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Méditer autrement vivreautrement.tv

LA MÉDITATION QU’EST-CE QUE LA MÉDITATION

La méditation, c’est l’éveil à sa nature réelle faite de calme, de paix, de joie, de force et d’amour véritable.

Il existe plusieurs façons et de nombreuses techniques pour y arriver.

Voici ce qu’en disent différents instructeurs.

Patrick Vesin 2016 �1


Pour le Dalaï-Lama, le but de la méditation est la maîtrise, la discipline et l’entraînement de l’esprit. Et il affirme que pour progresser intérieurement, cet effort doit être quotidien et soutenu.

Pour Jon Kabat-Zinn :

« On pense généralement que la méditation est une activité particulière, mais ce n’est pas tout à fait exact. Méditer, c’est la simplicité même. Nous disons parfois en plaisantant :

-Ne fais pas n’importe quoi. Assieds-toi là.

Mais la méditation ne consiste pas seulement à prendre la posture assise. Il s’agit de faire une pause en étant présent. C’est tout. Le plus souvent, nous passons notre temps à courir dans tous les sens.

Êtes-vous capables d’arrêter votre vie, même pour un seul instant? Pourquoi pas à cet instant-ci ? Qu’arriverait-il si vous le faisiez?

Un bon truc pour arrêter cette activité frénétique est de se mettre dans le « mode de l’être » pour un moment. Se penser comme un éternel témoin, en dehors du temps. Observer ce moment sans essayer de changer quelque chose. Qu’est-ce qui se passe ? Que ressentez-vous ? Que voyez-

vous ? Qu’entendez-vous ?

Quand on s’arrête, ce qui est étrange, c’est qu’on est entièrement dans l’instant présent. Les difficultés s’estompent. D’une certaine manière, c’est un peu comme si l’on mourrait pendant que la vie continue. Si nous mourions réellement, toutes nos obligations et nos responsabilités s’évaporeraient. Ce qui en resterait serait réglé sans nous. Personne ne peut continuer notre agenda

personnel. Il s’éteindra avec nous comme pour tous ceux qui sont morts en pleine activité. Il n’est donc pas nécessaire de s’en préoccuper outre mesure.

Si ce que je vous dis est vrai, nous n’avons peut-être pas besoin de passer ce coup de téléphone tout de suite, même si nous en avons envie. Nous n’avons peut-être

pas besoin de lire cet article maintenant ni de faire cette course. En prenant quelques instants pour « mourir délibérément » à la course du temps pendant que nous sommes encore en vie, en « donnant le temps au temps » comme on dit, nous libérons le moment

présent. En « mourant » ainsi nous devenons, en vérité, plus vivants.

Voilà ce que « faire une pause » peut donner. Ce n’est pas un acte passif. Et quand on décide de repartir, la vie est plus intense, parce que l’on s’est arrêté. La pause rend le mouvement qui suit plus riche en densité et en intensité. Elle nous aide à avoir une


Observer ce moment sans essayer de changer quelque chose.

« Il s’agit de faire une pause en étant présent. »

JON KABAT-ZINN


meilleure perspective sur nos soucis et nos insécurités. Elle nous guide. »

Quant à lui, Arnaud Desjardins nous invite à observer ce qu’on peut trouver dans la méditation : «Ce que vous pouvez chercher de plus haut, de plus parfait dans la méditation est déjà là; et vous l'êtes déjà. Vous cherchez à découvrir en vous cette Réalité qui échappe à la durée, au

changement, qui est invulnérable, indestructible, qui est votre essence et votre nature réelle. Il y a en vous une telle Énergie, une telle ressource de Force. Votre faiblesse vient de ce que vous fonctionnez mal et que vous ne pouvez pas utiliser cette énergie. C'est un océan absolument calme, mais très profond. Si vous êtes dans ce Silence, vous le sentirez à la fois comme absolument paisible et comme un formidable réservoir de Force. C'est une immensité d'Énergie, de Puissance, sans comparaison avec tout ce que vous avez connu de vous-mêmes jusqu'à aujourd'hui. Il n'y a

pas de différence fondamentale entre ce qu'on appelle méditation et le courant de l'existence. La véritable méditation est celle qui s'inscrit et se poursuit toute la journée pendant que vous êtes actifs».

Et il ajoute : «La question réelle n'est pas le monde extérieur, c'est la pensée que vous en avez. La Libération, c'est la disparition de ces pensées, et non seulement la disparition de la pensée de non-

Libération, mais même la disparition de la pensée de Libération. Ce qu'on appelle communément un «état de conscience supérieur», c'est un moment où les nuages se sont un peu dissipés et où nous avons découvert un peu de ciel bleu. Ces nuages, ce sont uniquement des pensées. Vous



n'êtes prisonniers de rien d'autre que de vos pensées. Vous n'avez qu'un seul problème: un problème entre vous et vos pensées».

André Van Lysebeth nous parle de l’importance de la méditation

et nous fait quelques recommandations :

« Lorsque vous percevrez que vous êtes en réalité la manifestation toujours renouvelée de la Vie infinie, plus rien ne pourra vous effrayer. Aucun souci ne résiste à cette vérité et vous vous sentirez un générateur inépuisable d’énergie et de dynamisme, capable de rayonner sur les autres et de les aider. Ayant repris contact avec

votre centre, vous connaîtrez la joie, le bonheur, la paix, et cette sérénité qu’aucune fortune au monde ne peut ni procurer, ni remplacer. Il est évident que vous ne réussirez pas vos méditations d’emblée à la perfection. Des distractions surgiront dans votre

mental. Que cela ne vous trouble pas. Dans ce domaine, comme dans le yoga physique, c’est la

persévérance qui assure le succès. Si votre mental vagabonde au cours de votre méditation, ramenez-le gentiment à l’endroit où vous voulez qu’il se tienne. Ne soyez pas surpris de ces distractions : seuls les yogis peuvent rester concentrés durant de longues minutes sans être distraits. Toutefois, dès les premiers essais, vous en retirerez des bienfaits sous la forme d’un calme accru, durant toute la journée, d’un début de paix. Il faut pratiquer avec indifférence quant aux résultats :

vous les récolterez en temps voulu. »

Que nous est-il demandé pour pratiquer la méditation ?

Simplement d’être présent, de développer une qualité de présence et de conscience soutenue, d’être vigilant. Arnaud Desjardins précise que la vigilance peut varier d’intensité cependant. En effet, être totalement

e t e n t i è r e m e n t p r é s e n t e n permanence dans le quotidien, est tout un défi!

I l e s t éga lement essentiel de faire la différence entre les e x e r c i c e s , l e s p r a t i q u e s d e

méditation et l’état de méditation.


« Une once de pratique vaut mieux que des tonnes de théorie. »

SWAMI SIVANANDA

http://padmayoga.canalblog.com/archives/2015/03/27/31784674.html

http://padmayoga.canalblog.com/archives/2015/03/27/31784674.html


Dans l’exercice de méditation, le pratiquant va utiliser un support de concentration sur lequel il va porter son attention pendant un certain temps : c’est l’objet de sa méditation. Ceci permet, à partir de la concentration d’entrer dans un état intérieur qui sera un état de révélation, donc d’engendrer

une certaine réalisation intérieure.

L’état de méditation est un état intérieur de très grand repos; ce repos débouche sur une énergie, une force intérieure, un état d’ouverture donc sur une conscience, une communion et un amour pour tout ce qui est, une présence, un état d’être ici-maintenant-présent.

PRENDRE LE TEMPS DE S’ARRÊTER Faire un STOP, c’est faire un arrêt, puis regarder, observer. C’est trouver quelques instants chaque

jour pour s’arrêter et s’observer.

Nous avons tous des habitudes de tension. Face à certaines situations, le corps devient tendu d’une façon qui lui est spécifique :

• nuque? • mâchoire crispée? • épaules tendues? • dos contracté? ...

Ici, il s’agit de s’arrêter, de prendre le temps pour seulement regarder ce qui se passe en nous.

L’important est d’observer sans se juger. Le jugement n’engendrerait que de nouvelles crispations.

Le simple fait de s’observer sans jugement permet déjà une amélioration de la situation.

En pratiquant régulièrement le STOP deviendra d’autant plus efficace si l’on peut prendre conscience de la tension à sa naissance, au moment même où elle surgit.

Plus la crispation a eu le temps de se développer et de grandir, plus il est difficile de la relâcher.

Le STOP permet ainsi d’éviter l’accumulation de tensions.

L’IMPORTANCE DE LA RESPIRATION

Respirer, c’est vivre, et sans souffle il n’y a pas de vie. La respiration est essentielle à la vie. Nous pouvons rester plusieurs jours sans manger et sans boire, mais seulement quelques minutes sans respirer. Le souffle, c’est très certainement un cadeau précieux qui nous a été offert lors de notre arrivée sur terre.



Notre respiration change au fur et à mesure des circonstances de notre vie. Ainsi, quand nous sommes en colère ou énervé, le rythme et l’amplitude de notre respiration changent, augmentent. Par contre, si nous lisons tranquillement ou faisons un travail plus intellectuel, notre respiration est plus superficielle. Pour nous calmer, nous prenons des respirations plus lentes et plus profondes.

Afin de maintenir un état d’équilibre, notre respiration doit être harmonieuse.

La respiration est un processus qui se fait inconsciemment mais qui peut aussi être contrôlé consciemment avec l’aide de notre volonté et de notre pensée.



Nous respirons en moyenne environ 22,000 fois par jour, au rythme de 16 à 18 respirations par minute. Mais le simple fait de prendre le contrôle consciemment de notre respiration ne fusse que quelques minutes par jour, aura une influence certaine sur tout le reste des respirations de la journée.

Toute personne qui respire vit et selon sa respiration vit plus ou moins bien. Il est alors utile de nous intéresser dès maintenant à notre schéma respiratoire habituel.

LES PENSÉES

Dès notre réveil, nous commençons à penser. Ces pensées font généralement référence au passé ou au futur. Plus rarement sont-elles dirigées sur le présent. Nos pensées sont parfois comparées à des singes constamment en mouvement, sautant de branche en branche.

Une pensée est inoffensive tant et aussi longtemps que nous ne la croyons pas. Une pensée en soi n’est pas dangereuse. C’est l’attachement, l’identification à nos pensées qui cause la souffrance : nous croyons qu’elle est vraie, sans la remettre en question. Si nous sommes attachées à une pensée depuis de nombreuses années, elle devient une croyance. La personne pense être ce que la pensée lui dit d’être. Ces croyances sont créées intérieurement, sont acquises, deviennent une raison d’être globale de la vie qui influence grandement la perception et influent sur l’image que nous nous faisons de nous-mêmes et des autres.

De plus, nous choisissons l’information et la déformons pour appuyer nos croyances concernant nous-mêmes et les autres.

Nous croyons généralement que nos émotions sont générées par les événements extérieurs. Mais un événement extérieur ne peut pas être la cause directe de l’émotion que nous ressentons puisque, dans les mêmes situations, nos réactions émotionnelles parfois changent d’une fois à l’autre. En fait, c’est la pensée qui engendre des émotions qui ensuite orientent nos pensées dans une certaine direction. Le mental intervient pour nous proposer, au lieu de la réalité du moment présent, autre chose que ce qui est : je pense que cela ne devrait pas être, que cela devrait ou pourrait être autrement. Et sans nous en rendre compte, nous faisons une demande d’impossibilité : vouloir, dans l’instant présent, mettre autre chose que ce qui est. En créant ainsi de fausses perceptions, la pensée produit ainsi du mauvais stress.



L’une des clés pour voir le mental à l’oeuvre est de se rappeler que s’il y a réaction émotionnelle (ça, nous pouvons nous en rendre compte), nous savons alors qu’il y a une pensée à l’origine. Elle est comme un signal d’alarme qui nous renseigne : attention, nous interprétons, nous déformons, nous rationalisons, nous ne voyons plus, nous fabriquons un monde, etc Une autre clé consiste à prendre conscience de nos paroles qui sont le reflet de ce que nous pensons.


« Lorsqu’on est allongé le dos au sol, à la manière d’un cadavre, c’est shavasana. Cela fait disparaître la fatigue et permet au mental (et au corps) de se détendre.

Hatha Yoga Pradipika, Chapitre 1 .verset 32


AMOUR DE SOI : ENTRER EN AMITIÉ AVEC SOI-MÊME « L’amour de soi, c’est la reconnaissance de l’étincelle divine qui est en nous, quelles que soient nos imperfections (nous sommes tous parfaitement imparfaits, ne l’oubliez pas). Et l’amour de soi nous inspire l’ouverture aux autres, le désir de les aimer et de les aider.

Si vous aimez, vous ne pouvez pas rater votre vie.

Donnez-vous à vous-même l’amour inconditionnel que vos parents n’ont pas su ou pas pu vous donner. Pardonnez-leur, acceptez-vous vous-même et vivez votre vie. Voilà un test facile: si, au moment de

mourir, vous voyez défiler devant vos yeux la vie d’un autre, c’est que vous avez fait une erreur quelque part ». (Dr Bernie Siegel)

Dans la vie, beaucoup de choses sont importantes. L’important varie selon chacun, selon les lieux, selon les coutumes ... En plein hiver, s’il fait -20 degré celsius, un manteau est important ; dans la même période, sous les tropiques, un manteau n’est pas utile. Ce qui est important pour l’un ne l’est pas nécessairement pour l’autre. Certaines choses ne seront jamais importantes pour nous, alors que pour d’autres, ces mêmes choses le seront toujours. Dans ce qui est important, il y a des priorités: la roue de l’automobile est plus importante que la couleur de la boîte à gants! Tous les

jours, des situations sont plus ou moins importantes, et c’est différent pour chacun; nous n’avons pas tous les mêmes priorités et le même plan d’incarnation.

Dans tout ce qui est important, i l e x i s t e u n e c a t é g o r i e

d’importance d’un tout autre o rd re : c ’ e s t l ’ e s s e n t i e l . L’essentiel concerne tout être humain , que l qu ’ i l so i t . L’essentiel rejoint chacun

n ’ importe où, n ’ importe quand. L’essent ie l est constitué par la vie, la santé (ou équilibre vital), l’amour, la mort, le bonheur (réussir sa vie). L’essentiel est ce qui

donne le sens de la vie; tout le reste en découle.



Il existe une différence entre l’essentiel et l’important. On doit vivre avec ce qui est important: on ne peut se passer de l’essentiel.

Tant et aussi longtemps que nous vivrons sur cette planète, nous allons rencontrer des besoins. Ils constituent la base essentielle de toute vie équilibrée. Une démarche intérieure doit nous aider à les reconnaître et les assumer, ce qui nous permettra de vivre en meilleure harmonie avec nous-même, avec les autres, avec la nature. Si un ou plusieurs de ces besoins sont mal assumés, il en résultera des problèmes de stress, de santé, de relation avec l’autre, de choix, de motivation.



GESTION DU STRESS Méditer aide à mieux gérer le stress.

Il n’y a pas si longtemps la méditation était considérée comme une pratique associée à la religion, à la spiritualité ou réservée aux personnes issues du « Nouvel-Âge ».

Aujourd’hui les bienfaits de la méditation sont de plus en plus vérifiés scientifiquement et par le fait même, les résistances face à cette pratique tombent. Les études montrent que la méditation a des effets physiologiques et psychologiques et que cela n’a rien à voir avec le fait d’être « croyant » ou non : tout le monde peut en récolter les bienfaits. Si bien que de plus en plus de professionnels de

la santé proposent la pratique de la méditation.

La méditation a une influence positive sur le système immunitaire, est bénéfique pour l’hypertension, aide à améliorer le sommeil et à lutter contre l’insomnie.

Des études montrent que la méditation aide à prévenir l’’épuisement professionnel (burn out), la dépression ou les rechutes dépressives. Elle favorise la créativité et le développement des capacités d’attention et

de concentration. Elle aiderait à baisser le taux d’absentéisme au travail et à augmenter un sentiment de satisfaction au

travail. Si certaines situations deviennent s o u r c e d e t e n s i o n s m e n t a l e s o u

émotionnelles, méditer permet de prendre du recul, de voir plus clair, d’être moins réactif et par conséquent de prendre des décisions plus justes, de trouver des solutions adaptées aux situations

rencontrées et d’être plus disponible aux

autres. Méditer permet de se centrer sur le moment présent et de s’éloigner de ruminations négatives génératrices de tensions émotionnelles.

Les conséquences du stress sur le milieu de travail sont énormes : absentéisme, baisse de la concentration et de la productivité.

Selon TVA nouvelles (16 janvier 2014), l’absentéisme au travail pour cause de santé mentale est une plaie coûteuse. Elle coûterait 51 milliards $ par année au Canada.



Certains gestionnaires la pratiquent pour donner plus de cohérence, de paix, d’équilibre à leurs journées où la gestion est devenue plus exigeante et parfois plus complexe.

Des sportifs de haut niveau l’utilisent pour mieux gérer leur stress, favoriser la concentration, un meilleur équilibre émotionnel et une plus grande maîtrise de leurs pensées.

Elle est utilisée pour diminuer les symptômes de stress post-traumatique.

On comprend de plus en plus que, loin d’être une perte de temps, elle est au contraire une façon

d’investir sur sa vie personnelle et professionnelle

En conclusion

Apprendre à méditer, c’est investir dans la qualité de sa vie.

Et selon le docteur Selye, trois (3) points doivent être retenus.

1. « Bien comprendre ce qu’est le stress car il est faux de croire qu’il faut éviter le stress. 2. Il est essentiel que chacun de nous apprenne à connaître ses aspirations, ses besoins, son

rythme personnel puis, parce que c’est une question d’autoprotection, apprenne à s’écouter, à suivre obstinément son rythme, à tenir compte de ce qu’il nous indique, et à ne jamais dépasser sa limite. C’est une question d’entraînement. Il suffit d’apprendre à écouter cette petite voix intérieure et de prendre les décisions qui s’imposent ...

3. Établir très honnêtement ce que nous considérons comme un noble but dans la vie, ce que nous voulons vraiment faire. Se réaliser, se faire plaisir, réveiller la créativité en nous, obéir à l’appel de la joie. Établir le but de sa vie et lutter pour lui, en prenant bien soin d’abandonner tout effort lorsque la lutte n’en vaut pas la peine.»


« Une bonne santé dépend d’une respiration fluide, libre et souple.»

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