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Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
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MINISTERE DE L’ENERGIE ET DU PETROLE
Projet d’Appui au Secteur de l’Électricité (PASE)
CR IDA 5145 – SN / PROJECT ID 125565
RAPPORT FINAL
Janvier 2019
PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET
D’EXTENSION ET DE DENSIFICATION DU RESEAU DANS LES
QUARTIERS ALMADIES, NGOR, OUAKAM, YOFF, CAMBERENE,
PIKINE, GUEDIAWAYE, RUFISQUE, BARGNY, SANGALKAM.
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TABLE DES MATIERES I. INTRODUCTION GÉNÉRALE ________________________________________________ 9
1.1. Objet du rapport ______________________________________________________ 10
1.2. Méthodologie ________________________________________________________ 10
1.3. Consultations publiques au niveau des axes concernés ________________________ 11
1.4. Analyse des données recueillies sur site ____________________________________ 11
II. Description du projet et de sa zone d’influence ________________________________ 12
2.1. Description du projet ___________________________________________________ 12
2.2. Description des travaux _________________________________________________ 15
2.3. Durée des travaux _____________________________________________________ 16
2.4. Localisation des sites ___________________________________________________ 17
2.5. Description des sites ___________________________________________________ 17
III. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT ET ANALYSE DE LA SENSIBILITE DU MILIEU _____ 25
3.1. Localisation de la zone du projet __________________________________________ 25
3.2. L’environnement socio-économique _______________________________________ 25
3.3. Les données biophysiques de la zone du projet ______________________________ 27
IV. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ____________________________ 36
4.1. Cadre politique ________________________________________________________ 36
4.2. Le cadre juridique _____________________________________________________ 40
4.3. Cadre institutionnel ____________________________________________________ 46
V. CONSULTATIONS PUBLIQUES ______________________________________________ 52
5.1. Objectifs de la consultation publique ______________________________________ 52
5.2. Méthodologie ________________________________________________________ 52
5.3. Principes de base du programme participatif ________________________________ 53
5.4. Étapes et résultats des consultations publiques : ____________________________ 53
5.5. Craintes et préoccupations exprimées par les acteurs consultés _________________ 67
5.6. Recommandations formulées par les acteurs rencontrées :_____________________ 68
5.7. Synthèse des avis et recommandations des parties prenantes consultées _________ 68
VI. EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX __________________ 73
6.1. Méthodologie et limites de l’évaluation des impacts __________________________ 73
6.2. Identification des sources d’impact ________________________________________ 73
6.3. Identification des impacts résiduels _______________________________________ 76
6.4. Evaluation des mesures de bonification des impacts positifs ____________________ 77
6.5. Impacts environnementaux et sociaux négatifs _______________________________ 79
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6.6. Prévention des risques identifiés __________________________________________ 82
VII. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) _____________________ 88
7.1. Mesures règlementaires et administratives _________________________________ 88
7.2. Procédure de réception et de suivi des plaintes ______________________________ 89
7.3. Procédure d’information et de communication avec le public ___________________ 91
7.4. Procédure d’information et de communication auprès du personnel et des prestataires externes __________________________________________________________________ 91
7.5. Mesures organisationnelle pour la gestion de la mobilité des véhicules de livraison _ 92
7.6. Mesures préventives contre les chutes dans les tranchées _____________________ 92
7.7. Mesures organisationnelle pour le recrutement de la main d’œuvre locale ________ 92
7.8. Procédure de gestion des déchets _________________________________________ 92
7.9. Intégration des clauses environnementales et sociales dans le dao ______________ 93
7.10. Plan de gestion des impacts du projet ___________________________________ 93
7.11. Plan de suivi environnemental ________________________________________ 105
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Emplacement des postes et types de travaux ........................................................ 24
Tableau 2: Fréquence (en %) des vents dominants au sol de 2007 à 2017 à Dakar ............... 28
Tableau 3: Etude de la sensibilité du milieu ............................................................................. 35
Tableau 4: Synthèse des politiques de sauvegarde .............................................................. 39
Tableau 5: Les cadres politique, juridique et institutionnel applicables au projet ................... 49
Tableau 6: Craintes et préoccupations des acteurs sociaux ..................................................... 70
Tableau 7 : Aspects environnementaux du projet .................................................................... 73
Tableau 8 : Renforcement de capacités des membres du comité technique ........................... 96
Tableau 9: Plan de gestion environnemental et social ............................................................. 98
Tableau 10: Phase exploitation .............................................................................................. 101
Tableau 11: Récapitulatif du plan de suivi environnemental et social ................................... 108
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LISTE DES FIGURES
Figure 1: Zone d’intervention du projet dans la région de Dakar ............................................ 13
Figure 2: Localisation du projet dans la commune de Diamniadio .......................................... 17
Figure 3: Les zones d’habitat planifiées du projet .................................................................... 18
Figure 4: Les rurales et traditionnels du projet ........................................................................ 21
FIGURE 5 : GARAGE MÉCANIQUE .................................................................................................... 25
Figure 6: Extension activité de commerce ................................................................................ 25
Figure 7: Gravât sur rue ............................................................................................................ 26
Figure 8: Extension de devanture ............................................................................................. 26
Figure 9 : Enclos sur rue ............................................................................................................ 26
Figure 10 : Cantine sur rue ....................................................................................................... 26
Figure 11: Groupe et cantine sur rue ........................................................................................ 26
Figure 12: Activités économique sur rue .................................................................................. 26
FIGURE 13 : ROSE DES VENTS (DIRECTION DOMINANTE AU SOL À DAKAR DE 2007 À 2017) ................. 28
FIGURE 14 : VARIATION MENSUELLE DES PRÉCIPITATIONS À DAKAR DE 2007 À 2017 .......................... 30
FIGURE 15 : EVOLUTION INTER-MENSUELLE DES TEMPÉRATURES À DAKAR (1951-2012) .................... 30
FIGURE 16: EVOLUTION INTER-MENSUELLE DE L’HUMIDITÉ RELATIVE À DAKAR (1951-2012) .............. 31
Figure 17 : Equipements de protection individuelle pour les travaux sous basse tension ....... 85
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SIGLES ET ABREVIATIONS
AGEROUTE : Agence des Travaux et de Gestion des Routes
ANACIM Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie
ANAT : Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire
BC Bureau de Contrôle
BT : Basse tension
CBP Codes de Bonnes Pratiques
CFC ChloroFluoroCarbone
CLM Comité Local de Médiation
CO Monoxyde de carbone
CO2 Gaz carbonique
CRSE Comité Régional de Suivi Environnemental
dB Décibel
DEEC Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés
DPC Direction de la Protection Civile
DREEC Division Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés
DSRP Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté
EIES Etude d’Impact Environnemental et Social
EPI Equipement de Protection Individuelle
ERP Etablissement Recevant du Public
GES Gaz à Effet de Serre
GIEC Groupe International d’Expert sur les évolutions du Climat
HFC HydroFluoroCarbures
HSE Health Safety Environment (Santé Sécurité Environnement)
ICPE Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
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IST Infections Sexuellement Transmissibles
kVA kilovolt Ampère
Kw Kilowatt
kwh kilowatt-heure
m² Mètre carré
MEDD Ministère de l'Environnement et du Développement Durable
MES Matières En Suspension
MT Moyenne Tension
NS Norme Sénégalaise
O₂ Oxygène
ODD Objectifs Développement Durable
OMD Objectif du Millénaire pour le Développement
ONAS Office Nationale de l’Assainissement
PASE Projet d’appui au secteur de l’électricité
PDAS Plan Directeur d'Aménagement et de Sauvegarde
PFC PerFluoroCarbure
PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale
PME Petite et Moyenne Entreprise
PMI Petite et Moyenne Industrie
PNAE Plan National d’Action Environnemental
PNAT Plan National d’Aménagement du Territoire
PSE Plan de Suivi Environnemental
PSE Plan Sénégal Émergent
QHSE Qualité HSE (Health, Safety, Environment) (Santé, Sécurité
Environnement)
RN Route Nationale
SDE Sénégalaise Des Eaux
SENELEC Société Nationale Electricité du Sénégal
SIDA Syndrome Immuno Déficience Acquis
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SONATEL Société nationale de télécommunication
SONES Société Nationale des Eaux du Sénégal
VRD Voiries et Réseaux Divers
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I. INTRODUCTION GENERALE
Le secteur énergétique au Sénégal est confronté à une forte croissance de la demande,
conséquence de l’extension rapide de l’agglomération et de l’accroissement des activités
économiques. Cette croissance rapide de la demande est plus vécue dans la région de Dakar
qui, concentre une bonne partie de la population et de l’économie du pays. Ainsi, beaucoup de
nouveaux quartiers, surtout en banlieue, ne sont pas encore desservis en énergie électrique.
A ces problèmes de déficit viennent s’ajouter ceux liés à la mauvaise qualité et l’insuffisance
de service. Conséquemment, certaines populations usent de moyens clandestins pour effectuer
des branchements illégaux. Cette situation fait que la plupart des réseaux sont surchargés et
causent ainsi une baisse du niveau de tension normalisée avec comme suite logique, des
dommages subis comme les pertes matérielles chez la clientèle.
La SENELEC a déjà répertorié tous les sites concernés par le projet sur la base d’absence ou
de surcharge de son réseau de distribution. Le Projet « d’extension et de densification du
réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine,
Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam » s’inscrit dans le cadre du Développement des
Réseaux de Distribution Electrique à moyen terme de SENELEC. Il vise à développer le réseau
MT/BT de Dakar pour répondre à la demande. En même temps, il vise l’amélioration de la
qualité du réseau tant sur le plan matériel que sur les paramètres électriques avec pour objectif
de répondre adéquatement aux besoins énergétiques de la région.
C’est dans ce contexte que le Sénégal a bénéficié d’un appui financier de la Banque Mondiale
pour la réalisation du Projet « Extension et Densification de Réseaux à Dakar » à travers le
Programme d’Appui au Secteur de l’Electricité dénommé (PASE).
Les principaux objectifs de développement du PASE sont de contribuer à :
- la réduction des pertes techniques et commerciales de la Société nationale d’Électricité
(SENELEC) ;
- l'amélioration de la fiabilité des services d'électricité dans les régions sélectionnées avec
un accent particulier sur le Grand Dakar.
Le PASE estimé à 93.5 millions de dollars est approuvé en Juillet 2011. Il comporte quatre
composantes dont la première porte sur la modernisation et la remise en état du réseau de
transport et de distribution avec un accent particulier sur :
- l'extension et la densification du réseau de distribution du Grand Dakar ;
- la remise en état, la réhabilitation ou le remplacement des lignes et postes existants dans
le réseau d’interconnexion sur le territoire du client ;
- la mise à niveau du réseau de distribution de 6,6 kV à 30 kV d’au moins deux postes du
Grand Dakar ;
- l'installation d'au moins 194 postes de distribution moyenne tension/basse tension
(MTBT) commandés à distance dans le Grand Dakar ;
- l’extension du réseau d'interconnexion pour atteindre les centres de consommation
secondaires isolés sur le territoire du client.
Pour ce projet, un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) a été élaboré pour
réfléchir et proposer des mesures dont la mise en œuvre permettra de respecter les lois et
règlements nationaux et les Politiques Opérationnelles (PO) de la Banque mondiale (BM) en
matière de gestion de l’environnement et des aspects sociaux.
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A travers ce projet, le plan de gestion environnemental et social actualisé permet ainsi de fournir
les mesures dont la mise en œuvre permettra au projet d’être en conformité avec les lois et
règlements nationaux et les PO de la BM en matière de gestion de l’environnement et des
aspects sociaux. La mission est ainsi menée sur la base du cadre juridique sénégalais en matière
environnementale et en conformité avec les politiques de sauvegarde environnementales et
sociales du groupe de la Banque Mondiale.
Cette étude présente l’actualisation du Plan de Gestion Environnementale et Sociale du projet
d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam . Elle comprend une
introduction générale qui regroupe le contexte de cette étude, les objectifs et la méthodologie
appliquée ; la présentation des travaux prévus ; l’analyse des variantes, la présentation des
dispositions légales et réglementaires applicables au projet, l’identification des impacts,
l’analyse des risques et dangers et le PGES ainsi que les mesures de gestion environnementales
et sociales à appliquer.
1.1. Objet du rapport
L’objet de ce rapport est de présenter le Plan de Gestion Environnementale et Sociale du projet
« extension et densification de réseaux à Dakar ». Il s’inscrit dans le cadre de l’Etude Détaillée
de Développement des Réseaux de Distribution Electriques à moyen terme de SENELEC
consistant en la construction de lignes Basse Tension, de lignes Moyennes Tension et de postes
de distribution dans les quartiers des Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine,
Guédiawaye, Rufisque, Bargny et Sangalkam.
Il vise à développer le réseau de distribution de Dakar pour répondre à la demande. En effet,
l’accroissement substantiel du nombre d’abonnés et la réalisation de près de 28 000 nouveaux
branchements justifient l’extension du réseau. Au terme du projet, l’objectif est de réaliser :
- 53 postes MT/BT ;
- 25 km de lignes ou câbles souterrains MT ;
- 60 km de lignes aériennes Basse Tension.
Il s’agit ainsi d’étendre le réseau de la SENELEC par la création de réseau de distribution BT
(extension) sur certains sites qui ne sont pas encore desservis en énergie électrique, et implanter
des postes moyenne tension (densification) dans des zones où la qualité de service s’est
dégradée à cause d’un fort déséquilibre entre l’offre et la demande (demande supérieure à
l’offre).
Le but visé par le PGES est d’identifier les impacts positifs et négatifs et de proposer, selon
leurs natures, des mesures d’atténuation et de prévention susceptibles de les atténuer ou des
mesures de bonification.
Le PGES tiendra également compte des mesures de surveillance et de suivi dont la mise en
œuvre permettra de s’assurer que le projet est en conformité avec les lois et règlements
nationaux et les PO de la BM en matière de gestion de l’environnement et des aspects sociaux.
1.2. Méthodologie
La démarche a été articulée autour de quatre axes majeurs d’intervention :
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- analyse des documents techniques fournis par le projet et des documents de planification
réalisés existants concernant les zones traversées par la ligne et celles accueillant les
postes ;
- visites des différents sites d’intervention du projet ;
- rencontres avec les acteurs institutionnels, les populations et les concessionnaires
principalement concernés par le projet ;
- analyse des informations et études (faisabilité notamment) déjà réalisées sur le projet à
l’issue de rencontres organisées avec SENELEC.
Phase de collecte de données et d’information
Des visites de site ont été organisées pour recueillir les informations relatives à la situation des
postes et du tracé avec l’équipe technique de la SENELEC.
A cet effet, des fiches d’enquêtes et formulaires ont été élaborés pour identifier les contraintes
majeures sur l’environnement immédiat des postes de transformation et du tracé des câbles.
Ainsi pour chaque axe visé, Il s’agissait de relever les informations liées aux aspects
environnementaux et sociaux suivant :
- Présence d’activités socio-économiques ;
- Les contraintes physiques ;
- Menace à la sécurité des populations riveraines et acteurs économiques ;
- Présence d’autres réseaux concessionnaires ;
- Gênes et nuisances au cadre de vie ;
- Menace sur les milieux biophysiques.
1.3. Consultations publiques au niveau des axes concernés
Des enquêtes publiques ont été organisées, dans le cadre de l’EIES du projet d’extension et de
densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine,
Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam, dans le but d’informer les populations concernées
et de recueillir leurs points de vue sur le projet. Ces enquêtes ont permis de recueillir les avis,
attentes, préoccupations et recommandations des personnes rencontrées. Les cibles étaient :
- les autorités administratives ;
- les services techniques déconcentrés,
- les concessionnaires de réseau,
- les collectivités locales ;
- les acteurs économiques.
1.4. Analyse des données recueillies sur site
Après la phase de collecte, l’analyse a été faite sur les différentes préoccupations soulevées.
Les entretiens semi collectifs effectués ont été retranscrits avant le recueil des différentes
préoccupations soulevées. Cette analyse a consisté également à dépouiller les fiches d’enquétes
réalisées auprés des acteurs le long du tracé et des sites retenus dans la cadre de ce projet.
Parmi les données recuellies sur site figurent également les caractéristiques physiques des zones
traversées et la composition des activités socioéconomique qui y sont menées.
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II. Description du projet et de sa zone d’influence
2.1. Description du projet
Le projet couvre donc des zones de banlieue très peuplées, souvent pauvres et abritant les
populations les plus démunies de la région. Une grande partie de cette zone couverte par le
projet sont des zones écologiques sensibles ou des zones destinées à l’agriculture.
En effet, la forte pression foncière due à l’accroissement rapide de l’agglomération diminue le
nombre de terrain disponible et accroit le prix de ces derniers. Ceci pousse la population à
occuper de manière irrégulière des zones non aedificandi jadis réservées à l’agriculture (zones
marécageuses inondables des Niayes). Leur occupation a un impact négatif sur
l’environnement, sur les écosystèmes, sur l’économie locale et en sus elle met en danger les
populations.
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FIGURE 1: ZONE D’INTERVENTION DU PROJET DANS LA REGION DE DAKAR
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2.2. Description des travaux
Comme indiqué dans la partie introductive, le projet consiste en l’extension et la densification
du réseau de la SENELEC. Il est prévu de réaliser :
- 53 postes MT/BT ;
- 25 km de lignes ou câbles souterrains MT ;
- 60 km de lignes aériennes Basse Tension
Les postes seront installés au plus proche des réseaux MT pour respecter les exigences
techniques du projet (25 km de câbles souterrains MT).
Les bâtiments recevant du public « école, mosquée etc. » sont les endroits les plus ciblés comme
lieu d’emplacement des postes. Au total, l’implantation de 33 postes est prévue dans la zone
de DAKAR 1 (Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff) et 14 dans la zone de DAKAR 2 (Pikine,
Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam, etc.).
En plus de l’installation de ces postes MT/BT, l’extension du réseau BT est prévue dans
certaines localités qui ne sont pas encore alimentées.
La phase de construction ainsi que celle de l’exploitation auront des répercussions sur
l’environnement qui seront appréciées différemment selon plusieurs paramètres incluant la
localisation, la densité d’occupation, la nature des sols, etc.
Ce projet va se concrétiser par des travaux d’ouverture de tranchées, des travaux de génie civil,
de pose de postes type cabine, de pose de câbles enterrés et la réalisation de lignes aériennes
Basse Tension sur poteaux bois.
2.2.1. Installation et raccordement des postes et Pose des lignes souterraines
Les lignes souterraines seront posées le long des trottoirs, des rues et des routes. Cela
impliquera l’installation de chantiers d’ouverture de tranchées dans des zones résidentielles
(Almadies, Ngor) mais aussi dans la banlieue caractérisée par des zones à haut niveau
d’activités économiques et une concentration de populations et de propriétés privées. Il faudra
aussi noter de très probables traversées de routes à grand trafic (routes départementales et
nationales) qui perturberont la circulation automobile et piétonne.
Il sera réalisé par endroit un réseau aéro-souterrain pour brancher les nouveaux postes sur le
réseau MT aérien existant.
2.2.2. Passage des câbles dans l’emprise des trottoirs et des rues
Pour le passage des câbles dans l’emprise des trottoirs et des rues, les activités ci-dessous seront
menées :
- libération des emprises ;
- balisage de la zone de travail ;
- ouverture des tranchées (-0,8m) ;
- pose de la première couche (lit de sable de dune) sur 20 cm ;
- déroulage et pose de câbles ;
- pose de la deuxième couche lit de sable de dune sur 20 cm au-dessus du câble ;
- pose du grillage avertisseur ;
- remblai tout venant sur 20 cm ;
- pose des bornes repères ;
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- remise en état des lieux.
2.2.3. Passage des câbles sous les chaussées
Cette activité va concerner :
- le balisage, la protection et l’éclairage de la zone de travail ;
- l’ouverture des tranchées sous chaussée (-01m) ;
- la pose des buses PVC de protection mécanique ;
- la pose de sable de dune sur 20 cm ;
- l’arrosage et le compactage ;
- le déroulage et pose des câbles.
- la pose du grillage avertisseur ;
- la remise en état par les services routiers ;
- la pose des bornes repères ;
2.2.4. Pose des postes de transformation
Les postes de transformation MT/BT seront des cabines maçonnées préfabriquées. Des massifs
bétonnés seront réalisés et recevront les cabines préfabriquées. Les zones devant les recevoir
sont déjà identifiées et SENELEC a introduit des demandes d’autorisation d’implantation des
postes et d’ouvertures de tranchées auprès de certaines Mairies.
Ces cabines seront principalement placées dans des espaces publics (mosquée, école, etc.).
Toutefois, dans les lieux où le risque d’inondation existe (Guédiawaye, Pikine, etc.), des massifs
surélevés seront réalisés afin de protéger la cabine.
2.2.5. Installation du réseau BT aérien
La construction de 60 km de réseau Basse Tension sera effectuée en respectant les étapes
suivantes qui seront réalisées dans des périodes plus ou moins courtes :
- identification et libération des couloirs de ligne ;
- soumission et validation du schéma d’alimentation ;
- piquetage de la position des massifs des poteaux en bois ;
- réalisation des fouilles des pieds des poteaux à une profondeur H/10 + 0,5 m (H étant la
hauteur des poteaux) ;
- transport des poteaux en bois ;
- implantation des supports ;
- déroulage et réglage de la ligne ;
- installation des dérivations et mise en service de la ligne.
2.3. Durée des travaux
Les travaux sont prévus pour être réalisés en deux phases selon les localités concernées :
- La construction du réseau de Dakar 1 (Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff) incluant les 14
postes va durer 12 mois ;
- Les 32 postes situés dans Dakar 2 (Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam)
ainsi que son réseau aérien et souterrain seront construits dans un délai de 18 mois.
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FIGURE 2: LOCALISATION DU PROJET DANS LA COMMUNE DE DIAMNIADIO
2.4. Localisation des sites
Les sites devant accueillir le projet sont localisés dans différents quartiers de la ville de Dakar
et sa banlieue. Ces zones d’implantation du projet recouvrent principalement les quartiers
Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff et Cambérène. Sont aussi concernées les villes de Pikine, de
Guédiawaye, de Rufisque et les communes de Bargny, Sangalkam, etc. L’étendue du site du
projet est subdivisée en deux zones que sont :
- Zone Dakar 1 : de Cambérène vers Dakar centre (Ouakam).
- Zone Dakar 2 : de Cambérène jusqu’à la ville de Sébikotane ;
Dans ces zones, les sites les plus démunis en installation électrique et ceux présentant une forte
demande non satisfaite ont été privilégiés dans le projet.
2.5. Localisation des postes et les travaux prévus
Les postes seront installés au plus proche des réseaux MT pour respecter les exigences
techniques du projet (25 km de câbles souterrains MT). Les bâtiments recevant du public «
école, mosquée etc. » sont les endroits les plus ciblés comme lieu d’emplacement des postes.
Le tableau suivant présente les emplacements retenus pour les postes et les types de travaux à
réaliser.
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FIGURE 3: LES ZONES D’HABITAT PLANIFIEES DU PROJET
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FIGURE 4: LES RURALES ET TRADITIONNELS DU PROJET
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24 | P a g e
Tableau 1: Emplacement des postes et types de travaux
SITE TRAVAUX OBSERVATIONS
(Bambilor) Reconstruction du réseau BT Présence de raccordement
non autorisé ; Poste Proche
d’une mosquée
Kounoune Fass Construction d’un poste MT +
réseau BT
Pas de réseau électrique
existant
Lébougui Construction d’un poste MT +
réseau BT
Câble traverse une petite
route ; Poste proche de
l’établissement scolaire
Mousdalifa (Bargny) Construction d’un poste MT +
réseau BT
Pas de réseau électrique noté
; Poste près du marché
Médina Salam Keur
Massar
Construction d’un poste MT +
réseau BT
Djeddah Thiaroye Kaw Construction d’un poste MT +
réseau BT
Diamniadio quartier Darou
Salam
Construction d’un poste MT +
réseau BT
Poste tout près (ou à
l’intérieur) du lycée
Diamniadio quartier Darou
Salam
Construction d’un poste MT +
réseau BT
Poste tout près (ou à
l’intérieur) du lycée
Guinaw Rail Mosquée Construction d’un poste MT +
réseau BT
Cité Lébougui Construction d’un poste MT +
réseau BT
Traversée d’une petite route
Cité Gabon Rufisque Construction d’un poste MT +
réseau BT
Présence de maisons
surplombées par la HT
La zone du projet couvre tous les départements de la Région de Dakar : Dakar, Guédiawaye,
Pikine et Rufisque.
Dans la zone d’étude, on a des domaines classés et des domaines protégés. Les domaines
classés sont entre autres la forêt de Mbao, la forêt de Sébikotane, la réserve botanique de
Noflaye, la zone de reboisement Nord, les périmètres boisés des Mamelles, Ngor, Yoff, Grand
Yoff et Bargny. Les communes de Sangalkam et Yenne font partie des domaines classés situés
dans la zone du projet.
Le site du technopole de Pikine situé dans la grande Niayes de Dakar abrite une importante
faune aviaire. Cette zone humide fait partie des rares espaces verts de Dakar servant d’habitat
pour les oiseaux migrateurs.
Des Almadies à la structure villageoise de Sangalkam en passant par la banlieue proche, le
niveau de vie des populations est très variable. Il est très élevé comparativement au niveau
national dans certaines zones et se traduit en pauvreté extrême dans d’autres.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
25 | P a g e
III. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT ET ANALYSE DE LA
SENSIBILITE DU MILIEU
3.1. Localisation de la zone du projet
La région de Dakar dont l’espace se confond à la presqu’île du Cap Vert s’étend sur une
superficie de 550 km², soit 0,28 % du territoire national. Elle est comprise entre les 17° 10 et
17° 32 de longitude Ouest et les 14° 53 et 14° 35 de latitude Nord.
Les conséquences de l’etroitesse de la presqu’ile de Dakar (0,28 % du territoire national qui
abrite 3630324 habitants) sont réelles : forte densité de population, promiscuité, besoins
exponentiel en énergie, etc. .
Sur le plan administratif, les tracés vont passer sur des rues localisées à Dakar, Pikine et
Guédiawaye et le département de Rufisque.
3.2. L’environnement socio-économique
L’habitat et le foncier constituent un des problèmes cruciaux pour la population de la
zone dans cette partie du projet. Ce problème est visible à plusieurs niveaux. Au niveau de la
population, l’accès et la satisfaction de la demande restent très faibles. Au niveau des pouvoirs
publics, la gestion et la maîtrise de l’évolution de l’urbanisation font encore défaut.
L’image de la ville est aujourd’hui indissociable de cette économie populaire notamment les
marchands ambulants. Ces derniers squattent l’ensemble des espaces urbains destinés au grand
public : la voirie communale, les troitoirs, les espaces verts et jardins publics, etc.
On note une forte densité de population et une occupation anarchique de la voie publique, des
commerces, des tabliers, atelier de mécanicien, des enclos de mouton, etc.
FIGURE 5 : GARAGE MÉCANIQUE Figure 6: Extension activité de commerce
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
26 | P a g e
Figure 7: Gravât sur rue Figure 8: Extension de devanture
Figure 9 : Enclos sur rue Figure 10 : Cantine sur rue
Figure 11: Groupe et cantine sur rue Figure 12: Activités économique sur rue
La ville de Dakar regroupe l’essentiel des infrastructures et équipements au niveau régional.
L’analyse de la carte des infrastructures routières montre un maillage très serré. Elles sont
composées de sept pénétrations et de trois rocades pour un réseau revêtu de plus de 960 km.
A Pikine, l’urbanisation rapide s’est très vite traduite par une forte demande en sol entraînant
la ruée vers la terre selon des processus d’occupation différents. On aboutit à une ville hybride
à trois (3) visages dominée par l’irrégulier:
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
27 | P a g e
• une ville régulière constituée de Dagoudane (noyau originel) et de nombreux nouveaux
quartiers lotis à l’exemple de Fass Mbao, de Sicap Mbao, de Zac Mbao, plus récemment
de Mbao ville- neuve, de plusieurs cités à Keur Massar à côté des parcelles Assainies ;
créations plus récentes mais entrant dans un processus de planification urbaine. Cette
partie éclatée de part et d’autre de la ville est appelée Pikine régulier qui constituerait
environ 42% de l’espace occupé.
• Une ville irrégulière représentant l’ensemble de l’habitat spontané et des lotissements
irréguliers située entre Dagoudane et les cinq (5) grands villages traditionnels (Thiaroye,
Yeumbeul, Mbao, Keur Massar, Malika). Appelé « Pikine irrégulier » cet ensemble est
estimé à 43% de la superficie du département.
• Une ville « traditionnelle » essentiellement constituée de villages traditionnels du Cap
Vert : 15% de l’espace pikinois.
Cette extension accompagnée d’une densification de l’occupation du sol est le résultat d’une
forte demande soutenue qui a abouti aujourd’hui à une saturation spatiale entraînant la course
aux dernières réserves et la disparition des derniers espaces boisés, la menace sur les terres
agricoles, les aires protégées (Forêt de Mbao, les Niayes) et la récupération des zones d’activités
artisanales (mécanique, menuiserie, soudure ; etc.). D’où une demande de plus en plus
importante en énergie.
Le secteur tertiaire est principalement caractérisé par la diversité des activités et des acteurs. Il
englobe une multitude d’activités (commerce, transport, mécanique, BTP, menuiserie, tôlerie,
soudure, couture, coiffure, boulangerie, courtage, tannerie/cordonnerie, bijouterie, tourisme,
artisanat, téléservices, sport, musique, l’art, radios communautaires; etc.)
Le secteur du commerce est un des plus dynamiques. Pikine compte 5 marchés centraux (Zinc,
Sandika, Thiaroye, Marché Poisson et Keur Massar), 11 marchés de quartiers, des marchés
hebdomadaires dont les plus réguliers sont ceux d’Icotaf et de Keur Massar. Ces marchés
absorbent une forte main-d’œuvre féminine et répondent aux besoins de proximité et
d’accessibilité.
3.3. Les données biophysiques de la zone du projet
Les zones ciblées par le projet en milieu urbain appartiennent au domaine climatique sahélo-
soudanien où deux (2) saisons caractéristiques peuvent être distinguées en fonction du critère
pluviométrique : une longue saison sèche et une courte saison pluvieuse. Cependant, le climat
de la région est relativement doux et ceci, en raison d’une position géographique
"privilégiée" et des influences océaniques qui donnent à la région un cachet particulier.
3.3.1. Principaux paramètres climatiques
La station de Dakar-Yoff constitue la référence climatique dans la zone d’influence du projet.
Les principaux paramètres climatiques sont :
- Les vents
La zone du projet est sous l’influence de trois (3) masses d’air :
• l’Alizé maritime, vent frais et humide de direction Nord/Nord-Ouest qui souffle de
novembre à juin. Il est issu de l’Anticyclone des Açores et atteint la presqu’île après un
parcours océanique ;
• l’Alizé continental (harmattan), vent chaud et sec de direction Nord-Est, souffle de mars
à juin. Il n’atteint la côte qu’à la faveur d’un affaiblissement de l’alizé maritime ;
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
28 | P a g e
• la Mousson apporte les pluies. Il provient de l’anticyclone de Sainte-Hélène dans
l’Atlantique Sud. Il souffle de juin à octobre.
Le régime des vents est caractérisé par une variation saisonnière des directions dominantes avec
des vents du Nord ou alizés (novembre à mai-juin) et des vents du Nord-Est. Á partir de la
période mai- juin, c’est le vent de mousson qui s’installe. Les vents les plus forts sont enregistrés
en saison sèche. Ce sont les alizés du Nord ou du Nord-Est, alizé maritime qui peut s’écouler
calmement. Il arrive qu’ils soufflent en rafales, soulevant sables et poussières, dont la force
dépasse souvent 5m/s. La vitesse moyenne des vents ne dépasse pas 6 m/s dans la région, mais
reste supérieure à 4 m/s.
Tableau 2: Fréquence (en %) des vents dominants au sol de 2007 à 2017 à Dakar
Mois Jan
v.
Fév
.
Ma
r.
Avr. Mai Jui. Jul. Aoû. Se
p.
Oct. No
v.
Déc
.
Vitesse
moyen
ne
5.41 5.5
1 5.68 5.85 5.19 4.27 3.96 3.73
3.5
0 3.85
4.7
6
5.5
3
Directi
on
N
NN
E
N
NN
E
N
NN
E
N
NN
W
NN
W
N
NW
NN
W
WN
W
W
W
WN
W
N
N
W
N
NN
W
N
NN
E
NN
E
N
Source : ANACIM, 2018
FIGURE 13 : ROSE DES VENTS (DIRECTION DOMINANTE AU SOL A DAKAR DE 2007 A 2017)
Janvier Février Mars
Avril Mai Juin
Direction dominante de janvier à Dakar (1951-2006)
0
10
20
30
40
50
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Direction dominante de février à Dakar (1951-2006)
0
10
20
30
40
50
60
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Direction dominante de mars à Dakar (1951-2006)
0
20
40
60
80
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Direction dominante en avril à Dakar (1951-2006)
0
10
20
30
40
50
60
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Direction dominante de mai à Dakar (1951-2006)
0
10
20
30
40
50
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Direction dominante de juin à Dakar (1951-2006)
0
10
20
30
40
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
29 | P a g e
Juillet Août Septembre
Octobre Novembre Décembre
Source : ANACIM, 2018
- La pluviométrie
La pluviométrie est caractérisée par une grande variabilité inter annuelle. Les
précipitations surviennent généralement entre juillet et octobre et le mois d’août concentre la
fréquence d’apparition du maximum pluviométrique la plus élevée. Ces précipitations sont peu
abondantes et dépassent rarement 500 mm par année dans la zone. L’analyse de l’évolution
interannuelle des précipitations sur la période 1950-2000 montre deux (2) phases distinctes :
une période d’abondance pluviométrique du début des années 1950 jusqu’à la fin des
années 1960 ; une longue période de déficit pluviométrique allant du début des années 1970
à 2000.
Il faut également souligner que les précipitations dites pluies hors saison appelées «
Heug » ou « pluies des mangues » surviennent souvent en saison sèche, notamment durant la
période froide (décembre, janvier et février). Ces précipitations sont généralement faibles voire
insignifiantes mais peuvent atteindre exceptionnellement des valeurs élevées comme ce fut le
cas en janvier 2002 à Dakar avec 34,8 mm.
Direction dominante de juilet à Dakar (1951-2006)
0
5
10
15
20
25
30
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Direction dominante en août (1951-2006)
0
5
10
15
20
25
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Direction dominante de septembre à Dakar (1951-2006)
0
5
10
15
20
25
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Direction dominante d'octobre (1951-2006)
0
10
20
30
40
50
60
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Direction dominante de novembre (1951-2006)
0
10
20
30
40
50
60
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Direction dominante de décembre (1951-2006)
0
10
20
30
40
50
N
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSW
SW
WSW
W
WNW
NW
NNW
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
30 | P a g e
FIGURE 14 : VARIATION MENSUELLE DES PRÉCIPITATIONS A DAKAR DE 2007 À 2017
Source : ANACIM, 2018
La structure de la saison des pluies comporte, cependant plusieurs irrégularités. Elles peuvent
être appréhendées à travers la fréquence des périodes de début, de la fin et de la durée de
l’hivernage.
- Les températures
L’Alizé maritime, vent frais qui intervient, surtout en saison sèche et marqué par une faible
amplitude thermique diurne, explique la clémence des températures dans les communes de la
zone du projet durant cette période par rapport à ce que l'on observe à l'intérieur du pays. La
période juin-novembre est globalement la plus chaude, avec cependant un léger repli en août.
La période novembre-mai est caractérisée par des températures relativement basses.
FIGURE 15 : EVOLUTION INTER-MENSUELLE DES TEMPERATURES A DAKAR (1951-2012)
Source : ANACIM, 2018
L’étude des éléments du climat est faite à partir des données de la station synoptique de Dakar
Yoff, qui est la station météorologique la plus proche et de référence (période d’observation :
1951-2012).
y = 0,5004x + 24,292R² = 0,5493
y = 0,5919x + 17,445R² = 0,4758
y = 0,5285x + 20,846R² = 0,5259
0
5
10
15
20
25
30
35
jan fév mar avr mai jun jui aou sep oct nov déc
T°C
Mois
Evolution intermensuelle de la température à Dakar (1951-2012)
T°x
T°n
T°moy
tendance 1
tendance 3
tendance 2
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
31 | P a g e
Ainsi, les extrêmes de températures sont nivelés par la présence adoucissante de la mer. La
température moyenne annuelle est plus faible que dans le reste du pays et se situe aux alentours
de 25°C. La température maximale moyenne atteint 30°C, tandis que le minimum moyen est
proche de 17°C.
Le maximum du mois de juillet est lié en partie au caractère brulant de l’harmattan et le
maximum d’octobre s’explique par la fin de la saison des pluies. Alors que, le minimum de
Décembre est lié à la percée de l’alizé issu des Açores et de l’incursion d’air polaire et le
minimum du mois d’Août s’explique par l’humidité de la mousson.
Comprise entre 21,3°C en Janvier et 27,5°C au mois de juillet, l’évolution des températures
moyennes est parallèle à celle des températures minimales. Par contre, les températures
minimales se caractérisent par une évolution uni-modale. Elles s’élèvent jusqu’au mois d’aoùut
(25°C) et chutent à 16,7°C en Janvier.
- L’humidité relative
Les variations de l’humidité relative moyenne dépendent en partie de la température de l’air et
des caractéristiques hygrométriques des masses d’air. La clémence des températures ainsi que
la position géographique de la région notamment sa situation à proximité de la mer sont
des facteurs qui favorisent l’importance de l’humidité relative dans les communes de Dakar.
C’est ainsi que le taux de l’humidité relative moyenne avoisine parfois les 100 % surtout durant
la saison des pluies, notamment entre août et septembre. Les valeurs les plus faibles de
l’humidité relative sont observées en saison sèche, période durant laquelle l’évaporation reste
relativement importante. (Moyenne annuelle de 82.93% entre 2000 et 2010).
FIGURE 16: EVOLUTION INTER-MENSUELLE DE L’HUMIDITE RELATIVE A DAKAR (1951-2012)
Source : ANACIM, 2018
- L’Insolation
L’évolution est de type unimodal, la moyenne mensuelle de l’insolation à Dakar-Yoff est de
247,8 heures. Les apports énergétiques les plus importants surviennent entre mars et mai,
période caractéristique de l’absence des pluies.
3.3.2. Le Relief et la topographie
- Contexte topographique régional
y = -0,1645x + 91,701R² = 0,1036
y = 0,0116x + 75,507R² = 8E-05
y = 0,1876x + 59,314R² = 0,0063
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
jan fév mar avr mai jun jui aou sep oct nov déc
Hu
mid
ité
en
%
Mois
Evolution intermensuelle de l'humidité relative à Dakar (1951-2012)
Hrx
Hrm
Hrn
tendance 1
tendance 2
tendance 3
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
32 | P a g e
Le relief de la région de Dakar est dans l’ensemble plat, on y distingue topographiquement trois
(3) zones bien distinctes : (i) la tête de la presqu’île, zone relativement élevée avec
comme point culminant les Mamelles (105 mètres); (ii) la zone dépressionnaire occupée par
des formations dunaires et des dépressions interdunaires appelée les Niayes issues des
différentes transgressions et régressions marines datant du Quaternaire fait suite à la tête de
la presqu’île ; (iii) la partie orientale située entre Yenne, Rufisque, Sangalkam et
Sébikotane. Elle est relativement importante constituée de collines et de plateaux aux versants
assez doux avec des altitudes variant entre 30 et 80 mètres.
Le relief dunaire représente l’ensemble morphologique le plus étendu de la région. Il est formé
par : les dunes Ogoliennes (dunes rouges) ; les dunes du système de Cambérène (dunes jaunes)
; les dunes blanches littorales.
C’est dans la ville de Dakar que l’on enregistre les altitudes les plus élevées avec des points
cotés respectivement à 105 mètres pour la colline des Mamelles et 87 mètres pour le au Cap
Manuel.
La ville de Pikine est caractérisée par une topographie relativement faible et marquée du point
géomorphologique d’un ensemble faisant alterner les formations dunaires orientées Nord-
Est / Sud- Ouest et dépressions inter-dunaires. Cette région géomorphologique est
communément appelée Niayes.
La ville de Guédiawaye caractérisée par une situation topographie basse est bâtie sur la partie
dunaire de la région de Dakar.
- L’hydrologie
Mise à part l’Océan Atlantique qui ceinture la région au Nord, à l’Ouest et au Sud, la zone
dispose d’un réseau hydrographique constitué de lacs et de plans d’eau permanents et
temporaires. On y trouve le plan d’eau du technopole de Dakar, le lac Tanma, le lac Retba, le
marigot de Mbao, les plans d’eau temporaires de la forêt de Mbao, etc.
Le réseau hydrographique a un caractère souvent « artificialisé » et les bassins versants sont de
faibles dimensions. Cependant, on note l’existence de deux (2) grands types de bassins versants
drainés par les eaux de ruissellement:
• les bassins versants de façade Nord de la Presqu’île ;
• les bassins versants de la façade Sud de la Presqu’île.
Certains de ces bassins versants (BV) sont endoréiques, en raison de la présence des cordons
dunaires et des nombreux bouchons dans le réseau hydrographique.
Au niveau de la ville de Dakar, le réseau hydrographique est constitué de l’Océan Atlantique
qui la ceinture et les eaux superficielles localisées dans les Niayes de la Patte d’Oie et des
Maristes qui constituent le commencement des dépressions inter-dunaires qui se prolongent
dans les départements de Pikine et Guédiawaye.
Dans la ville de Pikine, les ressources en eau superficielle sont localisées dans les dépressions
interdunaires. C’est dans ces unités géomorphologiques que se trouvent les mares temporaires.
La nappe phréatique est souvent sub-affleurante à affleurante dans ces zones. En plus de la
présence d'eau presque permanente du fait de la nappe qui affleure, les cuvettes constituent
également des bassins de réceptacles des eaux de ruissellement. En dehors de ces ensembles
géomorphologiques, la ville de Pikine est tenaillée au Nord et au Sud par le littoral Atlantique.
Cette position géographique l’expose au relèvement du niveau marin et à son corollaire,
l’érosion côtière d’autant plus que la topographie de Pikine varie entre 0 et 20 mètres.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
33 | P a g e
Concernant la ville de Guédiawaye, hormis les eaux de la nappe phréatique, le département de
Guédiawaye ne dispose pas d'eaux de surface permanentes. Les seules eaux qu'on pourrait
qualifier d'eaux superficielles sont les eaux des étangs, des parties où la nappe affleure et des
eaux pluviales stagnantes qui disparaissent dès la fin de l'hivernage.
Faune et Flore
Bien qu’elle soit située dans le domaine sahélo-soudanien, les départements de la région de
Dakar concernés par l’étude abritent des habitats naturels dont les plus importants sont les
suivants :
➢ Département de Dakar
Le Département de Dakar est essentiellement à vocation résidentielle et industrielle. La
végétation dans le Département est composée essentiellement d’arbres plantés dont les espèces
sont les suivantes : Azadirachta indica, Anacardium occidentale, Albizia lebbeck, Eucalyptus
camaldulensis, Cordiasebestena, Caricapapaya, Terminaliacattapa, etc. Par contre, elle
renferme le parc zoologique et forestier de Hann qui abrite une flore très diversifiée.
➢ Département de Guédiawaye
Les dunes littorales avec steppe arbustive
Sur les dunes littorales on trouve des espèces halophytes et psammophytes en plus d’un tapis
herbacé discontinu avec quelques arbres. Globalement toutes les espèces rencontrées sur cette
unité morpho pédologique sont adaptées à la salinité et à la mobilité du matériel. La couverture
végétale du cordon littoral est constituée d’un pseudo steppe arbustive composée de Parinari
macrophylla, Commiphora africana, Annona senegalensis, etc. Sur les flancs des dunes
poussent des herbacées majoritairement constituée de Leptadenia hastata
Une faible densité de végétation dans les sommets des dunes habitées, essentiellement
dominées par des espèces anthropiques, avec une dominance de Azadirachta indica (Niim) ;
Des bandes Elaeis guineensis et Cocos nucifera (cocotier) dans la zone de contact entre le bas
du système dunaire et la dépression. On note également dans ces espaces la présence d’arbres
fruitiers dont Annona muricata (corossolier), Carica papaya (papayer), Manguifera indica
(manguier), Anacardium occidentale (anacardier) et des cultures horticoles avec divers
légumes dont Brassica oleracea (choux), Lactuca sativa (salade) On remarque également une
bonne représentation de la strate herbacée, quotidiennement récoltée pour la nourriture du
cheptel urbain surtout les petits ruminants.
Faune
L’analyse du rapport sur les études diagnostiques du Plan Directeur d'Aménagement et de
Sauvegarde (PDAS)1 montre qu’il existe dans l’ensemble des Niayes une diversité d’insectes
(54), de poissons (39), de reptiles (8), d’oiseaux (142) et de mammifères (18) appartenant,
comme pour la flore, à des groupes zoologiques d’affinités diverses.
Cinq (5) espèces sensibles sont recensées dans la grande Niaye : Aythya nyroca (Fuligule
nyroca), Gallinago media (Bécassine des marais), Marmaronetta angustirostris (sarcelle
marbrée), Rynchops flavirostris (bec-en-ciseaux d’Afrique), et Torgos tracheliotos (vautour
oricou).
1 STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT URBAIN DU Grand Dakar (HORIZON 2025), Novembre 2010
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
34 | P a g e
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35 | P a g e
Tableau 3: Etude de la sensibilité du milieu
Composantes
environnementales
État de référence Sensibilité
Eaux superficielles
La sensibilité environnementale notée à ce niveau reste faible avec la non proximité des axes avec les plans
d’eau Faible
Eaux souterraines
Présence d’aquifères dans les sables quaternaires à des profondeurs variables variant entre 6 et 12 m
dans la zone périurbaine. La nappe est parfois sub-affleurante.
Faible
Faunes sauvage et
résiduelle
Le projet se développe dans un cadre urbain fortement peuplé, la faune n’est pas très fournie, cependant cinq
(5) espèces sensibles sont recensées dans la grande Niaye : Aythya nyroca(Fuligule nyroca), Gallinago
media(Bécassine des marais),, Marmaronetta angustirostris(sarcelle marbrée), Rynchops
flavirostris(bec-en-ciseaux d’Afrique),, et Torgos tracheliotos(vautour oricou).
Cinq (5) autres espèces sont protégées par l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs
d’Afrique-Eurasie (AEWA) 34. Il s’agit principalement d’espèces migratrices: Plectropterus gambensis(Oie
de Gambie), Ardea melanocephala(Héron mélanocéphale), Ardea cinerea(Héron cendré), Egretta
garzetta(Héron garzette), et Bubulcus ibis(Héron garde – bœuf).
Pour la faune résiduelle, l’élevage domestique (mouton, chèvre) est noté dans les zones du projet
Moyenne
Flore On note une faible densité de végétation dans les zones habitées, la végétation est essentiellement
dominée par des espèces anthropiques, avec une dominance de Azadirachta indica (Niim) (margousier); Faible
Occupation du sol
sur le site et dans
le voisinage
L’emprise du projet se situe dans plusieurs communes de la région de Dakar. Présence d’importantes
activités commerciales, agricoles (horticoles, maraîchers, etc.) sur le site et dans les environs mais également
de quelques garages mécaniciens, de cantines, des tabliers, etc.
Important
Population Les zones traversées par le projet demeurent fortement peuplées, le projet va produire des gênes temporaires
pour la population Moyenne
Infrastructures Réseau d’assainissement des eaux usées (pluviales et domestiques) est déficitaire avec sur certains
endroits du site des regards de la SDE et de l’ONAS. Faible
Sols Sols halomorphes et hydromorphes dans les dépressions dunaires des Niayes. Sols souvent instables. Important
Source : ICEEA, 2018
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
36 | P a g e
IV. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
L’énergie est un paramètre essentiel de l’activité économique et de la vie sociale. Elle est à la
base de tout succès économique et du bien-être de l’homme. C’est un facteur de progrès.
Cependant, dans les pays en voie de développement comme le Sénégal, ce bien précieux n’est
pas à la portée de tout le monde. Le secteur de l’énergie souffre d’énormes difficultés quant à
l’accès des populations à cette ressource vitale qu’est l’électricité. C’est conscient du rôle que
joue l’énergie dans le développement économique du pays et le bien-être des populations que
le Sénégal s’est engagé dans un processus d’amélioration de son accessibilité par le biais de la
SENELEC. Ainsi, dans le cadre de son Plan d’Actions Prioritaires horizon 2016-2018,
SENELEC a lancé un programme pour le renforcement de ces équipements et installations aussi
bien dans le domaine de la production, du transport et de la distribution d’énergie.
Ce Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor,
Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam peut avoir
des impacts significatifs sur l’environnement, la santé, la sécurité des travailleurs et des
populations. En fonction de la demande en électricité, l’intensité du courant sur la ligne subit
des variations quotidiennes et saisonnières. Proportionnellement à l’intensité, le champ
magnétique aux alentours de la ligne sera plus ou moins élevé. C’est ainsi qu’il faut un respect
strict de la réglementation afin de préserver l’environnement, la sécurité et la santé des
personnes. On pourra également s’appuyer sur les directives internationales en la matière afin
d’amoindrir le plus possible le risque d’exposition des populations et des écosystèmes.
Ainsi, cette partie a pour objectif de synthétiser et d’analyser le cadre politique, juridique et
institutionnel qui régit le projet de densification. Une analyse des politiques nationales en
matière d’environnement et d’énergie sera effectuée. De même un rappel de la règlementation
touchant le projet ainsi que les institutions devant intervenir de manière directe ou indirecte
dans sa mise en œuvre est fait.
4.1. Cadre politique
Moteur incontournable de développement, l’énergie permet de booster l’économie nationale,
participe au bien-être et à la sécurité des personnes et des biens. Ce projet qui à terme permettra
d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité énergétique dans les zones de la région de Dakar.
Toutefois, un ensemble d’instruments d’orientation stratégique et de planification a été adopté
au Sénégal dans le domaine de l’énergie et celui de l’environnement. Ces politiques et
programmes permettent d’accompagner le développement du secteur tout en protégeant
l’environnement et la santé humaine.
Ces instruments qui prennent souvent la dénomination d’axes, de stratégies, d’orientation, voire
de plan, doivent être intégrés dans la mise en œuvre de ce projet. Il s’agit entre autres politique
du :
❖ Plan Sénégal Émergent (PSE)
Soucieux d’hisser le pays sur la voie du développement et de l’émergence économique et social,
le gouvernement du Sénégal a adopté et mis en place une nouvelle stratégie, dénommé : Plan
Sénégal Émergent (PSE). Cette stratégie constitue le référentiel de la politique économique et
sociale du Sénégal sur le long et moyen terme.
Le secteur de l’énergie constitue un soutien majeur au développement de l’économie, à la
réduction des intégralités sociales et territoriale. La Stratégie d’Émergence traduit l’ambition
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Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
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du Sénégal de garantir un accès large et fiable à une énergie bon marché. Ainsi le PSE vise les
objectifs suivants :
- Avoir un prix de l’électricité parmi les plus bas de la sous-région (-60 à 80 F CFA/kWh)
pour un soutien à la compétitivité économique;
- Diminuer de moitié la facture d’électricité des ménages;
- Supprimer les coupures et les pertes associées.
Le PSE poursuit et développe les orientations de la lettre de politique de développement du
secteur de l’énergie d’octobre 2012 concernant l’électricité, les hydrocarbures et l’accessibilité
à l’Énergie en milieu rural.
Ce projet est d’une grande importance au vu des objectifs que s’est fixé le PSE dans le
développement du secteur énergétique. Dans la mesure où l’électricité joue un rôle fondamental
dans le développement économique et que le PSE a pour objectif principal d’inscrire le Sénégal
dans la trajectoire de l’émergence, force est de constater que ce projet n’est venu qu’à son heure.
❖ La lettre de politique de développement du Secteur de l’Énergie de 2012
Dans le domaine de l’énergie, la vision prospective du programme et à moyen terme, cible un
secteur énergétique caractérisé par une parfaite disponibilité de l’énergie au meilleur prix et
garantissant un accès universel aux services énergétiques modernes dans le respect des
principes d’acceptabilité sociale et environnementale.
Les orientations données au Gouvernement en matière énergétique se fondent sur cette vision
et se décline en stratégie et objectifs.
Les objectifs stratégiques du secteur s’inscrivent en droite ligne de ceux fixés dans la décision
A/DEC.24/01/06 des chefs d’État de la CEDEAO dont le Sénégal est signataire.
Les objectifs de la lettre se déclinent par sous-secteur. Ainsi pour le sous-secteur de l’électricité
elle ambitionne entre autres objectif de réhabiliter et de renforcer les infrastructures de transport
et de distribution. Ainsi, ce projet rentre dans ce cadre de renforcement des infrastructures de
transport et de distribution de l’électricité.
❖ Plan d’Action pour l’Environnement
Ce document a été adopté en septembre 1997 et permet de mettre en œuvre les
recommandations de Rio.
Le PNAE constitue un cadre stratégique global visant à harmoniser les différentes politiques
sectorielles en matière de gestion de l’environnement dans la perspective d’un développement
durable. Un de ses principaux objectifs est la prise en compte de la dimension
environnementale dans la planification du développement économique et social.
Les activités entreprises dans le cadre de la préparation du PNAE ont permis de procéder à :
- L’analyse des activités économiques structurantes et à l’évaluation de leurs incidences
sur l’environnement ;
- L’étude approfondie d’une série de thématiques articulées autour des enjeux et des défis
environnementaux majeurs;
- L’élaboration de Plans Régionaux d’Actions pour l’Environnement (PRAE) et leur
synthèse sur une base éco-géographique;
- La synthèse des stratégies d’intervention sectorielle en vue d’une meilleure
connaissance des différents champs d’expression des politiques de gestion des
ressources naturelles et de l’environnement.
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❖ La lettre de Politique Sectorielle de l’Environnement
Elle a été adoptée en 2004 et réactualisée en 2009. Elle a pour but de répondre à la nécessité
de concilier la conservation et l’exploitation des ressources naturelles et de l’environnement
pour un développement durable et de réorienter les rôles de l’État et des autres acteurs non
gouvernementaux pour un meilleur cadre de vie.
❖ La Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD)
La SNDD a pour objectif la coordination et la mise en cohérence des politiques, stratégies et
programmes en cours d’exécution d’une part et d’autre part de favoriser une meilleure synergie
entre les diverses actions conduites en tentant d’identifier et de faire prendre en charge les
interfaces ou espaces de compétition. La Stratégie Nationale de Développement Durable
constitue une réponse globale aux contraintes structurelles. Elle se décline en six axes majeurs
parmi lesquels, la promotion de modes de production et de consommation durable; la promotion
d’un développement équilibré et harmonieux ; et le renforcement des mesures et actions
pouvant contribuer à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
❖ Les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale
Du fait de l’importance de la dimension environnementale, sociale et culturelle, la BM a
développé des instruments politiques qui guident la conduite à adopter par les bénéficiaires dans
le financement de ses projets. Ces politiques, dénommés politiques de sauvegarde visent à aider
son personnel à promouvoir des approches de développement socialement et écologiquement
viables, et à veiller à ce que les opérations ne portent pas préjudice aux populations ni à
l’environnement. Elles comprennent :
- la politique d’évaluation environnementale (OP 4.01 Évaluation environnementale);
- les politiques entrant dans le cadre EE habitats naturels (OP 4.04 Habitats Naturels);
- lutte antiparasitaire (OP 4.09 lutte antiparasitaire);
- populations autochtones (OP 4.10 Populations Autochtones) ;
- biens culturels (OP 4.11 Ressources Culturelles Physiques);
- réinstallation involontaire (OP 4.12 Réinstallation Involontaire des populations);
- foresterie (OP 4.36 Forêts);
- sécurité des barrages (OP 4.37 Sécurité des barrages);
- voies d’eau d’intérêt international (OP 7.50);
- zones litigieuses (OP 7.60 Projets dans des zones en litige),
Il faut préciser que la mise en œuvre de ce projet n’implique pas toutes les politiques de
sauvegarde de la Banque Mondiale. Toutefois, certaines d’entre elles s’appliquent au projet et
méritent une attention particulière. Ces politiques sont les suivantes :
OP 4.01 Évaluation environnementale
Cette politique s’applique pour les projets financés par la BM et susceptibles d’avoir des
impacts négatifs sur l’environnement. Elle permet de déceler les potentiels problèmes
environnementaux et sociaux liés au projet. Sur le plan environnemental, l’OP 4.01 exige de
prévoir des mesures d’atténuation et de surveiller les effets du projet sur l’environnement et, le
cas échéant, de renforcer les capacités institutionnelles.
Une attention particulière est accordée à la nature des consultations menées avec les groupes
affectés et les ONG locales, pour déterminer notamment dans quelle mesure les points de vue
de ces groupes ou organisations ont été pris en compte.
En matière d’information, le rapport d’EE, doit être mis à la disposition des groupes affectés et
des ONG dans un lieu public accessible, et officiellement soumis à la Banque. C’est après avoir
reçu le rapport, que la Banque le mettra à la disposition du public par l’intermédiaire de son site
web.
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Cette politique est déclenchée par le projet.
OP 4.04 Habitats Naturels
La conservation des habitats naturels, comme toute autre mesure de préservation et
d’amélioration de l’environnement, est essentielle au développement durable à long terme. En
conséquence, la Banque, dans le cadre de ses études économiques et sectorielles, des projets
que l’institution finance ainsi que dans le cadre du dialogue de politique économique, appuie la
protection, le maintien et la réhabilitation des habitats naturels et de leur fonction. En matière
de gestion des ressources naturelles, la Banque soutient une approche fondée sur le principe de
précaution, de façon à garantir que toutes les opportunités servant un développement
environnemental durable soient saisies, et elle attend des emprunteurs qu’ils appliquent cette
démarche.
La mise en œuvre de ce projet aura des impacts peu significatifs sur les écosystèmes naturels
que nous avons dans les différentes collectivités territoriales de la zone de projet.
Cette politique ne sera pas déclenchée par le projet.
OP 4.11 Ressources Culturelles Physiques
Cette politique porte sur les ressources culturelles physiques, qui sont définis comme des objets
mobiliers ou immobiliers, sites, structures, groupes de structures, qui ont des caractéristiques
archéologiques, paléontologiques, religieuses ou toute autres significations culturelles. Elles
peuvent se situer en milieu urbain ou rural, et peuvent être au-dessus ou sous terre ou sous l’eau.
Leur intérêt culturel peut être au niveau local, provincial ou national, ou au sein de la
communauté internationale.
Ces ressources culturelles physiques sont importantes en tant que sources d’information
scientifique et historique précieux, comme atouts pour le développement économique et social,
et comme partie intégrante de l’identité et des pratiques culturelles d’un peuple.
Ainsi, la Banque aide les pays à éviter ou à atténuer les impacts négatifs sur les ressources
culturelles physiques des projets de développement qu’elle finance.
Cette politique ne sera pas déclenchée par le projet
OP 4.12 Réinstallation Involontaire des populations
Cette politique a pour but d’éviter, dans la mesure du possible, ou de minimiser la réinstallation
involontaire en étudiant toutes les alternatives réalisables dans la conception du projet. Elle
préconise l’assistance des personnes déplacées sous la forme de programmes de développement
leur permettant de bénéficier des avantages du projet.
Cette politique sera déclenchée par ce projet dans la mesure où sa mise en œuvre implique le
déplacement ou l’arrêt temporaire de certaines activés qui entrainera la perte de revenus de
leurs acteurs au sein de la population.
Tableau 4: Synthèse des politiques de sauvegarde
Politique de Sauvegarde Application au projet
OP 4.01 Évaluation environnementale OUI
OP 4.12 Réinstallation Involontaire des populations OUI
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4.2. Le cadre juridique
Le Sénégal s’est doté d’un ensemble de règles juridiques afin d’encadrer la mise en œuvre des
différents projets sur l’étendue du territoire national. C’est ainsi que ce projet doit prendre en
considération la législation environnementale nationale. En plus de devoir se conformer à la
réglementation environnementale il doit respecter scrupuleusement les normes de sécurité, de
santé et d’hygiène afin de préserver le bien-être des populations riverains et des travailleurs.
Le Sénégal s’est également doté d’une règlementation dans le domaine du travail, du foncier et
un ensemble de norme dont le projet doit intégrer.
Le cadre juridique national applicable au projet est présenté sous forme de tableau afin de
permettre une utilisation aisée du document. Mais, il faut noter que seules quelques dispositions
sont citées dans ce tableau. Toutefois, chaque loi, décret ou arrêté contenu dans cette partie
dont être respectés dans son intégralité.
Le Sénégal a ratifié un nombre important de conventions internationales dont certaines sont
pertinentes pour ce projet. Ces dernières sont mentionnées ci-dessous, avant l’analyse du cadre
juridique national.
➢ La Convention sur la Diversité Biologique
Signée à Rio le 5 juin 1992 ratifiée par le Sénégal le 14 juin 1994. Son objectif est d’amener
les États parties à développer des stratégies nationales de conservation et d’utilisation durable
de la diversité biologique. Cette convention s’intéresse à l’ensemble des éléments constitutifs
de la diversité biologique et à une échelle planétaire.
De ce fait, tout doit être mis en œuvre afin de minimiser le plus possible les impacts négatifs
que le projet pourra avoir sur la diversité biologique de la zone.
➢ La Convention Africaine pour la conservation de la nature et des ressources
naturelles
Elle a été signée à Alger le 15 septembre 1968 et ratifiée par le Sénégal le 3 février 1972 ;
révisée par la convention de Maputo de juillet 2003.
Comme dans la plupart des autres instruments nationaux ou internationaux, la technique
juridique de protection utilisée par la convention d’Alger, est celle de la liste. Elle a, en effet,
classé les espèces en espèces protégées (liste A) et celles dont l’utilisation doit faire l’objet
d’autorisation (liste B). L’article 8 de la convention fait obligation aux parties contractantes de
prendre les mesures législatives nécessaires à une protection durable de ces espèces.
Elles doivent être prises en compte dans la mesure où la mise en œuvre du projet nécessitera
des coupes d’arbres. Cela pourrait avoir un impact significatif dans la conservation de la
diversité biologique de la zone de projet.
➢ La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification dans les pays
gravement touchés par la sécheresse.
Elle a été signée à Paris en octobre 1994 et ratifiée par le Sénégal en 1995. Son objectif est
d’amener les États parties à atténuer les effets de la sécheresse dans l’intérêt des générations
présentes et futures. De ce fait, ce projet doit veiller à minimiser le plus possible la coupe
d’arbre sur le tracé.
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➢ La convention cadre des nations unies sur les changements climatiques
Adoptée à Rio le 5 juin 1992 et ratifiée par le Sénégal le 14 juin 1994. Elle vise à amener les
États parties à prendre des mesures visant à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre
dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du
système climatique. Les parties se sont engagées à réaliser des émissions de gaz à effet de serre
et, pour leur part, les pays industrialisés se sont donnés pour objectif de ramener leurs émissions
de gaz à effet de serre au niveau de celles de 1990. L’organe suprême de la convention dont le
siège est à Bonn, est à la conférence des parties qui se réunit chaque année.
➢ Le protocole de Kyoto
La première conférence des parties (CP) de la convention sur les changements climatiques avait
eu lieu à Genève en 1994. Lors de la seconde CP tenue à Berlin en avril 1995, le GIEC
avertissait les 120 états participants de l’urgence des avancées nécessaires.
La conférence des parties de Berlin considérait que les engagements pris à Rio en 1992 pour
stabiliser les émissions de CO2 d’ici l’an 2020 étaient « inadéquat », la rédaction d’un protocole
commence à travers ce « mandat de Berlin ». Le protocole voit le jour à la troisième session de
la CP à Kyoto (du 1e au 10 décembre 1997).
Ce protocole, d’une grande complexité, comprend 28 articles et deux annexes.
L’annexe A énumère les gaz à effet de serre, l’annexe B est relative aux engagements chiffrés
des 38 pays et de l’UE.
Le protocole de Kyoto s’applique à six gaz à effet de serre. IL s’agit des trois principaux qui
sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde d’azote (N2O), il s’agit aussi de
trois substituts des chlorofluorocarbones rejetés en faible quantité. Ces substituts des CFC sont
les HFC, PFC et SF6.
Le protocole de Kyoto qui a pour objectif d’obliger les pays industrialisés signataires de leur
leurs émissions de gaz à effet de serre, a été prolongé jusqu’en 2020 lors de conférence de
l’ONU sur le climat organisé à DOHA au Qatar.
Toutefois, en 2020 l’Accord d Paris doit prendre le relais du protocole de Kyoto.
➢ L’Évolution juridique de la Convention de Ramsar relative aux zones humides
d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau (2
février 1971)
Plus connue sous le nom de convention de Ramsar, ville iranienne dans laquelle elle a été
adoptée, elle constitue un des cadres de coopération entre les états en matière de conservation
des écosystèmes des zones humides.
Son objectif premier est de prévenir les empiétements progressifs des actions humaines sur les
zones humides ainsi que la disparition de celles-ci. Elle est à jour le seul traité mondial du
domaine de l’environnement portant sur un écosystème particulier et les pays membres
couvrent toutes les régions géographiques.
Elle a ainsi pour mission la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des
actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que
contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier.
Elle adopte une politique large pour définir les zones humides qui relèvent de sa mission, à
savoir les marais et marécages, lacs et cours d’eau, prairies humides et tourbiers, oasis,
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estuaires, delta et étendue à marais, zones marines proches du rivage, mangroves et récifs
coralliens sans oublier les sites artificiels tels que les bassins de pisciculture, les rizières, les
réservoirs et les marais salants.
La convention de Ramsar vise à assurer l’utilisation rationnelle et durable des ressources
humides, notamment par la désignation des zones humides d’importance internationale, et à
garantir la conservation de ces ressources, maintenant et à l’avenir. Elle fait obligation aux
états contractant de désigner sur leur territoire des zones humides, celles-ci étant les habitats
naturels de beaucoup d’espèces végétales ou de faune.
Les conventions citées ci-dessus concernent la préservation de l’environnement. Leur prise en
compte est nécessaire.
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43 | P a g e
TEXTES LEGISLATIF,
REGLEMENTAIRE ET
NORMATIF
DISPOSITION PERTINENTES POUR LE PROJET APPRECIATION
Loi n°2001-03 du 22 janvier 2001
portant constitution sénégalaise
Article 8 : La République du Sénégal garantit à tous les citoyens les libertés
individuelles fondamentales, les droits économiques et sociaux ainsi que les
droits collectifs suivants :
Les libertés civiles et politiques : liberté d’opinion, liberté d’expression,
liberté de la presse, liberté d’association, liberté de réunion, liberté de
déplacement, liberté de manifestation ;
Le droit à la santé ;
Le droit à un environnement sain ;
Texte fondamental de l’Etat, la loi n°2001-03 du 22 janvier 2001
portant constitution sénégalaise en son article 8 consacre le droit
de tout individu à un environnement sain et à la santé. Ces droits
sont des droits fondamentaux et constitutionnels au Sénégal.
Ainsi, tout projet au niveau national se doit de les intégrer et éviter
d’exposer les populations aux risques de pollution et d’insécurité
sanitaire. Dans le cadre de ce projet, toutes les dispositions
doivent être prises afin de garantir aux populations environnantes
et aux travailleurs sur le site toute la sécurité nécessaire.
Loi n°2001-03 du 15 janvier 2001
portant code de l’environnement et le
Décret n°2001-282 du 12 avril 2001
portant Code de l’environnement
ARTICLE L PREMIER :
Tout individu a droit à un environnement sain dans les conditions définies
par les textes internationaux, le présent Code et les autres lois de protection
de l’environnement. Ce droit est assorti d’une obligation de protection de
1’environnement.
ARTICLE L 13 :
(...) Cette autorisation est obligatoirement subordonnée à leur
éloignement, sur un rayon de 500 m au moins, des habitations, des
immeubles habituellement occupés par des tiers, des établissements
recevant du public et des zones destinées à l’habitation, d’un cours d’eau,
d’un lac, d’une voie de communication, d’un captage d’eau.
Elle constitue la base de la réglementation environnementale au
Sénégal. Entre autres thématiques, le code de 1’environnement
traite de la prévention et de la lutte contre les pollutions et
nuisances, de la gestion des déchets et de l’évaluation
environnementale.
Dans la mise en œuvre de ce projet, toutes les dispositions doivent être
prises en compte afin d'éviter les moins possibles toutes actions
susceptibles d’aller à l’encontre de ce texte. Gérer de manière
convenable les déchets, éviter les pollutions sonore, atmosphérique,
mais également celle du sol et des eaux, afin de permettre une
acceptabilité du projet par les services en charge de
l’environnement.
Conformément à ces textes, les populations des différentes localités
traversées par le projet doivent être impliquées et leurs avis pris en
compte dans le cadre de la consultation du publique.
La mise en œuvre de ce projet va générer des déchets solides. Ces
derniers doivent être gérés de la manière la plus écologique
possible par le promoteur, conformément au code de
l’environnement.
En dehors de son décret d’application, le code de l’environnement est complété par d’autres textes réglementaires. A la lecture de ces derniers, on peut retenir que 1’implication du public, le Comité
Technique, ainsi que la tenue I’EIE sont tous réglementaires. Ces différents textes sont : Arrêté ministériel n° 9468 MJEHP-DEEC, portant réglementation de la participation du public 6 1’étude
d’impact environnemental ;
Arrêté ministériel n° 9469 MMHP-DEEC, portant organisation et fonctionnement du Comité Technique ;
Arrêté n° 9470 MJEHP-DEEC fixant les conditions de délivrance de l’Agrément pour 1’exercice des activités relatives aux études d’impact sur l‘environnement ;
Arrêté n° 9471 MJEHP-DEEC portant contenu des termes de référence des études d’impact ;
Arrêté n° 9472 MJEHP-DEEC portant contenu du rapport de l’EIE. •
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La loi n°98-03 du 08 janvier 1998
portant Code forestier et son décret
d’application
ARTICLE L 61 :
Certaines espèces forestières présentant un intérêt particulier du point de
vue économique, botanique, culturel, écologique, scientifique ou médicinal
ou menacées d’extinction peuvent être partiellement ou intégralement
protégées.
L’abattage, 1’arrachage, la mutilation et l’ébranchage des espèces intégralement
protégées sont formellement interdits, sauf dérogation accordée par le service des
Eaux et Forêts, pour des raisons scientifiques et médicinales.
Les espèces partiellement protégées ne peuvent être abattues, ébranchées ou
arrachées, sauf autorisation préalable des Eaux et Forêts. (...).
Si toutefois la mise en œuvre de ce projet doit nécessiter l’abattage
d’espèces protégées, une autorisation devra être demandée aux
services des Eaux et Forêts. Ce qui n’est pas le cas pour ce projet
La loi n°83-71 du 5 juillet 1983
portant Code l’hygiène
Article L.30 : Les locaux et alentours des établissements industriels et
commerciaux ne doivent pas être insalubres.
L’élimination des eaux résiduaires doit se faire selon la réglementation en
vigueur et spécifique à chaque industrie.
Dans le cadre de ce projet, la majeure partie des déchets seront
solides. Toutefois, le promoteur doit veiller à leur élimination de
manière écologique.
LA REGLEMENTATION FONCIERE APPLICABLE AU PROJET
La loi n°64-64 du 17 juin 1964 relative
au domaine National
Article 2 :
L’Etat détient les terres du domaine nationale en vue d’assurer leur
utilisation et leur mise en valeur rationnelles, conformément aux plans de
développement et aux programmes d’aménagement.
Le droit de propriété est garanti par la
Constitution sénégalaise en son article 8. La mise en
œuvre de ce projet ne nécessitera pas
l’expropriation de propriétés foncières.
Les lignes sont partie intégrante du domaine public artificiel de
l’Etat. La SENELEC est le concessionnaire qui les exploite.
La loi n°97-17 du 1er décembre 1997
portant code du travail et ses décrets
d’application
Article L.185 : Les employeurs sont tenus d’organiser un service de sécurité
de travail et un comité d’hygiène et de sécurité. (…)
La mise en œuvre de ce projet va nécessiter une main d’œuvre.
Le code du travail, principal instrument d’organisation des
rapports entre employeur et employé doit être prise en compte. Ce
texte régule le régime relationnel et pose le principe du respect des
droits et obligations entre ces derniers.
Ainsi, dans la mise en œuvre de ce projet, les normes de sécurité
édictée par la réglementation de travail méritent une attention
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particulière du fait que ce projet. Conformément au décret
n°2006-1249 du 15 novembre 2006 fixant les prescriptions
minimales de sécurité et de santé pour les chantiers
temporaires ou mobiles, le maître d’ouvrage doit désigner un
coordonnateur en matière de sécurité, santé pour le chantier. Il
doit également veiller à ce que soit établi, préalablement à
l’ouverture du chantier un plan de sécurité et de santé. Aussi, si
la durée estimée est supérieure à trente jours ouvrables et que le
chantier occupe plus de dix (10) travailleurs simultanément, le
maître d’ouvrage doit communiquer un avis préalable à
l’Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale du ressort avant le
début des travaux. Dans le cadre de ce projet, la SENELEC est
tenue d’assurer la sécurité et de la santé des travailleurs y compris
les activités de prévention des risques professionnels,
d’information et de formation, ainsi que la mise en place d’une
organisation et des moyens nécessaires.
Elle doit veiller à ce que tous les travailleurs aient des
Equipements de Protection Individuelle (EPI) appropriés. Le
niveau d’exposition journalier des travailleurs au bruit ne doit pas
dépasser 85 décibels.
La loi n°2013-10 du 28 décembre 2013
portant Code général des collectivités
locales
Article premier. - Dans le respect de l’unité nationale et de
l’intégrité du territoire, les collectivités locales de la République sont
le département et la commune.
Les collectivités locales sont dotées de la personnalité morale et de
l’autonomie financière. Elles s’administrent librement par des
conseils élus au suffrage universel.
Article 17.- Les collectivités locales peuvent, individuellement ou
collectivement, entreprendre avec l’Etat la réalisation de programme
d’intérêt commun.
Ainsi, toutes les autorités et populations des collectivités locales
traversées par le tracé doivent être impliquées dans sa mise en
œuvre. Elles doivent être consultées et leurs avis pris en compte.
Cela permettrait d’éviter les incompréhensions et les réticences
faute de communication.
LE CADRE NORMATIF APPLICABLE AU PROJET
La norme NS 05-062 sur la pollution
atmosphérique
CHAPITRE PREMIER : DISPOSITIONS GENERALES
1. Objet et domaine d’application
La présente norme a pour but la protection de l’environnement et des
hommes contre la pollution atmosphérique nuisible ou
incommodante.
Elle s’applique aux installations stationnaires existantes et nouvelles
et aux véhicules susceptibles d’engendrer des effluents gazeux.
La norme NS 05-062 publiée en octobre 2003 fixe les limites de
rejets de polluants dans l’air par les établissements (émissions)
ainsi que les limites de concentration de polluants admissibles
dans l’air ambiant (immiscions).
Conformément à cette norme, le promoteur doit prendre toutes
les mesures nécessaires afin de réduire tout risque de pollution
de l’ai afin de préserver la commodité du voisinage et
l’environnement.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
46 | P a g e
4.3. Cadre institutionnel
Le Sénégal s’est doté de plusieurs institutions afin de garantir le respect de la réglementation
adoptée. Certaines de ces institutions doivent être impliquées et intervenir dans la mise en
œuvre du projet. Ces institutions interviennent de façon directe ou indirecte dans la gestion de
l’hygiène, la sécurité, la santé et l’environnement en général, mais également dans la gestion
de l’énergie. Ces institutions sont constituées par les différents Ministères. On peut citer entre
autres Ministères :
- le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ;
- le Ministère du pétrole et des Energies,
- le Ministère de l’intérieur ;
- le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale ;
- le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement ;
- le Ministère du Renouveau Urbain de l’Habitat et du Cadre de Vie ;
- le Ministère de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du
Territoire,
- le Ministère du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des
Relation avec les institutions.
Dans la mesure où ces institutions d’un côté veillent à la santé, à la sécurité des personnes et à
la protection de l’environnement et d’un autre côté, elles propulsent le développement, leur
implication permettra de trouver un équilibre pour une bonne mise en œuvre du projet.
Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
Sous l’autorité du Premier Ministre, le Ministre de l’Environnement et du Développement
Durable prépare et met en œuvre la politique définie par le Chef de l’Etat en matière d’écologie,
de veille environnementale, de protection de la nature, de la faune et de la flore, ainsi que dans
le domaine des bassins de rétention et de l’aquaculture.
Il est aidé dans l’exercice de sa mission par les différentes directions qui le composent. Ainsi,
la Direction de l’Environnement et Etablissements Classés, la Division Régionale de
l’Environnement de Dakar reste incontournable dans toutes les phases du projet.
Ministère du pétrole et des Energies
Sous l’autorité du Premier Ministre, le Ministère de l’Energie et du Développement des Energie
Renouvelables prépare et met en œuvre la politique définie par le Chef d’Etat en matière de
production et de distribution de l’énergie, de promotion des énergies renouvelables.
Il veille à l’approvisionnement régulier en produits énergétiques et à leur disponibilité pour les
ménages et aux unités de production.
Il élabore, en particulier, des plans et programmes d’économie d’énergie et de développement
des énergies conventionnelles que sont le pétrole, le gaz et le charbon. Il veille à la l’adéquation
des choix technologiques spécifiques aux sources d’énergie solaire, hydraulique et éolienne et
s’assure, en rapport avec les ministères concernés, de la valorisation des acquis scientifiques et
technologiques.
Le rôle de cette institution est très important dans la mise en œuvre de ce projet. En effet, avec
la SENELEC, le Plan YEESAL vise à apporter l’électricité à tous, clarifier les relations avec
les clients à travers une meilleure prise en charge et l’innovation dans la gestion et améliorer le
service.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
47 | P a g e
Les différentes réalisations sont ainsi déclinées à travers le PLAN STRATÉGIQUE 2016 –
2020 qui veut faire de Senelec une entreprise performante, attractive au service de la satisfaction
de ses Clients et du développement économique et social du Sénégal.
Il faut rappeler que la Société Nationale d’Électricité du Sénégal (Senelec) est une Société
Anonyme (SA) à participation publique majoritaire, instituée par la loi 98-06 du 28 janvier 1998
du 14 avril 1998,
Conformément aux dispositions de cette loi relative au secteur de l’électricité, Senelec a pour
objet la production, le transport, la distribution, l’achat et la vente en gros et au détail,
l’importation et l’exportation de l’énergie électrique. Elle assure également toutes les opérations
juridiques, civiles, commerciales, industrielles, immobilières et mobilières se rattachant
directement ou indirectement à l’objet social et à toutes autres activités connexes ayant un lien
direct ou indirect avec ses principales activités de nature à favoriser son extension ou son
développement.
Ministère de la Santé et de l’Action Sociale
Sous l’autorité du Premier Ministre, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale prépare et met en
œuvre la politique définie par le Chef de l’Etat dans le domaine de la santé, de la prévention, de
l’hygiène et de l’action sociale. L’intervention de cette structure est nécessaire du fait de la nature
de l’installation objet de cette étude.
• Le Service National d’Hygiène
La collaboration avec le Service National de l’Hygiène qui se charge du contrôle de la salubrité et
de l’hygiène est plus que nécessaire. Ce service est rattaché au Ministère de la santé et de
l’action sociale. Le Service National de l’Hygiène qui joue un rôle majeur dans le domaine de
la santé
Pour accomplir ces missions, le Service National de l’Hygiène dispose d’un personnel réparti en
cinq corps dont celui des agents de l’hygiène et celui des auxiliaires de l’hygiène. Ces
derniers jouent un rôle capital dans l’amélioration de la santé par la lutte contre les facteurs
environnementaux qui déterminent les risques de santé.
Ministère de l’intérieur et de la Sécurité publique
Sous 1’autorité du Premier Ministre, le Ministre de l'Intérieur, prépare et met en œuvre la
politique arrêtée par le Chef de l’Etat en matière d’administration territoriale, de sécurité
intérieure, de police administrative, de défense civile et d’organisation des élections. Il est
composé de plusieurs démembrements qui assurent sous son autorité la sécurité nationale.
L’intervention de cette institution est d’autant plus importante que le projet peut être source de
danger pour les travailleurs et les populations avoisinantes au site. A ce titre, les règles de sécurité
doivent être strictes et 1’établissement pourra bénéficier de 1’appui de la Direction de la
protection civile au besoin
• La Direction de la Protection Civile
Sous l’autorité du Ministre de l’Intérieur, la Direction de la Protection Civile (DPC), représente la
principale institution d’organisation des secours au Sénégal.
La Direction de la Protection Civile est chargée de la prévention des risques de toute nature
ainsi que de la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre tous les sinistres
et catastrophes.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
48 | P a g e
Ministère du Renouveau Urbain de l’Habitat et du Cadre de Vie
Sous l’autorité du Premier Ministre, le Ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre
de vie, prépare et met en œuvre la politique définie par le Chef de l’Etat dans les domaines de
l’urbanisme, de la restructuration et de rénovation urbaine, de l’habitat et de la construction.
A ce titre, il est charge de la planification urbaine sous réserve des compétences dévolues aux
collectivités locales. Il veille 3 l’aménagement des villes et des agglomérations, notamment, par
une action concertée avec le Ministère charge de l’Aménagement du Territoire et les
collectivités locales en matière d’espaces verts et de loisirs.
Ministère du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des
Relation avec les institutions
Sous 1’autorité du Premier Ministre, Ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations
professionnelles et des Relations avec les Institutions prépare et met en œuvre la politique
définie par le Chef de l’Etat dans les domaines du travail, du dialogue social et des relations
entre le pouvoir exécutif et les Assemblées parlementaires, qu’elles soient nationales,
régionales ou panafricaines.
Au titre du Travail et du Dialogue social :
Il représente l’Etat au sein des organismes techniques internationaux compétents en matière de
travail et de sécurité sociale.
Il prépare la législation et la règlementation relative aux relations du travail et veille à leur
bonne application.
Il veille aux conditions de travail des catégories vulnérables notamment les femmes et les
enfants dans le strict respect des dispositions légales et règlementaires en vigueur et des normes
édictées par les conventions internationales en la matière.
Il veille à la qualité des relations entre les salariés et les employeurs dans la double perspective
de la protection des travailleurs et de la compétitivité de l’économie. Il est garant du libre
exercice des droits syndicaux dans le respect des textes qui les régissent. Il est l’interlocuteur
des organisations professionnelles de salariés et d’employeurs et favorise le dialogue entre ces
deux catégories d’organisation.
Ces principaux textes sont présentés ci-dessous, avec une analyse sur leur applicabilité au
projet.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
49 | P a g e
Tableau 5: Les cadres politique, juridique et institutionnel qui encadre le projet
CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL Applicabilité
au projet
Cadre politique
La Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie (LPDSE)
Le Plan National d’Actions pour l’Environnement (PNAE)
Stratégie nationale de développement durable (SNDD)
Lettre de Politique sectorielle de l’Environnement (LPSE)
Stratégie de mise en œuvre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (SNMO)
Stratégie et Plan d’Action pour la conservation de la Biodiversité
Politique forestière du Sénégal (2005-2025)
Plan National d’Aménagement du Territoire (PNAT)
Lettre de Politique sectorielle de la Gouvernance intérieure
Cadre juridique
Cadre juridique international
Convention sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel, adoptée à Berne le 19 septembre 1979
Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples adoptée à Nairobi le 23 septembre 1981.
Conventions de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination, adoptée à Bâle
le 22 mars 198
La Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique, Rio de Janeiro, 05 Juin 1992.
La Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNCL) (1992) et son protocole (Kyoto adopté en
1997).
La Convention internationale sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la
désertification, en particulier en Afrique, signée à Paris, le 14 juin 1994 ; et ratifiée le 14 Juin 1995
Convention Africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, Maputo (Mozambique), 11 Juillet 2003 et celle
d’Alger en 1968.
Cadre juridique communautaire
La Décision n°02/2009/CM/UEMOA en date du 27 mars 2009 portant création, organisation et fonctionnement du Comité régional
des régulateurs
La Décision n°08/2009/CM/UEMOA du 25 septembre 2009 portant création du Fonds de Développement Energie (FDE)
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
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La Décision n° 02/2012/CM/UEMOA du 10 mai 2012 portant création, organisation et fonctionnement du Comité régional des
producteurs, transporteurs et distributeurs d’énergie électrique des Etats membres de l’UEMOA
La Décision A/DEC.3/5/82 de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO relative à la politique
énergétique de la CEDEAO
Loi n° 2006-15 du 30 juin 2003 autorisant le Président de la République à ratifier le Protocole de la CEDEAO A-P4-1-03 sur
l’Energie, adopté à Dakar le 21 janvier 2003
Cadre juridique national
Les codes relatifs au projet
Code de l’environnement et ses textes d’application
Code de l’hygiène : La loi n°83-71 du 5 Juillet 1983 portant Code de l’hygiène
Le Code forestier :
Code de l’urbanisme :
Textes relatifs à la santé et à la sécurité des travailleurs
La loi n° 73-37 du 10 Mars 1997 modifiée portant Code de sécurité traite des accidents du travail et maladies professionnelles
La loi n°97-17 du 1er Décembre 1997 portant Code du travail :
Le décret n° 2006-1249 du 15 Novembre 2006 fixant les prescriptions minimales de sécurité et de santé pour les chantiers
temporaires ou mobiles
Textes relatifs au foncier
La loi n°64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national
La loi 76-67 du 2 juillet 1976 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique
La loi n° 2013-10du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales
Codes de bonnes pratiques
Procédures environnementales et sociales de la Banque Mondiale
Cadre institutionnel
Ministère du pétrole et des Énergies
La Direction de l’Énergie
SENELEC est concessionnaire de la production, du transport, de la distribution et de la vente de l’énergie électrique et aussi
chargée de l’identification, du financement et de la réalisation de nouveaux ouvrages sur son périmètre
La Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie a été créée par la loi n°98-29 du 29 avril 1998 relative au secteur de
l’électricité et organisée par le décret n° 98-333 du 21 avril 1998. Au terme de l’article 4 de la loi, la Commission, composée de
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
51 | P a g e
trois personnes, est une autorité administrative indépendante chargée de la régulation des activités de production, de transport, de
distribution et de vente de l’énergie électrique, conformément aux dispositions de la présente loi
Ministère de l’Économie et des Finances (MEF)
Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)
La Direction de l’Environnement et des Établissements Classés Sous l’autorité du MEDD
Ministère du Renouveau Urbain de l’Habitat et du Cadre de Vie
Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT)
Applicable Non applicable
Conclusion
Les politiques suivantes de la BM sont applicables au projet :
OP 4.01 Évaluation environnementale
OP 4.12 Réinstallation Involontaire des populations
Pour répondre aux exigences de la Politique de Sauvegarde des mesures et actions spécifiques
sont proposées dans ce PGES.
On peut affirmer que le Projet est en conformité avec les Politiques de Sauvegarde à condition
que les prescriptions décrites dans le présent Plan de Gestion Environnementale et Sociale
soient mises en œuvre.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
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V. CONSULTATIONS PUBLIQUES
Ce principe de participation du public dans l'étude est pris en charge dans le code de
l'environnement par l'arrêté ministériel no 9468 en date du 21 novembre 2001 définissant la
participation du public comme un élément constitutif de l'étude d'impact environnemental et
social.
5.1. Objectifs de la consultation publique
La consultation publique a pour objectif de présenter le projet aux parties prenantes à savoir :
les autorités administratives et municipales, les services techniques, les organisations de la
société civile, les populations riveraines.
L’objectif global des consultations publiques dans le cadre du PGES est d’associer les
concessionnaires, les entreprises sélectionnées pour l’exécution du projet et les populations à la
conception et à la prise de décision finale concernant les impacts attendus du programme sur
l’environnement et les mesures de bonification des effets positifs et d’atténuation des effets
négatifs. Les objectifs spécifiques poursuivis par une telle démarche sont les suivants :
- fournir aux concessionnaires et aux populations considérés comme parties prenantes au
projet, une information juste et pertinente sur le programme, sa justification, ses
objectifs et stratégies, sa réalisation, ses conditions d’accès, ses potentiels impacts et les
mesures envisagées ;
- inviter les parties prenantes à donner leurs avis sur les mesures à envisager et instaurer
un dialogue entre elles et le promoteur SENELEC ;
- permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel ;
- recueillir les mesures d’accompagnement que les acteurs jugeront nécessaires.
5.2. Méthodologie
Deux phases de consultations publique ont été nécessaires pour la mise en œuvre du PGES de
ce projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam,
Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam.
Parallèlement à ces deux phases de consultations des populations, des lettres d’information ont
été adressées à tous les concessionnaires et des demandes formulées pour les rencontrer et
échanger avec eux. Elles ont permis de :
• prendre en compte les préoccupations, les craintes et recommandations des services
techniques de l'Etat ainsi que celles des populations riveraines de la zone
d'implantation du projet ;
• collecter des informations à caractère technique, scientifique, social, économique et
sécuritaire etc. ;
• recueillir les recommandations et les suggestions des services techniques en fonction
de leurs compétences dans le domaine ;
• s'assurer que tous les points de vue et préoccupations des parties prenantes soient
pris en compte dans les rapports, et leur participation au processus décisionnel.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
53 | P a g e
5.3. Principes de base du programme participatif
La participation du public relève d’une volonté politique globalement exprimée et exigée dans
les évaluations environnementales souscrites aux politiques opérationnelles de la Banque
mondiale.
Ayant adopté la démarche inclusive, des consultations publiques ont été tenues dans les 10
localités concernées par le programme d’extension et de densification du réseau de la Sénélec,
du lundi 03 au Jeudi 6 septembre 2018. L’équipe chargée des études sociale du cabinet s’est
rendue successivement dans les communes de Yoff, Ngor, Ouakam, Cambérène, Guédiawaye,
Sangalkam, Bargny, Rufisque et Pikine pour rencontrer les autorités locales et autres
représentants des populations.
Le choix des délégués de quartiers et autres représentants des populations s’explique, d’une
part, par leur capacité à transmettre et à échanger sur le projet avec les personnes susceptibles
d’être affectées par les travaux. D’autre part, l’absence d’une définition exacte de l’emprise des
travaux oriente également le choix porté sur ces délégués et leurs collectifs.
L’approche est articulée autour de la communication/information, de l’écoute et du dialogue
avec les parties prenantes clés. Le travail d’actualisation a permis de faire une présentation des
mesures environnementales et sociales, des mesures de renforcement de capacités et
d’information, les activités de surveillance et de suivi.
Pour un niveau d’acceptabilité viable et fiable, il devient impératif de prendre en compte dans
la définition du PGES, les mesures d’atténuation et de bonification proposées par les différents
acteurs consultés. Dès lors, le respect des engagements pris dans le PGES ainsi que son suivi,
est gage d’une meilleure acceptabilité du projet par les différentes parties prenantes.
5.4. Étapes et résultats des consultations publiques :
Lors de ces consultations, il n’y a pas eu d’objection ou d’opposition quant à la réalisation du
projet. Il a été favorablement accueilli par les différentes autorités administratives et locales
ainsi que les représentants des populations rencontrées. Parmi les raisons avancées, figurent en
bonne place sa portée et dimension sociale positive et le besoin exprimé par les populations en
matière de couverture énergétique.
Au niveau institutionnel, des rencontres ont été tenues avec les autorités administratives et
locales, les représentants des populations à travers les associations de délégués de quartiers.
L’objectif principal était de recueillir leurs avis et préoccupations, d’identifier leurs rôles,
d’évaluer leurs capacités en matière de gestion environnementale et sociale (expériences
antérieurs, connaissance des exigences de la réglementation sénégalaise et celle de la Banque
Mondiale), mais aussi de leurs besoins en renforcement de capacités et leurs
attentes/recommandations pour la réalisation du PGES et la mise en œuvre du projet.
5.4.1. Consultation des autorités administratives
L’autorité administrative a été saisie par correspondance pour information et consultée pour
avis sur le projet.
Les différents points discutés lors des rencontres avec l’autorité administrative ont porté sur :
Les objectifs du projet ;
La nature et le déroulement des travaux ;
Le calendrier prévisionnel d’exécution des travaux ;
Les impacts potentiels négatifs et positifs du projet ;
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
54 | P a g e
Le plan de gestion environnemental et social ;
La nature de la collaboration attendue.
Séance de travail avec le Préfet de Pikine, sept 2018.
Rencontre avec le préfet de Rufisque, sept 2018.
Il ressort des différentes consultations avec ces acteurs institutionnels que le projet est bien
apprécié du fait des retombées positives qui peuvent contribuer au développement du pays,
grâce à l’amélioration de la distribution et de la couverture énergétique.
Néanmoins, des inquiétudes sont émises au regard des pertes et des impacts socio-économiques
qui peuvent en résulter tels que la dégradation des conditions de vie des ménages affectés dans
les quartiers ciblés le temps des travaux ainsi qu’à la libération des emprises.
Ainsi, l’autorité appelle à respecter les droits des citoyens et de prôner le dialogue par une
campagne de sensibilisation et de communication avant le démarrage des travaux. De mettre en
contribution les élus locaux, les délégués de quartier ainsi que les représentants de tous les
acteurs socio-professionnels concernés.
D’autres préoccupations ont également été notées comme, entre autres, le manque de visibilité
sur les échéances de mise en œuvre du projet, la mise en contribution des services de l’État, la
délimitation des zones concernées et le respect des textes et règlements en vigueur dans le pays.
Ils ont, par ailleurs, signifié au Consultant de se conformer aux exigences de la réglementation
sénégalaise en matière de gestion environnementale en impliquant la DREEC.
« La Sénélec travaille pour l’État et nous sommes les représentants de l’État au
niveau local. Dès lors, vous pouvez compter sur nous pour accompagner ce projet de
développement… »
Mr Moustapha Ndiaye, Préfet de Pikine.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
55 | P a g e
En définitive, ces acteurs institutionnels ont recommandé que les opérations soient menées dans
le respect des principes d’équité et de transparence, que les engagements pris dans le cadre du
PGES soient tenus et que si des compensations auront lieu, de procéder de manière préalable,
juste et équitable.
Ils ont également recommandé la planification et la mise en œuvre de mesures
d’accompagnement ciblées, notamment pour éviter que les personnes affectées, qui ont perdu
des actifs, soient davantage fragilisées et appauvries.
Certains services techniques, rattachés ont manifesté leur souhait de collaborer avec le projet
pour accompagner les populations affectées, les former, les encadrer et assurer le suivi des
activités génératrices de revenus que le Projet aiderait à mettre en place.
Les réponses apportées ont mis l’accent sur le travail d’actualisation, mandat du cabinet, objet
de cette étude. Afin de conforter l’autorité, le consultant a renvoyé l’autorité sur la matrice de
gestion environnementale et sociale que la SENELEC compte mettre en œuvre pour la
préservation du cadre de vie et des intérêts de la collectivité.
Enfin, ce projet renferme un volet de réhabilitation et de remise en état déjà défini par la
réglementation sénégalaise et que le promoteur veille au respect strict des conditions de sécurité
et de veille environnemental pour le bien-être de tous.
Pour le démarrage des travaux, comme indiqué, dans le document technique transmis, l’autorité
a reçu les garanties d’une information à temps afin de faire contribuer ses services techniques.
5.4.2. Consultations des collectivités locales et représentant des populations
concernées par le projet
La consultation et la communication sur le projet a permis d’informer les acteurs locaux sur le
projet d’extension et de densification que la Sénélec entreprend mettre en œuvre dans leurs
localités respectives et les mesures à définir pour une gestion inclusive des impacts. Elles
constituent un moyen de prise en compte des perceptions, attentes et préoccupations des
différents acteurs sur ledit projet. Elles s’inscrivent également dans une logique d’implication
des autorités locales dans le processus d’évaluation et de gestion environnementale afin de
mettre en exergue les enjeux sociaux et de contribuer efficacement à la durabilité du projet ainsi
que son appropriation par ces dernières.
Les positions des acteurs locaux consultés par rapport au projet varient selon les localités
cependant les préoccupations et craintes demeurent partout presque les mêmes.
Il existe d’ailleurs dans une même catégorie d’acteurs, différents profils d’opinions qui se
définissent en fonction du terroir d’origine. Chaque acteur fait une analyse selon ses
préoccupations et son appréhension des risques et impacts potentiels dans sa localité. Les
sections suivantes font une présentation en détails des réactions des différents acteurs consultés
en fonction de la commune ciblée.
Les questions posées tournent autour des thématiques suivantes :
« L’autorité aura un œil regardant sur ce qui va se faire sur le terrain. Elle veillera au
respect strict des clauses définies dans le document final… »
Mr Modou Gueye, Adjoint au Préfet de Guédiawaye.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
56 | P a g e
La présentation du projet ;
La nature et le déroulement des travaux ;
Le calendrier prévisionnel d’exécution des travaux ;
Le plan de gestion environnemental et social ;
Leurs avis, craintes et préoccupations ;
Des recommandations pour une meilleure prise en charge de la question ;
La nature de la collaboration attendue.
Ainsi, le résumé suivant permet d’avoir une idée sur la perception par les acteurs locaux du
projet et de son niveau d’acceptabilité. Il intègre également des orientations dans la politique
de bonification des impacts positifs ainsi que ceux identifiés négatifs.
L’atténuation de ces derniers appelle les acteurs locaux et populations concernées à s’impliquer
davantage dans le suivi des recommandations formulées. Mais également, un appel au respect
des décisions prises dans le cadre de la gestion des impacts. C’est dans cet ordre d’idée que,
élus locaux et représentants de populations ont accordé leurs violons pour une prise en charge
collectives des mesures prises. Ils ont également formulés des recommandations et craintes qui
devront intégrer le présent PGES, gage d’une collaboration participative. Le résumé de toutes
ces discussions est présenté en fonction des communes consultées.
Commune de Yoff
La rencontre avec le cabinet du maire, dirigé par son premier adjoint a été un grand moment
d’échanges fructueux. En effet, ces derniers accueillent avec enthousiasme le projet et clament
qu’au niveau communal tous les services seront mobilisés pour accompagner la Sénélec pour
la mise en œuvre de ce projet.
Cependant, ils ont émis les recommandations suivantes :
La remise en état des chaussées après travaux ;
Informer la commune de la date de démarrages des travaux 72 heures avant ;
Le respect strict des mesures prises dans le PGES.
Ils n’ont pas manqué également de mettre leurs services techniques en contributions pour les
éventuels litiges et conflits rencontrés ainsi qu’un rôle de facilitateur avec les réseaux de
concessionnaires. Ils ont également invité l’équipe du cabinet à rencontrer le président des
délégués de quartiers ce qui a permis de dégager les pistes d’une réflexion nourrie sur les
mesures à entreprendre pour une gestion concertée des impacts.
Il faudra également signaler la présence parmi les délégués de quartiers des experts en
développement énergétique et de techniciens à la retraite qui a permis de relever le niveau du
débat.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
57 | P a g e
Séance de travail avec le Conseil Municipal
de Yoff, sept 2018.
Association des délégués de quartiers de Yoff,
sept 2018.
D’entrée, ces derniers ont fait remarquer que l’espace laissé par l’ancien aéroport, Léopold
Sédar Senghor, est marqué par l’implantation de nouveaux industriels. Ce surplus sur le réseau
commence à se faire sentir et que dans son programme d’extension et de densification, de
prendre en compte cette nouvelle donne dans la capacitation de la commune. Pour cela, il
préconise un diagnostic du réseau avant l’implantation des postes transformateurs.
Ils ont également déploré les baisses de tension récurrentes à Sicap Layenne et tout au long du
littoral. La vétusté des installations située à la cité Apecsy 1 et de la couverture électrique sur
la partie qui longe le mur du cimetière Bahiya de Yoff. Ces dernières recommandent à la
Sénélec de prioriser dans son programme d’extension ces parties de la ville. Ils ont également
attiré l’attention sur l’étroitesse des rues, héritée de la structure de développement de l’ancien
village de Yoff.
Pour tout cela, ils préconisent à la Sénélec de prendre en compte parmi les mesures à prendre
dans ce PGES, les recommandations suivantes :
De renforcer la sécurité des câbles enfouis car les grilles avertisseurs ne suffisent plus,
il faut penser à mettre des bornes avec indications indiquant la présence de câbles
enfouis sur site ;
De se prémunir d’une autorisation de fouille avant d’ouvrir des tranchées et de prendre
en compte les sites et lieux sacrés en terre « Lébou » ;
Le balisage des chantiers et de procéder par la méthode du « creusement et
enfouissement successif » des tranchées ;
D’insister sur la communication et la sensibilisation des populations dans les phases
avant, pendant et après projet.
L’ensemble des délégués de la commune avec à leur tête leur président, ont salué l’initiative et
signalent que ces consultations sont une première dans le cadre des travaux initiés par la société
nationale d’électricité dans la commune.
Commune de Ngor
La commune de Ngor polarise également les quartiers des Almadies. L’équipe sociale du
cabinet est accueillie par le conseil municipal ainsi que son personnel technique en charge des
questions énergétiques et d’aménagement urbain.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
58 | P a g e
Après l’exposé des motifs de la rencontre, le premier adjoint au Maire a salué l’initiative et à
inviter le conseil à collaborer avec la Sénélec dans la mise en œuvre du projet. Il a rappelé
également que Ngor est un village traditionnel, formé de ruelles dont les travaux auront
d’énormes difficultés à trouver l’emprise nécessaire pour leur réalisation.
Ils ont également fait état des zones où les travaux d’extension devront se concentrer en priorité.
Il s’agit essentiellement :
✓ L’axe qui part du quai de débarquement jusqu’à l’hôtel Ngor Diarama ;
✓ La rue qui longe l’ancien marché Jusqu’au siège de l’ECOWAS ;
✓ L’axe École Alieu Samb jusqu’au stade de Ngor ;
✓ L’axe de la corniche des Almadies jusqu’à la banque BOAD ;
✓ La zone de recasement à l’intérieur de l’ancien aéroport Léopold Sédar Senghor ;
✓ Derrière le restaurant Katia jusqu’au mur de l’aéroport.
Séance de travail avec la mairie de Ngor, sept 2018.
Rencontre avec le président des délégués de quartier de
la commune de Ngor, sept 2018.
Ils ont également formulé des recommandations pour :
renforcer et améliorer l’existant et de revoir l’option de mise à terre à cause de
l’étroitesse des ruelles ;
Inviter l’entreprise à mettre en place un plan de prévoyance des maladies transmissibles
avec la main-d’œuvre ;
Remettre à l’état la chaussée et dans des délais raisonnables ;
solliciter un appui du projet pour l’aménagement des espaces publics dans les
communes, dans le cadre du RSE.
Commune de Ouakam
Selon le maire de la ville qui a reçu l’équipe sociale du cabinet, la commune connait une
croissance démographique sans nom. En effet, avec seulement 38 mille habitants en 2002, elle
compterait aujourd’hui environ 125 mille habitants. Cette forte poussée démographique a
entraîné une hausse des besoins en électricité de la commune.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
59 | P a g e
Cette extension de la ville est principalement localisée du côté de sa partie ouest, avec la
présence de bâtiments de moins de dix ans d’existence. Cette situation a fait naître des zones
d’extension en l’occurrence la cité Batrain et Ouakam Niayes.
Il a fait également état de la vétusté des équipements de la Sénélec avec l’existence de postes
qui prennent feux et son lot de désagréments pour les populations. La question de
l’encombrement des fils électriques aériens pose un sérieux problème de gestion de l’espace
publique et de son environnement.
C’est dans ce sillage que le premier magistrat de la ville a interpelé les membres de la mission
du cabinet à prendre en compte dans la définition des mesures de prévention des impacts les
éléments suivants :
L’autorisation d’ouverture de tranchées est délivrée par la municipalité d’où la nécessité
de se rapprocher à temps des services techniques concernés avant le démarrage des
travaux ;
La remise en état des différents ouvrages après travaux ;
Organiser une mission de terrain avec les services techniques de la municipalité afin
d’identifier les zones concernées;
Organiser des campagnes de sensibilisation et de communication sur la nature des
travaux et les bonnes pratiques à adopter par les populations bénéficiaires.
Commune de Sangalkam
À Sangalkam, le problème de la couverture énergétique demeure entier, un tel programme ne
peut être salué et accompagné dans sa réussite dixit l’adjoint au maire de la ville.
L’acte III de la décentralisation consacre l’avènement de la commune de Sangalkam qui
polarise aujourd’hui trois localités. Il s’agit de Sangalkam, Ndiakhiratt et Noflay.
Depuis, les populations ne réclament qu’une connexion au réseau de la Sénélec qui n’arrive pas
à desservir les nouvelles extensions de la ville.
Ces zones d’extension de la ville concernent principalement :
o La cité Noflay et ses excroissances vers le marché ;
o Ndiakhiratt Extension ou cité Thiandoum ;
o Cité Total Extension;
o Sangalkam Extension.
Les recommandations formulées vont dans le sens de respecter les mesures qui seront retenues
dans le plan de gestion environnementale et sociale ainsi qu’un suivi régulier de sa mise en
œuvre.
« Nous assistons à Ouakam à la naissance du système « Botanté » ou les
branchements inter-domiciliaires. Ce système traduit le déficit de couverture de la
commune noté sur le réseau de distribution de la Sénélec face à la forte demande
en énergie découlant d’une urbanisation galopante… »
Mr Samba Bathily Diallo, Maire de Ouakam.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
60 | P a g e
Rencontre avec le Maire de Ouakam, sept 2018.
Séance de travail avec l’adjoint au Maire de la commune de
Sangalkam, sept 2018.
Commune de Cambérène
Le maire de la commune de Cambérène a exprimé tout son enthousiasme au choix porté sur sa
localité pour un tel projet d’envergure. En effet, face à l’insécurité galopante et poussée
démographique incontrôlée, ce point constitue un acquis de plus et pourra participer au
développement économique et social de la commune.
Pour cela, les désagréments posés seront supportés à la hauteur des retombées du projet et la
municipalité entend accompagner la Sénélec à mener à bien cette mission.
Au niveau des 15 quartiers que compte la ville, seul le littoral accuse un certain retard au niveau
de Keur Boumack avec les travaux de construction de la VDN, les rares installations situées sur
les lieux ont été démolies pour libérer l’emprise des travaux de la VDN.
Le maire recommande d’associer les autorités locales dans le cadre des différentes réalisations
dans l’espace municipal afin d’éviter les contestations.. Dans cette commune, de nombreuses
contestations ont souvent freiné les projets de développement initiés par l’État ou autres
bailleurs de fonds.
L’autorité recommande pour cela de faire les travaux dans des délais raisonnables. Il a orienté
la mission du cabinet à rencontrer l’association des délégués de quartiers qui en somme est la
première instance de règlement des conflits avec les populations.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
61 | P a g e
Séance de travail avec le Maire de Cambérène,
sept 2018.
Rencontre Association des délégués de quartiers
Cambérène, sept 2018.
La rencontre avec ses derniers a permis de dégager les pistes suivantes à intégrer dans les
mesures à prendre pour mener à bien ce PGES.
Le recrutement des jeunes du village pour les travaux de génie civil ;
La remise en état des différents ouvrages après travaux ;
De prioriser dans sa démarche les zone de Cambérène 2 et Jubbo;
Associer les mouvements de jeunes et de femmes dans les phases avant, pendant et après
projet.
Les communes de Bargny et Rufisque
Au niveau de la caractérisation, ces deux communes présentent pratiquement les mêmes
structurations dans leur répartition géo-spatiale.
À l’image des autres communes consultées dans le cadre de ce PGES, les autorités locales se
sont prononcées sur le projet et ont profité de l’occasion pour faire le diagnostic des besoins
exprimés au niveau de leurs circonscriptions respectives.
À Bargny, la question de la responsabilité environnementale et sociale des projets et
programmes en cours dans la ville, est à l’ordre du jour. En effet, l’avènement de la Centrale de
Charbon a réussi faire naître des mouvements écologiques qui luttent pour la préservation et la
sauvegarde de l’environnement de la localité. Tous les projets sont ainsi appelés à associer les
acteurs locaux dans le cadre des consultations publiques. Un cadre de partage est ainsi mis en
place avec la « Maison de l’environnement » de Rufisque.
Tous les acteurs locaux s’attendent à ce que les mesures prises par le promoteur du projet soient
respectées dans le cadre du PGES. L’équipe municipale qui a accueilli les membres du cabinet
insiste sur les recommandations suivantes :
Avec l’appui de la mairie, organiser des campagnes d’information et de sensibilisation
des populations sur le projet ;
La remise en état des différents ouvrages après travaux ;
Mettre en contribution les services techniques de la municipalité dans les phases avant,
pendant et après projet ;
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
62 | P a g e
Faire des recrutements au niveau de la population locale pour les travaux de génie civil
;
Respecter les mesures de bonification des impacts positifs et d’atténuation des impacts
négatifs suivant les orientations du PGES.
Au préalable, le Maire et son cabinet sont revenus sur les zones sensibles de la ville ou la
Sénélec doit orienter son programme d’extension et de densification en priorité selon l’urgence.
Il s’agit principalement :
o De la zone du quartier Waxandé ;
o Des quartiers Kipp et Médinatoul Mounawara avec la vétusté des installations et la
cohabitation entre habitations et lignes électriques ;
o Un embouteillage aérien noté au niveau de l’intersection de route de Séndou et la RN1
;
o Le réseau défectueux de Bargny Guédj, Castor, Santhiou Guédj, Gouye Dagga,
Ndiolmane ainsi que toute la partie située sur le littoral ;
o La nouvelle extension de la ville située à la périphérie : Minam.
Du côté de Rufisque, l’entretien accordé avec le Maire et son cabinet restreint a permis de faire
un bref survol des problèmes de couverture que rencontre la ville. Les zones d’intervention du
projet doivent tenir compte des besoins d’urgences exprimés par les localités suivantes :
o La vétusté des installations et postes à Gouye Mouride, au quartier Sante Yalla ;
o L’extension du réseau au niveau du quartier Darou Salam.
Là aussi, des recommandations ont été formulées allant dans le sens :
D’un engagement du maire et de son cabinet à accompagner le projet et à la libération
des emprises ;
Du renforcement des conditions de sécurité dans les sentiers ;
Rencontrer les maires des trois autres communes rattachées à la ville : Rufisque Est,
Rufisque Ouest et Rufisque Nord pour une plus grande diffusion de l’information.
De tenir compte du plan des réseaux de concessionnaires déjà sur place ;
Impliquer la DST dans le choix du tracé et des travaux ;
Un appui logistique de l’équipe DST ainsi qu’un programme de renforcement des
capacités de cette dernière ;
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
63 | P a g e
Séance de travail avec le Maire de Bargny,
sept 2018.
Séance de travail avec le Maire de Rufisque,
sept 2018.
Communes de Pikine et Guédiawaye
Là aussi, le projet a été salué par les autorités locales et les représentants des populations dans
leur ensemble.
Elles saluent l’initiative et clament haut et fort qu’elle vient à son heure. Seule la densification
et l’extension du réseau peut contenir la forte demande exprimée par les populations face à une
poussée démographique explosive. De plus en plus, on note une tendance à la hausse de la
demande en besoin énergétique.
Du côté de la ville de Pikine, l’occasion a été choisie par les autorités locales pour lancer un
appel en collaboration en direction de la Sénélec. En effet, la ville de Pikine, la plus importante
en termes démographique au Sénégal, a initié un vaste programme de pavage des rues. Ainsi,
des craintes sont formulées, si la Sénélec compte ouvrir des tranchées sur des ouvrages qui
viennent d’être livrés. Elles appellent donc la société sénégalaise d’électricité à harmoniser
leurs programmes respectifs.
La ville de son côté a initié un programme d’extension de son réseau avec l’acquisition de
postes transformateurs qui sont souvent mis à la disposition de la Sénélec ainsi qu’un
programme de maintien des installations annuelles.
D’un côté comme de l’autre, des recommandations ont été formulées pour la réussite du projet.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
64 | P a g e
Séance de travail avec le Secrétariat et le DST de la ville
Pikine, sept 2018.
Séance de travail avec le Secrétariat et le DST de la ville de
Guédiawaye, sept 2018.
Les recommandations issues des autorités locales et représentants de populations du côté de la
commune de Pikine :
Suivre les dispositions légales pour une remise en état de la chaussée après les travaux
;
Mettre à la disposition des services techniques de la ville des données cartographiques
ainsi que données techniques relatives à l’implantation des postes transformateurs et le
choix du tracé final ;
Veiller sur le patrimoine de la ville en préservant ses installations ;
La sécurisation des postes préfabriqués et limiter l’accès à des personnes habilitées ;
Mettre en contribution les services techniques de la ville;
Renforcement des capacités du personnel technique de la ville.
Du côté de la ville de Guédiawaye, les recommandations suivantes ont été formulées :
Impliquer les services techniques de la ville ;
Initier un vaste programme de sensibilisation et d’information des populations sur les
enjeux du projet ;
Utilisation de la main d’œuvre locale pour les travaux de génie civil ;
De prendre en compte le phénomène d’érosion qui n’épargne pas les équipements de la
Sénélec;
Veiller au respect des conditions de sécurité au démarrage des chantiers ;
Respect des distances réglementaires avec les lieux d’habitation lors de l’installation
des postes transformateurs ;
Respect des mesures prises dans la gestion des impacts et un suivi régulier durant les
phases avant, pendant et après projet.
5.4.3. Perception du projet par quelques acteurs à la base
Dans le sens de couvrir large, quelques acteurs à la base ont été consultés en fonction de la
nature d’occupation sur l’emprise du projet.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
65 | P a g e
La démarche participative et les explications fournies lors des rencontres ont été fortement
appréciées par l’ensemble des acteurs consultés. Les échanges avec les différents acteurs à la
base laissent voir dans l’ensemble une acceptabilité sociale du projet.
Tous les acteurs rencontrés jugent la qualité de service actuelle de la Sénélec en deçà des
attentes des clients. Et pour faire face, ils ont souvent recours à des solutions alternatives pour
les catégories socio-professionnelles à forte dépendance énergétique. Certains ont recours à des
groupes électrogènes alors que d’autres font des branchements à caractère illégal sur des
réseaux beaucoup plus stables.
Cependant, malgré la compréhension, l’acceptation du projet, les acteurs à la base ont exprimé
le souhait de voir leurs recommandations et préoccupations prises en compte dans au moment
des travaux par l’entreprise adjudicatrice. Ils invitent la Sénélec à superviser les travaux de
l’entreprise et d’appliquer les conclusions des consultations.
Séance de travail responsable poste de santé de
Sangalkam, sept 2018.
Devanture Hôpital Phillipp Maguilen Senghor, Yoff, sept
2018.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
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Forte concentration de lignes sur poteau, Pikine, sept
2018.
Place d’affaires sur l’emprise des travaux, Yoff,
sept 2018.
En effet, le long du tracé, on dénombre de nombreuses structures étatiques (Hôpital Phillipp
Maguilen Senghor de Yoff, poste de santé de Sangalkam, École Seydina Issa Laye à Cambérène
1…) ou privées (Ateliers de couture, de mécanique, de boutiques avec des excroissances sur la
voie publique, Tabliers et étales précaires...), des aires de stationnement et des voies d’accès
susceptibles d’être impactés.
Aire de parking, Auchan Ouakam, sept 2018.
Occupation irrégulière de la voie publique,
Cambérène sept 2018.
Les larges concertations et d’échanges avec les acteurs à la base ont permis de dégager des
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
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pistes et voies de bonification des impacts positifs et d’atténuation des impacts négatifs.
L’essentiel des préoccupations soulevées lors de ces consultations tournent autour des points
suivants: début et durée des travaux, la remise à l’état après travaux, gênes d’activités
commerciales, gênes de lieux de cultes, inaccessibilité de certains commerces (hôtels,
administrations, maisons, industrie, marchés), problèmes de stationnements de véhicules etc.
C’est à l’issue des évaluations de terrain et d’échanges avec ces acteurs, que les avis et
recommandations suivantes ont été formulés.
5.5. Craintes et préoccupations exprimées par les acteurs consultés
• Entrave à la libre circulation des personnes et des biens : Dans certains endroits, les
travaux empêcheraient temporairement l’accessibilité et perturberaient le travail de
certaines institutions publiques ainsi que des places d’affaire et lieux de culte.
• Début, durée et nature des travaux : L’inquiétude majeure est de constater
des tranchées ouvertes causant beaucoup de désagréments des semaines durant avant
le passage et l’enfouissement effectif des câbles. Cette situation est la cause même des
accidents.
• Entrave à la circulation : L’ouverture des tranchées sous chaussée va engendrer des
perturbations à la circulation, les travaux pourraient accentuer les embouteillages.
• Pertes de revenus et baisse de recettes journalières : Le tracé est occupé pour la plupart
par des places d’affaires qui craignent de voir leurs revenus journaliers passer à la baisse.
• Traitement des déblais de chantier et remise à niveau : L’expérience a montré dans le
cadre de projets antérieurs que seule la moitié extraite est réutilisée pour couvrir les
tranchées, le reste dont du bitume et des gravats sont laissés sur place défigurant
complétement le paysage. Ce point est partagé par l’ensemble des acteurs consultés et
constitue leurs préoccupations premières.
• Pertes d’aménagements privés : Des parkings, des espaces verts et des espaces de
stationnement sont aménagés sur l’emprise du tracé.
• Risques de déplacements : Certains commerces adossés au mur du port devront faire
l’objet de déplacement temporaire. En effet, pour la plupart, ils occupent les trottoirs et
parfois ont des extensions qui empiètent sur l’emprise du projet. Les concernés s’inquiètent
sur le fait qu’ils seront dédommagés ou pas lors des travaux.
• Existence de réseaux de concessionnaires : La situation actuelle du tracé empiète sur un
réseau de concessionnaires et risque de créer des désagréments lors des travaux. Il a été
observé par endroits des branchements de la SDE, de l’ONAS et autres promoteurs privés.
Ces travaux peuvent causés de nombreux dommages aux autres utilisateurs du réseau
souterrain pouvant entrainer accrochage, fissuration ou détérioration d’autres installations
déjà existantes.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
68 | P a g e
Tablier installé sur le trottoir, Cambérène, sept 2018.
Entretien avec le président des commerçants,
Bargny, sept 2018.
5.6. Recommandations formulées par les acteurs rencontrées :
Campagne de sensibilisation et d’information sur la nature des travaux, la date de
démarrage et durée des travaux ainsi que l’implication des acteurs concernés ;
Le respect des délais qui seront pris par l’entreprise adjudicataire ;
Appuyer les commerçants pour compenser les pertes de revenus découlant de la nature
des travaux et la prise en charge des frais de déplacement ;
Faire le balisage des chantiers et évacuer les déblais de chantiers une fois les travaux
terminés pour garantir la sécurité des riverains ;
Optimiser la réalisation des travaux et utiliser la technique d’ « Ouverture et fermeture
simultanée des tranchées » ;
Pour les traversées des lieux publiques et privés à forte fréquentation, programmer les
travaux aux heures de faible affluence sinon la nuit ;
Compenser à juste titre les pertes de biens, de foncier et de revenus pour la libération
de l’emprise des travaux et l’installation des postes ;
Pour l’accompagnement social, doter en médicaments les structures sanitaires dans la
zone de projet et appuyer les femmes-tabliers qui s’activent dans le petit commerce le
long du tracé ;
Organiser des séances de renforcement de capacité des organisations socio-
professionnelles identifiées actives dans la mise en œuvre du projet
5.7. Synthèse des avis et recommandations des parties prenantes consultées
Pour la prise en compte des questions techniques durant tout le projet
• Impliquer et associer les services techniques des communes ciblées et le réseau des
concessionnaires dans les travaux prévus
• Recueillir et tenir compte des avis des acteurs techniques sur la faisabilité du projet
• Mettre en place un cadre de concertation qui regroupe l’ensemble des services concernés
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
69 | P a g e
par ce projet
• Fournir des données précises et référenciées aux différents concessionnaires et DST des
communes concernées
• Disposer des cartes des réseaux des concessionnaires
• Mettre en place des grillages avertisseurs et bornes signalétiques pour alerter les autres
concessionnaires de la présence des lignes électriques
Pour l’information et la communication sur le projet
• Informer et communiquer les dates de démarrage et les étapes du projet aux acteurs
locaux et à la base;
• Se concerter avec les collectivités locales pour la prise en charge de la question des
déplacements temporaires et autres démolitions ;
• Communiquer et associer les communes dans la définition du tracé de la ligne
souterraine ;
• Impliquer les acteurs locaux dans le projet
Pour la gestion de l’environnement et des aspects sécuritaires
• Atténuer les impacts liés aux travaux (poussière, nuisances sonores) ;
• Adopter des mesures collectives et individuelles pour la sécurité des travailleurs (EIP,
ECP) ;
• Éviter les maisons qui jouxtent la chaussée durant les travaux ;
• Placer les câbles à des profondeurs acceptables (plus d’un mètre) pour une remise en
état complète du site après les travaux ;
• Éviter de dérouler des travaux pendant l’hivernage ;
Pour l’accompagnement social
• Renforcer l’électrification des communes concernées par le projet ;
• Réhabiliter la ligne existante à défaut d’une reprise complète ;
• Verser les redevances destinées aux communes ;
• Recruter la main d’œuvre locale au niveau des zones du projet ;
• Mettre en contribution les DST des communes concernées et un programme de
renforcement des capacités des acteurs.
• Élaborer un programme d’accompagnement social pour accompagner les différentes
communes de la zone du projet.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
70 | P a g e
Tableau 6: Craintes et préoccupations des acteurs sociaux
Craintes et préoccupations
Acteurs Emetteurs Prise en compte
dans le rapport
Eléments de réponse
apportés Populations locales
Elus locaux
Services
techniques
• Entrave à la libre circulation des personnes et des
biens
OUI OUI OUI PGES
7.5. Mesures
organisationnelles pour
la gestion de la mobilité
des véhicules
• Début, durée et nature des travaux : Risque de chute
dans les tranchées
OUI OUI OUI 6.6. Prévention des
risques identifiés
PGES
7.6. Mesures
préventives contre les
chutes dans les tranchées
• Absence d’implication des services techniques dans le
projet
OUI OUI OUI PGES
7.1. Mesures
règlementaires et
administratives
Tableau 9 : Plan de
gestion environnemental
et social
• Absence d’implication des élus locaux dans le projet
OUI OUI OUI PGES
7.1. Mesures
règlementaires et
administratives
Tableau 9 : Plan de
gestion environnemental
et social
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
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• Absence recrutement de la main d’œuvre locale
OUI OUI OUI 5.1. Evaluation des
mesures de bonification
des impacts positifs
PGES
7.7. Mesures
organisationnelle pour le
recrutement de la main
d’œuvre locale
• Non prise en compte des questions environnementales et
sécuritaires
OUI OUI OUI 6.6. Prévention des
risques identifiés
Figure 17 : équipements
de protection individuelle
pour les travaux sous
basse tension
PGES
7.9. Intégration des
clauses
environnementales et
sociales dans le DAO
• Existence de réseaux de concessionnaires : Absence
de concertation entre les différents concessionnaires
OUI OUI OUI PGES
7.1. Mesures
règlementaires et
administratives
Tableau 9 : Plan de
gestion environnemental
et social
• Absence d’accompagnement des acteurs locaux OUI OUI OUI PGES
Tableau 8: Renforcement
de capacités des membres
du comité technique
OUI OUI OUI PGES
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
72 | P a g e
• Pertes d’aménagements privés : Des parkings, des
espaces verts et des espaces de stationnement sont
aménagés sur l’emprise du tracé.
7.5. Mesures
organisationnelles pour
la gestion de la mobilité
des véhicules de livraison
Tableau 9 : Plan de
gestion environnemental
et social
• Pertes de revenus et baisse de recettes journalières :
Accès limité aux cantines pour les commerçants, Pertes
de revenus
OUI OUI OUI PGES
7.10. Plan de gestion
des impacts du projet
• Entrave à la circulation OUI OUI OUI PGES
7.5. Mesures
organisationnelles pour
la gestion de la mobilité
des véhicules de livraison
• Accès difficile de la clientèle des banques, des stations-
services, des pharmacies et autres prestataires de
services.
OUI OUI OUI PGES
7.5. Mesures
organisationnelles pour
la gestion de la mobilité
des véhicules de livraison
• Traitement des déblais de chantier et remise à
niveau : Perturbation des rotations des transports en
commun dans les axes le long des tracés
OUI OUI OUI PGES
7.5. Mesures
organisationnelles pour
la gestion de la mobilité
des véhicules de livraison
PGES
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
73 | P a g e
VI. EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET
SOCIAUX
Ce chapitre présente l’évaluation des effets environnementaux et sociaux du projet aussi bien
en phase de construction qu’en phase de réalisation. Les différents points couverts sont
l’identification des effets directs, indirects, temporaires et permanents du projet sur le milieu
récepteur.
Le Plan de Gestion et de Suivi Environnemental se donne comme ambition de prendre les
mesures nécessaires afin de minimiser les impacts résiduels et d’assurer un suivi efficace des
composantes susceptibles d’être affectées par le projet.
6.1. Méthodologie et limites de l’évaluation des impacts
La méthodologie d’évaluation des effets environnementaux a été développée à partir des
exigences réglementaires nationales et des Codes de Bonnes Pratiques (CBP). Le tableau ci-
dessous récapitule les éléments de l’environnement identifiés dans le cadre du projet.
Tableau 7 : Aspects environnementaux du projet
Composantes environnementales Eléments importants de l’environnement
Environnement atmosphérique Qualité de l’air
Ecosystèmes terrestres
Sols
Eaux de surface et souterraines
Formations végétales
Faune et Avifaune
Environnement humain
Cadre de vie
Santé et sécurité
Qualité de service de la fourniture d’électricité
Activités socioéconomiques
Patrimoine culturel et paysage
6.2. Identification des sources d’impact
Les travaux et activités de réalisation et de réaménagement d’ouvrages constituant les
principales sources d’impact sur les composantes environnementales définies ci-dessus seront
identifiés et synthétisés sous la forme d’un tableau pour chacune des phases du projet. Une fois
identifiés, les impacts seront analysés et synthétisés sous forme d’une matrice illustrant les
relations entre les composantes du projet (sources d’impacts) et les éléments importants de
l’environnement.
Phase construction
En phase de chantier, les activités sources d’impacts sont :
- aménagement de l’emprise du tracé des lignes MT enterrées ;
- travaux d’excavation ;
- pose des cabines de postes ;
- travaux de raccordement au réseau ;
- transport et circulation des engins et camions ;
- installation et branchement du réseau BT.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
74 | P a g e
Activités sources
d’impacts
Eléments importants de
l’environnement
Impacts identifiés
- Aménagement
de l’emprise du
tracé des lignes
MT enterrées
- Travaux
d’excavation
- Pose des
cabines de
postes
- Travaux de
raccordement
au réseau
- Transport et
circulation des
engins et
camions
- Installation et
branchement du
réseau BT.
Qualité de l’air
Dégradation de la qualité de l’air
par les poussières soulevées et
par les émissions de gaz des
engins du projet
Sols
Pollution par les rejets liquides
tels que les huiles usagés
Pollution par les rejets solides
Eaux de surface et
souterraines
Pollution par les rejets liquides
tels que les huiles usagés
Formations végétales
Dégradation du couvert végétal
dans les rares espaces verts de la
zone du projet
Faune et Avifaune Déplacement temporaire
Cadre de vie
émission de poussières lors des
excavations
Gêne temporaire dans la mobilité
Perturbation sur le stationnement
des véhicules
Risque de chute dans les
tranchées
Gène dans la mobilité des
usagers du parcours sportif
Santé et sécurité
Risques d’accidents
Risques de blessures
Perturbation pour la mobilité
Perturbation sur le stationnement
Risque de chute dans les
tranchées
Qualité de service de la
fourniture d’électricité
Perturbations temporaires lors
des travaux
Perturbation des activités
commerciales
Pertes de revenus
Activités
socioéconomiques
Perturbations momentanées lors
des travaux
Gêne temporaire dans la mobilité
Perturbation pour la mobilité des
véhicules de livraison
Perturbation sur le stationnement
des véhicules du personnel
Accès limité au restaurant
pendant le service
gêne dans le stationnement des
clients
Accès limité à leurs cantines
Perturbation des activités
commerciales
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Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
75 | P a g e
Pertes de revenus
Déplacement de quelques taxis
durant la phase de travaux
Perturbation au fonctionnement
du garage de taxi
gêne pour les clients dans l’accès
aux taxis
Perturbation des activités des
vendeurs
Déplacement des caissons durant
la phase de travaux
Stationnement limité pour les
clients
Déplacements temporaire des
kiosques
Patrimoine culturel et
paysage
Dégradation du patrimoine
culturel
Modification du paysage
Phase exploitation
Durant cette phase, l’activité principale source d’impacts est l’exploitation et la
maintenance des réseaux.
Activités sources
d’impacts
Eléments importants de
l’environnement
Impacts identifiés
- Travaux
d’entretien et de
maintenance
Qualité de l’air -
Sols -
Eaux de surface et
souterraines
-
Formations végétales
Coupe partielle d’arbres à
hauteur des lignes en
période hivernale
Faune et Avifaune Risques d’électrocution
Cadre de vie Améliorations notoires
dans la fourniture de
l’électricité
Santé et sécurité
Améliorations notoires
avec la régularité du
service de fourniture
d’électricité
Risques d’électrocution
Qualité de service de la
fourniture d’électricité
Améliorations notoires
dans la fourniture de
l’électricité
Activités socioéconomiques
Améliorations notoires du
temps de travail avec la
régularité du service de
fourniture d’électricité
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76 | P a g e
Patrimoine culturel et
paysage
Modification du paysage
6.3. Evaluation des impacts résiduels
L’importance des impacts résiduels sera évaluée sur la base de l’’intensité de la perturbation
(ou sa gravité). Il s’agit du croisement entre la grandeur de la perturbation et la valeur accordée
à la composante environnementale impactée. Les critères d’évaluation se présentent comme
suit :
- Forte : l'impact met en cause l'intégrité de la composante environnementale affectée,
altère fortement sa qualité ou restreint son utilisation de façon significative ;
- Moyenne : l'impact entraine la réduction de la qualité ou de l'utilisation de la
composante environnementale touchée sans pour autant compromettre son intégrité ;
- Faible : l'impact n'altère que de façon peu perceptible la qualité, l'utilisation ou l'intégrité
de la composante environnementale affectée.
- Etendue : elle exprime la portée ou le rayonnement spatial des effets ou la proportion
de la population affectée. Elle peut être régionale, locale ou ponctuelle
- Régionale : l'impact affecte un vaste espace ou plusieurs composantes situées à une
distance importante du projet, ou qu'il est ressenti par l'ensemble de la population de la
zone d'étude ou par une proportion importante de la population de la région réceptrice;
- Locale : l'impact affecte un espace relativement restreint ou un certain nombre de
composantes situées à l'intérieur, à proximité ou à une certaine distance du site du projet,
ou qu'il est ressenti par une proportion limitée de la population de la zone d'étude;
- Ponctuelle : l'impact n'affecte qu'un espace très restreint ou une composante située à
l'intérieur ou à proximité du site du projet, ou qu'il n'est ressenti que par un faible nombre
d'individus de la zone d'étude. La durée de la perturbation détermine la période pendant
laquelle les effets résiduels seront ressentis. Elle peut être longue moyenne ou courte :
- Longue : les effets sont ressentis de façon continue pour la durée de vie de l'équipement
ou même au-delà ;
- Moyenne : les effets sont ressentis de façon continue sur une période de temps
relativement prolongée mais inférieure à la durée de vie de l'équipement ;
- Courte : les effets sont ressentis sur une période de temps limitée, correspondant
généralement à la période de construction de l'équipement.
Activités sources
d’impacts
Eléments importants de
l’environnement
Impacts identifiés
- Pose des cabines de
postes
- Travaux de
raccordement au
réseau
- Installation et
branchement du
réseau BT.
Qualité de l’air -
Sols Compactage de la zone des
postes
Eaux de surface et
souterraines
Rejets d’huiles lors des
opérations d’entretien et de
maintenance
Formations végétales -
Cadre de vie / Santé et
sécurité
Risques d’électrocution
Service régulier de
l’électricité
Qualité de service de la
fourniture d’électricité
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77 | P a g e
Activités socioéconomiques Améliorations notoires
pour la production et les
services
6.4. Description des mesures de bonification des impacts positifs
Ces mesures seront présentées dans le Plan de Gestion Environnemental et Social. Elles
permettront de bonifier les impacts positifs potentiels affectant l’ensemble des ressources
physiques, biologiques et socio-économiques. L’objectif est d’optimiser la faisabilité et les
avantages potentiels du projet.
En phase de travaux
La phase de construction va durer 18 mois. Les principaux impacts positifs seront entre autres
:
- La création d’emplois directs : les travaux d’ouverture et de fermeture des tranchées, les
travaux d’installation de nouveaux postes MT et de réseaux de distribution BT
nécessiteront un recrutement d’ouvriers temporaires et auront un impact positif par la
création d'emplois au niveau local. En effet, le nombre d’emplois créé durant la
réalisation du projet générera des revenus qui contribueront à lutter contre la pauvreté
et réduire le taux de chômage.
- La création d’emplois indirects : Les travaux contribueront aussi au développement des
activités commerciales autour du chantier par la vente de produits alimentaires et de
première nécessité pour le personnel de l’entreprise. Ces activités accroitront les revenus
des populations, participant ainsi à l’amélioration de leurs conditions de vie. L’autre
aspect important est que le projet concerne plusieurs communes, ce qui favorise un
recrutement dans plusieurs quartiers des zones traversées si les entreprises collaborent
avec les autorités municipales concernées. Ces impacts positifs seront moyens car
d’intensité moyenne, de durée moyenne, et d’étendue locale.
- L’amélioration des conditions de travail pour les PME : L’accès des entreprises
nationales aux marchés publics sera à la base de la création de débouchés pour les
entreprises de production d’intrants et permettra le développement des opérateurs et
sous-traitants intervenant dans les travaux qui sont des Petites et Moyennes Entreprises.
Nul doute que tout cela aura un fort impact sur l’économie nationale. C’est un impact
positif moyen car d’intensité moyenne, de durée moyenne, et d’étendue régionale
-
Activités sources
d’impacts
Eléments importants de
l’environnement
Impacts identifiés
- Aménagement de
l’emprise du tracé
des lignes MT
enterrées
- Travaux
d’excavation
Emploi des jeunes
Création d’emplois directs
dans les travaux
Création d’emplois
indirects avec les activités
alentours du projet
Travail des femmes
Amélioration des activités
génératrices de revenus
pour les femmes des zones
traversées
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78 | P a g e
- Pose des cabines de
postes
- Travaux de
raccordement au
réseau
- Transport et
circulation des
engins et camions
Installation et
branchement du
réseau BT.
Allègement des travaux des
femmes grâce à l’accès à
l’électricité
Petites et moyennes
entreprises (PME)
Amélioration des
conditions de travail pour
les PME
Impacts positifs sur
l’économie nationale
En phase de mise en service (exploitation)
En phase d’exploitation, il est attendu différents impacts positifs potentiels :
- L’amélioration de la qualité de service : L’amélioration de la qualité de
l’approvisionnement d’énergie est l’un des piliers les plus importants du projet. En effet,
l’installation de nouveaux postes (densification) va permettre de soulager les réseaux de
distribution qui sont actuellement surchargés, ce qui réduit les problèmes d’ordre
technique (baisse de tension, coupure etc.) et améliore la qualité de service. Par son
programme d’extension du réseau BT, le projet contribuera à l’amélioration des
conditions de vie des populations en facilitant l’accès aux services sociaux de base et
en développant les activités de production (secteur secondaire) et de services
(développement du secteur tertiaire, conservation des denrées, etc.) dans les localités
bénéficiaires tout en luttant contre l’insécurité (éclairage publique). L’impact sera
majeur car d’intensité forte, de durée longue, d’étendue régionale.
- La création d’emploi : l’entretien de l’emprise de la ligne aérienne lors de l’exploitation
de la nouvelle ligne occasionnera la création d’emplois locaux pour les travaux de
maintenance du réseau. L’impact sera moyen d’intensité faible, de durée moyenne et
d’étendue locale.
Activités sources
d’impacts
Eléments importants de
l’environnement
Impacts identifiés
Emploi des jeunes
Création d’emplois directs dans les
travaux de maintenance et d’entretien
Création d’emplois indirects avec les
activités sur l’emprise de la ligne
aérienne lors de l’exploitation
Amélioration de la
qualité de service
Amélioration de la qualité de
l’approvisionnement d’énergie
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79 | P a g e
- Travaux
d’entretien
et de
maintenance
Réduction et/ou élimination de
l’utilisation de groupes électrogène
secondaires
Amélioration des
conditions de vie des
populations
Accès facilité aux services sociaux de
base
Développement des activités de
production
Conservation plus sécurisée des
denrées
Sécurité améliorée dans les localités
avec l’éclairage publique
Activités
socioéconomiques
Relance des activités économiques
6.5. Impacts environnementaux et sociaux négatifs
En dehors de ces points positifs identifiés, le projet occasionnera d’autre part des impacts
négatifs aussi bien en phase de construction qu’en phase de réalisation.
Phase de réalisation ou de construction
Sur la qualité de l’air
L’ouverture des tranchées sur les trottoirs et les chaussées, suivie des opérations de remblai, de
compactage et de remise en état des lieux, se traduira par des émissions de poussière. On note
déjà une dégradation de la qualité de l’air des zones d’influence se trouvant en centre-ville.
L’augmentation du trafic par les engins de chantiers peut être considérée comme source de
pollution additionnelle, même mineure.
L’impact de ces émissions de poussière et de fumée peut être considéré d’importance mineure
car d’intensité faible, de durée courte et d’étendue ponctuelle.
Sur les sols
Les travaux ne nécessitent pas l’intervention d'engins de chantier qui pourraient être une source
potentielle de pollution des eaux de ruissellement par les hydrocarbures (carburant, huiles
usagées) en cas de fuites ou épandage accidentel. Les travaux de génie civil pour la construction
des postes de transformation ou de sectionnement en cabines maçonnées n’impacteront pas sur
le système de drainage naturel des eaux.
Par ailleurs, l’enfouissement des câbles se fera sur une profondeur de 0,8 m à 1 m. Les travaux
d’excavation impacteront donc les sols. Du fait de l’ouverture des tranchées, des éxcavations
seront faites. Cette activité va entrainer la modification du compactage du sol le long du tracé.
Sur les eaux de surface et souterraines
Les travaux ne nécessitent pas l’intervention d'engins de chantier qui pourraient être une source
potentielle de pollution des eaux de ruissellement par les hydrocarbures (carburant, huiles
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Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
80 | P a g e
usagées) en cas de fuites ou épandage accidentel. Les travaux de génie civil pour la construction
des postes de transformation ou de sectionnement en cabines maçonnées n’impacteront pas sur
le système de drainage naturel des eaux.
Cependant les travaux peuvent impacter les réseaux souterrains des concessionnaires comme la
SDE qui est le principal fournisseur d’eau à Dakar.
Sur les formations végétales
Les travaux prévus ne nécessitent pas la coupe d’arbres le long des tracés. Toutefois sur certains
axes, des espaces verts pourraient être impactés sur les surfaces assez réduites.
Le projet n’aura pas ainsi d’impact significatif sur les formations végétales.
Sur la faune et Avifaune
Les différentes phases des travaux n’entraineront que des déplacements temporaires de
l’avifaune. Ils seront éloignés par le niveau de bruit durant cette phase. Leurs habitats naturels
ne seront pas impactés par les travaux ;
Sur le cadre de vie
Les impacts sur le cadre de vie des communautés traversées par le sont les gênes entrainés par
les poussières issues des excavations et des opérations de remblais, les bruits lors des travaux,
les modifications du paysage, les perturbations de la mobilité et pour la plupart des gênes
temporaires dans le stationnement des véhicules.
Sur la santé et sécurité
Les risques sécuritaires relatifs à ces travaux sont liés aux manœuvres des différents ouvriers
dans les travaux d’excavations, les risques de chute dans les tranchées, les risques d’accidents
avec la mobilité des véhicules alentours.
Les soulèvements de poussières risquent également d’impacter les populations riveraines mais
également les travailleurs du chantier s’ils ne sont pas bien équipés en matériel de protection.
En effet, si les mesures de bonnes pratiques et de sécurité ne sont pas prises, les ouvriers et les
passagers seront exposés à des risques de chute au niveau des tranchées. Les branchements des
réseaux électriques et des installations de nouveaux postes et de réseaux BT constitueront aussi
des risques d’électrocution pour les ouvriers.
Sur la qualité de service de la fourniture d’électricité
Les impacts à ce niveau sont relatifs à des arrêts momentanés de la fourniture de l’électricité
lors des travaux.
Sur les activités socioéconomiques
Les activités socioéconomiques risquent de connaitre de nombreux impacts parmi lesquels nous
avons : le gêne dans la mobilité des différents acteurs, le ralentissement momentané des
activités lors des travaux avec des voies fermées par des tranchées ou l’implantation des poteaux
ou poste, la suspension temporaire d’activités de commerce pour certains axes identifiés, les
pertes de revenus pour ces acteurs, le déplacement d’acteurs économiques se trouvant sur le
tracé.
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81 | P a g e
Pour le respect de l’espace couvert et de l’emprise, une installation de nouveaux réseaux
(ligne électrique et poste de transformation) peut provoquer le déplacement involontaire mais
temporaire d’acteurs économiques ou de leurs activités. Cependant dans le cadre de ce projet,
la plupart des sites choisis pour l’implantation des postes relève du domaine public de même
que le tracé des chemins de câble.
Les cas de déplacement temporaire notés ont été bien discuté avec les parties prenantes qui
en ont pris conscience et qui sont prêt à accepter ces gènes qui ne dureront que quelques
heures de la journée.
Il est aussi fréquent, lors des interventions sur les trottoirs ou chaussées, de voir les
entreprises mettre en péril des ouvrages, finir leur travail et ne pas les remettre en état. Cela
apparaît surtout quand il s’agit d’intervention sur des réseaux enterrés.
Les recommandations de ces différents acteurs quant à la remise en état de ces zones sont
prises en compte.
Phase exploitation :
Sur la qualité de l’air
La fermeture des tranchées sur les trottoirs et les chaussées est effective à ce niveau.
Aucun impact n’est identifié à ce niveau.
Sur les sols
L’enfouissement des câbles se fera sur une profondeur de 0,8 m à 1 m et aura peu d’impact sur
les sols. Toutefois les opérations de maintenance et d’entretien peuvent entrainer des pollutions
suite à des fuites d’huile ou de carburant des engins en action.
Sur les eaux de surface et souterraines
Les opérations de maintenance et d’entretien peuvent entrainer des pollutions faibles des
ressources en eau.
Sur les formations végétales
Les opérations de maintenance et d’entretien des installations nécessitent juste des élagages
d’arbres. Aucun espace vert ne sera concerné par ces travaux de maintenance et d’entretien.
Sur la faune et Avifaune
La phase d’exploitation aura des impacts sur la faune et l’avifaune. Ces impacts sont surtout
liés aux électrocutions notées sur les lignes et sur les postes fonctionnels.
Sur le cadre de vie
Les impacts sur le cadre de vie des communautés traversées sont surtout liés à l’amélioration et
la régularité de la fourniture d’électricité.
Les risques d’électrocution sont effectivement réels pour les populations se trouvant le long des
tracés et autour des postes mise en place.
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82 | P a g e
Sur la santé et sécurité
Les risques sécuritaires relatifs à ces installations sont les accidents avec les électrocutions pour
les lignes et les postes de transformation.
Sur la qualité de service de la fourniture d’électricité
Les impacts à ce niveau sont relatifs à l’amélioration de la fourniture de l’électricité dans les
différentes communautés traversées par le projet.
Sur les activités socioéconomiques
Les activités socioéconomiques vont également connaitre des améliorations significatives dans
leurs opérations de production mais également dans la satisfaction des besoins en énergie des
populations.
Les différents acteurs économiques impactés durant les travaux doivent pouvoir reprendre leurs
activités après avoir reçus la totalité de leurs indemnisations.
6.6. Prévention des risques identifiés
La prévention du risque dans les différents travaux repose sur des dispositions réglementaires
figurant dans le Code du travail. Elle concerne la mise en sécurité des installations et des
matériels électriques, et ce dès leur conception. L’objectif est d’éviter tout contact, qu’il soit
direct ou indirect, avec des pièces nues sous tension ou mises accidentellement sous tension.
En outre, le matériel doit être conforme à la réglementation en vigueur afin de protéger les
intervenants.
Les entreprises prendront toutes les dispositions nécessaires d’information, de balisage et de
protection pour assurer la sécurité des personnes travaillant dans les sites de travaux.
RISQUES LORS DES
DIFFERENTES PHASES
MESURES DE
PREVENTION
RESPONSABLE
- Travaux au voisinage de
matières inflammables
- Utilisation d'appareils
pouvant produire des
étincelles ou un
échauffement
- Forte production de
poussières
Planifier et autoriser le
démarrage et l’arrêt des travaux
Informer les riverains des
travaux prévus
Port effectif d’EPI par les
travailleurs
SENELEC
Entreprise
- Travaux dans un poste de
transformation
- Travaux en milieu humide
- Travaux dans enceinte
conductrice exiguë (parois
métalliques ou
conductrices)
- Utilisation d’appareils
électriques portatifs
- Le personnel effectuant des
travaux ou interventions
d’ordre électrique doit être bien
formé
- L’outillage doit être conforme
aux normes en vigueur
SENELEC
Entreprise
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83 | P a g e
- Évolution d’engins à
proximité de lignes
aériennes électriques
- Fouilles
- Création de tranchées
- Présence de réseau
électrique enterré
- Risques d’éboulements
- Étayer les tranchées
- Baliser les zones de travail par
des moyens
visibles de jour comme de nuit
Entreprise
- Espaces confinés
- Travaux dans un regard,
une fosse
- Travaux dans un espace
confiné
- Dégager si nécessaire
les structures
encombrant ;
- Baliser la zone des
travaux
Entreprise
Analyser le risque électrique
L’ignorance du risque électrique, principalement lors de travaux non électriques, est
aujourd’hui encore source d’accidents. Une analyse systématique du risque permet de prévoir
les éventuelles situations dangereuses et de planifier au mieux la prévention. Les principaux
éléments à prendre en compte dans l’analyse du risque électrique sont :
• les caractéristiques de l’installation électrique (domaines de tension, sources
primaires et secondaires, positionnement des câbles et canalisations isolées…),
• l’environnement de l’opération (proximité ou voisinage de pièces sous tension,
possibilité de chutes d’outils, déplacement d’engins…),
• les tâches à accomplir par les entreprises (position de l’opérateur, gestes normaux à
accomplir et gestes réflexes possibles, port des équipements de protection…).
L’analyse du risque électrique doit être réalisée avant chaque opération et actualisée si
nécessaire tout au long de celle-ci.
C’est l’entreprise qui a la responsabilité de la mise en œuvre de cette analyse du risque.
Cependant, cette analyse concerne également chaque acteur, dans la mesure de ses attributions,
de ses compétences et de ses responsabilités. Dans la phase préparatoire du travail, l’entreprise
peut désigner une personne pour élaborer les prescriptions et procédures de sécurité. Dans la
phase de réalisation des opérations, les chargés de travaux ou de chantier sont responsables de
l’exécution des travaux et de la mise en place des mesures de sécurité prévues. Les exécutants
et les chargés d’intervention sont quant à eux responsables de leur propre sécurité.
Mesures générales de prévention pour assurer la sécurité du personnel
Une personne réalisant une opération sur un matériel ou une installation électrique doit être
formée et habilitée par son entreprise. Différentes mesures de protection doivent être mises en
œuvre afin qu’elle puisse travailler en sécurité :
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84 | P a g e
- signaler l’opération,
- isoler l’installation électrique,
- mettre en place des mesures de protection pour les travaux sur ou au voisinage des
installations,
- vérifier les installations,
- fournir des équipements de protection individuelle.
Pour toute opération exposant à un risque électrique, des mesures de prévention sont à mettre
en œuvre pour supprimer ou réduire les risques électriques.
Consigner une installation électrique
Procédure de consignation d’une installation électrique
• Séparer l’installation de toute source d’énergie électrique concernée et préalablement
identifiée
• Condamner les organes de séparation en position ouverte afin d’interdire toute remise
sous tension
• Identifier la partie de l’installation concernée afin d’être certain que les travaux seront
bien exécutés sur l’installation prévue
• Vérifier l’absence de tension
Travaux au voisinage de pièces nues sous tension
Si la mise hors tension par consignation n’est pas possible, des mesures de protection
particulières doivent être prises pour supprimer le voisinage électrique et donc, éviter les
conséquences d'un contact accidentel avec une pièce nue sous tension.
Mesurer les grandeurs électriques
Le personnel devant mesurer une ou plusieurs grandeurs électriques doit :
• être habilité pour réaliser des mesures,
• utiliser les équipements de protection individuelle adaptés,
Equipements de protection individuelle (EPI)
La protection individuelle n’est envisageable que lorsque toutes les autres mesures
d’élimination ou de réduction du risque électrique ne permettent pas d’assurer la sécurité des
personnes. C’est à l’employeur de choisir et fournir les équipements de protection individuelle
et les vêtements de travail adaptés aux travaux à effectuer.
Les Equipements de Protection Individuels sont personnels. Ils ne peuvent être attribués à un
nouveau titulaire qu'après avoir été nettoyés et vérifiés.
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FIGURE 17 : EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE POUR LES TRAVAUX SOUS BASSE
TENSION
Principaux équipements de protection individuelle contre le risque électrique
• Casque isolant
• Casque de protection contre les projections de particules
• Protection oculaire et faciale
• Gants en matériaux isolants
• Chaussures isolantes
• Vêtements de protection isolants
Établissement du plan de prévention
Le plan de prévention doit être établi, avant le démarrage des travaux, en concertation entre
SENELEC et les entreprises. Ce Plan de Prévention vise à analyser, définir et coordonner les
mesures de prévention concernées par cette opération.
L’entreprise doit informer son personnel. Cette information, importante, porte sur :
- les risques et mesures de prévention,
- les protections collectives et individuelles...
Il doit être établi d’un commun accord au cours d’une visite des lieux avant le début des travaux.
Le contenu de ce plan doit être communiqué aux différents travailleurs.
Suivi des interventions
Le suivi a lieu pendant le déroulement des travaux.
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86 | P a g e
Documents annexes au plan de prévention à prévoir
Oui
Non
Plan des voies de circulation faisant apparaître les lieux de stationnement et de
stockage de matériel
Plan faisant apparaître le lieu et le secteur de l’intervention
Organisation des secours en cas d’urgence
Consignes générales en cas d’accident
Plan des réseaux enterrés
Procédure de consignation/déconsignation
Procédures d’utilisation des appareils de levages et équipements mobiles
Validation du plan de prévention
Le représentant de chaque Entreprise s’engage à respecter et à transmettre toutes les
informations de ce Plan de Prévention à chacun des salariés appelés à participer à l’opération
et demeure responsable de l’application des mesures de prévention nécessaires à la protection
de son personnel.
Objectifs de prévention des risques professionnels
La mise en œuvre des principes généraux de prévention nécessite un important travail d’analyse
préalable qui doit porter :
- d’une part, sur la configuration et l’environnement de chaque site destiné à accueillir les
installations ;
- d’autre part, sur les équipements constitutifs ainsi que sur les méthodes pour installer
les équipements, les entretenir et les dépanner.
La coordination en matière de sécurité et de santé doit être organisée pendant la conception du
projet mais aussi lors de la réalisation et de l’exploitation des installations. Elle doit favoriser
la mise en place de moyens communs pour les travaux ainsi que ceux nécessaires aux
interventions ultérieures.
La coordination des travaux et des interventions ultérieures doit conduire à l’organisation des
opérations de manutention qui requièrent des efforts humains importants.
Moyens de prévention en fonction des risques/nuisances (liste non exhaustive)
Cette liste est indicative et prend en compte les domaines de risques et nuisances les plus
fréquemment rencontrés lors d’intervention de travaux similaires.
Domaine de RISQUES /
NUISANCES
MOYENS DE PREVENTION
Circulation
Rangement des lieux encombrés (dégagement des passages…)
Plan des sites de travaux
Plan de circulation
Port d’EPI (Equipements de Protection Individuelle) adaptés
Prévention des effondrements et chutes d’objets
Travail sur voirie
Signalisation du chantier (panneaux, cônes, rubans, piquets de
chantier…)
Formation au balisage de chantier
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87 | P a g e
Signalisation spécifique des engins et véhicule
Demande d’autorisation préalable auprès des services
compétent si travail sur la voie publique
Port des EPI adaptés (vêtement de signalisation haute visibilité,
chaussures de sécurité, lunettes, casque antibruit, casque de
chantier, gants de manutention…)
Travail en hauteur
Protection des zones de circulation présentant des parties en
contrebas
Demande d’autorisation préalable auprès des services
compétents si travail sur la voie publique
Balisage de la zone d’intervention
Port des EPI adaptés
Travaux d’excavation
Balisage de la zone de telle façon qu’elle soit visible de jour
comme de nuit
Visualisation sur plan et récupération sur site des réseaux
divers
Stabilité de la tranchée
Port des EPI (casque, chaussures de sécurité…)
Conduite d’engins
Vérifications régulières de l’état du matériel
Vérifications périodiques des engins concernés
Respect des périmètres de sécurité
Signalisation de la zone d’intervention
Bon état des sols
Respect des consignes de manutention
Organisation des déplacements (horaires, itinéraires, etc.)
Manutention manuelle
Prise en compte à l’achat de l’aspect manutention manuelle
(équipement le moins lourd possible, facilement
préhensible…)
Organisation des postes de travail pour supprimer ou diminuer
les manutentions
Moyens de préhension sur les charges de câbles
Information/formation Gestes et Postures
Port des EPI adaptés (gants, chaussures de sécurité…)
Machines portatives Conformité des équipements de travail
Vérification du bon état des raccordements électriques
Port des EPI adaptés
Electricité (travaux sur
installations BT,
interventions en BT,
travaux sous tension, au
voisinage de lignes
électriques)
Vérification annuelle des installations électriques par un
organisme de contrôle
Travaux réalisés portés sur le registre de vérification
Vérification de la compatibilité entre les puissances demandées
et les puissances disponibles
Plan des réseaux souterrains et vérification sur le terrain
Poussières
Limitation de la production à la source (choix du procédé…)
Port des EPI adaptés (masques à poussières…)
Bruit
Choix des équipements de travail présentant la plus faible
puissance sonore
Port des EPI antibruit adaptés (casque, serre-tête, bouchons
d’oreilles…)
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VII. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)
Le plan de gestion environnementale et sociale est un document d’une grande importance
permettant de tirer les conclusions de l’évaluation des impacts du rapport d’EIES. En effet, il
permet de décliner les actions à mettre en œuvre pour la maitrise des impacts significatifs et le
suivi des mesures d’atténuation ou d’optimisation des impacts selon qu’ils soient négatifs ou
positifs.
Le PGES s’appuie sur les mesures réglementaires en vigueur et qui concernent ce projet pour
établir les canevas que le promoteur est tenu de respecter si toutefois il veut être en conformité
avec la législation sénégalaise. Les objectifs du PGES sont entre autres :
S’assurer que les plans d’action déclinés pour la réduction ou la bonification des impacts sont
bien mis en œuvre ;
S’assurer que le promoteur est en phase avec toutes les exigences réglementaires qui
s’appliquent à son projet ;
S’assurer de l’efficacité des mesures préconisées pour la gestion des impacts.
Le PGES, en plus de suivi de l’évolution des impacts générés par le projet propose diverses
mesures d’ordres financières relatives aux actions de formation, de sensibilisation, de
renforcement de capacité des acteurs devant réaliser le suivi des mesures déclinées. Le suivi du
PGES est une prérogative du Comité Technique.
Le PGES sera révisé au besoin si toutefois des modifications majeures sont apportées dans le
projet comme l’ajout d’une nouvelle installation susceptible d’apporter des modifications non
déjà prises en compte dans l’évaluation des impacts ou si toutefois les mesures prises s’avèrent
pas ou plus efficaces en tenant compte des aléas climatiques et de l’évolution des techniques.
Les changements préposés feront l’objet de concertation avec les autorités compétentes
concernées.
7.1. Mesures règlementaires et administratives
La prise en compte et l’application des mesures réglementaires et administratives relatives à ce
projet permettront au promoteur de s’acquitter de ses droits sur le plan légal et institutionnel ;
de respecter les normes environnementales quant à la gestion de l’environnement, des
conditions des travailleurs et des ressources naturelles. Certains aspects réglementaires doivent
être respectés pour la préservation de l’environnement.
SENELEC devra également veiller au respect des procédures administratives et réglementaires
pour l’obtention du :
Certificat de conformité environnemental à travers la validation de ce rapport d’EIES ;
Autorisation de démarrer les travaux après obtention de tous les documents constitutifs du
dossier dont le quitus environnemental ;
Autorisation d’exploitation faisant l’objet d’une autre procédure avant le début de l’exploitation
des différents postes.
Implication des services techniques dans la connaissance du projet
Implication des élus locaux dans la mise en œuvre du projet
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Développement d’une communication efficace sur le projet dans ses différentes phases.
Prise en compte de l’existant le long des tracés.
7.2. Procédure de réception et de suivi des plaintes
Un protocole pour la réception des réclamations/plaintes dues aux nuisances causées par le
chantier et les activités doit être tenu pour une meilleure prise en compte des impacts négatifs
du projet sur l’environnement. Cette procédure permettra de prendre conscience
quotidiennement et de faire remonter auprès de l’équipe projet de SENELEC les problèmes en
relation avec l’activité, rencontrée par les riverains. Les plaintes susceptibles d’être exposées et
les plus récurrentes sont dues à :
- La génération de poussière ou des polluants atmosphériques suite aux activités et à la
circulation ;
- La production de déchets lors des phases de pose des câbles et d’exploitation des postes ;
- La multiplication des nuisances sonores des engins ou durant les travaux
- L’épandage d’eaux usées non traitées provenant des travaux ;
- Au non-respect de la limitation de vitesse par les engins des chantiers ;
- La multiplication des nuisances olfactives ;
- Etc.
Les stratégies permettant à SENELEC de prendre acte de ces différentes plaintes sont :
- La tenue d’un cahier de doléances par un responsable désigné par l’entreprise est
obligatoire. Les informations recueillies devront être rapportées à la SENELEC dans les
meilleurs délais. En effet, le cahier servira à enregistrer toutes les plaintes venant des
riverains. Ce document devra être relevé chaque fin de semaine par un responsable des
questions sociales désigné et rattaché à SENELEC afin de trouver des solutions.
- La tenue de missions de contrôles régulières permettra de s’enquérir de la qualité des
prestations et des nuisances générées par l’activité ;
Les plaintes et doléances enregistrées de même que les solutions apportées doivent être
consignées dans un registre servant de rapport d’activités mensuelles de l’entreprise prestataire
à valider par SENELEC ou son substitut en charge de la mission de contrôle et de surveillance
du projet.
Des plaintes et litiges peuvent résulter de la non application ou de la non mise en œuvre des
mesures d’atténuation qui peuvent souvent être résolus par l’arbitrage, en utilisant des règles de
médiation issues de la tradition
Les mesures prises pour pallier ces griefs devront être mise à la disposition des populations
plaignantes par communiqué ou par affichage au niveau de la mairie. C’est ainsi de nombreux
litiges peuvent être résolus à l’amiable après correction des mesures d’atténuation ou par
l’arbitrage, en faisant appel à des anciens ou à des personnes respectées dans la communauté
tout en lui étant extérieure.
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90 | P a g e
C’est pourquoi, il est recommandé au PASE de mettre en place un mécanisme extra - judiciaire
de traitement des litiges faisant appel à l’explication et à la médiation par des tiers. Cette
procédure devra démarrer pendant la phase d’identification.
Chaque personne affectée, tout en conservant bien sûr la possibilité de recourir à la justice,
pourra faire appel à ce mécanisme. Ce mécanisme comprendra deux étapes :
• L’enregistrement de la plainte ou du litige ;
• Le traitement amiable, faisant appel à des médiateurs indépendants du PASE.
Ce qui implique :
• Le premier niveau interne entre le PASE et les plaignants ;
• Le second niveau intermédiaire entre la commune à travers le Comité Local de
Médiation (CLM) comprenant au moins un élu local, le délégué de quartier, une
représentante de l’association des femmes, un représentant de l’association des jeunes,
un représentant des plaignants et une ONG ou association locale ;
• le troisième et dernier niveau qui le tribunal départemental.
Ces différents niveaux précisés permettent ainsi de définir la procédure de réception et de suivi
des plaintes :
- Réception des plaintes
Les communautés concernées peuvent accéder aux mécanismes de règlement des plaintes par
le biais des différents canaux mis à disposition pour recevoir les plaintes. Un numéro de
téléphone sera décliné au niveau de chaque localité de la zone du projet. Le personnel en charge
des travaux seront renforcés pour la réception et la transmissions de toutes les plaintes.
- Enregistrement des plaintes
Le PASE veillera à la mise en place de registres des plaintes au niveau de chaque zone
d’intervention des entreprises chargées des travaux. A cet effet, un registre sera ouvert au niveau
de chaque commune concernée par les travaux.
A travers ces institutions, toutes les plaintes et réclamations liées à l’exécution des travaux
susceptibles de générer des conflits seront reçus et analysées afin de statuer sur les faits. Le
registre sera ainsi ouvert dès le lancement des travaux dans chaque commune.
Les destinataires des plaintes (Entreprise chargées des travaux, PASE et autres entités
concernées par la mise en œuvre des mesures d’atténuation) adresseront en retour une réponse
motivée aux plaignants 10 jours au plus après réception de la plainte.
- Traitement des plaintes en première instance
L’entreprise en charge des travaux devra adresser une réponse au plaignant dans un délai de
quinze jours, si toutefois la requête demeure fondée. Si le plaignant n’est pas satisfait du
traitement en première instance, le second examen sera fait par un comité local de médiation.
- Traitement des plaintes en seconde instance
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Le second examen est fait par un comité local de médiation avec ses différentes composantes
soulignées. En cas de satisfecit du plaignant à ce niveau, les responsables du projet sont tenus
d’exécuter la décision dans un délai maximal de 15 jours.
Si le plaignant n’est pas satisfait à ce niveau, il pourra avoir recours au dernier niveau qu’est le
système judiciaire.
- Traitement des plaintes au niveau de la justice
Cette procédure avec la justice est longue et coûteuses et peut ne pas être avantageux pour le
plaignant.
Ce dernier recours est à éviter en sensibilisant les différentes communautés par le biais des
ONG qui ont un bon ancrage local et qui maitrise l’ingénierie sociale.
- Suivi et conclusion
Une fois qu’une plainte aura été résolue, il s’agira par la suite de mettre en œuvre la solution
retenue, le suivi de la décision et la conclusion de la plainte. La clôture du dossier surviendra
après la vérification de la mise en œuvre d’une résolution de la plainte qui a été convenue
Un bon suivi permettra de se bonifier des expériences de résolutions des plaintes déjà
enregistrées.
7.3. Procédure d’information et de communication avec le public
Les travaux relatifs au projet peuvent être à l’origine de nuisances, de gêne, et de désagréments
tels la génération de bruit, l’entrave à la circulation, des risques d’ordre sanitaire et sécuritaire,
etc.
Face à tous ces désagréments probables une campagne de sensibilisation et des séances de
discussions avec les populations susceptibles d’être impactées s’avèrent nécessaire. Ces
informations et échanges permettront à SENELEC de préparer les éventuels impactés aux
dommages qu’ils pourront subir et de décliner son plan d’action pour compenser atténuer ces
impacts. Ces séances seront également l’occasion pour les parties prenantes de réitérer,
d’exprimer leurs craintes et leurs attentes par rapport au projet.
Un dispositif de recueil et de traitement des plaintes sera aussi mis en place durant toute la
phase d’exécution des travaux pour permettre aux populations, en dehors de ces séances
d’information et d’échanges, de pouvoir soumettre leurs plaintes en vue du traitement adéquat
à y apporter par le projet.
7.4. Procédure d’information et de communication auprès du personnel et des
prestataires externes
En phase de pose des câbles comme en phase d’exploitation des séances de communication et
de sensibilisation doivent être tenues à l’endroit du personnel sur site pour le respect des normes
environnementales, le respect des principes sécuritaires et des règles d’hygiène et de santé dans
le site. Lors de ces séances, les formateurs doivent conscientiser le personnel sur les risques
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qu’ils encourent à leur poste de travail et doivent insister sur l’importance et l’intérêt du port
des EPI et du respect des barrières sécuritaires. Egalement, ils doivent insister sur l’importance
des règles d’hygiène pour préserver sa santé et celle de toute la communauté ainsi que sur
l’importance de la bonne gestion et de la préservation des ressources naturelles tels l’eau dans
le but d’être en phase avec les principes du développement durable.
Concernant les prestataires externes, ils se doivent d’être en phase avec la politique
environnementale de SENELEC. Pour cela, des conventions notifiant le respect des clauses
environnementales de SENELEC doivent être établies entre ces prestataires et le promoteur ;
les clauses engagent toutes les parties à respecter et préserver l’environnement, à se protéger
par des EPI et des EPC lors d’Opérations à risques, à respecter les règles d’hygiène et de santé
inscrites dans les clauses conformément au code du travail et de l’hygiène, à assumer et à réparer
tout désagrément qu’ils pourraient causer dans l’exercice de leurs tâches.
Le personnel intervenant sur le chantier doit aussi être informé de l’existence du dispositif de
recueil et de traitement des plaintes durant toute la phase d’exécution des travaux pour leur
permettre de connaitre l’emplacement des registres ouverts à cet effet et d’être conscient, en
plus de ses devoirs et obligations, de ses droits aussi.
Le promoteur doit s’assurer que son personnel comprend et maitrise les techniques sécuritaires
déclinées et doit exiger le port des EPI et le respect des EPC, principalement dans la phase de
construction des postes et de pose des câbles.
7.5. Mesures organisationnelle pour la gestion de la mobilité des véhicules de livraison
Une signalisation adéquate sera mise en place pour atténuer les difficultés de mobilité qui sont
redoutées dans les différents axes. Des portes drapeaux seront également mobilisés pour
orienter les usagers des différents axes. Un éclairage adéquat sera également mis en place pour
la circulation nocturne.
7.6. Mesures préventives contre les chutes dans les tranchées
En dehors de la signalisation des tranchées, des mesures spécifiques seront prises pour réduire
la durée des travaux (ouverture et fermeture des tranchées).
Le partage des calendriers d’intervention devra être partagé aux organisations communautaires
de base qui se trouve le long des tracés.
7.7. Mesures organisationnelle pour le recrutement de la main d’œuvre locale
Le recrutement de la main d’œuvre locale devra être fait à travers un comité local réunissant la
commune et les autorités administratives.
Une évaluation devra être faite chaque mois pour apporter des mesures correctives.
7.8. Procédure de gestion des déchets
Le promoteur devra contracter avec des prestataires agréés pour la collecte et l’acheminement
des déchets. Il se doit de suivre la traçabilité de ses déchets jusqu’à leur devenir ultime. Au
préalable sur le site une politique de gestion des déchets doit être mise en œuvre par la :
- Présence de réceptacles en code de couleur (poubelles, bacs à ordures,…)
- Procédure de collecte, de tri et d’élimination dans les décharges agrées pour déchets
inertes de chantier
- Formation du personnel sur la gestion des déchets
- Gestion des hydrocarbures et huiles usagées
- Aménagement des aires de vidange
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93 | P a g e
- Aménagement des aires de lavage
- Aménagement des aires de stockage
- Fréquence de récupération et traitement des huiles usagées de vidange.
Des bordereaux doivent être demandés aux prestataires pour suivi efficace de l’acheminement
des différents types de déchets.
7.9. Intégration des clauses environnementales et sociales dans le DAO
A l’endroit de l’entreprise en charge des travaux de construction, il sera exigé un DAO prenant
en compte les clauses environnementales et sociales visant à respecter et améliorer les
performances environnementales et sociales. Il sera exigé l’intégration d’une note faisant office
de clause environnementale et sociale dans laquelle les conditions HSE seront prises en compte
pour le respect de l’environnement et des conditions de travail.
L’entreprise en charge des travaux devra nommer un responsable HSE qui se chargera de veiller
à toutes les conformités concernant les mesures sécuritaires, d’hygiène et environnementales
inscrites dans le DAO. Les questions environnementales et sécuritaires seront ainsi prises en
compte dans les différentes phases du projet.
7.10. Plan de gestion des impacts du projet
Dans l’actualisation du PGES, trois types de mesures ont été préconisées pour la gestion des
impacts :
- Les mesures d’atténuation
Elles sont applicables aux impacts négatifs qui ne peuvent être supprimés totalement lors de la
mise en œuvre du projet. Ces mesures visent à réduire autant que possible l’impact négatif sur
l’environnement.
- Les mesures de compensation
Elles concernent les impacts négatifs résiduels significatifs qui surviennent après mise en œuvre
des mesures d’atténuation. L’application de ces mesures sera une contrepartie aux dommages
causés et permettra de rétablir ou de remplacer les conditions initiales.
La communication avec les différentes parties prenantes a été très claire sur les activités du
projet, la durée de travaux et sur les impacts résiduels qui seront engendrés par les travaux.
Une compréhension et une acceptation a été noté auprès de ces parties prenantes. La mise en
œuvre de ce projet entrant dans leurs attentes pour d’une part améliorer leur cadre de vie par
une fourniture permanente et de qualité de l’électricité et de l’autre par le développement de
leurs activités socioéconomiques, strictement liées à une électricité courante.
- Les mesures d’optimisation ou de bonification
Elles sont applicables aux impacts positifs et visent à bonifier et pérenniser les actions positives
qui émanent du projet.
- Responsables de mise en œuvre des mesures
L’application des mesures préconisées dans ce PGES est sous la responsabilité première du
promoteur SENELEC. Il doit veiller à ce que celles qui lui incombent directement de mêmes
que celles qui doivent être appliquées par des personnes externes, à l’image des services
externalisés se fassent dans le respect total des composantes à préserver.
La mise en œuvre des mesures de gestion environnementale se fait parallèlement sous la
responsabilité de l’entrepreneur chargé des réalisations ; du bureau de contrôle de l’exécution
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des travaux ; des membres du comité technique. Les diverses mesures déclinées pour la gestion
des impacts sont de deux types : les mesures d’ordre générales et celles d’ordre spécifique.
- Obligations des entreprises intervenant en phase construction
L’Entreprise en charge des travaux sera dans l’obligation de se conformer aux clauses du Contrat
de Marché et de la Notice de Clauses Environnementales et Sociales qui lui a été transmises sous
forme de Spécifications Techniques Particulières. Le respect de ces pratiques conditionnera en
particulier la réception finale du chantier et le règlement de l’échéance financière y afférente si
prévue. Le principe de base dans la mise en œuvre des mesures sera la prévention des atteintes
– notamment par le choix du tracé, l’ouverture des tranchées et la prévention des pollutions – et
la réhabilitation à l'avancement des sites de travaux de 300m/ jour/équipe. Il sera exigé de
l’Entreprise :
- de recruter/désigner un (ou plusieurs) cadre(s) compétent(s) responsable de la gestion
des aspects environnementaux ainsi que des aspects santé/sécurité ;
- d’élaborer un Plan d’Action Environnemental et Social de chantier faisant ressortir
notamment les conditions de choix du tracé et de l’implantation des postes, les
conditions de traitement des rejets solides et liquides des chantiers et des équipements,
les conditions de remise en état des sites de travaux (ou éventuellement de remise des
sites à l’administration), les conditions de circulation des véhicules et engins de chantier
et éventuellement les mesures compensatoires à la charge de l’entreprise découlant du
choix du tracé, des contraintes règlementaires en vigueur, et/ou des engagements pris
avec des tiers;
- d’intégrer dans le Plan d’Action Environnemental et social un Plan Hygiène Santé et
Sécurité qu’elle s’engagera à respecter et des Plans de Protection de l’Environnement
de Sites (PPES) pour les sites de travaux susceptibles de produire des impacts majeurs,
à savoir : pollution du milieu par les déblais, pollution sonore (bruit des engins), risques
d’accidents, perturbation de la circulation des biens et des personnes ; doivent figurer
en annexe de chaque PPES à soumettre à l’approbation de SENELEC avant tout début
de travaux d’installation de chantiers d’ouverture de tranchées et de traversées de route
de grand trafic ;
- De se conformer à la réglementation nationale et de respecter les conventions de l’OIT
et de lutte contre les MST-VIH Sida.
- Obligations du bureau de contrôle
Le bureau de contrôle chargé du contrôle de la conformité des travaux a pour rôle de vérifier
le respect des normes de construction et la conformité des travaux. Le bureau d’étude, pour
l’exécution de ses tâches devra se conformer aux termes de références élaborés par le
promoteur.
Cette approche est propice par ailleurs à :
- l’exécution des mesures d’accompagnement dans les mêmes délais que ceux des travaux
;
- l’allègement de leurs coûts de mise en œuvre.
- Les rapports seront transmis à SENELEC-PASE pour un meilleur suivi.
- Obligations de SENELEC
Dans tout le processus, de la construction jusqu’à l’exploitation, le promoteur est le premier
responsable de la mise en œuvre des mesures. En fait, il se doit de veiller au respect des clauses
environnementales et sociales de ses exécutants.
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95 | P a g e
En phase exploitation il est tenu de designer un ou des responsables HSE qui se chargeront de
veiller aux conformités réglementaires concernant l’hygiène, la santé et la sécurité sur site ;
d’appliquer et de suivre les politiques déclinés pour la gestion des déchets et la gestion des
nuisances.
Le Service environnement sera tenu à travers ses missions de contrôler le respect par
l’entreprise, des pratiques environnementales prescrites dans le marché, ainsi que de la
conformité des travaux environnementaux par rapport au cahier de charges, au même titre que
les autres réalisations de l’entreprise. Les spécifications environnementales du marché, le
PGES, le PPES et le PHSS approuvés seront les documents contractuels de référence de la
surveillance environnementale. Il s’agit plus spécifiquement de :
- valider le Plan de Protection Environnemental des Sites proposé par l’Entreprise ;
- surveiller régulièrement le respect par l’entreprise, des prescriptions environnementales
et sociales du chantier ;
- identifier les non conformités environnementales sur le chantier et d’assister le chef du
projet de SENELEC et l’entreprise dans la prise de décision ;
- évaluer la mise en œuvre effective des mesures environnementales contractuelles et leur
efficacité ;
- détecter tout impact environnemental ou social imprévu qui peut se produire pendant
l’exécution des opérations du projet, et de rectifier les activités du projet en conséquence
;
- veiller au respect des droits des populations affectées par le projet notamment lors des
saisies de l’occupation des trottoirs, l’occupation des sites d’installation et de
l’ouverture de tranchées…et à travers la limitation des nuisances (gênes, perturbation
des voies d’accès des riverains, contrôle des bruits et poussières, protection des
piétons…) ;
- veiller aux conditions de travail des employés (respect des mesures d’hygiène, de santé
et de sécurité au travail).
Le Contrôle externe des entreprises est par essence la fonction de SENELEC qui sera
également, à travers son Service Environnement, chargé de la supervision et du contrôle des
pratiques environnementales et du respect du PGES, des PPES et du PHSS. Il sera demandé au
Service environnement, afin d’assurer formellement la surveillance environnementale du
projet, de désigner au sein de son équipe un cadre compétent responsable du contrôle des
aspects environnementaux ainsi que des aspects santé et sécurité. Le responsable
environnement, pour réussir sa mission de surveillance, se doit de s’attacher les compétences
d’un Bureau d’étude et de contrôle pour la confection des outils appropriés appelés outils de
surveillance environnementale. Ils comprennent entre autres :
- la fiche d’identification de l’environnement;
- la fiche d’indicateurs ;
- le tableau de bord environnemental ;
- la fiche d’action préventive à entreprendre ;
- le compte- rendu des réunions de sensibilisation ;
- la fiche de non-conformité environnementale ;
- les correspondances ;
- les rapports d’activités
Société civile : populations, ONG et autres associations
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Elles ont le droit et le devoir de veiller à la sauvegarde de leur milieu de vie. Elles doivent
s’assurer que les activités du projet ne dégradent pas leur cadre de vie. En phase d’exploitation,
dans le contexte spécifique de l’environnement du projet, la Société civile devra veiller à :
- éviter de dégrader, laisser ou dérober toute superstructure de signalisation et de sécurité
des lignes électriques mise en place au niveau des ouvrages réhabilités ;
- favoriser de manière active les reboisements compensatoires prévus par le plan
d’atténuation des impacts dans certaines zones d’influence du projet.
D’une manière générale, la Société civile devra être encouragée à signaler au Service
environnement de SENELEC, par l’intermédiaire des Autorités locales, de la DEEC, de la
DREEC, des ONG et autres organisations de base, toute action néfaste sur l’environnement
liée à la réalisation des travaux ou à l’exploitation des lignes électriques.
Plan de renforcement des capacités institutionnelles
- Renforcement de l’expertise environnementale et sociale de SENELEC
L’intégration de l’environnement dans ce projet devra s’inscrire dans une logique de mise en
place d’une prise en charge environnementale et sociale qui sera animée par un expert
environnementaliste. Au regard des exigences environnementales et sociales du projet, il paraît
indispensable pour la mise en œuvre cohérente de la stratégie de développement durable basée
sur l’intégration des préoccupations environnementales et sociales de la zone d’étude.
Les mesures de formation, d’information et de sensibilisation visent le renforcement du CRSE,
mais aussi des services techniques impliqués dans le projet, notamment dans le domaine de la
planification, de la gestion et du suivi/évaluation des volets environnementaux et sociaux.
Toutefois, pour assurer la mise en œuvre du Plan de gestion environnementale et sociale
(PGES), préalable à la durabilité du secteur, il s’est avéré nécessaire de consolider le processus
de mise à niveau initié par un plan de renforcement des capacités.
Tableau 8 : Renforcement de capacités des membres du comité technique de la DEEC
Action de RC Contenu sommaire Bénéficiaires
Renforcement des capacités techniques par des modules de formation continue et de
qualification
Évaluation des impacts
environnementaux des
installations électriques
- Cadre réglementaire
- Hiérarchisation des projets en
termes de niveau de risque
environnemental
CRSE
Bonnes pratiques de gestion
environnementale des
installations électriques
- Gestion des déblais et des rejets
- Économie de l’énergie
- Conduite sécurisée
- Mesures d’adaptation au CC face
aux installations de SENELEC
CRSE
Mise en place de nouveaux cursus de formation répondant aux besoins du secteur
Techniques durables ; CRSE
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Formation initiale sur les
métiers verts en rapport avec
le secteur énergétique
Gestion des déchets électriques ;
Hygiène, sécurité, santé ;
Economie d’énergie.
Accompagnement des acteurs
locaux
Formations des agents voyers des
communes aux thèmes identifiés
avec le CRSE
Collectivités
territoriales
Organisations
Commentaires de
Base
.
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98 | P a g e
Tableau 9: Plan de gestion environnemental et social
Composantes impactées
Activité/ Source d’impact
Impacts potentiels Mesures d’atténuation Echéance de réalisation
Responsable de mise en œuvre
Cout (F CFA
Phase préparatoire
VRD des concessionnaires
Réunion préparatoire d’information et de partage des plans d’intervention du projet
Avant le démarrage des travaux prévus
SENELEC / Entreprise
PM
Les projets en cours des collectivités locales
Séances de travail avec les collectivités territoriales traversées pour un partage des données techniques du projet
SENELEC / Consultant
PM
Les projets en cours de l’état
Lettres d’informations des données techniques du projet aux services techniques impliqués ou intéressés par la mise en œuvre du projet
SENELEC PM
Les différents parties prenantes (Commerçants, pharmaciens, services divers, organisations communautaires de base
Consultations publiques durant lesquelles toutes les informations relatives au projet sont fournies aux parties prenantes
SENELEC / Consultant
PM
Phase construction
Qualité de l’air
Ouverture des tranchées sur les trottoirs et les chaussées Opérations de remblais, de compactage, et de remise en état des lieux
Altération de la qualité de l’air
Limiter la longueur des tranchées à raison de 300 à 500 mètres par jour Déploiement de plusieurs équipes Arroser les sols issus de l’excavation N’utiliser que des véhicules de chantier en bon état et assurer leur entretien régulier
Dès le démarrage des travaux Pendant toute la durée de la construction
Entreprise prestataire
Inclus dans le DAO
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99 | P a g e
Sols Eaux de surface et souterraines Réseaux de concessionnaires
Aménagement de l’emprise Travaux d’excavation pour l’ouverture des tranchées Installation des lignes et des postes
Pollution des sols et des ressources en eau Coupure d’eau liée aux travaux Autres désagrément (Téléphone, etc.)
Remettre en état les lieux après les travaux Eviter les rejets liquides Coordonner avec la SDE, SONATEL, ONAS et autres concessionnaires Interdire l’entretien de véhicules sur site Proscrire l’usage d’huile pour les transformateurs contenant des polychlorobiphényles (PCB) Elaborer et veiller à l’application des procédures pour ne pas laisser le plus longtemps possibles les fouilles et tranchées ouvertes
Durant les travaux En phase d’exploitation
Entreprise prestataire
10 000 000
Formations végétales Faune et Avifaune
Les travaux d’excavation pour la tranchée Les interventions lors des opérations de maintenance et d’entretien
Dégradation du couvert végétal et perturbation de l’avifaune
Eviter au maximum d’abattre des arbres en mettant en place des voies de contournement de cette végétation si possible Limiter les élagations des arbres Remettre en état et réhabiliter la végétation détruite immédiatement après les travaux Arroser régulièrement et suivre les zones de travaux
Dès le démarrage des travaux Pendant toute la durée de la construction et d’exploitation
SENELEC
10 000 000
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
100 | P a g e
Enlever les déchets et produits stoker par terre
Santé et sécurité
Travaux d’excavation Pose des cabines de postes Transport et circulation des engins et camions Installation et branchement du réseau BT
Accidents Electrocution
Autoriser et fermer les travaux à temps Signalisation adéquate sur les chantiers Partager et afficher les consignes de sécurité Port effectif des EPI
Dès le démarrage des travaux Pendant toute la durée de la construction
SENELEC
5 000 000
Activités socioéconomiques
Travaux d’excavation Pose des cabines de postes Transport et circulation des engins et camions Installation et branchement du réseau BT.
Gêne dans la mobilité Ralentissement momentané des activités lors des travaux Suspensions temporaires d’activités Pertes de revenus Déplacements d’acteurs économiques
Signalisation adéquate sur les chantiers Portes drapeaux Partage du calendrier des travaux avec les riverains Evaluer les pertes dus aux travaux
Avant le démarrage des travaux Pendant toute la durée de la construction
SENELEC
3 000 000 25 000 000
Patrimoine culturel et paysage
Travaux d’excavation
Empiétement sur un patrimoine culturel ou religieux
Sécuriser et préserver les emprises des travaux Arrêt des travaux à ce niveau Déclencher la procédure d’information
Dans la phase préparatoire Durant les travaux
SENELEC
PM
Cadre de vie Milieu humain
Libération des emprises Stockage de matériels de chantier Ouverture de tranchées Chute de poteaux BT Circulations d’engins
Perturbation des activités socioéconomiques riveraines Suspensions temporaires d’activités Pertes de revenus Déplacements d’acteurs économiques Indisponibilité du réseau de SENELEC Risque d’accident pour les populations riveraines Risques d’accidents imputables à la circulation des engins,
Ecourter la durée de l’ouverture des tranchées Evaluer les pertes dus aux travaux Sensibiliser et informer les personnes ayant des besoins ou menant des activités sur le tracé du réseau Sécuriser et préserver les emprises des travaux Informer suffisamment tôt les occupants du calendrier de passage des équipes chargées de la construction de la ligne pour qu’ils puissent prendre leurs dispositions et mettre à l’abri leurs outils de travail
Dès le démarrage des travaux Pendant toute la durée de la construction En phase d’exploitation Dès le démarrage des travaux et pendant toute la durée de la construction En phase travaux
Entreprise prestataire SENELEC
9 000 000 5 000 000
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
101 | P a g e
aux travaux et à la main d’œuvre Gêne ou risque causé par le bruit Risque de contamination aux maladies Risque d’accident pour le personnel
En cas de prolongation de la durée des travaux : mener une nouvelle campagne de sensibilisation Prendre les dispositions pour assurer la continuité de la fourniture d’électricité pour certains services administratifs particuliers pendant les travaux Sensibilisation des travailleurs et populations par rapport aux risques d'accidents inhérents au chantier Remblayer les tranchées ouvertes avant l’ouverture de nouvelles tranchées Balisage et mise en place de signalisations et des pictogrammes de sécurité ainsi que de feux clignotants autour du chantier Port obligatoire d’EPI pour les travailleurs Sensibilisation des travailleurs sur les maladies (IST, VIH,) Formation de tout le personnel d’encadrement dans la mise en œuvre des bonnes pratique HSE
TOTAL 42 000 000 F CFA
Tableau 10: Phase exploitation
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
102 | P a g e
Composantes
impactées
Activité/ Source
d’impact
Impacts
potentiels
Mesures
d’atténuation
Echéance de
réalisation
Responsable de
mise en œuvre
Cout (F CFA
Sols
Eaux de surface et
souterraines
Présence du réseau
souterrain
Corrosion des sols
Pollution des sols
et des ressources
en eaux
Récupérer tous les
déchets issus des
opérations de
maintenance des
lignes et postes
Conditionnement,
stockage et
évacuation des
produits
dangereux et les
huiles vers les
structures agréées
Les
transformateurs
des postes seront
sous rétention
avec goulotte de
récupération
Dès la mise en
service du réseau
Pendant toute sa
durée
d'exploitation
SENELEC Inclus dans les
coûts
d’exploitation
Formations
végétales
Faune et Avifaune
Les travaux
d’entretien et de
maintenance des
réseaux et des
postes
Dégradation du
couvert végétal
avec les élagations
Eviter au
maximum
d’abattre des
arbres lors des
entretiens de
réseaux
Enlever les
branches élaguées
Durant les phases
d’entretien et de
maintenance
SENELEC 10 000 000
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
103 | P a g e
Santé et sécurité
Les travaux
d’entretien et de
maintenance des
réseaux et des
postes
Accidents
Electrocution
Afficher les
consignes de
sécurité
Respect des
procédures
d’intervention en
électricité
Durant les phases
d’entretien et de
maintenance
SENELEC Inclus dans les
coûts
d’exploitation
Activités
socioéconomiques
Les travaux
d’entretien et de
maintenance des
réseaux et des
postes
Ralentissement
momentané des
activités lors des
travaux
d’entretien et de
maintenance
Gêne dans la
mobilité
Respect des
procédures
d’intervention en
électricité
Durant les phases
d’entretien et de
maintenance
SENELEC Inclus dans les
coûts
d’exploitation
PM
Cadre de vie Occupation des
trottoirs
Anomalie
technique,
Accident de travail
Gêne pendant les
travaux de
maintenance
Les ruptures de
conducteurs sous
tension
Sensibiliser les
populations afin
d’éviter toutes
constructions sur
les endroits où
passent les câbles
du réseau
souterrain
Elaborer un
système de
repérage du tracé
des câbles
électriques
enterrés pour
faciliter sa
maintenance
Dès la mise en
service du réseau
Pendant toute sa
durée
d'exploitation
En phase travaux
Dès la mise en
service du réseau
Pendant toute sa
durée
d'exploitation
SENELEC
10 000 000
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
104 | P a g e
Impliquer les
autorités locales
dans la gestion de
l’emprise des
câbles
Elaborer une
politique de
sensibilisation
auprès des
populations pour
les interventions
sur les trottoirs et
les chaussées
Sensibilisation des
populations
riveraines de ne
pas construire sur
le tracé du réseau
Assurer la qualité
de service auprès
des abonnés
TOTAL 20 000 000 F CFA
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
105 | P a g e
Plan de suivi environnemental
7.11. Plan de suivi environnemental
Par suivi environnemental, il faut entendre les activités d’observation et de mesures visant à
déterminer les impacts réels d’une installation comparativement à la prédiction d’impacts
réalisée. Le suivi et l’évaluation sont complémentaires. Le suivi vise à corriger « en temps réel
», à travers une surveillance continue, les méthodes d’exécution des interventions et
d’exploitation de l’installation.
Le suivi environnemental et social est réalisé par le CRSE sous la coordination de la DREEC
de Dakar. Ce suivi sert à vérifier la qualité de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et les
interactions entre le projet et la population environnante, mais aussi le respect de l’application
de la réglementation nationale en matière de protection environnementale et sociale.
Surveillance environnementale et sociale
La surveillance environnementale et sociale devra être effectuée par l’Expert Environnement et
Social (EES/BC) du bureau de contrôle qui sera recruté pendant les travaux et qui aura comme
principales missions de :
- faire respecter toutes les mesures d’atténuations courantes et particulières du projet ;
- rappeler aux entrepreneurs leurs obligations en matière environnementale et s’assurer que
celles-ci sont respectées lors de la période d’installation;
- rédiger des rapports de surveillance environnementale tout au long des travaux;
- inspecter les travaux et demander les correctifs appropriés le cas échéant;
- rédiger le compte-rendu final du programme de surveillance environnementale.
De plus, il pourra jouer le rôle d’interface entre les populations riveraines et SENELEC.
En phase d’exploitation, la surveillance environnementale et sociale sera assurée par SENELEC.
7.11.1. Institutions responsables pour la surveillance et le suivi environnemental
et social
La surveillance et le suivi environnemental et social devront être effectués comme suit :
Surveillance :
La surveillance des travaux d’aménagement et d’installation sera effectuée par l’Expert
Environnement et Social (EES/BC) du bureau de contrôle que SENELEC va recruter.
Suivi :
Le suivi est une prérogative de la DEEC qui peut associer le CRSE au besoin. Il sera ainsi
réalisé par le Comité Régional de Suivi Environnemental (CRSE) de Dakar, sous la
coordination de la DEEC / DREEC
Evaluation
Un Consultant indépendant effectuera l’évaluation finale (pour les travaux), et de façon
annuelle en phase d’exploitation. Pour un meilleur suivi des travaux, il sera bien de mettre à la
disposition des autorités administratives le cahier des charges de l’entreprise.
Dispositif de rapportage
Pour un meilleur suivi de la mise en œuvre de l’EIES, le dispositif de rapportage suivant est
proposé:
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
106 | P a g e
Des rapports périodiques (trimestriel, semestriel ou annuel) de surveillance de mise en œuvre
de l’EIES à être produits par l’expert en environnement et social;
Des rapports périodiques de suivi de la mise en œuvre de l’EIES à être produits par les comités
régionaux de suivi environnemental et social (CRSE/ DEEC / DREEC) de Dakar.
7.11.2. Indicateurs de suivi environnemental et social
Les indicateurs sont des paramètres dont l’utilisation fournit des informations quantitatives ou
qualitatives sur les impacts et les bénéfices environnementaux et sociaux des activités du projet.
Le suivi de l’ensemble des paramètres biophysiques et socioéconomiques est essentiel.
Toutefois, pour ne pas alourdir le dispositif et éviter que cela ne devienne une contrainte dans
le timing du cycle de projet, il est suggéré de suivre les principaux éléments suivants.
Mesures de surveillance et de suivi environnemental et social
C’est un processus permettant de s’assurer du respect :
D’une part, des mesures proposées dans l’étude d’impact incluant les mesures d’élimination,
d’atténuation, de compensation et de bonification et qui porteront essentiellement sur :
- La qualité des eaux ;
- L’érosion des sols ;
- La biodiversité végétale lors de l’ouverture des tranchées pour les câbles souterrains et
la construction des postes
- Les écosystèmes fragiles proches des travaux
- La mise en œuvre des programmes de renforcement de capacité.
D’autre part, a pour but de s’assurer du respect en ce qui concerne :
- Les conditions fixées dans le code de l’environnement et son décret d’application ;
- Les engagements des maitres d’ouvrages et maitre d’œuvre aux autorisations
ministérielles
- Les exigences relatives aux lois et règlements pertinents.
La surveillance environnementale concerne les différentes phases du projet. Le programme de
surveillance peut permettre, si nécessaire, d’améliorer le déroulement de la construction et de
la mise en place des différents éléments du projet.
L’objectif du programme de surveillance environnemental est de s’assurer que les mesures
soient exécutées et appliquées selon le planning prévu. Elle comprend notamment :
- La liste des éléments ou paramètres nécessitant une surveillance environnementale
- L’ensemble des mesures et des moyens envisagés pour protéger l’environnement
- Les caractéristiques du projet de surveillance portant sur le respect des mesures
d’atténuation ; lorsque celles-ci sont prévisibles
- La localisation des interventions, protocoles prévus, liste des paramètres mesurés,
méthode d’analyse utilisées ; échéancier de réalisation ; ressources humaines et
financières affectées au projet.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
107 | P a g e
- un mécanisme d’intervention en cas d’observation du non-respect des exigences légales
et environnementales ou des engagements de SENELEC
- les engagements quant au dépôt des rapports de surveillance, leur nombre, leur
fréquence et leur contenu.
Sa mise en œuvre engage l’application du PGES de chantier et est directement tiré des clauses
environnementales.
Pendant la période des travaux, l’équipe de suivi effectuera à intervalles réguliers des missions
sur le terrain, selon un calendrier qui sera défini en fonction des moyens mis à disposition.
Après la réception définitive du chantier, il rédigera un rapport de suivi, synthétisant l’ensemble
des indicateurs de suivi retenus qu’il adressera au PASE et à la Banque Mondiale. En cas de
problème majeur, des réunions extraordinaires pourront être organisées.
En ce qui concerne les activités de suivi, le recueil des indicateurs d’impact sur le terrain sera
réalisé soit directement par le Service environnement, soit par des opérateurs thématiques
spécialisés opérant sous sa supervision. La phase de suivi débutera avec la phase de travaux
mais se prolongera 01 année au-delà.
Pendant les années d’exploitation, les activités de suivi seront supervisées par le Service
environnement, qui, conformément à la législation, adressera régulièrement des rapports de
suivi à la DEEC et à la DREEC.
7.11.3. Arrangements institutionnels
SENELEC, assurera la supervision des travaux, et devra faciliter la mission des comités
régionaux de suivi environnemental (CRSE) mis en place au niveau régional.
La DEEC : La présente EIES est validée par la DEEC. La DEEC va assurer le suivi externe du
PGES au niveau national de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du
projet. Au niveau régional et local, la DEEC va mettre à profit la DREEC de Dakar.
Les Services du Ministère de la Santé : Ils participeront au suivi concernant les questions
d’hygiène et de santé publique (suivi des maladies liées à l’eau ; suivi des IST/VIH/SIDA, suivi
des maladies respiratoires, etc.).
La Direction du Travail : devra veiller au respect des conditions de travail dans l’exécution des
travaux (horaire, salaire, protection, hygiène et sécurité des lieux, etc.) ;
Les Entreprises de travaux et les Bureaux de contrôle des travaux : Les Entreprises privés
chargées de l’exécution des travaux doivent respecter les directives et autres prescriptions
environnementales et sociales contenues dans les marchés de travaux. Les Bureaux chargés du
contrôle des travaux doivent assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience des mesures
environnementales contenues dans les marchés de travaux.
Les acteurs à travers les associations: elles participeront à informer, éduquer et conscientiser
les acteurs sur les aspects environnementaux et sociaux liés aux activités de densification du
réseau de la SENELEC.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
108 | P a g e
Tableau 11: Récapitulatif du plan de suivi environnemental et social
Composante
environnementale
affectée
Eléments de suivi Mesures de suivi Indicateurs de réalisation de la mesure Périodicité
Phase construction
Qualité de l’air
Qualité de l’air Limitation de la longueur des
tranchées
Limitation du chargement des
camions
Arrosage des sols
Utilisation de véhicule en bon état
Longueur des tranchées ouvertes ne dépassant
pas 300m/jour/équipe
Aucun camion ne doit passer la limite de
chargement
Sols bien arrosés
Visites techniques
Pourcentage de véhicules ayant fait l’objet de
maintenance supérieure à 80%
Mesure des émissions à l’échappement des
véhicules et des diesels de chantiers
Quotidienne
Mensuelle
Sols
Eaux de surface et
souterraines
Inondations
Pollution des sols
Pollution des eaux
Réalisation de levés
topographiques et piézométrique
et pour le choix des sites dans les
zones de Pikine, Guédiawaye et
Thiaroye
Interdiction d’usage d’huile pour
les transformateurs contenant des
polychlorobiphényles (PCB)
Fiches de levées
Nombre d’équipement inondés
Absence de PCB dans les huiles (contrôle par
analyse)
Aucun site ne doit être souillé ou pollué
(tolérance zéro)
Mensuelle
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
109 | P a g e
Vérification de fuite d’huile ou
d’hydrocarbure
Entretien de véhicules sur site
Remise en état des lieux
Application des procédures pour
éviter le maintien des tranchées
ouvertes et le maintien des fouilles
à l’air libre
Quantité et types de déchets
produits dans le chantier
Collecte, tri et élimination des
déchets
Formation et information des
travailleurs en gestion des déchets
et des produits dangereux
Pourcentage de véhicules ayant fait l’objet de
maintenance supérieure à 80%
Ouverture des tranchées ne dépassant pas 24h
Nombre de véhicule stationné sur site pour
cause de panne nul
Volume de déchets évacués
Contrôle visuel du tri
Disponibilité et application du Plan de gestion
des déchets approuvé par SENELEC
Liste des modules de formations et diplômes
ou attestations obtenus
Compte rendu des séances d’information +
liste de présence
Fiches de suivi des déchets
Perturbation du
réseau des
concessionnaires
Limitation de dommage au réseau
des concessionnaires
Coordination des actions avec la
SDE, SONATEL, ONAS et autres
concessionnaires pour éviter tout
dommage à leurs réseaux
Absence de plaintes des autres
concessionnaires
Compte rendu des séances de coordination
Quotidienne
Mensuelle
Faune et flore Perturbation de la
faune et flore
Limitation d’élagage et de
dessouchage
Nombre d’arbres coupés
Autorisation d’abattage
Quotidienne
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
110 | P a g e
Autorisation des Eaux et forêts
pour tout projet d’abattage
PV de réunion avec les eaux et forêts
Cadre de vie Atteinte au cadre
de vie et
perturbation des
activités
socioéconomique
Suspensions
temporaires
d’activités
Pertes de revenus
Déplacements
d’acteurs
économiques
Durée de l’ouverture des tranchées
Nouvelle campagne de
sensibilisation en cas de
prolongation de la durée des
travaux
Un PAR réalisé et validé
Taux de PAP intégralement indemnisés selon
les résultats de l’étude du PAR
PV des rencontres + Emergements
Mensuelle
santé, sécurité et
environnement des
travailleurs et des
riveraines
Balisage et mise en place de
signalisations et des pictogrammes
de sécurité ainsi que de feux
clignotants autour du chantier
Port obligatoire d’EPI pour les
travailleurs
Déclaration des travailleurs
recrutés au niveau de l’inspection
du travail
Ouverture des tranchées sur une
distance ne dépassant pas 900 m
par jour
Nombres d’accidents recensés nul (tolérance
zéro)
Liste du personnel envoyé à l’Inspection du
travail
Distance des tranchées ouvertes par jour = 900
m
Nombre de malade dépisté volontairement
pour ces pathologies nul (tolérance zéro)
Ouverture des tranchées ne dépassant pas 24h
Pourcentage de véhicules ayant fait l’objet de
maintenance supérieure à 80%
Mensuelle
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
111 | P a g e
Sensibilisation des travailleurs sur
les maladies (IST, VIH, SIDA)
Remblaiement des tranchées
ouvertes avant l’ouverture de
nouvelles tranchées
Utilisation de véhicules de
chantier en bon état
Protection des sites de démolitions
et de construction de postes
Formation de tout le personnel
d’encadrement en bonnes
pratiques HSE
Elaboration de plans de récolement
du Projet avec indication détaillée
des câbles et des postes par
géoréférencement
Aucun accident recensé
Liste des modules de formations et diplômes
ou attestations obtenus
Plan de récolement approuvé par SENELEC,
feeder par feeder
Qualité de l’air
Qualité de l’air Limitation de la longueur des
tranchées
Limitation du chargement des
camions
Arrosage des sols
Utilisation de véhicule en bon état
Longueur des tranchées ouvertes ne dépassant
pas 300m/jour/équipe
Aucun camion ne doit passer la limite de
chargement
PV de mise en demeure suite au constat de
non-respect de cette disposition
Visites techniques
Pourcentage de véhicules ayant fait l’objet de
maintenance supérieure à 80%
Mesure des émissions à l’échappement des
véhicules et des diesels de chantiers
Mensuelle
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
112 | P a g e
Phase exploitation
Sols
Eaux de surface et
souterraines
Pollution des sols
Pollution des eaux
Elimination des déchets pendant
les travaux de maintenance des
lignes et postes ou lors des
réparations
Conditionnement des produits et
huiles dangereux
Rétention avec goulotte de
récupération des postes
transformateurs
Quantité, volume et type de déchets recensés
Type d’emballage mis en place
Rétention bien dimensionnée (110% du
volume à contenir)
Annuelle
Faune et flore Perturbation de la
faune et flore
Mise en place de voies de
contournement en présence de
végétation
Remise en état et réhabilitation de
la végétation détruite
immédiatement après les travaux
Arrosage régulier et suivi des
zones réhabilitées jusqu’à
stabilisation
Passage du réseau hors couvert végétal
100% de la végétation détruite réhabilitée
Aucune plainte enregistrée
Mensuelle
Cadre de vie Perturbation des
activités
socioéconomiques
pendant les
travaux de
maintenance
Sensibilisation des populations
afin d’éviter toutes constructions
sur le tracé du réseau en souterrain
Elaboration d’un système de
repérage du tracé du réseau en
souterrain
Compte rendu des séances d’information et
liste de présence + émergements
Tracé sur carte
Compte rendu des séances d’information et
liste de présence + émergements
Mensuelle
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
113 | P a g e
Implication des autorités locales
dans la gestion de l’emprise des
câbles
Elaboration d’une politique de
sensibilisation auprès des
populations pour les interventions
sur les trottoirs et les chaussées
Maintien de bonne qualité de
service auprès des abonnés
Elaboration d’une politique de sensibilisation
auprès des populations pour les interventions
sur les trottoirs et les chaussées
Maintien de bonne qualité de service auprès
des abonnés
Disponibilité et application de la politique de
sensibilisation
Temps de coupure quasi nul
Perturbation des
activités
socioéconomiques
riveraines
Sensibilisation et information des
personnes ayant des besoins ou
menant des activités sur le tracé du
réseau
Sécuriser et préserver les emprises
des travaux pour éviter toute
nouvelle occupation
Information des occupants du
calendrier de passage des équipes
chargées de la construction de la
ligne
Nouvelle campagne de
sensibilisation en cas de
prolongation de la durée des
travaux
Continuité de la fourniture
d’électricité
Niveau d’occupation des emprises déjà
libérées
Compte rendu des séances de sensibilisation +
liste de présence et émargements
Disponibilité de l’électricité
Mensuelle
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
114 | P a g e
Perturbation du
réseau des
concessionnaires
Mise en place un Groupe
Opérationnel de Travail (GOT)
comprenant les concessionnaires,
les communes et les acteurs
principaux
Elaboration et validation des
procédures de réalisation des
travaux et les documents de travail
entre les parties prenantes
Accord sur le planning de
réalisation des travaux
Création du Groupe de travail
PV de réunion de la commission
Procédures réalisées et acceptées
Mensuelle
Hygiène santé et
sécurité des
travailleurs
Sensibilisation des travailleurs et
populations par rapport au risque
d'accidents inhérents au chantier
Compte rendu des séances de sensibilisation
accompagné de la liste de présence et
émargement
Journalier
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
115
Conclusion
Le « Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor,
Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam » s’inscrit
dans le cadre du Développement des Réseaux de Distribution Electriques à moyen terme de
SENELEC.
Sa réalisation permettra de développer le réseau MT/BT de Dakar pour répondre à la demande
et en même visera l’amélioration de la qualité du réseau de la SENELEC, tant sur le plan
matériel que sur les paramètres électriques, avec pour objectif de répondre adéquatement aux
besoins énergétiques de la région.
Dans le cadre de l’application des lois et règlements en vigueur, SENELEC a ainsi mené cette
actualisation du plan de gestion environnementale et sociale (PGES).
Toutes les sensibilités environnementales susceptibles d'être impactées ont été décrites et les
probables impacts positifs comme négatifs du projet ont été identifiés. Des mesures
d'atténuation, de compensation et de bonification des impacts ont également été proposés.
Les consultations publiques réalisées ont permis de cerner les craintes, les attentes des
concernés et ainsi d'avoir une bonne base pour la formulation des recommandations à l’endroit
de SENELEC.
Si toutefois SENELEC applique les consignes préconisées dans cette étude et met en place des
dispositifs sécuritaires adaptés, les différentes installations pourraient cohabiter avec leur
environnement immédiat dans le respect des normes environnementales et sociales.
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
116
ANNEXES
Références bibliographiques
1. Banque Mondiale, Manuel d’évaluation environnementale, Volume I, Banque Mondiale
- Titre : Politiques, procédures et questions intersectorielles, 1999, Banque Mondiale,
2. Banque Mondiale, Manuel d’évaluation environnementale, Volume II : Banque
Mondiale - Titre : Lignes directrices sectorielles, 1999,
3. Banque Mondiale, Manuel d’évaluation environnementale, Volume III, Banque
Mondiale- Titre : Lignes directrices pour l’évaluation environnementale de projets
énergétiques et industriels,
4. Directives EHS pour le transport et la distribution de l’électricité –IFC le 30 Avril 2009
5. Guide pratique –exécution des travaux à proximité des réseaux –www.reseaux-
etcanalisations.gouv.fr
6. Programme des nations Unies sur l’environnement
7. Lotissement et réseaux de distribution souterrains. Guide des bonnes pratiques (Hydro-
Québec, Bell Canada, Vidéotron Ltée et l’Union des municipalités du Québec)
8. Rapport d’étude d’impact environnemental et social du projet de renouvellement de la
ligne MT 30 KV entre Ourossogui et Oréfondé (Sénégal) – EES 2014 ; • FAYE
MB.MB.( 2012) 9. STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT URBAIN DU Grand Dakar (HORIZON 2025),
Novembre 2010 10. ENGINEERING & ENVIRONNEMENT SERVICES – SARL (JANVIER, 2012) :
Projet de réhabilitation des lignes de transport 90 kV de cap des biches – sococim thiona
& thiona – tobene. Analyse environnementale Initiale(AEI), Rapport final, 184 pages.
II.2. Références réglementaires nationales et sous régionales
11. L’AFD et le redressement du secteur de l’électricité au Sénégal –vers une énergie
durable –septembre 2008 ;
12. Décret 2001-282 du 12 avril 2001 portant application du Code de l’Environnement
13. Webographie Banque mondiale : http://www.senegal-energies.com/index.php/outils-
donnees/actu/158projet-d-appui-du-secteur-de-l-electricite-par-la-banque-mondiale
- Liste des experts de l’étude
Profil Consultants
Coordonnateur de l’étude
Environnementaliste
Mbaye Babacar DIAGNE
Socio - Economiste Bineta NDIAYE
Socio - Economiste
Morane GUEYE
Enquêteurs
Mouhamed Fadel SONKO
Mamadou Bamba FALL
Jean Pascal NDEYE
Environnementaliste Sala DIOUF
Ingénieur en SIG Ibrahima NDIAYE
Projet d’extension et de densification du réseau dans les quartiers Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff,
Cambérène, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny, Sangalkam
117
- Clauses environnementales et sociales Les présentes clauses sont destinées à aider les personnes en charge de la rédaction de dossiers d’appels
d’offres et des marchés d’exécution des travaux (cahiers des prescriptions techniques), afin qu’elles
puissent intégrer dans ces documents des prescriptions permettant d’optimiser la protection de
l’environnement et du milieu socio-économique. Les clauses sont spécifiques à toutes les activités de
chantier pouvant être sources de nuisances environnementales et sociales. Elles devront constituer une
partie intégrante du dossier d’appels d’offres ou du marché d’exécution des travaux.
Dispositions préalables pour l’exécution des travaux
Respect des lois et règlementations nationales
L’entrepreneur et ses sous-traitants doivent : connaître, respecter et appliquer les lois et règlements en
vigueur dans le pays et relatifs à l’environnement, à l’élimination des déchets solides et liquides, aux
normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc….. ; prendre toutes les mesures appropriées en
vue de minimiser les atteintes à l’environnement ; assumer la responsabilité de toute réclamation liée au
non-respect de l’environnement.
Permis et autorisations avant les travaux
Toute réalisation de travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et
d’autorisations administratives. Avant de commencer les travaux, l’Entrepreneur doit se procurer tous
les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le contrat du projet ; autorisations
délivrées par les collectivités locales, les services forestiers (en cas de déboisement, d’élevage, etc..), les
services miniers (en cas d’exploitation de carrières et de sites d’emprunt), les services d’hydraulique (en
cas d’utilisation de points d’eau publiques), de l’inspection du travail, les gestionnaires de réseaux,
etc… Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit se concerter avec les riverains avec lesquels
il peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers.
Réunion de démarrage des travaux
Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur et le Maître d’œuvre, sous la supervision du Maître
d’ouvrage, doivent organiser des réunions avec les autorités, les représentants des populations situées
dans la zone du projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des
travaux à réaliser leur durée, des itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d’être affectés.
Cette réunion permettra aussi au Maître d’ouvrage de recueillir les observations des populations, de les
sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers.
Préparation et libération du site
L’Entrepreneur devra informer les populations concernées avant toute activité de destruction de champs,
vergers, jardins/maraîchers requis dans le cadre du projet. La libération de l’emprise doit se faire selon
un calendrier défini en accord avec les populations affectées et le Maître d’ouvrage. Avant l’utilisation
et le début des travaux, l’Entrepreneur doit s’assurer que les indemnisations/compensations sont
effectivement payées/attribuées aux ayant-droits par le Maître d’ouvrage.
Repérage des réseaux des concessionnaires
Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit instruire une procédure de repérage des réseaux
des concessionnaires (eau potable, électricité, télécommunications, etc…..) sur un plan qui sera
formalisée par un procès-verbal signé par toutes les parties (entrepreneur, maître d’œuvre,
concessionnaires).
Libération des domaines public et privé
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L’Entrepreneur doit savoir que le périmètre d’utilité publique lié à l’opération est le périmètre
susceptible d’être concerné par les travaux. Les travaux ne peuvent débuter dans les zones concernées
par les emprises privées que lorsque celles-ci sont libérées à la suite d’une procédure d’acquisition.
Programme de gestion environnementale et sociale
L’Entrepreneur doit établir et soumettre, à l’approbation du Maître d’œuvre, un programme détaillé de
gestion environnementale et sociale du chantier qui comprend : (i) un plan d’occupation du sol indiquant
l’emplacement de la base-vie et les différentes zones du chantier selon les composantes du projet, les
implantations prévues et une description des aménagements ; (ii) un plan de gestion des déchets du
chantier indiquant les types de déchets, le type de collecte envisagé, le lieu de stockage, le mode et le
lieu d’élimination ; (iii) le programme d’information et de sensibilisation de la population précisant les
cibles, les thèmes et le mode de consultation retenu ; (iv) un plan de gestion des accidents et de
préservation de la santé précisant les risques d’accidents majeurs pouvant mettre en péril la sécurité ou
la santé du personnel et/ou du public et les mesures de sécurité et/ou de préservation de la santé du
personnel et/ou du public et les mesures de sécurité et/ou de préservation de la santé à appliquer dans le
cadre d’un plan d’urgence.
L’Entrepreneur doit également établir et soumettre l’approbation du Maître d’œuvre, un plan de
protection de l’environnement du site qui inclut l’ensemble des mesures de protection du site : protection
des bacs de stockage de carburant, et de lubrifiants pour contenir les fuites, séparateurs d’hydrocarbures
dans les réseaux de drainage associés aux installations de lavage, d’entretien et de remplissage en
carburant des véhicules et des engins, et aux installations d’évacuation des eaux usées des toilettes,
laboratoires cuisines) ; description des méthodes d’évitement et de réduction des pollutions, des
incendies, des accidents ; infrastructures sanitaires et accès des populations en cas d’urgence ;
règlementation du chantier concernant la protection de l’environnement et la sécurité ; plan prévisionnel
d’aménagement du site en fins de travaux.
Le programme de gestion environnementale et sociale comprendra également l’organigramme du
personnel affecté à la gestion environnementale avec indication du responsable chargé de
l’environnement l’hygiène/sécurité/du projet ; la description des méthodes de réduction des impacts
négatifs ; le plan de gestion et de remise en état des sites d’emprunt et carrières ; le plan
d’approvisionnement et de gestion de l’eau et de l’assainissement ; la liste des accords pris avec les
propriétaires et les utilisateurs actuels des sites privés.
Installation de chantier et préparation
Normes de localisation
L’Entrepreneur doit construire ses installations temporaires du chantier de façon à déranger le moins
possible l’environnement, de préférence dans des endroits déjà déboisés ou perturbés lorsque de tels
sites existent, ou sur des sites qui seront réutilisés lors d’une phase ultérieure pour d’autres fins.
L’Entrepreneur doit strictement interdire d’établir une base vie à l’intérieur d’une aire protégée.
Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel
L’Entrepreneur doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la
base-vie prescrivant spécifiquement : le respect des us et coutumes locales : la protection contre les
IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de sécurité, l’Entrepreneur doit sensibiliser son
personnel sur ces prescriptions.
Emploi de la main d’œuvre locale
L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main d’œuvre
possible dans la zone où les travaux sont réalisés. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il
est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail.
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Respect des horaires de travail
L’Entrepreneur doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en
vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’œuvre. Dans la mesure, sauf en cas
d’exception accordé par le Maître d’œuvre), l’Entrepreneur doit éviter d’exécuter les travaux pendant
les heures du repos, les dimanches et les jours fériés.
Protection du personnel de chantier
L’Entrepreneur doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail correctes
réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs
activités (casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, etc….). L’Entrepreneur doit veiller au port
scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet
effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être
appliquées au personnel concerné.
Responsable Hygiène, sécurité et Environnement
L’Entrepreneur doit désigner un responsable Hygiène/Sécurité/Environnement qui veillera à ce que les
règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement sont rigoureusement suivies par tous
et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en
contact avec le chantier. Il doit mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie,
adapté à l’effectif de son personnel.
Installation de chantier et préparation
Normes de localisation
L’Entrepreneur doit construire ses installations temporaires du chantier de façon à déranger le moins
possible l’environnement, de préférence dans des endroits déjà déboisés ou perturbés lorsque de tels
sites existent, ou sur des sites qui seront réutilisés lors d’une phase ultérieure pour d’autres fins.
L’Entrepreneur doit strictement interdire d’établir une base vie à l’intérieur d’une aire protégée.
Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel
L’Entrepreneur doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la
base-vie prescrivant spécifiquement : le respect des us et coutumes locales : la protection contre les
IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de sécurité, l’Entrepreneur doit sensibiliser son
personnel sur ces prescriptions.
Emploi de la main d’œuvre locale
L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main d’œuvre
possible dans la zone où les travaux sont réalisés. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il
est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail.
Respect des horaires de travail
L’Entrepreneur doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en
vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’œuvre. Dans la mesure, sauf en cas
d’exception accordé par le Maître d’œuvre), l’Entrepreneur doit éviter d’exécuter les travaux pendant
les heures du repos, les dimanches et les jours fériés.
Protection du personnel de chantier
L’Entrepreneur doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail correctes
réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs
activités (casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, etc….). L’Entrepreneur doit veiller au port
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scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet
effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être
appliquées au personnel concerné.
Responsable Hygiène, sécurité et Environnement
L’Entrepreneur doit désigner un responsable Hygiène/Sécurité/Environnement qui veillera à ce que les
règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement sont rigoureusement suivies par tous
et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en
contact avec le chantier. Il doit mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie,
adapté à l’effectif de son personnel.
L’entrepreneur doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger par des balises et des panneaux
de signalisation, indiquer les différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres
à éviter les accidents.
Désignation du personnel d’astreinte
L’Entrepreneur doit assurer la garde, la surveillance et le maintien en sécurité de son chantier y compris
en dehors des heures de présence sur le site. Pendant toute la durée des travaux, l’Entrepreneur est tenu
d’avoir un personnel en astreinte, en dehors des heures de travail, tous les jours sans exception (samedi,
dimanche, jours fériés), de jour comme de nuit, pour pallier tout incident et/ou accident susceptible de
se produire en relation avec les travaux.
Mesures contre les entraves à la circulation
L’Entrepreneur doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la circulation et
l’accès des riverains en cours des travaux. L’Entrepreneur veillera à ce qu’aucune fouille ou tranchée
ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate acceptée par le Maître d’œuvre. L’Entrepreneur doit
veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation sans danger.
Repli de chantier et réaménagement
Règles générales
A toute libération de site, l’Entrepreneur laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut
être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans qu’il ait formellement
fait constater ce bon état. L’Entrepreneur réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état
des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site
ou les environs.
Une fois les travaux achevés, l’Entrepreneur doit (i) retirer les bâtiments temporaires, le matériel, les
déchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc…. ; (ii) rectifier les défauts de
drainage et régaler toutes les zones excavées ; (iii) reboiser les zones initialement déboisées avec des
espèces appropriées, en rapport avec les services forestiers locaux, (iv) protéger les ouvrages restés
dangereux (puits, tranchées ouvertes, dénivelés, saillies, etc….) ; (v) décontaminer les sols souillés (les
parties contaminées doivent être décaissées et remblayées par du sable) ; (vi) nettoyer et détruire les
fosses de vidange.
S’il est de l’intérêt du Maître d’ouvrage ou des collectivités locales de récupérer les installations fixes
pour une utilisation future, l’Entrepreneur doit les céder sans dédommagements lors du repli. Les
installations permanentes qui ont été endommagées doivent être réparées par l’Entrepreneur et remis
dans un état équivalent à ce qu’elles étaient avant le début des travaux. Les voies d’accès devront être
remises à leur état initial. Partout où le sol a été compacté (aires de travail, voies de circulation, etc….),
l’Entrepreneur doit scarifier le sol sur au moins de 15 cm de profondeur pour faciliter la régénération de
la végétation. Les revêtements de béton, les pavés et les dalles doivent être enlevés et les sites recouverts
de terre et envoyés aux sites de rejet autorisés.
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En cas de défaillance de l’Entrepreneur pour l’exécution des travaux de remise en état, ceux-ci sont
effectués par une entreprise du choix du Maître d’ouvrage, en rapport avec les services concernés et aux
frais du défaillant.
Après le repli de tout le matériel, un procès-verbal constatant la remise en état du site doit être dressé et
joint au procès-verbal de réception des travaux. La non remise en état des lieux doit entraîner le refus
de réception des travaux. Dans ce cas, le pourcentage non encore libéré du montant du poste
« installation de chantier » sera retenu pour servir à assurer le repli de chantier.
Protection des zones instables
Lors du démantèlement d’ouvrages en milieux instables, l’Entrepreneur doit prendre les précautions
suivantes pour ne pas accentuer l’instabilité du sol : (i) éviter toute circulation lourde et toute surcharge
dans la zone d’instabilité ; (ii) conserver autant que possible le couvert végétal ou reconstituer celui-ci
en utilisant des espèces locales appropriées en cas de risques d’érosion.
Aménagement des carrières et sites d’emprunt temporaires
L’Entrepreneur doit réaménager les carrières et les sites d’emprunt selon les options à définir en rapport
avec le Maître d’œuvre et les populations locales : (i) régalage du terrain et restauration du couvert
végétal (arbres, arbustes, pelouse ou culture) ; (ii) remplissage (terre, ou pierres) et restauration du
couvert végétal ; (iii) aménagement de plans d’eau (bassins, mares) pour les communautés locales ou
les animaux ; (iv) zone de loisir ; écotourisme, entre autres.
Gestion des produits pétroliers et autres contaminants
L’Entrepreneur doit nettoyer l’aire du travail ou de stockage où il y a eu de la manipulation et/ou de
l’utilisation de produits pétroliers et autres contaminants.
Contrôle de l’exécution des clauses environnementales et sociales
Le contrôle du respect et de l’effectivité de la mise en œuvre des clauses environnementales et sociales
par l’Entrepreneur est effectué par le Maître d’œuvre, dont l’équipe doit comprendre un ‘expert
environnementaliste qui fait partie intégrante de la mission de contrôle des travaux.
Notification
Le Maître d’œuvre notifie par écrit à l’Entrepreneur tous les cas de défaut ou non-exécution des mesures
environnementales et sociales. L’Entrepreneur doit redresser tout manquement aux prescriptions dûment
notifiées à lui par le Maître d’œuvre. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant
du non-respect des clauses sont à la charge de l’Entrepreneur.
Sanction
En application des dispositions contractuelles, le non-respect des clauses environnementales et sociales,
dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat. L’Entrepreneur ayant
fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des clauses environnementales et sociales
s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période
déterminée par le Maître d’ouvrage, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie.
Réception des travaux
Le non-respect des présentes clauses expose l’Entrepreneur au refus de réception provisoire ou
définitive des travaux, par la Commission de réception. L’exécution de chaque mesure
environnementale et sociale peut faire l’objet d’une réception partielle impliquant les services
compétents concernés.
Obligations au titre de la garantie
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Les obligations de l’Entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise
qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat.
Clauses environnementales et sociales spécifiques
Signalisation des travaux
L’Entrepreneur doit placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de besoin, une
pré-signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance (sortie de carrières ou de bases-
vie, circuit utilisé par les engins, etc…) qui répond aux lois et règlements en vigueur.
Mesures pour les travaux de terrassement
L’Entrepreneur doit limiter au strict minimum le décapage, le déblaiement, le remblayage et le
nivellement des aires de travail afin respecter la topographie naturelle et de prévenir l’érosion. Après le
décapage de la couche de sol arable, l’Entrepreneur doit conserver la terre végétale et l’utiliser pour le
réaménagement des talus et autres surfaces perturbées. L’Entrepreneur doit déposer les déblais non
réutilisés dans des aires d’entreposage s’il est prévu de les utiliser plus tard, sinon il doit les transporter
dans des zones de remblais préalablement autorisées.
Mesures de transport et de stockage des matériaux
Lors de l’exécution des travaux, l’Entrepreneur doit (i) limiter la vitesse des véhicules sur le chantier
par l’installation de panneaux de signalisation et des porteurs de drapeaux ; (ii) arroser régulièrement
les voies de circulation dans les zones habitées (s’il s’agit de route en terre) ; (iii) prévoir des déviations
par des pistes et routes existantes dans la mesure du possible.
Dans les zones d’habitation, l’Entrepreneur doit établir l’horaire et l’itinéraire des véhicules lourds qui
doivent circuler à l’extérieur des chantiers de façon à réduire les nuisances (bruit, poussière et congestion
de la circulation) et le porter à l’approbation du Maître d’œuvre.
Pour assurer l’ordre dans le trafic et la sécurité sur les routes, le sable, le ciment et les autres matériaux
fins doivent être contenus hermétiquement durant le transport afin d’éviter l’envoi de poussière et le
déversement en cours de transport. Les matériaux contenant des particules fines doivent être recouverts
d’une bâche fixée solidement. L’Entrepreneur doit prendre des protections spéciales (filets, bâches)
contre les risques de projections, émanations et chutes d’objet.
L’Entrepreneur peut aménager des zones secondaires pour le stationnement des engins qui ne sont pas
autorisés à stationner sur la voie publique en dehors des heures de travail et de l’emprise des chantiers.
Ces zones peuvent comporter également un espace permettant les travaux de soudure, d’assemblage, de
petit usinage, et de petit entretien d’engins. Ces zones ne pourront pas stocker des hydrocarbures.
Tout stockage de quelque nature que ce soit, est formellement interdit dans l’environnement immédiat,
en dehors des entreprises de chantiers et des zones prédéfinies.
Mesures pour la circulation des engins de chantiers
Seuls les matériels strictement indispensables sont tolérés sur le chantier. En dehors des accès, des lieux
de passage désignés et des aires de travail, il est interdit de circuler avec des engins de chantier.
L’Entrepreneur doit s’assurer de la limitation de vitesse pour tous ses véhicules circulant sur la voie
publique, avec un maximum de 60 km/h en rase campagne et 40 km/h au niveau des agglomérations et
à la traversée des villages. Les conducteurs dépassant des limites doivent faire l’objet de mesures
disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement. La pose de ralentisseurs aux entrées des
agglomérations sera préconisée.
Les véhicules de l’Entrepreneur doivent en toute circonstance se conformer aux prescriptions du code
de la route en vigueur, notamment en ce qui concerne le poids des véhicules en charge.
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L’Entrepreneur devra, en période sèche, et en fonction des disponibilités en eau, arroser régulièrement
les pistes empruntées par ses engins de transport pour éviter la poussière, plus particulièrement au niveau
des zones habitées.
Mesures de transport et de stockages les produits pétroliers et contaminants
L’Entrepreneur doit transporter les produits pétroliers, les lubrifiants et les autres matières dangereuses
de façon sécuritaire, dans des contenants étanches, sur lesquels le nom du produit est clairement
identifié. La livraison doit être effectuée par des camions citernes conformes à la réglementation en
vigueur et les conducteurs doivent être sensibilisés sur les dégâts en cas d’accident.
Les opérations de transbordement vers les citernes de stockage doivent être effectuées par un personnel
averti. Les citernes de stockage doivent être étanches et posées sur des surfaces protégées disposant d’un
système de protection contre des épanchements intempestifs de produit.
Mesures en cas de déversement accidentel de produits pétroliers
L’entrepreneur doit préparer un plan d’urgence en cas de déversement accidentel de contaminants et le
soumettre au Maître d’œuvre avant le début des travaux. Les mesures de lutte et de contrôle contre les
déversements de produits contaminants sur le chantier doivent être clairement identifiées et les
travailleurs doivent les connaître et pouvoir les mettre en œuvre en cas d’accident. L’Entrepreneur doit
mettre en place sur le chantier : (i) du matériel de lutte contre les déversements (absorbants comme la
tourbe, pelles, pompes, machinerie, contenants, gants, isolants, etc….) ; (ii) du matériel de
communication (radio émetteur, téléphone, etc. ….) ; (iii) matériel de sécurité (signalisation, etc……).
Protection des zones et ouvrages agricoles
Le calendrier des travaux doit être établi afin de limiter les perturbations des activités agricoles. Les
principales périodes d’activité agricoles (semences, récoltes, séchage…..) devront en particulier être
connues afin d’adapter l’échéancier à ces périodes. L’Entrepreneur doit identifier les endroits où des
passages pour les animaux, le bétail et les personnes sont nécessaires. Là encore, l’implication de la
population est primordiale.
Protection des milieux humides, de la faune et de la flore
Il est interdit à l’Entrepreneur d’effectuer des aménagements temporaires (aires d’entreposage et de
stationnement, chemins de contournement ou de travail, etc…..) dans des milieux humides, notamment
en évitant le comblement des mares temporaires existantes. En cas de plantations, l’Entrepreneur doit
s’adapter à la végétation locale et veiller à ne pas introduire de nouvelles espèces sans l’avis des services
forestiers. Pour toutes les aires déboisées sises à l’extérieur de l’emprise et requises par l’Entrepreneur
pour les besoins de ses travaux, la terre végétale extraite doit être mise en réserve.
Protection des sites sacrés et des sites archéologiques
L’Entrepreneur doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter des sites culturels
(cimetières, sites sacrés, etc….) dans le voisinage des travaux et ne pas leur porter atteintes. Pour cela,
elle devra s’assurer au préalable de leur typologie et de leur implantation avant le démarrage des travaux.
Si, au cours des travaux, des vestiges d’intérêt culturel, historique ou archéologique sont découverts,
l’Entrepreneur doit suivre la procédure suivante : (i) arrêter les travaux dans la zone concernée ; (ii)
aviser immédiatement le Maître d’œuvre qui doit prendre des dispositions afin de protéger le site pour
éviter toute destruction ; un périmètre de protection doit être identifié et matérialisé sur le site et aucune
activité ne devra s’y dérouler ; (iii) s’interdire d’enlever et de déplacer les objets et les vestiges. Les
travaux doivent être suspendus à l’intérieur du périmètre de protection jusqu’à ce que l’organisme
national responsable des sites historiques et archéologies ait donné l’autorisation de les poursuivre.
Mesures d’abattage d’arbres et de déboisement
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En cas de déboisement, les arbres doivent être découpés et stockés à des endroits agréés par le Maître
d’œuvre. Les populations riveraines doivent être informées de la possibilité qu’elles ont de pouvoir
disposer de ce bois à leur convenance. Les arbres abattus ne doivent pas être abandonnés sur place, ni
brûlés, ni enfuis sous les matériaux de terrassement.
Approvisionnement en eau du chantier
La recherche et l’exploitation des points d’eau sont à la charge de l’Entrepreneur. L’Entrepreneur doit
s’assurer que les besoins en eau du chantier ne portent pas préjudice aux sources d’eau utilisées par les
communautés locales. Il est recommandé à l’Entrepreneur d’utiliser les services publics d’eau potable
autant que possible, en cas de disponibilité. En cas d’approvisionnement en eau à partir des eaux
souterraines et de surface (mares, fleuve), l’Entrepreneur doit adresser une demande d’autorisation au
service de l’hydraulique local et respecter la règlementation en vigueur.
Gestion des déchets liquides
L’Entrepreneur devra éviter tout déversement ou rejet d’eaux usées, d’eaux de vidange des fosses, de
boues, hydrocarbures, et polluants de toute nature, dans les eaux superficielles ou souterraines, dans les
égouts, fossés de drainage ou à la mer. Les points de rejet et de vidange seront indiqués à l’Entrepreneur
par le Maître d’œuvre.
Gestion des déchets solides
L’Entrepreneur doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant être vidées
périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes doivent être étanches de
façon à ne pas laisser échapper de déchets. Pour des raisons d’hygiène, et pour ne pas attirer les vecteurs,
une collecte quotidienne est recommandée, surtout durant les périodes de chaleur. L’Entrepreneur doit
éliminer ou recycler les déchets de manière écologiquement rationnelle. L’Entrepreneur doit acheminer
les déchets si possibles vers les lieux d’élimination existants.
Protection contre la pollution sonore
L’Entrepreneur est tenu de limiter les bruits de chantier susceptible d’importuner gravement les
riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures
normales de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour, 40 décibels la nuit.
Prévention contre l’IST/VIH/SIDA et maladies liées aux travaux
L’Entrepreneur dot informer et sensibiliser son personnel sur les risques liés aux ISTLVIH/SIDA. Il doit
mettre à la disposition du personnel des préservatifs contre les IST/VIH/SIDA.
L’Entrepreneur doit informer et sensibiliser son personnel sur la sécurité et l’hygiène au travail. Il doit
veiller à préserver la santé des travailleurs et des populations riveraines, en prenant des mesures
appropriées contre d’autres maladies liées aux travaux et à l’environnement dans lequel ils se déroulent :
maladies respiratoires dues notamment au volume important de poussière et de gaz émis lors des
travaux, gastro-entérites et autres maladies diarrhéiques dues à la forte prolifération de moustiques, aux
changements de climat et à la qualité de l’eau et des aliments consommés ; maladies sévissant de manière
endémique la zone.
Voies de contournement et chemins d’accès temporaires
L’utilisation de routes locales doit faire l’objet d’une entente préalable avec les autorités locales. Pour
éviter leur dégradation prématurée, l’Entrepreneur doit maintenir les routes locales en bon état durant
la construction et les remettre à leur état original à la fin des travaux.
Passerelles piétons et accès riverains
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L’Entrepreneur doit constamment assurer l’accès aux propriétés riveraines et assurer la jouissance des
entrées charretières et piétonnes, des vitrines d’exposition, par des ponts provisoires ou passerelles
munis de garde-corps, placés au-dessus des tranchées ou autres obstacles créés par les travaux.
Services publics et secours
L’Entrepreneur doit impérativement maintenir et de secours en tous lieux. Lorsqu’une rue est barrée,
l’Entrepreneur doit étudier avec le Maître d’œuvre, les dispositions pour le maintien des accès des
véhicules de pompiers et ambulances.
Journal de chantier
L’Entrepreneur doit tenir à jour un journal de chantier, dans lesquels seront consignés les réclamations,
les manquements ou incidents un impact significatif sur l’environnement ou à un incident avec la
population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre.
L’Entrepreneur doit informer le public en général, et les populations riveraines en particulier, de
l’existence de ce journal, avec indication du lieu où il peut être consulté.
Carrières et sites d’emprunt
L’Entrepreneur est tenu de disposer des autorisations requises pour l’ouverture et l’exploitation des
carrières et sites d’emprunt (temporaires et permanents) en se conformant à la législation nationale en
la matière. L’Entrepreneur doit, dans la mesure du possible, utiliser de préférence un site existant. Tous
les sites doivent être approuvés par le se superviseur des travaux et répondre aux normes
environnementales en vigueur.
Utilisation d’une carrière et/lu d’un site d’emprunt permanents
A la fin de l’exploitation d’un site permanent, l’Entrepreneur doit (i) rétablir les écoulements naturels
antérieurs par régalage des matériaux de découverte non utilisées ; (ii) supprimer l’aspect délabré du site
en répartissant et dissimulant les gros blocs rocheux. A la fin de l’exploitation, un procès-verbal de l’état
des lieux est dressé en rapport avec le Maître d’œuvre et les services compétents.
Utilisation d’une carrière et/ou site d’emprunt temporaire
Avant le début d’exploitation, l’Entrepreneur doit avoir à l’esprit que le site d’emprunt et/ou la carrière
temporaire vont être remise en état la fin des travaux. A cet effet, il doit réaliser une étude d’impact
environnemental du site à exploiter et soumettre un plan de restauration au Maître d’œuvre et aux
organismes nationaux chargés des mines et de l’environnement. Durant l’exploitation, l’Entrepreneur
doit (i) stocker à part la terre végétale devant être utilisée pour réhabiliter le site et préserver les
plantations délimitant la carrière ou site d’emprunt ; (ii) régaler les matériaux de découverte et les terres
végétales afin de faciliter la percolation de l’eau en enherbement et des plantations si prescrits ; (iii)
rétablir les écoulements naturels antérieurs ; (iv) supprimer l’aspect délabré du site en répartissant et
dissimulant les gros blocs rocheux ; (v) aménager des fossés de garde afin d’éviter l’érosion des terres
régalées ; (vi) aménager des fossés de récupération des eaux de ruissellement.
A la fin de l’exploitation, l’Entrepreneur doit prendre toutes les mesures requises pour qu’une nouvelle
végétation croisse après la cessation de l’exploitation d’une carrière ou d’un site d’emprunt temporaire.
A cet effet, l’Entrepreneur doit : (i) préparer le sol ; (ii) remplir l’excavation et la recouvrir de terre
végétale ; (iii) reboiser ou ensemencer le site ; (iv) conserver la rampe d’accès ; si la carrière est déclarée
utilisable pour le bétail ou les riverains, ou si la carrière peut servir d’ouvrage de protection contre
l’érosion ; (v) remettre en état l’environnement autour du site, y compris des plantations si prescrites.
A l’issue de la remise en état, un procès-verbal est dressé en rapport avec le Maître d’œuvre.
Si la population locale exprime le souhait de conserver les dépressions pour qu’elles soient utilisées
comme point d’eau, l’Entrepreneur peut, en accord avec les autorités compétentes, aménager l’ancienne
aire exploitée selon les besoins.
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Lutte contre la poussière
L’Entrepreneur doit choisir l’emplacement des concasseurs et des équipements similaires en fonction
du bruit et de la poussière qu’ils produisent. Le port de lunettes et masques anti-poussières est
obligatoire.
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Almadies, Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène, Pikine, Guédiawaye,
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Institution / Personne Consultée Contacts Date :
M. Mme :
Emargement
POINTS DISCUTES PREOCCUPATIONS ET
CRAINTES
SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS
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Liste des personnes consultées
N° Prénoms et Nom Localité Contact Emargements
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