mesures gravimétriques et magnétiques en côte d'ivoire

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MESURES GRAVIMÉTRIQ UES

el magoéflques en Côte d 'Ivo ire .

Hau le .Volla et Mail Méri dion a l

J . RECHENMANN • MISSIO N GÉOPHYSIQUE

1958 - 1959 - 1962

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PROFIL

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1 E s

No 5 - mal 1965

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SOMMAIRE

MESURES GRAVIMÉTRIQUES

et magnétiques en Côte d'Ivoire.

Houle-Volta et Moii Méridional

J. RECHENMANN - MISSION GÉOPHYSIQUE

1958 - 1959 - 1962

c A H 1 E R s

No 5 - mai 1965

C A HIE R S O. R. S. T. O. M. • G 1: 0 P H Y S 1 0 U E

n° 5 - Mai 1965

O.R.S.T.O.M.PARIS1965

MESURES GRAVIMÊTRIQUES' ET MAGNÊTIQUES

~ -EN COTE D'IVOIRE, HAUTE..VOLTA ET MALI MERIDIONAL

MISSION DE GEOPHYSIQUEDE L'ORSTOM

1958 - 1959 - 1962

Chef de mission : J. RECHENMANNMa1tre de Recherches de l'O.R.S.T.O.M.

{P.BOEFFARD,A.COLONGE,M.DARBON

Te chnic i ensP. DU'BOIS, G. GABORIAUD, F. JAMET.

TABLE DES MATIËRES

INTRODUCTION _

RÉGIONS ÉTUDIÉES _

A - Aperçu géologiqueB - StratigraphieC - Aperçu structural

MESURES GRAVIMÉTRIQUES - CARTOGRAPHIE _

A - Cartes des anomalies de BouguerB - Cartes d'anomalies isostatiquesC - Profils

GRAVIMÉTRIE - RÉSULTATS D'ENSEMBLE _

A - Influence de la distance à la mer et de l'altitudeB - Carte des anomalies isostatiques et géologie

NORD DE LA HAUTE-VOLTA _

A - Roches basiques et neutres post-birrimiennesB - Granites et granitordes en massIfs circonscritsC - MigmatitesD - Roches birrimiennes d'origine métamorphiqueE - Anomalies non liées d'une façon évidente à la p:éolop:ie superficielle

Pages

7

8

11

16

25

OUEST DE LA HAUTE-VOLTA EN COTE D'IVOIRE 29

A - Plate-forme de grès au NordB - Granites circonscritsC -·TarkwaienD - Granites concordants et schistes birrimiensE - Autres anomalies régionales

CONCLUSION ,----'-_~ ~ _ 42 .

Cette note expose les résultats des mesures gravimétriqueset magnétiques effectuées par l'ORSTOM en Côte d'Ivoire, dans le SudEst du Mali et dans le Sud de la Haute-Volta.

Elle comprend :

- 3 cartes au 1/1.000.000 de l'anomalie de Bouguer, àsavoir:

Côte d'Ivoire Sud;Côte d'Ivoire Nord et régions de Bamako etBobo-Dioulasso ;Haute-Volta.

1 carte au 1/5.000.000 de l 'anomalie isostatiq~e dansl'hypothèse d'Airy, calculée pour une compensation à30 km de profondeur.

- une série de profils destinés à faciliter l'interprétationgéologique et où sont pprtés à la fois :

l'anomalie de Bouguer,la valeur de la correction isostatique,l'anomalie magnétique,les altitudes avec les contacts géologiques d'après les documents du Bureau de RecherchesGéologiques et Minières.

Après avoir rappelé brièvement le mode de travail utilisé dansles mesures et le dépouillement [déjà exposé dans les publications antérieures (1)] , on cherchera à étudier les relations entre la géologieet les anomalies gravimétriques et magnétiques, par grandes zonesstructurales, en commençant par celles où la géologie est la mieuxconnue.

7

RËGIONS ËTUDIËES

Les mesures gravimétriques ont été effectuées :

- de Décembre 1958 à Juillet 1959, en Côte d'Ivoire et dans les régions de Bamako etBobo-Dioulasso. Près de 6900 stations gravimétriques, doublées de mesures magnétiquesont été faites, couvrant une superficie de 12 degrés carrés, avec une densité assez bienrépartie de 160 points par degré carré.

- de Février à Mai 1962, dans le Sud de la Haute-Volta, régions de Ouagadougou et FadaN'Gourma, soit une superfiC'ie de 10 degrés carrés environ, couverte par 1800 stations.

Au point de vue géographique, ces mesures s'étendent de 5° (bordure du Golfe deGuinée) à 13° de latitude Nord, soit 900 km vers le Nord depuis le bord de la mer qui,lui -même, ne se trouve guère à plus de 150 km de fonds océaniques de près de 4000 mètres.

Quant à l'altitude, elle part du niveau zéro en bordure de mer et croît régulièrementpour former au Nord une plate-forme de 300 mètres d'altitude moyenne. On observe cependantdes altitudes plus fortes dans les régions de Man (900 mètres) et Odienné (600 mètres).

A ~ APERÇU GEOLOGIQUE

La structure d'ensemble est celle d'une plate-forme profondément ~t régul~èrement

érodée, inclinée vers la mer, avec seulement quelques accidents de faible importance. Sagéologie donne dans son ensemble une impression peu variée ; il semble que cela soit dû àune grande stabilité du substratum.

Dans le Sud de la Côte d'Ivoire, au bord de la lagune d'Abidjan, il existe une mincebande cÔtière de sédiments post-crétacés.

La majeure partie du pays est couverte de formations précambriennes qui disparaissent au Nord sous les plateaux primaires de la région de Bobo-Dioulasso. Ces formationsprécambriennes sont composées de Birrimien et de granito-gneiss. Les formations sédimentaires birrimiennes, déposées sur un substratum non reconnu, ont subi des plissements énergiques et des intrusions granitiques très développées qui ont donné naissance au Birrimienmétamorphique et à la série granito-gneissique.

Cette série est très complexe et comprend également des granites postérieurs dontla distinction est rendue difficile du fait qu'il existe tous les termes de passage entre les différentes venues granitiques d'une part, et les ortho- et para- gneiss, d'autre part. Cet ensemble

8

Birrimien-granitogneiss présente une orientation générale NNE-SSO, à l'exception de la régionde Man à l'Ouest où les directions oscillent entre l'Est et le Nord.

Les terrains primaires de grès horizontaux occupent la partie Nord-Ouest de la carteCôte d'Ivoire Nord et s'étendent de Banfora à Dédougou. ns reposent en discordance sur lesformations précambriennes, soit birrimiennes, soit granitogneissiques. Ces terrains primaires ont été percés d'importants épanchements basiques.

Dans l'ensemble, on peut dire que les régions étudiées sont cartographiées pour deuxtiers en granites calcoalcalins ou alcalint3, pour un tiers en schistes et arkoses métamorphiques,avec quelques affleurements de diorites, gabbros et dolérites.

B. STRATIGRAPHIE

Une synthèse stratigraphique a été publiée en 1948 et 1949 par M. ROQUES.L. MARVIER suit la même stratigraphie dans sa notice explicative de la carte géologiqued'ensemble de l'Afrique Oc~identale parue en 1953.

Mais l'étude stratigZ;RJ)hique la plus récente et la plus complète est celle deM. ARNOULD, publiée en 1961\lI:),qui se rapporte au quart Nord-Est de la Côte d'Ivoire.

M. ARNOULD décrit les formations suivantes (de bas en haut) :

a - l'Anté-birrimien formé de quelques granites et surtout de migmatites antégranitiques,

b - des séries à faciès birrimien constituées par des roches d'origine sédimentaire géosyn-clinale, légèrement métamorphiques,_ et de roches d'origine volcanique (roches vertes),

c - des migmatites stratol'des,

d - des granites de type Baoulé, concordants, syntectoniques, de type de gisement très varié,

e - des granites Bondoukou, circonscrits, discordants et vraisemblablement postérieurs auxprécédents,

f - des séries à faciès tarkwaien,

g - le granite de Windéné.

Remarquons dès maintenant que, dans l'étude des profils gravimétriques, il seranécessaire de faire la distinction dans les séries à faciès birrimien entre Birrimien inférieur(Bl) et supérieur (B2), ce dernier étant caractérisé par la présence de roches vertes.

M. BONHOMME (3), dans une étude chronologique de la plate-forme de l'Ou"est Africain, a donné une datation des roches déduite des proportions de rubidium 87 et du strontium 87produit de sa désintégration.

L'âge de la granitisation birrimienne définie en Côte d'Ivoire est de 2030 à 1830 M. A.Or, l'ensemble des formations granitiques Baoulé et Bondoukou sont intrusives dans les séries birrimiennes géosynclinales. il semble donc logique de penser que ces séries ont étédéposées avant 2030 M. A., date du début des granitisations.

Mais la datation des divers granites est variable suivant le nombre et la localisationdes échantillons ; par exemple, dans ~n même massif de granite Baoulé, on observe de fortesdifférences d'âge. On n'utilisera donc, dans les interprétations, aucune hypothèse sur les âgesabsolus ou même relatifs des différentes séries.

9

C. APERÇU STRUCTURAL

Un fait essentiel apparaît dès le premier examen dela carte géologique: l'alternancesur une coupe Q-N-0 des séries à faciès birrimien et des grands massifs granitiquesconcordants.

Les séries à faciès birrimien ont les caractères de véritables géosynclinaux et furent,au moins, des sillons subsidents. Entre ces sillons, les grands massifs granitiques jouentle rôle de môles rigides ["craton" selon M. ARNOULD (2)J. La constance de l'orientationN-N-E des plissements indique que ceux-ci sont dQs à des compressions venant des bordsorientaux et occidentaux, les mâchoires étant représentées par les cratons antébirrimiens.L'existence d'une zone de faiblesse tectonique aux raccords profonds des cratons et du sUlongéosynclinal, est matérialisée par les venues volcaniques basiques.

10

MESURES GRAVIMETRIQUES - CARTOGRAPHIE

A ~ CARTES DES ANOMALIES DE BOUGUER

Le fond topographique des cartes gravimétriques est celui des cartes o. A. C. L au1/1.000.000. Les cartes gravimétriques représentent l'anomalie de Bouguer en milligals,c'est-à-dire la différence entre la pesanteur observée, corrigée de l'altitude, et la pesanteurdéduite de la formule de l'élipsoïde terrestre international :

go = 978 049, 0 (l + 0, 005 288 4 sin2 qJ - 0, 000 005 9 sin2 2 qJ)

Les mesures ont été faites à l'aide de deux gravimètres ''North American" nOs 124et 165, et du gravimètre "Worden" géodésique n° 313. Elles sont rapportées au réseau debase établi par l'ORSTOM en 1951 et 1952 (4) d'après lequel on a :

M'BOUR Laboratoire

BAMAKO Aérodrome

BOBO-DIOULASSO Aérodrome

BOUAKE Aérodrome

ADIOPODOUMÉ LD. E.R. T.

OUAGADOUGOU Aérodrome

978 388,25

978208,25

978 125,30

978072,56

978 102,69

978201,98

Des stations secondaires ont pu être déterminées au cours des campagnes. La valeuren est plus ou moins précise selon le nombre de réoccupations. Quant aux valeurs des stationschoisies comme point de départ des itinéraires gravimétriques, elles sont définies à.O, 1 milligal près. En effet, elles ont été établies de proche en proche en partant des stations du résealde base, avec fermetures sur ce même réseau.

Par la suite, des différences se sont révélées entre le réseau de base ORSTOM etd'autres réseaux (réseau O.G.S.). Cette différence a été mise en évidence par des mesurespendulaires effectuées à M'Bour-Laboratoire par Ned A. OSTENSO de l'Université de Wisconsinen 1959. Celles-ci ont donné la valeur de : 978 384,0 (8) milligals, soit une différence de4,2 milligals avec la valeur adoptée jusqu'à présent.

Cependant, pour garder l 'homogénéité des divers levés gravimétriques de l 'ORSTOMéchelonnés dans le temps, toutes les mesures faites en Afrique Occidentale sont ramenéesà la valeur ORSTOM de M'Baur.

11

Précision des mesures

L'erreur sur les mesures peut provenir:

a - d'une erreur sur la 1a t i t u de. Des cartes. géographiques au 1/200.000, de valeursd'ailleurs très inégales, couvrent pratiquement la zone étudiée. Les stations ont pu êtresituées à mieux qu'un kilomètre près, selon la qualité des cartes, ce qui donne une erreurd'environ 0, 1 milligal.

b - d'une erreur sur l'a1t i tu de. Les altitudes sont déterminées par nivellement barométrique. Bien que cette méthode de nivellement soit peu précise, elle a surtout été adoptéepour sa rapidité. D'une part,. les levés gravimétriques sont des levés de reconnaissance(stations espacées en moyenne de 4 kilomètres), d'autre part elle ne nécessite pas depersonnel supplémentaire, ce qui ralentit toujours le travail, par suite de l'alourdissementdes équipes. Ceci est surtout valable dans les régions sahariennes où il faut être ''léger''.

Au camp de base, départ des itinéraires gravimétriques, est établie la courbe demarée barométrique journalière. Les mesures au camp et sur le terrain sont faites àl'altimètre Wallace-Tiernan, dont les corrections de température sont pratiquement négligeables. Le point de départ est choisI, si possible, à un repère de nivellement général,ou à un point rattaché à celui-ci. Les erreurs d'altitudes d'un point à un autre sont de 2 à3 mètres (dues en partie à des dépressions ou surpressions locales) après compensationdes erreurs de fermeture.

La grandeur de l'erreur est déduite pratiquement par comparaison des altitudes obtenues par nivellement barométrique à celles déterminées par le Nivellement Général dePrécision. Ces itinéraires de Nivellement de Précision étant assez nombreux en Côted'Ivoire et Haute-Volta, l'ordre de grandeur de l'erreur (2 à 3 mètres) peut être considérécomme valable, même à des distances de plus de 120 kilomètres du camp de base.

fi n'était pas fait de mesures en périodes de tornades, l'erreur sur la déterminationde l'altitude pouvànt ;,ttteindre 30 mètres alors que 5 mètres de dénivellation donnent unedifférence de un milligal. La figure 1 montre l'influence d'une tornade sur la courbe demarée barométrique.

Figure 1

Pieds2200

2150

2100

2050

--,--;/1>ébut de la tornade

2000 ...I-"T"""--r----.,.---r--...,-----,-----;,.-----8 10 12 1b 18 Heures TU

12

FADA N'GOURMA 16 avril 1962

c - d'une erreur sur les corrections topographigues. Celles-ci ont été négligées.D'une part, il n'y a guère de régions accidentées et, d'autre part, l'altimétrie est insuffisante sur les cartes géographiques au 1/200. 000, pour permettre de calculer cescorrections avec la précision voulue, précision d'ailleurs superflue dans ce genre de levésgravimétriques de reconnaissance. Un calcul rapide donne au maximum une correctionde 0,5 milligal dans les régions accidentées de l'Ouest de la Côte d'Ivoire.

Finalement, la valeur de l'anomalie de Bouguer, portée sur les cartes et profils,peut donc être entâchée d'une erreur de 1 à 2 milligals.

8 - CARTE D'ANOMALIES ISOSTATIQUES

La carte d'anomalies isostatiques au 1/5.000.000 résume les travaux gravimétriquesfaits par l'üRSTOM en Afrique Occidentale à la fin de Juin 1962.

Elle représente les courbes, tracées de 10 en 10 milligals, d'égale valeur de l'anomalie isostatique calculée dans l'hypothèse d'Airy, avec une profondeur de compensation de30 kilomètres.

L'erreur faite sur la valeur moyenne de la correction isostatique peut varier de 1 à3 milligals, suivant la valeur plus ou moins grande des cartes géographiques ou des cartesde profondeurs marines.

C - PROFILS

Sur les profils sont portées en courbe :

1 . les valeurs de l'anomalie de Bouguer. Les distances portées entreles différents points sont celles lues sur les itinéraires établis au 1/200.000, distance en lignedroite. Les points de repères sont donnés par les villes et villages, et les coordonnées desextrêmités des profils.

2. les valeurs correspondantes de la correction isostatique. La valeurde l'équilibre isostatique a été portée de telle sorte, qu'il suffise, pour connaître l'anomalieisostatique en un point, de lire la différence entre l'anomalie de Bouguer et le point correspondant sur la courbe d'équilibre isostatique.

3. les valeurs de l'anomalie magnétique. Les mesures de la composanteverticale ont été faites à l'aide de balances magnétiques. Elles sont rapportées aux mesuresabsolues établies aux bases avec la BMZ à grande zone n° 139. Les corrections de variationdiurne ont été négligées, car il n'existait pas de poste fixe d'enregistrement suffisammentproche. La précision en aurait d'ailleurs été limitée: .

. d'une part, par les variations rapides dans le temps. En effet, en 1959, l'équateur magnétique passait à la latitude de 9° Nord et la zone située entre 5° Nord et 13° Nordétait soumise à l'influence de l'électrojet équatorial. L'année 1959 étant proche d'un maximumd'activité solaire, de fortes perturbations avaient lieu, d'où une erreur dans la variation diurnepouvant atteindre 70 gammas entre 8 et 14 heures .

• d'autre part, par ce qu'on appelle le ''bruit de fond" des latérites, évalué à20 Y par une prospection systématique à 13° Nord, au Mali, et beaucoup plus important dansles régions humides de la Côte d'Ivoire.

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il a été adopté comme variation régionale, la variation linéaire correspondantle mieux à la zone étudiée. Dans certains cas, cela fait apparaltre des anomalies régionalesartificielles dont il n'y a pas lieu de tenir compte.

L'espacement des stations magnétiques, qui est le méme que pour la gravimétrie,ne permet pas une bonne représentation des phénomènes. Les profils ne seront donc utilisésque pour aider l'interprétation des anomalies gravimétriques.

4. les valeurs des altitudes ainsi que les contacts géologiques Les points représentatüs des altitudes des diverses stations gravimétriques ont été reliésentre eux. Ce n'est que figuratif et la courbe obtenue ne représente pas la variation d'altitudeentre les diverses stations.

En général, la géologie a été déterminée d'après la carte au 1/2.000.000 del'Afrique Occidentale (carte en 9 coupures). A une échelle plus grande, les cartes manquentd'homogénéité. Pour les régions Nord-Est de la Côte d'Ivoire et le Centre et Nord de laHaute-Volta, étudiées respectivement par MM. ARNOULD et DUCELLIER, et ayant fait l'objetde publications récentes, la géologie a été reportée d'après ces dernières publications.

La légende suivante a été adoptée :

a alluvions

ct continental terminal

Co cambro-ordovicien

l' granite syntectonique (granite Baoulé)

1'c granite post-tectoiüque (granite Bondoukou) ou granites circonscrits

l'0 granite post-tectonique alcalin

1'n granite à hypersthène

l'm granite migmatique

~ N pyroxénites

A amphibolites

Q quartzites

P péridotites

BI Birrimien inférieur (sédimentaire)

B2 Birrimien supérieur (roches vertes)

Bu Buem

T Tarkwaien

(Jo gabbros

f> dolérites

a o' syénites

5 . Indice de continuité des profils

Dans une note, Y. CRENN (5) définit un indice pour représenter l'irrégularitéd'un profil gravimétrique. Cet indice diminue rapidement quand la profondeur des massesperturbantes augmente. il varie peu sur les formations précambriennes à dominante granitique.

Sa valeur est en moyenne de 0,25 milligal/km/km en Côte d'Ivoire pù le socleaffleure presque partout, ce qui peut-être considéré comme représentatif du socle précambrien.En effet, les valeurs trouvées en d'autres régions sont de :

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0, Il à l'Est du bassin du Sénégal

0, 15 dans le bassin de Taoudenni

0, 13 dans le bassin du Niger;

0,40 dans la zone de fractures du méridien 0°, c'est-à-dire au Sud de Tessalit,au Mali, et au Nord de Niamey, au Niger.

6 . Dimensions des anomalies

La figure 2 indique la dimension la plus fréquente des anomalies. On obtientcelle-ci en mesurant, sur les profils, la distance entre minima successifs, à condition queceux-ci soient séparés par un maximum d'au moins 5 milligals.

On constate une dimension préférentielle variant entre 20 et 40 km. Cet ordrede grandeur des anomalies ne se retrouve guère ailleurs en Afrique Occidentale, sauf,peut-être, dans le Nord de la Mauritanie. il est sanS doute lié à l'âge du Socle birrimien dela Côte d'Ivoire, donc lié à la tectonique de l'époque de sa formation.

l=iQure 2

Proportion des distances en km entre deux minima pris sur les profils

.'

,J

1

..

'1\1\\111\1

\._--\. \

\\ ,,---\

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i............ ,,"/. ......."

1/ .111111/

11,

."

o 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 10 15 80 85 90 95 100 km

15

GRAVIMÉTRIE RÉSULTATS D'ENSEMBLE

A . INFLUENCE DE LA DISTANCE A LA MER ET DE L'ALTITUDE

Avant d'entreprendre l'étude région par région, étudions l'allure d'ensemble donnéepar les diverses anomalies gravimétriques en fonction de la distance à la mer et de l'altitude,ces anomalies étant :

1 - anomalies de Bouguer ;

2 - anomalies à l'air libre ;

3 - anomalies isostatiques dans l'hypothèse d'Airy, compensation à 30 km.

Les figures 3, 4, 5 et 6 montrent respectivement les moyennes par quart de degrécarré, des altitudes, des anomalies de Bouguer, des anomalies à l'air libre (déterminées àpartir des valeurs moyennes des altitudes et des anomalies de Bouguer) et des anomalies isostatiques calculées dans l'hypothèse d'Airy, avec une profondeur de compensation de 30 km.

La figure 4 montre que l'on passe de + 40 milligals à 5° Nord, à - 30 milligals à 13°Nord. Ceci est da à la différence de densité de l'écorce sous l'océan et sous le continent. il estpossible aussi que l'écorce continentale soit plus légère sous les régions élevées. Les figures 7et 8 permettent d'apprécier ces différents facteurs et donc la mesure dans laquelle les cartesgravimétriques rendent compte des variations de densité des couches géologiques.

En portant statistiquement les valeurs de l'anomalie de Bouguer lues sur la figure 4,en fonction de la distance à la mer, par portions de 100 kilomètres (figure 7 A), on fait apparaître l.'influence des profondeurs marines sur l'anomalie de Bouguer, cette influence se faisantsentir à plus de 500 kilomètres de l'océan.

il en est de même pour les anomalies à l'air libre (figures 5 et 7 B).

Quant à l'anomalie isostatique, le graphique C de la figure 7 montre que c'est bienl 'hypothèse isostatique qui donne le moins de variation en fonction de la distance de la mer.C'est donc celle qui convient le mieux pour représenter les variations observées au Sud, enbordure de'l'océan.

Bien que la courbe moyenne oscille autour de zéro, on observe pourtant un maximumaux environs de 300 à 400 kilomètres. Les valeurs plus fortes à cette distance proviennent desrégions Ouest de la Côte d'Ivoire, région de Man qui est d'altitude plus élevée. il semble doncqu'il faille adopter un àutre mode de compensation pour cette région. -

Si l'on porte statistiquement en fonction de l'altitude les anomalies considérées précédemment, on obtient les graphiques A, B et C de la figure 8.

16

La diminution de l'anomalie de Bouguer B, en fonction de l'altitude n'est qu'apparente.En effet, les basses altitudes cdincident avec la proximité de la mer. Mais à partir d'unealtitude moyenne de 300 mètres, B ne décro1t plus. Or, ces collines se trouvent déjà à 350 kilomètres de la mer, et l'influence des profondeurs marines se fait sentir encore à plus de500 kilomètres. TI faut donc bien supposer que, pour les altitudes élevées, nous avons lesmêmes densités de terrain en profondeur et qu'il n'y a donc pas de compensation locale sousles zones élevées de l'Ouest de la Côte d'Ivoire.

Quant aux anomalies isostatiques, la moyenne des valeurs reste voisine de zéro, saufpour les altitudes élevées, ce qui confirmerait le point de vue précédent.

B. CARTE DES ANOMAUES ISOSTATIQUES ET GËOLOGIE

La figure 9 montre à l'échelle de' 1/5. 000.000 les anomalies isostatiques. L'intérêtessentiel de cette carte réside dans le fait qu'elle peut être considérée comme caractéristiquedu socle granitique et métamorphique de l'Afrique Occidentale, dont les terrains dateraientde 2 600 à 1700 M.A. Elle est éloignée des grands accidents tectoniques, dont le plus procheest le'plissement atacorien, datant d'après BONHOMME (3), de 300M.A., à 300 kilomètres àl'Est de la Zone étudiée. La plus grande anomalie positive, au Sud-Ouest de la carte, indiqueun excédent de masse de 2.10 13 tonnes, alors que des anomalies correspondant à des massestrois ou quatre foisplus fortes se rencontrent dans toutes les autres régions de l'AfriqueOccidentale.

La région de Man et Touba mise à part, la majeure partie des anomalies rencontréess'expliquent par les contacts géologiques. En effet, si l'on superpose la carte des anomaliesisostatiques et la carte géologique à la même échelle (figure 10}, on constate une étroitecorrespondance entre les anomalies gravimétriques et la géologie superficielle, ce qui doitpermettre une interprétation vraisemblable des variations de pesanteur observées.

On observe:

- l'orientation générale NNE-SSO des anomalies en concordance avec les directionstectoniques ;

- le" fait qu'à l'Est d'une ligne Tabou, Bobo-Dioulasso, les schistes donnent des anomalies positives, les granites des anomalies négatives, alors qu'à l'Ouest de cetteligne c'est plutôt l'inverse.

Ceci peut donc servir de base pour l'interprétation des cartes gravimétriques desautres régions d'Afrigue, où se sl.lperposent aux anomalies du socle l]l~tamorphiqueet granitique en équilibre, l'influence des anomalies régionales liées aux bassins sédimentaires ou auxgrands accidents tectoniques, et celle des intrusions et fractures postérieures.

17

Figure 3 ALTITUDES Moyennes par 1/4 de degré carré

SOW 6° 4° 2° ()O

14° + + + + +300+310 280+310 320+300

+140

320 280

290 330 320 320 280 290 300

+ + + + +270+290 330+320 320+280 290+30036J 340 310 310 312 304 300 300 270

~ 390 340 330 330 323 347 350 350 300 280 280 310 340 280 300 300 310•

+

+

+

+120

270 300

225250

+

+

+

285 +270

+

Echelleo 50 100 >M k.'__..' __..' T... ~.

()O

315 290

+

+

+

320280300

285 + 270 320+320

220

320

+.++++++~++++++...j.+••••+++~300 • •

• •~ "'.... .t "'•.,.,,+... ++t. + + +10'1

~ + ~t ~+ ~.+~ .~

XX

+ Xx

340 X~+...+

330, 270 t

+xx+.. +

225 :+.,.+

230 :+

210+.-F+

320 +320

370 320

320+320

290+360

345 315 300 315 355

330 330+280 260+240

390 350 320 250 220

+ 250 +240330 320

320 270 280 270 240

260

215

+185 95 105 140 160<""

+ '"+

1201-130 110 60 60 70+.,..",

80 30 25 25 24.,.

+...

350 + 250

+280

350 350

33()+ 355

230

+2S0 205

350

85

230

145

330

585

325

255

360

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18

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19

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20

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Altitude en mètres

23

NORD DE LA HAUTE-VOLTA

L'étude des régions se fera par grandes zones structurales, en commençant par cellesoù la géologie est la mieux connue :

- zone de 12° à 14° Nord, 0° à 3° Ouest, correspondant au Nord de la Haute-Voltaet étudiée par DUCELLIER (6) ;

Dans l'ensemble, nous constatons une zone positive séparant les deux rides négativesdu Sud et du Nord, liées, l'une au géosynclinal du Togo, l'autre à celui de la Boucle du Niger.

Cette zone, comme celle qui la continue à l'Est du Niger, est remarquable par l'abondance des anomalies locales, mais les lignes tectoniques sont aberrantes par rapport à cellesde la Côte d'Ivoire.

Considérons les différents types d'affleurements.

A. ROCHES BASIQUES ET NEUTRES POST.BIRRIMIENNES

Tous les affleurements correspondent à des anomalies positives à fort gradient, maison ne constate pas de cofncidence exacte.

A 20 kilomètres au Nord de Souma (14°,5 Nord, 1° Ouest), on a un affleurement degabbros avec une anomalie positive de 20 milligàIs. .

TI en est de même à une dizaine de kilomètres au Nord de l'axe lourd Pinsa-Birgui-Bani(13°,7 Nord, 0°,5 Ouest) avec les gabbros de Bani et les dolérites au Nord-Est de Pinsa.

En dehors des affleurements basiques, dans cette zone lourde, les diorites sont chargées d'amphiboles, qui proviennent_sans doute de la masse basique décelée par la gravimétrie;celle -ci est beaucoup plus étendue que les affleurements ne l'indiquent.

Par contre, alors que l'on observe bien un maximum à proximité de l'affleurementde gabbros de quelques kilomètres carrés dans la région de Yako (12°,7 Nord, 2°,2 Ouest), deuxaffleurements à l'ENE de Yako ne donnent rien.

B· GRANITES ET GRANITOïDES EN MASSIFS CIRCONSCRITS

Le contact avec les bandes de schistes birrimiens est presque toujours net, maiscelui avec les granites encaissants ne l'est pas.

25

A Aribinda (profil Pl, les granites alcalins à biotite correspondent à une anomalie de-10 milligals, mais l'affleurement est décalé de quelques kilomètres vers le Nord.

A Tibo (13°,3 Nord, 2°,7 Ouest, profil 8 et Pl, le granite calco-alcalin ne donne rienau contact des granites encaissants, mais un minimum au contact des schistes.

A Dio (13°,3 Nord, 2°,7 Ouest); le granite alcalin porphyroïde ne donne rien localementmais se trouve en bordure d'un minimum.

A l'Ouest de Boulsa (12°,7 Nord, 0°,8 Ouest), le granite calco-alcalin correspond àune anomalie de -10 milligals sur sa moitié Est. De même pour les granites à amphiboles dela région de Mané (profil 9), mais moins nettement.

Les syénites à augites (12° 20' Nord, 1°00' Ouest) ne donnent rien par rapport auxgranites encaissants.

Le granite calco-alcalin au Sud-Est de Yako (12° 50' Ndrd, 2° 05' Ouest), en affleurement sur des schistes, coïncide dans sa moitié Sud seulement avec une anomalie de -10milligals,mais cette anomalie négative déborde beaucoup le granite circonscrit.

Enfin, si le granite calco-alcalin à l'Ouest de Koudougou (12°,2 Nord, 2°,5 Ouest)présente un minimum par rapport aux schistes, il ne donne rien par rapport aux granitesencaissants.

En résumé, les granites circonscrits de cette région se distinguent mal des granitesenca.issants bien que, dans plusieurs cas, on ait noté la présence d'un minimum qui débordele granite ou se trouve à son voisinage. De même que pour les roches basiques, il n'y a pasde superposition exacte; la gravimétrie décèle des masses profondes pÎus ou moins diffuses,et les affleurements, dans cette région, sont souvent coupés de leur racine. De plus, on peutconstater que ces affleurements ont tendance à se trouver au Nord des racines.

C. MIGMATITES

A Kaya, le panneau de migmatites qui borde au Nord-Est la bande de schistes a commelimite Est la courbe - 20 milliKals (profil 9) et apparaft nettement dans la zone lourde, ce qu'onpeut comparer à ce qui est c9nstaté au Sud du Qahomey, où la traversée des grands panneauxde migmatites se traduit en général par une augmentation de la pesanteur (1).

Partout ailleurs, on n'observe rien de remarquable, ce qui est dil sans doute au faitque ce sont des affleurements plus localisés (Nord de Sorgo, Ouest de Yako, bandes de partet d'autre de Ouagadougou).

D • ROCHES BIRRIMIENNES D'ORIGINE MËTAMORPHIQUE

Dans ces roches birrimiennes, on distinguera deux sortes,_ suivant qu'elles sont àdirection aberrante ou concordante par rapport à la tectonique de la Côte d'Ivoire,' ou plusgénéralement celle de l'Ouest Africain.

26

1 . Roches à directions aberrantes

Ces bandes de schistes birrimiens donnent des anomalies positives, mais les détailsde la gravimétrie ne coïncident pas avec le contour des affleurements.

a • Bande Ouahigouya.Kaya

La direction générale d'azimut 120° de cette bande de schistes se reflètesur la carte gravimétrique alors qu'elle est aberrante par rapport aux lignes tectoniques générales comprises entre 0° et 45°. Cependant l'azimut 45° apparaît tout de même dans la direction des pointes de schistes deYako et de Bourzanga que la gravimétrie, d'ailleurs, nesouligne pas.

Dans la région de Kaya, l'anomalie gravimétrique dépasse les schistes po.ur!ltteindre la limite des migmatites. Les contacts entre schistes amphiboliques ou non ne sontpas nets. L'anomalie gravimétrique est donc causée par une masse profonde qui a plus oumoins imprégné les schistes et qui serait liée à la migmatisation.

b. Bande Djibo.Tougouri.Bani (profils P et 9).

Alors que la direction secondaire de 45° est toqjours vl!guement visibLe, ladirection d'ensemble de la bande apparaît comme étant 150° • Cette région paraît en gravimétrieune superposition de maxima et minima sans grand rapport avec les schistes eux-mêmes, maisplutôt avec les intrusions, sauf à la pointe Ouest Djibo-Tigné. La fenêtre du socle granitiqueentre Souma et Déou se traduit par une diminution de pesanteur de 20 milligals.

2 . Roches à directions concordantes

Parmilesraches dont la direction est en c.onc.ordanc.eav_e.c c.elle de la Côte d'Ivoir~,

·on trouve d'Ouest en Est :

- Pouni-Mané : vers Pouni, les courbes gravimétriques enserrent symétriquement la bandede schistes, mais plus à l'Est on ne distingue plus qu'une série d'anomalies localisées.

- 30 kilomètres de Sorgo: le maximum de la courbe - 20 correspond à un affleurement deB1' (profil 01 et 02)' .

- A la frontière ghanéenne, entre PÔ et Zabré, le maximum de la courbe - 20 peut aussi êtreattribué à l'affleurement de B1.

- A Sebba, quelques milligals peuvent marquer l'affleurement de B1, et plus à l'Est ceux deBolsi et de Markoye sont également dans une zone lourde.

- Par contre, entre Bogandé et Gayéri, la bande de schistes de 60 kilomètres de long ne don-·ne rien dans l'ensemble, quoique le profil 6a semble l'indiquer.

Ces bandes aux directions concordantes sont, en général, dans des zones lourdes,mais, sauf tout à fait à l'Ouest, les anomalies qui peuvent leur être liées ne sont pas bienlocalisées au contact. Dans l'ensemble, elles contiennent moins d'intrusions et donnent moinsd'anomalies locales que les bandes à direction discordante.

27

E • ANOMALIES NON LlËES D'UNE FAÇON ËVIDENTE

A LA GËOLOGIE SUPERFICIELLE

Ces anomalies sont très nombreuses. Les plus nettes sont négatives : Dori, Didguiel,Fadar-Fadar au Nord et entre Bittou et Pama, au Nord de DiapaK-a, au Sud. Alors que desanomalies pOSItlVeS di~perlSees se rencontrent dans toutes les ré.glOns bouleversées del'Afrique Occidentale, on ne note ailleurs d'aussi nombreuses anomalies négatives que dansle Nord de la Mauritani~, au voisinage des synclinaux de Tindouf et du Zemmour. C'est doncpeut-être une caractéristiq\}e du socle au voisinage des bordures des grands synclinaux. (Cer-:taines de ses anomalies négatives débordent même sur les bandes de schistes: 14°,3 Nord,1°,3 Ouest et 13°,2 Nord, 2°,0 Ouest.

Dans l'ensemble, les rapports types entre gravimétrie et géologie sont d'autant moinsrespectés que l'on va plus vers l'Est ; ce qui indiquerait donc une tectonique différente, liéeà une différence dans l'épaisseur des couches.

~-------

28

A

OUEST DE LA HAUTE-VOLTA ET COTE D'IVOIRE

La comparaison entre la géologie et la gravimétrie montre une nette concordancedans les régions Est et Centre de la Côte d'Ivoire, cette concordance étant beaucoup moinsnette dans les régions Ouest (figures 9 et 10). Les bandes de schistes correspondent, en général, à des anomalies positives, les bandes granitiques à des anomalies négatives.

A • P~·rE.FORME DE GRÈS AU NORD

La plate-forme de grès qui recouvre le Birrimien de Bamako à Bobo-Dioulasso estl'extrêmité Sud d'une vaste formationprimaire qui s'étendjusqu'à l'Ouest du Mali et le Nordde la Mauritanie : la falaise du Hank qui la limite au Nord ne donne lieu à aucune variation depesanteur. pas plus que celle de la Tambaoura au Sud-Ouest; par contre, à l'Ouest de M'Boutà Moudjéria la ligne de la falaise est parallèle aux isanomales de la pesanteur et se trouvedans un minimum gravimétrique ; cela est également le cas des limites des terrains sédimentaires des synclinaux de la Boucle du Niger et du Togo-Dahomey au Sud et au Nord de laHaute -Volta.

Au Sud de Bamako et de Bobo-Dioulasso, les grès recouvrent le socle de schistes etgranite sans que rien de notable ne caractérise le.contact sur la carte gravimétrique. Tout auplus. peut-on observer dans la zone de Bobo-Dioulasso que l'avancée des grès coïncide avecun maximum de 10 à 20 milligals et également avec un maximum de hauteur de la falaise (plusde 50 mètres) alors qu'ailleurs on ne note pas de différence d'altitude notable.

Egalement dans la zone de Sikasso-Bobo, et au Sud, on note dans la région de contact,des anomalies négatives sur le socle granitique: Tingréla, Kadiolo ••• Elles sont à ràpprocherde celles observées aux bordures Sud et Nord du socle en Haute-Volta et dont on n'a pas vu lasignification. TI n'y a rien d'analogue en bordure ailleurs.

A l 'exceptionpeut-être de la zone Sikasso - Bobo-Dioulasso, il n'y a donc paslieu de lier le contact des grès à un phénomène géologique profond.

En étudiant le profil M, entièrement sur les grès, et le profil L, on constate que lesanomalies s'estompent en s'éloignant des bordures, ce qui' indiquerait une augmentation d'épaisseur des terrains homQgènes. L'anomalie, en général progressive, due aux sédiments, sesuperpose à l'influence amortie des irrégularités du socle sous-jacent. Si le remplissag~sédimentaire s'est produit sur un socle nivelé, socle analogue à celui de la Côte d'Ivoire dans sonétat actuel~ il n'y a plus aucune relation entre l'intensité des anomalies dues au socle et saprofondeur. TI semble donc assez difficile de distinguer l'influence du socle de celle des sédiments, si ce n'est par des relations entre les axes gravimétriques et les axes tectoniquescaractéristiques des différentes formations.

29

Les quelques affleurements de dolérites danslapointeSuddelaplateforme de grès (région de Sikasso) ne semblent -guère liés aux anomalies positives auxquelleson devrait s'attendre, et donc seraient des affleurements superficiels coupés de leur racine.Seul, semble-t-il, l'affleurement à l'Est de Mina (11°00' Nord, 4°44' Ouest) est à la pointeSud de l'anomalie positive de Karankasso (11°14' Nord, 4°40' Ouest) et pourrait donc se prolonger vers le Nord-Est en profondeur. De même, les petits affleurements de la région deSindou (10°40' Nord, 5° 10' Ouest) pourraient être l'indice d'un épanchement plus importanten profondeur (profil G1), à moins que l'anomalie positive correspondante soit simplementdue à du Birrimien supérieur.

Cette absence de relations entre dolérites et pesanteur se retrouve à l'Ouest du plateau de grès, entre Bafoulabé et Yélimané, au Mali.

B ~ GRANITES CIRCONSCRITS

On a classé les anomalies_ qui leur correspondent selon les différentes régions doncles différentes cartes géologiques, et cherché les relations en fonction des roches encaissantes.

1 . En Côte d'Ivoire, la carte la plus récente est celle de M. ARNOULD, qui comprendles affleurements de granites circonscrits suivants:

- A l'Est de Sindou (profil G1), le granite circonscrit correspond à une anomalie négative,mais au pied de la falaise, à l'Ouest de Banfora, il ne donne rien.

- Dans la région de Korhogo, à l'Est de Tarato (profil E2), si le premier affleurement peutcoïncider avec un minimum, le deuxième ne correspond à rien. li faut noter que ces affleurements sont dans des bandes de schistes birrimiens.

- Au Nord de Katiola (profil 3c), l'affleurement de granite circonscrit coïncide avec un minimum, mais se trouve également dans une bande de B2.

- Une série d'affleurements à l'Est de Dabakala ne donne rien, par exemple Gonbodougou(8° 31' Nord, 4° 10' Ouest, profil D3), qui se trouve dans des granites concordants. Cependantcelui situé au Sud-Est de Dabakala sur le profil 4b peut correspondre au minimum de -10milligals, mais il est à noter qu'il voisine avec le Birrimien supérieur.

- Entre Téhini et Koebonou (profil E3), l'affleurement qui se trouve dans des schistes B2correspond à un minimum assez faible.

- A Wongo-Fitini (profils E2 et E3), on n'observe rien de net, puisqu'lm minimum beaucoupplus accusé se trouve à côté sur du BI.

2 . Carte géologique au 1/2.000.000; cartes gravimétriques Haute-Voltaet Côte d'Ivoire Nord

Les seuls affleurements se trouvant sur un minimum gravimétrigue ou à son voisinage sont ceux de :

- Dio (13° 19' Nord, 2° 39' Ouest) ;

- Les affleurements au Sud de Dano (11°08' Nord, 3°03' Ouest) et celui de Diébougou qui sontentourés de schistes ;

- Doudou (10°16' Nord, 3°05' Ouest) à l'Est de Gaoua, profil FB.

Les autres affleurements ne donnent pas d'anomalie sensible:

- Tiogo (12° 10' Nord, 2°41' Ouest, profil L)

- Bagassi (11°44' Nord, 3°18' Ouest) :

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Figure 10

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ESQUISSE GEOLOGIQUE

60

+ + +

+

+l~GENDE

o Grès

+_ Birrimien

D Granito-greiss

+ +

+

+80

+

- Poura (11036' Nord, 2046' Ouest) ;

- Kabonou (11 025' Nord, 2045' Ouest)

- Lagué (10055' Nord, 3047' Ouest) ;

- Kanakoro (10020' Nord, 6015' Ouest)

- Tabaro (10010' Nord, 7010' Ouest).

3 . Carte gravimétrique Côte d'Ivoire Sud

- A Bondoukou (profil 5b et C3) dont le granite a été considéré par BODIN (7) comme le typedes granites calco-alcalins intrusifs discordants, le minimum d'une dizaine de milligalsda au granite se superpose au contact avec le Birrimien supérieur.

- A Kokambo (6033' Nord, 5015' Ouest) au_Nord-Est d'Oumé (profil Al) rien ne caractérisel'affleurement. En effet, le minimum qui lui correspond n'est pas plus net que celui d'uncontact avec ,!n granite concordant. De même à 40 kilomètres au Sud-Est de Kokoumbo,rien ne le distingue du granite encaissant.

- A Aboisso (50 25' Nord~ 3002' Ouest), le granite circonscrit peut correspondre à une anomalie négative d'une dizaine de milligals. La région d'Aboisso a été étudiée en magnétismeaéroporté par le Bureau Minier. La carte indique, au-dessus du granite, un champ magnétique remarquablement calme, alors que ces bordures ont des anomalies intenses et irrégulières, dues sans doute au métamorphisme de contact.

En résumé, les granites circonscrits ne se différencient g\.\ère des granites concordants au point de vue pesanteur. ils ne donnent des anomalies négatives qu'aux contacts avecles schistes birrimiens, ce que les autres granites donnent également. Seuls, les affleurementsde Bondoukou et de Gaoua, donnant de fortes anomalies négatives, seraient profondément enracinés, ce qui les donnerait vraiment comme intrusifs.

DJl reste au point de vue datation, M. BONHOMME (3) ne différencie pas non plusles granites Baoulé dits de "craton" et les granites types Bondoukou ; leur âge serait comprisentre 2030 et 1830 M.A.

C - TARKWAIEN

D'après M. ARNOULD, le caractère majeur commun aux différents bassins deTarkwaien est le changement complet du type de sédimentation par rapport au Birrimien etaux séries à faciès birrimien. Ces formations de Tarkwaien auraient été plissées et fortementredressées, les axes des plis étant le plus souvent concordants avec ceux des séries à facièsbirrimien.

Les relations avec la gravimétrie sont irrégulières

L'affleurement Nord-Sud à l'Est de Houndé ne donne rien; au Nord de Bagassi ontrouve un minimum à 11030' (profil J) et un minimum net à 11010'. Au Nord de Kampti, entre10050' et 10010', où les schistes ne donnent pas d'anomalies positives, le Tarkwaien coïnciderait avec un minimum non localisé. A Loropéni (10018' Nord, 3032' Ouest) profil FB, uneanomalie magnétique est localisée au contact avec le granite.

Au Sud-Ou~st de Bondoukou, un large affleurement est traversé par les profils B3, C3et 5b. D'aQrès les profils B3 et 5b, le Tarkwaien ne se distingue pas du Birrimien inférieur.D'après le profil C3, il appara1t nettement en anomalie négative par rapport à la masse lourde

du Birrimien supérieur.

31

A l'Est de Bouaflé, profil BI, les affleurements de Tarkwaien sont à l'intérieur d'unezone lourde, mais les contacts ne sont pas perceptibles en gravimétrie. Cette zone, cartographiée en magnétisme aéroporté, montre que le Tarkwaien est dans une zone d'anomaliesintenses, sans que ces anomalies n'aient, ni la direction, ni la forme des affleurements deTarkwaien.

Donc, bien que pouvant apparaître quelquefois en anomalies négatives, les formationsde Tarkwaien ne se distinguent pas assez nettement pour permettre à la gravimétrie de différencier ces formations des séries encaissantes.

D • GRANITES CONCORDANTS ET SCHISTES BIRRIMIENS

L'étude des schistes birrimiens étant surtout une étude des contacts des schistes avecles granites encaissants, ces deux terrains, qui sont les plus importants de la Côte d'Ivoire,sont à étudier ensemble.

La carte géologique au 1/2.000.000 présente comme grands ensembles de schistesbirrimiens :

1 - une grande bande orientale d'Aboisso à Bondoukou

2 - une bande centrale d'Oumé à Dabakala, orientée N-NE, à laquelle on peut associerles bandes situées au Nord-Est, de part et d'autre de Gaoua ;

3 - deux tâches schisteuses dans la région de Bouaflé et de Boundiali

4 - une bande de schistes à l'Est allant de Grabo à Issia.

L'étude de la carte d'anomalies isostatiques associée à la carte géologique (fig. 9et 10) nous montre:

- une différence nette entre les schistes du Nord-Ouest de la Côte d'Ivoire qui sont superposés à des anomalies négatives, et ceux du reste du pays qui donnent lieu à des anomaliespositives,

- une concordance généralement nette entre les courbes gravimétriques et la géologie superficielle, mise plus particulièrement en évidence sur la figure 15, relative à la région deGaoua.

Sauf au Nord-Ouest, les contacts granite-schiste donnent lieu à des anomalies positives d'une dizaine de milligals, plus accentuées encore dans le cas des schistes birrimienssupérieurs, Ceci nous amènera à faire une distinction très nette entre birrimien inférieur BIet birrimien supérieur B2.

La distinction des deux niveaux du Birrimien est définie sous la forme suivante (7) :

Birrimien inférieur : constitué essentiellement de quartzites et d'arkoses ;

Birrimien supérieur: d'origine surtout volcanique, comprenant des tufs, desschistes calco-chloriteux, et surtout des roches vertes.

1 . Région orientale

Cette région, en majorité couverte par des schistes birrimiens inférieurs, est recoupée par les profils 4a et b, 5a et b, A2, B2 et C2. Les contacts de l'Ouest de cette large bandeschisteuse et de la plate-forme granitique coïncident avec les courbes isanomales selon uneligne partant de Fresco (5°,0 Nord, 5°,6 Ouest) et passant par Dimbokro (6°,6. Nord, 4°,7 Ouest)et au Nord avec le huitième parallèle. Cette zone, gravimétriquement calme, semble bien

32

homogène et les contacts semblent normaux. Les_petits affleurements_ granitiques de cetterégion correspondent à des anomalies bien localisées de - 10 milligals avec, en magnétisme,l'influence bien marquée de la couche de contact (profil 4). Le massif de migmatites de larégion de Dabakala (profils 4b et D2) ne donne rien de remarquable à part, peut-être, unelégère anomalie positive dont les limites ne correspondent d'ailleurs pas à celles de l'affleurement. Ceci est en accord avec ce que l'on observe sur les.migmatites du Dahomey, alorsque, dans l'ensemble, elles paraissent en anomalies négatives, comme dans la région de FadaN'Gourma. il semble que ces migmatites aient été entièrement reprises par le granite postérieur et ne peuvent guère s'en différencier au point de vue densité et épaisseur.

La carte géologique nous montre sur le profil 5a, en bordure de l'Océan, une succession de petites bandes granitiques et de schistes birrimiens avec des intrusions doléritiques.Ces intrusions donnent des anomalies positives nettes, très localisées et influent sur le relief.

La bordure Ouest de cette bande de schistes présente un gradient gravimétrique anormalement faible (profil A2 à Dimbokro et B2 entre N'Dokouassikro et Bacanda). Ceci indiquerait que les pendages sont loin d'être verticaux; contrairement à ce que l'on observe dansla plupart des cas en Côte d'Ivoire.

2 • Bande centrale d'Oumé à Dabakala

La bande centrale de schistes birrimiens, truffée d'intrusions doléritiques qui vad'Oumé au Sud vers Dabakala au Nord-Nord Est, donne lieu à une anomalie très localiséed'environ 20 milligals sur les 3 profils qui la traversent, profils Al à Kokoumbo, B2 à Didiévi,C2 à Aloumabo Féttekro.

Au contact granite-schiste à Oumé et Kokoumbo, le_gradient est relativement élevé,4 milligals par kilomètre, ce qui indique un pendage quasi-vertical. La traversée de la bandede schistes entre Minabo et Didiévi présente une forte anomalie magnétique accompagnée parune anomalie gravimétrique qui se superpose au maximum dû au Birrimien supérieur.

Sur le profil C2, vers Alamabo, on passe sur des schistes classés comme Birrimieninférieur B1, schistes sans intrusions lourdes donnant une anomalie d'environ 10 milligals,avec une anomalie magnétique de contact de 100 gammas environ. Vers Fettekro, le maximumest accentué par les intrusions doléritiques des schistes définis comme Biri'imien supérieur B2.

Ce phénomène aux contacts entre granites et schistes birrimiensse retrouve sur J.)ratiquement tous les J)rofils. La figure 11 représente plusieurs de ces profilsau contact granite-schistes. En résumé, on constate que le passage des granites aux schistesse traduit presque toujours par une augmentation de la pesanteur. Comme le montrent lesgraphiques A et B de la figure 11, cette augmentation est d'environ 10 milligals pour des schistes sans intrusion basique, schistes B1, avec un gradient de 0,5 à 2 milligals par kilomètre.Cette augmentation est beaucoup plus élevée,. de 25 à 30 millig~s, dans le cas des schistesavec intrusions de dolérites ou roches basiques, schistes B2 (graphiques C et D), avec ungradient pouvant aller jusqu'à 5 milligals par kilomètre.

Les trois profils A2, B2 et C2 montrent d'ailleurs que_cette bande de schistes d'Ouméà Dabakala semble avoir la même tectonique tout le long. Ces trois profils Est-Ouest sontparallèles et situés à une certaine distance l'un de l'autre: 50 kilomètres entre A2 et B2, 100kilomètres entre B2 et C2. ils coupent la bande de schistes entre Kokoumbo ,et Dimbokro pourA2, Fettekro et Satama-Sokoura pour C2, Didiévi et N'Garobo pour B2, et sont semblablesentre ces points, le dernier, B2, d'une façon un peu moins nette, n'ayant pas la même amplitude.

En considéraat la forme simple représentée par la figure 12 et en supposant une différence de densité de 0, 11 avec une profondeur de schistes de 15 kilomètres, on obtient unecourbe calculée analogue à la courbe expérimentale de Fettekro ou Kokoumbo. Cette forme

33

Figure 11

Profils gravimétriques sur les contacts géologiques

Graphique A contact r . 81

Graphique B contact 8, • rGraphique (contact Y - 81

Graphique Dcontact 81 - '(

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- 30

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34

Figure 12

+ 10 milligols

- 10

- 20

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8, + 82

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~\ f "'b~ •__ ~re isostatique

'-·-o-.'Q>UMODI" .--.-.---.,,,",,

"""" ....."- ..... .....

.....

....... .......

( - Anomalie de 80uguer observée sur pro/il (2

A • Anomalie de Bouguer observée sur pro/il AI

8 . Anomalie gravimétrique calculée

.6d=0.109

o.,----------.....,....,.......~..,...., .......~..,...., ......."r"7'..,....,......."r"7'..,....,"'"T--------------------

10

15 km

o 5 10 15 20 30 35 km

35

Figure 13

Positions des minimas gravimétriques sur les bandes granitiques0

'"ëi - 10~"e<: - 20..

a:I

- 30

j rOO m

""" 100 m r

Positions du minimum 6' 43,0 N4' 55,4 W

P

km 0 10 20 30 40 50 601

70

____ •__'" A 2

Positions du minimum 6' 35,5 N

3' 47,0 W+10

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0

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1] 200 m

""" 100 m

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-< 100 m

km 0 10 20 30 40 50 60 70 km 0 10 20 30 40 50 60 70

+ 10

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a:I - 20

- 30


+ 10

o...l!!..;E - 10"e<:.. - 20

a:I

- 30

Positions du minimum 7' 54,9 N

4' 29,8 W

(2

- 40

jfoom 81

""" 100 m

km 0 10 20 30 40 50 60 70

36

1] 300 m

""" 200 m

km 0 10 20 30 40 50 60 70 80

Figure 14

Positions des millima gravimétriques sur les bandes grallitiques

0

.. - 10a~"ë - 20cIl

aD - 30

Positions du minimum 7° 57,0 N3° 26,0 W

- 40

1] 300 m

""" 200 m

B,

km 0 10 20 30 40 50 00 70 80

0 Positions du minimum 10· 00,1 N0 Positions du minimum 8° 39,5 N 3· 14,0 W

3° 47,5 W - 10- 10 .... a - 20a :ES - 20

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- 50- 50

1f°Om 1f°Om y""" 300 m

""" 200 m

km 0 10 20 30 40 50 00 70 80 km 0 10 20 30 40 50 00 70 80

0 - 10Positions du minimum 10· 19,9 N Positions du minimum 10· 59,2 N

- 10 3· 21,0 W - 20 2· 51,8 W..a.. - 20 § - 30

a e~ c"ë Il

- 30 aD - 40c..

aD - 50- 40

- 50 - 00

- 00 1roo mB2 B. Y1] 400 m y """ 100 mB2

""" 300 ..

km 0 10 20 30 40 50 00 km 0 10 20 30 40 50 00 70 80

37

montrerait que la bande de schistes birrimiens aurait subi des compressions venant de l'Estqui lui auraient fait subir des plissements énergiques, du fait qu'elle aurait été bloquée àl'Ouest par les "cratons" du socle. Ces pressions venant de l'Est auraient créé une zone defaiblesse de l'écorce, dont l'indice supplémentaire est la présence, sur les 3 profils A2, B2et C2, d'un minimum aigu dans les granites, figure 13 ; celui-ci indiquerait une plus grandeépaisseur dans ces granites. Ces minima sont à une trentaine de kilomètres du contact et deplus sont alignés selon une direction N-NE {fig. 9 et 10). On retrouve ces minima, mais beaucoup moins nettement sur d'autres profils, comme l'indique la figure 14.

~ . Région de Gaoua

La figure 15 montre plus en détail les affleurements géologiques associés aux courbesgravimétriques. La concordance particulièrement nette entre géologie et pesanteur est à noterpour cette rélrion.

Les profils qui traversent cette zone sont FA, FB, G2 et K.

Si l'on se réfère à ce qui précède,. sur le profil FA, entre Djigoué et Kampti, le minimum devrait être sur du granite et non du BI comme l'indique la carte géologique. Toutlaisse à supposer que l'affleurement de BI est superficiel et qu'il ya du granite en dessous;de plus, il y a une anomalie magnétique analogue à celle que l'on trouve au contact de la bandede granite de Kampti et du Birrimien supérieur.

Le profil K a la même allure, entre Bagassi et Pahin, que les profils de la figure 11,mais le contact donné par la géologie de surface doit être à 12 kilomètres plus à l'Est en profondeur. D'autre part, l'amplitude de l'anomalie gravimétrique au-dessus de ce qui est donnécomme Bll'in~iqueraitcomme étant plutôt du B2.

4. Région de Bouaflé,Zuénoula, Katiola et Boundiali

Pour la région de Bouaflé, les profils à considérer sont B et 2. Pour Boundiali, seulest dessiné le profil E. Pour Katiola, le profil D2.

La tache schisteuse Zuénoula-Bouaflé est superposée à l'anomalie régionale positivede cette région (la limite Nord de l'affleurement correspond à l'isanomale zéro). Si le Birrimien supérieur donne bien l'anomalie prévue entre Degbézéré et Duybo (profil BI), le gradientau contact du granite à Bouaflé est plutôt un gradient équivalent à celui que donnerait le Birrimien supérieur, alors que la géologie l'indique comme Birrimien inférieur.

Pour la région de Katiola, profil D2, la même remarque est à faire; si à Marabadiassa,il est bien indiqué du B2, l'anomalie positive entre Lougoueni et Katiola, par son amplitudeet son gradient élevé, serait plus en rapport avec du B2, alors que nous sommes en présencede BI. Le magnétisme assez mouvementé de cette région serait d'ailleurs plus lié aux intrusionsbasiques du B2.

Dans la région de Boundiali, les limites des schistes ne correspondent plus aussinettement à une anomalie positive régionale, bien que sur le profil El le contact granite-schistes'accompagne d'une augmentation de la pesanteur. Cette augmentation s'accentue d'ailleursvers Fodio, comme si l'on avait affaire à du Birrimien supérieur, or, ~u B2 est indiqué unpeu plus au Nord (carte géologique au 1/2.000.000). Cet affleurement ,de B2 se prolongeraitdonc plus au Sud qu'il n'est indiqué par la carte géologique, à moins que n'existent en profondeur, sous le BI, les intrusions lourdes qui sont justement cause de la transformation duBI en B2.

il faut remarquer sur le profil El la forte augmentation de l'altitude entre Odiennéet Boundiali. Cette "falaise" ne s'explique, ni par la gravimétrie, ni par le magnétisme, nipar un changement de terrain visible. Une intrusion de granite, ne se différenciant pas du granite de surface par sa densité, pourrait en être la cause.

38

Figure 15

GEOLOGIE n GRAVIMETRIE

11°

'so L~GENDE\ I~

'b~. Birrimien supérieur

\. l'":. ~ Birrimien in eneur

... ~ Tarkwaien

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1 1" 1 Granite Syntectonique

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, IO} de Bouguer "1--/ / /r (- L'unité est le milllga

39

S • Autres régions

a - Région de Gagnoa

Dans la région de Gagnoa, on se trouve en présence d'un maximum' gravimétrique sur du granite (profils Al et 2a) accompagné d'anomalies magnétiques. Cette régionpositive pourrait être comparée à celle de Man. n semble plutôt qu'elle soit comparable à ceque donneraient les migmatites, aux quelques endroits où elles sont associées à une zone lourde.

b - Région de Séguéla

Sur le~profilDl, un net maximum avant Séguéla est da à la présence du B2.Or, sur la carte gravimétrique Côte d'Ivoire Sud,- l'anomalie positive de plus de 20 milligalss'étend plus au Sud de Séguéla, et ne concorde pas avec les limites de l'affleurement de B2indiqué par la géologie de surface. Les intrusions lourdes, origines du B2, se trouvent doncégalement en profondeur sous le granite, au Sud de Ségvéla.

E - AUTRES ANOMALIES RÊGIONALES

En dehors des grandes bandes de schistes birrimiens et de granites qui recouvrentl'ensemble de la Côte d'Ivoire, il existe des régions particulières comme le bassin sédimentaire de Basse-Côte et la région de Man.

a - Bassin sédimentaire de Basse-Côte

Son étude a déjà été exposée dans des publications antérieures. Sa coupe gravimétrique est indiquée sur le profil 4a. On constate une brusque anomalie négative dont il nesemble pas y avoir de compensation locale, car on n 'obser've pas d'augmentation de la valeurde la pesanteur au Nord du bassin; on ne peut donc pas supposer une compensation d'ensembledu bassin au Nord de celui-ci. Ceci a conduit à admettre qu'il n'y a pas eu d'intervention.deforces tectoniques dans la formation du bassin sédimentaire, mais que celui-ci aurait prisnaissance à partir d'une falaise d'érosion, et non à partir d'une faille, suivant d'ailleurs unedes hypothèses émises par la C.G.G. Le bassin sédimentaire de Basse-Côte a été étudié parla Compagnie Générale de Géophysique à la demande de la Mission de,Préreconnaissance Pétrolière en Afrique OCcidentale, et les résultats ont fait l'objet d'un rapport général (8),

b - Région de Man

D'après BOLGARSKI (9), la région montagneuse de Man et de ses abords estconstituée par un ensemble surtout granitique. Ce fond granitique n'est pas homogène, maisprésente des variations de faciès: alcalin, calco-alcalin et magnésien. La forme dominantedu faciès est la série magnésienne, allant des granites à hypersthène aux norites.

Cette zone corre..spond à un maximum gravimét..rique de plus de 25 milligals,qui paralt assez semblable aux autres, sùr la carte isostatique. Ce maximum a cependant deuxcaractéristiques qui le distinguent des autres masses lourdes :

- fort gradient au contact à Man (profil 1c) ;

- anomalie magnétique régionale de plusieurs milliers de gammas.

Un schéma approximatif est calculé pour rendre compte de la structure coupéepar le profil 1.

Si l'on considère la forme géometrique simplesupposée figure 16, la courbe calculéede l'anomalie de Bouguer à partir de cette forme (courbe B2) serait analogue à la courbe observée (courbe BI), en supposant une épaisseur de 10 kilomètres avec une différence de densitéde 0,2. Par contre, l'anomalie magnétique que donnerait cette forme de terrain (courbe Z2), ensupposant une susceptibilité magnétique de 5.000.10-6 uem répartie uniformément, ne correspond absolument pas à la courbe observée Z1. Les anomalies magnétiques observées sont donc"'es anomalies dues aux contacts et aux intrusions dans ce massif granitique.

110

Susceptilité magnétique 5000.10-6 uem / cm 3

- 800

- 700

- 100

- 500

o

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- 300

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+ 200

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+ 100

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+ 60a

+ 1100

+ 1300Y

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l,.~

l'\ .\\ 1\\ ! \ !''",1 \ i

\ /\ .. f\./

BI - Anomalie de Bouguer observée

Bl - Anomalie de Bouguer calculée

l, . Anomalie magnétique observée

Il - Anomalie magnétique calculée

Figure 16 + (0 B..illi9Ol.

•..+ 30

_lL __

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+ 20

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- 10 1- 20

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.

\/Il

Alo 10 15 20 25 30 35 (0 (5 km

J.~ f.d =0.2

41

CONCLUSION

Le vieux socle affleure presque partout en Côte d'Ivoire. Üt1 peut dire que la géologiede la Côte d'Ivoire est représentative de la tectonique birrimienne. La proportion des anomaliesgravimétriques inexpliquées reste faible, surtout si l'on ne considère que les grands ensemblesde schistes et granites.

Ceci devrait donc permettre, dans le cas assez général où un vieux s<Jcle arasé, commecelui de la Côte d'Ivoire, se trouve recouvert par une couverture sédimentaire, de reconnaftreles cas où l'on peut faire correspondre aux anomalies gravimétriques des différences de niveauxdu socle en profondeur.

La dimension des anomalies .gravimétriques est inférieure à celle des anomalies quel'on observe dans la majeure partie de l 'Mrique Occidentale, ce qui conduit à émettre l 'hypothèse, soit d'un effet progressif qui tendrait à l'équilibre de l'écorce par compensation isostatique ou par homogonéisation profonde des roches, soit d'une diminution progressive de lataille des orogénies, en remontant dans le temps, comme le suggère B. BROCK (l0).

BIBLIOGRAPHIE

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2. M. ARNOULD - Etude géologique des migmatites et des granites précambriens duNord-Estde la Côte d'Ivoire et de la Haute-Volta Méridionale. Mémoire B.R.a.M., Paris,n° 3, 1961.

3. M. BONHOMME - Contribution à l'étude Kéochronologique de laplate-forme de l'Ouestafricain. Annales de la Faculté des Sciences de l'Université de Clermont, n° 5, 1962.

4. F. DUCLAUX, J. MARTIN, C. BLOT, R. REMIOT - Etablissement d'un réseau généralde stations gravimétriques en Afrique, à Madagascar,_ à la Réunion et l'Ile Maurice.ORSTOM, Paris, 1954.

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6. J. DUCELLIER - Contribution à l'étude des formations cristallines et métamorphiquesdu centre et du nord de la Haute-Volta. Thèse mgr. Doct. Nancy.. 1963. MémoireB.R.a.M., Paris, n° 10, 1963. '.

42

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8. P. MAUGIS - Comptes-rendus des études de préreconnaissance pétrolière en AfriqueOccidentale Française. Bulletin de la Direction des Mines de l'A. O. F., n° 19, Dakar,1955. .

9. M. BOLGARSKY - Notice explicative sur la feuille Daloa-Ouest. Carte géologique dereconnaissance à l'échelle de 1/500.000, Dakar, 1946.

10. B.B. BROCK - On Oroge]lic evolution, :with special reference to Southern Africa. Trans.GeaI. Soc. Afr., 62, 1959, p. 325-372.

non citées" dans le texte:

CENTRE DE GEOPHYSIQUE DE M'BOUR - Mesures gravimétriques en Afrique Occidentalede 1956 à 1958. ORSTOM, Paris, 1962.

J. RECHENMANN, R. REMIOT - Réseau général de bases magnétiques en Afrique Occidentale. ORSTOM, Paris, 1959.

Y. CRENN, J. METZGER, J. RECHENMANN - Relations de la carte gravimétrique ducentre de l'Afrique Occidentale Française avec les grandes unités géologiques. C.R.Ac. Sc. Fr., 248, 1959, p. 1200-03•

. C. BLOT, Y. CRENN, J. RECHENMANN - Eléments apportés par la gravimétrie à laconnaissance de la tectonique profonde du Sénégal. C.R. Ac. Sc. Fr., 2541 19621p. 1131-1133•

. J. RECHENMANN - Carte d'anomalies isostatiques de la Côte d'Ivoire et des régions deBamako et de Bobo-Dioulasso. C.R. Ac. Sc. Fr., 254, 1962, p. 1318-20•

. Y. CRENN - Limites des possibilités de compensation isostatique locale sur le socle stabledel'A.O.F. Ann. Géophys. Fr., 12, 1956, p. 209-224.

* Autres publications de l 'ORSTOM concernant indirectement la géophysique de cette région.

43

OFFICE DE LA RECHERCHE SCI ENT I F I Q UEET TE CHN I Q U E O UTRE - M E R

Direction Cénérale24, rue Bayard. PARIS , 8'

Serv ice cent ral de Document at ion70-74, rout e cl'AUlnay. BONDY (Seine) FRANCE

C. C. P. PARIS 9152,54

Régisseur des recettes et des dépenses du S.S. C.70·70. . rout e d' Auinay, BONDY (Seine)

DIrect eur : F, BONNET,OUPEYRON

IMP . S. S. C. B o n dyO . R. S. T.O. M. ~ d l t . u r

Dép6! léga l . 2 Irlm . 19 6 5

CAH IE RS O.R.S.T.O.M. - Géophysique

Déjà parus:

1. Réseau g érié ra l de bases magnétiques (Ré pub l iqu e Cenl r a fri c a ine -Tchad m é r id iona l ). C en t r e de G éopb ys i qu o de BA N G UI 1962.

2 . R és Eau gé né r a l de base s ma gn étiques en Afr ique Occ identu lv .Ce ntr e de Géoph ys ique dt> M 'BOUR - 1962 .

3 . Me s ures g r avi m étr ique s et magnét iques en Afrique Oc c iden ta le de 19 56 à 1958 (Ma li , Haute Volta Nor d , N ig er Ou e s t e squ is ses Sénégal et Maur itanie ) . Centre de G éoph yetqu e deM 'B OUR - 19 62.

4 . Mes ur es magu èt ique s à Ma dagas c a r penda nt la pér iode 19 54 .19 62.Carte des d é clinai sons pou r 1961, O.

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5

GIIOPHYSIOUI:

MESURES GRAVIMÉTRIOUES

et magnétiques en Côte d'Ivoire.

Haute-Volta et Mali Méridional

J. RECHENMANN - MISSION GÉOPHYSIOUE

1958 - 1959 - 1962

PROFILS

c A H 1 E R s

No 5 - mal 1965

1

HAUTE VOLTA

1

2


a alluvions



V granite syntectonique (granite Baoulé)

l'e granite post-tectonique (granite Bondoukou) ou granites circonscrits

l'a granite post-tectonique alcalin

V'l granite à hypersthène


~ N pyroxénites

A amphibolites

Q quartzites

P péridotites



Bu Buem

T Tarkwaien

(Jo gabbros

l) dolérites

a 0- syénites

HAUTE·VOLTACARTE DES PROFILS

60 50 40 30 20 10 00 10 ]0

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140

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-'110

-'120

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II

COTE D/IVOIRE Sud - COTE D/IVOIRE Nord

et

Régions de BAMAKO et de BOBO-DIOULASSO

24


a alluvions



l' granite syntectonique (granite Baoulé)

l'e granite post-tectonique (granite Bondoukou) ou grànites circonscrits

l'a granite post-tectonique alcalin

l'" granite à hypersthène


çN pyroxénites

A amphibolites

Q quartzites

P péridotites



Bu Buem

T Tarkwaien

(Ja gabbros

S dolérites

ua syénites

COTE D'IVOIRE SUD - CÔTE D'IVOIRE NORD ET RÉGIONS DE BAMAKO ET DE BOBO.pIOULASSO

CARTE DES PROFILS

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BD

100

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30 40 50 1000 10 20U1Q)

OFF I C E DE LA R EC H E RC H E SC I EN T I F I Q U EET TE C H NI Q U E O UT R E· M E R

Direct ion Cénérale24, rue Bavard, PARIS ' 8'

Service Central de Documentation70 .74. route d 'Aulnav , BONDY (Selnel FRANCE

C. C. P. PARIS 9152 ·54

Régisseur des recet t es et des dépenses du S.S. C.70 .71J, route d'Aulnav. BONDY(Seine>

DIrecteur : F. BONNET·DUPEYRON

ll'oIP . S. s. C. BondyO. R, S. T. 0 , M. ~ d ll . u r

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a.1-

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5

OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-MER

CARTE GRAVIMETRIQUE PROVISOIRECOTE D'IVOIRE SUD

8°

-l 70

1

1

1

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1

i

z

35 milligal, au N.O .

10

-\-

Maximum

Minimum

25 milligals au N.E. de la feuille et

lsanomeles de 10 en 10 milliçals

o

Echelle l , 1.000.000

LÊGENDE

Anomalie de Bouquer €il miHigal~

-+

.-32

Projection conique sécante aux parallèles 7" et 20"

_-10-

Correction isostatique (Hypothèse d'Airy, T ~ 30 km) :

.35 milligals en bordure de l'Océan à

-h==========d============!==============:;j 5°+

Correction isostatique(Hypothèse d'Airy, T = 30 km)

Echelle 1 10.000.000

Q

+

+

1

+A+l

T

+

San-Pedro

A

7°

7°

NAË

8° O. du méridien International

xc O. du mér idien lnternational

co

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1

1

L

1

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11

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CENTRE GeOPHYSIOUE OE M'BOUR - 1959 ().·~~i"~~,, SEH'oiI(;1; <':ARIUl;R~PHIVUl .1.. j'O.R.\.l.a.M .,... J. M. tSulI.."I.M••,,·'


CARTE GRAVIMÉTRIQUE DE HAUTE-VOLTA

100

120

14°

Minimum

Maximum

SERVICE CARTOGRAPHIQUE DE"O.R.S.T.O.M._J. M. Buffard_Morel

+

Echelle1/1.000.000

+

Isanomales de 10 en 10 milligals

2°

LÉGENDE

+

Anomalies de Bouguer en milligals

+-• -3"

Projection conique sécante aux parallèles 7 et 20'

--50-

Corrections isostatiques (Hypothèse d'Airy, T = 30 km)

comprises entre + 23 milligals au S.E. et + 35 milligals à l'O.

+

o

1°

1°

+

BOUCLE OUNt6fR· 1958

+

++

+

+

+

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+

+

5°

+

+

+

+

15°

14°

12°


COTE D'IVOIRECARTE GRAVIMETRIQUE PROVISOIRE

NORD ET RÉGIONS D~ BAMAKO ET DE BOBO -DIOULASSO

go O. du méridien International 80 ]0 60

o"-Zll

Dio "'"·-26

'-27

-32.

12°

11°

-+

Correction isostatique(Hypothèse d'AirY, T = 30 km)

Echelle: 1 10.000.000

1()0

z

1(JO

LÉGENDE

.-32 Anomalie de Bouguer en milligals

_- 40-- Isanomales de 10 en 10 milligals

- Minimum

+ Maximum

Echelle 1 : 1.000.000

20 30 co 50 60 70 80 ..Projection conique sécante aux parallèles 7· et 20·

Correction isostatique (Hypothèse d'Airy, T = 30 krn.) :

environ de + 25 milligals au S.E. de la feuille à + 3S milligals au N.O.

]0 Tabakoro 60 408°go O. du méridien International

CENTRE al!!OPHYSIOUE DE M'.OUR· 1959 Des,iné iilU SERVICE CARTOGRAPHIQUE dotl'O.R.S.T.O.M. ~l J. M. BlIlllllfd_MoraI

mesures gravimétriques et magnétiques en côte d'ivoire

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