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ENTREPRENDREENTREPRENDRE

Ces entreprises qui innovent en Beaujolais

DOSSIER

N°35

- OCT

OBRE

201

5 - 2

e

en Beaujolais

JEUDI 5 NOVEMBRE 2015

5e ÉDITION

Salon del’ENTREPRISEParcExpo VILLEFRANCHE Le cerveau centrede décision

DE 9 H À 20 H ENTRÉE LIBRE

Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie

Retrouvez toutes nos formations sur : www.beaujolais-cci.com@

Pour plus d’information, toute notre équipe est à votre disposition au 04 74 62 95 89 E-mail : [email protected]

La CCI du Beaujolais votre partenaire formationNotre centre est certifié ISO 9001 LANGUES

• Préparation et passage du TOEIC : A partir du jeudi 23 novembre de 17h30 à 20h

• Boost Your English (Niveau Intermédiaire) groupe de 3 personnes de même niveau

- lundi 7 décembre de 13h30 à 16h- mardi 1er décembre de 18h à 20h30- (jours pouvant être modifiés)• Start Your English (Niveau Débutant)- mardi 8 décembre de 9h à 11h30- jeudi 10 décembre de 18h à 20h30• Initiation Espagnol :

Lundi 23 novembre de 18h - 20h30 ou 13h30 – 16h• Perfectionnement espagnol- Mardi 1er décembre de 18h à 20h30 ou 13h30 – 16h• Cours en Tête à Tête, Anglais, Allemand, Espagnol,

Italien à démarrer tout au long de l’année• Intensive Week par petit groupe de 3 personnes.

COMPTABILITE-GESTION • Les bases de la paie : 26, 27 et 30 novembre• Approfondissement de la paie : 13 et 20 novembre• Les déclarations sociales : 10 et 17 décembre• Initiation à la fiscalité d’entreprise : 6, 13 et 20 novembre• Perfectionnement à la fiscalité d’entreprise :

15 et 18 décembre• Gérer et suivre les coûts : 26 novembre • Prévoir et gérer sa trésorerie : 27 novembre• L’analyse financière : 3 et 10 décembre MANAGEMENT • Le management d’équipe : 2, 3, 17 novembre• Chef d’équipe : animez avec efficacité : 30 novembre,

1er et 15 décembre• Gérer les tensions et les conflits : 2 et 3 décembre RESSOURCES HUMAINES• La gestion du contrat de travail : 19 et 20 novembre• Exercer le rôle de tuteur et maître d’apprentissage (niv2) :

30 novembre• La gestion administrative du personnel au quotidien :

11, 14 et 18 décembre COMMUNICATION & DEVELOPPEMENT PERSONNEL• Gérer les situations difficiles et conflictuelles :

19 et 20 novembre• Animer des réunions efficaces : 26 et 27 novembre• Prendre des notes et rédiger un compte rendu :

17 et 18 novembre• Optimiser son temps et ses priorités : 7 et 8 décembre• Formation de formateurs (niv 2) :10 et 11 décembre VENTE-RELATION CLIENT • Convaincre par l’écoute et l’art de la négociation :

5 et 6 novembre• Gagner ses appels d’offres : 5 et 6 novembre• Relance et recouvrement de créances par téléphone :

19, 26 et 27 novembre• Gérer les réclamations au téléphone en préservant

la relation clientèle : 23 et 24 novembre• Prospecter et fidéliser sa clientèle : 5 et 6 novembre

• Accueil – la relation client au téléphone : 5 et 6 novembre

• Vendre par téléphone : 3 et 4 décembre• Prendre des rendez-vous qualifiés : 10 et 11 décembre

COMMERCE INTERNATIONAL • Les règles incoterms® 2010• Déclaration d’échanges de biens

et TVA intracommunautaire : 20 novembre• Maîtriser les règles de TVA à l’international : 26 novembre• Crédits documentaires et autres sécurités de paiement

(niv1) : 5 et 6 novembre• La douane et l’entreprise : 27 novembre, 4 et 14 décembre

HYGIENE - SECURITE• Maintien et Actualisation des Compétences STT :

18 novembre, 14 décembre• Les règles d’hygiène alimentaire dans la restauration :

7 et 8 décembre• SST formation initiale :16 et 17 novembre • Préparation à l’habilitation du personnel électricien

non électricien : 1 formation par mois• CACES chariots et nacelles : 1 session

toutes les semaines BUREAUTIQUE – INTERNET & WEB MARKETING• Word fonctions de base : 26 et 30 novembre• Word faux débutants : 1et et 8 décembre• Word perfectionnement mailing, modèles

et formulaires : 10 décembre• Word perfectionnement trucs-astuces

et documents longs : 7décembre• Excel fonctions de base : 26 et 30 novembre ;

1er et 3 décembre• Excel faux débutants : 3 et 7 décembre• Excel : gagner en temps et compétences avec les trucs

et astuces : 17 décembre• Excel perfectionnement base de données et tableaux

croisées dynamiques : 5 novembre ; 14 décembre• Excel perfectionnement fonctions avancées :

15 décembre• Access fonctions de base (niv 1) : 2 et 9 novembre• Access perfectionnement (niv 2) : 10 et 15 décembre• Powerpoint fonctions de base : 3 novembre• Powerpoint fonctions avancées : 14 décembre• Outlook fonctions avancées : 17 novembre• Gérer ses photos facilement avec un logiciel gratuit :

27 novembre• Se perfectionner au traitement de l’image

avec Photoshop : 11 décembre• Créer un site simple avec des logiciels gratuits :

6, 13 et 20 novembre• Le référencement naturel : 23 novembre• Mener des campagnes publicitaires

avec Google Adwords : 4 décembre

Notre centre est agréé PCIEPasseport de Compétences Informatique Européen

SOMMAIRE

www.beaujolais-cci.com

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS N°35 OCTOBRE 2015

2 et 30 novembre 2015Atelier numérique

3 novembre 201510 clés pour entreprendre à la CCI

5 novembreSalon de l’Entreprise à ParcExpo

9 novembre 2015. RV d’experts Juridiques à la CCI. RV d’experts Web Marketing à la CCI

10 novembre 2015. RV d’experts INPI à la CCI. RV d’experts comptables à la CCI

16 novembre 2015Atelier « Etude de marché et accessibilité »

17 novembre 2015. 10 clés pour entreprendre à la CCI. RV d’experts à l’international à la CCI

18 novembre 2015Innovez pour muscler votre projet entrepreneurial

19 novembre 2015. Journée de la reprise à la CCI : - Analyse comptable et financière de la reprise

- Stratégie commerciale du repreneur

20 novembre 2015Atelier : « les différentes sources de financement pour votre projet de création »

1er et 15 décembre 201510 clés pour entreprendre à la CCI

2 et 3 décembreStage Micro-entrepreneur à la CCI

7 et 21 décembre 2015RV d’experts Webmarketing à la CCI

9 décembre 2015RV d’experts INPI à la CCI

14 décembre 2015RV d’experts Juridiques à la CCI

15 décembre 2015. RV d’experts à l’international à la CCI. RV d’experts comptables à la CCI

Contact CCI :Dominique CéruttiTél. : 04 74 62 73 00

AGENDA 4 TABLEAUX DE BORD 5 ÉDITORIAL 6 ACTUALITÉS 8 PRODUITS 10 DOSSIER Ces entreprises qui innovent

en Beaujolais

17 TRANSMISSION Une nouvelle génération

à la tête de Martin Emballage

18 COMMERCE A Letra, Vival reprend sa place

19 INNOVATION MGJ améliore le bouchage

20 SERVICES Archiveco prend soin

des archives

21 À TABLE Château de Bagnols : l’art de la réception

22 ACTUALITÉS JURIDIQUES

23 DOSSIER RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE Entrepreneurs des futurs :

Rhône-Alpes se positionne en pointe

31 ACTUALITÉS CCI •Rendez-vous

au Salon de l’Entreprise •Rencontre des Clubs

d’entreprises à Frontenas •Alerte SMS Commerces

P.10DOSSIER

P. 17TRANSMISSION

Réalisation :Chambre de Commerce

et d’Industrie de Villefranche et du Beaujolais

317 Bd Gambetta - BP 7042769654 Villefranche sur Saône

Cedex Tél. : 04 74 62 73 00Fax : 04 74 65 31 79

www.beaujolais-cci.comE-mail : [email protected]

ISSN 1951-0918

Directeurde la publication :

Noël COMTE

Coordination de la réalisation :

Elisabeth MEYZEN

Rédactrice en chef : Elisabeth BALLERY

Rédaction :Agence de presse Be-presse

(E. Chaize, F. Sigot)

Photos : Francis Mainard

Crédits photos :AB Concept,

CG Packaging,Etabli and Co,

Jeanne de Laval.shutterstock.com

Tous droits réservés.Reproduction interdite

sauf accord de la direction Entreprendre en Beaujolais

Montage et réalisation du magazine :

- www.rougevert.fr69400 Villefranche sur saône

Flashage,impression, façonnage

Imprimerie Chirat42540 Saint-Just-la-Pendue

Adhérent :

Abonnement8 € (4 numéros par an)

Tirage : 7000 exemplaires

Vous souhaitez recevoir la NEWSLETTER de la CCI du Beaujolais

Vous souhaitez connaître les coordonnées

des entreprises citées dans ce numéro

P. 19INNOVATION

TABLEAU DE BORD

4 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015

Indicateurs économiques du BeaujolaisLes créations et reprises d’entreprise en Beaujolais

Trafic marchandises au port de Frans et port Nord

Source : CCI Créations pures Reprises Transferts

1er trim 2014 183 6524

0 50 100 150 200 250 300

2e trim 2015 135 23 30

4e trim 2014 124 13 55

1e trim 2015 185 21 64

3e trim 2014 103 6322

2e trim 2014 153 5116

Source : CCI

0 50000 100000 150000 200000 300000

2e trim 2014 178 908 6493

3e trim 2014 158 385 17185

4e trim 2014 157 620 4556

1er trim 2015 179 703 1315

1er trim 2014 189 979

2e trim 2015 201 708 2482

Trafic voie fluviale Trafic voie ferrée

Surface commencée en m² de locaux d’activité

Source : Sit@del

Formalités internationales enregistrées par la CCI

Source : CCI

3 771

4 287

5 308

2011 2012 2013

4 413

2014

2014

Taux d’occupation des hôtels

Source : INSEE

Pays Beaujolais, Lyonnais, Plaine Lyon Rhône

50

60

70

80

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet

ACTIVITÉS 2009 2010 2011 2012 2013 TOTAL ACTIVITÉHébergement hôtelier 0 4082 338 124 1286 5830Commerce 19057 11710 6760 30175 21103 88805Bureaux 7785 2321 5323 3943 6925 26297Artisanat 3003 1567 4689 4362 14116 27737 Industriels 12008 12116 16400 9090 21840 71454Agricoles 1970 3035 3313 7362 14731 30411Entrepôts 61862 7221 1568 6300 6981 83932Service public - Enseignement 2813 2594 1116 1325 3311 11159Service public - Social 725 1237 4406 556 4507 11431Service public - Transport 180 274 0 0 0 454Service public - Santé 5980 1233 468 8849 7639 24169Service public - Culture loisirs 2284 3844 6016 5361 5833 23338Service public - Ouvrages 619 476 1317 1209 1400 5021TOTAL ANNÉE 118286 51710 51714 78656 109672 410038

ÉDITORIAL

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015 5

Noël COMTEPrésident

Votre CCIcrée l’événement !

La CCI du Beaujolais vous donne rendez-vous jeudi 5 novembre prochain pour vivre

la 5ème édition du Salon de l’Entre-prise à ParcExpo Villefranche.

Carrefour de rencontres et d’échanges sur une journée, ce Salon accueille une centaine d’ex-posants, et avec près de 2 000 visi-teurs, il est LE rendez-vous écono-mique en Beaujolais-Val de Saône.

Cette année, la CCI vous propose une thématique peu commune : le Cerveau, parce qu’il ne peut y avoir d’entreprises, de projets, d’innovations...sans prise de décision et sans in-telligence humaine. Centre de pilotage de l’infor-mation, cet organe complexe est aussi le centre de nos émotions. La connectivité de ses milliards de neurones en fait la machine la plus perfectionnée qui soit.

Avec la Fondation Neurodis, partenaire exception-nel de cette 5ème édition de notre Salon de l’Entre-prise, nous vous proposons de découvrir quelques facettes de notre cerveau, qui vit les émotions et les pensées d’autrui… Les découvertes de la re-cherche en neurosciences s’appliquent par nature à la relation humaine !

Manager, décider, innover, planifier, stimuler, comprendre… sont autant d’actions qui font notre quotidien personnel et professionnel.

Ce 5 novembre 2015, nous allons donc traiter du « travailler ensemble ».

Pour clôturer une journée dense en contacts, négo-ciations, présentation de produits, services et sa-voir-faire des entreprises du Beaujolais, nous vous proposons deux temps forts :

- La traditionnelle remise des Trophées Excellence décernés aux entreprises locales qui se sont distinguées au plan national ou international,

- Un dîner-conférence sur réserva-tion avec l’intervention très attendue du professeur François Mauguière, Président de Neurodis, sur le thème de « L’empathie : une faculté innée de notre cerveau social ».

Autre évènement prochain à noter sur votre agenda : la Quinzaine régionale de la Création - Reprise d’entreprise.

Ce programme régional des CCI de Rhône-Alpes, auquel participe la CCI du Beaujolais, vous propose à Villefranche-sur-Saône du 16 au 27 Novembre prochain des ateliers–experts, pour répondre à toutes les questions que se posent les candidats à la Création, comme à la Reprise d’une Entreprise.

Par les actions que nous menons sur notre territoire, les entrepreneurs élus à la CCI du Beaujolais veulent répondre aux attentes de leurs collègues entrepre-neurs et aux futurs entrepreneurs de la région, pour contribuer ensemble au rayonnement économique du Beaujolais, en lien avec la vision que les élus de la République doivent avoir de notre territoire, aussi singulier qu’attachant, pour lui trouver sa juste place dans l’espace multipolaire équilibré qui fera de notre nouvelle et grande région Auvergne-Rhône-Alpes la 6ème région économique d’Europe par son PIB (produit intérieur brut).

Une fierté qui appelle enthousiasme et détermina-tion pour que nos concitoyens osent l’entreprena-riat sans devoir s’exiler pour que vive le Beaujolais.

6 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015

ACTUALITÉS

Les Ateliers 3D s’implantentà Villefranche sur Saône

JouéClub conquiert les clients et innove

Lancés en 2014 et jusque là installés dans l’Ain, les

Ateliers 3D se sont désormais implantés dans la capitale cala-doise au cœur de E cité, sur plus de 120 mètres carrés entière-ment dédiés à la fabrication nu-mérique. « Nous avons organisé notre activité en trois pôles. Le premier est un atelier de fabri-cation numérique équipé de 4 imprimantes 3D, une découpe laser, une découpe vinyle et un scanner 3D que nous mettons à disposition des entreprises. Le deuxième est un espace formation à la modélisation, l’impression 3D et la découpe laser et le dernier une salle de coworking qui offre à ses uti-lisateurs un accès privilégié à nos machines», décrit Magalie Steinmetz, co-fondatrice des Ateliers 3D. Les entreprises in-téressées par la 3D mais encore hésitantes pourront ainsi se fa-miliariser avec cette technologie nouvelle grâce à un service de

proximité. Une démonstration sera faite au Salon de l’Entre-prise. « Rares sont les dirigeants que l’impression 3D laisse in-différents, mais pour l’instant beaucoup d’entre eux mécon-naissent cette technologie. C’est pour cela que nous proposons de les accompagner avec de la for-mation ou du conseil afin qu’ils se familiarisent avec la 3D, pour leur permettre de passer le pas dans de bonnes conditions », ex-

plique Magalie Steinmetz. Les clients peuvent donc accéder aux machines pour réaliser leurs impressions et se faire aider par l’expertise des deux fondatrices, lesquelles peuvent aussi prendre en charge la réalisation d’un projet de A à Z. Quant à l’espace de coworking, il permettra de fa-voriser le travail collaboratif et connecté pour que naissent les échanges et les synergies entre les entrepreneurs.

Ouvert depuis octobre der-nier, le magasin JouéClub

de Villefranche-sur-Saône souffle sa première bougie avec un bon bilan à la clé. « L’ouverture a coïncidé avec la diffusion d’un nouveau cata-logue, ce qui nous a amené beaucoup de clients dès nos premiers jours d’activité », note Nordine Idiri, gérant des maga-

sins de Villefranche-sur-Saône et de Belleville-sur-Saône. Le succès ne s’est pas démenti au fil des mois, notamment grâce au grand choix de produits dis-ponibles et au positionnement prix. Pour cette fin d’année, les deux enseignes du Beaujolais promettent encore plus de sur-prises avec la mise en place du « clic & collect » et de services

dédiés aux comités d’entre-prise, ces derniers étant de plus en plus nombreux à leur faire confiance. « Les clients vont également pouvoir passer leur commande sur le web et retirer dans les deux magasins leurs articles déjà emballés et éti-quetés aux noms des enfants à qui ils sont destinés », explique Nordine Idiri.

Securis Cours renforce son offre

de formationsOrganisme de formation

spécialisé dans la sécurité au travail, Securis-Cours

élargit son offre. « Depuis le début de

l’année, nous proposons des formations sur deux

nouveaux dispositifs. L’un vise l’obtention

du certificat d’aptitude à la conduite en sécurité,

obligatoire pour toute personne conduisant un chariot élévateur.

Le second porte sur l’habilitation électrique,

indispensable à ceux qui travaillent sur les

tableaux électriques. Nous intervenons aussi sur des

dispositifs permettant de prévenir les risques

de troubles musculo-squelettiques », explique

Nathalie Depay, fondatrice et dirigeante de Sécuris-

Cours (3 personnes). Avec ces nouvelles

formations et celles qu’elle dispense depuis la

création de l’entreprise en 2009, Nathalie Depay

entend enseigner les règles obligatoires en

matière de sécurité au travail et transmettre

ses convictions. « Je suis pompier volontaire, et

c’est ma passion pour les problématiques de sécurité

qui m’a conduit à fonder cette entreprise. Nous

devrions tous maîtriser des données de secourisme ! »,

estime la dirigeante. Depérier by Drouin accélère C’était un rêve et il est désormais réalisé : « je suis né dans un garage et j’ai toujours dit que j’achèterai le mien », sourit Stéphane Drouin. Il a ainsi réalisé l’acquisition du garage agent Renault de Belleville-sur-Saône, qui assure la vente de véhi-

cules neufs et d’occasion, l’entretien et les dépannages. Cet amoureux de l’automobile a rebaptisé l’entre-prise Depérier by Drouin en clin d’œil à ses prédécesseurs. « J’ai repris l’ensemble du personnel et je m’inscris dans la continuité, même si mon objectif est de proposer encore

plus de service aux clients ». Sté-phane Drouin compte bien dévelop-per l’entreprise en profitant notam-ment du potentiel de chalandise de Belleville-sur-Saône et de ses alen-tours. L’équipe composée actuelle-ment de 14 personnes pourrait donc rapidement s’étoffer.

En bref

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015 7

ACTUALITÉS

Le « cerveau social »au cœur du Salon de l’Entreprise

Jean-Charles Fabre reprend le laboratoire Laroche œnoconseil

Organisé par la CCI du Beaujolais avec le soutien de

partenaires - Groupama, Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, Banque Populaire Loire et Lyonnaise - le Salon de l’Entreprise se dérou-lera cette année le 5 novembre à ParcExpo (Villefranche-sur-Saône). Ce grand rendez-vous annuel sera placé sous le signe du cerveau. Toute la journée, la fondation Neurodis proposera plusieurs ateliers et animations qui mettront la matière grise des participants à rude épreuve (réalité virtuelle, interface cer-veau machine…). La journée se clôturera par un événement très attendu : l’intervention du professeur de neurologie François Mauguière, président de Neurodis, qui animera un dîner conférence (réservation au 04 74 62 73 00) sur le thème

« l’empathie : une faculté innée de notre cerveau social ». « Cette intervention me permettra d’évo-quer le rôle du cerveau dans la communication interprofession-nelle, dans l’empathie, pour une gestion plus efficace des relations dans l’entreprise, puisque désor-mais de nombreuses publications sur la neuroimagerie nous per-mettent de mieux comprendre le

fonctionnement de notre cerveau social, c’est-à-dire ce qui déter-mine nos choix », explique le professeur Mauguière. Il prône ainsi un double rapprochement de la neurologie et de la psychia-trie, et celui des sciences biolo-giques et des sciences humaines et sociales, pour tenter d’appor-ter une réponse à des probléma-tiques qui interrogent la société mais aussi l’entreprise. Le Salon sera également l’occasion pour les entrepreneurs locaux de présenter leur activité à travers le show-room des savoir-faire industriels du Beaujolais Val-de-Saône, une vitrine de l’innova-tion et des solutions techniques. Enfin, comme chaque année, l’événement s’achèvera par la remise des Trophées Excellence aux entreprises qui se sont distin-guées au cours de l’année.

Salarié du laboratoire Laroche œnoconseil depuis cinq ans,

Jean-Charles Fabre est désor-mais aux commandes de l’entre-prise de trois personnes, implan-tée au Bois d’Oingt. Le nouveau dirigeant entend poursuivre sur les bases existantes tout en cher-chant à étendre sa zone d’acti-

vité : « nous souhaitons nous dé-velopper vers le Nord Beaujolais et les Monts du Lyonnais ». Pour cela, il mise sur le savoir-faire du laboratoire, capable non seule-ment de prendre en charge l’en-semble des analyses pour s’as-surer d’une bonne vinification, mais aussi d’accompagner les

viticulteurs par des conseils, des dégustations et des assemblages personnalisés. Sans compter l’accréditation COFRAC qui permet aux équipes d’effectuer des analyses officielles pour les exportations des vins et les concours.

Antan Réel aborde le marché des particuliersEditeur de logiciels, Antan Réel proposait jusque-là des solutions aux entreprises pour gérer les temps et activités, les congés payés et les propriétés foncières. Sans délaisser ces segments de marché, la société basée à Limas a développé un nouveau logiciel destiné cette fois aux particuliers, disponible depuis cet été. « Nous avons tous sur nos ordinateurs, dans nos têtes ou sur de simples feuilles volantes, une somme considérable d’informations importantes à retrouver dans des situations parfois difficiles. Or dans ces moments-là, il est souvent impossible de mettre la main sur les contacts ou les informations dont on a besoin. Notre logiciel permet d’organiser le stockage des données personnelles et d’y accéder n’importe où et n’importe quand, à partir d’un simple mot de passe », décrit Laurent Zabiolle, co-fondateur et dirigeant d’Antan Réel. Opérationnel depuis juillet, ce logiciel est commercialisé en direct par l’entreprise moyennant un abonnement de 4,8 euros par mois.

Voulez vous réunir vos équipes au cabaret ? Ouvert à Anse depuis le 24 sep-tembre, le cabaret Voulez Vous Grand Lyon ne se contente pas d’as-surer le spectacle. Au-delà de repré-sentations qui bousculent les codes du cabaret traditionnel en gommant plumes et french cancan au profit de la vidéo et des effets 3D, Voulez Vous propose en effet toute une gamme de prestations en direction

des entreprises. La recette a déjà été éprouvée avec succès à Orléans où la société a lancé son premier établisse-ment il y a six ans. « Nous accueillons les séminaires et les rencontres pro-fessionnelles en configuration dîner spectacle avec 350 places, ou en configuration assemblée générale de 500 places. Par ailleurs, le spec-tacle peut intervenir en après-midi dans le cadre d’une privatisation totale”, explique Philippe Hadef,

responsable de la communication. Le cabaret s’appuie sur le savoir-faire d’une équipe d’une trentaine de personnes, notamment pour les pré-sentations de catalogue, remises de médailles, discours et cérémonies, la diffusion de messages de bienvenue, communications, publicités… A mi-chemin entre le Beaujolais et la ré-gion Lyonnaise, Voulez Vous Grand Lyon compte ainsi séduire une clien-tèle professionnelle régionale.

En bref

Salon del’ENTREPRISE

100 exposantsConférencesAteliers

Le cerveau centre de décision

5ème édition

JEUDI 5 NOVEMBRE 2015

w w w. s a l o n d e l e n t r e p r i s e . c o mE N T R É E L I B R E

Beaux projetsBeaux échanges

Avec le soutien de

Cré

atio

n

8 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015

Une seconde vie pour les meublesCommodes, petites armoires, chaises, fauteuils, et autres meubles et objets de décoration ont désormais droit à une seconde vie grâce à Etabli and co. Ouverte depuis mi juillet, la boutique s’emploie à faire du neuf avec du vieux. « Nous sommes partis du constat que beaucoup de meubles et ob-jets étaient mis en déchetterie, alors qu’il était relativement facile de les rénover et de les moderniser en les repeignant», explique Valérie Groccia, créatrice de l’entreprise. Au sein de la boutique installée sur 900 mètres carrés route de Frans, plusieurs espaces cohabitent. L’un est dédié à la vente de meubles, d’objets rénovés et de créations d’artisans de la région. Un autre aux meubles nécessitant une remise au goût du jour et disponibles en dépôt vente. Un dernier enfin où plusieurs établis équipés de tout le matériel nécessaire à la rénovation se tiennent à la disposition de bricoleurs. « Les établis en libre service peuvent être loués à l’heure ou à la journée. Nous fournissons également des ponceuses et de petits outils », précise la fondatrice d’Etabli and Co. Depuis cet automne, Valérie Groccia a encore attaché une nouvelle corde à son arc. Avec l’aide de plusieurs partenaires spécia-listes de la tapisserie, de la peinture ou encore de la petite menuiserie, elle propose des cours pour initier les particu-liers à la rénovation de mobilier. Autant d’activités au ser-vice d’une même cause, une seconde vie pour les meubles. www.etabliandco.com

Le cheval se régale !La montée en puissance d’une alimentation à base de céréales ferait presque oublier que le cheval est un herbivore. Le constat n’a toutefois pas échappé à CG Packaging. Basée à Villefranche-sur-Saône, l’entre-prise s’emploie depuis 4 ans à proposer une alimentation spécialement conçue pour les meilleurs amis de l’homme. « Nous avons mis au point des cubes de fourrage dont certains peuvent contenir un noyau de céréales, d’autres être adaptés pour l’alimentation des chevaux âgés ou encore disponibles en version light et extra-light », explique Richard Grenier, ingénieur agro-alimentaire et co-fondateur de CG Packaging avec Elisa Martin. Baptisée Wafer Fibres et déclinée en quatre formules différentes, cette gamme constitue non seulement une alimentation équilibrée, mais présente aussi un avantage en terme de mode d’administration. « Nous conditionnons nos préparations en petits cubes. Nos clients savent ainsi précisément quelle ration absorbe leur animal. C’est également une solu-tion avantageuse pour le transport lorsqu’ils se déplacent par exemple en concours ou en représentations ». Concentrée sur la formulation de ces spécialités destinées à l’alimentation équine, CG Packaging pro-duit 500 tonnes de Wafer Fibres qu’elle commercialise chaque année. « Nous avons beaucoup de clients dans le monde de l’équitation wes-tern, car cette forme d’alimentation est très répandue aux Etats-Unis »,

commente Richard Grenier. Pionnière, l’entreprise a su trouver sa place dans cet univers. Son chiffre d’affaires en progression constante devrait s’établir à 500 000 euros cette année. www.cgpackaging.fr

PRODUITS

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015 9

Un studio roulant pour partir à l’aventureLes studios cars aménagés par AB Concept permettent, tels l’escargot ou la tortue, de partir à l’aventure la maison sur le dos. Ou plutôt sur le pick-up ! « Nous avons installé une cellule d’habitation monobloc, en polyester, amovible sur tous les types de pick-up », décrit Alain Baudry. A l’intérieur tout le confort est au rendez-vous : évier, plaque de cuis-son, meubles de rangement, banquette lit avec sommier à lattes et même douche à l’arrière. Le tout personnalisable à l’envi. « Les clients peuvent choisir entre plu-sieurs versions d’aménagement et entre plusieurs tailles de modules », précise le concepteur de ces studios cars. Pour plus de confort, la cellule est dotée d’un toit relevable en toile. Et pour plus de légèreté, elle est totalement dissociable du véhicule qui l’accueille. « Trente minutes suffisent pour extraire ou installer la cabine sur le pick-up », assure Alain Baudry. Un deux en un qui séduit les amateurs d’évasion. « Nos clients sont souvent des adeptes du camping qui souhaitent se replier vers une solution légère et surtout modulable, même si nous avons aussi imaginé une gamme destinée aux usages professionnels », explique le fondateur d’AB Concept. Alain Baudry se concentre sur la création et l’assemblage des différents modèles dont la fabrication est sous-traitée à des entreprises installées entre Mâcon et Villefranche-sur-Saône. Lancée en 2013, la société AB Concept a déjà commercialisé plus d’une vingtaine de studios cars. www.ab-concept.biz

Un label pour le dalhiaChez Jeanne de Laval, le dahlia et bien d’autres bulbes se déclinent en une multi-

tude d’espèces et de couleurs. Le spécialiste de la production et la création de bulbes implanté en Anjou mais dont les services commerciaux sont

basés à Anse, fut le premier à obtenir un Label Rouge pour une fleur. En effet, si ce label est bien identifié pour les produits alimentaires,

rares sont les créateurs de fleurs qui peuvent se targuer d’une telle distinction. « Nous avons souhaité obtenir un gage de qua-lité pour nos productions, et c’est pourquoi nous avons ini-tié des démarches permettant d’étendre le Label Rouge aux productions végétales », retrace Sylvie Nobécourt, respon-sable marketing chez Jeanne de Laval. Mis au point selon un cahier des charges précis, les dahlias homologués présentent notamment une meilleure résistance, une garantie de couleur et sont reconnus plus beaux que les variétés classiques. Dès

2001, une dizaine de dahlias créés par l’entreprise ont obtenu le précieux label et depuis la famille s’agrandit. « Actuellement,

nous disposons de 130 dahlias Label Rouge. Chaque année, nous présentons de nouvelles variétés. En moyenne, une dizaine

sont labellisées par un jury d’experts». Avec 18 personnes dont la moitié à Anse, la société Jeanne de Laval commercialise 54 millions

de bulbes chaque année et 2 millions de dahlias, la spécialité de la maison. www.jeanne-de-laval.fr

DOSSIER

Innover, c’est mettreen œuvre pour la première fois

un produit ou service, une méthodede commercialisation ou d’organisation...10 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015

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DOSSIER

De la révolution d’usage à l’évo-lution technique, innover, c’est mettre en œuvre pour la pre-

mière fois un produit ou service, une méthode de commercialisation ou d’or-ganisation... Si les brevets et l’INPI per-mettent de cadrer la définition, de nom-breux projets peuvent être considérés comme innovants. Ils concernent le plus souvent l’adaptation ou l’assemblage de brevets existants pour créer un produit ou un process inédit, l’incrémentation d’une nouvelle pratique marketing, la

rupture avec une certaine organisation du travail... En 2014, pas moins de 625 projets innovants ont été accompagnés par Bpifrance (filiale de la Caisse des Dépôts) en Rhône-Alpes. À noter que la région Rhône-Alpes bénéficie d’une dy-namique particulière dans ce domaine, puisque selon une étude de l’INSEE, 58 % des PME rhônalpines ont innové entre 2010 et 2012, contre 56 % en moyenne dans les autres régions (hors Ile-de-France).

Dans une économie mondialisée où la concurrence des pays émergents peut être rude, l’innovation et la recherche

constituent autant de leviers permettant aux entreprises de faire valoir leurs atouts. En Rhône-Alpes et dans

le Beaujolais notamment, des entrepreneurs démontrent qu’être à la pointe est un véritable levier de croissance

et de développement. Illustration.

Ces entreprises qui innovent en Beaujolais

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Plus le marché d’une entreprise

est vaste, plus elle est innovante.

Innovation priméeCette étude révèle aussi que plus le marché d’une entreprise est vaste sur le plan géographique, plus elle est inno-vante. Ce sont ainsi 68 % des entre-prises d’envergure internationale qui innovent, contre 51 % chez les entre-prises actives sur le marché national et 38 % au niveau local. Cette tendance se trouve être parfaitement confirmée par Berthoud, le spécialiste de la pul-vérisation agricole situé à Belleville qui fête ses 120 ans cette année. Avec plus de 40 % de son activité réalisée à l’export, l’industriel investit chaque année 5 % de son chiffre d’affaires dans un bureau d’études consacré à la R&D. Celui-ci emploie 25 personnes et conçoit tout de A à Z, « même l’élec-tronique », précise Alexandre Cartier, responsable communication et promo-tion des ventes. « L’innovation est très importante. Elle permet à l’entreprise de s’adapter à l’évolution des besoins en fonction des enjeux qui concernent prioritairement la sécurité, l’environne-ment ou encore la précision », détaille-t-il. C’est ainsi que le bureau d’études

a récemment mis au point le Bsafe, un système d’incorporation de produits phytosanitaires dans les pulvérisateurs en « close-transfert », soit un remplis-sage sécurisé de cuve par l’absence to-tale de contacts entre l’opérateur et les produits chimiques. Un gain certain en termes de sécurité et d’environnement. « Le projet a requis plus d’un an de dé-veloppement et correspond à une fonc-tion qui n’existait pas encore », com-mente Fabien Chapron, son concepteur. L’outil est actuellement en test chez des agriculteurs référents. « Nous col-lectons leurs retours depuis mi-mai, ce qui est complexe car pas un opérateur ne procède de la même manière », note l’ingénieur. La commercialisation du Bsafe devrait démarrer courant 2016. Une innovation utile qui permet à l’en-treprise d’anticiper l’évolution de la réglementation sur ce marché. De quoi convaincre également les clients à l’in-ternational pour ce procédé qui a déjà reçu une médaille d’argent fin 2014 au Sima, le salon mondial des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage.

Fabien Chapron, concepteur de l’innovation primée au Sima, chez Berthoud.

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Rester précurseur dans son domaine d’activitéFace à la concurrence étrangère, Titan Aviation à Villefranche (80 personnes en France ; 25 M€ de chiffre d’affaires dont 80% à l’export ; 6000 équipements d’avitaillement livrés dans le monde depuis la création de l’entreprise il y a plus de 60 ans ; une filiale en Inde et une autre en Algérie), voit aussi dans l’inno-vation une façon de « se démarquer de la concurrence ». Le spécialiste de l’avitail-lement civil et militaire (mise à bord de kérosène dans des avions et hélicoptères) tient à « proposer des services qui sortent de l’ordinaire pour exister sur un mar-ché à dimension internationale », confie son directeur général Laurent Pourprix. Chez Titan Aviation, 8 salariés (soit 10 % de la masse salariale) travaillent au sein du bureau d’études interne. « Nous avons toujours des projets techniques innovants en cours de développement », retrace ainsi le directeur général. Dix per-sonnes sont également concentrées sur la partie après-vente qui représente 15% de

l’activité (mise en service, maintenance, métrologie légale, formation, pièces de rechange…). Si le cœur de métier porte sur la conception de systèmes d’avitail-lement fixes et mobiles, les collabora-teurs de Titan Aviation ne manquent pas d’idées pour améliorer les process et ac-croître la sécurité des opérations. Ainsi est né l’EZ Fuelling (prononcez Easy Fuelling), un système de turbine qui transforme le flux du kérosène en éner-gie électrique permettant le fonctionne-ment de l’oléoserveur sans recourir au moteur diesel du véhicule. En effet, sur les grands aéroports internationaux, le kérosène est stocké au dépôt pétrolier de l’aéroport puis acheminé à proximité des avions par un réseau hydraulique sous pression situé sous les pistes (appelé ré-seau d’hydrant). Le système EZ Fuelling utilise cette pression pour la transformer en électricité, récupérée ensuite pour le fonctionnement des équipements d’avi-taillement. « Quand le véhicule est en cours d’opération, le moteur du camion est arrêté et ne produit aucune émission

polluante », relève Laurent Pourprix. Suppression du bruit et des gaz d’échap-pement, sécurité accrue, réduction des émissions de CO2, gain économique et d’image (jusqu’à 30% de consommation de gasoil économisée), les arguments ne manquent pas pour valoriser ce projet réalisé en autofinancement.Aujourd’hui, cinq véhicules de ce type sont en service dans les aéroports, trois à Genève, un à Istanbul et un à Orly. « Nous sommes en pleine phase de déploiement », précise Laurent Pourprix, avant d’indi-quer qu’aucun appel d’offres pour des avitailleurs « propres » n’a encore été lancé. Une façon d’agir en précurseur et futur prescripteur ? « L’innovation est dans l’ADN de l’entreprise. Cela permet d’avoir toujours un temps d’avance », confirme le dirigeant. « Quand le marché s’ouvrira, nous serons prêts ». Et déjà, Titan Aviation travaille sur de futurs pro-jets. « Nous avons sollicité un accompa-gnement de la CCI sur certaines théma-tiques de soutien à l’innovation ».

Laurent Pourprix, directeur général de Titan Aviation.

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Innovation dans les lignes de productionBien que réputée moins accessible aux PME, l’innovation n’y est pas moins lar-gement présente. Outre Titan Aviation, Technibag en témoigne aussi. La société créée il y a 15 ans (CA : 4,5 M€) réalise 52% de son activité à l’international tout en étant ancrée sur son territoire, le Beaujolais. Son cœur de métier, bâti au-tour de la viniculture, a évolué au fil des ans. Le spécialiste du « remplissage de poche souple » manie les liquides (vins, alcools, jus de fruits, produits laitiers...) comme personne, essentiellement pour les marchés de l’agro-alimentaire. Une trentaine de salariés contribuent ainsi à créer des lignes de remplissage et de conditionnement clés en main pour les clients. Un tiers de l’équipe agit au sein du bureau d’études interne. « Il recueille l’essentiel de l’investissement », sou-ligne son dirigeant Philippe Sapin. Cet effort a permis de développer une nou-velle machine baptisée Premia Web-single. Il s’agit d’une remplisseuse qui accepte aussi bien les poches en « web » (attachées les unes aux autres),

qu’en « single », c’est-à-dire isolées. Sur les conseils de la CCI, cette ma-chine polyvalente a pu bénéficier d’une aide de Bpifrance, « PTR » - aide fa-vorisant le recours à des compétences extérieures - afin de parfaire son design. Ce système se trouve combiné à un outil d’aide à la coupe, breveté en mai 2015, soit le premier brevet de l’entre-prise ! La machine devrait être dispo-nible début 2016. « Quand on veut vrai-ment innover, il existe des aides qu’une PME peut solliciter, ajoute le dirigeant. L’innovation nous permet de rester sur un positionnement haut de gamme et de conserver deux ans d’avance ». Car si les concurrents s’attaquent eux aussi à la question du « web-single », l’exper-tise acquise par Technibag permettra à l’entreprise de gagner en compétitivité sur son marché avant de s’attaquer, déjà, à de nouvelles idées. « Nous venons d’être subventionnés par Bpifrance pour la phase d’étude d’un futur pro-jet », s’enthousiasme Philippe Sapin.

Philippe Sapin, dirigeant de Technibag.

Didier Dartois a eu une idée simple. En bricolant un vieux

distributeur de VHS, le dirigeant de Relais Cartouche, à Villefranche, en a détourné l’usage. Dorénavant, à l’aide de boîtes en carton spéci-fiques, sa machine distribue des car-touches d’imprimantes. Depuis 2014, quiconque peut donc acheter un consommable sur le pas de sa bou-tique, rue de Thizy. Une autre ma-chine, à l’Arbresle, lui donne entière satisfaction. De quoi lui donner des idées. Aujourd’hui, Didier Dartois travaille d’arrache-pied sur une nou-velle machine, plus moderne, plus complète aussi, pouvant rivaliser avec 6 m de linéaire dans un espace limité. « Il s’agit d’une machine haut de gamme dotée d’un écran tactile ». L’application est prête, la référence de la machine est trou-vée, les consommables sont identi-fiés, les points de diffusion aussi, les idées comme le fait de passer de la publicité sur l’écran lorsqu’il n’est pas utilisé ou des modes de paie-ment novateurs comme la NFC (com-munication en champ proche per-mettant un paiement sans contact) ne manquent pas... Le concept a même été récompensé du trophée de l’innovation 2015 lors du Village numérique en Beaujolais organisé par la Jeune chambre économique en juin. Après un an et demi de tra-vail, Didier Dartois manque toutefois de fonds. C’est pourquoi il s’est tour-né vers une solution innovante : le financement participatif. « J’ai pas-sé presque deux ans à identifier la bonne machine. Il ne reste plus qu’à financer l’achat et le développement du logiciel, puis à installer ce premier équipement dans un supermarché ou un site à fort passage ».

Relais Cartouche veut imprimer son rêve

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L’innovation comme cultured’entrepriseSi beaucoup de sociétés voient dans l’innovation un moyen de se diversifier ou de rester dans la course, d’autres ont fait de la R&D une véritable philoso-phie, inscrite dans la finalité même de leur activité, comme SST (voir enca-dré), MagTech ou aleph-networks. Cette dernière, une start-up façon « centre de recherche privé » fondée il y a trois ans par Nicolas Hernandez à Pommiers, travaille en maillage avec d’autres entreprises du numérique pour lesquelles elle développe des technolo-gies innovantes. aleph-networks (deux salariés, CA 2014 : 200 K€) se consacre notamment à la collecte de données – Big Data – et a développé un moteur de recherche permettant à ses clients d’ex-ploiter les bases de données collectées. Une façon par exemple d’optimiser la veille concurrentielle ou le recrute-ment grâce à l’exploitation de données agrégées des réseaux sociaux, de sites référents et de toutes autres sources pu-bliques sur Internet. La jeune société a été soutenue à sa création par Beaujolais

Business Angels et Initiative Beaujolais. Accompagnée en 2013 par la CCI, elle dépose régulièrement des brevets. Assez pour s’être fait remarquer par l’INPI. En effet, aleph-networks a reçu récemment un trophée de l’innovation de la part de l’organisme national de la propriété intellectuelle. L’opportunité de représenter l’Hexagone à New York lors de la French Touch Conference, fin juin, aux côtés d’acteurs majeurs du numérique français. La jeune structure qui est aussi active dans le domaine de la surveillance du web et du « web pro-fond », développe par ailleurs des tech-nologies qui intéressent le ministère de la Défense.

Etre dans la course des nouvelles technologiesAutre exemple d’entreprise naturelle-ment innovante, MagTech, un bureau d’études fondé par le docteur ingénieur Jean-Yves Gaspard. La société experte en études de phénomènes électroma-gnétiques s’est progressivement spécia-lisée dans la technologie de l’induction, en partenariat avec des laboratoires

universitaires de recherche référents. Une activité principale qui permet de financer la recherche de produits inno-vants. « Il n’est pas possible de vendre uniquement de l’innovation technolo-gique, il faut aussi se consacrer à ses applications directes », confie Jean-Yves Gaspard. Entre autres, grâce à son savoir-faire en matière d’induction, la société collabore avec un équipementier automobile à la mise au point de bornes de recharges sans fil de véhicules élec-triques alimentées par des panneaux photovoltaïques. Une augmentation si-gnificative de rendement, ainsi qu’une miniaturisation des équipements, sont attendues de ces travaux. Le projet ELVIS, primé par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) le 1er juin dernier, avec à la clef une subvention de 200 000 euros, est notamment mis à l’honneur au ni-veau national comme l’une des idées emblématiques pour la mobilité élec-trique de demain. La reconnaissance d’une expertise qui a déjà permis aux ingénieurs de MagTech de diversifier l’utilisation du générateur de plaques

SST anticipe les demandes

Société de développement informatique et bureau d’études fon-dé en 2000, SST, à Marcy, intervient à la fois dans les domaines

de l’électronique, de la robotique et de l’informatique. Stéphane Cachat, son président, aime à « trouver des solutions aux problèmes des clients » et « anticiper les demandes ». Entre un projet d’inter-face de gestion routière unifiée qui permettrait de collecter en un endroit unique toutes les données issues des caméras, de la météo, des panneaux lumineux et un système intelligent de gestion de re-charge de véhicules électriques, SST veut « innover utile ». D’ailleurs, pour démontrer l’importance du pragmatisme dans l’innovation, il suffit de voir le robot développé en partenariat avec une société de surveillance de Saint-Priest. Le Module Autonome de Diagnostique et de Surveillance (MADS) vise à se substituer à un travail humain fas-tidieux comme les rondes de surveillance. Ultra connecté, il est relié à un opérateur qui peut, au moyen de plusieurs caméras, constater une infraction et avertir les forces de l’ordre. Le résultat d’un tra-vail avec les agents de surveillance. « Je me suis rendu compte que ce robot se devait d’être visible, puisque son premier objectif est la dissuasion », note Stéphane Cachat. Et si l’appareil détecte une dif-ficulté, une alerte est immédiatement transmise. « Le travail avec le terrain nous permet de nous confronter à la réalité ». Pour MADS, la réalité s’est d’ores et déjà traduite par une présentation au salon Innorobo et un premier déploiement à l’automne.

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à induction, actuellement réservée aux usages de la cuisson, pour contrôler un chauffe-eau par exemple. Cette tech-nologie au service d’un « habitat du futur » est d’ailleurs en test en Inde et en Amérique du Sud. « Même dans le domaine de la cuisson, il y a toujours de l’innovation. C’est une vraie course en avant, mais il faut un peu être fait pour ça », glisse l’ingénieur au tempérament d’inventeur.

Des leviers pour innoverDe l’informatique à l’induction en pas-sant par la commercialisation de car-touches d’imprimantes, la robotique ou la production, l’innovation est une réalité du Beaujolais, terre d’accueil d’applications de l’avenir. Cette capa-cité d’invention rayonne aux quatre coins du monde et dessine une nouvelle image du territoire, pleinement connec-tée à la demande du futur. Un esprit pionnier que la chambre consulaire en-tend bien favoriser et promouvoir, no-tamment lors du Salon de l’Entreprise organisé chaque année par la CCI. Sur un plan plus pratique, le financement de cette matière grise est clé pour faire aboutir l’innovation et peut constituer à lui seul un frein. La recherche de par-tenaires complémentaires ou de com-pétences extérieures s’avère souvent indispensable, comme le suivi d’une méthodologie éprouvée pour des entre-prises qui innovent pour la première fois. C’est cet ensemble de réponses et de solutions que proposent les CCI, point d’entrée de l’innovation sur leur territoire. Le recours aux ressources publiques est fréquent chez les entre-prises qui innovent de façon récurrente, à commencer par la pratique du crédit d’impôt recherche. Mais l’éventail des aides est beaucoup plus large et reste souvent méconnu. Les CCI sont préci-sément là pour guider les entreprises à toutes les étapes de leur projet.

Pour la CCI du Beaujolais, il n’y pas de doute, l’innovation est l’un des pi-liers du développement de l’industrie, aux côtés de l’investissement, de

l’international, de l’intelligence économique et du numérique. Le Salon de l’Entreprise qu’elle organise chaque année peut en attester tant l’innovation y est à l’honneur. Pour encourager l’innovation et faciliter sa mise en pra-tique en entreprise, la CCI propose plusieurs dispositifs d’accompagnement et un conseiller développement innovation oriente vers les solutions les plus adaptées. « La CCI peut accompagner un projet de A à Z, précise-t-il. Nous avons la possibilité de connecter nos interlocuteurs à tous les experts dans ce domaine. Plus nous intervenons tôt, plus nous pouvons solliciter les réseaux et mobiliser les aides financières ». Parmi les aides parfois méconnues pas-sant presque toutes par Bpifrance, la CCI cite notamment l’aide PTR (jusqu’à 8 000 euros pour s’entourer d’un bureau d’études ou toute autre expertise), Inovizi (pour les jeunes entrepreneurs) ou la bourse French Tech.

INFORMERLa CCI informe au premier contact, par téléphone, en rendez-vous, et sur internet• Ateliers de l’Innovation : un rendez-vous

mensuel de 2h permet de mettre un focus sur un thème particulier du processus d’innovation : comment tester un concept ? Comment proté-ger une idée via l’INPI ?

• Rendez-vous d’experts INPI : Rdv men-suel avec un ingénieur de l’Institut National de la Propriété Industrielle (brevet d’invention, nom, marque, modèle...)

• Ateliers numériques : Rdv mensuel pour un focus d’expert sur l’utilisa-tion du web et des NTIC dans l’acti-vité de l’entreprise.

CONSEILLER• RDV conseil à la CCI• Diagnostic de la stratégie d’entre-

prise, de la capacité d’innovation de l’entreprise, du projet.

• Approche veille et marketing : Veille marché, concurrence, tech-nologique, étude de marché pour collecter les informations et valider que les innovations trouvent un marché.

• Mise en relation et coordination avec les partenaires aux compétences tech-

nologiques, financières, juridiques… contribuant au succès du projet.

• Prestations de conseil avec l’INPI : Visites d’entreprises et pré- diagnostic

• Réseaux clubs, clusters : le club Innovation et International permet, à travers des réunions bimestrielles, aux entreprises de confronter leurs problématiques sur le sujet.

ACCOMPAGNER• Financement de l’innovation, re-

cherche d’aides financières en lien avec Bpifrance, ARDI Rhône-Alpes, Région Rhône-Alpes, Ademe…

• Plan PME : Séminaire Dirigeant Stratégie un programme de 7 jours pour définir et bâtir un plan stratégique.

• Plan PME : Accompagnement de projet innovant Structuration du projet, planifica-tion des étapes clés, valorisation des atouts du projet et de son potentiel marché, identification des ressources clés et évaluation des contraintes, activation de leviers : technologique, financier, juridique, marketing, de-sign, veille…

• Dispositifs d’aide aux jeunes entre-prises innovantes

• Sélection de formations en lien avec l’innovation.

La CCI accompagne l’innovation

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015 17

TRANSMISSION

Une nouvelle génération à la tête de Martin Emballage

C’est un changement qui s’opère dans la continuité : « nous sommes dans

une démarche d’évolution plus que de révolution », annoncent Arnaud et Xavier, les fils de Jean-Pierre Martin. Ils assurent désormais la direction de l’entreprise spécialiste de la fabrication et distribution de solutions d’emballages (rubans adhésifs, films étirables et plas-tiques, ficelles, cordages, calages, protec-tion, cartons…). Tous deux affichent une solide expérience, au sein d’un groupe international d’automobiles pour le pre-mier et en tant que chef d’entreprise pour le second. Pour réussir ce passage de témoin, Jean-Pierre Martin et ses frères qui ont dirigé Martin Emballage pendant quarante ans les accompagnent encore quelques temps. « Nous passons le flam-beau en douceur », explique Jean-Pierre Martin. Les nouveaux dirigeants entendent bien poursuivre le développement de l’entre-prise qui a embauché trois personnes depuis le début de l’année et compte désormais une quinzaine de salariés. « Nous souhaitons consolider notre place en tant qu’acteur régional de référence de l’emballage sur le grand Sud-Est de la France, auprès de clients industriels issus de tous les secteurs d’activités ».

Pour y parvenir, ils misent notamment sur une équipe renforcée, sur la mise en ligne récente d’une plateforme internet innovante, sur de nouveaux investisse-ments et sur l’environnement. « Nous prenons le virage écologique en amont en développant des gammes innovantes et respectueuses de l’environnement. C’est ainsi que nous conseillons à nos clients de privilégier des produits recyclables ou recyclés, pas nécessairement plus onéreux », font valoir Arnaud et Xavier Martin qui souhaitent placer le client au cœur de leurs actions. Ils miseront pour cela sur le savoir-faire de leurs équipes capables d’apporter des réponses sur mesure aux besoins des marchés. « Au lieu de proposer des solutions standardi-sées, nous renversons la vapeur et ce sont des produits que nous aurons développé pour plusieurs clients qui deviendront des standards. Notre objectif à travers cette démarche est de faire en sorte que

nos produits répondent parfaitement aux attentes des clients, et non qu’ils soient contraints par une offre catalogue ».

L’entreprise aux 1500 référencesDepuis quelques semaines, les clients de l’entreprise ont également accès à de nou-veaux services via un site Internet acces-sible depuis tablettes et smartphones. « Nous avons mis en ligne des fiches mé-tier qui résument ce que nous pouvons pro-poser comme solution d’emballages pour chacun des secteurs d’activités » : l’entre-prise a par ailleurs prévu d’importants investissements pour élargir le périmètre de ses outils de production et optimiser ses performances logistiques. Au-delà d’une large gamme de produits - plus de 1500 ré-férences ! - Martin Emballage (CA 2014 : 6 M€), dispose également de plusieurs ate-liers de production et d’une plateforme de stockage de 6000 mètres carrés. De quoi voir l’avenir avec sérénité.

Spécialiste des solutions d’emballage,

Martin Emballage voit arriver la quatrième génération de la famille

aux commandes de l’entreprise.

A la clé, de nombreux développements placés

sous le signe de la fidélité aux savoir-faire

et aux valeurs d’une société plus

que centenaire.

Arnaud et Xavier aux côtés de Jean-Pierre Martin.

18 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015

A Letra, Vival reprend sa place

Il est des aléas professionnels qui se transforment en belles histoires.

Sylviane et Olivier Acloque en té-moignent volontiers : « nous avons été licenciés tous les deux coup sur coup. Nous avions toujours souhaité pouvoir mener un jour notre propre entreprise. Nous avons donc vu dans cette situa-tion une opportunité pour nous lancer », retrace Sylviane Acloque. En quelques mois, épaulé par la CCI du Beaujolais, le couple de Lyonnais a monté un dossier pour reprendre l’enseigne Vival de Letra. « Nous avons été très bien accueillis. Tout a été fait pour faciliter la reprise ». Il n’aura fallu que quelques mois aux nouveaux gérants pour redorer le blason de l’enseigne dans le village. « Nous pre-nons soin d’être toujours bien achalandés et nous pratiquons des tarifs raisonnables. Par ailleurs, nous faisons également notre possible pour ajouter du service à notre offre et être disponibles pour les clients, réguliers ou occasionnels », expliquent Sylviane et Olivier Acloque. Ainsi, depuis quelques semaines, ils pro-posent de livrer gratuitement leurs clients situés dans les trois villages à proxi-mité de Letra. Pendant la quinzaine des

vendanges, la superette est aussi restée ouverte tous les jours. De plus, l’offre s’enrichit petit à petit de produits locaux à l’image des fromages de chèvres que le couple achète auprès d’un producteur du village voisin. « Le chiffre d’affaires que nous avons réalisé en un an est au-delà de nos espérances et les liens que nous avons pu tisser avec nos clients encore plus », souligne Sylviane Acloque.

Optimiser les synergies localesPour les aider dans leur entreprise, les gérants du Vival ont pu compter sur la Mairie qui leur a confié l’approvi-

sionnement de la cantine. « Pendant les périodes de vacances, nous travaillons également avec le centre aéré. Les nom-breuses associations locales complètent la clientèle », précisent les gérants. Un apport non négligeable, puisque le par-tenariat avec la cantine représente envi-ron un quart de leur chiffre d’affaires. Satisfaits de leurs premiers pas, Sylviane et Olivier Acloque ont souhaité parta-ger leur succès avec leurs clients. Le 23 octobre, c’est donc autour d’un mâchon qu’ils les convient à fêter cette première année d’activité.

COMMERCE

Installés depuis un an, les nouveaux gérants de la superette ont

rapidement pris leurs marques. La première année d’activité

se révèle plus que positive.

Sylviane et Olivier Acloque, pleinement satisfaits de leurs débuts.

Focus

Aide à la premièreembauche dans les TPE

Depuis cet été, les très petites entreprises n’appartenant pas à un groupe peuvent bénéficier d’une aide financière pour l’embauche d’un premier salarié si le contrat qu’elles proposent prend effet entre le 9 juin 2015 et le 8 juin 2016. Il faut par ailleurs que l’entreprise n’ait pas conclu de contrat de travail avec

un salarié, au-delà de la période d’essai, dans les 12 mois précédant la nouvelle embauche. Cette aide vise un contrat à durée indéterminée (CDI) ou détermi-née (CDD) de plus de 12 mois. Le mon-tant total de l’aide s’élève à 4 000 euros, réparti sur 24 mois maximum, à raison de 500 € sur chaque période de 3 mois d’exécution du contrat de travail. Si le salarié est embauché à temps partiel, l’aide est proratisée en fonction de la

durée de travail. La demande d’aide doit être envoyée par l’employeur dans les 6 mois suivant le début d’exécution du contrat. L’aide est versée à l’échéance de chaque période de 3 mois civils d’exé-cution du contrat, sur la base d’une attestation de l’employeur justifiant la présence du salarié. Cette aide n’est pas cumulable avec une autre aide de l’État à l’insertion, à l’accès ou au retour à l’emploi versée au titre du même salarié.

L’employeur doit envoyer le formulaire de demande téléchargeable sur le site www.emploi.gouv.fr accompagné d’un RIB et du contrat de travail du salarié embauché à la délégation Rhône-Alpes de l’Agence de services et de paiement,45 quai Charles de Gaulle69064 LYON 06Tél : 04 72 82 21 10

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015 19

INNOVATION

MGJ améliore le bouchage

Chez MGJ, aucun problème de bou-chage ne laisse l’entreprise indiffé-

rente. Implantée à Chazay d’Azergues, la société qui a réalisé un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros l’an dernier a en effet développé un savoir-faire unique dans ce domaine. Cette expertise lui vaut la confiance des plus grands noms de l’agro-alimentaire, mais aussi de la cosmétique, de la pharmacie ou de la chimie… et la reconnaissance de nom-breux utilisateurs ! En effet, qui n’a pas apprécié de disposer d’une languette per-mettant de retirer, vite et bien, l’opercule recouvrant les pots de Nescafé, au lieu de batailler pour venir à bout de cette pro-tection… Cette innovation unique sur le marché des cafés solubles est à mettre à l’actif de MGJ. « Nous avons mis au point la languette Z Tab il y a sept ans et elle est toujours protégée par un bre-vet dans une quarantaine de pays dans le monde. Cette languette qui permet d’en-lever le film protecteur de façon plus pra-tique reflète parfaitement l’objectif que nous nous fixons : permettre à nos clients de différencier leur marque par des solu-tions plus pratiques », explique Stéphane Triquet, directeur général de MGJ.

Inventer les joints de demainPour relever le défi, l’entreprise ne lésine pas sur les moyens et mise résolument sur l’innovation. Chaque année, elle

consacre entre 3 et 5% de son chiffre d’affaires à la recherche et développement. « Sur les 80 salariés de l’entreprise, 5 sont affectés au bureau d’études. Nous travaillons de deux façons différentes : soit nos clients nous sollicitent pour trouver une so-lution à leur problème de bou-chage, soit nous développons en interne des produits que nous leur proposons », précise le di-recteur général. Dernièrement, c’est une solution de bouchage du vin permettant de doser le niveau d’oxygène qui pénètre dans la bouteille que MGJ a proposé aux viticulteurs. Un marché sur lequel elle intervient en leader. « Nous avons mis au point une gamme de joints qui se positionnent à l’intérieur de la capsule et qui laissent entrer plus ou moins d’air dans la bouteille, en fonction des vins et de leurs besoins en oxygène. Pour aider les viticulteurs dans la mise en œuvre de cette innovation, nous avons déve-loppé un site internet. À travers quelques questions, il guide les viticulteurs dans le choix du bon joint au regard de la nature du vin qu’ils souhaitent conditionner avec les capsules ». Pour développer cette nouveauté et bien d’autres, MGJ a pu compter sur le soutien de Bpifrance qui l’accompagne depuis de nombreuses

années dans sa politique d’innovation. « Sans les garanties et cofinancements qui nous ont été accordés, nous aurions eu du mal à aller de l’avant sur notre der-nier programme d’innovation », recon-naît Stéphane Triquet. Le directeur géné-ral s’affirme déterminé à poursuivre sur la voie de l’innovation. « La R&D reste notre axe majeur et tout en restant sur notre métier, nous serons certainement amenés à utiliser des technologies incon-nues à ce jour pour fabriquer les joints de demain », prévoit-il.

Concepteur et fabricant de joints de bouchage, l’entreprise signe des innovations majeures. Après avoir mis au point une languette

facile à enlever pour les pots de Nescafé, elle vient de lancer un bouchon qui permet au vin de mieux s’oxygéner.

Focus

Stéphane Triquet, directeur général de MGJ.

Soutien à l’investissement industriel

Pour encourager l’investissement pro-ductif privé des entreprises, le Gou-vernement a adopté au printemps dernier une mesure exceptionnelle d’un an permettant de pratiquer un suramortissement de 40%. Les entre-prises peuvent donc amortir les biens à hauteur de 140% de leur valeur, ce

qui apporte un double avantage, en termes de trésorerie et en termes de rendement. Ainsi, pour un investisse-ment de 100 000 euros, l’économie d’impôt, s’ajoutant à l’amortissement classique, est, pour un taux normal d’impôt sur les sociétés, d’environ 13 000 euros. La déduction s’applique aux matériels et outillages utilisés pour des opérations industrielles de fabrication ou de transformation

(à l’exclusion du matériel mobile ou roulant affecté à des opérations de transport), aux matériels de manu-tention, aux installations destinées à l’épuration des eaux et à l’assai-nissement de l’atmosphère, aux ins-tallations productrices de vapeur, de chaleur ou d’énergie à l’exception des installations de production d’énergie électrique dont la production bénéfi-cie de tarifs réglementés d’achat, aux

matériels et outillages utilisés à des opérations de recherche scientifique ou technique. Les logiciels indisso-ciables de ces biens de production, de transformation et de recherche ainsi que ceux qui contribuent aux opéra-tions industrielles de fabrication et de transformation sont également éligibles. Cette mesure concerne les investissements réalisés entre le 15 avril 2015 et le 14 avril 2016.

20 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015

SERVICES

Depuis son site caladois, Archiveco veille sur l’équivalent de plus de

50 kilomètres d’archives d’entreprises régionales et de sauvegardes informa-tiques. « Notre bâtiment est parfai-tement sécurisé. Il répond aux exi-gences règlementaires, particulièrement pour les administrations publiques », assure Fabrice Fort, responsable régional de l’entreprise. Installé à Villefranche-sur-Saône depuis trente ans, le spécialiste de l’archivage, des services de numé-risation et de la gestion électronique de documents dont le siège est en région parisienne, propose l’ensemble de ses prestations depuis cette base et rayonne sur toute la région. « Nos clients sont issus de tous les secteurs d’activité. Nous comptons parmi eux des entreprises ban-caires, des sociétés d’assurances, des experts-comptables, des industries phar-maceutiques et du BTP. De nombreuses administrations nous confient également la gestion de leurs documents », précise Fabrice Fort. Une typologie de clients très différente dont le point commun est de ne plus vouloir ou pouvoir assumer

en interne la gestion et la conservation de leurs archives. « Les entreprises sous-traitent de plus en plus cette tâche. Notre rythme de progression d’activité se situe en moyenne à 65% sur les sept dernières années ».

Des prestations certifiéesPour répondre aux besoins de cette clientèle toujours plus nombreuse et exi-geante, Archiveco a développé une large palette de services. Le plus classique reste bien évidemment l’externalisation et la conservation de documents, qui passent par le tri, le classement, mais aussi l’éli-mination. Archiveco fournit également des prestations de numérisations modu-lables, complètes, et sécurisées, comme la numérisation et l’indexation de dossiers et la consultation sécurisée en temps réel. « Nous pouvons numériser les archives qui nous sont confiées et les laisser à dis-position de leur propriétaire sous format numérique. À la demande du client, nous sommes en capacité de rechercher un document papier et de lui adresser sous 24 ou 48h. Tous ceux qui nous confient

leurs archives bénéficient d’un espace client sécurisé leur permettant d’accéder à leurs documents ». La société peut éga-lement conseiller ses clients en matière de gestion des processus internes, notam-ment celle du courrier entrant et sortant, le traitement des relances fournisseurs, et encore la gestion des notes de frais. Pour prendre en charge une telle diversité de missions, le site de Villefranche-sur-Saône compte une trentaine de personnes sur les 220 collaborateurs du groupe. Il a choisi de garantir la qualité de chacune de ses prestations à travers une certifi-cation qualité ISO 9001 et NF Services. Par ailleurs, Archiveco qui a réalisé un chiffre d’affaires de 24 millions d’euros en 2014 avec plus de 5 000 clients, dis-pose aussi d’un agrément délivré par le Service Interministériel des Archives de France pour offrir ses prestations au sec-teur public.

Le spécialiste de la conservation

et la gestion de documents propose des prestations

qui vont bien plus loin que le simple archivage.

Archiveco prend soin des archives

Fabrice Fort, responsable régional d’Archiveco.

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015 21

À TABLE

Château de Bagnols : l’art de la réception

Pénétrer l’enceinte du Château de Bagnols, c’est voyager hors du temps,

au milieu des Pierres Dorées. Mais la bâ-tisse dont les origines remontent au XIIIe siècle offre aussi une luxueuse moder-nité. Des jardins aux bâtiments, l’hôtel, racheté par Jean-Claude Lavorel en 2012 et fort de ses cinq étoiles, fait valoir ses lettres de noblesse. La cour intérieure qui accueille le Café du Château, pro-tégée par une verrière splendide depuis avril 2014, finit de couper le souffle aux visiteurs. Lesquels ne manqueront pas d’apercevoir, à travers une imposante baie vitrée, Jean-Alexandre Ouaratta et son équipe s’affairer derrière les four-neaux. Arrivé en 2013 après avoir fait ses armes comme premier chez Bocuse ou au côté de Yannick Alleno (au Meurice, au Cheval Blanc et au Royal Mansour à Marrakech), le chef réunionnais a pris en charge les cuisines du château. Pour un service et une qualité au sommet, il as-sure avec ses équipes aussi bien le room-service, la pause café, que le restaurant gastronomique. « La brigade est jeune et très dynamique. Nous sommes tous por-tés par la même passion », précise-t-il dans un sourire.

Une cuisine de tradition aux pointes d’exotisme Une passion qui se résume dans l’as-siette par un profond respect des pro-duits, attentivement sélectionnés, et par une forme de gourmandise. « Je réalise une cuisine du cœur et de générosité », confirme le chef qui a composé ses cartes selon ses aspirations et ses influences. Résultat : des bases classiques revisi-tées avec subtilité, une cuisine légère, un amour des « petits producteurs » et une touche discrète d’exotisme rappelant son

passé insulaire. À cet égard, difficile de résister à ses artichauts « poivrades » sous un voile croustillant et leurs escargots de Bourgogne persillés, à ses langoustines juste saisies au Combava (agrume) ou à son Blanc de Sandre aux épices d’Orient (du safran du Beaujolais), véritables am-bassadeurs du « 1217 », la table gastro-nomique sise dans la Salle des Gardes, sous les armoiries moyenâgeuses. Et si les plats du Café du Château sont conçus avec davantage de simplicité dans la mise en œuvre, ils n’en demeurent pas moins placés sous le sceau de l’excellence. Qu’il s’agisse de la – très - généreuse en-trecôte ou du gaspacho, Jean-Alexandre Ouaratta tient à « faire plaisir au client » tout en lui permettant de « manger bien et vite ». Car l’une des forces du restau-rant situé sous la verrière réside dans son menu du jour. En semaine, il propose pour 28 € entrée, plat et dessert, concoc-tés « selon le marché » et les idées de la brigade, totalement impliquée. Le tout pourra être arrosé selon les recommanda-tions averties du maître sommelier Robin Alloin, qui met en avant les vins de la région, fierté beaujolaise oblige. En développant le Café, l’établissement souhaite s’ouvrir à une clientèle profes-

sionnelle différente de sa traditionnelle cible loisirs internationale. Le menu à 28 euros convient tout à fait à des déjeuners d’affaires, et le Château de Bagnols pro-pose par ailleurs une offre de déjeuner ou de dîner privatif à la qualité tout étudiée, à partir de 40 €, dans le cadre de séminaires. Charline Bresse, en charge du dévelop-pement commercial, rappelle ainsi que l’offre de restauration est accessible tout au long de l’année, comme l’hôtellerie désormais. Le spa, fruit d’un récent inves-tissement, est, lui aussi, ouvert à « la clien-tèle extérieure à l’hôtel », insiste-t-elle. Et si certains se contenteront d’un massage dans un cadre exceptionnel, le Château de Bagnols a mis sur pied des offres couplées permettant, après les plaisirs de la détente, de profiter de ceux de la table ou d’une nuit au Château. De quoi permettre à tout un chacun de profiter, ne serait-ce qu’un instant, de ce joyau des Pierres Dorées.

Menu du jour au Café du Château, du lundi au vendrediChâteau de Bagnols, 69620 BagnolsTél : 04 74 71 40 00Site internet : chateaudebagnols.com

Depuis 2013, le jeune chef Jean-Alexandre Ouaratta opère

derrière les pianos du luxueux Château de Bagnols, en plein développement.

Naviguant entre deux cartes, l’une gastronomique, l’autre bistronomique,

il dévoile une vision généreuse et gourmande des arts de la table

accessible aux entreprises du territoire.

Une équipe au sommet de l’art de la réception pour recevoir les entreprises régionales.

ACTUALITÉS JURIDIQUES

22 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015

Partenariat d’innovationLe décret n°2014-1097 du 26 septembre 2014 portant mesures de simplifica-tion applicables aux marchés publics introduit le partenariat d’innovation, issu de nouvelles directives européennes, dans le code des marchés publics et dans les décrets d’application de l’ordonnance n°2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics Ce partenariat d’innovation permet aux acheteurs publics de mettre en place un partenariat structuré de long terme couvrant à la fois la recherche et développement et l’achat de produits, services ou travaux innovants sans qu’il soit nécessaire de procéder à une nou-velle mise en concurrence. Les partenariats d’innovation sont des marchés pu-blics qui ont pour objet la R&D ainsi que l’acquisition de la solution innovante qui en résulte. Sont innovants les fournitures, services, travaux nouveaux ou sensiblement améliorés qui répondent à un besoin qui ne peut être satisfait par des fournitures, services ou travaux déjà disponibles sur le marché.

Plate-forme des achats d’innovationL’Etat a créé la plate-forme des achats d’innovation pour faciliter la mise en relation entre les ministères et les établissements publics et les PME inno-vantes. Mise en œuvre par l’association Pacte PME pour les services des achats de l’Etat, elle permet aux entreprises de concrétiser un contact direct avec le secteur public en présentant une compétence différenciée avant la rédaction d’un appel d’offre. La mise en relation peut s’effectuer soit en répondant à un appel à compétences, soit en transmettant une proposition spontanée.

Jeune entreprise innovanteLe statut de « jeune entreprise innovante » (JEI) confère un certain nombre d’exonérations fiscales et sociales aux PME qui engagent des dépenses de recherche et développement représentant au moins 15% de leurs charges. Les entreprises concernées sont toutes entreprises existantes au 1er janvier 2004 ou créées entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2016 à condition de remplir notamment les conditions suivantes : Etre une PME, Avoir moins de 8 ans d’existence. Etre indépendantes. Ne pas avoir été créées dans le cadre d’une concentration, d’une restructuration, d’une extension d’activité ou d’une reprise de telles activités. Réaliser des dépenses de R&D à hauteur de 15% minimum des charges fiscalement déductibles au titre de cet exercice, à l’exclusion des charges engagées auprès d’autres JEI réalisant des projets de recherche et de développement.

Crédit impôt innovationLe crédit impôt innovation est une mesure fiscale réservée aux PME. Ces der-nières peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt de 20% des dépenses néces-saires à la conception de prototypes ou d’installations pilotes de produits nouveaux. L’assiette est plafonnée à 400 000 euros. La déclaration s’effectue avec le même dossier et selon les mêmes modalités que le crédit d’impôt (CIR). Les PME peuvent bénéficier du remboursement anticipé de leur CII. Pour être éligible au crédit d’impôt innovation, le projet doit permettre de concevoir un prototype ou une installation pilote du produit. Celui-ci doit représenter des performances supérieures sur le plan technique, des fonctionnalités, de l’ergonomie ou de l’éco-conception par rapport aux produits commercialisés par les concurrents à la date de début des travaux. Pour obtenir l’assurance que l’éligibilité du projet d’innovation ne sera pas remise en cause lors du contrôle fiscal, une entreprise peut demander à l’administration une prise de position formelle (rescrit) sur l’éligibilité du projet. L’administration fiscale interrogera les DIRECCTE sur la nature innovante des travaux qui pourraient être inclus dans l’assiette du crédit d’impôt avant de répondre à l’entreprise.

Délais de paiementLes entreprises doivent mentionner dans leurs conditions générales de vente les délais de paiement applicables aux clients professionnels. Actuellement, ces délais de paiement ne peuvent pas dépasser, au choix de l’entreprise : Soit 45 jours fin de mois à compter de l’émission de la facture ; Soit 60 jours à compter de l’émission de la facture. La loi Macron prévoit désormais une règle unique : le délai de règlement entre entreprises ne doit pas dépasser 60 jours à compter de la date d’émission de la facture. La loi nouvelle autorise toutefois un délai de 45 jours fin de mois à compter de la date d’émission de la facture à la double condition que ce délai : Soit stipulé dans le contrat. Ne constitue pas un abus manifeste à l’égard du créancier.

Débits de boissonsLa loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques modifie le code de la santé public afin d’autoriser le transfert d’un débit de boissons de quatrième catégorie vers une autre commune du même dépar-tement, y compris lorsque la commune où est installé le débit de boissons ne comporte qu’un seul établissement de ce type, sous réserve de l’avis favo-rable du maire. Jusqu’à présent, lorsque la commune de départ ne compor-tait qu’un seul débit de boissons exploitant une licence IV, cet établissement ne pouvait pas être transféré.

Crédits entre entreprisesLa loi Macron vient de créer une importante dérogation au monopole ban-caire en autorisant le crédit inter-entreprises. Après publication d’un décret, les sociétés par actions et les SARL dont les comptes sont certifiés par un commissaire aux comptes pourront « consentir des prêts à moins de deux ans à des microentreprises, des petites et moyennes entreprises ou à des en-treprises de taille intermédiaire avec lesquelles elles entretiennent des liens économiques le justifiant ». Le prêt devra être formalisé dans un contrat de prêt conclu entre les deux parties, et sera soumis au régime des conventions réglementées pour l’entreprise prêteuse.

Baux commerciaux et congéLa loi « Pinel » du 18 juin 2014 avait permis au bailleur de donner congé par lettre recommandée. La loi « Macron » du 6 août 2015 lui impose à nouveau l’acte d’huissier : pour le congé donné par le bailleur, pour le refus par le bail-leur du renouvellement du bail sollicité par son locataire, pour une mise en demeure du locataire par le bailleur d’avoir à cesser toute infraction au bail. A l’inverse, le locataire peut recourir à la lettre recommandée avec accusé de réception, s’il ne souhaite pas faire appel à un huissier.

Registre national du commerce et des sociétés / gratuitéLes données contenues dans le registre national du commerce et des sociétés, dont la communication au public est actuellement payante, pourront être obtenues gratuitement. La loi Macron met à la charge de l’institut natio-nal de la propriété intellectuelle le soin d’assurer la diffusion et la mise à la disposition gratuite du public, à des fins de réutilisation, des informations techniques, commerciales et financières contenues dans ce registre et dans d’autres instruments centralisés de publicité légale.

Indemnités kilométriques et véloL’article 50 de la loi relative à la transmission énergétique pour la croissance verte institue, à compter du 1er juillet 2015, une prise en charge par l’em-ployeur, sous forme du versement d’une indemnité kilométrique, des trajets domicile-lieu de travail effectués en vélo. Ce dispositif a, en principe, vocation à s’appliquer à compter du 1er juillet 2015. Des décrets d’application sont toutefois prévus sur certains points. L’employeur prend en charge, dans les conditions prévues au code du travail, tout ou partie des frais engagés par ses salariés se déplaçant à vélo ou à vélo à assistance électrique entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail, sous la forme d’une « indemnité kilométrique vélo » dont le montant doit être fixé par décret. Cette prise en charge, facultative, sera mise en œuvre par accord d‘entreprise ou, pour les entreprises n’entrant pas dans le champ d’application de l’obligation de négociation annuelle sur certains thèmes, par décision unilatérale de l’em-ployeur après consultation du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel s’il en existe.

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015 23

P our s’imposer sur les marchés de demain,les chefs d’entreprise doivent réagir dèsaujourd’hui. Omniprésence du numé-

rique, dématérialisation des produits, augmen-tation des coûts de l’énergie et des matièrespremières, salariés “digitalisés”... Ces change-ments structurants induisent de nouveauxmodes de production, de commercialisation et de management. Pour appréhender ces enjeux et anticiper les évolutions, le réseauconsulaire porte de nouvelles stratégies d’ac-compagnement des entreprises préfigurant lesCCI de demain. Consacré aux Entrepreneursdes futurs, le CCI Forum qui se tient à Lyon le17 septembre témoigne de ce mouvement.“Nous terminons un monde et allons vers unnouveau. Cela crée des questionnements, desinquiétudes, voire une inadaptation. Lors decette journée, nous explorerons trois futurs,ceux d’un monde connecté, d’une économieverte et d’une société de la connaissance. Grâceaux interventions de professionnels en pointesur ces thématiques, nous tâcherons de nourrirles réflexions et de cerner des sentiers de tran-

Face à des futurs possibles, les entrepreneurs innovent en relevant de nouveaux défis technologiques, écologiques et managériaux. Regard sur ces visionnaires, rassemblés au CCI Forum du 17 septembre à Lyon, dont les actions ouvrent la voie et façonnent l’économie de demain.

sitions”, annonce Paulette Picard, présidente de la CCI Indre etde CCI Forum. “Terre d’expérimentations et de pratiques pion-nières, Rhône-Alpes rassemble déjà de nombreux exemplesd’entreprises qui ont su saisir de nouvelles opportunités, défri-cher de nouveaux marchés, tester des produits ou lignes de service innovants. Quand leur business model même ne témoigne pas de l’adéquation aux évolutions de la demande.Les expériences de ces précurseurs démontrent toute la perti-nence d’un positionnement tourné vers l’avenir”, poursuit Jean-Paul Mauduy, président de la CCI de région Rhône-Alpes.

Entrepreneurs des futurs :Rhône-Alpes se positionne en pointe

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Les tendances en chiffres

• Objets connectés : un marché évalué à 15 milliards d’euros d’ici 2020 au plannational et à 300 milliards à l’échelle mondiale.• Économie verte : selon le cabinet McKinsey, l’économie circulaire permettrait deréaliser en Europe une économie nette minimale de 380 milliards de dollars par anen matières premières. • Management : d’après une étude menée en 2014 par l’Edhec auprès de 1 500jeunes diplômés d’écoles de commerce et d’ingénieurs, 43 % d’entre eux ont quittéleur entreprise moins de deux ans après leur arrivée faute d’y acquérir de nouvellescompétences ou d’évoluer vers un autre poste.

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE septembre 2015 - I

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

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24 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015

Kiupe : Le pari réussi du jeu

“Aujourd’hui, le public apprend différemment, de façon plus ludique et interactive”,constate Vanessa Kaplan, dirigeante de Kiupe. Fondée fin 2012, l’entreprise (4 per-sonnes, CA : 125 K€) a su saisir les opportunités du numérique pour développer desserious games. “Avec les tablettes et les mobiles, nous étions persuadés de pouvoirétendre les limites du jeu vidéo, de créer des expériences qui favorisent l’apprentis-sage.” Positionnée à 70 % en B2B, Kiupe conçoit pour les agences de communicationou les entreprises des solutions sur mesures basées sur le jeu. “Il peut s’agir de for-mation interne, d’outils promotionnels ou de sensibilisation.” Côté B2C, Kiupe éditedes applications ludo-éducatives qu’elle commercialise sur l’App Store et Google Store,ciblant un marché mondial. Avec Math Mathews, l’appli permettant de réviser ses tablesde multiplication, la société basée à Anse a réalisé 70 % de ses ventes aux États-Unis,notamment auprès des écoles. “En France, le marché n’est pas mature, mais les fron-tières bougent”, assure Vanessa Kaplan, pour qui le défi reste permanent.

Barthélémy ART, de l’âge de bronze à l’ère numérique

“Le numérique bouscule l’un des plus vieux métiers du monde !”,s’amuse François Bouis, dirigeant de Barthélémy ART (20 salariés,CA : 2 M€). Créée en 1925 et labellisée Entreprise du patrimoinevivant, la fonderie spécialisée dans la reproduction de sculptures abasculé dans l’ère de l’impression 3D dont François Bouis a trèstôt saisi les opportunités. Il a expérimenté les premiers agrandis-sements, à petite échelle, au 8 Fablab de Crest dont il est par ail-leurs l’un des fondateurs. “J’ai ensuite cherché une imprimante trèsgrand format. Via le fablab, j’ai rencontré Yvan Sampic et PierreFristot, deux ingénieurs qui travaillaient à sa fabrication et montentaujourd’hui leur entreprise nommée MEGA3D”. Livrée fin 2014, laplus grande imprimante 3D par dépôt de fil d’Europe a été installéeau 8 Fablab et ouvre le champ des possibles. “Cette révolution dansles processus redéfinit les contraintes et les possibilités techniques.Elle permet de créer des pièces qui n’ont jusqu’alors pas pu êtreimaginées.”

insiste Stéphanie Gibert, cofondatrice du SIdO,le Salon de l’Internet des objets. Organisé à Lyon en avril 2015, le SIdO se donne pourambition de structurer cet écosystème. La pre-mière édition a réuni 4 200 professionnels et110 exposants, sponsors et partenaires, parmilesquels des acteurs clés de la filière rhônal-pine : le cluster I-care et les pôles de compéti-tivité Minalogic et Imaginove.

Quand l’innovation se centre sur les usages“Plus que la technologie, c’est l’usage qui détermine la réussite d’une innovation. L’entre-preneur du futur doit intégrer l’utilisateur enamont pour concevoir de nouveaux produitset services en adéquation avec ses besoins.C’est à cette condition qu’il rencontrera son marché”, analyse Serge Imbert-Bouchard,délégué territorial Isère du Clust’R Numérique.Il faut donc décloisonner les entreprises, lesamener à tester leurs concepts en living labs, encentres de design ou en espaces réels. EnRhône-Alpes, où l’usager se place au cœur de la stratégie régionale d’innovation de spé-cialisation intelligente (SRI SI), ces lieux d’in-teractions se déploient sur l’ensemble desterritoires.

Économie de la fonctionnalité : modèle de performance pour demain ?Vendre l’usage, pas le produit. Telle pourraitaussi se résumer l’économie de la fonctionna-lité qui substitue la vente d’une solution inté-grée à celle de biens. Innovation stratégique de rupture, ce modèle vise à pallier la

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II - RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE septembre 2015

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

GIE Osiris : mutualiser pour gagner en compétitivité

Implanté sur 150 hectares, le groupement d’inté-rêt économique Osiris gère les infrastructures (station d’épuration, laboratoires) et services industriels (production et distribution d’énergie, sécurité, utilités) communs aux 15 entreprises installées sur la plate-forme chimique des Roches-Roussillon, dont Adisseo, Bluestar Silicones, Novapex, Novacyl, Solvay, Suez environnement.Pour le directeur, Frédéric Fructus, “ce modèle,éprouvé en Allemagne mais précurseur en France,contribue à améliorer la compétitivité notammenten matière d’énergie, poste sur lequel peuvent êtreréalisées de 30 à 50 % d’économies”. Des atoutstechniques et humains qui reposent sur 274 per-sonnes et génèrent un chiffre d’affaires de120 M€ (70 % liés à la vente d’énergie et d’utili-tés, 30 % aux services). Facteur d’attractivité pourle territoire, le GIE agit comme levier pour l’implan-tation d’entreprises, à l’exemple d’Hexcel dont lanouvelle usine de fibres de carbone créera prèsde 120 emplois. Tourné vers l’avenir, il souhaiteégalement attirer des start-up grâce à des outilspilotes de production en petite série.

Quel avenir dans un monde connecté ?Si les TPE, PME et grands comptes intègrent aujourd’hui le numérique à leur stratégie, certains entrepreneurs voient plusloin et imaginent des solutions où la convergence matériel/logi-ciel s’accélère. Nés de la rencontre entre numérique et industrie,les objets connectés offrent un fort potentiel d’innovation et decroissance. Dans son plan pour l’industrie du futur présenté en

mai dernier, le ministre de l’Économie fait deleur développement une priorité car, sur cemarché en devenir, les compétences françaisess’illustrent, notamment dans les secteurs de lasanté, l’énergie, la domotique et les applica-tions grand public dont Rhône-Alpes compteplusieurs fleurons, Seb et Somfy en tête. Au-delà de la connectivité permettant de cap-ter, transférer et traiter les informations entemps réel, la révolution de l’Internet des

objets se construit par les usages. En permettant de connaîtresa localisation, sa consommation énergétique, son état d’usure,tout produit devient porteur de services dans la course à la per-formance et à l’efficacité énergétique. “Il faut bien comprendreque ce ne sont pas des gadgets ! Il existe plusieurs briques tech-nologiques dans l’Internet des objets. Il est important pour les entrepreneurs d’identifier les étapes de création, de connaîtreles technologies innovantes et de cerner les facteurs de succès”,

NORD-ISÈRE

Les objets connectés offrentun fort potentield’innovation et de croissance

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Vers la concurrence collaborative

Basés sur la coopération plutôt que sur la concurrence, les modèleséconomiques de demain encouragent les entreprises à mutualiserles ressources et à collaborer autour de projets communs. Cetteinterdépendance sera source de nouvelles opportunités, notammentdans une économie de la fonctionnalité où un service global peutnécessiter de trouver des partenaires complémentaires. “La mutua-lisation, autour de plates-formes métiers par exemple, conduit àplus d’efficacité. On le constate chez nos voisins allemands orga-nisés sur ce modèle de partage des coûts et des services. Suite à une étude qu’il vient de mener, le Gouvernement a pris consciencede ces enjeux et entend favoriser les regroupements”, ajoute Frédéric Fructus, directeur du GIE Osiris.Pour favoriser les échanges, de nouveaux espaces de travail et departage se développent sur le territoire. Fablabs, livinglabs, espacespartagés d’initiatives... Ces lieux ouverts favorisent l’émergence de projets et de nouveaux modèles économiques, à l’exemple du8 Fablab implanté à Crest, dans la Drôme. “En à peine un an de fonc-tionnement, nous avons constaté un changement d’attitude assez radical de la part des professionnels, souligne Carole Thourigny, sadirectrice. Si l’impression 3D ou la révolution numérique les laissaientrelativement indifférents il y a peu, ils comprennent aujourd’hui qu’ilest nécessaire, voire vital, d’intégrer les nouvelles technologies etde développer leurs compétences.” Avec son parc machines préco-nisé par le MIT (Institut de technologie du Massachusetts), le 8 Fa-blab permet aux entrepreneurs de passer plus rapidement de laphase de concept au prototype. Un accélérateur qui donne un tempsd’avance essentiel pour s’imposer sur les marchés.

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Kiupe : Le pari réussi du jeu

“Aujourd’hui, le public apprend différemment, de façon plus ludique et interactive”,constate Vanessa Kaplan, dirigeante de Kiupe. Fondée fin 2012, l’entreprise (4 per-sonnes, CA : 125 K€) a su saisir les opportunités du numérique pour développer desserious games. “Avec les tablettes et les mobiles, nous étions persuadés de pouvoirétendre les limites du jeu vidéo, de créer des expériences qui favorisent l’apprentis-sage.” Positionnée à 70 % en B2B, Kiupe conçoit pour les agences de communicationou les entreprises des solutions sur mesures basées sur le jeu. “Il peut s’agir de for-mation interne, d’outils promotionnels ou de sensibilisation.” Côté B2C, Kiupe éditedes applications ludo-éducatives qu’elle commercialise sur l’App Store et Google Store,ciblant un marché mondial. Avec Math Mathews, l’appli permettant de réviser ses tablesde multiplication, la société basée à Anse a réalisé 70 % de ses ventes aux États-Unis,notamment auprès des écoles. “En France, le marché n’est pas mature, mais les fron-tières bougent”, assure Vanessa Kaplan, pour qui le défi reste permanent.

Barthélémy ART, de l’âge de bronze à l’ère numérique

“Le numérique bouscule l’un des plus vieux métiers du monde !”,s’amuse François Bouis, dirigeant de Barthélémy ART (20 salariés,CA : 2 M€). Créée en 1925 et labellisée Entreprise du patrimoinevivant, la fonderie spécialisée dans la reproduction de sculptures abasculé dans l’ère de l’impression 3D dont François Bouis a trèstôt saisi les opportunités. Il a expérimenté les premiers agrandis-sements, à petite échelle, au 8 Fablab de Crest dont il est par ail-leurs l’un des fondateurs. “J’ai ensuite cherché une imprimante trèsgrand format. Via le fablab, j’ai rencontré Yvan Sampic et PierreFristot, deux ingénieurs qui travaillaient à sa fabrication et montentaujourd’hui leur entreprise nommée MEGA3D”. Livrée fin 2014, laplus grande imprimante 3D par dépôt de fil d’Europe a été installéeau 8 Fablab et ouvre le champ des possibles. “Cette révolution dansles processus redéfinit les contraintes et les possibilités techniques.Elle permet de créer des pièces qui n’ont jusqu’alors pas pu êtreimaginées.”

insiste Stéphanie Gibert, cofondatrice du SIdO,le Salon de l’Internet des objets. Organisé à Lyon en avril 2015, le SIdO se donne pourambition de structurer cet écosystème. La pre-mière édition a réuni 4 200 professionnels et110 exposants, sponsors et partenaires, parmilesquels des acteurs clés de la filière rhônal-pine : le cluster I-care et les pôles de compéti-tivité Minalogic et Imaginove.

Quand l’innovation se centre sur les usages“Plus que la technologie, c’est l’usage qui détermine la réussite d’une innovation. L’entre-preneur du futur doit intégrer l’utilisateur enamont pour concevoir de nouveaux produitset services en adéquation avec ses besoins.C’est à cette condition qu’il rencontrera son marché”, analyse Serge Imbert-Bouchard,délégué territorial Isère du Clust’R Numérique.Il faut donc décloisonner les entreprises, lesamener à tester leurs concepts en living labs, encentres de design ou en espaces réels. EnRhône-Alpes, où l’usager se place au cœur de la stratégie régionale d’innovation de spé-cialisation intelligente (SRI SI), ces lieux d’in-teractions se déploient sur l’ensemble desterritoires.

Économie de la fonctionnalité : modèle de performance pour demain ?Vendre l’usage, pas le produit. Telle pourraitaussi se résumer l’économie de la fonctionna-lité qui substitue la vente d’une solution inté-grée à celle de biens. Innovation stratégique de rupture, ce modèle vise à pallier la

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sant par une consommation qui encourage la mutualisation, le réemploi... Territoire pilote,Rhône-Alpes associe actuellement l’ensemble desacteurs économiques, dont le réseau consulaire, àl’élaboration d’une stratégie régionale d’économiecirculaire.

Les enjeux de la gestion des déchets et de l’économie d’énergie Adopté fin mai, le projet de loi de transition éner-gétique pour la croissance verte fixe un objectif devalorisation de 65 % des déchets à l’horizon 2025.Les entreprises, souvent présentées comme lesprincipaux pollueurs, apparaissent comme por-teuses de solutions innovantes pour optimiser lesressources, à l’exemple de lasociété Nantet. “Le manquede matières premières nousoblige à mettre en place des filières liées à l’économie cir-culaire, où l’on transforme lesdéchets en matières premièressecondaires. Sur ce principe,nous avons lancé une unité devalorisation des déchets deplâtre unique en France quivalorise 23 000 tonnes de gypse par an, servant à alimenter l’usine Placoplâtre® de Chambéry”,explique Sonia Brasier-Pontet. Diminuer le recours aux ressources fossiles impor-tées et les dépenses énergétiques relève de la per-formance globale des entreprises. Des solutionsefficaces et rentables à court terme existent. “L’ob-jectif, popularisé par Jeremy Rifkin dans son livre La Troisième Révolution industrielle, tend à uti-liser un système décentralisé de production d’éner-gie, basé sur les ressources renouvelables

Poralu Marine garde le cap sur l’avenir

Équipementier portuaire haut de gamme, Poralu Marine conçoitdes pontons et passerelles d’aluminium pour les marinas dansle monde entier. Mais, comme le rappelle son président Jean-Pierre Carminati, “le métier est un prétexte pour aller à la ren-contre des hommes. De ces échanges naît une visionimmanquablement tournée vers l’avenir”. Il évoque égalementla notion de troisième révolution industrielle dans laquelle il ins-crit sa stratégie “responsable et globale, incluant économie, social et environnement”. Depuis 30 ans, ces enjeux guidentl’innovation. Sous l’impulsion du directeur général Laurent Gasiglia, la centaine de salariés répartis sur le site français dePort et au sein des filiales internationales, travaille au dévelop-pement d’une marina intelligente et autonome, produisant sonénergie grâce aux ressources naturelles et assurant le traite-ment des eaux usées. Un défi qui devrait permettre à la société(CA : 20 M€) de remporter de nouveaux marchés face à desdonneurs d’ordre toujours plus concernés par les thématiquesénergétiques.

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Diminuer les dépenses

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globale des entreprises

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Le réseau s’engage dans la transition énergétique

Depuis de nombreuses années, les CCI de Rhône-Alpes ont mis enplace des actions d’accompagnement destinées à anticiper les enjeux d’avenir, dont les programmes Optim’Énergie ou Optim’Déchets. Elles présentent aussi l’intérêt de viser des objectifs derentabilité et de retour sur investissement rapides. Aujourd’hui, leréseau voit plus loin en conduisant avec l’Ademe une expérimen-tation qui aboutira dès 2016 à la création d’un prédiagnostic “éco-nomie et environnement”. Plus axée sur une approche économiqueen adéquation avec les attentes des dirigeants, cette nouvelle pres-tation portera sur l’analyse des flux de matières et d’énergie pourinduire des préconisations focalisées sur la réduction des pertes etdes coûts. Elle permettra également d’alimenter les différentes démarches d’économie circulaire qui se mettent en place dans lesterritoires.

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saturation des marchés en basculant du“produire plus” vers le “produire mieux”. Pourles Établissements André Cros (voir encadré),cela a par exemple consisté à vendre non plusdes compresseurs, mais des mètres cubes d’aircomprimé à haute efficacité énergétique. “Ens’appuyant sur la performance d’usage plusque sur le produit, sur des ressources immaté-rielles (design de service, compétences don-nées orientées usage, etc.) plus que sur lematériel, les facteurs de compétitivité se dépla-cent”, illustre Philippe Jury, responsable pros-pective du Centre international de ressourceset d’innovation pour le développement dura-ble (CIRIDD). Avec le soutien de nombreuxpartenaires, dont la CCI Saint-Étienne Mont-brison, le CIRIDD a créé le Club d’acteurs pourune économie de fonctionnalité afin d’accom-pagner les entreprises, et plus particulièrementles PME, dans la mise en place de ce modèlequi, selon Philippe Jury, “peut se mettre enplace de façon progressive en ciblant un seg-ment de marché défini”, en appréhendant desmodifications de l’offre, d’organisation et demanagement. En Haute-Savoie, la CCI a misen place un séminaire Innover par les servicespour permettre aux entreprises de tous sec-teurs d’activité de croître par des services dif-férenciants. Une cinquantaine l’ont suividepuis 2009 avec le soutien de la régionRhône-Alpes.

Économie verte : vivre le durable comme rentable Interrogés fin 2014, 41 % des responsables deTPE/PME de Rhône-Alpes considéraientcomme marginal le développement durabledans la gestion de leur entreprise et 19 % déclaraient qu’il ne jouait aucun rôle. “Il faudrapourtant agir face à l’augmentation du coût desénergies fossiles et la raréfaction des matièrespremières. Savoir s’adapter devient un puissantvecteur de performance et de compétitivité, notamment face à des donneurs d’ordres deplus en plus exigeants”, assure Sonia Brasier-Pontet, directrice commerciale collectivités dela société Nantet. Mais comment inscrire lastratégie de l’entreprise dans une perspectived’économie verte ? Le passage d’un modèle linéaire (extraire-produire-consommer-jeter) àun modèle circulaire ouvre de nouvelles pers-pectives. Loin de se réduire au recyclage, l’éco-nomie circulaire s’appuie sur un raisonnementen cycle de vie et offre plusieurs leviers d’ac-tions : de l’amont (approvisionnement durable,écoconception, etc.), à l’aval (gestion des déchets, valorisation énergétique, etc.), en pas-

Valmy SAS, l’anticipation comme moteur de performance

Lorsqu’il crée Valmy SAS en 2006, Vianney Brillat croit au potentiel desolutions de protection respiratoire plus confortables et plus faciles d’uti-lisation. Aujourd’hui, sa société (48 salariés, CA : 8 M€) s’imposecomme un acteur de référence dans la fabrication de masques et deconsommables médicaux. Cette réussite, le dirigeant la doit à sa stratégied’innovation, illustrée par le dernier produit développé : Cyrano, le premiermasque universel du marché, 100 % recyclable dans sa version coque.Plus globalement, le futur et ses enjeux se reflètent dans la culture del’entreprise qui inaugure en 2012, à Mably, de nouveaux locaux respec-tant la norme de construction HQE et intégrant une centrale photovol-taïque. “Le marché mondial nous oblige à penser notre métier tel qu’ilsera, non pas demain, mais dans les 20 prochaines années. Nous ten-dons donc vers une économie circulaire, dont la prochaine étape serade recycler nous-mêmes nos déchets et peut-être nos produits afin d’enréutiliser la matière première”, projette Vianney Brillat.

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Nantet met l’innovation au vert

Visionnaire, Gilles Nantet lance son activité de collecte de déchets en 1990. Alors quela majorité des déchets de chantiers est brûlée sur place, il met à disposition des pro-fessionnels du BTP des bennes afin de les récupérer. Sa société, implantée à Petit-Cœur

en Savoie, n’a depuis cessé d’innover dans le sec-teur de la collecte, du tri et de la valorisation. “Notreambition ? Retirer un maximum de matériaux valorisables et limiter l’enfouissement”, expliqueSonia Brasier-Pontet, directrice commerciale col-lectivités. Innovations reconnues et primées, lachaîne de tri mécanisée et l’unité de valorisationde déchets plâtre font évoluer l’entreprise (80 per-sonnes pour 100 ETP, CA : 19 M€), de gestion-naire de déchets à producteur de matièrespremières secondaires. Novatrice également parles services, elle a inauguré à La Léchère en juin2015 une déchèterie 100 % automatisée réservéeaux professionnels. Ouverte 24h/24 et 7J/7, la solution s’adapte aux différents types de flux etoffre une réelle traçabilité. Encore une première nationale pour les équipes de Gilles Nantet.

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sant par une consommation qui encourage la mutualisation, le réemploi... Territoire pilote,Rhône-Alpes associe actuellement l’ensemble desacteurs économiques, dont le réseau consulaire, àl’élaboration d’une stratégie régionale d’économiecirculaire.

Les enjeux de la gestion des déchets et de l’économie d’énergie Adopté fin mai, le projet de loi de transition éner-gétique pour la croissance verte fixe un objectif devalorisation de 65 % des déchets à l’horizon 2025.Les entreprises, souvent présentées comme lesprincipaux pollueurs, apparaissent comme por-teuses de solutions innovantes pour optimiser lesressources, à l’exemple de lasociété Nantet. “Le manquede matières premières nousoblige à mettre en place des filières liées à l’économie cir-culaire, où l’on transforme lesdéchets en matières premièressecondaires. Sur ce principe,nous avons lancé une unité devalorisation des déchets deplâtre unique en France quivalorise 23 000 tonnes de gypse par an, servant à alimenter l’usine Placoplâtre® de Chambéry”,explique Sonia Brasier-Pontet. Diminuer le recours aux ressources fossiles impor-tées et les dépenses énergétiques relève de la per-formance globale des entreprises. Des solutionsefficaces et rentables à court terme existent. “L’ob-jectif, popularisé par Jeremy Rifkin dans son livre La Troisième Révolution industrielle, tend à uti-liser un système décentralisé de production d’éner-gie, basé sur les ressources renouvelables

Poralu Marine garde le cap sur l’avenir

Équipementier portuaire haut de gamme, Poralu Marine conçoitdes pontons et passerelles d’aluminium pour les marinas dansle monde entier. Mais, comme le rappelle son président Jean-Pierre Carminati, “le métier est un prétexte pour aller à la ren-contre des hommes. De ces échanges naît une visionimmanquablement tournée vers l’avenir”. Il évoque égalementla notion de troisième révolution industrielle dans laquelle il ins-crit sa stratégie “responsable et globale, incluant économie, social et environnement”. Depuis 30 ans, ces enjeux guidentl’innovation. Sous l’impulsion du directeur général Laurent Gasiglia, la centaine de salariés répartis sur le site français dePort et au sein des filiales internationales, travaille au dévelop-pement d’une marina intelligente et autonome, produisant sonénergie grâce aux ressources naturelles et assurant le traite-ment des eaux usées. Un défi qui devrait permettre à la société(CA : 20 M€) de remporter de nouveaux marchés face à desdonneurs d’ordre toujours plus concernés par les thématiquesénergétiques.

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Diminuer les dépenses

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Le réseau s’engage dans la transition énergétique

Depuis de nombreuses années, les CCI de Rhône-Alpes ont mis enplace des actions d’accompagnement destinées à anticiper les enjeux d’avenir, dont les programmes Optim’Énergie ou Optim’Déchets. Elles présentent aussi l’intérêt de viser des objectifs derentabilité et de retour sur investissement rapides. Aujourd’hui, leréseau voit plus loin en conduisant avec l’Ademe une expérimen-tation qui aboutira dès 2016 à la création d’un prédiagnostic “éco-nomie et environnement”. Plus axée sur une approche économiqueen adéquation avec les attentes des dirigeants, cette nouvelle pres-tation portera sur l’analyse des flux de matières et d’énergie pourinduire des préconisations focalisées sur la réduction des pertes etdes coûts. Elle permettra également d’alimenter les différentes démarches d’économie circulaire qui se mettent en place dans lesterritoires.

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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

leur démarche, les Établissements Cros ont intégré la chaire Mindfulness, bien-être au travailet paix économique de Grenoble École de Mana-gement. L’objectif ? “Dans un monde en guerreéconomique où les échanges tiennent plus ducombat que des partenariats équilibrés, notre res-ponsabilité est de nous apaiser individuellement.Au sein de la chaire, nous travaillons à de nou-veaux modes de management et de gouvernancefavorisant l’épanouissement et la paix.” En avancesur ces thématiques, 90 membres du Centre desjeunes dirigeants Rhône-Alpes ont récemmentparticipé à une expérimentation montrant lesbienfaits de la “pleine conscience”, facteur de réduction du stress dans l’entreprise.

Monter en compétences, une démarche gagnant/gagnantSe former en permanence devient également unenécessité. Augmenter les compétences indivi-duelles s’inscrit dans une démarche personnelle

GRENOBLE

Changement de “business model” pour les Établissements André Cros

Axés sur la vente, la location et la maintenance de maté-riels pour l’industrie et le BTP (air comprimé, eau, élec-tricité temporaire et vide primaire), les ÉtablissementsAndré Cros ont pris un virage stratégique. Le dirigeant,Antoine Cros et son équipe ont décidé de faire évoluerl’activité air comprimé (50 % du chiffre d’affaires de10 M€) vers l’économie de la fonctionnalité. Objectif ?“Ouvrir des perspectives sur un marché mature et forte-ment concurrentiel, en passant de la commercialisationde centrales d’air comprimé à celle de mètres cubes d’airnous engageant sur le besoin du client : la maîtrise de saconsommation d’énergie”, détaille Antoine Cros. S’ilexiste des freins à court terme dont la non-propriété dumatériel, la baisse des coûts et des impacts environne-mentaux motivent les clients à franchir le pas. “Cette tran-sition touche évidemment les 52 salariés et s’inscrit dansun changement de management visant à plus de partici-pation et de coopération”, ajoute le dirigeant qui impulseune nouvelle dynamique à l’entreprise échirolloise.

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Ce dossier, édité par la Chambre de commerce et d’industrie de région Rhône-Alpes, est diffusé par neuf CCI rhô-nalpines : Grenoble, Présences (34000ex.), Haute-Savoie, Impulsion (31500ex.), Savoie, Partenaires Savoie (25500ex.),Ain, www.ain.cci.fr, Drôme, L’Économie drômoise (19 000 ex.), Nord Isère, Nord-Isère économie (14 400 ex.), RoanneLoire Nord, Roanne éco (8 500 ex.), Beaujolais, Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.), Saint-Étienne Montbrison, CCI Lemag (22 000 ex.). Contact : Présences. Tél. : 04 76 28 28 76 - Le dossier est consultable en ligne sur : www.rhone-alpes.cci.fr

et collective d’efficacité. “La formation interne a profondémentchangé, rappelle Vanessa Kaplan, dirigeante de Kiupe. Impos-sible de donner une bible de 300 pages aux digital natives ! Lesserious games sont de plus en plus utilisés par les RH, car le res-sort ludique encourage l’immersion, la participation et facilitel’apprentissage.” Multiplateformes (disponibles sur tablettes,smartphones, Web), les sessions se veulent plus souples et adap-tées à une société du numérique. Autre avantage : le feed-back.Une valeur ajoutée considérable pour l’entreprise et l’apprenant.“La nouvelle tendance ? Le décloisonnement, insiste CaroleThourigny, directrice du 8 Fablab Drôme. Il faut sortir les sala-riés de l’entreprise où ils exercent souvent la tête dans le gui-don, avec les mêmes processus, les mêmes clients, enorganisant des séminaires hors les murs, des workshops, des for-mations dans les fablabs (ateliers de fabrication numérique).En leur faisant voir les choses autrement, les idées fusent etamènent des résultats pour l’entreprise.”Liées aux futurs d’unmonde connecté, d’une économie verte ou de nouveaux sys-tèmes de management, les actions se multiplient en Rhône-Alpes. Elles projettent le tissu économique régional dans unenouvelle ère. R. Broz

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(photovoltaïque, éolien, géothermie...). Leprojet de marina autonome auquel nous tra-vaillons permettra par exemple d’alimenterl’ensemble des structures grâce à des capteurssolaires placés sur les pontons”, précise Jean-Pierre Carminati, président de Port Marine.

Travailler autrement pour travailler mieuxLes digital natives forcent aussi l’entreprise àbouger. Les jeunes générations n’acceptentplus automatiquement le lien hiérarchique etaffirment un besoin de développement person-nel dans leur travail. Les jeunes dirigeants destart-up notamment réinventent un modèleéconomique régi, comme le souligne le cabinetde conseil The Boson Project, “par des règleset des philosophies assez inédites : leadershiptournant, organisation à trois niveaux hiérar-chiques au maximum, programmes “intrapre-neuriaux”, voire mise en place d’incubateursinternes, collaboration avec la concurrence...”Attentives aux initiatives prises sur leurs terri-toires, les CCI invitent les dirigeants à témoi-gner lors de rencontres réseaux. Antoine Cros,directeur des Établissements André Cros, aainsi fait part de son expérience : “Nous sou-haitons tendre vers une entreprise qui encou-rage la responsabilisation et l’autonomie dessalariés. Bien sûr, il ne suffit pas de leur dire“prenez des initiatives”. Nous les accompa-gnons dans ce changement de culture en ini-tiant des processus participatifs où le managerimpulse une dynamique.” Poussant plus loin

Via Numérica, connectée et libérée

Éric Bouchet est un précurseur. Directeurde l’entreprise Botanic (2 200 salariés,CA : 290 M€), il fonde en 2004 Via Numérica, un opérateur local de télécom-munications très haut débit, afin de répon-dre à ses besoins de désenclavementnumérique et plus largement à ceux duparc d’affaires d’Archamps. Rapidement,la société élargit son rayonnement com-mercial au niveau régional et étoffe l’éven-tail de ses solutions. Connectivité inter LAN(réseau local d’entreprise), services d’hé-bergement, de messagerie, de téléphonieou encore de cloud privé ou semi-privé,ces offres sur mesure s’adaptent aux TPE,PME ou groupes internationaux tels queSomfy. “Pour favoriser ce positionnementouvert, tourné vers nos clients et leursusages, nous avons mis en place un mécanisme d’entreprise libérée. Entre les12 salariés, peu de hiérarchie, mais dutemps collectif de management et desgroupes qui s’auto-organisent”, expliqueÉric Bouchet. Un modèle qui encourage lacollaboration et l’adaptation, deux motsclés sur les marchés de demain. Affichant25 % de croissance en 2014 et un chiffred’affaires de 2,5 M€, les résultats don-nent raison à Via Numérica.

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Cellux met en lumière les usages

Le challenge ? Évoluer de sous-traitant de tôlerie pour le sec-teur des luminaires à fabricant d’éclairage fonctionnel. Dès1995, les équipes de Ghislaine et Guy Celdran lancent unegamme de produits Cellux, principalement vendue en Europedu Nord. “Ces clients affichaient une grande exigence quantà la consommation d’énergie, la qualité de lumière... En2007, nous avons totalement intégré ces enjeux à notre stra-tégie afin de nous imposer comme concepteur et fabricantde luminaires adaptés aux usages professionnels, garantis-sant la réduction des coûts énergétiques et de maintenance”,précise la dirigeante, Ghislaine Celdran. Dès lors, Cellux seplace en amont des projets, partant des problématiques del’espace à éclairer puis développant des solutions à la pointede la technologie. “Un produit standard sera souvent surdi-mensionné. Lorsqu’on s’adapte à l’utilisation, il y a forcémentun gain qui se retrouve sur le compte de résultat du client.”Dans un contexte de crise, Cellux (27 personnes, CA :2,6 M€) a su tester un positionnement différenciant pour renouer avec la croissance.

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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

leur démarche, les Établissements Cros ont intégré la chaire Mindfulness, bien-être au travailet paix économique de Grenoble École de Mana-gement. L’objectif ? “Dans un monde en guerreéconomique où les échanges tiennent plus ducombat que des partenariats équilibrés, notre res-ponsabilité est de nous apaiser individuellement.Au sein de la chaire, nous travaillons à de nou-veaux modes de management et de gouvernancefavorisant l’épanouissement et la paix.” En avancesur ces thématiques, 90 membres du Centre desjeunes dirigeants Rhône-Alpes ont récemmentparticipé à une expérimentation montrant lesbienfaits de la “pleine conscience”, facteur de réduction du stress dans l’entreprise.

Monter en compétences, une démarche gagnant/gagnantSe former en permanence devient également unenécessité. Augmenter les compétences indivi-duelles s’inscrit dans une démarche personnelle

GRENOBLE

Changement de “business model” pour les Établissements André Cros

Axés sur la vente, la location et la maintenance de maté-riels pour l’industrie et le BTP (air comprimé, eau, élec-tricité temporaire et vide primaire), les ÉtablissementsAndré Cros ont pris un virage stratégique. Le dirigeant,Antoine Cros et son équipe ont décidé de faire évoluerl’activité air comprimé (50 % du chiffre d’affaires de10 M€) vers l’économie de la fonctionnalité. Objectif ?“Ouvrir des perspectives sur un marché mature et forte-ment concurrentiel, en passant de la commercialisationde centrales d’air comprimé à celle de mètres cubes d’airnous engageant sur le besoin du client : la maîtrise de saconsommation d’énergie”, détaille Antoine Cros. S’ilexiste des freins à court terme dont la non-propriété dumatériel, la baisse des coûts et des impacts environne-mentaux motivent les clients à franchir le pas. “Cette tran-sition touche évidemment les 52 salariés et s’inscrit dansun changement de management visant à plus de partici-pation et de coopération”, ajoute le dirigeant qui impulseune nouvelle dynamique à l’entreprise échirolloise.

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Ce dossier, édité par la Chambre de commerce et d’industrie de région Rhône-Alpes, est diffusé par neuf CCI rhô-nalpines : Grenoble, Présences (34000ex.), Haute-Savoie, Impulsion (31500ex.), Savoie, Partenaires Savoie (25500ex.),Ain, www.ain.cci.fr, Drôme, L’Économie drômoise (19 000 ex.), Nord Isère, Nord-Isère économie (14 400 ex.), RoanneLoire Nord, Roanne éco (8 500 ex.), Beaujolais, Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.), Saint-Étienne Montbrison, CCI Lemag (22 000 ex.). Contact : Présences. Tél. : 04 76 28 28 76 - Le dossier est consultable en ligne sur : www.rhone-alpes.cci.fr

et collective d’efficacité. “La formation interne a profondémentchangé, rappelle Vanessa Kaplan, dirigeante de Kiupe. Impos-sible de donner une bible de 300 pages aux digital natives ! Lesserious games sont de plus en plus utilisés par les RH, car le res-sort ludique encourage l’immersion, la participation et facilitel’apprentissage.” Multiplateformes (disponibles sur tablettes,smartphones, Web), les sessions se veulent plus souples et adap-tées à une société du numérique. Autre avantage : le feed-back.Une valeur ajoutée considérable pour l’entreprise et l’apprenant.“La nouvelle tendance ? Le décloisonnement, insiste CaroleThourigny, directrice du 8 Fablab Drôme. Il faut sortir les sala-riés de l’entreprise où ils exercent souvent la tête dans le gui-don, avec les mêmes processus, les mêmes clients, enorganisant des séminaires hors les murs, des workshops, des for-mations dans les fablabs (ateliers de fabrication numérique).En leur faisant voir les choses autrement, les idées fusent etamènent des résultats pour l’entreprise.”Liées aux futurs d’unmonde connecté, d’une économie verte ou de nouveaux sys-tèmes de management, les actions se multiplient en Rhône-Alpes. Elles projettent le tissu économique régional dans unenouvelle ère. R. Broz

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Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais ACTUALITÉS CCI

www.beaujolais-cci.com - Contact • Tél : 04 74 62 73 00 - E-mail : [email protected]

Rendez-vous

C’est autour d’une thématique originale que la CCI du Beaujolais a choisi d’organiser cette 5ème édition du Salon de l’Entreprise « Le cerveau, centre de décision ». La Fondation NEURODIS a immédiatement répondu présente à la sollicitation des organisa-teurs. Elle accompagne en Rhône-Alpes & Auvergne un réseau de 800 chercheurs et cliniciens pour développer des projets de recherche fondamentale et clinique sur le cerveau.

Les animations NeurodisAu cœur du Salon, retrouvez, toute la journée l’Espace Neurodis animé par des chercheurs. Ils vous proposeront plusieurs ateliers et animations « cérébrales » et mettront votre cerveau à rude épreuve… Découverte du cerveau, Interface Cerveau Machine, Réalité virtuelle, Rôle des informations implicites dans la prise de décision…

Le Show-room des savoir-faire Comme chaque année, il offrira aux visiteurs une découverte des produits et savoir-faire locaux .

Un dîner conférence clôturera cette manifestation.« L’empathie : une faculté innée de notre cerveau social » par François Mauguière, président de Neurodis. Il prône le double rapprochement de la neurologie et de la psychiatrie, et celui des sciences biologiques et des sciences humaines et sociales pour tenter d’apporter une réponse à des problématiques qui inter-rogent la société mais aujourd’hui aussi l’entreprise.

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V I L L E F R A N C H E • P a r c E x p ol’ENTREPRISE

Salon del’ENTREPRISEVILLEFRANCHEParcExpo

Salon del’ENTREPRISEVILLEFRANCHE ParcExpo

Salon del’ENTREPRISEParcExpo VILLEFRANCHE

PROGRAMME

9h-19h : Animations Neurodis

9h30-11h : Dix clés pour entreprendre - animé par la CCI

11h-12h : l’Usine Numérique - animé par l’Espace Numérique Entreprises

12h30-13h : Spécial commerçants : Bouleversements dans la relation client - animé par Groupama

14h-14h45 : Le mécénat : intérêt général et avantages particuliers pour les entreprises - animé par la Fondation Neurodis

15h-16h : Quel territoire de jeux voulons-nous dans 20 ans ? Question stratégique que se sont posés les membres de la Jeune Chambre Economique, de la Table Ronde Française et du Centre des Jeunes Dirigeants de Villefranche. Aujourd’hui plus que jamais les jeunes entrepreneurs, les jeunes entreprenants et les jeunes impliqués de Calade se mobilisent pour l’attractivité de notre territoire. Ils présenteront le fruit de leurs réflexions communes à nos élus en posant ainsi la première pierre de l’édifice qu’ils souhaitent co-construire avec eux pour le Beaujolais Val-de-Saône de demain et surtout d’après-demain. 16h-17h : l’impression 3D - animé par fabulous.com.co

17h-18h : Cerveau et entreprise: un mariage de passion et de raison ? Comment notre environnement agit sur notre concentration ? Les entrepre-neurs ont-ils un cerveau différent ? Et si nos talents étaient le reflet de nos connexions neuronales ? Quelle perception avons-nous du statut social ? 4 questions au cœur de l’Entreprise sur lesquelles débâteront nos inter-venants chercheurs. Fondation Neurodis et Fondation Muse

18h30 : Remise des Trophées Excellence 2015 - Promotion Francis Thivolle

19h45 : Dîner conférence : L’empathie, une faculté innée de notre cerveau social - animé par le Professeur François Mauguière, président de Neurodis

sur réservation au 04 74 62 73 00

Ce salon, rendez-vous incontournable des acteurs économiques du territoire, accueille chaque année une centaine d’exposants. Il s’adresse aux professionnels, entrepreneurs, commerçants à la recherche de nouveaux partenaires, fournisseurs ou clients locaux et régionaux. Il est ouvert également aux porteurs de projets, créateurs ou repreneurs, collectivités et acteurs institutionnels.

32 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015

ACTUALITÉS CCI

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A3D L’ATELIER NUMÉRIQUE ..................................... 103 ACROBART ...................................................................... 18 ACRT – ALLEO ........................................................... 65 / 66 ADEFIM RHODANIENNE .............................................. 19 ADOSIS .............................................................................. 6 AGIR AVEC ELLES EN BEAUJOLAIS ............................ 3 AGRAIN VITRERIE MIROITERIE ................................. 69 AXILIS XEROX ......................................................... 77 / 81 AMALLIA .......................................................................... 63 ARFA .................................................................................. 37 ARTEO GRAPH’ ............................................................... 41 ATHERM’ELEC ................................................................ 27 ASSURANCE FOURDRAINE ........................................ 11 AUTOCARS MAISONNEUVE ....................................... 82 AVEC (EXPERTS COMPTABLES) ................................ 100 AXILIS XEROX ......................................................... 77 / 81 BANQUE DE FRANCE .................................................... 17 B-APPLI DIFFUSION ....................................................... 34 BANQUE POPULAIRE LOIRE ET LYONNAIS .......... 102 BEAUJOLAIS BUSINESS ANGELS ................................. 9 BNP PARIBAS ................................................................... 32 BTP RHONE ...................................................................... 49 BULTEAU SYSTEME ...................................................... 55 CAISSE D’EPARGNE ....................................................... 60 CBI DIFFUSION ............................................................... 35 CG MEDICAL ..................................................................... 5 CHATEAU DE BAGNOLS ............................................... 40 CJD ..................................................................................... 92 CLUSTER BEAUJOLAIS ................................................... 4 CIC LYONNAISE DE BANQUE ...................................... 30 COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION VILLEFRANCHE SAÔNE BEAUJOLAIS ..................... 36

CONSEIL PLUS ................................................................ 58 CRA CÉDANTS REPRENEURS D’AFFAIRES ............. 71 CREDIT AGRICOLE CENTRE EST ................................ 68 CRMN SAS ................................................................. 52 / 53 DG PROMO ....................................................................... 54 DESK SUD ..................................................................... 104 EXPERT ACTIV ................................................................ 57 GARDETTE INDUSTRIE ............................................. 1 / 2 GENDARMERIE NATIONALE ....................................... 22 GRAPHI – K – LAD .......................................................... 88 GROUPAMA ..................................................................... 90 HABITAT BEAUJOLAIS VAL DE SAONE ..................... 62 IDEAL ESPRESSO .......................................................... 16 IGS FORMATION CONTINUE ...................................... 13

INITIATIVE BEAUJOLAIS .............................................. 10 INPI .................................................................................... 67 ISARA LYON .................................................................... 94 JB ALARME ET MULTIMEDIA ..................................... 25 LABELYSEES .................................................................. 85 LBI NT ........................................................................ 43 / 38 LE NOUVEAU .................................................................. 33 LE PATRIOTE BEAUJOLAIS .......................................... 26 LES BUREAUX D’AVILA ............................................... 47 LYCEE AIGUERANDE .................................................... 20 MDEF EN PAYS BEAUJOLAIS ELARGI ...................... 84 MESSIDOR ESAT RHONE-ALPES ................................... 7 MINJARD EMBALLAGES .............................................. 48 MIX CONCEPT ................................................................. 14 NEURODIS ................................................................ 61 / 64 NOMBLOT ........................................................................ 24 ORDRE DES AVOCATS ..................................................... 8 OZON LA COM ................................................................ 46 POLE EMPLOI .................................................................. 15 PROCELEC ....................................................................... 44 RC 4 CLUBS (ROTARY) ................................................. 99 RECTO VERSO REPRO ................................................... 45 RESEAU ENTREPRENDRE RHONE NORD BEAUJOLAIS .. 31 ROBOTIQUE CONCEPT .............................................. 101 ROUGEVERT COMMUNICATION ......................... 78 / 79 SDIS ................................................................................... 23 SEGUIGNE ET RUIZ ................................................. 86 / 87 SOCIETE GENERALE ..................................................... 74 SOL’ACT AGIVR .............................................................. 50 SOTRADEL LOGISTIQUE .............................................. 21 STVB ................................................................................. 42 SYNDICAT MIXTE LYBERTEC .................................... 28 TIMS SYSTEMES ............................................................. 39 TIPI PORTAGE .................................................................. 91 THIVOLLE CITROEN ...................................................... 59 TOSHIBA ........................................................................... 51 TRESBEAUJOLAIS ............................................................ 4 TRIBUNAL DE COMMERCE ......................................... 12 TSI RÉSINES ..................................................................... 73 UNIKS ............................................................................... 70 UNIVERSITE JEAN MOULIN LYON 3 .......................... 93 VIF ET REACTIF .............................................................. 89 VINS DESCOMBE ............................................................ 56

En savoir plus : www.salondelentreprise.com

Faites jouer votre Cerveau social

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015 33

Avec le soutien de

1 journée 100 exposants8 conférences et ateliers2 000 visiteurs

Pour mieux vous accueillir,deux espaces restauration sont à votre disposition de 11 h 45 à 14 h 30- Bistrot d’Albert by Ouest Express- Resto Einstein by Michel Cruz Le Faisan Doré

Et un espace caféNespresso - EVS pro

34 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS OCTOBRE 2015

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ACTUALITÉS CCI

4ème Rencontre des Clubs d’entreprisesà Frontenas

Alerte SMS Commerces

Les convives, membres des réseaux en lien avec la CCI ont pu échanger dans la plus grande convivialité autour d’un bœuf à la broche. Cette belle soirée estivale fut rythmée par un orchestre celtique, le groupe Tremen. Réalisé avec le soutien de la Caisse d’Epargne, du groupe Thivolle représenté par Renault et Citroën et de Nomblot SAS, cet événement a rencontré comme chaque année un véritable succès auprès des participants.

Contact : Pascal Danger [email protected]

Comment fonctionne le dispositif ?Le professionnel victime d’un délit in-forme immédiatement le « 17 » qui pourra diffuser l’information aux adhérents du dispositif « Alerte Commerces ».Le mes-sage est rédigé et transmis à l’ensemble des commerçants adhérents sur leurs télé-phones portables. Le SMS décrit succinc-tement les faits, le lieu du délit et les ren-seignements connus sur le ou les auteurs.Le dispositif fonctionne grâce à un par-tenariat entre la CCI du Beaujolais, la Préfecture du Rhône, la Gendarmerie Nationale et la Police Nationale.

Identifier son appartenance au réseauLa CCI du Beaujolais va fournir à chaque commerçant adhérent une vitrophanie et un autocollant indiquant son apparte-nance au réseau Alerte SMS Commerces.

En complément de ce dispositif, un guide de prévention téléchargeable sur le site de la CCI regroupe l’ensemble des conseils indispensable pour la sécurité des professionnels proposés par la CCI et l’ensemble de ses partenaires pour les commerçants.

Près de 400 personnes ont participé en juillet dernier à la 4ème rencontre des Clubs d’entreprises qui se tenait à l’aérodrome de Villefranche-Tarare. L’équipement géré par la CCI accueillait cette manifestation d’envergure pour cette troisième année consécutive.

CLUBS TERRITORIAUX• CLUB AZERGUES ENTREPRENDRE

Président : Gérard VANDAMME• CLUB ENTREPRENDRE

EN BEAUJOLAIS-VAL DE SAÔNE Président : Georges CORNATON

• CLUB DES ENTREPRENEURS ANSE-LIMAS Président : Jean-Luc FRENOY

• CLUB DES ENTREPRENEURS DE LA RÉGION DE BEAUJEU Président : Jean-Michel GUILLEMOT

• CLUB ENTREPRENDRE EN HAUT BEAUJOLAIS Co-présidents : Fabrice Vacheron et Eric Chabanon

CLUBS THÉMATIQUES• CLUB RESSOURCES HUMAINES

Président : Myriam Cadi • CLUB INNOVATION-INTERNATIONAL

Président : Pierre Casoli• CLUB QUALITÉ SÉCURITÉ-ENVIRONNEMENTRÉSEAUX• INITIATIVES BEAUJOLAIS

Président : Yves Tardy• BEAUJOLAIS BUSINESS ANGELS

Président : Claude Martin• CLUSTER BEAUJOLAIS

Président : Jean-Baptiste Maisonneuve

IL SUFFIT...

• De compléter le formulaire d’inscrip-tion en ligne sur le site dédié www.alerte-commerces-beaujolais.com

• Ou de télécharger le contrat d’adhé-sion sur www.beaujolais-cci.com et de le retourner complété et signé à la CCI du Beaujolais.

• L’adhésion au dispositif est gratuite pour les ressortissants de la CCI du Beaujolais. Les frais d’envoi de SMS sont pris en charge par la CCI.

En savoir plus : Pascal Carlisi [email protected]

A propos des réseaux et clubs

Pour devenir adhérentMis en place le 10 juillet dernier, ce dispositif permet d’informer

sur le Beaujolais par SMS les commerçants de faits de délinquance venant de se produire dans un commerce à proximité. Une diffusion rapide de l’alerte par les forces de l’ordre permet de renforcer la vigilance des commerçants

et ainsi d’éviter la réitération.

Salon del’ENTREPRISE

100 exposantsConférencesAteliers

Le cerveau centre de décision

5ème édition

JEUDI 5 NOVEMBRE 2015

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Beaux projetsBeaux échanges

Avec le soutien de

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