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LPO Info Lot - septembre 2016
Bulletin de liaison destiné aux membres de la Ligue pour la Protection des Oiseaux
LPO Info Lot n°12 – septembre 2016
De la nature à la biodiversité
La Nature aurait-elle disparu au profit de la
Biodiversité ? Force est de constater en effet que ce
terme s'est rapidement imposé pour désigner tous les
éléments de la diversité biologique. Mais les
changements de vocabulaire peuvent révéler d'autres
conséquences moins visibles que les effets de
langage.
Si l'on a eu pendant longtemps l'image d'une
opposition entre les partisans de la protection de la
nature et les agresseurs en tout genre, on voit bien
aujourd'hui que ce type d'affrontement s'est quelque
peu effrité au profit d'autres modes d'actions, sans
doute moins visibles mais tout aussi présents. Si
parler d'une gestion de la nature ne s'entendait pas,
gérer la biodiversité est devenu presque une
évidence. L'acceptation étant faite semble-t-il
tacitement par tous, le champ devient libre pour tous
les types d'interventions, du débroussaillage
mécanique au tir de régulation des prédateurs.
La nature pouvait vivre sans nous, la biodiversité non.
Nos rapports avec le monde du vivant
L'action de l'homme est devenue une impérieuse nécessité
pour endiguer l'érosion de la biodiversité, ou plutôt favoriser le
maintien de telle ou telle espèce que nous avons choisie.
Cependant, il n'y a rien de critiquable dans tout çà. Nos
rapports avec le monde du vivant varient sans cesse en
fonction de l'évolution de la société et du devenir des
individus. Lorsqu’on passe en cinquante ans d'une population
majoritairement rurale à une population à dominante urbaine,
les modes de vie changent forcément et nos rapports à la
nature aussi.
En cinquante ans, l'activité agricole par exemple a bien évolué avec des conséquences que l'on connaît tous (plus d'intrants : engrais et produits phytosanitaires) et d'autres, moins médiatiques, comme la fermeture des paysages. Une partie de la faune s'adapte (développement des oiseaux forestiers par exemple), une autre régresse (déclin des oiseaux des milieux agricoles). En fait, cela a toujours été comme çà depuis le néolithique. Une part des choses nous échappe et heureusement. Pour l'autre part, il faut poursuivre nos actions en faveur de cette nature devenue biodiversité mais non sans questionnements ou regard critique. Demain, journée nichoirs ? Qu'est-ce que je vous disais !
Philippe Tyssandier
Co-président
EDITOEDITO
photo Fabien Calmettes LPOLPOLPO Info Lot
Dans ce bulletin les sujets sur la biodiversité sont nombreux, des nouveaux OGM’s aux moyens mis en œuvre pour lutter contre le déclin de 2 rapaces nocturnes. Nous vous présentons des projets encourageants comme la création d’une Maison des Semences dans le Lot et la distribution aux élus d’un kit pédagogique incitant au « zéro phyto » et « 100% bio dans les cantines ». Toute l’équipe vous souhaite une bonne lecture !
LPO Info Lot - septembre 2016
2 LPO Info Lot - septembre 2016
Le refuge de l’IUT de Figeac inauguré !
Journée phare pour notre association... Le vendredi 17 juin, la LPO Lot a inauguré le Refuge LPO de L’IUT de Figeac en présence du président de la LPO France, Allain Bougrain Dubourg. Ce fut une excellente journée avec de riches échanges. Christine Coutarel, co-présidente de la LPO Lot a tenu un discours. Cécile Vachée, professeur à l’IUT et co-secrétaire de la LPO Lot (à l’initiative de ce refuge) a également pris la parole. Merci à Cécile qui a organisé et mené cet évènement d'un bout à l'autre sans faillir pour le travail réalisé. C’est environ 1 hectare de bois autour de l’IUT de Figeac qui est devenu refuge LPO.
Remerciements suite à l'appel à dons Cet été nous vous avons sollicité. Un appel à dons a été lancé auprès des adhérents et sympathisants. Chacun a répondu selon ses moyens. Nous vous remercions pour votre implication et votre motivation. Le soutien que vous nous apportez nous aidera continuer nos actions.
Oiseaux
Si l’année 2015 avait été très chaude et particulièrement éprouvante pour les oiseaux, 2016 semble un peu moins
difficile pour la faune sauvage. Les collisions routières restent toujours, hélas, la première cause d’intervention.
Afin de répondre aux demandes des bénévoles mais aussi d’accueillir de nouveaux rapatrieurs, nous organisons cet
hiver une journée de formation et d’information. Au programme, la législation sur la faune sauvage, le transport, la
contention, la sécurité, le fonctionnement du réseau et tout ce qu’il est utile de savoir pour recueillir et transporter
dans les meilleures conditions un animal sauvage.
Si vous êtes motivé et souhaitez rejoindre notre réseau, n’hésitez pas à contacter la LPO Lot.
Texte et Photo Christine Coutarel
Informations du réseau « Faune Sauvage Blessée ou en Détresse »
Le réseau FSBD géré par la LPO Lot est constitué d’une trentai-
ne de rapatrieurs et d’une quinzaine de vétérinaires tous béné-
voles répartis sur l’ensemble du département. Afin de secourir
la faune blessée ou les jeunes tombés prématurément du nid,
nous travaillons en lien avec l’ONCFS et les différents centres
de soins vers qui nous transférons les animaux.
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De nouveaux dangers pour les chouettes
Les modifications des structures paysagères et anthropiques sont nombreuses et impactent directement les habitats de ces deux
chouettes : remembrements, destruction de vergers, rénovation du bâti ancien, fermeture des clochers… Ces modifications les
incitent à se déplacer pour trouver de nouveaux lieux de vie favorables. Les collisions routières s’ajoutent alors au déclin de
l’espèce.
S’impliquer pour mieux protéger
Pour préserver ces espèces, la LPO Lot souhaite recréer des sites de nidification. Elle vous propose de venir installer chez vous
un nichoir à Chevêche ou Effraie si votre terrain est favorable à l’une de ces espèces. Cette mise en place est gratuite et ne
durera pas plus d’une demi-journée.
En plus d’être un geste en faveur de la protection de la nature, vous rendrez aussi service à votre jardin : ces deux espèces sont
de bons auxiliaires des cultures en se nourrissant de rongeurs et d’insectes.
Action locale
Photo P.Perrot - source : http://rapaces.lpo.fr
Photo C.Fosserat - source : http://rapaces.lpo.fr
Fini le temps où on clouait les Effraies des clochers sur
les portes et où les rapaces nocturnes étaient considérés
comme des oiseaux de mauvais augure. Aujourd’hui
cependant, de nouveaux dangers entrainent la diminution
des populations de la Chouette effraie et de la Chevêche
d’Athéna.
Cette dernière connait une réduction de ses effectifs de 20 à
50% depuis une trentaine d’année. La Dame Blanche, quant à
elle, est fortement impactée par les collisions routières : on
estime entre 15 000 et 20 000 le nombre d’individus tués
chaque année sur les routes de France (Source : LPO France,
Mission Rapaces).
Chouette : la LPO du Lot vient installer des nichoirs chez vous !
Déesse aux yeux d’or et Dame blanche, qui sont-elles ?
La Chevêche d’Athéna, petite chouette à la silhouette
rondelette et aux yeux d’or, peut être aperçue à toute heure de
la journée, perchée sur un poteau, sur une branche ou un toit.
Elle affectionne particulièrement les vergers, les paysages
bocagers ainsi que les structures anthropiques. Son régime
alimentaire se compose principalement de rongeurs et de gros
insectes. Facilement audible au crépuscule, son chant est
souvent assimilé à un miaulement strident et régulier.
L’Effraie des clochers est surnommée ainsi pour l’étrangeté de
ses cris et sa prédilection à se reproduire dans les clochers
d’église. Elle vit dans les milieux ouverts avec des arbres
clairsemés à proximité des villages et des fermes. Elle sort à
la tombée de la nuit pour aller chasser : mulots, musaraignes
et campagnols constituent son repas. Dotée d’une ouïe
extraordinaire grâce à l’asymétrie de ses oreilles (l’une étant
placé au niveau de l’œil, l’autre au niveau du bec), elle localise
ses proies avec une remarquable précision et peut chasser
même par nuit noire.
Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous contacter au 05 65 22 28 12 ou par mail à [email protected]
Texte : Stéphanie Plaga Lemanski et Justine Lezenven
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J’ai aussi pris en charge un volet sur la Chevêche d’Athéna
provenant d’un autre programme plus axé sur l’agriculture et la
biodiversité.
Au moyen d’une étude cartographique, nous avons pu observer que
les populations d’Effraie des Clochers sont fortement impactées par
les collisions routières. Ces collisions routières surviennent après la
fragmentation de leurs habitats. Suite à la cartographie des zones
prioritaires à la protection de l’Effraie des Clochers, j’ai pu cibler les
zones les plus sensibles afin d’orienter la pose de nichoirs, qui est un
moyen palliatif à leur déclin. J’ai donc lancé un appel à bénévoles afin
de mobiliser un maximum de personnes pour la construction et la
pose de nichoirs pour ces deux rapaces nocturnes.
Un savoir-faire au service des rapaces nocturnes : Justine Lezenven, stagiaire au
sein de la LPO Lot
Grâce au savoir-faire et à la volonté de plusieurs bénévoles, nous
avons pu concrétiser cette opération. Lundi 18 juillet, quatre bénévoles
se sont retrouvés dans la bonne humeur avec l’envie d’apporter leurs
compétences pour la protection de ces rapaces. Sept nichoirs ont été
construits au cours de la journée. Un autre atelier a également eu lieu
à Valroufié le lundi 25 juillet, où six bénévoles se sont retrouvés afin de
continuer la construction de nichoirs à Effraie des Clochers. Cinq nou-
veaux nichoirs ont été construits. Trois autres ateliers ont eu lieu à
Touzac, Meyronne et Caniac du Causse, clôturant ainsi la phase
« construction ».
Ces journées ont été des moments conviviaux d’échanges et de ré-
flexion autour du programme. Encore un grand merci à ces bénévoles
qui ont pris l’initiative de trouver tout le matériel, de prêter leur atelier
pour la construction des nichoirs.
Texte : Justine Levenzen
J’effectue ce stage dans le cadre d’une mission du programme européen « Contrat Restauration Biodiversité » portée
par la LPO Lot. Ce programme vise à limiter les points de mortalités sur les infrastructures routières, notamment pour
les populations d’ongulés, d’amphibiens et de rapaces nocturnes, plus particulièrement l’Effraie des Clochers, sur
laquelle je me suis concentrée.
Observations Chevêche d'Athéna 2016 http://www.faune-tarn-aveyron.org
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A partir du mois d’octobre, la LPO Lot proposera un club pelotes. Il ne s’agit
pas là de tricoter au coin du feu - bien que ce sera presque de saison - mais
d’ateliers pour la détermination du contenu de pelotes de rejection.
La détermination des crânes, issus des pelotes des chouettes notamment,
permettra une meilleure connaissance des micromammifères de notre
département. Cet atelier est ouvert à tous, spécialistes ou débutants de tout âge. N’hésitez pas à vous faire connaître pour participer. Plus d’informations à venir sur le site internet ou en contactant [email protected]
Texte et photo : Stéphanie Plaga Lemanski
Les crânes des micromammifères Le club pelotes est relancé !
Observatoire sur le chat domestique et la biodiversité
Le Muséum National d’Histoire Naturelle et la Société Française pour l’Etude et la Protection des
Mammifères en lien avec la LPO lancent une enquête participative auprès des propriétaires (ou non) de
chats. Les observations permettront de mieux comprendre les relations du chat domestique avec la petite
faune sauvage. Pour participer il vous suffit de décrire les comportements d’un ou de votre chat et de rapporter vos observations sur les actions de chasse du chat à proximité du foyer, sur une interface de saisie participative proposée le site http://www.chat-biodiversite.fr/ Merci de votre contribution !
Mammifères
Insectes
Pour tout le monde, un ver luisant, c'est une tache de lumière verte qui embellit nos soirées d'été ! Mais peu d'entre
nous avons observé de plus près l'insecte pour savoir à quoi il ressemblait !
Un observatoire des vers luisants
Le mâle (à gauche) est souvent beaucoup plus petit que la femelle ! Photo de Calimo
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Il est doté d'un corps assez mou, sans aile, juste soutenu par trois petites paires de pattes, avec des antennes si petites qu'on
ne les distingue pas toujours très bien. Ses couleurs sont plutôt ternes, d'ordinaire du brun et du rose sale. S'il ne portait pas
au bout de son abdomen ce bijou de lumière, il est certain qu'il passerait inaperçu aux yeux de tous ! D'ailleurs, il faudrait plutôt
dire " elle ", car le mâle n'a pas cet apparat de lumière ! Lui, possède une paire d'ailes et vole à la recherche d'une lumière lui
signalant la présence de femelles.
En 2015, un Observatoire des Vers Luisants a été lancé et nous l’avons rejoint cette année. Dès la première année, de
nombreux participants ont partagé leurs données permettant de réaliser une première cartographie.
Pour participer à cet observatoire et connaître mieux la répart i t ion des vers luisants, c ’est par ic i http://www.asterella.eu/index.php?pays=FRANCE ! Vous pourrez choisir de prospecter votre jardin ou des transects de chemins à votre guise.
7 LPO Info Lot - septembre 2016
Une enquête de Chantal Perrin et de Roger Lenglet
Transmise surtout par les tiques, la maladie de Lyme est une
pathologie à évolution lente qui affecte les articulations, le
cerveau, le coeur, les systèmes immunitaire et hormonal… Mais
aujourd’hui elle représente aussi un scandale sanitaire et
politique d’une exceptionnelle gravité.
Alors qu’elle se répand dans le monde à toute allure (de l’Asie à
l’Amérique du Nord, du Nord de l’Europe à l’Afrique subsaharienne),
les autorités françaises restent dans le déni. Le manque de formation
sur Lyme de la majorité des médecins entraîne d’innombrables erreurs
de diagnostic et de traitement, à l’origine de l’errance médicale des
personnes atteintes. Les malades vivent alors l’enfer. Et les rares
médecins qui les identifient et les soignent de façon performante font
l’objet de représailles au nom de la maîtrise comptable des
assurances maladie. Cette enquête (la première en France) est le fruit
de plusieurs années d’investigation auprès des principaux acteurs
concernés par l’affaire et d’immersion dans les études scientifiques.
Elle examine aussi la situation dans différents pays.
Tour d’horizon documenté sur cette maladie, ce livre donne également
les clés pour une prévention efficace et les bons réflexes à adopter en
cas de contamination.
Amphibiens
Un monde qui marche sur la tête ? Les coassements des grenouilles insupportables pour l’homme
En juin, c’était le choc sur les réseaux sociaux. La cour d'appel de Bordeaux a pris une décision insolite, en
condamnant les propriétaires d’une mare à Grignols en Dordogne. Raison : les coassements des grenouilles
importunaient leur voisin la nuit. Annie et Michel Pecheras doivent combler leur mare et payer une amende…
C’est grave, car désormais il y a jurisprudence… Les coassements des grenouilles sont du tapage nocturne. Tout propriétaire de
plans d'eau ou autres abritant des batraciens est condamnable pour tapage nocturne, et les batraciens en question (issus ou
non d'espèces protégées) sont de fait "exterminables" afin de faire respecter l'ordre sonore désormais en vigueur dans les
campagnes.
En première instance, le tribunal de grande instance de Périgueux avait débouté le plaignant dans un jugement prononcé le 25
mars 2014. Depuis un huissier a relevé que les grenouilles coassaient à 63 décibels, fenêtres ouvertes. Dans la décision de la
cour d’appel, on peut lire qu’il y avait bien d’autres nuisances dans ce conflit de voisinage (arbres ou autres haies mitoyennes
plus ou moins entretenues).
Selon Antoine Jeandey sur Wikiagri.fr « on ne retient en définitive de ce jugement qu'il ne tient en aucun cas compte des
grenouilles elles-mêmes, victimes collatérales de fait de la cour d'appel de Bordeaux… »
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La cour de cassation
Cette affaire va maintenant à la cour de cassation. Une pétition a été lancée pour soutenir
le couple Pecheras moralement et financièrement, avec déjà plus de 92.000 signatures.
En juillet dernier, un pourvoi en Cassation à Paris, permettait au couple de ne pas verser
les sommes auxquelles ils sont condamnés pendant ce temps suspensif dans lequel
l'affaire se terre. Mais le couple a été dépassé par l’ampleur que prend cette décision dans
laquelle le droit de l’environnement n’a pas été pris en compte : les amphibiens incriminés
étant protégés. Comme nous le rappelle l’association ASPAS (Association pour la
protection des animaux sauvages) dans un commentaire : « Heureusement, d’autres
dossiers ont été mieux défendus, telle cette affaire présentée devant la cour d’appel de
Paris en 2008, laquelle rappelle par ces mots très justes : « il a été sans doute depuis la
création de leur espèce dans leur nature de coasser là où ils se trouvent ».
Texte et photo : Tineke Aarts La grenouille verte doit se taire !
Mieux vivre à la campagne qu’en ville ?
63 dB : niveau de bruit des coassements des grenouilles
65 dB : une seule voiture roulant à 60 km/h à 20 mètres
70 dB : un tram-train roulant à 20 km/h à 7,5 mètres
85 dB : un seul camion ou bus roulant à 50 km/h à 20 mètres
90 dB : niveau de bruit d'un tram-train roulant à 100 km/h à 25 mètres
Les bruits dans notre vie quotidienne sont compris entre 30 dB et 90 dB.
Mais faut pas vivre en Guyane… Le Pihauhau hurleur, une cotinga, est l'oiseau le plus bruyant du monde : son chant dépasse les 120
dB, plus fort qu'une sirène de pompier !
Protection nature
Pollution lumineuse : opération nationale de sensibilisation La LPO Lot propose une sortie nocturne !
Le Jour de la Nuit est une opération nationale de sensibilisation à la pollution lumineuse, à la protection
de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé. Pour cette huitième édition, la LPO Lot propose une
animation à la découverte de la biodiversité nocturne le 8 octobre 2016. Plus d’informations
prochainement sur notre site internet.
0 phyto et 100% bio dans les cantines Un kit collectivité pour accompagner les élus
Le zéro phyto dans les espaces publics, c'est obligatoire au 1er janvier 2017. Pour cela, en mars dernier, trois associations (Bio
Consom'acteurs, Agir pour l'Environnement et Générations futures) ont dévoilé à l'Assemblée nationale un kit pédagogique destiné aux
collectivités. Six responsables de collectivités ont présenté leurs initiatives locales pour mettre en places des nouvelles pratiques.
Le kit collectivité est un recueil d'expériences de terrain réussies, qui aborde tous les sujets pouvant freiner les élus locaux, services techniques et
gestionnaires de restauration collective dans le développement de l'agriculture biologique et la suppression des pesticides.
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Sensibiliser à la flore spontanée
Six responsables de communes françaises engagées depuis plusieurs années
ont témoigné. Trois clefs ressortent des témoignages de terrain : un
engagement fort du maire et des élus, accompagnement des agents et
sensibilisation de la population, entre autre à la flore spontanée.
Changement des pratiques alimentaires
Selon les témoignages, les conséquences sur la population du passage à la
bio sont très positifs. De nombreuses familles ont changé leurs pratiques
alimentaires. De surcroît, la collectivité travaille de concert avec les parents
d'élèves, des associations se créent et les enfants sont contents d'aller à
l'école... parce qu'on y mange bien ! Quant au prix de revient des aliments bio
dans les cantines, qui peut être plus élevé pour la collectivité, il est largement
compensé par la chasse au gaspillage, la diminution des portions de viande et
la mise en place de nouvelles pratiques en cuisine.
Texte : Tineke Aarts, source site Bio Consom’acteurs
Ce Kit Collectivité est disponible en PDF et à télécharger gratuitement sur les sites des associations mentionnées.!
Vente des pesticides : une carte de répartition se prépare !
La loi va conduire les jardineries à retirer de la vente les produits pesticides contenant du glyphosate. Malheureusement, le lobby
des pesticides a réussi à obtenir des délais inacceptables. Grâce à une mobilisation citoyenne, certaines enseignes ont déjà accep-
té de cesser de vendre ces produits toxiques. Pour maintenir la pression, l’association Agir pour l’environnement compte diffuser
une carte des jardineries et hypermarchés vendant encore du « Roundup » et autres produits pesticides. L’association demande de
signaler ces établissements. Vous pouvez consulter leur site pour savoir comment participer.
La Maison des semences du Lot Un salarié à mi-temps grâce à une campagne
du soutien
Les paysans ont toujours cultivé la terre en ressemant une partie de leur
récolte et en échangeant leurs semences. Ces deux pratiques sont
cruciales pour assurer l’adaptation dynamique des espèces et variétés aux
climats et aux terroirs. De surcroît, cette pratique fait accroître la
biodiversité cultivée et l’autonomie des fermes.
En 2014 dans le Lot, la Maison des Semences du Lot s’est formée. L’objectif est
de reconquérir les droits paysans et les droits à une alimentation de qualité. La
Maison de Semences du Lot fait partie du Réseau Semences Paysannes. Elle
soutient des dynamiques collectives et des actions de terrain : réseau
d’échanges de semences, partage de savoir-faire, sélection et conservation de
variétés locales...
Pierre Dudout ‘Peyo’ est à l’initiative de ce projet
10 LPO Info Lot - septembre 2016
Multiplier les semences locales
Vous pouvez participer à ce projet comme agriculteur, jardinier ou sympathisant. Cela pourra être pour multiplier des semences,
pour être bénévole (fête des semences, stands, communication…) ou pour rejoindre un groupe technique (potagères, céréales à
paille, maïs population, fourragères).
Réunions d’information et d’échanges
Il y a régulièrement des réunions d’information et d’échanges, ou des visites des jardins participants. Le Jardin Bourian à
Dégagnac et le jardin de l’association d’Oxygraine à Cassagnes comptent parmi les nombreux participants qui sauvegardent des
semences dans le cadre de ce beau projet. Si vous êtes interessés pour participer, pour plus de renseignements :
[email protected] / 06 27 44 35 36
Action soutenue par Greenpeace
a soutenu ce projet dans le Lot avec une campagne de crowdfunding. Pour cela des vidéos ont été faites dans
le Lot. Grâce aux presque 700 donateurs, plus de 22 000 euros ont été collectés. Cet argent permet de financer un poste à mi-
temps, occupé depuis le 4 janvier 2016. Les vidéos de Greenpeace font découvrir des personnes passionnées pour les
anciennes semences dans le Lot. Nous vous donnons les liens.
Texte Tineke Aarts
Liens vers des vidéos, faites dans le Lot :
Vidéo 1 : entretien avec Peyo et Aude, de la Maison des semences paysannes du Lot : https://www.youtube.com/watch?
v=ILpMbZ1VWW4
Vidéo 2 : entretien avec Serge et Jacques Moulène de la ferme de la Rauze à Bourg
https://www.youtube.com/watch?v=QOQkkGTdCk8
Vidéo 3 : entretien avec Christian et Cathy, de la ferme “La Mazut” dans les Causses.
https://www.youtube.com/watch?v=m5MCaTCvaG4
Vidéo 4 : entretien avec Cassandre, qui consacre une partie de son potager à ce projet.
https://www.youtube.com/watch?v=Qd31P06zHlc
Vidéo 5 : entretien avec Florent : maraîcher bio dans le nord du Lot. https://www.youtube.com/watch?v=68PBZnBWi1o
La technique avance, la politique a du mal à suivre… Désormais
il est possible de modifier le génome d’une plante sans recourir
à l’introduction d’un gène extérieur ; les chercheurs provoquent
des mutations ciblées dans le génome. Yves Bertheau, directeur
de recherche à l’Inra, a écrit un avis qui pointe les risques :
comment distinguer ces variétés des plantes conventionnelles ?
Comment évaluer les risques, organiser l’autorisation,
l’étiquetage, le suivi ?
Nouveau OGM’s ou OGM’s cachés La nature manipulable et la politique qui suit…
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Conclusion : la manipulation du vivant risque de devenir généralisée. Néanmoins, le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) a
ignoré l’avis d’Yves Bertheau et a publié la note de synthèse du groupe de travail où ne figurent que des chercheurs travaillant dans
la biotechnologie. Pas de débat donc sur le statut juridique de certaines manipulations génétiques. Et encore moins de débat à
prévoir puisque sept organisations ont démissionné de ce Haut conseil de biotech… Ce sont les Amis de la Terre, Greenpeace, la
Confédération Paysanne, la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique, le Réseau Semences Paysannes, France Nature
Environnement et l’Union Nationale de l’Apiculture Française. Ces organisations dénoncent dans des réactions une instance « aux
mains des lobbyistes de l’agrochimie ».
Semer la confusion
Depuis 2008, la Commission européenne se penche sur la question des OGM’s. Elle doit bientôt rendre ses conclusions, qui
tiendront compte des positions des États membres. La France est censée suivre l’avis du HCB. En février, le HCB publiait un avis
favorable à différencier juridiquement OGM et les nouveau OGM’s, donc à exempter ces derniers des principes de précaution
auxquels sont soumis les premiers !
Le gouvernement s’est hâté d’embrasser l’avis du HCB : les ministères de l’Environnement et de l’Agriculture l’ont officiellement
validé. Même si, depuis l’explosion de la polémique, le HCB lui-même a rétrogradé son avis au statut de rapport provisoire.
Désormais, cette note de travail controversée représente la position officielle de la France dans le débat européen sur les OGM’s.
Texte : Tineke Aarts
Bien que le Jura me manque énormément, le Lot est un département qui me surprend un peu
plus au fur et à mesure que je le découvre. Ce qui m’étonnera toujours c’est la taille des lacs, qui
m’ont fait énormément rire. Chez les jurassiens, les lacs s’étendent à perte de vue, tandis qu’ici on dirait des flaques d’eau et
le département est semblable au… désert ! La chaleur de ce département me change beaucoup comparée à l’humidité
ambiante dans le Jura où nous avons régulièrement de la pluie, des orages, qui alimentent nos nombreuses zones humides et
nos cours d’eau.
Les villes et villages du Lot sont magnifiques grâce à leur architecture ancienne, les gens y sont extrêmement accueillants et
souriants et les produits régionaux incroyablement bons !
Le patrimoine culturel et naturel m’ont charmée et c’est avec plaisir que je reviendrai ici. Les rencontres que j’ai pu y faire me
marqueront à tout jamais.
Mon stage m’a énormément apporté tant sur la méthodologie que sur la découverte d’espèces et de paysages. Grâce à ce
stage je réalise également un rêve qui me tient à cœur depuis beaucoup d’années, celui de travailler sur les rapaces
nocturnes, oiseaux qui me passionnent depuis très longtemps.
Je remercie la LPO Lot ainsi que son équipe de m’avoir accueillie en stage et de m’avoir apporté autant !
Texte : Justine Lezenven
Photo par Stéphanie Plaga Lemanski
Justine Lezenven, stagiaire de la LPO Lot raconte... Venant du Jura, que pense-t-elle du Lot ?
Arrivée depuis deux mois à la LPO Lot, j’effectue dans le cadre de ma formation, un sta-ge de trois mois sur les rapaces nocturnes. Ma formation est un BTSA Gestion et Pro-tection de la Nature et s’effectue sur deux ans. Je la pratique dans un lycée agricole situé dans le Jura, qui est également mon département natal.
12 LPO Info Lot - septembre 2016
Compte-rendu des sorties
Une petite dizaine de personnes se sont réunies le dimanche 12 juin pour
participer aux 24h de la biodiversité sur le commune de Pomarède. Bien que
la météo ne soit pas exceptionnelle (ciel couvert et quelques éclaircies
l’après-midi), l’ambiance était au beau fixe.
Les participants avaient des connaissances sur divers groupes tels que les
oiseaux, la botanique ou les insectes ce qui nous a permis de sympathiques
échanges.
Au total, 39 espèces faunistiques communes (majoritairement des oiseaux) et 69
espèces floristiques ont été observées cette journée.
Merci à tous les participants pour cette agréable journée.
Texte et photo : Stéphanie Plaga Lemanski
24h de biodiversité !
Découverte de la biodiversité à Pomarède
Sortie botanique sur le Ligoussou
Sous les rigueurs du vent d'autan, nous avons cheminé
en écoutant les oiseaux et en découvrant les arbres et
fleurs du causse pour arriver sur un plateau calcaire, le
2ème point culminant du Lot à 442m, dont nous avons
fait le tour en admirant le causse de Brengues et au loin
les villages.
Une source d'altitude a favorisée la croissance d'arbres
centenaires qui poussent autour d'un petit lac naturel, nous
avons vu quelques tritons communs.
Le dolmen a gardé une partie de son tumulus mais la pierre
supérieure est fendue.
Le petit groupe de courageux
La dame de onze heures
Ce dolmen était voué au dieu celtique Lug, protecteur des voyageurs et
des marchands, lien entre la vie et la mort, la lumière et les ténèbres,
représentant la voie lactée en Irlande. Les brebis caussenardes oc-
cupent habituellement le pré où nous avons observé les plantes, citées
en bas d’article. Nous avons pique-niqué au Lac de Grèzes presqu'à
l'abri du vent.
Catherine Michels a apporté sa contribution botanique et Maurice Fran-
coual nous a raconté des histoires du passé proche tant botanique que
sur l'historique des lieux avec bonne humeur. Merci à tous !
Texte et photos par Claude Pavoile
13 LPO Info Lot - septembre 2016
Plantes en fleurs rencontrées (liste non exhaustive de Catherine Michels, faite en accord avec Claude Pavoille) :
Narcisses des poètes (Narcissus poeticus), Dame de onze heures (Ornithogallum umbellatum), Mélitte à feuilles de mélisse (Melittis
melissifolia), Gesse à feuilles très fines (Lathyrus setifolia), Gesse aphylle (Lathyrus aphaca), Psoralée bitumineuse, (Psoralea
bituminosa), Deux espèces de lin, Hélianthème à fleurs blanches (Helianthemum appenninum), Stellaire
Parmi les Orchidées :
Orchis mâle (O. mascula), Orchis singe (O. simia), Orchis brûlé (Neottinea ustulata), Ophrys mouche (O. insectifera), Ophrys
bécasse (O. scolopax), Ophrys litigieux (O. araneola), Limodore à feuilles avortées (Limodorum abortivum), Céphalanthère à feuilles
en épée (Cephalantera longifolia)
Parmi les ligneux :
Spirée d’Espagne (Spiraea hypericifolia subsp. obovata), Alisier torminal (Sorbus torminalis)
Journée refuges LPO à Caillac
Le samedi 9 juillet, le groupe papillons a organisé une nocturne
pour identifier les papillons de nuit. Nous avons mis la lampe
chez Marc Esslinger à Beaumat. Nous étions bien nombreux, car
la soirée commençait avec un bbq organisé par l’équipe des
salariés. Sont venus Agnès et Jean-Pierre, Tineke et Koos et de
nombreux voisins qui venaient découvrir la faune nocturne.
C ‘est toujours un spectacle quand des papillons ‘sphinx’ arrivent
à la lampe, ce qui fut le cas avec un sphinx du chêne (Marumba
quercus) et un sphinx de l’euphorbe (Hyles euphorbiae). Au total
environ 75 espèces de papillons nocturnes ont été recensées.
Le samedi 21 mai, c’était une journée chaude. Guidés le matin
par Patrick Berenger, nous avons d’abord découvert un joli chemin
nous menant d’une colline jusqu’au bord de la rivière du Lot.
Pendant la balade, les oiseaux et les papillons ont été recensés.
En revenant dans le bourg, en passant par un lavoir avec des
grenouilles vertes, nous nous sommes installés sur une table de
pique-nique au bord du lac, à l’ombre d’un vieux chêne. Une
ambiance idyllique avec d’excellents sirops et gâteaux faits
maison à déguster, il y a eu un vif échange des recettes.
Puis nous avons visité le jardin refuge d’un hectare et demi du
couple Berenger où grâce à des techniques de jardinage durable
poussent de nombreuses espèces d’orchidées sur la pelouse non
tondue. L’après-midi, la chaleur devenait pesante et nous avons
cherché l’ombre dans le parc d’un grand poulailler avant d’admirer
le potager (les Berengers nous conseillent d’essayer la salade St.
Antoine !), la noyeraie, et une quarantaine de variétés de fruitiers.
Texte Tineke Aarts Sortie Nocturne « Papillons de nuit » à Beaumat
Sphinx du chêne
Texte et photo : Tineke Aarts
14 LPO Info Lot - septembre 2016
Témoignages
Les frelons-maçons
Grande surprise quand j’ai vu ce nichoir, fait pour accueillir la Huppe fasciée, qui ne m’a
jamais fait l’honneur d’occuper ce lieu pourtant généreusement mis en place pour leur
procréation. Ce sont alors les frelons qui occupent le nichoir. Avec quelle ingéniosité ces
insectes ont bouché le trou !
Texte et photo de Tineke Aarts
Potimarron grimpant
Monique Variengien nous a envoyé une photo des potimarrons qui se sont installés dans
les arbres chez elle. Elle s’est renseignée auprès de son marchand de légumes
(heureusement elle prend toujours chez le même) pour savoir la variété des graines de
potimarrons qu’elle avait jeté au compost. Ce sont des semences spontanées du ‘Red
kuri’. Curieux et joli, merci Monique pour ce partage !
Photo de Monique Variengen
Les Martinets à ventre blanc
Reportage sur une journée en juillet
Retour de chez les vétérinaires de Villeneuve, petit arrêt dans
la campagne d’Ols, pour voir si des pies grièches seraient
là… Main non. Alors, pourquoi ne pas retourner sur Cajarc,
via le saut de la Mounine, histoire de regarder les martinets à
ventre blanc...
Un petit coin à l’ombre pour la voiture, les chiens sont à l’intérieur.
Un milan noir est dans l’axe. Et quelques points rapides dans le
ciel au loin. Oui, ils sont là, bien plus gros que les noirs, ultra-
rapides, prenant les virages tournés complètement sur l’aile droite
ou gauche. Ca va vite, très vite, parfois, ça accélère. Ils sont en
plein entrainement. Dans une quinzaine de jours, le grand départ
pour de longues distances se prépare. Impressionnant, le
sifflement de l’air lorsqu’ils rasent notre tête. Grand spectacle
gratuit au saut de la Mounine. Des bolides fendent l’air à fond, je
vous dis, sans faire de pollution, ni de bruit, ni d’odeur de gasoil !
Et pourtant, j’assiste à des pics de vitesse, des voltiges, des
retournements de dernières secondes avant la falaise, des
remontées en flèche dans le ciel bleu sans nuage. Ils
disparaissent, réapparaissent, parfois, seulement quelques uns,
ou parfois la colonie d’une vingtaine de martinets présents.
Les adultes encouragent les jeunes à l’école de haut vol. Je
regarde face à la plaine de la Mounine, et ils arrivent après une
grande boucle, du plateau derrière moi. « Agilité, vitesse de
pointe, intelligence, réflexes aiguisés »
Pourquoi, ne pas essayer d’en prendre un en photo ? Ce serait
le top d’en saisir un en photo. Bon, essayons. Impossible de
faire la mise au point .Ils vont plus vite que l’appareil. Bon,
j’abandonne. Si vous voulez assister au spectacle gratuit et
grandiose des martinets à ventre blanc, rendez-vous au saut
de la Mounine en juin et juillet.
Que dit Monsieur Paul Géroudet ? Déjà, il les appelle les
martinets alpins « Apus melba ».
Ils sont bruns, gris sur le dessus et le dessous, sauf le ventre
blanc. Paul Géroudet parle de peloton, de poursuites, de
ruées, qui foncent, au ras des escarpements, de passion de la
course. Le géant de nos martinets dépasse de loin, la taille du
martinet noir, surtout grâce à la longueur des ailes. Leurs cris,
ou tempérament vocal atteint son apogée, lors des jeux de
poursuite. Leurs trilles rappellent celles du canari ou du faucon
crécerelle. Ces oiseaux sont diurnes, leur vues mal adaptées à
l’obscurité. Ils passent la nuit à l’abri et ne sortent que 2h30
après le lever du soleil, et vont se giter une heure avant son
coucher. Ils s’activent 9 à 12 heures par jour sauf orages. La
rapidité du vol est de 60 à 100 km/heure et peut atteindre 250
km/heure dans les poursuites. Lorsqu’ils chassent au ras des
pâturages montagnards, ils accélèrent, ou ralentissent l’allure
en économisant les battements, grâce à leur maitrise des
longs vols glissés qui montent, descendent et louvoient au plus
près des airs. Ils se plaisent à s’élever en spirales, et à planer
sans hâte avant de repartir vers d’autres secteurs. « Ne dirait-
on pas des requins aériens ? »
15 LPO Info Lot - septembre 2016
Un don pour la nature !
La LPO Lot reçoit des dons qui permettent d'autofinancer des actions non subventionnées. Ces dons sont également garants de notre liberté d'action.
Merci à tous...
Règlement pas chèque bancaire ou postal à l'ordre de la LPO Lot :
Espace Clément Marot Place Bessières 46000 CAHORS
Donateur de la LPO, association reconnue d'utilité publique, vous bénéficieriez d'une réduction d'impôt de 66 % de la somme versée dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.
C’est en fin de 2ème et même 3ème année qu’ils commencent une
reproduction avec une grande fidélité au nid et à celle du partenaire
à vie. La période de ponte dure 3 à 4 semaines entre le 7 mai et 5
juin, avec un pic le 17 mai. La croissance complète des jeunes
s’avère plus longue de 15 jours que chez le martinet noir, à cause
de la longueur des ailes. Au moment où les petits grandissent le
plus, ils peuvent recevoir jusqu’à 10 balles alimentaires par jour, si
la chasse est bonne, soit 10 x 200 = 2000 insectes. Dès le 45 ème
jour, ils se promènent le long du nid en agitant les ailes, mais
doivent attendre encore 12 jours avant leur premier essor.
L’indépendance est immédiate les obligeant à chasser tout de suite
en compagnie des autres martinets de la colonie.
La longévité potentielle peut être d’une vingtaine d’années, l’âge
maximum de 26 ans a été contrôlé sur un oiseau vivant. Les
oiseaux européens passent l’hiver au Ghana, Zaïre, et au sud
Soudan. Les oiseaux nourrissent encore parfois à la fin du mois
d’août et les derniers individus sont notés fin octobre. Il passe ainsi
dans nos cieux presque deux fois plus de temps que son
congénère, le Martinet noir. La rapidité de vol a été démontrée. Un
martinet pris en Suisse a été relâché à Lisbonne et 24 heures plus
tard, il était de retour à Soleure, soit 557 kms sans escale !
Texte : Claude Simon et Paul Géroudet
Mon ami(e), M’aurais-tu oublié(e) ?
Va pour la cueillir : Cette pensée est pour moi ! LA PENSEE
René Noygues
Toujours prêt à ouvrir la gueule et à engloutir les proies ?
Chacun chasse pour son compte tout en ne se perdant pas de
vue. L’esprit grégaire ne se manifeste qu’auprès de la colonie
par leurs exercices de poursuites échevelées et hurlantes, à
certaines heures seulement. Le martinet alpin est tributaire des
variations météorologiques. Quand il pleut, quand le froid fait
disparaître les insectes, il ne se fatigue pas inutilement, mais
demeure au repos à l’intérieur du refuge.
Le phénomène de torpeur prend le même aspect que chez le
martinet noir, et la disette prolongée a les mêmes effets
néfastes. Beaucoup d’activités individuelles ne se déroulent qu’à
l’abri, par exemple, la toilette usuelle le matin, les
accouplements, les querelles. Ce grand martinet peut s’élever
jusqu’à 1500 mètres dans le ciel. Il capturerait davantage de
gros insectes. Les balles alimentaires rapportées aux poussins
en contiennent environ 200 en moyenne, parfois 600, dont
certains, encore vivants. Les sites naturels s’étagent du niveau
de la mer à 2000mètres, avec une préférence pour les altitudes
basses et moyennes. Ce sont des parois verticales de rochers
bien exposés au soleil, où les colonies occupent des crevasses,
des grottes, ou refuges bien abrités par des surplombs.
L’espèce a découvert les avantages des édifices élevés,
cathédrales, vieux remparts, bâtiments urbains dominants, le
Pont du Gard, les remparts de Bonifacio. Cet oiseau rupestre
ignore absolument les arbres. Les immatures revenus au site
natal peuvent s’apparier en fin de première année, et même
construire un nid, mais pondent rarement à cet âge.
16 LPO Info Lot - septembre 2016
Festival écolot toi-même à Limogne
Mi-avril, nous avons démarré avec le premier stand de l’année à Limogne pendant le festival écolot toi-même. Claude Pavoille, Fa-
bien Calmettes et Claude Simon, enthousiastes, en ont assuré la tenue tout le samedi. Très vivant, positif, avec une forte affluence
l’après-midi, Fabien et Claude Pavoille ont réussi l’exploit de plier, le stand, un quart d’heure avant un violent orage ! Ouf !
Fête de l’arbre à Latronquière
Le lendemain, un dimanche, pas de répit pour Claude Pavoille et Claude Simon, nous filons à Latronquière pour la 30 ème Fête de
l’arbre .Temps plus frais, public plus calme, mais nous avons eu des riches rencontres.
Championnat des arboristes à Cahors
Le mois d’avril s’enorgueillit d’un stand à Cahors pour le Championnat des arboristes grimpeurs. Pendant cette manifestation, les 8
et 9 avril, pour des élagueurs, grimpeurs et d’autres sportifs notre stand de la LPO Lot a été tenu par Jean-Yves Viguié et Louis
Cournault. Photo de Jean-Yves Viguié
Compte rendu des stands
Les enfants découvrent les oiseaux avec Louis Cournault de la LPO Lot
Biodiversité et agriculture à Fons
Mi-mai, nous avons installé un magnifique stand à la salle des fêtes de
Fons, avec l’exposition « biodiversité et agriculture » dans le cadre de
la première foire bio de Fons, organisée par Jackie Egleman, une
adhérente de la LPO Lot. Pour ce stand à Fons, nos amis de la LPO
Aveyron nous ont prêté leur exposition afin d’illustrer « le programme
régional de gestion de la sous-trame milieux ouverts et semi-ouverts
dans sa composante semi-naturelle » pour lequel nous recevons des
subventions européennes. Celle-ci a par ailleurs permis de faire
découvrir au grand public les actions que nous menons lors ce
programme et de les sensibiliser sur la place que prend la biodiversité
dans l'agriculture. Merci à Agnès et Jean-Pierre Dousse pour avoir tenu
ce stand avec Claude Simon.
Fête au Jardin Bourian à Dégagnac
Un dimanche, début juin, la LPO Lot a tenu un stand pendant la fête au Jardin Bourian. Ce stand se trouve comme d’habitude dans l’al-
lée biodiversité à côté du « faune hôtel », de la bordure à papillons et d’un hôtel à insectes. Christine Coutarel et Bernard Eckhaut ont
tenu le stand de la LPO Lot à côté du stand/exposition ‘Papillons’ de Tineke Aarts. C’est toujours un bon moment pour sensibiliser le
grand public sur l’importance des habitats naturels dans les jardins et le lien entre plantes, insectes et oiseaux.
Festival Célé’té à Saint-Sulpice
Mi-juin 2016, nous refaisons un stand avec l’exposition mentionnée précédemment « Agriculture et Biodiversité» à Saint-Sulpice, pour la
fête de la nature dans le cadre du festival Célé’té. Une cinquantaine de personnes sont passées à notre stand et ont pu être sensibilisé
aux actions menées pour préserver la biodiversité dans le cadre de ce programme.
Photo de Stéphanie Plaga Lemanski
17 LPO Info Lot - septembre 2016
Stand et animations à Figeac
Début juillet, nous sommes à nouveau fin prêts pour exposer nos
documents, livres, nichoirs, et donner plein d’informations... Cette fois-ci,
nous étions à la base de loisirs de Surgié à Figeac. Le samedi a été très
calme, le dimanche, après-midi plus intéressant. Claude Pavoille a
également fait deux animations sur thème « le chêne et la chouette », sur
l’île de Surgié qui a remporté un certain succès auprès du grand public.
Hélas pour Capdenac le haut...
Nous n’avons pas pu réaliser de stand à Capdenac le haut, le 19 juin 2016, faute de bénévoles, car il y avait en même temps le
week-end des observateurs à Najac, organisé par la LPO de l’Aveyron.
Observer le Cincle Plongeur à Corn
Le 4 juillet 2016, nous avons proposé une balade naturaliste dans le but d’observer le cincle plongeur (Cinclus cinclus) à Corn.
C’était dans le cadre du programme du septième festival de Célé’té, qui est basé surtout sur des activités sportives, en rapport
avec l’eau et les rivières Rance et Célé. Le Syndicat mixte du bassin de la Rance et du Célé souhaite que les associations de
protection de la nature y participent pour sensibiliser le public à la thématique : les rivières ne sont pas uniquement un lieu de
loisirs, mais également un habitat pour de nombreuses espèces précieuses, floristiques et faunistiques.
Effectivement, nous avons constaté qu’après les activités sportives, les jeunes sportifs faisaient une petite halte aux stands.
Texte : Claude Simon
Rejoignez-nous pour les stands !
Pour réaliser un stand, nous avons un matériel bien adapté au bureau de la LPO Lot à Cahors. Bien que nous soyons
équipés, nous acceptons encore des dons en temps bénévole pour les stands, mais également du matériel de type : parasol,
barnum, grilles, jumelles, pour encadrer les scolaires et le tout public, et aussi de nouvelles idées !
Comment ça marche ? Après concertation des disponibilités des personnes qui participent à la tenue des stands, nous récupérons le
matériel dans les 15 jours avant la date prévue. Nous avons quelques objets à vendre sur les stands, pour entretenir notre caisse.
Pour une journée complète, l’idéal est d’être 3 personnes. Cela permet également de profiter des autres stands de la manifestation. Il y
a deux temps forts : l’installation et la désinstallation !
Pensez donc à venir renforcer les équipes, pour échanger les fous rires, les bulletins d’adhésion et de refuges LPO, et ainsi à défendre
nos convictions : la conservation de la biodiversité de nos villes et campagnes lotoises. N’hésitez plus à nous rejoindre ! Vous pouvez
vous inscrire dans la liste des bénévoles au bureau ou envoyer un mail à Claude Simon ou Louis Cournault.
Je remercie l’équipe de ce printemps pour sa précieuse contribution.
Texte Claude Simon Claude Simon ([email protected]) ou Louis Cournault ([email protected])
La communication «entre adhérents » Si vous voulez publier un article ou un témoignage dans le prochain Bulletin de Liaison de la LPO Lot, envoyez votre texte à Tineke Aarts : [email protected]. Merci d’envoyer votre texte sans mise en page, avec la photo séparée (poids maximal 200 ko). En dehors du bulletin, vous pouvez envoyer vos articles à notre webmaster José Gas : [email protected]
18 LPO Info Lot - septembre 2016
Groupes thématiques
Si vous êtes particulièrement intéressés par les oiseaux, les papillons, les jardins refuges, la botanique etc. pensez à le faire
savoir aux personnes qui gèrent ces groupes pour qu’ils puissent vous contactez directement !
Rencontre associative
Tous nos adhérents sont invités à la prochaine rencontre associative qui aura lieu le vendredi 18 novembre à Labastide-Murat.
Activités et sorties prévues pour 2016
Pensez à regarder régulièrement sur le site, des sorties spontanées peuvent être
organisées au dernier moment.
La LPO Lot sera également présente
avec un stand le samedi 24 septembre
à Rocamadour.
C’est le « Festiferme », organisé par
Bio46 pour stimuler et faire connaître
l’agriculture biologique.
Cette année, « Festiferme » aura lieu
chez Éric Paret, éleveur de brebis bio.
C’est de 14h à Minuit avec des
animations, des marchés des
producteurs, des stands associatifs et
bien évidemment, des dégustations.
Festiferme à Rocamadour
19 LPO Info Lot - septembre 2016
2ème fête des Semences Paysannes
Nous vous informons que la seconde édition de la fête des semences paysannes se déroulera le dimanche 18 septembre 2016 à
la Ferme des 3 Lacs à Espédaillac.
Sorties LPO Lot
32ème Festival de Ménigoute Attention ! Ce n’est pas dans le Lot... Il s’agit d’une petite commune dans le département des Deux-Sèvres… Là, il se passe depuis des années un passionnant festival du film ornithologique qui pourra vous intéresser. Rendez-vous à Ménigoute du 27 octobre au 1er novembre. Au programme, du cinéma animalier mais aussi de nombreuses animations, conférences, sorties nature… Retrouvez toutes les informations sur http://www.menigoute-festival.org
Des sorties à la carte Comme vous avez pu le constater ces derniers mois, il est possible d'accompagner les salariés sur le ter-rain quand ceux-ci effectuent des prospections. N'hésitez pas à nous envoyer un mail ([email protected]) ou à nous appeler pour nous faire part de votre envie de nous accompagner ou de votre intérêt pour un grou-pe d'études afin que nous vous tenions au courant de nos journées de terrain.
Samedi 8 octobre 2016
Soirée : Sortie Nocturne dans le cadre Le jour de la nuit
Thème : Pollution lumineuse - opération nationale de sensibilisation
Animation à la découverte de la biodiversité nocturne. Plus d'informations à venir sur notre site internet.
20 LPO Info Lot - septembre 2016
La Réserve naturelle régionale du Marais de Bonnefont, à Mayrinhac-Lentour vous invite à participer à un
inventaire participatif des papillons de la réserve. Les
papillonsVenez découvrir les papillons de la Réserve Im
primé sur papier recyclé –
ne pas jeter sur la voie publique
Réservation obligatoire (nombre de places limité)
Au 06.78.00.93.07
Réserve naturelle régionale
Marais de Bonnefontà Mayrinhac-Lentour
MERCREDI 21 SEPTEMBREDe 10h à 12H30
Et/ou de 14h à 17h
Inventaire participatif et animation de découverte
des papillons de la Réserve.
Animation réalisée par Marc Esslinger avec la
participation du personnel de la Réserve naturelle
Prévoir pique-nique, chapeau, encas et eau.
rnr-maraisdebonnefont.frRNR Marais de Bonnefont (Mayrinhac- Lentour) - Les Ség alas - 46500 THEGRA – 06.78.00.93.07
Communauté de communes Causseset Vallée de la Dordogne - Bramefond - 46200 SOUILLAC
Ce bulletin est édité par la LPO Lot
Espace Clément Marot Place Bessières 46000 CAHORS
Tél/Fax : 05 65 22 28 12 Courriel : [email protected] http://lot.lpo.fr
Ont participé à ce numéro (textes, dessins, photos) : Tineke Aarts, Fabien Calmettes, Christine Coutarel, Paul Géroudet, Catherine Michels, Claude Pavoille, Stéphanie Plaga Lemanski,
Justine Levenzen, Claude Simon, Philippe Tyssandier, Monique Varengien, Jean-Yves Viguié.
Photo de Stéphanie Plaga Lemanski