, étaient jusqu’ici une source importante de financements complémentaires. Au regard de leurs difficultés budgétaires propres, elles émettent des exigences plus fortes pour financer les projets.

D’autres pays européens, pour contrecarrer ce frein, ont adopté un système de financement des projets par avance. C’est ainsi l’autorité de gestion nationale et les autorités de gestion régionales qui assument le risque financier et non pas les porteurs de projet.

En période de tension budgétaire, le caractère expérimental et la pluriannualité du PIC EQUAL deviennent un frein pour les PDD dans leur quête de co-financements.

6.4.4 Le rôle d’appui en management de projet émanant des assistances techniques

Le rôle des assistances techniques, à l’échelon national ou régional, est reconnu par tous les acteurs du programme EQUAL.

Une grande majorité de PDD a reçu un appui technique et un soutien allant parfois même au-delà (moral par exemple) durant tout le programme EQUAL. Néanmoins, cet appui se révèle hétérogène, dépendant du mandat reçu par les organismes assistances techniques.

Les PDD sont, de manière globale, très satisfaits de l’apport des assistances techniques et ont apprécié l’apport technique de celles-ci notamment pour le suivi administratif et de gestion des dossiers (OLIMPE…) même si 30% des PDD du 2ème appel à projets n’ont pas reçu d’aide pour le montage de leur dossier d’entrée en Action 1.

Les assistances techniques sont majoritairement restées les mêmes entre le 1er

et le 2ème appel à projets ce qui a permis de valoriser leur expérience au fur et à mesure.

Toutes les assistances techniques ont été invitées par le DGEFP, Racine ou encore par le Service aux Droits des Femmes et à l’Egalité (SDFE) à suivre des formations en amont ou durant l’Action 1 du 2ème appel à propositions. Cela a porté sur le programme EQUAL en général, sur l’égalité des chances ou sur l’utilisation du logiciel OLIMPE. Nombre d’assistances techniques42 y ont assisté.

Ces formations semblent avoir un impact positif sur le management des projets au sein des PDD. En effet, suite à cela, les assistances techniques ont pu conseiller les PDD sur leurs partenariats (structures intéressantes à mobiliser

42 10 des 12 ATR interrogées dans le cadre des enquêtes régionales ont suivi des formations en amont ou pendant l’Action 1 du 2nd appel à projets.

RCT - EDATER, janvier 2006 132 Rapport final d’évaluation

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au niveau national et transnational, formes les plus adaptées du partenariat, PDD du 1er appel à projets qui pourraient orienter ceux du 2nd, etc.).

De plus, de par leur expérience pour le 1er appel à projets, les assistances techniques ont souvent été plus exigeantes pour le second, ce qui a permis d’avoir un management de projet renforcé.

Pour une grande majorité des PDD du 2ème appel à projets43, l’information fournie par les assistances techniques a été jugée satisfaisante. Cela semble s’être amélioré en comparaison au 1er appel à propositions. Cela s’explique notamment par le fait que les assistances techniques sont aujourd’hui en possession de toute la documentation nécessaire (guides Racine de l’égalité des chances, de l’évaluation, de la transnationalité…) ce qui n’était pas le cas au début de la 1ère

campagne EQUAL.

De même, l’appui fourni sur OLIMPE est plus efficace dans le sens où les assistances techniques connaissent maintenant les écueils de ce logiciel.

Le rôle des assistances techniques est reconnu par tous les acteurs et jugé satisfaisant par un grand nombre d’entre eux.

Il est essentiel à la bonne compréhension du PIC, à l’application des principes d’EQUAL, à la mise en œuvre et à la conduite des projets et à la qualité de ces derniers.

Cependant, une plus grande information et communication - entre, d’une part, le niveau national et le niveau régional et, d’autre part, entre les différents niveaux régionaux - permettrait de répondre de manière encore plus efficiente aux PDD qui parfois n’ont pas les mêmes informations selon les sources et permettrait de renforcer les liens entre PDD de régions différentes.

43 80% des PDD de l’échantillon de l’enquête PDD du 2ème appel à projets.

RCT - EDATER, janvier 2006 133 Rapport final d’évaluation

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7.CONCLUSIONS & PRÉCONISATIONS

7.1. CONCLUSIONS

L'évaluation finale s'achevant au début de l'Action 2 des PDD du 2nd appel à propositions, l'essentiel des conclusions et préconisations qui suivent, découle principalement de l'analyse des quatre principes clés d'EQUAL (Innovation, Mainstreaming, Egalité des chances et Management de projets) sur la base des projets du 1er appel à propositions.

Ces conclusions ne peuvent être considérées que comme partielles vu que les conditions de mise en œuvre des projets du 2nd appel à propositions sont très différentes de ceux du 1er appel à projets.

La mise à jour de l'évaluation à mi-parcours et l'ensemble des propos recueillis au cours de l'exercice d'évaluation ont montré :

- L'évolution significative du contexte de mise en œuvre du PIC : Mise en œuvre des préconisations de l'évaluation à mi-parcours, meilleure prise en compte du principe d'égalité des chances entre hommes et femmes, assistance technique en place et aguerrie, documents disponibles, etc.

- L’amélioration des conditions d'émergence de l'innovation. De ce point de vue, la période de réalisation de l'évaluation finale, dont un des objets est de tirer des enseignements pour la future génération de fonds européens en limite la portée en se privant d'éléments d'analyse importants pour trois des quatre principes clés (Innovation, égalité des chances, mainstreaming) mais aussi pour la transnationalité pour laquelle des évolutions notables sont pointées chez les PDD du 2nd appel à propositions.

7.1.1. Innovation

La quasi-totalité des acteurs du PIC, y compris, les experts mandatés par les réseaux de capitalisation tant nationaux qu'européens estiment que le PIC a produit des innovations et/ou de la valeur ajoutée. L'innovation est principalement une innovation dans la démarche dont les paramètres principaux sont :

Le décloisonnement d'acteurs (partenariat), La territorialisation des projets qui conduit également au décloisonnement

d'acteurs doublé de l'effet de proximité, Le transfert de savoir-faire d'un domaine à un autre pouvant déboucher

sur des produits nouveaux, L'ouverture et/ou l'adaptation de dispositifs existants à de nouveaux

publics,

RCT - EDATER, janvier 2006 134 Rapport final d’évaluation

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Sur la base de différentes sources d'informations, 72 opérations ont été repérées comme potentiellement porteuses d'innovation soit près du tiers des projets du 1er appel à propositions en Action 2. Plus de 10% d'entre elles ne relèvent apparemment pas du PIC EQUAL ramenant ainsi le niveau de projets potentiellement innovants à un peu plus du quarte des projets du 1er appel à propositions en Action 2.

En revanche, au moins 11% des projets issus du 1er appel à propositions sont porteurs d'innovation et/ou de forte valeur ajoutée.

Au-delà du décloisonnement, il est d'ores et déjà certain que le PIC EQUAL a contribué de façon significative à la sensibilisation-formation d'un grand nombre d'acteurs à des problématiques qu'ils méconnaissaient ou vis-à-vis du traitement desquelles ils étaient relativement « désarmés », isolés.

L’innovation émerge également de thématiques sur lesquelles on n’est pas très avancé en France comme la lutte contre les discriminations raciales et la xénophobie, la prise en compte des demandeurs d’asile ou encore la gestion des travailleurs vieillissants.

De plus, lorsque les PDD incluent des entreprises, et en particulier des filières que l’on n’a du mal à atteindre habituellement soit parce que leur taille n’est pas adaptée (trop grande ou trop petite) ou encore parce que le turn-over est trop important, cela permet de diffuser de manière plus large et ainsi de toucher un maximum de personnes. Cela caractérise également les PDD nationaux pour lesquels la diffusion se veut plus large de par le territoire d’action.

Enfin, l’intégration de PME/PMI des secteurs artisanaux ou à forte saisonnalité (viticulture par exemple) a été aussi très intéressante car ces projets pourront ensuite être repris par la suite sur différents territoires.

7.1.2. Transnationalité

Les partenariats transnationaux ont été l’apport d’une grande plus-value pour les projets français.

Si certains PDD se sont contentés d’un échange et d’une découverte mutuelle des structures partenaires, d’autres ont expérimenté de nouveaux outils, ont réalisé des échanges de stagiaires et/ou de formateurs. Les partenariats transnationaux ont été souvent les plus enrichissants lorsque l’un des partenaires avaient déjà une expérience en la matière ce qui lui permettait lui et l’ensemble de ses collaborateurs, d’aller plus loin dans l’échange. Sur certains thèmes, la France a été motrice (égalité des chances par exemple) alors que pour d’autres, elle a beaucoup appris des partenaires étrangers (gestion des âges à titre d’exemple). C’est une réelle valeur ajoutée.

Cela a été confirmé par les comités d’experts. La transnationalité apparaît comme un facteur de valeur ajoutée important. L'examen des projets du « pool » d'opérations a permis d'en préciser les formes et les conditions :

RCT - EDATER, janvier 2006 135 Rapport final d’évaluation

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- La transnationalité comme élément constitutif du projet : plusieurs projets ont montré qu'il était possible que la transnationalité contribue de façon effective aux objectifs et à la production des PDD français.

Deux principaux types de modalité sont observés : o La comparaison de situations afin d'améliorer le positionnement du

projet (Thème B « Chinois d'Europe », Thème E « SOPHIA », Thème G « Félicie »)

o Ou l'élargissement de l'approche d'un problème donné en confiant à certains des membres du PCT la déclinaison du projet vers un autre public discriminé que celui visé par le PDD français ;

- La transnationalité comme moyen de faire évoluer les représentations d'acteurs ou de bénéficiaires en les confrontant à d'autres réalités que la leur (Cf. les PCT qui ont débouché sur des échanges de bénéficiaires et/ou d'acteurs).

Au regard des différents enseignements du programme EQUAL et dans la perspective de la future génération des fonds européens, l’évaluateur final du PIC EQUAL propose différentes préconisations. Elles concernent les quatre principes d'EQUAL ainsi que la transnationalité.

7.1.3. Mainstreaming

Son analyse a montré, en particulier, tout l'intérêt de la mise en réseau des PDD au sein des RTN ainsi que l'importance de faire de la capitalisation et de l'auto-évaluation des éléments méthodologiques à part entière de l'Action 2. Ce sont également des éléments capitaux de la nécessaire communication/information à destination des partenaires. Ce travail préalable est un facteur facilitateur pour la diffusion intervenant en Action 3.

En matière de Mainstreaming, compte tenu d'une part de la dimension expérimentale et nationale du PIC, et, d'autre part du choix fait de se positionner sur huit thèmes et de la mise en réseau des PDD, par le biais des RTN, accès de façon prioritaire sur 2 des 8 thèmes affaiblit la cohérence du dispositif.

La non reconduction des RTN ou leur reconduction avec des moyens très déséquilibrés entre eux, comme cela a été le cas pour les RTN lors du premier appel à projets, priverait les PDD du 2nd appel à propositions de la valeur ajoutée de la mise en réseau (effet miroir, regards croisés, ouverture à d'autres approches, partenariat pour l'Action 3 ou au-delà du PIC…). Cela affaiblirait le mainstreaming de la seconde partie de la mise en œuvre du PIC dont on peut légitimement attendre plus d'innovations.

Egalité des chances entre hommes et femmesL'évaluation finale pointe tout d'abord une amélioration notable dans la prise en compte du principe d'égalité des chances entre les femmes et les hommes par les opérateurs du PIC.

Elle se traduit, d'une part, par un questionnement plus précis et approfondi dans les actes de candidature aux différentes actions et, d'autre part, par des

RCT - EDATER, janvier 2006 136 Rapport final d’évaluation

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modifications de la procédure d'instruction et de sélection (fiche d'instruction, fiche de cotation, prise en compte d'avis…).

Cette évolution a été accompagnée de plusieurs actions de formation (non systématique) et d'information à destination des PDD qui les ont très généralement satisfait et a semble t-il débouché sur une meilleure prise en compte du principe par les PDD du 2nd appel à propositions.

Il faut noter trois points qui incitent à préconiser une grande vigilance :- Premièrement seuls 25% des services instructeurs pensent que ces actions

de formation et d'information ont eu un impact positif sur la réelle prise en compte de ce principe ;

- Deuxièmement, les différentes enquêtes PDD montrent que si la prise de conscience est générale la capacité à la traduire de façon opérationnelle constitue une marge de progression importante ;

- Enfin, troisièmement les différents acteurs ont, d'une part, du mal à identifier la valeur ajoutée de la mise en œuvre du principe d'égalité des chances entre les femmes et les hommes, et d'autre part, le gain de pertinence comme le gisement d'innovation attendus de la meilleure prise en compte de ce principe n'est pas flagrant.

En revanche, le thème G « Articulation des temps de vie » constitue une entrée originale et opérationnelle pour l'égalité des chances et la transnationalité a joué un rôle significatif dans l'appropriation du principe.

Par ailleurs, le suivi et la capitalisation sur la mise en œuvre de ce principe reste faible chez les PDD du 1er appel à projet, en dehors de ceux inscrits dans le thème G. L'essentiel de la capitalisation sur ce principe relève des travaux effectués au sein des RTN et GTE.

7.1.4. Management de projet

L’une des conclusions les plus nettes de l’évaluation est que le partenariat et le travail en commun de partenaires qui n’ont pas l’habitude de mettre en œuvre des projets ensemble est l’une des sources d’innovation et de valeur ajoutée du programme EQUAL même si des difficultés de management, notamment pour les têtes de liste, sont apparues. Ces partenariats sont relativement bien diversifiés en terme de représentativité des structures même si souvent ce sont des structures d’un même domaine.

En matière de participation active - ou empowerment - ce principe a été bien pris en compte dans le cercle des partenaires mais dans une moindre mesure en ce qui concerne les bénéficiaires finaux.

Des sujets nouveaux comme la gestion des âges ou la lutte contre les discriminations raciales et la xénophobie ont été traités de manière nouvelle, plus globale. EQUAL a réellement permis de mettre en place des logiques de projet, dans des domaines pour lesquels celles-ci ne sont pas habituelles.

RCT - EDATER, janvier 2006 137 Rapport final d’évaluation

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7.2. PRÉCONISATIONS

L'évaluation finale s'achève au début de l'Action 2 des PDD du 2nd appel à propositions et l'essentiel des conclusions et préconisations qui suivent, découlent donc principalement de l'analyse des quatre principes clés d'EQUAL sur la base des projets conduits par les PDD du 1er appel à projet.

De ce point de vue, la période de réalisation de l'évaluation finale, dont un des objets est de tirer des enseignements pour la future génération de fonds européens, n'est pas pertinente et en limite la portée en se privant d'éléments d'analyse importants pour trois des quatre principes clés (Innovation, égalité des chances et mainstreaming) mais aussi pour la transnationalité pour laquelle des évolutions notables sont pointées chez les PDD du 2nd appel à propositions.

RCT - EDATER, janvier 2006 138 Rapport final d’évaluation

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7.2.1. Innovation

Pour la future programmation

Préconisation 1 Assurer la mise en réseau des porteurs de projet et la réflexion collective sur l'innovation produite et les bonnes pratiques.L'expérience d'EQUAL a montré que tant les porteurs de projets que leurs interlocuteurs régionaux voire nationaux n'ont qu'une vision partielle de la portée des innovations et/ou de la valeur ajoutée des projets. La mise en perspective leur permet d'affiner, ajuster, leurs projets voire d'y développer une dimension innovante.

La mise en réseau contribue à l'amélioration de la qualité des projet : diagnostic, mise en perspective, échanges, représentations, complémentarité…

Des réseaux thématiques, couvrant l'ensemble des thèmes retenus, doivent être mis en œuvre. Ils doivent pouvoir disposer des moyens nécessaires à leur animation et plus généralement à l'atteinte des objectifs qui leurs sont assignés.

Préconisation 2 Maintenir l'exigence forte de la qualité des partenariatsL'analyse de l'innovation montre que la forme dominante d'innovation est une innovation de démarche ; celle-ci est très souvent associée à la qualité du partenariat.

La qualité de partenariat recouvre plusieurs notions : des partenariats opérationnels, des partenariats favorisant le décloisonnement d'acteurs, des partenariats favorisant la participation de certains types d'acteurs, l'approche territoriale.

A ce titre, la qualité du partenariat doit constituer un critère de sélection fort pour une prochaine génération de programmes expérimentaux. Le nombre de partenaires devra rester limité à une dizaine (maintien de la restriction numérique préconisée lors de l'évaluation à mi-parcours et mise en œuvre pour le 2nd appel à propositions).

La recherche de la diversité des partenariats et de l'association d'acteurs n'ayant pas d'habitudes de travail en commun devra rester un objectif. A ce titre, la présence dans les partenariats de groupes (ACCOR, ADECCO…) et/ou de fédérations professionnelles permettant de toucher les TPE/PME d'un secteur d'activité donné et/ou de collectivités territoriales et/ou de tête de réseau devra être recherchée.

L'approche territoriale (territoire de projet, bassin de vie…) peut constituer, au titre des différents éléments de qualité cités, le moyen de les réunir au sein d'un même PDD en y ajoutant des élus.

Préconisation 3 Se positionner sur des thèmes peu ou pas développés et/ou permettant une traduction opérationnelle de principes peu appropriés et/ou dans une démarche de comparaison.L'évaluation a clairement établi que certains thèmes « Lutte contre le racisme et la xénophobie », « Adaptation des entreprises et des salariés » et « Articuler les

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temps de vie » ont été plus porteurs d'innovations que d'autres comme par exemple « Création d'entreprises » et « Economie sociale ». Une des raisons identifiée est le relatif retard et/ou le manque de références nationales sur la façon de traiter les problèmes en question. Ce type d'approche ouvre également la voie des projets transnationaux à forte valeur ajoutée.

Il conviendra pour la prochaine programmation de choisir des thèmes dont on aura identifié - soit des marges de progression significatives encore possibles pour les pratiques nationales au regard des meilleures pratiques européennes (benchmarking) ;- soit l'absence de prise en compte effective d'une problématique donnée ;- ou encore la possibilité de comparer deux modalités pour répondre à un problème donné (gestion de la diversité versus discrimination positive, quota).

Préconisation 4 Promouvoir des actions expérimentales dans le cadre de projets nationaux ou multi-locauxLes projets Equilibre, GEPETTO ou encore « Coordination des temps de vie sur les territoires » ont testé dans différentes conditions (plusieurs sites expérimentaux) une même méthode ou ont mis en œuvre des actions complémentaires dont l'ensemble consolidé peut constituer une méthode, des actions innovantes. Ce mode opératoire peut également être mis en œuvre dans le cadre de PCT

La prochaine programmation pourra encourager les projets nationaux affichant une démarche d'expérimentation visant à tester dans différentes conditions, dans différents environnements, une méthode, une action, un produit pour déboucher sur l'élaboration de pratiques consolidées et des conditions de reproductibilité/transfert.

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7.2.2. Transnationalité

D'ici la fin du PIC EQUALPréconisation 5 Capitalisation, formalisation méthodologique, communicationEn dehors des études de cas réalisées dans le cadre de l'évaluation, la transnationalité n’a pas donné lieu à une communication/diffusion importante auprès des acteurs extérieurs aux PDD. Ce qui a été échangé et/ou produit au sein des partenariats de coopération transnationale (PCT) reste souvent connu uniquement des PDD eux-mêmes. Compléter le guide de la transnationalité de Racine en lui adjoignant une présentation élargie de bonnes pratiques des partenariats transnationaux dans le cadre d'EQUAL qui pourrait être organisée sur la base des niveaux de partenariat définis par l'Union européenne.

Organiser à destination des PDD et des acteurs du PIC un événement pour promouvoir et faire connaître les bonnes pratiques de coopération transnationale au travers de témoignages, présentations, ateliers, de PCT « exemplaires » du 1er appel à projets. Pour la future programmationPréconisation 6 Poursuivre la coopération transnationale en précisant les objectifs au regard des niveaux de transnationalité définis par l'Union européenne44 et limitant le nombre de partenaires EQUAL a montré la forte valeur ajoutée, voire la source d'innovation, pour les projets de la coopération transnationale quand celle-ci fait partie intégrante du projet. Cette valeur ajoutée réside à la fois dans l'amélioration des diagnostics par une vision plus précise des méthodes et savoir-faire en Europe, la découverte de savoir-faire différents et l'évolution des représentations des acteurs français y compris les bénéficiaires finaux confrontés à d'autres pratiques.Par ailleurs, les informations recueillies tendent à montrer que la taille trop importante de certains partenariats transnationaux a constitué une difficulté de management supplémentaire à la mise en œuvre des partenariats de coopération transnationale. Promouvoir la coopération transnationale en en faisant un élément à part entière des projets.

En effet, il est important que le choix initial des partenaires soit exigeant afin de définir une problématique commune dans l’intérêt dans tous les partenaires. Le volet transnational doit faire partie intégrante du projet et doit débuter au commencement de l’Action 2 pour une intégration optimale.

44 Les cinq niveaux de transnationalité - décrits dans la partie 6.2 - sont : - L’échange d'informations générales, d'expériences et de matériaux dans le but de donner

des idées et de mieux connaître des situations nationales spécifiques ;- Le développement en parallèle dans chaque projet national d'approches, méthodes et

produits innovants ; - L’import, export ou adaptation de produits, méthodes, approches innovantes d'un

partenaire à un autre ; - Le développement en collaboration d'approches innovantes ;- Et les échanges de formateurs, de personnels, de stagiaires ou autres.

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Instruire les projets de partenariats de coopération transnationale sur la base de la définition des cinq niveaux de transnationalité croisés avec la phase de projet auquel la valeur ajoutée attendue de la transnationalité va contribuer.

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7.2.3. Mainstreaming

D'ici la fin du PIC EQUAL

Préconisation 7 Favoriser la mise en perspective des PDD pour l'ensemble des thèmes, préciser les objectifs des réseaux thématiques nationaux et promouvoir activement les Actions 3 collectives comme facteurs d'une meilleure cohérence du PIC.Ni les PDD ni les acteurs régionaux n'ont de vision précise de la portée des innovations et/ou de la valeur ajoutée des projets. La mise en perspective permet aux PDD d'affiner, ajuster, leurs projets voire d'y développer une dimension innovante. Dans la mise en œuvre même du PIC différentes phases et dispositifs y contribuent efficacement.

L'ensemble des témoignages issus des différentes enquêtes indique que la participation aux Réseaux Thématiques Nationaux, même dans des situations inégales d'animation, a eu un effet positif pour les PDD. La progression constatée de la qualité des diagnostics, des méthodologies, de la prise en compte du principe d'égalité des chances entre hommes et femmes, laisse penser que les PDD du 2nd appel à projets sont globalement mieux armés pour produire de l'innovation et/ou de la valeur ajoutée. Par ailleurs, l'examen du « pool » d'opérations par les groupes de réflexion et d'échanges, réunis pour apprécier l'innovation produite par le PIC, a montré, d'une part, que bien que non prioritaires certains thèmes avaient produits de l'innovation de façon significative (thème B par exemple) ou qu'une forte valeur ajoutée pouvait émerger d’une Action 3 collective comme « Atout TPE » pour le thème C et que, d'autre part, l'innovation pouvait faire l'objet d'un travail spécifique de capitalisation/diffusion.

Compte tenu de l'avancement du 2nd appel à projets, il s'agira :D'assurer, le plus tôt possible la mise en réseau des PDD du 2nd appel à projets au travers des réseaux de capitalisation (RTN, GTE) : elle permettra à la fois aux PDD de se situer par rapport aux actions menées par les PDD dans les autres régions françaises, d'échanger sur leurs pratiques et de capitaliser les innovations susceptibles d'émerger des projets du 2nd appel. L'innovation et/ou la forte valeur ajoutée des solutions proposées par les PDD doivent être affirmées comme critère principal de cette capitalisation.

De maintenir les Réseaux Thématiques Nationaux (RTN) pour l'ensemble des thèmes.

De promouvoir, en complément du travail des RTN, le développement d'Actions 3 collectives avec pour objectif de consolider des produits, des méthodologies par la synthèse des productions similaires, la compilation des productions complémentaires les unes des autres, etc.Préconisation 8 Garantir un accès durable aux produits et vecteurs de diffusion élaborés dans le cadre du PIC

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Les PDD, dès l'Action 2, produisent des vecteurs de diffusion (fiches de présentation du projet, des actions et/ou résultats, fiches méthodologiques, état des lieux par rapport à une problématique donnée, articles, évaluation, film, Cd-rom…). La diffusion se poursuit pour certains en Action 3 individuelle ou collective avec la production d'autres vecteurs. Aucun acteur, que ce soit au niveau régional ou national, n'a de vision précise et exhaustive de ces documents qui pourraient être utiles dans le transfert des résultats acquis, l'appropriation des démarches, la démonstration de l'intérêt ou la sensibilisation à ces différentes échelles.L'organisation de l'archivage et de l'accessibilité des vecteurs de diffusion doit être assurée. Cette organisation pourrait être envisagée soit à l'échelle interrégionale soit nationale (économie d'échelle).

Dans ce cadre, les assistances techniques, au contact régulier des porteurs de projet, doivent pouvoir contribuer à l'élaboration d'une vision régionale d'EQUAL a minima en établissant des répertoires régionaux des outils (mallettes pédagogiques, fiches méthode, PowerPoint, CD-ROM, logiciels…), des documents de communication, de sensibilisation et de diffusion.

Pour la future programmation

Préconisation 9 Faire de la capitalisation un objectif à part entière du management de projetLes études de cas « bonnes pratiques – capitalisation », les alertes faites par les assistances techniques sur la difficulté pour un PDD d'entrer en Action 3 s'il n'a pas anticipé la capitalisation, le lien étroit et la synergie entre capitalisation et évaluation pour le pilotage et l'ajustement des projets, sont autant d'éléments qui militent en faveur d'un renforcement de la capitalisation.

Plusieurs PDD ont intégré formellement la capitalisation dans leur fonctionnement soit en attribuant la fonction de capitalisation à l’une de ses instances soit en mettant en place une instance dédiée à cette fonction.

La capitalisation doit être un point de passage obligé pour les PDD et à ce titre faire l'objet d'une description détaillée dans le dossier de candidature.

Les autorités de gestion, les assistances techniques doivent agir (formation, échanges d'expériences entre PDD du 1er et 2nd appel à projets…) dès à présent pour faciliter l'organisation et la mise en place par les PDD du second appel à projets, qui ne l'auraient pas encore fait, de la fonction de capitalisation le plus tôt possible en cours d'Action 2.

Préconisation 10 Dans le cas de programmes régionaux, donner un mandat à / aux assistances en matière de capitalisation et de diffusionL'absence de mandat homogène d'une région à l'autre en matière de capitalisation et de diffusion tant dans l'appui aux PDD que dans la consolidation d'une vision régionale milite en faveur de l'inscription de la sensibilisation et de l'accompagnement méthodologique des PDD qui ne feraient pas appel à des compétences externes à la capitalisation et à la diffusion comme mission à part entière des assistances techniques régionales.

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Comme pour l'auto-évaluation, la transnationalité ou encore la prise en compte opérationnelle du principe d'égalité des chances entre hommes et femmes, les assistances techniques doivent avoir pour mission d'accompagner/former les porteurs de projet sur le thème de la capitalisation et son organisation.

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7.2.4. Egalité des chances entre les hommes et les femmes

D'ici la fin du PIC EQUAL

Préconisation 11 Poursuivre les efforts de formation et d’informationAfin d’intensifier une prise en compte plus opérationnelle et systématique, les efforts d’information et de formation doivent être poursuivis.

11a : L’information doit être diffusée systématiquement à l’ensemble des PDD. Les données recueillies au cours de l’évaluation révèlent un besoin d’information des PDD sur les moyens concrets de mise en œuvre de l’égalité des chances45. En ce sens, les nombreux exemples et bonnes pratiques mis en évidence au cours de cette évaluation devraient faire l’objet d’une capitalisation sous forme d’un guide, diffusé à l’ensemble des porteurs de projets, permettant d’illustrer la manière de prendre en compte le principe d’égalité des chances au sein des projets.

11b : Les formations doivent donc être poursuivies et systématisées à l’attention des assistances techniques comme des PDD. En effet, l’évaluation a montré les effets bénéfiques des formations pour faciliter la mise en œuvre opérationnelle du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes. La sensibilisation des assistances techniques régionales permettra de remplir leur mission d’animation sur cette thématique et d’accompagner de façon individuelle les PDD pour améliorer l’intégration effective de l’égalité dans leur projet.De nombreux supports documentaires figurant sur le site du Ministère46

peuvent guider les PDD en ce sens, notamment un outil d’auto-évaluation à travers 18 questions, un outil méthodologique intitulé « Comment faire » et le guide EQUAL de l’intégration de la dimension de genre dont la version française vient d’être publiée par la Commission européenne.

Pour la future programmation

Préconisation 12 Suivre l’application du principe de l’égalité des chances entre hommes et femmes et évaluer son rôle dans l’émergence de l’innovationNB   : Cette préconisation a également à voir avec le mainstreaming dans sa dimension capitalisation, la transnationalité et éventuellement l'innovation

La prise en compte de l’égalité des chances doit devenir un critère d’évaluation, de suivi et de capitalisation des projets et non pas uniquement un critère d’acceptation de la candidature lors de la sélection.

45L’expression « égalité des chances » s’entend dans l’ensemble de ce chapitre comme « égalité des chances entre hommes et femmes ».46 www.travail.gouv.fr/fse/egalite

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12 a Les services instructeurs doivent se présenter comme garants d’un meilleur suivi de l’application du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes. En particulier, ils doivent fortement inciter les PDD à intégrer le principe d’égalité des chances comme critère de suivi et d’évaluation du projet. Ce meilleur suivi permettra de mieux évaluer le rôle de l’égalité des chances entre hommes et femmes dans l’émergence de l’innovation, de capitaliser et d’augmenter la possibilité d’essaimage des acquis.

12b Chaque PDD doit clairement identifier au sein d’un plan d’action quels sont les enjeux, les objectifs, et les moyens mis au profit d’une meilleure prise en compte de l’égalité des chances. Cette formalisation servira de référentiel pour inscrire le principe comme critère d’évaluation, autrement dit de mesurer la prise en compte de l’égalité des chances en identifiant un ou des indicateur(s) de suivi, des outils de mesure correspondants ainsi que les acteurs responsables de la collecte des données.

12c Enfin, les assistances techniques régionales doivent accompagner les PDD dans cet effort, notamment en favorisant la transmission des bonnes pratiques issues des sources suivantes : les expériences réussies de PDD au niveau régional et national ainsi que les acquis capitalisés par les réseaux de capitalisation nationaux et européens sur l’égalité des chances entre hommes et femmes (GTE et RTN).

Préconisation 13 Mettre en œuvre un diagnostic partagé sur l’égalité des chances non exclusivement réservé aux PDDL’évaluation a permis de faire un état des lieux de la prise en compte de l’égalité des chances au sein du PIC EQUAL. Les bonnes pratiques mises en exergues peuvent contribuer à la réflexion stratégique actuelle en vue de la prochaine programmation des fonds de l’Union européenne, pour la période 2007-2013, au-delà des seuls acteurs déjà impliqués via le programme EQUAL.

A cet effet, il serait souhaitable, dans le cadre de la préparation des programmes opérationnels de la programmation 2007-2013, de réunir les différents acteurs impliqués par la gestion des fonds structurels européens (FSE mais aussi FEDER) pour mûrir un diagnostic partagé sur l’égalité des chances. L’évaluation a permis d’identifier trois axes de vigilance :

13a Favoriser la mise en œuvre de diagnostics sexués par les services de l’Etat, les collectivités et les gestionnairesLa mise en œuvre du principe de l’égalité des chances entre hommes et femmes sous entend que davantage d’acteurs impliqués dans les programmes aient compris les enjeux de cette priorité et en soient porteurs. Pour ce faire, il est indispensable d’identifier de façon précise, en fonction de la situation géographique et/ou sectorielle, les enjeux de la mise en œuvre de l’égalité des chances entre hommes et femmes, dans les trois grands domaines d’intervention suivants :

- les infrastructures,

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- les ressources humaines - et l’environnement productif.

Cela suppose de s’appuyer sur une analyse des besoins différenciée selon le sexe pour définir des objectifs opérationnels et mesurables, les effets attendus, les moyens à affecter et les acteurs impliqués.

13 b Promouvoir la diffusion d’information et des formations en faveur d’une meilleure prise en compte du principe d’égalité des chancesLes services instructeurs et gestionnaires devront poursuivre la promotion du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes à travers de supports de diffusion, privilégiant les exemples de bonnes pratiques et favorisant la mise en œuvre opérationnelle par les porteurs de projets. En outre, ils devront veiller au suivi de l’application du principe d’égalité des chances par les porteurs de projets, en amont, lors des dépôts des dossiers de candidature et durant l’ensemble du cycle de vie du projet. A cet effet, les procédures d’instruction et de sélection devront être un facteur de réels progrès et faire de l’égalité des chances entre hommes et femmes un critère de plus grande sélectivité des projets, dans un objectif de qualité.

13c Favoriser l’évaluation de la prise en compte du principe d’égalité des chances entre hommes et femmes par les porteurs de projetLes porteurs de projet devront identifier de façon précise des objectifs, les moyens, les acteurs et les enjeux de la mise en œuvre de l’égalité des chances. Afin de les accompagner, il serait souhaitable de favoriser un soutien de proximité des porteurs de projets durant l’ensemble du cycle de vie du projet, à travers une sensibilisation accrue mais également des formations à la mise en œuvre opérationnelle du principe d’égalité des chances.Enfin, il serait bénéfique de favoriser des réseaux de capitalisation et de diffusion des bonnes pratiques en terme d’égalité des chances entre l’ensemble des acteurs impliqués pour favoriser, en particulier, les logiques de travail horizontales.

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7.2.5. Management de projet

D'ici la fin du PIC EQUAL

Préconisation 14 Evaluer les réalisations, résultats des PDD du second appel à propositions en matière d'innovation, mainstreaming, égalité des chances et coopération transnationale. Les conditions de mise en œuvre du 2nd appel à projets sont significativement différentes de celles du 1er : l'Action 1 a été renforcée, les assistances techniques régionales sont opérationnelles et les documents d'accompagnement des porteurs de projet (Guides Racines) sont disponibles dès le démarrage, l'information/formation/sensibilisation en matière d'égalité des chances entre les hommes et les femmes a été renforcée, certains thèmes ont été redéfinis.

Ces évolutions peuvent laisser augurer d'une évolution notable des réalisations/résultats voire impact des projets conduits dans ce nouveau cadre et des enseignements pouvant guider la future programmation.

Evaluer la mise en œuvre et les résultats du second appel à propositions.

Pour la future programmation

Préconisation 15 Conserver une phase préalable au projet (Action 1) L’Action 1 a fait l’originalité du PIC EQUAL en proposant une phase de construction du projet préalable à la mise en œuvre de celui-ci. Cela a permis notamment une bonne structuration des partenariats (PDD et PCT), l’élaboration et/ou l’approfondissement de diagnostics permettant ainsi de situer, et parfois de mettre en perspective, les projets par rapport à leur contexte géographique et thématique. Cette phase, suite aux recommandations qui avaient été formulées dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours, a été allongée en temps et renforcée en termes financiers.

Il semble stratégique de maintenir une étape telle l’Action 1 pour bien intégrer la logique « Projet » promue par les Programmes d’Initiative Communautaires. Les projets sont ainsi mieux construits, les partenariats mieux à même de collaborer et les actions n’en sont que plus efficaces. Cela permet également d’être un temps de recherche pour les cofinancements.

En outre, pour une mise en œuvre la plus efficiente, il semble également important que les assistances techniques, sous quelque forme que ce soit, soient en place en amont de cette première phase de projet afin de répondre au mieux aux demandes et aux besoins des porteurs de projet, que ces sollicitations soient d’ordre technique ou administratif. Des échanges entre les différentes assistances techniques partageant ainsi les enseignements des PIC antérieurs et mettant en avant les outils élaborés auparavant (guides Racine par exemple) pourraient aider à une élaboration plus efficace des projets.

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Préconisation 16 Reconduire les principes de partenariat, de participation active, de concentration sur la base des enseignements du PIC EQUALCes principes ont été confirmés comme sources significatives de valeur ajoutée par l'ensemble des acteurs et par les évaluations à mi-parcours et finale qui en ont également précisé les conditions de mise en œuvre.

Le choix et la définition plus ou moins large des thèmes sont des conditions de l'émergence de l'innovation et de la capacité des dispositifs à l'identifier et la caractériser.

Préconisation 17 Renforcer le management de projet et le mainstreaming par l'intégration par les projets des pratiques de suivi et d'évaluation.L'ensemble des études de cas sur les bonnes pratiques de capitalisation et quelques études de cas « auto-évaluation » établissent un lien fort entre les fonctions de capitalisation et d'évaluation mais aussi de pilotage même du projet au sens de son ajustement éventuel.

L'expérience des groupes de réflexion mis en place pour identifier/qualifier l'innovation a montré toute la difficulté qu'il y avait à reconstituer une information précise, concise et illustrative des objectifs, résultats, produits élaborés, prise en compte du principe de l'égalité des chances ou valeur ajoutée de la transnationalité issus des différents projets.

Des points qui précèdent, il ressort qu'inciter les porteurs projets à suivre dans un cadre formalisé leur projet apparaît donc comme essentiel au pilotage, à la capitalisation ainsi qu'à l'évaluation donc aux décisions que les acteurs sont susceptibles de prendre au terme des expériences menées (décision de prendre en compte ou non les résultats dans leurs politiques).

Former les porteurs de projet à la mise en œuvre d'un dispositif de suivi à partir d’une méthode d’ingénierie de projet sur la base du cadre logique promue par la commission européenne. Cette méthode vise à définir précisément : la logique d'intervention (objectifs globaux, objectif spécifique, résultats, actions) en rendant lisible les liens de causalité entre les différents échelons; les indicateurs objectivement vérifiables pour les objectifs et résultats définis, les sources à partir desquelles les différents indicateurs seront obtenus et les hypothèses (facteurs externes) qui pourraient impacter l'atteinte des objectifs et résultats.

Faire de l'établissement d'une méthode d’ingénierie de projet et de la description du dispositif de suivi - évaluation prévu un critère de sélection pour accéder à la phase de mise en œuvre des projets.

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7.3. SYNTHÈSE

Au regard du premier appel à projets, le PIC EQUAL a généré de l'innovation. Cette innovation est apparue principalement dans des champs thématiques où la France était manifestement moins avancée dans la façon de les aborder et de répondre aux problématiques qui en relevaient.

Plusieurs principes sont confirmés comme source de valeur ajoutée indéniable pour les projets (partenariat, participation active, concentration thématique, égalité des chances, coopération transnationale) voire d'innovation sous certaines conditions :

Le partenariat de qualité : conditions de taille, de diversité, de nouveauté de la pratique partenariale entre membre, de décloisonnement d'acteurs ;

La coopération transnationale dès lors qu'elle est partie intégrante du projet et non pas un développement parallèle ;

Le principe d'égalité des chances lorsqu'il est suffisamment compris, approprié pour être décliné de façon opérationnelle.

Bien que tous les thèmes n'aient pas été traités de façon équilibrée en matière d'animation de réseau et capitalisation de bonnes pratiques ou d'innovations, plusieurs des résultats du PIC EQUAL sont d'ores et déjà repris dans des politiques nationales et régionales de droit commun et à ce titre le PIC a effectivement répondu à l'enjeu de mainstreaming.

Les résultats du PIC EQUAL tant en matière d'innovation que de mainstreaming pourraient être améliorés par :

Une sélectivité accrue des projets (affirmation du critère d'innovation comme critère de sélection…) et un ciblage des thèmes affiné,

Le renforcement d'une part des fonctions de capitalisation, de suivi-évaluation au sein des projets et, d'autre part, de la mise en réseau des porteurs de projet et la promotion d'Actions 3 collectives.

L'évaluation finale s'achève peu de temps après le démarrage de la phase de mise en œuvre (Action 2) du second appel à projets. Ce dernier intervient dans un cadre modifié (allongement de la phase préalable, renforcement de l'information, sensibilisation formation des acteurs au principe d'égalité des chances, dispositif d'accompagnement en place et documentation disponible dès le démarrage, échanges d'expériences entre anciens et nouveaux porteurs de projets…).

Il paraît impératif, pour un mainstreaming totalement efficace et une évaluation cohérente, que le dispositif de mise en réseau et capitalisation soit maintenu et rééquilibré, que les PDD intègrent les fonctions de capitalisation et de suivi-évaluation et qu'une évaluation du second appel à projets soit effectuée.

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