ADA Rapport Annuel 2014

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Le projet REgression de la PREcarité par le Renforcement des COopératives (REPRECO) constitue la 3ème et dernière phase des deux projets précédents financés par la DGD et coréalisés par ADA/APROJUMAP ; à savoir d’une part, le PROVACEA et, d’autre part, le SOLIVES.

REPRECO vise, comme les deux projets précédents, à contribuer à la régression de la pauvreté dans les secteurs de Kinazi, Rusatira, Mbazi, Simbi et Cyanika (Districts de Huye et de Nyamagabe), dans la Province Sud du Rwanda.

Plus spécifiquement, il a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des ménages très précarisés afin de leur permettre d’atteindre une plus grande autonomie. Comment ? Grâce au renforcement de leurs capacités et à leur structuration en coopératives efficaces et durables. En s’appuyant sur les acquis des précédents projets, le REPRECO vise l’amélioration des moyens de subsistance des familles bénéficiaires via :

La rationalisation des productions animales dans le but d’accroître les revenus et d’augmenter la production de fumier ; Une augmentation et une diversification des cultures sur les parcelles des bénéficiaires (arbres fruitiers, jardins potagers) en vue de diversifier l'alimentation et d’augmenter le revenu des ménages;

REPRECO

Préparer le désengagement d’ADA par un renforcement des capacités et un accompagnement vers l’autonomie.

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Le développement d’activités géné-ratrices de revenus non agricoles ; Le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des coopératives dans le but d’augmenter leur rentabilité.

Le projet avait pour objectif résultats suivants :

Augmentation/diversification des productions végétales ; Rationalisation des productions animales ; Maîtrise/rentabilité des activités génératrices de revenus; Renforcement de l’intégration sociale des ménages en grande précarité ; Consolidation des coopératives.

Le Repreco s’est terminé en avril 2014. Nous pouvons donc dresser le bilan des activités réalisées et des résultats obtenus.

LUTTER CONTRE LA PAUVRETÉ PAR LE

RENFORCEMENT DES COOPÉRATIVES

Bénéficiaires 2.555 ménages (soit environ 12.775 personnes) Durée Mai 2012 à avril 2014 Budget 744.515 € Bailleurs DGD (80%) WBI CNCD Entraide & Fraternité Communes jumelées Commune de Waterloo Fondation t’Serstevens Fondation Croix du Sud Dons privés

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RESULTAT 1 : LES PRODUCTIONS VEGETALES SONT AUGMENTEES ET DIVERSIFIEES

Consolidation des capacités des Encadreurs Relais (ER) ; Renforcement des compétences techniques des bénéficiaires ; Développement des cultures maraîchères, fruitières et fourragères ; Amélioration de l'accessibilité des pépinières ; Consolidtion de la viabilité technico-économique des pépinières ; Développement de l'agroforesterie et des cultures fruitières.

RESULTAT 2 : LES PRODUCTIONS ANIMALES SONT RATIONNALISEES ET CONTRIBUENT EFFICACEMENT AU REVENU ET A LA FERTILISATION DES SOLS

Appui à la construction de logements appropriés des animaux ; Protection zoo-sanitaire du cheptel des bénéficiaires ; Consolidation des compétences des bénéficiaires en élevage ; Appui à la mise en place d'une alimentation rationnelle du cheptel ; Amélioration génétique du cheptel ; Consolider la gestion du crédit rotatif "petit bétail.

RESULTAT 3 : LES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS (AGR) NON AGRICOLES SONT MAITRISEES ET RENTABLES

Diversification des AGR et des produits ; Renforcement des capacités ; Organisation des artisans en groupements coopératifs ; Commercialisation des produits.

Renforcement du savoir-faire et du savoir-être ; Conscientisation aux droits humains ; Soutien et accompagnement psycho-social; Assurer la durabilité de l'accompagnement psycho-social ; Mettre en œuvre des actions de solidarité.

RESULTAT 5 : LES COOPERATIVES SONT RENFORCEES Consolidation du niveau organisationnel ; Accroissement des facteurs de production ;

techniques ; Appui aux investissements communautaires productifs ;

REPRECO

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code Explications Nbre % Nbre %A Bénéficiaires sortis de la précarité 68 5% 521 37% + 716%B Bénéf. en situation de précarité moyenne 431 29% 609 43% + 50%C Bénéf. en situation de grande précarité 552 37% 240 17% -54%D Bénéf. en situat. de très grande précarité 451 30% 41 3% -90%

1.502 100% 1.411 100%

CatégoriesSituation de départ

(août 2011)Situat. fin de projet

(février 2014)Evolution

%

Total :

Les résultats obtenus par le REPRECO sont excellents. Pour rappel, l’objectif spécifique était le suivant : les conditions de vie des ménages très précarisés appuyés par le projet sont améliorés et les groupes cibles peu précarisés deviennent autonomes grâce à leurs capacités renforcées de production et leur structuration en coopératives efficaces et durables. L’étude des IOV (Indicateurs Objectivement Vérifiables) nous permet d’observer des résultats très satisfaisants, et ce, pour chacun des indicateurs :

Proportion de ménages ayant un niveau de satiété satisfaisant en période de soudure (période entre 2 récoltes) : il était prévu que le nombre de repas/jour des ménages en période de soudure soit de 2,4 en fin de projet, et le résultat effectif obtenu est de 2,3.

REPRECO

Amélioration qualitative de (Score

de Diversité Alimentaire au niveau du Ménage et de l’individu) prévu était de 4,8, et c’est un score de 6,2 qui a été atteint à la fin du projet. Proportion de bénéficiaires ayant accès aux soins de santé. Il était prévu qu’en fin de projet, 50% des bénéficiaires seraient en mesure de payer leur carte de mutuelle. A la fin du projet, ce pourcentage atteignait 76 %. Proportion de ménages sortis de la grande précarité. Il était prévu d’arriver à 40%. Le pourcentage atteint en fin de projet est de 56%.

Proportion de ménages : l’objectif était

d’arriver à 20%. En fin de projet, le résultat obtenu est de 39%.

En fin de projet, le taux d’atteinte des indicateurs relatifs à l’objectif spécifique est excellents. En effet, la valeur moyenne de ces IOV s’établit à 142%. L’évolution de la situation de précarité des ménages encadrés est assez spectaculaire sur un laps de temps aussi court. Le tableau ci-après résume cette évolution.

Les actions conduites par le projet ont donc permis à plus de 720 ménages (soit environ 4.000 personnes des catégories C et D) d’émerger de leur situation de grande vulnérabilité et à 453 ménages (soit près de 3.250 personnes) de sortir de la vulnérabilité. Ces résultats remarquables illustrent bien l’importance de conduire des actions les plus globales possibles auprès des populations en situation de quasi-indigence.

Evolution de la situation de précarité des ménages bénéficiaires du REPRECO

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Ci-dessous, nous pouvons observer l’évolution de chacun des résultats qui ont permis à l’objectif spécifique d’être atteint, et ce, toujours à l’aide des IOV (

).

RESULTAT 1 : LES PRODUCTIONS VEGETALES SONT AUGMENTEES ET DIVERSIFIEES

Le nombre de jours de stock de nourriture des ménages est passé de 60 à 71 jours. Le pourcentage de ménages pratiquant au moins 3 types de cultures (fourragère, fruitière et potagère) sur leur parcelle est passé de 60% à 96% en fin de projet. 85% des ménages tirent un revenu de leurs cultures fruitières et potagères, contre 12% en début de projet. 95% des bénéficiaires appliquent correctement les techniques culturales apprises (lute anti-érosive, fertisation des sols, compostage, …)

RESULTAT 2 : LES PRODUCTIONS ANIMALES SONT RATIONNALISEES ET CONTRIBUENT EFFICACEMENT AU REVENU ET A LA FERTILISATION DES SOLS

1,6 chevreau/chèvre/an (contre 1,15 en début de projet). Productivité numérique des truies : 9,3 porcelets/truie/an (contre 8,4 en début de projet).

d’élevage apprises est de 90 %, contre 8% en début de projet.

91% des membres des coopératives filières qui ont bénéficié, au début du REPRECO, d’un crédit rotatif porcs ont remboursé leur dette, démultipliant ainsi le nombre de bénéficiaires. Le taux de remboursement du crédit rotatif « chèvres ». atteint 55%. En fin de projet, 100% des bénéficiaires possédant des chèvres pratiquent l’amélioration génétique.

RESULTAT 3 : LES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS (AGR) NON AGRICOLES SONT MAITRISEES ET RENTABLES

196 ménages bénéficiaires réalisent une AGR en fin de projet. 42% de ces bénéficiaires tirent, annuellement, un revenu supérieur à 50.000FRW (environ 55 €) de leur activité . Le nombre d’AGR pratiquées s’élève à 7 (couture, vannerie, petit commerce, coiffure, mécanique vélo, apiculture, maçonnerie).

ET

Le nombre de bénéficiaires participant au leadership local (

de santé, médiateurs, …) atteint le nombre de 138 à la fin du projet.

Le taux moyen de bénéficiaires participant aux travaux de solidarité (travaux d’entraide entre voisins) est de 97% en fin de projet. En fin de projet, 49 bénéficiaires se sont engagés dans l’accom-pagnement psychosocial. A la fin du projet, 96% des bénéficiaires déclarent avoir retrouvé leur confiance en soi. 21 bénéficiaires ont exercé un lobbying afin de recouvrer leurs droits.

RESULTAT 5 : LES COOPERATIVES SONT RENFORCEES DANS LEUR ORGANISATION ET DANS LEUR RENTABILITE

A la fin du projet, 100% des coopératives ont sensiblement amélioré leur diagnostic organisationnel (Pouvoir ; Vouloir ; Faire). 100% des coopératives ont augmenté leurs bénéfices en fin de projet. Renforcement de l'intégration de mécanismes de solidarité au sein des coopératives (travaux de solidarité, fonds d'appui à la mutuelle de santé, actions sociales pour les cas sociaux, …) A la fin du projet, 100% des coopératives ont mis en œuvre au moins 2 mécanismes durables de solidarité. Accroissement des actions de solidarité entre les membres : 89% des membres ont bénéficié d'une action de solidarité durant le projet.

REPRECO

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REPRECO

Le bilan global de l’évaluation finale du REPRECO met clairement en évidence les excellentes performances du projet, puisque la moyenne pondérée des points établis pour les différents critères s’élève à 82%. Nous pouvons souligner différents critères qui illustrent le succès du projet :

La pertinence est excellente. En effet, l’intervention est en parfaite cohérence avec les stratégies nationales et avec les missions des entités administratives décentralisées.

L’efficience du projet est également très bonne, du fait qu’il existe une bonne adéquation et une gestion efficace des différentes ressources du projet, pour réaliser les activités prévues.

L’efficacité de l’intervention est globalement excellente, du fait que les activités et les produits réalisés ont permis de dépasser les effets escomptés à courts et moyens termes (+ 138%).

L’appréciation de la durabilité est également très encourageante.

La cohérence des actions du projet avec celles menées par les autres acteurs de développement est remarquable du fait du bon niveau de concertation, mais aussi et surtout, de l’alignement des différentes interventions sur les stratégies définies par l’Etat et sur les contributions obligatoires (à travers les conventions de collaboration) à la réalisation des actions prévues dans le contrat de performance des districts.

Les effets perçus par les différents acteurs sont très bénéfiques. Ils sont particulièrement importants au niveau des bénéficiaires directs pour qui les changements positifs issus de la prestation sont à la fois essentiels et variés. En effet, ils touchent aussi bien le comportement des bénéficiaires (intégration sociale et rôles actifs dans la communauté, modification de leurs comportements alimentaire, sanitaire, familial...), que leur niveau de vie (accès aux soins de santé ; amélioration de l’alimentation, du logement...) en raison de l’accroissement de leurs revenus (agri-élevage et activités génératrices de revenus). De leur côté, les autorités administratives locales et leurs services

techniques déconcentrés perçoivent égale-ment des effets bénéfiques du projet sur leurs missions de développement économique et social de leurs entités respectives.

Il convient de souligner que l’estimation de l’impact du projet à long terme paraît encourageante, d’une part, en raison de l’appréciation favorable de la pérennisation d’un bon nombre d’acquis chez les bénéficiaires directs et, d’autre part, d’un rayonnement (encore timide) des effets sur le groupe des ménages agro-éleveurs par « imitation » des technologies vulgarisées par le projet. Au titre des thèmes transversaux, le REPRECO a largement pris en compte la thématique du genre, puisqu’il a mis en place des mécanismes de discrimination positive en faveur des femmes pour la sélection des bénéficiaires directes. Le projet a aussi mis en œuvre des actions spécifiques pour renforcer les compétences et les conditions économiques des femmes. Le projet a ainsi contribué fortement à l’intégration des femmes dans la société, à leur émancipation économique et à leur responsabilisation accrue au sein de la famille et de la communauté.

En ce qui concerne l’environnement, le projet a surtout œuvré dans le domaine de la conservation et de la fertilité des sols à travers des dispositifs de lutte antiérosive et une optimalisation de l’intégration des activités agricoles et d’élevage. Une autre activité importante a concerné la diffusion de plants fruitiers et agro-forestiers à travers la mise en place de pépinières gérées par les coopératives.

Au titre de l’économie sociale, le projet a fortement contribué au renforcement de la structuration des bénéficiaires : organisation des bénéficiaires ex-SOLIVES en pré-coopératives et des bénéficiaires ex-PROVECEA et ex-ATD en coopératives.

Enfin, le projet a incité tous les types de « groupements » à initier ou à renforcer une composante sociale (entraide et solidarité, mutuelle de santé, tontines, champs collectifs...).