méthodes digitales (1/5)
TRANSCRIPT
Méthodes digitales (1/6)Marc Jahjah
Master 2 « Communication et édition numérique »Université de Haute-Alsace (Mulhouse)
Présentation
Enquête qualitative et quantitative
Modalité d’évaluation
Compétences
Enquête satisfaction clients
Analyse d’audience Internet
Surveiller la réputation d’une marque
S’interroger sur ces (ses) pratiques
Cours d’aujourd’hui : les enjeux de l’analyse de données
Qu’est-ce qu’une « donnée » ? De l’inscription à la trace
Quel intérêt d’en faire l’analyse ?
Des précautions à prendre…
Qu’est-ce qu’une « donnée » ? (1) : des questions pour réfléchir
Les « données »
Elles semblent partout
De puissants modèles économiques
Et de puissants fantasmes aussi : tout capturer, tout modéliser, tout comprendre
Des questions pour réfléchir
La « donnée », c’est ce qui est donné ?
Qui donne ? Est-ce un don ?
Qu’est-ce qui est donné ?
Sous quelle forme apparaît ce qui est donné ?
Conséquences
Des transformations permanentes
Donnée, donné et fait : les pièges du langage
Qu’est-ce qu’une « donnée » ? (2) de l’inscription à la trace, de la trace au sens
Action sur la machine (pression sur le clavier
par exemple)
Unités binaires (interprétation par la
machine)
Interfaces (rendu pour des humains)
Action Inscription Manifestation
Récupération du rendu par divers
moyens
Encodage dans un format pour
analyse
Interprétation par différents logiciels
Recueil Encodage Interprétation
Qu’est-ce qu’une « donnée » ? (2) de l’inscription à la trace, de la trace au sens
Inscription : dépôt de signes sur un support
Support : objet où se déposent les signes
Indice : signes arrachés à la chose
Trace
Interaction entre un usager, un dispositif et un contenu interprété
Processus par lequel une marque, une empreinte deviennent signifiantes
Donnée : trace potentiellement parlante faisant l’objet d’un encodage pour être interprétée
Qu’est-ce qu’une « donnée » ? (2) de l’inscription à la trace, de la trace au sens
Sens : résultat d'un acte d’interprétation
Signification : le processus menant au sens
Exemple (1) : AT Internet
➤ Comment sont montrés les écrans ? (taille, disposition) Que trouve-t-on à l’intérieur de ces écrans ?
➤ Qu’est-ce qui est promis ?
➤ À qui s’adresse le logiciel ?
➤ Qui peut l’utiliser ?
➤ Quelles opérations à effectuer ?
Exemple (2) : MicroStrategy
➤ D’où regarde-t-on la première image ?
➤ Quels sont les objets (les signes) disposés sur le bureau de travail ?
➤ Qu’est-ce que la solution MicroStrategy permettrait à une entreprise ?
➤ Des données textuelles aux données visuelles : à quelle vitesse ce passage est montré dans la vidéo ?
➤ À quel type de « pensée » se rattache cette manière de procéder ?
➤ Le logiciel est-il facilement paramétrable ? Par qui ?
Bilan des deux exemples
La promesse d’un sens donné sans effort et d'une analyse scientifique des comportements
Des pratiques en conflit gommées (commerciaux et développeurs)
Une rhétorique visuelle : le show du texte
« Magie », pouvoir et sidération des chiffres
Bilan général (1) : de la donnée à l’obtenue, des opérations complexes
Les « données » ne sont pas « données »
Elles sont obtenues par diverses opérations
Se méfier des discours sur la simplicité
Bilan général (2) : les logiciels orientent nos actions et nos perceptions
Conséquences (3) : l’opinion publique existe-t-elle ?
Conclusions
Les « données » sont obtenues par divers critères parfaitement contestables
Peut-on imaginer d’autres métriques ?
Nécessité de retourner au sol, au contexte dans lequel évoluent les usagers et leurs obtenues