mardi 29 septembre 2015

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Tel : 021 37 46 72 /021 37 46 71/021 36 34 09/ 021 36 77 38/021 36 88 85 Le Fax : 021 36 33 35 L’adresse : Villa N°69 ; Lot said Benhaddadi. Cheraga Alger. Mardi 29 septembre 2015

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Tel : 021 37 46 72 /021 37 46

71/021 36 34 09/ 021 36 77

38/021 36 88 85

Le Fax : 021 36 33 35

L’adresse : Villa N°69 ;

Lot said Benhaddadi.

Cheraga Alger.

Mardi 29 septembre 2015

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SOMMAIRE A la une .................................................................................................................................................................. 3

SARL : Ce qui va changer dans le Code du Commerce concernant les sociétés à

responsabilité limitée (APS) ............................................ Erreur ! Signet non défini. Les importations de véhicules toujours bloquées (TSA) . Erreur ! Signet non défini. OBG : La campagne de promotion du "Fabriqué en Algérie" passe à la vitesse

supérieure (Maghreb Emergent) ...................................... Erreur ! Signet non défini. Région Mena : Faire bénéficier les PME des marchés publics (El Watan) .... Erreur !

Signet non défini. Le patron d’Alliances Assurances appelle à faire bénéficier les "producteurs de

services" de la révision de l’IBS (Maghreb Emergent) ... Erreur ! Signet non défini. Le groupe privé Maghreb Steel compte sur Renault-Maroc pour assurer son

redressement (Maghreb Emergent) .................................. Erreur ! Signet non défini. Le nouveau code du travail toujours en consultation entre les partenaires sociaux

(APS) ................................................................................ Erreur ! Signet non défini.

Le ministre de la Santé à Oran : Un nouveau cahier des charges pour les cliniques

privées Le Quotidien d’Oran) .......................................... Erreur ! Signet non défini. Finance/Banque/bourse ...................................................................................................................................... 16

La dépréciation du dinar s’accélère : ces mesures que le gouvernement n’ose pas

prendre pour stopper la saignée des devises (TSA) ......... Erreur ! Signet non défini. Commerce ............................................................................................................................................................ 18

RAMADHAN 2015 : ORAN : La spéculation commence (L’Expression).... Erreur !

Signet non défini. Coopération ......................................................................................................................................................... 18

L'Algérie et les Etats-Unis s'engagent à des partenariats agricoles (APS) ..... Erreur !

Signet non défini. Le président du Conseil d’affaires algéro-américain, Ismaïl Chikhoune, à El

Moudjahid : « Les Américains séduits par le marché algérien » (El Moudjahid)

.......................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Coopération : La Malaisie aspire à développer son partenariat avec l’Algérie (APS)

.......................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Veille ..................................................................................................................................................................... 20

Téléphonie mobile: le nombre d'abonnés dans le monde est passé de 738 millions en

2000 à 7 milliards en 2015 (Maghreb Emergent) ............ Erreur ! Signet non défini.

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A la une

Lakhdar Rekhroukh, PDG de Cosider : «La crise peut être une

aubaine pour les entreprises algériennes» (TSA)

LAKHDAR REKHROUKH, PDG DU GROUPE PUBLIC DE BTP COSIDER, PRÉSIDENT DE L’UNION NATIONALE DES ENTREPRENEURS PUBLICS

(UNEP). Lakhdar Rekhroukh est PDG du groupe public de BTP Cosider. Il est

également président de l’Union nationale des entrepreneurs publics (Unep). Dans cet entretien, il s’exprime sur la conjoncture économique algérienne,

marquée par un début de crise budgétaire, la baisse du dinar, les questions autour de la durabilité des subventions, la dépénalisation de l’acte de

gestion et le gel de certains projets d’infrastructures. Le gel de certains projets impacte-t-il Cosider et les entreprises du BTP ?

Certains projets inscrits et attribués semblent compris… C’est vrai qu’avec la baisse des cours du pétrole et de la fiscalité pétrolière,

le budget de l’État en termes d’investissements devra nécessairement baisser. Il semble que les projets qui ne sont pas réellement d’une utilité

urgente et qui peuvent être reportés devraient l’être. Mais les projets qui

sont lancés ne sont pas touchés, du moins à ce jour. Nous n’avons subi aucune perturbation sur les crédits de paiement, ni sur les autorisations de

programme. Nous sommes loin de la situation des années 1990, lorsque même des projets en cours de réalisation ont été gelés.

Mais il est clair que l’État va être plus regardant sur la dépense publique d’investissement. Il y aura une gestion plus rigoureuse et plus prudente sur

certains projets. Mais je reste très optimiste : avec cette baisse des rentrées en devise, l’État a décidé de limiter les importations et nous sommes

persuadés que l’on va prioriser réellement l’outil national. On commence à le voir sur le terrain !

Beaucoup de projets de moyenne dimension sont réservés depuis un certain temps aux entreprises nationales. Cela s’est fait avec le Code des marchés

publics de 2013 et ça se confirmera avec le nouveau Code des marchés publics à venir.

Pour les grands projets qui étaient consacrés aux entreprises étrangères, je

considère que l’on a assez d’expérience pour prendre en charge ces projets.

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Avec la nouvelle réglementation, l’on a revu aussi la loi concernant la

constitution de groupement, pour faire face à ce genre de projets, qui ne peuvent pas être allotis.

Je me permets donc de penser que l’État a pris ses dispositions pour

consacrer, sauf quand cela est nécessaire, les projets à l’outil national. Du coup, malgré une baisse globale du plan de charge, on sentira moins la

crise. Pour certaines entreprises, cela pourra être une aubaine. Où en est le projet du nouveau Parlement ? Fait-il partie des projets gelés ?

Ce projet est une réflexion. Un beau projet au Ruisseau [quartier d’Alger, NDLR] qui meublerait bien la région d’Hussein Dey, avec le tramway etc.

J’espère, pour le bien d’Alger, qu’il pourra être réalisé. La consultation a été faite il y a 3 ans, mais la décision de lancement effective ne semble pas

avoir été prise. Mais cela n’a rien à voir avec la situation économique. Cosider a été choisi, avec son partenaire Vinci, avec la meilleure offre

technique. Mais nous ne pouvons pas communiquer sur les détails. En période de crise, quel avenir pour le secteur public qui vit grâce à la

commande publique et aux subventions ? En réalité, les entreprises ne sont pas directement subventionnées par les

pouvoirs publics. Ce sont les produits qui bénéficient d’un soutien des prix,

sinon le citoyen n’y aurait pas accès aux prix actuels. Mais de nombreux experts se sont exprimés sur la question de la viabilité des subventions. La

question se pose. À long-terme, ce n’est effectivement pas tenable, il faudra revoir comment réduire le poids des subventions ou comment les « diluer ».

Il n’y a pas de subventions dans le secteur des BTP. D’ailleurs, il n’y a aucune différence dans l’octroi des marchés, surtout en matière des prix.

Dans les travaux publics, partout dans le monde, ce sont les investissements publics, notamment dans les infrastructures, qui tirent la

demande. Je vous répète que l’outil nation va bénéficier d’une bonne partie de ce qui sera mis sur le marché. L’un dans l’autre, il ne sentira pas

réellement cette baisse de l’investissement dans le BTP. La baisse du dinar a-t-elle un impact sur l’économie et l’entreprise ?

Je dirais que la baisse du dinar est un mal nécessaire. Il faut bien que cela reflète la réalité des choses. Pour les entreprises, certains intrants, y

compris pour les produits locaux, vont connaître une inflation relative.

Faut-il revoir le mode de financement des investissements dans les infrastructures, notamment à travers le partenariat public-privé (PPP) ?

Il faut que l’on travaille sur le concept juridique et sur la législation algérienne pour ouvrir ce mode de financement PPP. L’on peut avoir recours

aux concessions, par exemple sur les autoroutes : nous pouvons former des consortiums qui vont étudier la faisabilité, le coût de réalisation et la partie

commerciale (étude de trafic, de rentabilité…). Mais il faut que les banques suivent, car l’on n’a pas de crédits à long terme

en Algérie. On ne les obtient qu’à moyen terme. Peut-on réaliser des logements de qualité avec des matériaux 100% locaux

? Dans le bâtiment, lorsqu’on parle de gros œuvre, nous n’avons pas le droit

de parler de qualité. Dans le sens qu’il y a des règles de l’art. Il n’y a pas

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plus ou moins de qualité. Il y a la qualité, point. Il y a des normes de

réalisation de la structure (gros œuvre) que tout le monde doit respecter. Ensuite, pour les corps d’état secondaires, c’est difficile de prétendre avoir

la meilleure qualité chez nous. Vous pouvez avoir le meilleur marbre en

Turquie, le meilleur bois en Italie… Mais si l’on prend un bâtiment de référence qu’est le logement social (qui consomme le plus), l’on n’importe

pas ou très peu de matériaux de construction. L’Algérie réalise des investissements dans le rond à béton et pour privilégier

l’aluminium et le PVC au bois que l’on ne peut pas produire. Après, en termes de qualité, ça dépend si l’on se place du point de vue de l’esthétique

ou de la fonctionnalité. Cela dit, le PVC répond à toutes les normes et l’on ne joue pas avec ça [avec les normes de qualité, NDLR]. Ensuite, il y a des

instructions pour privilégier et prioriser le matériau fabriqué en Algérie dès que possible.

Avez-vous lancé les travaux de réalisation de la ligne de métro El Harrach – Bab Ezzouar ou le projet est gelé en raison de la crise économique ?

Oui, le projet est en cours et je suis prêt à vous le faire visiter ! Êtes-vous satisfait de la décision du gouvernement de dépénaliser l’acte de

gestion, et va-t-elle assez loin ?

Dans ce genre de situation, aucune partie n’est vraiment satisfaite à 100%. Je considère qu’il y a eu une très grande avancée tout de même. Mais cette

dépénalisation est une avancée, car on supprime le risque des lettres anonymes infondées. Aujourd’hui, l’action publique n’est mise en

mouvement que sur demande des organes sociaux, c’est-à-dire le Conseil d’administration. Ça libère les initiatives, même si ça prendra du temps pour

reprendre certains réflexes. Jusqu’à aujourd’hui, l’on était plus dans la préservation de soi, en pensant à justifier son acte, plutôt qu’à la portée

économique de son acte de gestion. Maintenant, s’il y a une action en justice, c’est que le Conseil d’administration a agi en connaissance de cause

pour juger s’il s’agit une erreur, une faute de gestion ou un acte délictuel. Je dirais que, par rapport à ce qui est demandé au cadre gestionnaire de

l’entreprise publique, il y a encore à faire. Il est gravé dans nos esprits qu’il s’agit des deniers de l’État et on ne donne pas un « chèque en blanc », mais

il faut rediscuter de la gestion des capitaux marchands. Peut-on assimiler

les capitaux marchands à l’argent du Trésor public ? Tout le débat tourne autour de cela.

On demande au gestionnaire public d’avoir les mêmes rendements et d’être aussi performant que la concurrence. Et la concurrence c’est quoi ? C’est le

secteur privé, quand il y a du privé national, et pour les entreprises d’une certaine envergure, la concurrence est surtout étrangère. Pour obtenir les

mêmes performances, il faut pouvoir travailler dans les mêmes conditions. Mais ce n’est pas seulement la dépénalisation de l’acte de gestion ! Ça va

de la liberté d’action, le pouvoir que l’on donne au gestionnaire (elle est généralement assez large) à la question de la rémunération, c’est-à-dire

comment capter les meilleures compétences. Or, il y a toujours un amalgame entre gestionnaire public et la Fonction publique, ce qui ne libère

pas le gestionnaire.

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Pour faire face à la chute des recettes de l'Etat : Les Algériens

appelés à faire preuve de patriotisme (Le Quotidien d’Oran)

Abderrahmane Benkhalfa, le nouveau ministre des Finances, appelle les Algériens à faire preuve de «patriotisme économique» pour faire face à la

crise financière que traverse le pays. L'ancien président de l'ABEF (association des banques et établissements financiers) qui reproche aux

médias de verser dans l'alarmisme, voire dans des analyses fantaisistes, affirme tout de go qu'en dépit des «contractions» des recettes, il n'y a pas

lieu de s'alarmer.

S'exprimant hier à l'ouverture d'une journée d'étude organisée par la chambre algérienne de commerce et d'industrie, (CACI) à l'hôtel Hilton

d'Alger, autour de la loi de finances complémentaire 2015 (LFC), le ministre ne veut pas reconnaître qu'il existe de «crise financière » mais affirme

cependant que «nous devons revoir notre stratégie et notre comportement en matière de dépenses publiques ».

La LFC a été pensée et élaborée dans le but « d'ajuster » les dépenses, affirme M Benkhalfa, qui dénonce une « ambiance de pessimisme » qui n'a

pas lieu d'être.

«Nous sommes dans des pratiques d'ajustement et de rigueur introduits dans la LFC» déclare le ministre, qui souligne que le but est «d'optimiser»

les dépenses publiques.

L'ancien analyste et expert financier ne veut pas tenir compte des signaux d'alarme lancés par de nombreux économistes sérieux de la place.

Il affirme, sans donner de chiffres, que désormais grâce aux dispositions de

la loi de finances complémentaire, entrée en vigueur il y a à peine un mois, l'Etat est en train de ramasser plus de fiscalité ordinaire que de fiscalité

pétrolière.

Mieux, le ministre soutient que l'appel lancé par le gouvernement pour «

bancariser » l'argent qui circule dans le circuit informel est en train de donner des fruits.

Des « sommes importantes » sont déposées par des « individus » assure le

ministre des Finances qui ne donnera pas également de chiffres précis. Il assure dans le même cadre que les déposants de ces « sommes importantes

» ont tous reçu, dans la semaine, un document qui stipule que l'argent déposé au niveau des agences bancaires n'est pas « redressable »,

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autrement dit n'est pas soumis à un quelconque impôt.

Abderrahmane Benkhalfa dira que cet argent qui circule dans l'informel et

estimé selon lui entre 13 et 14 milliards d'euros, peut constituer un véritable

gisement pour l'investissement national.

«Pourquoi voulez-vous qu'on s'endette de l'extérieur alors qu'on peut utiliser l'argent des Algériens », tonne encore le ministre des Finances qui

assure, par ailleurs, en ce sens, que des instructions ont été données à toutes les banques pour trouver une nouvelle formule aux déposants qui

sont contre « riba » (l'intérêt). Ce dernier sera substitué par des « marges bénéficiaires » qui seront accordées à tous ceux qui, par conscience

religieuse, sont contre l'intérêt bancaire. L'invité de la CACI soutient que beaucoup de pays ont fait la même chose et que l'opération a permis de

bancariser des sommes considérables.

«Nous avons à ce sujet notre propre démarche», renchérit Benkhalfa qui ajoute que « nous n'allons pas ne pas dormir à cause du recul de quelques

dollars du prix du baril de pétrole».

Le ministre veut rester optimiste. En fait, M Benkhalfa, a mis de côté hier

sa longue carrière d'expert financier pour parler comme un quelconque membre du gouvernement qui veut rassurer le citoyen et surtout les

opérateurs économiques qui attendent des gestes forts et du concret.

A ce sujet justement, le ministre a annoncé que la loi de finances 2016 a prévu d'exonérer d'impôt (IBS, TAP, TVA, droits de douanes et même l'IRG)

durant 5 ans les opérateurs économiques d'environ une douzaine de filières. L'objectif visé est de développer ces filières dans la perspective de

substituer la production locale aux importations, affirme encore le ministre des Finances qui prône une baisse de la « pression fiscale » pour diversifier

notre économie. Le ministre des Finances, dont les intentions sont sûrement louables, est en train de faire les mêmes erreurs que tous les membres du

gouvernement qui se sont succédés à la tête de ce pays. Sachant que les

textes ne valent que par leur application sur le terrain, il serait intéressant de voir l'état d'avancement de ces «mesures d'ajustement» l'année

prochaine sans une véritable réforme de l'administration qui constitue le plus grand obstacle pour la diversification de notre économie.

Abderrahmane Benkhalfa, ministre des Finances confirme : ‘’ La

bancarisation ne doit pas faire peur ’’ (El Moudjahid)

Photos : Nesrine “En dépit des contractions de nos recettes nous sommes optimistes et

sereins. Il faut optimiser l’usage de nos ressources et de nos dépenses publiques. Nous sommes dans des pratiques d’ajustement, et ce n’est ni

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une restriction ni une austérité ni un recul, c’est une rigueur qu’on introduit

’’. C’est ce qu’a déclaré, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa,

lors d’une journée d’information sur les nouvelles dispositions bancaires et

fiscales de la loi de finances complémentaire 2015, organisée par la CACI au Hilton à Alger. M. Benkhalfa a expliqué que «chaque année nous avons

une capacité d’absorbation de 2.500 de milliards de dinars, en équipements et on n’a pas encore atteint ce seuil et on est toujours dans le seuil de la

capacité d’absorbation. Le pays amasse plus de fiscalité ordinaire que de fiscalité pétrolière». Nous avons reculé dans les engagements budgétaires

mais pas dans la capacité des entreprises à travailler avec l’Etat». Il a rappelé, dans ce sens, les dispositions de la LFC 2015 et le projet de loi de

finances 2016, qui prévoient un double régime fiscal pour une dizaine de filières industrielles naissantes comme l’Aluminium afin de les encourager

et leur permettre de se substituer aux importations. Cette mesure consiste à exonérer ces industries nationales de l’Impôt sur le bénéfice des sociétés

(IBS), de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP) et de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) (ou bien diminuer leurs taux) et d’augmenter en

contrepartie l’impôt sur ces même produits importés pour la revente en

l’état. Le ministre a évoqué la bancarisation d’argent qui selon lui ne doit pas faire peur aux citoyens, mais bien au contraire. «Il y a des sommes

considérables qui ont été déposées par les Algériens dans les banques depuis le lancement de l’opération de Mise en conformité fiscale volontaire

(MCFV) qui consiste à attirer les capitaux circulant dans l’informel vers le circuit bancaire». Selon lui, depuis le lancement, en août dernier, de cette

opération par l’administration fiscale et les banques, les 1.500 agences bancaires activant sur tout le territoire national ont drainé des sommes

importantes». Cette opération de conformité volontaire sera suivie par le lancement prochain par les banques de nouveaux produits financiers dits

produits à marges (finance islamique) afin d’adapter l’offre aux différentes franges de la société. La MCFV est l’une des principales dispositions de la

LFC 2015 qui vise à assainir l’économie nationale des activités informelles. Il s’agit d’inciter les personnes physiques non impliquées dans des

opérations de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme, qui

pourront ainsi transférer leurs capitaux du circuit informel vers celui des banques, contre paiement d’une taxe forfaitaire de 7%. M. Benkhalfa avait

déclaré que «les banques vont mener un travail de proximité pour inciter les détenteurs de capitaux informels à déposer leur argent dans la sphère

bancaire, dans une totale discrétion et sécurité». Selon lui, il y aura plusieurs actions de communication afin amener les détenteurs de capitaux

informels à déposer leur argent dans les banques et c’est la première fois, qu’on a demandé aux banques de sortir et d’aller chercher des clients. Ces

actions de proximité, selon le ministre, vont être engagées par la communauté bancaire dans les sphères où il y une intense activité

commerciale et économique afin d’encourager les opérateurs qui exercent dans l’informel à se rendre à la sphère formelle en déposant leurs fonds

dans les banques. M. Benkhalfa a expliqué que «cette opération vient en application d’une mesure instituée par la loi de finances complémentaire

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2015, qui a fixé à 7% la taxation forfaitaire libératoire applicable sur les

sommes déposées auprès des banques par des personnes physiques qui peuvent, désormais, transférer leurs capitaux du circuit informel vers les

banques.» «En 2017, nous devrions avoir une seule économie algérienne et

non deux : formelle et informelle”, avance le ministre soulignant que cette mesure est bénéfique à la fois pour ces détenteurs de capitaux et pour

l’économie nationale. «Nous avons assisté, durant ces 15 à 20 dernières années, à une intense activité. Et c’est le moment de ramasser maintenant

cet argent», a estimé M. Benkhalfa.

Des sommes «importantes» déjà placées dans les banques

Des sommes «importantes» ont été placées dans les banques depuis le lancement de l’opération de mise en conformité fiscale volontaire (MCFV)

qui consiste à attirer les capitaux circulant dans l’informel vers le circuit bancaire, a estimé le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa.

Depuis le lancement en août dernier de cette opération par l’administration fiscale et les banques, les 1.500 agences bancaires activant sur tous le

territoire national ont drainé des sommes importantes,. «Il y a même des individus qui ont déposé des sommes vraiment importantes», a dit le

ministre en rappelant l’objectif assigné à cette opération qui consiste à financer les investissements productifs. L’argent liquide circulant dans

l’informel tourne autour de 1.000 à 1.300 milliards de dinars, selon la Banque d’Algérie. A cette occasion, le premier argentier du pays a incité,

encore une fois, les citoyens ainsi que les opérateurs activant dans l’informel à s’inscrire dans cette démarche tout en rassurant qu’il n’y «aura

pas un contrôle à posteriori ou un redressement fiscal». «Les capitaux

propres par rapport au droit pénal (l’épargne et les ressources non fiscalisées) sont les bienvenus (....). Il ne faut pas craindre cette

bancarisation qui permettra aux opérateurs de régulariser leurs situations vis-à-vis de l’administration fiscale», a-t-il expliqué

L’économie nationale de plus en plus vulnérable : l’Algérie otage

de sa propre politique (El Watan)

Le constat est récurrent et éprouvé : les milliards de la rente pétrolière n’ont

pas réussi à réformer une économie abreuvée par la dépense publique et

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dépourvue de toute vision à long terme. Au fil des ans, l’activité productive

a cédé le terrain à la sphère non productive. Même le pilier de l’économie que constitue le secteur des hydrocarbures est

devenu un boulet plombant la croissance au lieu de la booster. Les

performances sporadiques d’une agriculture fébrile et le statu quo d’un secteur industriel sacrifié sur l’autel du désinvestissement ne font

qu’accentuer les fragilités d’une économie prise en otage entre les besoins d’une demande interne croissante et les bouleversements économiques

mondiaux. Gaz de schiste, prix du pétrole, ralentissement de l’économie chinoise,

volatilité des prix agricoles, instabilité du dollar, etc. sont autant de facteurs externes modelant les conjonctures économiques et échappant à tout

contrôle. Sur le plan national, la croissance démographique et avec elle les besoins alimentaires et surtout énergétiques accentuent la pression sur un

gouvernement tenu de trouver d’autres moyens de financement que les devises d’une rente pétrolière en déclin. Pour l’Algérie, qui pèche dans le

travail de prospective et semble privilégier la navigation à vue, l’économie n’est pas au bout de ses peines. Les discours triomphalistes et populistes

ayant montré leurs limites, le gouvernement est contraint de regarder la

réalité en face et peut être de chercher des solutions du côté des experts, spécialistes et économistes nationaux dont il a jusque-là ignoré les mises

en garde. Avec pour seule monnaie d’échange le pétrole et le gaz, l’Algérie a accru

considérablement les risques de sa vulnérabilité. Le pays a encaissé ces dernières années de plein fouet l’impact de la crise financière, de la chute

des cours du pétrole et de la hausse des prix agricoles, en gardant la même structure d’une économie rentière, avec pourtant des recettes en devises

de 50 milliards de dollars en moyenne par an. Une multitude de rapports internationaux ont déjà mis en avant les faiblesses, fragilités, lacunes et le

manque de compétitivité et d’attractivité liés à l’économie nationale. Le dernier en date, celui du groupe de consulting Grant Thornton, rendu

public la semaine dernière, calcule pour 60 économies mondiales le Global Dynamism Index (GDI), un indicateur des destinations où il fait bon investir

pour les détenteurs de capitaux étrangers. L’Algérie arrive parmi les cinq

derniers, aux côtés du Nigeria, de l’Argentine, du Venezuela et de l’Ukraine. En revanche, on lui reconnaît des atouts indéniables puisqu’elle arrive

première sur l’aspect lié au marché du travail devançant les pays de la Scandinavie, l’Allemagne et les Etats-Unis, entre autres, (voir infographie).

Pour les auteurs du rapport, l’Algérie a enregistré ces 12 derniers mois le potentiel de croissance le plus important au monde en la matière. Grâce à

une force de travail jeune et disponible, la productivité du travail s’est accrue de 8,4% l’année dernière, observe-t-on.

Pourtant l’économie nationale demeure dernière sur des aspects liés à l’environnement opérationnel des affaires, l’environnement financier ou la

croissance du marché. L’appel récent du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à «démarcher» les investisseurs étrangers et à «les inciter» à venir,

lors de la récente table ronde du Conseil national économique et social (CNES), paraît difficile dans ces conditions. Pourtant, les experts de tous

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bords ont passé la dernière décennie à tirer la sonnette d’alarme quant aux

limites d’un choix de croissance tirée par la seule dépense publique et adossée aux seuls cours du pétrole.

Les mêmes constats d’échec ont été réitérés lors de la rencontre du CNES

devant des membres du gouvernement délestés de discours rassurants et triomphalistes. Sellal et son gouvernement semblent avoir perdu le sourire

au profit d’une posture plus modeste imposée par des indicateurs économiques éloquents qui reposent des questions sur ce qui aurait dû ou

pas être fait ces dernières années dans une conjoncture internationale qui a été favorable pendant plus d’une décennie. Mais l’Algérie semble plus

encline à subir les instabilités de l’économie mondiale qu’à profiter de ses opportunités.

Regrets Ainsi, ceux parmi les économistes et experts qui ont plaidé pour un

placement plus rentable des réserves de change, notamment à travers la création d’un fonds souverain refont surface. Aujourd’hui, ces réserves

fondent comme neige au soleil et leur durée de vie sera au mieux de trois ans. Les discours récurrents de la Banque d’Algérie sur le bien- fondé d’un

placement prudent dans des actifs souverains, n’est pas en mesure de

freiner le processus. Pourtant la crise financière de 2008 a offert une occasion unique à l’Algérie

de se mettre sur les rails et de faire les choix économiques à même de réduire ses vulnérabilités et ses dépendances externes. La crise de 2008

était «une opportunité inespérée pour l’Algérie», avait estimé l’expert Kamel Benkoussa. «L’effondrement des principales places boursières nous

offrait la possibilité d’utiliser une part importante de nos réserves de change pour l’achat d’entreprises étrangères aux Etats-Unis, en Europe et en Asie»,

selon lui. Mais, il n’en a rien été. Pour une bonne partie des économistes le pays aurait dû se servir de la

manne pétrolière accumulée pour mettre en place un fonds souverain qui aurait permis de réaliser des investissements à l’international susceptibles

d’avoir des rendements plus conséquents que les 4% actuels. L’Algérie aurait notamment pu profiter de la situation pour acquérir partiellement ou

totalement des entreprises en difficulté ou en faillite.

Pour l’ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenou, de tels investissements «passent soit par des fonds souverains soit par des

entreprises publiques et privées». Or, l’Algérie n’a pas «d’institutions qui lui permettent d’internationaliser son économie», a-t-il déclaré au forum de

Liberté. Les opposants à l’idée des fonds souverains peuvent pourtant arguer que de nombreux pays qui avaient investi les ressources de leurs

fonds dans des actifs financiers ont subi de grosses pertes suite à la crise des subprimes.

Opportunités

C’est sans doute pour cela qu’au lendemain de la crise, de nombreux fonds ont investi dans d’autres «des classes d’actifs, moins volatiles que le secteur

financier, avec un retour sur investissement élevé à court terme» à l’exemple de l’immobilier, les services, l’énergie et l’industrie

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manufacturière, indique une étude de l’Institut français des relations

internationales (IFRI). Ainsi, après la crise, la part des investissements de ces fonds dans le secteur manufacturier est passée de 3% à 12%, dans

l’énergie de 5% à 10%, dans l’immobilier de 8% à 15% et dans les biens à

la consommation de moins de 1% à 8%. L’étude cite le cas du fonds norvégien qui, avec près de 900 milliards de dollars d’actifs cumulés

investissait 61.5 % de ces actifs dans les actions en 2013. En 2016, il devrait porter à 100 le nombre d’entreprises dans lesquelles il

possède des actions. L’autre cas est celui du fonds koweitien KIA, qui, entre 2004 et 2010 a doublé la part de ses investissements alternatifs passés de

13% à 27%. Pour Mourad Preure, expert énergétique, l’Algérie doit «profiter de la crise économique qui perdure dans l’économie mondiale,

particulièrement en Europe, pour identifier des cibles intéressantes». Le but serait d’acquérir des actifs industriels qui seraient en synergie avec les

entreprises nationales afin d’exercer «un effet de levier» pour le développement.

Pour l’heure et à l’exception de quelques investissements de Sonatrach, seul le secteur privé à travers Cevital a fait sienne cette ambition, en procédant

à la reprise d’entreprises en Italie et en France. Pour l’Etat et au vu des

limites du Fonds national d’investissement et du Fonds de régulation des recettes, il faudra attendre une autre embellie pétrolière pour espérer

réorienter sa politique d’investissement, trop frileuse à l’international et inefficace sur le plan national. Car la lenteur avec laquelle l’économie se

diversifie ne suggère pas une autre source de financement que celle des hydrocarbures à court et moyen termes.

RÉSORPTION DU CHÔMAGE : Le secteur privé à la rescousse

(L’Expression)

Toute la médication revient à la promotion de l'investissement, seul vecteur à pouvoir réduire le taux de chômage et répondre à une demande d'emploi

de plus en plus grandissante. Devant les grands défis imposés par la crise économique engendrée par la

chute des prix du baril, l'Etat doit-il revenir a sa fonction première, à savoir

la régulation et la stimulation du marché de l'emploi? Pour M.Zaïdi, DG de l'emploi au ministère du Travail, invité de la Chaîne III, dans le cadre d'une

journée Fil rouge sur l'emploi, les chiffres restent assez éloquents. Dans la mesure où 76% des recrutements se font par le biais des entreprises

privées, et transitent obligatoirement par les dispositifs d'insertion, notamment le dispositif d'aide à l'emploi qui, au demeurant a permis le

recrutement de 1,4 million d'universitaires. Cela étant, M.Zaïdi confirme que l'Etat poursuivra son soutien aux primo-

demandeurs, qui souvent butent sur un obstacle de taille celui de l'expérience exigée lors des entretiens de recrutement, ce qui explique le

taux élevé de chômage chez les diplômés universitaires. Chose que les diplômés des centres de formation professionnel ne rencontrent pas,

puisque leur formation leur confère le privilège d'être opérationnels dès la fin de leurs cursus. C'est précisément à ce niveau que l'Etat intervient sur

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une période de deux ans, où il octroie une aide financière de 16.000 DA aux

diplômés universitaires et 12.000 DA pour les diplômés des centres de formation.

A ce sujet, M.Zaïdi précise que l'Etat favorise le recrutement auprès des

entreprises par rapport à l'administration, et explique que le secteur privé procure une opportunité de pérennisation de l'emploi, tandis que le

recrutement auprès de l'administration répond à une réglementation rigide et particulière.

Dans ce sens, M.Zaïdi précise qu'il s'agit d'un choix que l'Etat doit faire. En dépit de la situation financière que traverse le pays, «c'est maintenant que

l'Etat doit marquer sa présence, et encourager les jeunes à trouver un emploi, ou créer leurs entreprises, et par conséquent créer de l'emploi et

de la richesse» précise-t-il, en insistant sur le fait que cette démarche représente l'une des solutions retenues par le gouvernement pour relancer

la lutte contre le chômage, et relancer l'économie nationale. Pour ce faire, l'intervenant explique qu'il faut apporter un équilibre savant entre l'offre et

la demande dans le marché de l'emploi. Ce rôle revient aux organismes chargés de faire l'intermédiation ente ces deux éléments, une tâche qui

s'avère ardue lorsque l'investissement, la création d'entreprises et la

création d'emplois réduisent l'offre par leurs faiblesses sur le terrain. Autrement dit, toute la médication revient à la promotion de

l'investissement, seul vecteur a pouvoir réduire le taux de chômage et répondre à une demande d'emploi de plus en plus grandissante. Il s'agit de

plus de 600.000 nouveaux arrivants sur le marché du travail, et ce sans compter le volume à récupérer sur le stock chômage.

D'un autre côté, l'offre actuelle se chiffre uniquement selon les statistiques de l'Anem à près de 300.000 postes. C'est sur la base de cette différence

qu'il faut intervenir, selon le DG de l'emploi. A cet effet, il indique que le secteur de la microentreprise intervient à hauteur de 440.000

microentreprises financées, à fin juin 2015.et ajoute que 73% des recrutements sont effectués dans le secteur privé. Elles répondent dans un

premier temps à un besoin local, elles ciblent les vocations des régions et s'axent essentiellement sur les créneaux déficitaires. Pour l'heure, la priorité

est donnée aux métiers de l'agriculture et des services. Mais une grande

tendance vers les TIC est observée sur le terrain, globalement il s'agit de 16.000 microentreprises créées. Interrogé sur la lenteur d'émergence de

ces microentreprises, des obstacles que rencontrent les jeunes porteurs de projets sur le terrain, et de l'impact de ce retard sur la résorption du

chômage et la promotion de l'investissement, le DG de l'emploi indique qu'il y a une évolution nette dans le fonctionnement des dispositifs d'aides tel

que l'Ansej et la Cnac. Dans le sens d'une réelle simplification: «A notre niveau, nous essayons de réduire au maximum le temps de traitement des

dossiers, notamment avec l'utilisation des TIC»précise-t-il. D'un autre côté, il va sans dire que les difficultés persistent en dehors du rôle de l'Ansej, et

ce malgré l'accompagnement et le suivi effectué par ses services. D'un autre côté, le promoteur doit également s'armer de motivation et de combativité.

En somme, il est clair que le secteur de l'emploi reste étroitement lié à celui de l'investissement et de la création d'entreprises et demeure au coeur de

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la stratégie prônée par le pouvoirs publics pour apporter une réponse

efficiente à la situation financière inextricable dans laquelle le pays ne cesse de s'enfoncer.

Importation de marchandises au 1er semestre 2015 : Recul des prix (El Moudjahid)

Les prix à l’importation des marchandises de l’Algérie, ont enregistré une

baisse de 1,7% durant le 1er semestre 2015 par rapport à la même période de l’année écoulée et une baisse de 0,9% par rapport au 2e semestre 2014,

indique l’Ons. Cette tendance baissière de l’indice des valeurs unitaires à l’importation de marchandises (prix à l’importation), qui permet de réduire

la facture des importations et améliorer les soldes extérieurs du pays, ne signifie pas que les prix de tous les produits importés ont baissé, précise

l’Office national des statistiques. En effet, la baisse a concerné les groupes des équipements industriels et les équipements agricoles avec (-8%) pour

chaque groupe, et les demi produits (-7,9%), précise l’Office qui relève, par ailleurs, que l’augmentation des prix à l’importation demeure “importante”

pour les produits bruts (15,8%) et les matières premières, énergies et lubrifiants (15,2%). D’autres produits ont également connu une variation

haussière mais qui reste moins importante. Il s’agit des biens de consommation non alimentaires (médicaments, véhicules de tourisme,

appareils d’éclairages, lampes...) avec +8,5% ainsi que les biens

alimentaires et boissons avec +1,7%. Les chiffres consolidés de l’Ons relèvent que les prix en glissement mensuel

durant le 1er semestre 2015, ont connu une tendance baissière à l’exception des mois de janvier et mars durant lesquels ils ont augmenté

respectivement de 2,5% et de 7,1%. En revanche, des baisses ont été enregistrées durant les mois de février (0,4%), avril (1,5%), mai (16,7%)

et enfin juin avec 1,3%, ajoute l’Office public des statistiques.

Baisse en valeur, hausse en volume

En valeurs courantes, les importations de marchandises de l’Algérie ont enregistré une baisse de 9,98% pour totaliser 27,07 milliards de dollars les

six premiers mois de l’année en cours contre 30,07 milliards de dollars à la même période de la dernière année. Ce recul s’explique essentiellement par

des baisses des importations des groupes des énergies et lubrifiants avec

un total de 1,12 md usd (-25,33%), les produits bruts avec 837 millions usd (-17,94%), les biens de consommation non alimentaires avec 4,48 mds

usd (-16,42%) et les produits alimentaires avec 5,12 mds usd (-12,44%). Les importations en volume ont, par contre, connu un “important

accroissement” de 11,9%. Les plus fortes hausses ont été enregistrées par les groupes “équipements agricoles” (54,6%), équipements industriels

(28,5%), les demi-produits (21,2%) et les produits bruts (4,87%), ajoute la même source. Les groupes de produits qui ont enregistré des baisses en

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volume sont les “matières premières, énergie et lubrifiants” (-18,2%), et

les biens de consommations non alimentaires (-6%).

Selon le directeur de l’emploi au ministère du Travail : 70 000 étrangers travaillent en Algérie (l’Econews)

« La création d’entreprise est un combat ». Ce constat, au demeurant

quelque peu amer n’est pas de n’importe qui. Il émane du directeur de l’emploi au ministère du Travail et de la Sécurité sociale.

Invité de la radio nationale, Fodil Zaidi, répondait à une question sur les

difficultés que rencontraient les porteurs de projets à créer leur entreprise. Il se gardera bien entendu de montrer du doigt le département qu’il

représente, en ce sens qu’il a fourni énormément d’efforts pour faciliter la création des micro-entreprises, que ce soit dans le cadre du dispositif de

l’ANSEJ ou de la CNAC. Il en veut pour preuve l’existence de 400.000 micro-

entreprises employant 600.000 personnes. Ce qu’il ne dira pas c’est que cela représente près de deux postes de travail par micro-entreprise ce qui

est dérisoire. Le directeur de l’emploi au ministère du travail admet qu’en dehors de ces

dispositifs, des entraves à la création d’entreprises persistent encore. Il dira d’ailleurs que « la création d’entreprise est un combat dès lors que les

promoteurs sont encore confrontés à la bureaucratie, la lenteur et la panoplie de documents à fournir.

Concernant les placements, ils se font notamment dans les entreprises privées avec un taux de 73%, le secteur privé étant devenu le premier

pourvoyeur d’emplois. Avec en prime le secteur de l’industrie qui se taille la part du lion. Ce d’autant que présentement, les offres d’emplois ne sont pas

contraintes de transiter par l’Agence nationale de l’emploi (ANEM). Laquelle contribue quand même dans une certaine mesure au placement, en ne

dépassant pas 5 jours pour transmettre la réponse au demandeur de main-

d’œuvre. Interpellé sur le rôle des agences privées de placements, Fodil Zaïdi

précisera qu’elles sont au nombre de 20, et elles ont réussi en l’espace de 4 ans (2010 – 2014), à placer pas moins de 18.000 personnes. En revanche,

ces agences n’existent pas au Sud du pays, selon ce fonctionnaire. En effet, elles ont été fermées par l’ex-ministre du Travail après avoir constaté

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qu’elles faisaient dans la discrimination et la sous-déclaration des salaires

en connivence avec des entreprises pétrolières, notamment étrangères. Enfin, l’intervenant affirmera que le nombre de travailleurs étrangers en

Algérie est de 70.000, dont 60% sont des Chinois. Ils évoluent

essentiellement dans le secteur du bâtiment. Finance/Banque/bourse

Crédit à la consommation : Qu’est-ce qui en retarde le lancement ?

(Le Soir d’Algérie)

Dans la mesure où la nouvelle Centrale des risques des entreprises et ménages est opérationnelle et que les banques primaires sont censées être

prêtes, qu’est-ce qui pourrait retarder encore le lancement concret de l’octroi de crédits à la consommation ? Est-ce l’incertitude sur la nature des

biens et services concernés ? Les marques de véhicules sont-elles toutes éligibles à ce type de financement ?

Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Suspendu par une disposition de la loi de finances complémentaire de 2009, l’octroi du crédit à la consommation

aux ménages a été relancé lors de la réunion tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) de février 2014. Une suspension motivée alors par le souci

de juguler l’envolée des importations et la sortie de devises et par l’objectif

de soutenir la production domestique. Relancé officiellement par une disposition de la loi de finances 2015 dans le

but justement de promouvoir la consommation de la production nationale, ce type de financement bancaire a été entériné par un décret exécutif pris

au mois de mai de cette année. Ce texte définit le crédit à la consommation en tant que «toute vente de

bien dont le paiement est échelonné, différé, ou fractionné». Il précise en fait les conditions et les modalités d’octroi du crédit pour les biens fabriqués

localement. Ainsi, ce type de crédits peut être accordé aux particuliers, pour une durée supérieure à trois mois et n’excédant pas soixante mois.

Soulignons toutefois que l'octroi du crédit à la consommation est réservé exclusivement aux nationaux résidents.

Ce crédit permet l’acquisition de produits d’entreprises qui exercent une activité de production ou de service sur le territoire national, produisent ou

assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers, sont en règle

avec l’administration fiscale et les organismes de Sécurité sociale, sont bancarisées et vendent avec factures.

En outre, l'offre du crédit doit comporter des informations sincères et loyales précisant notamment les éléments de l'offre, les modalités de son

octroi ainsi que les droits et obligations des parties au contrat de crédit. Le montant mensuel global de remboursement du crédit contracté, par

l'emprunteur, ne peut en aucun cas, dépasser 30% des revenus mensuels nets régulièrement perçus. Ceci, dans le but d’éviter le surendettement du

client. Un risque que la mise en place au niveau de la Banque d’Algérie d’une nouvelle Centrale des risques des entreprises et ménages (Crem) est

censée permettre de juguler. Or, cette Centrale, une base de données qui collecte et restitue toutes les données relatives aux crédits bancaires

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octroyés et à la situation financière des demandeurs dont les défauts de

paiement, est opérationnelle sur le plan technique. Entrée en production dès le 15 septembre 2015, après une année de

réalisation et de tests techniques, la Centrale est accessible en ligne par les

banques et les établissements financiers de la place ainsi que les succursales de la Banque d’Algérie.

Dès la fin septembre, en fait le début d’octobre, ces banques pourront déclarer ces données à la Centrale des risques qui commencera à les

centraliser et à les restituer tout au long du mois. Ainsi, la Banque d’Algérie a été au rendez-vous en mettant en place la

Crem. Ce faisant, les banques primaires sont également prêtes à octroyer ce type de financement. Ce qui relève au demeurant de leurs prérogatives

et non de la Banque centrale. En effet, ces banques ont été informées officiellement, via une

correspondance de la Direction générale du crédit et de la réglementation bancaire, de la réception opérationnelle de la Centrale. Comme les banques

ont dû mettre en place au niveau de leur réseau d’agences les conditions adéquates en termes d’ingénierie et d’information en interne.

A charge cependant que les agents de banques soient au fait des produits

et services éligibles au crédit à la consommation. Ce qui n’est pas évident et pourrait peut-être retarder la relance effective du crédit. Certes, le décret

exécutif indique que les biens éligibles sont ceux fabriqués par des entreprises de production ou de service exerçant sur le territoire national,

par des sociétés de production ou d’assemblage de biens destinés à la vente aux particuliers.

Toutefois, l’identité des entreprises concernées n’est pas encore connue. Jusqu’à nouvel ordre, aucun texte réglementaire, aucun document officiel

n’a été rendu public et identifiant clairement les entreprises éligibles, les produits concernés. De même, le taux d’intégration des produits concernés

– déterminant le volume de composants importés dans le volume global — reste flou, même si le décret exécutif cité plus haut indique que «les biens

éligibles peuvent répondre à un taux d'intégration fixé, en tant que de besoin, par arrêté ministériel». Or, les biens éligibles doivent-ils répondre à

un taux d’intégration précis, de l’ordre de 5% ou de 10% ? De 30% ou 45%

? Ou plus ? Ce taux sera-t-il fixé comment et par qui ? C’est encore l’incertitude. En effet, le grand public ignore si une quelconque commission

ministérielle, interministérielle ou multisectorielle a été mise en place en ce sens, s’est réunie et aurait établi la liste des biens ou fixé un taux précis.

Ce qui ouvre la voie tant à l’arbitraire qu’à l’incertitude et permet à tout opérateur économique, même exerçant une simple activité de production

ou de montage, de prétendre être éligible en arguant de la disposition réglementaire suscitée.

Sachant que le dispositif du crédit à la consommation avant sa suspension en 2009 concernait essentiellement les véhicules et à un degré moindre

l’électroménager et l’ameublement, en sera-t-il également le cas dans quelques jours ? Suffira-t-il qu’un produit, notamment un véhicule

automobile soit assemblé localement, même avec un taux d’intégration quasi nul, pour qu’il bénéficie automatiquement du label production

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algérienne et soit éligible de facto ? Les marques de véhicules sont-elles

toutes éligibles au dispositif ? Tel produit électroménager ou d’ameublement serait-il davantage éligible qu’un autre, parce fabriqué sur la base d’un tel

ou tel taux d’intégration ? Un questionnement qui se pose dans la mesure

où la nature des biens concernés reste encore méconnue et que le discours des pouvoirs publics est quelque peu flou à ce propos.

Notons que le ministre de l’Industrie et des Mines avait considéré, la veille de l’entrée en production de la Crem, que «quand la Banque d’Algérie aura

fait son travail, les entreprises auront à étudier» les modalités de ce dispositif. Ce qui n’a pas été donc encore enclenché. Dans la mesure où

justement la Banque centrale est au rendez-vous et que les banques primaires sont prêtes, qu’est-ce qui pourrait constituer une contrainte, un

facteur de retard dans le lancement effectif du crédit ? A moins de l’indisponibilité des liquidités bancaires, une éventualité pourtant

relativement nulle, et nonobstant les questions de rentabilité, aucune raison ne justifierait donc un quelconque retard. Mais serait-ce le cas ?

Commerce

Coopération

2ÈME ÉDITION DU COMITÉ INTERGOUVERNEMENTAL ALGÉRO-

FRANÇAIS DE HAUT NIVEAU : Il se tient aujourd'hui à Paris

(L’Expression)

Les travaux de la rencontre seront pilotés par le secrétaire général du MAE, Abdelhamid Senouci-Bereksi et son homologue français, Christian Masset.

L'Algérie fait face à une sévère dégringolade des prix du pétrole. Elle fait sa mue. La 2ème édition du Comité intergouvernemental algéro-français de

haut niveau qui doit se tenir aujourd'hui à Paris représentera une opportunité pour l'économie nationale qui s'est fixée comme objectif de se

défaire de sa dépendance par rapport aux exportations d'hydrocarbures. Les domaines qui sont susceptibles d'apporter leur pierre à l'édifice sont

nombreux. Le tourisme, l'agriculture, et l'industrie (mécanique, chimique, sidérurgique...) qui sont en jachère ou à l'état embryonnaire peuvent

constituer des fers de lance de cette nouvelle vision économique qui s'impose à elle comme elles constituent des niches sûres pour les

investisseurs potentiels. Les entreprises françaises qui excellent dans ces

domaines ne peuvent rater un tel rendez-vous. Elles représentent un partenaire idéal pour booster la coopération algéro -française. La réunion

d'aujourd'hui donnera l'occasion aux représentants respectifs des deux pays d'en faire le bilan.

Les travaux de la rencontre seront pilotés par le secrétaire général du MAE, Abdelhamid Senouci-Bereksi et son homologue français, Christian Masset.

Lors de cette réunion les deux délégations «procéderont notamment à

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l'évaluation de la mise en oeuvre des recommandations de la deuxième

session du Cihn, tenue à Paris le 4 décembre 2014, sous la coprésidence des deux Premiers ministres», a indiqué hier un communiqué du ministère

des Affaires étrangères (MAE). De quoi s'agira-t-il? «Il s'agira également

d'évaluer les projets de coopération et de partenariat économiques dans plusieurs domaines qui seront examinés à l'occasion de la 3e session du

Cihn, prévue à Alger, courant mois de février 2016. Les deux parties auront également l'occasion d'échanger leurs points de vue sur les questions

régionales et internationales d'intérêt commun», précise la même source. Pour rappel, le Cihn a été instauré en décembre 2012, lors de la visite

officielle en Algérie du chef de l'Etat français, François Hollande. Neuf accords avaient été conclus lors de la première session qui s'est tenue au

mois de décembre 2013 à Alger. Deux d'entre eux ont été qualifiés de stratégiques. Il était question d'une convention de partenariat pour la

création d'un centre d'excellence algéro-français de formation aux métiers de l'énergie et de l'électricité et d'une convention de coopération dans le

domaine du sport. Depuis, les efforts ont été intensifiés de part et d'autre, des personnalités de premier plan se sont déplacées des deux côtés des

rives de la Méditerranée.

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal s'est rendu dans la capitale française au mois de décembre 2014 pour coprésider les travaux de la 2e réunion du

Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau avec son homologue français Manuel Valls. Le chef de la diplomatie française, Laurent

Fabius, a été accueilli à Alger au mois de mai 2015 dans le cadre de la réunion d'étape du Comité mixte économique algéro-français. Une visite qui

a précédé celle effectuée par le président François Hollande au mois de juin de la même année et qui a ouvert la voie à l'instauration d'un partenariat

d'exception entre l'Algérie et la France.

COOPÉRATION INDUSTRIELLE ALGÉRO-TUNSIENNE : Le produit algérien a sa place en Tunisie (L’Expression)

Trois accords de coopération ont été signés entre l'Algérie et la Tunisie en prévision de la préparation d'un sommet algéro-tunisen les 25 et 26

octobre.

Hier, s'est tenue la 9ème réunion du Comité bilatéral algéro-tunisien chargé du suivi et de l'évaluation de la coopération industrielle, à Djenane el-Mithak

à Alger. Lors de cette réunion à laquelle ont pris part les deux ministres de l'Industrie des deux pays, trois accords de coopération ont été signés. Il

s'agit d'un accord portant sur la métrologie, un autre sur la propriété industrielle et un troisième dans le domaine de la construction

d'infrastructures industrielles et d'aménagement des zones industrielles. La signature de ces accords, ont précisé les deux ministres, s'inscrit dans le

cadre de la préparation du grand sommet algéro-tunisien qui va se tenir les 25 et 26 octobre à Alger.

Lors de cette réunion qualifiée d'«importante» par les deux parties, le point a été mis sur l'importance d'aller vers une mise en complémentarité des

deux économies ainsi que l'importance des relations historiques qui lient les deux pays et qui sont de nature à faciliter les échanges entre les deux pays.

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«La Tunisie est un partenaire important pour l'Algérie» a affirmé

M.Bouchouareb. De plus, a-t-il ajouté, «nous devons faire en sorte que nos deux économies soient interdépendantes. A ce moment-là, nous, les

ministres, nous ne ferons qu'accompagner et le reste, ce seront les

investisseurs qui le feront» car, a-t-il expliqué, «nulle économie ne peut évoluer à l'écart de son environnement».

M. Bouchouareb a évoqué également sa satisfaction quant à l'évolution de la coopération entre l'Algérie et la Tunisie et a profité de l'occasion pour

renouveler son appel aux hommes d'affaires tunisiens pour venir investir en Algérie. Le ministre tunisien de l'Industrie, de l'Energie et des Mines,

Zakaria Hammad, a indiqué, de son côté, que son gouvernement «est disposé à étudier les voies et les moyens pour développer les échanges»,

précisant que «le produit algérien trouve déjà sa place en Tunisie». Dans ce sens, il a salué l'existence d'une volonté politique des deux côtés.»

La coopération algéro-tunisienne va bon train mais il reste beaucoup de choses à faire. On doit aller plus vite et dans une démarche

complémentaire. Pour ce faire, la volonté des deux pays est là pour rendre possible la chose.» Zakaria Hammad a indiqué que la commission algéro-

tunsienne a mis en place les mécanismes d'une coopération profitable pour

les deux pays. Mais il a particulièrement insisté sur l'identification des «opportunités

d'investissement dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant». «On doit faire un saut qualitatif en matière de coopération. Il faut qu'on intensifie

les échanges, notamment entre les investisseurs. Car, seule une coopération de ce genre nous permettra de consolider notre immunité

économique.» Par ailleurs, le ministre tunisien a exprimé sa satisfaction quant à l'évolution

des échanges entre l'Algérie et la Tunisie. «Investir en Algérie est un axe stratégique pour nous. Les échanges entre nos deux pays ont évolué de

30% en 2014 par rapport à 2013. Ce chiffre est appelé à évoluer dans les années qui viennent» a-t-il indiqué, optimiste.

Veille

Ministère de l'Intérieur : Bientôt un passeport à 50 pages (Le

quotidien d’Oran)

Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a

annoncé hier à Laghouat qu'un passeport à cinquante pages sera prochainement délivré, tout en maintenant le modèle actuel composé de 28

pages. «Accédant à la demande de certaines catégories de citoyens notamment les hommes d'affaires, nous avons décidé la délivrance

prochaine d'un passeport contenant une cinquantaine de pages, tout en maintenant le modèle actuel composé de 28 pages», a indiqué M. Bedoui

qui inspectait le projet de réalisation d'un centre biométrique à Laghouat, soulignant que «le citoyen est libre de choisir le modèle qu'il veut». La

valeur du timbre fiscal du nouveau modèle de passeport sera fixée à 10.000

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DA, tout en maintenant le coût du timbre du passeport actuel, qui est de

6.000 DA, a-t-il précisé.

Le centre biométrique de Laghouat dont l'entrée en service est prévue le 7

novembre prochain, avec une capacité de délivrance de 6.000 passeports biométriques par jour en premier lieu, permettra de relever la capacité de

délivrance des documents biométriques notamment du passeport et d'alléger la charge qui pèse sur le Centre national biométrique d'El-Hamiz

(Alger), a affirmé M. Bedoui.