luca penni un disciple de raphaël à fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de...

19
1 Dossier de presse Exposition 11 octobre 2012 - 14 janvier 2013 Aile Sully, 2 e étage, salles 20 à 23 Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau Contact presse Céline Dauvergne [email protected] Tél. 01 40 20 84 66

Upload: phungtuyen

Post on 30-Nov-2018

216 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

1

Dossier de presse

Exposition 11 octobre 2012 -

14 janvier 2013

Aile Sully, 2e étage, salles 20 à 23

Luca Penni

Un disciple de Raphaël

à Fontainebleau

Contact presse Céline Dauvergne [email protected] Tél. 01 40 20 84 66

Page 2: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

2

Sommaire

Communiqué de presse page 3 Préface d’Henri Loyrette page 5 Avant-propos de Carel van Tuyll van Serooskerken page 6 Avant-propos de Dominique Cordellier page 7 Parcours de l’exposition page 8 Liste des œuvres exposées page 11 Visuels disponibles pour la presse page 16

Page 3: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

3

Direction de la communication Contact presse

Anne-Laure Béatrix Céline Dauvergne [email protected] - T : 01 40 20 84 66 / Fax : 54 52

Luca Penni Un disciple de Raphaël

à Fontainebleau Luca Penni fit ses premières armes à Rome, auprès de collaborateurs du premier cercle de Raphaël. De cet apprentissage, il acquit une grande connaissance de l’œuvre du maître italien qui fut toute sa vie son modèle. Mais il ne le copia jamais : si ses compositions trouvent bien souvent leurs origines dans les œuvres de Raphaël, le trait est pur et simple, héritage des années passées sur les chantiers de Fontainebleau aux côtés de Rosso et Primatice.

Bien que né à Florence, Luca Penni eut très probablement une formation totalement romaine auprès de son frère, Gianfrancesco Penni, et de Perino del Vaga, tous deux collaborateurs de Raphaël. Il suivit Perino à Gênes avant de rejoindre la première équipe de peintres qui travailla sur le chantier du château de Fontainebleau, à l’invitation de François Ier. Là, il travailla avec Rosso, conducteur des travaux, et Primatice, dont il fut un temps l’égal. Il fut moins impliqué que ces derniers dans la conception du décor du château mais contribua largement, avec le concours de nombreux graveurs, à faire connaître son style par l’estampe. Après la mort de François Ier en 1547, Luca Penni quitta Fontainebleau pour s’installer à Paris. En collaboration avec des burinistes parisiens, il continua son travail de diffusion du style de Fontainebleau en le transposant dans tous les domaines - armes, médailles, portraits … - et s’attacha à le rendre accessible à une clientèle nouvelle, faite non seulement d’aristocrates mais aussi de bourgeois.

Traduisant souvent des œuvres de Raphaël, Penni réalisa de nombreuses compositions littéraires, mythologiques et historiques et se livra à l’interprétation de textes antiques. Homère, Virgile et surtout Ovide et Les Métamorphoses, offrirent à l’artiste la possibilité de mettre en scène son sens de la narration épique et de réaliser de grandes compositions. Penni fit par ailleurs montre d’un sens aigu de la mêlée et de l’enchevêtrement des corps, multipliant les images fascinantes, érotiques ou historiques, séduisantes ou sanglantes, auxquelles il sut toujours donner un tour chorégraphique vif et gracieux. L’œuvre de Penni est ainsi le fruit de l’héritage raphaélesque et de l’esthétique de Fontainebleau. Une évolution de style qui fera paradoxalement de lui l’inventeur du classicisme français à partir du maniérisme italien. Commissaire de l’exposition : Dominique Cordellier, conservateur en chef, département des Arts graphiques, musée du Louvre.

Communiqué de presse

Exposition

Du 11 octobre 2012

au 14 janvier 2013

Aile Sully, 2e étage Salles 20 à 23

Exposition réalisée avec le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France

Luca Penni, Une Reine devant un roi, tenant un crâne, huile sur bois transposé sur toile, H. 1,02 ; L. 0,74 m, Paris, musée du Louvre, département des Peintures, RF 1973-49 © RMN-GP (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle

Page 4: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

4

Quand on a été enfant sur les échafaudages de Raphaël à Rome, jeune peintre d’un prince dans la misère prospère de la Gênes portuaire, collaborateur d’un étrange artiste-chanoine italien sur un chantier royal au milieu des bois, en France, loin de chez soi, à Fontainebleau, quand on a été maître-peintre et dessinateur de toutes choses dans le vieux Paris naissant, quand on dessiné les Saintes Ecritures et les Péchés capitaux, quand on a dessiné la Fable, les peuples lointains, et les épopées sacrées et sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que sont les femmes, et les amours, et les violences, et les viols, et la vertu qui expire, et que l’on va mourir en bon chrétien, que peut-on espérer ? Quand on a voulu donner un tour idéal, sublime, à tout cela et que la vie comme le temps vous quitte, que peut-on attendre encore ? En quel au-delà des arts pouvait croire Luca Penni, dit le Romain, quand, sain d’esprit mais malade, il déclinait rue de la Cerisaie et que le menuisier du roi, homme de confiance, lui rendait visite ? Repensait-il, tourné vers le passé, à ses compagnonnages fructueux avec Perino del Vaga, avec Rosso le Florentin, avec Primatice le Bolonais, avec Thiry l’Anversois, avec Dorigny le Français ? Songeait-il aux souverains ses maîtres, François Ier et Henri II, où aux estampes héroïques et érotiques qu’il avait fait paraître et dont il faisait ses affaires ? Traçait-il au contraire des perspectives d’oubli ? Luca Penni mourut en 1557, avant le printemps. Les burinistes continuèrent de graver ses dessins qui étaient excellents. Ses dessins furent recherchés. Les estampes furent recherchées. Louis XIV en acquit. Ce fut le début d’un engouement, discret d’abord, que le XXe siècle, attentif à la manière du XVIe siècle, a amplifié. Ce fut le socle de ce que le Louvre montre aujourd’hui avec le concours des collections parisiennes. Catalogue de l’exposition, par Dominique Cordellier avec une contribution de Cécile Scailliérez. Coédition Somogy / musée du Louvre éditions. 208 p., 215 ill., 39 euros. Présentation de l’exposition à l’auditorium du Louvre Vendredi 9 novembre à 12h30, par Dominique Cordellier. Et aussi, au musée du Louvre, du 11 octobre 2012 au 14 janvier 2013 : - Giulio Romano. Elève de Raphaël et peintre des Gonzague Aile Denon, 1er étage, salles Mollien - Raphaël, les dernières années Hall Napoléon 

Giorgio Ghisi d’après Luca Penni, Vénus piquée par un buisson de roses, burin, H. 30,5 ; L. 21,3 cm, Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, Est 188 © École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris

Informations pratiques

Lieu

Aile Sully, 2e étage, salles 20 à 23

Horaires

Tous les jours de 9h à 17h45, sauf le mardi. Nocturnes, mercredi et vendredi jusqu’à 21h45.

Tarifs

Accès avec le billet d’entrée au musée : 11 €. Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass education, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre, ainsi que le premier dimanche du mois pour tous.

Renseignements

www.louvre.fr

Page 5: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

5

Le Louvre s’est donné pour mission de présenter au plus grand nombre, à l’automne 2012, les œuvres des dernières années de Raphaël. Si le musée a bien, à plusieurs reprises, célébré les aînés de Raphaël – Léonard de Vinci et Michel-Ange –, il n’avait jamais accueilli d’exposition qui rende justice au plus jeune de cette glorieuse triade tutélaire de la haute Renaissance italienne. La présentation de ses œuvres les plus abouties redonne aujourd’hui à Raphaël sa place dans ce panthéon. Certains iront sans doute sans détours vers ce Raphaël sombre et prodigieux des dernières années, plus énergiquement peintre que ne l’a cru l’académisme. D’autres se laisseront peut-être arrêter par l’image convenue (qui est une image fausse) du peintre classique, compassé et conventionnel. Ce qui serait injuste. Certes Raphaël a développé un art cultivé et mesuré qui peut sembler sans surprise tant nous nous sommes laissés conquérir par son faire ; certes il a imposé un langage artistique qui nous est devenu étonnamment familier, mais nous ne devons pas oublier que, faculté peu commune, il a, à cette fin, élevé, plus que tout autre, l’harmonie au nombre des qualités supérieures non seulement de la sphère esthétique mais aussi de l’espace social. Son atelier était une académie de l’amitié, une famille sans contrainte, un lieu d’accord. Raphaël y exerçait un magistère généreux qui rayonnait bien au-delà du cercle des collaborateurs. Très tôt les biographes se sont plu à évoquer les artistes qui, par dizaines, tenaient à l’accompagner quand il allait de chez lui au Vatican. Sans doute ne peut-on rien comprendre au génie du Raphaël des dernières années si l’on néglige cette fascination sur ses pairs et la vitalité absolue de ses élèves et de ses disciples. C’est pourquoi nous avons choisi d’organiser, parallèlement à l’exposition Raphaël conçue par Tom Henry et Paul Joannides, deux autres manifestations, l’une consacrée à Giulio Romano, l’élève et héritier de Raphaël dont on sait la brillante fortune à Mantoue, l’autre à Luca Penni, ce disciple plus lointain mais non moins fidèle qui tenta l’aventure dans notre pays et y devint, génie de l’émigration, l’une des personnalités les plus remarquables de l’école de Fontainebleau. Comme les meilleurs artistes italiens employés par François Ier et Henri II – Rosso, Primatice et Nicolò dell’Abbate –, Luca Penni a été un dessinateur d’une habileté étonnante, capable de cultiver simultanément un classicisme sans préjugés et cet « Éros de la beauté froide » que les historiens, de Jules Michelet à André Chastel, se sont attachés à signaler comme un des traits les plus significatifs du maniérisme en France. Pour montrer l’œuvre de cet artiste séduisant, le Louvre n’a pas compté qu’avec ses seules richesses. La Bibliothèque nationale de France, l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, le musée de l’Armée, à Paris, et le musée du Berry, à Bourges, lui ont apporté aussi des œuvres indispensables. C’est un agréable devoir que d’en remercier ici les responsables.

Préface par Henri Loyrette

Ce texte est extrait du catalogue Luca Penni, un disciple de Raphaël à Fontainebleau, de Dominique Cordellier, Coédition Somogy/musée du Louvre éditions

L u c a P e n n i , Jugement de Pâri s , Par i s , musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 1395 © RMN ( M u s é e d u Louvre) / René-Gabriel Ojéda

Page 6: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

6

Luca Penni n’est pas vraiment un artiste oublié. Son nom n’a jamais disparu des chroniques de l’art français de la Renaissance qui lui consacrent toujours une mention honorable d’au moins quelques lignes, voire d’un paragraphe entier ; parmi les artistes bellifontains, sa place est garantie, ne fût-ce que parce que son nom apparaît gravé en toutes lettres dans nombre d’estampes tirées de ses inventions. D’autres facteurs contribuant à la survivance de son nom sont toutefois plus ambigus. On se souvient de lui comme du frère cadet de Gianfrancesco Penni (l’un des premiers élèves de Raphaël), comme du beau-frère de Perino del Vaga (autre astre de la constellation raphaélesque), avec qui il travailla à Gênes ; on le connaît comme l’un des principaux assistants de Rosso Fiorentino à Fontainebleau, où il partagea la tâche avec Primatice avant de devenir son collaborateur quand celui-ci prit la relève du maître florentin sur les chantiers royaux. Devant cette réputation d’artiste « mineur », formé auprès de plus grands maîtres dont l’influence et le style ont façonné le sien, on a peut-être trop rapidement conclu que, pour le caractériser, il suffisait de dire que Penni n’était pas Perino, qu’il n’égalait jamais Rosso et que l’œuvre de Primatice ou celui de Nicolò dell’Abbate était somme toute d’une bien autre allure. C’est le grand mérite de cet ouvrage, le premier essai monographique sur le sujet, que de rendre à Luca Penni sa vraie physionomie artistique et de nous en définir les qualités. Dans ce livre remarquable, qui est le fruit de recherches persévérantes dans les bibliothèques et les principaux cabinets de dessins du monde, couplé à une fine érudition et à un œil perçant pour l’analyse du style, Dominique Cordellier nous donne un portrait de Luca Penni peintre, dessinateur et inventeur qui est une révélation, tant il contient de découvertes, d’associations inédites, de nuances auparavant insoupçonnées. Un des traits qui se dégage de ce portrait est le sérieux de l’artiste, son intérêt d’humaniste pour la littérature ancienne, ainsi que la romanitas marquée de sa création. « Traduire Raphaël » est le titre que Dominique Cordellier donne à l’un des chapitres de son ouvrage ; il démontre bien l’importance qu’ont eue les modèles offerts par l’œuvre du Raphaël des dernières années pour l’activité de Penni, qui ne cesse d’y revenir et d’en proposer des déclinaisons et des variantes, traduites dans son propre style raffiné pour qu’elles s’intègrent parfaitement dans l’esthétique française de son temps. Plus que la parenté familiale, c’est cette filiation artistique qui compte et que Dominique Cordellier analyse avec finesse et érudition. S’il n’était pas vraiment oublié, grâce à ce livre Luca Penni est (re)devenu un artiste mémorable.

Avant-propos par Carel van Tuyll van Serooskerken

Ce texte est extrait du catalogue Luca Penni, un disciple de Raphaël à Fontainebleau, de Dominique Cordellier, Coédition Somogy/musée du Louvre éditions

Luca Penni, Les Saintes Femmes au Tombeau, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 1394 © RMN (Musée du Louvre) / Michèle Bellot

Page 7: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

7

Luca Penni a longtemps été un artiste négligé par la critique moderne. Étrangement, Louis Dimier, que l’on ne peut pourtant pas accuser de cécité face à l’art des Italiens en France au XVIe siècle, l’ignore ou le confond avec son fils, Lorenzo Penni, ou avec Giovanni Battista Bagnacavallo. En 1982 encore, Anthony Blunt, dans la dernière édition de son maître livre, Art et architecture en France, 1500-1700, ne lui consacrait qu’une brève note alors qu’il accordait de longs développements aux autres peintres italiens de Fontainebleau – Rosso Fiorentino, Primatice, Nicolò dell’Abbate. Il est vrai que la première rédaction de cet ouvrage qui a tant fait pour la connaissance de notre culture remontait à 1953, à un moment où, hormis les publications d’archives de Maurice Roy, les recherches sur l’artiste étaient encore dans les limbes. Ce n’est véritablement qu’à partir de 1957, à la suite d’un article pionnier de Lucile Golson, que les recherches sur l’œuvre de Luca Penni sont devenues fructueuses. Chacun sait ce qu’elles doivent à Sylvie Béguin, qui fut conservateur au département des Peintures du Louvre, et à Henri Zerner, qui nous fait l’honneur d’appartenir au conseil scientifique de notre musée. Elles doivent aussi beaucoup à Michel Laclotte qui, en 1965, présenta un tableau du peintre – la Pietà de Lille – dans l’exposition Le XVIe Siècle européen mais ne put faire transporter pour l’occasion une autre de ses œuvres, la Pietà d’Auxerre. Peinte sur ardoise, elle était aussi fragile que pesante. Ces deux peintures n’étaient pas encore sorties de l’anonymat, mais leur intérêt, déjà souligné par Jacques Thuillier en 1961, était pour la première fois signalé à l’attention du public. C’est encore Michel Laclotte qui, quelques années plus tard, en 1972, assura le commissariat général de l’exposition L’École de Fontainebleau où Sylvie Béguin et Henri Zerner prirent soin d’assurer une place de choix aux dessins de Luca Penni et aux gravures réalisées sur ses modèles. Michel Laclotte et Sylvie Béguin furent encore, l’année suivante, les instigateurs du don par la Société des amis du Louvre de la Pseudo-Justice d’Othon, premier tableau du peintre à entrer dans les collections du musée. On mesurera dans le présent ouvrage combien ces premières décennies de découvertes ont été fécondes. Aujourd’hui, les recherches d’archives ont été reprises par Catherine Grodecki et Guy-Michel Leproux sur les traces de Vanaise et Connat. Les travaux fondamentaux d’Henri Zerner sur l’estampe sont poursuivis notamment par Marianne Grivel, Suzanne Boorsch, Paolo Bellini, Christophe Pollet, Laura Aldovini et Catherine Jenkins. L’enquête iconographique a été ouverte par K. Wilson-Chevalier, M. Vasselin, P. Vissière et E. Leutrat, tandis que Guy-Michel Leproux départageait l’œuvre de Luca Penni de celui de Claude Baldouin dans le domaine du vitrail. Notre étude sur Luca Penni – qui est la première monographie sur l’artiste mais ne prétend faire la somme ni sur la gravure ni sur le vitrail – tente de faire le point sur l’état actuel du savoir en versant au dossier estampes, peintures et dessins jamais considérés jusqu’à ce jour.

Avant-propos par Dominique Cordellier

Ce texte est extrait du catalogue Luca Penni, un disciple de Raphaël à Fontainebleau, de Dominique Cordellier, Coédition Somogy/musée du Louvre éditions

Jean Mignon d’après Luca Penni, Diane et A c t é o n , P a r i s , Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 13a, réserve © Bibliothèque nationale de France, Paris

Page 8: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

8

- Luca Penni était le frère de Gian Francesco Penni, l’un des élèves et héritiers de Raphaël. Sans doute passa-t-il ses années de jeunesse à Rome aux côtés de son frère, mais sa présence dans l’atelier de Raphaël n’est pas attestée. Il semble cependant avoir connu très tôt les œuvres romaines de celui-ci. Quinze ou vingt ans après la mort du maître (disparu en 1520), Luca Penni s’attacha à faire fructifier en France cet héritage romain. Ce qu’il en retire ne prend jamais la forme d’une copie stricte ni d’un écho fidèle. À Fontainebleau, puis à Paris, il s’emploie non à reprendre mais à traduire les modèles qu’il a en mémoire. Les compositions de Raphaël peintes dans les Loges du Vatican, celles qui ont servi au tissage de la Tenture des Actes des Apôtres, les tableaux de Madones et de Saintes Familles ou encore les dessins qui ont été donnés à graver à Marcantonio Raimondi et à ses proches ont pour lui valeur de référence. Étant de ceux pour qui « inventer, c’est se ressouvenir », il en offre des réécritures totales, claires, fines et souples. La gravité romaine y laisse place à une grâce longiligne toute bellifontaine. Celle-ci doit beaucoup au style élégant de Primatice qui fut, en même temps que Luca Penni et plus que lui, l’un des peintres italiens très prisés à Fontainebleau. - Fontainebleau fut au XVIe siècle un lieu sophistiqué et audacieux. Sur les instances de François Ier, roi fort épris du prestige de l’Italie, le château devint, dans le style de la péninsule, le siège de formes élégantes, d’idées voluptueuses et de toutes les énigmes de la fiction. Ce fut aussi le lieu d’une mythologie héroïque et intense, épique, érudite et obscure. Toutes les souplesses de l’éros trouvèrent à s’y exercer. Les héros athlétiques et contournés, les figures féminines sinueuses imposaient une présence, un jeu, une esthétique. François Ier employa trois maîtres de la maniera moderna pour créer cet art de Fontainebleau : Rosso Fiorentino, Francesco Primaticcio et, moins connu, Luca Penni qui fut leur collaborateur. Tous manifestèrent un goût prononcé pour les narrations échevelées et enchevêtrées, pour un idéal outrepassé et pour les développements marginaux mais féconds de l’ornement. Plus que tout autre, Luca Penni explora à merveille le registre de la nudité profane, multiplia les images fascinantes d’histoires féroces et sanglantes et leur donna un tour gracieux. Formé dans la Rome de Raphaël, puis employé par Perino del Vaga à Gênes avant de gagner la France, il fut un dessinateur impeccable, tour à tour créateur et vulgarisateur. Certainement très soucieux de voir ses dessins et ceux de ses pairs reproduits par la gravure, il fit connaître par l’estampe l’art de Fontainebleau et lui donna la force d’un style transposable dans tous les domaines.

Propos de l’exposition Texte des panneaux didactiques de l’exposition

Luca Penni, Combat des Tupinambas, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 1401 © RMN (Musée du Louvre) / Michèle Bellot

Page 9: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

9

- Dans l’œuvre peint de Luca Penni, un tableau reste aujourd’hui fort énigmatique quant à son sujet. L’on y voit une reine devant un roi, tenant un crâne. Il ne s’agit pas, comme on l’a cru, de la Justice d’Othon III ou de la Vengeance de Chiomara, femme d’Orgiagonte car, dans ces deux histoires, la tête de mort qui occupe le centre de la scène n’est pas décharnée. Il ne s’agit probablement pas non plus de sainte Matrone (qui n’était pas reine) remettant à Théodose le Grand, empereur d’Orient, le chef de saint Jean Baptiste, ni sans doute de sainte Adélaïde se présentant devant l’empereur Othon Ier avec en main la tête de son mari, Lothaire, roi d’Italie, mort depuis un an. Parmi des personnages dont certains sont manifestement des Orientaux, le souverain porte une couronne radiée sur un turban blanc, bleu et jaune, un type de coiffure que les peintres ont parfois prêté à Melchisédech, roi-prêtre de Salem qui, dit-on, aurait reçu le crâne d’Adam des descendants de Noé et l’aurait fait placer sur le Golgotha, à l’emplacement du futur Calvaire. Le geste de la reine (dont l’identité reste inconnue) n’est pas clair. Dans la peinture, elle paraît remettre le crâne ; dans le dessin préparatoire, elle semble s’en saisir. Ce crâne ne parle-t-il pas ? Ne porte-t-il pas témoignage ? Ne fait-il pas un récit d’outre-tombe insupportable aux vivants ? On ne sait, mais l’œuvre semble dire que la mort révèle la vérité, tout comme le fait le temps dans la Calomnie d’Apelle du même auteur.

- Bien que plusieurs de ses proches aient adhéré à la Réforme et que certains historiens lui prêtent des sympathies protestantes, Luca Penni a, tout au long de sa vie, développé une activité de peintre d’œuvres religieuses parfaitement conformes à la doctrine catholique. Il a produit aussi bien des tableaux d’autels – retable ou antependium – que des modèles de vitraux, notamment pour les baies de la chapelle royale du château de Vincennes où était figurée l’Apocalypse (1551-1555). Ses nombreux dessins centrés sur la figure du Christ mort (descente de Croix, lamentation, pietà, onction ou mise au tombeau) se souviennent des types de la Haute Renaissance italienne (notamment ceux fixés par Donatello et Raphaël) et de ceux du premier maniérisme (Michel-Ange et Rosso Fiorentino). Partisan d’un style esthétisant qui conjugue élégance des proportions, exigence du fini, excellence du détail et perfection d’ensemble, Penni y met en œuvre une certaine idée de la beauté, tout à la fois puissante et alanguie, vigoureuse et indolente. Cet idéal s’exprime dans ses dessins qui ont été gravés par Jean Mignon et où, parfois, le Christ mort entouré des siens ressemble fortement à Adonis expirant sous les yeux de Vénus et de ses compagnes.

Luca Penni, Une Reine devant un roi, tenant un crâne, Paris, musée du Louvre, département des Peintures, RF 1973-49 © RMN-GP (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle

- L’art de Fontainebleau a imposé en France une image italienne, antiquisante, de la mythologie comme de l’histoire. Les sujets traités balancent alors entre érotisation des mythes et des histoires antiques et romanisation de thèmes manifestement vénériens ou aphrodisiaques. C’est là l’un des changements les plus remarquables de l’art de ce temps. Cette régénération du paganisme, initiée par Rosso Fiorentino et Primatice et dont Luca Penni fut un magistral interprète, trouve son point de départ dans les créations de Raphaël et de son atelier à Rome dès 1516-1518. Elle profite aussi des apports de la génération suivante, celle de Giulio Romano, Gianfrancesco Penni, Perino del Vaga et Parmigianino. Luca Penni en reconduit l’eudémonisme païen dans des fables obsédées d’amour, subtilement sensuelles, crûment charnelles ou froidement voluptueuses. Dans les scènes d’alcôve, de bain ou d’étuve, la noble harmonie romaine gagne en limpidité exquise, non sans excès de grâce, sous l’ascendant des œuvres de Primatice. Les compositions de Penni qui accumulent les figures, en varient les attitudes, en multiplient les actions, en soulignent la privauté des gestes, révèlent impassiblement la nudité vénusienne. La vision qu’elles imposent ressemble à ces initiations aux « mystères d’amour » que décrit le Songe de Poliphile de Francesco Colonna dans sa traduction française de 1546.

Page 10: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

10

- Quand, à partir de 1542 environ, l’édition de l’estampe se développa dans l’entourage de Primatice et de Luca Penni à Fontainebleau, la chalcographie bénéficiait déjà en Europe d’une longue pratique. Reproduire à l’eau-forte les dessins des peintres italiens actifs pour le roi relevait néanmoins d’une attitude fort moderne, sans doute inspirée par ce que des artistes italiens, germaniques et néerlandais avaient mis en place ailleurs durant les décennies précédentes. Trois faits permettent de supposer que Luca Penni joua en cela un rôle important. Il y a d’abord le très grand nombre d’épreuves sous-tendues par ses créations ; il y a ensuite la place que lui accorde Vasari dans son passage des Vite consacré aux intagliatori di stampe et où il apparaît l’initiateur de l’édition d’un bon nombre de gravures des peintres de Fontainebleau ; il y a enfin la mention dans son inventaire après décès de planches de cuivre gravées d’après des dessins de son invention. Les planches de la Justice et des Sept Péchés capitaux, qui font écho à un texte moralisateur de la fin du XVe siècle, La Nef des fous (Das Narrenschiff) de Sébastien Brant, entrent au nombre de celles-ci. - Il existe en France, au milieu du XVIe siècle, un véritable engouement pour les représentations de la guerre des Grecs contre les Troyens. Des cycles illustrant cette épopée investissent les demeures aristocratiques. Le château de Fontainebleau, loin de faire exception, donne le ton. Rosso Fiorentino, à partir de 1535 environ, puis Primatice, à partir des années 1540, y renouvellent la manière de représenter la guerre de Troie et ses conséquences. Avant 1544, Luca Penni, quant à lui, traite le sujet en six scènes que Jean Mignon grave à l’eau-forte. Ses compositions font, pour la plupart, écho à des œuvres de Raphaël qui ambitionnent elles-mêmes de redonner vie à l’art antique. Pour leurs qualités épiques et leur énergie tour à tour gracieuse et belliqueuse, dynamiquement exaltée mais graphiquement contenue, tous ces dessins de l’histoire de Troie ont connu, grâce aux estampes de Mignon, un large succès non seulement auprès des émailleurs mais aussi auprès des fabricants de rondaches. En outre, aux yeux de Penni et de ses contemporains les plus cultivés, l’humanité des temps héroïques de la Grèce offrait une clef pour comprendre les peuples du Brésil nouvellement découverts. Nus comme l’antique (et non velus comme des hommes sauvages), armés de massue (comme Hercule), aussi féroces qu’Achille, les Tupinambas renvoyaient moins l’image d’un monde lointain que celle d’un état archaïque du monde.

Luca Penni, Introduction du cheval dans les murs de Troie, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 1399 © RMN (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda

Page 11: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

11

Liste des œuvres exposées Texte des cartels de l’exposition

Jean Mignon, d’après Luca Penni La Vierge à l’Enfant avec le petit saint Jean Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, Ed 8b t. II réserve Luca Penni Combat des Tupinambas Plume et encre noire, lavis brun et beige, rehauts de gouache blanche, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1401 Atelier de Rosso Fiorentino (Primatice ?) Adorateurs de Cybèle Plume et encre brune, pinceau et lavis brun, rehauts de blanc, tracé préparatoire à la pierre noire, sur papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1581 Luca Penni Énée et le rameau d’or Plume et encre brune, lavis brun-beige, rehauts de blanc (oxydés), mise au carreau à la pierre noire Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, réserve, B 5 fol. XLIV Luca Penni Les Troyens lavent le corps glacé de Misènos et préparent son bûcher Plume et encre brune, lavis beige, rehauts de gouache blanche, papier lavé beige, mise au carreau à la pierre noire Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1404 Luca Penni David coupant la tête de Goliath Plume et encre brune, lavis beige, sur tracé préparatoire à la pierre noire, rehauts de gouache blanche, sur deux feuillets de papier assemblés, lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 8717 Ugo da Carpi, d’après Raphaël David coupant la tête de Goliath Chiaroscuro à trois bois Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, collection Edmond de Rothschild, 4382 LR Giorgio Ghisi, d’après Luca Penni Le Parnasse Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Eb 14a fol.

Pierre Courteys Plat ovale avec le Parnasse Émail peint sur cuivre Paris, Musée du Louvre, département des Objets d’art, Inv. R 261 Anonyme, d’après Luca Penni Sainte Famille avec le petit saint Jean Chiaroscruro à deux bois Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ea 26a fol. Jean Mignon, d’après Luca Penni Sainte Famille avec sainte Élisabeth et le petit saint Jean Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 13 a réserve fol. Luca Penni Portement de Croix Plume et encre brune, lavis beige, rehauts de gouache blanche, traces de stylet et de pierre noire, partie d’un trait d’encadrement à la pierre noire le long du côté droit, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1403 Luca Penni La Conversion de saint Paul Plume et encre brune, lavis brun, traces de stylet, rehauts de gouache blanche, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1402 Luca Penni Combat d’hommes nus devant un bûcher Plume et encre brune, lavis beige et brun, rehauts de gouache blanche, traces de stylet, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1400 Atelier français, vers 1550, d’après Luca Penni Rondache avec la bataille dans le palais de Priam Fer repoussé, ciselé, gravé Paris, Musée de l’Armée, Inv. I 161 Luca Penni Le Jugement de Pâris Plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche, traces de stylet, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1395 Luca Penni Cassandre empêchant Déiphobe de mettre à mort Pâris vainqueur des jeux funèbres organisés en sa mémoire Plume et encre brune, lavis beige, rehauts de gouache blanche, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1398

Page 12: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

12

Luca Penni Cassandre empêchant Déiphobe de mettre à mort Pâris vainqueur des jeux funèbres organisés en sa mémoire Plume et encre brune, lavis brun et beige, rehauts de gouache blanche, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1397 Luca Penni Bataille dans le palais de Priam Plume et encre brune, rehauts de gouache blanche, traces de stylet, papier lavé brun Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 8794 Luca Penni Introduction du cheval dans les murs de Troie Plume et encre brune, lavis beige, rehauts de gouache blanche, traces de stylet, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1399 Luca Penni Auguste et la sibylle de Tibur Huile sur bois Paris, Musée du Louvre, département des Peintures, RF 2012-4 Luca Penni Alcinoos recevant Ulysse Plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche, tracé préparatoire à la pierre noire, papier beige Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, Mas. 1384 Luca Penni Scène de banquet Plume et encre brune, lavis beige, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 26369 Jean Mignon, d’après Luca Penni Le Christ déposé de la Croix Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 8b t. I réserve Jean Mignon, d’après Luca Penni La Mort d’Adonis Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 8b t. II fol. f.21 réserve Jean Mignon, d’après Luca Penni Prédication de saint Jean Baptiste Eau-forte et pointillé Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, AA4 (Primatice)

Maître de Cadmos d’après Luca Penni La Résurrection Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 8 t. I réserve Luca Penni Saintes Femmes au Tombeau Plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1394 Luca Penni Pietà Plume et encre brune, lavis beige, sur papier lavé beige Paris, collection particulière René Boyvin, d’après Lucas Penni Deux satyres donnant à boire à Bacchus Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 3 fol. René Boyvin, d’après Lucas Penni Vénus dérobant une flèche dans le carquois de l’Amour Eau-forte et burin Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, collection Edmond de Rothschild, 4806 LR René Boyvin, d’après Lucas Penni Suzanne au bain et les vieillards Burin Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, Est. 13 Pierre Reymond Assiette avec Suzanne au bain et les vieillards Émail peint sur cuivre Paris, Musée du Louvre, département des Objets d’art, MR 2424 Léon Daven, d’après Luca Penni La Justice Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 8b t. II fol. Léon Daven, d’après Luca Penni L’Orgueil Eau-forte et burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Da 67 t. I fol. Léon Daven, d’après Luca Penni L’Avarice Eau-forte et burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Da 67 fol. p. 41

Page 13: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

13

Léon Daven, d’après Luca Penni L’Envie Eau-forte et burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Da 67 t. I fol. p. 42 Léon Daven, d’après Luca Penni La Gourmandise Eau-forte et burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Da 67 t. I fol. Léon Daven, d’après Luca Penni La Colère Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Da 67 t. I fol. Léon Daven, d’après Luca Penni La Luxure Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Da 67 fol. t. I p. 43 Léon Daven, d’après Luca Penni La Paresse Eau-forte et burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Da 67 fol. t. II p. 45 Luca Penni ou d’après Luca Penni Page de titre avec le Parnasse Plume et encre brune, encre grise, pinceau et lavis brun, traces de stylet sur papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, RF 6154 Jean Mignon, d’après Luca Penni (pour le sujet central) et Jean Cousin le Père (pour la bordure) Vénus au bain servie par des nymphes et des satyres Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des estampes et de la photographie, Ed 13a fol. Réserve Étienne Delaune, d’après Luca Penni Diane et Actéon Burin Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, collection Edmond de Rothschild, 13607 LR Georg Matheus, d’après Luca Penni Diane et Actéon Chiaroscuro à trois bois Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ea 26 fol.

Artisan parisien (?) de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe, d’après Étienne Delaune Cadran horizontal à axe fixe Ivoire Paris, Musée du Louvre, département des Objets d’art, OA 10725 Jean Mignon, d’après Luca Penni Diane et Actéon Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 13a fol. Réserve Giorgio Ghisi, d’après Luca Penni Chasseur portant son amante Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ba 11 fol. p.14 Giorgio Ghisi, d’après Luca Penni Vénus piquée par un buisson de roses Burin Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, Est 188 France, seconde moitié du XVIe siècle d’après Giorgio Ghisi Poire à poudre Bois de cerf, sans monture Paris, Musée du Louvre, département des Objets d’art, OA 2278 Étienne Delaune, d’après Luca Penni Vénus, l’Amour et les Grâces pleurant la mort d’Adonis burin Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, collection Edmond de Rothschild, L47LR/87 Luca Penni Polyphème amoureux de Galatée Plume et encre brune, lavis beige, lavis brun, tracé préparatoire à la pierre noire, rehauts de gouache blanche, sur papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 8758 Perino del Vaga Vénus-Amphitrite Plume et encre brune, pinceau et lavis gris, traces de sanguine Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1585 Primatice Vénus Plume et encre brune, lavis brun, tracé préparatoire au stylet, mise au carreau à la pierre noire Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 8557

Page 14: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

14

Gianfrancesco Penni Vénus et l’Amour dans la forge de Vulcain Plume et encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, papier lavé beige, mise au carreau à la pierre noire Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 618 Léon Daven, d’après Luca Penni Vénus découvrant Mars endormi Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 8b t. II fol. p. 22 Jean Mignon, d’après Luca Penni Femmes au bain Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, AA4 (Primatice) Maître GK, d’après Luca Penni Quatre femmes au bain observées par un satyre Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ba 11 fol. 36 Étienne Delaune, d’après Luca Penni Vénus, allongée sur sa couche, attend que l’Amour désarme Mars Burin Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, Est. 9125 Étienne Delaune, d’après Luca Penni Mars et Vénus avec deux amours Burin Paris, École nationale supérieure des Beaux-arts, Est. 9126 René Boyvin, d’après Luca Penni Mars Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 3 fol. René Boyvin, d’après Luca Penni Pallas Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 3 fol. Jean Mignon, d’après Luca Penni Cléopâtre expirant Eau-forte Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 13a fol. Réserve Giorgio Ghisi, d’après Luca Penni Vénus assise auprès de Vulcain et de l’Amour Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Eb 14a fol.

René Boyvin, d’après Luca Penni Nymphe violentée par un satyre et défendue par deux amours Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 3 t. I fol. René Boyvin, d’après Luca Penni Vénus endormie auprès de l’Amour épiée par un satyre ou Jupiter et Antiope (?) Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 3 t. I fol. Luca Penni Mars assistant à la toilette de Vénus Plume et encre brune, lavis gris et beige, traces de pierre noire, rehauts de gouache blanche, traces de stylet, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1396 Luca Penni Vénus embrassant l’Amour Bois transposé sur toile Bourges, Musée du Berry, Inv. 840-4-1 Époque romaine, Syrie (?) Aphrodite Anadyomène Bronze (la statuette d’Éros est probablement un ajout moderne) Paris, Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, Br 4481 Luca Penni Jupiter et Sémélé Plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche (en partie oxydés), papier lavé rose (sanguine ou minium) Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, RF 3939 Luca Penni Vénus demandant à l’Amour de frapper Pluton Plume et encre brune, lavis beige, lavis brun, rehauts de gouache blanche, papier lavé beige Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1407 Nicolas Béatrizet, d’après Luca Penni Henri II Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 8a t. I fol. René Boyvin, d’après Luca Penni Clément Marot Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 3 t.II fol.

Page 15: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

15

Luca Penni La Renommée conduisant un quadrige où sont assises la Victoire et l’Abondance, projet pour le revers de la médaille d’Henri II Plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche, tracé préparatoire à la pierre noire Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, Mas. 900 Giorgio Ghisi, d’après Luca Penni La Calomnie d’Apelle Burin Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 8b t. I fol. Réserve Anonyme, d’après Luca Penni Xanthippe tourmentant Socrate Burin Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, Est. 17 Luca Penni Une reine devant un roi, tenant un crâne Plume et encre brune, lavis beige, tracé préparatoire au stylet et à la pierre noire Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, RF 41214 Luca Penni Une reine devant un roi, tenant un crâne Huile sur bois transposé sur toile Paris, Musée du Louvre, département des Peintures, RF 1973-49 Étienne Delaune, d’après Luca Penni Mort de Lucrèce Burin Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Collection Edmond de Rothschild, L47LR/53 Anonyme, d’après Luca Penni Cartouche de la page de titre du Discours du Songe de Poliphile de Francesco Colonna, édition J. Kerver, Paris, 1546 Gravure sur bois Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, Masson 168 Atelier de la Monnaie du Moulin, (sans doute d’après un dessin de Baptiste Pellerin) La Victoire et l’Abondance sur un quadrige conduit par la Renommée tenant une trompette garnie d’un pavillon aux armes de la France Médailles en or et en argent, légendées en latin : Pour la conduite courageuse et couronnée de succès des affaires en Italie, en Allemagne et en France, par vœu du peuple, 1552 Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Monnaies et Médailles, SR 102 (or) et SR 103 (argent), revers

Atelier de la Monnaie du Moulin Henri II, lauré et en armure, portant l’ordre de Saint Michel Médailles en argent et en bronze doré, légendées en latin : Henri II, le plus invincible roi de France, père de la patrie Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Monnaies et Médailles, SR 122 (argent) et SR 124 (bronze doré), droit Anonyme d’après Luca Penni Bias de Priène quittant sa ville Marque typographique de la veuve de Maurice de La Porte sur la page de titre de l’Elucidatio in omnes Psalmos juxta veritatem vulgatae (…) de François Titelmans, Paris, 1552 Gravure sur bois Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Imprimés, A-1886

Page 16: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

16

Visuels presse de l’exposi on Luca Penni

Un disciple de Raphaël à Fontainebleau 11 octobre 2012—14 janvier 2013

Ces images sont un prêt du musée du Louvre uniquement pour la promotion de l'exposition ; elles sont disponibles avant et pendant l'exposition (11 octobre 2012 - 14 janvier 2013). Le copyright doit apparaître. Merci de nous envoyer une copie de l’article : Musée du Louvre, Direction de la communication, 75058 Paris cedex 01

1/ Jean Mignon d’après Luca Penni, Diane et Actéon, eau-forte, épreuve rognée, H. 43,2 ; L. 58,2 cm, Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 13a, réserve © Bibliothèque nationale de France, Paris

2/ Luca Penni, Les Saintes Femmes au Tombeau, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche, sur papier lavé beige, H. 30,3 ; L. 45,9 cm, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 1394 © RMN (Musée du Louvre) / Michèle Bellot

Page 17: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

17

3/ Luca Penni, Vénus embrassant l’Amour, huile sur bois transposé sur toile, H. 1,22 ; L. 0,96 m, Bourges, musée du Berry, inv. 840-4-1 © Musées de Bourges / François Lauginie

4/ Luca Penni, Une Reine devant un roi, tenant un crâne, huile sur bois transposé sur toile, H. 1,02 ; L. 0,74 m, Paris, musée du Louvre, département des Peintures, RF 1973-49 © RMN-GP (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle

5/ Giorgio Ghisi d’après Luca Penni, Vénus piquée par un buisson de roses, burin, H. 30,5 ; L. 21,3 cm, Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, Est 188 © École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris

6/ Jean Mignon d’après Luca Penni, Mort d’Adonis, eau-forte, H. 28,1 ; L. 24 cm, Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, Ed 8b, t. 2 fol. 21, réserve © Bibliothèque nationale de France, Paris

Page 18: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

18

7/ Luca Penni, Jugement de Pâris, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche, traces de stylet, sur papier lavé beige, H. 31,5 ; L. 44,5 cm, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 1395 © RMN (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda

8/ Luca Penni, Introduction du cheval dans les murs de Troie, plume et encre brune, lavis beige, rehauts de gouache blanche, traces de stylet, sur papier lavé beige, H. 32,2 ; L. 44,6 cm, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 1399 © RMN (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda

Page 19: Luca Penni Un disciple de Raphaël à Fontainebleau · sanglantes, quand on a lu en latin et vu de vieux marbres pour dessiner les dieux et les déesses et ces autres divinités que

19

10/ Luca Penni, Combat d’hommes nus devant un bûcher, plume et encre brune, lavis beige et brun, rehauts de gouache blanche, traces de stylet, sur papier lavé beige, H. 31 ; L. 47,5 cm, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 1400 © RMN (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda

9/ Luca Penni, Combat des Tupinambas, plume et encre noire, lavis brun et beige, rehauts de gouache blanche, sur papier lavé beige, H. 29 ; L. 46,5 cm, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, inv. 1401 © RMN (Musée du Louvre) / Michèle Bellot