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MALI 682 www.malikile.com QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION LUNDI 07 SEPTEMBRE 2020 L'information est l'oxygène des temps modernes Transition au Mali : Et cette obsession à vouloir refuser d’associer le M5-RFP ? Lutte contre le terrorisme : La montée en puissance des Fama Me Mountaga Tall dans l’essor du 04 septembre 2020 : “Les maliens doivent s’unir en refusant les clivages factices”

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MALI

682www.malikile.com Q U O T I D I E N D ’ I N F O R M AT I O N E T D E C O M M U N I C AT I O N

LUNDI 07 SEPTEMBRE 2020L'information est l'oxygène des temps modernes

Transition au Mali : Et cette obsession à vouloirrefuser d’associer le M5-RFP ?

Lutte contre le terrorisme : La montéeen puissance des Fama

Me Mountaga Tall dans l’essor du 04 septembre 2020 :“Les maliens doivent s’unir en refusant les clivages factices”

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 3

Sommaire

• Redacteur en Chef :Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B., Keïta, Souleymane Mary Diarra (Stagiaire), Moctar Sow • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : Rita Tessougué

Une

Actualité

Culture & société

International

Concertations nationales : Un début difficile

IBK s’envole pour Abu Dhabi : La junte obtient des garanties écrites de la CEDEAOSékou Tangara Citoyen malien sur certains politiques maliens : «Les transfuges»Meeting du M5-RFP du 21 Août 2020 : Extrait du discours de l’imamMahmoud_Dicko Opération Barkhane : Deux militaires français tués en opération dans le nord duMali (Elysée)Démission de IBK et son régime : La Russie va dépêcher des militaires au côté des soldats maliens en cas d’attaque de la Cédéao.Promotion de l’emploi au Mali : La S.A.K « Bara Musso » fait de son mieuxMali : La Force Conjointe du G5 Sahel démantèle un plot logistique des terroristesdans le Gourma

Pour abus de confiance et d’escroquerie : Le CBMF introduit une plainte contre Gakharou DoucouréRacine Ly: «La famille et l’Education»Enlevé depuis le 25 mars dernier : La mobilisation pour la libération de SoumailaCissé s’internationaliseLutte contre le terrorisme : La montée en puissance des Fama

Me Mountaga Tall dans l’essor du 04 septembre 2020 : «Les maliens doivent s’uniren refusant les clivages factices»Mamou Daffé : “Le Mali entre inquiétude et espoir”Transition au Mali : Et cette obsession à vouloir refuser d’associer le M5-RFP ?Sur le plateau de l’Invité de la semaine sur ORTM1 : Soumeylou Boubeye Maiga répond aux questions de Yaya Konaté

Lutte contre l’impuissance sexuelle : Mouleikafou recommande l’utilisation de « Zoyè boulou »

Présidentielle ivoirienne d’octobre 2020 : Voici la liste de tous les candidats déclarésGuinée Conakry : Y-a-t-il eu un « deal secret » entre Alpha, Dalein et … ? Ce qu’endit Dr Oussou

Équipe de France : En Suède, elle a trouvé « le côté positif » du silence

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Politique

Brèves

Edité par la Société Agence Malienne de Presseet d’Informations (AMPI)Siège : Rue du Gouverneur (902) Immeuble BayeNiass – Faladié (Bamako – Mali)Email : [email protected] / [email protected] Web : www.malikile.comContacts : +223 70 44 22 23

Comité de rédactionQuotidien numérique d’informations générales paraissant du lundi au vendredi

• Redacteur en Chef : Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B. Keïta, Demba SIDIBE (Stagiaire), Moctar Sow, Diala Teny Konaté, Ibrahim Sanogo • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : AZIA Bénédicte

Sport

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/20204

UNE

Attachés à leur nation, les participantsont entonné l’hymne national du Maliavant d’observer une minute de silence

en la mémoire de toutes les victimes militaireset civiles tombées sur le champ de l’honneur.Cette cérémonie a enregistré la présence detoutes les forces vives de la nation. Le mêmeexercice s’est tenu dans les différentes capi-tales régionales sous la présidence des gou-verneurs de région. Après la démissiond’Ibrahim Boubacar Keita, les maliens se sontréunis pour le Mali et pour parler du Mali.Notre pays a la réputation d’être une terre dedialogue et de concorde. Chaque fois que le

bateau a tenté de chavirer, des maliens se sontretrouvés pour le redresser. Cette fois aussi,les maliens ont mis leur ego de côté pour s’ac-corder leurs violons. Cette activité d’essencepédagogique traduit la bonne volonté des nou-velles autorités et leurs partenaires du M5-RFP pour amorcer la marche vers un Maliréconcilié avec tous ces fils. Cette journée aété initiée pour assurer une large écoute del’ensemble des forces vives de la nation dansune liberté totale d’expression. Quoi de plusréconfortant de voir les maliens se retrouverpour penser Mali, réfléchir Mali, agir Mali etn’avoir aucun agenda que celui du Mali.

Mme le maire de la commune III du districtde Bamako, a saisi cette occasion pour appelertous les maliens à l’union sacrée autour de lafamille commune qu’est le Mali. Elle a insistésur le caractère inclusif du processus qui vacertainement baliser le terrain pour une bonnetenue de la concertation nationale.Selon le vice-président du conseil nationalpour le salut du peuple, Malick Diaw, depuisle 18 aout 2020, nous abordons une nouvelleère de l’histoire de notre pays. Cette étape cru-ciale nécessite une profonde réflexion et uneimplication de l’ensemble des fils et filles duMali. « C’est pourquoi en prélude de laconcertation nationale, nous avons tenuà organiser cet atelier de haut niveau àBamako et dans les capitales régionales.Ces phases régionales répondent sansconteste à l’exigence de l’inclusivité tantsouhaitée par les maliens. C’est d’ail-leurs le sens que le comité national pourle salut du peuple veut imprimer désor-mais. Cette journée de réflexion permet-tra une large appropriation par lesmaliens des termes de référence relatifà l’organisation de cette importanteconcertation nationale », a-t-il dit tout en

Concertations nationales :Un début difficileRéunir toutes les forces vives de la nation à Bamako et dans les capitales régionalespour échanger et adopter les termes de références des concertations nationales sur latransition au Mali prévue du 10 au 12 septembre 2020, tel était l’objectif d’un atelierde validation, organisé par les membres du comité national pour le salut du peuple.

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 5

UNE

précisant qu’il s’agit à travers cet atelier devalider par les participants les termes de ré-férence élaborés en vue d’assurer une com-préhension commune des attentes de cerendez-vous historique. L’agenda du comiténational pour le salut du peuple est donc clairet précis. Il s’agit de contribuer à la recons-truction de notre pays à travers la garantie dela poursuite du processus démocratique. Celapasse forcément des réformes audacieuses.

« Votre action sera déterminante dans ladynamique enclenchée par le peuple ma-lien vers une refondation de notre nation.Le sérieux et la qualité qui caractérise-rons vos travaux sont les gazes d’unebonne tenue de la concertation nationale.Comme vous le savez le temps presse, ilfaut aller vite mais surement. C’est danscette démarche que le comité nationalpour le salut du peuple a pris l’initiative

d’organiser cet atelier de validation derstermes de référence. Permettez-moi devous assurer que cette étape de valida-tion des termes de référence constitue lapremière phase de pose des jalons pourle devenir de notre nation. Il s’agit doncd’une phase importante qui doit prendreen compte tous les détails relatifs à labonne tenue de la concertation nationale», a-t-il indiqué avant de déclarer ouvert lestravaux.Après la cérémonie d’ouverture les participantsont été répartis en 5 groupes de travail. Lesmembres du mouvement du 5 juin-rassemble-ment des forces patriotiques, après une viveprotestation en salle contre des tentativesd’exclusion, ont finalement pris le lead denombreux groupes après les vote pour dési-gner les présidents et rapporteurs. Ce qui afait couler beaucoup de salives. Pour lesmembres du M5-RFP, ils doivent être danstous les groupes pour défendre leurs idéauxdu changement car la junte a parachevé leurœuvre. Mais il a plus de peur que de mal toutest finalement rentré dans l’ordre. Les mem-bres du M5-RFP ont pris la place qui est laleur. Ils sont désormais considérés qu’il sedoit. Les travaux de la première journée ontété sanctionnés par la restitution en plénière.Décidément les maliens ont fait appel à leurgénie pour répondre la crise qui secoue notrepays depuis quelques années.

Ibrahim Sanogo

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/20206

Ismael Kouyaté

Ouverture Média - OM

OM INFO : Cérémonie militaire en hommage à nossoldats tombés sur le champ de l'honneur en directdu camp Soundiata de Kati.Nous avons maintenant la volonté politique et les moyens d'enterrernos soldats dignement; ils sont inhumés avec tous les honneurs !Dormez en paix vaillants guerriers !!!#OM #TD

Fahad Ag Almahmoud

"On ne peut pas continuer à clamer jusqu'au soirdu 17 Août 2020 "Boua ta bla,Boua fo 2023,Boua fosaya..." et venir se présenter dans les travées du CICBcomme un acteur de la rupture et du renouveau. C'est lâche, mal-honnête et ça ne doit pas passer."Sékou TANGARACitoyen malien

Awa Sylla

Il a laissé notre avion ici. Il a aussi laissé notre sebenikoro ici.Il m’a laissé aussi ici.

Jeune Afrique

Pour la troisième fois consécutive, Cellou DaleinDiallo sera candidat à la présidentielle en Guinée.Son parti, l'UFDG, prônait pourtant jusque-là le boycottdu scrutin dans le cas où Alpha Condé briguerait un troisième man-dat.

Ils et elles font partie de notre classement des 100 personnalitésafricaines incontournables de 2020. Soignants, décideurs politiques,scientifiques... La situation sanitaire a braqué les projecteurs sur ceshommes et ces femmes du continent, dont certains étaient très peuconnus il y a un an.

UNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 7

UNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

Sidibé Saïd Firdaws

Un jour tu vas payer loyer et facture aussi on verrasi tu vas dormir comme ça dans divan.Blakroooo

Hamady Traore

Le salaire brut d’un enseignant de la catégorie Adébutant (Indice 380) =226.000 FCFA et celui d’unfonctionnaire de la catégorie A débutant (Indice 360)=167.000 FCFA. L’écart entre les deux = 58500 FCFA.Par ailleurs, le salaire brut d’un enseignant de la catégorie A en finde carrière = 505.500 FCFA et de celui d’un fonctionnaire de la caté-gorie A en fin de carrière = 391.500 FCFA.S’agissant d’un enseignant de la catégorie B2 débutant, son salairebrut est de 162.500 FCFA et un fonctionnaire de la catégorie B2 dé-butant gagne 116.500 FCFA par mois. Écart entre les deux : 46.000FCFA.En fin de carrière, un enseignant de la catégorie B2 gagne par mois347.500 FCFA par contre un fonctionnaire de la catégorie B2 en finde carrière ne gagne que 287.300 FCFA. Écart entre les deux est de60.200 FCFA.Pour un enseignant de la catégorie C débutant son salaire s’élève à138.000 FCFA. Et un fonctionnaire de la catégorie C débutant son sa-laire brut est de 75.000 FCFA. Écart = 63.500 FCFA.Egalement en fin de carrière le salaire Brut d’un enseignant de lacatégorie C atteint 260.500 FCFA. Pour celui, d’un fonctionnaire dela catégorie C en fin de carrière son salaire est de 208.600 FCFA.

Écart entre les deux s’élève à 51.900 FCFA.Sur les points de désaccords sur l’ensemble des points de revendi-cations des enseignants, notamment l’Octroi de la prime de loge-ment.Selon le gouvernement les enseignants demandent 100.000 FCFA à150.000 FCFA. A en croire le gouvernement, ces taux sont supérieursà ceux alloués au personnel de l’enseignement supérieur et aux cher-cheurs dont le taux mensuel est fixé à 17.000 FCFA.Ce qui va engendrer une incidence financière annuelle de 100 mil-liards 375 millions FCFA.Cependant, le gouvernement précise que la prime de documentationn’est pas prévue par l’Ordonnance numéro 44/CMLN du 11 Août 1975fixant les princes généraux du régime des primes et indemnités al-louées aux fonctionnaires et agents de l’Etat.Malgré cela, l’Etat a proposé une prime de documentation dont lestaux sont fixés :– Catégorie A : 60.000 FCFA– Catégorie B2: 40.000 FCFA– Catégorie B1: 25.000 FCFA– Catégorie C: 15.000 FCFAPour une Incidence financière annuelle 2 milliards 318 millions.Aussi, l’Octroi de la prime de logement ne figure pas dans la nomen-clature des primes prévues par la réglementation.A ne niveau également, le gouvernement rappelle que les Syndicatsdemandent entre 50.000 FCFA et 100.000 FCFA. Son incidence finan-cière annuelle est estimée à 61 milliards 93 millions.L’Etat en accordant cette prime au personnel de l’enseignement fon-damental et secondaire violerait la législation notamment l’ordon-nance numéro 44/CMLN du 11 Août 1975.

ALERTE INFO: Deux soldats français de Barkhane ont été tués samedidans l'explosion d'une mine à Tessalit au Nord du Mali (FlorenceParly, ministre des Armées).ALERTE INFO: Ces deux nouveaux décès portent à 45, le nombre demilitaires français morts au Mali, depuis le déploiement de la forceBarkhane au Sahel en 2013.

Kossa Maiga

"Les ennemis du Mali sont toujours les premiersà publier la mort de nos soldats,mais jamais leurssuccès sur le front."

Moussa Sey Diallo

Cette photo serait celle d'IBK en partance pourAbu Dhabi pour des soins. De toutes les façons IBK a fait une sortie de scèneen homme solitaire et vidé. Qui aurait cru cela pour un homme quiaimait bien le faste.Pourtant le président IBK a été voté à 77% il y'a juste sept ans, dansce même pays qui l'a regardé partir à l'aventure seul.

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/20208

UNELU SUR LA TOILE

Où étaient tous ces courtisans chercheurs de place ? Où étaient ceschantres qui l'égayaient sans rien apporter que leur oisiveté ? Oùétait cette famille au dessus de tout, qu'il a aimé plus que tout ? Une leçon pour toutes ces personnes qui fourmillent encore à l'entréedu pouvoir, prêtes à s'enivrer toujours du nectar.Être chef c'est savoir dissocier le sacerdotal du privilège, et c'estmesurer surtout le poids de la responsabilité. Et là, seulement là, on comprendra qu'acceder au sommet de sa pa-trie est un honneur qui nous est fait, et par les hommes, et par ledivin. Un honneur qui nous exige travail et humilité absolue. Moussa Sey Diallo, élu communal

Guinée Communication.net

Saviez-vous que la maman de notre fierté GrandP était magistrat...?, Alors oui c'est bien ça.Paix à son âme

Coulibaly Amadou

" Le débat même contradictoire dans le parlementvaut mieux qu'une révolte fomenter dans la rue"Soumaila Cissé.

Pitroipa-Foot

Une photo rare de Zidane dans l'équipe nationalealgérienne en 1994 lorsqu'il a été rejeté par l'en-traîneur, a déclaré Abdul Hamid Kirmali. Zidane est unjoueur lent et je n'ai pas besoin de lui en équipe nationale

Paul Diarra

Des chefs de famille réunis n'arrivent pas à s'en-tendre. Pauvre MALI.

Bacary Camara

Association : Centre de ressources documentairessur le MandéLa danse du « Konowolo » dans le village deNIENGUE-COURA, (commune de SanankorobaLa majestueuse danse du « Konowolo » aux sons voluptueux destambours ancestraux n’est plus une singularité artistique ou cultu-relle propre au seul village de Niengué-coura, ce joyeux patelin situéà une cinquantaine de Kms de Bamako. Chaque village de cettecontrée peu peuplée a désormais son "Konowolo" dont les presta-tions scéniques agrémentent leurs réjouissances populaires.( fêtes, cérémonies grandioses et exceptionnelles de mariage ou de ré-colte).La maison du konowolo est le bois sacré « djètou »( bosquet de lapureté)en malinké.C'est un espace sacré réservé aux seuls initiés auculte du komo.Mais dans certains villages,il abrite également les «boli » qui sont les réceptacles destinés à recevoir les âmes des morts

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UNELU SUR LA TOILE

ayant appartenu à la société ésotérique du komo, ainsi que lesmasques et instruments rituels de la société. Le bois sacré deNIENGUE-COURA s’etend sur une superficie de 4 ha.B.CAMARA

Kaou Abdramane Diallo

Celui qui va à Rome ou celui chez qui Rome se rendn'ont pas le même rang #Qui a dit qu'on était tous égaux

Assane Magatte Seye

Que Dieu accorde sa grâce et son plus haut paradisà tous ceux qui sont tombés pour un Meilleur Mali.

Une Nation sans boussole est une Nation sans repères.Ne perdons pas le Nord, le Centre ou le Sud...Gardons le Cap

Billet de Culture Générale N°01: Kongzi ou Kong Fuzi (v. 551-479 av. J.-C.), dont le nom, qui signifieMaître Kong, fut latinisé par les jésuites en Confucius, est, dit-on,né dans une grotte de la montagne de Qiufu.Voici ici trois de ses citations extraites de " Le livre des Sentences": 1. " Dans les conjonctures embarrassantes examinez-bien qui vousdevez consulter. "Proverbe de Confucius ; Le livre des sentences - VIe s. av. J.-C.2. " Pas trop d'isolement ; pas trop de relations ; le juste milieu,voilà la sagesse. " Proverbe de Confucius ; Le livre des sentences -VIe s. av. J.-C.3. " Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte; sous unmauvais gouvernement la richesse est aussi une honte." Proverbede Confucius ; Le livre des sentences - VIe s. av. J.-C. (VIII, 13)

Je ne vais pas donner son nom parce que ce sont des choses privées,mais je sais que lorsque tu le liras, tu sauras à qui c'est adressé.Quand les résultats du test ont été obtenus, j'étais avec lui. Quandil est entré dans la voiture, j'ai pensé que c'était négatif en raisondu calme et la tranquillité qu'il avait. Je lui ai donc posé la questionet il m'a dit qu'il avait un cancer de phase 4 et qu'il lui restait 3 moisà vivre. Je n'arrivais pas à y croire. J'ai écrasé une larme puis il m'adit : ne pleures pas (avec une paix déconcertante), DIEU est avecmoi. Comme tu es courageux, mon guerrier préféré. J'aurai toujourseu de l'estime pour toi et t'apprécierai à jamais! Ce sont les momentsles plus difficiles qui te révèlent qui sont tes vrais amis ou les gensqui t'apprécient vraiment. Malheureusement, la plupart des amitiést'abandonnent et ne t'envoient que des " bonne guérison ou promptrétablissement," mais de loin... j'ai décidé de faire ce post en soutienà une personne très spéciale pour moi qui s'est battue âprement.Elle m'a appris à vivre chaque jour comme le meilleur jour,comme ledernier ! Maintenant je regarde ceux qui auront le temps de lire cepost jusqu'à la fin. C 'est un petit test juste pour voir qui lit et quipartage sans lire! Si vous lisez tout, sélectionnez "J'aime" pour queje puisse vous remercier sur votre profil. Le cancer est très invasif etdestructeur pour notre corps. Même après le combat; ça reste unlong processus. S 'il vous plaît, en l'honneur de quelqu'un qui estdécédé ou qui lutte contre le cancer, ou même qui a été victime ducancer mais a réussi à s'en sortir! Copiez et collez. Tout le monde ala facilité de dire : " Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas,je serai là pour toi. Pourtant à la pratique,c'est zéro à la base".Donc je vais lancer un défi, je pense que moins de la moitié de mesamis vont mettre ça sur leur mur. Il suffit de copier (ne pas partager).Je veux savoir sur qui je peux compter. Dès que vous le faites, écrivez"fait" dans les commentaires.... Le cancer nous a tous affectés d'unecertaine façon, que ce soit directement ou dans notre entourage (unmembre de la famille ou un ami). Merci à tous. En hommage à ceux qui sont morts par ce monstre

Peut on être FORT sans être VIOLENT ?La violence ne peut-elle pas être VERBALE ou COMPORTEMENTALE?

Tendons nous les mains et lâchons nous les pieds pour un Mali Meil-leur.An ga yogo bolo miné ka yongon se bla.

La question n'est pas de savoir qui on veut...mais qui peut...

Habib Sacko

Qu'Allah le tout-puissant dans sa bonté te donnela santé et la force nécessaire de tenir.Tu vas nous revenir nous sommes convaincus.Ils ne le savent pas ça sera très compliqué et difficile de l'éclipsé.Les graines ont déjà Fanées.Soutien Total frère.

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202010

BREVES

IBK s’envole pour Abu Dhabi : La junteobtient des garanties écrites de la CEDEAO

Cela fait près de trois semaines qu’lBK et son régime ont été ba-layés par un groupe d’officiers supérieurs de l’armée après unmouvement de contestation maintenu par le M5 RFP. Sa démis-

sion, longtemps exigée par la rue, n’a été obtenue que dans les bureauxdu camp Soundjata de Kati.Suite à la pression de la CEDEAO, nous vous avions annoncé que l’ancienprésident devrait se rendre à l’étranger pour des soins appropriés. Aprèsdeux jours d’hospitalisation à la clinique Pasteur à l’ACl 2000, l’organi-sation sous régionale enclenche la pression sur la junte qui s’était déjàengagée à faciliter le départ d’lBK vers une destination de son choix.Dans la nuit du samedi au dimanche, un vol a été spécialement affrétépar Abu Dahbi à bord duquel Ladji Bourama et l’ancienne première dameont embarqué nuitamment. Comme en 2012 où ATT s’en était allé loinde ses « soutiens et collaborateurs », lBK aussi a été propulsé dans lesairs, avec une profonde nostalgie de l’avion qui lui a permis de faire letour du monde, souvent même, avec des voyous qui l’ont aidé dans sesdérives insolites.A Kati, c’est clair, un des officiers que nous avons in-terrogé rassure : « Nous ne sommes dans une scène de théâtre. Nousavons respecté jusque-là nos engagements. La suite de ce dossier,comme plusieurs autres, relève de la justice au moment opportun »confie un colonel influent de la junte. Dans l’opinion, les avis sont for-tement partagés sur ce départ. Si certains craignent que c’est un débutde sauvetage pour lBK, d’autres regrettent que durant ses années degestion, « Boua » n’ait pas équipé les hôpitaux afin qu’il puisse s’y soi-gner. La Minusma a également poussé des pions pour faciliter « l’exilmédical » de celui dont le régime a contraint, Amadou Toumani Touré,Adama Drame du « Le Sphinx » et le valeureux Inspecteur, Papa MambiKeïta loin de leur pays durant des années. Comme pour dire que la vieest une vraie roue qui tourne.

Sékou Tangara Citoyen malien sur certains politiques maliens : «Lestransfuges»

Trois fois avant le chant du coq ils ont renié le Président ModiboKeita le lendemain du coup d'état du Lieutenant Moussa Traoré.Sans pudeur ils se sont donnés à la soldatesque CMLN-UDPM.

Une union incestueuse au regard du fossé idéologique entre l'ancienet le nouveau régime. Mais eux, ils n'en ont cure. Ils continuent à jouirdu pouvoir pendant 23 ans.Puisque l'histoire est un éternel recommencement, ils prennent leurdistance avec le régime UDPM à l'entame des évènements de Janvier-Mars 91, la séparation de corps avant le divorce la nuit du 25 au 26Mars. Heureusement-pour eux- cette période coïncide avec le boom desproduits éclaircissants sur le continent. De UDPM, ils se métamorpho-sent ADEMA et déménagent (comme en secondes noces) à BamakoCoura. Le compagnonnage durera 10 ans, trop peu pour les transfuges.Le 08 Juin 2002 ils laissent le parti d'Alpha à ses vrais militants et dé-posent bagages chez ATT. Rappelez-vous cette demande déguisée decandidature à un troisième mandat lors d'une "grandiose" cérémonieau Stade Omnisports. D'un ton ferme et poli, ATT dira niet et mettra àla disposition du musée le collier en or massif spécialement conçu pourl'occasion. Même sans y être mêlés de près ou de loin, la gêne et l'hu-miliation se lisaient ce jour sur le visage de la plupart des Maliens.Mais pour les initiateurs rien, aucune honte, selon eux c'est juste unbanal caprice du Président.Le parti qu'ils ont créé pour soutenir "le soldat de la démocratie" va sedisloquer et une frange se retrouve aux premières loges du pouvoir IBK.Les plus audacieux s'autoproclament envoyé du chef soit auprès despaysans soit au niveau des opérateurs économiques. A leurs thuriférairesmobilisés contre espèces sonnantes et trébuchantes ils feront l'éloged'IBK tout comme ils ont fait celui d'ATT.Il est temps de mettre un terme à cette indigne répétition. Le nouveauMali qui est attendu par tous doit rompre avec ce système de prédationqui n'a aucun fondement culturel. Depuis la nuit des temps, le malienest réputé avoir une position, une conviction et une seule: celle qu'ilassume aussi bien dans les moments de confort que d'adversité.On ne peut pas continuer à clamer jusqu'au soir du 17 Août 2020 "Bouata bla, Boua fo 2023, Boua fo saya..." et venir se présenter dans les tra-vées du CICB comme un acteur de la rupture et du renouveau. C'estlâche, malhonnête et ça ne doit pas passer.

Sékou Tangara Citoyen malien

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 11

“J’ai un message clair à faire passer ! Désormais personne ne don-nera un chèque en blanc aux jeunes [CNSP]. Personne ne fera cequ’il veut de façon anarchique dans ce pays, c’est fini. Permet-

tez-moi de saluer les jeunes héros qui sont venus parachever les luttesde plusieurs jours. Je leur demande de tenir leur parole. Ce sont nosfrères et nos enfants.Je leur demande de ne pas commettre les mêmes erreurs que les an-ciens. Qu’ils s’asseyent avec le M5 ainsi que toutes les forces vives pourparler dans la dignité et dans l’entente. Qu’ils arrêtent de se la jouersolitaire dans leur coin ! Ils sont enfermés là-bas dans leur coin, lesgens y font des va-et-vient.Qu’ils facilitent la situation et allègent la souffrance des maliens. Ilssont censés être la solution, pas être des problèmes en plus. Je medois de leur dire ce message. Ils ont du respect pour moi mais cela nem’empêche pas de leur dire la vérité. Qu’ils veillent à ce qu’on continuedans la dignité. Je suis retourné dans la mosquée mais n’oublions pasque la mosquée est au Mali. Je suis retourné dans la mosquée mais jereste dans le Mali. Je demande à Dieu de nous faire ramener SoumailaCissé d’ici le vendredi prochain."

Moussa Nimaga

Meeting du M5-RFP du 21 Août 2020 : Extrait du discours de l’imamMahmoud Dicko

Deux militaires de la force française Barkhane au Sahel ont ététués en opération samedi dans le nord du Mali par l'explosiond'un engin explosif improvisé au passage de leur véhicule blindé,

a annoncé la présidence française."Le président de la République a appris avec une très vive émotion lamort de deux militaires français (...) après la destruction de leur véhi-cule blindé par un engin explosif improvisé, ce matin lors d'une opé-ration dans la région de Tessalit au Mali", a indiqué la présidencedans un communiqué, ajoutant qu'un troisième militaire avait étéblessé.

Opération Barkhane : Deux militairesfrançais tués en opération dans le norddu Mali (Elysée)

BREVES

Les sanctions de la Cédéao contre le Mali suite à la mutinerie ayantconduit à la démission de IBK, ce dernier avait lui-même dissoutles institutions, n’iront pas loin. Et si la Cédéao persiste, on risque

de se retrouver dans la posture syrienne soutenu. Et pour cause. La Rus-sie de Vladimir Poutine veut prendre la défense du peuple malien et desmilitaires contre les soldats de la Cédéao qui menace d’intervenir mi-litairement pour rétablir IBK démissionnaire.Les nouvelles autorités maliennes préparent l’après IBK dans les grandscouloirs des puissances mondiales. Déterminées à ne pas céder à lapression de l’institution sous régionale, la junte militaire s’active pourréorganiser les choses et rapidement, tenir les élections pour confierle pouvoir au civil. Mais, iront-elle jusqu’au bout face à une Cédéao tropexigeante? Menaçante? Brandissant déjà, les forces militaires?Au Mali, l’heure n’est pas à la panique. Visiblement, les militaires nesont pas ébranlés par le cri va-t’en guerre de la Cédéao. Ceci, à causede plusieurs raisons. Et l’une des raisons qui renforce la conviction dela junte, reste ce soutien venant de la part de la Russie. Le pays de Vla-dimir Poutine est prêt à contrecarrer les nations unies qui exigent le re-tour de IBK. Ce n’est pas fini.La Russie dans un échange de courrier de Kremlin avec la junte au pou-voir, la Russie apporte un soutien sur tous les plans aux autorités mi-litaires. La Russie a rassuré dans ce mail, son appui militaire en casd’intervention des militaires de la Cédéao visant à rétablir IBK au pouvoir.Pour Vladimir, il faut siffler la fin de IBK, chercher une solution pouvantaider à redonner confiance au peuple et les associer dans la guerrecontre le terrorisme, que de voir les maliens devenir complices des ter-roristes qui font des pertes en vies humaines.

Démission de IBK et son régime : La Russie va dépêcher des militairesau côté des soldats maliens en casd’attaque de la Cédéao.

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202012

BREVES

Promotion de l’emploi au Mali : LaS.A.K « Bara Musso » fait de son mieux

En tant qu’entreprise privé de droit malien, la Société Aminata Ko-naté (S.A.K), « Bara Musso » dont son créneau est la transforma-tion de nos légumes en épicés, à des fins consommables,

contribue aujourd’hui à créer des milliers d’emplois au Mali et ailleurs.Cela est visible et justifiable, à travers toute la chaine de l’entreprise.C’est-à-dire, de la production à la commercialisation. Ainsi, compte tenu de l’immensité des activités que la S.A.K entreprend,à travers tout le pays et précisément à Bamako, elle fait aujourd’hui lebonheur de beaucoup de personnes. Ceux-ci sont en train de gagnerleur vie grâce aux emplois formels et informels qu’ils sont parvenus àdécrocher au sein de l’entreprise. La S.A.K « Bara Musso », sous le leadership de son Président directeurgénéral (PDG) Boureima Doumbia n’a d’autres soucis que de voir, cetteentreprise prospérer encore davantage, Cela, avec la seule envie de per-mettre à d’autres jeunes chômeurs, de s’insérer dans la vie économique. Aussi, comme toute autre entreprise, la S.A.K « Bara Musso » est assisesur des valeurs qui expliquent sa performance. C’est pourquoi, sa di-rection veut que tout travailleur gagnant sa vie par le biais de la société,les respecte. Cependant, comme c’est une entreprise qui ne fait pas de distinguo entermes de recrutements à son sein, se trouve souvent avec des employésde mauvaise foi. Lesquels sont là pour se servir et non servir la société,en tant que telle. C’est-à-dire, ils livrent souvent à des pratiques ma-fieuses dans le dessein de profiter injustement de l’entreprise. Des tellespratiques constituent énormément un manque à gagner la S.A.K. C’est pourquoi, le PDG Boureima Doumbia tient à ce que les règles ar-rêtées pour le bon fonctionnement de la société, soient respectées parles employés, à tous les niveaux de la chaine.Donc, les travailleurs qui ne respectent pas ces règles, sont souventsoumis à des sanctions disciplinaires, voir à des licenciements. Lesquelssont faits en respect des contrats de travail établis entre l’employeuret les employés. Cela, en application strict du code de travail du Mali.Ki-Zerbo

Mali : La Force Conjointe du G5 Saheldémantèle un plot logistique des terroristes dans le Gourma

Le 26 août 2020, au cours d’une opération de contrôle de zone dansle Gourma malien, une compagnie de la Force Conjointe du G5Sahel (FC-G5S) à découvert un important plot logistique des

Groupes Armés Terroristes (GAT).En progression vers la ville de Kobou, un Echelon Tactique Interarmes(ETIA) malien de la Force Conjointe a été pris à parti par plusieurs ter-roristes. Après quelques échanges de tirs, ces derniers ont choisi defuir le combat, abandonnant derrière eux une vingtaine de motos, desmoyens de communication et une importante quantité de carburant.Dans cette région où les GAT sont nombreux, cette tactique d’évitementest illustrative d’un rapport de force défavorable et d’une certaine dés-organisation des GAT. La Force Conjointe démontre quant à elle unebonne capacité de mobilité en cette saison des pluies. En effet, malgrédes conditions météorologiques difficiles et des axes dégradés, l’ETIAa su mener à bien cette mission jusqu’à Kobou.Par le contrôle de zone, la Force Conjointe contribue au retour progressifde l’Etat dans la zone des trois frontières. Cette action s’inscrit dans lecadre de l’opération SAMA, dans la zone des trois frontières.La Force Conjointe du G5 Sahel est une force régionale qui a pour mis-sion de lutter contre les terroristes dans les régions frontalières com-munes aux pays du G5 Sahel, en étroite coordination avec toutes lesforces nationales et la force Barkhane. La Force Conjointe du G5 Sahel,composée d’unités provenant du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie,du Niger et du Tchad, est mandatée pour intervenir au-delà des fron-tières de ces pays dans le cadre d’une réglementation paraphée par lescinq Chefs d’Etat du G5 Sahel.

Source : Cellule de communication de la FC G5 Sahel

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202014

ACTUALITEACTUALITE

C’est le tribunal de grande instance de lacommune VI du district de Bamako quia été saisi par l’association dénommée,

Conseil de base des maliens de France (CBMF)pour juger cette affaire d’abus de confiance etd’escroquerie dont ils ont été victimes de lapart de leur président. Ce dernier, n’est autreque M. Gakharou Doucouré, demeurant à Ba-mako, au quartier Magnambougou.Regroupés au sein de l’association pour la dé-

fense et l’assistance des victimes maliennesde France, le nommé Diadié Sylla, collecteurdesdits fonds et d’autres membres du CBMF,se sont rendus compte que Gakharou Dou-couré a profité de sa position de présidentpour acquérir des terrains à son propre nom.Ainsi en 2009, certains membres de l’associa-tion irrités par comportement mutique de leurprésident, ont décidé d’en savoir plus. Se fai-sant, le collecteur de ces fonds auprès des

plaignants, s’est déplacé à Bamako, en vue des’enquérir de la situation. Il a découvert quedes acquisitions avaient été faites par M. Dou-couré, à son nom, avec des actes notariés éta-blis par Me Karamoko Camara, notaire àBamako.Voulant coute que coute profiter de la situa-tion, Gakharou Doucouré à chercher à mettreses interlocuteurs en confiance, avec despreuves à l’appui. C’est ce qui l’amena à utiliserune lettre du ministre des maliens de l’exté-rieur, datant du 21 octobre 2009. Celle-ci no-tifiait que M. Doucouré avait bien mener desactions d’acquisition de 700 lots de terrains, àusage d’habitation, pour les maliens résidanten France. Chose qui constituant pour les plai-gnants, une manœuvre frauduleuse destinée,à obtenir des fonds.Toujours, Gakharou Doucouré, dans son entre-prise machiavélique, établissait des facturespro-forma relatives à des prestations portantsur l’acquisition desdits terrains. Aussi, commel’atteste ladite acquisition, des différents titresfonciers, à son propre nom, avec l’argent desplaignants, M. Doucouré et ses complices se-ront traduits en justice pour les faits qui leursont reprochés. Cela, conformément à l’article282 de la loi N°01-079/ANRM du 20 août 2001,portant Code pénal. Laquelle stipule que : «Est qualifié abus de confiance de détourne-ment frauduleux, commis au préjudice du pro-priétaire du détenteur d’une somme d’argent,d’un document ou d’un objet mobilier quel-conque, qui aurait été confié à quelque titreque ce soit par ledit propriétaire ou détenteurà l’auteur du détournement, à charge, parcelui-ci, de le rendre ou de le représenter … »En réalité, selon la plainte introduite au niveaudes juridictions compétentes à la manière, «aucune opération immobilière n’a jamais étéréalisée au nom et pour le compte des plai-gnants. Ceux-ci ont, donc perdu leur argentremis à M. Doucouré. De ce fait, les faits, telsque décrits peuvent recevoir la qualificationde détournement et d’abus de confiance etd’escroquerie commis au préjudice des plai-gnants.A rappeler que les montants collectés par Dia-dié Sylla, au nom du CBMF, ont été envoyés àM. Doucouré, par virement bancaire sur soncompte ouvert dans les livres de la BDM SA oude la Bank Of Africa.

Ki-Zerbo

Pour abus de confiance et d’escroquerie : Le CBMF introduit une plainte contre Gakharou DoucouréL’affaire dont il est question serait relative à un détournement de près de 434 707135,49F CFA, versés par les maliens établis en France. Ces fonds devraient servir àleur permettre d’accueillir des parcelles à usage d’habitation à Bamako

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 15

ACTUALITEACTUALITE

Parler de notre société d’aujourd’hui n’estpas chose aisée, vu les bouleverse-ments dans lesquels nous vivons et

surtout le rythme accéléré qu’impose le dé-veloppement à l’occidental à l’ensemble desacteurs sociaux et économiques. En effetl’évolution de notre société a été influencéediversement au contact, d’une part de la cul-ture islamique arabo-berbère à travers leséchanges commerciaux transsahariens, d’au-tre part de la culture judéo-chrétienne par l’en-tremise de la colonisation et de sesinstitutions, notamment l’école. Et actuelle-ment nous subissons l’assaut de la globalisa-tion et de la mondialisation.Les changements opérés sont d’abord percep-tibles au niveau du premier noyau de la société

qu’est la famille.Qu’est-ce que la famille ? Il est difficile dedonner un contenu précis au mot famille ; carle terme recouvre de nos jours à la fois desaspects culturels et juridiques très divers etdes données biologiques.Parler de la famille et surtout de sa dimen-sion, éducationnelle n’est pas chose facile, carcela nécessite tout d’abord que l’on se posetoute une série de questions :- qu’était la famille jadis ?- qu’est-elle aujourd’hui ?- en quoi la famille a-t-elle changé ?- qu’est ce qui a changé en elle ?- quelle famille faut-il concevoir pour un dé-veloppement harmonieux de l’homme maliende demain ?

Toutes ces questions seront examinées à tra-vers le rôle de transmission du savoir, del’éduction et de formation de l’homme dansla famille.

I. La famille dans la traditionmalienne

La famille est essentiellement un regroupe-ment de ceux qui sont liés par une parentébiologique (liens de sang). Elle peut se pro-longer au-delà de ces liens : car ces liens peu-vent être aussi culturels à travers le mariage,le voisinage et l’amitié. Ainsi la famille est lacellule où sont vécues avec intensité toutesces relations de parenté. En général de nom-breuses générations restent grouper autourd’un patriarche et la famille peut atteindre lataille d’un village et rester la seule unité so-ciale importante.Cette famille assurait à l’individu une sécuritétotale, un refuge permanent ; la famille étanttoujours présente. Nos familles, c’est-à-direétendues, imposaient à chacun le sens de lasolidarité car elles permettaient d’assurer àtous, y compris les malades, les impotents,les vieillards l’assistance indispensable. Leplus important c’est qu’elles garantissaient àchacun la sécurité dont il avait besoin.La force de cette structure familiale était quetous les descendants d’une souche (lignée)restaient liés et essayaient d’assurer la per-manence de la famille. Car ici la famille sedifférencie du ménage. Les ménages étantconstitués du père et des mères et de leursenfants mariés ou non. Les intérêts des mé-nages étaient subordonnés à ceux de la fa-mille.C’est l’ensemble de cette communauté, passeulement des parents (père et mère) quicréait une atmosphère familiale : éducation-nelle appropriée, animée par l’amour des unset des autres dans la solidarité et le partage,le respect de parents et des plus âgés, le res-pect des coutumes et mœurs mais aussi dansla compétition et la rivalité. La famille était lapremière école des vertus sociales dont au-cune société ne peut se passer et cela a per-duré aves l’islamisation et les écolescoraniques. Dans ces familles chacun était re-connu, respecté parce qu’il représentait unmembre à part entière d’un groupe et siquelqu’un avait davantage de besoins, l’atten-tion et les soins qui lui étaient apportés se fai-

Racine Ly : “La famille et l’Education”

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202016

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sait plus intenses quelque part.Ces familles possédaient une hiérarchie etchaque membre occupait une place et avaitun rôle à jouer dans la formation de l’individu.Nous voulons parler des grands-parents, despères, des mères, des frères et sœurs, des on-cles et tantes, des cousins et cousines et deshommes de caste.- Les pères : étaient appelés « père » tousles frères consanguins du père et jouaient cerôle (Nfa karça).- Les mères : l’ensemble des épouses du pèreet de ses frères ainsi que les sœurs consan-guins des épouses (bakoroba, batini).- Les frères et sœurs : tous les enfants quisont de même père ainsi que ceux des frèresdu père. - Les oncles et tantes : ceux sont les frèresdes mères et les sœurs du père.- Les cousins et cousines : les enfants desfrères et sœurs des mères et des sœurs dupère.Ces appellations et notions soulignent lesliens de sang et de parenté et consolident lesliens familiaux. Chaque entité a ses tâches etrôles notamment dans la gestion des conflitset le développement de la personnalité de l’en-fant. La notion de demi-frère et de demi-sœurn’existait pas et les enfants des frères de tonpère ne sont pas des cousins et cousines maisdes frères et sœurs à part entière. Il n’y a pasnon plus de marâtre mais des grandes et pe-tites mères (mamans). L’éducation de l’enfant et la formation del’homme étaient exclusivement dévolues auxparents, à la famille et à la communauté oùle rôle de chaque entité était bien défini et bienbalisé. Le pouvoir public ne pénétrait pas à saguise dans le sanctuaire de la famille.La famille malienne « traditionnelle » a été fa-çonnée à travers son histoire de manière às’adapter aux exigences de son développe-ment. Elle a développé des valeurs sociales etmorales ; des vertus et des mœurs qui lui sontpropres. De vraies valeurs familiales ont fondéson humanité, son honneur et un sens aiguiséde la perception de l’autre. Ainsi la famille étaitla première institution et le premier milieu devie naturelle, sociale, éducative, affective, re-lationnelle, religieuse et politique.

II. La famille actuelle

Comme nous l’avons dit plus haut, la rencontre

de notre société « traditionnelle », avec la cul-ture musulmane et surtout avec la culturejudéo-chrétienne, a marqué son évolution etplus particulièrement sa transformation. Aujourd’hui nous pouvons dire sans risque dese tromper que la famille, dans la vision de laplupart des citadins et plus particulièrementde ceux qui sont allés à l’école européenne,est de type nucléaire et se situe dans le trian-gle naturel « mari-femme-enfants » sur lequelrepose le renouvellement et la première édu-cation. La formation de l’homme et du citoyenrevenant à l’institution scolaire et à l’Etat. De cette évolution de mentalité et de vision dumonde, la famille sort comme synonyme deménage, de couple. Le mariage devient de plusen plus l’union de deux personnes et non plusle maillon concrétisant l’union de deux fa-milles ou de communauté. La conception dela famille qui se développe avec l’évolution denotre société relève d’une vision occidentalesoit disant moderne. Or, la modernité se définitcomme une autre forme de culture qui s’op-pose à la tradition, c’est-à-dire à toutes lesautres cultures antérieures, au nom de la pro-ductivité et de la liberté individuelle.Cette vision ou manière de faire, nous amèneà calquer des politiques individualistes pourles femmes, les enfants, les personnes âgées,les personnes handicapées, les travailleursetc., qui sont très souvent antifamiliales etreconnues comme telles en occident. Ainsi leslégislations sur les droits de l’enfant advien-nent comme si les parents n’avaient plus dedroits et comme si nos sociétés ne possé-daient pas de normes en la matière. Il en estde même du droit de la femme en dehors desdroits de la famille etc.Chaque jour nous privilégions la formation etla consolidation de la famille nucléaire sinonmonoparentale par l’abandon de nos valeurs àtravers l’adoption sans beaucoup d’effort delecture et d’analyse des textes législatifs :code de mariage et de la famille et conven-tions internationales. Et ces codes et textessont d’abord analyses, jugés et approuvés parla société occidentale et leur évaluation a va-leur de progrès et de modernité. Tant pis pournos populations qui devront les subir.Or, nous savons que plus un ménage est peunombreux et isolé des autres, plus ses mem-bres sont exposés à diverses formes de vio-lence interne et externe (conjugale,parentales, médiatiques et de la rue). Tout cela

peut conduire à détruire l’environnement fa-milial propice à un développement harmonieuxde nos enfants et de notre société.A y regarder de près, pour le plus grand nom-bre, notamment les ruraux, la famille reste lasomme de relations entre parents et enfants,hommes et femmes, frères et sœurs, autresmembres de la famille élargie, à commencerpar les grands-parents ; sont venus s’ajouterà cela avec l’école et l’urbanisation, d’autresrelations telles que : famille et école, familleet quartier, famille et localité, famille et lieuxde travail contribuant à réduire l’espace d’ac-tion de la famille.La réalité d’aujourd’hui est que de nos citésurbaines aux campagnes rurales les famillesétendues sont en train de se désintégrer àcause de la monétarisation de nos relations etl’occidentalisation croissante de nos mœursavec l’adoption du système économique libé-ral, dont le mode de production est donnécomme garant de la démocratie et du déve-loppement. Or, le système occidental de dé-mocratie vise essentiellement ledéveloppement individuel de l’homme. Lafemme et l’enfant sont envisagés comme desmembres temporaires de la famille avant dedevenir de bons consommateurs et de bonsélecteurs c’est à dire de bons citoyens.De ce style de vie, la famille est d’abord lasomme des intérêts individuels du père de lamère et des enfants. Cela conduit à la dimi-nution des relations interhumaines élargies,et à affaiblir la pression sociale, tant chez ceuxqui l’exerce (les parents) que chez ceux qui lasubissent (enfants). Ainsi donc on assiste aurelâchement et l’effritement de l’autorité pa-rentale, accentué par l’impact des modèlesnormatifs proposés par les médias. Nosmœurs sont décrédibilisés au profit des mo-dèles occidentaux définis comme modernes etsurtout le remplacement des relations d’au-torité dans le foyer par des relations hédo-nistes (que de plaisir). Les effets de ces comportements font qu’ac-tuellement tous nos problèmes au niveau fa-milial et entre familles, sont de plus en plusréglés au niveau des institutions de la policeet de la justice. Le divorce est devenu la chosela plus banale dans la société ou l’argent peuttout régler, au nom d’une modernité sans âmeet de la liberté tous azimuts ou tout est devenuprêt à porter et prêt à jeter.Nos institutions étant peu performantes et nos

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 17

ACTUALITEACTUALITE

familles en cours de mutation (éclatement),se trouvent en panne dans leurs rôles de so-cialisation et de régulation. Ainsi notre sociétéest en train d’évoluer vers une impasse totale,en persistant à vouloir continuer à imiter aveu-glement les modèles d’ailleurs, qui ont contri-bué à dérégler l’institution familiale auprétexte d’autonomiser l’enfant et la femme etde promouvoir que leurs droits. Cette évolution a induit un certain nombre dechangements dans les rôles parentaux. Rela-tivement au rôle parental, on assiste chez lesfemmes à une véritable collision de valeursprovoquant leur absence de plus en plus mar-quée de l’enceinte familiale. En effet alorsqu’elles travaillent désormais comme leshommes en dehors de la famille toute la se-maine et en fin de semaine elles doivent par-ticiper comme par le passé à toutes lesmanifestations sociales requérant la représen-tation de la famille (mariage, décès, baptêmesetc.) cette tendance surtout en milieu urbainsoulève de nombreuses questions sur le rôleet la responsabilité parentale. Chez nous qu’avons-nous imaginé pour faireface au travail des femmes, car nos famillessont de plus en plus vidées de leurs parentset les enfants restent entre les mains des do-mestiques. La question que l’on se pose, estla suivante : nos enfants sont élevés et édu-qués par qui ? Les parents, les servantes, lafamille, l’école, la rue ou les medias ? A travers ces constats, on est en droit de sedemander : quelle éduction sommes-nous entrain de donner à nos enfants par rapport ànotre vécu et à notre propre perception de lavie ? Ce qui est vrai, c’est que la famille joue de plusen plus son rôle d’encadrement avec beaucoupde difficultés et de contraintes. Elle a déléguéune part importante de l’éducation des enfantsà de tierces personnes, puis à l’école pour leurapprendre le savoir et enfin à l’Etat démocra-tique pour former des citoyens.Au total, l’éducation qui devrait jouer un rôledéclencheur dans la réaction en chaîne posi-tive du cycle vertueux du développement hu-main et de la démocratie, est aujourd’hui lechaînon négatif dans le cercle vicieux du malmalien. Or le domaine de l’éduction est pourtoute société la pierre angulaire de laconstruction de son avenir.Comment se présente l’institution scolairemalienne ? Elle se caractérise par deux maux

; une pléthore d’effectif à tous les niveaux etune démotivation du corps enseignant peu oumal formé, mal payé, qui s’éloigne de la déon-tologie de leur métier devenu un simplegagne- pain. L’Etat en se désengageant decette sphère hautement stratégique, brade sonautorité ; une tâche éminemment régalienne.Pour lui qui est le garant de la paix sociale. Or,cette autorité n’est pas et ne peut être reprisepar le secteur privé, préoccupé avant tout parune gestion mercantile. Pour l’autorité del’Etat, il ne peut y avoir de repreneur à la me-sure de l’enjeu, car l’Education relève non seu-lement de la souveraineté mais aussi del’identité nationale. On devrait lui accorder aumoins autant d’importance qu’à la DéfenseNationale (orientation stratégique finance-ment…).On constate qu’à peine constitués, on de-mande à nos Etats de renoncer au pouvoir,c’est-à-dire de se suicider sur l’autel du toutlibéralisme et de la croissance à court terme,en exigeant que le privé multiforme (nationalet international), envahisse l’espace non struc-turé abandonné par l’Etat. Mais pour quoi faire ? Pour s’aligner sur lesnormes du marché, reproduire la classe domi-nante dans des établissements de hautegamme et former de la main-d’œuvre dans lesécoles communautaires : à l’image de la santéou les laboratoires et les cliniques de luxe cô-toient les centres de santé communautaireslaissés à eux-mêmes. Si l’offre du savoir,comme celle des soins est à la hauteur desbourses des parents et des patients. Cela si-gnifie que, dans un pays comme le Mali où uneforte majorité de la population est touchée parla pauvreté, la qualité de l’enseignement éta-blie au gré du marché même ajusté par l’aideinternationale, est et restera médiocre.Au stade actuel de notre développement l’en-seignement, comme la santé, peuvent-ils êtredes biens marchands ? L’adaptation de l’en-seignement au marché peut être une idéejuste, mais n’est-il pas imposé et mal pensépour et par nous.

III. La famille de demain

L’éducation comme approche culturelle de laformation se confirme de mieux en mieuxcomme un facteur décisif de l’émancipation,du développement progressif, harmonieux, po-litique, économique, social de la personne hu-

maine et des sociétés. Elle est de plus en plusreconnue comme un facteur essentiel, commeun paramètre indispensable pour faire reculerla pauvreté économique, intellectuelle et cul-turelle et pour faire progresser les idées dedémocratie, de paix et de justice sociale. C’estcette compréhension de l’éducation qui étaitla nôtre, maintenant qu’allons-nous faire pournous l’approprier à nouveau dans un autrecontexte de « mondialisation et de globalisa-tion.»Les Bamanans disent que le vieillard vautmieux que son prix, c’est lui qui détenait le sa-voir et la sagesse dans sa tête et dans son re-gard. Et le professeur KI Zerbo d’ajouter qu’ilen va de même pour l’enfant dans le secteurdit budgétivore de l’enseignement. L’élèveassis sur son banc vaut mieux que son prix.Car aujourd’hui l’essentiel de l’éducation doitêtre acquis à l’école.En somme, non seulement l’éducation estdans tout, mais tout est dans l’éducation. Ils’agit de faire de l’éducation une vaste entre-prise de développement et du développementun vaste affaire d’éducation.Alors que faire pour vivre ensemble dans unesociété et dans des familles qui rapprochent,éduquent et forment l’homme et le citoyenmalien conformément à des valeurs sûrestelles que la tolérance, la solidarité, le par-tage, l’amour de l’autre, le respect des ancienset du bien commun etc.Pour cela, il faut que la famille reste et de-meure notre principale institution sociale, plusque jamais nécessaire pour notre sociétécontemporaine et multiculturelle. La famille doit être la résultante de toutes lesvaleurs nouvelles et surtout anciennes qui ré-siste à l’érosion du temps et aux influencesextérieures, particulièrement en ce qui concer-nent la place et le rôle de l’éducation (Lamô).Sans négliger l’importance de la complémen-tarité hommes femmes tout en tenant encompte la dimension profondément religieuseet mystique de notre humanité, qui la dis-tingue des autres. Sur cette base de réflexionet d’analyse sereine, il est possible d’entre-prendre la construction d’une autre forme desociété où le modèle et l’esprit de la famillemalienne seront reconnus à travers ses ca-pacités éducationnelle et la prise en compteet en charge des personnes âgées, des handi-capées et des démunis.Pour y parvenir, une authentique volonté poli-

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202018

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tique et individuelle doit s’exercer dans des do-maines comme la décentralisation des tâcheséducatives entre la famille, la communauté etl’Etat, la formation des enseignants et un sou-tien effectif à la recherche car elle se situe aupoint d’arrivée et au point de départ de laconnaissance et du développement.

Conclusion

Est-il normal et pensable qu’un pays de veillecivilisation et de culture comme le Mali nepossède pas une seule valeur méritant d’êtresauvegardée, reconnues et utilisée pour assu-rer l’éducation de ses enfants, le modelage deses structures sociale et le maintien del’équité morale et spirituelle de ses mem-bres?.L’influence progressive du mode de vie occi-

dental sur le nôtre étant désormais avérée, ilreste à déterminer relativement à l’institutionde la famille et à l’éducation les grandes ques-tions auxquelles nous avons à faire face : - Quelle éducation faudrait-il donner à nos en-fants, déconnectés d’une éducation familialetraditionnelle de plus en plus méconnue ?- Quelles écoles pour parfaire l’éducation denos enfants ?- Quelle place pour les personnes âgées dansl’éducation de nos enfants ?- Quelle place peut-on accorder à l’enseigne-ment moral, civique et religieux dans nosécoles pour une meilleure éducation de nosenfants ? - Quelle politique familiale multisectorielle etglobale pour prendre en compte l’intérêt su-périeur de l’institution familiale et des fa-milles?

- Quel mécanisme mettre en place pour quela politique de la famille soit prise en comptedans toutes autres politiques ?- Que faire pour que les associations et orga-nisations communautaires, familiales et para-familiales développent et appuient lespolitiques de famille et d’éducation ?

Racine LYIngénieur Agro-Zootechnicien, Chercheur à la retraite, spécialiste en production fourragère et en alimentation du bétail, Conseiller du chef de quartier Hamdallaye,Conseiller communal CIV, Bamako,Hamdallaye, Rue : 43 ; Porte : 1129Cell : 00 223 66 71 12 77 ; 00 223 76 71 12 77

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 19

ACTUALITEACTUALITE

L'ensemble de la diaspora des Etats Unisest en effet invitée à une grande mani-festation de soutien à la libération de

l'honorable Soumaila Cissé, le Samedi 12 sep-tembre 2020 à partir de 10 heures devant leConsulat du Mali à New York (Mission Perma-nente du Mali auprès des Nations Unies). Cettemobilisation, nous rapporte-t-on, sera syn-chronisée entre Paris, New-York, Montreal,Belgique- Mataro, Abidjan-Dakar et d'autresvilles... Après donc les intellectuels africains,

les chancelleries africaines et occidentales,la mobilisation pour la libération de Soumailas’internationalise ainsi! L’attente de la libération de l’honorable Sou-maïla Cissé, le chef de file de l’opposition ma-lienne, devient intenable, tant les assuranceset promesses de son élargissement se multi-plient mais aucune n’est suivie d’effet. Les «bientôt » se succèdent et suscitent des in-quiétudes légitimes. Enlevé depuis le 25 marsdernier, la seule bonne nouvelle qui est venue

rassurer la famille de Soumaila Cissé est lalettre qu’il a pu faire parvenir à celle-là par letruchement de la CICR. En effet, le CICR, qui offre des services de ré-tablissement des liens familiaux entre prochesséparés à cause du conflit au Mali,dans lecadre de sa mission exclusivement humani-taire de protéger et d’assister les personnesvictimes du conflit armé et d’autres situationsde violences, a dans un communiqué rendupublic le 21 août dernier, en sa qualité d’in-termédiaire neutre et indépendant, affirméavoir remis à un membre de la famille de Mon-sieur Soumaila Cissé des lettres de la part dece dernier. Et Mohamed Cissé, chargé de communicationde l’organisation, avait tenu à clarifier : « LeCICR est une organisation humanitaire dont lemandat est de protéger et assister les victimesde conflits armés et d’autres situations de vio-lence. Une de nos missions est de promouvoirle droit international humanitaire. Notre orga-nisation travaille sur la base de la confiancequi est établie entre elle et toutes les partiesen conflit, à travers des dialogues bilatérauxconfidentiels. Ces dialogues portent essen-tiellement sur le respect du droit internationalhumanitaire et sur le comportement des por-teurs d’armes vis-à-vis des personnes civiles.Nous parlons à toutes les parties concernéesque nous pouvons atteindre grâce à notremode opératoire neutre, impartial et indépen-dant. Nous pouvons ainsi apporter aux per-sonnes affectées par le conflit une assistancestrictement humanitaire, comme le rétablis-sement des liens familiaux. Nous n’avons paseu de contact direct avec M. Soumaïla Cissé.Il a donc fallu vérifier le plus possible l’au-thenticité de ces lettres avant de les remettreaux membres de sa famille. Ces lettres necontenaient que des nouvelles familiales.Vous imaginez que, pour la famille de M. Cissé,recevoir ces lettres après des mois sanscontact, c’est d’un réconfort inestimable… » « Réconfort inestimable » pour la famille etles compagnons politiques de Soumaila Cissé,est venu quelques jours seulement après queson fils aîné, Bocar Cissé, a donné une inter-view exclusive à Africable Télévision ! Interviewdans laquelle il avait interpellé le présidentIBK à redoubler d’efforts afin d’obtenir la libé-ration rapide de son père. « Cette situation estextrêmement difficile, surtout pour notre mèrequi n’a pas eu la chance de bénéficier de notre

Enlevé depuis le 25 mars dernier : La mobilisation pourla libération de Soumaila Cissés’internationalise

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202020

ACTUALITEACTUALITE

présence qu’à la veille de la Tabaski, avecla fermeture des frontières et la situationde la crise sanitaire due à la COVID. Vous savez ? Notre maman me rend encoreplus triste lorsque je la vois sans son com-plice, sans son époux. Nous nous sentonsle devoir de nous révéler, quelles qu’ensoient les conséquences. Depuis cet enlè-vement, maman parle très peu ; nous lavoyons les yeux hagards attendant unebonne nouvelle de la part du président dela République lui annonçant la libérationprochaine de son mari. Le président de laRépublique qui avait assuré tout le peuplemalien de la libération incessante de sonfrère Soumaila Cissé. M. le président de laRépublique, l’espérance de fêter avec notrepère nous est encore restée entravers de lagorge…J’ai un message pour la communauté in-ternationale, mais d’ores et déjà, au prési-dent de la République, garant du Mali, quisait où se trouve notre père, qui connait lesravisseurs, je demande de redoubler d’ef-forts afin d’obtenir sa libération définitive.À la communauté internationale, je lanceun appel d’aide en termes de médiation,d’informations, de moyens. Je n’ai qu’unseul message, c’est la libération effectivede notre père Soumaila Cissé », avait-il dé-claré.L’imam Mahmoud Dicko avait lui aussilaissé entrevoir une lueur d’espoir le 28août dernier lors de sa cérémonie d’hom-mage aux martyrs du régime IBK. Il avaiten effet émis le vœu de voir Soumaila Cisséparmi nous d’ici le vendredi passé. Une an-nonce qui avait suscitéde l’espoir, au regarddes liens de respect et d’amitié qui ont tou-jours existé entre l’imam Dicko et Iyad AgGhali qui, selon « La Lettre Confidentielle» de Serge Daniel, serait celui qui détientle chef de file de l’opposition. On avait alorscru que l’imam Dicko avait décidé de s’im-pliquer personnellement pour obtenir lali-bération de Soumaila Cissé ? La grande mobilisation prévue le 12 sep-tembre prochain par l’ensemble de la dias-pora de New-York via d’autres capitalesEuropéennes et africaines produira-t-elleun impact dans le sens de la libération del’honorable Soumaila Cissé ? C’est à sou-haiter, l’attente n’a que trop duré !

Yama DIALLO

La question, on ne peut ne pas la poser,vu les résultats de nos FAMa sur le ter-rain depuis la chute du régime IBK ! Tout

se passe comme si ce dernier avait, décidé demaintenir nos forces armées et de sécuritédans un bourbier qui ne dit pas son nom. Unprésident, pour les avantages et autres pres-tiges de sa fonction, doit-il pousser le cynismeet les détournements au point de laisser sesconcitoyens, civils et militaires mourir sans sefaire gronder par sa conscience ? A se deman-der si IBK n’avait pas un caillou à la place ducœur ! Puisque la chute du président IBK bouleversetout, les FAMa peuvent donc, en conséquence,faire usage des armes et équipements mili-taires à leur disposition dans leurs actions desécurisation et de défense du territoire natio-nal. Et depuis le 18 août, c’est la débandadedans les rangs des groupes terroristes quiécument le sol malien. Nos FAMa ont ainsi abattu plus d’une vingtainede terroristes, le 3 septembre 2020,lors de l’at-taque complexe à Guire. Au cours de cette at-taque terroriste, nos militaires ont égalementenregistré un peu plus d’une dizaine de morts.Pour rappel, les FAMa ont récupéré,le vendredi28 août 2020, un camion dans la forêt de Ba-toma –Bima, une localité située dans le sec-teur de Douentza. Après une fouille, il a étéconstaté que le camion ne contenait pas d’ex-

plosifs, mais plutôt des sacs de vivres (Mil,Arachides, Pois Sucres et Bogoni) destinés auxgroupes terroristes. Le dit camion a été ache-miné au niveau de la Gendarmeriede Sévaré àtoutes fins utiles.La veille, les FAMa ont fait l’objet d’une at-taque complexe sur l’axe Konna-Douentza.Aucours de cette opération les FAMa ont enre-gistré 3 morts, 12 blessés et des dégâts ma-tériels importants. Et côté ennemi, après uneintervention aérienne, les évaluations ont per-mis de dénombrer une vingtaine de membresde GAT (groupes armés terroristes) neutrali-sés, 2 pick-up récupérés, une dizaine de motosdétruites.Le 26 août 2020, au cours d’une opération decontrôle de zone dans le Gourma malien, unecompagnie de la Force Conjointe du G5 Sahel(FC-G5S), un Echelon Tactique Interarmes(ETIA) malien de ladite Force pour être plusprécis, a été pris à partie par plusieurs terro-ristes. Après quelques échanges de tirs, cesderniers ont choisi de fuir le combat, aban-donnant derrière eux une vingtaine de motos,des moyens de communication et une impor-tante quantité de carburant.Dans cette région où les GAT sont nombreux,cette tactique d’évitement est illustrative d’unrapport de force défavorable et d’une certainedésorganisation des GAT. La Force Conjointedémontre quant à elle une bonne capacité de

Lutte contre le terrorisme : Lamontée en puissance des Fama

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 21

ACTUALITEACTUALITE

mobilité en cette saison des pluies. En effet,malgré des conditions météorologiques diffi-ciles et des axes dégradés, l’ETIA a su menerà bien cette mission jusqu’à Kobou.La Force Conjointe du G5 Sahel est une forcerégionale qui a pour mission de lutter contreles terroristes dans les régions frontalièrescommunes aux pays du G5 Sahel, en étroitecoordination avec toutes les forces nationaleset la force Barkhane. La Force Conjointe du G5Sahel, composée d’unités provenant du Bur-kina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Nigeret du Tchad, est mandatée pour intervenir au-delà des frontières de ces pays dans le cadred’une réglementation paraphée par les cinqChefs d’Etat du G5 Sahel.

La France coopère-t-elle avecles groupes terroristes ?

En tout cas, il y a quelques jours, Des dispo-sitifs de surveillance (appartenant aux mili-taires français) retrouvés dans la région deKidal. En effet, dans une vidéo récemment dif-fusée sur les réseaux sociaux, l’agence « Tha-bat », qui diffuse la propagande des terroristesdu Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musul-mans (GSIM), a dévoilé des équipements mi-litaires retrouvés près de la localité deTalhandak, relevant de la commune de Tessa-

lit, région de Kidal, vers la frontière algérienne.Ces équipements de haute qualité sont no-tamment des dispositifs de surveillance avecdes caméras haute définition appartenant auxmilitaires français de Barkhane. Ils ont été re-trouvés à l’intérieur d’une grotte. Les imagesont été diffusées à travers l’agence de propa-gande des terroristes du GSIM « ThabatAgency», présentant ces matériels commebutins deguerre. En novembre 2018, un équipement si-milaire avait été découvert par les terroristesdu GSIM dans la vallée d’Achamor, située entreBoughessa et Tin-Zaouatene, dans l’extrême

nord de la région de Kidal. Si les spéculations vont bon train sur ces ac-quisitions terroristes, nombreux sont des ob-servateurs qui n’excluent l’idée d’unecomplicité active entre groupes terroristes etmilitaires français, une complicité qui étaitcertainement entretenue par Bamako sous lePrésident IBK. Vrai ou faux ? Il pourrait aussi s’agir de butins de guerre. Une seule certitude : les FAMa progressent surle terrain chaque jour un peu plus !

Yama DIALLO

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202022

POLITIQUEPOLITIQUE

Me Mountaga Tall : Les Maliens, à traversdes actions portées par le M5-RFP parache-vées par le Conseil national pour le salut dupeuple (CNSP) ont réussi, sans effusion desang, sans installer le chaos, à obtenir la dé-mission de l’ancien président Ibrahim Bouba-car Keïta.La dissolution de l’Assemblée nationale etcelle du gouvernement par le président sor-tant, avant sa propre démission qu’il a décla-rée libre et volontaire devant les émissairesde la Cédéao closent en quelque sorte le débatsur la nature du changement intervenu auMali.Seulement, le départ du pouvoir de l’ancienprésident ne saurait en aucun cas être un ob-jectif en soi. L’après-IBK est et sera jalonnépar de très nombreux défis que les Maliensdoivent relever pour bâtir le Mali nouveau sou-haité et espéré par tous. Les vaines polé-miques et les querelles de positionnement quenous observons ne pourraient pas nous y aider.Il faudrait que les Maliens s’unissent en refu-sant les clivages factices évoqués pour les di-viser. Rien ne devrait opposer les générationsqui doivent se suivre et se compléter, les civilset les militaires dont les actions ont rendu lechangement possible, les religieux et les laïcs… doivent être conviés sur le chantier de la re-construction nationale, tous ceux qui, dans unesprit patriotique, adhèrent au changement ets’engagent à mettre en place un socle fortpour l’État de droit qui présuppose des insti-tutions fortes.Le défi, c’est aussi le retour du Mali dans leconcert des nations pour y prendre toute saplace. Nous devons, à cet effet, poursuivre lesdiscussions avec la Cédéao qui n’est autre quenous-mêmes pour trouver ensemble des so-lutions conformes aux réalités du Mali, auxtextes communautaires et en dehors dessanctions qui sont par nature contre-produc-tives et qui pénalisent d’abord les couches lesplus fragiles. C’est urgent et c’est possible.Les concertations envisagées pourraient, si

elles sont correctement menées, y contribuergrandement.

L’Essor : Depuis le 18 août dernier, certains officiers de l’Armée sont aucœur du jeu politique dans notre pays.Quelles appréciations faites-vous desactions qu’ils ont entreprises jusque-là ?

Me Mountaga Tall : C’est un fait que nosforces de défense et de sécurité, regroupéesdans le Conseil national pour le salut du peu-ple ont, dans un élan patriotique, parachevél’action que menait le M5-RFP depuis de nom-breux mois. Ils ont engagé leurs vies et prisdes risques énormes pour épargner au Mali lepire qui se préparait contre les manifestants.J’ai toujours dit qu’il faut éviter d’opposer lesMaliens les uns aux autres. Qu’importe pourmoi qu’un Malien soit en uniforme ou en tenuecivile. Il nous faudrait apprendre à apprécierles actes posés en fonction de leur pertinenceet de leur utilité. Sous cet angle, vous consta-terez que non seulement la chaîne de com-mandement n’a pas été rompue, et même qu’il

y a eu une montée en puissance dans la luttecontre la terreur.Mais sur le plan politique, qui n’est pas le ter-rain connu des militaires, la nécessité d’uneplus grande convergence, sans exclusion dequi que ce soit, s’impose. Les légitimitésconquises par le M5-RFP et le CNSP font d’euxles principaux comptables de la réussite ou,qu’à Dieu ne plaise de l’échec de la Transition.Ils doivent donc instaurer entre eux une meil-leure coordination, une compréhension parta-gée de la Transition qui sera enrichie et priseen charge par l’ensemble des forces vives dela nation. En un mot, il ne faut ni exclure, nidiluer les responsabilités, ni nier l’histoire im-médiate de notre pays.En tant que membre du comité stratégique duM5-RFP, j’ai participé à la rencontre de notreregroupement avec le CNSP au cours de la-quelle nous avons fait part de nos apprécia-tions, suggestions et critiques. Je ne saurais,à ce stade, aller au-delà.

L’Essor : Les Maliens fondent beaucoupd’espoir sur la Transition qui s’annonce.Quel schéma préconisez-vous sur son

Me Mountaga Tall dans l’essor du 04 septembre2020 : «Les maliens doivent s’unir en refusantles clivages factices»

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 23

POLITIQUEPOLITIQUE

format, ses missions et sa durée ?

Me Mountaga Tall : La Transition doitéviter deux écueils principaux : l’enlise-ment et la précipitation. Dans ce cadre,toutes les missions doivent être claire-ment listées et un chronogramme élaborésur leur faisabilité. Bien sûr, il ne s’agiraque des tâches qui ne peuvent être dif-férées et qui posent les fondements dunouveau Mali.Une période comprise entre 12 à 18 moispourrait être envisagée si les acteurs dela Transition décident de mettre les bou-chées doubles. L’architecture institution-nelle de la Transition doit être la plusproche possible des standards sous ré-gionaux. La future Constitution sera sansdoute plus innovante.La Transition, de mon point de vue, doitêtre civile sans, en aucun cas, exclure lesmilitaires. Cela signifie que toutes les op-tions doivent rester ouvertes pour les mi-litaires sous l’autorité d’un président dela Transition civile. Aucune autre exclu-sion ne devrait être envisagée. Les seulscritères qu’il faudrait désormais retenirpour assumer des responsabilités au Malidevraient être la probité, la compétenceet l’amour de la patrie.Pour être efficace, la Transition ne doitpas se disperser. Elle devrait tout d’abordrestaurer la confiance entre gouvernantset gouvernés par des mesures fortes etmettre en place les fondements d’unegouvernance vertueuse : garde-fouscontre la corruption et l’impunité, instau-ration d’un nouveau cadre pour des élec-tions transparentes et démocratiques,élaboration d’une nouvelle Constitution.Les questions liées à la réconciliation na-tionale incluant la mise en œuvre de l’Ac-cord de paix et celles relatives auxquestions sécuritaires devraient occuper,elles aussi, une place éminente.Enfin devraient être jetées les bases d’ini-tiatives économiques et financières ro-bustes. La Transition pourrait être fièrede son bilan si elle réussit à accomplirces missions-clés.

Propos recueillis par Bembablin DOUMBIA

Dans une lettre ouverte intitulée « LeMali, entre inquiétude et espoir »adressée au Président du CNSP,

Mamou Daffé, Acteur culturel, Président Fon-dation Festival sur le Niger, a déclaré que «plus la transition est courte mieux elle seraefficace ». Il propose une transition de 9 à 12mois et qui s’articulera autour de 2 axes es-sentiels : Axe 1 : Des ajustements et adapta-tions institutionnels et Axe 2 : Sécurité. Lisez l’intégralité de la lettre ouverte !

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENTDU COMITE NATIONAL POUR LESALUT DU PEUPLE (CNSP)

Le Mali, entre inquiétude et espoir

Monsieur le Président,

Aujourd’hui, l’heure est grave et même trèsgrave. L’histoire de notre pays est en marche.En tant qu’acteur de la société civile culturelle,ma responsabilité citoyenne m’exige de pren-dre la parole pour exprimer mes inquiétudeset mes espoirs pour un Mali nouveau.

Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêts lescontestations populaires qui ont abouti à votreaction, qui a conduit à la démission du prési-dent le 18 août dernier. Une grande partie dela population se reconnait en votre actionqu’elle trouve salutaire, et espère que celamarquera un nouveau départ pour notre pays.Votre première déclaration nous avait rassurésdans ce sens et suscité de l’espoir pour unMali nouveau. Mais aujourd’hui, vu l’évolutiondes choses sur le terrain, je m’interroge surun certain nombre de questions.Nous avons été surpris et inquiets de consta-ter votre décision de proclamer un Acte fon-damental sans concertation, au préalable,avec les forces vives de la nation. Cet Acte au-rait gagné en légitimité et en qualité entermes de contenu, si toutes les forces vivesde la nation étaient associées à la démarche.Il est souhaitable de faire en sorte qu’onpuisse le plus rapidement possible revenir àl’ordre constitutionnel normal, comme stipulépar les instruments internationaux que le Malia ratifié.

Monsieur le Président,

Mamou Daffé : “Le Mali entreinquiétude et espoir”

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202024

POLITIQUEPOLITIQUE

Je voudrais attirer votre attention sur le faitque nous sommes en 2020. La gouvernancemondiale est régie par des principes démo-cratiques auxquels le Mali a souscrit. Ce n’estplus possible dans le monde aujourd’hui qu’unmilitaire en exercice dirige un pays démocra-tique. Pour exercer la plénitude et la légitimitédu pouvoir il est impératif de passer par lesurnes. Nous comprenons et ressentons l’en-gagement et le patriotisme de votre équipe,mais nous pensons que vous avez déjà joué unrôle historique et que vous pouvez continuer àêtre une exception en vous focalisant sur votremétier, la sécurisation du territoire malien.Car, il nous est apparu en visitant vos diffé-rents profils que vous faites partie de nosmeilleurs militaires avec une bonne maitrisedu terrain.Notre inquiétude à ce niveau est que nos meil-leurs militaires ne se transforment en hommespolitiques et ne s’éloignent progressivementdu théâtre des opérations. Vous conviendrezavec nous que le fait de passer des journéeset de longues soirées avec les forces vives dela nation n’est pas un travail pour des mili-

taires professionnels, donc inopportun, dansun pays occupé à 75%.A cet effet, il serait judicieux et approprié deremettre le plus rapidement possible le pou-voir à une personnalité civile apolitique mêmes’il faut lui adjoindre un militaire comme vice-président pour s’assurer du respect des idéauxqui ont conduit au changement. Faites en sorted’abréger les peines de la population. Conti-nuez à accroitre le dialogue avec les forcesvives du pays et l’ensemble de la communautéinternationale pour aller vers un consensus.

Monsieur le Président,

Toute volonté de conserver le pouvoir seraithasardeuse, dangereuse et contreproductive,et enlèvera à votre action toute son élégance.Nous sommes tous d’accord que la crise ac-tuelle est une faillite collective de la majoritédes classes dirigeantes politiques, militaireset de la société civile. Oui, c’est une panne deleadership à tous les niveaux. Nous sommestous comptables de cette situation. Pire, c’estle type de citoyen malien même qui est en

cause, qui a besoin d’être refondé. Le chan-gement tant espéré ne viendra pas seulementen refondant les institutions ou en proclamantdes actes, mais également en travaillant pro-fondément sur l’éducation d’un nouveau typede citoyen malien avec nos valeurs sociétales.Aujourd’hui, l’heure est à l’union sacrée autourde nos valeurs culturelles et sociétales duMaaya qui prônent le respect de l’autre,l’amour de la patrie, la solidarité, l’honneur, laprobité, la rigueur, l’honnêteté, le pardon, laconfiance, le respect de la parole, etc. Il estimportant qu’on revisite ces valeurs-là qui ontfait la grandeur du Mali.

Monsieur le Président,

Une transition en principe est une période d’ex-ception qui se déroule sur un minimum detemps possible pour préparer deux ou troischoses essentielles. Et pour le cas du Mali,aujourd’hui nous avons deux axes essentielsautour desquels peut s’articuler la transitionde 9 à 12 mois :Axe 1 : Des ajustements et adaptations insti-tutionnels (Constitution, Code électoral, chartedes partis) fondés sur les leçons tirées de laprésente crise, s’inspirant de nos valeurs etressources culturelles pour enrichir les modeset mécanismes de gouvernance politique, éco-nomique et sociale (pour avoir des électionstransparentes, crédibles dont les résultats se-ront acceptés par tous) ;Axe 2 : Sécurité. L’urgence aujourd’hui pour latransition devrait être de travailler sur la sé-curisation du territoire et cela est de votre res-sort, d’abord en révisant et / ou mettant enœuvre de manière effective l’accord d’Alger(pour régler définitivement la crise sécuritairesur toute l’étendue du territoire national).A cet égard, j’attire également votre attentionsur le fait que toutes les propositions tendantà donner beaucoup de contenus et à prolongerle temps de la transition seraient dangereuseset contreproductives pour notre pays, et ris-quent d’engendrer d’autres crises ; car commevous le constatez vous-même, le début d’unebagarre pour le partage du gâteau et des que-relles de chapelles ont commencé. Plus latransition est courte mieux elle sera efficace.Que Dieu bénisse le Mali !

Mamou Daffé Acteur culturel PrésidentFondation Festival sur le Niger

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 25

POLITIQUEPOLITIQUE

Qu'on le veuille ou pas, le M5-RFP estun regroupement avec lequel il va fal-loir compter dans le Mali d’aujourd’hui.

Qu’il soit associé ou pas aux discussions surla transition malienne, qu’il soit clair pour tousque ce mouvement a les moyens de se faireentendre et de se faire comprendre. Mieux,ceux qui disent que le M5-RFP n’est pas leMali, doivent se réveiller de leur long sommeilpour admettre qu’il ne saurait y avoir de Maliet de maliens sans le M5-RFP.Après ce qui nous a été donné de voir dans lesrues de Bamako pendant environ 3 mois dansle cadre des mouvements de contestationscontre IBK et son régime, c’est gauche et ma-ladroit de conseiller au CNSP d’entrevoir unetransition sans le M5-RFP. Si le CNRDRE duCapitaine devenu général, était parvenu à met-tre à l’écart le MP22, mal structuré, force estde reconnaître que cela sera difficile pour leM5-RFP, mieux structuré, beaucoup plus in-clusif et très bien organisé à l’image du CNSP.Pendant au moins 3 mois, aucun malien nes’est mobilisé dans les rues de Bamako surappel d’un parti politique, d’une organisationde la société civile, d’une association reli-gieuse. Tous se sont mobilisés sur appel duM5-RFP, qui a su cristalliser les récriminationsdu peuple malien contre la gouvernance ca-tastrophique de leur pays. L’argument quiconsiste à dire que le M5-RFP est composé departis politiques et des organisations de la so-ciété civile, donc nul besoin de l’inviter entemps qu’une entité à part entière, est inopé-rant et de nature à minimiser l’ampleur de salutte. Et, du coup, cet argument expose des

revanchards qui n’arrivent pas à pardonner àce mouvement sa mobilisation contre IBK etson régime ; et surtout d’avoir, contre vents etmarées, résisté aux nombreuses pressions dela CEDEAO à travers son médiateur GoodluckJonathan. S’il était vrai que les maliens nepouvaient pas se mettre ensemble pour parlerd’une seule voix, mais avec le M5-RFP, teln’est plus le cas. Pour une fois, une grandepartie des forces vives maliennes ont su fairefi de leur égo pour se donner la main pour leMali. Pour le Mali et pour le bonheur des ma-liens, le CNSP devait tirer profit de cetteconvergence de points de vue qui lui proposeun référendum qui doit l’aider à mettre enplace une transition réussie pour éviter à notrepays un autre coup d’état dans l’avenir.Appeler d’urgence des organisations (leConseil National de la Société civile, le Forumdes Organisations de la Société civile, lesMouvements signataires de l’Accord pour laPaix et la Réconciliation au Mali issu du pro-cessus d’Alger, le Groupement des partis po-litiques de la Majorité, le Groupement despartis politiques de l’Opposition politique, leGroupement des partis politiques du Centre,des Partis politiques non alignés), sans faireréférence au M5-RFP, à une rencontre prévuepour le samedi 29 août 2020, est très grave.Sans minimiser aucune structure ou organi-sation de ce pays, il faut rendre à César ce quiappartient à César. Pour que des militaires, or-ganisés dans le CNSP, puissent sans coup férirdéposer IBK, sans faire de blessés et sansfaire de morts, il faut admettre que c’est parceque des maliens mécontents de la marche de

leur pays, aient pris la responsabilité d’affron-ter à visage découvert IBK et son régime pen-dant au moins 3 mois. Et, jusqu’à preuve ducontraire, nous ne croyons pas que ces ma-liens voulaient simplement tirer un plaisir àvoir IBK quitter le pouvoir avant la fin de sonmandat. Sûrement, ils ont une ambition pourleur pays. Et, les ignorer de la sorte, c’est re-fuser au Mali, de bénéficier de leurs réflexionspour renforcer la bonne gouvernance du pays.Certains, nous dirons que de nombreux leadersdu M5-RFP sont des anciens collaborateursde IBK. Pire, ils veulent faire croire aux ma-liens que c’est parce qu’ils ont été remerciéspar IBK qu’ils se sont ligués contre lui. Soit,qu’ils soient des anciens collaborateurs deIBK, nous voulons retenir pour la postérité qu’àun moment donné que des acteurs politiqueset des acteurs de société civile, sont parvenusà faire fi de leur égo, pour se donner la mainpour sortir la nation d’une impasse.Donc, le CNSP ne doit écouter aucune sirènetapis à l’ombre, sous le vocable de conseillerqui va les induire en erreur. Sans exclure lesautres composantes de la société malienne,le M5-RFP doit être un acteur privilégié d’unetransition réussie au Mali. Et, si le CNSP devaitse laisser conseiller par quelqu’un qui méprisele M5-RFP, il faut craindre que, le Mali ne soitpas sorti de l’ornière. En plus de ses conseil-lers, le CNSP doit écouter à travers le M5-RFP,les acteurs de « la lutte patriotique du Peuplemalien » qui a su organiser des manifestationspubliques durant plusieurs mois dans le butde contribuer à l’émergence d’un Mali nou-veau, Et surtout quand le CNSP lui-même re-connaît qu’il est venu parachever la lutte dupeuple le 18 août 2020.A bon entendeur salut. Le M5-RFP le dit à quiveut l’entendre. « Le M5-RFP est et demeureun acteur majeur de ce changement voulu etdoit être associé au premier plan à la concep-tion de l’architecture de la Transition avec l’en-semble des forces vives de la Nation », adéclaré au nom du M5-RFP, Choguel KokalaMaïga.En lieu et place de tout saut dans l’aventure,« le M5-RFP invite le CNSP à une concertationurgente entre les deux forces principales duchangement que sont le M5-RFP et le CNSP,comme cela avait été souhaité lors de la ren-contre de prise de contact du 26 août 2020 ».

Assane Koné

Transition au Mali : Et cette obsession à vouloir refuserd’associer le M5-RFP ?

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ORTM1 : Vous êtes parti de la Primatureen avril 2019 soit exactement un an etdemi à peu près, avant les événementsque nous vivons présentement. Est-cequ’on peut dire que depuis lors qu’il yavait les ingrédients de la crise ? Est-ceque quelque chose présageait d’un ef-fondrement possible du régime ?Soumeylou Boubèye Maïga : Non, je nepense pas qu’il y avait des ingrédients qui pré-sageaient de l’effondrement du pouvoir commevous le dites. Nous avions eu en 2018 un pro-cessus électoral que nous avons estimé cor-rect parce qu’il y avait eu plus 70 missionsd’observation et qui n’ont pas décelé d’irrégu-larités fondamentales qui pouvaient mettre encause la sincérité du scrutin. Il y a eu aprèsune longue période de contestation politiqueà l’issue de laquelle d’ailleurs, le PrésidentKéïta avait entamé un processus de rencontresavec différents les leaders. Malheureusement,ça n’a pas pu aboutir aux résultats recherchés.Et puis, nous avions un front social assezagité. Il y a eu toutes sortes d’interactionsentre différents acteurs qui faisaient que desgens qui n’avaient pas, a priori, des intérêtsconvergents se sont retrouvés ensemble etcela a donné lieu à des situations que vousavez évoquées.

ORTM1 : Qu’est-ce qui vous a manquépendant cette période-là pour redresserla barre ?Soumeylou Boubèye Maïga : Je pense quele grand défi reste toujours le même. Pournous, c’est comment renforcer une vision com-mune de notre destin, en dépit des diver-gences normales qui constituent le socle dela démocratie. Parce que nous nous sommesjustement battus pour que tout le mondepuisse s’exprimer mais il y a des règles com-munes que nous devons accepter. L’une desleçons qu’il faut tirer des périodes que nousvenons de vivre, c’est qu’au-delà du forma-lisme institutionnel, la qualité de la gouver-nance est un paramètre très important dansla consolidation du processus démocratique.Ensuite, il faut que nous nous donnions unsocle de valeurs communes qui feraient quepréserver l’unité de la nation, la cohésion dela société et une marche en avant, ensemble,constituent un paramètre important pour gérerla stabilité de notre cohésion.Par rapport à la situation que nous avons vécu

Sur le plateau de l’Invité de la semaine sur ORTM1 : Soumeylou Boubeye Maiga répond aux questions de Yaya KonatéQuelle Transition pour le Mali et comment la réussir ? La question fait l’objet d’uneconcertation nationale prévue ce week-end. Cette question qui passionne les Maliens,soucieux de l’avenir de leur pays et qui préoccupe au plus haut point les partenairesdu Mali qui souhaite une Transition civile la plus courte possible. En attendant les as-sises du week-end, hommes politiques et intellectuels y vont de leur proposition.Parmi ses voix qui comptent sans doute, celle de Soumeylou Boubèye Maïga, ancienPremier ministre, ancien Secrétaire général de la Présidence de la République, ancienministre de la Défense, le président de l’Alliance pour la Solidarité au Mali, Conver-gence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP) a accepté notre invitation pour partageravec nous sa vision de l’avenir immédiat de notre pays. Merci Monsieur le Premier mi-nistre d’avoir accepté notre invitation.

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 27

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depuis début juin, nous avions toujours insistésur le fait que le Président de la Républiquedevait user de ses prérogatives constitution-nelles pour préserver l’unité de la Nation et lacohésion du pays. Cela a donné le résultat quetout le monde sait et le vœu de tout le mondeest que la nouvelle situation nous offre denouvelles perspectives.

ORTM1 : Nous allons revenir sur sesperspectives mais de votre positiond’observateur, hors du gouvernement,comment est-ce que vous avez vécu lesévénements du 18 et 19 août 2020 ?Soumeylou Boubèye Maïga : Nous nousétions retrouvés dans une position d’impasseparce que, depuis la proclamation des résul-tats des élections législatives, il y a eu unecontestation spontanée de la part de toutesles populations, dans les circonscriptions oùil y avait eu des résultats contestés. Elles es-timaient que leur vote avait été confisqué.C’est le cas à Sikasso, à Kati, à Bougouni etdans certaines Communes du District de Ba-mako notamment les Communes I, V et VI.Comme les circonscriptions dont je parle sontles plus peuplées, leur mobilisation est venueamplifier un processus de mobilisation quiétait en cours et qui portait sur différents su-jets. Ce qui est arrivé au moment du processusélectoral a été un catalyseur de cette crise làmais surtout un révélateur. Il nous a révéléqu’il y avait des dysfonctionnements insoup-çonnés au niveau de rouages essentiels dansun État démocratique, en particulier la CourConstitutionnelle. Si cela devait perdurer, nouspourrions nous trouver dans une situation dequasi vassalisation pour les années à venir.Il y a eu cette mobilisation et progressivement,le M5 au-delà de son noyau de départ, est de-venu le cadre dans lequel les colères, les frus-trations, les revendications de tous ordres sesont coalisées et organisées. Plusieurs com-posantes et secteurs du pays, toutes appar-tenances politiques et sociales confondues,se sont retrouvés dans cette mobilisation pourcontester l’ordre institutionnel qui était enplace.

ORTM1 : Cela donne une contestationpopulaire qui s’achève par une interven-tion militaire. Vous étiez là en 1991,peut-on dire que l’histoire se répète ?Est-ce que cela a quelque chose en

commun avec ce qui s’est passé en 1991dont vous avez été un acteur ?Soumeylou Boubèye Maïga : Vous savez,moi je ne dramatise jamais les situations. Jepense que plusieurs pays ont dû passer par cetype d’étapes avant de retrouver un point destabilité. Peut-être que nous sommes dans lemême processus. Quand vous prenez notresous-région, à part un ou deux pays, pratique-ment tous les autres ont connu ce phénomèneavant de retrouver la stabilité. J’espère quenous allons, nous-mêmes, progresser ainsi.Comme je l’ai dit, l’important ce n’est pas direon regrette, on déplore... l’histoire ne se faitpas avec des sentiments ou avec des juge-ments de valeur. Chaque fois qu’il y a eu desrisques de ruptures, les Maliens se sont mon-trés aptes à reprendre leur destin en main.

ORTM1 : Monsieur le Premier ministreon entame quand même notre troisièmetransition. En vous entendant, il n’y apas de problème ?Soumeylou Boubeye Maïga : Oh ! Pas dutout. Vous savez, trente (30) ans à l’échelled’un pays ce n’est pas énorme. Le Mali en tantque État souverain a soixante (60) ans. Quandvous prenez l’histoire des grandes démocratiesqui se sont consolidées et qui apparaissentcomme des modèles, il y a eu pire que ça, il ya eu des guerres civiles, il y a eu beaucoup dechoses.

ORTM1 : Est-ce que l’on doit passer parle même chemin ?Soumeylou Boubèye Maïga : Non on nepassera pas par-là, Dieu merci. Je pensequ’actuellement, tout le monde est dans l’idéeque nous devons rentrer dans un processus deconcertation, de consensus.Comme je l’ai dit il y a quelques jours, je croisque dans l’étape actuelle, ce qui est le plusimportant c’est que nous soyons tous habitéspar un certain esprit de raison. Que nous ayonsl’aptitude à nous passer des compromis deconfiance. Cela est extrêmement importantparce que le chantier qui est en jeu c’est com-ment reconstruire notre unité nationale, com-ment redresser la nécessaire solidarité entreMaliens et comment faire parvenir que nouspuissions rénover notre démocratie ?

ORTM1 : Il y a beaucoup de comment,des concertations nationales sont pré-

vues ce week-end pour définir lescontours de la transition. Qu’est-ce quevous attendez de ces assises qui vontsans doute être cruciales pour l’avenirimmédiat du Mali ?Soumeylou Boubèye Maïga : Il y a d’abordune participation de bonne foi. Si nous voulonsaboutir à des résultats, aucune composantene doit être habitée par l’idée de s’approprierle processus en cours. Je crois qu’une transi-tion par définition, elle doit être consensuelle,elle doit essayer de fédérer les uns et les au-tres autour d’objectifs communs.L’esprit de raison dont je parle voudrait direque nous sommes prêts à conjuguer nos in-telligences et nos énergies pour préservernotre pays. Pas sur une base de confiscationpar une partie quelconque du peuple malien.C’est quelque chose dans lequel l’ensembledes citoyens devrait se retrouver. Je pense queles années antérieures, y compris l’année2019, ont été marquées par un grand souci deconcertation et d’échange. Nous avons eu endécembre dernier le Dialogue national inclusif(DNI) et tout le monde avait convenu que sondiagnostic et ses recommandations nous en-gageaient dans la perspective de la deuxièmegénération de nos institutions démocratiques,c’est-à-dire, d’une rénovation de notre sys-tème démocratique. Maintenant, il reste à ceque les principaux acteurs, en particulier lesleaders soient à la hauteur et c’est cela l’enjeudes concertations.

ORTM1 : Est-ce que vous sentez chezcertains l’envie ou l’intention d’exclureles autres ?Soumeylou Boubèye Maïga : Vous savez,ces tentations-là sont toujours possibles maisheureusement elles ne sont pas majoritaires.Je pense que ce qui intéresse les Maliens,c’est de sortir rapidement de cette situationde flottement, de retrouver un fonctionnementnormal de nos institutions mais surtout denous retrouver en cohérence avec notre envi-ronnement régional et de la communauté in-ternationale. Pour moi, c’est cela le plusimportant. Pour le reste, nous devons êtreassez humble pour bien concevoir que l’im-mense sentiers que nous avons, nous devonsle travailler progressivement sur plusieurs an-nées. Sur des bases démocratiques et celasuppose que les citoyens se prononcent surles différentes offres politiques et chacun avec

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son projet de consolidation ou de transforma-tion du pays.

ORTM1 : Au-delà de la participation debonne foi, qu’est-ce qu’il faut pour réus-sir cette assise ?Soumeylou Boubèye Maïga : Quand je disde bonne foi, cela veut dire que nous venonstous avec l’idée de construire, de fédérer, detrouver une base d’accord.Cela nous permettra de démontrer à la com-munauté internationale que nous avons pufaire émerger un consensus majoritaire sur lesgrandes orientations. En même temps, nousemmènerons la communauté internationale àse mettre dans une logique d’accompagne-ment et de soutien. Et que nous sommes enmesure, en ce moment-là, de faire émerger auniveau national des mécanismes par lesquelsnous pourrions reconstruire la confiance nonseulement entre les Maliens mais aussi entreles Maliens et leurs institutions.

ORTM1 : La Communauté internationaledont vous parlez met une forte pressionsur le Mali. Quelle lecture faites-vousde cette pression ?Soumeylou Boubèye Maïga : Les positionsde la communauté internationale sont pour lemoment calquées sur celle de la Cedeao. Ilfaut rappeler que le Mali est membre à partentière de la Cedeao. La Cedeao repose sur uncertain nombre d’actes de protocoles etd’actes additionnels auxquels nous sommespartie prenante et qui édictent un certain nom-bre de normes politiques, de convergence ins-titutionnelle auxquels nous avons adhérélibrement. Il est également prévu qu’en cas derupture avec ces normes, qu’il y a des méca-nismes de sanctions qui sont déclenchés. De-puis qu’il y a eu le 18 août, la Cedeao a prisdes mesures nous concernant et qui se résu-ment à un certain nombre de sanctions, no-tamment sur le plan financier, de la mobilitéentre nos pays et comme cela va de soi, nousne participons plus aux différents organes degestion de la Cedeao. Nous trouvons ces sanc-tions disproportionnées, nous les trouvons pé-nalisantes et un peu punitives, et qui sont denature à impacter l’image et la perception dela communauté au niveau des opinions pu-bliques.Nous estimons que la communauté devraits’inscrire plutôt dans une logique d’accompa-

gnement et de soutien, dès lors que le principede revenir à des normes institutionnelles fon-damentales n’est pas remis en cause. De monpoint de vue, la communauté devrait s’inscrireplus dans l’accompagnement de cette dé-marche plutôt que d’être dans une logique desanctions d’autant plus que les sanctions sontà double tranchant. Elles pénalisent d’abordles Maliens, toutes catégories confondues,mais elles pénalisent aussi nos partenairesdes pays voisins.

ORTM1 : Justement quelles consé-quences pour nous et pour les autres ?Soumeylou Boubèye Maïga : Si nous pre-nons le plan économique et financier, nousavons un certain nombre de financement quisont plus ou moins compromis.Au niveau de l’aide budgetaire, nous avons unpeu plus de deux cents milliards d’aides bud-gétaires de la part de différents partenaires fi-nanciers que nous pourrions ne pas avoir ; auniveau de la dette intérieure, c’est-à-dire le fi-nancement de notre trésorerie où nous mobi-lisons une trentaine milliards tous les quinzejours dans l’espace Uemoa, sur une prévisiond’environ Six cents milliards, il nous restaientDeux cents douze (212) milliards à mobiliserpour le reste de l’année ; sur des accords pré-visionnels de Cinq cent quatre-vingt-quatre(584) milliards, il nous restait Deux cents-soixante-seize (276) milliards que nous pour-rions ne pas mobiliser.Avec la suspension des transactions finan-cières internationales, tout cela va impacternotre vie économique et sociale. Or s’il y a unresserrement de notre pouvoir d’achat, l’unedes premières choses, c’est que notre outil mi-litaire et sécuritaire sera impacté. Sur le plande la sécurité régionale, le Mali est au cœurde la stabilité de la région. Quand vous obser-vez notre carte, nous avons sept (07) fron-tières. Toute notre frontière avec le Niger et leBurkina Faso est devenue aujourd’hui le car-refour où se concentre l’essentiel des attaquesterroristes qui menacent non seulement lastabilité du Mali mais de tous les pays voisins.Avec un débordement sur les pays côtierscomme le cas ressent de la Côte d’Ivoire etpeut-être demain le Ghana, le Togo et le Bénin.Chez nous, ce qu’on appelle le Centre qui cou-vre quatre régions : Mopti, Ségou, une partiede la région de Tombouctou et une partie dela région de koulikoro. Les dernières attaques

ont eu lieu à Sandaré, c’est-à-dire jusque versnotre frontière avec la Mauritanie, et là, à tra-vers le Sahel occidental on retrouve la fron-tière Sénégal et Mauritanie, le Guidimakan oùon a des communautés qui sont proches et quipeuvent être aussi infiltrées par la menaceterroriste.Quand vous descendez beaucoup plus bas,toute notre frontière avec la Côte d’Ivoire, leBurkina Faso et la Guinée Conakry, à traversle sud-ouest, c’est-à-dire, toute la zone qui vade Kolondieba, Bougouni et jusqu’à Manan-koro, nous avons eu beaucoup d’intrusions cesderniers temps. Donc, la fragilisation de notrecapacité à nous protéger qui peut être plusgrave du fait des sanctions peut menacer toutl’équilibre de la sous-région et c’est pourquoij’ai dit que les sanctions sont à double tran-chant.

ORTM1 : Justement, nous avons intérêtà ce que les sanctions soient levées leplus rapidement, les autres aussi. Com-ment il faut y parvenir ?Soumeylou Boubèye Maïga : Première-ment, il faut que nous puissions continuerd’avoir un dialogue intelligent avec la Cedeao.Comme la Cedeao a un sommet en début desemaine prochaine, je pense qu’elle pourraitprendre acte du fait que le Mali est résolumentengagé dans un processus de retour à ses fon-damentaux constitutionnels, c’est-à-dire auxnormes constitutionnelles que nous avions.Deuxièmement, la Cedeao devrait privilégierle soutien, l’accompagnement de ce processusplutôt que de le fragiliser par la persistancedes menaces. Je m’interroge d’ailleurs, sur lesbiens fondés d’un certain nombre de sanctionsparce que la Commission de la Cedeao, mêmesi cela a été entériné par le sommet des Chefsd’État, avait transposé des sanctions quiavaient été prises en 2012, mais qui avaientété prises dans le cadre de l’Uemoa.Je m’interroge beaucoup sur l’implication dela Beceao dans la mise en œuvre des sanc-tions parce que la Beceao relève quand mêmede l’Uemoa et qu’à terme, le ralentissementdes échanges économiques entre nos pays,pénaliserait aussi les opérateurs économiquespartenaires dans nos pays voisins.

ORTM1 : Alors Monsieur le Premier mi-nistre, venons-en à l’architecture de latransition : un Président civil, un pre-

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mier ministre civil, aucune instance mi-litaire au-dessus du Président de transi-tion, c’est ce que nous propose laCedeao. Faut-il écarter les militaires dela transition ?Soumeylou Boubèye Maïga : Pas du tout.C’est pourquoi nous avons proposé qu’il y aitun Président et un Premier ministre civils etqu’il y ait un Vice-président militaire. Cepen-dant, d’autres formules sont possibles pourfaire en sorte qu’on ne donne pas l’impressionde congédier d’une certaine manière les mili-taires, à la fois sur la durée qu’ils avaient pro-posée et sur le positionnement qu’ilssouhaitaient. Nous pensons qu’il faut trouverune architecture institutionnelle dans laquelleils ont une place prépondérante et visible quicorrespond au rôle qu’ils ont joué et qui cor-respond aussi au rôle qu’ils devraient conti-nuer de jouer pour la stabilisation desinstitutions de la transition qui vont être misesen place.

ORTM1 : Et qui correspond aussi aux at-tentes des populations ?Soumeylou Boubèye Maïga : Tout à fait.C’est pourquoi nous avons aussi proposé, qu’enplus des propositions sur l’exécutif de la Tran-sition qu’il y ait un organe qui aura une com-pétence législative sous la forme d’un Conseilnational de Transition au sein duquel seraientmembres les représentants des partis poli-tiques, de la société civile et des forces ar-mées et de sécurité.

ORTM1 : Et qui est différente de laconstituante ?Soumeylou Boubèye Maïga : Ah oui, biensûr.

ORTM1 : Pourquoi ce choix plutôt quecelui d’une constituante ?

Soumeylou Boubèye Maïga : Je pense quepour le moment, ce qui est en cause ce n’estpas la Constitution telle que nous l’avions. Jepense que le Dialogue national inclusif avaitfait le point des réformes prioritaires et im-portantes pour la consolidation de la démo-cratie. Parmi ces réformes, il y a bien sûr larévision de la Constitution. Parce que histori-quement, il est plus facile pour une Transitionde faire une révision constitutionnelle quepour un pouvoir qui est en place. D’une ma-

nière générale, il n’y a pas de suspicion visantla Transition. Parmi les points fondamentaux,il y a la révision de la loi électorale pour avoirun organe unique de gestion des élections. Cequi entraînerait ipso facto la relecture destextes de la Cour Constitutionnelle de manièreà la limiter dans le rôle du contentieux pourque l’ensemble de l’organisation du procèsélectoral, y compris la proclamation des ré-sultats provisoires et définitifs, relève d’unestructure unique.Et puis, nous avons proposé que dans cetterelecture de la loi électorale, nous devrionsenvisager l’introduction d’une dose de propor-tionnelle pour qu’au-delà de trois députés,50,05% ne soit pas 100% des sièges. Actuel-lement, dans des localités comme Kati, Si-kasso et Ségou qui ont sept (07) députés etd’autres qui ont quatre (04) à cinq (05) dépu-tés, quand vous avez 50,05% comme c’était lecas pour les résultats proclamés à Sikasso,cela pose d’autres types de problèmes.Nous avons dit que les dispositions de l’Ac-cord pour la Paix et la Réconciliation issu duprocessus d’Alger qui ne posent pas de pro-blème leur application doit se poursuivre. Surle plan sécuritaire, quand on voit un espacequi va de Tessalit à Ténenkou et de Nampalaà l’Abezanga ça fait 940 000 kilomètres carrés.Nous n’avons pas une présence sécuritaire quinous permet de faire un maillage adéquat decet espace et qui est aujourd’hui le nœud detous nos problèmes sécuritaires. Je pense quetous les arrangements sécuritaires de l’Accordque nous n’avons pas pu mettre en œuvre sinous parvenons à le faire pendant la Transi-tion, cela nous permettrait de combler nos dé-ficits en terme de capacité opérationnelle.Cela permettrait d’absorber des milliers devrais combattants qui sont dans la nature etqui à l’occasion peuvent faire valoir leur sa-voir-faire à d’autres entités.

ORTM1 : Pour revenir à l’architecture dela transition, quel profil pour le Prési-dent de la transition. Est-ce que vousavez un portrait-robot ?Soumeylou Boubèye Maïga : Non je n’ai pasde portrait-robot. La seule certitude c’est qu’ilsera un Malien. Vous savez, j’entends beau-coup de choses actuellement et on chercheun homme idéal ou une femme idéale. Nousserons obligés de prendre un Malien, danstous ces postes, avec ses qualités et ses dé-

fauts, le plus important c’est sa connaissancedu pays, sa détermination et son engagementau service du pays. Tout le reste, je crois quenous ne trouverons pas des gens parfaits.C’est pourquoi je ne m’appesantis pas trop surces questions de profil. Le plus important c’estque nous trouvions des dirigeants capablesd’être au service du pays et au service des ci-toyens.

ORTM1 : Et le Gouvernement, à quoi est-ce que cela devra ressembler ?Soumeylou Boubeye Maïga : C’est la mêmechose. Il faut des gens compétents et ce quenous devrions surtout réhabiliter, c’est la no-tion de servir, d’être au service du pays, d’êtreau service des citoyens. Cet aspect est fon-damental et nous devrions sortir de la transi-tion le plus rapidement possible pour que nouspuissions avoir des institutions légitimes fon-dées sur le choix des citoyens.Parce que pendant toute Transition, la com-position de tous les organes de gestion se faitsur une base de cooptation.Si nous devons demeurer un état démocra-tique et c’est ce que tout le monde souhaite,la notion de mandat est extrêmement impor-tante.

ORTM1 : Venons-en donc à cette ques-tion de la durée de la Transition. LaCommission de la Cedeao nous proposeun an et d’autres partenaires souhaitealler beaucoup plus vite, les proposi-tions ici au Mali vont jusqu’à trois (03)de Transition. Où est-ce qu’il faudraits’arrêter selon vous ?Soumeylou Boubèye Maïga : On devraitpouvoir couper la poire en deux. Je prends laproposition d’un an de la Cedeao comme undélai de référence à partir duquel, si les condi-tions objectives sont telles que nous ne pou-vons finir en un an que nous puissions avoirun glissement de plusieurs mois.Supposons que nous puissions trouver une ar-chitecture en fin de semaine. S’il est relative-ment facile de choisir un Président et unPremier ministre, composer le Gouvernementest un exercice qui peut-être plus long. Maiscomposer l’organe législatif de la transition ausein duquel les partis doivent s’entendre pourdésigner leurs membres, la société civile de-vrait faire de même et les forces armées et desécurité, peut-être qu’il y aurait moins de pro-

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blème mais on prendrait plusieurs semaines.Rien que dans la mise en place des structuresde gestion, nous allons prendre peut-être unmois, deux mois ou voir plus.

ORTM1 : Sans compter que les Maliensveulent que la Transition lave le pays detous ses péchés. Est-ce que cela estpossible ?

Soumeylou Boubèye Maïga : J’entends sou-vent les gens qui disent on veut refaire le Mali.C’est un objectif ambitieux et légitime. Saufque ce n’est pas dans le cadre d’une Transitionqu’on pourra le faire.

ORTM1 : Vous l’avez dit, la feuille deroute doit s’articuler autour des recom-mandations du DNI, le Dialogue nationalinclusif, pourquoi ?

Soumeylou Boubèye Maïga : Parce qu’il aété un grand moment d’échange et d’écoute.Il a été inclusif parce qu’il été organisé depuisles Communes, les cercles, les régionsjusqu’au niveau national. Même si certainescomposantes n’ont pas participé pour une rai-son ou une autre, je pense que les propositionsqui ont été retenues à l’issue du Dialogue na-tional ont trouvé, globalement, l’assentimentde tout le monde. Maintenant dans le coursdu processus, on peut toujours enrichir un cer-tain nombre de dispositions. Par exemple surla question de l’organisation des élections,même ceux qui n’ont pas participé, sont d’ac-cord que nous ayons une structure unique degestion. Donc, ça été un grand moment deconsensus national et maintenant il fautl’améliorer et cela se fera dans la pratique.

ORTM1 : Vous préconisez l’élargisse-ment du Comité de suivi des recomman-dations du sommet de la Cédéao auxpays voisins mais à d’autres parte-naires, pourquoi ?

Soumeylou Boubèye Maïga : Le processusdans lequel nous allons nous engager, nousavons besoin d’un soutien élargi de la com-munauté internationale. Quand vous prenezles sanctions de la Cédéao, nous avons parexemple un axe de commerce transsaharienqui nous lie à la Mauritanie, au Maroc et à l’Al-gérie qui ne sont pas membres de la Cédéao.

Comment nous allons faire les transactionscommerciales avec ces pays ? Nous avonségalement nos plus grandes frontières avec laMauritanie et l’Algérie. La Cédéao avait pro-posé un comité de suivi avec l’Union africaineet les Nations unies, il faut élargir cette based’abord à ces voisins dont j’ai parlé, c’est-à-dire l’Algérie et la Mauritanie mais aussi leMaroc et le Tchad qui sont tous impliqués dansla stabilisation du Mali. En plus, nous avonsproposé le P5, c’est-à-dire, les pays membresdu Conseil de sécurité de l’ONU qui sont re-présentés ici pour que demain nous nous re-trouvons en cohérence avec la communautéinternationale, que nous puissions aussi bé-néficier d’un soutien le plus large possiblepour nous aider notamment à mobiliser lesressources dont nous avons besoin pour la re-construction du pays.

ORTM1 : Vous parlez aussi de la Francequi est très critiquée au Mali, à tort ou àraison ?

Soumeylou Boubèye Maïga : Je ne sais pas,chacun a ses arguments. Je pars toujours duprincipe que nous sommes en démocratie etque chacun est libre d’avoir ses opinions. Pourmoi, c’est une règle fondamentale et c’est pourcela que je ne m’appesantis pas sur les opi-nions émises ici et là.

ORTM1 : D’aucun demande une ouver-ture vers la Russie, qu’est-ce que vousen pensez ?

Soumeylou Boubeye Maïga : La Russie faitpartie du Conseil de sécurité, c’est pourquoinous avons proposé la Russie, la Chine, la

France et les Etats-Unis. Aujourd’hui, aucunpays n’a une relation exclusive. L’intérêt duMali, c’est d’être assez ouvert. J’ai toujours dità nos partenaires que nous avons des amismais que nous ne sommes pas dans des si-tuations d’allégeance et que nos amis doiventnous faire confiance sur le fait que nous avonsquand même l’intelligence de nos intérêts pro-pres. C’est cela le plus important, noussommes dans un monde où tout est imbriqué.On voit bien que la situation du Mali ne laissepersonne indifférent parce que nous sommesau cœur d’un espace qui est lui-même crucialdans la stabilité régionale et internationale.

ORTM1 : Il est clair que nous sommes àun tournant, comment faire pour ne pasrater ce virage ?

Soumeylou Boubèye Maïga : C’est l’enga-gement patriotique de tous. Comme nous ledisons tous, notre seul souci c’est de préservernotre pays pour qu’il soit un pays où nous noussentons tous à l’aise pour y vivre. Je pense quenous devons pouvoir avoir l’intelligence denous faire les concessions utiles et d’ajouternos énergies les unes aux autres. Ce n’est pasquelque chose qui est au-dessus de nos ca-pacités et ni de nos volontés. Comme je l’avaisdit, il faut simplement que chacun puisses’abstenir d’une sorte de tentation naturelle àvouloir confisquer les choses. La même ma-nière dont les Maliens sont massivement sor-tis pour refuser la confiscation de leur vote,mais de la même manière ils n’accepterontpas que leur destin soit confisqué par qui quece soit.

Entretien réalisé par Yaya Konaté

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202032

Dans la soirée vendredi dernier, l'ORTM2 a rediffusé une émission réaliséedans le cadre de sa « Magasine santé

». Laquelle faite avec le traditherapeute, ElHadj Lassana Sidi Mouleikafou, a permisd'aborder sans tabous, toutes les maladiesqui pourraient provoquer l’impuissance-sexuelle chez l’homme. En introduction de ladite émission, ce finconnaisseur de la médecine traditionnelle, quin'est plus à présenter, qu'est Mouleikafou ferasavoir que plusieurs maladies sont à la basede ce mal masculin. Il s’agit entre autres : labilharziose, la prostate chronique, la tensionle diabète etc.Toujours, en réponse aux de la consœur del'ORTM 2, le promoteur de la pharmacopée «Dagaba », sise à Torokorobougou, en face dela clinique, forum médical, a ajouté qu’unepersistance de ces maladies peut causer l’éja-culation précoce chez l’homme. Cela peutmême entraîner une faiblesse de celui-ci aulit.Comme d’autres raisons de l’impuissance

sexuelle, l’interviewé du jour dira que laconsommation des produits aphrodisiaques,sans recommandation d'un spécialiste à lamatière, peut être à la de cela. A en croire, cetraditherapeute hors pair, à force de consom-mer les aphrodisiaques, cela peut même êtreà la base des maladies de foie, entraînant unecertaine insuffisance au lit.Aux dires de Mouleikafou, les hommes utili-sent ces produits, sans aucune recommanda-tion d'un médecin, quelque domaine qu'il soit,pour être plus performant au lit. Or, leur utili-sation, sans recommandation d'un spécialiste,peuvent aboutir à des conséquences néga-tives sur la santé des consommateurs.Bien que c'est l’homme qui est concerné parl’impuissance sexuelle, mais la femme, sonépouse souffre beaucoup plus. C'est pourquoi,El Hadj Lassana Sidi Mouleikafou, dans ses ré-ponses, a prodigué de sages conseils auxfemmes mariés, dont leurs maris souffrent dece mal. « Je demande la clémence desépouses. Je sais qu'elles portent un fardeau.Mais, c'est en restant souples, qu'elles peu-

vent éviter leurs maris d’être atteint de l’im-puissance sexuelle » a avancé Mouleikafou.Parce qu'un mari qui bénéficie pas les sou-plesses de son mari, peut avoir de la tensionvoir être nerveux à tout moment. Chose quipeut facilement causer l’impuissance sexuellechez son mari.Quant aux tradithérapeutes, El Hadj LassanaSidi Mouleikafou leur demande de mettre dusérieux dans le traitement de leurs patients.« Il faut éviter de prescrire des faux médica-ments pour des maladies dont vous ignorez lesremèdes. Que l’argent ne vous amène pas àperdre la raison » a-t-il conseillé à ses col-lègues, praticiens de la médecine tradition-nelle.A noter que le traitement de l’impuissancesexuelle, ne constitue aucun obstacle chez ElHadji Lassana Didi Mouleikafou. Parce qu’au-jourd’hui, s'il y a un domaine dans lequel, ildoit sa renommée en tant que grand tradithé-rapeute, c'est bien celui de l’impuissancesexuelle. Pour preuve, plusieurs témoignagesvenant des personnes souffrant de ce mal,concordent à reconnaitre l’efficacité de sesproduits dans le traitement de la faiblesse aulit. C’est après un sérieux diagnostic, queMouleikagou prescrit les médicaments pourses patients. Ceux-ci, après l’utilisation desproduits recommandés, reviennent lui signi-fier leur satisfaction.

Ki-Zerbo

Lutte contre l’impuissancesexuelle : Mouleikafou recommande l’utilisation de« Zoyè boulou »

CULTURE ET SOCIETE

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 33

INTERNATIONALINTERNATIONAL

Découvrez la liste de tous les candidatsayant déposé leur dossier de candida-ture à la CEI pour la Présidentielle ivoi-

rienne d’octobre 2020.Elu en 2010, puis réélu en 2015, le présidentAlassane Ouattara, 78 ans, avait promis depasser la main. Mais il se représente pour untroisième mandat après la mort brusque deson dauphin désigné, le Premier ministre Ama-dou Gon Coulibaly.L’ancien chef d’Etat ivoirien Henri Konan Bédié(1993-1999), 86 ans, se présente pour le Partidémocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principaleformation d’opposition) depuis sa rupture avecM. Ouattara en 2018. Chassé du pouvoir parun putsch il y a 20 ans, le « Sphinx de Daoukro» veut sa revanche.Pascal Affi N’Guessan, 67 ans, ancien Premierministre sous l’ex-président Laurent Gbagbo,est candidat de la faction du Front populaireivoirien (FPI) qu’il dirige, opposée à celle desfidèles de Gbagbo. Il était arrivé deuxième,avec 9,29% des voix, de la présidentielle de2015.L’ex-ministre de l’Enseignement supérieur Ab-dallah Albert Mabri Toikeusse, 58 ans, est lecandidat de l’Union pour la démocratie et lapaix en Côte d’Ivoire (UDPCI). Il a quitté le gou-vernement le 13 mai, opposé à la désignationd’Amadou Gon Coulibaly comme candidat dupouvoir, et se déclare désormais opposant. Ilavait obtenu 2,57% des voix à la présidentiellede 2010.L’ex-ministre des Affaires étrangères Marcel

Amon Tanoh, 68 ans, ancien proche du prési-dent Ouattara, s’est déclaré candidat le 22 juil-let, une candidature dissidente du parti aupouvoir qui était pressentie depuis sa démis-sion du gouvernement en mars, pour la mêmeraison que Mabri Toikeusse.Le cas de l’ex-chef rebelle Guillaume Soro,

47 ans, est incertain. Il s’est déclaré candidaten octobre 2019, mais vit en exil en Franceaprès sa condamnation par la justice ivoirienneà 20 ans de prison et la privation de ses droitsciviques pour « tentative d’insurrection », cequi l’empêche théoriquement de se présenter.Le cas de Laurent Gbagbo est aussi une in-

connue du scrutin : l’ex-président (2000-10),acquitté en première instance par la Cour pé-nale internationale, vit à Bruxelles dans l’at-tente d’un éventuel appel. Il dit vouloir reveniren Côte d’Ivoire mais n’a pas fait savoir s’il se-rait candidat, ce que ses fidèles espèrent.

Présidentielle ivoirienne d’octobre 2020: la liste des candidats officiels

01 ALASSANE OUATTARA (RHDP)02 KOFFI KOUAME ARMAND (P.D.S.P.C.I)03 KOUADIO KONAN Bertin (KKB) (INDEPEN-DANT)04 AFFI N’GUESSAN (FPI )05 ATHACOU KONAN JEAN REMY (INDEPEN-DANT)06 Thésphile SOKO WAZA (LA VOIX, LA VOIXDES SANS VOIX)

07 MEITE MAMIOUDOU (P.P.R- AFRICA )08 BEDIE KONAN AIME HENRI (PDCI)09 TOKPA MIMPLEU FELIX (INDEPENDANT)10 GUEU CELESTIN (INDEPENDANT)11 BESSI M’BOUKE BENJAMIN (INDEPENDANT)12 ME N’GUESSAN (INDEPENDANT )13 SOKO KOHI (INDEPENDANT)14 YERE LOBOGNON PIERRE (INDEPENDANT )15 AMON-TANOH BENOIT MARCEL (INDEPEN-DANT )16 DJATCHI DIDO EDOUARD ( INDEPENDANT)17 AHOUA STALLONE (INDEPENDANT )18 GOHOUROU ZIAUO ( PARTI ECOLOGIQUE DECLAUDE-FRANCOIS CI) (PECI)19 GBOWLI DJEWLE MARCEL PAUL-AARON (MOUVEMENT DEMOCRATIQUE ET SOCIAL)(MDS)20 TOURE SIAKA (INDÉPENDANT)21 ROGERBANHI (INDEPENDANT)22 NIADIGA MADELINE EPSE BLEY (RASSEM-BLEMENT POUR LA DEMOCRATIE ET LA PAIXRDP)23 SERI GAUZE BERTIN (PLATEFORME LA3 VOIX)24 GNAMIEN KONAN ( LA NOUVELLE CÔTED’IVOIRE )25 GBAGBO LAURENT26 DJIBRE SERGE FRANCK AIME ( INDEPEN-DANT)27 BLADI DESSIHE MARIE- CARINE EPSE DA-VISON (NICIN )28 MABRI TOIKEUSE ALBERT ABDALLAH(U.D.P.C.I )29 SORO KIGBAFORI GUILLAUME (GENERA-TIONS ET PEUPLES SOLIDAIRES GPS)30 KOUADIO KOUABENA WILFRIED DELAFOSSE( R.E.E.L)31 FIENI KOFFI KEVIN (INDÉPENDANT)32 GNANGBO KACOU (INDÉPENDANT)33 GUEDE JOSEE ABEL (PARTI IVOIRIENBDESDROITS AUTHENTIQUES PIDA)34 DJE BI DJE OLIVIER VAMY (INDÉPENDANT)35 MAMADOU KOULIBALY (LIDER)36 KONAN KOUADIO SIMEON (INITIATIVE POURLA PAIX EN CI,IPPCI)

Dailynewscameroon

Présidentielle ivoirienne d’octobre 2020 : Voici la liste de tous les candidats déclarés

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202034

Au-delà des spéculations autour de laparticipation ou non de Cellou DaleinDiallo à la prochaine présidentielle, le

principal opposant semble être dans une po-sition encore plus inconfortable. Pour cause,le président de l’union des forces démocra-tiques de Guinée serait en passe d’essuyer unenouvelle ‘’duperie’’ de la part du pouvoir, no-tamment d’Alpha Condé.A en croire des sources bien informées, lesbases sur quelles Cellou Dalein Diallo étaitprêt à réintégrer le processus électoral sonten train de voler tout en éclat. Du fait d’unevolte-face d’Alpha Condé qui le prend de courtainsi qu’une partie de la communauté inter-nationale qui servait de garantie à cet énième« deal politique » entre le pouvoir et l’opposi-tion ces dix dernières années.Cette entente, si nos informations sontbonnes, devrait se matérialiser à travers uncertain nombre de faits. Ceux-ci consistaientessentiellement, nous confie-t-on, à faire re-pousser la présidentielle initialement prévuepour le 18 octobre de 3 mois. Période pendantlaquelle, selon nos informations, il aurait étéprévu de rouvrir le fichier électoral pour 45jours en vue de son assainissement.

Ce n’est pas tout. Nos sources indiquent éga-lement que la dissolution de l’Assemblée na-tionale actuelle souvent exigée par lesprincipaux opposants au sein du FNDC, étaitégalement dans la balance. In fine, il étaitprévu d’organiser des élections couplées (pré-sidentielle et législatives) auxquelles l’oppo-sition, particulièrement Cellou Dalein Dialloallait prendre part.Cependant, tout porte à croire qu’Alpha Condéa décidé de passer outre cet « accord secret »qui devait permettre à l’UFDG de revenir dansle processus électoral sans perdre la face.En même temps, Dalein ne serait pas le seulà se faire avoir dans « ce deal ». La commu-nauté internationale via certaines ambassadesoccidentales aurait leur dose dans la duperiedu pouvoir. Fort d’une situation qu’il estimesous contrôle, Alpha Condé refuserait mêmede prendre le téléphone des diplomates quitenteraient de le joindre à l’effet de le faire flé-chir.Des informations que Dr Fodé Oussou Fofanane confirme pas. Bien au contraire, le Vice-président de l’union des forces démocratiquesde Guinée (UFDG) les met au compte de l’infox.« C’est du Fake news », déclare au téléphone

de Guinéenews, l’ex-député et président duplus important groupe parlementaire de l’op-position de la 8ème législature et même del’histoire politique guinéen.Et l’opposant d’ajouter : « il n’y a jamais eu decontacts entre le gouvernement et l’oppositionà plus forte raison entre le gouvernement etl’ufdg par rapport au processus électoral (…).»Bien entendu que, selon Dr Fodé Oussou Fo-fana, ‘’la communauté internationale avaitrencontré par visio-conférence les différentsgroupes que sont la mouvance, l’opposition etle fndc’’. Et d’estimer : « (…) s’il doit y avoirun dialogue au tour de la table, ce ne sera pasun dialogue entre l’ufdg et la mouvance. Cesera un dialogue entre les acteurs politiqueset le gouvernement ».Dans la même conversation téléphonique,notre interlocuteur profite pour revenir sur ladécision attendue et parfois annoncée de sonparti concernant la présidentielle. Cette dé-cision ne serait toujours pas prise, insiste-t-il, contrairement à ce beaucoup croient savoirnotamment dans les médias où la candidaturedu principal parti de l’opposition est annoncéeimminente.

Guinée Conakry : Y-a-t-il eu un « deal secret »entre Alpha, Dalein et … ? Ce qu’en dit Dr Oussou

INTERNATIONALINTERNATIONAL

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MALIKILÉ - N°682 du 07/09/2020 Quotidien d’information et de communication 35

SPORT

Ils n'avaient pas joué ensemble depuis plusde neuf mois et auraient préféré des re-trouvailles plus chaleureuses avec la com-

pétition. Mais à défaut de jouer dans un stadeplein, samedi à Solna, les Bleus se sont adap-tés aux circonstances. À les écouter, après leurcourte victoire (1-0), ils ont même su tirer pro-fit du huis clos imposé par l'UEFA, par mesurede précaution pour lutter contre la propagationdu coronavirus.Sans public, les joueurs de Didier Deschampsn'ont pas subi la pression des supporters quiavaient joué un rôle important en 2017, lorsde la défaite tricolore sur le fil (1-2), concédéedans une Friends Arena survoltée. Cette fois,l'enceinte suédoise sonnait creux et ces condi-tions proches de celles d'un match d'entraî-nement leur ont permis de poursuivre leurtravail entamé dans la semaine à Clairefon-taine, notamment autour du rodage de leurnouveau système (3-5-2).« On a un peu moins d'adrénaline, on vit un

peu moins d'émotion mais par contre, on estdans la compétition. On est là pour gagner.C'est ce qui prédomine. Ça nous permet decommuniquer plus sur le terrain », concédaitHugo Lloris après la rencontre. Le gardien etcapitaine des Bleus a été l'un de ceux qu'on ale plus entendu tout au long de la partie. Il n'acessé de replacer ses défenseurs par exemple,Dayot Upamecano en tête qui honorait sa pre-mière sélection. À grands coups de « glisse »,« serre », « encore », le portier de Tottenhama multiplié les consignes à destination de sonjeune partenaire et d'autres, comme PresnelKimpembe, hésitant parfois à aller presserhaut son adversaire. « C'est appréciable parcequ'on peut se dire les choses, reconnaissaitLloris, compréhensif à défaut d'être séduit parcette nouvelle configuration. En général, c'estplus difficile de se parler. »« Ça fait bizarre, on entend tout. [...] Quand ondéfend, on s'aide avec la parole »

Antoine Griezmann, attaquant de l'équipe de France

Comme la plupart de ses coéquipiers, il dis-putait son premier match de la saison. SeulLéo Dubois avait déjà repris avec Lyon. Et faceà Dijon (4-1, le 28 août), le latéral droit n'avaitpas évolué dans un Groupama Stadium tota-lement vide (3 706 spectateurs). Le protocoleétant différent en matches internationaux decelui instauré en Ligue 1, les Bleus se sontpliés aux règles.« Le contexte est assez pesant et contraignant,mais on n'a pas d'autre solution », avait af-firmé Didier Deschamps, vendredi. Son équipea donc su trouver le « côté positif » de la si-tuation, selon Antoine Griezmann. Sans sup-porters, témoignait l'attaquant après coup, «ça fait bizarre, on entend tout ». Comme le cride douleur d'Olivier Giroud au coeur de la pre-mière période (22e), après son gros choc avecJansson, ou encore ses appels répétés pourque « NG », N'Golo Kanté, le serve dans la pro-fondeur.

Deschamps moins expressif

Dans ce silence presque dérangeant, Des-champs est resté plutôt discret sur son banc.Le sélectionneur tricolore ne s'est pas montréle plus expressif, tout juste a-t-il profité desarrêts de jeu pour converser avec certainsjoueurs sur le bord de touche. Le technicienles a justement laissés communiquer entreeux. « Quand on défend, on s'aide avec la pa-role », poursuivait Griezmann, souvent invitépar ses défenseurs à se replacer à la perte duballon.Ces conditions particulières auraient pu en dé-stabiliser certains mais au final, elles ont bé-néficié aux Bleus. Ce n'est pas pour autant queles champions du monde espèrent les voirmaintenues dans la durée. « On préfère quandil y a les supporters, ils nous donnent un coupde pouce », estimait encore Griezmann. «Maintenant on a l'habitude, ça fait un peu plusde deux mois qu'on joue dans ces conditions,complétait Adrien Rabiot, qui a terminé la sai-son en Serie A, déjà à huis clos, avec la Ju-ventus. On ne peut rien y faire. C'est un peudommage pour nous et les spectateurs, cesont des matches internationaux qui mérite-raient d'avoir du public. Mais il faut s'adapter,on n'a pas le choix. »

Équipe de France : En Suède,elle a trouvé « le côté positif »du silencePour son retour à la compétition, l'équipe de France a su profiter du contexte inhabi-tuel et d'un stade à huis clos pour s'imposer en Suède (1-0), samedi. Sans public, lesBleus ont beaucoup échangé sur la pelouse.

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Bélier (21 mars - 19 avril)Si une certaine pression pesait sur vos épaules ces derniers temps, tout secalme et tout redevient beaucoup plus positif ! On peut dire qu'aujourd'hui c'estune belle journée sur le plan professionnel. On vous propose un changementde direction.Ouf ! Vous pouvez souffler, vous attaquez le dernier jour du mois en vous féli-citant, car vos finances ne sont pas dangereusement dans le rouge. Vous avezlutté pour ne pas tomber dans les dépenses compulsives, vous êtes fier devous.

Taureau (20 avril- 19 mai)Ami Taureau, si vous utilisez les mathématiques, ou des connaissances scien-tifiques dans votre métier, vous allez décrocher le jackpot aujourd'hui ! En effet,l'amas planétaire Lune-Mercure-Vénus va dérouler le tapis rouge à votre car-rière...Dans votre signe, Mercure vous fera cocher toutes les cases qui vous conduirontà la bonne santé financière... Aujourd'hui, ami Taureau, vous ne plaisanterezpas du tout avec l'argent ! Pour autant, vous n'en ferez pas non plus une ob-session... Ouf !

Gémeaux (20 mai - 21 juin )Par contre c'est dans ce domaine que vous pourrez donner libre cours à votrecréativité débordante. Des idées géniales vont venir à votre conscience et vouspourrez ainsi canaliser votre énergie en exprimant positivement ce qui sort devos profondeurs intérieures.Le noeud nord en Cancer vous parle d'acceptation de soi et de vos richesses.Il peut s'agir aussi de vos richesses intérieures. Vous devez faire un travail denettoyage intérieur des vieilles mémoires obsolètes. Reprenez le pouvoir survotre vie.

Cancer (21 juin - 21 juillet )Vous passerez à l'action après avoir évalué la situation. Votre force reposerasur une alliance de tact et d'aplomb. Vous alternerez des phases de travail enéquipe avec d'autres en solo, un équilibre indispensable à vos yeux pour fairedu bon boulot.Vous ferez preuve d'une incroyable intuition à laquelle s'ajoutera un instinctinfaillible pour réaliser de bonnes affaires. Dans l'instant, vous capterez si leprojet est fiable et quel profit vous pourrez en tirer. Vous userez de la chancesans en abuser.

Lion (22 juillet - 23 août )Votre meilleur atout reste avant tout votre disponibilité. Votre organisation per-met à vos activités de s'épanouir, votre évolution professionnelle se fait dansdes conditions favorables. Rien à redire, à part, continuez les efforts !Les planètes annoncent de bons retours sur investissement, votre argent faitdes petits, vous n'aurez plus qu'à compter les retombées d'ici quelque temps.La bonne nouvelle vous enchante, dans votre tête vous commencez à vous fairedes plans.

Vierge (23 août 23 septmbre)Aider les collègues qui éprouvent des difficultés, la réponse est oui ! Faire leurtravail, la réponse est non ! Chez vous, ami Vierge, la bonté commence avec leb de bonté et non avec le b de bêtise... Que ce soit bien clair entre vous et eux!C'est par l'action énergique que vous allez vous occuper de vos affaires. Vousallez pourvoir vous-même à vos nécessités financières. Grâce à l'interventionde Vénus, vous allez affirmer votre esprit d'entreprise et garder la mainmisesur vos possessions...

Balance (23 septmbre - 22 octobre )Si vous avez un travail créatif ou artistique, ce sera une très bonne journée pourvous car l'imagination voisinera avec les bonnes intuitions. Vos idées serontsans aucune limite. Vous aurez un feeling certain et très prononcé pour l'es-thétique de très bon goût.De l'argent caché pourrait vous apparaître au grand jour et vous créer une assezbonne surprise. Vous n'avez jamais soupçonné que de telles situations puissentvous arriver. Vous n'en revenez pas. Quelle chance vous avez !

Scorpion (23 octobre - 22 novembre )Il vous restera encore quelques tracasseries à régler, qui causeront un légerretard dans vos activités, mais qu'à cela ne tienne : vous aurez de l'énergie àrevendre et une détermination à toute épreuve. Une fois terminées, vous aurezle champ libre.Ce sera par votre savoir-faire que vous récolterez des euros, tant en négociantqu'en recourant au système D. Par ailleurs, Mercure dans votre signe récom-pensera les actions que vous aurez menées par le passé. Vous serez gratifiégrâce à vos mérites.

Sagittaire (23 novembre - 21 décembre)Vous n'hésitez pas à exprimer vos attentes, votre hiérarchie vous écoute at-tentivement, c'est un point très positif, cela veut dire que vos demandes sontprises en considération. Vous êtes un élément fort pour votre entreprise, c'estvalorisant.Vous ne vous laissez pas prendre au dépourvu. Aujourd'hui, vous regorgez debonnes idées, si votre situation financière reste encore sous surveillance, vousn'hésiterez pas à dépenser un peu d'argent si vous en avez envie, mais vousrestez prévoyant.

Capricorne (21 décembre -20 janvier ) Vous aurez du mal à croire en vos chances. En fait, vous ne cesserez pas depenser à l'évolution de votre carrière... Vous avez un talon d'Achille dans votreactivité professionnelle : le manque de polyvalence ! Vous ne ferez rien pourque cela change...Si l'argent était un carburant, vous seriez en panne sèche ! Votre esprit ne serapas très alerte. Du coup, vous ne serez pas en mesure de faire preuve de savantscalculs financiers, notamment ceux qui vous permettraient de faire des éco-nomies...

Verseau (20 janvier - 19 février)La Lune noire en maison 2, vous oblige à revoir en profondeur les bases de vosrevenus. De profonds changements sont à prévoir. Il faut repartir sur des basesplus saines mieux adaptées à la situation actuelle.Vos revenus étant tributaires de votre métier. C'est par là qu'il faut commencerà réformer. Si vous ne faites pas les changements nécessaires, le destin vavous envoyer des situations qui vont vous forcer à le faire.

Poisson (19 février - 21 mars)Vos mises au point feront leur effet, d'autant plus que vous ne serez pas cou-tumier du fait. On vous regardera différemment et vos adversaires comprendrontqu'ils devront composer avec vous au lieu de vous glisser des peaux de bananessous les pieds.Votre intuition ne vous aura pas trompé et ce sera triomphant que vous annon-cerez cette bonne nouvelle pécuniaire à vos proches. Ils auront peut-être encoredes doutes sur votre succès financier, mais s'inclineront, admiratifs, devantcette évidence.

HOROSCOPE

Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°682 du 07/09/202036

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