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La théorie des incitations : développée notamment par Jean-Jacques Laffont et Jean Tirole, s'intéresse aux services publics concédés à des entreprises privées, par exemple la distribution de l'eau. Il s'agit de rédiger un contrat qui incite l'entreprise à faire des efforts de productivité, tout en ne lui attribuant pas une rente de monopole (puisqu'elle est seule à produire). Or, lui demander une somme fixe en échange de la concession revient à lui permettre de s'approprier tous les gains de productivité qu'elle va ensuite effectuer. Vont donc soumissionner les entreprises les moins efficaces, celles qui pourront ensuite facilement réduire leurs coûts (phénomène de " sélection adverse " : la sélection aboutit à ne retenir que les moins bons). A l'inverse, si le contrat de concession prévoit un versement indexé sur les résultats opérationnels de l'entreprise (différence entre ses ventes et ses coûts de production), elle n'a pas intérêt à faire le moindre effort, puisque toute réduction du coût de production se traduit par une augmentation de la redevance versée à la collectivité (phénomène d'" aléa moral " : le contrat incite à des comportements inefficaces). Les indicateurs retenus pour sélectionner les candidats et ceux retenus pour fixer la redevance ne doivent donc pas être les mêmes, concluent les deux auteurs, qui ont développé toute une théorie sur les incitations issues des contrats, de manière à éviter autant le Charybde d'une mauvaise sélection des candidats que le Scylla d'une incitation à la routine et au farniente. Les contrats qui servent aujourd'hui de base à la Banque mondiale dans les pays du Sud qui privatisent leurs monopoles naturels et leurs entreprises publiques sont inspirés de cette approche... La théorie de l'agence ou théorie des mandats remet en cause le postulat représentant l'entreprise comme un acteur unique pour mettre l'accent sur les divergences d'intérêts potentielles entre les différents partenaires (dirigeants, actionnaires et créanciers...). Le comportement de l'entreprise résulte dès lors d'un processus complexe d'équilibrage qui occasionne un certain nombre de coûts appelés coûts d'agence et qui sont nécessaires pour que les dirigeants, par exemple, adoptent un comportement conforme à l'intérêt des actionnaires qui les ont mandatés. La théorie de l'agence ou des mandats correspond donc à une tentative de mise en parallèle de la théorie financière et de la théorie des organisations . La théorie de la gouvernance trouve son origine dans les travaux de Berle et Means (1932) 17 . Le débat sur la gouvernance repose sur l'hypothèse selon laquelle, les dirigeants d'entreprises, du fait qu'ils sont en mesure de s'affranchir des différents mécanismes mis

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La théorie des incitations : développée notamment par Jean-Jacques Laffont et Jean Tirole, s'intéresse aux services publics concédés à des entreprises privées, par exemple la distribution de l'eau. Il s'agit de rédiger un contrat qui incite l'entreprise à faire des efforts de productivité, tout en ne lui attribuant pas une rente de monopole (puisqu'elle est seule à produire). Or, lui demander une somme fixe en échange de la concession revient à lui permettre de s'approprier tous les gains de productivité qu'elle va ensuite effectuer. Vont donc soumissionner les entreprises les moins efficaces, celles qui pourront ensuite facilement réduire leurs coûts (phénomène de " sélection adverse " : la sélection aboutit à ne retenir que les moins bons).

A l'inverse, si le contrat de concession prévoit un versement indexé sur les résultats opérationnels de l'entreprise (différence entre ses ventes et ses coûts de production), elle n'a pas intérêt à faire le moindre effort, puisque toute réduction du coût de production se traduit par une augmentation de la redevance versée à la collectivité (phénomène d'" aléa moral " : le contrat incite à des comportements inefficaces).

Les indicateurs retenus pour sélectionner les candidats et ceux retenus pour fixer la redevance ne doivent donc pas être les mêmes, concluent les deux auteurs, qui ont développé toute une théorie sur les incitations issues des contrats, de manière à éviter autant le Charybde d'une mauvaise sélection des candidats que le Scylla d'une incitation à la routine et au farniente. Les contrats qui servent aujourd'hui de base à la Banque mondiale dans les pays du Sud qui privatisent leurs monopoles naturels et leurs entreprises publiques sont inspirés de cette approche...

La théorie de l'agence ou théorie des mandats remet en cause le postulat représentant l'entreprise comme un acteur unique pour mettre l'accent sur les divergences d'intérêts potentielles entre les différents partenaires (dirigeants, actionnaires et créanciers...). Le comportement de l'entreprise résulte dès lors d'un processus complexe d'équilibrage qui occasionne un certain nombre de coûts appelés coûts d'agence et qui sont nécessaires pour que les dirigeants, par exemple, adoptent un comportement conforme à l'intérêt des actionnaires qui les ont mandatés. La théorie de l'agence ou des mandats correspond donc à une tentative de mise en parallèle de la théorie financière et de la théorie des organisations.

La théorie de la gouvernance trouve son origine dans les travaux de Berle et Means (1932)17. Le débat sur la gouvernance repose sur l'hypothèse selon laquelle, les dirigeants d'entreprises, du fait qu'ils sont en mesure de s'affranchir des différents mécanismes mis sur pied pour les contrôler, ils sont capables de s'attribuer des rentes au détriment des actionnaires et des autres stakeholders

La théorie des jeux est utilisée en économie pour prendre des décisions stratégiques dans un environnement incertain. L'objectif est alors de comprendre les scénarios qui ont lieu quand les résultats d'un acteur dépendent des décisions des autres. Chaque "joueur" prend alors sa décision en fonction des possibles comportements à venir des autres. Par exemple, allez-vous sortir votre nouveau produit phare au moment où votre principal concurrent sort le sien ? Non car il risque d'attirer l'attention sur lui si vous savez qu'il a un fort potentiel de communication...

Cette théorie prétend que les décisions des entreprises ne sont pas prises qu'en pensant au profit immédiat mais également en pensant à ce que risque de faire les autres acteurs du marché.

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Leadership : définit la capacité d'un individu à mener ou conduire d'autres individus ou organisations dans le but d'atteindre certains objectifs. On dira alors qu'un leader est quelqu'un qui est capable de guider, d'influencer et d’inspirer.

Un leader se distingue d'un gestionnaire ou d'un décideur, lequel a des capacités pour l'administration, sans pour autant «mener» le groupe, l'organisation ou le pays à un autre stade de son développement. Un bon gestionnaire peut être un leader, mais les deux qualités ne sont pas automatiquement liées. Longtemps associé à la sphère politique, le leadership est une qualité recherchée dans un grand nombre de domaines. Ainsi, on parlera aussi de leadership dans le monde des affaires, celui de la culture ou de la science ou encore dans le domaine du sport. On distinguera aussi leadership public de leadership privé, ce dernier étant orienté vers l'entreprise. Un politicien n'est donc pas nécessairement un leader; inversement, bien des leaders ne sont pas des politiciens.

La qualité est de plus en plus une variable essentielle pour toute entreprise qui propose des biens et/ou des services sur un marché. La qualité d'un produit couvre sa performance, mais aussi sa disponibilité. Elle est devenue un argument essentiel pour les entreprises parce que critère essentiel de choix pour les clients. C'est un facteur que les premiers doivent savoir atteindre de sorte à éviter que les seconds ne puissent la mettre en doute.

L’éthique : La préoccupation éthique devient de plus en plus prégnante dans nos sociétés occidentales. En réponse les entreprises cherchent désormais à cerner leur responsabilité sociale. Elles élaborent des systèmes de normes et affichent des valeurs, une éthique d'entreprise. Première synthèse sur ce sujet, cet ouvrage présente les fondements historiques, philosophiques et économiques de l'éthique d'entreprise et ses modalités, illustrés de nombreux exemples concrets.

La théorie des externalités fait allusion une situation dans laquelle l'action d'un agent économique influe, sans que cela soit le but de l'agent, sur la situation d'autres agents économiques, alors même qu'ils n'en sont pas partie prenante : ils n'ont pas été consultés et n'ont reçu (si l'influence est négative) ni versé (si elle est positive) aucune compensation. Pour ce qui concerne notre travail, l'activité d'un orpailleur peut influer sur l'activité d'un agriculteur (et éleveur), d'un pêcheur, d'un artisan, voire même d'un écolier.

Selon les effets économiques, on distingue les externalités positives (ou économies externes) qui désignent les situations où un acteur est favorisé par l'action de tiers sans qu'il ait à payer ; et les externalités négatives (ou déséconomies externes) qui désignent les situations où un acteur est défavorisé par l'action de tiers sans qu'il en soit compensé.

Selon l'acte économique, on a les externalités de production et les externalités de consommation.

La négociation collective : La négociation d’une convention ou d’un accord d’entreprise permet d’adapter les règles du code du travail aux spécificités et besoins de l’entreprise. Ce sont, en principe, les délégués syndicaux qui négocient avec l’employeur. Mais pour favoriser la négociation dans les petites entreprises dépourvues de délégués syndicaux, un accord peut être conclu, sous certaines conditions, par les représentants élus du personnel au comité d’entreprise (ou à défaut par les délégués du personnel) ou, en l’absence de représentants élus, par un salarié spécifiquement mandaté. La négociation peut être obligatoire (avec des thèmes et un rythme imposés) ou libre. Dans tous les cas, les accords d’entreprise sont soumis à certaines conditions de validité, et au respect de formalités spécifiques.