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DOSSIER DE CANDIDATURE DE LYON AU LABEL UNESCO « VILLE CRÉATIVE DANS LE DOMAINE DES ARTS NUMERIQUES » /// Lyon, ville des arts numériques /// Janvier 2007

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DOSSIER DE CANDIDATURE DE LYON AU LABEL UNESCO

« VILLE CRÉATIVE DANS LE DOMAINE DES ARTS NUMERIQUES »

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Lyon, ville des arts numériques

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Janvier 2007

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DOSSIER DE CANDIDATURE DE LYON AU LABEL UNESCO

« VILLE CRÉATIVE DANS LE DOMAINE DES ARTS NUMERIQUES »

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/ / / Sommaire

A - Des atouts majeurs en matière d’arts numériques p.3

Introduction p.3

1 - Un pôle d’excellence pour les loisirs numériques p.4

2 - L’émergence des arts numériques dans la cité p.8

3 - Une action concrète en faveur de l’accès au savoir et de la démocratisation de la culture p.10

4 - Les arts numériques au cœur des grands rendez-vous p.14

5 - Une agence mondiale au service de la solidarité numérique p.15

B - Objectifs et orientations de la candidature de Lyon p.18

Introduction p.18

1 - Favoriser la diversité culturelle et l ’éducation numérique p.18

2 - Développer un pôle d’activités sous la marque Lyon Numérique p.20

3 - Mobil iser les forces vives au bénéfice de la solidarité numérique p.22

C - Acteurs et projets p.24

Introduction p.24

Quelle méthode de travail avec les acteurs ? p.25

Fiches acteurs/projets p.27

Annexes p.38

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A // / Des atouts majeurs en matière d’arts numériques

Fondées sur le savoir et sa diffusion, les activités créatives se développent

plus particulièrement dans le contexte de la métropolisation et de l’internationa-

lisation des échanges, qui contribuent à la création de véritables « pôles créatifs »

dans les métropoles, en particulier en Europe. L’émergence des activités

numériques s’inscrit dans le cadre plus large du développement des industries

créatives et culturelles, décrit notamment dans les travaux de Richard Florida1.

Ces activités créatives, en particulier celles qui sont liées à la mode et au design,

aux services informatiques et logiciels, aux loisirs, aux médias et à la publicité,

prennent une place prépondérante dans les économies modernes

postindustrielles. Le poids de ces industries culturelles devient considérable : on

considère qu’il pourrait croître jusqu’à 25 à 30 % du PIB des pays développés

d’ici à 2020. Il représenterait déjà 20 % de l’emploi industriel en France.

En s’engageant dans une démarche de « cluster » autour des industries

créatives pour développer leur potentiel et accroître leur compétitivité, l’aire

urbaine lyonnaise, qui regroupe 1,8 million d’habitants, a rejoint des métropoles

comme Barcelone, Madrid, Liverpool, Munich ou Rotterdam. Lyon s’est ainsi

affirmée comme un pôle majeur de loisirs numériques, à travers les entreprises

du secteur des jeux vidéo, mais aussi comme un espace d’expérimentation des

principales formes d’usages (sociaux, citoyens, culturels ou artistiques…) des

technologies numériques.

1 Cf. Richard Florida, The Rise of The Creative Class, and How it’s transforming Work, Leisure, Community and Everyday Life, New York, Basic Books, 2002.

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1 - UN POLE D’EXCELLENCE POUR LES LOISIRS

NUMÉRIQUES

Le Pôle Lyon numérique (www.lyonnumerique.com) représente aujourd’hui

près de 30 000 emplois, répartis au sein de 2 000 entreprises de tailles diverses,

parmi lesquelles les principaux groupes existants dans les domaines des

logiciels et des services, des télécommunications, du multimédia et des jeux

vidéo (Cegid, IBM, Jet Multimédia...).

# Une place mondiale - Dans le secteur des loisirs numériques, Lyon

constitue l’une des toutes premières places mondiales avec la présence des

grands leaders (siège mondial d’Atari, sièges d’Electronic Arts et de

Codemasters pour l’Europe, Eden Games, Arkane Studio, etc.). Il comprend 50

entreprises et 1 300 emplois au niveau régional (dont 800 environ à Lyon). Ces

entreprises sont accompagnées par la Ville de Lyon et par la Communauté

urbaine au sein d’un « cluster loisirs numériques » qui a été reconnu comme pôle

de compétitivité international par l’État et la Région Rhône-Alpes en juillet 2005.

Les points forts de ce pôle sont essentiellement les jeux vidéos et les loisirs

interactifs, l’ingénierie documentaire dans le cadre de l’économie de la

connaissance et le secteur des télécommunications et de services en ligne, de

dimension européenne.

# Trois secteurs, trois agences - Ce réseau d’entreprises créatives de

taille internationale se répartit, en matière de loisirs numériques, en trois grands

secteurs : les jeux vidéo, le cinéma et l’audiovisuel, et enfin les films d’animation.

Ces activités sont soutenues par trois agences : Lyon Game, Images Rhône-

Alpes (qui regroupe les entreprises de l’audiovisuel et du cinéma installées dans

la région et en particulier à Lyon), et enfin Citia, « cité de l’image en mouvement »

basée à Annecy (où se trouve le seul marché de programmes dédié à l’économie

de l’image d’animation, qui a permis la création d’un fonds de recherche dans le

cinéma numérique). La force du pôle lyonnais est de s’appuyer sur une sous-

traitance compétente regroupant l’ensemble des métiers indispensables aux

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loisirs numériques, qu’il s’agisse du son, de la musique ou du traitement

graphique des images. Des produits-phares du marché des jeux vidéo, comme

Da Vinci Code, Camera café, Sims ou Test Drive Unlimited, sont issus de la

créativité des entreprises lyonnaises.

# Un pôle de compétitivité - Dans l’agglomération lyonnaise, ce pôle de

compétitivité « loisirs numériques » rassemble une quarantaine d’entreprises

(studios de développement, éditeurs, distributeurs et fabricants de consoles de

jeux) et une quinzaine de centres de formation et de recherche (plus de 500

chercheurs conduisent des travaux dans les différentes technologies du

numérique à Lyon), en lien avec les universités, les grandes écoles comme

l’Institut national des sciences appliquées (INSA), l’École Centrale, l’École

nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques

(ENSSIB), l’École de Management de Lyon (EM Lyon) ou l’École normale

supérieure (ENS), l’École nationale des Beaux-Arts et le secteur privé.

# Des partenaires universitaires mobilisés - Les universités s’appuient

sur les technologies numériques pour imaginer de nouvelles pratiques

d’enseignement, comme le projet « Spiral » (serveur pédagogique interactif de

ressources d’apprentissage de l’université Lyon 1). Avec Crealys, les établis-

sements d’enseignement supérieur et de recherche disposent en outre d’un outil

de valorisation par la création d’entreprise. Parallèlement, dans le cadre du

programme national « Campus Numérique », quatre projets (Université Lyon 2,

ENS, INSA et Université Lyon 3) visent à intégrer les technologies de

l’information dans les processus de formation et les diplômes.

Ce pôle permet d’associer Lyon avec les agglomérations d’Annecy et de

Grenoble qui abritent chacune une vingtaine d’entreprises et quelques centres

de formation. À Lyon, il s’est structuré, depuis 1999, autour du club professionnel

Lyon Game et de l’association Lyon-Infocité, en partenariat avec le Grand Lyon

et la Région Rhône-Alpes.

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# Lyon Game, pôle créé en 1999, fédère l’ensemble des acteurs privés et

les laboratoires de recherche de la région. Il participe à l’animation du secteur

qui bénéficie ainsi de l’expertise du principal pôle français de loisirs numériques

(40 % des emplois). Il a lancé avec succès deux initiatives originales :

> le rendez-vous d’affaires Game Connection (www.game-connection.com), créé

en 2001 et qui attire chaque année des entreprises du monde entier, contribue à

asseoir la notoriété de Lyon dans ce domaine. 3 000 rendez-vous ont été

organisés lors de la cinquième édition, en 2005, à laquelle ont participé les

représentants de 32 pays. Son déploiement en Californie depuis deux ans permet

d’optimiser cette initiative au niveau international2.

> la démarche Gamagora (www.gamagora.com), dispositif d’aide à la réflexion

et de services pour la gestion des compétences spécifiques (formation, ressour-

ces, stages, conférences), tant en formation initiale qu’en formation continue,

initié en décembre 2003, est également soutenu par le Grand Lyon. Plus de 2 000

heures de formation ont été dispensées en 2004 et un guide pratique des

ressources humaines destiné aux PME a été réalisé.

# L’association Lyon-Infocité (www.lyon-infocite.org) accompagne, pour

sa part, les acteurs des technologies de l’information. Créée en 1996, elle est la

première association française de prestataires, fédérant plus de 250 entreprises

(dont 50 dans le secteur des loisirs numériques). Soutenue par le Grand Lyon

depuis 1999, elle s’est associée à Lyon Game et regroupe désormais deux

collèges (technologies de l’information et loisirs numériques). Elle facilite le

maillage de ce secteur d’activités et son développement international.

# L’Espace numérique entreprises (www.ene.fr), enfin, unique dans

l’agglomération, est un lieu-ressource et un centre de compétences sur les

technologies de l’information et de la communication au service des entreprises.

2 Game Connection Europe se tient à Lyon tous les ans, au mois de décembre. Game Connection / GDC se déroule à San Jose (Californie) en mars, tandis que la version asiatique a lieu à Tokyo ou Shanghai en septembre.

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Il occupe, avec Lyon-Infocité, une partie des locaux de la Villa Créatis, au cœur

du pôle numérique de Lyon-Vaise où il propose des espaces de démonstration.

Cet espace s’adresse aussi bien aux petites entreprises qu’aux sociétés de

services, quel que soit leur degré d’intégration technologique.

Plus globalement, l’animation de ce secteur des « loisirs numériques »,

dont les applications au « grand public » sont potentiellement nombreuses (en

particulier en matière de télémédecine, de téléenseignement ou de télégestion

urbaine), vise à renforcer les capacités d’innovation du tissu d’entreprises. Elle

leur permet d’accéder à des technologies nouvelles ou d’adapter leur métier

pour optimiser leur productivité et améliorer la performance de leurs produits. À

ce titre, il s’agit d’ailleurs moins de développer des actions purement sectorielles

que de proposer une démarche transversale pour agir comme un levier de

croissance.

# Du jeu aux applications « sérieuses » - À l’occasion de la Serious

Game (www.sgseurope.com) dont la 2è édition européenne a eu lieu en décembre

2006 à Lyon, il s’est confirmé que les jeux dits « sérieux », qui utilisent la

simulation vidéo comme outil d’apprentissage, peuvent faire l’objet

d’applications aux besoins spécifiques de secteurs comme la santé, la défense,

la sécurité civile ou l’éducation. Maîtriser un incendie, effectuer une opération

chirurgicale de pointe, gérer une crise humanitaire ou piloter un réseau

technique urbain : autant de compétences à acquérir ou à transférer sur la base

de méthodes de simulation performantes et accessibles. Les jeux vidéo peuvent

ainsi offrir au secteur public un potentiel d’outils et de méthodes susceptibles

d’augmenter son efficacité et les services rendus à la population, par exemple à

travers des expérimentations pouvant bénéficier directement au citoyen.

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2 - L’ÉMERGENCE DES ARTS NUMÉRIQUES DANS LA CITÉ

À la fois mode d’accès au savoir et à la culture, et moyen de partage de ce

savoir à travers l’expérience, les arts numériques sont un « médium de

rassemblement », grâce auquel les créateurs peuvent faire partager leur

démarche, l’ouvrir sur de nouveaux horizons, croiser leur regard avec celui des

autres : acteurs sociaux, entreprises, générations différentes ou personnes

isolées… Les arts numériques constituent également une stimulation pour tous

les désirs de création dans la ville, révélant des passerelles entre les nouvelles

technologies et les arts vivants, la scène, les publics. Outils de décloisonnement

et de citoyenneté, ils sont donc à la source d’un potentiel d’intelligence et de

créativité dans la cité, une dynamique qui ne demande qu’à s’accélérer. Depuis

une vingtaine d’années, en effet, les croisements entre disciplines artistiques

sont monnaie courante, notamment dans le spectacle vivant où se mêlent danse,

théâtre, musique, vidéo et techniques numériques.

# De la formation aux « laboratoires » - Lyon dispose de longue date,

en matière de formation ou de recherche artistique, d’établissements renommés

comme l’École nationale des Beaux-Arts, le Conservatoire national supérieur de

musique et de danse, l’école privée d’arts graphiques Emile Cohl ou l’École

supérieure d’architecture de Lyon, où se trouvent situés des laboratoires

spécialisés en création informatique. De nouveaux lieux de travail et de diffusion

ont été ouverts ou développés depuis une dizaine d’années : le « laboratoire de

création » des Subsistances, aménagé dans une ancienne emprise militaire d’un

grand intérêt architectural, les activités du studio Grame, la Maison de la Danse

ou encore l’AADN (Assemblée artistique pour la diversité numérique), en

témoignent. Les acteurs associatifs et les projets numériques se multiplient dans

tous les secteurs : musiques électroniques, musique contemporaine, scène du

« VJying » et de la vidéo, écrit numérique, créateurs du Web, vidéo-danse,

réseaux d’acteurs associatifs, mais aussi projets multimédias participatifs...

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# Des arts aux pratiques numériques - Progressivement, toutes ces

initiatives sortent des cercles d’initiés pour irriguer peu à peu toute la ville.

Certains quartiers sont plus directement concernés et accueillent des initiatives

originales. Des manifestations publiques contribuent également à l’émergence

des arts numériques dans la ville avec les « Échos sonores » organisés par le

festival Nuits Sonores. La ville est en mouvement et les pratiques culturelles se

modifient, en lien avec le rajeunissement de la population de la ville.

Le soutien apporté par la Ville de Lyon à la création numérique, à côté du

financement des manifestations plus prestigieuses et des grands équipements

culturels, prend diverses formes : la mise en place d’espaces dédiés à la création

numérique, la création d’un centre de ressources multimédia pour les artistes en

insertion (Solidarte), l’appui au fonctionnement d’un centre de formation à la

vidéo numérique (MJC de Monplaisir), le soutien à la dynamique culturelle de

proximité à travers cinquante projets de « centres multimédias » de quartiers, en

sont quelques exemples.

# Projets pilotes - Cette politique se traduit également par l’émergence

de projets-pilotes aussi différents que le « guichet du savoir » et l’équipement

des bibliothèques en technologie Wi-Fi, le centre de ressources Jarring Effects et

le « portail des arts numériques » créé à l’initiative de l’Assemblée artistique des

diversités numériques (AADN), les projets Images Sonores et Poésie-Nuit (poésie

et écrit numérique), le festival « Cinéma nouvelle génération » (fiction et arts

numériques) et le développement d’événements numériques dans l’espace

public (Fête des lumières), ou encore le projet d’école de « VJying »…

Des projets originaux émergent : « nouveaux territoires de l’art », ouverts

voire initiateurs en matière de création numérique, comme la friche RVI, dans le

3è arrondissement, ou la compagnie Là Hors-De dans le quartier de La Duchère,

ils mettent l’accent sur les conditions de la production artistique, avec et par les

habitants et les usagers.

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Cette politique se manifeste aussi dans la programmation des institutions

et leur logique de création et de diffusion. Le Musée d’art contemporain ou le

réseau des lieux de diffusion de l’art contemporain (www.adele-lyon.com) sont

présents sur le champ numérique. La Maison de la Danse, qui garde une mémoire

audiovisuelle des spectacles présentés, offre avec sa vidéothèque et ses

« Carnets Bagouët », un espace de ressources de niveau international. Elle

accueille régulièrement des projections de vidéo-danse et des vidéo-rencontres.

Et l’École nationale des Beaux-Arts s’affirme « pôle d’arts visuels » et propose

sur son site Internet des démonstrations de la jeune « webscène »…

Enfin, les acteurs privés – des galeristes comme Olivier Houg ou Roger

Tator, avec son projet « Superflux », des lieux comme le Modern Art Café, des

collectifs d’artistes tels que Trafik ou Karybd (groupe multi-supports à l’origine

de l’AADN), des jeunes créateurs comme PJ Pargas, des associations comme

Infraksound ou des entreprises créatives – s’investissent dans des initiatives

intégrant technologies numériques et recherche artistique. Ils participent d’une

démarche qui place progressivement l’art numérique au cœur du dispositif de

création, permet d’envisager la création d’un véritable « marché numérique » et

contribue à sa reconnaissance dans la ville.

3 - UNE ACTION CONCRETE EN FAVEUR DE L’ACCES

AU SAVOIR ET DE LA DÉMOCRATISATION DE LA CULTURE

# Le Programme lyonnais pour la société de l’information (PLSI)

destiné à « démocratiser le numérique », a été élaboré et mis en œuvre dès le

début du mandat municipal actuel, en 2001. Imaginé autour de quatre axes

prioritaires (accès public à Internet, administration électronique, éducation

numérique et développement économique), c’est un outil de concertation, de

prospective et de réalisation de la politique municipale dans ce domaine. Doté

d’un budget de 9 millions d’euros, il soutient ou impulse des projets à travers une

mission chargée d’animer et de coordonner les initiatives. Agissant de façon

transversale, il s’appuie sur des partenaires qui lui permettent d’amplifier la

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démocratisation du numérique : écoles, associations, services municipaux,

entreprises… Il facilite également la participation des citoyens aux actions

engagées dans les quartiers.

# Il s’agit tout d’abord de faciliter l’accès public à Internet, en

développant des « points de proximité » dans tous les quartiers et pour tous les

publics. Plutôt que de créer de nouveaux lieux, la Ville de Lyon a choisi de

soutenir les expériences existantes et d’équiper les services publics. Ces points

d’accès sont situés dans toutes les bibliothèques municipales (accès gratuit pour

tous à Internet), les points d’information médiation multiservices spécialisés

(accès gratuit aux services publics pour les personnes en difficulté) dans les

quartiers (États-Unis, Mermoz, Vaise…), des associations, des centres sociaux,

des campus, etc. Cet accès se fait également à travers la création de « portails

de quartier ». Ainsi, le portail de quartier élaboré dans le 4è arrondissement

(www.i-canut.com) va s’étendre aux 1er et 9è arrondissements. Il permettra aux

associations d’être présentes sur le Web et de disposer d’une formation à la

création de « blogs » dispensée par les animateurs du site. Au total, 140 lieux

d’accès public ont été développés à Lyon (300 sur l’agglomération).

Cette démarche consiste également à installer des équipements multi-

médias dans les écoles. Chaque école primaire est désormais équipée d’une

classe informatique avec quinze postes connectés en haut débit. Les écoles

maternelles disposent d’un poste informatique par classe, soit 2 069 ordinateurs

installés et connectés. Depuis la rentrée 2003, chaque enfant scolarisé à Lyon

peut travailler sur un ordinateur multimédia et accéder à Internet en haut débit.

Dans le secteur éducatif, toujours, un projet intéressant est développé à

Monplaisir (8è arrondissement), sous l’égide de la Maison des jeunes et de la

culture, pour gérer les relations entre parents, enseignants et élus dans le

quartier (www.mjc-monplaisir.asso.fr). D’autres services publics consacrés à

l’éducation, comme la télévision Cap Canal, sont proposés en ligne (www.capcanal.com).

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Enfin, le programme lyonnais innove dans les usages du multimédia à

l’hôpital et auprès des publics spécifiques comme les personnes handicapées.

Le projet Comecole (www.comecole.free.fr) permet aux enfants hospitalisés de

rester en contact avec leurs parents et leur école grâce à Internet. Élaboré avec

l’Inspection académique du Rhône et les Hospices civils de Lyon, il a été

expérimenté à l’hôpital Debrousse et fonctionne aujourd’hui dans quatre grands

établissements lyonnais. Quant à l’espace ICOM (centre de ressources informa-

tiques du programme France de Handicap International - www.handicap-icom.asso.fr),

créé en 1996, il propose un ensemble d’informations et de ressources pour les

personnes en situation de handicap.

# L’offre de services en ligne sur les sites publics de la Ville et

« l’administration électronique ». constitue le second volet du programme.

Les Lyonnais peuvent désormais accéder on line (www.lyon.fr) aux travaux du

conseil municipal et à quelque 6 000 délibérations votées, contacter la plupart

des services et effectuer certaines démarches (demander une copie d’acte civil,

réserver un ouvrage dans une bibliothèque, consulter un marché public, acheter

un billet de théâtre ou pour l’opéra…). Ils disposent d’un annuaire « géolocalisé »

des équipements publics (www.carto.lyon.fr/plan/), ainsi que d’un espace des temps

(www.espacedestemps.com) espace de réflexion pour mieux articuler les rythmes de

vies (familiale, sociale, professionnelle, citoyenne, personnelle…) et les rythmes

des territoires.

# Faciliter l’accès au savoir, à la connaissance et à la culture -

Cette volonté d’innover se retrouve dans de nombreux actions. La bibliothèque

municipale de Lyon a créé en 2003 un « guichet du savoir » (www.guichetdusavoir.org),

qui compte aujourd’hui près de 160 000 visites par an (et plus d’un million de

lectures de réponses, dont 9 % émanent de l’étranger). C’est l’une des initiatives

locales les plus emblématiques. Le projet « points d’actu » ou encore les

formations aux outils multimédia et informatiques proposés par la Bibliothèque

municipale et les bibliothèques d’arrondissement vont dans le même sens. Les

chiffres de fréquentation témoignent du succès de cette démarche : le site Web

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de la bibliothèque reçoit chaque année 1,8 million de visites. Vingt mille

documents visuels (estampes, enluminures, iconographie régionale) y sont

numérisés et accessibles au public.

La numérisation du patrimoine culturel est une des dimensions les plus

importantes de ces dernières années. En 2007, la Ville par le biais de sa

bibliothèque municipale va lancer un appel d’offres pour la numérisation de

500 000 ouvrages de son fonds ancien. C’est un enjeu de démocratisation

culturelle important que de rendre accessible le patrimoine public au plus grand

nombre. Dans la logique de l’inscription du site historique de Lyon au Patrimoine

de l’Humanité par l’Unesco, un plan de numérisation du patrimoine architectural

est également en cours de réalisation. La numérisation des collections comme

celle du musée des Beaux-Arts (www.mba-lyon.fr) est engagée. Des visites virtuelles

d’espaces ou de bâtiments représentatifs de l’histoire de l’art et de l’architecture

(l’Hôtel de ville, le théâtre des Célestins) sont proposés (www.lyon.fr).

# Le PLSI s’attache également à soutenir l’économie numérique

lyonnaise, comme on l’a vu précédemment, à travers des actions d’animation,

un développement du trafic Internet dans l’agglomération, la promotion d’actions

innovantes et la diffusion des technologies de l’information auprès des petites et

moyennes entreprises, en particulier. Un portail économique (www.lyon-

business.org) a été créé au niveau de l’agglomération pour inciter les acteurs

économiques et les créateurs d’entreprise à travailler en réseau et à consulter

ressources et informations. D’une façon plus large, le centre de ressources

« Doc Forum » permet aux acteurs locaux de mieux appréhender les enjeux,

notamment économiques, de la société de l’information.

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4 - LES ARTS NUMÉRIQUES AU CŒUR DES GRANDS

RENDEZ-VOUS

La Ville de Lyon est reconnue, au niveau national, comme l’une des villes

les plus innovantes pour les services Internet. Elle est la seule agglomération

française à avoir obtenu trois années de suite (2003-2005) un résultat de 4@ au

label « villes Internet » (sur un total de 5@ possibles).3 Dans un domaine voisin,

« Doc Forum », à l’origine de la Biennale du savoir (www.docforum.tm.fr) anime

chaque année des journées d’étude qui constituent le rendez-vous professionnel

de l’économie de la connaissance et de ses applications grand public.

# Au plan international, de nombreux événements marquent la présence

des arts et des activités numériques. Game Connection, est devenu le principal

rendez-vous du jeu vidéo. Plus de trente pays y sont représentés. Plusieurs

autres manifestations de niveau international ont été organisées cette année à

Lyon, comme l’Open Source « OOOCON 2006 », qui a rassemblé les spécialistes

mondiaux du logiciel libre en février, ou les rencontres Serious Game Europe, au

mois de décembre.

# En matière culturelle, les deux grands rendez-vous internationaux que

sont la Biennale de la danse (et son célèbre défilé, dont la préparation mobilise

les quartiers de la ville et les communes de l’agglomération pendant près d’un

an) et la Biennale d’art contemporain, qui irriguent toute la ville, font de plus en

plus appel à la création numérique. La biennale Musiques en Scène, impulsée par

le studio Grame, les Nuits sonores, pour la musique électronique, ou encore la

Fête des lumières, qui a su renouveler l’image d’une fête traditionnelle en

intégrant les nouvelles technologies de la lumière et du son, contribuent à

l’image internationale et contemporaine de la ville.4

3 600 villes françaises font partie de ce réseau qui défend les valeurs d’un Internet local et citoyen et établit chaque année un classement en fonction des avancées de cette démarche dans les villes. Le dernier palmarès national a été établi à Lyon le 4 décembre 2006. 4 Lire les fiches consacrées à ces projets dans la 3è partie de ce dossier.

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5 - UNE AGENCE MONDIALE AU SERVICE

DE LA SOLIDARITÉ NUMÉRIQUE

Ce rayonnement international pourrait paraître incomplet s’il n’intégrait

une dimension solidaire. Lyon est au cœur d’un nouveau processus de dimension

mondiale. Elle a organisé, en décembre 2003, le premier « Sommet mondial des

villes et des pouvoirs locaux sur la société de l’information », quelques jours

avant le Sommet mondial des chefs d’État sur la société de l’information à

Genève. Ce sommet des villes a adopté, à l’initiative du président du Sénégal, M.

Abdoulaye Wade, en sa qualité de responsable des nouvelles technologies de

l’information et de la communication au sein du NEPAD5, des maires de Genève

et de Lyon, et de la province du Piémont, la « Déclaration de Lyon », qui fait de la

préservation de la diversité culturelle et linguistique l’une de ses priorités.

# NTIC et mondialisation - Les nouvelles technologies de l’information et

de la communication étant l’un des instruments de la mondialisation et ayant un

impact évident sur l’identité culturelle, il est en effet impératif d’exister avant que

le processus d’intégration mondial n’ait été mené à son terme. La démarche

lyonnaise repose sur l’analyse selon laquelle, grâce à ces technologies, les pays

en développement peuvent devenirs créateurs de contenus dans leur propre(s)

langue(s), numériser leur patrimoine culturel, promouvoir leurs créations

artistiques… La « charte de solidarité numérique », qui a été reconnue par les

Nations Unies, stipule ainsi : « La société de l’information doit assurer, dans le

respect de la diversité culturelle, la transmission aux générations futures des

valeurs, des traditions et des institutions qui contribuent à la prospérité à long

terme des communautés urbaines tout en cherchant à les renouveler de manière

à mieux maîtriser les nouveaux défis de la mondialisation ».

# Deux nouvelles institutions internationales - Le sommet des villes et

la charte de solidarité numérique – originale, car elle émanait des pouvoirs

locaux et non pas des États eux-mêmes, qui n’y étaient guère favorables au

5 Nouveau partenariat pour le développement en Afrique. Site Web : www.nepad.org

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départ – ont abouti en 2005 à la mise en place de deux nouvelles institutions

internationales :

> le Fonds mondial de solidarité numérique (FSN), basé à Genève, qui fait

de la diversité culturelle et linguistique un critère de sélection des projets qui lui

sont soumis pour financement (www.dsf-fsn.org),

> l’Agence mondiale de solidarité numérique (ASN), basée à Lyon, dont le

rôle est d’apporter une expertise technique au fonds de solidarité, aux porteurs

de projets et aux villes (www.dsa-ans.org).

Ces deux outils, qui sont juridiquement liés, fédèrent différents acteurs : 23

États (dont la France, le Sénégal et la Chine), 8 collectivités locales (dont la

région Rhône-Alpes et la Ville de Lyon), ainsi que plusieurs réseaux interna-

tionaux comme Cités et gouvernements locaux Unis (CGLU) et Global Cities

Dialogue, soutenus par l’Organisation internationale de la francophonie et par

l’Union européenne.

# Un exemple concret, celui des manuscrits de Tombouctou,

illustre cette démarche. À Lyon, un chercheur de l’Insa, Hubert Emptoz,

s’emploie à la numérisation de 60 000 manuscrits anciens et fragiles de la

bibliothèque de cette ville du Mali, ancienne capitale du savoir et véritable

« âme » de l’Afrique sahélienne. Le fonds de solidarité numérique, outre les

financements apportés, fait bénéficier les professionnels locaux du savoir-faire

et de l’appui technique de l’Agence de solidarité numérique.

# Une inscription dans le territoire - Implantée au sein de la Villa

Créatis depuis septembre 2005, sur le site du Pôle numérique de Vaise, l’Agence

mondiale de solidarité numérique a commencé à asseoir son expertise en

constituant une approche globale des besoins. Elle s’inscrit dans le fonctionne-

ment du Fonds de solidarité numérique à travers un comité scientifique auquel

elle apporte un appui méthodologique, notamment pour l’instruction, la mise en

place et l’évaluation des projets qui lui sont soumis.

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Soutenue localement par différents partenaires publics – à travers la

Mission pour la solidarité numérique pilotée conjointement par la Ville de Lyon et

la Communauté urbaine – et privés, en collaboration avec l’Unitar6, elle est dotée

d’un budget de 500 000 euros. Elle offre des services d’information et de veille

sur le développement mondial de la société de l’information, organise des

rencontres et propose des analyses prospectives. Elle procède également à

l’évaluation des facteurs de réussite et à l’accompagnement des porteurs de

projets, tout en facilitant leur mise en réseau.

Cette agence constitue pour Lyon un outil pour agir efficacement contre la

« fracture numérique » au plan international, comme elle le fait avec le Program-

me lyonnais pour la société de l’information au plan local. L’agence a rejoint

d’autres institutions internationales présentes à Lyon (le Centre international de

recherche contre le cancer ou le Centre européen de santé humanitaire),

contribuant à renforcer le rôle de la ville dans le domaine de la solidarité.

6 Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche.

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B // / Objectifs et orientations de la candidature de Lyon

En matière d’activités numériques, les aspects économiques sont

essentiels, notamment pour résorber la « fracture numérique » et favoriser le

développement des « emplois créatifs », mais ils ne sont pas les seuls : la

dimension éducative et sociale, l’accès à la citoyenneté numérique, la création

artistique et culturelle sont également sollicités. L’enjeu, dans le cadre d’un

projet global de développement des arts numériques est d’« aménager des

passerelles » entre ces différentes dimensions, grâce auxquelles l’ensemble des

acteurs concernés pourront se retrouver et agir de manière cohérente.

Trois grandes orientations sont mises en avant : le renforcement de la

diversité culturelle et l’éducation numérique ; le développement d’un pôle

d’excellence sous la marque « Lyon Numérique » ; et enfin la mise en œuvre

concrète de la solidarité numérique internationale. Il s’agit, plus globalement,

d’œuvrer au bénéfice d’un développement à la fois citoyen et responsable, en

mobilisant les acteurs des différents secteurs d’activités, les professionnels, les

associations, les artistes…

La labellisation de Lyon constituera une opportunité de rassemblement et

de fédération pour aborder cette nouvelle étape de développement dans laquelle

les modalités de diversité, de médiation et de recherche de convergences sont

décisives.

1 - FAVORISER LA DIVERSITÉ CULTURELLE

ET L’ÉDUCATION NUMÉRIQUE

L’expression de la diversité culturelle et l’éducation sont au cœur de la

« révolution numérique ». Ils ont été renforcés par l’adoption par l’Unesco, en

octobre 2005, de la convention sur la protection et la promotion de la diversité

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des expressions culturelles qui sera mise en application à partir du mois de mars.

D’une façon générale, qu’il s’agisse d’usages individuels ou d’apprentissages

collectifs, l’éducation numérique est une dimension incontournable de l’action

publique, à travers le triptyque « citoyenneté, solidarité, innovation ». La Ville de

Lyon, à travers son Programme pour la société de l’information, s’est positionnée

clairement sur ces questions, multipliant les initiatives, croisant les réseaux et

les partenaires. Beaucoup reste cependant à faire, en particulier pour mieux

intégrer les objectifs de diversité culturelle aux autres dimensions évoquées.

# Appel à projets - Une nouvelle étape, prospective, pourrait consister,

sous la forme d’un appel à projets lancé en 2007 par la Ville et le Grand Lyon, à

développer de nouvelles applications en matière d’arts numériques, croisant la

créativité des acteurs avec le potentiel économique. Tous les aspects seraient

abordés : formation et qualification des acteurs, création et techniques de

simulation, diffusion des compétences et des savoirs... Le cinéma et les activités

audiovisuelles, le patrimoine et les musées, la santé, les services aux personnes

âgées et, bien entendu, l’enseignement et la formation sont concernés.

La diversité culturelle peut trouver dans ces initiatives matière à se trouver

confortée, dans la mesure où elles peuvent faciliter la diffusion des cultures et

savoir-faire présents dans l’agglomération lyonnaise dans de nombreux

domaines (musiques, gastronomie, mode, créations…).

# D’autres pistes ou initiatives doivent être explorées. Quelques exemples

parmi d’autres :

> L’émergence d’une école de formation aux arts numériques, en lien avec

les équipes et les institutions existantes (universités, école nationale des Beaux-

Arts, structures privées…) est envisagée, dans la mesure où le marché de

l’emploi évolue dans le sens de nouveaux besoins. À court terme, le « portail des

arts numériques » conçu par l’AADN peut devenir centre de ressources pour

favoriser l’insertion professionnelle dans la filière, associant les sites des artistes

et des collectifs, des forums de discussions sur les formations ou l’emploi…

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> Compte tenu de l’évolution de la courbe démographique et de

l’espérance de vie dans les pays développés, les besoins particuliers des

personnes âgées en matière numérique ne doivent pas être ignorés. Lyon n’est

pas en reste : à l’occasion de la « Semaine Bleue », six résidences pour seniors

ont ainsi été équipées de postes informatiques connectés à Internet. Après

évaluation, cette expérimentation pourrait être étendue par la suite aux 24

établissements présents sur la ville de Lyon.

> Les transferts de « savoir-faire numériques » vers les acteurs locaux,

associations, structures-relais, comme vers les pays émergents, peuvent être

encouragés et engagés sous forme d’actions de sensibilisation, de formation et

d’aide à la mise en place d’outils, grâce à des partenariats avec les entreprises

du secteur, à la pertinence des structures existantes (Lyon Game, Lyon-Infocité,

Agence de solidarité numérique…) ou au maillage des quartiers par les collectifs

artistiques (Karybd, Là Hors-De, AADN…).

La mise en œuvre de ces pistes pourrait constituer la seconde étape de la

labellisation, sur la base d’un dénominateur commun clairement identifié et

revendiqué par la Ville de Lyon mais aussi par l’ensemble de ses partenaires

dans le domaine numérique.

2 - DÉVELOPPER UN POLE D’EXCELLENCE

SOUS LA MARQUE « LYON NUMÉRIQUE »

L’ambition affichée de Lyon est de promouvoir le pôle de compétitivité

« loisirs numériques », en lien direct avec les partenaires professionnels (Lyon

Game et Lyon-Infocité), et de le fédérer sous une marque commune : « Lyon

Numérique ». Capitale européenne du jeu vidéo, Lyon peut développer un

véritable pôle d’excellence qui, outre les phases de conception, de production et

de diffusion, passe également par les activités de recherche et de formation.

L’existence d’un portail économique unique est une première étape, qui reste

original dans le paysage français. La création d’une marque à part entière

constituera un effet de levier incontestable.

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# Renforcer l’articulation entre les événements - Il convient

également de renforcer les liens entre manifestations à caractère économique et

culturel, de façon à accroître la visibilité des actions, à densifier les événements

et à favoriser l’interdisciplinarité. Cette définition s’applique bien au secteur des

loisirs numériques, et tout particulièrement aux jeux vidéo dont la double

caractéristique est la diversité et l’internationalisation des activités. La

labellisation pourrait faciliter cette articulation au cours des prochaines années.

Le soutien aux industries créatives pourrait également prendre la forme

d’une « plate-forme ressources » qui, à l’instar du secteur des jeux vidéo, par

exemple, stimulerait les collaborations croisées entre entreprises, révèlerait

compétences et savoir-faire locaux, et favoriserait également l’emploi.

Ce soutien se manifeste déjà à travers les démarches visant à faire

reconnaître les jeux vidéo de création comme de véritables « biens culturels »

susceptibles de bénéficier d’incitations fiscales7. Cette démarche pourrait

prendre un caractère d’autant plus stratégique que le renouvellement des

consoles de jeux soumet l’industrie des loisirs vidéo à un cycle technologique

très court et risque de peser sur la créativité des équipes.

# Un thème fédérateur - L’image numérique est un thème fédérateur,

comme l’ont illustré, en décembre 2006, quatre événements organisés à Lyon sur

une même semaine : la remise des 8è labels « Villes Internet », la 3è rencontre

des « Interconnectés » (qui présente les projets numériques les plus innovants

dans les intercommunalités), la seconde rencontre Serious Game et enfin la

Game Connection Europe, convention d’affaires des jeux vidéo évoquée plus

haut. En outre, à l’occasion de la Fête des lumières, une animation numérique

originale, Velo’v Racing In Lyon, a été présentée aux Lyonnais et à leurs

visiteurs. Autant d’initiatives dont la coordination et la mise en réseau

contribueront à accroître le rayonnement du pôle d’excellence lyonnais.

7 Une proposition française de crédit d’impôt pour ce secteur d’activité (à l’instar du cinéma, par exemple) est actuellement à l’examen à la Commission européenne.

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3 - MOBILISER LES FORCES AU BÉNÉFICE

DE LA SOLIDARITÉ NUMÉRIQUE

La création de l’Agence mondiale de solidarité numérique à Lyon a

constitué une première étape dans la mise au point d’une stratégie d’ensemble

vis-à-vis des pays émergents où les besoins sont les plus évidents, en particulier

en Afrique. L’objectif à moyen terme (3 à 5 ans) est de transformer le fonds de

solidarité et l’agence mondiale en institutions intergouvernementales, ce qui

résoudrait en partie les besoins de financement. Pour y parvenir, il faut d’abord

convaincre les « pays riches » de cette nécessité : actuellement, parmi les pays

du « G7 », seule la France est membre du fonds de solidarité. Mais il faut franchir

aussi les obstacles liés à la domination de l’anglais dans les technologies de

communication, et notamment sur le Web : la « fracture numérique » en Afrique

concerne plus particulièrement les pays francophones.

# De nouveaux mécanismes de financement - L’avenir repose sur la

mise en place de nouveaux mécanismes de financement liés aux « grandes

causes » comme les ressources en eau ou la lutte contre le Sida, parmi

lesquelles la réduction de la « fracture numérique » qui, hier, n’était pas jugée

prioritaire, est devenue cruciale, car elle est cumulative avec les autres

difficultés rencontrées par les pays moins développés. Les collectivités

territoriales pourraient davantage s’engager et beaucoup le souhaitent. À ce

titre, le sénateur-maire de Lyon a déposé une proposition de loi qui permettrait

de donner davantage de pouvoir d’initiative aux villes, en modifiant les

dispositions du Code général des collectivités territoriales en matière de

coopération décentralisée. Une trentaine de projets ont été recensés en Rhône-

Alpes : une dizaine d’entre eux pourraient devenir opérationnels en bénéficiant

de l’expertise de l’Agence mondiale de solidarité numérique.

En effet, les technologies de l’information et de la communication sont

assez peu coûteuses, comparativement à d’autres technologies davantage

friandes d’infrastructures. En Afrique, par exemple, le succès du téléphone

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portable a permis de compenser, au moins dans les grandes villes, le retard dans

la réalisation des infrastructures de télécommunications par fil.

* * *

Dans le cadre des trois orientations évoquées ici, il apparaît que rien n’est

possible sans constituer à Lyon un réseau fédérateur, sans mobiliser

efficacement les partenaires publics, privés ou associatifs, sans encourager la

« formation numérique » des agents chargés de la médiation ou de l’action

quotidienne dans les quartiers, ou donner à chacun les capacités et les moyens

de son autonomie.

La Ville de Lyon possède un rôle d’impulsion, d’incitation, d’animation,

d’évaluation ; elle dispose d’une expérience dans les méthodes de gouvernance

et dans l’organisation des relations avec les citoyens, en particulier à travers les

nouvelles technologies de l’information et de la communication. Mais elle ne peut

pas tout. C’est pourquoi la mise en réseau des acteurs et la recherche de

convergences entre les projets sont à la fois essentielles et stratégiques. Elles

doivent être au centre des actions à engager et à développer au cours des

prochaines années, à l’issue de la labellisation de Lyon.

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C // / Acteurs et projets

Les projets qui sont présentés dans cette troisième partie, loin d’être

exhaustifs, visent plutôt à rendre compte de la diversité des acteurs et de

l’originalité des initiatives qu’ils portent dans le domaine des activités

numériques. Chaque projet mériterait d’être plus amplement développé et

illustré. Mais dans le cadre d’un dossier synthétique, le choix a été fait de

présenter – sous la forme d’une dizaine de « fiches acteurs/projets » – une palette

de démarches représentatives de cette diversité qui en illustre la pertinence.

La labellisation de Lyon par l’Unesco dans le domaine des arts

numériques, alliée à cette diversité des acteurs et des projets, doit lui permettre

de prendre de nouvelles initiatives, grâce à la logique de communication forte et

à la mise en réseau des projets. Cette labellisation apparaît donc comme un

levier efficace pour engager cette mise en réseau des acteurs, qu’ils agissent

dans le domaine public ou privé, au plan local ou international.

# Des initiatives locales - Au plan local, il s’agit de proposer aux acteurs

déjà expérimentés et aux porteurs de projets identifiés de mettre en commun leur

expérience, par exemple en répondant aux appels à projets ou en créant des

plates-formes de services numériques. Leur convergence et la création de

« passerelles » entre les genres et les activités doivent également procurer une

véritable « plus-value » numérique aux grands événements organisés dans la

ville et aider les jeunes créateurs à s’y forger un espace professionnel.

Au cours du premier semestre 2007, la création d’un « portail culturel »

mettant notamment l’accent sur la création numérique à Lyon doit permettre un

affichage plus fort de ces initiatives, leur valorisation dans l’agglomération et

l’amélioration de leur lisibilité pour les professionnels, le public et les visiteurs.

Le tout grâce à une interactivité avec la plupart des lieux culturels. L’objectif est

de réaliser le premier portail culturel lancé par une collectivité locale en France.

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# Une présence internationale - Active depuis l’origine dans le réseau

des villes de Rhône-Alpes et présente dans la plupart des grands réseaux

français (Villes Internet, Association des communes et régions d’Europe…) et

internationaux (Cités et gouvernements locaux unis, Global Cities Dialogue,

Organisation des villes du patrimoine mondial, Citynet, Telecities), Lyon vient de

prendre la présidence des Eurocités8 pour deux ans. La Ville, qui en est l’une des

fondatrices, s’est investie de longue date dans ses forums thématiques, en

particulier ceux consacrés à la société de l’information, à la culture et aux

affaires sociales. Le prochain forum organisé par Lyon dans le cadre des

Eurocités en 2008 pourrait être consacré aux arts et aux cultures numériques, et

constituer dans ce domaine un premier rendez-vous majeur pour toutes les villes

intéressées.

QUELLES MÉTHODES DE TRAVAIL AVEC LES ACTEURS ?

Avec l’obtention du label Unesco « ville créative dans le domaine des arts

numériques » et l’action qui sera menée dans le cadre de l’Alliance globale pour

la diversité culturelle, ce rôle de leader et de « tête de réseau » ne pourra qu’être

renforcé au service de la promotion de la diversité, de la création de biens et de

services culturels, et d’un développement durable et responsable. Le forum des

Eurocités précédemment évoqué pourra enclencher cette dynamique en 2008.

En outre, la reconnaissance du travail accompli incitera les porteurs de projets à

se projeter dans l’avenir, en renforçant leur ancrage dans un territoire pilote et

ouvert à l’expérimentation, celui de l’ensemble de l’agglomération lyonnaise.

Deux types d’initiatives seront prises prochainement par la Ville de Lyon :

# La constitution d’un comité de pilotage, s’assurant de la cohérence

des actions engagées avec les objectifs annoncés et les orientations retenues

dans le cadre de la labellisation, garantira à cette démarche une dimension

8 Créé en 1986 à l’initiative de six métropoles (Lyon, Barcelone, Birmingham, Francfort, Milan et Rotterdam), Eurocités réunit aujourd’hui 128 agglomérations de plus de 250 000 habitants de 32 pays européens. Site Web : www.eurocites.org

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pérenne. Ce comité prolongera le travail effectué en 2006 par le groupe de projet

élargi à des représentants du secteur des arts numériques. Il sera composé

d’acteurs issus des collectivités publiques concernées (Ville de Lyon et Grand

Lyon) et de représentants du milieu économique et du tissu associatif. Ce comité

de pilotage s’appuiera sur une structure légère de suivi.

# Dans le cadre du Forum Eurocités organisé en 2008 à Lyon, une

initiative pourrait être prise pour organiser un premier rassemblement des villes

labellisées par l’Unesco et membres du Réseau des villes créatives de l’Alliance

globale pour la diversité culturelle (Berlin, Édimbourg, Montréal, Bologne,

Séville…). Cette rencontre internationale sera une occasion donnée aux acteurs

lyonnais de rencontrer leurs homologues étrangers et de tisser de nouvelles

collaborations internationales.

* * *

En conclusion, Lyon sollicite de l’Unesco le label « ville créative dans le

domaine des arts numériques » principalement pour :

# assurer une fonction de « tête de réseau », par exemple en

organisant le prochain forum des Eurocités consacré à la société de l’information

ou en apportant son appui à des projets internationaux comme la collaboration

entre les « Nuits Sonores » et le festival de Linz (Autriche),

# prendre de nouvelles initiatives partenariales grâce au caractère

fédérateur du label, en réunissant les acteurs du numérique, de la solidarité et du

secteur culturel pour croiser les expériences et dégager une véritable valeur

ajoutée dans le cadre d’un appel à projets, tout en s’appuyant sur la création

d’un portail culturel d’agglomération,

# développer de nouveaux projets permettant de valoriser les arts

numériques dans tous les aspects de la vie urbaine et d’en faire un atout pour la

candidature de Lyon au titre de « Capitale européenne de la culture » en 2013.

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FICHES ACTEURS/PROJETS :

AADN

Images Sonores

Poésie-Nuit

Grame - Musiques en Scènes

La Hors-De

Karybd - Friche RVI

Bibliothèque municipale - « Guichet du savoir »

Lyon Game

Electronics Arts

Agence mondiale de solidarité numérique

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> Fiche acteur/projet n°1 :

Assemblée artistique des diversités numériques

Acteur(s) :

L’Assemblée artistique des diversités numériques, créée en 2004, est un collectif pluridisciplinaire rassemblant divers artistes et acteurs culturels. « Structure ouverte », selon ses fondateurs, elle génère « la rencontre et l’hybridation entre des pratiques multiples » : musiques électroniques et instrumentales, vidéo, VJing, image de synthèse, photographie, infographie, arts de la rue, performances, sculptures, danse, peinture, théâtre, écriture numérique, ou encore des pratiques plus rares comme le Net-Art et le demomaking.

L’AADN réunit seize collectifs ainsi qu’une quinzaine d’artistes d’horizons différents. Elle est également partenaire de structures indépendantes à l’occasion de certains projets, comme la section « musiques actuelles » du Conservatoire national de région de Lyon, XLR Project, ou Les Inattendus. Elle compte près de 1 200 adhérents.

Son action s’organise autour de quatre pôles : NERVE (communication et coordination), EXPAAND (gestion technique), INTERFACE (insertion professionnelle) et PAANDOR (recherche). NERVE s’occupe notamment du site Web et de ses développements.

L’AADN bénéficie du soutien de la Ville de Lyon dans le cadre de son Programme pour la société de l’information.

Projets :

Au-delà du foisonnement des actions qui sont réalisées indépendamment par les collectifs membres (Division Zéro, Mediartiste, SphérAléas, Karybd, Acméa, Adan…), l’AADN propose des temps de mise en commun des pratiques et des créations collectives interdisciplinaires, en particulier dans le cadre du Festival AADN ou des soirées vidéo expérimentales.

L’AADN met en place des projets numériques comme le projet Exmaternum, qui propose une série d’expositions pluridisciplinaires mettant à jour ses recherches sur le thème de la « matérialité » dans le numérique, ou encore les Interludes numériques. Il s’agit dans ce dernier cas de formules de création participative au cours desquelles l’AADN met en place des ateliers de sensibilisation aux pratiques numériques tout en organisant leur diffusion.

Perspectives :

L’AADN souhaite développer rapidement un « site-portail numérique évolutif », qui deviendra à terme centre de ressources pour les arts numériques.

Elle va reconduire, en 2007, le Festival AADN organisé à Lyon depuis 2004 dans des conditions qui vont en s’améliorant.

Le pôle Insertion professionnelle Interface travaillera dès cette année sur le secteur du spectacle vivant, à travers la mise en réseau des acteurs et la mutualisation des compétences.

Site Web : www.aadn.net

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> Fiche acteur/projet n°2 :

Images Sonores Acteur(s) :

Le parti pris du festival « Nuits Sonores », créé en 2003, était de proposer un panorama vivant des musiques électroniques. La programmation s’est donc tournée dès l’origine vers des artistes proposant des représentations scéniques originales mêlant créations sonores et vidéos. En 2006, l’association Arty-Farty, initiatrice de l’événement, a décidé de développer le programme « Images Sonores » consacré aux liens croissants entre images numériques et musiques électroniques.

Images Sonores se positionne comme co-producteur ou producteur d’œuvres numériques qui offrent au public la possibilité d’identifier et d’investir plus facilement les processus de création artistique. Images Sonores propose ainsi à des artistes vidéastes, ainsi qu’aux vidéojockeys, un espace de diffusion et de reconnaissance auprès des institutions, des professionnels et du grand public.

Images Sonores a pour partenaire le Programme lyonnais pour la société de l’information, l’Opéra de Lyon et le « Cube » à Paris. Le Musée d’art contemporain de Lyon et le Théâtre Nouvelle génération accueillent certaines créations. Les étudiants de l’École supérieure d’architecture de Lyon et le collectif Faux Raccord collaborent notamment à ses projets.

Projets :

La mise en place du programme Images Sonores est accompagnée par le développement d’un site Web ressource, l’organisation de conférences et la création d’un parcours thématique proposé dans le cadre du festival.

Au-delà du festival annuel, les manifestations se poursuivent tout au long de l’année avec les « Laboratoires Sonores », qui organisent des créations croisées entre artistes et spectateurs, entre image et son. La mise en lumière de ces réflexions et ces démarches est également pérennisée dans le cadre des « Échos Sonores ».

Perspectives :

À l’issue du bilan positif du festival « Nuits Sonores 2006 » (47 000 personnes touchées et 500 professionnels associés), une nouvelle édition a été programmée : elle aura lieu du 15 au 19 mai prochain et permettra une « diffusion maximale » du travail mené dans le cadre d’Images Sonores. En outre, il a été proposé que les organisateurs soient partie prenante d’un comité scientifique à créer sur la question du numérique dans la métropole lyonnaise.

Deux projets sont en cours : la création d’une plateforme Internet pour le développement des arts numériques, pour faire du site Web existant le premier portail d’entrée rhônalpin, puis hexagonal, des cultures électroniques, et la création d’un lieu dédié au développement de l’image numérique, permettant notamment la formation et la professionnalisation des acteurs du « VJing » et la multiplication des relations avec les représentants des industries créatives.

Site Web : www.images-sonores.com

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> Fiche acteur/projet n°3 :

Poésie/Nuit

Acteur(s) :

Poésie/Nuit est une manifestation dédiée à la poésie contemporaine créée en 2004 à l’initiative de la Ville de Lyon. Elle offre à tous les publics un panorama des pratiques poétiques actuelles, en multipliant les propositions et les formats, contribuant à rapprocher l’écriture poétique des technologies numériques.

Poésie/Nuit est proposé par la Compagnie de recherches théâtrales et poétiques « Après Villenoise ? Théâtre », fondée en 1996 par Éric Vautrin. Elle est accueillie au Théâtre Les Ateliers, dans le cadre de la manifestation nationale « Le Printemps des Poètes », avec le soutien du Centre national du livre et de la Ville de Lyon.

Le festival collabore régulièrement avec l’École normale supérieure (lettres & sciences humaines) de Lyon, les enseignants de l’École nationale des Beaux-Arts et plusieurs librairies de la ville.

Projets :

Poésie/Nuit cherche à brosser à grands traits le paysage des pratiques d’écriture poétique contemporaines et à faire découvrir cette poésie au plus large public possible. Ces pratiques n’hésitent pas à utiliser, pour ce faire, la musique, les technologies nouvelles ou tout autre matériau poétique, « l’écrit » s’entendant dans ce cas au sens très large du terme.

Le festival s’organise autour de trois soirées, faites de lectures ou de performances rassemblant des figures originales de la poésie actuelle. Cette manifestation est accompagnée d’une journée d’étude, d’interventions en milieu scolaire, de rencontres dans les librairies, d’une « performance itinérante » dans la ville et d’une publication finale.

Poésie/Nuit a participé à la Biennale « Musiques en Scène », en mars 2006, où elle a proposé une série de lectures et de performances au Musée d’art contemporain de Lyon, ainsi qu’au festival Citysonics, organisé en juin-juillet dernier à Mons (Belgique), où elle a présenté une sélection de « vidéo-poésies ».

Perspectives :

La 4è édition de Poésie/Nuit aura lieu du 5 au 11 mars 2007 au Théâtre Les Ateliers, à Lyon. Elle a pour ambition de mettre en perspective la poésie contemporaine française avec des « écritures » issues de plusieurs pays européens. Une attention particulière sera portée en particulier à la présence de la poésie dans les autres arts comme le cinéma, la BD ou le roman, tout en explorant leurs limites grâce à des modes d’écriture numériques.

Il s’agit de rendre le public davantage curieux de ces démarches qui inspirent de plus en plus les artistes de différentes disciplines, tout en leur donnant une dimension internationale, en particulier avec le Luxembourg et Genève, où une partie de ces travaux sera présentée en 2007. Une publication réalisée en co-édition avec la « Revue en 4 images » (tirée à 2 000 exemplaires) sera diffusée gratuitement à l’occasion de l’édition 2007.

Site Web : www.lapoesienuit.com

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> Fiche acteur/projet n°4 :

Grame - Musiques en Scène

Acteur(s) :

Créé sous la forme d’une seule « Nuit » en 1982, devenu « Festival » en 1992, puis « Biennale » lors de l’édition 2000, Musiques en Scène n’a cessé de parcourir de nouveaux espaces en intégrant, aux côtés de grands événements musicaux, une programmation régulière autour des installations sonores et virtuelles.

Le studio Grame, créé en 1982, associe depuis l’origine l’écriture musicale à l’informatique et aux nouvelles technologies, explorant sans relâche de nouveaux dispositifs d’« interactivité musicale ». Devenu Centre national de création musicale, sous la direction artistique de James Giroudon et Pierre-Alain Jaffrennou, Grame poursuit aujourd’hui cette aventure avec le soutien de l’Union européenne (Programme Culture 2000), de l’État, de la Région Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon, et avec l’appui d’un grand nombre de partenaires locaux, régionaux et nationaux, et de grands médias culturels.

Projets :

Musiques en Scène est un événement parfaitement inscrit dans le paysage culturel régional. La biennale a permis de développer de nouvelles synergies avec l’ensemble des arts de la scène, et plus particulièrement auprès des interprètes, musiciens, danseurs ou comédiens qui ont intégré en quelque sorte une certaine « physicalité » du son et de la musique. Elle témoigne de l’inventivité et de l’innovation musicale dans le champ du spectacle vivant.

À l’affiche de la Biennale 2006, on a dénombré une trentaine de concerts et de spectacles avec vingt créations mondiales, six nouvelles productions musicales et scéniques et une cinquantaine de compositeurs joués. Une série d’expositions a été proposée simultanément et jusqu’au mois de mai au Musée d’art contemporain de Lyon, ainsi que des performances, conférences et autres événements organisés en parallèle. Plus de 100 000 entrées ont été comptabilisées au cours des trois dernières éditions de cette biennale.

Tout au long de l’année, Grame propose des concerts et des installations visuelles et acoustiques interactives comme Sonik Club, avec Trafik et Yann Orlarey, en partenariat avec La Ferme du Buisson, l’École nationale des Beaux-Arts de Lyon ou « Le Pass » à Mons).

Perspectives :

L’édition 2008 de la biennale est actuellement en cours de programmation. Elle fera, comme à l’accoutumée, une large place à l’intégration dynamique des nouvelles technologies dans les œuvres musicales contemporaines.

Plusieurs projets de recherche sont également en cours : une école de musique européenne virtuelle (VEMUS) ou encore IMUTUS (Interactive Music Tuition System), qui consiste à développer un projet multimédia interactif pour l’enseignement à distance de la pratique instrumentale dans le cadre du programme européen pour la société de l’information (IST).

Site Web : www.grame.fr/biennale

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> Fiche acteur/projet n°5 :

Là Hors-De

Acteur(s) :

Créée en 1992, la compagnie Là Hors-De est une association qui se qualifie elle-même de « permanence d’accès à l’art ». Elle organise des spectacles, des performances multiformes, des événements et réalise des courts-métrages vidéo. Installée à Lyon, elle regroupe des interprètes et techniciens de plusieurs nationalités et de compétences diverses (danseurs, acteurs, chanteurs, musiciens, éclairagiste, vidéastes, graphistes, sonorisateurs).

Elle travaille en partenariat avec de nombreuses institutions (le ministère de la Culture, la Région Rhône-Alpes, la Ville de Lyon, qui la soutient depuis 1994) et avec des équipements ou des événements culturels diversifiés (Les Subsistances, où la compagnie sera accueillie cette année, la Maison des jeunes et de la culture de La Duchère, la Biennale d’art contemporain, Sida Basta…). Enfin, Là Hors-De est membre du réseau Autre(s)parts.

Projets :

La pratique des arts numériques au sein de Là Hors-De recouvre plusieurs types d’activités. Il s’agit tout d’abord de créations régulières comme San Diego, accueillie en 2007 aux Subsistances (une performance vidéo réalisée en « live » par des vidéastes, « véritable défi de dispositif scénique », selon les réalisateurs) ou de « conférences alternatives » comme Warhol Fact, créée en 2005 au Musée d’art contemporain de Lyon dans le cadre de l’exposition « Warhol, l’œuvre ultime », en s’appuyant notamment sur des « vidéo-trottoirs ».

Il s’agit ensuite d’événements intégrant l’utilisation du numérique dans les processus de création ou de diffusion : le Festival UP Date (cinq jours de création in situ en 2005) ou le projet Sputnik, mené depuis mai 2005 à La Duchère dans le cadre du Grand projet de ville.

Enfin, une « cyberécole du spectateur », destinée à un public adulte en difficulté d’insertion et dont le but est de provoquer un questionnement individuel grâce aux activités culturelles, puis de l’analyser et de l’exprimer, est proposée depuis plusieurs années par le collectif. Le travail d’expression est réalisé et proposé sur le Web.

Perspectives :

Dans le cadre du festival Nuits Sonores 2006, le collectif Là Hors-De a proposé Streetnologie, une soirée pluridisciplinaire autour du Street Art mixant son, vidéo, graffiti et hip-hop, et mêlant installations vidéos, performances et plateau musical. Ce type d’intervention pourrait être reconduit et développé à l’occasion d’autres manifestations.

Le projet Sputnik, qui consiste à développer sur le Web des « ZAV » (Zones artistiques virtuelles, par effet d’ironie vis-à-vis du vocabulaire de la politique de la ville) de façon participative et communautaire, à l’aide de blogs et d’une plate-forme artistique, entre en phase très active cette année. Il confie à la création artistique le soin d’être « la locomotive d’une transformation urbaine ambitieuse », celle du quartier de La Duchère, d’ici 2012.

Site Web : www.lahorsde.com

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> Fiche acteur/projet n°6 :

Karybd - Friche RVI

Acteur(s) :

Créé en 2003, le collectif Karybd est composé de 25 artistes et créateurs : plasticiens, peintres, informaticiens, électroacousticien, photographes, infographistes, musiciens, dont certains sont constitués en groupes (Azraël, Wiseblood, Les Nonnes Rouges).

Installé dans la friche RVI, dans le 3è arrondissement de Lyon, il est notamment à l’origine de l’Assemblée artistique des diversités numériques (AADN) et des deux premières éditions du festival AADN en 2004 et 2005 (voir fiche n°1). Il est organisé autour de différents ateliers et locaux d’activité : ateliers d’arts plastiques collectifs (création de décors, sculpture…), ateliers individuels plasticiens et informatiques et ateliers de résidents (créateurs de décors et peintres), ateliers de maintenance technique et de création artistique, « salle noire » destinée aux projections vidéo, aux arts numériques et aux représentations théâtrales, local informatique et infographie, et enfin local musical, destiné aux groupes mentionnés plus haut. Il assure en outre la maintenance des sites Internet et des forums de discussion de Karybd et de la friche RVI dans son ensemble.

Projets :

Les productions et expériences collectives de Karybd en matière numérique sont très ouvertes. Elles vont de soirées de diffusion (vidéo, « VJing »…) et de collaborations avec de festivals comme « Les Inattendus » ou celui de l’AADN, à des expositions (« Friche Memory Stick », « Marée noire, marée blanche », « Oceand’jelès ») proposées à l’extérieur de la friche et reposant sur une gamme de techniques très variées (vidéo, photo, multimédia…).

Les trois groupes musicaux membres du collectif associent des univers mêlant techniques lumière, nouvelles technologies, images et sons d’origine numérique. Ainsi, toutes les créations plastiques du groupe Azraël ont été conçues dans les ateliers de Karybd à l’aide de matériaux industriels dégradés, « une faune et une flore hybrides fusionnant avec le matériel technique »…

Perspectives :

La forte présence des arts numériques dans le travail du collectif permet une certaine transversalité des pratiques artistiques, incitant les créateurs à travailler sur un même support technique gage d’une meilleure diffusion de leurs travaux. Karybd contribue donc à apporter davantage d’autonomie aux artistes dans ce domaine.

Le collectif proposera à l’été 2007, avec d’autres groupes membres de l’AADN, les Interludes numériques, ateliers d’initiation à la création numérique, autour de la vidéo, de la musique, de la photographie, de l’infographie et de la danse. Cet événement aura lieu dans le 7è arrondissement de Lyon, sous la forme d’une structure légère se déplaçant pendant une semaine dans le quartier. Il sera ouvert à tous les publics (sur inscription). Le projet est soutenu par la Ville de Lyon et par la Région Rhône-Alpes.

Site Web : www.karybd.net

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> Fiche acteur/projet n°7 :

Bibliothèque municipale - « Guichet du savoir »

Acteur(s) :

L’objectif principal de la Bibliothèque municipale, à travers ses initiatives pour favoriser l’accès à la connaissance et la démocratisation de la culture numérique, est d’« accompa-gner les personnes dans la construction d’un parcours de savoir vivant et créatif », selon les mots de Patrick Bazin, son directeur. La BM de Lyon a ainsi fait le choix, il y a déjà plusieurs années, de se « redéployer en elle-même et à l’extérieur – sur place, à travers Internet et hors les murs – à l’écoute de tous les habitants de la ville (…) pour devenir acteur de la cité ».

Projets :

La mise en place d’outils multimédias novateurs fait partie de la politique de lecture publique de la Ville de Lyon. Parmi ces outils, le plus connu est certainement le « guichet du savoir », un service de questions-réponses en ligne à des questions d’ordre documentaire, disponible en permanence et ouvert à tous. Consulté plus d’un million de fois par an, ce service est majoritairement utilisé par des adultes actifs de plus de 40 ans, mais aussi par une proportion notable d’internautes étrangers francophones (9 %). Globalement, le Site Web de la bibliothèque municipale de Lyon reçoit plus de 1,8 million de visites chaque année (soit quatre visites par habitant et par an en moyenne).

« Catalog + » est un autre outil qui permet d’interroger simultanément, via Internet, le catalogue bibliographique de la bibliothèque, les réponses du « guichet du savoir » et les collections numérisées (estampes, collection régionale…) sur la base d’une interface unique.

Enfin, la BM de Lyon organise une sensibilisation aux technologies de l’information et aux usages d’Internet, tant à la bibliothèque de la Part-Dieu que dans les bibliothèques et médiathèques d’arrondissement, à travers ses « ateliers de la culture numérique » et son espace multimédia. Des ateliers ont été proposés et animés par Sphèraléas pour la Fête des Lumières 2006 (création d’univers visuels et sonores imaginaires).

Perspectives :

La numérisation du fonds ancien de la bibliothèque municipale (1,35 million d’ouvrages patrimoniaux, le plus important en France après celui de la Bibliothèque nationale de France) est engagée. Un appel d’offres pour la numérisation et la mise en ligne d’une partie de ce fonds est prévu en 2007, sur la base d’un volume de 500 000 ouvrages à numériser sur dix ans, dont un minimum de 200 000 au cours des quatre prochaines années.

Il s’agira d’une numérisation en mode image et en mode texte, de manière à permettre non seulement une consultation en ligne mais aussi une recherche sur le contenu. Cet aspect de la démarche devrait également intéresser professionnels et chercheurs, à l’instar des grandes bibliothèques universitaires comme celle de l’Université d’Oxford, la British Library ou l’Université publique de Madrid, les premières à se doter d’un objectif aussi ambitieux.

Sites Web : www.bm-lyon.fr et www.guichetdusavoir.org

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> Fiche acteur/projet n°8 :

Lyon Game

Acteur(s) :

Principale organisation professionnelle dans le domaine des loisirs numériques en France, Lyon Game a pour vocation de « mettre en place des actions collectives destinées à accompagner les entreprises de ce secteur dans leur développement et leur rayonnement au niveau local, national et international ». Elle regroupe aujourd’hui plus de 50 sociétés du secteur des loisirs numériques et elle est soutenue dans son action par le Grand Lyon, la Région Rhône-Alpes et le Centre national du cinéma, notamment.

Lyon Game constitue également le pôle « loisirs numériques » d’Infocité, une association loi 1901 à laquelle elle est associée. De structure bicéphale, cette association est dotée de deux instances dirigeantes, l’une pour les technologies de l’information, l’autre pour les loisirs numériques.

Depuis juillet 2005, Lyon Game est également associé à Citia et à Images Rhône-Alpes dans le cadre de la double dynamique « cluster »/pôle de compétitivité loisirs numériques, reconnue au plan national, dont l’objectif est de mettre en place des collaborations entre les entreprises du secteur, les laboratoires de recherche et les organismes de formation.

Projets :

La stratégie mise en œuvre depuis cinq ans par Lyon Game pour renforcer et structurer ce secteur industriel s’appuie sur une « gouvernance » basée sur la cohésion des principaux acteurs (entreprises, institutions, organismes de recherche et de formation).

Elle se développe autour de deux projets : le rendez-vous d’affaires Game Connection, créé en 2001 et devenu la principale manifestation professionnelle au niveau mondial depuis son développement en Californie (3 000 rendez-vous ont été organisés lors de l’édition 2005, à laquelle ont participé les représentants de 32 pays) ; et Gamagora, dispositif d’aide à la réflexion et de services pour la gestion des compétences (formation, ressources, stages, conférences), tant en formation initiale qu’en formation continue, initié en décembre 2003.

Perspectives :

Les prochaines actions seront consacrées au rapprochement des acteurs, et en particulier à organiser des passerelles et des partenariats entre le milieu industriel privé et le secteur artistique et culturel qui est appuyé par les collectivités publiques. Le secteur du jeu vidéo offre par exemple un terrain d’expérimentation important pour une gamme d’applications directement tournées vers le citoyen (Serious Game).

L’action internationale, sur un marché essentiellement tourné vers l’export (environ 80 % des activités), est également essentielle. Il s’agit, comme l’explique Julien Villedieu, directeur de Lyon Game, de « renforcer la visibilité du pôle loisirs numériques au niveau mondial et de valoriser le rôle des technologies de l’information et de la recherche-développement dans toutes les entreprises dans un environnement concurrentiel international croissant ».

Site Web : www.lyongame.com

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> Fiche acteur/projet n°9 :

Electronics Arts

Acteur(s) :

Electronics Arts est l’éditeur de jeux vidéo le plus important dans le monde. Créé en 1982 aux États-Unis, il emploie 6 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires annuel de plus de 3 milliards d’euros. Il possède les licences de jeux très connus comme Les Sims, Need for speed, Sim City, Le Seigneur des Anneaux... L’une de ses filiales est spécialisée dans les jeux à caractère sportif.

La filiale française d’Electronics Arts a été créée en 1993. Elle a son siège à Lyon (site de Vaise), emploie 80 personnes et réalise plus de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Projets :

Cette entreprise, qui est une sorte de success story à l’américaine, a réussi son implantation et son développement en France à partir de son siège lyonnais. Elle édite des jeux de plus en plus médiatiques, notamment autour des grands événements sportifs (coupe du monde de football, NBA, etc…).

Après l’Europe, Electronics Arts cherche à présent à accroître sa présence en Chine et dans les autres pays asiatiques porteurs de développement pour ses activités.

Perspectives :

Electronics Arts cherche à acquérir de plus en plus de licences de cinéma et de sport pour trouver de nouvelles perspectives de croissance, dans un environnement très concurrentiel. L’une des pistes est le rachat de studios de développement, voire de sociétés concurrentes. L’entreprise a ainsi acquis 20 % de l’éditeur français Ubisoft grâce à une « OPA inamicale » fin 2004.

En 2005, Electronics Arts, qui était absent du marché des jeux vidéo sur téléphone mobile, a racheté Jambat, un éditeur spécialisé. Le secteur de la téléphonie mobile offre en effet un potentiel de développement intéressant pour son activité.

Une autre voie de développement est le lancement de nouveaux domaines d’activités. Electronics Arts a ainsi créé sa propre maison de disques, Next Level Music. Le groupe pourrait essayer de rivaliser avec les majors du secteur comme Vivendi en produisant des musiques destinées uniquement à la vente et non plus seulement aux bandes-sons des jeux vidéos qu’il édite. D’autres domaines de développement pourraient être envisagés par la suite, qui pourraient mobiliser la créativité des artistes ou des équipes locales.

Sites Web : www.electronicsarts.fr et www.ea.com

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> Fiche acteur/projet n°10 :

Agence mondiale pour la solidarité numérique

Acteur(s) :

À la suite du « Sommet des villes sur la société de l’information », réuni à Lyon en décembre 2003, et de la constitution d’un fonds de solidarité numérique au plan international, une Agence mondiale de la solidarité numérique a été créée. Son siège est à Lyon et son président est le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb. Elle dispose d’un budget de 500 000 euros (le fonds lui-même est doté d’environ 5 millions d’euros d’investissements).

Ses partenaires fondateurs sont, outre la Ville de Lyon, le Grand Lyon, le Fonds de solidarité numérique, Cités & Gouvernements locaux unis (commission Société de l’information) et l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR).

Son objectif consiste à développer la solidarité à travers les technologies de l’information et de la communication pour répondre aux défis dans les pays émergents, en particulier en Afrique ou en Asie. L’agence a ainsi pour vocation de favoriser la mise en œuvre de projets de solidarité numérique à travers les mécanismes de la coopération décentralisée.

Projets :

« L’agence agit comme catalyseur dans la mise en œuvre de projets et facilite les synergies entre les porteurs de projets, l’expertise nécessaire pour les mener à bien, les bailleurs de fonds susceptibles de les financer et toutes les entités pouvant contribuer à la construction d’une société de l’information créative et solidaire », explique sa secrétaire exécutive Louise Lassonde.

Elle offre trois types de services pour répondre aux demandes des acteurs de la solidarité numérique : l’information (avec notamment un guide pratique à l’intention des collectivités locales et des fiches-projets de coopération décentralisée), le conseil (en particulier sur le montage des projets, la recherche de partenariats et de financements) et l’évaluation (projets soumis aux bailleurs de fonds, bilan des actions, modélisation des facteurs de succès…).

Perspectives :

Pour agir efficacement dans le domaine de la solidarité numérique, il convient de tirer parti des avancées technologiques, de l’expérience des autres et de les confronter à la réalité du terrain. L’agence entend faciliter l’accès aux solutions techniques et aux applications les plus adaptées en mettant en valeur une « boîte à outils » de la solidarité numérique qui réponde le mieux aux besoins des acteurs de terrain dans la plupart des régions du monde. Celle-ci comporterait les solutions technologiques, les logiciels, les applications et services aux publics, l’accompagnement et la formation des acteurs locaux, le cadre réglementaire…

L’agence prévoit aussi de se doter à terme de bureaux régionaux couvrant l’ensemble des continents. Elle dispose d’ores et déjà d’une représentante pour la région Asie-Pacifique.

Site Web : www.dsa-asn.org

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/// Annexes

> La Ville de Lyon et les arts numériques en chiffres

> Principales entreprises de loisirs numériques de la région

lyonnaise

> Principaux centres de recherche de la région lyonnaise en

matière numérique

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1 - Arts numériques : programmes financés par la Ville

de Lyon ou le Grand Lyon

# Budget de la Délégation à la culture et au patrimoine (Ville)

La délégation à la culture a prévu d’engager, en 2007, 20 % du Fonds d’intervention culturelle (1,1 M€) en faveur des arts numériques.

En 2006, différents projets ont bénéficié du soutien de la Ville : le festival Nuits sonores (278 000 €), un projet de la compagnie Là Hors-De (40 000 €), le festival Musiques en scènes (Grame).

# Programme lyonnais pour la société de l’information (Ville)

Le PLSI a engagé différentes actions sur la période 2001-2007.

Programme d’accès public à Internet : 1,2 M€ en investissement (création et soutien à des centre multimédia dans la ville)

Soutien au fonctionnement des associations du secteur (50 000 € par an depuis 2001)

Service en ligne (création de nouveaux services Internet) : 2,2 M€. Ce programme comprend des projets comme le « Guichet du savoir », la création du portail culturel lyonnais en 2007 ou encore l’amélioration des services aux citoyens sur le site lyon.fr

Programme « E-education » (programme d’équipement du réseau scolaire) : 4,2 M€

Autres projets : 1,2 M€

# Programme de solidarité numérique (Ville)

La Ville de Lyon a engagé des budgets à hauteur de 600 K€ pour son programme de solidarité numérique, divisé en deux conventions :

- le pilotage du programme par l’Unitar (2005-2007) : 300 K€

- la participation au fonds de solidarité (2005-2007) : 300 K€

# Programmes soutenus par le Grand Lyon (2006)

Espace numérique entreprises : 300 000 € Lyon Game / Lyon-Infocité : 220 000 € Pôle de compétitivité Image Innove : 50 000 € Lyonix : 30 000 €

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2 - Principales entreprises du pôle de loisirs numériques

de la région lyonnaise

Arkane Studios – Lyon, studio de développement, 32 personnes, CA : 1 232 milliers d’euros en 2004 (www.arkane-studios.com)

Atari-Infogrames – Lyon (siège mondial), éditeur, 170 personnes, CA : 602 100 milliers d’euros en 2004 (www.atari.com)

Codemasters – Saint-Genis-Laval (siège national), éditeur, 30 personnes, CA : 13 181 milliers d’euros en 2004 (www.codemasters.fr)

Eden Games – Lyon, studio de développement, 110 personnes, CA : 5 591 milliers d’euros en 2004 (www.eden-studios.fr)

Electronic Arts Publishing – Lyon, éditeur (siège national), 72 personnes, CA : 277 581 milliers d’euros en 2004 (www.electronicsarts.fr)

Étranges Libellules – Lyon, studio de développement, 45 personnes, CA : 2 003 milliers d’euros en 2004 (www.etranges-libellules.fr)

Jet Multimedia – Lyon, développeur de jeux pour mobiles et en ligne, 90 personnes, CA : 81 001 milliers d’euros en 2004 (www.jetmultimedia.fr)

Nobilis – Dardilly, éditeur et distributeur, 30 personnes, CA : 14 491 milliers d’euros en 2004 (www.nobilis-France.com)

Widescreen Games – Lyon, studio de développement, 75 personnes, CA : 1 825 milliers d’euros en 2004 (www.wsg.fr)

Sources : Dun & Bradstreet - DVD Risk, février 2006, Infogrames, juin 2005, et Lyon Game, juillet 2005.

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3 - Principaux laboratoires de recherche de la région

lyonnaise en matière numérique

ERSICO – Université Lyon 3 : équipe de recherche sur les systèmes d’information et de communication des organisations (www.univ-lyon3.fr)

GRESI – ENSSIB : groupe de recherche sur les systèmes d’information (www.enssib.fr)

ICTT – École centrale / INSA : interaction collaborative, téléformation, télé-activités (www.ec-lyon.fr)

ISDN – ENSSIB : l’Institut des sciences du document numérique regroupe 17 laboratoires universitaires et privés de Rhône-Alpes afin de valoriser et coordonner le potentiel de recherche (www.enssib.fr)

LIGIM – Université Lyon 1 : laboratoire graphique, image et modélisation (www.univ-lyon1.fr)

LIRIS – CNRS : laboratoire d'informatique en image et systèmes d'infor-mation (www.liris.cnrs.fr)

LISI – INSA / Université Lyon 1 : laboratoire d’ingénierie des systèmes d’information (www.univ-lyon1.fr) Sources : Grand Lyon, Direction des affaires économiques et internationales, sites Web des universités et grandes écoles.

© Ville de Lyon – Délégation aux affaires culturelles

Janvier 2007