matrices et déterminants

43
[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 1 Matrices et déterminants Généralités sur les matrices Exercice 1  [ 0070 2 ]  [correction] Résoudre l’équation X 2 = A A = 1 0 1 0 4 2 0 0 16 Exercice 2  [ 0070 3 ]  [correction] a) Monter qu’une matrice  A ∈ M n (K)  est non inversible si, et seulement si, elle est équivalente à une matrice nilpotente. b) Soit  f  :  M n (K) → K une application vériant :  f (O n ) = 0,  f (I n ) = 1 et pour tout  A, B ∈ M n (K), f (AB) = f (A)f (B) Montrer que A ∈ M n (K)  est inversible si, et seulement si,  f (A)  = 0. Exercice 3  [ 0070 7 ]  [correction] Soit  S (x) = n=0 a n x n le développement en série entière de  x  √ 1 + x. a) Pour  N  ∈ N, on pose S N  = N  n=0 a n x n et  R N  = + n=N +1 a n x n Montrer que ( S N (x)) 2 1 x est un polynôme dont la plus petite puissance de  x est de degré   N  + 1. b) Soit  A ∈ M n (C)  nilpotente. Justier l’existence d’une matrice  B ∈ M n (C) telle que B 2 = I  + A Exercice 4  [ 0071 2 ]  [correction] Soit  D = diag(a1,...,a n ) ∈ M n (K)  et ϕ :  M  ∈ M n (K)   DM  − MD a) Déterminer noyau et image de l’endomorphisme  ϕ. b) Préciser ces espaces quand  D  est à coecients diagonaux distincts. Exercice 5 Centrale MP  [ 0239 0 ]  [correction] Soit n  un entier 2 et A un hyperplan de M n (C) stable pour le produit matriciel. a) On suppose que  I n  / A. Montrer, si  M 2 A, que M  ∈ A. En déduire que pour tout  i ∈ {1,...,n}  que la matrice  E i,i  est dans A. En déduire une absurdité. b) On prend  n  = 2 . Montrer que A est isomorphe à l’algèbre des matrices triangulaires supérieures. Exercice 6 Mines-Ponts MP  [ 0268 7 ]  [correction] Soient  A, B ∈ M n (R)   B  est nilpotente et commute avec  A. Montrer que A  et A + B sont simultanément inversibles. Commutation de matrices Exercice 7  [ 0069 7 ]  [correction] On suppose que A, B ∈ M n (K)  commutent et que  A  est inversible. Justier que les matrices  A 1 et  B  commutent. Exercice 8  [ 0070 9 ]  [correction] a) Quelles sont les matrices de M n (K)  commutant avec toutes les matrices de M n (K) ? b) Même question aves les matrices commutant avec toutes celles de GL n (K). Exercice 9 Mines-Ponts MP  [ 0268 9 ]  [correction] Soient  n ∈ N ,  α 1 ,..., α n  des complexes distincts,  A = diag(α 1 ,..., α n )  et C (A) = { M  ∈ M n (C), AM  =  MA} Montrer que ( A k ) 0kn1  est une base de  C (A). Exercice 10  [ 0314 4 ]  [correction] Soit  n ∈ N avec n 2. a) Montrer que {A ∈ M n (R)/M  ∈  GL n (R), AM  =  MA}  = { λI n /λ ∈ R} b) Soit  A ∈ M n (R). On suppose que M, N  ∈ M n (R), A = MN  ⇒ A = N M Montrer qu’il existe λ ∈ R tel que A = λI n Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Upload: el-mostafa-rahhawi

Post on 08-Jul-2018

219 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 1/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 1

Matrices et déterminants

Généralités sur les matrices

Exercice 1   [ 00702 ]  [correction]

Résoudre l’équation X 

2

= A  où

A =

1 0 1

0 4 20 0 16

Exercice 2   [ 00703 ]  [correction]a) Monter qu’une matrice  A ∈ Mn(K)  est non inversible si, et seulement si, elleest équivalente à une matrice nilpotente.b) Soit f  : Mn(K) →K une application vérifiant :  f (On) = 0,  f (I n) = 1 et pourtout A, B ∈ Mn(K),

f (AB) =  f (A)f (B)

Montrer que A ∈ Mn(K

) est inversible si, et seulement si,  f (A) = 0.

Exercice 3   [ 00707 ]  [correction]

Soit S (x) =∞n=0

anxn le développement en série entière de  x → √ 1 + x.

a) Pour N  ∈ N, on pose

S N  =

N n=0

anxn et RN   =+∞

n=N +1

anxn

Montrer que (S N (x))2 − 1 − x est un polynôme dont la plus petite puissance de  xest de degré   N  + 1.

b) Soit A ∈ Mn(C) nilpotente. Justifier l’existence d’une matrice  B ∈ Mn(C)telle queB2 = I  + A

Exercice 4   [ 00712 ]  [correction]Soit D  =  diag(a1, . . . , an) ∈ Mn(K) et

ϕ :  M  ∈ Mn(K) → DM  − M D

a) Déterminer noyau et image de l’endomorphisme  ϕ.b) Préciser ces espaces quand  D  est à coefficients diagonaux distincts.

Exercice 5 Centrale MP   [ 02390 ] [correction]Soit n  un entier 2 et A un hyperplan de Mn(C) stable pour le produit matriciel.a) On suppose que  I n   /∈ A. Montrer, si M 2 ∈ A, que M  ∈ A. En déduire que pourtout i ∈ {1, . . . , n}  que la matrice  E i,i   est dans A. En déduire une absurdité.b) On prend  n  = 2 . Montrer que A  est isomorphe à l’algèbre des matricestriangulaires supérieures.

Exercice 6 Mines-Ponts MP   [ 02687 ] [correction]Soient  A, B ∈ Mn(R)  où  B  est nilpotente et commute avec  A. Montrer que A  etA + B  sont simultanément inversibles.

Commutation de matrices

Exercice 7   [ 00697 ]  [correction]On suppose que A, B ∈ Mn(K) commutent et que  A  est inversible.Justifier que les matrices  A−1 et B   commutent.

Exercice 8   [ 00709 ]  [correction]a) Quelles sont les matrices de Mn(K) commutant avec toutes les matrices deMn(K) ?b) Même question aves les matrices commutant avec toutes celles de GL n(K).

Exercice 9 Mines-Ponts MP   [ 02689 ] [correction]Soient  n ∈N,  α1, . . . , αn  des complexes distincts,  A  =  diag(α1, . . . , αn) et

C (A) = {M  ∈ Mn(C), AM  =  M A}Montrer que (Ak)0kn−1  est une base de  C (A).

Exercice 10   [ 03144 ] [correction]Soit n ∈N avec n 2.a) Montrer que

{A ∈ Mn(R)/∀M  ∈  GLn(R), AM  =  M A} = {λI n/λ ∈R}b) Soit A ∈ Mn(R). On suppose que

∀M, N  ∈ Mn(R), A =  M N  ⇒  A  = N M 

Montrer qu’il existe λ ∈ R tel que A  =  λI n

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 2: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 2/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 2

Exercice 11 Centrale MP   [ 03164 ] [correction]Soit T  ∈ Mn(R) une matrice triangulaire supérieure.Montrer que T   commute avec sa transposée si, et seulement si, la matrice  T   estdiagonale.

Exercice 12   [ 03166 ] [correction]Soit n 2. Déterminer les matrices de Mn(K) commutant avec toutes lesmatrices symétriques.

Exercice 13   [ 03167 ] [correction]Soit n 2. Déterminer les matrices de Mn(K) commutant avec toutes lesmatrices antisymétriques.

Rang d’une matrice

Exercice 14   [ 00701 ] [correction]

Soit A ∈ Mn(K) une matrice carrée de rang 1.a) Etablir l’existence de colonnes  X, Y  ∈ Mn,1(K)   vérifiant A  =  X tY .b) En déduire l’existence de  λ ∈K tel que  A2 = λA.

Exercice 15   [ 00700 ] [correction]Soit A  une matrice carrée de rang 1. Montrer qu’il existe  λ ∈K tel que  A2 = λA.

Exercice 16   [ 03460 ] [correction]Soit H  ∈ Mn(C)  une matrice de rang 1.a) Montrer qu’il existe des matrices  U, V  ∈ Mn,1(K) telles que  H  =  U tV .

b) En déduire H 2 = tr(H )H 

c) On suppose trH  = −1. Montrer que I n + H  est inversible et

(I n + H )−1= I n −   1

1 + trH H 

d) Soient  A ∈ GLn(K) telle que tr(HA−1) = −1. Montrer que A + H  estinversible et

(A + H )−1 = A−1 −   1

1 + tr(HA−1)A−1HA−1

Exercice 17   [ 00698 ] [correction]Soient  A ∈ M3,2(R)  et  B ∈ M2,3(R) telles que

AB =

1 0 0

0 1 00 0 0

a) Déterminer les rangs de  A  et  B .b) Calculer  BA  en observant  (AB)2 = AB.

Exercice 18   [ 00699 ] [correction]Soient  A ∈ M3,2(R)  et  B ∈ M2,3(R) matrices de rang 2 vérifiant  (AB)2 = AB.Montrer BA  =  I 2.

Exercice 19   [ 02602 ] [correction]Soit A ∈ Mn(R) une matrice de rang  r.Déterminer la dimension de l’espace

{B ∈ Mn(R)/ABA = On}

Exercice 20   [ 01602 ] [correction]Soient  A, B ∈ Mn(K).a) Justifier qu’il existe  U, V  ∈  GLn(K)  tels que

rg(UA + BV ) = min(n, rgA + rgB)

b) On suppose rgA + rgB   n. Montrer qu’il existe  U, V  ∈  GLn(K)  tels que

U A + BV  ∈  GLn(R)

Exercice 21   [ 03134 ] [correction]Soient  A ,B,C ,D ∈ Mn(K).a) On note

  A B

∈ Mn,2n(K)  la matrice obtenue en accolant les colonnes deB  à droite de celles de  A.Montrer

rg

  A B

= rgA ⇔ ∃U  ∈ Mn(K), B =  AU 

b) On note

  AC 

∈ M2n,n(K)  la matrice obtenue en accolant les lignes de  C  en

dessous de celles de  A.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 3: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 3/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 3

Montrer

rg

  AC 

= rgA ⇔ ∃V  ∈ Mn(K), C  =  V A

c) En déduire

rg  A BC D = rgA ⇔ ∃U, V  ∈ Mn(K),

  A BC D =

  A AU V A V AU  

Exercice 22   [ 00710 ] [correction]Soit G  un groupe multiplicatif formé d’éléments de Mn(R).Montrer que les éléments de G  ont tous le même rang.

Exercice 23 CCP PSI   [ 03808 ]  [correction]a) Montrer que si  C  ∈ Mn(R) vérifie :

∀X  ∈ Mn(R), det(C  + X ) = det X 

alors elle est nulle (on pourra étudier le rang de  C ).b) Montrer que si  A  et  B  de Mn(R) vérifient :

∀X  ∈ Mn(R), det(A + X ) = det(B + X )

alors A  =  B.

Calculs par blocs

Exercice 24   [ 03264 ] [correction]Soient  A ∈ Mn(K)  et

B =

  On   A

I n   On

∈ M2n(K)

a) Montrer que A  est inversible si, et seulement si,  B   l’est.b) Calculer  B p pour tout p ∈ N.

Exercice 25   [ 01604 ] [correction]Soient  A ∈ Mn(K),  B ∈ M p(K)  et  M   la matrice

M  =

  A On,p

O p,n   B

∈ Mn+ p(K)

EtablirrgM  =  rgA + rgB

Exercice 26   [ 01649 ] [correction]Soient  B ∈ Mn,p(K)  et  C  ∈ M p(K).Montrer

rg

  I n   BO p,n   C 

= n + rgC 

Exercice 27   [ 02335 ] [correction]Soient  A ∈ Mn(K),  B ∈ M p(K), C  ∈ Mn,p(K) et

M  =

  A C O p,n   B

∈ Mn+ p(K)

On suppose  B  inversible. Etablir

rgM  =  p ⇔ A  = On

Exercice 28   [ 03101 ] [correction]

Soient  A ∈ GL p(R), B ∈ M p,q(R),  C  ∈ Mq(R)  et

M  =

  A BOq,p   C 

∈ M p+q(R)

Déterminer le rang de  M  en fonction de celui de C .

Exercice 29   [ 00747 ] [correction]Soit M  ∈ Mn(K)  une matrice de rang  r  décomposée par blocs sous la forme

M  =   A B

C D

avec A ∈ Mr(K) supposée inversible.a) Montrer que pour toute colonne  Y  ∈ Mn−r,1(K)   il existe une colonneX  ∈ Mr,1(K) telle que

0r

= M 

  X 

0n−r

b) En déduire que  D  =  CA−1B.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 4: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 4/43

Page 5: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 5/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 5

Exercice 39 Centrale MP   [ 03060 ] [correction]Soient  n, p et  q  trois naturels non nuls et deux applications linéaires  u ∈ L(R p,Rq)et v ∈ L(R p,Rn).a) Démontrer qu’il existe une application linéaire  w ∈ L(Rn,Rq) telle queu = w ◦ v   si, et seulement si, on a l’inclusion des noyaux

ker(v)

 ⊂ ker(u)

Dans ce cas, déterminer toutes les applications  w  qui conviennent.b) Pour résoudre cette question, on utilisera un logiciel de calcul formel.Soient  A  et  B   les matrices de M3(R) suivantes :

A =

−2 1 1

8 1   −54 3   −3

  et B  =

1 2   −1

2   −1   −1−5 0 3

Existe-t-il une matrice  C  ∈ M3(R) telle que  A  = CB ?Déterminer toutes les matrices  C  solutions.c) Pour la matrice B  donnée dans la question précédente, caractériser par leurscolonnes les matrices  A

 ∈ M3(R) pour lesquelles il existe  C 

 ∈ M3(R) telle que

A =  CB .Déterminer dans ce cas l’ensemble des solutions C .d) Soient trois applications linéaires  u ∈ L(R p,Rq) et  v1, v2 ∈ L(R p,Rn).Démontrer qu’il existe deux applications linéaires  w1, w2 ∈ L(Rn,Rq)  telles queu = w1 ◦ v1 + w2 ◦ v2   si, et seulement si,

ker v1 ∩ ker v2 ⊂ ker u

[Enoncé fourni par le CENTRALE-SUPELEC (CC)-BY-NC-SA]

Exercice 40 CCP MP   [ 03160 ]  [correction]

Soit E  un espace vectoriel réel de dimension finie  n 2.a) Indiquer des endomorphismes de  E  dont la représentation matricielle est lamême dans toutes les bases de  E .b) Soit (e1, . . . , en) une base de  E . Montrer que pour tout  i ∈ {2, . . . , n}, lafamille (e1 + ei, e2, . . . , en) est une base de  E .c) Déterminer tous les endomorphismes de  E  dont la représentation matricielle estdiagonale dans toutes les bases de  E .d) Quels sont les endomorphismes de  E  dont la représentation matricielle est lamême dans toutes les bases de  E ?

Exercice 41 CCP PSI   [ 02596 ]  [correction]Soit f  un élément non nul de L(R3)  vérifiant

f 3 + f  = 0

Montrer que  R3 = ker f  ⊕ Imf  et que l’on peut trouver une base dans laquelle f   apour matrice

A =

0 0 00 0 10   −1 0

Matrices semblables

Exercice 42   [ 00719 ] [correction]Soient  E  un  K -espace vectoriel de dimension  n ∈ N

et f  ∈ L(E ) tel que  f n = 0et f n−1 = 0.Montrer qu’il existe une base B  de  E  pour laquelle :

MatB(f ) =

0 1 0

. . .   . . .. . .   1

0 0

Exercice 43   [ 00720 ] [correction]Soit f  ∈ L(E ) tel que  f 2 = 0.Montrer qu’il existe une base B  telle que la matrice de  f  dans B  soit

  0   I r0 0

Exercice 44   [ 00721 ] [correction]Soit A ∈ M3(R)  vérifiant A2 = 0  et  A = 0.Etablir que A  est semblable à la matrice

B =

0 0 0

1 0 00 0 0

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 6: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 6/43

Page 7: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 7/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 7

Exercice 55 Centrale MP   [ 01322 ] [correction]Soit A ∈ M3(R)  non nulle vérifiant  A2 = O3.Déterminer la dimension de l’espace

C = {M  ∈ M3(R)/AM  − M A = O3}

Exercice 56   [ 03778 ] [correction]Les matrices suivantes sont-elles semblables ?

A =

3 6   −5   −2−1   −6 5   −2−1   −10 8   −30   −3 2 0

et B  =

1 2 6 210 2 2 50 0 3 20 0 0 5

Exercice 57   [ 02541 ] [correction]Soit G  une partie de Mn(R)  non réduite à la matrice nulle.On suppose que (G, ×)  est un groupe. Montrer qu’il existe  r ∈ N

tel que legroupe  (G,

×) soit isomorphe à un sous-groupe de (GLr(R),

×).

Trace

Exercice 58   [ 03258 ] [correction]Existe-t-il des matrices  A, B ∈ Mn(K)  vérifiant

AB − BA  = I n ?

Exercice 59   [ 03259 ] [correction]Soient  A, B ∈ Mn(K)  des matrices vérifiant

AB − BA  = A

Calculer tr (A p) pour p ∈ N.

Exercice 60   [ 00729 ] [correction]Soient  E  un  K-espace vectoriel de dimension finie et  f  ∈ L(E ) de rang 1.Montrer

f 2 = tr(f ).f 

A quelle condition un endomorphisme de rang 1 est-il un projecteur?

Exercice 61   [ 03029 ] [correction]Soient  A ∈ Mn(R) et  ϕ  l’endomorphisme de Mn(R)  défini par

ϕ(M ) =  M A

Exprimer la trace de ϕ  en fonction de celle de  A.

Exercice 62 Centrale MP   [ 00730 ]  [correction]Soit M  une matrice carrée de taille  n  à coefficients dans  K  sous-corps de  C.Montrer que si trM  = 0, il existe deux matrices A  et  B   telles que

M  =  AB − BA

Exercice 63   [ 00731 ] [correction]Soit ϕ  une forme linéaire sur Mn(K). Montrer qu’il existe  A ∈ Mn(K)  tel quepour tout M  ∈ Mn(K), ϕ(M ) =  tr(AM ).

Exercice 64   [ 00733 ] [correction]On note tr la forme linéaire trace sur  E  = Mn(K).Etablir

ker(tr) =  Vect {[A, B] /A, B ∈ E }où l’on note  [A, B] =  AB − BA.

Exercice 65   [ 00711 ] [correction]Etablir que Vect

{AB

−BA/A, B

 ∈ Mn(R)

} est un hyperplan de

 Mn(R).

Exercice 66   [ 00735 ] [correction]Soit A ∈ Mn(R). Résoudre l’équation

X  +  tX  =  tr(X )A

d’inconnue X  ∈ Mn(R).

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 8: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 8/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 8

Exercice 67   [ 03261 ] [correction]a) Dans un espace de dimension finie, pourquoi le rang d’un projecteur est-il égalà sa trace ?b) Soit A ∈ Mn(K)  vérifiant Aq = I n.Montrer

dimker(A − I n) = 1

q−1

k=0

tr(Ak)

Exercice 68 Mines-Ponts MP   [ 00734 ]  [correction]Soient  E  un espace vectoriel de dimension finie et  G  un sous-groupe de GL(E ) decardinal fini  n. Montrer

dim

g∈G

ker(g − IdE )

=

  1

n

g∈G

trg

Exercice 69 Centrale MP   [ 02388 ] [correction]Soit  K  un corps de caractéristique nulle et  H  une partie non vide et finie de

GLn(K) stable par multiplication.a) Soit M  ∈  H . Montrer que k ∈ N → M k ∈ H  n’est pas injective.

En déduire que  H  est un sous-groupe de GLn(K).Soient

q  = |H |   et P  = 1

M ∈H 

b) Montrer, si  M  ∈  H , que M P  =  P M  =  P . En déduire P 2 = P .c) Trouver un supplémentaire, dans Mn,1(K), stable par tous les éléments de  H ,de  

M ∈H ker(M  − I n)

d) Montrer que M ∈H 

trM  ∈  q N

Que dire si cette somme est nulle?

Exercice 70 Mines-Ponts MP   [ 02651 ]  [correction]a) Soit G  un sous-groupe de GLn(R) tel que

 g∈G

trg  = 0. Montrer que g∈G

g  = 0.

b) Soit G  un sous-groupe fini de GLn(R),  V  un sous-espace vectoriel de  Rn stablepar les éléments de  G. Montrer qu’il existe un supplémentaire de V   dans  Rn

stable par tous les éléments de  G.

Exercice 71   [ 00732 ] [correction]Soit T  une forme linéaire sur Mn(K)  vérifiant

∀A, B ∈ Mn(K), T (AB) =  T (BA)

Etablir que T  ∈  Vect {tr}.

Exercice 72   [ 02616 ] [correction]Soit f  une forme linéaire sur Mn(R)  vérifiant

∀A, B ∈ Mn(R), f (AB) =  f (BA)

Montrer que f   est proportionnelle à la trace.

Exercice 73 Mines-Ponts MP   [ 02686 ]  [correction]a) Soit f  une forme linéaire sur Mn(R)  vérifiant

∀A, B ∈ Mn(R), f (AB) =  f (BA)

montrer que  f   est proportionnelle à la trace.b) Soit g  un endomorphisme de l’espace vectoriel Mn(R)  vérifiant

g(AB) =  g(BA)

pour toutes  A, B ∈ Mn(R)  et  g(I n) =  I n. Montrer que  g  conserve la trace.

Exercice 74   [ 03419 ] [correction]Soit A ∈ Mn(R). Calculer la trace de l’endomorphisme  f  ∈ Mn(R) donné par

f (M ) =  AM  + MA

Exercice 75 CCP MP   [ 02563 ]  [correction]Pour  A  et  B  fixées dans Mn(R), résoudre dans Mn(R)  l’équation

X  =  tr(X )A + B

Exercice 76 CCP MP   [ 02547 ]  [correction]Soit E  un  R-espace vectoriel de dimension finie  n > 1.Montrer que f  ∈ L(E ) de rang 1 n’est pas forcément un projecteur.Montrer que f  ∈ L(E ) de rang 1 et de trace 1 est un projecteur.Trouver une base de L(E ) constituée de projecteurs.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 9: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 9/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 9

Déterminants

Exercice 77   [ 00738 ] [correction]Soit A ∈ Mn(K) de colonnes  C 1, . . . , C  n.Calculer le déterminant de la matrice  B  de colonnes

C 1−

C 2, . . . , C  n−1

−C n, C n

−C 1

Exercice 78   [ 02355 ] [correction]Soient  A, B ∈ Mn(R)  telles que  AB  =  BA.Montrer que det(A2 + B2) 0.

Exercice 79   [ 00752 ] [correction]Soient  A ∈ Mn(C)  et  ϕA ∈ L(Mn(C)) déterminé par

ϕA(M ) =  AM 

Calculer la trace et le déterminant de  ϕA

Exercice 80   [ 02603 ] [correction]On dit qu’une matrice  A ∈ Mn(R)  est élément de GLn(Z)  si la matrice A  est àcoefficients entiers, qu’elle est inversible et que son inverse est à coefficients entiers.a) Montrer que si  A ∈ GLn(Z) alors |det A| = 1.b) Soient  A, B ∈ Mn(R) vérifiant :

∀k ∈ {0, 1, . . . , 2n} , A + kB ∈ GLn(Z)

Calculer det A et  det B.

Exercice 81   [ 02604 ] [correction]Soient  A ∈ Mn(R)  (n 2) de colonnes  A1, . . . , An  et  B ∈ Mn(R) de colonnesB1, . . . , Bn  déterminées par

Bj  =i=j

Ai

Exprimer det B   en fonction de det A.

Exercice 82 Mines-Ponts MP   [ 02650 ]  [correction]On note  V   l’ensemble des matrices à coefficients entiers du type

a b c dd a b cc d a bb c d a

et G  l’ensemble des  M  ∈  V   inversibles dans M4(R)  et dont l’inverse est dans  V  .a) Quelle est la structure de  G ?b) Soit M  ∈  V . Montrer que  M  ∈  G  si, et seulement si,  det M  = ±1.c) Donner un groupe standard isomorphe à  G  muni du produit.

Exercice 83  Mines-Ponts MP   [ 02659 ]  [correction]Soient des matrices  A, B ∈ Mn(Z) telles que  det A  et  det B  sont premiers entreeux.Montrer l’existence de  U, V  ∈ Mn(Z) telles que

U A + V B =  I n

Exercice 84  Mines-Ponts MP   [ 02695 ]  [correction]Soit A ∈ Mn(C) vérifiant pour tout X  ∈ Mn(C),

det(A + X ) = det A + det X 

Montrer que det A = 0  puis  A  = 0 .

Exercice 85  X MP   [ 00229 ] [correction]Soient  A  et  H  dans Mn(R) avec rgH  = 1. Montrer :

det(A + H )det(A − H ) det A2

Exercice 86   [ 01413 ] [correction]Soient  n ∈N,  E  un  K-espace vectoriel de dimension  n, f  ∈ L(E ) etB = (e1,...,en)  une base de  E . Montrer que pour tout  (x1,...,xn) ∈ E n :

nj=1

detB

(x1,...,f (xj),...,xn) =  tr(f )detB

(x1,...,xn)

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 10: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 10/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 10

Exercice 87   [ 01587 ] [correction]Soient  A ∈ M2n(R) antisymétrique et J  ∈ M2n(R)  la matrice dont tous lescoefficients sont égaux à 1. Etablir

∀x ∈R, det(A + xJ ) = det A

Exercice 88   [ 03278 ] [correction]

Soit A  = (ai,j) ∈ Mn(R)  vérifiant

∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , ai,j   0 et ∀i ∈ {1, . . . , n} ,nj=1

ai,j   1

Montrer|det A| 1

Exercice 89   [ 03417 ] [correction]On note GLn(Z)  l’ensemble formé des matrices inversibles d’ordre  n  à coefficientsentiers dont l’inverse est encore à coefficients entiers.Soient  a1, . . . , an  des entiers (n 2). Montrer qu’il existe une matrice de GLn(Z)dont la première ligne est formée des entiers  a

1, a

2, . . . , a

n  si, et seulement si, ces

entiers sont premiers dans leur ensemble.

Exercice 90   [ 03641 ] [correction]Soit A  = (ai,j) ∈ Mn(R)  vérifiant

∀i ∈ {1, . . . , n} , |ai,j | >j=i

|ai,j|

a) Montrer que A  est inversible.b) On suppose en outre

∀i ∈ {1, . . . , n} , ai,i >  0

Montrer que det A >  0.

Calcul de déterminants

Exercice 91 Mines-Ponts MP   [ 02693 ]  [correction]Calculer le déterminant  

a1 + x   (x). . .

(x)   an + x

où x, a1, . . . , an  réels.

Exercice 92   [ 00742 ] [correction]Soient  x1, . . . , xn ∈ C. Calculer

V n(x1, . . . , xn) =

1   x1   x21   · · ·   xn−1

1

1   x2   x22   · · ·   xn−1

2...

......

...1   x

n  x2

n   · · ·  xn

−1

n

Exercice 93   [ 02384 ] [correction]Calculer pour  a1, . . . , an ∈ K le déterminant suivant

Dn =

1   a1   a21   · · ·   an−2

1   an11   a2   a2

2   · · ·   an−22   an2

......

......

...1   an   a2

n   · · ·   an−2n   ann

Exercice 94 Centrale MP   [ 02385 ]  [correction]

Calculer

Dk  =

1   a1   · · ·   ak−11   ak+1

1   · · ·   an11   a2   · · ·   ak−1

2   ak+12   · · ·   an2

......

......

...1   an   · · ·   ak−1

n   ak+1n   · · ·   ann

Exercice 95 Centrale MP   [ 02386 ]  [correction]

Soit λ1, . . . , λn ∈ C distincts et P (X ) =ni=1

(X  − λi). Calculer :

∆(X ) =

P (X)X−λ1

P (X)X−λ2 · · ·   P (X)

X−λn

1 1   · · ·   1...

......

λn−21   λn−2

2   · · ·   λn−2n

Exercice 96 CCP MP   [ 00748 ]  [correction]

Pour  (i, j) ∈ [[1, n]]2

, on considère  ai ∈ R et  bj ∈ R tels que  ai + bj = 0.Calculer

det

  1

ai + bj

1i,jn

[déterminant de Cauchy]

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 11: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 11/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 11

Traiter en particulier le cas où

∀i ∈ [[1, n]] , ai =  bi  =  i   [déterminant de Hilbert]

Exercice 97   [ 00749 ] [correction]

Etablir que l’inverse de la matrice H  =

  1i+j−11i,jn est à coefficients entiers.

Exercice 98 X MP   [ 00299 ] [correction]On pose

P n(X ) =  X n − X  + 1  (avec n 2)

a) Montrer que P n  admet  n  racines distinctes  z1, . . . , zn  dans  C.b) Calculer le déterminant de

1 + z1   1   · · ·   1

1 1 + z2.

. .

  .

.....  . . .

  . . .   11   · · ·   1 1 + zn

Exercice 99   [ 03806 ] [correction][Déterminant de Hurwitz]Soient  a, λ1, . . . , λn ∈ C. Calculer le déterminant de la matrice suivante

H  =

a + λ1   (a). . .

(a)   a + λn

Exercice 100   [ 03124 ] [correction]Soient  a1, . . . , an, b1, . . . , bn ∈ C. Calculer le déterminant de la matrice decoefficient

ai,j  =

  ai + bi   si i  = jbj   sinon

Exercice 101   [ 03578 ] [correction]Soient un naturel  n 2 et  (x1, . . . , xn)  une famille de  n  réels distincts de  [0, π].On pose

P n =

1i<jn

(cos xj − cos xi)

et on considère la matrice  M n ∈ Mn

(R) de coefficient général

mi,j  = cos(( j − 1)xi)

a) Montrer que  mi,j  est un polynôme en cos xi  et donner son coefficient dominant.b) Calculer  det M n   en fonction de P n.

Exercice 102 CCP MP   [ 03366 ] [correction]Montrer

Dn =

1   n n

−1   . . .   2

2 1  . . .   3

...  . . .

  . . .  . . .

  ...

n − 1  . . .   1   n

n n − 1   . . .   2 1

= (−1)n+1 (n + 1)nn−1

2

Exercice 103 CCP MP   [ 03577 ] [correction]Pour une famille de  n  réels distincts (xk) de  [0, π], on pose

P n =

1i<jn(cos xi − cos xj)

a) Combien le produit définissant  P n  comporte-t-il de facteurs ?

b) Pour (i, j) ∈ [[1, 4]]2

écrire la matrice M  ∈ M4(R) de coefficient général

mi,j  = cos(( j − 1)xi)

c) Montrer que mi,j  est un polynôme en  cos xi.d) Calculer  det M   en fonction de  P 4  et montrer |det M | < 24

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 12: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 12/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 12

Déterminants tridiagonaux

Exercice 104   [ 01433 ] [correction]Pour  a ∈K

, calculer

Dn =

2a a   (0)

a  . . .

  . . .

. . .   . . .   a(0)   a   2a

Exercice 105   [ 01436 ] [correction]Soient  a, b ∈C distincts. Calculer

Dn =

a + b ab   (0)

1  . . .

  . . .. . .

  . . .   ab(0) 1   a + b

Exercice 106   [ 00739 ] [correction]Soient  x ∈ C et  n ∈N. Calculer

Dn =

1 + x2 x   (0)

x  . . .

  . . .. . .

  . . .   x(0)   x   1 + x2

[n]

Exercice 107   [ 00740 ] [correction]Soient  θ ∈ R et  n ∈N. Calculer

Dn =

2cos θ   1 (0)

1  . . .

  . . .

. . .  . . .   1

(0) 1 2 cos θ

[n]

Exercice 108   [ 00741 ] [correction]Calculer

Dn =

0 1 (0)n   0 2

n − 1  . . .

  . . .. . .

  . . .   n

(0) 1 0

[n+1]

Exercice 109 CCP MP   [ 02584 ] [correction]Soit (a, b) ∈ R2 ; calculer

Dn =

a + b b   (0)

a  . . .

  . . .. . .

  . . .   b(0)   a a + b

[n]

Déterminant par blocs

Exercice 110   [ 03129 ] [correction]Soient  A ,B,C ,D ∈ Mn(K). On suppose que  D  est inversible et que  C  et  Dcommutent. Etablir

det

  A BC D

= det(AD − BC )

Exercice 111   [ 03130 ] [correction]Soient  A ,B,C ,D ∈ Mn(K)  avec D  inversible. Etablir

det

  A BC D

= det(AD − BD−1CD)

Exercice 112 Mines-Ponts MP   [ 02694 ] [correction]Soient  A ,B,C ,D ∈ Mn(K)  avec AC  =  CA. Montrer que

det

  A C B D

= det(DA − BC )

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 13: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 13/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Enoncés 13

Exercice 113 Centrale MP   [ 02387 ] [correction]a) Soient  A, B ∈ Mn(R). Montrer que

det

  A B−B A

0

b) Soient  A, B ∈ Mn(R) telles que  AB  =  BA. Montrer que det(A2 + B2) 0.

c) Trouver un contre-exemple à b) si  A  et  B  ne commutent pas.d) Soient  A ,B,C ,D ∈ Mn(R) telles que  AC  =  CA. Montrer que

det

  A BC D

= det(AD − CB )

Exercice 114   [ 01424 ] [correction]Soient  A, B ∈ Mn(R).a) Montrer

A BB A

= det(A + B)det(A − B)

b) Justifier A   −BB A

0

Exercice 115 Centrale PC   [ 00198 ]  [correction]Soient  B ∈ Mn(R) et

A =

  I n   B

B I n

∈ M2n(R)

a) A quelle condition la matrice A   est-elle inversible ?b) Donner son inverse quand cela est possible.

Exercice 116   [ 00713 ] [correction]On considère une matrice M  ∈ Mn(K)  inversible écrite sous la forme

M  =

  A BC D

avec A ∈ M p(K) et  D ∈ Mn− p(K).On écrit la comatrice de  M   sous une forme analogue

comM  =

  A   B

C    D

avec A ∈ M p(K) et  D  ∈ Mn− p(K).Vérifier

det A  = det(M ) p−1 det D

Exercice 117   [ 03147 ] [correction]Soient  A ,B,C ,D

 ∈ Mn(R).

a) On suppose  C tD  symétrique et  D  inversible. Montrer que

det

  A BC D

= det

AtD − BtC 

b) On suppose toujours  C tD  symétrique mais on ne suppose plus D  inversible.Montrer que l’égalité précédente reste vraie.

Exercice 118 Mines-Ponts MP   [ 03288 ] [correction]Soient  A ,B,C ,D  des matrices carrées d’ordre  n, réelles et commutant deux àdeux. Montrer la matrice

M  =

  A BC D

est inversible si, et seulement si,  AD − BC   l’est.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 14: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 14/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 14

Corrections

Exercice 1 :  [énoncé]Une matrice X  solution commute avec  A.En étudiant l’équation  AX  =  X A coefficients par coefficients, on observe que  X est de la forme

  a   0   x

0   b y0 0   c

Pour une telle matrice, l’équation  X 2 = A  équivaut au système :

a2 = 1

b2 = 4

c2 = 16

(a + c)x = 1

(b + c)y  = 2

Les solutions sont donc 1 0 1/5

0 2 1/30 0 4

, −

1 0 1/30 2 1/30 0 4

, 1 0 1/5

0   −2 10 0 4

,

−1 0 1/3

0   −2 10 0 4

,

1 0   −1/3

0 2   −10 0   −4

  etc...

Exercice 2 :  [énoncé]a) Si A  n’est pas inversible alors rgA < n. Or il est possible de construire unematrice nilpotente de rang égal à rgA. Deux matrices étant équivalentes si, etseulement si, elles ont le même rang, on peut conclure que  A  est équivalente à unematrice nilpotente. La réciproque est immédiate.

b) Si A  est inversible alors f (A)f (A−1) =  f (I n) = 1 donc f (A) = 0. Si A  n’est pasinversible alors  A  est équivalente à une matrice nilpotente  B . Pour celle-ci, on af (B) = 0 car  f (Bn) =  f (B)n. Puisqu’on peut écrire  A  = P BQ  avec  P   et Qinversibles, on peut conclure  f (A) = 0.

Exercice 3 :  [énoncé]a) On a

S N (x)2 − 1 − x = S N (x)2 − S (x)2 = RN (x)(S (x) + S N (x))

C’est donc une série entière dont le premier terme non nul est au moins un  xN +1.D’autre part (S N (x))2 − 1 − x  est un polynôme.b) Pour N  tel que  AN  = 0, (S N (A))2 − I  − A = On  donc B  =  S N (A)  convient.

Exercice 4 :  [énoncé]a) DE i,j =  aiE i,j  et  E i,jD =  ajE i,j  donc  ϕ(E i,j) = (ai

−aj)E i,j.

Posons  I  =

(i, j) ∈ [[1, n]]2 /ai = aj

 et

J  =

(i, j) ∈ [[1, n]]2 /ai =  aj

= [[1, n]]

2 \I .

Pour  (i, j) ∈ I , E i,j ∈ Imϕ et pour  (i, j) ∈ J , E i,j ∈ ker ϕ.Ainsi Vect {E i,j/(i, j) ∈ I } ⊂ Imϕ  et Vect {E i,j/(i, j) ∈ J } ⊂ ker ϕ.Ordim Vect{E i,j/(i, j) ∈ I } + dim Vect {E i,j/(i, j) ∈ J } = n2 = dim Imϕ + dimker ϕdonc dim Vect {E i,j/(i, j) ∈ I } = dim Imϕ  etdim Vect{E i,j/(i, j) ∈ J } = dimker ϕ,puis Vect {E i,j/(i, j) ∈ I } =  Imϕ  et Vect {E i,j/(i, j) ∈ J } = ker ϕ.

b) Si D   est à coefficients diagonaux distincts alors I  =

(i, j) ∈ [[1, n]]

2 /i = j

 et

J  = {(i, i)/i ∈ [[1, n]]}. Par suite Imϕ  est l’espace des matrices de diagonale nulletandis que  ker ϕ  est l’espace des matrices diagonales.

Exercice 5 :  [énoncé]a) Supposons M 2 ∈ A. A et Vect(I n) étant supplémentaires dans Mn(C), on peutécrire M  =  A + λI n  avec A ∈ A. On a alors  M 2 = A2 + 2λAI n + λ2I n  d’où l’ontire λ2I n ∈ A puis λ  = 0  ce qui donne  M  ∈ A.Pour  i = j , E 2i,j  = 0 ∈ A  donc  E i,j ∈ A puis  E i,i =  E i,j × E j,i ∈ A. Par suiteI n =  E 1,1 + · · · + E n,n ∈ A. Absurde.b) Formons une équation de l’hyperplan A  de la forme  ax + by + cz + dt = 0  en la

matrice inconnue  M  =   x yz t  avec (a,b,c,d) = (0, 0, 0, 0). Cette équation

peut se réécrire tr(AM ) = 0 avec A  =

  a cb d

.

Puisque I 2 ∈ A, on a trA = 0. Soit  λ  une valeur propre de  A.Si λ = 0  alors −λ est aussi valeur propre de  A  et donc  A  est diagonalisable viaune matrice  P .On observe alors que les matrices  M   de A  sont celles telles que  P −1M P  a sescoefficients diagonaux égaux.

Mais alors pour  M  =  P 

  1 10 1

P −1 et N  =  P 

  1 01 1

P −1 on a  M , N  ∈ A

alors que M N  ∈ A.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 15: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 15/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 15

Si λ  = 0  alors  A  est trigonalisable en

  0   α0 0

 avec α = 0  via une matrice  P .

On observe alors que les matrices  M   de A  sont celles telles que  P −1M P   esttriangulaire supérieure. L’application  M  → P −1MP   est un isomorphisme commevoulu.

Exercice 6 :

 [énoncé]Supposons A  inversible. Puisque A  et  B   commutent,  A−1 et B  aussi. Comme Best nilpotente, −A−1B  l’est aussi. Or il est classique d’observer que si  N   estnilpotente, I  − N  est inversible d’inverse  I  + N  + · · · + N  p−1 avec p   l’ordre denilpotence de  N . Ainsi I  + A−1B  est inversible et  A + B =  A(I  + A−1B) aussi.Supposons A + B  inversible, puisque −B  est nilpotente et commute avec  A + B,A =  A + B − B  est inversible.

Exercice 7 :  [énoncé]Il suffit d’écrire

A−1B =  A−1(BA)A−1 = A−1(AB)A−1 = BA−1

Exercice 8 :  [énoncé]a) Soit M  ∈ Mn(K)  commutant avec toute matrice de Mn(K).Pour  i = j , on a  E i,jM  =  M E i,j .L’égalité des coefficients d’indice  (i, i) donne mj,i = 0.L’égalité des coefficients d’indice  (i, j)  donne  mj,j =  mi,i.Par suite la matrice M   est scalaire. La réciproque est immédiate.b) On reprend l’étude ci-dessus en étudiant la commutation de  M   avec I n + E i,jqui conduit à nouveau à l’égalité  E i,jM  =  M E i,j. On obtient la même conclusion.

Exercice 9 :  [énoncé]En étudiant l’égalité  AM  =  M A, on justifie  C (A) =  Dn(C).  C (A) est donc un

sous-espace vectoriel de dimension  n. De plus il contient évidemment les élémentsAk pour  k ∈ {0, . . . , n − 1}  (et, plus généralement, tout polynôme en  A).Supposons

λ0I  + λ1A + · · · + λn−1An−1 = 0

Le polynôme P   = λ0 + λ1X  + · · · + λn−1X n−1 est annulateur de  A, donc lesα1, . . . , αn  qui sont valeurs propres de  A  sont aussi racines de  P   qui possède alorsplus de racines que son degré. On peut alors affirmer  P   = 0  puisλ0  =  . . . = λn−1 = 0.La famille (Ak)0kn−1  est une famille libre à  n  éléments de C (A), c’en est doncune base

Exercice 10 : [énoncé]a) L’inclusion ⊃ est immédiate.Inversement, soit A ∈ Mn(R)  commutant avec toute matrice  M  ∈  GLn(R).Soient  i, j ∈ {1, . . . , n}  avec  i = j.Pour  M  =  I n + E i,j, la relation AM  =  M A  donne

AE i,j  =  E i,jA

L’identification des coefficients d’indices  (i, j) et  ( j, j)  donnent respectivement

ai,i =  aj,j   et aj,i = 0

On en déduit que la matrice  A  est diagonale et que ses coefficients diagonaux sontégaux, autrement dit, A  est une matrice scalaire.b) Soit B ∈ GLn(K). On peut écrire

A = (AB−1)B

et doncA = B(AB−1)

On en déduitAB =  BA

et ainsi la matrice  A  commute avec toute matrice inversible. On peut alorsconclure que A  est une matrice scalaire.

Exercice 11 : [énoncé]Par récurrence sur  n 1.La propriété est immédiate pour  n  = 1 .Supposons la propriété vraie au rang  n 1.Soit T  ∈ Mn+1(K)  triangulaire supérieure commutant avec sa transposée.On peut écrire

T  =   α   tX 

On,1   S 

avec α ∈K,  X  ∈ Mn,1(K) et  S  ∈ Mn(K)  triangulaire supérieure.L’identification du coefficient d’indice  (1, 1) dans la relation  tT T  =  T tT   donne

α2 = α2 + tXX 

On en déduit X  =  On,1  et l’égalité  tT T  =  T tT   donne alors  tSS  =  S tS .Par hypothèse de récurrence, la matrice  S   est diagonale et par conséquent lamatrice T   l’est aussi.Récurrence établie.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 16: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 16/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 16

Exercice 12 : [énoncé]Soit A  = (ai,j) ∈ Mn(K) une matrice commutant avec toutes les matricessymétriques.Soient  i < j ∈ {1, . . . , n}.La matrice  A  commute avec la matrice symétrique  E i,j + E j,i  ce qui permetd’écrire

A(E i,j + E j,i) = (E i,j + E j,i)A

L’égalité des coefficients d’indice  (i, j)  donne

ai,i =  aj,j

La matrice  A  commute avec la matrice symétrique  E i,i   ce qui permet d’écrire

AE i,i =  E i,iA

L’égalité des coefficients d’indice  (i, j)  donne

ai,j  = 0

On en déduit que la matrice  A  est de la forme  λI n  avec  λ ∈K.

La réciproque est immédiate.

Exercice 13 : [énoncé]Cas n  = 2Les matrices antisymétriques sont colinéaires à la matrice

  0 1−1 0

En étudiant la commutation d’une matrice de M2(R) avec cette dernière, onobtient que les matrices de M2(R) commutant avec les matrices antisymétriques

sont de la forme     a b−b a

Cas n 3Soit A  = (ai,j) ∈ Mn(K) une matrice commutant avec toutes les matricesantisymétriques.Soient  i < j ∈ {1, . . . , n}  et  k ∈ {1, . . . , n}  avec k = i, j.La matrice  A  commute avec la matrice antisymétrique  E i,j − E j,i  ce qui permetd’écrire

A(E i,j − E j,i) = (E i,j − E j,i)A

L’égalité des coefficients d’indice  (i, j)  et  (k, j) donne

ai,i =  aj,j   et ak,i  = 0

On en déduit que la matrice  A  est de la forme  λI n  avec  λ ∈K.La réciproque est immédiate.

Exercice 14 : [énoncé]a) A  est équivalente à la matrice  J 1  =  diag(1, 0, . . . , 0) donc il existeP, Q ∈ GLn(K)  vérifiant A  = P J 1Q.Pour  C  =  t(1, 0, . . . , 0), on a  J 1 =  C tC  donc  A  = X tY   avec  X  =  P C  et  Y   =  tQC .b) A2 = X (tY X )tY .  tY X   est un scalaire  λ  donc A2 = XλtY   = λX tY   = λA.

Exercice 15 : [énoncé]Il existe une colonne  X   telle que  AX  = 0  et alors ImA = Vect(AX ).A2X  ∈ ImA donc il existe  λ ∈K tel que A2X  =  λAX .De plus pour Y 

 ∈ ker A, A2Y   = 0 = λAY .

Enfin ker A et Vect(X ) sont supplémentaires dans Mn,1(K)  donc A2 = λA.

Exercice 16 : [énoncé]a) Soit U  une colonne non nulle de l’image de  H .Pour tout  1  j    p, la colonne  C j   de H  peut s’écrire  C j  =  λjU   avec λj ∈ K.La matrice colonne  V   =  t

  λ1   . . . λn

 vérifie alors  H  =  U tV .

b) On a alors  H 2 = U (tV U )tV   avec λ  =  tV U  un scalaire donc  H 2 = λH  et

λ =  tV U  =  trtV U 

= tr

U tV 

= trH 

c) En développant

(I n + H )

I n −   1

1 + trH H 

= I n + H  −   1

1 + trH H  −   1

1 + trH H 2 = I n

Par le théorème d’inversibilité des matrices, on obtient  I n + H  est inversible et

(I n + H )−1

= I n −   1

1 + trH H 

d) On a rg(HA−1) =  rgH  = 1 car on ne modifie pas le rang en multipliant parune matrice inversible.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 17: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 17/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 17

On en déduit que  I n + HA−1 est inversible et

I n + HA−1

−1= I n −   1

1 + tr(HA−1)HA−1

En multipliant par la matrice inversible A, on obtient A + H  =

I n + HA−1

Ainversible et

(A + H )−1 = A−1

I n + HA−1−1

= A−1n   −   1

1 + tr(HA−1)A−1HA−1

Exercice 17 : [énoncé]a) On a

rg(AB) = 2 min(rgA, rgB) 2

doncrg(A) =  rg(B) = 2

b) On a  ABAB =  AB  donc  A(BA − I 2)B =  O3.On en déduit Im ((BA

−I 2)B)

 ⊂ ker A =

 {0

} donc  (BA

−I 2)B =  O2,3.

Par suite ImB ⊂ ker(BA − I 2) or  B  est surjective donc  BA − I 2  =  O2  puis

BA  =  I 2

Exercice 18 : [énoncé]On a A(BA − I 2)B = 0.Or puisque  A  est de rang 2, ker A = {0}  et donc  (BA − I 2)B = 0.De plus, puisque  B  est de rang 2, ImB = M2(R) et donc  BA − I 2 = 0.

Exercice 19 : [énoncé]

La matrice est équivalente à la matrice  J r =

  I r   Or,n−rOn−r,r   On−r

 et donc il

existe des matrices  P, Q  inversibles vérifiant  A  =  QJ rP . Par suiteABA =  On ⇔ J rPBQJ r  =  On. Via l’isomorphisme B → P BQ, l’espace{B ∈ Mn(R)/ABA =  On}  est isomorphe à {M  ∈ Mn(R)/J rMJ r  =  On}.En écrivant la matrice  M  par blocs, on vérifie que les matrices M   vérifiant

J rM J r =  On   sont les matrices de la forme

  Or  

. On en déduit

dim {B ∈ Mn(R)/ABA = On} =  n2 − r2.

Exercice 20 : [énoncé]a) Posons  r  =  rgA et  s  = rgB. Les matrices  A  et  B  sont respectivementéquivalentes aux matrices

J r =

  I r   Or,n−rOn−r,t   On−r

  et J s  =

  On−s   On−s,sOs,n−s   I s

Il existe donc   P,Q,R,S  ∈ GLn(R)  telles que

P AQ = J r  et  RBS  =  J s

et alorsP AQ + RBS  =  J r + J s

qui est une matrice de rang  min(n, r + s).On peut aussi écrire

(R−1P )A + B(SQ−1) =  R−1(J r + J s)Q−1

et en posant  U  =  R−1P   et V   = SQ−1, on obtient  U, V  ∈  GLn(R) telles que

rg(UA + BV ) = min(n, r + s)

b) Si r  + s n alors min(n, r + s) =  n  et ce qui précède conduit à une matriceinversible.

Exercice 21 : [énoncé]a) (⇒) Supposons rg

  A B

= rgA =  r.

Rappelons que le rang d’une matrice est le rang de la famille de ses colonnes.Puisque rgA = r, la matrice  A  possède r  colonnes indépendantes.Puisque rg

  A B

= r, les colonnes de

  A B

 sont toutes combinaisons

linéaires des colonnes précédentes.

En particulier les colonnes de  B  sont combinaisons linéaires des colonnes de  A.Ceci permet de former  U  ∈ Mn(K)  vérifiant  B  =  AU .(⇐) Supposons  B  =  AU .Les colonnes de  B  sont combinaisons linéaires des colonnes de  A  et donc paropérations sur les colonnes

rg

  A B

= rg

  A On

= rgA

b) Il suffit de transposer le raisonnement qui précède en raisonnant sur les ligneset en exploitant que le rang d’une matrice est aussi le rang de la famille des seslignes.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 18: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 18/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 18

c) Supposons

rg

  A BC D

= rgA

Puisque

rgA rg

  A B

rg

  A BC D

= rgA

on argA = rg

  A B

  et rg

  A BC D

= rg

  A B

En vertu de a) il existe une matrice  U  ∈ Mn(K) telle que

B =  AU 

En raisonnant comme en b), il existe une matrice  V  ∈ Mn(K) telle que  C D

=

  V A V B

On en déduit

    A BC D =

  A AU V A V AU  

Inversement, supposons   A BC D

=

  A AU V A V AU  

Les n  dernières lignes étant combinaisons linéaires des  n  premières, on a

rg

  A BC D

=

  A AU On   On

= rg

  A AU 

puis

rg  A BC D =

  A AU On   On = rgA

Exercice 22 : [énoncé]Commençons par noter que le neutre multiplicatif de  G  n’est pas nécessairementI n. Par exemple,  G  = {On}  est un groupe multiplicatif formé d’éléments deMn(R).Notons J  le neutre du groupe G. Soit  A ∈ G.D’une part AJ  =  A  donc rg(A) =  rg(AJ ) rg(J ).D’autre part, il existe  B ∈ M n(R) tel que  AB  =  J  donc rg(J ) =  rg(AB) rg(A).Finalement ∀A ∈ G, rg(A) =  rg(J ).

Exercice 23 : [énoncé]a) Posons  r  =  rgC . On peut écrire C  =  QJ rP   avec  P, Q  inversibles et

J r =

  I r   (0)(0)   On−r

Posons alors  X  =  QJ rP   avec

J r  =

  Or   (0)(0)   I n−r

Puisque A + X  =  QI nP  =  QP , la matrice  A + X  est inversible et doncdet X  = det(A + X ) = 0.On en déduit que la matrice  J r  est l’identité et donc  r  = 0 puis  A  = On.b) Quand X  parcourt Mn(R) alors  Y   = B + X  parcourt Mn(R) et en posantC  =  A − B, on obtient

∀Y  ∈ Mn(R), det(C  + Y ) = det Y 

Ce qui précède permet alors de conclure.

Exercice 24 : [énoncé]a) Si  A  est inversible alors en posant

C  =

  On   I nA−1 On

∈ M2n(K)

on obtient B C  =  I 2n  et on en déduit que  B  est inversible et que  C   est soninversible en vertu du théorème d’inversibilité.Si A  n’est pas inversible alors les lignes de  A  sont liées et les  n  premières lignes deB   sont aussi liées par la même relation linéaire. On en déduit que  B  n’est pasinversible.b) On obtient

B2 p =

  A p On

On   A p

  et B2 p+1 =

  On   A p+1

A p On

Exercice 25 : [énoncé]Posons  r  =  rgA  et  s  =  rgB. Les matrices  A  et  B  sont respectivement équivalentesaux matrices

J r  =

  I r   Or,n−rOn−r,t   On−r

  et J s =

  I s   Os,p−sO p−s,t   O p−s

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 19: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 19/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 19

Il existe donc  P, Q ∈ GLn(K) et  R, S  ∈ GL p(K) telles que

P AQ = J r  et  RBS  =  J s

En opérant par blocs, on a alors

  P O

O R   A O

O B   Q O

O S  =   J r   O

O J s

avec les facteurs   P OO R

  et

  Q OO S 

inversibles.On en déduit

rgM  =  rg

  J r   O

O J s

= r + s

Exercice 26 : [énoncé]

En multipliant par la matrice inversible  I n   −BO p,n   I  p

on obtient

rg

  I n   BO p,n   C 

= rg

  I n   On,p

O p,n   C 

En posant r  =  rgC , on peut écrire  P CQ  = J r  avec

P, Q ∈ GL p(K) et  J r  =

  I r   Or,p−rO p−r,r   O p−r

En multipliant à gauche et à droite par les matrices inversibles  I n   On,p

O p,n   P 

  et

  I n   On,p

O p,n   Q

on obtient

rg

  I n   BO p,n   C 

= rg

  I n   On,p

O p,n   J r

= n + r

Exercice 27 : [énoncé]L’implication (⇐)  est immédiate car rgB =  p.Inversement, supposons rgM  =  p.Puisque B  est inversible, les  p  dernières lignes de  M  sont indépendantes et doncles autres lignes de  M   sont combinaisons linéaires de celles-ci puisque rgM  =  p.Puisque les  n  premières lignes de  M  sont combinaisons linéaires des  p  dernièreslignes de  M , on a

A = On

Exercice 28 : [énoncé]Introduisons la matrice inversible

M   =

  A−1 O p,qOq,p   I q

On a rgM  =  rg(M M ) avec

MM  =   I  p   B

Oq,p   C 

Par opérations élémentaires sur les colonnes, la matrice M M   a le rang de lamatrice  

  I  p   O p,qOq,p   C 

Enfin, les opérations élémentaires déterminant le rang de  C   se transposent à lamatrice en cours afin d’en donner le rang. Au final

rgM  =  p + rgC 

Exercice 29 : [énoncé]a) Notons ImM  = {MZ/Z  ∈ Mn,1(K)}.

Considérons ensuite ϕ   l’application linéaire qui à  X  ∈ Mr,1(K) associe

  X 

0n−r

=

AX 

CX 

.

On a évidemment Imϕ ⊂ ImM .Or l’application linéaire  ϕ  est injective car  A  est inversible et doncrgϕ = dim Mr,1(K).Puisque par hypothèse rgM  =  r, par inclusion et égalité des dimensions, on aImϕ = ImM .

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 20: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 20/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 20

Pour tout Y  ∈ Mn−r,1(K), on a  M 

0r

∈ ImM  donc il existe  X  ∈ Mr,1(K) (et

celui-ci est même unique) tel que  M 

0r

= ϕ(X ) =  M 

  X 

0n−r

.

b) La relation  M 0r

Y  = M   X 

0n−r

 donne BY 

DY  = AX 

CX   donc

X  =  A−1BY   puis  DY   = CX  =  CA−1BY .Puisque cette dernière relation vaut pour toute colonne  Y  ∈ Mn−r,1(K), on peutconclure D  =  CA−1B.

Exercice 30 : [énoncé]On peut écrire la matrice M −1 sous la forme

M −1 =

  A   B

C    D

La relation  M M −1 = I 2n  donne alors le système

AA + BC   =  I n

CA + DC  =  On

AB + BD  =  On

CB  + DD  =  I n

qui entraîne

(A − BD−1C )A  =  I n

C   = −D−1CA

B  = −A−1BD

(D − CA−1B)D =  I n

On en déduit que les matrices  A − BD−1C  et  D − CA−1B  sont nécessairement

inversible et A  et  D  sont leurs inverses respectifs.Au final

M −1 =

  (A − BD−1C )−1 A−1B(CA−1B − D)−1

D−1C (BD−1C  − A)−1 (D − CA−1B)−1

Exercice 31 : [énoncé]Par blocs, on a

A =

  M O2

O2   −M 

  avec M  =

  1   −10 1

Par récurrence, on obtient

∀n ∈ N, M n =

  1   −n0 1

et on en déduit

∀n ∈N, An =

1

  −n   0 0

0 1 0 00 0 (−1)n (−1)n+1n0 0 0 (−1)n

On vérifie que cette relation est encore valable pour  n ∈ Z en constatant que cetteexpression satisfait

An × A−n = I 4

Exercice 32 : [énoncé]a) Pour 0 k n,

ϕ(X k) =

ni=0

k

i

X i =

ki=0

k

i

X i = (X  + 1)k

On en déduit

ϕ(P ) =  P (X  + 1)

b) ϕm(P ) =  P (X  + m) donc

ϕ(X k) = (X  + m)k =

nk=0

k

i

mk−iX i

d’oùAm = (mj−iai,j)1i,jn+1

c) ϕ−1(P ) =  P (X  − 1) donc

ϕ−1(X k) = (X  − 1)k

d’où

A−1 = ((−1)j−iai,j)1i,jn+1

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 21: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 21/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 21

Exercice 33 : [énoncé]Posons  x  = Re(a) et  y  =  Im(a).f (1) = 1 + x + iy  et  f (i) =  i − ai = y  + i(1 − x).

La matrice de  f  dans la base  (1, i)  est donc

  1 + x y

y   1 − x

.

Si |a| = 1  alors  det f  = 0. Imf  = C et  ker f  = {0}.Si

 |a

| = 1  alors  det f  = 0 et  f 

 = 0.  f   est un endomorphisme de rang 1.

On a f (eiθ/2) = 2eiθ/2 et f (ei(θ+π)/2) = 0 donc Imf  =  Vect

eiθ/2

 etker f  =  iImf .

Exercice 34 : [énoncé]a) On vérifie aisément que la famille B  est libre et c’est donc une base de  E .f (ε1) =  ε1, f (ε2) =  ε2, f (ε3) =  ε3 + ε1  donc

MatBf  =

1 0 1

0 1 00 0 1

= B

b) Par récurrence

Bn =

1 0   n

0 1 00 0 1

puis An = P BnP −1 avec

P   =

1 1 1

0 1 11 0 1

  et P −1 =

1   −1 0

1 0   −1−1 1 1

d’où

An =1 − n n n

0 1 0

−n n n + 1

Exercice 35 : [énoncé]a) On vérifie aisément que la famille B  est libre et c’est donc une base de  E .f (ε1) =  ε1, f (ε2) =  ε1 + ε2, f (ε3) =  ε1 + ε2 + ε3  donc

MatBf  =

1 1 1

0 1 10 0 1

= B

b) B  =  I 3 + J   avec

J  =

0 1 1

0 0 10 0 0

, J 2 =

0 0 1

0 0 00 0 0

Puisque I 3  et  J  commutent la formule du binôme donne

Bn = I 3 + nJ  +  n(n − 1)2

  J 2

car J k = O3  pour  k 3.Par formule de changement de base, on obtient

An =

1 −  n (n+1)

2n(n+3)

2n(n+1)

2−n n + 1   n

−n(n−1)2

n(n+1)2   1 +

 n(n−1)2

Exercice 36 : [énoncé]Soit f   solution. La matrice de  f   relative à la base canonique est à coefficientsentiers. De plus  f   est un automorphisme car les vecteurs de la base canoniquesont des valeurs prises par  f   et comme f −1(Zn) = Zn, la matrice de  f −1 relative àla base canonique est à coefficients entiers. Inversement, si  f  est unautomorphisme telle que  f   et f −1 soient représentés par des matrices àcoefficients entiers dans la base canonique, il est immédiat que  f (Zn) ⊂ Z

n et quef −1(Zn) ⊂ Z

n donc que  Zn ⊂ f (Zn) et finalement f (Zn) = Zn. Notons que les

endomorphismes solutions peuvent aussi se décrire comme étant lesendomorphismes canoniquement représentés par une matrice à coefficients entierset qui sont de déterminant égal à 1.

Exercice 37 : [énoncé]Si f  = 0 alors  f  ◦ g  = 0.

Sinon il existe une base de  R2

dans laquelle la matrice de  f   est

A =

  0 10 0

La matrice de  g  commutant avec f  est de la forme  a b0   a

et puisque g2 = 0,  a  = 0 .Par suite la matrice de  f  ◦ g  est nulle.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 22: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 22/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 22

Exercice 38 : [énoncé]F ω  est clairement un endomorphisme de  Cn−1 [X ]. Sa matrice dans la base(1, X , . . . , X  n−1)  est  A  = (ai,j)0i,jn−1  avec ai,j  =   1√ 

nωij. On remarque que

AA =  I n  car   1n

n−1k=0

ω(j−i)k = δ i,j. Par suite F ω   est un automorphisme et  F −1ω

étant représenté par  A,  F −1ω   (P ) =   1√ 

n

n−1

k=0

P (ω−k)X k.

Exercice 39 : [énoncé]a) S’il existe w  tel que  u  = w ◦ v  alors pour tout  x ∈ ker v,u(x) = (w ◦ v)(x) =  w(v(x)) =  w(0) = 0  et donc  x ∈ ker u. Ainsi  ker v ⊂ ker u.Inversement, supposons  ker v ⊂ ker u.Soit H  un supplémentaire de  ker v  dans  R p : H  ⊕ ker v = R

 p.On sait que la restriction  vH   de v  au départ de  H  est un isomorphisme de  H   versl’image de v .Soit K  un supplémentaire de Imv  dans  Rn :  K  ⊕ Imv = R

n.Considérons ensuite w0   l’application linéaire définie par

∀x ∈ Imv, w0(x) =  u(v−1H (x)) et ∀x ∈ K, w0(x) = 0

D’une part, pour tout  x ∈ ker v, (w0 ◦ v)(x) =  w0(0) = 0 = u(x) car  ker v ⊂ ker u.D’autre part, pour tout  x ∈ H ,

(w0 ◦ v)(x) = (w0 ◦ vH )(x) =

u ◦ v−1H  ◦ vH 

(x) =  u(x)

Puisque les applications linéaires  w0 ◦ v  et  u  coïncident sur les sous-espacesvectoriels supplémentaires ker v  et  H , c’est deux applications sont égales et onpeut donc écrire

u =  w0 ◦ v

Soit w ∈ L(Rn,Rq).w  est solution de l’équation  u  =  w

◦v  si, et seulement si,  w

◦v =  u  = w0

◦v  soit

encore (w − w0) ◦ v = 0.Or f  ◦ g = 0 ⇔ Img ⊂ ker f  donc u  =  w ◦ v ⇔ Imv ⊂ ker(w − w0).Par suite les solutions de l’équation  u  = w ◦ v   sont de la forme w0 + f   avecf  ∈ L(Rn,Rq)  vérifiant Imv ⊂ ker f .b) On définit les matrices étudiées :A:=matrix(3, 3, [-2, 1, 1, 8, 1, -5, 4, 3, -3]);

B:=matrix(3, 3, [1, 2, -1, 2, -1, -1, -5, 0, 3]);

On détermine les noyaux de celles-cikernel(A);

kernel(B);

On observe que ces noyaux sont égaux à Vect ((3, 1, 5)) et donc  ker B ⊂ ker A. Parl’étude qui précède transposée aux matrices, on peut affirmer que l’équationétudiée possède au moins une solution.Pour construire une solution à cette équation, il suffit d’introduire une matrice B0

inversible coïncidant avec  B  sur un supplémentaire de  ker B   et de considérerC 0  =  AB−1

0   .En prenant pour supplémentaire de  ker B  l’espace Vect((1, 0, 0), (0, 1, 0)), la

matrice

B0  =

1 2 0

2   −1 0−5 0 1

convient. Définissons-la et calculons  C 0  :B0:=matrix(3, 3, [1, 2, 0, 2, -1, 0, -5, 0, 1]);

C0:=evalm(A&*B0ˆ(-1));

On obtient

C 0  =

1 1 1

−3   −7   −5−1   −5   −3

On peut vérifier l’exactitude de cette solution par le calcul

evalm(A-C0&*B);Les autres matrices solutions se déduisent de  C 0  par ajout d’une matrice E  telleque ImB ⊂ ker E . On détermine l’image de  Bcolspace(B);

On obtient Vect ((1, 0, −1), (0, 1, −2))La condition ImB ⊂ ker E  donne les relations  C 1  =  C 3  et  C 2 = 2C 3  sur lescolonnes de E  qui est donne une matrice de la forme

a   2a ab   2b bc   2c c

c) Il existe C  tel que A  = CB   si, et seulement si,  ker B ⊂

 ker A ce qui équivaut àla condition  AX  = 0  avec  X  =  t

  3 1 5

. Cela donne la condition

3C 1 + C 2 + 5C 3  = 0  sur les colonnes de A.Si cette condition est remplie, l’étude qui précède donne que les solutions del’équation A  = CB   sont les matrices de la forme

AB−10   +

a   2a a

b   2b bc   2c c

d) Si u  =  w1 ◦ v1 + w2 ◦ v2  alors il est immédiate que  ker v1 ∩ ker v2 ⊂ ker u.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 23: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 23/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 23

Inversement, supposons  ker v1 ∩ ker v2 ⊂ ker u.Considérons v ∈ L(R p,R2n) déterminé par  v(x) = (v1(x), v2(x)).Puisque ker v = ker v1 ∩ ker v2 ⊂ ker u, l’étude qui précède assure l’existence dew ∈ L(R2n,Rq)   vérifiant u  = w ◦ v. Posons alors  w1  :  y1 ∈ R

n → w(y1, 0Rn)  etw2  :  y2 ∈ R

n → w(0Rn, y2).w1, w2 ∈ L(Rn,Rq)  et vérifient  w(y1, y2) =  w1(y1) + w2(y2) de sorte que u  =  w ◦ vdonne u  = w1

◦v1 + w2

◦v2.

Exercice 40 : [énoncé]a) Les endomorphismes  λIdE  ont la propriété voulue.b) Les familles  (e1, . . . , en) et  (e1 + ei, e2, . . . , en) engendrent le même espacevectoriel. Etant toutes deux formées de  n  vecteurs, si l’une est libre, l’autre aussi.c) Soit u  un endomorphisme de E  dont la matrice est diagonale dans toutes lesbases de E .La matrice de  u  dans la base (e1, . . . , en)  est de la forme diag(λ1, λ2, . . . , λn).Puisque la matrice de  u  dans la base (e1 + ei, e2, . . . , en)  est aussi diagonale, ilexiste α ∈ R tel que

u(e1 + ei) =  α(e1 + ei)

Or par linéarité

u(e1 + ei) =  u(e1) + u(ei) =  λ1e1 + λiei

Par liberté de la famille  (e1, ei) on identifie les scalaires et on peut affirmer

λ1 =  α  =  λi

Ainsi, si un endomorphisme à une représentation matricielle diagonale dans toutesles bases de E , sa matrice est de la forme  λI n   et donc cet endomorphisme est dela forme λIdE .d) Soit u  un tel endomorphisme. Si  A  = (ai,j) est sa matrice dans une base(e1, . . . , en)  alors sa matrice dans la base  (e1, 2e2, . . . , n en)  a pour coefficient

général  j

iai,j

et comme cette matrice doit être égale à la précédente, on obtient

∀i, j ∈ {1, . . . , n} , i = i ⇒ ai,j  = 0

Ainsi, cet endomorphisme a une matrice diagonale dans toute base de  E  et envertu de ce qui précède, il est de la forme  λIdE  avec λ ∈ R.

Exercice 41 : [énoncé]Soit x ∈ ker f  ∩ Imf . Il existe  a ∈ R3 tel que x  = f (a) et alors

x = −f 3(a) = −f 2(x) = −f (f (x)) = −f (0) = 0

Ainsi ker f  ∩ Imf  = {0}  puis, par le théorème du rang, on peut affirmer

R3

= ker f  ⊕ Imf 

Si f 2 + Id = 0 alors  f 2 = −Id puis  (det f )2 = det(−Id) = −1. C’est impossible.On en déduit que  f 2 + Id = 0 et puisque  f  ◦ (f 2 + Id) = 0, on a  ker f  = {0}.Soit e1 ∈ ker f  non nul.Puisque par hypothèse f  n’est pas l’application nulle, considéronse2  =  f (a) ∈ Imf  vecteur non nul. Posons  e3  = −f (e2) ∈ Imf .On vérifie

f (e3) = −f 2(e2) = −f 3(a) =  f (a) =  e2

De plus les vecteurs  e2  et  e3  ne sont pas colinéaires.En effet si  e3 =  λe2, on obtient en composant par  f , e2  = −λe3  et on en déduite2  = −λ2e2. Sachant  e2 = 0, on obtient λ2 = −1  ce qui est impossible avec  λ ∈R.

Puisque (e2, e3)  est une famille libre de Imf   et puisque  (e1)  est une famille librede ker f , on peut affirmer que  (e1, e2, e3) est une base de  R3. Dans celle-ci, lamatrice de f  est égale à  A.

Exercice 42 : [énoncé]Soit x /∈ ker f n−1. Un tel x  existe puisque f n−1 = 0.Considérons la famille B = (f n−1(x), . . . , f  (x), x).Supposons

λn−1f n−1(x) + · · · + λ1f (x) + λ0x = 0E 

En y appliquant successivement  f n−1, . . . , f , Id on obtient  λ0  = 0, . . . , λn−2  = 0puis λn−1  = 0 car  f n−1(x) = 0E .

B   est une famille libre formée de  n  = dim E  vecteurs, c’est donc une base de  E .De plus MatB(f )  est de la forme convenable.

Exercice 43 : [énoncé]Posons  r  =  rgf   et (f (e1), . . . , f  (er)) une base de Imf .Puisque f 2 = 0, la famille B = (f (e1), . . . , f  (er)) est formée de vecteurs de  ker f ,de plus elle est libre, on peut donc la compléter en une base de la formeB  = (f (e1), . . . , f  (er), εr+1, . . . , ε p) avec p  = dimker f .Considérons C = (f (e1), . . . , f  (er), εr+1, . . . , ε p, e1, . . . , er).

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 24: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 24/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 24

En vertu du théorème du rang, cette famille est formée de  dim E  vecteurs.De plus si l’on dispose d’une combinaison linéaire nulle des vecteurs de C, enappliquant f  et en exploitant la liberté de B, on justifie que les coefficients devantles e1, . . . , er  sont nuls. Ensuite, sachant B   libre, on conclut que les autrescoefficients sont nuls. La famille B  est une base et la matrice de  f  dans C  est de laforme voulue.

Exercice 44 : [énoncé]Soient  E  un  R-espace vectoriel de dimension 3 muni d’une base  B  et  ul’endomorphisme de  E  représenté par la matrice  A  dans B. On a  u2 = 0  et  u = 0.Notons que cela entraîne dim Imu = 1  et  dimker u = 2.Cherchons une base B  = (ε1, ε2, ε3)  telle que MatB(u) =  B. Après analyse duproblème : Considérons  ε1   /∈ ker(u) et  ε2 =  u(ε1). ε2  est un vecteur non nul deker u  qui peut être complétée en une base  (ε2, ε3) de  ker u. FormonsB  = (ε1, ε2, ε3). Si λ1ε1 + λ2ε2 + λ3ε3 = 0 alors en appliquant u, λ1u(ε1) = 0donc λ1  = 0 puis λ2ε2 + λ3ε3  = 0 entraîne λ2  =  λ3 = 0 puisque (ε2, ε3) est libre.Finalement la famille B  est libre et c’est donc bien une base de  E . La matrice deu dans cette base est bien la matrice  B . On peut conclure.

Exercice 45 : [énoncé]Soient  E  un  K-espace vectoriel de dimension  n  muni d’une base B  et  f  ∈ L(E ) dematrice A  dans B.On vérifie f n−1 = 0  et  f n = 0.Soit x /∈ ker f n−1. Un tel x  existe puisque f n−1 = 0.Considérons B  = (f n−1(x), . . . , f  (x), x).Supposons

λn−1f n−1(x) + · · · + λ1f (x) + x = 0

En y appliquant successivement  f n−1, . . . , f , Id on obtient  λ0  = 0, . . . , λn−2  = 0puis λn−1  = 0 car  f n−1(x) = 0.

B   est une famille libre formée de  n  = dim E  vecteurs, c’est donc une base de  E .

La matrice de  f  dans la base B  est égale à B  donc A  et  B  sont semblables.

Exercice 46 : [énoncé]Soient  E  un  K-espace vectoriel de dimension  n  muni d’une base B  et  f  ∈ L(E ) dematrice A  dans B.On observe que Imf   et ker f  sont supplémentaires dans  E .Dans une base B  adaptée à cette supplémentarité, la matrice de  f  est de la forme

B =

  A   0

0 0

avec A  matrice de taille  r . De plus  r  =  rgA =  rgB =  rgA  donc A  est inversible.

Exercice 47 : [énoncé]Soient  E  un  K-espace vectoriel de dimension  n  muni d’une base B  et  f  ∈ L(E ) dematrice A  dans B.On observe r  =  rgf , f 

 = 0  et  f 2 = 0  de sorte que Imf 

 ⊂ ker f .

Soit (e1, . . . , er) une base de  I mf   complétée en (e1, . . . , en−r) base de ker f .Pour tout  i ∈ {1, . . . , r}, il existe en−r+i  vecteur de E  tel que f (en−r+i) =  ei.Montrons que (e1, . . . , en)  est libre.Supposonsλ1e1 + · · · + λrer + λr+1er+1 + · · · + λn−ren−r + λn−r+1en−r+1 + · · · + λnen = 0(1).En appliquant  f  à la relation (1), on obtient  λn−r+1e1 + · · · + λner = 0  et doncλn−r+1  =  . . . =  λn = 0 car  (e1, . . . , er) libre.La relation (1) devient  λ1e1 + · · · + λrer + λr+1er+1 + · · · + λn−ren−r = 0  et doncλ1  =  . . . = λn−r  = 0 car  (e1, . . . , en−r) libre.La famille (e1, . . . , en) est libre et formée de  n  = dim E  vecteurs de  E  c’est doncune base de  E  et la matrice de  f  dans celle-ci est égale à  B . On peut conclure que

A  et  B  sont semblables.

Exercice 48 : [énoncé]Soit f  ∈ L(R3)  l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice  A.Analyse : Cherchons une base  (e1, e2, e3) telle que la matrice de  f  dans cette basesoit la matrice  

0 0 00 0   −10 1 0

On a alors  f (e1) = 0, f (e2) =  e3  et  f (e3) = −e2. On en déduit  e1 ∈ ker f ,e2

 ∈ ker(f 2 + Id)  et  e3  =  f (e2).

Synthèse : L’endomorphisme f  vérifie f  ◦ (f 2 + Id) = 0. Par l’absurde, si  f   estinversible alors  f 2 + Id = 0  et donc det(f 2) = det(−Id) = −1. Or

det(f 2) = (det f )2 0. C’est absurde. On en déduit ker f  = {0}. Soit  e1  unvecteur non nul de  ker f .Puisque (f 2 + Id) ◦ f  = 0, on a Imf  ⊂  ker(f 2 + Id). Or  f  = 0  donc Imf  = {0}  puisker(f 2 + Id) = {0}.Soit e2  un vecteur non nul de  ker(f 2 + Id) et  e3 =  f (e2). Onvérifief (e3) =  f 2(e2) = −e2.Il reste à observer que la famille  (e1, e2, e3)  est une base de  R3.Supposons λ1e1 + λ2e2 + λ3e3  = 0  (1) avec λ1, λ2, λ3 ∈ R.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 25: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 25/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 25

En appliquant deux fois  f  à cette relation, on obtient  λ2e3 − λ3e2  = 0  (2) et−λ2e2 − λ3e3 = 0 (3).La combinaison d’équations λ3(2) + λ2(3) donne (λ2

3 + λ22)e2  = 0.

Puisque le vecteur  e2  a été choisi non nul, on en déduit λ2  =  λ3  = 0 puis larelation (1) donne λ1  = 0  puisque le vecteur e1  a été choisi non nul.Finalement, (e1, e2, e3) est une base de  R3 et la matrice de  f  dans celle-ci est cellevoulue.

On peut conclure que  A  est semblable à la matrice proposée.

Exercice 49 : [énoncé]Soit f  ∈ L(R4)  l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice  M .Analyse : Cherchons une base  (e1, e2, e3, e4)  telle que :f (e1) =  e2, f (e2) = −e1, f (e3) =  e4  et  f (e4) = −e3.La connaissance de e1  et  e3   suffit pour former  e2  et  e4  avec les quatre relationsvoulues.Synthèse :Prenons e1 = 0, e2  =  f (e1),  e3   /∈ Vect(e1, e2) et  e4  =  f (e3).Supposons λ1e1 + λ2e2 + λ3e3 + λ4e4  = 0 i.e. λ1e1 + λ2f (e1) + λ3e3 + λ4f (e3) = 0(1).En appliquant l’endomorphisme  f   : λ1f (e1) − λ2e1 + λ3f (e3) − λ4e3 = 0 (2).λ3(1) − λ4(2) donne  (λ3λ1 + λ2λ4)e1 + (λ3λ2 − λ4λ1)f (e1) + (λ2

3 + λ24)e3  = 0.

Puisque e3   /∈ Vect(e1, e2), on a  λ23 + λ2

4 = 0 d’où  λ3  =  λ4  = 0.(1) et  (2)  donne alors λ1e1 + λ2f (e1) = 0 et  λ1f (e1) − λ2e1  = 0.Comme ci-dessus on parvient à λ2

1 + λ22  = 0 d’où λ1  =  λ2  = 0.

Finalement (e1, e2, e3, e4)  est une base convenable. On peut conclure que M   estsemblable à la matrice proposée.

Exercice 50 : [énoncé]Raisonnons par récurrence sur  n ∈N.Pour  n  = 1  : ok

Supposons la propriété établie au rang  n 1.Soient  A ∈ Mn+1(R) de trace nulle et  f  ∈ L(Rn+1)  l’endomorphismecanoniquement associé.Si f   est une homothétie vectorielle (i.e. de la forme  λIdE ) alors  f  =  0 car trf  = 0et on peut alors conclure.Sinon, il existe un vecteur  x  tel que f (x) ne soit pas colinéaire à  x. Enreprésentant f  dans une base dont  x  et  f (x) sont les deux premiers vecteurs, onobtient que la matrice A  est semblable à la matrice

M  =

  0   A

avec A ∈ Mn(R) de trace nulle.Par hypothèse de récurrence, il existe  P   inversible tel que P −1AP   soit dediagonale nulle. En considérant la matrice inversible

Q =

  1 00   P 

  avec Q−1 =

  1 00   P −1

on obtient que la matrice  M   est semblable à

Q−1

  0   A

Q =

0   . . .

  0

Finalement, la matrice  A  est semblable à une matrice à coefficients diagonauxtous nuls.Récurrence établie.

Exercice 51 : [énoncé]a) Soit f   l’endomorphisme de  Kn canoniquement associé à  A. On a

rgf  =  rgA = 1

et donc par la formule du rang

dimker f  =  n − 1

Si B  est une base adaptée à ker f , la matrice de  f  dans cette base a ses  n − 1premières colonnes nulles.b) On peut écrire  A  = P BP −1 avec P  matrice inversible et  B  une matrice de laforme  

0   · · ·   0   ...

......

... ...   0   · · ·   0   λ

On a alorsλ = trB =  trA

Puisque B2 = λB, on aP −1A2P  =  tr(A).P −1AP 

puisA2 = tr(A).A

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 26: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 26/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 26

Puisque det(I n + B) = 1 + λ, on a

det(P −1) det(I n + A)det P   = 1 +  trA

puis

det(I n + A) = 1 + trA

Exercice 52 : [énoncé]Posons  D  =  diag(1, 2, . . . , n). L’étude, coefficient par coefficient, de la relationM D =  DM  donne que les matrices commutant avec  D  sont les matricesdiagonales. Parmi les matrices diagonales, celles qui sont semblables à  D   sontcelles qui ont les mêmes coefficients diagonaux

Exercice 53 : [énoncé]Il existe P  ∈  GLn(C)  vérifiant P A = BP . En posant  Q  = Re(P )  et  R  =  Im(P ) onobtient QA + iRA =  BQ + iBR  donc  QA  = BQ  et  RA  = BR  car  A,B,Q,Rréelles. Cependant on ne sait pas si  Q  ou  R  sont inversibles. Or pour tout  λ

 ∈R,

(Q + λR)A =  B(Q + λR) et  λ → det(Q + λR)  est une fonction polynomiale nonnulle car det(Q + iR) = 0  donc il existe  λ ∈ R tel que Q + λR est inversible et onpeut conclure.

Exercice 54 : [énoncé]Commençons par déterminer  f (I n) et  f (On).On a f (I n) =  f (I 2n) =  f (I n)2 donc f (I n) = 0 ou 1.Si f (I n) = 0 alors pour tout  A ∈ Mn(C), f (A) =  f (A × I n) =  f (A) × f (I n) = 0 etdonc f   est constante ce qui est exclu. Ainsi  f (I n) = 1.Aussi f (On) =  f (O2

n) =  f (On) × f (On)  donc f (On) = 0 ou 1.Si f (On) = 1 alors pour tout  A

 ∈ Mn(C),

f (A) =  f (On) × f (A) =  f (On × A) =  f (On) = 1 et donc  f   est constante ce quiest exclu. Ainsi f (On) = 0.Si A  est inversible alors  f (I n) =  f (A × A−1) donne f (A) × f (A−1) = 1 et doncf (A) = 0.La réciproque est plus délicate.Supposons A  non inversible et posons  r  =  rgA.La matrice  A  est équivalente à la matrice

J r  =

  I r   Or,n−rOn−r,r   On−r

ce qui permet d’écrire A  = QJ rP   avec P, Q   inversibles. On a alorsf (A) =  f (Q)f (J r)f (P )  et il suffit de montrer  f (J r) = 0 pour conclure.Par permutation des vecteurs de bases, la matrice J r   est semblable à toutematrice diagonale où figure r  coefficients 1 et  n − r  coefficients 0. En positionnant,pertinemment les coefficients 0, on peut former des matrices  A1, . . . , A p  toutessemblables à J r   vérifiant

A1 . . . A p  =  On

On a alors

f (A1) . . . f  (A p) = 0

Or il est facile d’établir que si deux matrices sont semblables, la fonction  f  prendles mêmes valeurs sur celles-ci. Par suite  f (J r) =  f (A1) =  . . . = f (A p) et ainsif (J r) p = 0  puis enfin f (J r) = 0.

Exercice 55 : [énoncé]On vérifie aisément que C  est un sous-espace vectoriel de M3(R) car c’est le noyaude l’endomorphisme  M  → AM  − M A.

Puisque A2

= O3, on a ImA ⊂ ker A.Puisque A = O3, la formule du rang et l’inclusion précédente montre

rgA = 1  et   dimker A = 2

Soient  X 1 ∈ ImA  non nul,  X 2  tel que (X 1, X 2)  soit base de ker A et  X 3  unantécédent de X 1. En considérant la matrice de passage  P   formée des colonnesX 1, X 2, X 3, on a

P −1AP   =

0 0 1

0 0 00 0 0

= B

En raisonnant par coefficients inconnus, on obtient que les matrices  N   vérifiant

BN  =  N B   sont de la forme

N  =

a b c

0   b   c

0 0   a

Par suite les matrice M   vérifiant AM  =  M B   sont celle de la forme

M  =  P 

a b c

0   b   c

0 0   a

P −1

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 27: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 27/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 27

L’espace C  est donc de dimension 5 et l’on en forme une base à l’aide des matrices

M 1  =  P 

1 0 0

0 0 00 0 1

P −1, M 2  =  P 

0 0 0

0 1 00 0 0

P −1, M 3  =  P 

0 1 0

0 0 00 0 0

P −1

M 4 =  P 0 0 00 0 1

0 0 0P −1 et M 5 =  P 

0 0 10 0 0

0 0 0P −1

Exercice 56 : [énoncé]trA = trB  dont A  et  B  ne sont pas semblables.

Exercice 57 : [énoncé]Notons E   la matrice correspondant à l’élément neutre de  (G, ×). Celle-ci estnécessairement non nulle car sinon la partie  G  serait réduite à la matrice nulle.Puisque la matrice E  est neutre, on a  E 2 = E   et donc E   est la matrice d’uneprojection. En posant r  =  rgE  ∈ N

, il existe  P  ∈  GLn(R) telle que

E  =  P J rP −1 avec J r  =

  I r   OO O

∈ Mn(R)

Pour toute matrice M  ∈ Mn(R), on peut écrire par blocs

M  =  P 

  A BC D

P −1

L’identité E M  =  M  =  M E  donne la nullité des blocs  B, C  et  D.On peut alors introduire l’application ϕ  :  G → Mr(R) qui associe à  M  ∈  G  le blocA  de la description ci-dessus. On vérifie aisément que l’application  ϕ  est injectiveet que

∀M, N  ∈  G, ϕ(M N ) =  ϕ(M ) × ϕ(N )

Enfin, on a aussi  ϕ(E ) =  I r  de sorte qu’on peut affirmer que l’image de  ϕ  est unsous-groupe de (GLr(R), ×) . Le groupe  (G, ×) alors isomorphe à ce sous-groupe.

Exercice 58 : [énoncé]De telles matrices n’existent pas car

tr(AB) =  tr(BA)

et donctr(AB − BA) = 0 = tr(I n)

Exercice 59 : [énoncé]On a

trA = tr (AB − BA) =  tr (AB) − tr (BA) = 0

car tr(AB) =  tr(BA).Généralisons ce calcul

tr (A p) =  tr A p−1(AB−

BA) = tr (A pB)−

tr A p−1BAOr

tr

A p−1BA

= tr

(A p−1B)A

= tr

A(A p−1B)

= tr (A pB)

donctr (A p) = 0

Exercice 60 : [énoncé]I) Soit  (e1, . . . , en) une base de  E  avec e1, . . . , en−1 ∈ ker f   et en ∈ Imf . On af (en) ∈ Imf  =  Vect(en) donc il existe λ ∈K tel que f (en) =  λen   et doncf 2(en) =  λf (en). Cette relation vaut aussi pour les vecteurs  e1, . . . , en−1  et doncpar coïncidence de deux applications linéaires sur les vecteurs d’une base on peutaffirmer que f 2 = λf . De plus, la matrice de  f  dans la base (e1, . . . , en)  donneλ =  trf . Ainsi, pour  f  de rang 1,  f   est un projecteur si, et seulement si, tr f  = 1.

Exercice 61 : [énoncé]Calculons les coefficients diagonaux de la représentation matricielle de  ϕ  dans labase canonique formée des matrices élémentaires  E i,j.On a ϕ(E i,j) =  E i,jA.

Or A  =n

k=1

n=1

ak,E k,  donc ϕ(E i,j) =n=1

aj,E i,  car  E i,jE k,  =  δ j,kE i,.

La composant de ϕ(E i,j) selon E i,j  vaut aj,j.

Par suite la trace de  ϕ  vaut

ni=1

nj=1 aj,j =  ntrA.

Exercice 62 : [énoncé]Supposons que M   soit semblable à une matrice  M   via une matrice inversible  P i.e.

M  =  P −1MP 

Si on peut écrire M   =  AB − BA  alors  M  =  AB − BA  avec A  = P AP −1 etB =  P BP −1.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 28: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 28/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 28

On peut ainsi transformer la matrice  M   en une matrice semblable sans changer laproblématique.Etablissons maintenant le résultat demandé en raisonnant par récurrence sur lataille de la matrice  M .Si M  est taille 1 : okSupposons la propriété établie au rang  n ∈N.Soit M  une matrice carrée d’ordre  n + 1  de trace nulle.

Montrons que M   est semblable à une matrice de la forme  0  

Si M   est matrice d’une homothétie alors trM  = 0  permet de conclure  M  =  On.Sinon, il existe des vecteurs qui ne sont pas vecteurs propres de l’endomorphismeassocié à M .Soit x, un tel vecteur. En introduisant une base dont  x  et  f (x) sont les deuxpremiers vecteurs, on obtient que la matrice  M   est semblable à celle voulue.Compte tenu de la remarque préliminaire, on suppose désormais que la matrice  M est de la forme

    0   L

C M 

avec trM  = 0.Par l’hypothèse de récurrence on peut écrire

M   =  AB − BA

Soit λ ∈K qui n’est par valeur propre de la matrice  B .En posant

A =

  1   L(B − λI )−1

(λI  − B)−1C A

et

B =   λ   0

0   B on obtient

M  =  AB − BA

Récurrence établie.

Exercice 63 : [énoncé]Posons  aj,i =  ϕ(E i,j).  ϕ(M ) =

  1i,jn

aj,imi,j  =  tr(AM ) avec A  = (ai,j).

Exercice 64 : [énoncé]Puisque tr(AB) =  tr(BA), on a tr [A, B] = 0. ker(tr)  est donc un sous-espacevectoriel contenant {[A, B] /A, B ∈ E }  donc

Vect {[A, B] /A, B ∈ E } ⊂ ker(tr)

De plus, tr étant une forme linéaire non nulle,  ker(tr) est un hyperplan.Montrons qu’il en en est de même de Vect

{[A, B] /A, B

 ∈ E 

}.

Pour  i = j , E i,j  = [E i,i, E i,j ] et pour  i = n,  E i,i − E n,n = [E i,n, E n,i].Par suite Vect {[A, B] /A, B ∈ E }  contient la famille libre à  n2 − 1 élémentsformée par les  E i,j, i = j  et les  E i,i − E n,n,  i = n. Il en découle queVect {[A, B] /A, B ∈ E }   est de dimension supérieure ou égale à  n2 − 1.Par inclusion et un argument de dimension, on peut conclure

ker(tr) =  Vect {[A, B] /A, B ∈ E }

Exercice 65 : [énoncé]Notons que Vect {AB − BA/A, B ∈ Mn(R)}   est inclus dans l’hyperplan desmatrices de trace nulle.Par suite dim Vect {AB − BA/A, B ∈ Mn(R)} n2 − 1.

Pour  A  =  E i,j   et B  =  E j,j   (avec i = j) :  AB − BA  =  E i,j.Pour  A  =  E i,n  et  B  =  E n,i  :  AB − BA  =  E i,i − E n,n =  F i.La famille formée des E i,j  et des  F i   est libre et constituée de  n2 − 1 éléments.Par suite dim Vect {AB − BA/A, B ∈ Mn(R)} n2 − 1.Finalement dim Vect {AB − BA/A, B ∈ Mn(R)} = n2 − 1.

Exercice 66 : [énoncé]Soit X  solution. La matrice  X  +  tX   est symétrique.Cas A  n’est pas symétrique :Nécessairement tr(X ) = 0  et l’équation étudiée devient X  +  tX  = 0  dont lessolutions sont les matrices antisymétriques. Inversement, ces dernières sontsolutions de l’équation initiale.

Cas A  est symétrique.En passant à la trace l’équation étudiée, on obtient  2tr(X ) =  tr(X )tr(A).Si tr(A) = 2  alors on obtient à nouveau tr(X ) = 0 et on conclut que  X   estantisymétrique.Si tr(A) = 2 alors  Y   = X  −  1

2 tr(X )A vérifie Y   + tY   = X  +  tX  − tr(X )A = 0  doncY   est antisymétrique puis la matrice  X  est de la forme  λA + Y   avec  Y antisymétrique. Inversement, une telle matrice est solution.Pour résumer :Si A /∈ S n(R)  ou tr(A) = 2  alors S  = An(R).Si A ∈ S n(R)  et tr(A) = 2 alors S  =  Vect(A) ⊕ An(R).

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 29: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 29/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 29

Exercice 67 : [énoncé]a) Soit p  un projecteur de  E  espace de dimension  n. En posant  F   = Im p etG = ker p, la matrice de  p  dans une base adaptée à la décomposition  E  =  F  ⊕ Gest de la forme  

  I r   O p,r− pOr− p,p   Or− p

On y lit

rg p = r  =  tr p

b) Posons

B = 1

q−1k=0

Ak

Puisque Aq = I n, on a  AB  =  B  et plus généralement AkB =  B  pour tout  k ∈ N.On en déduit

B2 = 1

q−1k=0

AkB = 1

q−1k=0

B =  B

et donc  B   est la matrice d’un projecteur. Par suite

rgB =  trB = 1

q−1k=0

tr(Ak)

Pour  X  ∈ ker(A − I n), on a  AX  =  X  donc  BX  =  X   et ainsi  ker(A − I n) ⊂ ImB.Inversement, si Y  ∈  ImB, il existe  X  ∈ Mn,1(K) tel que  Y   = BX  et alors

(A − I n)Y   = ABX  − BX  =  BX  − BX  = 0

donc ImB ⊂ ker(A − I n) puis ImB = ker(A − I n). On peut alors conclure

dimker(A − I n) =  rgB = 1

q−1

k=0

tr(Ak)

Exercice 68 : [énoncé]Soit

 p =  1

n

g∈G

g

On a

 p ◦ p =  1

n2

h∈G

g∈G

h ◦ g

Or, pour h ∈ G  fixé, les  h ◦ g  parcourt  G  pour g  parcourant G. Ainsig∈G

h ◦ g =k∈G

k

puis

 p ◦ p =  1

n2 h∈Gk∈G

k =  1

nk∈G

k =  p

Ainsi p  est un projecteur et la dimension de son image Im p = ker( p − Id) est satrace

tr p =  1

n

g∈G

trg

Pour tout  g ∈ G, on vérifie  g ◦ p = p  par des calculs analogues aux précédents. Six est invariant par  p, il l’est aussi par  g  et donc

ker( p − Id) ⊂g∈G

ker(g − Id)

L’inclusion inverse étant immédiate, on conclutg∈G

ker(g − Id) = ker( p − Id)

puis l’on obtient l’égalité de dimension

dim

g∈G

ker(g − IdE )

=

  1

n

g∈G

trg

Exercice 69 : [énoncé]a) L’application considérée est au départ d’un ensemble infini et à valeurs dans unensemble fini, elle ne peut donc être injective et il existe  k <

 ∈N, M k = M  ce

qui fournit M  p = I n  avec p  =  − k  car  M  est inversible. On en déduit que  I n ∈ H et que  M −1 = M  p−1 ∈ H . Cela suffit pour conclure que  H   est un sous-groupe deGLn(K).b) Si M  ∈  H  alors  N  → M N   et N  → N M   sont des permutations de H . On endéduit que M P   = P M  =  P   car pour chaque terme les sommes portent sur lesmêmes éléments.P 2 =   1

q

M ∈H 

M P  =   1q

M ∈H 

P  =  P .

c) Puisque P 2 = P , ImP  = ker(P  − I n) et  ker P  sont supplémentaires dansMn,1(K).

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 30: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 30/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 30

Si X  ∈ ker P   alors P X  = 0 et pour tout  M  ∈  H , P M X  =  P X  = 0 doncM X  ∈  ker P . Ainsi  ker P   est stable par H .Si X  ∈ 

M ∈H ker(M  − I n) alors pour tout  M  ∈  H ,  M X  =  X  donc  P X  =  X  puis

X  ∈ ker(P  − I n).Inversement, si X  ∈ ker(P  − I n)  alors P X  =  X  et pour tout M  ∈  H ,X  =  P X  =  M P X  =  M X   et donc  X  ∈

 M 

∈H 

ker(M  − I n). Ainsi

M ∈H ker(M  − I n) = ker(P  − I n) et  ker P   est solution du problème posé.

d) P   est une projection donc trP   = rgP  ∈ N et donc M ∈H 

trM  =  q trP  ∈  q N.

Si M ∈H 

trM  = 0 alors P  = 0. Par suite M ∈H 

ker(M  − I n) = {0}  et il n’y a donc

pas de vecteur non nul invariant pour tous les éléments de  H  et inversement.

Exercice 70 : [énoncé]a) Posons  p  =

 g∈G

g. p2 = g∈G

h∈G

gh. Or pour g ∈ G, l’application h → gh  est une

permutation du groupe G  donc

 h∈Ggh = p  et par suite p2 = CardG.p.

Par suite

  1

CardG p   est une projection vectorielle et puisque son rang égale sa trace,rg p = 0. Ainsi p  = 0 .b) Considérons ϕ(x, y) =

 g∈G

(g(x) | g(y)). ϕ  est un produit scalaire sur  Rn pour

lequel on a ∀h ∈ G, h = h−1. Pour ce produit scalaire,  V ⊥  est un supplémentairede V   stable pour tout h−1 avec h  élément de G  donc stable pour tout élément deG.

Exercice 71 : [énoncé]Si i = j  alors  E i,iE i,j  =  E i,j   et E i,jE i,i  = 0 donc  T (E i,j) = 0.De plus E i,jE j,i =  E i,i  et  E j,iE i,j  =  E j,j  donc T (E i,i) =  T (E j,j) =  α.Soit A  = (ai,j) ∈ Mn(K).

T (A) =  T 

ni,j=1

ai,jE i,j

=

ni,j=1

ai,jT (E i,j) =  αtr(A)

donc T  =  α.tr.

Exercice 72 : [énoncé]f (E i,i) =  f (E i,jE j,i) =  f (E j,iE i,j) =  f (E j,j) et si  i = j ,f (E i,j) =  f (E i,jE j,j) =  f (E j,jE i,j) =  f (0) = 0.

Ainsif (A) =  f (

ai,jE i,j) =  λtrA

en notant  λ  la valeur commune des  f (E i,i).

Exercice 73 : [énoncé]

a) Notons  E i,j   les matrices élémentaires de Mn(R

). Puisque

E i,i =  E i,jE j,i  et  E j,j =  E j,iE i,j

l’hypothèse de travail donne

f (E i,i) =  f (E i,jE j,i) =  f (E j,iE i,j) =  f (E j,j)

De plus, pour  i = j , on a

E i,j  =  E i,jE j,j   et On =  E j,jE i,j

doncf (E i,j) =  f (E i,jE j,j) =  f (E j,jE i,j) =  f (On) = 0

Ainsif (A) =  f (

ai,jE i,j) =  λtrA

en notant  λ  la valeur commune des  f (E i,i).b) Posons  f  =  tr ◦ g. L’application f  est une forme linéaire vérifiant

∀A, B ∈ Mn(R), f (AB) =  f (BA)

Ainsi f  =  λtr.Or f (I n) =  tr (g(I n)) =  trI n  donc λ  = 1 . Ainsi f  =  tr et

∀M  ∈ Mn(R), tr(g(M )) =  f (M ) =  tr(M )

Exercice 74 : [énoncé]La trace de  f   est la somme des coefficients diagonaux de la matrice représentativede f  dans la base de Mn(R) formée des matrices élémentaires  E i,j. Puisque lecoefficient d’indice  (i, j) de la matricef (E i,j)  est  ai,i + aj,j  on obtient

trf  =

1i,jn

(ai,i + aj,j) = 2ntrA

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 31: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 31/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 31

Exercice 75 : [énoncé]Si X   est solution alors

tr(X ) =  tr(X )tr(A) + tr(B)

et donc

tr(X )(1 − tr(A)) =  tr(B)

Cas trA

 = 1  .

On obtient

tr(X ) =  tr(B)

1 − tr(A)

puis

X  =  tr(B)

1 − tr(A)A + B

Inversement, cette matrice est bien solution.Cas trA = 1 .Sous cas trB = 0.L’équation tr(X )(1 − tr(A)) =  tr(B)   est incompatible, il n’y a pas de solution.Sous cas trB = 0.

La solution X  est de la forme  λA + B  avec λ ∈R et inversement de telles matricessont solutions.

Exercice 76 : [énoncé]Soit (e1, . . . , en) une base de  E  avec e1, . . . , en−1 ∈ ker f .La matrice de  f  dans cette base est de la forme

A =

0   · · ·   0   λ1

......

......

...   λn−1

0   · · ·   0   λn

avec λn =  trf .On observe alors que  A2 = λnA.Ainsi si trf  = 1 alors  A2 = A  donc f 2 = f  puis  f   est un projecteur.Par l’isomorphisme de représentation matricielle dans une base donnée de  E , onpeut retraduire le problème matriciellement.En considérant les éléments  E i,i  et  E i,i + E i,j   pour  1 i = j   n on forme unebase de Mn(R) telle que souhaitée.

Exercice 77 : [énoncé]La somme des colonnes de  B  est nulle donc  det B = 0.

Exercice 78 : [énoncé]On a

det(A + iB) det(A − iB) = det(A2

+ B2

)car A  et  B   commutent.Or det(A − iB) = det(A + iB) donc  det(A2 + B2) =  zz   0.

Exercice 79 : [énoncé]Notons E i,j   les matrices élémentaires de Mn(C).On observe

ϕA(E i,j) =n

k=1

ak,iE k,j

Par suite dans la base  (E 1,1, . . . , E  n,1, E 1,2, . . . , E  n,2, . . . , E  1,n, . . . , E  n,n), lamatrice de l’endomorphisme  ϕA   est diagonale par blocs avec n  blocs diagonauxtous égaux à  A. On en déduit

trϕA  =  ntrA et   det ϕA = (det A)n

Exercice 80 : [énoncé]a) AA−1 = I n  donne (det A)(det A−1) = 1 or  det A, det A−1 ∈ Z donc det A = ±1.b) Posons  P (x) = det(A + xB). P   est une fonction polynomiale de degré inférieurà n.Pour tout  x ∈ {0, 1, . . . , 2n}, on a  P (x) = ±1 donc  P (x)2 − 1 = 0.

Le polynôme P 2

− 1 possède au moins  2n + 1 racines et est de degré inférieur à  n,c’est donc le polynôme nul.On en déduit que pour tout x ∈R, P (x) = ±1.Pour  x  = 0, on obtient det A = ±1.Pour  x → +∞,

det

1

xA + B

=

 P (x)

xn  → 0

donne det B = 0.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 32: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 32/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 32

Exercice 81 : [énoncé]On note B   la base canonique de l’espace des colonnes,

det A = detB

(A1, . . . , An)

et

det B = det

B

(B1, . . . , Bn) = det

B   n

i=1

Bi, B2, . . . , Bnavec

ni=1

Bi = (n − 1)

ni=1

Ai

Par suite

det B = (n − 1)detB

  ni=1

Ai, B2 −ni=1

Ai, . . . , Bn −ni=1

Ai

Ce qui donne

det B = (n − 1)detB

  n

i=1

Ai, −A2, . . . , −An

= (−1)n−1(n − 1)det(A1, . . . , An)

Finalementdet B = (−1)n−1(n − 1)det A

Exercice 82 : [énoncé]a) G ⊂ GL4(R), G  est non vide, stable par passage à l’inverse et par produit carV   l’est. Ainsi  G  est un sous-groupe de GL4(R) donc un groupe.b) Si M  ∈  G  alors  det M, det M −1 ∈ Z et  det M  × det M −1 = det I 4 = 1 doncdet M  = ±1.Inversement si det M  = ±1 alors  M −1 =  tcomM  ∈  V   donc  M  ∈  G.c)

det M  = ((a + c)2

−(b + d)2)((a

−c)2 + (b

−d)2)

donc

det M  = ±1 ⇔

(a + c)2 − (b + d)

2= ±1

(a − c)2

+ (b − d)2

= ±1

La résolution de ce système à coefficients entiers donne à l’ordre près :a,b,c,d = ±1, 0, 0, 0.Posons  J   la matrice obtenue pour  a  =  c =  d = 0 et  b  = 1 . On vérifie  J 4 = I 4.L’application ϕ  :  U 2 × Z/4Z → G  définie par ϕ(ε, n) =  εJ n est bien définie, c’estun morphisme de groupe, injectif et surjectif. Ainsi  G  est isomorphe à  U 2 × Z/4Zou plus élégamment à  Z/2Z× Z/4Z.

Exercice 83 : [énoncé]Il existe u, v ∈ Z  tels que  u det A + v det B = 1. U  =  ut (comA) et  V   = vt (comB)conviennent alors.

Exercice 84 : [énoncé]Notons que pour  n  = 1  : la relation  det(A + X ) = det A + det X  est vraie pour

tout A  et tout  X .On suppose dans la suite  n 2.Pour  X  =  A, la relation  det(A + X ) = det A + det X  donne 2n det A = 2 det A  etdonc det A = 0 .La matrice A  n’est donc par inversible et en posant  r < n  égal à son rang, on peutécrire A  = QJ rP   avec P, Q  inversibles et

J r =

  I r   (0)(0)   On−r

Posons alors  X  =  QJ rP   avec

J r  =   Or   (0)

(0)   I n−r

Puisque A + X  =  QI nP  =  QP , la matrice  A + X  est inversible et doncdet X  = det(A + X ) = 0.On en déduit que la matrice  J r  est l’identité et donc  r  = 0 puis  A  = On.

Exercice 85 : [énoncé]La matrice  H  est équivalente à la matrice  J 1  dont tous les coefficients sont nulssauf celui en position  (1, 1). Notons P, Q ∈ GLn(R) telles que

H  =  QJ 1P 

et introduisons B ∈ Mn(R) déterminée par

A = QBP 

La relation

det(A + H )det(A − H ) det A2

équivaut alors à la relation

det(B + J 1) det(B − J 1) det B2

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 33: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 33/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 33

Notons C 1, . . . , C  n   les colonnes de  B  et B = (E 1, . . . , E  n)  la base canonique del’espace Mn,1(K). On a

det(B + J 1) = detB

(C 1 + E 1, C 2, . . . , C  n) et   det(B − J 1) = detB

(C 1 − E 1, C 2, . . . , C  n)

Par multilinéarité du déterminant

det(B+J 1) = det B+detB

(E 1, C 2, . . . , C  n) et   det(B

−J 1) = det B

−detB

(E 1, C 2, . . . , C  n)

d’où l’on tire

det(B + J 1)det(B − J 1) = det B2 − detB

(E 1, C 2, . . . , C  n)2 det B2

Exercice 86 : [énoncé]L’application ϕ  :  E n → K définie par

ϕ(x1, . . . , xn) =

nj=1

detB

(x1, . . . , f  (xj), . . . , xn)

est une forme  n-linéaire alternée, donc il existe  λ

 ∈K tel que ϕ  = λ. det

B.

On a ϕ(e1, . . . , en) =  λ  et par suite

λ =

nj=1

detB

(e1, . . . , f  (ej), . . . , en) =

nj=1

aj,j =  trf 

avec A  = (ai,j) =  MatBf .

Exercice 87 : [énoncé]En retranchant la première ligne aux autres lignes, le déterminant de la matriceA + xJ  apparaît comme le déterminant d’une matrice où figure des  x  seulementsur la première ligne. En développant selon cette ligne, on obtient quedet(A + xJ ) est une fonction affine de la variable  x.De plus

det(A − xJ ) = det(−tA − xJ ) = (−1)2n det(tA + xJ )

et puisque la matrice  J   est symétrique

det(A − xJ ) = det(tA + xtJ ) = det(A + xJ )

La fonction affine  x → det(A − xJ )  est donc une fonction paire et par conséquentc’est une fonction constante. On a alors

∀x ∈R, det(A + xJ ) = det(A + 0.J ) = det A

Exercice 88 : [énoncé]Raisonnons par récurrence sur  n ∈N.La propriété est immédiate pour  n  = 1 .Supposons la propriété vérifiée pour  n 1.Soit A  = (ai,j) ∈ Mn+1(R) vérifiant les propriétés énoncées. En développant ledéterminant de A  selon la première ligne, on obtient

det A =

n+1j=1

(−1)1+ja1,j∆1,j

avec ∆1,j  mineur d’indice  (1, j) de la matrice  A.Puisque la matrice définissant le mineur  ∆1,j  est à coefficients positifs et que lasomme des coefficients de chaque ligne est inférieure à 1, on peut lui appliquerl’hypothèse de récurrence et affirmer |∆1,j| 1.On en déduit

|det A| n+1j=1

a1,j   1

Récurrence établie.

Exercice 89 : [énoncé]Soit A  une matrice de GLn(Z). Le déterminant de  A  ainsi que celui de son inversesont des entiers. Puisque

det A × det A−1 = 1

on en déduit  det A = ±1. Inversement, si une matrice  A ∈ Mn(Z) est dedéterminant ±1 alors son inverse, qui s’exprime à l’aide de la comatrice de  A, està coefficients entiers. Ainsi les matrices de GLn(Z) sont les matrices à coefficientsentiers de déterminant ±1.Soit A  une matrice de GLn(Z)  dont la première ligne est formée par les entiersa1, . . . , an. En développant le calcul de  det A  selon la première ligne de la matrice,

on obtient une relation de la forme

a1u1 + · · · + anun = 1

avec les  uk  égaux, au signe près, à des mineurs de la matrice A. Ces uk  sont doncdes entiers et la relation qui précède assure que les entiers  a1, . . . , an  sont premiersdans leur ensemble.Pour établir la réciproque, raisonnons par récurrence sur  n 2 pour établir qu’ilexiste une matrice à coefficients dans  Z, de déterminant 1, dont la première ligneest a1, . . . , an  premiers dans leur ensemble.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 34: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 34/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 34

Pour n  = 2 . Soient a, b deux entiers premiers entre eux. Par l’égalité de Bézout, onpeut écrire

au + bv = 1 avec u, v ∈ Z

Considérons alors la matrice

A =   a b

−v u ∈ M2(Z)

Celle-ci étant de déterminant 1, elle appartient à GL2(Z).Supposons la propriété établie au rang  n 2.Soient  a1, . . . , an, an+1  des entiers premiers dans leur ensemble. Posons

d = pgcd(a1, . . . , an)

Les entiers  d  et  an+1   étant premiers entre eux, il existe u, v ∈ Z tels que

du + an+1v = 1

De plus, on peut écrirea1  =  da1, . . . , an =  dan

avec a1, . . . , an  premiers dans leur ensemble.Par hypothèse de récurrence, il existe une matrice

a1   a2   · · ·   an

α2,1   α2,2   · · ·   α2,n

......

...αn,1   αn,2   · · ·   αn,n

∈ Mn(Z)

de déterminant 1.Considérons alors la matrice

da1   da2  · · ·

  dan   an+1

α2,1   α2,2   · · ·   α2,n   0...

......

...αn,1   αn,2   · · ·   αn,n   0−va1   −va2   · · · −van   u

Celle-ci est à coefficients entiers et en développant son déterminant par rapport àla dernière colonne, on obtient 1.Récurrence établie.

Exercice 90 : [énoncé]a) Notons  C 1, . . . , C  n   les colonnes de  A  et supposons

λ1C 1 + · · · + λnC n = 0

Si m  = max(|λ1| , . . . , |λn|) = 0  alors, puisque pour tout  1 i n,

nj=1

λjai,j  = 0

on obtient

|λi|

j=i

|λj | |ai,j |

|ai,i|   m

j=i

|ai,j|

|ai,i|   < m

ce qui est absurde compte tenu de la définition de  m.Par suite, la famille  (C 1, . . . , C  n)  est libre et donc  A  inversible.b) Considérons l’application f  :  x ∈R → det(A + xI n).La fonction f  est clairement polynomiale de monôme dominant  xn, elle est donccontinue et de limite  +∞  quand x → +∞.De plus, le résultat précédent s’applique à la matrice  A + xI n  pour tout  x 0 et

donc f (x) = 0  sur  [0, +∞[.Par continuité, la fonction f  ne peut prendre de valeurs   0 et donc

∀x 0, f (x) > 0

En particulier det A =  f (0) > 0.

Exercice 91 : [énoncé]En retirant la première colonne aux autres, on obtient un déterminant où nefigurent des  x  que sur la première colonne. En développant selon cette premièrecolonne, on obtient une expression affine de la variable  x.

a1 + x   (x). . .

(x)   an + x

= αx + β 

Il reste à déterminer les réels  α, β  exprimant cette fonction affine.D’une part

β  =

a1 + x   (x)

. . .

(x)   an + x

x=0

=

a1   (0)

. . .

(0)   an

= a1 . . . an

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 35: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 35/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 35

et d’autre part

α =  d

dx

a1 + x   (x)

. . .

(x)   an + x

x=0

La dérivée d’un déterminant est la somme des déterminants obtenu lorsqu’on nedérive qu’une colonne

α =nj=1

a1   1 (0)...(0) 1   an

où la colonne formée de 1 est à la position  j . Chaque déterminant se calcule endéveloppant selon la ligne ne contenant que le coefficient 1 et l’on obtient

α =

nj=1

i=j

ai

Exercice 92 : [énoncé]

On réalise les opérations élémentaires  C n ← C n − x1C n−1,C n−1 ← C n−1 − x1C n−2, . . . , C 2 ← C 2 − x1C 1  :

V n(x1, . . . , xn) =

1 0 0   · · ·   01   x2 − x1   x2(x2 − x1)   · · ·   xn−2

2   (x2 − x1)...

......

...1   xn − x1   xn(xn − x1)   · · ·   xn−2

n   (xn − x1)

On développe selon la première ligne et on factorise par ligne :

V n(x1, . . . , xn) =n

j=2

(xj − x1)V n−1(x2, . . . , xn)

On réitère

V n(x1, . . . , xn) =

nj=2

(xj − x1)

nj=3

(xj − x2) . . .n

j=n

(xj − xn−1)V 1(xn)

avec V 1(xn) = 1.Ainsi

V n(x1, . . . , xn) =

1i<jn

(xj − xi)

Exercice 93 : [énoncé]Considérons le polynôme

P (X ) = (X  − a1)(X  − a2) . . . (X  − an)

Celui-ci se développe sous la forme

P (X ) =  X n + αn−1X n−1 + · · · + α0

avec α0, . . . , αn−1 ∈ K et en particulier  αn−1  = −(a1 + · · · + an).

En procédant à l’opération  C n ← C n +n−2k=0

αkC k+1, les coefficients de la dernière

colonne de la matrice sont transformés en

ani   +n−2k=0

αkaki   = P (ai) − αn−1an−1i   = −αn−1an−1

i   car P (ai) = 0

Ainsi

1   a1   a21   · · ·   an−2

1   an11   a2   a2

2   · · ·   an−22   an2

..

.

..

.

..

.

..

.

..

.1   an   a2n   · · ·   an−2

n   ann

= −αn−1

1   a1   a21   · · ·   an−2

1   an−11

1   a2   a22   · · ·   an−2

2   an−12

..

.

..

.

..

.

..

.

..

.1   an   a2n   · · ·   an−2

n   an−1n

Sachant calculer un déterminant de Vandermonde, on obtient

Dn =

ni=1

ai

1i<jn

(aj − ai)

Exercice 94 : [énoncé]Considérons le polynôme

P (X ) = (X  − a1)(X  − a2) . . . (X  − an)

Celui-ci se développe sous la forme

P (X ) =  X n + αn−1X n−1 + · · · + α0

avec α0, . . . , αn−1 ∈ K et en particulier  αk  = (−1)n−kσn−k  où les  σ1, . . . , σndésignent les expressions symétriques élémentaires en  a1, . . . , an.

En procédant à l’opération  C n ← C n +k−1j=0

αjC j+1 +n−1j=n

αjC j , les coefficients de

la dernière colonne de la matrice sont transformés en

P (ai) − αkaki   = −αkaki   car P (ai) = 0

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 36: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 36/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 36

Ainsi

Dk = (−1)n+1−kσn−k

1   a1   · · ·   ak−11   ak+1

1   · · ·   an−11   ak1

1   a2   · · ·   ak−12   ak+1

2   · · ·   an−12   ak2

......

......

......

1   an   · · ·   ak−1n   ak+1

n   · · ·   an−1n   akn

En permutant de façon circulaire les  n

−k  dernières colonnes, on obtient

Dk =  σn−k

1   a1   · · ·   ak−11   ak1   ak+1

1   · · ·   an−11

1   a2   · · ·   ak−12   ak2   ak+1

2   · · ·   an−12

......

......

......

...1   an   · · ·   ak−1

n   akn   ak+1n   · · ·   an−1

n

Sachant calculer un déterminant de Vandermonde, on obtient

Dk  =  σn−k

1i<jn

(aj − ai)

Exercice 95 : [énoncé]

En développant selon la première ligne, on peut affirmer que  ∆  est un polynômede degré inférieur à  n − 1.Pour  k ∈ {1, . . . , n},

∆(λk) = (−1)k+1 i=k

(λk − λi)V n−1(λ1, . . . , λk, . . . , λn) = (−1)n+1V n(λ1, . . . , λn)

où V n(a1, . . . , an)  désigne le Vandermonde de  (a1, . . . , an).Le polynôme ∆  coïncide en n  point avec le polynôme constant égal à(−1)n+1V n(λ1, . . . , λn), ils sont donc égaux.

Exercice 96 : [énoncé]

Dn = det

  1ai + bj

1i,jn

=

1a1+b1

· · ·   1a1+bn−1

1a1+bn

.

.....

.

..1

an−1+b1

· · ·   1an−1+bn−1

1an−1+bn

1an+b1

· · ·   1an+bn−1

1an+bn

Via C 1 ← C 1 − C n, . . . , C  n−1 ← C n−1 − C n  puis factorisation :

Dn = (b1 − bn) . . . (bn−1 − bn)

(a1 + bn) . . . (an + bn)

1a1+b1

· · ·   1a1+bn−1

1...

......

1an−1+b1

· · ·   1an−1+bn−1

11

an+b1· · ·   1

an+bn−11

Via L1 ← L1 − Ln, . . . , Ln−1 ← Ln−1 − Ln  puis factorisation :

Dn = (b1 − bn) . . . (bn−1 − bn)(a1 − an) . . . (an−1 − an)

(a1 + bn) . . . (an + bn)(an + b1) . . . (an + bn−1)

1a1+b1

· · ·   1a1+bn−1

0...

......

1an−1+b1

· · ·   1an−1+bn−1

0

1   · · ·   1 1

Par conséquent

Dn =

1i<jn

(aj − ai)(bj − bi)1i,jn

(ai + bj)

Puisque 1i<jn

( j − i) = 1!2! . . . (n − 1)!

et 1i,jn

(i + j) = (n + 1)!

1!

(n + 2)!

2!  · · · (2n)!

n!

on obtient dans le cas particulier

Dn =  (1!2! . . . (n − 1)!)3n!

(n + 1)!(n + 2)! . . . (2n)!

Exercice 97 : [énoncé]On a H −1 =   1

detH tcomH  avec comH  = (H i,j).

Par opérations élémentaires,

det

  1

ai + bj

1i,jn

=

1i<jn

(aj − ai)(bj − bi)

1i,jn(ai + bj)

En simplifiant les facteurs communs, on obtient

H k,det H 

  =  (−1)k+(n + k − 1)!(n + − 1)!

(k + − 1)(k − 1)!2( − 1)!2(n − k)!(n − )!

puis

H k,det H 

  = (−1)k+(k + − 1)

n + k − 1

k + − 1

n + − 1

k + − 1

k + − 2

k − 1

∈ Z

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 37: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 37/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 37

Exercice 98 : [énoncé]a) Par l’absurde, supposons que  P n  possède une racine multiple  z . Celle-ci vérifie

P n(z) =  P n(z) = 0

On en tirezn − z + 1 = 0(1) et  nzn−1 = 1  (2)

(1) et (2) donnent(n − 1)z =  n  (3)

(2) impose |z| 1 alors que (3) impose |z| > 1. C’est absurde.b) Posons  χ(X )  le polynôme caractéristique de la matrice étudiée. On vérifie

χ(zi) =

1 + z1 − zi   1 (1). . .

  ...1...

(1) 1 1 + zn − zi

En retranchant la  ième colonne à toutes les autres et en développant par rapportà la ième ligne, on obtient

χ(zi) =

nj=1,j=i

(zj − zi) = (−1)n−1P (zi)

Cependant les polynômes χ  et  P   ne sont pas de même degré. . . En revanche, lespolynômes χ  et  (−1)n(P  − P ) ont même degré n, même coefficient dominant(−1)n et prennent les mêmes valeurs en les  n  points distincts  z1, . . . , zn. On endéduit qu’ils sont égaux. En particulier le déterminant cherché est

χ(0) = (−1)n (P (0) − P (0)) = 2(−1)n

Exercice 99 : [énoncé]On décompose la première colonne en somme de deux colonnes

a + λ1

a

...

a

=

λ1

0

...

0

+

a

a

...

a

= λ1E 1 + aC 

avec E 1  colonne élémentaire et  C   colonne constituée de 1.On décompose de même chacune des colonnes. On peut écrire

det H  = det(λ1E 1 + a C , . . . , λnE n + aC )

On développe par multilinéarité et on simplifie sachant que le déterminant est nullorsque la colonne  C  apparaît deux fois. On obtient

det H  = det(λ1E 1 + · · · + λnE n) +ni=1

det(λ1E 1, . . . , a C , . . . , λnE n)

et donc

det H  =

ni=1

λi + ani=1

nk=1,k=i

λk

Exercice 100 :  [énoncé]Notons Dn  le déterminant recherché.On décompose la première colonne en somme de deux colonnes

a1 + b1

b1

...

b1

=

a1

0

...

0

+

b1

b1

...

b1

= a1E 1 + b1C 

avec E 1  colonne élémentaire et  C   colonne constituée de 1.On décompose de même chacune des colonnes. On peut écrire

Dn = det(a1E 1 + b1C , . . . , anE n + bnC )

On développe par multilinéarité et on simplifie sachant que le déterminant est nul

lorsque la colonne  C  apparaît deux fois. On obtient

Dn = det(a1E 1 + · · · + anE n) +ni=1

det(a1E 1, . . . , biC , . . . , anE n)

et donc

Dn(a1, . . . , an, b1, . . . , bn) =

ni=1

ai +

ni=1

bi

nk=1,k=i

ak

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 38: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 38/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 38

Exercice 101 :  [énoncé]a) cos(0.xi)  est un polynôme en  cos(xi) de degré 0.cos(1.xi)  est un polynôme en  cos(xi) de degré 1.Par récurrence double, on montre que  cos( jxi) est un polynôme en cos(xi) dedegré j   en exploitant la relation :

cos(( j + 1)xi) + cos (( j − 1)xi) = 2 cos(xi)cos( jxi)

On peut aussi par récurrence affirmer que le coefficient dominant de  cos( jxi) est2j−1 pour  j   1.On peut même être plus précis et affirmer que  cos(( j − 1)xi)  est une expressionpolynomiale de degré  j − 1 en  cos(xi).d) det M n   est une expression polynomiale en  cos(x1) de degré au plus  n − 1.Puisque cos(x2), . . . , cos(xn)  sont n − 1  racines distinctes du polynômecorrespondant, on peut écrire

det M n =  λ(x2, . . . , xn)

nj=2

(cos xj − cos x1)

L’expression du coefficient  λ(x2, . . . , xn)  est polynomiale en  cos(x2)  de degré auplus n

−2  (car il y a déjà le facteur  cos(x2)

−cos(x1) dans le produit) et puisque

cos(x3), . . . , cos(xn)  en sont des racines distinctes, on peut écrire

λ(x2, . . . , xn) =  µ(x3, . . . , xn)

nj=3

(cos xj − cos x2)

En répétant la démarche, on obtient

det M n =  αn

1i<jn

(cos xj − cos xi) =  αnP 

Il reste à déterminer la valeur de  αn. . .Un calcul immédiat donne α2  = 1.En développant selon la dernière ligne

det M n = cos((n − 1)xn)det M n−1 + · · ·où les points de suspensions contiennent une expression polynomiale en  cos(xn) dedegré < n − 1.En identifiant les coefficients dominant des expressions polynomiale en  cos(xn)dans cette égalité, on obtient

αn = 2n−2αn−1

Cette relation permet de conclure

αn = 2(n−1)(n−2)

2

Exercice 102 :  [énoncé]En sommant toutes les colonnes sur la première

Dn = n(n + 1)

2

1   n n − 1   . . .   2

1 1  . . .   3

...   2  . . .

  ......

.

..  .

. .  .

. .   n1   n − 1   . . .   2 1

En retranchant à chaque ligne la précédente (en commençant par la fin)

Dn = n(n + 1)

2

1   n n − 1   . . .   20 1 − n   1   . . .   1...   1

  . . .  ...

......

  . . .  . . .   1

0 1   . . .   1 1 − n

On développe selon la première colonne et on se ramène à

Dn = n(n + 1)

2

a   (b)

. . .

(b)   a

[n−1]

avec a  = 1 − n et  b  = 1. La poursuite du calcul donne alors

Dn = n(n + 1)

2  (−1)n−1nn−2

d’où la formule proposée.

Exercice 103 :  [énoncé]

a) Il y autant de facteurs que de paires  {i, j}  i.e.n

2

=

 n(n − 1)

2

b)

M  =

1 cos x1   cos(2x1) cos(3x1)1 cos x2   cos(2x2) cos(3x2)1 cos x3   cos(2x3) cos(3x3)1 cos x4   cos(2x4) cos(3x4)

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 39: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 39/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 39

c) La propriété est immédiate pour  j  = 1 ou  j  = 2.Pour  j  = 3, cos(2xi) = 2cos2 xi − 1.Pour  j  = 4, cos(3xi) = 4cos3 xi − 3cos xi.d) det M   est une expression polynomiale en  cos(x1)  de degré au plus 3.Puisque cos(x2), cos(x3), cos(x4)   sont 3 racines distinctes du polynômecorrespondant, on peut écrire

det M  =  λ(x2, x3, x4)

4j=2

(cos x1 − cos xj)

L’expression du coefficient  λ(x2, x3, x4) est polynomiale  cos(x2) de degré au plus  2(car il y a déjà le facteur  cos(x1) − cos(x2)  dans le produit) et puisquecos(x3), cos(x4)  en sont des racines distinctes, on peut écrire

λ(x2, . . . , xn) =  µ(x3, x4)4

j=3

(cos x2 − cos xj)

En répétant la démarche, on obtient

det M  =  α

1i<j4(cos xi − cos xj) =  αP 4

Il reste à déterminer la valeur de  α. . .Une démarche analogue à la précédente aurait donnée

1 cos x1   cos(2x1)1 cos x2   cos(2x2)1 cos x3   cos(2x3)

= βP 3

et  

1 cos x1

1 cos x2

= γP 2  avec γ  = −1

En développant  det M   selon la dernière ligne et en considérant le coefficientdominant de det M  vu comme polynôme en cos(x3) on obtient

4βP 3  = (−1)3αP 3

et de façon analogue on a aussi

2γP 2 = (−1)2βP 2

On en déduitα = 8

Puisque CardS4  = 24, det M  peut se voir comme la somme de 24 termes qui sonttous inférieurs à 1 en valeur absolue. On en déduit

|det M | 24

Certains des termes (par exemple  1 × cos(x1) × cos(2x2) × cos(3x3)) étantstrictement inférieurs à 1 en valeur absolue, on a aussi

|det M | < 24

Exercice 104 :  [énoncé]En développant par rapport à la première colonne, puis par rapport à la premièreligne dans le second déterminant on obtient pour  n 2

Dn = 2aDn−1 − a2Dn−2

(Dn)  est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 d’équation caractéristiquer2 − 2ar + a2 = 0  de racines double  a.On a alors  Dn = (λn + µ)an avec λ, µ ∈K.

D0  = 1 et  D1  = 2a  donnent Dn = (n + 1)an

Exercice 105 :  [énoncé]En développant par rapport à la première colonne, puis par rapport à la premièreligne dans le second déterminant on obtient pour  n 2

Dn = (a + b)Dn−1 − abDn−2

(Dn)  est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 d’équation caractéristiquer2 − (a + b)r + ab = 0  de racines distinctes  a  et  b.On a Dn =  λan + µbn avec λ, µ

 ∈C. D0  = 1  et  D1  =  a + b  donnent

Dn = an+1 − bn+1

a − b

Exercice 106 :  [énoncé]En développant par rapport à la première colonne, puis par rapport à la premièreligne dans le second déterminant on obtient pour  n 2

Dn = (1 + x2)Dn−1 − x2Dn−2

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 40: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 40/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 40

(Dn)  est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 d’équation caractéristiquer2 − (1 + x2)r − x2 = 0  de racines  1  et  x2.Si x2 = 1  alors Dn =  λ + µx2n avec λ, µ ∈CD0  = 1 et  D1  = 1 + x2 donnent

Dn = 1 − x2n+2

1 − x2

Si x2 = 1  alors Dn =  λn + µ.D0  = 1 et  D1  = 2 donnent

Dn =  n + 1

Exercice 107 :  [énoncé]En développant par rapport à la première colonne, puis par rapport à la premièreligne dans le second déterminant on obtient pour  n 2

Dn = 2 cos θDn−1 − Dn−2

(Dn)  est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 d’équation caractéristiquer2 − 2cos θr + 1 = 0  de racines eiθ et e−iθ.Si θ = 0 [π] alors  Dn =  λ cos nθ + µ sin nθ. D0  = 1 et  D1  = 2cos θ  donnent

λ = 1

λ cos θ + µ sin θ = 2cos θ

puis λ = 1

µ = 1/tan θ

Ainsi

Dn =

 sin(n + 1)θ

sin θ

Si θ  = 0 [2π]  alors  Dn =  λn + µ. D0 = 1 et  D1 = 2 donnent

Dn =  n + 1

Si θ  =  π   [2π] alors Dn = (λn + µ)(−1)n. D0  = 1 et  D1  = 2 donnent

Dn = (−1)n(n + 1)

Exercice 108 :  [énoncé]En développant selon la première colonne, puis la première ligne et enrecommençant : Dn = (−n) × 1 × (2 − n) × 3  etc...Si n   est pair le développement s’arrête sur le calcul de

n − 1 0

1 0

= 0

Si n  est impair le développement s’arrête par l’étape0   n − 2 0 03 0   n − 1 00 2 0   n0 0 1 0

= −3

n − 2 0 0

2 0   n0 1 0

= −3(n − 2)

0   n1   n

= 3n(n − 2)

En écrivant  n  = 2 p + 1, on parvient à

Dn = (−1) p+1(1 × 3 × · · · × 2 p + 1)2

Exercice 109 :  [énoncé]Par développement d’un déterminant tridiagonal,

Dn = (a + b)Dn−1 − abDn−2

La suite  (Dn) est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 d’équation caractéristiquer2 − (a + b)r + ab = 0  de racines  a  et  b.Si a = b  alors on peut écrire  Dn =  λan + µbn et compte tenu des valeurs initiales,on obtient

Dn = an+1 − bn+1

a − b

Si a  = b  alors on peut écrire  Dn = (λn + µ)an et on parvient cette fois-ci à

Dn = (n + 1)an

Exercice 110 :  [énoncé]On a  

  A BC D

  D On

−C I n

=

  AD − BC B

On   D

et en passant au déterminant, on obtient

det

  A BC D

det D = det(AD − BC )det D

On peut alors conclure sachant  det D = 0.

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 41: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 41/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 41

Exercice 111 :  [énoncé]On a  

  A BC D

  I n   On

−D−1C I n

=

  A − BD−1C B

On   D

et en passant au déterminant, on obtient

det   A B

C D = det(A

−BD−1C )det D = det(AD

−BD−1CD)

Exercice 112 :  [énoncé]Supposons pour commencer la matrice  A  inversible.Par opérations par blocs :

  A C B D

  I    −A−1C 0   I 

=

  A   0B D − BA−1C 

On en déduit

A C 

B D = det(D

−BA−1C )det A = det(DA

−BA−1CA)

Or les matrices  A  et  C  commutent donc  A−1 et C  commutent aussi et A C B D

= det(DA − BC )

Supposons A  non inversible.Pour p  assez grand, la matrice  A p  =  A +  1

 pI  est inversible et commute avec  C  donc

det

  A p   C 

B D

= det(DA p − BC )

En passant à la limite quand p

 → +

∞, la continuité du déterminant donne

det

  A C B D

= det(DA − BC )

Exercice 113 :  [énoncé]a) En multipliant les  n  dernières lignes par  i  et les  n  dernières colonnes aussi :

det

  A B−B A

= (−1)n det

  A iB−iB   −A

puis par opérations sur les lignes

det

  A B−B A

= (−1)n det

  A iB

A − iB   −A + iB

et par opérations sur les colonnes

det  A B

−B A = (−1)n det

  A + iB iB0

  −A + iB

On en déduit

det

  A B−B A

= (−1)n det(A + iB) det(−A + iB)

et enfin

det

  A B−B A

= det(A + iB) det(A − iB)

Les matrices  A  et  B   étant réelles, cette écriture est de la forme  z z = |z|2 0.b) det(A + iB) det(A − iB) = det(A2 + B2) car  A  et  B  commutent doncdet(A2 + B2) 0.

c) A  =   1 2

0 1  et  B  =   1 0

2 1  par exemple.

d) Si A  est inversible, on remarque  I O

−CA−1 I 

  A BC D

=

  A B

0   −CA−1B + D

donc det

  A BC D

= det(A)det(−CA−1B + D) = det(AD − CB) car  A  et  C 

commutent.On étend cette égalité aux matrices non inversibles par densité :

Les applications  A → det

  A BC D

 et  A → det(AD − CB) sont continues et

coïncident sur l’ensemble des matrices inversibles commutant avec  C . Or cet

ensemble est dense dans l’ensemble des matrices commutant avec  C   : si  Acommute avec C  alors pour tout λ > 0  assez petit A + λI n  est inversible etcommute avec C ). Par coïncidence d’applications continues sur une partie dense,les deux applications sont égales.

Exercice 114 :  [énoncé]a) Par opération sur les colonnes puis sur les lignes A B

B A

=

A + B BA + B A

=

A + B B0   A − B

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 42: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 42/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 42

b) De façon analogue A   −BB A

=

A − iB   −BB + iA A

=

A − iB   −B0   A + iB

= |A + iB|2 0

Exercice 115 :  [énoncé]

a) Par les opérations  Ln+1 ← Ln+1 + L1, . . . , L2n =  L2n + Ln,

det A =

I n   BB + I n   I n + B

Par les opérations C 1 ← C 1 − C n+1, . . . , C  n ← C n − C 2n,

det A =

I n − B BOn   I n + B

= det(I n − B) det(I n + B)

Ainsi A  est inversible si, et seulement si,  I n − B  et  I n + B   le sont (i.e.1, −1  /∈ SpB).On aurait aussi pu étudier le noyau de  A.

b) On peut présumer que l’inverse de  A  est alors de la forme  M N 

N M 

Puisque   I n   B

B I n

  M N 

N M 

=

  M  + BN N  + BM BM  + N BN  + M 

et puisque

M  + BN  =  I n

BM  + N  =  On

M  =

I n − B2−1

N  = −B

I n − B2

−1

on obtientA−1 =

  (I n − B2)−1 −B(I n − B2)−1

−B(I n − B2)−1 (I n − B2)−1

On aurait pu aussi inverser l’équation  AX  =  Y 

Exercice 116 :  [énoncé]On introduit

N  =

  tA   O p,n− ptB   I n− p

On a

M N  =

  AtA + BtB   BC tA + DtB   D

Or

M t(comM ) =

  AtA + BtB   AtC  + BtD

C tA + DtB   C tC  + DtD

= (det M )nI  p

donc

M N  =

  det(M )I  p   BOn− p,p   D

En passant cette relation au déterminant, on obtient

det M  × det tA  = det(M ) p det D

puis facilement la relation proposée sachant  det M  = 0.

Exercice 117 :  [énoncé]a) Cas D  inversibleSachant  C tD =  DtC , on a

  A BC D

  tD On

−tC I n

=

  AtD − BtC B

On   D

et en passant au déterminant on obtient la relation

det

  A BC D

  t

det D = det

AtD − BtC 

det D

puis la relation voulue sachant  det D = dett D = 0b) Cas D  non inversiblePosons  r  =  rgC . On peut écrire  C  =  P J rQ  avec P, Q  inversibles et  J r   la matrice(symétrique) dont tous les coefficients sont nuls sauf les  r  premiers de la diagonale

qui sont égaux à 1. Considérons alors  D  =  D + λP tQ−1 pour  λ ∈R.On peut écrire

D  =  P 

P −1DtQ + λI nt

Q−1

Si −λ  n’est pas valeur propre de  P −1DtQ, la matrice  D  est inversible.Puisqu’une matrice n’a qu’un nombre fini de valeurs propres, la matrice  D  estassurément inversible quand  λ → 0+ avec λ  assez petit.De plus, C tD   est symétrique car

C tD − DtC  =  C tD + λP J rQQ−1tP  − DtC  − λP tQ−1tQtJ trP  = 0

Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Page 43: Matrices Et Déterminants

8/19/2019 Matrices Et Déterminants

http://slidepdf.com/reader/full/matrices-et-determinants 43/43

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 4 novembre 2013 Corrections 43

Par l’étude qui précède, on obtient

det

  A BC D

= det

AtD − BtC 

et en passant à la limite quand  λ → 0+, on obtient

det  A BC D = det A

tD − BtC Exercice 118 :  [énoncé]Cas où la matrice  A  inversible :Pour

P  =

  I n   −A−1BOn   I n

on a

MP   =

  A On

C    −CA−1B + D

On en déduit

det M  = det(M P ) = det A

×det(

−CA−1B + D)

Or

det A × det(−CA−1B + D) = det(AD − ACA−1B) = det(AD − BC )

car la matrice  C  commute avec les matrices A  et  B .On en déduit

det M  = det(AD − BC )

Cas général :Pour  p ∈N assez grand, la matrice  A p  =  A + 1/pI n  est inversible et les matricesA p, B , C , D commutent deux à deux. Si on pose

M  p =   A p   B

C D l’étude qui précède donne

det M  p  = det(A pD − BC )

En faisant tendre p  vers  +∞, on obtient à la limite

det M  = det(AD − BC )

Il est alors immédiat de conclure que l’inversibilité de  M   équivaut à celle deAD − BC .