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Maisons Architectures à vivre Maison A/Studio B JACQUES REPIQUET – FRANÇOIS-XAVIER JEULAND CONSTRUIRE , RÉNOVER , HABITER © Architectures à vivre et Groupe Eyrolles, 2008, ISBN : 978-2-212-12198-8

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M a i s o n s

Architectures à vivreMaison A/Studio B

J A C Q U E S R E P I Q U E T – F R A N Ç O I S - X A V I E R J E U L A N D

C O N S T R U I R E , R É N O V E R , H A B I T E R

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© Architectures à vivre et Groupe Eyrolles, 2008, ISBN : 978-2-212-12198-8

Économiesd’énergie fossile

Isolation des sols et des murs

Confort, bien-êtreDomotique

et environnement

Économies d’énergie fossileRecupération de l’eau

de pluie

Confort, bien-êtreVentilation double flux

et puits canadien

Confort, bien-êtreChauffage performant

Économiesd’énergie fossileEau chaude solaire

Matériauxnon polluantsZinc prépatiné

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É c o n o m i e s d ’ é n e r g i e

Environnement

Économies d’énergieL’un des enjeux techniques de la Maison

A est environnemental et concerne

les économies d’énergie. Chaudière

à condensation, poêle à bois, puits

canadien, capteurs solaires, ventilation

double flux, isolation thermique et verres

basse émissivité : l’intégration de

ces solutions techniques en divers

endroits de la maison est à peine

perceptible au niveau architectural.

Confort, bien-êtreChauffage performant

Économies et énergie fossileVerrière Velux

Économiesd’énergie fossileIsolation des sols

et des murs

Confort, bien-êtreVentilation double flux et puits canadien

Bien isoler une habitation estune chose, encore faut-il enmaîtriser la ventilation. Pouratteindre confort climatique

et performances énergétiques,la Maison A recourt à

un système de ventilationélaboré, comprenant un puits

canadien et une centralede ventilation double flux.

Le principe du puits canadien consiste à fairecirculer l’air neuf sous la terre avant de le lais-ser entrer dans la maison, sans pour celaconsommer d’énergie. L’air tend à se mettreà la température du sous-sol (10-12 °C à Pa-ris, à un mètre de profondeur). En hiver,lorsque la température extérieure est infé-rieure à cette valeur, l’air est préchauffé parla terre. En été, il est naturellement rafraîchipar ce passage, tandis que la températureambiante s’élève. Le système est équipéd’une prise d’air à l’extérieur pour éviter derafraîchir inutilement, notamment à mi-saison,lorsque la température extérieure se tiententre 12 et 23 °C.

Intégré au jardin, le puits canadien est di-mensionné pour prendre en compte lescontraintes du terrain comme les besoins enventilation de la Maison A. La sortie externeest reliée à quatre tubes de 25 m de long etde 11 cm de diamètre. Ces tubes, en poly-éthylène avec traitement antibactérien, sontlisses et installés en pente, de façon à dé-boucher dans un regard situé dans la maisonmême. C’est de là que l’air transite vers lacentrale de ventilation double flux.

En été, l’air chaud chargé d’humidité entredans les tubes et se condense. Il est indis-pensable d’évacuer cette eau de condensat,faute de quoi un développement bactériolo-gique rendrait rapidement l’air malsain. Aufond du regard, une pompe de relevage éva-cue les condensats. Pour le matériau destubes, il faut éviter le PVC, qui transmet malla fraîcheur du sol et dont la fragilité risqued’engendrer des désordres dommageablesdans le temps. L’usage de polyéthylène estfortement recommandé.

Dans la Maison A, 120 m de gaines appor-tent de l’air neuf dans les pièces principaleset évacuent l’air vicié depuis les pièces hu-mides : cuisine, W.-C., buanderie et salles

d’eau. L’air neuf, qu’il provienne du puits ca-nadien ou directement de l’extérieur, croisel’air vicié dans l’échangeur de chaleur de lacentrale double flux. Grâce à un système deplaques, l’air sortant transfère ses calories àl’air entrant, sans qu’ils se mélangent.

Au moins la moitié du volume d’air de chaquepièce est renouvelé par heure. La prise d’airfrais se fait sur le jardin, l’air vicié est rejetépar une autre bouche d’air, située plus loindans le jardin. La centrale de ventilation estplacée dans le sous-sol, où elle est reliée aupuits canadien. Un module informatique gèreles apports d’air et détermine s’il faut avoir re-cours ou non au puits canadien.

La centrale double flux est équipée d’un filtrede catégorie F7 qui arrête 85 % des parti-cules polluantes. Le filtre doit être changé enmoyenne tous les six mois, de même que ce-lui qui équipe l’arrivée d’air du puits cana-dien. Il est équipé d’une alarme qui sedéclenche en cas de colmatage du filtre.

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É c o n o m i e s d ’ é n e r g i e

Rémy Bieber (Helios)La Maison A est équipée d’une centraledouble flux à récupération de chaleur de typeKWL EC 300 Pro et de la carte optionnelle EB300 pour le branchement au réseau domo-tique. Elle bénéficie d’une borne de prise d’airpour puits canadien de type EWT-A, avec filtreG3 intégré, et de conduits et bouches de dis-tribution d’air (système FRS).La centrale double flux offre une ventilation op-timale de toutes les pièces de l’habitation, sur-tout celles du sous-sol, qui n’en auraient pasbénéficié avec une VMC classique. Le gainest d’environ 1 000 W/h en hiver et en été. Lesdébits d’air extrait et neuf sont adaptés en per-manence au taux d’occupation des locauxgrâce à l’interface domotique Konnex.Pour bénéficier du label basse énergie, uneventilation double flux est obligatoire. Dans laMaison A, la liaison avec la domotique estexemplaire.

Schéma de principe des réseaux d’énergieLes réseaux de chauffage, d’eau chaude sanitaire, de puits canadien, de récupération d’eau et de ventilation se complètent pourgarantir à la fois le confort et les économies d’énergie. Sept bouches d’extraction et sept bouches d’insufflation d’air permettentle renouvellement d’air, tandis que les planchers chauffants et les radiateurs du deuxième étage assurent un confort thermiqueoptimal. Le tout est régulé par la domotique grâce à différents capteurs et complété par le tableau de bord de la cuisine,qui permet de piloter l’installation et de connaître les consommations énergétiques en instantané ou sous forme d’historique.

Puits canadien et ventilation double fluxSur le papier, il est simple de faire passer de l’air dansun tube pour le réchauffer l’hiver et le rafraîchir l’été. Faut-ilencore utiliser les bons matériaux et appliquer une mise enœuvre cohérente. De nombreuses installations polluent l’habitatavec des bactéries développées dans un puits mal conçu.Patrice Normand, de NRGYS Domotic, explique : « Un tube en polyéthylène avec traitement antibactérien et montagesouple sur joint à lèvre “graissée”, un regard de collectedes condensats de l’humidité de l’air, une pompe de relevageavec alerte de non-fonctionnement et une prise d’air neuf directesont les conditions minimales d’une installation efficace et sûre. »