metasul et ostéolyse à 12ans de recul

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S280 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Olga Huk , Greg O’Connor , Guy Lavoie , Colin Burnell , Arno Smith , Alain Roy CHU de Québec, 11, Côte-du-Palais, G1R 2J6 Québec, Canada Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude était de déterminer le taux de conversion des Arthroplastie de Resurfac ¸age (ARH) en Prothèse Totale de Hanche (PTH) dans un groupes de centres canadiens pra- tiquants cette chirurgie. Méthodes.— Une étude rétrospective a été menée dans 11 centres canadiens pour déterminer le taux de reprise de sujets porteurs d’ARH et l’indication clinique de celle-ci. La courbe de survie Kaplan-Meier a été calculée et une analyse statistique des facteurs de risque a été effectuée. Résultats.— Sur 2773 resurfac ¸ages effectuées avant décembre 2008, 770 hanches présentaient un minimum de 5 ans de suivi. Cinq sys- tèmes d’implant d’ARH ont été utilisés par les différents chirurgiens impliqués. Un total de 101 hanches ont subi une conversion en PTH, pour une survie de 96,4 %. Les raisons de l’échec étaient les sui- vantes : 25 fractures du col fémoral, 32 descellements aseptiques, 13 infections profondes, 5 ostéonécroses de la tête fémorale, 5 pseudotumeurs, 4 conflit fémoro-acétabulaires antérieurs, 5 pour douleurs inguinales inexpliquées et persistante, et 12 pour d’autres raisons. Le taux de conversion cumulé est de 3,6 %. Le taux de sur- vie était significativement différent selon le sexe à cinq années avec 93,1 % chez les femmes et 97,4 % chez les hommes. L’expérience du chirurgien s’est aussi avéré être un facteur important dans les taux de conversion. Conclusion.— Le taux de révision à ce jour pour cette nouvelle technologie permet de conclure que l’ARH demeure une option acceptable pour le traitement de la dégénérescence articulaire de la hanche chez les sujets pour qui la préservation du stock osseux pourrait présenter des bénéfices à long terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.027 56 Survie à 10 ans de l’implant Birmingham Hip Resurfacing chez des patients de plus de 65 ans Régis Pailhé , Gulraj Matharu , Akash Sharma , Ronan Treacy, Paul Pynsent Royal Orthopaedic Hospital, Bristol Road, B312AP Birmingham, Royaume-Uni Auteur correspondant. Introduction.— Les données issues des registres nationaux suggèrent un taux accru de révision pour les prothèses de resurfac ¸age chez les patients âgés, en particulier chez les femmes. Il est ainsi recom- mandé de ne pas réaliser de resurfac ¸age de hanche chez ce type de patient. Cependant peu d’études se sont intéressées spécifi- quement aux taux de survie des resurfac ¸ages de hanche chez les patients âgés. Objectifs.— L’objectif principal de cette étude prospective était de déterminer le taux de survie à 10 ans et les résultats fonctionnels de l’implant Birmingham Hip Resurfacing (BHR) chez les patients âgés de 65 ans et plus. Patients et méthodes.— Tous les patients âgés de 65ans et plus, ayant bénéficiés d’un resurfac ¸age BHR, entre 1997 et 2011, issus d’un seul centre hospitalier spécialisé en arthroplastie ont été inclus. Toutes les interventions ont été réalisées par un seul opé- rateur expérimenté. Les patients étaient revus annuellement en consultation. Le taux de survie à 10 ans et les résultats fonctionnels étaient étudiés. L’échec du resurfac ¸age était défini par la révision de l’un ou des deux composants. Les résultats fonctionnels étaient déterminés par le score de Oxford (OHS) (meilleur score 0 % et moins bon score 100 %). Résultats.— Au total 180 BHR ont été implantés chez 160 patients. L’âge moyen était de 69,0 ans (range 65,0—82,7 ans) et 61 % (n = 110) étaient des hommes. Au recul moyen de 6 ans, 6 révisons ont été réalisées dont 3 cas pour fracture cervicale. Quatorze patients (14 hanches) étaient décédés au dernier recul et 5 patients (5 hanches) étaient perdus de vue. Le taux de survie à 10 ans était de 94 % (95 % intervalle de confiance IC 87—100 %). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les taux de survie des hommes (98 % ; 95 % IC 92—100 %) et des femmes (89 % ; 95 % IC 72—100 %). Il existait une amélioration significative du score OHS après la mise en place du BHR (OHS moyen 53,2 % à 12,7 %). Discussion/Conclusion.— Cette étude met en évidence un taux de survie à 10 ans et des résultats fonctionnels satisfaisants chez les patients de plus de 65 ans après un resurfac ¸age de hanche BHR. Ainsi l’âge seul ne devrait pas constituer une contre-indication absolue au resurfac ¸age de hanche. Il est cependant recommandé que le chirurgien soit expérimenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.028 57 Metasul et ostéolyse à 12 ans de recul Romain Desmarchelier , Anthony Viste , Michel-Henri Fessy Centre hospitalier Lyon-Sud, 165, chemin du Petit-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite, France Auteur correspondant. Introduction.— Les descellements aseptiques liés aux débris d’usure du polyéthylène ont entraîné un regain d’intérêt pour les autres matériaux. C’est le cas du couple métal-métal qui a bénéfi- cié de nombreuses améliorations sur le plan de la conception et de la finition. Ce couple a montré d’excellents résultats en termes cliniques et de survie de taux de survie des implants. Cependant, certaines alertes ont été émises quant à l’apparition d’une ostéolyse périprothétique liée directement au couple de frottement. Patients et méthode.— À la lecture de travaux récents sur le couple métal-métal, nous avons effectué un contrôle tomodensi- tométrique de prothèses totales hanche à couple Metasul, posées dans le cadre d’une étude prospective. Cent vingt-cinq patients ont été opérés d’une prothèse totale de hanche de première inten- tion entre 1999 et 2001 (tige Alloclassic - cupule Allofit - insert Metasul en diamètre 28 mm). Les patients ont été contrôlés clini- quement et radiologiquement à 4 mois, 1 an, 3 ans, 5 ans, 10 ans puis 12 ans. Résultats.— Le taux de perdus de vue a été 0 % dans la série en ce qui concerne le suivi clinique et radiologique standard. En consi- dérant comme échec une reprise pour descellement aseptique, le taux de survie à 12 ans a été de 100 %. Les résultats cliniques ont été comparables à ceux des autres séries de la littérature. Sur le plan radiologique il n’existait aucune image suspecte de descelle- ment à l’exception du classique liseré retrouvé en zone 1 et 7 sur les tiges Zweimüller. Nous avons déploré un sepsis tardif et un change- ment unipolaire précoce pour non-fixation de tige. Nous avons pu récupérer 49 scanners à 12 ans sur les 106 patients encore vivants. Il existait une ou plusieurs zones d’ostéolyse périprothétique dans 29 % des cas, sans que celles-ci soient associées à une péjoration du résultat clinique. Discussion.— Le couple de frottement métal-métal donne d’excellents résultats en termes de scores cliniques et de survie des implants. Cependant plusieurs travaux récents ont mis en évidence des remaniements osseux périprothétiques à type d’ostéolyse, dont l’origine serait liée au couple de frottement. Nous avons retrouvé 29 % de patients présentant ce type de remaniements, sans aucune conséquence clinique.

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Page 1: Metasul et ostéolyse à 12ans de recul

S280 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Olga Huk , Greg O’Connor , Guy Lavoie ,Colin Burnell , Arno Smith , Alain RoyCHU de Québec, 11, Côte-du-Palais, G1R 2J6 Québec, Canada∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le but de cette étude était de déterminer le tauxde conversion des Arthroplastie de Resurfacage (ARH) en ProthèseTotale de Hanche (PTH) dans un groupes de centres canadiens pra-tiquants cette chirurgie.Méthodes.— Une étude rétrospective a été menée dans 11 centrescanadiens pour déterminer le taux de reprise de sujets porteursd’ARH et l’indication clinique de celle-ci. La courbe de survieKaplan-Meier a été calculée et une analyse statistique des facteursde risque a été effectuée.Résultats.— Sur 2773 resurfacages effectuées avant décembre 2008,770 hanches présentaient un minimum de 5 ans de suivi. Cinq sys-tèmes d’implant d’ARH ont été utilisés par les différents chirurgiensimpliqués. Un total de 101 hanches ont subi une conversion en PTH,pour une survie de 96,4 %. Les raisons de l’échec étaient les sui-vantes : 25 fractures du col fémoral, 32 descellements aseptiques,13 infections profondes, 5 ostéonécroses de la tête fémorale,5 pseudotumeurs, 4 conflit fémoro-acétabulaires antérieurs, 5 pourdouleurs inguinales inexpliquées et persistante, et 12 pour d’autresraisons. Le taux de conversion cumulé est de 3,6 %. Le taux de sur-vie était significativement différent selon le sexe à cinq années avec93,1 % chez les femmes et 97,4 % chez les hommes. L’expérience duchirurgien s’est aussi avéré être un facteur important dans les tauxde conversion.Conclusion.— Le taux de révision à ce jour pour cette nouvelletechnologie permet de conclure que l’ARH demeure une optionacceptable pour le traitement de la dégénérescence articulaire dela hanche chez les sujets pour qui la préservation du stock osseuxpourrait présenter des bénéfices à long terme.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.027

56Survie à 10 ans de l’implantBirmingham Hip Resurfacing chez despatients de plus de 65 ansRégis Pailhé ∗, Gulraj Matharu , Akash Sharma ,Ronan Treacy , Paul PynsentRoyal Orthopaedic Hospital, Bristol Road, B312AP Birmingham,Royaume-Uni∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les données issues des registres nationaux suggèrentun taux accru de révision pour les prothèses de resurfacage chez lespatients âgés, en particulier chez les femmes. Il est ainsi recom-mandé de ne pas réaliser de resurfacage de hanche chez ce typede patient. Cependant peu d’études se sont intéressées spécifi-quement aux taux de survie des resurfacages de hanche chez lespatients âgés.Objectifs.— L’objectif principal de cette étude prospective était dedéterminer le taux de survie à 10 ans et les résultats fonctionnels del’implant Birmingham Hip Resurfacing (BHR) chez les patients âgésde 65 ans et plus.Patients et méthodes.— Tous les patients âgés de 65 ans et plus,ayant bénéficiés d’un resurfacage BHR, entre 1997 et 2011, issusd’un seul centre hospitalier spécialisé en arthroplastie ont étéinclus. Toutes les interventions ont été réalisées par un seul opé-rateur expérimenté. Les patients étaient revus annuellement enconsultation. Le taux de survie à 10 ans et les résultats fonctionnelsétaient étudiés. L’échec du resurfacage était défini par la révisionde l’un ou des deux composants. Les résultats fonctionnels étaientdéterminés par le score de Oxford (OHS) (meilleur score 0 % et moinsbon score 100 %).

Résultats.— Au total 180 BHR ont été implantés chez 160 patients.L’âge moyen était de 69,0 ans (range 65,0—82,7 ans) et 61 %(n = 110) étaient des hommes. Au recul moyen de 6 ans, 6 révisonsont été réalisées dont 3 cas pour fracture cervicale. Quatorzepatients (14 hanches) étaient décédés au dernier recul et 5 patients(5 hanches) étaient perdus de vue. Le taux de survie à 10 ansétait de 94 % (95 % intervalle de confiance IC 87—100 %). Il n’yavait pas de différence statistiquement significative entre les tauxde survie des hommes (98 % ; 95 % IC 92—100 %) et des femmes(89 % ; 95 % IC 72—100 %). Il existait une amélioration significativedu score OHS après la mise en place du BHR (OHS moyen 53,2 % à12,7 %).Discussion/Conclusion.— Cette étude met en évidence un taux desurvie à 10 ans et des résultats fonctionnels satisfaisants chez lespatients de plus de 65 ans après un resurfacage de hanche BHR. Ainsil’âge seul ne devrait pas constituer une contre-indication absolueau resurfacage de hanche. Il est cependant recommandé que lechirurgien soit expérimenté.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.028

57Metasul et ostéolyse à 12 ans de reculRomain Desmarchelier ∗, Anthony Viste ,Michel-Henri FessyCentre hospitalier Lyon-Sud, 165, chemin du Petit-Revoyet,69495 Pierre-Bénite, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les descellements aseptiques liés aux débris d’usuredu polyéthylène ont entraîné un regain d’intérêt pour les autresmatériaux. C’est le cas du couple métal-métal qui a bénéfi-cié de nombreuses améliorations sur le plan de la conceptionet de la finition. Ce couple a montré d’excellents résultats entermes cliniques et de survie de taux de survie des implants.Cependant, certaines alertes ont été émises quant à l’apparitiond’une ostéolyse périprothétique liée directement au couple defrottement.Patients et méthode.— À la lecture de travaux récents sur lecouple métal-métal, nous avons effectué un contrôle tomodensi-tométrique de prothèses totales hanche à couple Metasul, poséesdans le cadre d’une étude prospective. Cent vingt-cinq patients ontété opérés d’une prothèse totale de hanche de première inten-tion entre 1999 et 2001 (tige Alloclassic - cupule Allofit - insertMetasul en diamètre 28 mm). Les patients ont été contrôlés clini-quement et radiologiquement à 4 mois, 1 an, 3 ans, 5 ans, 10 ans puis12 ans.Résultats.— Le taux de perdus de vue a été 0 % dans la série en cequi concerne le suivi clinique et radiologique standard. En consi-dérant comme échec une reprise pour descellement aseptique, letaux de survie à 12 ans a été de 100 %. Les résultats cliniques ontété comparables à ceux des autres séries de la littérature. Sur leplan radiologique il n’existait aucune image suspecte de descelle-ment à l’exception du classique liseré retrouvé en zone 1 et 7 sur lestiges Zweimüller. Nous avons déploré un sepsis tardif et un change-ment unipolaire précoce pour non-fixation de tige. Nous avons purécupérer 49 scanners à 12 ans sur les 106 patients encore vivants.Il existait une ou plusieurs zones d’ostéolyse périprothétique dans29 % des cas, sans que celles-ci soient associées à une péjoration durésultat clinique.Discussion.— Le couple de frottement métal-métal donned’excellents résultats en termes de scores cliniques et de surviedes implants. Cependant plusieurs travaux récents ont mis enévidence des remaniements osseux périprothétiques à typed’ostéolyse, dont l’origine serait liée au couple de frottement.Nous avons retrouvé 29 % de patients présentant ce type deremaniements, sans aucune conséquence clinique.

Page 2: Metasul et ostéolyse à 12ans de recul

Résumés des communications particulières S281

Conclusion.—Un certain nombre de patients porteurs de prothèsestotales de hanche à couple métal-métal développent des remanie-ments osseux périprothétiques qui méritent d’être suivis afin d’enmesurer la corrélation à la survie prothétique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.029

58Échec des arthroplasties totales dehanche à couple métal-métal grossetête : description et analyse à proposde 17 révisionsJérôme Fasmeyer ∗, Jean-Francois Fischer ,Olivier Husmann , Bertrand Vuilleumier ,Alexandre LunebourgChemin du Mûrier 8, 1012 Lausanne, Suisse∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’ arthroplastie totale de hanche à couple de frictionmétal-métal grosse tête a présenté un intérêt en raison d’un faibletaux d’usure et de luxation. Cependant, leur taux de révision estparticulièrement élevé. Cette étude analyse un collectif de patientsréopérés après arthroplastie totale de hanche à couple de frictionmétal-métal grosse tête et établi des critères de révision (arbredécisionnel).Méthode.— Étude rétrospective incluant 17 patients d’âge moyende 67 ans (± 9) révisés après arthroplastie totale de hanche àcouple de friction métal-métal grosse tête de 2005 à 2012. Laclinique, les résultats des analyses biologiques (FSS, CRP, séro-logie Chrome/Cobalt, ponction hanche) et le bilan radiologique(radiographie standard et/ou scanner) de chaque patient ontété pris en compte. En peropératoire des prélèvements micro-biologiques et anatomo-pathologiques ont été systématiquementréalisés.Résultats.— En moyenne à 5 ans (± 2) après l’arthroplastie primaire,13 patients présentaient des douleurs associées à une diminutiondes amplitudes articulaires, 2 une fracture périprothétique, 1 unetuméfaction de la cuisse et 1 une infection. Dans chaque cas,les taux de Chrome/Cobalt étaient élevés (taux min. et max.Chrome/Cobalt : 328/215 ; 2203/2344 nm/L). Deux cupules étaientpositionnées de facon sub-optimales (> 45◦ d’inclinaison). Les signesd’ostéolyses, notamment sur le versant acétabulaire, étaient clai-rement visibles sur les images scannographiques, de facon moinsévidente sur les radiographies standards. Dans 14 cas nous avonseffectué un changement unipolaire (cupule + tête), dans 3 cas unchangement bipolaire en raison d’un descellement de la tige. Dessignes de synovite avec atteinte de la musculature et des tendonsadjacents (psoas et moyen fessier) ont été observés. Une métalloseétait présente dans tous les cas. Les prélèvements microbiologiquesétaient stériles, hormis pour le cas sus-mentionné.Conclusion.— En raison de complications locales polymorphes etpotentiellement systémiques, la problématique du couple métal-métal grosse tête dans l’arthroplastie totale de hanche estpréoccupante. Les douleurs, la diminution des amplitudes articu-laires, l’élévation des taux sérique de Chrome/Cobalt justifientsouvent une révision du couple de friction (arbre décisionnel).La chirurgie peut être compliquée par une synovite, une ostéo-lyse acétabulaire, des fractures périprothétiques sur descellementde la tige, une lyse d’insertions tendineuses voire une invasionmusculaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.030

59Pourra-t-on encore proposer unresurfacage de hanche en France en2014 ?

Christophe Trojani ∗, Mickaël Djian ,Régis Bernard De Dompsure , Nicolas Amoretti ,Pascal BoileauUnité de chirurgie ambulatoire, hôpital de l’Archet2, 06200 Nice,France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le resurfacage de hanche par un couple métal-métalest sur la sellette du fait de pseudotumeurs et d’un taux élevédescellements, sources de révision prothétique et d’inquiétude desautorités de santé. Les objectifs de cette étude sont la recherchesystématique de pseudotumeurs, l’analyse des descellements et desdouleurs résiduelles du pli inguinal après cupule de resurfacageBHR.Patients et méthode.— Cette série rétrospective monocen-trique continue a permis d’inclure 61 patients (70 hanches) dont38 hommes opérés entre décembre 2006 et novembre 2011 d’unecoxarthrose primitive ou secondaire par cupule de resurfacageBHR (Smith & Nephew) selon un abord postérieur. L’âge moyen àl’opération était de 51 ans (31 à 65). Tous les patients ont été éva-lués cliniquement (PMA, SHV, Harris, HOOS, Oxford, SF-12) et paranalyse radiographique et scanographique.Résultats.— Deux patients ont présenté une infection aiguë résolu-tive après lavage et antibiothérapie adaptée ; 7 patients ont étérévisés, pour fracture du col fémoral dans 1 cas, descellementinfectieux dans 2 cas et mécanique dans 4 (bascule de l’implantcotyloïdien et de l’implant fémoral dans 2 cas). Dans tous les cas dedescellement mécanique, une malposition initiale de l’implant étaitretrouvée. Au recul moyen de 36,78 mois, 63 implants (90 %) étaienten place ; 75 % des patients étaient très satisfaits de l’intervention,15 % satisfaits et 10 % mécontents ; 15 % des patients (n = 10) res-sentaient une douleur résiduelle du pli inguinal dont 9 ressentaientégalement une raideur : leur mobilité était significativement moinsbonne. Le HSV moyen était de 87,43 %, le PMA moyen de 17,29/18,le Harris moyen était de 97,51 %, le HOOS de 85,20 %, le Oxfordde 42,85/48 et le SF12 mental à 51,88 et physique à 46,96. Il exis-tait une différence significative en faveur des hommes. Le scannersystématique n’a retrouvé aucune pseudotumeur ; 6 patients pré-sentaient des douleurs du pli inguinal en relation avec un syndromedu psoas (9,8 %). L’angle d’inclinaison moyen de la pièce fémoraleétait de 130,58 [120—145], et d’inclinaison de la pièce cotyloïdiennede 44,34 [26,7—56], le ratio tête-col était de 1,15 [1,02—1,26].Conclusion.— Cette étude n’a retrouvé aucune pseudotumeur maisun taux de révisions de 10 % et un taux de douleurs résiduelles de15 %, source de raideur, à 3 ans de recul. Au total, seuls 75 % despatients sont indemnes de douleurs ou de descellement. La questiondu maintien de l’autorisation pour ces cupules est donc d’actualité.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.031

60Comportement en fluage et usure descotyles à double mobilité. Résultatspréliminaires d’une étude prospectiveet randomiséeValentin Chapus ∗, Co-auteur Claude ,Vincent Pineau , Émeline Bourroux , Benoît LebelService d’orthopédie, CHU Côte-de-Nacre, 14000 Caen, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le double couple de frottement dur-mou des cotylesà double mobilité (DM) entraîne un risque potentiel de fluage etd’usure plus important. La stabilisation primaire par 2 pions à tra-vers le métal-back est susceptible d’augmenter l’usure de l’inserten polyéthylène (PE), jusqu’alors connue, uniquement par desétudes d’explants. Nous rapportons les résultats préliminaires d’uneétude comparant le fluage et l’usure du PE entre 2 modèles de DM,avec ou sans pions de stabilisation. Nos hypothèses étaient que le