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DÉCEMBRE 8!18 Petit nE I.'ARSP NEUENT. Toulouse. Dép. Etr. Un an M fr. 45 fr. 48 fr. ( moistufr. 5 fr. Q5 fr. a mois uI fr. U.5 fr. 14 fr. Les abonnements ne vont reçus que pour trois mois, six mois ou un an, et ae commencent que du t'T ou du ta de cha- que mois. ntpr. de BONNAL et G1Bf,1G SUC SAINT-ROME ,t6. Les Lettres non atrransbies ne sont pas reçues. 4/e ANN EE POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. SOMMAIRE. TOITLOUSE, 5 décemb re : Préparatifs de la réception do pape - Nouvelles locales. - Arrêté sur l'élection du président. - NOtVELi.ES D'ESPAGNE. - ranis, ter et 2 décembre : Faits divers. - AsSÈtiIBLEE NATIONALE. - Correspondance parti- Ce Journal paraît tous les jours. Les électeurs officiers sans troupe, ou employés militaires, recevront leur carte d'entrée par l'intermédiaire de l'intendance militaire. Une correspondance de Paris tjOUS apprend que des poursuites sont ordonnées contre l'Indépendant de Toulouse , par suite de la elle se trouvaient l d aqu ans publication d'une correspondance, deux lettres attribuées à MM. Bugeaud et Lamoricière, et qui, assure-t-on , auraient été fabriquées par le correspondant. Nous complétons aujourd'huiblication des lettres rela- tives à la suppression projetée de deux écoles des Frères de la doctrine chrétienne ; entière. - FELILLETON : Piquillo. TOULOUSE, Décembre 18'8 A la fin de la séance du t°T décembre, M. Vivien a annoncé à l'Assemblée nation.ife, que N. hie,l°,,, ministre de l'instruc- tion publique, se rendrait immédiatement à Marseille pour y recevoir le pape Pie IX. 11 a annoncé aussi que le gouvernement demanderait à l'Assemblée les moyens de faire à S. S. une ré- ception digne de la France et de l'hôte illustre qui vient lui demander asile. Dans la séance du 2 décembre, il a été donné lecture à l'As- semblée d'une lettre de M. le nonce apostolique, qui remercie les représentants des sentiments manifestés à l'égard du pape. oi, a lu également une lettre de M. Marrast, président de l'Assem- blée, en réponse à celle du nonce. L'Assemblée s'est aussi occupée du budget des finances. Elle a rejeté, à la majorité de 337 voix contre 170, on amendement de M. Sauteyra, qui supprimait les payeurs départementaux. Notre correspondance de Paris, du , nous apporte les nouvel- les suivantes M. Freslon est parti hier pour Marseille. M. Marie le remplace provisoirement ad tnterim. Les cardinaux Dupont (de Cambrai), de Bonald (de Lyon), et Giraud (de Bourges), ont été invités, par le gouvernement, à se rendre at$-devant du pape. On assure d'ailleurs qu'une partie de l'Assemblée se proposerait de se rendre à Marseille, et que les séances seront suspendues jusqu'au jour de l'élection. On nous assure que Mgr l'archevêque de Paris doit partir aujourd'hui pour Marseille, et que plusteurs.prélats , membres de l'Assemblée nationale, doivent l'accompagner pour aller au- devant du Saint-Père. Enfin , on dit que le gouvernement se propose d'affecter le palais de Versailles au logement du pape et de ses cardinaux. C'est là que te Saint-Père tiendrait sa cour et administrerait les affaires de l'Eglise. ucune su, v - a ne ui leur a para funeste et menaçante pour la t i.r e f é uentent les ' i de leur sol- j n'est pas exact de dire qu écoles d'enseig e nd o i l Txilonse, le 22 novembre 1848. A messieurs les membres du conseil mtanicipal. Messieurs, Les curés de la ville, sous les auspices et avec l'approbation de Mgr l'archevêque, ont adressé au conseil municipal des récla- mations concernant un projet de suppression de deux écoles com- munales dirigées par les Frères de la Doctrine Chrétienne, et oir exprimé des craintes sur les suites fàc .euses que pourrait l'exécution d'un tel projet par rapport à l'éducation chrétienne des enfants du peuple qui fréquentent ces établissements. M. le maire a jugé convenable de consulter le comité local d'instruction primaire sur l'opportunité de celle mesure, et ce comité, ainsi qu'il était facile de le pressentir, répond par un Mémoire qui, non-seulement l'approuve avec applaudissement, mais qui saisit cette occasion de formuler une série d'accusations plus on moins irréfléchies contre la conduite du clergé vis-à-vis des institutions dirigées par des laïques. A en croire ce document, les pasteurs des paroisses auraient une prédilection tellement exclusive pour l'institut des Frères, que s'inspirant des plus aveugles préventions, ils ne verraient dans les institutions des autres établissements que des hommes indignes de la confiance des familles chrétiennes. En conséquence, ces prêtres injustes et passionnés ne craindraient pas de refuser les secours de leur charité aux parents qui enverraient leurs enfants à ces écoles, et de retarder ces enfants pour la première communion, lors même qu'ils trouveraient en eux toutes.les con- ditions d'aptitude convenables pour y être admis. il serait bien difficile de deviner à quelles sources on a pu pui- ser d'aussi odieuses imputations, plus difficile encore sanctionner e comi quer Comu,eI' nom Y t ISSUS ourr de son autorité le Mémoire qui les produit en son MM. les curés ont usé de leurs droits , et ont cédé à t'empire q oo 'était propose lors dehcréation de cet emploi, et cette de leurs devoirs les plus sacrés , en réclamant canlrg vue mesure j qu'on 1b, t' religieuse ; pensée a été secondée autant qu'eLe pouvait t'être par ceux-ci. 11 eitit l'être n'est exercée de ,nce 9 l us gra nts sont le p f l Le maire de Toulouse a l'honneur deprévenirlescitopens habi- tants des quatre cantons de Toulouse (ville et banlieue), qu'ils peevent se présenter les 7; 8 et 9 du courant, de 11 heures du matin à 5 heures du soir, pour retirer les cartes d'entrée à la section électorale dont ils font parti'., savoir Les électeurs du canton Centre, au Capitole, salle du Petit Consistoire. - - Les électeurs du canton Sud, au nouveau Palais du Tribunal de première instance, place de la Monnaie. Lbs électeurs du canton Nord, à l'Ecole de Droit. Les électeurs du canton Ouest, à l'fJtel-Dieu-SaintJacgties, salle des Archives. feuilleton du lourual de Toulouse, du 5 Décembre I848. TIIEATItE BU CAPITOLE. PIQUILLO Opéra comique eu trois actes, paroles de M. A. Damas, musique de M. Monpou. L'apparition de cet ouvrage sur la scène de la capitale , re- monte à une époque déjà assez ancienne. Piquillo fut représenté pour la première fois à Paris, le 31 octobre 1837 , et obtint un franc succès ; mais dans ce temps là , les théâtres de province et particulièrement celui de Toulouse , étaient livrés au genre du rand opéra , qui seul avait le don de produire des recettes. Il est vrai que tout était sacrifié par les directeurs à ce genre privilégié, tour lequel on recherchait les acteurs les plus chers, les décors les plus beaux, la mise en scène la plus splendide, tandis que le pan- vre opéra comique était abandonné aux doublures , aux tnédto- erités. Cette année , il nous a enfin été donné de comprendre tout ce que présente d'attraits l'opéra comique , autrefois tant dé- daigné ; aussi commence-t-Il à jouir de la faveur des habitués du théâtre. Un pareil changement dans les goùts du public, est (lù à quelques sujets d'un mérite incontestable , qui font partie de xrt aii troupe , cet excellent comédien, qui ,àenC1S37,créa àaPar admirableble, dans l'opéra comique dont nous avons à nous te rôle de Piquillo, ur p Le libretto de cet ouvrage , qui est gai , vif , spirituel et fait la manière de M. déScribe, tails , qûrendent la piè ce intéres s de ante à la complique . p > emais qui doivent nous dispenser d'entrer dans reprénal une analyse a P,Pr°f`?°dd° sujet. Nous oüs bornerons à dire quelques mots du principal personnage. Piquillo est le plus adroit voleur des Espagnes; il est en même es en des parents, dont a licitude pastorale. Mgr l'archevêque s'est associé à leur juste démarche , en manifestant les mêmes craintes. Tous ont cru voir dans cet acte de réforme partielle , un premier pas vers un projet dès longtemps médité en secret , et asi ourd'hui bien cunu et avoué par le comité local lui-même , d'arriver, dans un temps à la suppression totale des écoles diri- hain i ns proc plus ou mo ,gées par les Frères , et à leur remplacement par des instituteurs laïques. Gardiens naturels du troupeau confié à leurs soins , les pasteurs auraient failli à leurs devoirs, s'ils ne s'étaient pas émus à la nouvelle d'une aussi grave entreprise, et s'ils n'avaient pas élevé la voix auprès des magistrats de la cité et du conseil mu nicipal ,.pour en prévenir l'accomplissement. temps un grand coureur d'aventures antes. Au premieenatrer on te voit au moment où il veut en perçant un mur, p xercer son habile industrie. Une pa- Les Annonces t Avis doivent être remis la veille at se paient d'avance. a s' uedrsNr A r BU1EAU rlo JOURNAL eue si--Ruine S',. A TUUL5?USE- Chez tLibr.. B.ireauz des te5aageries et Birec+eurs rle Pestes PRIX ors INSERTIONS, 4o e la ligne d'annonce 70e. la ligne de Réclame S'adresser à l'ofLce cen trai d'Annonces , rue St-Rome , 4-i. Leur réclamation a été faite dans la mesure des convenances qu'ils ont toujours su garder dans leurs rapports avecleurs auto- rités établies , et rien dans leurs antécédents ne peut leur faire penser qu'ils aient jamais méconnu la sainteté de tenu caractère, ni qu'il soit nécessaire de les rappeler à l'esprit évangélique. Ils ne prétendent pas et n'ont jamais prétendu cacher leur estime pour les frères, qui , par la nature de leur institut, sym- pathisent si bien avec le ministère pastoral dont è turent de tans temps les plus puissants auxiliaires. Il a plus que ces utiles instituteurs de l'enfance existent à Toulouse , et les ftrouvera , sans nul chrétiennes leu ocontinuent une confi uce ldontlils dont extraordinaire ue pas cessé de se montrer dignes. Si cet institut , naguère froissé par le retentissement 'pn procès qu'on évoque contre lui comme une flétriasure , avait il eût disparu tout entier érieuses , é d atteintes s enprouveres mous le poids de la réprobation générale. Il n'en a pas été ainsi , parce qu'en respectant l'arrètde condamnation qui est intervenu, le bon sens public a très bien cempris qu'on ne peut étendre à tout un corps la responsabilité d'un crime qui serait l'uvre (l'un de ses membres. Cette bienveillance , que MM. les curés ont toujours conser- vée aux Frères , n'a jamais eu rien d'exclusif ni de blessant pour les instituteurs laïques , dont les services sous. généralement ap- préciés Si on avait bien lu la lettre adressée à Mgr l'archevêque, et transmise à M. le maire, on se serait convaincu, comme on le peut encore , qu'elle renferme un témoignage honorable à l'égard de ces instituteurs. Quant aux refus de secours et aux exclusions dont on se plaint par rapport à la première communion des enfans qui fré- quent les écoles mutuelles, c'est une indigne calomnie , et on porte ici te défi le plus formel à qui que ce soit d'articuler aucun fait qui tendrait à faire suspecter les pasteurs de partialité dans cette portion si sacrée de leurs devoirs. Leur charité embrasse tous les malheux qui viennent l'implorer, sans acccept`onade personnes , et leurs choix ou leurs exclusions , par qui se préparent à la première communion , n'ont d'autre mesure que la conduite et les degrés d'instruction de ces mêmes enfants. Ou voit donc que, si les écoles des Frères sont beaucoup plus fréquentées que les autres , ce n'est pas , comme on le prétend , par l'effet d'une violence murale qu'exercerait le clergé sur les familles pauvres, mais bien par un -effet libre Et spontané de la volonté de ces familles. Les curés n'ont jamais fait de démarche collective-ni officielle, pour demander la suppression de l'aurlônier dont il est ici ques- I fion. Le conseil municipal qui délibérai I èsebien premplir leebut e q fanes ut lur part sur tes en q des E ment mutuel : ces enfants se rendent, aussi pieu que ceux catéchismes de leurs paroisses respecti- aux et se trouvent ainsi sous la direction et le contrôle de leurs pasteurs par rapport à leur instruction religieuse. On voudrait de plus des visites périodiques dans ces établissements. Les nom- breuses occupations que donne le ministère pastoral ne permet- tent pas à MM. les curés de se rendre à tan pareil désir aussi souvent qu'ils pourraient en avoir 'int lesta autres, ces visites sont les moins rares chez les Frères que chez c'est que + Fi èies eu sollicitent fréquemment la faveur tandis qu'en géné- ral, et sauf quelques cxccp'ions, les istituteurs laïques ne font dans une matson pour .. trouille vient à passer; Piquillo prend une guittare et chante une tendre romance; la patrouille le prend pour un soupirant d'amour et ferme les yeux ; quelques instants après, Piquillo, voulant descendre par un balcon de I a maison où il s'était intro- duit, retrouve la mème patrouille qui l'aide à se sauver en lui taisant la courte r-chetle. Piquitto av'ait -dérobé+tans cette rnaion des bijoux très-riches, et le galant filou s'empres c d'aller les offrir à une des plus jolies femmes de Séville; mais le hasard veut que celle-ci reconnaisse ces bijoux comme lui ayant été volés. Elle n'en dit rien toutefois à Piquillo; elle envoie chercher l'alcade; mais Piquillo a le secret de se tirer de tons les mauvais pas. Au dernier acte, le hardi voleur pousse l'audace jusqu'à couper la poche de l'alcade, afiu de s'approprier ce qui s'y trouvait. Enfin Piquillo échappe, par des ruses, à la policejet à la surveil- se trouve intéressé l'ouvrage d mai t il cherobaIi t'extraorduuitre, en foulant aux pieds les règles de la nature , les règles de l'art, respectées des pre- miers mattes, oubliant que la véritable mélodie est soumise ri- goureusement aux lois du rythme; renversant tout ordre donné, il fit des phrases de quatre mesures correspondant à des phrases da cinq , autres irrégularités ; il combina des mélodies où le point de repos est toujours au lever. Il chercha enfin, comme nous l'avons dit plus haut, de l'originalité, et ne trouva rien de Intcux que de livrer souvent au public des excentricités impar- dunua'ules; c'est ainsi qu'il composa les Deux Reines, le Luthier de Vienne, Piquillo, la reine Jeanne, la Chaste Suzanne et Lambert Simnel, oeuvre posthume qui fut achevée par M.Adam. Les mélodies de M. Moopou commencent presque toutes avec un grand charme ; on y trouve du caractère , -une expression parfois bien enchaînée , mais ce caractère ne se soutient pas toujours au méme degré d'inspiration ; la ph; ase se rompt vite , et le dévelOppement est rarement à la hauteur du début. On y trouve encore de la monotonie et des répétitions fatigantes ; mais Ç.-. bien orchestrée , p e t chatoyan d l'ldi à la fin lanceeacae, qu , comme la musique es lui-même à lui donner la clé des champs. I u pub lic et Oetaut odiquess t hlgré l idée du sujet ellefaitsir à la g néraldt es p é dé une m rs auron s Par ces quelques lignes, nos lecteu ltpdenég l'auteur , ue usi l q a m tnant à maine. Passons de Piquillo. La représentation de Piquillo nous e rappelé un artiste d'un mérite incontestable, sacs doute, vrais dont les excentricités mu- sicales ont été poussées un peu trop loin. Hippoiyte Monpou, un des meilleurs élèves de Choron, fatigué sans doute d'enten- dre la musique de nos grands maîtres, toujours soutenue par un rythme exact, une cadence parfaite, trouvant encore qu'une telle manière était monotone et qu'il fallait chercher quelque chose d'extraordinaire pour arriver à l'originalité, s'imagina d'abord de rompre l'unité des phrases, de déplacer les temps de repos, de briser souvent la période musicale,qul est la base de toute véritable mélodie. Tout en cherchant l'originalité, il tomba dans te bizarre, et rompit toutes les barrières qui s'opposaient à ses idées. Nous ne refusons pas à H. ,Monpou toute espèce de génie musical, loin de nous cette idée : cet artiste avait composé, avant que ses mu- vres parassent sur la scène, des mélodies du plus saisissant effet ; té local a pu les accuei .. l leur rythme décousu. Ainsi Piquillo , que l'on vient de jouer , a obtenu un franc succès , succès que l'on doit , il faut aussi le dire , à l' us , à artiste que nous avons le bonheur de posséder parmi nole plus M. Chollet , qui a fait de ce rôle de Piquillo , e volemir plaisant , le plus original , le plus spirituel qu'il soit possible de voir. aussi ssi plaisant Avec un poème ainsi composé , un personnailge était impossible que Piquillo , des situations uni arttivantes , ii avantageux de l'ouvrage. que le musicien tirât point t p dans laquelle on remar-L'ouverture n'est t qu'une introduction, que un cantabile de cor avec accompagnement de hayon , d'un heureux effet ; bientôt la tlùte et le haut-bois se joignent à ces instruments et forment une agréable page de musique. La toile se lève sur un choeur en trots temps , qui a de l'en- en a Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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DÉCEMBRE 8!18

PetitnE I.'ARSP NEUENT.Toulouse. Dép. Etr.Un an M fr. 45 fr. 48 fr.( moistufr. 5 fr. Q5 fr.a mois uI fr. U.5 fr. 14 fr.

Les abonnements nevont reçus que pour troismois, six mois ou un an,et ae commencent quedu t'T ou du ta de cha-que mois.

ntpr. de BONNAL et G1Bf,1GSUC SAINT-ROME ,t6.

Les Lettresnon atrransbies ne sont pas

reçues.

4/e ANN EE

POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.

SOMMAIRE.

TOITLOUSE, 5 décemb re : Préparatifs de la réception do pape

- Nouvelles locales. - Arrêté sur l'élection du président. -

NOtVELi.ES D'ESPAGNE. - ranis, ter et 2 décembre : Faits

divers. - AsSÈtiIBLEE NATIONALE. - Correspondance parti-

Ce Journal paraît tous les jours.

Les électeurs officiers sans troupe, ou employés militaires,

recevront leur carte d'entrée par l'intermédiaire de l'intendance

militaire.

Une correspondance de Paris tjOUS apprend que des poursuites

sont ordonnées contre l'Indépendant de Toulouse , par suite de laelle se trouvaientld aquanspublication d'une correspondance,

deux lettres attribuées à MM. Bugeaud et Lamoricière, et qui,

assure-t-on , auraientété fabriquées par le correspondant.

Nous complétons aujourd'huiblicationdes lettres rela-

tives à la suppression projetée de deux écoles des Frères de la

doctrine chrétienne ;

entière. - FELILLETON : Piquillo.

TOULOUSE, Décembre 18'8

A la fin de la séance du t°T décembre, M. Vivien a annoncé

à l'Assemblée nation.ife, que N. hie,l°,,, ministre de l'instruc-tion publique, se rendrait immédiatement à Marseille pour yrecevoir le pape Pie IX. 11 a annoncé aussi que le gouvernement

demanderait à l'Assemblée les moyens de faire à S. S. une ré-ception digne de la France et de l'hôte illustre qui vient lui

demander asile.Dans la séance du 2 décembre, il a été donné lecture à l'As-

semblée d'une lettre de M. le nonce apostolique, qui remercieles représentants des sentiments manifestés à l'égard du pape. oi,

a lu également une lettre de M. Marrast, président de l'Assem-

blée, en réponse à celle du nonce.L'Assemblée s'est aussi occupée du budget des finances. Elle a

rejeté, à la majorité de 337 voix contre 170, on amendement de

M. Sauteyra, qui supprimait les payeurs départementaux.

Notre correspondance de Paris, du ,nous apporte les nouvel-

les suivantesM. Freslon est parti hier pour Marseille. M. Marie le remplace

provisoirement ad tnterim.Les cardinaux Dupont (de Cambrai), de Bonald (de Lyon), et

Giraud (de Bourges), ont été invités, par le gouvernement, à se

rendre at$-devant du pape. On assure d'ailleurs qu'une partie

de l'Assemblée se proposerait de se rendre à Marseille, et que

les séances seront suspendues jusqu'au jour de l'élection.

On nous assure que Mgr l'archevêque de Paris doit partiraujourd'hui pour Marseille, et que plusteurs.prélats , membres

de l'Assemblée nationale,doivent l'accompagner pour aller au-

devant du Saint-Père.Enfin , on dit que le gouvernement se propose d'affecter le

palais de Versailles au logement du pape et de ses cardinaux.

C'est là que te Saint-Père tiendrait sa cour et administrerait les

affaires de l'Eglise. ucune su, v-

a neui leur a para funeste et menaçante pour la t i.r ef é uentent les

' i de leur sol- j n'est pas exact de dire qu écoles d'enseigend o il

Txilonse, le 22 novembre 1848.

A messieurs les membres du conseil mtanicipal.

Messieurs,Les curés de la ville, sous les auspices et avec l'approbation

de Mgr l'archevêque, ont adressé au conseil municipal des récla-

mations concernant un projet de suppression de deux écoles com-

munales dirigées par les Frères de la Doctrine Chrétienne, etoir

exprimé des craintes sur les suites fàc .euses que pourrait

l'exécution d'un tel projet par rapport à l'éducation chrétienne des

enfants du peuple qui fréquentent ces établissements.M. le maire a jugé convenable de consulter le comité local

d'instruction primaire sur l'opportunité de celle mesure, et ce

comité, ainsi qu'il était facile de le pressentir, répond par un

Mémoire qui, non-seulement l'approuve avec applaudissement,

mais qui saisit cette occasion de formuler une série d'accusations

plus on moins irréfléchies contre la conduite du clergé vis-à-vis

des institutions dirigées par des laïques.A en croire ce document, les pasteurs des paroisses auraient

une prédilection tellement exclusive pour l'institut des Frères,

que s'inspirant des plus aveugles préventions, ils ne verraient

dans les institutions des autresétablissements que des hommes

indignes de la confiance des familles chrétiennes. En conséquence,

ces prêtres injustes et passionnés ne craindraient pas de refuser

les secours de leur charité aux parents qui enverraient leurs

enfants à ces écoles, et de retarder ces enfants pour la première

communion, lors même qu'ils trouveraient en eux toutes.les con-

ditions d'aptitude convenables pour y être admis.il serait bien difficile de deviner à quelles sources on a pu pui-

ser d'aussi odieuses imputations, plus difficile encoresanctionner

e comiquer Comu,eI' nom Y tISSUS ourrde son autorité le Mémoire qui les produit en sonMM. les curés ont usé de leurs droits , et ont cédé à t'empire q oo 'était propose lors dehcréation

de cet emploi, et cette

de leurs devoirs les plus sacrés , en réclamant canlrg vue mesure j qu'on1b, t' religieuse ; pensée a été secondée autant qu'eLe

pouvait t'être par ceux-ci. 11

eititl'être

n'est exercée de,nce9 lus grants sont le pfl

Le maire de Toulouse a l'honneur deprévenirlescitopens habi-

tants des quatre cantons de Toulouse (ville et banlieue), qu'ils

peevent se présenter les 7; 8 et 9 du courant, de 11 heures du

matin à 5 heures du soir, pour retirer les cartes d'entrée à la

section électorale dont ils font parti'., savoirLes électeurs du canton Centre, au Capitole, salle du Petit

Consistoire. --

Les électeurs du canton Sud, au nouveau Palais du Tribunalde première instance, place de la Monnaie.

Lbs électeurs du canton Nord, à l'Ecole de Droit.Les électeurs du canton Ouest, à l'fJtel-Dieu-SaintJacgties,

salle des Archives.

feuilleton du lourual de Toulouse, du 5 Décembre I848.

TIIEATItE BU CAPITOLE.

PIQUILLOOpéra comique eu trois actes, paroles de M. A. Damas,

musique de M. Monpou.L'apparition de cet ouvrage sur la scène de la capitale , re-

monte à une époque déjà assez ancienne. Piquillo fut représentépour la première fois à Paris, le 31 octobre 1837 , et obtint unfranc succès ; mais dans ce temps là , les théâtres de provinceet particulièrement celui de Toulouse , étaient livrés au genre du

rand opéra , qui seul avait le don de produire des recettes. Il estvrai que tout était sacrifié par les directeurs à ce genre privilégié,tour lequel on recherchait les acteurs les plus chers, les décors les

plus beaux, la mise en scène la plus splendide, tandis que le pan-

vre opéra comique était abandonné aux doublures , aux tnédto-

erités. Cette année , il nous a enfin été donné de comprendre tout

ce que présente d'attraits l'opéra comique , autrefois tant dé-

daigné ; aussicommence-t-Il à jouir de la faveur des habitués du

théâtre. Un pareil changement dans les goùts du public, est (lù à

quelques sujets d'un mérite incontestable , qui font partie de

xrt

aii

troupe, cet excellent comédien, qui ,àenC1S37,créa

àaPar

admirableble, dans l'opéra comique dont nous avons à nouste rôle de Piquillo,

ur

pLe libretto

de cet ouvrage , qui est gai , vif , spirituel et fait

la manière de M. déScribe,tails ,qûrendent la pièce intéres s

deante à la

complique . p>

emaisqui doivent nous dispenser d'entrer dans

reprénalune analyse a P,Pr°f`?°dd°

sujet. Nous oüs bornerons à dire

quelques mots du principal personnage.

Piquillo est le plus adroit voleur des Espagnes; il est en même

es endes parents, dont a

licitude pastorale. Mgr l'archevêque s'est associé à leur juste

démarche , en manifestant les mêmes craintes. Tous ont cru voir

dans cet acte de réforme partielle , un premier pas vers un projet

dès longtemps médité en secret , et asi ourd'hui bien cunu et

avoué par le comité local lui-même , d'arriver, dans un tempsà la suppression totale des écoles diri-

hainins procplus ou mo ,géespar les Frères , et à leur remplacement par des instituteurs

laïques. Gardiens naturels du troupeau confié à leurs soins , les

pasteurs auraient failli à leurs devoirs, s'ils ne s'étaient pas émus

à la nouvelle d'une aussi grave entreprise, et s'ils n'avaient pas

élevé la voix auprès des magistrats de la cité et du conseil municipal ,.pour en prévenir l'accomplissement.

temps un grand coureur d'aventures antes. Au premieenatrer

on te voit au moment où il veut en perçant un mur, pxercer son habile industrie. Une pa-

Les Annonces t Avisdoivent être remis la veille

at se paient d'avance.

a s' uedrsNrA r

BU1EAU rlo JOURNALeue si--Ruine S',.

A TUUL5?USE-

Chez tLibr.. B.ireauzdes te5aageries

et Birec+eurs rle Pestes

PRIX ors INSERTIONS,4o e la ligne d'annonce70e. la ligne de RéclameS'adresser à l'ofLce cen

trai d'Annonces , rueSt-Rome , 4-i.

Leur réclamation a été faite dans la mesure des convenances

qu'ils ont toujours su garder dans leurs rapports avecleurs auto-

rités établies , et rien dans leurs antécédents ne peut leur faire

penser qu'ils aient jamais méconnu la sainteté de tenu caractère,

ni qu'il soit nécessaire de les rappeler à l'esprit évangélique.

Ils ne prétendent pas et n'ont jamais prétendu cacher leur

estime pour les frères, qui , par la nature de leur institut, sym-

pathisent si bien avec le ministère pastoral dont è turent de tanstemps les plus puissants auxiliaires. Il a plus

que ces utiles instituteurs de l'enfance existent à Toulouse , etles

ftrouvera , sansnulchrétiennes leu

ocontinuent

une confiuce ldontlils dontextraordinaire ue

pas cessé de se montrer dignes.

Si cet institut , naguère froissé par le retentissement 'pnprocès qu'on évoque contre lui comme une flétriasure , avait

il eût disparu tout entierérieuses ,é d atteintes senprouveresmous le poids de la réprobation générale.

Il n'en a pas été ainsi ,

parce qu'en respectant l'arrètde condamnation qui est intervenu,

le bon sens public a très bien cempris qu'on ne peut étendre à

tout un corps la responsabilitéd'un crime qui serait l'uvre (l'un

de ses membres.Cette bienveillance , que MM. les curés ont toujours conser-

vée aux Frères , n'a jamais eu rien d'exclusif ni de blessant pour

les instituteurs laïques , dont les services sous. généralement ap-

préciés Si on avait bien lu la lettre adressée à Mgr l'archevêque,

et transmise à M. le maire, on se serait convaincu, comme on le

peut encore , qu'elle renferme un témoignage honorable à l'égard

de ces instituteurs.Quant aux refus de secours et aux exclusions dont on se

plaint par rapport à la première communiondes enfans qui fré-

quent les écoles mutuelles, c'est une indigne calomnie , et on

porte ici te défi le plus formel à qui que ce soit d'articuler aucun

fait qui tendrait à faire suspecter les pasteurs de partialité dans

cette portion si sacrée de leurs devoirs. Leur charité embrasse

tous les malheux qui viennent l'implorer, sans acccept`onade

personnes , et leurs choix ou leurs exclusions , par

qui se préparent à la première communion , n'ont d'autre

mesure que la conduite et les degrés d'instruction de ces mêmes

enfants.Ou voit donc que, si les écoles des Frères sont beaucoup plus

fréquentées que les autres , ce n'est pas , comme on le prétend ,

par l'effet d'une violence murale qu'exercerait le clergé sur les

familles pauvres, mais bien par un -effet libre Et spontané de la

volonté de ces familles.Les curés n'ont jamais fait de démarche collective-ni officielle,

pour demander la suppression de l'aurlônier dont il est ici ques-

I fion. Le conseil municipal qui délibérai I èsebien premplir leebute

qfanes utlur part sur tes en q desE

ment mutuel : ces enfants se rendent, aussi pieu que ceuxcatéchismes de leurs paroisses respecti-aux

coles-Chrétiennes,ves,

et se trouvent ainsi sous la direction et le contrôle de leurs

pasteurs par rapport à leur instruction religieuse. On voudrait de

plus des visites périodiques dans ces établissements. Les nom-

breuses occupations que donne le ministère pastoral ne permet-

tent pas à MM. les curés de se rendre à tan pareil désir aussi

souvent qu'ils pourraient en avoir 'intlesta autres,

ces visites sontles

moins rares chez les Frères que chez c'est que

+ Fi èies eu sollicitentfréquemment la faveur tandis qu'en géné-

ral, et sauf quelques cxccp'ions, les istituteurs laïques ne font

dans une matson pour ..trouille vient à passer; Piquillo prend une guittare et chante

une tendre romance; la patrouille le prend pour un soupirant

d'amour et ferme les yeux ; quelques instants après, Piquillo,

voulant descendre par un balcon de I a maison où il s'était intro-

duit, retrouve la mème patrouille qui l'aide à se sauver en lui

taisant la courte r-chetle. Piquitto av'ait -dérobé+tans cette rnaion

des bijoux très-riches, et le galant filou s'empres c d'aller les

offrir à une des plus jolies femmes de Séville; mais le hasard

veut que celle-ci reconnaisse ces bijoux comme lui ayant été

volés. Elle n'en dit rien toutefois à Piquillo; elle envoie chercher

l'alcade; mais Piquillo a le secret de se tirer de tons les mauvais

pas. Au dernier acte, le hardi voleur pousse l'audace jusqu'à

couper la poche de l'alcade, afiude s'approprier ce qui s'y trouvait.

Enfin Piquillo échappe, par des ruses, à la policejet à la surveil-se trouve intéressél'ouvraged

mai t il cherobaIi t'extraorduuitre, en foulant aux pieds les

règles de la nature , les règles de l'art, respectées des pre-

miers mattes, oubliant que la véritable mélodie est soumise ri-

goureusement aux lois du rythme; renversant tout ordre donné,

il fit des phrases de quatre mesures correspondant à des phrases

da cinq , autres irrégularités ; il combina des mélodies où le

point de repos est toujours au lever. Il chercha enfin, comme

nous l'avons dit plus haut, de l'originalité, et ne trouva rien de

Intcux que de livrer souvent au public des excentricités impar-

dunua'ules; c'est ainsi qu'il composa les Deux Reines, le Luthier

de Vienne, Piquillo, la reine Jeanne, la Chaste Suzanne et Lambert

Simnel, oeuvre posthume qui fut achevée par M.Adam.

Les mélodies de M. Moopou commencent presque toutes avec

un grand charme ; on y trouve du caractère , -une expression

parfois bien enchaînée , mais ce caractère ne se soutient pas

toujours au méme degré d'inspiration ; la ph; ase se rompt vite ,

et le dévelOppement est rarement à la hauteur du début. On ytrouve encore de la monotonie et des répétitions fatigantes ; mais

Ç.-. bien orchestrée, pe t chatoyand l'ldi à la finlanceeacae, qu , comme la musique eslui-même à lui donner la clé des champs. I u pub lic

etOetautodiquessthlgré l

idée du sujet ellefaitsir àla g néraldtes pé déune mrs auron sPar ces quelques lignes, nos lecteu ltpdenégl'auteur ,ueusil qa mtnant àmaine.Passonsde Piquillo.

La représentation de Piquillo nous e rappelé un artiste d'unmérite incontestable, sacs doute, vrais dont les excentricités mu-

sicales ont été poussées un peu trop loin. Hippoiyte Monpou,

un des meilleurs élèves de Choron, fatigué sans doute d'enten-dre la musique de nos grands maîtres, toujours soutenue par unrythme exact, une cadence parfaite, trouvant encore qu'une telle

manière était monotone et qu'il fallait chercher quelque chosed'extraordinaire pour arriver à l'originalité, s'imagina d'abordde rompre l'unité des phrases, de déplacer les temps de repos, de

briser souvent la période musicale,qul est la base de toute véritablemélodie. Tout en cherchant l'originalité, il tomba dans te bizarre,

et rompit toutes les barrières qui s'opposaient à ses idées. Nous

ne refusons pas à H. ,Monpou toute espèce de génie musical, loin

de nous cette idée : cet artiste avait composé, avant que ses mu-

vres parassent sur la scène, des mélodies du plus saisissant effet ;

té local a pu les accuei ..l

leur rythme décousu.Ainsi Piquillo , que l'on vient de jouer , a obtenu un franc

succès , succès que l'on doit , il faut aussi le dire , à l' us , àartiste que nous avons le bonheur de posséder parmi nole

plusM. Chollet , qui a fait de ce rôle de Piquillo , e volemir

plaisant , le plus original , le plus spirituel qu'il soit possible de

voir. aussissi plaisantAvec un poème ainsi composé , un personnailge

était impossibleque Piquillo , des situations uni

arttivantes,

ii avantageux de l'ouvrage.que le musicien tirât point t p

dans laquelle on remar-L'ouverture

n'est t qu'une introduction,que un cantabile de cor avec accompagnement de hayon , d'un

heureux effet ; bientôt la tlùte et le haut-bois se joignent à ces

instruments et forment une agréable page de musique.

La toile se lève sur un choeur en trots temps , qui a de l'en-

ena

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pas des démarches de ce genre, et paraissent vouloir s'en te-nir aux inspecteurs que leur envoie le comité local ; gmais il estcontraire à la vérité de prétendre que MM1. les curés ou leursvicaires ne mettent. jamais tes pieds clans Ces élaàlisseinents.

Le c,1mi'r't focal, qui paraltavoir voulu réunir ici toits les griefsqu'an lui a foulais co:if e le clergéparoissiai, se plat encore durefus fait par air de Messieursles curés de la ville, d'admettre auxoffices de sa parois e les enfants nos.hreux :de l'Ecole du Centre.On oublie ies bonnes raisons qui ort motivére refus. Ces raisonsn'ont pas changé, puisqu'elles tiennent à la disposition partictr-lière do l'eglse, (lotit les proportions ne peuveai se prêter à unepareil e.c;igence. Du reste, la question qui s'est produite l'an-née dernière vers le mois de mai, a été assez longuement traitéedans l'un de journau- de la Localité, pour qu'on se dispense d'yrevenir aujourd'hui.

Les soussignés prient instamment le conseil municipal , lors-qu'il s'occupera de la propositi n faite par le comité local d'ins-truction, primaire , de bien examiner les réclamations du clergéparoissial, que gr l'archevêque a eu l'honneur de lui trans-mettre, en les appuyant de ses propres observations. Que lesmembres appelésà délibérer sur une mesure aussi grave, veuillentbien se représenter pour un infant la brusque suppression dedeux Ecoles Chrétiennes en pleine année scolaire , et la nécessitépour les enfants et leurs familles de prendre inopinément d'autreshabitudes , et ils apprécieront . combien peuvent être fâcheusesles conséquences d'une pareille perturbation. Aussi, a-t-on de lapeine à se persuader que les élus de la cité veuillent assumer sureux une si grande responsabilité.

Les soussignés pleins de confiance dans la sagesse et les lumiè-res du conseil municipal , ont l'honneur d'être , avec une hauteet respectueuse considération,

MessieursVos très-humbles et très-obéissants serviteurs.

Piéchaud , archiprêtre de Saint-Etienne. -Carayon, curé de Saint-Sernin. - Vignial,curé de la Dalbade. - Ferradou , curé dela Daurade. -- Cassaigne , curé de Saint-Nicolas.-Portet,curé de Saint-Jéréme. --Alalet, curé dit 'faur. -- DeLartigue, curéde Saint-Exupère. - Pijon, curé de Saint-Pierre. -- Montels, curé de Saint-Aubin.

Copie d'une lettre de Mgr l'archevêque , adressée à M. le maire deToulouse , le 28 novembre 1848.

Monsieur le maire ,J'ai vu avec beaucoup de peine la manière dont le comité local

a interprété les réclamations des curés de Toulouse contre lasuppression proposée de deux écoles des Frères. Il n'a vu dansla lettre de '9M. les curés et dans celle dont je l'avais accompa-gnée , qu'aveugles préjugés, injustes préventions des plaintesd'une vivacité excessive. Il ne peut s'empêcher de protester contrela forme aggressive donnée à la réclamatioa des curés et contre lesattaques peu mesurées dont les intentions, du premier magistrat dela cité s'y trouvent l'objet... Il ne croit pas même à la sincérité descraintes manifestées dans ces réclamations. Je rte m'attendais pasà de pareils reproches , dont je dois prendre pour moi une bonnepart , du reste sans aucun ressentiment quelconque.

Il me serait facile , monsieur le maire, d'en montrer le peude fondement par les textes mêmes des lettres qui en sont l'objet ;mais ce serait assez long. Vous avez d'ailleurs ces lettres entrevos mains et vous pouvez ; en les lisant attentivement, vous con-vaincre de la futilité des imputations que l'on nous y fait. Je mecontenterai ici de poser le point précis dé ta question.

Or, ce point précis, le voici : Les familles catholiques et surtoutles pasteurs ne doivent-ils gras avoir beaucoùp plus de confiance dansl'éducation donnée aux enfants par les frères des écoles chrétiennesque dans celle qui est donnée par des instituteurs laïques , choisis, pardes laïques ?

Pour répondre à cette question , j'en appellerai à tous leshommes ser, és , à la conscience même des membres du comitélocal.

Pour affaiblir la confiance que l'on a dans l'éducation donnéepar les frères , on n'a pas craint de rappeler des événementsrécents....

Les détails scandaleux d'un procès tristement célèbre (qui) sontvenus, dit-on, donner un cruel démenti à la confiance exclusive queles pasteurs des paroisses avaient mise dans l'éducation donnée par lesfrères.

Il est vrai qu'avant 89, le crime d'un particulier devenait unetache pour toute la famille. Mais depuis cette époque, alors queles idées libérales commencèrent à se propager, l'Assemblée cons-tituante proclama, parmi les droits imprescriptibles de l'homme,

train, mais que l'on répète trop souvent. La cavatine chantéepar Sylvia, est d'une mélodie assez insignifiante , et si ce n'étaitle talent de Mette Prévost qui la fait valoir , elle passerait ina-perçue; ce sont deux couplets. Le final de cette scène a de lavivacité, il est bien orchestré; mais ici nous rencontrons le dé-faut de rythme dont nous avons déjà parlé. Air deux-quatre ensol, nous entendons des phrases de cinq mesures qui font uneffet fore bizarre ; le chant de Sylvia rétablit la mélodie conve-nablement dans la scène où Mendoce vient secourir Sylvia etl'arracher des mains des soi-disant, brigands, lorsque celle-cis'écrie : Seigneur, ayez pitié de moi; c'est là une phrase à laMonpoul, première partie de trois mesures , seconde partie dequatre; les restes de ce chmur sont des réminiscences d'Héroldpour l'accompagnement , et de Bérat pour la mélodie.

L'air de Piquillo est encore ni) plagiat; il y a un peu de tout,Rossini surtout y domine. La sérénade est un chant simple ,gracieux. Le final a de l'entrain, et quoique la musique cri soitpetite, il produit de l'effet.

Dans l'air de Sylvia du 2e acte, la mélodie encore n'est pasfranche daus l'introduction. L'allegro finit presque toutes sesphrases sur le troisième temps de la mesure, et se termine par unefinale calquée sur un air de la Pie ] oleueede Rossini. Mire Prévostlui donne beaucoup de charme, et la manière dont elle le dit, lerelève complètement. L'entrée dePiquillo, déguisé cri grand sei-gneur, est originale; le holero qui la suit, manque de mélodie;ce sont des notes, et rien de plus. La scène des bracelets est char-mante, c'est une espèce de ballade pleine de fraîcheur, qui finiten duo et dort l'effet est-ravissant. Celle du signalement estoriginale et bien charpentée; les détails y sont clairs, bien amenéset chantants. L'air de Piquillo, qui commence le 3e ace, mondoux paysdes Espagnes, qui voudrait fuir ton beau ciel, est d'unegrande fraîcheur

; le rythme est original, le chant très-gracieuxet bien syllabé, M. Chollet le dit avec une expression parfaite, etl'amour du pays résonne dans tous ses accents. Le quatuor quisuit est aussi bien traité, l'orchestration en est brillante, leschants en sont simples et gracieux ; mais nous y rencontrons

JOURNAL DE TOULOUSE.le principe que les fautes sont personnelles. Comment aujourd'hui

A des hommes partisans du libéralisme , veulent-ils que le crimed'un individu soit une tache pour tout un institut religieuxrévéré depuis des siècles , et encore aujourd'hui vénéré dans toutela France ?

Ce qu'il y a de certain , c'est que cet événement n'a pu dimi-,ruer la confiance crue les pasteurs ainsi que les familles catho-i+ques ont dans l'éducation chrétienne donnée aux enfants par lesFr tees. Les curés de la ville regardent donc à bon droit les intérêtsde cette éducation comme menecés par la suppression pro liée dedeux école sUppresion qui d'ailleurs leur faisait entrevoir ledessein d'opérer plus tard d'auges suppressions semblables.

Que l'on ne dise pas aujourd'hui que leurs craintes n'étaientpas fowlécs , quand le comité local lui-même nous déclare sansdéguisement que tel est son désir et son espoir. » Il a été heu-reux dit-il , de voir dans Bette mesure (de la suppression desdeux écoless) , une première concession faite à l'esprit nationalun premier pas effectué dans la voie des réformes que récla-ment depuis longtemps les vrais intérêts de l'enseignement po-pulaire. »

Nos alarmes , Monsieur le maire , rie sont donc que trop fon-dées , et ires réclamations auprès de vous ne doivent en être queplus pressantes.

Recevez , Monsieur le maire , l'assurance de ma considérationtrès-distinguée.

Signé : -f P. T. D. , archevêque de Toulouse.

Le Moniteur donne le tableau du prix moyen de l'hectolitre defroment ,. pour servir de régulateur aux droits d'ire+ortation etd'exportation des grains et farines , arrêté le 30 novembre 1848.Voici ces prix : Pour ta section unique de la première classe16 fr. 75 c. ; pour la première section de la deuxième classe15 fr. 8 c. Toulouse est un des marchés compris dans ces &a,sections.

Mme veuve Mitaud et sa famille ont l'honneur de prévenirles amis du défunt, qu'une messe sera chantée pour le reposde son ame, le jeudi, 7 décembre courant, à 11 heures du matin,dans l'église Saini-Sernin.

ÉLECTION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.M. le préfet vient de rendre un arrêté qui détermine , confor-

mément à l'avis du conseil-général , les divisions en sections desassemblées électorales de canton :

ARRONDISSEMENT DE SAINT-GAUDENS.

Canton d'Aspet.,

Les électeurs de ce canton sont divisés en trois sections.La lie section , comprenant tous les électeurs des communes

d'Aspet Portet, Coulcdoux , Mithas , Cabanac , Encausse1

Soueich , Couret, Ganties, Estadens et Sengouagnet, se réunira àAspet , dans la salle de la mairie.

La 21 section, comprenant tons les électeurs des communes deJuzet-d'Izaut,d'Arguenos, Moncaup, Cazaunous, Izaut-del'Hôtelet Arbou, se réunira à Juzet-d'lzaut, dans la salle de la mairie.

La 3° section , comprenant tous les électeurs des communesd'Arbas , Fougaron et Chein-dessus , se réunira à Arbas, dansla salle de la mairie.

Canton d'Aurignac.

Tous les électeurs de ce canton se réuniront à Aurignac , dansla salle de la mairie.

Canton de Bagnères-de-Luchon.

Tous les électeurs de ce canton se réuniront à Bagnères-de-Luchon, dans la salle de la mairie.

Canton de Boulogne.

Les électeurs de ce canton sont divisés en quatre sections.La Ire section, comprenant tous les électeurs des communes

de Boulogne , Mondilhan , Saint-Pé-del -Bosc, Gensac et Saint-Loup , se réunira à Boulogne, dans la salle de la mairie. -

La 2e scectioi, comprenant tous les électeurs des communesde Péguilhan, Nénig-in, Lunax et Saint-Ferréol, se réunira àPéguilhan , dans la salle de là mairie.

La 3° section, comprenant tous les électeurs des communes deMontgaillard , Caltera , Escanecrahe , Ciadoux , Saman , Car-deilhac, Charlas et Saint-Lary, se réunira à Montgaillard , dansla sallede la Mairie.

encore parrualheur de ces mélodies heurtées, inégales qui choque-ront toujours les oreilles exercées ; ainsi, au passage, à l'édit quisur nousPrononce, il faut céder, ce sont des phrases de trois me-sures qui sont sans charme et d'un effet rude, qui visent à l'ori-ginalité, et qui cependant en sont loin. L'allegro trois-huit quisuit a de la verve, il est bien dessiné. Ii faudrait qne la partiede ténor fût plus sûre, et exécutée par un chanteur, car M.Choliet seul chante ce duo.

Ce n'est pas sans quelque peine que nous avons pu rendrecompte de cette. eeuvre musicale, les beautés y sont clairsemées ;les mélodies, sans être rares, rie sont pas neuves, plusieurssont entachées d'irrégularités; mais tel qu'il est, l'opéra dePiquillo restera au répertoire, et cela grâce au talent de Al. Chol-let, à celui de Mite Prévost, à celui de Al. Prudhomme et à l'en-semhte général.

M. Chollet mérite tous nos éloges; il a Constamment déployéune verve pleine de finesse et de gaîté; il e fait preuve de talent ,non seulement comme chanteur , mais aussi comme comédien.On peut le suivre dans les détails de ce rôle si important , il ensaisit toutes les situations, avec un tact infini. Ainsi regardez-lequand il fait le trou dans la maison, il anime la scène, ses à-partesont bien jettés, il travaille' réellement sans oublier un instant etla scène et la musique, Au deuxième acte, son déguisement engrand seigneur est des plus comiques , sa tenue , malgré sonriche costume, dévoile bien!ôt son origine, et la scène du signa-lement de Piquillo, alors qu'il place son chapeau tantôt sur l'mildroit tantôt sur l'oeil gauche, selon le côté où se présente l'alcade;tous ces petits détails sont d'un comique rempli de vérité; ils ontdû être imaginés par M. Chollet, car rien ne les indique dans lapièce. Au troisième acte, on voit encore le fin et madré filouse jeter aux genoux de l'alcade, et tout en demandant grâce,lui couper adroitement la poche de son justaucorps, poche danslaquelle se trouve le dénouement de la pièce , c'est-à-dire lemoyen pour Piquillo de se tirer des mains de la police.

Dans la partie du chant, M. Choliet a tour à tour de la verve,de la force, ou de la douceur. Sa voix se plie très-bien à toutes

La 4e section, comprenant tons les électeurs des communes deBlajan, Montmaurin, t,arroque, Sarremezau, Lespugne, Nizan etet Sarrecave, se réunira à Blajan, dans la salle de la Mairie.

Canton de Lisle-en-Dodon.

Les é'ectcursde ce canton sont divisés en trois sectionsLa ire section, comprenant lotis les électeurs des communes de

l'Isle-en-Dodon , Agassac, Anan, Boissède, Frontignan , Martin-serre, Manvesin, Mirambau, Mutas et Puymaurin , se réunira àl'Isle-en-Dodon , dans la salle de la mairie.

La 2° section, comprenant tous les électeurs des communes de'Saint-Frajou, Fabas, Labasticie-Paumés, Coueilles, Castelgaitlard,Riolass, Goudex et Ambax, se téuuira à Saint Frajou, dans lasalle de la mairie.

La 3e section, comprenant tous les électeurs des communes deSaint-Laurent, Montbernard, ,ontesquieu-Guitaud , Lilhac etSalerm , se réunira à Saint-Laurent , dans la salle de la mairie.

Canton de illontrejeau.Les électeurs de ce canton sont divisés en trois sections.La iie section, comprenant tous les électeurs des communes

de Montréjeau, Bordes, Penlat, Ausson, t:larac et Guguron, seréunira à Montiéjeau, dans la salle de la mairie.

La 2e section, comprenant tous les électeurs das communes deFranquevielle, Lécussan, Villeneuve, Loudet et Sédeilhac, seréunira à Franquevielle, dans la salle de la mairie.

La 3e section, comprenant tous les électeurs des communes deSaint-Plancard, Boudrac, Coing, Cazazilh et Balesta, se réuniraà St-Plancard, dans la salle de la mai. ie.

Canton de St-Béat.Les électeurs de ce canton sont divisés en trois rections.La 1[e section, comprenant tous les électeurs des communes de

St-Béai, Arles, Bezins-Garranx, Bontx, Chaum, Eup, Fronzac,Lez et iA9arignac, se réunira à Saint-Béat, dans la salle de lamairie.

La 2' section, comprenant tous les électeurs des communes deCierp , Bachos-Binos , Baren , 'Burgalais , Cazaux-Layrisse ,Estenos, Gaud, Guran, Lége et Signac, se réunira à Cierp, dansla salle de la Mairie.

La 3e section, comprenant tous les électeurs des communes deFos, Melles , Argot-dessus et Argut-dessous, se réunira à Fos ,dans la salle de la Mairie.

Canton de St-Bertrand.Les électeurs de ce canton sont divisés en quatre sections.La fie se,ction, comprenant tous les électeurs d -s communes de

St-Bertrand, Valcabrère , Labroquère , Barbazan , Bagiry etGalié, se réunira à St-Bertrand, dans la salle de la Mairie.

La 2' section , comprenant tous les électeurs des communes deSauveterre , Payssous, Génos et illalvezie , se réunira à Sauve -terre, dans la salle de la Mairie. -

La 3e section, comprenant tous les électeurs des communes dePointis-de-Rivière , Martres-de-Rivière, Ardiége, Cier, HuosetGourdan, se réunira à Pointis-de-Rivière, dans la salle de laMairie.

La 4e section , comprenant tous les électeurs des communesd'Ore , Saint-Pé-d'Ardet , Lourde , Mont-de-Galié, Artichan ,Frontignan, Luscan, se réunira à Ore, dans la salle de la mairie.

Canton de Saint-Gaudens. t

Tous les électeurs de ce canton se réuniront à Saint-Gaudensdans la salle de la mairie.

Canton de Saint-Martory.Les électeurs de ce canton sont divisés cri quatre sections.La Ire section , comprenant tous les électeurs des communes

de Saint-Alartory, Lestelle et Arnaud-Guïlhem, se réunira àSaint-Martory, dans la salle de la mairie.

La deuxième section, comprenant tous les électeurs dies com-munes de Alancioux, Frechet et Lafitte-Toupière, se réunira àAlancioux, dans la salle de la mairie.

La 3~ section, comprenant tous les électeurs des communes deBeauchalot, Castillon et Saint-Médard, se réunira à Beauchalot,dans la salle de la mairie.

La 4° section, comprenant tous les électeurs des communesd'Auzas, Sepx et Proupiary, se réunira à Auzas dans la salle dela mairie.

Canton de Salies.Les électeurs de ce canton sont divisés en trois sections.La 1" section , comprenant tous les électeurs des communes la

Salies, Touille, Montsaunés, Mazères, Mane, Figarol, Montes-pan, Montgaillard et lis, se réunira à Salies, dans la salle de demairie.

les situations ; il dit le cantabile d'une manière ravissante, sonaccentuation est pure et sans affectation, sa phrase est arrondieet finit toujours avec beaucoup d'art et"de goût.

Mlle Caroline Prévost est une cantatrice, qui, toute jeune en-core, possède néanmoins un talent des plus distingués; tout ce quechante cette enfant, si Jolie et si fi-riche, décèle une éducationmusicale des plus soignées, sa voix est bien posée, d'une justesseparfaite et d'une grande étendue, ses traits sont bien détaillés,sa respiration juste; on devine à l'entendre qu'elle est l'élèved'un maître (du premier mérite; ce maître, nous ne le nommeronspas, chacun de nous le connaît et l'applaudit avec bonheur tousles soirs. Alun Prévost a rendu le rôle de Sylvia avec talent etespièglerie; ses chants ont été dits avec goût et méthode, et, samise pleine de goût et d'élégance, a mérité les éloges de toutes lespersonnes de goût.

Mous ne finirons pas , sans parler de notre bon Prudhomme.L'alcade trouve sous ses traits le plus plaisant des magistrats.Cette pauvre police espagnole est entre de singulières mains.Zambulos est là pour faire évader un voleur qu'il croit un amant,pour protéger un voleur qu'il croit un grand seigneur, et pourlaisser échapper ce même voleur et lui donner même an sauf-conduit , alors qu'il croyait le tenir pour le-mener à la potence,et tout cela est fait avec une bonhomie , une bêtise si naïves ,qu'on rit de bien bon coeur en voyant toutes les déceptions et lesmines de ce bon Zambulos. M. Colson et AI. Sicard auraientbesoin de savoir tir, peu mieux leur rôle; leur manque de mémoirejette du froid sur certaines scènes qui doivent marcher plus ra-pidement.

Piquillo a fait le plus grand plaisir , c'est une pièce à recette ,et tout le monde voudra voir et cet adroit voleur, et cet imbéciled'alcade, et cette jeune 'jolie et gracieuse Sylvia, et entendre,malgré notre critique , la jolie musique de Monpou.

L. DE BRUCQ.

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La 2e section, comprenant tons les électeurs des communes deCastetbiague, Castagnède, Shceich, Montastruc, Rouède et Fran-cazal, se réunira à Castelbiague , dans la salle rte la mairie.

La 3e section, comprenant tous les électeurs des communes deRoquefort, Belbèze, Cassagne, Ausseing et .liarsoulas, se réunira;à Roquefort, dans la salle de la mairie.

On lit dans le Journal de Saint-Gaudens l'article suivant , quilui est communique :

M. Maigre , sous-otTicier du 65e de ligne, est mort jeudi 23novembre , dans notre ville. Ses obsèques ont eu lieu sameditoute la garnison a assisté à ses funérailles. Au moment où l'onallait rendre à la terre la dépouille mortelle de ce brave soldat ,Al. Adéma , ancien notaire et membre du conseil municipal , àqui nue trop courte intimité avait révélé les qualités précieusesde M. Maigre , s'est approché de sa tombe. Il a pris une poignéede terre et en la jetant sur le cercueil de son ami , il a prononcéd'une voix émue les paroles suivantes :

« Brave sous-officier 1 que cette terre te soit légère ! 1 Tu em-portes les regrets de tous tes camarades ; et moi , je te recom-mande à l'Erre Suprême et je te donne ma bénédiction bien an-cère. - Adieu ! »

On lit dans la Fraternité , journal socialiste de Carcassonne -Mercredi matin, le tambour et la trompette municipale reten:

tissaient à tous les coins des rues, pour annoncer une publicationde la Mairie, avec accompagnement d'une escorte militaire.

Quelle était donc la graine nouvelle proclamée avec tout cetappareil ? C'était tout simplement l'annonce de l'ordre du jourde l'Assemblée du 25 , sur les interpellations adressées à Cavai-gnac. Or, cette nouvelle se trouvait dans tous les journaux déjàarrivés le matin même de ce jour.

Ce n'était donc qu'une réclame électorale. Elle était bienmaladroite, il faut eu convenir.

Marseille, 3 décembre.Ainsi que nous l'annoncions hier, l'expédition préparée dans

notre ville a pris le large hier au soir, se dirigeant sur Civita-Vecchia. On sait que la division navale se compose du Magellanà bord duquel flotte le pavillon du contre-amiral Tréhouart, duMontezuma, du Labralor et du Vautour.

Hier au soir, un convoi spécial du chemin de fer a amenédans notre ville deux bataillons de guerre du 12e de ligne , ap-pelés de Nimes. Ce régiment , ainsi que la brigade de l'armée desAlpes qui est dirigée sur Marseille , et un corps de cavaleriese tiendront prêts au premier signal pour aller renforcer au be-soin la première expédition.

NOUVELLES D'ESPAGNE.Le capitaine général du département de l'Estramadure

annonce au gouvernement la soumission des deux bandes sousles ordres des chefs Antoine Cuesta et Rafael Pulido. Plusieursautres soumissions ont eu aussi lieu à Ciudad-Réal et dans laNouvelle-Castille.

- Le chef politique de Burgos fait , de son côté , part de l'ap-parition d'une nouvelle bande , dans les environs de Bribesca ,commandée, à ce qu'il paraît, parle cabecilla connu sous le pseu-donyme de l'Estudiante.

- MM. Isturiz , Donozo-Cortez , Egana et Gaviia , ontassisté à un dîner donné par la reine-mère.

- - Un grand bal devait avoir lieu, le 29, au palais de lareine.

- Parmi les prisonniers faits par les factieux aux troupes dela reine, dans la rencontre d'Avino, se trouvait le chef de ces der-niers, le brigadier Manzano, lequel, d'après lei journaux deBarcelone, vient d'être délivré par le général Parédès, qui avaità se venger lui-mème de l'échec qu'il avait essuyé, quelquesjours auparavant, dans les environs de Vich.

De leur côté, 'tes factieux ont demandé aux autorités de Reusune forte contribution, sous peine, en cas de négative, d'établir unblocus dans cette ville, qui empêcherait, sous peine de mort,d'y entrer ou d'en sortir.

- L'ancienne église de San Philippe Neri, à Barcelone, a étéréservée pour célébrer l'office en français, les dimanches etfêtes.

- On dit que le gouvernement veuf acheter la ligne (lu ellemin de fer projetée entre Madrid et Aranjuez, et continuer lestravaux à faire pour la compléter.

- Un journal ministériel du soir annonce un décret de lareine, rédigé dans un style aussi précis lque sévère, d'après le-quel on retire la clé de gentilhomme et les entrées dans le palaisà une personne très-connue dans la capitale, pour avoir abusé du

nom de S. M.

PAONS , 4ee décembre.Le comité de législation a adopté aujourd'hui un projet de

décret définitif sur les trois articles du code pénal relatifs auxassociations d'ouvriers. On sait que le code pénal actuel prohibeles coalitions d'une manière absolue.

Voici le texte de ce projet ; .

« Art. 414. Seront punis d'un emprisonnement de six joursà trois mois et d'une amende de 100 fr. à 1,000 ceux qui aurontopéré ou tenté d'opérer la hausse ou la baisse des salaires, soitpar des menaces , violences ou autres voies d'intimidation collec-tives ou individuelles.

» Soit de la part des ouvriers en abandonnant les ateliers, oude la part de ceux qui les emploient en les renvoyant , sans seconformer respectivement aux délais d'avertissement et de congéou autres mesures prescrites par les réglementa et usages.

» Art. 415. Seront punis des mêmes peines ceux qui , par l'undes moyens indiqués dans l'article précédent, auraient porté outenté de porter atteinte à la liberté des conventions concernantles autres conditions du travail ou en auraient causé le ralen-tissement ou la suppression dans les ateliers.

» Art. 416. Dans les cas prévus par les art. 4i4 et 415 , lespeines pourront être portées au double contre les chefs ou mo-teurs. n

Al. Cabet est venu hier matin devant la cour d'appel (cham-bre de police correctionnelle), demander l'infirmation du juge-ment rendu par la 60 chambre de Isolice correctionnelle., qui l'acondamné à un mois de prison comme détenteur d'armes deguerre. La cour, après avoir entendu Me Alonijau , avocat , les

JOURNAL DE TOULOUSE.

observations présentées personnellement par M. Cabet et, les tante par l'Assemblée nationale , dans la séance d'aujourd'huiconclusions de M. l'avocat-général Metzinger, qui a conclu à la envers le très-saint père , m'a touché jusqu'au fond de l'aine.confirmation du jugement, a confirmé purement et simplement Je veux, Ni. le président , faire connaître immédiatement àla sentence des premiers juges. l'Assemblée la reconnaissance dont je suis pénétré pour le gou-

-- Indépendamment des recherches actives auxquelles se livre vernement de la République , et pour les dignes représentantssans désemparer le parquet de Seine-et-Oise sur la tentative de de la France, de celte nation qui ne saurait oublier jamais les gé-vol et-d'assassinat commise dans la propriété de M. Odilon-Barrot,à Bougival , le préfet de police a prescrit des mesures pour quela police de Paris étende , de son côté , le réseau de ses investi-gations sur tous les points où les auteurs de ce double attentatcol pu chercher un refuge. Tout d'abord il e été reconnu que lessoupçons qui planaient sur le vagabond dont nous avons annoncél'arrestation dans un de nos précédents numéros , n'avaient au-cun fondement. Le valet de chambre , Victor Lhomme , dont laconduite a été si courageuse , et que les docteurs qui le soignentconsidèrent dès ce moment comme en pleine voie de guérison , adonné avec une grande précision des renseignements qui paraî-traient de nature à mettre sur la trace des coupables.

Uuancien colonel, frère d'armes de l'empiredu général Dufour,a recu de lui la lettre suivante, à propos de la candidature deM. Louis Bonaparte à la Présidence de la République r

Berne, le 24 novembre 184e.Monsieur le colonel,

Je voudrais pouvoir vous exprimer tout ce que je pense ausujet de Louis-Napoléon Bonaparte.

Mais je suis retenu par la crainte d'être accusé de prévention.Je tue bornerai donc à vous dire que j'ai rencontré en lui ungrand et noble caractère, des sentiments élevés dignes du nomqu'il porte, une rare loyauté, un désintéressement peu commun,un patriotisme ardent et sincère, en un mot, toutes les qualitésqui commandent l'estime. Aussi mon amitié pour lui, fondéesur de telles bases, est- elle inébranlable ; elle n'a fait que s'ac-croître à mesure que l'ai mieux connu, mieux apprécié.

A ceux qui me demanderont quels sont ses talents, quelleest sa capacité, je me contenterai de répondre : « Ouvrez sesouvrages et jugez. Ils sont nombreux et variés. Vous y recon-naîtrez le penseur profond et l'écrivain distingué. Il a écrit surles sciences militaires, sur la politique, sur l'histoire, sur lesquestions économiques et industrielles, etc., etc., toujours avecune supériorité marquée; et si une chose petit me surprendre,c'est que tout cela soit si peu connu en France. »

Pour moi, Monsieur le colonel, qui ai l'honneur d'être enrelation avec le prince depuis près de vingt ans, j'ai toujourstrouvé en lui l'homme sérieux, ami de l'ordre et profondémentpénétré des devoirs que lui impose sa position toute exception-nelle. Un jour viendra où on lui rendra justice à cet égard,comme à beaucoup d'autres.

Je pourrais ajouter bien des choses à ce qui précède, parlerde ses qualités militaires, de son courage, de sa fermeté, d'actionsdont bien d'autres s'honoreraient et qu'il veut laisser dans l'ombre.Je préfère m'arrêter ici ; j'en ai assez dit, et cela en toute cons-cience, pour montrer à ceux qui voudront me croire que Louis-Napoléon Bonaparte est plus qu'un homme ordinaire.

Heureux d'avoir eu cette occasion de rendre un faible hom-mage à la vérité, je vous prie, monsieur le colonel, de recevoirl'assurance de ma considération distinguée.

Le général G.-IT DUFOUR.

ASSEMBLÉE NA'T'IONALE.

Fin de la séance du 1er décembre.Le budget de la marine est voté.On passe au budget des finances.Al. Trouvé-Chauvel lit un exposé qui semble induire que, lors-

que la crise actuelle aura cessé, les affaires reprendront leurcours.

M. Bineau , rapporteur, annonce que le budget de 1848 seréglera avec 340 millions de déficit; et, en supprimant les dé-penses de 1849, il arrive à ce résultat que ce_dernier budget nepourra se solder en équilibre.

M. Vivien (au nom du cabinet). -J'ai l'honneur d'informerl'Assemblée que, par suite de ladépéche télégraphique que Al. leprésident du conseil lui a communiquée , le gouvernement adécidé que Al. le ministre des cuites se rendrait immédiatementà Marseille pour y recevoir le saint-+père par une réception dignede lni et de la République.

Aussitôt qu'il sera certain que Sa Sainteté vient demander l'hos-pitalité de la France , nous en référerons à l'Assemblée pour luidemander de faire, à l'égard de cet hôte vénérable , tout ce quiconvient et à la sainteté de son caractère et à la dignité de laRépublique. 'Bien! très-bien !)

Mgr Parisis, évê lue de Langres. - Citoyens représentants, jecrois être l'organe non seulement de toutes les consciences catho-liques, mais encore de toutes les aines religieuses et libres, endisant tout ce que nous fait éprouver de sympathie l'attitude del'Assemblée et du gouvernement eu face des malheurs de notrepère suprême. C'est ainsi que nous appellerons les bénédictions deDieu sur nos institutions et sur notre patrie.

Soyez donc bénis, messieurs, au nom de l'église française, aunom du monde catholique tout entier.

M. Goudchaux vient en aide à M. le ministre des finances Ilprétend qu'il n'est pas impossible d'établir l'équilibre dans lebudget de 1849. -

M. Achille Fould ne partage pas les espérances de M. le mi-nistre et de AI. Goudchaux. Il croit que les dépenses seront plusfortes et les recettes moindres. La loi des successions aurait pro-duit des revenus pour 1849, mais comme on ne l'a pas encorevotée, elle ne produira rien pour l'année prochaine. -

M. Trouvé-Chauvel justifie les mesures prises par le gouver-nement, et soutient qu'elles n'auront aucune influence défavora-ble sur les recettes.

La séance est levée à six heures.

(Correspondance particulière.)ASSEIIBLEE NATIONALE.PRFSIDENCE DE M. MALLEVIt.LE.

Séance du 2 décembre.La séance est ouverte à deux heures.Le procès-verbal est lu et adopté.M. le président donne lecture de la lettre suivante, de AI.

nonce apostolique :« Monsieur le président , -

nereux instincts de son dévouement traditionnel.» Veuillez agréer, Monsieur le président, avec mes remercie-

ments, l'assurance de ma considération la plus distinguée,» L'archevêque de Nice, nonce apostolique.»

Al. le président de l'Assemblée a répondu immédiatement ences termes.

« Monsieur le nonce,»Je m'empresserai de donner connaissance à l'Assemblée natio-

nale de la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser.» Organe de la souveraineté du peuple, l'Assemblée a répondu

aux sentiments de la nation entière, en faisant éclater les té-moignages de>sa vive et profonde sympathie pour le Saint-Père.

» La République, qui a le droit de choisir dans les traditionsdu passé , restera fidèle à celles qui ont montré la France hos-pitalière à toutes les grandes infortunes , pleine de vénération etde dévouement pour les plus nobles vertus.

» Les votes de l'Assemblée nationale, en légitimant l'initiativeprise par le pouvoir exécutif , ont dù vous assurer d'avance,monsieur le nonce, que l'illustre pontife , en entrant dans notreFrance,républicaioe et catholique, y trouvera le cortégede tousles respects dus à sa sainte situation ; et ces hommages du coyurseront touchants et sincères comme tout ce qu'inspirent la foi etla liberté.

» Le président de l'Assemblée nationale,» ARMAND MARRAST. e

M. Vivien demande que l'Assemblée mette à l'ordre du jourle plus prochain le projet relatif à l'embranchement du cheminde fer de Nevers au Bec-d'Allier.

Al. l)ufaure dépose divers projets d'intérêt local , concernantles villes de Reims , Aix et La Rochelle.

La discussion du budget rectifié de 1848 est reprise.Cour des comptes. - Le comité des finances demande que les

traitements du premier président et du procureur général soientréduits à 20,000 fr. -Adopté.

On demande également la suppression du substitut du procu-reur-général, emploi de nouvelle création.

Sur les observations de MM. Abraham Dubois et Besançon ,cette suppression n'est pas mise aux voix.

Administration centrale. - Matériel , 578,000 fr. (Adopté.)Dépenses diverses, 272,894 fr. (Adopté.)

Monnaies et médailles personnelles, 146,000 fr. (Adopté.) Id.,personnel, 71,000 fr.

M. Bineau propose d'allouer une affectation de 3,559 fr. à laréouverture de l'atelier monétaire de Lyon. - Adopté.

Les chapitres 32, 89, 89 bis, 33, 34, sont adoptés.A propos du chapitre 35, payeurs départementaux, M. Saa-

teyra demande la suppression de ces fonctionnaires, qui ne sontque des intermédiaires inutiles entre les receveurs généraux etles parties prenantes.

M. Trouvé-Chauvel, ministre des finances, défend les fonc-tionnaires dont on attaque le traitement, contre M. Sauteyra, quiréplique à son tour et défend avec ardeur sa proposition.

M. Boulatignier cherche à établir que le service des payeursexige des connaissances particulières. (Murmures et réclama-tions).

-

M. J. Lacroix soutient l'amendement de M. Sauteyra.AI. Berryer défend les payeurs et prétend que l'amendement

amènerait une désorganisation du service de trésorerie.M. Tassel soutient l'amendement, qui est combattu par M. Bi-

neau, au nom du comité des finances, et par M. Goudchaux etDuclerc, ancien ministre des finances.

L'Assemblée va voter, on demande le scrutin de division.On demande les noms des vingt membres qui demandent le

scrutin de division : ils appartiennent tous à la Montagne.Quatre heures et demie. - En ce moment on procède au dé-

pouillement du scrutin ; autant qu'on peut le constater pour uneopération non terminée , l'amendement est repoussé à une faiblemajorité.

L'amendement est rejeté par 337 voix contre 170.M. Lagrange est à la tribune pour une motion au sujet des

élections prochaines.Il est cinq heures.

PAttrs, 2 décembre 1848.

Le 3°/ au rompt., 431 10 15 95 20 25 20 t5 20 15 431 431, 165 431 421 90 431 43' 10 431, fin c'. 431 00e

L'Emprunt 5 °/o, a varié de 661 200 à 651 65eLe 5 oi.f au rompt., 66' 90 15 20 30 40 35 30 25 90 10 5 661

651 95 90 80 85 90 95 66' 65' 90, fin et., 65' 75eActions de la Banque 1390.

On a répandu le bruit à la Bourse que l'abbé de Rosmini avaitpour mission de demander officiellement une intervention fran-çaise dans les Etats Romains. Cependant, le mouvement qui aeu lieu aujourd'hui sur la rente doit être attribué uniquement àla situation de la place. s

(Correspondance particulière.)M. Randot a été élu représentant par le département de

l'Yonne. Il appartient à l'opinion modérée. Il a obtenu 7,344voix. Al. Jérôme Bonaparte, ex-roi de Westphalie, a obtenu5,719 voix ; AI. le général Piat, 4,456. AI. Uzanne, candidatmontagnard, 4,955.

M. Thomine a été élu représentant par le département duCalvados. Il a obtenu 29,192 voix, contre 7,546, données au gé-néral Korte et 546 à M. Thoré.

Ai. Thomine, qui a été proclamé représentant, a obtenu 241voix de l'armée ; le général Korte, 24 ; M. Thoré, aucune.

- On assure que demain ou après demain un manifeste vaêtre adressé à la nation avec les signatures de MM. de Broglie,Thiers , Molé , Odilon-Barrot , Bugeaud, Oudinot, Changarnier,et. que ce manifeste recommandera aux électeurs la candidaturede Louis-Napoléon Bonaparte.

- Aujourd'hui , le journal l'Assemblée nationale , qui étaitlongtemps resté dans l'hésitation; proclame la candidature deCharles Louis Napoléon Bonaparte. Le Journal des Débats est leseul journal de Paris qui se tienne en équilibre entre les deuxcandidats.

-

le

r La noblesse des sentiments manifestés d'une manière si écla-

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

JOURNAL DE TOULOUSE.

- Dans une lettre adressée au journal de M. Proudhon , lecitoyen Blanqui juré à M. Ledru-Rolli'i une farouche et loyaleinimitié. Il t'accuse d'avoir noyé la République.

Le citoyen Raspail écrit également à M. Proudhon pour l'en-gager à ne pas perdre courage, parce qu'il est seul avec son fidèleGreppo. u Un jour, dit-il, Jésus-Christ se trouva seul... c'était surune croix... n Fort bien , mais Jésus-Christ ne donnait pas descoup'; de poing aux Félix Pyat de son temps.

- Nous pouvons donner comme certain que le gouvernementa blâmé les termes de la dépèche télégraphique envoyée par le

consul de 9?ranee à Civita-Vecchia comme irrévérencieuse pourla personne du Saint-Père.

Des ordres viennent d'être transmis à nos différents consulsen Italie ainsi qu'aux autorités françaises de nos départementsmaritimes , afin qu'ils aient à prêter secours et assistance auxcardinaux et aux autres personnages de la cour pontificale quivoudraient se réfugier en France.

-Une rencontrea en lieu aujourd'hui entre MM. Félix Pyatreprésentantss du peuple.et Proudhon , p.Ils ont échangé chacun deux coups depistolet sans s'atteindre. viole aucune loi. (Arrêt du 21 novembre 1848).

,Les témoins sont intervenus immédiatement pour déclarer que âléme cour'. - L'obligation imposée aux agents de change del'affaire ne devait pas avoir d'autres suites , et ont fait serrer la s'assurer île l'individualité des porteurs de litres, n'existe qu'enmain aux deux adversaires. ce qui concerne les titres nominatifs.. La même obligation n'existe

M. Ad. Crémieux, représentant du peuple, annonce, danst

pas pour les titres au porteur. (Arrêt, 27 prairial an X. - Or-une lettre écrire au journal le Siècle, qu'il votera pour Louis- 1 dormance royale, 29 avril 1831). En conséquence , l'arrêt quiNapot.éoei Bonaparte.

--Si nous sommes bien informés, on organise un banquetnapoléonien dit de la Fraternité, auquel seraient admis l'armée,la garde mobile et les invalides.Le prie des billets, dont un grandnombre est dej à distribué, est fixé à 25 c. On n'admettrait lesbourgeois qu'à raison de.2 fr. par tête. Le banquet aurait lien àl'Hippodrome, dimanche prochain,`3 décembre.

- Le conseil général d'Ille-et-Vilaine, à l'unanimité, a décidé

Cette suspension a été motivée par les nombreux travaux d'appro-priation.

La loi martiale a été retirée à Vienne le 24; mais l'état dasiégea été maintenu. Le chiffre des pertes éprouvées par l'arméedans les combats du 26 au 31 octobre, s'élève, d'après la Gazettede Vienne; à 14 officiers et 175 soldats tués, et 42 officiers et 77soldats blessés.

BULLETIN DE JURISPRUDENCE.

Cotir de cassation. - La loi du 21 prairial an X impose auxa ergs de , har , i1is obligations qu'ils sont tenu, d'observer dansl'cxercicc de leur professi.nss ; mais dans ertaius ras ris peuventêtre regardés comme soumis au droit commun, et déclarés res-ponsables, dans les- ternies des articles 1382 et 1383 du Code,civil. Ainsi, un agent de change est chargé par lettre (le vendredes titres, effets au porteur; s'il passe outre à la négociation sanséclairer les soupçons que l'envoi lui-même pouvait faire naîtresur la qualité du mandataire, l'arrêt qui déclare cet officier public

onsable envers les'véritables propriétaires de ces effets neres

i déclare un agent de change responsable envers le véritable pro-'est paspriétaire de titres au porteur, par ce seul motif qu'il ne sfait certifier l'identité de cc:ui qui l'a chargé de faire la négocia-tion de ce titre doitlètce cassé. (Mémé jour que le précédent).

Cour d'appelde.Paris. -Lesjugements rendus à l'étranger nedoivent être déclarés par les tribunaux exécutoires en Francequ'autant qu'ils ne violent pas les maximes du droit publicfrançâ i. Ainsi , un jo eurent de divorce rendu en `Srri'se ,entre un Saine et sa fcnrtne , 'i«o. igir.e fi srçaisr, ne peut être

qu'en cas de succès de ce qu'on appelle la République Rouge, il j exécuté eu France , même quant à la condamnation aux dépens ,s'assemblerait immédiatement sans convocation. qui sont l'accessoire de la disposition principale. (Arrêt du .20

L'Assemblée de Prusse ne s'est pas plus trouvée ers nombre àBrandebourg, à sa seconde séance le 28, qu'à sa première. Il n'yavait que cinq membres de plus. Le ministère n'a pas fait lescommunications qu'il avait annoncées. L'Assemblée s'est ajour-née au lendemain , pour s'ajourner ensuite de nouveau jusqu'aujeudi suivant , si elle n'était pas encore en nombre. Dans le casoù , après ce dernier délai , elle se trouverait dans la même si-tuation , il y-aurait lieu pour le gouvernement de prendre unparti définitif. S'il se décidait à appeler les suppléans des députésabsents , ore dit que ceux-cipourraient bien donner leur démis-sion pour faire tomber le mandat des suppléons et provoquerainsi des élections générales.

On croit que le gouvernement voulait ajourner la Chambre àjeudi. La fraction Dahne, qui forme la gauche actuelle, mena-çait, dans ce cas, de retourner à Berlin pour ne plus revenir.Cette fraction, on le sait, conteste au gouvernement le droit detransférer et de proroger l'Assemblée. C'est sous la réserve decette protestation, et pour hâter l'achèvement de la Constitution,qu'elle prend part aux travaux de ia chambre. Dans la réunionpréparatoire qui a en lieu pendant l'interruption de la séance,elled emandait que la Chambre s'ajournât elle-même. La fractions'est ralliée ensuite à l'espèce de compromis que renferme laproposition.Simons.- Du reste , Berlin était tranquille : la garnison en a été consi-

dérablement augmentée le 27. Plusieurs arrestations avaient étéencore opérées, parmi lesquelles celle de M. Muller, présidentdu club des Tilleuls.

A Ii;remsier , l'Assemblée constituante d'Autriche n'a passiégé, non plus , le lendemain de la réouverture de ses séances.

novembre 1848.)Même cour. - On doit entendre par supplément la feuille que

continue le journal; elle en est une partie intégrante et une.addition accidentelle oecasionée par l'abondance des matières.

On ne peut donner ce nom à une feuille détachée , indépen-1 dante du journal , Lieu qu'adhérente au journal , mais -formant

un corps d'ouvrage distinct, produit d'un tirage spécial , -ayantune pagination particulière, une table de matières, et offerte envente au public, comme aux abonnés , pour un prix à part.

La loi du 15 décembre 1830, relative aux journaux et feuillespériodiques exclusivement, n'a point dérogé à la loi du 1'5 mars1 827 ; en conséquence , le droit de poste fixé à 4 centimespour les journaux et feuilles périodiques, reste fixé à 5 centimespour les autres ouvrages périodiques et ouvrages de librairie.(Arrêt dot 24 novembre 1848.)

Même rour. - L'as-ocié, mime fondateur, qui a transporté ,conformément aux statuts, lesdioits sociaux à un tiers agrértpar lasociété , ne peut être mis ers cause par le liquidateur sur la li-quidation et exposéà sesconséqua;rces. (Arrêt du 17 novembre1848)'.

Même cour. - Le sous-locataire ne peut opposer au proprié-taire le paiement de six mois d'avance qu'ilustitie avoir fait auprécédent locataire, lorsque le propriétaire ne les apas reçus dece dernier. (Arrêt du 18 noyembre 1848).

DECES DU 3 ET 4 DÉCEMBRE 1848.

Cayrol (Jeanne-Louise), 57 ans, épouse de Jean Gleizes , an-cien juge de paix , rue 'de l'Etoile, 21 .

Balquier (Pierre), 69 ans, né à Fenouillet.

Chattreur (Jean), 72 ans; contrôleur d'armes en retraite il néà Tulle (Corrèze), place Saint-Pierre, 5.

Clerc (Elisaheth), 46 ans, épouse Gazaignes, née à DijonCôte-d'Or), Pont Guillemery.

Merlan (Alexandre), 34 ans , garçon de café, né à Saint-Amans (Cher).

Lalfont (André), 5 ans, né à Toulouse, rue Notre-Dame, 10.Giraud (Cécile), 4 ans, née à Toulouse, rue Boulbonne, 22.Blanquet (Jean), 32 ans, portefaix, né à Dax (Landes), rue

de l'Homme-Armé, 17.Aibiac (Henri), 20 ans, né à Revel (Haute-Garonne).Baque (Madeleine), 80 ans, épouse de Jean-Baptiste Sicard,,

dit Lacasque, brassiez, née à Erce (Ariège), route de Bayonne.Bizon (Jean-Marie), 76 ans, ancien militaire, né à Toulouse.Pujol (Félicie-Elisa), 5 ans, née à Toulouse, rue du Vieux-

Raisin, 16.

D E FINANCEprévient le public , qu'il ne

paiera:as les dettes de son fils Heinr

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Salon Philharmonique , rue Lapeyrou$eMardi 5 décembre , à huit heures du soir.

Séance extraordinaire des véritables SINGES et CHIENS savants,de M. Corvi.

Le seul et unique spectacle de ce genre. M. Corvi a l'honneur,de prévenir que , forcé de remplir des engagements qu'il a con-tractés à Paris, il ne fera plus qu'un très-court séjour en cette'ville, ois il redoublera de zèle pour mériter de plus en plus l'ac-cueil favorable qu'on a bien voulu lui témoigner jusqu'à ce jour.Jaloux de toujours plaire au public , et pour donner plus de.variété à son spectacle, il vient de prendre des arrangementsavec deux artistes distingués , M. AGGERI , premier violonistede France, et Mr POLLET, violoniste distingué , qui se ferontentendre dans deux intermèdes , jeudi prochain 7 décembre. .

L'affiche du jour donnera le détail du programme. Jeudi pro-chain , il y aura deux représentations , une à trois heures de.l'après-midi , l'autre à huit heures du soir.

THÉATRE DES VA IETES.Mardi 5 décembre , à 8 heures.

Deuxième représentation de Mil' Benila ANGUINET , physi-cienne-prestidigitatrice :

Palais Enchanté, scènes mystérieuses , indienne et chinoise..Fantastique des Mille et une Nuits.Ire partie. Le Vase de la Chine. - Le Citron enchanté. - Le

Foulard de Verdun. - Le Tableau magique. - La Cage mer-veilleuse - Les-Pilules du Diable , ou les Dragées d'Astanot.

2e Partie. La Botte transparente. - Le Pot de fleurs du jardindes Hespérides. - La Cuisine diabolique. - Les Distractionsd'Amphitrite.

Le spectacle sera terminé par la Grande Ménagerie.1

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