médiation sociale et occupation de lespace public : les enseignements de trois projets pilotes à...
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Médiation sociale et occupation de Médiation sociale et occupation de l’espace public :l’espace public :
les enseignements de trois projets pilotesles enseignements de trois projets pilotesà Montréalà Montréal(2004-2006)(2004-2006)
Mylène JaccoudCentre international de criminologie comparéeUniversité de Montréal
Centre St-Pierre, Montréal, 8 décembre 2008
Comment la médiation sociale s’avère-t-elle une solution dans l’amélioration du sentiment de sécurité?
Qu’est-ce que révèlent les trois études menées à cet égard?
Qui a droit à la médiation? Pour qui? Pourquoi?
À quelles compétences diverses doit-on généralement faire appel?
Quand la médiation sociale n’est pas possible, quelles autres voies peut-on emprunter?
Médiation sociale/citoyenneMédiation sociale/citoyenne
Processus faisant appel à un tiers impartial
Solution émane des parties et non du médiateur
Communication
Objectifs construits dans le dialogue par les parties :
résolutionréconciliationréparation
Impartialité du médiateur mais Impartialité du médiateur mais la médiation n’est pas neutrela médiation n’est pas neutre
Modèle de justicenon punitif
Citoyens ont des savoirs/connaissanceset sont aptes à trouver des solutionsActeurs centraux dans le processus/pouvoir
Interprétation de la situation/conflit:-Pas de coupable mais des responsables-Pas une confrontation/oppositionmais un dialogue-Pt de départ n’est pas la faute ou la transgression maisle conflit/les conséquences
Modèle inclusif
Fondement/valeur :communication
Consentementmutuel
LACHINE
PETITE-BOURGOGNE
STE-MARIE
Prévention criminalité Sentiment de sécurité Lutte contre l’exclusion
sociale Résolution des conflits Empowerment
Prévention criminalité Pacification, sécurisation Création nouvelles
solidarités Participation citoyenne à
la résolution des conflits Éducation civique Égalité des droits, respect
pop. noire
DUFF-COURT et STE-MARIE
PETITE-BOURGOGNE
Prévention criminalité Sentiment de sécurité Lutte contre l’exclusion
sociale Résolution des conflits Empowerment
Prévention criminalité Pacification, sécurisation Création nouvelles
solidarités Participation citoyenne à
la résolution des conflits Éducation civique Égalité des droits, respect
pop. noire
DUFF-COURT et STE-MARIE
PETITE-BOURGOGNE
Caractéristiques des quartiers
DUFF-COURT SAINTE-MARIE PETITE-BOURGOGNE
HLM QUARTIER
2624 pers 21000 pers 9000 pers
40 ans
Familles monoparentales
FrancophonesNon immigrants
AnglophonesImmigrants
Chômage14%14% 12,5%
Haut et faible revenus
Mobilité résidentielle
+
et jeunes (secteur 68)
BES33% 14% 40% (secteur 68)
- + secteur 68
DUFF-COURT
Conflits de voisinage Violence conjugale
PETITE-BOURGOGNE
Gangs de rue Violence entre jeunes Tensions police et pop. noire Cas d’homicides très médiatisés Attroupements jeunes Drogue
SAINTE-MARIE
Prostitution Itinérance Crime organisé Pîqueries
Insalubrité Incivilités Vandalisme Conflits de voisinage Violence conjugale Décrochage scolaire
PROBLÉMATIQUES TRANSVERSALES
FONCTIONNEMENT PROJETSFONCTIONNEMENT PROJETS
DC SM PB
Modèle professionnalisé Modèle nonprof. (bénévoles)
Comité de pilotage (police, ville, prévention, ONG)
Absence de local
Local /rue
Service sur appel
Patrouilles
(1 MED) (2 MED)
Principaux résultatsPrincipaux résultats
DUFF-COURT SAINTE-MARIE PETITE-BOURGOGNE
39 dossiers
sept 2004-décembre 2005 (16 mois)
87 dossiers
octobre 2004-octobre 2005(13 mois)
3 dossiers
2 citoyens formés et recrutés
Démission des médiateurs
Nature des dossiersNature des dossiers
Nature des situations
Problèmes de sécurité, 8%
Problèmes d'hygiène, de malpropreté, d'odeurs, 5%
Conflits de voisinage, 49%
Conflits locataires-propriétaires, 23%
Problèmes associés à la
vulnérabilité des gens, 15%
Sainte-Marie
Petite-BourgognePetite-Bourgogne
Contraventions (jeunes) perçues injustes Adolescents ayant besoin d’aide et de soutien (orientation
choix de vie) Problèmes de comportement, difficultés à l’école Jeunes criminalisés (accompagnement à la cour, information Familles en difficulté (monoparentalité, conflits intra-
familiaux, pauvreté, discipline et éducation, signalements Procédures institutionnelles (soutien, info, accompagnement) Altercations avec la police et les services de sécurité du
métro Conflits entre jeunes Conflits jeunes/parents Conflits institutions / parents
Sources de référence
Sainte Marie
Petite-Bourgogne
Prise de contact directe par l’une des parties
27% 15%
Entourage 13% 30%
Démarche proactive des médiateurs
-- 5%
Milieux communautaires (incluant Tandem)
4% 11%
Services de l’arrondissement
4% --
École -- 38%
Police 52% 1%
USAGERS
Répartition des résidents qui ont eu recours aux services de BUMP selon leur catégorie d'âge
7-11 ans28%
12-17 ans46%
18-25 ans11%
25-39 ans10%
40-60 ans5%
Petite-Bourgogne
Répartition des résidents qui ont eu recours aux services de BUMP selon la langue parlée
Anglophones91%
Francophones9%
Profil des parties selon le genre
0
10
20
30
40
Plaignant Mis en cause
Parties mis en cause
No
mb
re P
erso
nn
es
Hommes
Femmes
Organismes
Profil des parties selon l'âge
05
10152025
13-20 20-30 30-40 40-50 50-60 60-70 70-90
Catégories d'âge
Nom
bre
de
pers
onne Plaignants
Mis en cause
Sainte-Marie
Nombre de plaignants et de mis Nombre de plaignants et de mis en causeen cause 83 plaignants et 63 mis en cause
Le profil des parties selon l'emploi
05
1015
2025
Emploi
No
mb
re d
e p
ers
on
ne
s
Mis en cause
Plaignants
Sainte-Marie
Types d’activités/mesuresTypes d’activités/mesures
PETITE-BOURGOGNEPETITE-BOURGOGNE
4 axes d’intervention :
1- référence2- résolution de conflits/problèmes3- sécurité urbaine4- éducation civique/mentorship
Activités de résolution
Médiation3%
Référence44%
Sécurité10%
Éducation15%
Accompagnement28%
Sainte-Marie
EFFETS DU PROJET (PB)EFFETS DU PROJET (PB)
14% : connaissent le projet (sondage) 91% des répondants (sondage) = OUI
- réduction des tensions dans le quartier
Accords négociés avec les jeunes respectés Intervenants + partenaires (STM, SPVM,
École, intervenants) + résidants : très satisfaits
Amélioration des rapports parents/école (fréquence, qualité, engagement des parents)
Prévention escalade des conflits (métro) Prévention de la criminalité (patrouille + éducation) Alternative à l’approche répressive (police, métro,
signalements CJ) Diminution des tensions entre police/métro et jeunes Diminution méfiance des jeunes à l’égard des agents de
sécurité Meilleure communication parents et police Meilleure collaboration résidents et police (renseignements
aux policiers médiatisés par BUMP) Sécurisation lors d’événements (festival PB : aucun incident
violent en 2006) Sentiment de sécurité accru
(13% connaissaient le projet – sondage ) apaisement pour les parties rapidité et modes consensuels atténuation des irritants cadre permettant communication et respect sensibilisation aux gestes posés sur autrui renforcement personnel (capacité de résoudre un différend) acquisition d’outils pour de futurs litiges interface entre institutions et résidants policiers très satisfaits (autre outil à leur disposition + réduction du
sentiment d’impuissance + réallocation de ressources et compétences policìères pour d’autres mandats)
amélioration qualité de vie soulagement pour les intervenants communautaires (partage du
poids de l’intervention) complémentarité avec d’autres actions modèle de partenariat briser l’isolement (effets attendus du projet) sentiment de sécurité (effets attendus du projet) amélioration de l’image du quartier (effets attendus du projet)
EFFETS DU PROJET (SM)EFFETS DU PROJET (SM)
COMMENTAIRESCOMMENTAIRES
DUFF-COURTDUFF-COURT Échec non lié aux spécificités du quartier (besoins et problématiques)
Gestion autocratique des médiateurs bénévoles par l’organisme promoteur
Conflits entre les médiateurs citoyens
Conflits entre les intervenants de l’organisme promoteur
Soutien logistique et financier défaillant de l’unité de médiation
STE-MARIESTE-MARIE Démarrage difficile (implantation) :
Taille du quartier (dispersion des activités) Composition du comité : manque de diversité
et incompréhension du fondement du projet Manque de collaboration avec la police et
tentative de détournement du projet (infiltration de zones imperméables à la police)
Stratégie d’implantation via organismes communautaires (problème de compétition et de rétention des clientèles)
Centré sur médiation : effet de neutralisation des potentialités du projet
MÉDIATION
PROBLÉMATIQUES DU QUARTIER
Ajustements Ajustements
Secteur ciblé Promotion du service au PDQ
(excellente collaboration – 52% dossiers acheminés par PDQ)
Intégration des principes d’un service dont les actions sont diversifiées (médiation, résolution conflits/problèmes, éducation, référence)
Réorientation rôle du comité de suivi
PETITE-BOURGOGNEPETITE-BOURGOGNE
Visibilité (patrouilles, local) Secteur ciblé (68) Activités pro-actives et réactives Excellente collaboration avec les services publics
(police, métro) Diversité et équilibre des activités (référence,
accompagnement, éducation civique, sécurité, résolution + médiation)
Rapport complémentaire et non concurrentiel aux organismes communautaires du quartier
Unité structurée (coordonnateur, 2 MED et BFSG) + principes et valeurs encadrant les actions
PROBLÉMATIQUES DU QUARTIER
MÉDIATION/RÉSOLUTIONÉDUCATION CIVIQUE
SÉCURISATIONRÉFÉRENCES/ACCOMP
Facteurs de réussiteFacteurs de réussite
Bonne connaissance des communautés ciblées
Visibilité préalable + légitimité locale Comité de pilotage (agent
multiplicateur) Espace géographique restreint
CONCLUSIONCONCLUSION
Objectifs simples (centré sur résolution) Distinguer objectifs et effets potentiels Centrer sur résolution et moins sur médiation Clarification par rapport à l’intervention psychosociale
(SM) Spécificité du projet fonction du quartier
SM= intervention complémentaire/alternative (délestage)PB = alternative (autre approche) + médiation institutionnelle et interculturelle