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Contextes et conséquences de la consommation de laitwww.swissveg.ch

Qu’est-ce que le LAIT ?

2 Qu’est-ce que le lait ?

Le mythe du laitDe nombreux mythes entourent le lait : « Sans lait,on manque de calcium », « Chaque enfant a besoinde lait (de vache) », « Le lait est sain » etc. Or, enexaminant la question de près, on constate quecela ne correspond pas à la réalité. Il s’agit en faitde solides préjugés qui sont le résultat de la publi-cité massive que l’industrie du lait propage dans lepublic depuis plusieurs décennies.

Lorsque l’on sait que 3 ’438 ’000 ’000 kg (3,438 mil-lions de tonnes)1 de lait sont produits chaque an-née en Suisse, on comprend mieux les efforts dulobby laitier pour promouvoir ses produits. Peu im-porte si le lait est sain ou non, il doit être consom-mé (et subventionné !).

Ce texte ne présente pas de nouvelles découver-tes, mais offre un aperçu des faits connus mais ca-chés par la publicité.

Renato PichlerPrésident Swissveg

Contenu

Lois de la nature.....................3

Lait bio......................................5

Santé..........................................6

Inconvénients du lait.............7

Pollution.................................10

Ostéoporose.........................11

Calcium...................................11

Protéines................................11

Écologie..................................12

Économie...............................12

Alternatives...........................14

Notes.......................................15

+ d’infos..................................16

+ d’infos sur notre site internet :

www.swissveg.ch

Mythe du lait

www.swissveg.ch 3

Lois de la natureDans la nature, aucun être n’est censé consommerle lait d’une autre espèce. L’homme est le seul êtrevivant adulte qui continue à boire du lait. Il considè-re même que ce comportement alimentaire pour-tant contre nature est essentiel pour sa survie.Le lait de chaque mammifère est parfaitementadapté aux besoins particuliers des petits de sapropre espèce, et sa composition s’adapte même àl’évolution du nourrisson dans les premiers moisde sa vie. Cela signifie que pendant cette premièrepériode de la vie, le lait maternel représente lacomposition idéale pour le nourrisson. Il s’agitd’une composition qui ne peut se remplacer ni parun lait atypique unitaire ni par aucun produit del’industrie alimentaire.

Causes d’allergiesPour l’organisme humain, le lait animal est une ma-tière étrangère contre laquelle il peut réagir pardes allergies ou des maladies. Or, les allergies nesont souvent pas mises en relation avec la consom-mation de lait et sont ainsi considérées comme incu-rables. Dans sa composition, le lait animal est entière-ment conçu pour la croissance des jeunes animauxspécifiques. Comme exemple, considérons d’abord letaux des protéines du lait : plus vite le jeune animaldouble son poids dès sa naissance, plus la teneur enprotéines du lait de son espèce est haute.

Quelques exemples :1

· Le lait de lapin contient 10,4 % de protéines.Le temps nécessaire pour que le jeune doubleson poids : 6 jours

· Lait de chat 7 % : 9 jours· Lait de vache 3,3 % : 47 jours· Lait maternel humain 1,2 % : 180 jours

Une affiche de soylent- network.comvisualise le caractère artificiel de laconsommation de lait pour les hu-mains.

Lois de la nature

La névrodermite est une fréquenteréaction immunitaire contre le lait,en particulier chez les petits enfants.

4 Qu’est-ce que le lait ?

Au bout de quelques années, le veau atteint unpoids de plusieurs centaines de kilogrammes.Quelle mère humaine attendrait un tel résultatpour son enfant ?Le lait de vache est entièrement adapté aux be-soins du veau : croissance rapide, ossature solide,faible développement du cerveau. Pour permettrela croissance rapide du veau, le lait de vache con-tient 4 à 5 fois plus de calcium que le lait maternel.De même, il contient davantage de minéraux et deprotéines. Cela permet la croissance rapide duveau, fait absolument vital et indispensable en plei-ne nature afin d’être en mesure de suivre le trou-peau, p.ex. en cas de poursuite par des prédateurs.

Pour le bébé humain par contre, la situation debase est toute autre. Sa mère le porte longtemps,c’est pourquoi il n’a pas besoin d’un squelette quise fortifie rapidement (par le calcium). Par contre,c’est son cerveau qui se développe davantage. C’estpourquoi le lait de femme contient deux fois plusde lactose que le lait de vache. Le corps a besoinde lactose pour fabriquer la gaine de myéline dontla fonction première est de protéger les fibres ner-veuses en croissance. Par conséquent, une caren-ce en lactose peut nuire au développement du sys-tème nerveux et du cerveau.Cet exemple montre qu’effectivement, tous les laitsne sont pas les mêmes  : chaque lait a sa proprecomposition. Les grandes divergences entre leslaits des différentes espèces relèvent d’une compo-sition du lait bien adaptée à ces dernières.

Avant de pouvoir donner du lait, une vache doitmettre bas un veau. Pour tirer un maximum deprofit des vaches laitières, elles sont inséminéesartificiellement chaque année. Elles sont traites àpartir du moment où elles sont portantes jusqu’àquelques semaines avant la naissance du veau. Ac-tuellement, même la naissance du veau devient deplus en plus problématique chez les races de hautniveau.

Le taureau: suite à l’insémination arti-ficielle de la vache, l’existence du tau-reau est devenue rare.

Lois de la nature

Des veaux séparés de leurs mères,dans des iglous.

Composition du laitmaternelPour une croissance rapidedes veaux, le lait maternelde la vache est particulière-ment riche en protéines. Enrevanche, quant aux bébésdes humains, ce n'est pas lacroissance physique qui estprimordiale, mais le déve-loppement intellectuel voireles capacités du cerveau. Defait, leur lait maternel repré-sente une composition trèsdifférente de celle du lait devache.

www.swissveg.ch 54 Qu’est-ce que le lait ?

Et les innombrables veaux issus de l’industrie laitière ?Presque tous sont séparés de leur mère déjà peuaprès leur naissance. Les vaches-mères s’en mon-trent très perturbées, meuglent durant plusieursjours et se mettent à rechercher leur petit. L’atta-chement à leur petit est très fort. Tous les veauxmâles et la plupart des femelles sont tués pour laconsommation de viande de veau. Rien qu’en Suis-se, il s’agit de 2500000 veaux tués chaque année.2

La « productivité » des vaches laitières a été propul-sée fulguramment, en particulier pendant ces dixdernières années. En 2010, on a atteint une pro-duction de 6073 kg de lait par vache et par an. En1980, une vache ne produisait que 4180 kg.Cette surexploitation des animaux leur a causé denombreuses maladies (principalement des infec-tions du pis) souvent traitées au moyen de médica-ments. Dans les élevages industriels, en dépit deces problèmes de santé, les vaches sont traitéescomme des « machines à lait ». Cet élevage forcé aégalement influencé sur la composition du lait.Après quelques années, la production de lait desvaches diminue de telle manière qu’elles sont en-voyées à l’abattoir pour des raisons économiques,n’étant plus rentables pour l’industrie laitière.

Lait issu de production « respectueuse » (lait bio)On croit souvent pouvoir résoudre tous ces pro-blèmes en achetant du lait bio. On oublie cepen-dant que les vaches des paysans bio sont soumi-ses aux mêmes traitements et souffrances quenous venons de mentionner. Le « lait bio » lui aus-si provient de vaches qui par leur race de hautrendement sont devenues très sujettes aux mala-dies. Elles aussi sont contraintes de donner unequantité de lait artificiellement élevée.Pour que le paysan bio puisse faire du profit, il est

Lait bio

Moins d’argent pour desveaux sains

Pour la viande rouge deveaux sains, les boucherspaient 250 CHF de moinsque pour la viande blanche.Cette dernière serait tou-jours un signe de qualitéclassée plus haute par lesconsommateurs. Or quepenser du fait que la viandeblanche des veaux n'existeuniquement parce qu'on leurimpose une alimentation ar-tificiellement pauvre en fer ?

Source :«Beobachter», édition 11/11

Rendement de lait

Par vache en kg / an

1900 2000 kg / an

1980 4180 kg / an2010 6073 kg / an

2013 7403 kg / an

6 Qu’est-ce que le lait ?

contraint à faire inséminer ses vaches chaque an-née, car autrement leur rendement de lait dimi-nuerait. Le paysan bio est d’ailleurs souvent écono-miquement dépendant des suppléments de recettesoccasionnés par la viande de veau.

Chez le paysan bio, le veau heureux lui aussi estsouvent élevé seul et abattu peu de mois après. Sachair est vendue sur le marché comme « viande deveau bio ». Ou alors, les petits veaux sont directe-ment vendus à des entreprises conventionnellesd’engraissement de veaux. Dans ces élevages tradi-tionnels, le veau bio est isolé3 et engraissé avec dela nourriture non naturelle pour être abattu aprèsune vie de misère et de souffrance.Sa nourriture est souvent dépourvue de fer afin degarantir une viande blanche et tendre satisfaisantles exigences du consommateur. Par conséquent,les veaux souffrent d’anémie, ce qui les conduit àessayer d’absorber du fer par tous les moyens : or,ils n’ont même pas la possibilité de lécher les bar-res en fer de leur clôture, celles-ci étant souventrecouvertes de plastique.

Aspects de santéÀ ce jour, le lait tient sa part de responsabilitéquant à l’origine de sérieux problèmes de santé. Lelait4 fait également partie des aliments les plus con-nus provoquant des allergies.5 Malgré ces faits, l’in-dustrie laitière continue à prétendre que le lait se-rait indispensable à l’alimentation des humains. Sicela était vraiment le cas, tous les gens se nourris-sant entièrement de végétaux devraient être mortsdepuis longtemps ou du moins gravement mala-des. Or, les personnes végétaliennes jouissentd’une tout aussi bonne santé que les personness’alimentant de protéines animales.6

Santé

Dans son étude China Study, leProf. T. Colin Campbell résumeses recherches menées pendantdes décennies dans le domainede l'alimentation. Ses affirmationsse fondent sur 750 références. Laconclusion de son expérience : «Nous avons découvert que les per-sonnes ayant une alimentation100% végétale y tiraient un bénéficedurable pour leur santé. Même sil'alimentation ne se compose quede 10 ou 20 % de protéines d'origi-ne animale, cela peut représenterun problème. »www.thechinastudy.de

www.swissveg.ch 76 Qu’est-ce que le lait ?

Le Professeur Claus Leitzmann, spécialiste ensciences de la nutrition à l’Université Justus-Liebigà Giessen, a déclaré à ce sujet : « Des études sur lanutrition, menées dans de nombreux pays de mê-me que par nous-mêmes, ont montré que les vé-gétaliens sont généralement en meilleure santéque la majorité de la population. Leur poids, leurtension artérielle, leur taux de cholestérol, leurfonction rénale de même que leur état de santégénéral sont plus souvent dans la norme. Outreces aspects positifs de la nourriture végétalienne, ilfaut souligner que ce mode d’alimentation estbeaucoup plus favorable à l’environnement. Ellecontribue à l’indépendance des pays du tiers mon-de (pas d’importation de matière fourragère pourle bétail) ainsi qu’à un traitement plus respectueuxdes animaux. C’est ainsi qu’il est possible de dimi-nuer l’élevage d’animaux, leur transport ainsi queles expériences sur animaux jusqu’à leur entièredisparition. Si tous les humains vivaient végéta-liens, la santé de l’homme, de l’environnement etde la société serait meilleure. Il s’agit de profiter dece potentiel. »

Le lait est soupçonné d’être à l’origine de nombrede maladies – voici les plus connues  : maladiescardiaques7, cataracte8 (seulement dans le cas d’uneintolérance au lait), névrodermites9, cancer de laprostate et des reins10, parkinson11, diabète12 (surtoutsi le nourrisson est alimenté de lait de vache) ...

Pourquoi tous ces inconvénients importants du lait ?De nombreuses affections en relation avec la con-sommation de lait touchent le système immunitaire.Ce dernier est fortement mis à contribution lors-qu’il doit neutraliser des protéines animales etdonc atypiques, comme p. ex. celles du lait de va-che. Cette tâche est rendue encore plus difficile par

Les compositions moléculaires desprotéines du lait divergent de vacheen vache. Ce mélange de protéinesnon spécifiques provoque davanta-ge de problèmes physiques.

Le Prof. Dr. Claus Leitzmann a exami-né en détail l’alimentation végétale.

Définition du problème

8 Qu’est-ce que le lait ?

le fait que chaque vache produit sa propre protéinede lait; toutes les protéines ne sont jamais tout à faitidentiques.13 C’est au plus tard à la laiterie que sontmélangées les différentes molécules de protéine desvaches. De plus, lors des étapes d’industrialisation dulait, (en particulier la pasteurisation et la stérilisation)la structure des composantes du lait est modifiée demanière non naturelle. Lors de la consommation delait, le système immunitaire doit non seulement neu-traliser certaines protéines atypiques mais il est éga-lement confronté à toute une variété de ces derniè-res. Chez les personnes sensibles, p.ex. chez lesnourrissons, cela déclenche des réactions immédia-tes (p.ex. la névrodermite, les inflammations des gan-glions, etc.) Chez les personnes moins sensibles, laconsommation continue de lait affaiblit inutilement lesystème immunitaire; il est possible que le corpspuisse réagir de manière auto-immunitaire. Le bonfonctionnement du système immunitaire est vital,son affaiblissement peut causer ou favoriser desmaladies.

Et la digestion ? Avec l’apparition des premièresdents, l’appareil digestif des êtres humains s’apprêteà la digestion des aliments solides. Cela n’est pasétonnant, car l’être humain ne reste pas toute sa vieun nourrisson et en tant qu’adulte, il n’a plus besoind’un système digestif adapté à la digestion du lait.Ainsi, il arrive souvent que les adultes ne disposentplus de l’enzyme de la lactase qui leur permettait dedigérer le lactose. Bien qu’il s’agisse là d’un fait natu-rel, cette intolérance au lactose peut avoir des con-séquences importantes si les personnes continuentà consommer du lait. Cependant, on parle rare-ment, si ce n’est jamais, de l’absence de lactase chezles adultes, alors que ce problème n’est pas rare. Cefait est logiquement en contradiction avec les « qua-lités nutritionnelles naturelles du lait » et ne rencon-

Signes cliniques

La consommation de laitpeut favoriser de nombreu-ses maladies :· Diabète· Sclérose en plaques· Maladies cardio-vasculaires· Cancer du sein· Cancer des ovaires· Cancer de la prostate· Cancer des reins· Morbus Parkinson· Cataracte· Névrodermite· Allergies· Artériosclérose· …

Définition du problème

Tous les nourrissons disposent del’enzyme nécessaire (la lactase) à la di-gestion du lactose. A l’âge adulte, lalactase se perd souvent.

www.swissveg.ch 98 Qu’est-ce que le lait ?

tre que peu d’écho dans les médias. En Suisse, 17 %de la population souffrent d’un déficit en lactase14. Encomparaison à d’autres pays, ce taux est relativementfaible, vu le fait qu’en Suisse, les enfants continuentgénéralement à consommer des produits laitierssans interruption jusqu’à l’âge adulte. En Inde p.ex.,50 % des personnes ont un manque en lactase, auJapon ce sont 85 % et en Thaïlande 90 %.15 L’industriedu lait est au courant de ce problème. Elle augmentela gamme de produits sans lactose. En outre, elleajoute à beaucoup de ses produits également desbactéries bifidus destinées à faciliter la digestion. Cesbactéries sont originairement issues de l’estomac dunourrisson. Ce fait paraît encore plus absurde lors-qu’on sait que ces bactéries bifidus ne peuvent sedévelopper que dans l’estomac de nourrissons nour-ris au lait maternel, sans lait de vache. Lorsqu’il s’agitde commerce, on trouve toujours des moyens detromper les lois de la nature !

La matière grasse butyrique pose également pro-blème. Le lait de vache contient beaucoup plus dematières grasses saturées que le lait maternel. Cedernier contient 4 fois plus de matières grasses nonsaturées. En outre, l’homogénéisation du lait de va-che réduit de manière significative lesspores butyriques, ce qui facilite leurpassage à travers la cloison intestinale.De fait, la consommation de produitslaitiers peut jouer un rôle indirect lorsde la genèse de l’artériosclérose.16

Grand nombre des affirmations précé-dentes sont controversées par les ex-perts. A l'heure actuelle, il est encoredifficile d'expliquer certains effets de laconsommation de lait. De nombreuxaspects nécessitent davantage de re-cherches scientifiques avant qu'on

Compositions de différents laits

100 g de lait de :Fem-me

Va-che

Chè-vre

Mou-ton

Protéines (g) 1.2 3.3 3.7 5.3Matière grasse (g) 3.7 3.8 3,9 6,3Sodium (mg) 15 48 42 30Potassium (mg) 53 157 177 182Calcium (mg) 31 120 123 183Phosphore (mg) 15 92 103 115Magnésium (mg) 4 12 13 11Vitamine C (mg) 4 2 2 4

Santé

Intolérance au lactose

Région resp. Ethnie

Asie du Sud-Est 0.0098

Chine 0.0094

Afro-américains 0.0079

Inde du Sud 0.007

Amérique du Sud 65–75%

Italie du Sud 0.005

Suisse 0.0017

Allemagne 0.0015

Américains 0.0012

Suédois 0.002

Contaminantdu lait maternel

En ng/g de matière grassebutyriqueOmnivores 2.47 100 %Végétariennes 1,65 67 %Végétaliennes 0,31 13 %

10 Qu’est-ce que le lait ?

puisse en déduire des affirmations définitives. Orune chose semble déjà claire : L'image exclusivementpositive de la vache laitière, telle que nous la présentel'industrie du lait, n'a rien à voir avec la réalité.

Contaminants dans le laitÀ part les inconvénients du lait dus à sa nature, il ya un autre aspect dont on prend conscience pro-gressivement : la concentration de substances no-cives dans le lait, semblable à celle présente dansla viande de bœuf, est transmise au consomma-teur. La viande contient en moyenne une concen-tration en pesticides 14 fois plus élevée que lesvégétaux ; pour le lait, elle est 5½ fois plus élevée.17

Il n’est pas étonnant que ces substances nuisiblesse concentrent également dans le lait maternel. Denombreux examens du lait maternel ont montréque plus les femmes consommaient de viande (ycompris volaille et poisson), d’oeufs et de lait, plusleur lait contenait de substances toxiques.18

Une étude publiée par le « New England Journal ofMedicine » a montré que la qualité du lait maternel

des femmes végétariennesétait toujours supérieure àcelle des femmes non végé-tariennes. Les examens ontégalement constaté que l’in-toxication du lait materneldes femmes végétaliennesétait 35 fois moins grave quecelle de la moyenne des fem-mes examinées.19

Comme exemple de substan-ce toxique, le chimiste dansl’industrie alimentaire, jour-naliste scientifique et profes-seur Udo Pollmer cite le PCB

Le prolongement de la chaîne alimen-taire (en faisant passer les végétauxpar l’estomac de l’animal) fait augmen-ter la concentration des substancesnocives dans le lait.

Pollution

2%

21%

22%

47%8%

Toxines alimentaires :47% d’origine de produits laitiers

www.swissveg.ch 1110 Qu’est-ce que le lait ?

dans son livre «  Mange et meurs. La chimie dansnotre nourriture  »20 : « Lors de son passage du solaux plantes, la concentration du PCB est multipliéepar 50. Dans le lait maternel et dans la moelle os-seuse humaine, sa concentration est supérieure de25000 à celle du sol. L’Institut de recherche sur le laitde Kiel a montré que chaque habitant consommaitune dose de PCB supérieure à 100 kg par le biaisdes produits laitiers. »

Les résultats seraient semblables pour toutes lesautres substances toxiques (pesticides, fongicides,etc.), car la concentration de ces substances dépendd’abord du niveau de l’aliment sur lequel il se placeau long de la chaîne alimentaire. Par conséquent, ense nourrissant de manière végétale, on absorbe uneconcentration de substances toxiques beaucoupplus faible qu’en consommant du lait et de la viande.

Calcium, ostéoporose et protéines

On prétend souvent que l’être humain ne peut pasvivre sans lait, car il aurait besoin du calcium pourprévenir l’ostéoporose.Dans ce qui suit, il sera question de présenter endétail les raisons qui contredisent cette hypothèse.Une des fonctions indispensables des os, c’est leurréserve de calcium pour le corps. Cette réserve per-met d’équilibrer le taux de calcium dans le sang. Engénéral, l’on croit que les os ne perdent du calciumque lorsque notre nourriture est pauvre en calcium.De fait, le lait contenant beaucoup de calcium estrecommandé par l’industrie laitière comme boissonde grande valeur pour l’ossature. À première vue,cette conclusion semble fort logique. Or, les recher-ches récentes effectuées dans le domaine de la dié-tétique ont abouti à un résultat significatif : la causeprincipale de l’ostéoporose, ce n’est pas un taux de

Aliments contaminés

L’Office fédéral de la santépublique (OFSP) a examinél’intoxication des alimentssuisses par la dioxine et lePCB, substances interditeset extrêmement toxiques.En voici le résultat :« Les dioxines et PCB sontabsorbés à 92 % à traversles produits d’origine ani-male. »www.swissveg.ch/node/759

Calcium/ostéoporose

12 Qu’est-ce que le lait ?

calcium insuffisant dans notre alimentation, mais untaux de protéines animales trop élevé. S’ajoutent àce facteur également les raisons d’une alimentationpauvre en substances vitales, une acidose de l’orga-nisme ainsi qu’un manque d’exercices.En d’autres termes : plus l’absorption de protéinesanimales est élevée, plus le bilan en calcium est né-gatif. Cela signifie que pour les os, la perte de cal-cium est proportionnelle à la consommation de pro-téines animales. Ce fait a été prouvéscientifiquement à plusieurs reprises, ce qui n’estpas le cas pour l’affirmation selon laquelle l’hommene pourrait pas vivre sans lait.Ce résultat de recherche a d’ailleurs été confirmépar une simple observation au niveau mondial  : lamajorité des cas d’ostéoporose se trouvent dans lespays où la consommation de lait et de produits lai-tiers est la plus importante : aux États-Unis, en Fin-lande, en Suède et en Grande-Bretagne.Les Esquimaux absorbant la plus grande quantitéde calcium (2000 mg/jour par les os de poissons)ont le taux de personnes atteintes d’ostéoporose leplus élevé du monde. Leur nourriture est la plus ri-che en protéines animales du monde entier (250 gà 400 g/jour).21

Aspects écologiques et économiques du laitPour « produire » 1 litre de lait, il faut 1000 litres d’eau,alors que pour produire 1 litre de bière, il ne faut que70 litres d’eau (comme pour 1 kg de pommes). Laproduction d’un kg d’oranges nécessite seulement 50litres d’eau.22 La vache n’étant pas une machine à lait,mais un être vivant, son corps a forcément besoind’énergie qu’elle absorbe par sa nourriture. Ainsi, lamatière fourragère qu’elle consomme n’est pas direc-tement transformée en lait ou en viande comme lapublicité nous le laisse entendre, mais également enchaleur, en excréments, en urine, etc.

« Le risque d’ostéoporose augmente enproportionnalité de la consommationde produits laitiers : plus cette dernièreest élevée, plus le risque d’ostéoporoseest signifiant. »

Prof. Dr. T. Colin Campbellde l’Université Cornell

Protéines/fer

Teneur en fer

en mg / 100 g

Amandes 14,0 mg

Graines de sésame 10,9 mg

Flocons de millet 9,0 mg

Noix 7,0 mg

Tofu: 5,4 mg

Farine de seigle com-plète

4,0 mg

Épinards 2,7 mg

Lentilles cuites 1,8 mg

Viande, en moyenne 1,2 mg

Pommes 0,3 mg

Lait 0,1 mg

www.swissveg.ch 13

Sur le plan écologique, la problématique de la pro-duction de lait est semblable à celle de la viande.En effet, il faut d’abord nourrir la vache avant depouvoir boire son lait. Le sujet est crucial dans lamesure où on donne aux vaches des aliments vé-gétaux qui pourraient nourrir des humains. Parconséquent, il s’agit d’un gaspillage alimentaire ren-chérissant également les coûts de production desaliments animaux.L’on pourrait objecter à ce sujet que dans notresystème d’économie libérale, il n’y aurait pas d’in-dustrie de viande ni de lait si celles-ci n’étaient paséconomiquement rentables. Cette réflexion seraitcertes juste si l’on ignorait le fait que chaque année,les secteurs industriels de la viande et du lait sontlargement subventionnés par le gouvernement;ceci justement afin de les rentabiliser. En 2009, lesdépenses fédérales pour la promotion de la pro-duction et du marché se sont élevées à 471 mil-lions de francs, dont 317 millions étaient des mesu-res de soutien du marché. Or, pour l’industrie dulait, ce n’est encore pas suffisant; c’est pourquoi en2009, l’État a ajouté 29 millions pour la promotiondu fromage, du lait et du beurre. Dans ce secteur,s’ajoutent à cette somme des subventions directespour l’élevage d’animaux.23

Consommation de terresAu lieu de cultiver de l’her-be pour les vaches, la mê-me surface de terres peutservir à la culture d’ali-ments pour les êtres hu-mains. Actuellement, cesecteur agricole est trèsrestreint, car les agricultu-res bovine et laitière con-somment une très grandepartie des terres.En plus, les vaches laitiè-res sélectionnées reçoi-vent souvent du fourrageconcentré provenant deblé qui pourrait servir di-rectement comme nourri-ture pour les humains.

Attribution des contin-gents tarifaires pourl’agriculture suisseen mio. de francs suissesÉlevage d’animaux 10356Culture végétale 5206Source : Swissveg à base du rap-port agricole 2010 de l’ OFAG et al.

Écologie/économie

Beurre

Viande de boeuf

Fromage

Viande de porc

Lait

Légumes conserves

Légumes surgelés

Légumes frais

0 5000 10000 15000 20000

équi

vale

nts

CO2

en g

/kg

prod

uitPollution du climat par la production

de produits alimentaires

14 Qu’est-ce que le lait ?

Alternatives végétales au lait et aux produits laitiers

Sur le plan de la santé, tous les produits laitiers peu-vent être omis également sans être substitués (enrespectant l’apport en vitamine B12). Les alternati-ves suivantes sont destinées à faciliter le passage àl’alimentation végétale et à satisfaire les papilles.

Pour la plupart des recettes, on peut remplacer lelait de vache par le lait de soja, le lait de riz, le laitde noix de coco ou même par de l’eau. Pour adou-cir le goût on peut y ajouter de la purée d’amandeblanche. Pour le fromage frais, il existe des alterna-tives disponibles dans les magasins de produitsdiététiques, ou il peut également être remplacé pardu tofu (en vente chez tous les détaillants et super-marchés).Le yogourt se remplace aisément par le yogourt desoja. Les flocons de levure de bière sont une bonnealternative au fromage râpé. Pour le fromage durou frais, il existe des produits végétaux semblablesen vente dans les magasins bio et sur Internet.Dans les livres de cuisine végétale on trouve desrecettes permettant de fabriquer soi-même dessubstituts aux produits laitiers : la crème acidulée,le fromage, le lait, etc. Essayez tout simplement ettrouvez ce qui vous plaît.Découvrez un grand choix de recettes dans le jour-nal Veg-Info ou sur Internet :www.swissveg.ch/rezepte

Alternatives véganes

Il existe un grand choix delaits, de crèmes, deyaourts et de fromage100% végétaux.Trouvez-en un aperçu surnotre site :swissveg.ch/milchfrei

Alternatives

Vegusto, No-Muh-Chäs, rezent

www.swissveg.ch 1514 Qu’est-ce que le lait ?

Bibliographie

Notes1 www.swissmilk.ch/fr/-dl-

/fileadmin/filemount/fiche-explicative-psl-diminution-vaches-augmentation-prod-uctionlaitiere-2011-03-29fr.pdf

2 USP Statistique, Bilan de laviande :www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/tools/search.html

3 Heureusement,il y a grandnombre de paysans quiapprouvent l’élevage deveaux en petits groupes.

4 Le terme de « lait » désignetoujours le lait de vache.Cette désignation suit laprescription par la loi pourles appellations des produ-its alimentaires.

5 Austin, Ph., Thrash, A.M. etC.L.  : Food Allergies MadeSimple. New LifestyleBooks, Seale, Alabama,1985, p.9 et L.Lindner. Toxi-kologie der Nahrungsmittel.Stuttgart  :Thieme, 1986,p.165.

6 Abdulla, M. et al. : Nutritientintake and health status ofvegans. Chemical analysesof diets using the duplicateportion sample technique.American Journal of ClinicalNutrition 34  : Nov.1981,pp.2464-2477.

7 Sanders et al.  : Studies ofvegans  :the fatty acid com-position of plasma cholinephosphoglycerides erythro-cytes, adipose tissue andbreast milk, and some indi-cators of susceptibility tochemic heart disease in ve-

gans and omnivore controls.Am.J.of Clin.Nutr.31  : Mai1978, pp.805-813.

8 Birlouez-Aragon et al. : MilkConsumption and CataractFormation. Dyn. Nutr. Res.Basel  : Karger, 1993, vol 3,pp.40-51. Et Simoons  : Ageographic approach o senilcataracts. Possible links withmilk consumption, lactaseactivity and galactose meta-bolism. Digestive Diseaseand Sciences 27  : Mars1982, pp.257-264.

9 Bruker  : Allergien müssennicht sein. Emu, 1993,pp.53-65.

10 World Cancer ResearchFund/American InstituteFor Cancer Resarch : Food,Nutrition and the Preventi-on of Cancer  : a GlobalPerspective. 1997, p.460.ISBN : 1-899533-05-2.

11 Logroscino G.et al. : Dieta-ry lipids and antioxidantsin Parkinson’s disease  : apopulation-based, casecontrol study. Ann. Neurol.1996, pp.39, 89.

12 Cavallo, M.G. et al. : Lancet1996, pp.348, 926. Et Har-rison  : Lancet 1996,pp.348, 905. Robbins,John  : Ernährung für einneues Jahrtausend,H.Nietsch-Verlag, 1995,pp.258-262.

13 Fessler, J., Sulzberger, M.  :Bei Allergien auf tierischesEinweiss verzichten. Aar-au  : Natürlich, AT-Verlag,No.3/95, p.39

1

14 Information nutritionnellede la Fédération des Pro-ducteurs Suisses de LaitPSL  :www.swissmilk.ch/fr/bien-etre/sante/sante/intolerance-au-lactose/-dl/fileadmin/filemount/brochures-nutritionelles-le-lactose-en-cause-questions-et-reponses-sur-le-theme-del-intolerance-au-lactose142093-fr.pdf

15 Oski, Frank A.  : Don’t drinkyour milk ! p.10

16 Oski, Frank A.  : Don’t drinkyour milk ! p.34.

17 Regenstein, L. : How to sur-vive in America the Poisoned.Acropolis Books, 1982,p.103.

18 Environmental Quality -1975, the Sixth Annual Re-port of the Council on Envi-ronmental Quality,Washington D.C., p.375.

19 New England Journal ofMedicine, Mars 1981.

20 Pollmer, U., Kapfelsperger,E.  : Iss und stirb. Chemie inunserer Nahrung. Rowohlt,1992.in : Bruker : Der Murksmit der Milch, p.171.

21 Johnson,N. Et al.  : Effect ofLevel of Protein Intake onUrinary and Fecal Calciumand Calcium Retention ofYoung Adult Males. Journalof Nutrition, 100,pp.1425,1970.

22 www.waterfootprint.org23 Chiffres de l’Annuaire sta-

tistique de la Suisse, 1994.

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