m. denis, b. ochando-bleda, p. thonon 'l … · 82 gindre, allion, des diguhes, denis,...

20
Î* 'l | I l | "_-'_i-›:.*Î*-*-›..--* .l* ,.<- li. i I. R. GINDRE, Y. ALLION, P. DES DIGUÈRES M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON Études écologiques sur la Perdrix Grise (Perdix perdix L.) réalisées dans le Loiret de 1969 à 1973 I. Le déclin de la Perdrix Grise * et la recherche de ses causes L'aire naturelle de la Perdrix Grise s'étend à toute I'Europe au nord du 42° parallèle, de la Russie à l'lrlande, jusque dans les régions cultivées entourant la mer Baltique en Suède et en Finlande. La limite nord correspond à la limite des zones cultivées. La Perdrix Grise ne peut survivre dans les régions à grandes tempêtes de neige avec formation d'une croûte glacée empêchant les animaux de se nourrir. Au sud, ce serait les températures élevées du sol en été qui auraient un effet néfaste sur les oeufs et les poussins (Westerskov, 1949, 1964). Elle est alors présente dans les montagnes mais pas en plaine. Son habitat optimum est la steppe d'Europe Centrale mise en culture. On peut dire que la Perdrix, pendant le XVllI° et le XlX° siècle, a bénéficié du développement de l'agricu|ture. Novakova (1966) a montré à partir de recherches historiques, que Fassainissement des sols humides, |'introduction de la pomme de terre, la pratique de |'assolement,. la culture des plantes fourragères et de la betterave ont joué un rôle déterminant sur l'abond'ance des Perdrix. Tous les auteurs s'accordent pour dire que la Perdrix est spécialement abondante dans les zones de poli/culture sur soi léger ou sain, avec quelques buissons ou haies offrant des lieux de nidification, des places de pouillage. Qn l'a introduite avec succès en Amérique du Nord au» tout début du XX° siècle. Elle est bien représentée dans la prairie canadienne et dans le | | . ' I. . I Il B Il I'lI- _ 5.1.! !..¿...-J..11.- -_ hI-.“.-II- 7Ál---I-

Upload: phamhanh

Post on 16-Sep-2018

223 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

Î*

'l

|I

l|

"_-'_i-›:.*Î*-*-›..--*.l*

,.<-

li.

iI.

R. GINDRE, Y. ALLION, P. DES DIGUÈRESM. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON

Études écologiquessur la Perdrix Grise

(Perdix perdix L.)réalisées dans le Loiret

de 1969 à 1973

I. Le déclin de la Perdrix Grise *et la recherche de ses causes

L'aire naturelle de la Perdrix Grise s'étend à toute I'Europe au nord du42° parallèle, de la Russie à l'lrlande, jusque dans les régions cultivéesentourant la mer Baltique en Suède et en Finlande.

La limite nord correspond à la limite des zones cultivées. La Perdrix Grisene peut survivre dans les régions à grandes tempêtes de neige avec formationd'une croûte glacée empêchant les animaux de se nourrir. Au sud, ce seraitles températures élevées du sol en été qui auraient un effet néfaste sur lesoeufs et les poussins (Westerskov, 1949, 1964). Elle est alors présente dans lesmontagnes mais pas en plaine.

Son habitat optimum est la steppe d'Europe Centrale mise en culture.On peut dire que la Perdrix, pendant le XVllI° et le XlX° siècle, a bénéficiédu développement de l'agricu|ture.

Novakova (1966) a montré à partir de recherches historiques, queFassainissement des sols humides, |'introduction de la pomme de terre, lapratique de |'assolement,. la culture des plantes fourragères et de la betteraveont joué un rôle déterminant sur l'abond'ance des Perdrix.

Tous les auteurs s'accordent pour dire que la Perdrix est spécialementabondante dans les zones de poli/culture sur soi léger ou sain, avec quelquesbuissons ou haies offrant des lieux de nidification, des places de pouillage.

Qn l'a introduite avec succès en Amérique du Nord au» tout début duXX° siècle. Elle est bien représentée dans la prairie canadienne et dans le

| | . ' I. . I Il B Il I'lI- _ 5.1.! !..¿...-J..11.- -_ hI-.“.-II- 7Ál---I-

Page 2: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

80 GINDRE, ALLION, DES D/GUÈRES, DENIS, OCHANDO, THONON

A. La Perdrix Grise est~el/e en déclin .7vAvant guerre, c'etait le principal oiseau gibier des plaines d'Europe.

Westerskov, (1958) estimait que les chasseurs prélevaíent environ10 000 O00 individus par an dont 4 000 000 en France.

Toutes les populations d'animaux sauvages subissant des fluctuationsdans leurs effectifs, pendant longtemps pour la Perdrix Grise, on a considéréces fluctuations comme cycliques et d'une période de 7 à 9 ans;

Or, I'absence de remontée sensible des effectifs en Europe depuis 1960a inquiété les chasseurs. Une seule année (1970) a été bonne pour lareproduction (Gindre et Allion, 1971, The Game Conservancy, 1971).

Sauf cas exceptionnels de territoires particulièrement favorables, lasituation dans l'ensemble se dégrade. En France, la Perdrix Grise a mêmepratiquement disparu de certaines régions comme la Sologne.

L'augmentation de la pression de chasse, phénomène très sensible enFrance, ne semble pas être le facteur déterminant. A l'échelle de I'Europeon voit que la Tchécoslovaquie a dû interdire ou limiter sa chasse dès 1962.

Dans les pays où la pression de chasse est limitée comme enGrande-Bretagne, la situation est égaiement mauvaise.

En France dans le Gâtinais, une propriété de 500 ha après trois ans demise en réserve complète n'a pas vu la population augmenter sensiblementpar rapport aux territoires voisins chassés (1968, 1969, 1970). , l

On entend souvent dire dans le Bassin Parisien :« Ce n'est pas en laissant beaucoup d'oiseaux en fin de chasse qu'on en

retrouvera davantage à la saison suivante. ››L'expérience nous a appris que cette opinion n'était pas due seulement

à la passion du chasseur.

B. Des études écologiques s'imposent, pour connaitre les causes decette régression et proposer des solutions pratiques dîamélioration

Une situation qui se dégrade provoque .-souvent des recherches etl'accroissement des connaissances.

Ce fut le cas pour la Perdrix Grise en Grande-Bretagne (recherchesde Chitty, Middleton et Ford, 1938) après une chute spectaculaire deseffectifs dans les années 1930; ensuite aux U.S.A. après une régression trèsnette dans l'Ohio, l'lndiana, le Michigan et le Wisconsin, avec les travaux deYocum (1943), Mac Cabe et Hawkins (1946), Westerskov (1949).

En Grande-Bretagne, à partir de 1968, un nouveau programme derecherches écologiques sur la Perdrix (Partridge project) est mis sur pied par«The Game Conservancy ››.

La même année en France, l'Institut national de la Recherche agrono-mique commence l'étude de la Perdrix Grise et en 1970 le Conseil supérieurde la Chasse finance des études écologiques effectuées par I'équipepluridisciplinaire constituée par le Département Cynégétique du C.T.G.R.E.F.À LI,..,...,.,..¿l\I,..,,_:,.,.,._ _¿ C.. I..I.-....5-Z,... .I'I'.._l_..!- -_....I!_..£_ -I_ I- I'__..Ixl J..

Études écologiques sur la Perdrix grise 81

Tout organisme exige pour vivre dans de bonnes conditions unecertaine combinaison de divers facteurs de l'environnement et montre unseuil de tolérance pour les variations de chacun d'entre eux. Tout facteur quiapproche ou dépasse les limites de tolérance de cet organisme devient unfacteur limitant pour celui-là.

Le problème est de mieux connaître la biologie de l'espèce et d'identifierparmi les facteurs écologiques, le ou les facteurs limitants dans chaque cas oùla Perdrix connaît des effectifs très bas.

Avant d'entreprendre de nouvelles études, il convenait de faire le pointde nos connaissances sur la Perdrix Grise dans les domaines de la dynamiquedes populations, du comportement et de I'alimentation.

ll. Les résultatsdes principaux travaux antérieurs '

A. Le cycle annuel de la Perdrix Grise V

On sait depuis longtemps que la Perdrix vit par couple au printemps,pond dans un nid à même le sol, 14 ã 18 œufs en moyenne, au mois de mai-juin. Ces œufs représentent de 50 à 75 % du poids de la poule.

Après 23-24 jours d'incubation assurée par la poule seule, éclosentles poussins qui sont nidifuges et volent vers l'ãge de 12 jours, constituantavec les parents un groupe appelé compagnie.

Les jeunes élevés par les deux parents, subissent une mue juvénilepuis une deuxième mue post-juvénile à partir de 70 jours. Au début de lachasse à la mi-septembre, la plupart des oiseaux n'ont pas terminé cettemue; vers le 15 octobre, à l'âge de 4 mois les jeunes oiseaux à quelquescaractères près ont l'apparence des adultes (cf. article de G. Birkan).

La compagnie se disloque en janvier-février, dès que |'hiver est moinsrigoureux. Il y a, à ce moment-là, une dispersion et un mélange des oiseauxdes diverses compagnies jusqu'à formation définitive des couples. Les mâlessurnuméraires ou «bourdons›› (il y en a toujours) viennent déranger lescouples qui ont à cette époque là un comportement territorial très marqué.

B. Dynamique des populations

De très nombreux auteurs ont étudié la dynamique des populations,en particulier. depuis 1950 Blank et I'équipe de la Game Conservancy enGrande-Bretagne,Doude Van Troostwijk aux Pays-Bas, Pulliainen en Finlande,Mottl en Tchécoslovaquie.

Ces auteurs ont procédé :o par comptage des couples au printemps, ce qui donne une estimation

cle la densité de renrnrliicteilrs. Un seul; xa

Page 3: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

82 GINDRE, ALLION, DES DIGUÈHES, DENIS, OCHANDO, THONON

0 par comptage en août après la reproduction pour estimer la proportiondes jeunes dans la population totale,

0 par enregistrement des tableaux de chasse et étude de leur structure,o par comptage des oiseaux en décembre0 par marquage d'oiseaux sauvages lâches et recapturés.

Ainsi en Grande-Bretagne, Blank et Ash (1954) ont pu donner sur6 ans (1947-1954) la variation des pertes au stade des poussins et indiquerles causes de mortalité.

Selon ces auteurs les principales causes de ces pertes sont :o la destruction des nids et la mort des jeunes oiseaux par les préda-

teurs (hérisson, chien, chat, corvidés, mustellidés),0 les pertes hivernales, variables suivant les conditions météorologiques

et la nourriture disponible qui entraînent la disparition de 25 à 60 %de la population de décembre.

Sur une douzaine d'années, Mottl (1971) a pu déterminer une mortalitéannuelle moyenne de 73 =l= 3 % et une durée de vie moyenne de 8,5 mois.La population se renouvelle à plus de 95 % en 4 années.

En général le tableau de chasse seul ne suffit pas pour suivre dans ledétail l'évolution des populations; son niveau moyen par période et surde grandes superficies peut cependant fournir des indications sur les variationsà long terme. ,

C. Couvert et comportement

En étudiant la Perdrix Grise dans uneréserve au sud de l'AngleterreJenkins (1961) insiste sur l'importance de l'-interaction entre les individusau moment des pariades et émet l'hypothèse que dans le cas d'une populationà forte densité le couvert végétal a une grande importance dans l'isolementoptique entre couples.

ll classe les différents types de couvert en faible, moyen et bon, enutilisant des leurres représentant des perdrix placées de 10 m en 10 m, qu'ilphotographie à hauteur d'homme ou à la hauteur de l'œlI de la perdrix.

Jenkins minimise l'importance des facteurs nourriture et des facteursmétéorologiques dans les variations du taux de survie.

Il faut noter qu'à cette époque (1951-1956). les populations de perdrixétaient encore à des niveaux élevés et que les grandes transformationsde Vagriculture n'avaient pas encore eu lieu.

Szederjai (1960) en Hongrie confirme l'importance des couverts fixesdans la sédentarité de la Perdrix. Elle se déplace si les couverts changent.

D. L 'alimentation -

De nombreuses études du régime alimentaire de la Perdrix ont étéfaites depuis 1912, par la méthode de l'examen des contenus stomacaux (œso-nhaoe. iabot. Gésierl. En 1970. Birkan faisait la svnthèse de ces travaux

l

Études écologiques sur la Perdrix grise 83

1. Chez la Perdrix adulte (fig. 1) on observe les variations suivantes

10° .._..~_-_-_:.-_-_-:,'-':-'-°:.-'-':: | :.-°-':.-'-'::°-"-°'°'*"'~"I I |||| -.-_. ¢,:_. \

8° š\\Fig. 1. - Composition en volume de la nourriture 6°de la Perdrix Grise adulte. Synthèse des résultats

(n'a près Birkan, 1970).

vi

0 P E A H

b) graines de plantes fldvenfices,c) graines de céréales,

d) feuillage vert. , saisons

o les feuilles vertes de 70 à 90 % pendant l'hiver tombent à 15 % en été/Mp» les fleurs eioourgeogsnsontinéglieables sauf en été (30 %), *

'” o les graines Aquiîidnstituent 50 % de la nourriture en été, 60 % enautomne diminuent progressivement au cours de l'hiver; en fin d'hiverelles représentent moins de 10 %,

0 les racines et betteravesconsommées en hiver si elles sont dispo-nibles, peuvent constituer 15 à 20 % de la nourriture hivernale.

La nourriture animale n'est importante que |'été où elle peut atteindre10 à 20 %. - _

En fait d'après le même auteur, il semble que la Perdrix adulte mangece qui est disponible: si différents types de graines sont présents, ellesemble préférer le blé et l'orge par rapport à l'avoine.

Parmi les graines de mauvaise herbe, sont surtout consommées :o Po/ygonum avicu/are .' la renouée des oiseaux.0 Po/ygonum convolvu/us .' la renouée liseron.0 Chenopodium album : l'ansérine.

/ ll faut remarquer que ce sont des pla¿t_t__ç_-¿s___agventices très communes.__,,/ *- --«.~._`____v__':_.-'

2. Chez la jeune Perdrix (fig. 2)

La nourriture est entièrement animale au cours des premiers jours, puisla proportion de nourriture végétale augmente pour atteindre 50 % au coursde la quatrième semaine (Ford 1938, Janda 1959). Ces auteurs ont analysérespectivement 69 et 294 contenus stomacaux de jeunes.

Ces deux auteurs ne placent pas en tête les mêmes groupes ~d'insectes,à part les larves de lépidoptères, les cocons et les adultes de fourmis. A

fintlani ln nhttfn r1'n'F'fnr\'l'i'Fe Hao hnntllafinno nnriairuno lui-tu-inn ånnlnninnunn

Page 4: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

84 G/NDHE, ALL/ON, DES DIGUÈBES, DEN/S, OCHANDO, THONON

°;:;:ʧ:;:-:-:-i:-:-:-:-:-:-:-_-:-:-:--\I_:_:_._':_-_-.-_'šI-I“3-I-Z-I-È.`-:€.'*î':_:Î-'.I-

-{_;_::;:::-:-:-r:-:-:-:-:-:-:-:-:-3:__:_._:__'¿'_E.:Î:::3'Z*:-'.:¿Ã“l.'-:“:-:':Î-:_:-:-:-:-:f-:-'5-Γ3:šî:î:-î-î*I-E-I-:-E5:-:-:-:IE:-:-';-2-:î:î:l':î*}

Ulo

:-:-:-:-:-a›=_'-:-:-:-:-x-:--'-:--:--*¿-:-:-r.-:=t:-:-:~z.:-:-.E-:-:z-ÈÈE::-_-:=:-:a-:-:=*.-:a-sr:-:-°:J.-:-_-:Z:-:-:-:I*--:-:-:-:-:-:=:§.-:-:._-_-_-_-_-;iZ¿Z¿_-_'-_-*.Tï_-.*:-.Ê-.:_-:-:-:-:-:a-:-:-:-:-:-_;_-:-53-.--_t:.-_'-_1l:.}';3.:_-::@_3.:_-

:-:-3:-_-:-_-._-“I_-:-_-:_-_.-_'l_-_.-___-._-Êtu11'.-._f-:et-:-:-:-:-:-3-:-:-2:£-:-:-:-'-P-:-:-:-:-&:-:3iL:-I“:-:-:-2-:-I-:-1:4:~:--:-:-:-:-:-E-::-:%_-1:-:::=:=:2:I:I:=:=:2:I§:=:"+~:î:-:€*:-:-

:-5:-:ez-:-: =t-:-:=:-*:-:---:-:-:-f-:-: -:-:-:I:-:-:-:-:-1-:-: {-:-:*:-:-:-:-:-1-:-: -:-:-:-:£-:-:-:-:-:-z-:-: _-._-_.-_.*.|C'_-_-:€-:-:+:-:-:-:-:-:-1-:-: -:-:-:-:+:-:-:-:-:-:-T-:-:

im: is is 14 mao ao ao ao ao :-14 as :rs astoo ' _ _ _

Nourriture végétale

0 - le-14'Î5-21J+21j ° 1' 273 '4$5 ' SLT' å LTA B Semaines

(69 perdrix) (294 perdrix) H l

Fig. 2. _ Composition en volume de la nourriture du poussin de Perdrix Grise enfonction de son âge : A. d'après Ford et Co/I., 1938; B. d'après Janda, 1959,

cités par Birkan, 1970).

mortalité des jeunes et des adultes et les variations de certains facteursdu milieu en particulier l'abondance des insectes.

Blank, Southwood et Cross (1967) estiment que la variation du tauxde mortalité des poussins entraine celle du rapport jeune/adulte en septembre.

lis mettent en évidence l'importance des facteurs de pré-éclosion surla reproduction, mais ce groupe de facteurs est souvent masqué par le tauxde mortalité des poussins.

Entre 1959 et 1966, ils trouvent une corrélation positive entre laréussite de la reproduction (estimée en automne) et l'abondance desinsectes. Mais les auteurs conservent l'hypothèse que le niveau des popula-tions de printemps dépend de l'importance et de la répartition du couvert en find'hiver. `

Sur cette hypothèse de travail, Potts commence, dans le sud del'Angleterre, son étude en 1969 pour découvrir les causes du déclin de laPerdrix.

Potts (1970) lie la diminution du taux de survie des poussins auxchangements dans l'abondance des arthropodes dans les céréales à la suitedes changements des méthodes culturales (traitements herbicides, abandon

/.-,des41UllQLQ§\ÉlÊ..lÊ9E_UÎflGuses sous couvert). Vll constate que lel prend une importance encore plus

grande dans la nourriture de l'adulte, ces mauvaises herbes résistantdavantage aux herbicides. Cependant, il ne pense pas que ce soit un facteurlimitant.

ll montre que dans les zones de céréales et de prairie le taux de surviedes poussins dépend maintenant 6 ff-ua nr--- A- I- - '

Etudes écologiques sur la Perdrix grise 85

que vers les années 1955 : le poussin de perdrix est de plus en plus liéà l'abondance des aphides (pucerons) dont le nombre croit très vite maisdiminue également rapidement fin juin début juillet.

ll trouve trois groupes importants d'insectes :o Hyménoptères Tenthredinidae (1).e Coléoptères phyllophages.0 Formicidés en particulier Lasius flavius.

'ltsi-it

En conclusion de l'ensemble des résultats acquis concernant le cyclebiologique de la Perdrix Grise et les variations de ses populations, la figure 3ci-dessous (d'après Ph. Thonon, 1974) résume bien la diversité des facteursqui peuvent intervenir aux diverses périodes de l'année.

Migrations~ 1/v , POPULATION D'H1"vER -MaladiesNourriture \

verte Abri” climat hivernal/ \ `

POPULATION APRES Haies llmdee Répartition `CHASSE chelnine des cultures

0 . POPULATION DE

PRINTEMPS

Prélèvements parehaese et suites Hiver Acmuplemenm

(oiseaux blesséenon retrouvés)

V Pflt DÀ› Automne /\ Printemps Êeéfzumîgå

` Nídificetíon` Eté Haies , le-ndeef

Herbicides Engrai climat de

chemins

_ l lPOPULATION AVÀNT Adventícee Cultures Prmîemps

CHASSE Abbnder-me /des Réussite des& Insecticide; - inflectas oouvéee

* .JDéplacements ` Iaprès moisson , ¿ NOUVELLE __ - ›

pee:-ïgzåîîs mt GENERATION Climat de Jutn

Fry. 3. - Cycle annuel de la Perdrix Grise (Thonon, 1974).

I1\ I

Page 5: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

86 GINDRE, ALLION, DES DIGUÈRES, DENIS, OCHANDO, THONON W Etudes écologiques sur la Perdrix grise

Ill. Recherches réalisées en Francedans le département du Loiret

Depuis 1969 la Division cynégétique de Centre technique du Génierural des Eaux et des Forêts (C.T.G.R.E.F.) a entrepris, avec la participation dechercheurs écologistes du laboratoire d'écologie appliquée de l'Universitéd'Orléans et le soutien financier de l'0ffice national de la Chasse, unerecherche sur les causes du déclin de la Perdrix Grise et sur les moyens per-mettant d'y remédier.

La Division Cynégétique, qui est installée au Domaine national desBarres à Nogent-sur-Vernisson, dans le Loiret, fournissait le territoire, lelaboratoire de terrain, une certaine aide technique et assurait la coordinationdes recherches ainsi que la liaison nécessaire avec l'lnstitut national dela Recherche agronomique et l'0ffice national de la Chasse.

Les recherches entreprises avaient un caractère interdisciplinaire, carI'équipe était composée, outre les ingénieurs du C.T.G.Fl.E.F., d'un ingénieuragricole, d'un botaniste, d'un malherbologiste, d'un entomologiste et d'unornithologue. Elles aboutirent à la présentation d'un ,mémoire de Conseillerécologiste (Des Diguères, 1971), à la soutenance de quatre thèses dedoctorat de spécialité en écologie (Y. Allion, 1972; M. Denis, 1973;B. Ochando-Bleda, 1974 et Ph. Thonon, 1974), ainsi qu'à la remise depropositions à l'0ffice national de la Chasse pour l'aménagement desterritoires de Chasse à la Perdrix Grise. ÿ

L'organigramme ci-après (fig. 4) résume la diversité des problèmesabordés et les corrélations entre toutes les données recueillies pour aboutirà des conclusions concernant le rôle des divers facteurs analysés sur lepeuplement des territoires de chasse par la Perdrix Grise. Les résultatsde ces recherches seront donc présentés sous quatre rubriques principales :

0 le milieu cultivé en tant qu'habitat de la Perdrix Grise,0 la végétation adventice ou cultivée comme source alimentaire,0 la microfaune, comme source d'alimentation animale,o étude ornithologique.

A. Le milieu cultivé en tant qu'habitat de la Perdrix Grise

1. Le territoire d'étude

Le Domaine national des Barres où se sont déroulées ces recherches estsitué dans le Gâtinais du sud-est, à peu près à égale distance de Gien et deMontargis. Le climat de ce secteur est proche d'un climat continentald'octobre à mars, mais présente des tendances océaniques durant les autresmois de l'année.

Région de transition du point de vue climatique, c'est aussi une régionde transition du point de vue de la végétation. On y trouve des formationsarbustives typiquement calcicoles, localisées sur des rendzines de biotopeschaUds. La Zone Cfiififllffl HQ1' Pnihfllviín nsr r-lan enlr- mtv HH'-il-* *`~ ^"--' '**"--- '"^""

Lamcruarme Nourrlure

Couvertfauneetallule]

Lavégétalln

lll

senfeemenlpnuss

~ \

uesilemesure ueducouvert

Nuurrlure (ailule]

Ilescrdessources denuurrtureanmaeeré

lé: ae

parilunsdesunll rrlureaumilsp

rvalunsdenulr

eluhseEude enuuu

plun

Eude

types numque

dessuurces

lllrservalunsnnnlnues

physu végétalun

sIlllrirenlsilevégritatun commeuuuverl

couvert lure

couvert

un

etdeannurr

liX

LAPERI]

llaeurdellescrp punde eréparti salun

Technrj ihr*IlHesur

un

esnnnculvacs

ue

pliysoumqvégétalunlvées réparti ures

IPantescu truieneadestés

nuurrurevegetatr

cuzun lun ileaetdes Descrp

nutrton vaunspin]h ile SEI'

Fig4Elurle elnll

llesurplundessources denourrturevégélaaetréparllun

-|advenlces schamps

Etudearéparll

IPanlesallientce Etudededes dans

Eli

Page 6: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

//Øpassant d'un

88 GINDRE, ALL/ON, DES DIGUÊRES, DENIS, OCHANDO, THONON

assolement très diversifié, lié à l'élevage du mouton, à desassolements voisins de ceux de la Beauce. La principale production restel'orge (crus à bière). Les terres agricoles occupent 90 % des sols, le restelaissé en landes ou en boisements épars aménagés pour la chasse du faisan.On constate toutefois une tendance à l'agrandissement de la taille desparcelles puisque entre 1969 et 1973 la moyenne de celles-ci est passéede 8 à 13 ha.

C'est une région anciennement vouée à la chasse et principalementà la chasse à la Perdrix. Les premières chasses à faisans se sont installées unpeu avant 1930, mais l'élevage et les lâchers importants de ce gibier n'ontguère commencé que vers 1955.

C'est dans ce secteur que la Division Cynégétique du C.T.G.R.E.F.,a délimité un territoire désigné « Nogent-Montbouy ››, pour y suivre avecl'accord des propriétaires la dynamique des populations de petit gibier (Allionet Gindre, 1971). Pour étudier l'infIuence du milieu agricole sur la PerdrixGrise et en tirer des conclusions pratiques en matière cynégétique, il a falluchoisir un territoire plus limité, appelé « Les Barres-Le Buisson ››, comprenant417 ha de superficie agricole utile et 37 ha de friches (fig. 5).

-"S5"1%'.~°r~-~'iï“.Lšt

"`:**`§¿'J

-.3"`“"-›` *11

r.-'“~Ii:§“

"fl". 'lè'i\

fl";a"

Il,m Î'_=Îv=r*Îfix

.flhhf§'°'5'..-A

T®*a-f=:-*›

/EEFW:F.&§'.ä;l;§

__.\'Îz-*';<_*~3_š.'a."¢l.*§.-"*~'55'

*aP3°.-'W.'«*"å'n°'-*Ê"Î

'z'(."\Q”_

.-'S'Â'9'.

*-iz5'.) z:«'='=í*›3

eåç, ____`,,- ,

_ G..-_ _ '›= ~ " `5~":f'=}Î

' ås _' °§,:*f-'Ô “mè ` `(;.£`

fr* ~s`,.* *" ~ _I_..v'› -»M, __ ,. -___ Il F,.€.»'=' ) ›h* 41€ __ __ .v .IQ? qšlf H' -_ €u'k|.r¿_ '_

` J " 6 U' ¢ ¢ H `~

' ~ "'~* il `” °“' 55'?âeg »«-...., ll _.. ,rh H ` kalzzyí .bois á';'rrÎ'r.*v g . tj??_ -s l _ . Q; ¿. _

hatee ï' Ê* A. \` 4 .«:?- _››"'*r¿;_€,.vr h Il G 0 "Fi

ll

*e 5*. \fl

landeset VU' I p ` " ` “ffifriches 7°" """" È ` "t"plantations '.'.'. år v- ~routes --i ' E-"*.,*j .. . 6.3

,, -i '*~;:~~*»-eeSoc 1000 m _sg*-¿ ,¿_':,;£ul , -cv

l|'v -* _: `chemins ::::.-. __: _._._.,.l!=°- "' " e 'l'f$,-ft, ,_ 1., èë,_... _ `___ ä :` 1 , -0,

l, gf-

î=l`Ét\«,'=<.

i.

š` 1§ .1 (_ A0, `

F"-

l

_í”'¢"'

Études écologiques sur la Perdrix grise 89

2. Description du paysage agricole

Nous avons tenté de décrire le plus parfaitement possible la physionomiedu paysage agricole, du point de vue statique mais également dynamiquepour rechercher les corrélations avec la répartition des oiseaux et avec leursprincipales activités.

La description statique du paysage agricole se traduit essentiellementl yypar 'emblavement, c'est-à-dire la proportion relative des superficies occupéesâ , par %lïã“¿ï1Î1e espèce de culture. Dans la région étudiée ces proportions sont

les suivantes :

Orge" Maïs Î Betteraves Colza K Wlårairies ñfzîuhîuresÿafgibier

32% 1o%l 10% 6% 10% 1%

On complète cette description par celle de la répartition des différentesculturesfsur le terrain. On a ainsi introduit un indice descriptif : l¢=¿_c9_e_{fl¢¿-jr-gg: \Mr/'¿Î3¿*de dispersion qui exprime la distance moyenne entre toutes les parcellesd'une même culture. "

Dans la dynamique du paysage on doit distinguer une dynamiqueà rythme court, liée aux saisons et aux assolement`s,“*et une dynamique pluslente liée à l'évo|ution de la végétation naturelle, selon parfois un certainrythme dans le cas par exemple de recépage des bosquets et des haies.

La dynamique annuelle liée es:e|ÎtiÊlIÎ-ïment à la croissance saisonnièredes vegétaux est prise en compte parla mesure du couvert à différentesépoques de l'année. La dynamique liée aux assolements est décrite par unindice : le coefficient de remplacement, défini comme la proportion de lasuperficie agricole utile sur laquelle la nature de la culture a changé entredeux années successives. ll est, de plus, souvent intéressant de déterminer lesvariations de la superficie occupée par une même culture au cours desannées.

Levterritoire comprend en outre des landes et des haies. L'étude de ladisposition de ces éléments et le report sur la carte de l'altr'tucle visuelle (altitudedu terrain plus hauteur de la végétation) a conduit à découper le secteur enéléments de paysage, plus ou moins fermés par la végétation ligneuse. Cesblocs de paysage d'étendue variable sont parfois reliés entre eux par deszones de transition (souvent des landes) qui ne sont fréquentées qu'àcertainespériodes bien précises de l'année.

3. Appréciation du couvert végétal

En outre, on a caractérisé les différents composants du paysage végétalpar leur valeur en tant que «couvert» c'est-à-dire abri contre les intempérieset refuge contre les prédateurs. Cette évaluation de la qualité de l'habitatnécessite le recours à des méthodes objectives. Nousavons utilisé deuxméthodes _de mesure optiqueudu couvert: la inirertrggre et la _phot_o.graph|_e..-

Page 7: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

90 GINDRE, ALLION, DES DIGUÈRES, DENIS. OCHANDO, THONON

a) La mire trièdre _ll s'agit d'une mire à trois faces dont les dimensions correspondent

approximativement à la taille d'une perdrix. Chacune des faces est un carréde 0,20 × 0,20 m divisé en 25 carreaux de 0,04 × 0,04 m, peints aux,couleurs du plumage de l'oiseau. La mire est installée dans le couvert à étudieret l'on compte le nombre de carreaux visibles en se plaçant dans un planperpendiculaire à chacune des faces, à une distance telle que l'angle dehauteur h, formé par la direction de visée et le plan horizontal, soit de 25 ou 45°.Le nombre de carreaux visibles, ou perméabilité optique, varie en sensinverse de l'importance du couvert (fig. 6).

Fig. 6. - Une mire trièdre posée sur le sol.

' Cette méthode utilisée aux U.S.A. convient au Tétras à queue aiguë,Pediocetes phasianellus, vivant dans des steppes buissonnantes. Dans lescultures, il convenait de tenir compte de la position de la mire trièdre par

/“rapport à l'axe du. semis. On effectue alors quatre mesuresl (observations) nfaisant tourner quatre fois la mire de 30° autour de son axe... ce qui correspondài quatre positions differentes, que l'on peut caractériser par l'angle formé

ill

É

l

lIi

l

Études écologiques sur la Perdrix grise 91

F1 ~

` Axe du semisPosition NO 1 F3 F2

ll

l

Rotation de 80°

A.D.,Ô 60° S

--_

4___

F1Posiriou No 2 F3

F2

Rotation de 30"

F3 F1 .i=osirioN N03 l

l

F2 A.D.SI

de 30° i 'Á 90°Rotation A_D_s |Îoii i

F3A.D.S

Position N°4 F1 > 90,,

I F2

Fig. 7. V- Les quatre positions de la mire trièdre `: ADS, angle formé par la directiond'observation et la direction des semis

(d'après Des Diguères, 1971).

Position n° 1 : F, perpendiculaire à |'axe du semis, ADS : 60°: positipn n° 2 :

Page 8: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

92 GINDRE, ALLION, DES DIGUÈRES, DENIS, OCHANDO, THONON

Pour les couverts présentant un axe de symétrie, le nombre de lecturesest de 12 par point et pour un angle de hauteur préalablement choisi h de 25°ou 45°.

Dans le cas des couverts sans axe de symétrie (friche, pâture), troislectures suffisent.

L'échantillon du couvert étudié est constitué par 12 points pris auhasard dans la parcelle. Dans le champ de betteraves on a d'abord mesuré

-“Ia proportion des vides uis 'cha tillonné dans tout ce qui n'était pas vide.*Á Ê°**i*“~sEn calculant les intervalles e onfiance, on obtient une erreur relativeinférieure à 30 % sauf dans le cas des betteraves (50 %) (fig. 8).

_/ Dans les_Qihure§_eQ_I_i_g¿'Ê la perméabilité optique diminue à mesureque l'angle par rapport à la direction de semis augmente et cela jusqu'à 60°.

Le couvert de la betterave est supérieur à celui du mais, lequel dépassecelui du chaume ou de la friche.

La méthode de la mire tr.ièdre, valable surtout dans les couverts sansaxe de symétrie, a l'inconvénient de ne donner qu'une description partielle,l'angle de vision en hauteur h devant être préalablement choisi.

b) La photographie hémisphériqueinventé par Hill, en 1924, l'objectif Fish-Eye a un angle de visée de 180°.

Si I'axe de l'appareil photographique est placé verticalement orienté versle ciel, la voûte cêlesteest représegliëe sur la pellicule par un cercle.

La distance y en mm d'u irÎ1°ïÎmage au centre du cliché, est fonctionde l'angle de la hauteur h de l'obiet (fig. y = Kh; la valeur K étant unecaractéristique de l'objectif fournie par le fabricant.

Les points-images correspondant à un même angle de hauteur sontsitués sur un même cercle du cliché, dit cercle d'isohauteur (Ch, fig. 9 B).

L'indice de perméabilité du couvert, Sh, pour un angle de hauteur devision h, est donné par le rapport :

LsSh =-F-,E

Ls = longueur mesurée des taches de soleil sur le cercle d'isohauteur hPn = longueur du périmètre du cercle d'isohauteur h.Cet indice varie de 0 à 1. 'Dans la pratique on place l'appareiI sur le sol, à la hauteur de vision

d'une perdrix (environ 20 cm), I'axe de l'ob]ectif en position verticale,on prend une photo au moyen d'un déclenchement retardé permettant des'éloigner.

En 1971 on a pratiqué un dépouillement manuel des négatifs parprojection sur un,écr_aiL: cette technique prend beaucoup de temps car ellenecessite de noriîfiîeuses mesures sur 9 cercles d'isohauteur.

On a pu cependant montrer qu'avec un échantillon de 12 clichés.l'indice de perméabilitédu couvert est connu avec une précision de 20 %

Isi Ê*:Y |

2077..-_.5._-..19,39

_-u-*_-_

19,25

_.__-._..___...

18,4

_-...Q_.-._

_...I~".*§Ê_._ia

_._._.§2_..13,14

----o-11, _.__... 11 ._b-_Î

.__.4›$5_____

14,14-_o-

ÎI3 Î

___s4 ___7o

...L -Ö-

+.5'6 inIii

gi. 2a..-

30°o o

înz

90°o o o o

300ocôä °ouioui ° 88 °ti-iîm-vh_in_μ_-.iäxîl-0 in?-J

2s°Ans0Ans

Chaumeh45°ADS

1125°h45°25°

Fâîureh45°Betteraveh45

h45°

Chaumeh

h

Fr`cheure

Ma"s

aresmoyennes

'amFr'che nce %. us._ ntPat

tatsdes vertpar epourérents.per-

expr-

VGTSÇSm&SUTGS

f'gutrets econfa de95itsesp

cuxdo

duretrè 'euxd'ff aeursdea 'tésont-Résu escou

dr

P .iéesen des aesdeu' ouve ssonte

r'r1ieil~4

10111213141515171819202122232425

.-

,4l

-in~i~-in*inÎQ*in-oi*F-

lo

ITS

aux

v's'besCa

ODÎQUG

'néab a

0

tepusfa`b

Page 9: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

94 G_lNDRE, ALLION, DES DIGUÊRES, DENIS, OCHANDO, THONON' Études écologiques sur la Perdrix grise 95

`l"

___.-_av `

\\\ /

/8//<›./

,ÿ /ol/r \

; \I \

__..-

601,,//// ---__

*-.=<~\

\\_ \

~\\O

\`§

_-_-_>fl'

1/Q/4»

J/I

"*-_...--ff

B

Fig. 9. -_ Principe de la photographie hémisphérique : chaque point image du cliché, O,à une distance y du centrede ce cliché (fig. B), correspond à une série de points-

obiets (1.2.3.) situés sur un même angle de hauteur h (fig. A).La distance y de chaque point-image est fonction de h: y = Kh; la valeur K étant

une caractéristique de l'objectif.

A - Domaine hémisphérique de 180° d'horizon, dans tous les plans verticaux, perçupar l'objectif placé en O.

R _ Êlirhñ r~irr~|i|niira nhfnnix minn un nl-\inntif »6í¢-la ntm .i FI-i - nn»-\ln A'l.--.N-1

."

i

'_ti|

l

l.r

il

\l

.iv

l

i

La précision augmente lorsque l'angle de hauteur h augmente et lorsquel'angle de I'axe de semis (ADS) diminue. L'ordre de classement desdifférents couverts d'après leur perméabilité est le même que celui obtenupar la mire trièdre (fig. 10).

1 Betterave ...... ..2 Maïs _ __3 Cha.`ume -_ - --4 Pature ..-......- sf ãh5 Friche __ `

1,0 p

_o-.¢.

,rf/.l _ 0.9 _1 5 ¿'___,__,¿..o'

\\\'Ox

\"\-`_.t.*i\.\

`\\

2l

0.8 `!` 5'

. _ 0.1 l :FE._._.\_.._._

`.-.

¿f

/' osI , ~

/' /'I /

1/I `

//ï-I /O-_O/ _ 0_5 N

Î il /. 0.4 -.\I/ il 3/ /

ir, /°/ 1 '_r' o - 0,3 1..

il / / 1 \")/ -0.2-

/ 1'ü,_',..f"d."<~`.`.`..

__r" ./ 4./ -¿

/ /'I ÿ

0,1 ÊWÎ4., , ~o.._,

vfh< i 4 -A _1,, i i 'i i V i_,_l 1 1 i μ.A.D.S

9° 15° 20-» 35° 40° 45- 60° 65° 10° 0° ao” 6o“9o°

Fig. 10. - Variation de l'indice de perméabilité du couvert Sh.en fonction de l'angleà I'axe de semis (ADS) et de l'angle de hauteur h pour cinq types de couvert. Résultats

obtenus par ohotociranhie hémisphérique « fish-eve ››

Page 10: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

96 GINDRE, ALLION, DES DIGUÊHES, DENIS, OCHANDO, THONON

Le dépouillement automatique par mesure des taches de soleil surchaque cercle d'isohauteur par un système de lecture par cellule photo-électrique a été mis au point par la Station de Recherche de l'l.N.R.A.de Petit Bourg à la Guadeloupe pour des études de production végétale;il permet le dépouillement d'un cliché en deux minutes.

La méthode de mesure du couvert par photographie hémisphériqueparaît donc utilisable pour les études écologiques concernant le petit gibierde plaine.

Les indications obtenues par chacune des deux méthodes ont fournides résultats assez proches qui permettent d'évaluer la valeur globale ducouvert pour chaque type de culture. Betteraves et maïs apportent un fortabri; chaumes, friches et pâtures offrent des couverts assez voisins, maisnettement plus faibles. Les prairies artificielles et les prés non récoltés (nonétudiés par cette technique) possèderaient une valeur presque égale à celledes betteraves.

B. Les rapports de la Perdrix Grise avec son habitat

Les études ornithologiques entreprises dans le cadre de ce programmede recherches avaient pour but, non seulement de suivre la dynamique «despopulations de la Perdrix Grise sur le territoire étudié (ce qui sera évoquéplus loin) mais aussi de fournir des indications sur la fréquentation etl'utilisation des différents types de milieux (cultures, friches, labour,prairies, etc.) soit comme couvert, soit pour l'alimentation.

1. Fréquentation et utilisation des différents milieux

Deux périodes critiques ont été surtout étudiées .'o l'hiver : lorsque les sources de nourriture et le couvert sont réduits;0 l'été : lorsque les poussins ont besoin d'une nourriture animale.

Deux méthodes ont été retenues :o l'observation systématique des perdrix dans les différents milieux,0 l'examen des contenus stomacaux d'oiseaux capturés à différentes

époques de l'année. Les résultats de ce dernier travail portant sur :- 20 adultes en fin d'hiver (mars 1972),- 27 adultes tués à la chasse (10 en septembre 1972, 17 enseptembre 1973),- 21 jeunes (1971, 1972, 1973)sont donnés plus loin à propos de l'alimentation de la Perdrix Grise.

Lors des comptages de décembre et de mars, la localisation desoiseaux a permis de calculer un indice de fréoueniafinn. A emmiv - la 1-mmhra

i

I.

Ê

l

l

i

TABLEAU

i

l

5 .

i

5

FréquentationdesdifférentstypesdeculturesparlaPerdrixGriseendébutetenfind'hiver

1971-1972)

(superficiesetnombred'oiseauxcumulés

(d'aprèsOchando-Beda,1974)

Études écologiques sur la Perdrix gr.-'se

*__

HVER(MARS-AVRL)

FND'

COMPTAGESDE

l'l

defréquentato

nd'ce 0,23 0,28 0,35 0,42 0,11 0,10 0.14 0,21 0,17WII-°* l

Nombreseaux

d'o

71 CDN 14 É\I

tr'OO 09

(DF- ID G3

\-<0NN

B

Superf'c298.1 92,2 40,3 29,0 73,0 640.2 50,1 29,2 109,8

1361,9

EeVel'

Bléd'h

61'

Orged'h`vCoza

1-Ill)

temporare

Pra'r'eUZBYITB repermanente

Pra Labouretfaçonssuper-

GS

f'c'e

àgb'er

Cutures

bouré

Pasa

ndes

ches-aFr

TOTAL

COMPTAGESDEDÉBUTD'HVER(DÉCEMBRE)

l'l

defréquentat0

nd`ce 0,48 0,32 0,35 1,42 0,03 0,05 0,80 0,250,33\-N.O

ombred'oseauxN

Q'l`- 31 17 \-

OIN N

MQ'0') 12 Q'

NI*<1'N

Superf'c`e155,1 97,5 48,8 14.865,6 648.8 42,6 48,1 73,2

1194,5

:i.QÊ el'

d'h'v

ef

Drged'h'v Zoza

'65

le

tempora

'e

PrarUZGITIG airepermanente

°r Labouretfaçonssuper-f'cees

g'ber

turesàSu

abouré

Pas

andes

=rches-

TOTAL

ton)

méthodeM'dde

ndemars1971

'excepto

uesetrépétéeså

OI'1$CODÎIT

(Méthodedesobservat

Page 11: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

98 GINDRE, ALLION, DES DlGUÊliES, DENIS, OCHANDO, THONON

En récapitulant les observations de trois années successives (1971,1972, 1973) on a pu classer comme suit ces milieux par ordre décroissant del'indice de fréquentation : *

Décembre ll/lars

Prairie temporaire et luzerne Prairie temporaire et luzerneCultures à gibier ColzaBlé d'hiver Orge d'hiverOrge d'hiver Blé d'hiverColza Friches, landesFriches, landes Cultures à gibierLabour et façons superficielles Prairies permanentesPrairie permanente Labour et façons superficielles

Dans une zone de grande culture, nous confirmons les conclusions deHuband (1968) et Birkan (1971), à savoir la préférence des perdrix adultespour les zones de cultures riches en aliments digestibles, spécialement en'glucides: pousses de luzerne, feuille de colza, pousses tendres de céréales.On observe un choix très net en début d'hiver en faveur des zones cultivéeset l'abandon des secteurs labourés.

57 % des perdrix sont trouvées dans les céréales d'hiver, colza etluzerne qui occupent 16 % du terrain.

En fin d'hiver, les perdrix sont plus dispersées et la préférence estmoins nette : du fait du comportement territorial plus marqué à cette époque.un buisson, une haie ont une grande importance au milieu des étendues

//labourées et _n_oi'_i emblavées. 54 % des perdrix se répartissent sur 35 % duterritoire (céréales,`cblzaî“l'ü*z'é1*ne).

2. La végétation en tant que ressource alimentairea) La végétation adventiceUne liste d'une vingtaine' de végétaux cités dans la' littérature comme

étant fréquemment consommés par les oiseaux a été retenue :les Po/ygonum (Renouées),les Chenopodium (Ansérines), ,Stellaria media (L) ou mouron blanc.Viola tricolor* (Murray) ou pensée des champs,Amaranthus retroflexus L. ou Amaranthe,Myosotis arvensis L. ou Myosotis des champs,les Spergula (Spergules),les Veronica (Véroniques),les Setaria (Sétai res) ,Anagallis arvensis L. ou Mouron rouge,Euphorbia minima L. ou Petite Euphorbe,Euphorbia falcata L. ou Euphorbe en faux.

l"

ll

i

II

ll

5.

1i

ii

.l

-Z

.1l

Études écologiques sur la Perdrix grise 99

La technique d'échantillonnage consistait en la répétition sur 200 pointsdans chaque parcelle d'une placette de 50 cm × 20 cm (0.1 m2). Le choixde ce type de placette a été dicté par des impératifs locaux (ne pasdégrader les plantes cultivées) et pour satisfaire aux besoins des calculsstatistiques. Le centre de la parcelle était échantillonné en 50 points, lesbordures en trois lignes de 50 points de plus en plus espacées de la lisière.L'échantillonnage a été répété 6 à 8 fois pour chaque parcelle :

0 avant traitement herbicide,0 après traitement herbicide,0 avant la récolte,o 8 jours après la récolte,o après chaque facon superficielle,o au cours de l'hiver.

pOn a pu décrire ainsi l'evolution de la densité de chaque espèce d'adven-tice dans le temps et dans l'espace. .

0l'1 6 DU COl'1SÎ81IBl QUE I

0 la période où la densité d'adventices est la plus faible se situe engénéral après la récolte pour les céréales, ces végétaux disparaissentpar la fauche ou la mise brutale au soleil,

o les traitements herbicides de printemps conduisent également à unechute brutale de la densité d'adventices, .

o les betteraves sont toujours très riches en adventices,0 les mais parcontre en sont toujours presque dépourvus. O

On peut alors classer les cultures en fonction de leur richesse globaleen adventices dans I'ordre suivant : betteraves, colzas, céréales d'hiver,céréales de printemps.

Par ailleurs les champs non emblavés en hiver portent une densitéélevée d'adventices, mais le nombre d'espèces est souvent fort réduit(Mouron blanc : Ste//aria media, dominant).

La répartition des adventices en lisière suit trois modes :0 adventices poussant sur la lisière extrême,o adventices croissant sur la lisière, mais en retrait 'à l'intérieur de

la culture.0 adventices croissant très en retrait de la lisière et conservant à peu

près la même densité dans toute la parcelle (Allion 1972).

On doit constater que dans le second groupe se retrouve la majoritédes adventices considérées comme très -consommées soit en vert, soit sousforme de graines. “

__/,= b) @Êtation cultivée _Si la quantité disponible d'aliments végétaux (en veit ou en graines)

provenant des plantes cultivées est excessive par rapport aux besoins deFin -1 unnl-\fu-nl-\A nnriv nl-\nnnnn Jn 4-\nn nf-lunn-I›inr\n ln rlnnoihå flanc nlfianiin |'ni:\n-un nnvfnínnn 1-\ava-in-in nan.-wwnnr-U-il-\Inn nnriunnd- vauánnv-.4-ne 1.» in+A-A+ _.-...ci

Page 12: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

100 GINDRE, ALLION, DES DIGUÊRES. DENIS, OCHANDO, THONON

au sol pendant la récolte, et celui des repousses après travaux agricolessuperficiels.

La technique d'échantillonnage a été adaptée au dénombrement desgraines perdues derrière la moissonneuse-batteuse. Les lisières n'ont pas étééchantillonnées. On a effectué, par parcelle, 25 relevés (placettes) sous lesandains et 25 entre les andains.

La quantité de graines tombées au sol est extrêmement importante(0,5 à 1 quintal (1) par hectare en moyenne pour les céréales et 2 à 3 quintauxpar hectare pour les maïs).

Ces graines restent partiellement disponibles après brûlage des chaumes,n'étant que légèrement grillées par le feu. Si des déchaumages ont lieu,ces graines germent et offrent alors de la nourriture verte sous forme depousses.

c) Diversité de l'alimentation végétale de la Perdrix Grise adulteAfin d'apprécier l'intérêt alimentaire de la végétation adventice et de la

végétation cultivée, on a, à plusieurs reprises, pendant la chasse et hors dela saison de chasse effectué des prélèvements dans les populations dePerdrix pour étudier le contenu de leur tractus digestif : 27 oiseaux enseptembre-octobre, 12 oiseaux en mars.

Le contenu du jabot, du gésier et du ventricule succenturié était recueilli,les fragments de plantes étaient triés puis déterminés par comparaison avecdes. échantillons de la flore locale. L'appréciation quantitative était faiteen volume (après assèchement). A

Le contenu du tractus digestif est en moyenne de 5 cm3. On remarqueque le volume de matière verte passe de 92 % en fin d'hiver à 5 % en find'été où la consommation des graines prédomine. On rencontre en généralune vingtaine d'éléments végétaux par jabot; le nombre de graines`peutatteindre plus d'un millier (chénopodes). Les graines consommées sont engénéral de grosses graines lisses et de petites graines de couleur sombre ounoire. Souvent les graines sont consommées avec les enveloppes du fruit.On note par ailleurs que les fragments de feuilles consommés proviennentde végétaux sans poils.

Les résultats obtenus ont confirmé dans une grande mesure les travauxantérieurs, toutefois il a été constaté que si les végétaux les plus consomméssont parmi les plus abondants, pratiquement toute la flore adventice localeétait présente dans les jabots, y compris les espèces rares. On a pu établirle classement suivant des aliments végétaux consommés :

0 Adventices et plantes de friches consommées en vert, dans i'ordre(l'abondance (volume) : graminées, luzernes, trèfles, véroniques,mouron blanc, cotonnière, coquelicot, achillée, myosotis, aspérule,valérianelle, chénopode, atriplex, sherardie, mouron rouge.Les cinq premières espèces sont consommées toute l'année.

o Adventices et plantes des friches consommées en graine (dans I'ordredécroissant des volumes consommés) : renouées et chénopodes :très abondamment; paturin, mouron rouge, rumex, amaranthe, pensée,eunhorbe : deux à trois graines par iabot.

Études écologiques sur la Perdrix grise ' 101

0 Plantes cultivées consommées en vert : céréales, luzerne et colza,parfois betteraves.

0 Plantes cultivées consommées en graines : toutes les céréales, avecSemble-'I-il, une préférence pour le blé et l'orge.

Le tableau Il résume les éléments principaux de la nourriture végétalede la Perdrix Grise en Gâtinais, consommés au cours des saisons, sousla forme de pousses, de feuilles, de graines, voire de racines.

TABLEAU IlNourriture végétale de la Perdrix Grise en Gâtinais

(d'après Allion)

Nature Pousses Feuilles Graines Pulpe

Plantes Orgecultivées Blé

lAvoineLuzerne et lé-

gumineusesColza et cru-

: cifères

Luzerne jeune BléOrgeAvoineMaïs

BetteravesNavetsRadisFourragers

` Période deconsom-mation ,

l

Hiver et débutde printemps

Printemps Lors des semiset des ré-coltes

Après lesrécoltes

(collets) '

Adven- Très diversifiéestices

Très diversifiéesStellaireVéroniqueTrèfles

FlenouéesChénopodesAmaranthesPenséeEuphorbeAnagallisGraminées

... lPeriode deconsom-

. mation Toute l'année Toute l'année Mai à nov.

3. La faune entomologique comme ressource alimentaire

Divers auteurs ont souligné l'imp`ortance de l'abondance des insectesà l'époque de l'éclosion des jeunes de la Perdrix Grise, cette microfaunereprésentant une alimentation animale indispensable à la croissance et à lasurvie des poussins (Southwood et Cross, 1969; R. Potts, 1970).

Nous avons donc été amenés à étudier les rapports existant entre lespote`ntialités_ alimentaires représlentées par la faune entomologique de l'éco-

Page 13: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

102 GINDRE, ALLION, DES DIGUÈRES, DENIS, OCHANDO, THONON

l'entomofaune de diverses parcelles de cultures et de zones non cultivées,d'autre part, analysé les contenus de 21 jabots-gésiers d'individus capturésdans leur milieu naturel.

a) i.'entomofaune des milieux agricolesCinq cultures ont été échantillonnées de mai à août 1972 et 1973 :

blé d'hiver, orge d'hiver, colza, betteraves, luzerne. Le blé de printemps,l'avoine et le mais ont fait l'objet d'observations complémentaires.

Parmi les zones non cultivées furent étudiés une friche, une doublehaie et trois chemins, différant par le type de leur végétation.

L'échantillonnage de |'entomofaune a été réalisé en utilisant trois-méthodes de récolte des insectes :

0 |'emploi d'assiettes jaunes disposées sur des supports, à 10-15 cmdu sol et à 40-50 cm, pour la capture des insectes en vol, attiréspar ces leurres où ils se noient dans un liquide mouillant,

of l'emploi ãeïboeaux de Barber, enterrés au ras du sol, qui capturent lesinsectes errants,

o enfin, le battage de la végétation qui permet de recueillir sur unenappe les insectes cachés_dans les plantes herbacées ou arbustives.

b) Diversité et abondance de fentomofaune ,En ce qui concerne les cultures, l'entomofaune de chaque emblavement

possède une relative individualité. ll est cependant possible de dégagerquelques traits communs à toutes les cultures.

On note d"abord une décroissance de l'abondance des insectes, du niveaudu sol à la partie la plus élevée de la végétation, mis à part le cas desDiptères, des Hyménoptères, et des ravageurs tributaires d'une partie biendéfinie de la plante (charançons des siliques du colza, pucerons des épisdes céréales).

Corrélativement, et en dépit d'une relative monotonie de la faune, quitient aux cultures monospécifiques, c'est au niveau.du sol de manièregénérale, que l'on rencontre la plus grande diversité.

Enfin, les insectes des milieux cultivés peuvent se répartir en deuxcatégories :

0 espèces pratiquement communesà toutes les cultures; ce sont surtoutdes insectes prédateurs polyphages (Carabides, Arachnides, Fourmis) ;

o espèces propres à telle ou telle plante cultivée; ce sont le plus souventdes ravageurs ou phytophages spécifiques (Pucerons, charançons,cecidomyies).

En opposition les milieux non cultivés se caractérisent par une grandeabondance et une grande diversité de la faune entomologique. On a pudénombrer, par exemple 54 espèces de Pucerons dans une haie, alors queles cultures ne renferment jamais plus de 4 _ou 5 espèces. Le niveau du solest particulièrement riche, tant qualitativement que quantitativement.

~ Études écologiques sur la Perdrix grise 103

Formicidés, Jassidés et Fulgoridés (Homoptères), Lépidoptères, auxquelsil faut adjoindre les Araignées également abondantes.

Pour expliquer ces différences faunistiques avec les parcelles emblavées,rappelons que les milieux non cultivés présentent un certain nombre deconditions favorables à l'installation et à la prolifération des insectes :

o la grande diversité de la végétation, à opposer à la monotonie descultures.

0 I'absence de remaniements du sol par labours ou passage de tracteurs(mis à part la fauchaison des chemins ou le recépage des haies);ceci est particulièrement intéressant pour les insectes terricoles (diversColéoptères, Formicidés), toujours plus abondants sur les borduresde chemins et dans les friches, que dans les parcelles cultivées,

o I'absence relative de traitements herbicides ou insecticides. Lesherbicides, en détruisant les adventices, réduisent la diversité de lavégétation dans les cultures, et par contre-coup, la variété del'entomofaune. Les insecticides quant à eux, agissent directementsur les populations d'insectes. Les friches, chemins et haies ressententmoins directement ces effets, leur faune entomologique est nettementplus riche que celle des parcelles emblavées.

c) Le régime alimentaire des poussins de Perdrix GriseLa recherche et la capture des poussins de Perdrix dans la nature

sont difficiles et aléatoires car il n'existe pas de méthode particulièrementadaptée. Aussi avons-nous tenté de mettre à profit tous les moyens dont nousdisposions : les filets ornithologiques, le tir au fusil, lacapture à la main.

0 Les filets ornithologiques (type Anglais). Cette technique, qui semblaitintéressante, n'est pas adaptée aux poussins, qui parviennent à passerentre les mailles du filet ou à se faufiler en-dessous en profitant desinégalités du sol. L'épuisette à faisans présente les mêmes incon-vénients.

o Le fusil - Ce procédé a été expérimenté tardivement, car nouscraignions que les jeunes perdrix ne soient abîmées par la déchargede plombs, et inexploitables. Il n'en est rien, et il semble que ce soitlà le meilleur moyen de se procurer des jeunes pour étude surcadavre.

o La prise à la main - Paradoxalement c'est par ce procédé que nousavons obtenu le plus grand nombre d'individus, soit lors d'une rencontreau hasard, soit à la suite d'un affût plus ou moins prolongé.. Cettetechnique est cependant d'un rendement faible.

L'étude du régime alimentaire des_poussins de perdrix ne peut se faireque sur l'oiseau mort par l'analyse du contenu du jabot, du gésier et duventricule succenturié. (Ford, Chitty et Middleton, 1938, Janda, 1959.) Lebol alimentaire ainsi récupéré, plus ou moins digéré, est composé, outre lesparties minérales, de restes d'insectes et autres arthropodes et de fragmentsvégétaux, en proportions variables, selon I'âge des oiseaux. Il est généralementpossibie d'identifier les insectes ingérés jusqu'à la famille, souvent même

l_ l

1

i

l

Page 14: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

104 G/NDRE, ALLION, DES DIGUÊRES, DENIS, OCHANDO, THONON

Le tableau Ill présente les résultats de nos analyses, portant sur21 poussins âgés de 1, 2, 3 semaines ou plus, les prélèvements portantsur trois années successives.

Les contenus de jabots-gésiers que nous avons analysés ont été triéspar groupes systématiques, et exprimés sous plusieurs formes :

0 abondance brute, pour chaque espèce de proie,0 fréquence ou rapport du nombre d'individus ayant ingéré un type

de proie représenté par un groupe systématique, au nombre totald'individus (par semaine).

Les oiseaux ont été classés par ordre d'âge, afin de mettre en évidenceune éventuelle évolution du régime alimentaire en fonction de ce paramètre.

On remarque que peu d'insectes sont ingérés avec, à la fois, unefréquence et une abondance élevées. Si nombre d'entre eux sont présentsde manière assez constante, dans les jabots-gésiers, ils le sont généralementen faible quantité : Hyménoptères autres que les Formicidés, Diptères,Thysanoptères, Homoptères Jassidés et Fulgoridés, larves de Névroptères(en majorité Chrysopidés), chenilles de Lépidoptères.

En outre, il se trouve que les Aphididés sont parmi les insectes les plusabondants des milieux agricoles. De plus, comme les Formicidés, ils setrouvent parmi ceux que les poussins ont le plus de chances de rencontrerlors de leur recherche de nourriture.

Le choix de leur nourriture par les poussins est donc plutôt uneconséquence de l'accessibilité des proies, de leur abondance et de leur modede répartition dans le milieu. Les Insectes groupés, lents ou immobiles, sontfortement consommés, ceux qui vivent plus isolés ou se déplacent plusrapidement (Diptères, Hyménoptères) sont pris plus fortuitement.

En fait, le comportement alimentaire des poussins est relativementpassif vis~à-vis des disponibilités, et s'adapte à celles-ci Iorsqu'el|es évoluent.

Les variations des effectifs d'insectes dans le milieu sont de deuxtypes : celles qui présentent un pic de pullulation suivi d'une disparitionquasi totale, c'est le cas des Aphididés; celles qui oscillent autour d'unemoyenne, sans jamais montrer de période d'abondance marquée, c'est le casdes Coléoptères et des Formicidés.

Les consommations d'insectes de ces deux groupes, Aphididés d'unepart, Coléoptères, Formicidés, d'autre part varient de la même façon (fig. 11).

0 Les Aphididés sont très massivement consommés lorsqu'ils sontabondants dans le milieu, c'est-à-dire environ de mi-juin à mi-juillet.

0 Les Coléoptères et les Formicidés sont représentés dans les jabotsen quantités relativement constantes, et tout au long de la saison.Aucune période de consommation massive n'apparaît en ce qui lesconcerne.

La consommation des poussins suit donc l'évolution quantitative despotentialités alimentaires. Ceci va à l'encontre de l'hypothèse d'un choix dela nourriture, qui se manifesterait par une constance beaucoup plus marquéedes proies ingérées, quelles que soient les disponibilités du milieu.

Les seuls groupes sl/stématiques vérirahlamanr .-M..-...,.,....<.. .r- _ -~

`_,.__.

TABLEAUl

d'étude)%depoussnsayant

consomméchaquetype

dn

CÎB565

Après

seSema`n 100100 50 25 25.S3

63 27 27 9

(D(D

100100O0')

66

66

18

33 33

25 75 50 50 25

63 27 36 31 54

0') M LDCV) (VJ N

75 25 25

¢O<l'ID L0

50 25

O0mail

75 50 25

'NODG3

estroissaisons

AudeaHsemane

50

35

dea23

\-LD

Nl'-DN

P*N

1200

1

e(synthèsed9SemêTIG

e-N

1-N

ON

3 2

(DU)

3288

OI*

79 1 5

(D(X)1-

`_

.-

notiondeleurâg1974)

OFI,

eSemiI16

<I'1-

<1'\'-

OP

Q

D3\-

LO

(VJ

O3QI'

LDLD

N

|"~

CD§'Q

\_

\-

1-l-0

¢.ON\-

WF

C\-

entaireanimaldespoussinsdePerdrixGriseenfo

(D'aprèsThon

SEITIQl'IBTG

P~›

L0

LD

L0

00

(V)

C0

N

N

N

,_

I-DI-O

CD

48

92

.-

å13N

M

<I'`_.

(D

14OQ'N

I*

0')<-

É

2 11 11

LDNQ'

F

N

\_

493626585

1-

N

1-

N

`_

1-

13acl

OO

1-

101ad 1

I"-N

INN

N

IV)

M

P0

,_

LD

W

|\

Régimealim

S

Agedespoussn

(enjours)

iptèresadultes9lTI8I'lÎãF6

tptèreslarves'rie /sanoptères ménoptères cidés(fourmis) cidéscocons emboes

arves

rroptères s'dés'dés

tères Jor *dés(pucerons) ércp.v.(punases)ároptèresadutesdoptères :henes) optères arthropodes é'des ens apodes

Page 15: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

106 G/NDRE, ALL/ON, DES DIGUÈRES, DENIS, OCHANDO, THONON

200 -

_ oisponibiiiies dans ie milieu(moyenne des captures150 - Paf Semaine)

APHIDIDES _ <>0,.s.mm.ii°.pa,p0.ss,.

50 55555- îäîiîå .iiiiîî iåiiäii 'iiiiiîi äiiiäî' 555555* .ii

___... *---*---....._:_.,.___..,._.._ -........._.._.--›~'~::::::: --m~:::5:::.. ---..=_.._...-~.::::::::ii .::.3.___.,_...:;::;::::g "rfimiiiiii

200 -

400 *

600 E

i=oFiMic|DEslg ............................. _______ ...._., I 1 s»..W,.»miiim::sW

200

COLEOPTERES18 ä§îäjîjj|j !*mM,,¿Mm1¿vyYYm“mmmum_mum“m_m____“____m__m,_,___ jijj›gm¿iiiifiji ll%l mmiiMmiim

28/5 4/6 11/ ie/ 25/a 2/7 9/7 is/7 23/7 30/7 7/

Fig. 11. - Comparaison de l'évolution des disponibilités alimentaires en insectes dansune parcelle de blé d'hiver et de la consommation des poussins de Perdrix Grise

(Thonon, 1974).

poussins sont les Fourmis, leurs larves et leurs nymphes en `cocon, lesPucerons, puis les Coléoptères (en l'occurence des Élatéridés a 90 %) etles Arachnides (tableau III). ,_

Cette importance des Formicidés et des Aphididés dans le régimealimentaire des jeunes Perdrix Grises se confirme par les pourcentages qu ilsreprésentent dans le volume ou le poids total des aliments ingéres. Peu degroupes se distinguent d'ailleurs, par ce mode de classement, des résultatsprécédents. _

d) Rapports entre le régime alimentaire des jeunes perdrix et les dispo-nibilités du milieu

La rencontre constante de Formicidés et d'Aphididés dans les jabots-gésiers examinés peut laisser envisager que les ntenmiv na sa M---›~--

___.1__,_

Études écologiques sur la Perdrix grise 107

Cependant il ne semble pas que cette interprétation soit véritablementfondée. En effet, quels sont les critères pouvant déterminer un éventuelchoix de leur nourriture par les poussins : la taille, la couleur, la consistance,le goût des proies. Or, il n'est pas possible de mettre en évidence lamoindre constance, pour ces différentes qualités des aliments. La taille,par exemple, peut varier dans un rapport de 1 à 3 suivant les groupessystématiques, et la couleur va- du blanc au noir, en passant par le jauneorangé, le vert, le marron.

En fait, il semble plus justifié de remarquer que les Formicidés, commeles Aphididés, vivent en sociétés ou colonies dans lesquelles il est aisé deprélever rapidement, et sans poursuite, un grand nombre de proies. L'immobi-lité des pucerons fixés à leur plante-hôte par le rostre, ou des cocons defourmis massés dans la fourmilière ouverte par la poule Perdrix, rend laprise de ces alimentsbeaucoup plus facile que celle des autres insectes.

Cependant, la capacité d'apprentissage des poussins pourrait faire queceux~ci orientent leur chasse vers les insectes les plus faciles à captureraprès quelques tentatives infructueuses sur des proies trop agiles. La partde l'apprentissage, et de l'influence des caractéristiques des proies (mobilité,lenteur) ne peut alors se définir que par des études comportementales.

C. Dynamique des populations de Perdrix Gr/'se

Les dénombrements de population) sont effectués par deux méthodesque l'on a comparées systématiquement :

0 méthode des observations continues et répétées .' un observateurparcourt tous les jours une partie du territoire et enregistre toutes lesobservations. A partir des cartes récapitulatives hebdomadaires etmensuelles, on peut connaitre la densité de population et sa structure.Cette méthode demande beaucoup de temps et une bonne connais-sance du terrain,

0 méthode de Middleton : sorte de battue à blanc effectuée par 3 à7 observateurs munis de jumelles et de cartes, parcourant systéma-tiquement l'ensemble du territoire. ll est possible d'éliminer lescomptages doubles et de donner une estimation minimum de lapopulation. Elle a I'avantage d'être rapide puisque l'on parcourtenviron 50 ha/h.

La méthode de Middleton se rapproche d'un dénombrement absoluau printempsz' les estimations d'été sont de 20 à 30 % inférieures à laréalité. -

Elle est surtout utilisée par les anglais pour estimer, dans la populationen juillet-août, l'indice de reproduction (proportion du nombre de jeunes surle nombre d'adultes). .

En 1971, 1972 et *1973 on a appliqué systématiquement les deuxméthodes: '

. 0 au comptage des couples en mars-avril,

Page 16: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

901IWMgM0

_î__50_8__mm8_W______mmv@___oo__au×___$m_o_UMÊEOCV@#200H

_¿__U£mH

DN@N@NÊQMsaW2____U<_@μm_5°<èfl_>_E22¿__nE8®ñ_Qn_E8_WQ|åO<7@μm

ΓWW/*IO5<Ill

_+2m_m_ZZ<ØWDQ2m_wZZ<“_____Om_"__"_m_______2___m__<m_m____Zm_Wm_____m_m__"_Øm__Emn_I_<___O___

A“_____Um_“_“_m_

N_À ÀNN ÁN

ÊN23@_ØMNØW2MN__MQÊN@_ÊQ_g__zo_2>m_äm_o22

2NWQEœgÊ#2@_Ø@N52œSO:_/_Om__Ê__>_È@_Ê32_":,N_3RÉmä2ã2Dmmmm_NN_/_o___<Êm_$oNBF3_QÉ3___ONQÈQE3Êmma@_mmQ9:_,_Em___g__>_ENN\_,N\

QMšvQMÊQM33QMQ_M

_§_œ__N_3_m__€_š"_Oäšä

_______ä_m__8ãh`®ECQN___¿`UãšgEU_š__3=m_

=QW_w_`=m_u_`¿_œ_`___NmØU|__¢_`_`°H_=_`M“@___Mafi9w_:Ø×__Ch_`ûmQuWcQ`“N`äqOD_“dh=Q_aD__Q>m

>_D<m|_fl<___

tH0SSGdOhtémXUGdSGdGDUC8hCr8ps6U_"6tbOS6MOS_D3SrUœ8VSœmm)219fi/\Sœbm3pm0CSè"_mWM"__"M'___dS_"Oü_mmVMœtHœ“WWd

2791_

1791SétéSœ6rtHBSBNSSGCCUSS8énH8XU8drUS9,mrfi_"OCH0

ammmG“HSemœhdu%m5U736dr\IMH_mt3r_m_méje

MmlamnomW9

“Ia“mmrû8pmEmO

MmfleU3'_/94te"

G_"WYOmS8p_nmu2'75931fl

)NU3œb3t(X_"dr6D_BdS_"Ofi8réfléQSBdBflUC8hC6dH_mtm0V“B

_Êm_`m_Uœ_m__O_u§_UoV

j m%O£_M_EXãu

kmawscüμnom®L_NQ___C°UWU__Nμ____m¢œñhmp_Nhm_____hm__UØwmczmwma:@Qu@500:G____°mØ____mmjlflotflmW0I_Q___o“_______Øμ2:JWØmtw×____uh0mQU&__H__°m“____œ@DU___°:œ___m>'I_Nh_Q___u_

zOPmJûa_:n0uO___=W2m0`0___ùaWL_0mûDCm__COOnCO__U>L¢mn_ohbvot

:W_E<:_OmmU_WI

A

gaNhaE2“NageE2Mn_Im_n____Mn_IMn_Imn_I`

ML

A\MAVWWI MWTW

__g____"____m__m“m_&______w_r____n_umUE:0_°U_Lm(8____T____m___<_m

TmL0___UU_M2_____U>Uw___n____uñ_//fgm_$U___uU__”M0____0fl_

MMWT”W

Ddñ_°I8__

l“__

Page 17: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

110 GINDRE. ALLION, DES DIGUÈRES, DENIS, OCHANDO, THONON

Cependant, ce chiffre est à rapprocher des estimations de Mottl (1971)qui estime la mortalité moyenne annuelle en Tchécoslovaquie de 1942 à1953, à 73,4 s; 6,1 %.

La chasse représente un prélèvement de 25 à 30 % des effectifs.La mortalité hivernale au cours des deux hivers relativement doux a

été faible (10 à 20 %).La densité de perdrix en mars-avril, se maintient à 15-20 oiseaux

par 100 ha au cours des trois dernières années : cette densité faible peutêtre considérée comme la capacité cynégétique actuelle, les conditionsdu milieu ayant peu varié de 1971 à 1973.

Mais alors qu'au printemps on a un couple pour 10 à 13 ha, en étéon a une compagnie, soit une couvée réussie, pour 24 à 26 ha. On est loinde la densité d'un nid pour 5,5 ha et d'une couvée réussie pour 10 haobtenues à la station de Fordingbridge en Grande-Bretagne. V

La taille moyenne des compagnies (8 à 9 juvéniles) fin août estsatisfaisante, la faiblesse de la densité d'été, 34-35 oiseaux par 100 ha,provient de l'importance des pertes en) adultes entre les mois de mars etaoût (20 à 35 % des effectifs de mars) et du grand nombre de couples sansjeunes (30 à 40 % des couples présents enyaoût).

L'examen des tableaux* de chasse a .fournir de précieuses indicationssur la structure de la population. * V

Les jeunes sont séparés des adultes et leur âge déterminé d'après laméthode de.Bureau (1911) (cf. article de M. G. Birkan p. 23). On obtient ainsiune estimation de l'indice de reproduction ou rappon du nombre dejuvéniles sur le nombre d'adultes. Comme le révèle le tableau V, cet indice,obtenu d'après les tableaux de chasse est significativement inférieur àcelui obtenu d'après les deux méthodes de dénombrement sur le terrain, cequi confirme l'hypothèse d'une mortalité plus grande des adultes que desjeunes à la chasse (Doude Van Troostwijk, W. J., 1968 et Allion Y. etGindre R., 1971).

TABLEAU VEstimation de l'indice de reproduction (JUV/AD) d'après l'examen

du tab/eau de chasse et d'après les comptages d'août(d'après Gindre et Allion, 1971 et Ochando-Bleda, 1974).

ANNÉES ** DEMiddleton Observations continues CHASSE

1970 (') 3,7 (612) (142)1971 2,0 (156) 2,3 (198) (42)1972 2,2 (152) 2,3 (175) (40)1973 2,7 «(154) 2,7 (194) (59)_\¿_\_› (D00-PO?

con/|PTAc Es o'AoûT 2 T! TABLEAU

Entre parenthèses, nombre d'oiseaux examinés ou comptés.f*\ l“....___l.I. .I.. _... Al . ln .| :.1 -nn 1 I- n -- -

Études écologiques sur la Perdrix grise 1 11

Les oiseaux isolés ou en couples ont plus de chance d'être levésde près et d'être abattus en chasse devant soi ou en battue.

En ce qui concerne les dates d'éclosions des jeunes, les diagrammesde fréquence des éclosions observées par semaine, malgré une tailled'échantillon un peu faible mettent en évidence le début de la périodedes éclosions. En tenant compte d'une durée d'incubation de 23-24 jours,on confirme les dates de début des couvaisons qui peuvent être déduites del'augmentation rapide du nombre d'oiseaux isolés, observés sur le terraindu début mai à mi-mai.

En 1971, 1972 et 1973, une première série d'éclosions commence lapremière semaine de juin et se termine début juillet. On note dans tous lescas une seconde série d'éclosions, dite de recoquetage, nettement séparéede la première, à partir de la mi-juillet, qui correspond à une seconde pontedes poules dont le nid aété détruit (fig. 13). `

Pour étudier les causes de mortalité de pré-éclosion et de post-éclosion, on s'est heurté à des difficultés importantes. Pour les 40 couplesdu territoire un seul nid a été trouvé en 1972, quatre en 1973.

Aucun n'a pu être suivi jusqu'à l'éclosion. L'utilisaticn à partir d'avril'd'un chien d'arrêt bien dressé, technique pratiquée dans d'autres paysdont la Grande-Bretagne, devrait donner satisfaction. Les deux essaiseffectués en 1972 et 1973 ont été trop tardifs, à une époque où lescéréales étaient déjà hautes. `

D. Compétition interspécifique entre le _Faisan et la Perdrix Grise

Dans le territoire d'étude depuis plus de 10 ans, est lâché en moyennechaque annee, _un faisan d'élevage par ha (Gindre, 1973).' Les oiseauxsont _mi_s au bois avec des poules meneuses vers l'âge de trois semainesen juin-juillet.

Le tableau de chasse (un faisan par hectare en moyenne) est composéo pour 1/3 de faisans provenant d'élevage et0 pour 2/3 de faisans issus de reproduction naturelle.

La population de faisans passant l'hiver sur le territoire en même tempsque les perdrix, n'est pas négligeable. _

La présence de haies et de boqueteaux tous les 300 à 500 m, favorisele faisan qui vit surtout en lisière des bois et des champs cultivés.

A partir de 1972 on commence l'expérience d'agrainer artificiellementles perdrix en espérant ainsi diminuer les pertes hivernales et développerla population de printemps. _

101 agrainoirs à fentes (Saint Hubert, type Fordingbridge), ont étérépartis sur 700 ha de surface agricole utile (S.A.U;), englobant la zone d'étudeperdrix. _

La fréquentation était notée pour chaque agrainoir au cours de passagesréguliers, d'après les indices (traces, fientes, oiseaux vus), de mars 1972à mai 1973. '

Page 18: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

7 Fréquence

6 .

5

43 .

2 .Diogrcirnme n' 1 1971 N24

'l

l 2 U* D'6 ia 20 27 4 11 ie "'°“"Juin Jlllllel

5 Fréquence

4

3 Diagramme n'2 1972 N;23

2

1

, ~- > Jours41113252 916233051320.Juin uuiiiei Aaui _ MOIS

Fréquence

;..\\\\\\\x\\\fl

8

7

6

5

4

3 Diagramme n 3` 1973 N:39

2

1Jours

i *" MoisClJui |'| Julllel AOUI

Fig. 13. - Diagrammes des fréquences d'éclosion sur trois années successives,.|--..:__ .._..._.i I -I ' ' '

_ Études écologiques sur la Perdrix grise 113

o fréquentation faible :traces observées dans moins de 4 passages sur 13,0 fréquentation moyenne .' traces dans plus de 3 passages et moins de

10 cas sur 13,0 fréquentation forte :traces observées dans plus de 9 passages sur 13.

L'emplacement des agrainoirs se répartit comme suit :0 45 agrainoirs sont situés à moins de 50 m d'un bois,0 56 àçplus de 50 m d'un bois.Pour les agrainoirs 'proches des bois, la fréquentation est significati-

vement plus élevée pour le faisan que pour la perdrix; par contre, il n'y apas de différence significative de fréquentation entre les deux espèces pourles agrainoirs les plus éloignés des bois (tableau Vl).

TABLEAU VlCompétition interspécifique Faisan-Perdrix. Secteur Les Barres-Le Buisson.

Fréquentation de 101 dispositifs fixes d'agrainage.

Agrainoirs proches des bois (moins de 50 m)

Agrainoirs loin des bois (plus de 50 m)

Ces résultats, bien que relatifs à un comportement alimentaire particulier,confirment, d'une part que le faisan peut concurrencer la Perdrix pour lanourriture dans les parties du territoire, relativement éloignées des zonesboisées, jusque dans la partie centrale des champs; d'autre part que laPerdrix eri général se tient éloignée des bordures de bois.

E. Conclusions

Deuxf périodes principales apparaissent comme cruciales dans la vie

Fréquentation .- * 9 _ . Total

Faible Moyenne \ Élevée

' Faisan 1 14 so 45 A. Perdrix 28 15 2 45

\ .Fréquentation

* - f I TotalFaible Moyenne Elevée

Faisan 17 31 8 56Perdrix 25 19 1 2 56

Page 19: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

_

114 G/NDRE, ALL/ON, DES DIGUÊRES, DENIS, OCHANDO, THONON

plus courts, les oiseaux doivent trouver leur subsistance, tout en luttantcontre les intempéries. Vers le mois de juin, la réussite des couvées et lasurvie des jeunes sont liées pour une grande part à la nourriture animaledisponible, elle-même sous la dépendance de multiples facteurs.

Le tableau VII résume l'importance relative pour la Perdrix grise, dediverses cultures ou de diverses phases culturales (chaumes, labour) ainsique de certains habitats associés aux milieux cultivés (haies, chemins).

TAB LEAU VIIPrésentation :l'ensemble de l'importance relative :faible (+ ), moyenne (+ +)ou importante (+ + + ), des diverses cultures et des divers habitats associés

aux milieux cultivés, en fonction de leur incidence sur l'alimentation,la nidification, la recherchede couvert.

Remarques : (1) et (3) en lisière(2) peu pénétrable(4) fréquenté par les jeunes(5) surtout labours après culture de betteraves

(d'après Y. Allion). _

Couvert tation cation

IGroupements i Nourriture i Nourriture Fréq uen- Nidifi-

végétaux végétale animale

Novembreàmars

CéréalesColzaLuzernesPrairiesChaumesChamps déchaumésHaies densesHaies clairesLaboursCheminsLandes

+++++++++++

+++++ (+)*

+++o++ +-l-+++-l~++-i~++

+ooï++

-I*+++'++0.

O-I-+

+++++++++

0++-I-+++

0(+)+O

UBÎ._,

'KU

«È

CéréalesColzaLuzernesPrairiesHaies densesHaies clairesCheminsLandesBetteravesMaïs

-l-++

++++++-I-++.

++++

0

++-I-

++++++

+-I-

+++++++++

+

+++++++++++

+++++++++

++++++

++ (1)0(2)+++«I-

++++++

++++

. +0

+++(+++

+(4)+(4)

0O

3)

àoctobre

Août

ChaumesChamps déchaumésLaboursPrairiesHaies densesHaies clairesCheminsLandes

++++++

O*I-+

+-I-++ -l-+++-l-OO+

++++0

++*I-+++

-l--L

++++

++ (5)+

>-I-++

I ll

Études écologiques sur la Perdrix grise 115

Or, les exigences biologiques et écologiques de la Perdrix grise sontactuellement peu compatibles avec les nouvelles pratiques agricoles, destinéesavant tout à la rentabilisation des exploitations et qui ont profondémentmodifié les sources de couvert et de nourriture.

On peut concevoir que parmi les principales causes de raréfactionde la Perdrix doivent intervenir :

0 la diminution des cultures d'hiver qui sont les seules, jusqu'audébut du printemps à offrir une nourriture suffisante;

0 la rapidité des travaux agricoles qui dérange les perdrix en modifiantbrusquement leur habitat. De plus, les déchaumages et labours laissent degrandes surfaces nues, sans source de nourriture, ce qui est lié à la disparitionde petites parcelles diversifiées;

0 I'éIimination plus ou moins complète des «mauvaises herbes» parles herbicides, alors qu'à la fin du printemps, en été et en automne, lesperdrix se nourrissent essentiellement d'adventices;

0 le manque de nourriture animale des poussins, conséquence despratiques agricoles et de l'usage de pesticides, qui diminuent les populationsd'arthropodes dans les cultures de façon directe (insecticide) ou indirecte(travaux du sol, herbicides supprimant les plantes hôtes).

Aussi, il s'avère difficile d'escompter une élévation des effectifs deperdrix grise sur un territoire de chasse sans consentir un minimum d'efforts,destinés à améliorer les conditions d'habitat du gibier qui se sont trouvéestrès altérées et dégradées.

Dans la situation de l'agriculture moderne en grande plaine, les prin-cipales améliorations cynégétiques pour la Perdrix grise qui puissent êtreproposées par le chasseur et admises par l'agriculteur sont les suivantes :

0 création de bandes de céréales d'-hiver ou de colza, de quelquesdizaines de mètres de large, au milieu des grands blocs de cultures deprintemps,

0 conservation et entretien des haies ou boqueteaux (taillés à 1,5-2 mde hauteur), préférer des haies claires, longées de banquettes herbeusespouvant servir de refuges et de sites de nidification,

0 aménagement des accotements de chemin et des coins de champsque l'on pourra enherber par un mélange delégumineuses et de graminéeset que l'on évitera de faucher en période de nidification,

0 plantation de petits buissons, pouvant ultérieurement servir d'affûtau moment de la chasse) partout où cela est possible, associée à la miseen place de dispositifs polyvalents (abri + abreuvoir + agrainoir + boite àbelette + raticide + tas de sable)' près des buissons à raison de 1 pour 7 à10 ha.(fig. 13).

ll conviendra en outre de ne faire qu'un emploi justifié et mesuré desproduits phytosanitaires en éliminant les produits les plus toxiques (insec-ticides et herbicides), en réglant les appareils de traitement à la doseprescrite et en traitant tôt les céréales de printemps.

Page 20: M. DENIS, B. OCHANDO-BLEDA, P. THONON 'l … · 82 GINDRE, ALLION, DES DIGUHES, DENIS, OCHANDO, THONON 0 parcomptageen aoûtaprèsla reproductionpourestimerla proportion desjeunes

116 GINDRE, ALLION, DES DIGUÈRES, DENIS. OCHANDO, THONON

Le but à atteindre est de concilier les intérêts agricoles et cynégétiques,dans le cadre d'un développement raisonné de l'agricu|ture moderne etd'une sage gestion des populations de gibier.

Bibliographie

ALLION (Y.), 1972. - La végétation en milieu agricole source de nourriture et decouvert pour la Perdrix grise (Perdix perdix L.) mise au point de techniques etétudes préliminaires dans un secteur Est du Gâtinais méridional. Thèse dedoctorat de spécialité U.E.R. Sciences, Orléans, 1972, 87 p.

BIRKAN (M. G.), 1970. - Le régime alimentaire de la Perdrix grise d'après lescontenus des jabots et des estomacs, Annales de Zoologie et Écologie animales,2,121-153. . _

BLANK (T. H.) et ASH (J. S.), 1954. - A population of partridges Perdix p. perdixand Alectoris r. rufa -in a Hampshire Estate. Acta Xl Congres Int. Om., Bâle,424-427. _

BLANK (T. H.), SOUTHWOOD (T. R. E.) et CROSS (D. J.), 1967. - The ecology ofthe partridge. I - Outline of population processes with particular refernce to chickmortality and nest density. Journal of animal ecology, 36 (3) 557-562.

BUREAU (l..), 1911-1913. - L'ãge des perdrix. Bulletin de la Société des Sciencesnaturelles de l'0uest de la France, 1911, 3° série, T. A., 124 p. + 191-3, 3° série,T. III, 143 p.

DENIS (M.), 1973. - .Influence des techniques agricoles sur les cultures et leursadventices en relation avec l'étude de l'habitat de la perdrix grise, Perdixperdix L., dans le Sud Est du Gâtinais. Thèse de doctorat de SpécialitéU.E.Fi'. Sciences, Oiqléans, 1973, 154 p.

DES DIGUÈRES (P.), 1971. - Les couverts en zone -de culture, facteur abiotiquepouvant influencer le maintien de la perdrix grise. Étude critique des travauxantérieurs et techniques. Diplôme Faculté des Sciences, Orléans, 1971, 76 p.

oouof vAiv moosrw/./K (W. J.), 1968. - pas Rebhuhn (Perdix perdix) in demNiedeilanclen. Zeitschrift für Jagduissenschaft, 14, 1-12. À

FORD (J.), CHITTY (H.) et MIDDLETON (A. D.)_, 1938. - The food of partridgechicks (Perdix perdix) in Great Britain. Journal of animal ecology, 7, 251-265.

GINDRE (R.) et ALLION (Y.), 1971. - Le petit gibier de plaine dansun secteurde Gâtinais-Est. 1-Contribution à I'estimation des potentialités de son habitat.Actes du Xe Congrès de l'Union Internationale des Biologistes du Gibier,Paris 3-7 mai 1971, 53-67.

GINDRE (R.), 1973.' - Population dynamics of a mixed ring necked pheasantpopulation (Phasianus colchicus) on a shoting area in France. Xl internationalcongress of game biologists, Stockholm, 3-7 sept. 1973, 235-243.

HUBAND (P.), 1968. - The farmland habitat survey. Annual report of the Gameresearch association, 1968, 18-20.

JANDA (J.), 1959.1* - Zur Ernährung der jungen Rebhühner (Perdix perdix).Zoologicke listy, 8, 377-383. `

JENKINS (D.), 1961. - Sociai behaviour in the partridge Perdix perdix. Îlbis, 103 a,2.155-188. .« g

- .

; Études écologiques sur la Perdrix grise * 117

. MOTTL (S.), 1971. - The agestratification in the partridge (Perdix perdix L.) andpheasant (Phasianus colchicus L.) population. Actes du X° Congrès de l'UnionInternationale des Biologistes du Gibier Paris, 3-7 mai 1971, 317-325,

NÖVAKOVA (E-) et HA/V21 (Fi-), 1966. - Influence des changements dans lemilieu ambiant dus à I'homme sur la densité des perdrix dans les régions deTrebon et de Beroun. Symposium on Partridge, Prague 1965, 45-71.

OCHANDO-BLEDA (B.), 1974. - Observation d'une population de perdrix grisesl (Perdix perdix L.) d'un secteur du Sud Est du Gâtinais, en relation avec les

variations de sa densité et de sa distribution. Thèse de doctorat de spécialitéU.l.-'.R. Sciences, Orléans, 1974, 98 p.

ODUM (E P-). 1959. - Fundamentals of ecology. Saunders ed., 1959, p. 546..i POTTS (RJ, 1970. - Recent changes in the farmland fauna with special reference

to the decline of the grey partridge. Bird study, 17, 145-166.PULLIAINEN (E.), 1965. - Studies on the weight, food and feeding behaviour of

the partridge (Perdix perdix L.) in Finland. Annales academiae scieritiarumfennicae, A, IV (93), 1-76.

PULLIAINEN (EJ, 1968. - Sex and age ratios in a partridge (Perdix perdix L.)population in Ostrobothnia, West Finland. Annales Zoologici fennici, 5, 179-187.

PULLIAINEN (L-'_.), 1968. - _Breeding success of a partridge (Perdix perdix L.)population in Ostrobothnia, West Finland, in 1967. Annales Zoologici fennicí,

.r 5.183-187.SOUTHWO0D_ (T._ R. E.), 1,967. .- The ecoloy of the paitridge ll. The role of the

pre-hatching influences. Journal of animal ecology, 36. (3), 557-562.I ' SOUTHWOOD (T. R. E.) et CROSS (D. J.), 1969. - The ecology of the partridge Ill.

ii Breeding success and the abundance of insects in natural habitats. Journalof animal ecology. 38 (3), 497-509,

5ZfR¿?fFI`fJE/ (Ã-) Hi 3Z5l_7ffi'J*'-j"'i (MJ, 1960. -_- Observations et recherches sur le rayondaction et la multiplication des Perdrix grises. Bulletin Special du ConseilSupérieur de la Chasse, 1961, 5, 16-29.

THE GAME CONSERI/ANCY, Fordingbridge - Annual Review 1964-1965, 1966-1967,1967-1968, 1968.-1969-1970, 1970, 1971, 1972, 1973. Autumn Bulletin 1971,1972. 1973. 1974.

THONON (Ph.), 1974. - Les populations entomologiques des territoires agricoles entant que potentialités alimentaires pour les poussins de perdrix grise (Perdix perdixLinne, 1758) dans un secteur du Gâtinais du Sud-Est. Thèse de doctorat despécialité U.E.R. Sciences, Orléans, 1974, 130 p.

WESTERSKOV (K.), 1949. - A comparative. study of the ecology and management ofthe European partridge, Perdrx perdix in Ohio and Denmark. Master of ScienceThesis, Ohio State University, Columbus, Ohio, 329 p. ._

WESTERSKOV (K.), 1958. - The partridge as a game bird. New Zealand Outdoor22 (12),12-15.

WESTERSKOV (K.), 1964. - The recent decline of the partridge in mid-western

i

-r

'i united states. New zeaiand ouiuaai, ze (4), 1s-19.YOCUM (C. F.),_ 1943. î The Hungarian partriclge, Perdix perdix Linn. in the

Palouse Region, Washington. Ecological monographs, 13, 167-202.