mÉthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux - gemp: un guide pour se préparer aux...
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8/22/2019 MTHODE DE BONNE GESTION DES URGENCES: LES FONDAMENTAUX - GEMP: un guide pour se prparer aux urge
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manuel
ISSN1
810-1127
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PRODUCTION ET SANT ANIMALES
LES FONDAMENTAUX
MTHODE DE BONNE GESTIONDES URGENCES:
GEMP: un guide pour se prparer aux urgences en sant animale
Rponse
PrventionDtectio
n
Prparation
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FAO
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MTHODE DE BONNE GESTIONDES URGENCES:
LES FONDAMENTAUXGEMP: un guide pour se prparer aux urgences en sant animale
Nick Honhold, Ian Douglas, William Geering,Arnon Shimshoni, Juan Lubroth
FAO PRODUCTION ET SANT ANIMALES
manuel
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LALIMENTATION ET LAGRICULTURERome, 2013
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Les appellations employes dans ce produit dinformation et la prsentation des donnes quiy gurent nimpliquent de la part de lOrganisation des Nations Unies pour lalimentationet lagriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade dedveloppement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorits, ni quant au trac de leursfrontires ou limites. La mention de socits dtermines ou de produits de fabricants, quils soientou non brevets, nentrane, de la part de la FAO, aucune approbation ou recommandation desditsproduits de prfrence dautres de nature analogue qui ne sont pas cits.
Les opinions exprimes dans ce produit dinformation sont celles du/des auteur(s)et ne retent pas ncessairement les vues ou les politiques de la FAO.
ISBN 978-92-5-207000-9 (version imprime)E-ISBN 978-92-5-207549-3 (PDF)
FAO 2013
La FAO encourage lutilisation, la reproduction et la diffusion des informations gurant dans ceproduit dinformation. Sauf indication contraire, le contenu peut tre copi, tlcharg et imprimaux ns dtude prive, de recherches ou denseignement, ainsi que pour utilisation dans desproduits ou services non commerciaux, sous rserve que la FAO soit correctement mentionnecomme source et comme titulaire du droit dauteur et condition quil ne soit sous-entendu enaucune manire que la FAO approuverait les opinions, produits ou services des utilisateurs.
Toute demande relative aux droits de traduction ou dadaptation, la revente ou dautres droitsdutilisation commerciale doit tre prsente au moyen du formulaire en ligne disponible www.fao.org/contact-us/licence-request ou adresse par courriel [email protected].
Les produits dinformation de la FAO sont disponibles sur le site web de la FAO(www.fao.org/publications) et peuvent tre achets par courriel adress [email protected].
La prsente publication (2013) est une traduction de la deuxime dition anglaise de la Mthode debonne gestion des urgences: les fondamentaux (2011). La premire dition anglaise est parue sous formelectronique en 2001 et est disponible ladresse suivante:http://www.fao.org/DOCREP/004/X2096E/X2096E00.HTM
Auteurs:
Nick Honhold, Consultant, FAO, RomeIan Douglas, Directeur du Centre de gestion des crises - Sant animale, FAO, RomeWilliam Geering, Ancien responsable adjoint des Services vtrinaires australiensArnon Shimshoni, Ancien responsable des Services vtrinaires israliensJuan Lubroth, Chef du Service de la sant animale de la FAO, Rome
Rfrence bibliographique:FAO. 2013. Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux. Sous la direction de Nick Honhold,Ian Douglas, William Geering, Arnon Shimshoni et Juan Lubroth. FAO, Production et sant animales, Manueln 11. Rome.
Les auteurs tiennent remercier les experts-conseils suivants:Roger Paskin, George Nipah, Yves Leforban, Mary-Louise Penrith, A. K. Mukhopadhyay, J. Gardner Murray,Edgardo Arza, Charles Bebay, Ludovic Ple, Akiko Kamata et Clarisse Ingabire.
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Table des matires
Avant-propos vii
Sigles ix
Introduction et principales problmatiques 1
Objet du prsent guide 1
Le cycle Prparation/Prvention/Dtection/Rponse/Rtablissement 2
Facteurs ayant une incidence sur la frquence, lampleur et la dure dessituations durgence zoosanitaire 2
Lintrt de la planification en prvision des situations durgence 5
Planification pralable: les lments requis 6
Plan national dintervention en cas de catastrophe 7
Prparation: les structures 9
Introduction 9
Les responsabilits en situation durgence zoosanitaire 9
Le dmarrage mobilisation de lappui 10
Dtermination de la chane de commandement et des responsabilits 10
Rle de ladministration centrale, des autorits locales et du secteur priv 13
Prparation: Les composantes du plan de prparation aux situationsdurgence zoosanitaire 15
Introduction 15
Ressources humaines 15
Analyse du risque 15Cadre juridique 15
Financement 17
Indemnisation 19
Systmes de surveillance 20
Plans durgence et manuels de procdure 20
Relations avec les parties prenantes 21
Formation et exercices de simulation 22
Sensibilisation du public 23Mise jour des plans durgence 23
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iv
Prparation: lanalyse du risque 25
Introduction 25
Applications de lanalyse du risque 25
Qui se charge de lanalyse du risque? 25
Apprciation du risque dun point de vue quantitatif ou qualitatif 26
Les principes de lanalyse du risque 26
Analyse du risque dans le cadre de la planification dune situationdurgence zoosanitaire 27
Insertion de lanalyse du risque dans le plan durgence 30
Prvention 31
Introduction 31
Mesures de quarantaine appliques limportation 31Scurit sanitaire aux frontires internationales 32
Quarantaine dans les aroports internationaux, les ports maritimes et les centresde traitement du courrier 33
Importations illgales 33
Relations transfrontalires avec les administrations des pays voisins 34
Contrle de lutilisation de produits carns non transforms et de dchetsalimentaires (eaux grasses) dans lalimentation des animaux 35
Confinement des animaux dlevage 36
Porcs non confins 36
Marchs danimaux vivants, y compris doiseaux, et sites dabattage 37
Commercialisation des oiseaux vivants 38
Limitation des contacts entre animaux dlevage et rservoirs de faune sauvage 38
Mesures de bioscurit dans les exploitations 39
Autres stratgies 40
Dtection 43
Introduction 43
Surveillance: passive ou active? 43
Interface entre les services vtrinaires de terrain et les leveurs et marchandsde bestiaux 44
Formation des vtrinaires et autres agents de sant animale 45
Formation des vtrinaires de lautorit vtrinaire 46
Manuels de diagnostic sur le terrain 47
Autres sources de donnes pidmiologiques 47
Notification des maladies susceptibles dentraner une situation durgence sanitaire 47
Protocole denqute standard concernant les cas suspects 48quipe de diagnostic spcialise 49
Systme dinformation sur la sant animale 50
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v
Capacit de diagnostic des laboratoires 50
Confirmation dun cas suspect 51
Notification internationale 52
Envoi dchantillons des premires manifestations dun vnement sanitaire deslaboratoires rgionaux et mondiaux de rfrence 53
Rponse: les fondamentaux 55
Introduction 55
Les trois mots dordre de la lutte contre les maladies infectieuses 55
Estimation de la taille du foyer initial 56
Limitation des mouvements 56
Abattage et limination des carcasses 57
tendue de labattage - grande chelle ou sur la base de lestimation du risque 58Bioscurit 59
Vaccination 60
Planification des ressources 60
Taux de reproduction des maladies 61
Systme de gestion de linformation: les principaux indicateurs de progrs 61
Enqute sur le foyer 63
Rponse: les plans durgence nature et structure 65
Introduction 65
Structure et format des plans durgence 66
Contenu du plan durgence 66
Manuels de procdures (ou procdures oprationnelles standard) 71
Manuels sur les entreprises risque 73
Planification des ressources 74
Mthode de bonne gestion des urgences un aide-mmoire 76
Outil dvaluation du plan durgence et du manuel de procdure 76
Rponse: commandement, conduite des oprations et communication 77
Ncessit dune chane de commandement adapte une situation durgence 77
Commandement et conduite des oprations en situation durgence 79
Systme de commandement des interventions 80
Centre national de lutte contre les maladies 81
Centres locaux de lutte contre les maladies 81
Communications entre les divers niveaux de commandement 83
Coordination intersectorielle et groupes de parties prenantes 83
Parties prenantes non gouvernementales 84
Groupes dexperts-conseil 84
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vi
Zones daccs difficile ou marginalises 85
Rles et responsabilits du personnel cl 87
Phase finale 87
Rtablissement 89
Vrification de labsence de maladie 89
Arrt de la vaccination 90
Dclaration de la reconnaissance officielle du statut sanitaire de pays indemnede maladie 92
Rtablissement, et remise sur pied des communauts agricoles touches 92
Reconstitution du cheptel 93
Appui technique et financier 95
Soutien psychologique 96Maintenir le statut sanitaire 96
Annexes
A. Situations durgence zoosanitaire: nature et consquences potentielles 97
B. Priodes de risque 103
C. Analyse du risque 109
D. Aide-mmoire de la mthode de bonne gestion des urgences 121
E. Planification estimation des besoins 125
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Avant-propos
Une situation durgence zoosanitaire telle que lapparition dun foyer de maladie animale
transfrontire peut avoir de lourdes consquences socioconomiques et, son apoge,
menacer lconomie nationale. tre mme didentifier rapidement une nouvelle maladie
tant quelle est encore circonscrite et de prendre rapidement des mesures pour lendiguer
et lliminer progressivement multiplie les chances de pouvoir lradiquer. En revanche,
lradication pourra tre extrmement difficile et onreuse, voire mme impossible, si la
maladie nest pas identifie et que les mesures appropries ne sont pas prises pour lacombattre avant quelle ne se propage largement et ne devienne endmique dans les
populations danimaux domestiques ou sauvages.
Pour prparer un plan de contrle et de lutte contre les maladies susceptibles de
provoquer une crise sanitaire, on ne peut pas attendre lapparition dun foyer. Car ce
stade, les responsables politiques et les leveurs exigeront que des mesures soient prises sur
le champ et, dans la prcipitation, des erreurs seront commises, les ressources ne seront pas
utilises bon escient et les faiblesses du dispositif se verront rapidement amplifies et mises
en relief. Tout retard favorisera la propagation de la maladie et augmentera les cots de
lutte. Faute dune planification pralable suffisante, les services nationaux de sant animale
devront faire face une crise sanitaire sans avoir acquis les comptences requises et ennayant que trs peu ou pas dexprience. On peut cependant viter de devoir affronter de
tels problmes en planifiant et en se prparant lavance une telle ventualit.
La planification pralable des situations durgence dues une maladie animale est
donc indispensable si lon veut intervenir rapidement et efficacement en cas de crise. De
fait, cette prparation devrait tre lune des fonctions centrales des services vtrinaires
nationaux. Aussi, il savre ncessaire, voire critique, dtablir une troite collaboration entre
les secteurs de la sant animale et de la sant humaine afin de faciliter la surveillance et
lintervention.
La planification pralable, y compris la prparation et lapprobation de plans durgence
pour les maladies reconnues hautement pathognes, permet aux services de sant animale
dtre techniquement mieux quips pour faire face toute urgence sanitaire. Mais elle
a aussi dautres avantages. Ayant t approuvs au pralable, ces plans permettent aux
responsables politiques et aux hauts fonctionnaires de prendre les dcisions au plus vite.
Les gouvernements devraient ainsi pouvoir dbloquer plus rapidement les fonds ncessaires
pour lancer la campagne dradication, et les autres institutions de ltat seront plus
disposes apporter lassistance requise. Le fait davoir tabli au pralable des relations
avec dautres institutions, en particulier dans le secteur de la sant publique, permettra
dintervenir efficacement, par le biais de dispositifs de communication qui auront t
amliors. Par ailleurs, les milieux agricoles coopreront plus volontiers un plan durgencesils constatent quils bnficieront eux aussi de mesures rapides et dcisives, et si leurs
points de vue ont t pris en compte au stade de la planification.
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Des plans durgence sont souvent prpars pour les maladies considres comme des
menaces majeures. Mais ces plans permettent aussi aux services vtrinaires de faire face
de faon immdiate lapparition soudaine de maladies totalement imprvues dans la
mesure o les principes et dispositifs pidmiologiques et prophylactiques qui ont t mis aupoint pour faire face une maladie donne peuvent galement sappliquer une situation
nouvelle.
Nous esprons que le prsent guide et les documents annexs celui-ci contribueront
la planification pralable des situations durgence. On trouvera parmi ces documents un
aide-mmoire qui pourra aider les responsables faire un inventaire de la situation dans
leur pays.
Dr Juan Lubroth,Vtrinaire en chef
Service de la sant animale
FAO, mai 2011
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Sigles
CEDEAO Communaut conomique des tats dAfrique de lOuest
CLLM Centre local de lutte contre les maladies (animales)
CNLM Centre national de lutte contre les maladies (animales)
DIVA Diffrenciation entre les animaux infects et les animaux vaccins
DSV Directeur des services vtrinaires
EMPRES Systme de prvention et de rponse rapide contre les ravageurs et les maladies
transfrontires des animaux et des plantes
EMPRES-i Systme mondial d'information en ligne sur les maladies animales dEMPRES
EPI quipement de protection individuel
ESB Encphalopathie spongiforme bovine
FAO Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture
GPS Systme de positionnement mondial
IATA Association du transport arien international
OIE Organisation mondiale de la sant animale
OMC Organisation mondiale du commerce
OMS Organisation mondiale de la sant
ONG Organisation non gouvernementale
PCR Amplication en chane par polymrase
PFR Priode de faible risque
PHR Priode haut risque
POS Procdure oprationnelle standard
PRA Priode de risque accru
SAARC Association sud-asiatique de coopration rgionale
SADC Communaut de dveloppement de l'Afrique australe
SADCC Confrence pour la coordination du dveloppement de l'Afrique australe
SCI Systme de commandement des interventions
SRAS Syndrome respiratoire aigu svre
TADinfo Systme dinformation sur les maladies animales transfrontires (FAO)
WAHID Interface de la base de donnes mondiale dinformations sanitaires (OIE)
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Introduction et principales
problmatiques
OBJET D PRSENT GIDEUne situation durgence sanitaire est lune des crises les plus
complexes laquelle peut tre confront un service vtri-
naire (voir lannexe A les nombreux aspects des situationsdurgence zoosanitaire). Lexprience rcente de nombreux
pays a montr que les services vtrinaires devaient tre bien
prpars pour faire face aux situations durgence et tre
mme de les matriser rapidement et au moindre cot. Il leur
faut cette fin disposer dun plan prcis bien labor, avoir
les moyens de le mettre en uvre et en avoir test au pralable son application.
Le prsent guide a pour objet de prsenter de faon systmatique les lments requis
pour atteindre ce niveau de prparation. Il se penche tout particulirement, mais pas exclu-
sivement, sur la lutte contre les maladies animales transfrontires. Certains des principes
noncs peuvent galement tre utiles pour se prparer des situations durgence lies la scurit sanitaire des aliments, une zoonose et mme lapparition dune maladie
non infectieuse.
Les programmes de planification pralable devraient tre un moyen essentiel didentifier
et de classer par ordre de priorit les menaces dintroduction de maladies. Les aspects
essentiels de ces programmes sont la prvention de lintroduction des maladies animales
transfrontires et des autres menaces zoosanitaires, la dtection prcoce et la rponse
rapide et efficace en cas de crise. Il est crucial, pour tre plus performant lors des prochaines
crises, de tirer des enseignements de chaque flambe pizootique et de passer en revue la
squence de la rponse apporte.
La planification, y compris la prparation et lapprobation de plans durgence pour les
maladies reconnues hautement pathognes permet aux services de sant animale dtre
techniquement mieux quips pour faire face toute urgence sanitaire. Mais elle a aussi
dautres avantages. Ayant t approuvs au pralable, ces plans permettront aux respon-
sables politiques ainsi quaux hauts fonctionnaires de prendre les dcisions au plus vite. Les
gouvernements devraient ainsi pouvoir dbloquer plus rapidement les fonds ncessaires
pour lancer la campagne dradication, tout comme les autres institutions de ltat et du
secteur priv seront plus disposes apporter lassistance requise.
Il est par ailleurs plus probable que les leveurs coopreront un programme de lutte
durgence sils voient quils bnficient eux-mmes de mesures rapides et dcisives et silsont t troitement associs la prparation des plans durgence. Ils se sentiront alors
partie prenante.
Rponse
Prvention
D
tection
Prparation
Rtablissem
ent
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux2
Le prsent guide est un outil dvaluation simple qui pourra aider les responsables
jauger leur tat de prparation, mais cet outil ne permet pas deffectuer une valuation
exhaustive. Il sera donc aussi extrmement utile dvaluer les prparatifs avec des mthodes
plus rigoureuses.
LE CCLE PRPARATION/PRVENTION/DTECTION/RPONSE/RTABLISSEMENT
La figure 1 prsente sous forme dun graphique le cycle de planification, de gestion, etde lutte contre la maladie. Elle met en vidence le fait que la prparation efficace une
situation durgence est un processus continu. Dans lidal, les activits de prvention
et de dtection se droulent simultanment, en labsence de toute crise sanitaire (on
dit parfois en temps de paix ). Mais dans le cas dune maladie endmique, elles sont
excutes alors que la maladie est dj prsente.
Quand on dtecte la prsence dune maladie, il est essentiel dintervenir rapidement
pour en rduire le plus possible la propagation. ce stade, tout retard est dangereux et
susceptible de favoriser la propagation de la maladie et de la rendre endmique. Lorsque
la maladie a t matrise ou limine, lintensit de la rponse diminue et une priode de
rtablissement est ncessaire pour que le ou les secteur(s) dlevage concern(s) puisse(nt)
revenir leur situation antrieure ou, plus probablement, une situation dans laquelle les
risques seront minimes lavenir parce quon aura modifi la lgislation et/ou les pratiques.
tous les stades du cycle, il est ncessaire de planifier et de sexercer. Il importe
notamment que les rponses prvues (dans les plans durgence) soient rgulirement et
entirement testes au stade de la prparation. Les plans seront ainsi concrets, ralisables
et bien assimils, et ceux qui les excuteront le moment venu auront t dment forms
pour sacquitter de leur mission.
FACTERS AANT NE INCIDENCE SR LA FRENCE, LAMPLER ET LADRE DES SITATIONS DRGENCE OOSANITAIREDans la majeure partie de cette section, on envisage les introductions de maladies comme
Rponse
Prvention
Dtection
Prparation
Rtablissement
FIGURE 1
Cycle de gestion efficace de la planification des situations durgence zoosanitaire
et de la lutte contre les maladies
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Introduction et principales problmatiques 3
des priodes risque. Ce concept, labor au dpart pour analyser lintervention lance
pour faire face une flambe pizootique, a t largi pour englober lintgralit du cycle
de gestion de la maladie (voir lannexe B pour plus de dtails).
Il faudrait admettre que la planification pralable et les exercices dentranement sontlune des missions essentielles des services nationaux de sant animale. Pour garantir
lefficacit de toutes les tapes ultrieures du cycle de gestion de la maladie, il faut se
prparer et donc:
crer un Comit national de prparation aux situations durgence zoosanitaire;
dfinir la chaine de commandement et les responsabilits;
veiller ce que les autorisations ncessaires aient t accordes;
identifier les sources de financement;
laborer la politique dindemnisation;
dfinir les sources dapprovisionnement des vaccins et autre matriel crucial dont onaura besoin;
procder une analyse du risque pour identifier les risques zoosanitaires potentiels et
les classer par ordre de priorit; et
prparer des plans durgence et les manuels de procdures, les tester et les ajuster.
La gestion de la maladie commence par la prvention. Quand on dispose dun ensemble
de mesures de prvention bien labores, on diminue la frquence et, sans doute, limpact
des introductions. Il faut donc:
empcher lentre de lagent pathogne dans le cadre des importations lgales;
empcher lentre de lagent pathogne dans le cadre des importations illicites;
recueillir en permanence des informations de faon pouvoir lancer rapidementlalerte en cas dvolution de la distribution, de la virulence ou de lpidmiologie
dans les pays infects et chez les partenaires commerciaux;
tablir, renforcer et maintenir des relations transfrontires avec les administrations
des pays voisins; et
promouvoir et renforcer les mesures systmatiques relatives la bioscurit.
Il est crucial de dtecter au plus tt toute incursion dune maladie. Le laps de temps qui
scoule entre introduction et dtection est lun des principaux dterminants de la gravit
de lpizootie. Pour quun systme de dtection soit efficace, il faut notamment:
sensibiliser le personnel cl et les parties prenantes;
mener des activits rgulires de surveillance de la maladie et une surveillance cible,
si besoin est;
signaler tout cas suspect (propritaires, vtrinaires, etc.);
tablir un protocole denqute sur les cas suspects et lappliquer;
tablir un protocole de dbut dactivation des plans durgence et lappliquer; et
disposer dun laboratoire pour confirmer tout suspicion clinique.
Lorsque lexistence dune maladie a t dtecte et confirme, il faut:
activer les plans durgence;
valuer le foyer initial (taille, tendue, pidmiologie) pour dcider sur les mesures
de lutte prendre; appliquer les mesures de lutte aussi rapidement et compltement que possible;
suivre le progrs et adapter les mesures en consquence;
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux4
poursuivre lchange de renseignements et de donnes avec les administrations des
pays voisins; et
communiquer avec le public et toutes les parties prenantes, y compris lOrganisation
mondiale de la sant animale (OIE).Lautre dterminant majeur de la gravit dun foyer cest le laps de temps qui scoule
entre la dtection et la mise en uvre des moyens de lutte dans toute la zone touche.
La prsence dune maladie dans le pays dun partenaire commercial ou sur un territoire
voisin peut accrotre le risque dintroduction dun agent pathogne. Certaines priodes de
lanne peuvent tre associes des risques plus levs dintroduction ou de propagation
de maladies, par exemple celles o de vastes dplacements danimaux ont lieu loccasion
de ftes culturelles ou religieuses. Il est alors important de prendre les dispositions suivantes
pour appliquer plus rapidement des mesures de lutte en cas de dtection dun foyer
infectieux.
Prvenir Empcher lentre de lagent pathogne en appliquant des mesures supplmentaires
et cibles de restriction limportation, conformment aux normes internationales
reconnues.
Introduire des restrictions limportation pour rduire les risques lis aux transactions
commerciales et optimiser lefficacit de la quarantaine.
Empcher lentre de lagent pathogne au moyen dinspections renforces et cibles
des importations lgales et illicites.
Renforcer les mesures de bioscurit, notamment prvoir des stations de quarantaine(pour les animaux dlevage, la faune sauvage ou les animaux de compagnie), en
particulier dans les zones rputes haut risque (par exemple, les zones frontalires,
les marchs, les entreprises de commerce du btail).
Prvoir des tests avant embarquement et lentre dans le pays pour les maladies
proccupantes.
Dtecter Sensibiliser le personnel, les parties prenantes et le public dans son ensemble en ce
qui concerne la maladie.
Intensifier la surveillance pour garantir la dtection rapide de toute introduction de
maladie.
Cooprer troitement avec les administrations des pays voisins, en changeant des
renseignements sur lexistence de tout foyer ventuel ou confirm et respecter les
rgles internationales en matire de notification pour les maladies dclaration
obligatoire .
Rpondre Passer en revue les plans durgence et indiquer au personnel ce quil devra faire en
cas dapparition dun foyer. Commencer mettre en place les structures initiales ncessaires pour activer les plans
durgence.
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Introduction et principales problmatiques 5
Lorsquune maladie a t matrise ou limine, le processus de rtablissement doit
dmarrer. Il faut alors:
lancer les activits de surveillance prvues pour dmontrer que la zone est indemne
de maladie; introduire des animaux sentinelles;
reconstituer lintgralit du cheptel;
appliquer pleinement, sil y a lieu, les mesures dindemnisation;
rduire le niveau des ressources mobilises lors de la phase de lutte/dlimination du
foyer;
analyser a posteriori les pratiques et conditions qui ont conduit lapparition dun
foyer, ainsi que les problmes rencontrs au cours des phases de dtection et
dintervention; et
examiner et revoir la rglementation en place et les plans de lutte, afin de mettre envidence les lacunes, de modifier les pratiques risque et dintroduire de nouvelles
faons de procder, en fonction des besoins.
LINTRT DE LA PLANIFICATION EN PRVISION DES SITATIONSDRGENCELes interventions durgence posent des problmes singuliers ceux qui en sont chargs.
En temps de crise, il est souvent prfrable dutiliser les systmes de gestion habituels
connus de tous, mais on ne peut gnralement pas intervenir efficacement avec les moyens
habituels.
Il est en particulier indispensable de bien comprendre qui aura la responsabilit dechaque activit et de disposer dune chane de commandement unique, et dune seule ligne
de communication pour que tous ceux qui participent lintervention sachent exactement
ce quils doivent faire et de qui ils relveront.
La chane de commandement la plus efficace ne sera peut-tre pas celle qui est habitu-
ellement utilise dans le pays. Il faut donc disposer de plans dtaills et pralablement
convenus pour que chacun comprenne bien le droulement et les modalits dexcution
de lintervention.
Un plan bien prpar nonce clairement lavance les dispositions et les mthodes
suivre. Il sert de rfrence et de guide pendant lintervention durgence et permet de ne
pas oublier des mesures essentielles.
Lun des avantages principaux de la planification est de permettre un large ventail
de ceux qui participeront probablement lintervention de rflchir fond aux problmes
susceptibles de survenir le moment venu. Le processus de planification fait donc apparatre
des problmatiques qui autrement nauraient pas t envisages, ce qui permet de corriger
les faiblesses du dispositif avant toute apparition dune maladie.
Le plan de rponse est un document certes trs utile mais le processus de planification
lest tout autant car il engage un nombre important dacteurs dans une rflexion pousse
sur tous les aspects de la crise avant quelle ne survienne, ce qui leur permet de se prparer
et daccrotre leurs comptences. La planification peut galement tre essentielle pourprotger la sant humaine et animale, la scurit alimentaire et la scurit sanitaire des
aliments, ainsi que les capacits commerciales du pays dans le secteur de llevage et des
produits dorigine animale.
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux6
PLANIFICATION PRALABLE: LES LMENTS REISLa planification et les exercices de simulation doivent tre considrs comme lune des
fonctions centrales des services nationaux de sant animale. Tout dispositif dattnuation
du risque et dintervention doit prvoir quatre types de documents: un plan de prparation aux situations durgence (parfois appel planification
pralable );
un plan dintervention ou plan durgence ;
un ou plusieurs manuels de procdures; et
un plan de rtablissement.
Comparaison des plans et documents requisOn confond souvent plan de prparation aux situations durgence et plan durgence .
Une dfinition peut aider y voir plus clair:
Prparation: Action de se prparer en vue dun vnement.
rgence: Situation cause par un vnement inhabituel et imprvisible,
qui peut survenir, sans quon en ait la certitude.
En partant de ces dfinitions, il est possible de dcrire les buts diffrents, mais compl-
mentaires des quatre types de plans:
un plan de prparation aux situations durgence dcrit ce que doit faire un gou-
vernement avant toute apparition dune maladie, en prcisant le rle de chaqueintervenant;
un plan durgence dcrit en dtail ce quun gouvernement doit faire en cas
dintroduction dune maladie partir du moment o un cas suspect est signal (cest-
-dire la rponse), en prcisant le rle de chaque intervenant;
un manuel de procdure est un ensemble complet dinstructions (ou procdures
oprationnelles standard [POS]) labor par le gouvernement pour expliquer au
personnel sur le terrain et aux autres intervenants comment excuter les tches
spcifiques requises pour mettre en uvre le plan durgence (stade de la rponse); et
un plan de rtablissement est un plan qui permet en toute scurit de rtablir des
activits normales ou de rcuprer, en adoptant probablement des procdures et
pratiques modifies la lumire des enseignements tirs de lintervention durgence.
Le plan de prparation aux situations durgence couvre de nombreuses activits, y
compris llaboration du plan durgence - qui en est donc une manation. Le manuel de
procdure peut tre considr comme un document distinct en rapport avec le plan de
prparation aux situations durgence, mais est en gnral et peut-tre plus juste titre
considr comme une manation du plan durgence (et donc, par ricochet, du plan de
prparation aux situations durgence) tant donn quil dfinit les procdures suivre.
Mais les liens exacts entre ces documents nont gure dimportance tant que leur finalit
est bien comprise.De toute vidence, de nombreux aspects des plans de prparation aux situations
durgence, des plans durgence et des manuels de procdures sont les mmes pour
diffrentes maladies. On a donc tendance tablir un plan de prparation aux situations
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Introduction et principales problmatiques 7
durgence et un plan durgence gnriques et communs comportant un chapitre par
maladie proccupante pour le pays. Les manuels de procdures peuvent tre similaires ou
identiques pour plusieurs maladies.
Rvision et actualisation des plans et documentsIl importe de souligner que ces plans et ces instructions sont des documents volutifs. Les
circonstances et les politiques changent, les connaissances progressent et de nouvelles
techniques voient le jour. Il est donc essentiel de revoir ces plans et instructions intervalles
rguliers planifis et de les mettre jour en fonction de lvolution de la situation depuis
leur dernire rvision. On ne saurait trop souligner ce point. Un plan obsolte cre en effet
plus de problmes quil nen rsout.
Les plans et instructions doivent tre totalement rviss et mis jour tous les cinq ans
au moins, et il est important de numroter et de dater les versions successives. On peut cette fin faire figurer en bas de chaque page le numro de la version et sa date. Pour tre
sr de bien avoir entre les mains la dernire version, on peut galement utiliser des couleurs
diffrentes pour chaque version.
PLAN NATIONAL DINTERVENTION EN CAS DE CATASTROPHEIl existe dans la plupart des pays un plan national dtaill dintervention en cas de catas-
trophe qui permet de mobiliser rapidement les services et ressources essentiels de ltat et
des organismes non gouvernementaux quand survient une catastrophe. En cas durgence,
certains de ces services se verront accords des pouvoirs extraordinaires. Ce plan concerne
en gnral les catastrophes naturelles soudaines, comme par exemple les incendies degrande ampleur, les inondations, les ouragans, les tremblements de terre, les incidents
nuclaires et les ruptions volcaniques.
On pourrait certainement faire valoir quune situation durgence zoosanitaire devrait tre
considre comme une catastrophe naturelle inclure dans le plan national dintervention.
Une pizootie transfrontire a les mmes caractristiques que dautres catastrophes
naturelles. Il sagit souvent dun vnement soudain et imprvu susceptible davoir de
lourdes consquences socioconomiques lchelle nationale (y compris pour la scurit
alimentaire), de menacer des vies humaines et qui appelle une rponse rapide de ltat.
Certains services essentiels de ltat interviennent en cas de catastrophe nationale. Ils
jouent galement un rle important dans les situations durgence zoosanitaire et peuvent
apporter une aide non ngligeable aux services vtrinaires lors de crises qui sapparentent
des catastrophes naturelles. Notamment:
les forces armes (en particulier larme de terre et larme de lair) peuvent contribu-
er au transport du personnel et du matriel sur les sites touchs, en particulier dans
les cas o ces sites ne sont pas accessibles au moyen de vhicules normaux, fournir
de la nourriture et des abris, assurer la scurit du personnel charg dappliquer les
mesures de contrle dans des zones peu sres et fournir le matriel de communica-
tion entre le sige et les entits locales charges des oprations sur le terrain;
les forces de police peuvent contribuer lapplication des mesures de lutte, notam-ment faire respecter la quarantaine, restreindre les dplacements du btail et protger
le personnel, si besoin est;
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux8
les dpartements chargs des travaux publics peuvent fournir des engins de terrasse-
ment et du matriel dpandage de dsinfectants ainsi que leur savoir-faire pour
liminer les carcasses danimaux lors de campagnes dradication; et
les services nationaux ou provinciaux de secours peuvent mettre disposition desinstallations, un appui logistique et des moyens de communication.
Il est fortement conseill au Ministre de lagriculture de veiller ce que les situations
durgence zoosanitaire soient prvues dans le plan national dintervention en cas de catas-
trophe. Cela devrait tre une priorit absolue pour le Directeur des Services vtrinaires.
Lorsquil aura t admis que les situations durgence zoosanitaire figurent dans le plan
national dintervention en cas de catastrophe, des procdures oprationnelles standard
(POS) devront tre prpares et convenues avec toutes les institutions partenaires. Le
format en sera dfini conformment aux dispositions du plan national dintervention
en cas de catastrophe. Ces procdures doivent dfinir dune manire simple et claire lesmodalits de dclenchement du plan national en cas de situation durgence zoosanitaire.
Elles doivent galement prciser les obligations et fonctions des organismes dappui dans
diverses circonstances. Enfin, elles doivent prciser les relations hirarchiques entre les
divers intervenants et la chane de commandement, en soulignant que le Ministre de
lagriculture (ou le ministre comptent charg de la sant animale) sera charg de la
supervision de toutes les oprations.
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Prparation: les structures
INTRODCTIONLa prparation est llment central de la bonne gestion
dune situation durgence. Il importe dutiliser le terme
se prparer et de ne pas se contenter de celui de
planifier car la prparation englobe la fois la
planification et les exercices dentranement lexcutiondes plans pour sassurer quils sont ralisables et bien
compris. Le travail de prparation englobe galement
dautres activits telles que lanalyse du risque.
LES RESPONSABILITS EN SITATION DRGENCE OOSANITAIREEn situation durgence zoosanitaire, toute intervention relve en dernier ressort du Cabinet
du Prsident, du Premier ministre ou de leur quivalent. Cette responsabilit peut tre
transfre au Ministre charg de llevage ou de la sant animale. Dun point de vue tech-
nique, le Directeur des Services vtrinaires (DSV) du pays devrait assumer la responsabilit
globale de la prparation et de la gestion des situations durgence zoosanitaire.Les situations durgence zoosanitaire qui ont une incidence considrable sur la sant
publique sont un cas part. Cest le cas de zoonoses majeures telles que linfluenza aviaire
virus H5N1, la fivre de la valle du Rift, lencphalite japonaise, lencphalomylite
quine vnzulienne ou la rage. Sagissant de ces pathologies, le Ministre de lagriculture
et le Ministre de la sant (ou leurs quivalents) devraient ngocier avant lapparition de
tout foyer de maladie pour dcider lequel dentre eux sera responsable de lintervention
en cas dpizootie. Il leur faudra se mettre daccord sur un cadre commun pour prparer
les plans durgence et autres programmes ncessaires, afin den assurer la cohrence et la
complmentarit. Il pourrait mme tre souhaitable de ne produire quun seul plan commun
dintervention durgence.
Les mcanismes les plus efficaces de coordination des interventions durgence et
dexcution des programmes de contrle et dradication des maladies devraient galement
tre dcids lavance, y compris le partage des responsabilits. Les possibilits de combiner
les ressources des deux institutions devraient galement tre tudies, le cas chant, pour
viter la duplication des efforts. On pourrait par exemple ne choisir quun seul laboratoire
de diagnostic pour la zoonose concerne, ou tout au moins mettre en commun les ractifs
et le savoir-faire dont disposent les laboratoires vtrinaires et mdicaux agrs, nutiliser
quune seule et mme chane du froid pour la conservation des vaccins, ou encore raliser
des missions et campagnes communes de sensibilisation.Il est capital de prendre des dispositions pour assurer une communication rapide et
efficace et lchange dinformations sur la maladie entre les deux ministres, dispositions
Rponse
Prvention
Dtection
Prparation
Rtablissement
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux10
qui devraient sappliquer aux administrations locales et rgionales tout autant quau sige
national. Ce point est crucial pour garantir une intervention rapide suite lapparition dune
maladie ou lextension du foyer prexistant, que le premier cas soit dorigine animale
ou humaine.
LE DMARRAGE MOBILISATION DE LAPPILe DSV devrait mobiliser tous les partenaires pour leur faire comprendre que la prparation
aux situations durgence zoosanitaire est une mission centrale des services vtrinaires
nationaux et quun budget suffisant doit tre allou a cet effet. Les parties prenantes sont
notamment le Ministre de tutelle des Services vtrinaires et ses hauts fonctionnaires,
dautres ministres et institutions de ltat, y compris les autorits nationales charges
de la planification du dveloppement conomique, la communaut agricole, les autorits
charges de la commercialisation des animaux dlevage, les marchands et exportateurs debestiaux ainsi que les entreprises de transformation. De tous ceux qui sont cits, les acteurs
les plus importants sont les pouvoirs publics et les leveurs.
Pour plaider au mieux en faveur de la prparation des situations durgence, il importe
de dcrire et danalyser les risques zoosanitaires identifis, de prciser les ventuelles
consquences socioconomiques de lapparition dune maladie ou dune pizootie ainsi
que les options envisageables pour attnuer ces risques, des points qui seront abords
de faon plus dtaille dans le chapitre sur lanalyse du risque. Par ailleurs, il ne faudra
pas oublier de faire valoir que la prparation et la planification permettent dendiguer
et dradiquer plus rapidement les flambes pizootiques. Si possible, on compltera
largumentation par une analyse du rapport cots-avantages socioconomiques.
DTERMINATION DE LA CHANE DE COMMANDEMENT ET DESRESPONSABILITSAfin de garantir une prparation efficace, il faut disposer dun organigramme clair avec des
rles, responsabilits et obligations bien dfinis pour chaque niveau.
Il est dsormais courant de prvoir plusieurs chelons de commandement, auxquels sont
assigns des rles et des obligations bien prcis. La chane de commandement comporte le plus
souvent trois chelons, parfois dits Or, Argent et Bronze.
TABLEAU 1chelons de commandement pour la planification de la prparation
Or Le Comit national de prparation aux situations durgence zoosanitaire estcompos de hauts responsables politiques, souvent sous la conduite du Chefdu Gouvernement ou de son Adjoint. Les autres membres en sont souvent desministres et des secrtaires dtat. Le responsable du service de sant animale(en gnral le DSV) devrait en tre membre.
Argent Le Centre national de lutte contre les maladies animales (CNLM) estgnralement dirig par le DSV et compos de hauts fonctionnairesvtrinaires et de spcialistes (par exemple biologistes spcialiss dans la faunesauvage, microbiologistes, spcialistes des espces et des pathologies, expertsen communication et en droit).
Bronze Les Centres locaux de lutte contre les maladies animales (CLLM) sontgnralement dirigs par le responsable vtrinaire de la province ou de largion.
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Prparation: les structures 11
On en verra une brve description au tableau 1. La figure 2 prcise les rles de chaque
chelon en temps de paix .
Il y a en outre une structure de commandement des oprations compose des quipes
qui excutent les activits sur le terrain conformment au plan durgence et aux manuels de
procdures.
Par ailleurs, cette chane de commandement devrait tre mise en place ds la phase
prparatoire parce quelle est identique celle utilise pendant la phase dintervention;
lappliquer au stade de la prparation permet de sentraner et de mieux se familiariser avec
la structure de commandement et de contrle qui sera mise en place en cas durgence. Le
passage du temps de paix la rponse se fera ainsi plus rapidement et sans -coups.
Cest l en effet un autre aspect de la prparation: il faut veiller ce que les structures
appropries dintervention aient t non seulement prvues mais galement testes.
Niveau de commandement Or: le Comit national de prparation auxsituations durgence zoosanitaireLe Comit national de prparation aux situations durgence zoosanitaire, qui est le niveau
suprme de la chane de commandement, peut tre prsid par le Prsident ou le Premier
ministre, ou leur Adjoint ou mandataire. La participation des plus hauts responsables
de ltat est ncessaire parce que tout programme de lutte devra tre financ et que lePrsident du Comit doit donc tre en mesure de convaincre le Ministre des finances, si
besoin est. Les programmes de lutte contre les maladies ont souvent une incidence sur
FIGURE 2Rles des diffrents niveaux de commandement
Plan deprparation une situation
durgence
Or(Organe ministriel)
Politiquenationale
Plan deprparation une situation
durgenceArgent(CNLM)
Plan deprparation une situation
durgence
Plan dertablissement
Plandurgence
Manuel deprocdures
et POS
Bronze(CLLM)
Plandurgence
Manuel deprocdure
et POS
Commandementoprationnel
(quipes de terrain)
Manuel deprocdures
et POS
NIVEA DECOMMANDEMENT ECTION PRPARATION ET EERCICES
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux12
lenvironnement et font appel des ressources dont ne disposent habituellement que
dautres organes de ltat, comme par exemple les institutions charges de grer des
catastrophes nationales, les forces armes, le Ministre de lintrieur ou les collectivits
locales. Lautorit charge de la sant animale ne pourra accder ces ressources quaveclappui des plus hautes instances de ltat.
Le Comit national de prparation aux situations durgence zoosanitaire:
dfinit la politique globale appliquer en situation durgence zoosanitaire;
veille ce que la lgislation requise ait tait adopte;
veille ce que des fonds soient disponibles (y compris pour lindemnisation);
commande et approuve les plans durgence et de rtablissement; et
examine et approuve les maladies prioritaires proposes par le CNLM.
Niveau de commandement Argent: le Centre national de lutte contre lesmaladies (animales) (CNLM)Il faudrait dsigner un CNLM pour faciliter et coordonner la planification des situations
durgence. Ce groupe ou comit devrait directement relever du Ministre de lagriculture, ou
de son quivalent, et tre charg dassurer et de maintenir un bon niveau de prparation
aux situations durgence zoosanitaire. Il devrait tre prsid par le DSV et devrait se runir
rgulirement pour sacquitter des fonctions ci-dessous:
commander des analyses de risques pour les maladies prioritaires et identifier les
pizooties qui constitueraient des situations durgence nationale;
proposer la liste des maladies prioritaires qui exigent vigilance et prparation;
dsigner les quipes charges de prparer, suivre et approuver les plans durgence etautres documents ncessaires;
veiller ce que les autorisations aient t donnes, rdiger et faire adopter la lgisla-
tion requise, si ncessaire;
laborer et appliquer les mesures prventives requises pour rduire le risque
dapparition et de propagation des principales menaces identifies, y compris le
contrle des importations conformment aux normes de lOIE, les vrifications aprs
importation et les mesures de bioscurit;
renforcer les moyens dintervention durgence des Services vtrinaires de terrain et
des laboratoires vtrinaires, en particulier pour les maladies des animaux dlevage
haut risque;
mettre en place une surveillance active, des moyens danalyse pidmiologique et des
systmes de communication durgence;
concevoir et superviser lapplication des mesures prophylactiques prendre au vu des
rsultats de lanalyse des risques;
former le personnel et sensibiliser les exploitants agricoles;
estimer les ressources ncessaires et prvoir leur mise disposition en situation
durgence zoosanitaire;
laborer des plans de financement, en collaboration notamment avec le Ministre des
finances et de la planification; assurer la liaison avec les personnes et organisations, en dehors de la fonction pub-
lique, qui jouent aussi un rle dans la planification de la prparation aux situations
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Prparation: les structures 13
durgence zoosanitaire et les mobiliser, notamment lAssociation nationale des
vtrinaires, les organisations/communauts dleveurs et de slectionneurs, lorgane
national charg de la gestion des catastrophes et les dpartements chargs des
finances, de la sant et de la faune sauvage; effectuer des exercices de simulation pour tester et modifier les plans de prparation
et les plans durgence labors; et
suivre ltat de prparation du pays en ce qui concerne les situations durgence
zoosanitaire.
Le CNLM, qui devrait tre prsid par le DSV et avoir pour secrtaire le responsable
national de la planification concernant les maladies animales (voir ci-aprs), devrait avoir
pour membres le responsable des Services vtrinaires/de la lutte contre les maladies sur le
terrain (ou quivalent), le Directeur du Laboratoire vtrinaire national, le Chef de lunit
pidmiologique, le responsable de la mise en quarantaine des animaux et les responsablesdes Services vtrinaires des tats ou des provinces.
Par ailleurs, des reprsentants dautres ministres susceptibles de jouer un rle impor-
tant lors dune intervention durgence zoosanitaire, notamment les services chargs de la
sant, de la faune sauvage, de la planification conomique et des finances, devraient aussi
tre membres part entire du Comit ou tre appels en cas de besoin. Il est galement
fortement souhaitable dy associer des reprsentants du secteur priv, et en particulier
des principales organisations dleveurs et dentreprises de transformation des produits
dorigine animale.
Niveau de commandement Bronze: centres locaux de lutte contre lesmaladies (animales)En temps de paix , un vtrinaire au moins de chaque service vtrinaire local, de
prfrence le vtrinaire de district, devrait tre dsign pour prendre part la prparation
des plans durgence et des manuels de procdures. Il serait bon dassocier le personnel
technique de ladministration locale autre que vtrinaire la prparation des manuels
de procdures. En effet, les connaissances et lexprience du personnel qui intervient au
quotidien sur le terrain sont essentielles pour que les plans durgence et les POS soient
ralistes et tiennent compte des problmes et lacunes rels afin dtre utiles en cas de
flambe pizootique.
RLE DE LADMINISTRATION CENTRALE, DES ATORITS LOCALES ET DSECTER PRIVLadministration centrale est responsable au premier chef de la planification et de la prpa-
ration aux situations durgence zoosanitaire. Cest ce niveau que les lois sont adoptes
et que les plans nationaux durgence sont formuls et approuvs. Ladministration centrale
est galement charge dorganiser la formation et les exercices de simulation qui visent
renforcer les capacits techniques ncessaires en cas de crise.
Ladministration centrale joue galement un rle vident dans la gestion des situations
durgence zoosanitaire tant donn quelle est la seule pouvoir prendre les dcisionspolitiques et pouvoir engager les ressources financires requises. Mais elle ne dispose
gnralement pas des ressources humaines ncessaires pour appliquer les politiques ou,
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux14
dans de nombreux pays dcentraliss, ne peut le faire parce que les pouvoirs en la matire
ont t transfrs aux rgions ou aux provinces.
Les autorits locales (provinciales, municipales) jouent galement un rle important en
cas de situation durgence zoosanitaire. Si la collaboration entre les ministres et dautresorganisations est indispensable au niveau national, elle lest souvent tout autant, voire
encore plus, au niveau local. Comme on la vu plus haut, dans bien des pays ce sont les
administrations locales qui sont charges dappliquer et de faire respecter les mesures de
lutte. Ces responsables locaux peuvent jouer un rle essentiel dans les CLLM.
Le secteur priv a lui aussi un rle important jouer au stade de la planification et de
la prparation. Lors dune situation durgence zoosanitaire, ce sont souvent des units de
production prives qui sont touches et leurs propritaires doivent donc tre associs un
stade ou un autre tous les stades, si cela est possible la prise des dcisions pour
assurer la coopration avec les autorits nationales et locales. Leur exclusion du processussuscitera des rancurs qui retarderont lapplication des mesures de lutte et auront une
incidence plus ngative que positive sur les rsultats.
Dautres acteurs du secteur priv jouent aussi un rle important dans lapplication des
mesures de lutte. Sauf dans les systmes fortement centraliss, les spcialistes des services
publics sont gnralement peu nombreux et ne suffisent pas en cas de crise. Il faudra donc
en gnral faire appel au secteur priv pour fournir les renforts immdiats ncessaires.
Les forces armes sont susceptibles de fournir des effectifs importants de personnel
moins spcialis, surtout dans les pays o le service militaire est obligatoire. Quand
larme a des effectifs plus restreints, il faudra aussi faire appel du personnel non
spcialis du secteur priv. Lors dune situation durgence zoosanitaire, des spcialisteset des non-spcialistes du secteur priv, par exemple des vtrinaires installs en
clinique prive et des tudiants en sciences vtrinaires, sont souvent disponibles
parce que la crise les empche dexercer leurs activits normales. Les pouvoirs publics
devraient tre prts employer temporairement ce type de personnel une source de
main-duvre et de connaissances locales spcialises fort utiles dans les CLLM et sur le
terrain.
Les quantits importantes de matriel ncessaires en situation durgence zoosanitaire
ne devraient pas tre stockes mais devraient tre obtenues auprs de fournisseurs
privs en cas de besoin. Des services tels que le transport et lquarrissage devront tre
lous ou rservs lavance. Il est donc vident que le secteur priv doit tre associ
la phase de planification et de prparation, au cours de laquelle sont conclus les accords
concernant la mise disposition de personnel, de matriel et dinstallations, en quantit
et des prix convenus, en cas durgence. Il pourrait galement tre ncessaire de former
le personnel pour quil sache appliquer rapidement les mesures de lutte le moment venu.
La participation des exercices de simulation aux niveaux appropris sera galement trs
utile pour renforcer les capacits et tisser des liens qui seront essentiels en temps de crise.
Certains pays ont ngoci des accords internationaux avec des pays voisins ou des pays ayant
des proccupations similaires de faon obtenir des renforts (vtrinaires et laborantins) le
moment venu.
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Prparation: Les composantes
du plan de prparation auxsituations durgence zoosanitaire
INTRODCTION
Le plan de prparation aux situations durgence zoosanitaire,un document global dtaillant toutes les activits prvues en
cas dapparition dune ou de plusieurs maladies, il comporte
plusieurs volets.
RESSORCES HMAINESDes comptences nombreuses et diverses sont ncessaires
lors dune intervention en cas durgence zoosanitaire.
Certaines dentre elles doivent tre trouves lavance et il peut tre ncessaire de recruter
du personnel qualifi en temps de paix . Certaines de ces comptences sont rares
mais indispensables la russite de lintervention et peuvent tre renforces longtemps lavance.
Dans dautres cas par contre, cest au moment de lintervention quil faudra trouver les
comptences et la main-duvre ncessaires. Quelle que soit la situation, les comptences
requises doivent tre clairement dfinies de faon pouvoir recruter rapidement les
personnes qualifies.
Certains pays font appel au secteur priv et dautres ont conclu des accords avec des
pays voisins, ou mme des pays lointains, pour obtenir les comptences ncessaires.
ANALSE D RISEIl est ncessaire deffectuer une analyse de risque pour dterminer les maladies pour
lesquelles il faut se prparer lavance, et dans quelle mesure. Lanalyse du risque doit tre
rgulirement actualise pour dtecter lvolution des menaces dintroduction (nouveaux
agents pathognes, changement de la distribution et de la virulence des risques connus et
des voies ventuelles dintroduction).
Une analyse du risque permet didentifier les menaces majeures pour lesquelles il est
impratif de se prparer et, de ce fait, permet de hirarchiser les menaces zoosanitaires.
Pour de plus amples renseignements au sujet de cette importante activit, voir le
chapitre sur lanalyse du risque.
CADRE JRIDIEPour endiguer une maladie animale prioritaire, il est impratif que les autorits nation-
ales puissent agir rapidement. Il leur faut donc prvoir loctroi des pouvoirs ncessaires,
Rponse
PrventionDtection
Prparation
Rtablissement
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux16
notamment pour les autorisations dabattage des animaux en cas dinfection confirme ou
de forte suspicion dexposition lagent pathogne, imposer des mesures de quarantaine
et de limitation des mouvements danimaux, indemniser, etc. Loctroi dune autorisation
lgale demande du temps et doit donc se faire avant lapparition dun foyer pour viterensuite tout retard dans la rponse mener. Comme il est impossible dadopter une srie
de rgles distinctes pour chaque maladie, il faut prvoir une srie gnrique dautorisations
et de rglements correspondant la liste des maladies vises et des maladies dclarer.
Les pays devraient rgulirement examiner et revoir leurs lois et rglements sur les maladies
des animaux dlevage, de manire pouvoir prendre des mesures durgence sinscrivant
dans un cadre juridique appropri. On vitera ainsi des problmes juridiques qui pourraient
retarder ou compromettre les programmes de lutte.
Nature des dispositions juridiques prendrePour que le pays dispose dun cadre juridique adquat, la lgislation doit: tablir et tenir jour la liste des maladies dclaration obligatoire. Ces maladies doiv-
ent tre signales lautorit vtrinaire comptente ds la moindre suspicion et sont
gnralement celles que les autorits vtrinaires ont lobligation lgale de contrler;
prciser qui sont les responsables et quels sont leurs pouvoirs;
autoriser les officiels et autres personnes dsignes pntrer dans une exploitation
agricole ou une entreprise dlevage des fins de surveillance de la maladie, pour
prlever des chantillons de diagnostic ou pour appliquer toute autre mesure approu-
ve de lutte contre la maladie. Il doit tre possible de demander aux propritaires
dapporter toute assistance ncessaire cet gard; dfinir ce que lon entend par levage suspect , levage infect et, aprs
vrification par un vtrinaire, levage constituant un contact dangereux ou
levage contagieux ;
autoriser la dclaration de zone infecte et de zone de contrle;
autoriser la mise en quarantaine dexploitations agricoles ou dautres entreprises
dlevage;
interdire tout mouvement danimaux dlevage, de produits dlevage ou de tout
autre matriel susceptible dtre contamin, ou de dlivrer des permis de circulation
en appliquant des critres sanitaires bien prcis;
autoriser la destruction ou labattage obligatoire et llimination ou la transformation
des carcasses danimaux infects ou susceptibles de ltre et des produits et matriels
contamins ou susceptibles de ltre, sous rserve dune indemnisation quitable,
ainsi que le nettoyage et la dsinfection des locaux concerns;
autoriser la destruction des animaux sauvages ou des animaux fraux ainsi que des
animaux dlevage non contrls ou insuffisamment contrls;
prvoir lindemnisation des propritaires des animaux dlevage et des biens qui
auront t dtruits dans le cadre des programmes de lutte contre la maladie et dfinir
les rgles et les moyens applicables la mise en uvre de lindemnisation;
rendre obligatoire lapplication de codes de bonnes pratiques de bioscurit pour lesentreprises et activits risque (marchs du btail, abattoirs et laiteries par exemple)
et autoriser lapplication des mesures de lutte ncessaires;
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Prparation: Les composantes du plan de prparation aux situations durgence zoosanitaire 17
autoriser, le cas chant, la vaccination obligatoire ou le traitement des animaux;
autoriser, le cas chant, lidentification obligatoire des animaux; et
autoriser toute autre mesure zoosanitaire ncessaire.
Harmonisation de la lgislationDans les pays dots dun rgime fdral, il conviendra dharmoniser et duniformiser la
lgislation applicable aux situations durgence zoosanitaire entre le niveau national et
les tats/provinces. Il faudra faire de mme entre les pays de rgions o il ny a pas de
restriction au commerce des animaux dlevage et de produits dorigine animale au titre
daccords de libre-change, par exemple au sein de lUnion europenne, du Mercosur
en Amrique latine, de la Communaut conomique des tats de lAfrique de lOuest
(CEDEAO) et de la Communaut de dveloppement de lAfrique australe (SADC).
Respect de la loiDe toute vidence, les lois et les rglements ne servent pas grand-chose sils ne sont pas
correctement appliqus et si lon ne peut en assurer le respect. La lgislation sur la sant
animale et la mise en quarantaine doit dlguer les pouvoirs ncessaires aux responsables
de la sant animale et autres, y compris ceux des autres institutions publiques dsignes
pour fournir une assistance, pour quils puissent sacquitter de leurs obligations lors
dune situation durgence. Il pourrait tre galement ncessaire de sassurer le concours
de la police et des forces armes pour faire respecter la loi dans certaines circonstances,
par exemple pour surveiller lapplication des restrictions appliques aux mouvements
danimaux dlevage et des mesures de quarantaine et protger le personnel concern.
FINANCEMENTLexprience a montr quen situation durgence zoosanitaire, tout retard de financement
compromettait srieusement la rapidit de lintervention. Linvestissement immdiat, mme
modeste, permettra trs vraisemblablement dviter ultrieurement de grosses dpenses.
Planifier lavance le financement est donc un volet essentiel de la phase de prparation.
Le plan de financement devrait tre labor en fonction des activits prvues et inclure
la fois les dpenses courantes (pidmiosurveillance, analyse du risque, etc.) et les
dpenses quil faudra probablement engager en cas de crise (cots des contrles, etc.).
Ces dpenses seront indiques dans le plan durgence ainsi que, pour la plupart, dans la
lgislation applicable.
Le plan de financement doit prvoir le dblocage immdiat des fonds durgence pour
faire face une crise zoosanitaire, cest--dire les fonds dont les services vtrinaires auront
besoin pour financer les dpenses autres que leurs frais de fonctionnement habituels. Le
plan devrait tre approuv par toutes les autorits de ltat, y compris celles charges de la
planification conomique et des finances.
Les fonds peuvent couvrir lintgralit du cot de la campagne dradication. Mais en
gnral, ils en couvriront les phases initiales, en attendant lexamen du foyer, le choix du
programme de lutte et lestimation du budget prvoir pour radiquer la maladie.
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux18
Les conditions applicables au versement des fonds devraient tre prcises lavance.
En rgle gnrale, les fonds seront fournis au DSV ds quil/elle fait savoir:
quune maladie susceptible de provoquer une situation durgence a t diagnos-
tique ou quil existe des motifs raisonnables den suspecter lexistence; que le foyer peut tre efficacement matris et/ou radiqu; et
que des plans ont dj t approuvs cette fin.
Les fonds peuvent tre des fonds spciaux mis en rserve spcifiquement cette fin ou
des droits de tirage sur un compte de ltat, dun montant raliste dtermin au pralable.
Le CNLM devrait tablir un budget estimatif correspondant un scnario probable pour
les deux premires semaines suivant lapparition dune maladie, et ce pour chacune des
maladies juges prioritaires. Ces estimations, qui pourront tre tablies en se fondant sur
lexprience passe ou celle dautres pays comparables, sur les avis de spcialistes ou une
combinaison des trois, devront ensuite tre prsentes au Comit national de prparationaux situations durgence zoosanitaire.
Des dispositions distinctes devront tre prvues pour dbloquer les fonds ncessaires
dans le cas o une pizootie volue rapidement aprs sa phase initiale, cest--dire dans
le cas o linfection se propage ou dure plus longtemps quil ntait prvu dans le budget
initial. Les montants ncessaires ne peuvent certes tre prvus lavance, mais des sources
de financement et des modalits de dblocage de fonds devront avoir t identifies au
cours de la phase prparatoire pour assurer un versement rapide en cas de besoin.
Dans certains pays, il pourrait tre souhaitable que les programmes de lutte durgence
contre certaines maladies soient financs la fois par ltat et par le secteur priv. Ce
partage des cots sera convenu lissue dun examen de la nature et de lampleur desavantages que chacun devrait en avoir tirs une fois la maladie limine.
Les secteurs public et priv pourront, sil y a lieu, convenir dune formule de partage
des cots soit un pourcentage fixe du cot total de la campagne, soit le financement de
certains de ses volets. Si le secteur priv participe, il faudra dterminer qui bnficiera de la
campagne et devra ce titre participer son financement (par exemple, les industries de
transformation, les marchands de bestiaux et les organisations agricoles). Il faudra gale-
ment dcider des modalits de mobilisation des fonds privs. On pourrait envisager une
prime dassurance obligatoire lchelle de tout un secteur dactivit ou des prlvements
sur les transactions concernant des animaux dlevage ou sur labattage, ce qui permettrait
de constituer des fonds de rserve.
Des politiques dassurance individuelles volontaires pourraient tre utiles pour sassurer
contre les pertes directes dues une maladie ou des mesures zoosanitaires, mais pas
pour financer la campagne elle-mme. Toutefois, rares sont actuellement les pays o des
compagnies dassurance sont prtes proposer une telle couverture et celles qui le font
proposent des polices trs chres.
En outre, les pertes indirectes, par exemple la baisse de revenu rsultant de la diminu-
tion de la production laitire, sont variables car elles dpendent de facteurs imprvisibles,
comme par exemple la dure de lpizootie. Les compagnies dassurance ne seront que trs
rarement prtes couvrir ce type de risques. Ne perdons pas de vue quelles vendent leursproduits pour faire des bnfices.
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Prparation: Les composantes du plan de prparation aux situations durgence zoosanitaire 19
Dans certaines situations durgence zoosanitaire, le pays naura pas les moyens de
financer lintgralit de la campagne dradication. Il faudra alors identifier titre prvision-
nel des bailleurs de fonds internationaux susceptibles de financer une telle campagne. Les
procdures applicables aux demandes de financement et les prescriptions relatives laprparation et la prsentation dune demande devraient tre dfinies lavance. Mais ce
type de financement extrieur nest jamais garanti et ne sera probablement pas disponible
sur le champ. La plupart des pays disposent dun plan national en cas de catastrophe qui
inclut les aspects financiers et il est donc souhaitable pour diverses raisons, et notamment
pour en faciliter le financement, que les situations durgence zoosanitaire figurent dans ce
plan.
INDEMNISATION
Lindemnisation est un aspect central de toute politique de lutte contre une maladiequi obligera abattre des animaux ou dtruire des biens. Il convient de souligner que
lindemnisation doit tre considre principalement comme un encouragement dclarer
rapidement un foyer, et non comme un moyen de compenser lintgralit des pertes. Une
indemnisation insuffisante ou trop gnreuse peut donner lieu des comportements allant
lencontre de laction mene. Une indemnisation insuffisante peut en effet inciter les
leveurs cacher ou dplacer leurs animaux pour viter labattage, et une indemnisation
trop gnreuse favoriserait un comportement risque dans lespoir que les animaux
attrapent la maladie, avec une indemnisation la cl.
Pour le propritaire, labattage dun animal peut reprsenter la fois une perte finan-
cire directe et la perte dun capital gntique prcieux. La plupart des pertes encouruespar les producteurs sont des pertes indirectes lies labsence de production pendant la
priode dinfection et non la valeur des animaux abattus. Or, ces pertes ne sont pas
prvisibles parce quelles dpendent de la dure globale et de la gravit de lpizootie dans
le primtre de lexploitation infecte. Dautres dispositifs dappui (de nature financire et
sociale, en sus de lindemnisation) devraient donc tre prvus dans le plan pour aider les
leveurs touchs se relever.
Lindemnisation pourrait tre juge onreuse mais, parce quelle incite dclarer
rapidement les cas dinfection, elle limite lampleur et le cot dune flambe pizootique.
Globalement, elle permettra trs probablement de faire des conomies.
Des indemnits devraient tre verses pour tout animal abattu dans le cadre dune
campagne dabattage obligatoire (quelle que soit la raison: animaux infects ou contag-
ieux, ou souci du bien-tre des btes). En quelque sorte, Le gouvernement achte alors les
animaux pour les abattre. Lindemnisation devra galement tre prvue pour la destruction
obligatoire de produits et de biens. Dans la mesure o lintrt principal de lindemnisation
est dinciter dclarer une maladie le plus tt possible, il ne faudrait pas prvoir de verse-
ment pour les animaux dj morts ou ceux que le producteur a abattu avant que lexistence
dun foyer nait t signale et confirme.
Une indemnisation efficace doit prvoir des versements rapides, intervenant ds que les
pertes sont encourues. Il faudra donc, au stade de la planification, prvoir des modalitssimples et rapides de dcaissement des indemnits en faveur de ceux qui remplissent les
conditions requises.
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux20
Financement des plans dindemnisationLe plan de financement devrait comporter des dispositions dindemnisation pour les
propritaires danimaux ou de biens dtruits au cours de la campagne dradication de
la maladie. Une indemnisation inadquate est fondamentalement injuste et par ailleursextrmement contre-productive pour la campagne; elle est source de ressentiment et dun
refus de cooprer de la part des leveurs, qui peuvent mme aller jusqu cacher les signes
de maladie ou dplacer leurs animaux vers des lieux quils jugent srs.
Lindemnisation devrait reposer sur la juste valeur commerciale sortie dexploitation
des animaux au moment de labattage (sur la base de la valeur relle de lanimal sain) qui,
dans la mesure du possible, devrait tre intgralement verse. Il faudra galement indem-
niser les producteurs pour les animaux suspects, mme si lon dcouvre ultrieurement
quils ne sont pas infects, et pour les animaux considrs comme contagieux qui auront
t abattus pour endiguer ou radiquer la maladie. Le mme principe devrait sappliqueraux produits et aux biens. Lestimation de la valeur devrait tre effectue par un spcialiste
indpendant (ou par une quipe de spcialistes indpendants). Si lvaluation individuelle
nest pas envisageable, des valuations gnriques des diffrentes classes danimaux
dlevage seront acceptables. Il est en gnral difficile dindemniser les producteurs pour
les pertes indirectes.
SSTMES DE SRVEILLANCEUne surveillance active permet de dtecter rapidement un foyer, ce qui est crucial pour
lutter contre une maladie infectieuse et aider dmontrer quelle a disparu. Lampleur
globale et le cot de toute flambe pizootique dpendent surtout du moment o elleest dtecte. Les partenaires commerciaux peuvent exiger quune surveillance soit mise en
place pour dmontrer labsence de maladie. Tout rsultat positif obtenu ultrieurement au
cours de la surveillance peut tre le signe dune apparition de la maladie.
Il est tout aussi important de publier les rsultats ngatifs des enqutes effectues sur
des cas suspects. Pour la plupart des maladies animales transfrontires, un certain nombre
de cas suspects devraient faire lobjet denqutes chaque anne. Il importe de tenir et
de publier des registres de ces cas pour donner des assurances au niveau international
quant au bon fonctionnement du systme de surveillance et de diagnostic. Labsence de
cas suspects sera certainement considre au niveau international comme une preuve
de dysfonctionnement du systme de surveillance et devrait inciter le pays prendre des
mesures rapides pour lamliorer. Les comptes rendus de surveillance peuvent tre publis
de manire synthtique dans un rapport annuel ou en temps rel , sous forme de
tableaux mis jour sur un site Web, voire les deux.
Le chapitre sur la prvention aborde de faon plus dtaille la question de la surveillance.
PLANS DRGENCE ET MANELS DE PROCDRELes plans durgence et les manuels de procdures sont indispensables pour permettre une
rponse rapide ds quune maladie est dtecte. Tout retard dans lapplication des mesures
de lutte aura des rpercussions fort prjudiciables sur la rapidit de la matrise dun foyeret donc sur son ampleur et, par voie de consquence, sur le cot de lopration. Il est
indispensable que les plans durgence et les manuels de procdures soient rgulirement
mis jour pour tre utiles.
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Prparation: Les composantes du plan de prparation aux situations durgence zoosanitaire 21
On trouvera de plus amples dtails sur les plans durgence et les manuels de procdures
la section 8.
Capacits des laboratoiresTout plan durgence doit contenir des dispositions dtailles sur laugmentation des
capacits de diagnostic des laboratoires en temps de crise. Pour obtenir des rsultats
rapides, il vaudra mieux recourir des laboratoires locaux, sous rserve que les analyses
puissent tre ralises dune manire rigoureuse avec les ressources disponibles. Il pourrait
tre ncessaire de conclure au pralable des accords avec des laboratoires lintrieur du
pays ou lextrieur. Il est indispensable davoir disposition le matriel, les connaissances
et lquipement voulus ds lapparition du premier foyer.
cette fin, il convient de se prparer en temps de paix . Ds lapparition dun foyer,
le nombre dchantillons cliniques tester va trs rapidement augmenter. Pour toutes cesanalyses, il faudra utiliser les techniques et les mthodes appropries ainsi que les contrles
internes de qualit prescrits par les normes de bioscurit. Pour garantir la qualit des
tests, il est galement conseiller de collaborer en temps de paix avec un laboratoire
international de rfrence, ce qui permettra de tisser les liens ncessaires pour pouvoir lui
soumettre rapidement des chantillons le moment venu.
Stocks de vaccinsSil apparat au cours de la planification quil faudra probablement recourir une campagne
de vaccination, il importe de sassurer que les vaccins voulus seront disponibles en quantit
suffisante ds le dbut dune pizootie. Il faudra dcider du type de vaccin et des quantitsncessaires puis prvoir la production et la constitution dune banque dantignes locale-
ment, ou se procurer les vaccins ltranger, par le biais des services publics ou auprs
dune entreprise prive. Dans ce dernier cas, en particulier, il serait utile davoir conclu au
pralable un contrat de production pour garantir lapprovisionnement en cas durgence.
Dans tous les cas, le vaccin utilis devra tre produit conformment aux normes de lOIE
relatives aux tests de diagnostic et aux vaccins.
La dcision de recourir ou non la vaccination est parfois difficile prendre. Le
recours la vaccination doit tre prvu dans le plan durgence, lequel doit aussi prvoir
les procdures correspondantes (les protocoles dimportation de vaccins, par exemple) de
manire que tout soit prt lorsque la dcision est prise.
Le droulement de la campagne de vaccination (chane du froid, espces vises, quipes
ou brigades de vaccination, communication avec les autorits locales et les producteurs)
doit tre prvu. Il faudra envisager un marquage permanent des animaux vaccins et un
suivi srologique avant et aprs la vaccination pour valuer la couverture vaccinale et
lefficacit de la campagne.
RELATIONS AVEC LES PARTIES PRENANTESLes parties prenantes devraient englober tous ceux qui devront fournir des ressources ou
seront concerns par les mesures de lutte autres ministres, autorits locales, institutions,organisations (nationales et internationales) et projets qui devront fournir de la main-
duvre, du matriel ou des fonds.
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Mthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux22
En dehors des structures publiques, il faudra galement inclure les communauts et
organisations agricoles, les fournisseurs daliments pour animaux, les agents vtrinaires
locaux, les centres de collecte de lait, les autorits charges de la commercialisation du
btail, les marchands et les exportateurs danimaux ainsi que les transformateurs deproduits dorigine animale. Si les activits touristiques sont touches, il ne faudra pas
oublier les reprsentants du secteur du tourisme.
Il est important que ces groupes dacteurs se runissent rgulirement en temps de
paix de faon tisser des liens et apprendre se faire confiance, un aspect qui fait
souvent dfaut au dbut dune situation durgence. Si lon ne tente dtablir ces liens
quaprs lapparition dun foyer, il faudra plus de temps pour le matriser. Les groupes de
personnes intresses devraient galement pouvoir revoir les plans durgence inclus dans le
plan de prparation une situation durgence et proposer des modifications, notamment
des messages lintention du public concernant leur secteur ou leurs produits.
FORMATION ET EERCICES DE SIMLATIONIl faudra prvoir les mesures suivantes:
formation des vtrinaires de ltat, des vtrinaires privs et des leveurs aux proc-
dures didentification et de dclaration des maladies;
formation des vtrinaires et des agents de sant animale aux procdures
dintervention, y compris la gestion des situations durgence;
formation de groupes dpidmiologistes en ce qui concerne les enqutes et les
analyses effectuer; et
ralisation dexercices rguliers de simulation en ligne et sur le terrain avec toutes lesparties prenantes pour leur permettre de se familiariser avec les plans durgence et les
manuels de procdure, sans oublier les fonctionnaires chargs de la sant publique
sil sagit dune zoonose.
Ces activits de formation et ces exercices rguliers sont essentiels si lon entend maintenir
une relle capacit dapplication des mesures de lutte et reprer les dfaillances du systme en
place. Elles devront tre prvues sur une base rgulire (par exemple une formation tous les
deux ans, des exercices thoriques tous les trois ans et des exercices de simulation complets
sur le terrain tous les cinq ans) en prvoyant de faire appel des formateurs provenant
dorganisations internationales. Une simulation thorique permet de tester certains aspects
du plan durgence, en particulier les rles des niveaux de commandement Or et Argent, et
une simulation sur le terrain, ceux des niveaux de commandement Argent et Bronze ainsi
que du personnel local (cest--dire la quasi-totalit des dispositions du plan durgence et du
manuel de procdure). Des observateurs et experts internationaux devraient tre invits lors
des exercices de simulation pour valuer les rsultats et donner leur avis.
FormationTout le personnel devrait bnficier dune formation approfondie axe sur leur rle, leurs
obligations et leurs responsabilits en cas de crise zoosanitaire. Ceux qui occupent un
poste cl bnficieront dune formation plus intense. Il ne faudra pas oublier quen tempsde crise, tout membre du personnel, du DSV jusquau personnel de terrain, pourrait tre
absent ou devoir tre remplac pour une raison quelconque. Il faudra aussi former des
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Prparation: Les composantes du plan de prparation aux situations durgence zoosanitaire 23
supplants pour chaque poste. Lexprience a montr que les quipes de gestion des
situations durgence taient plus performantes lorsquelles avaient reu une formation et
staient entranes collectivement.
Exercices de simulationLes exercices de simulation sont trs utiles pour tester et affiner les plans durgence, y
compris les manuels de procdure (par exemple les POS), avant lapparition dune maladie.
Ils sont par ailleurs trs utiles pour constituer des quipes dintervention en cas de situation
durgence zoosanitaire et pour former le personnel.
Les scnarios mis au point pour ces exercices devraient autant que possible tre
ralistes et utiliser des donnes relles (par exemple les sites dlevage, les populations
et les itinraires commerciaux). Ils peuvent couvrir une ou plusieurs phases de la situation
durgence et envisager tout une gamme de rsultats divers. Mais ni le scnario ni lexercicene devraient tre trop complexes ou trop longs. Il vaut mieux ne tester quun dispositif la
fois (par exemple le fonctionnement dun CLLM). Les exercices de simulation peuvent tre
simplement thoriques ou passer par des activits fictives ou associer les deux mthodes.
la fin de chaque exercice, il faudra en valuer les rsultats. Ce sera loccasion de recenser
les besoins en formation ainsi que les modifications apporter aux plans durgence, y
compris aux manuels de procdures.
On ne devra lancer un exercice complet de simulation de lapparition dun foyer de
maladie que lorsque tous les volets de lintervention auront t tests et jugs adquats. Il
pourrait en effet tre contre-productif de le faire trop tt. Pour que les mdias et le public
ne confondent pas un exercice avec une situation durgence relle, il faudra donc veiller prvenir les pays voisins et les organisations internationales.
Lorsque les plans durgence auront t consciencieusement tests, on pourra effectuer
des exercices rgionaux ou bilatraux de simulation auxquels participeront plusieurs pays.
Les organisations internationales peuvent aider coordonner les exercices rgionaux.
SENSIBILISATION D PBLICLes campagnes de sensibilisation contribuent maintenir la vigil