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MAGAZINE MAROC

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  • Btiments menaant ruine Le LPEE appel la rescoussedans plusieurs villes du Royaume

    LIRE AUSSI DANS CE NUMERO :

    NominationM. Mouhsine ALAOUI MHAMDI, nouveau DG du LPEE

    HommageVibrant hommage M. Abdelhakim Jakani parti la retraite

    Export Bon cru du LPEE linternational en 2012

    L e b u l l e t i n d i n f o r m a t i o n d u L P E E - N 6 2 - 1 e r T r i m e s t r e 2 0 1 3 - w w w . l p e e . m a

    M A G A Z I N EL P E E

  • QUOI DE NEUF ?ActualitLactualit du trimestre en bref P.4 et 5

    ACTUALITESLvnementM. Mouhsine ALAOUI MHAMDI, nouveau Directeur Gnral du LPEE P.6 et 7

    ACTUALITESExport Bon cru du LPEE linternational en 2012 P.8 et 9

    ACTUALITESNormalisation Les gotechniciens marocains veulent aussi leurs codes de bonnes pratiques en matire gotechnique P.10 et 11

    RESEAURgionLe CTR de Mekns prpare sa mtamorphose ! P.12

    INTERVIEWEntretien avec El Bachir CHERKAOUI, Directeur du CTR dAgadirNous avons commenc deployer notre plan de dveloppement baptis Vision 2015 P.13

    DOSSIERBtiments menaant ruine Le LPEE appel la rescousse dans plusieurs villes du Royaume P.14 - 19

    METROLOGIEARAMET/ARAMELLes conclusions des travaux des premires Assises de la Mtrologie Arabe P.20 et 21

    DIAGNOSTIC/EXPERTISEPortLe LPEE charg dexpertiser les quais grs par Marsa Maroc au port de Casablanca P.22 et 23

    GEOTECHNIQUEBtiment Les prestations du LPEE dans ldification dAnfa Place le second mall sur la corniche de Casablanca P.24 et 25

    INDUSTRIEScurit/Incendie De nouveaux essais sur porte coupe-feu au Centre Exprimental des Matriaux et du Gnie Industriels du LPEE P.26 et 27

    PROMOTIONJPO Sortie remarque du LPEE lors de la semaine nationale de la qualit P.28

    DOCUMENTATIONLu pour vousLes dernires acquisitions du LPEE P.29

    AGENDAEvnements venirFoires, salons, confrences et sminaires P.30

    L P E E

    LPEE MAGAZINE est une publication du Laboratoire Public dEssais et dEtudes sise 25, rue Azilal - Boite Postale 13 389 - Casablanca 20110Tl : 05 22 54 75 75 (LG) - Fax : 05 22 30 15 50 - Site web : www.lpee.ma - E-mail : [email protected] de la publication : Mouhsine Alaoui Mhamdi - Coordination : Houssine Ejjaaouani - Ont collabor ce numro : Mohamed Bencheqroun, Mohamed Berrada, Lhabib Bourajli, El Bachir Cherkaoui, Abdellah Choukir, Mohamed Amine Doss-Bennani, Houssine Ejjaaouani, Habib El Khal, Mohamed El Habib El Otmani, Mohamed Errouaiti, Bouaza Fellahi, Mohamed Ichi, Aziza Kassam, Hasna Metrane, Kamal Moussaid, Ahmed Mrhizou, Raja Ricouch, Nadia Sahraoui Conception, rdaction et dition : Diouf Editing 72, rue El Araar (ex Gay Lussac) - Casablanca - Tl : 05 22 29 80 39/40 - Fax : 05 22 43 01 58Impression : Groupe Maroc Soir - Autorisation de publication : n9/83 - Dpot lgal : 24/1984

    SOMMAIRE

  • u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 4 u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 5

    QUOI DE NEUF ?

    Les bureaux dtudes membres de lAMCI Centre sorganisentLe 21 dcembre 2012, le sige du LPEE a abrit une runion des bureaux dtu-des membres de lAssociation Marocaine du Conseil et de lIngnierie du Centre (AMCI Centre) sur le thme synergie des professionnels et les nouvelles orien-tations de lingnierie. Lobjectif de la runion tait de rflchir sur les voies et moyens mettre en uvre pour rguler le mtier dingnieur en apportant les rfor-mes ncessaires sur les missions de lin-gnieur ainsi que sur le march marocain de lingnierie estim 3 milliards de DH en 2013. Selon M. Yasser Berrada, Prsident de lAMCI Centre, sur 700 bureaux dtu-des, seuls 210 sont actuellement agrs. Autrement dit, il y a un norme travail faire pour les identifier et les organiser. A cet effet, il a t conseill de mettre en place un Comit de sages, un Fonds de lingnierie et un Planning de mise en place des actions de recours juridique.

    Sminaire de lAMGS pour vulgariser le contenu du Code Parasismique

    Le 18 octobre 2012, lAssociation Maro-caine de Gnie Parasismique (AMGS) a organis, lEcole Hassania des Tra-vaux Publics (EHTP Route dEl Jadida Casablanca), un sminaire sur le thme Le contenu du code parasismique. Lob-jectif de cette rencontre, qui a connu une forte participation, tait double. Il sagis-sait, dune part, de vulgariser, auprs des professionnels de lacte de btir (donneurs dordres, architectes, bureaux dtudes, laboratoires, entreprises et universitai-res), le nouveau Rglement de Construc-tion Parasismique dnomm RPS 2000 version 2011 qui est la version actuali-se du code entre en vigueur en 2002 par dcret N 2-02-177 du 9 hija 1422 (22 fvrier 2002). Ce nouveau code dappli-cation obligatoire introduit en effet plu-sieurs nouveauts : la vitesse sismique du sol qui a permis lintroduction dune

    carte de zonage supplmentaire divisant le Maroc en cinq zones ; la classification plus pousse des btiments selon leur importance et leurs fonctions ; lintroduc-tion dun logiciel danalyse, de calcul et de conception des structures ; etc que

    les professionnels de lacte de btir doi-vent matriser et suivre la lettre. Ce sminaire tait, dautre part, locca-sion damliorer le contenu du nouveau Code Parasismique en pointant du doigt ses insuffisances. En le comparant lEurocode 8, les professionnels ont, par exemple, dcouvert que lamplification topographique y a t oublie. En attendant les futures amliorations, rappelons que le RPS 2000 version 2011 fixe les rgles de calcul et de dimension-nement des structures pour renforcer la tenue des ouvrages face aux secousses sismiques. Il dicte les dispositions tech-niques de gnie civil et de conception architecturale qui permettent aux bti-ments de rsister aux secousses sismi-ques et assure ainsi la scurit du public et la protection des biens matriels pen-dant un tremblement de terre.

    Le LPEE sponsor du colloque de lUNIM sur le contrle technique entre ralit et ambitionLe LPEE a activement pris part au collo-que conjointement organis par lUnion Nationale des Ingnieurs Marocains (UNIM) et la Fdration des Ingnieurs Arabes (FAE), les 23 et 24 novembre 2012 Casablanca sur le thme le contrle technique : les expriences nationales entre ralit et ambition. A cette occa-sion, M. Ahmed MRHIZOU, Directeur du Centre Spcialis du Btiment du LPEE (CSB/LPEE) a parl de contrle qualitatif sur le thme Rle et mission du labora-toire dans le contrle technique. Il a notamment prsent le LPEE ainsi que lvolution de ses prestations de contrle technique, de qualit et de scurit tout au long du processus de construction des diffrents btiments et ouvrages de gnie civil. Le Directeur du CSB/LPEE a montr comment le LPEE volue du contrle final sur les matriaux, travaux et ouvrages vers les contrles de lassurance qualit sur les

    chantiers. Ce qui est dit-il un bon prsage puisque le contrle technique va voluer vers laudit technique. Il a enfin prsent lassistance la dmarche qualit du LPEE avec ses multiples accrditations nationa-les et internationales, le LPEE/LNM qui est le laboratoire national charg dtalon-ner tous quipements ou instruments de mesure, de contrle et dessai et la Direc-tion Export charge de la coopration et du partenariat linternational.

    Une vue de quelques intervenants au sminaire de lAMGS.

    Participation du LPEE Elec Expo et au SIB

    Du 17 au 20 octobre 2012, le LPEE a par-ticip la 7me dition dElec Expo, tenue au parc dexposition de la Foire internatio-nale de Casablanca et o la France tait le pays lhonneur. En plus dun stand o ont t prsentes les diffrentes presta-tions du Centre dEssais et dEtudes Elec-triques du LPEE (CEEE/LPEE), M. Ghazi Benabderrazik, le Directeur de ce centre y a anim une confrence. Un peu plus dun mois aprs, cest dire du 21 au 25 novembre 2012, le LPEE a galement pris part la 14me dition du Salon International du Btiment. Orga-nise par le Ministre de lHabitat, de lUrbanisme et de la Politique de la ville en partenariat avec lOffice des Foires et Expositions de Casablanca, cette plate-forme de rencontres des professionnels du gros uvre, de la scurit, de la menui-serie et fermeture, des quipements lec-triques et systmes intgrs, du matriel et outillage, de la promotion immobilire, du sanitaire et climatisation, de la dco-

    ration et de la formation, a connu encore une fois un grand succs. Cette dition a notamment rassembl plus de 600 exposants et accueilli plus de 130 000 visiteurs en provenance dune vingtaine de pays. Ctait donc loccasion pour le LPEE de vulgariser ses prestations dans le domaine du btiment auprs des nom-breux professionnels qui ont expos et/ou visit le salon.

    Le stand du LPEE trs visit au Salon International du Btiment.

    Constitution duComit Marocainde GosynthtiqueLe 13 dcembre 2012, le LPEE a abrit les travaux de lassemble gnrale constitu-tive du Comit Marocain de Gosynth-tique qui runit les fabricants, donneurs dordres, bureaux dtudes et bureaux de contrle pour montrer lintrt dutiliser le gosynthtique en alternative aux solu-tions classiques, pour la sauvegarde de lenvironnement mais galement ses limi-tes dapplication. Les matriaux gosynthtiques connais-sent un dveloppement fulgurant dans les marchs de travaux publics, de lagricul-ture et de la protection de lenvironnement au Maroc. Notamment dans les applica-tions comme le drainage, ltanchit, le renforcement, la sparation, etc.. .Sa nor-malisation volue rapidement et les spci-fications diffrent dun pays un autre.

    Les matriaux gosynthtiques sont aujourdhui trs utiliss.

    Participation du LPEE/LNM la 29me runion du JCRB-BIPMLes 25 et 26 Septembre 2012, le LPEE/LNM a particip la 29me runion du Comit mixte des Organisations Rgiona-les de Mtrologie et du Bureau Internatio-nal des Poids et Mesures (JCRB-BIPM), tenue Washington aux Etats-Unis.Lors de sa participation cette runion, en tant que membre de la dlgation dAFRI-METS reprsentant les pays francopho-nes dAfrique, M. Mohamed BERRADA, Directeur du LPEE/LNM en a profit pour annoncer aux participants la dmarche entame par les autorits marocaines pour devenir membre associ la Conf-rence Gnrale des Poids et Mesures (CGPM). En effet, le Ministre du Commerce, de lIndustrie et des Nouvelles Technolo-gies avait saisi son homologue des Affai-res Etrangres et de la Coopration afin quelle introduise une demande officielle travers lAmbassade du Maroc Paris pour que le Royaume devienne membre associ la Confrence Gnrale des Poids et Mesures (CGPM). Le laboratoire alors dsign comme laboratoire national de mtrologie et qui est habilit signer larrangement de reconnaissance mutuelle

    (CIPM MRA) du Bureau International des Poids et Mesures tant le LPEE/LNM. Rappelons que le JCRB a t cr en fvrier 1998 pour coordonner les activi-ts entre les Organisations Rgionales de Mtrologie (RMO) et examiner leurs propositions concernant les possibilits en matire de mesures et dtalonnage des laboratoires nationaux membres. Le JCRB rend notamment compte de ses activits au Comit International des Poids et Mesures (CIPM) et aux signa-taires des Accords de Reconnaissances Mutuelles (MRA).

    Mohamed BERRADA entour de lex et du nouveau prsident du JCRB.

    M. Ahmed MRHIZOU, Directeur du CSB/LPEE lors de sonintervention.

    Cest parti pour le portail RH du LPEE !

    Ca y est ! AGIRH, le nouveau portail RH du LPEE est fonctionnel. Officiellement entr en service en dcembre 2012, il centralise dsormais toutes les presta-tions fournies par le Service du personnel du LPEE. En effet, partir du 2 janvier 2013, toutes les requtes adresses au Service du personnel par les collabora-teurs du LPEE devront passer via ce por-tail. Autrement dit, plus aucun papier ne sera admis. Les prestations concernes sont notam-ment ; u les consultations RH, u les congs et absences, u les prts et avances, u les documents administratifs, u les rcuprations, u la mutuelle, u la mdecine du travail.

    La page daccueil du portail AGIRH.

    A signaler que ce projet est lun des tout premiers entrer en service parmi ceux pr-vus pour instituer le zro papier au LPEE. En effet, le Systme de Gestion des Res-sources Humaines (SGRH) fait partie du systme support, un des quatre systmes applicatifs prvus pour tre interconnects via un systme dchange de donnes.

    En plus du SGRH, le systme support regroupe le systme de gestion financire et comptable, la gestion des immobilisa-tions, la gestion de la trsorerie, la liasse fiscale, le systme logistique des achats et des stocks, le systme de GMAO incluant la mtrologie et le systme de gestion de la documentation et des archives.

  • u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 6 u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 7

    ACTUALITES

    Lvnement

    Monsieur Mouhsine ALAOUI MHAMDI, nouveau Directeur Gnral du LPEE

    Hommage

    Vibrant hommage Monsieur Abdelhakim JAKANI loccasion de son dpart la retraite

    Monsieur Mouhsine ALAOUI MHAMDI a t nomm Directeur Gnral du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - LPEE. M. ALAOUI MHAMDI remplace ce poste M. Abdelhakim JAKANI parti la retraite. Il a officiellement pris sa fonction le 1er dcembre 2012. Prsentation !

    Le Vendredi 5 dcembre 2012 restera grav dans les annales du LPEE. En effet, cest cette date solennelle que le per-sonnel du LPEE a rendu un vibrant hommage Monsieur Abdelhakim JAKANI, Directeur Gnral du LPEE de 2005 2012 qui partait la retraite aprs 38 ans de bons et loyaux services. Les dtails dun moment empreint dmotions.

    Monsieur Mouhsine ALAOUI MHAMDI, le nouveau Directeur Gnral du LPEE.

    Monsieur Abdelhakim JAKANI, Directeur Gnral du LPEE de 2005 2012.

    Ici, lhommage rendu par M. Houssine EJJAAOUANI, Directeur Technique et Scientifique au nom du personnel du LPEE massivement represent et en prsence des dirigeants dAutoroutes du Maroc et de la Socit des Grands Travaux du Maroc.

    Les Directeurs Gnraux du LPEE depuis 1973*

    Dnomination Date de prise de fonction Date de dpart la retraite

    Ahmed HAKIMI 1973 31/12/1999

    Mohammed JELLALI 01/01/2000 31/12/2004

    Abdelhakim JAKANI 01/01/2005 30/11/2012

    * Le LPEE existe depuis 1948. Cest en 1973 que la marocanisation du staff dirigeant de la socit est intervenue.

    Le Vendredi 5 dcembre 2012, le personnel du LPEE a rendu un vibrant hommage Monsieur Abdelhakim JAKANI, qui partait

    la retraite. A cette occasion, M. Hous-sine EJJAAOUANI, Directeur Technique et Scientifique, Mme Ouafa EL OUADIE, Charge de Communication du Bureau Syndical et puis M. Bouazza FELLAHI, Se-crtaire Gnral du Syndicat du LPEE se sont succds la tribune pour tmoigner du parcours exemplaire de ce Monsieur qui, toujours gal lui-mme, a lanc lendroit de ses quipiers, lorsque ce fut venu son tour la tribune un message damour et de sagesse. Seul, disait-il, on ne peut rien faire. Je vous recommande de lutter contre la division. Il faut que le LPEE demeure une quipe soude pour rester fort et surmonter les nombreux obs-tacles qui se dressent devant lui. En appelant au rassemblement et les-prit dquipe, ce manager visionnaire, af-fable et sans sophistication, qui a occup la Direction Gnrale du LPEE de 2005 2012, sait trs bien de quoi il parle. LEs-prit de Ouirgane, qui a dfini la stratgie de travailler en rseau au sein du LPEE notamment pour accrotre son efficacit et sa force de frappe sur un march de-venu trs concurrentiel, cest lui. La cration du CTR de Casablanca qui se porte trs bien aujourdhui ; et par rico-

    Le Laboratoire Public dEssais et dEtudes LPEE a un nouveau Directeur Gnral. Son nom : Mouhsine ALAOUI MHAMDI. Son

    ge : 57 ans. Sa provenance : le Minis-tre de lEquipement et du Transport, o il a t dcouvert par Monsieur Abdelaziz RABBAH, lactuel titulaire du portefeuille ministriel, qui la recommand pour rem-placer M. Abdelhakim Jakani, parti la re-traite sous les honneurs (Voir en page 7). Avant dtre nomm la tte du LPEE, M. ALAOUI MHAMDI a fait toute sa carrire professionnelle au sein du Ministre de lEquipement et du Transport. En effet, aprs une matrise en Mcanique des milieux continus lUniversit Paul Sabatier de Toulouse, suivie dun diplme dingnieur de lESTP Paris Promotion 1980, M. ALAOUI MHAMDI a intgr le Ministre des Travaux Publics dalors la mme anne. Depuis, il y a gravi tous les chelons et plus aucun rouage de cette administration na de secret pour lui. En effet M. ALAOUI MHAMDI y a occup plusieurs postes, notamment ceux de : u Chef du Service Chausse la Direction des Routes o il a particip llaboration du Cahier des Prescriptions Communes et la ralisation des 3me et 4me Program-me Gnral de Renforcement des Routes (PGR) financ par la Banque mondiale ; u Directeur Provincial de lEquipement Taounate o il a suivi la ralisation des routes du projet intgr Fes-Karia-Tissa ; u Chef de la Division Mthodes de Ges-tion (DMG) la Direction des Routes et de la Circulation Routire o il a mis en place le premier schma directeur informatique de la Direction des Routes, les rfren-tiels de procdures de gestion technique, comptable et administrative ainsi que les services Techniques Rgionaux destins dvelopper la technicit au sein du Mi-nistre de lEquipement ; u Chef de la Division Entretien, Exploita-tion et Scurit Routire o il a mis en pla-ce lentretien intgral, une des premires tentatives au Maroc dans le domaine rou-tier dun partenariat public - priv (PPP) ;

    chet le soulagement des units spciali-ses du LPEE des prestations classiques pour une rorientation progressive vers des activits dingnierie plus forte va-leur ajoute, cest galement lui. La mise en place de la Direction Techni-que et Scientifique pour dfinir la stratgie scientifique et technique du LPEE, coor-donner leffort de recherche-dveloppe-ment et dinnovation, redmarrer lanima-tion scientifique et renforcer le leadership

    u Directeur du Centre National des Etu-des et Recherches Routires (CNER) o il a particip lamlioration du Systme de Gestion de lEntretien Routier (SYGER) travers le dveloppement dun systme de gestion et dentretien des ouvrages dart (SGEOA), lacquisition dun appareil multifonction permettant de relever simul-tanment plusieurs paramtres caractri-sant la route (la digitalisation du trac du rseau emprunt, le relev de ltat visuel des routes, le relev des profils en travers des chausses avec un tranversoprofilo-graphe, une camra permettant de filmer la route) ; et mis en place une stratgie

    du LPEE au niveau national, cest un ja-lon innovant pos par M. JAKANI. Lclosion de la Direction Export pour coordonner et dvelopper les activits du LPEE hors des frontires marocaines, activits qui connaissent dj une explo-sion, cest inscrire son actif. Linformatisation tous azimuts des outils de travail du LPEE avec la cration de la Direction de lOrganisation et du Systme dInformation et lamorce rsolue de la tendance actuelle vers le zro papier, y compris dans la gestion des ressources humaines, cest encore lui. Par ses nombreuses publications et par-ticipations aux manifestations nationales, iI a brillamment port la parole du LPEE o, jeune ingnieur frachement diplm de lEcole Centrale de Paris, il est entr en 1974. Directeur de lagence LPEE de Fs de 1974 1976, puis Directeur du CERIT de 1976 2004, en passant par le service de lhydraulique de 1975 1976, Mon-sieur Abdelhakim JAKANI a contribu la russite de plusieurs projets, notamment dans le domaine de linfrastructure rou-tire au Maroc.Par ses multiples contributions aux congrs et sminaires internationaux, Monsieur Abdelhakim JAKANI a galement toujours rempli sa mission de porte drapeau du Maroc lchelle internationale.

    optimale dentretien routier par un cou-plage du SYGER avec le modle HDM4 (High Way Design 4). Par ailleurs, du haut de la Direction des Affaires Techniques (DAT) quil a dirig depuis 2003 et qui est devenue depuis 2007 la Direction des Affaires Techniques et des Relations avec la Profession, M. ALAOUI MHAMDI a accompagn plu-sieurs Ministres et particip llabora-tion et lexcution de grands chantiers du Royaume parmi lesquels on peut notam-ment citer : u le dveloppement de la normalisation et de la rglementation technique au Maroc ; u le contrat programme Etat/Fdration Nationale du BTP (2004-2007) ; u le dcret de passation des marchs pour le compte de lEtat en 2007 ainsi que sa refonte et celle du Cahier des Clauses Administratives Gnrales pour les Tra-vaux (CCAGT), deux textes en cours de promulgation ; u la prparation du contrat programme ETAT-FNBTP-FMCI ; u le projet de loi rgissant lexploitation des carrires ; u la prparation du texte rgissant le mtier de laboratoire dessais et dtudes dans le BTP ; etu la contribution au suivi du programme de ralisation autoroutier. M. ALAOUI MHAMDI nest pas en terrain inconnu au LPEE. En effet, il connat bien le Laboratoire o il sige depuis plusieurs annes au Conseil dAdministration.

  • u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 8 u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 9

    ACTUALITES

    Export

    Bon cru du LPEE linternational en 2012

    Une vue du port de Durres en Albanie.

    Le LPEE a ralis une grande perce linternational durant lanne qui vient de scouler. Les activits hors des frontires marocaines ont en effet gnr un chiffre daffaires de prs de 35 millions de DH, en progression de plus de 50% par rapport 2011. Selon le Directeur Export du LPEE, les perspectives davenir sont beaucoup plus intressantes. Le potentiel du march est en effet norme. Les dtails.

    Le Laboratoire Public dEssais et dEtudes (LPEE) a ralis une grande performance linterna-tional en 2012. Ses activits hors

    du Maroc ont atteint un niveau record ja-mais gal depuis la mise en place de la Direction Export en aot 2010. En effet, le chiffre daffaires lexport fin 2012 a frl la barre des 35 millions de DH, en progression de plus de 50% par rapport 2011. Et cela ne fait que commencer ! Selon Mohammed Bencheqroun, Direc-teur Export du LPEE cette dynamique ne fait que commencer et devrait nor-malement sacclrer et aller de lavant. Le march est en effet trs porteur pour nos activits hors du Maroc. Il est telle-ment porteur quil va falloir se pencher sur la mise en place dune stratgie lexport pour rpondre en temps et en moyens aux diverses sollicitations dont le LPEE est lobjet. En attendant llaboration et la mise en place de cette future stratgie export, il faut retenir que le chiffre daffaires 2012 a t boost par larrive de trois nouveaux projets denvergure dans lescarcelle du LPEE, dune part, et par la multiplication des actions de formation et dassistance technique au profit de laboratoires parte-naires, dautre part. Ces trois chantiers denvergure sont no-tamment ceux portant sur le port de Ga-bs en Tunisie, le port de Durrs en Alba-nie et le barrage de Kandadji au Niger. En Mditerrane, plus prcisment chez nos voisins tunisien et albanais, cest le Centre Exprimental de lHydraulique du LPEE (CEH/LPEE) qui a t sollicit pour apporter son expertise et son savoir-faire uniques au Maghreb et en Afrique. Le CEH/LPEE a t notamment retenu pour soccuper de ltude en canal houle du port de Gabs. Ltude a port sur la stabilit de plusieurs profils dont de nou-veaux ouvrages de protection du port. In fine, des ajustements et des amliorations importantes ont t apports par le CEH/LPEE aux ouvrages de protection en vue dassurer leur bonne tenue face la mer (but de pied, carapace de protection, couronnement, talus arrire, etc)Au niveau du port de Durrs, le principal port dAlbanie, le travail du CEH/LPEE, en

    cours de finalisation, a consist raliser un modle physique rduit pour tudier les ouvrages de protection du futur port de Durrs. Au Niger par contre, cest le Centre Ex-primental des Grands Travaux du LPEE (CEGT/LPEE) qui a t, pour le moment, sollicit pour assurer le contrle du bar-rage de Kandadji. Le travail consiste mener des tudes dalcali-raction no-tamment pour sassurer que les mat-riaux utiliss sont conformes aux normes de durabilit requise pour louvrage. A signaler que le CEGT/LPEE est ga-lement prsent sur dautres chantiers dinfrastructures moyen, long termes notamment en Guine Equatoriale et au Burkina Faso. En Guine Equatoriale, o son aventure export a commenc avec la SOMAGEC en 2006, le CEGT/LPEE soccupe de contrle, de suivi, daccom-pagnement et dassistance technique de plusieurs travaux, notamment : u la construction du port de Malabou la construction dun port militaire Malabou la construction du port international de Batau la construction du port de Lubau la construction dune piste datterris-sage Coriscou le projet de port de Paseo de Kogou le projet de port dAnnobonu le projet de piste datterrissage dAnnobonu laroport de Bata u la construction dune usine de prfa-bricationu le quai daccostage dAkalayong u le port de Cabo San Juan u une route de liaison prvue avec une plate-forme durbanisationu la construction dhtels, de villas, etcLe CEGT/LPEE est galement prsent au Burkina Faso o, il a une fois fait appel au CES/LPEE dans un projet de construc-tion dun barrage. Celui-ci a notamment ralis une srie dessais gotechniques pour les tudes de stabilit du barrage et des essais de reconnaissance des zones demprunt. Enfin, il faut noter quen 2011-2012, le CES/LPEE a galement particip ltu-de gotechnique du 3me pont dAbidjan,

    capitale conomique de la Cte dIvoire. A ct des grands travaux, les actions de formation et dassistance technique ont galement contribu tirer le chiffre daf-faires export 2012 du LPEE vers le haut. Au dbut du second trimestre 2012, le LPEE a notamment accueilli en stage de formation 4 ingnieurs du Laboratoire National de Gnie Civil (Labognie) du Cameroun. Ce stage payant dune dure dun mois leur a notamment permis de percer les secrets des matriaux bitumi-neux, des tudes gotechniques des fon-dations douvrages dart, des zones com-pressibles et de stabilit des talus ainsi que des techniques dtalonnage. En matire dassistance technique, le LPEE/LNM a apport son expertise pour la mise niveau du matriel mtrologique du Laboratoire du Btiment et Travaux Publics

    du Gabon (LBTPG). Une prestation qui lui ouvre dautres portes sur le continent. Ces diffrentes prestations du LPEE hors des frontires marocaines mobilisent pour le moment une trentaine dingnieurs et techniciens. Un chiffre qui devra aller crescendo court, moyen termes parce que les perspectives du march lexport sont intressantes. Au Sngal, le Centre Exprimental de Recherches et dEtudes pour lEquipe-ment (CEREEQ) a propos au LPEE de faire quipe avec lui pour soumissionner au march de ralisation des tudes pour ldification du Pont Rosso, prvu la frontire entre le Sngal et la Mauritanie. Un ouvrage, dun cot de 50 milliards de francs CFA (environ 835 millions de DH), financ par la Banque Africaine de Dve-loppement (BAD) travers des donations

    de lAgence Japonaise de Coopration Internationale (JICA), le Fonds NEPAD et des fonds de contrepartie des deux pays. Au Gabon, le Directeur Gnral du LBTPG a invit le LPEE soumissionner ensem-ble au projet de construction dune Marina Libreville. Au Cameroun aussi, le Labognie tend la main au LPEE pour laider la formation

    de son personnel mais aussi pour met-tre niveau ses appareils de mesure et dtalonnage (Voir interview ci-dessous). Ce nest pas tout ! Nous cherchons multiplier nos prestations dans les pays du Golfe et nous approcher du march libyen, un pays en pleine construction, ajoute M. Bencheqroun qui nourrit de grandes ambitions pour lavenir.

    Entretien avec M. Philippe NOUANGA, Directeur Gnral du LABOGENIE du Came-

    roun lors de sa mission au LPEE en marge de ldition 2012 dElecExpo.

    M. Nouanga, quel est lobjet de votre prsente mission au Maroc ? Je suis venu au Maroc sur invitation de la FENELEC pour assister au salon ElecEx-po. Lorsque jai reu linvitation, jai dcid de faire dune pierre deux coups. No-tamment rencontrer les responsables de la FENELEC pour discuter de notre projet de crer un centre spcialis en lectricit au sein du Labognie et puis le LPEE en vue de dynamiser notre coopration. Notre activit tant plus proche de celle du LPEE, il est donc naturel que jai pass plus de temps au LPEE.

    Pour discuter de quoi au juste ? Pour passer en revue les liens trs anciens qui existent entre Labognie et le LPEE. Des liens encadrs par une convention de coopration que nous voulons dpous-sirer pour ladapter la situation actuelle.

    Alors par quoi allez-vous commencer ? Ecoutez, nous avons dj donn un premier signal dans ce sens en envoyant une quipe de quatre ingnieurs en formation au LPEE, ceci dans un premier temps. Dans un second temps, nous entendons solliciter le LPEE pour un audit global de notre structure, nos quipements, notre organisation et bien entendu la mise niveau de nos ressources humaines. Dans ce cadre, nous voulons commencer ds dbut 2013, standardiser tous nos appareils de mesures par le LNM dont nous avons rencontr le Directeur pour lui demander de se tenir prt. Enfin, nous voulons dvelopper la co-traitance entre Labognie et le LPEE dans le domaine du BTP en plein boom au Cameroun. Cest cet effet que nous avons tour tour rencontr les dirigeants du CEH, du CES, du CERIT et du CEGT pour leur parler des projets de construction : u dun port en eau profonde Kribi au Sud du Cameroun, lequel sera lun des plus grands ports de la sous-rgion dAfrique Centrale ; u dune autoroute de 300 Km entre Douala et Yaound ; u dune ligne de chemin de fer reliant les sites miniers de lEst du Cameroun au port de Kribi sur une distance denviron 1000 Km ; u de trois barrages hydrolectriques. Je tends la main au LPEE pour nous aider nous mettre niveau aux standards internationaux. Je fonde un grand espoir sur ce partenariat.

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    ACTUALITES

    Normalisation

    Les gotechniciens marocains veulent aussi leurs codes de bonnes pratiques en matire gotechniqueSous limpulsion du Comit Marocain de Mcanique des Sols et de Gotechnique (CMMSG) et du LPEE, les gotechniciens marocains ont effectu une sortie retentissante le 5 dcembre au Centre dAccueil et de Confrences du Ministre de lEquipement et du Transport Rabat travers une journe de rflexion trs apprcie. Leur objectif est clair : se doter de codes de bonnes pratiques en gotechnique dici une anne pour, la fois, professionnaliser le mtier et diminuer le nombre de sinistres souvent dommageables dus, au mieux des erreurs gotechniques, au pire labsence dtudes gotechniques lors de constructions de btiments. Comment comptent-ils sy prendre ? Rponses.

    Les gotechniciens du Maroc veu-lent avoir leurs codes de bonnes pratiques ! Comme leurs collgues sismologues(1), les professionnels

    runis au sein du Comit Marocain de Mcanique des Sols et de Gotechnique (CMMSG) veulent galement se doter de codes de bonnes pratiques en gotech-nique. Cest dire laborer un document dictant un minimum de rgles gotechni-ques respecter en matire de construc-tion en gnral et pour les btiments en particulier. Ce qui permettra la fois de professionnaliser le mtier de gotechni-cien au Maroc et de diminuer le nombre de sinistres souvent dommageables dus au mieux des erreurs releves au niveau des tudes gotechniques et au pire lab-sence dtudes gotechniques dans les constructions difies dans le Royaume. Pour informer sur leur initiative et engager officiellement la rflexion, les gotech-niciens ont organis une journe de r-flexion le 5 dcembre au Centre dAccueil et de Confrences Rabat. Une rencontre trs suivie, axe sur le thme projet de codes de bonnes pratiques en gotechni-que, durant laquelle, tous les aspects lis au projet ont t examins. Mme Asma Gharbi, Chef de la Division Reconnaissance et Essais au Centre Ex-primental des Sols du LPEE y a notam-ment rappel le nombre impressionnant de dsordres dus aux problmes go-techniques recenss au Maroc. Lesquels sinistres et dsordres de btiments sont malheureusement toujours dactualit, et les nombreux cas dclars ont entra-n soit la perte de vies humaines, sinon la disparition de logements avec parfois des consquences techniques et cono-miques importantes.Dans ces diffrents cas, il faut relever que si le prjudice financier peut tre partiel-lement ou totalement rpar, le prjudice moral est par contre incalculable et sou-vent irrparable. Do une vigilance de la part des autorits comptentes qui, avant de dlivrer les autorisations de construire,

    Une vue des intervenants de la matine avec M. Alaoui MHAMDI, Directeur Gnral du LPEE ici au centre comme modrateur.

    Entretien avec M. Jean Pierre MAGNAN, Directeur du Ple Gotechnique, Eau et Risques lIFSTTAR*

    Compte tenu de vos expriences et contributions la mise en place des Eurocodes, pensez-vous quil est actuellement opportun pour le Maroc de se doter de codes de bonnes pratiques en go-technique ? Cest une bonne ide qui est cependant difficile mettre en uvre parce que les problmes gotechniques sont trs varis et il est quasi-impossible de formuler des rgles prcises. Par exemple, on ntudie pas de la mme faon un trac dautoroute, une parcelle de 200 m2 pour construire une unit industrielle et un terrain de 3 hectares dans lequel on veut construire un immeuble. En plus, ces rgles sont conditionnes par la topographie, la nature des terrains et leur paisseur. Dautre part, les reconnaissances visent rduire les risques gotechniques. Sans oublier que les enjeux conomiques interfrent avec la faon dont on tudie les terrains. Donc, dans labsolu, cest une bonne ide, mais lexprimer en rgles nest pas facile.

    Que pensez-vous de la dynamique enclenche par les gotechniciens runis au sein du CMMSG, est-elle elle seule suffisante ? Cette dynamique est un dbut. Je pense que le minimum cest que les gotechniciens sentendent avec lordre des architectes notamment pour laborer des recommandations communes. Cela suppose aussi quil y ait un minimum dentente avec les ing-nieurs qui font les calculs de structures. Sans oublier quil est aussi souhaitable davoir un accord avec les compagnies dassu-rance. Lessentiel, cest darriver runir tous les intervenants pour assurer le fonctionnement technique.

    Quelles sont les erreurs viter pour laborer un bon projet de codes de bonnes pratiques gotechniques au Maroc ? La premire erreur, cest de navoir quun regard de gotechnicien. La seconde, cest quil ne faut pas considrer que lon tudie que de grands projets. Autrement dit, il faut considrer tous les projets quelles que soient leurs tailles et tablir des rgles qui puissent tre comprises et acceptes par toutes les couches de la population.

    On sait quen Europe la matire gotechnique est encore partiellement traite par les Eurocodes, en effet elle ne figure que dans lEurocode 7 et la partie 5 de lEurocode 8. Est-ce que le Maroc doit se limiter ces exemples ou aller au del ? Ecoutez, le Maroc a dit quil appliquerait les Eurocodes dans le cadre de ses relations avec lUnion Europenne. Je pense quil peut effectivement partager sa base normative avec lEurope. Sagissant par contre des codes de bonnes pratiques, ils sont nationaux mme en Europe.

    Contrairement ce qui se passe en Europe et donc en France, pensez-vous que les codes de bonnes pratiques gotech-niques au Maroc devront revtir un caractre obligatoire ? Autrement dit quelle place devra tre accorde la justice dans ces codes ? Il y a plusieurs mondes qui fonctionnent en parallle : le monde juridique, le monde des assurances et ce que jappellerais le monde technique. Lintrt de la justice, cest de ddommager les victimes ou de punir les coupables. Ce nest pas doptimiser les constructions. Les assurances visent grer financirement les dommages mais ncessairement les viter et optimiser les constructions. Quant aux ingnieurs, leur rle est dviter quil y ait des dommages et doptimiser les constructions. Chacun a donc son rle et il faut que cela soit bien compris par la justice. Ce quil faut, cest darriver ce que les lois permettent de communiquer sur la faon dont sont traites les affaires de construction.

    * Institut Franais des Sciences et Technologies des Transports, de lAmnagement et des Rseaux

    doivent sassurer que la mission gotech-nique pralable sera bel et bien excu-te. En effet, si cette mission gotechni-que pralable est respecte partout au Maroc, comme cest le cas actuellement Marrakech o elle a t institue par Arrt Communal, les dsordres dor-dre gotechnique seraient sensiblement amoindris. Mieux, ce pas en avant pour-rait constituer un important incitatif pour la dfinition de la responsabilit civile et p-nale de lingnieur gotechnicien qui est actuellement assimil un simple presta-taire de service dans la lgislation cadu-que qui prvaut actuellement au Maroc. Mais bon, l ntait pas le cur du sujet qui, comme vous le voyez, est trs com-plexe (Voir entretien ci-contre). Les ingnieurs gotechniciens ne cherchent pas dans limmdiat instituer tout cela la fois. Leur dsir mrement rflchi est juste dinstituer des codes indicatifs de bonnes pratiques en gotechnique. Cest dire, dans un premier temps, des codes dont la non application nentrane pas de facto de sanction dordre civil encore moins pnal. Selon M. Houssine Ejjaaouani, Secrtaire Gnral du CMMSG et Directeur Scienti-

    fique et Technique du LPEE, les codes de bonnes de pratiques en gotechnique que nous voulons instituer sintressent aux ouvrages dart, aux btiments impor-tants et surtout aux btiments courants qui reprsentent plus de 70% du bti au Ma-roc. Au niveau technique, les rfrences de calcul de structures seront les Euro-codes. Notamment lEurocode 7 pour les ouvrages dart et les btiments importants condition dy ajouter des annexes pro-pres au Maroc. Quant aux btiments cou-rants, le S.G du CMMSG pense quil fau-drait rdiger un code de bonnes pratiques propre adapt et qui soit la porte de tous les utilisateurs tout en garantissant une qualit et une scurit suffisantes. Ce code dfinira le contenu de ltude gotechnique, le minimum de reconnais-sances faire selon la nature du sol, le mi-nimum dessais et de suggestions de cor-rlations ainsi que des recommandations de fondation pour les sols particuliers. Selon M. Ejjaaouani, lquipe du CMMSG se donne encore une anne pour mrir la reflexion et finaliser les codes marocains de bonnes pratiques en gotechnique. (1) Le code antisismique marocain est entr en vigueur en 2002.

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    RESEAU INTERVIEW

    RgionLe CTR de Mekns prpare sa mtamorphose !

    Entretien avec El Bachir CHERKAOUI,

    Directeur du CTR dAgadir

    Nous avons commenc deployer notre plan de dveloppement baptis Vision 2015

    Lanne 2013 qui commence sera une anne charnire dans le redploiement stratgique du CTR de Mekns. En effet, le Centre rgional du LPEE y inaugurera son nouveau sige actuellement en construction dans la zone industrielle de Mekns et envisage de dployer sa nouvelle stratgie marketing visant augmenter la part du priv dans son chiffre daffaires. Les dtails.

    Le CTR de Mekns prpare sa mue ! Durant lanne 2013 qui commence, Mohamed Amine DOSS BENNANI, le Directeur

    du Centre Technique Rgional du LPEE et son quipe ont dcid daborder deux grands virages qui, ils lesprent, vont compltement transformer le visage du Centre en un laboratoire plus moderne et plus dynamique. Dans lordre chronologique, le premier vi-rage va consister dployer la nouvelle stratgie marketing mise en place pour conqurir les oprateurs privs de la r-gion Mekns Tafilalet ; tandis que le second sera linauguration vers la fin de lanne du nouveau sige du CTR actuel-lement en cours de finalisation dans la zone industrielle de Mekns. Sagissant de la nouvelle stratgie marke-ting, M. DOSS BENNANI affirme quelle simpose au CTR de Mekns qui, lins-tar des autres centres du LPEE, fait face une prolifration et une gnration de laboratoires qui pratiquent des prix sou-vent inferieurs au prix de revient, ce qui sme bien entendu le doute sur la fiabilit et la vracit des prestations rendues. Face cette situation et en labsence dune rglementation du secteur, le CTR de Mekns a dcid dagir pour recon-qurir ses clients du priv notamment les promoteurs immobiliers et les parti-culiers qui, somme toute, combins aux entreprises qui font appel au CTR pour des prestations de contrle externe, g-nrent 60% du chiffre daffaires du centre. Selon M. DOSS BENNANI, qui confirme, il y a une part du priv qui fait systma-tiquement appel aux services du LPEE. Cest notamment celle, bien informe de la ralit du secteur, qui se soucie relle-ment de la qualit et de la scurit et qui veille constamment sadosser, dans la ralisation de ces projets, un partenaire sr et fiable sur qui il peut compter. Ces clients-l, qui sont mtures, reprsentent aujourdhui 50% des prescripteurs de la rgion. Les autres clients nous intres-sent aussi. Pour aller la rencontre de cette derni-re frange de clients, le staff dirigeant du

    Depuis quand tes-vous entr dans votre fonction de Directeur du CTR dAgadir ? Jai pris ma fonction de Directeur du CTR dAgadir en mi-juillet 2011. Autrement dit, il y a maintenant 18 mois.

    Comment sest droul votre tout pre-mier exercice. A-t-il rpondu vos at-tentes en termes de chiffre daffaires et dorganisation de vos ressources ? Lanne 2012 a t caractrise par un ralentissement conomique et par une baisse des prix due principalement la concurrence dloyale qui gne beaucoup la croissance de nos activits. Toutefois, nous avons ralis un chiffre daffaires de 20.6 millions de DH dont 45% avec lad-ministration, 8% avec les offices et 47% avec le priv. Sagissant de lorganisation de nos res-sources, permettez-moi de vous indiquer que la richesse de lhistoire du CTR dAga-dir, son exprience, ses hommes et son

    savoir-faire en ont fait lacteur de rfren-ce rgional dans le domaine du btiment et du gnie civil. En effet, cest lunique laboratoire de la rgion capable dapporter une plus value technique et conomique ses partenaires dans le management technique de leurs projets. Le CTR dAga-dir met leur disposition un rseau de comptences pour leur assurer de lassis-tance technique et de lingnierie conseil, des prestations qui intgrent une parfaite matrise des contraintes rglementaires et des principes du dveloppement durable.Pour consolider ces acquis et aller de

    Vision 2015. En interne, lensemble du personnel du CTR a montr son adhsion lors de la journe de Team Building que nous avons organise en avril dernier. A cette occasion, on a remarqu une mta-morphose du comportement de lquipe par sa forte mobilisation autour des ob-jectifs du projet.En externe, nous avons remarqu un regain de confiance de nos partenaires aussi bien publics que privs.

    Quelles sont les perspectives de dve-loppement du CTR dAgadir court et moyen termes ? A court terme, nous annonons dans no-tre budget 2013, la ralisation dun chiffre daffaires de 24 millions de DH, et ce, en tablant sur la dcentralisation des essais de second uvre, dune part, et sur la concrtisation de projets structurants dans la rgion, dautre part. A moyen terme, nous prvoyons de consolider notre position de leader r-gional par le renforcement de notre no-torit et expertise dans la rgion, par le dveloppement de nos comptences techniques et transversales, par le ren-forcement de notre couverture territoriale et par lextension de nos accrditations lensemble des essais que nous ralisons au CTR dAgadir.

    CTR de Mekns a dcid dactiver deux leviers. Le premier cest la transparence au niveau des prix des prestations et le deuxime la communication par le biais de linformation, lanimation technique et la sensibilisation. Une grille tarifaire dtaille a t labore cet effet et sera inces-samment envoye aux prospects dont la base de donnes est en cours de finalisa-tion. Pour sassurer que le message arrive bien destination, M. DOSS BENNANI et son quipe ont galement dcid de jouer sur la corde de la sensibilisation, laquelle prendra plusieurs formes notamment len-voi dun dpliant sur la qualit ou encore la scurit, une invitation visiter le CTR ou participer un sminaire. Lobjectif du staff dirigeant du centre r-gional du LPEE est de porter la part du priv 75% de son chiffre daffaires lhorizon 2014. Prcisons que le CTR de Mekns ne man-que pas darguments faire prvaloir, pour conqurir cette nouvelle clientle. Cest actuellement lun des centres du LPEE qui a russi dcrocher et maintenir une double accrditation qualit COFRAC et MCI respectivement depuis 1995 et 2003.

    70% de ses essais sont accrdits et en matire dingnierie, il figure aussi parmi les centres choisis comme units pilotes pour la certification de leurs prestations cette anne. En 2013, le CTR de Mekns prvoit gale-ment de renforcer son quipe, forte actuel-lement de 56 personnes dont 14 intrimai-res, travers de nouveaux recrutements et dvelopper de nouvelles prestations. Notamment des prestations de second uvre dans le btiment, des prestations sur lenvironnement, des prestations en mtrologie dans un cadre concert avec le LPEE/LNM, des prestations dexpertise de pathologie dans le domaine du btiment ainsi que des prestations daccompagne-ment des usines la certification de leurs produits prfabriqus. En 2013, Mekns attend galement un heureux vnement. Cest linauguration en fin danne du nouveau sige du CTR qui sera rig dans la zone industrielle de Mekns sur une superficie de 4 500 m2 dont 2 000 couvertes. Les travaux de gros uvre sont dj boucls et lappel dof-fres pour entamer ceux de second uvre sera incessamment lanc.

    Maquette du futur sige du CTR de Mekns prvu dans la zone industrielle de la capitale ismailienne.

    El Bachir CHERKAOUI, Directeur du CTR dAgadir.

    lavant, jai tabli, quelques mois aprs mon installation, avec lquipe du CTR dAgadir, un plan de dveloppement du centre que nous avons baptis Vision 2015 bas sur la stratgie et les valeurs thiques du LPEE, sur un diagnostic des Domaines dActivit Stratgique et une analyse scientifique SWOT. Dans cette Vision 2015, nous avons dgag quatre axes stratgiques savoir : la consolida-tion de notre position de leader rgional, lamlioration de nos performances finan-cires, laugmentation de lefficacit de nos ressources humaines et la modernisation de nos quipements et locaux. Axes que nous avons dclins en plans dactions. Concernant le troisime axe, relatif aux ressources humaines, sachez que nous avons redploy leffectif du CTR dAgadir qui est de 70 personnes dont 10 cadres sur quatre Divisions : une Division Infrastruc-tures de transport, une Division Btiments et Ouvrages dArt, une Division laboratoire et interventions extrieures et une Division

    Administrative et logistique. Sans oublier le laboratoire provincial de Layoune qui est sous notre responsabilit.Par ailleurs, nous avons install des labo-ratoires Guelmim, Esmara, Taroudant et Dakhla. Lobjectif est, vous lavez com-pris, dassurer un service de proximit nos clients installes dans ces provinces.

    Percevez-vous des changements de-puis la mise en place de votre plan de dveloppement ? Bien sr, nous avons dj constat des impacts aprs la mise en place du projet

    Nomm la tte du CTR dAgadir en 2011, El Bachir CHERKAOUI est un homme du srail qui connait bien le CTR dAgadir pour y avoir fait lessentiel de sa carrire dingnieur au sein du LPEE. Install dans sa nouvelle fonction de Directeur R-gional en mi-juillet 2011, il nous livre, ci-dessous, ses premires ralisations, sa stratgie et ses ambitions pour le centre.

    En 2013, nous prvoyons un chiffre daffaires de 24 millions de DH, et ce, en tablant sur les essais de second uvre, dune part, et la concrtisation de projets structurants dans la rgion, dautre part.

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    DOSSIER

    Btiments menaant ruine

    Le LPEE appel la rescousse dans plusieurs villes du RoyaumeComment radiquer les btiments menaant ruine dans le Royaume et stopper dfinitivement les drames quils engendrent notamment en terme de pertes de vies humaines ? Cette question, qui proccupe normment les pouvoirs publics, trouve progressivement a et l un dbut de solution. En effet, un peu partout au Maroc, des alliances et partenariats stratgiques se nouent avec le concours du LPEE pour prendre bras le corps ce problme complexe. Quel rle joue le LPEE dans ces dispositifs? Rponses.

    Le dossier des btiments mena-ant ruine est un phnomne dune ampleur nationale. En effet, de Tanger Laguira, en passant

    par Oujda, Nador, Fs, Sefrou, Mekns, Rabat, Casablanca, Essaouiraet Aga-dir, pratiquement toutes les villes du Maroc sont touches par ce problme qui est de surcrot trs complexe.

    Un phnomne de grande ampleur En effet, selon lEnqute logement mene par le Ministre de lHabitat, de lUrbanis-me et de la Politique de la ville en 2001, lhabitat menaant ruine touche toutes les rgions du Maroc, prcisment 11.5% du parc logement national soit peu prs 348 000 logements dont 75% dans les bidonvilles, le rural et les villes. Dans les mdinas, 50% des construc-tions du parc historique sont dgrades et au moins 10% menacent ruine. Dans les nouvelles mdinas galement, dont le parc a t construit durant le pro-tectorat, 138 000 logements dont 76% de type maisons marocaines modernes sont indexes. Enfin, lhabitat clandestin constitue le foyer le plus proccupant des constructions menaant ruine. Parce que, vous lavez sans doute compris, ces maisons auto construites ne respectent aucune norme. Plusieurs malfaons sont constates chez les uns et les autres, savoir :u des voies troites et dgrades, u des problmes dassainissement, u des surlvations, u dtanchits et dextensions abusives, u des dgradations sur la maonnerie

    qui rsiste mal aux efforts de traction et de vieillissement avec lhumidit, u des dfauts de plomberie au niveau de lvacuation des eaux pluviales, u des terrains accidents, u des infrastructures de base dfaillantes, u des constructions sans aucune tude technique, et u la mdiocrit des qualits de ralisation.

    Malheureusement, ces malfaons attei-gnent souvent des proportions telles quel-les finissent par provoquer leffondrement des constructions, entranant parfois des pertes de vies humaines. Ce que dplo-rent les pouvoirs publics qui sont long-temps rests dpasss par ce dossier.

    Un problme trs complexe En effet, lhabitat menaant ruine est un problme trs complexe. Sa rsorption requiert la mise en place dune stratgie qui prend en compte la fois les volets financier, juridique, social et technique. Dans le domaine financier, cest un dos-sier qui demande de mobiliser des moyens colossaux notamment pour reloger les populations sinistres ou dplacer. En matire juridique, deux principaux pro-blmes sont rencontrs, en loccurrence le statut foncier et le statut doccupation qui constituent des entraves aux inter-ventions mais galement labsence de jurisprudence sur les types de construc-tion concernes. Au niveau social, on remarque que la popu-lation nourrit une grande motion au len-demain dun sinistre et que les dcisions dvacuation sont souvent considres

    Limplication citoyenne du LPEELe LPEE sest rvl tre un important maillon des chanes de solidarit mises en place dans diffrentes rgions du Royaume. En effet, compte tenu de la sensibilit du dossier, le LPEE demande le strict ncessaire en terme de rmun-ration mais rend, comme laccoutume, des prestations de trs haute qualit.

    A Fs par exemple, ville o le problme est trs ancien et malheureusement rcurrent, le partenariat pour lradica-tion des btiments menaant ruine entre

    comme une injustice et un dracinement. Enfin au niveau technique, except le LPEE, notamment son Centre Exp-rimental des Sols (CES/LPEE) et son Centre Scientifique et Technique des Constructions (CSTC/LPEE), les diffi-cults rencontres rsident trs souvent dans labsence de profils spcialiss dans le confortement et la rhabilitation de constructions de type bti traditionnel.

    Lengagement des pouvoirs publicsCeci tant, les pouvoirs publics ont dcid de sattaquer de front ce dossier. Pour commencer, le dossier sur les construc-

    tions menaant ruine est gr par lAgen-ce villes sans bidonvilles cre au sein du Ministre de lHabitat, de lUrbanisme et de la Politique de la ville. Laquelle a fait dAl Omrane son bras arm dans les quatre coins du Maroc notamment pour crer des cellules de vigilance et de ges-tion de risque. Des cellules trs souvent composes de reprsentants de lAutori-t Locale (la Wilaya), de la Prfecture, de la Municipalit, de lInspection Rgionale du Ministre de lHabitat, de lUrbanisme et de la Politique de la ville, sans oublier un reprsentant de lOrdre rgional des Architectes et le LPEE.

    Al Omrane et le Centre Exprimental des Sols (CES) du LPEE lanc en 2005 se poursuit. La raison cest que le LPEE y avait dploy un vaste programme pour sattaquer la source du mal au lieu de se contenter de solutionner juste le pro-blme qui stait pos, cest dire leffon-drement dune mosque,. Selon M. Hammou Mansouri, Expert en

    gotechnique et interaction Sol/Structure au CES en charge du projet, A Fs, lors-que le LPEE a t contact par Al Omra-ne et la Wilaya, nous avons constat que

    L P E E

    Un btiment dont le mur est fait avec des matriaux de mauvaise qualit.

    Lhabitat menaant ruine touche toutes les rgions du Maroc, prcisment 11.5% du parc logement national soit peu prs 348 000 logements dont 75% dans les bidonvilles, le rural et les villes.

    Lhabitat menaant ruine est un problme trs complexe dont la rsorption requiert la mise en place dune stratgie qui prend en compte la fois les volets financier, juridique, social et technique.

    Habitations menaant ruine construites sur des terrains accidents.

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    DOSSIER

    Btiments menaant ruine

    Le LPEE appel la rescousse dans plusieurs villes du Royaume

    Quelques constructions menaant ruine recenses Jnanates Fs.

    malgr les tudes qui se faisaient lpo-que, il y avait des effondrements syst-matiques dans la zone Nord Jnanate, au moins un effondrement chaque anne. Ds lors, nous avons compris quil fallait rflchir pour mettre en place une strat-gie capable darrter lhmorragie. Cest ainsi que les premires missions du LPEE ont dabord consist tablir une cartographie des zones risque. Une tude qui a t mene avec le concours

    darchitectes, dAl Omrane et de la Wilaya de Fs. Ce qui a permis de situer gogra-phiquement le mal avant de dterminer les causes des effondrements qui surve-naient de manire alatoire. Au total, trois principales causes ont t identifies, savoir : u dans certains quartiers, les cas enregis-trs provenaient deffondrements de falai-ses qui ont un comportement particulier eu gard leur nature mi roche mi sol ; u Jnanate, les effondrements taient pour la plupart provoqus par des glisse-ments de terrains majoritairement consti-tus de pentes ou danciens rejets de carrires; u tandis quailleurs, les effondrements taient lis la rsistance intrinsque des constructions. Partant des diffrents lments recueillis sur le terrain, les ingnieurs du CES en charge du dossier ont alors mis en place une procdure de classification propre. Ce qui a permis de mieux apprhender le comportement de chaque difice en tenant compte de son contexte gotech-nique et de son tat de vtust. Loutil a t donc test et a montr son efficacit sur le terrain o 500 difices ont t identifis dans un premier temps. Un chiffre qui est ensuite pass 800 avant de se stabiliser 2 279 difices mena-ant ruine Fs que le CES/LPEE a dj

    expertiss et classs comme suit : u 135 constructions vacuer ; u 840 constructions ncessitant un ren-forcement de structures dans limmdiat ; u 930 constructions ncessitant une intervention qui devra se faire au plus tard dans un dlai de 6 mois ; u 372 constructions ncessitant une intervention dans un dlai dun ou plus et prsentant un tat de dgradations peu proccupante voire non proccupantes.

    Sachant que lobjectif premier de ce pro-gramme est dviter la perte de vies humai-nes, il fallait trouver une solution rapide aux deux premires catgories de construc-tions cites. Malheureusement, seules 40 difices ont t vacus ce jour. Ceci tant, lexpertise du CES/LPEE a t tellement apprcie par Al Omrane quil a conclu dautres contrats pour Moulay Yacoub, Sefrou, Azrou, Midelt, Tetouan, Tanger, Larache et Chefchaoun.A Sefrou par exemple, le march a pour objet de fixer les conditions de ralisation, par le LPEE, des prestations dtudes, de diagnostic de ltat actuel de conservation et de lexpertise de 170 constructions dans lancienne mdina de Sefrou ainsi que les tudes et assistance pour adaptation des solutions proposes pour le confortement des constructions menaant ruine.

    Le CES et le CSTC, les deux bras arms du LPEE A Agadir, le CES et le CSTC sont inter-venus successivement sur le dossier des constructions menaant ruine de la rgion en 2005-2006. En raison du caractre sismique de la ville, il a t dabord fait appel au CES qui sest occup des tu-des gotechnique, gologique et sismi-que des zones alors identifies. Avant que le CSTC ne prenne le relais pour procder au diagnostic des constructions

    restructurer dans les quatre douars TILILA du piedmont en vue de les intgrer au domaine urbain cest dire au plan dAmnagement Urbain dAgadir.Cest en loccurrence lERAC Sud qui a charg le CSTC de la mission consistant raliser une tude de diagnostic des sites et des constructions des quatre douars. Ladite tude a notamment port sur :u les prospections gotechnique, golo-gique et sismique,u lidentification des diffrents facteurs de risque potentiellement actifs sur les sites des douars,u la reconnaissance et expertise des constructions.Les examens effectus par le CSTC sur un grand nombre de btiments dans les quatre douars TILILA Piedmont, avaient montr que la typologie la plus rencon-

    tre tait celle des constructions rali-ses selon le mode habituel trs rpandu au Maroc caractris par des ossatures en bton arm et murs en agglos creux de ciment supportant des dalles plei-nes ou nervures en BA. Ces btiments construits sans le respect de la rglemen-tation technique ne prsentaient pas alors de dsordres visuellement apprciables mme de mettre en pril la scurit physi-que des usagers.Lautre typologie observe quant elle, se caractrisant par des structures ht-rognes (maonnerie surmonte par des murs en agglos, couvert par des dalles composes de matriaux lgers), pr-sentait une vulnrabilit notable vis--vis des facteurs de risque normaux tels que, lincendie, le vent, la vibration,En terme de risque vis--vis des autres

    facteurs potentiels, les ingnieurs du CSTC ont not limplantation dun grand nombre de constructions au voisinage immdiat des cours deau. Une situation qui les expose des risques dinondation. Le CSTC avait alors suggr que plan de restructuration dmantle ces construc-tions exposes.Comme il avait galement demand que le plan de restructuration des douars tien-ne galement compte du fait que toutes

    les structures taient fondes superficiel-lement et, de ce fait, les travaux dexcava-tion ou de terrassement devaient intgrer une phase dtude dimpact des travaux sur les constructions les plus proches.A Essaouira, le CSTC a t galement

    contact par Al Omrane de Marrakech au premier trimestre 2011 pour une tude didentification, dauscultation et de dfi-nition des actions durgence dans 350 logements menaant ruine au quartier Mellah. Suite ltude, le CSTC avait conclu que : u 13% des logements devaient tre dtruits ; u 70% taient en trs mauvais tat avec risque certain y compris pour le voisinage ;

    u 17% taient dans un tat satisfaisant et donc taient faible risque. En dfinitive, 46 logements devaient tre vacus durgence pour notamment pro-cder leur destruction selon les rgles de lart. Cest dire dabord en balisant

    L P E E

    Un btiment menaant ruine Agadir-Inezgane.

    Le LPEE se rvle tre un important maillon des chanes de solidarit mises en place dans diffren-tes rgions du Royaume sur ce dossier trs sensi-ble o il demande une rmunration symbolique.

    Pour 2013, le Ministre de lHabitat, de lUrbanis-me et de la Politique de la ville prvoit la cration dune Agence Nationale de Rnovation et du Trai-tement des constructions menaant ruine.

  • u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 18 u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 19

    DOSSIER

    Btiments menaant ruine

    Le LPEE appel la rescousse dans plusieurs villes du Royaume

    Effondrement dun immeuble dans lancienne mdina de Casablanca.

    les sites, ensuite en sassurant de ltaie-ment des constructions mitoyennes et enfin procder la dmolition progres-sive des btiments concerns avec va-cuation des gravas vers la dcharge publique. Par ailleurs, 144 logements grand ris-que devaient tre remis durgence en scurit travers une rfection selon les tapes suivantes :

    u taiement de toutes les constructions mitoyennes, u dmolition des locaux rajouts et insa-lubres en terrasses, u dmolition des planchers trop dgrads, u reprise des planchers dmolis (en matriaux identiques),

    u rparation des dommages sur les structures et les protections, u reprise des lots secondaires.

    La Wilaya de Casablanca sattaque aussi au problme ! Le CSTC est galement intervenu Bni Mellal prcisment Bejaad sur deman-de dAl Omrane Bni Mellal ; et plus rcemment Casablanca sur demande

    de la Wilaya du Grand Casablanca qui a finalement pris le dossier en main. Ltu-de du CSTC, qui a t diligent suite leffondrement dimmeubles en mai der-nier dans la Mdina de Casablanca, une catastrophe qui avait occasionn 8 pertes de vies humaines, a port sur le diagnos-

    tre facilement sauvegardes moyennant des travaux de rparation ou de renfor-cement. Par contre, certaines construc-tions doivent tre partiellement ou totale-ment dmolies compte tenu de leur tat de dgradation avanc trs avanc et du risque quelles prsentent pour leurs occupants et leurs voisinages. Pour la rhabilitation, 600 constructions seront prises en charge par la SONA-

    DAC, 800 par lAgence Urbaine de Casa-blanca et les 4290 restantes par la Wilaya du Grand Casablanca, prcise M. Moha-med Errouaiti, Directeur du CSTC/LPEE qui se rjouit que ce dossier soit enfin pris en charge par la Wilaya.

    Les mosques galement concernesLe CSTC a t galement sollicit par le Ministre des Habbous et des Affaires Islamiques pour diagnostiquer toutes les mosques du Royaume et proposer des solutions durables de rhabilitation au cas par cas. Etaient notamment concernes dans une premire tranche dfinie par le matre duvre du projet, en loccurrence le Ministre des Habbous qui avait dsi-

    gn la Direction des Equipements Publics (DEP) comme matre douvrage dlgu, 2 500 mosques sur un total de 10 000 mosques prsentant des dgradations allant du niveau le plus simple celui le plus inquitant. L aussi, la mission du CSTC a t brillamment russie.

    tic et la classification de plus de 6 000 constructions menaant ruine recenses dans plusieurs prfectures du Grand Casablanca. Il sagit notamment de : u la prfecture de Casablanca Anfa o il a visit 4279 constructions y compris du projet de la SONADAC ; u la prfecture de Mers-Sultan avec 1429 constructions visites ; u la prfecture de Ain Seba (336 constructions visites) ; u la prfecture de Moulay Rachid (115 constructions visites) ; u la prfecture de Sidi Bernoussi (70 constructions visites) ; et u la prfecture de Mohammedia (26 constructions visites). Lobjet du diagnostic consistait : u relever ltat des constructions et leur interaction avec le voisinage ;

    u juger les risques inhrents ltat des constructions et de ceux des construc-tions mitoyennes ; u tablir un classement des construc-tions suivant leur tat et risques corres-pondants ; u dfinir les mesures prendre pour la sauvegarde de la scurit des occupants et du voisinage avec une priorisation. Compte tenu de son urgence, lopra-tion a t boucle en un temps record de deux mois et demi, avec la mobilisation de plusieurs quipes, totalisant 35 per-sonnes qui reprsentent 90% du person-nel du CSTC/LPEE. Elle a donn lieu un classement des constructions mena-ant ruine des diffrentes prfectures du Grand Casablanca. Il ressort de ce clas-sement que certaines immeubles pr-sentent un tat normal, dautres peuvent

    L P E E

    A Casablanca, compte tenu de lurgence du pro-blme survenu lt dernier, lopration de diagnos-tic a t boucle en un temps record par le CSTC/LPEE avec la mobilisation de plusieurs quipes.

    Le CSTC/LPEE a galement remis son rapport de diagnostic de 2 500 mosques du Royaume au Mi-nistre des Habbous et des Affaires Islamiques o il propose des solutions durables de rhabilitation.

    Ici rfection de la toiture dune mosque.Ici des murs rongs par lhumidit et une toture au bord de leffondrement.

  • u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 20 u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 21

    METROLOGIE

    ARAMET/ARAMEL

    Les conclusions des travaux des premires Assises de la Mtrologie ArabeLes 10 et 11 dcembre 2012, le sige du LPEE a abrit les travaux des 1res assises de la mtrologie arabe qui ont connu la participation dune douzaine de pays. A cette occasion, se sont tenues les premires assembles gnrales lectives de lOrganisation Arabe de la Mtrologie Industrielle (ARAMET) et de lOrganisation Arabe de la Mtrologie Lgale (ARAMEL) ainsi que la 6me runion du Comit Consultatif de Mtrologie gr par lOrganisation Arabe pour le Dveloppement Industriel et Minier (OADIM).

    Le sige du LPEE a abrit les tra-vaux des premires assises de la mtrologie arabe. Lvnement sest prcisment droul les 10 et

    11 dcembre dernier. Il a t prsid par M. Mouhsine ALAOUI MHAMDI, le Direc-teur du LPEE qui, lors de son allocution douverture a souhait la bienvenue aux participants quil a remercis sur le choix du Maroc pour la tenue de ces assises. Avant de mettre en exergue limportance de la mtrologie et de ltalonnage dans tous les domaines et son impact sur la sant et la scurit ; et de leur souhaiter la russite dans leurs travaux.Suite lintervention de M. ALAOUI MHAMDI, M. Adil SAQR, Directeur G-nral Adjoint de lOrganisation Arabe pour le Dveloppement Industriel et Mi-nier (OADIM) a prsent ses remercie-ments au Royaume du Maroc pour son soutien continu lOADIM, remerci le LPEE davoir accueilli ces travaux et a souhait aux participants la russite dans leurs travaux.Ces travaux ont notamment port sur : u la tenue de la premire assemble g-nrale lective dARAMEL, lOrganisation Arabe de la Mtrologie Lgale cre ga-lement Rabat en dcembre 2011 ; u la tenue de la premire assemble g-nrale lective dARAMET, lOrganisation Arabe de la Mtrologie Industrielle cre Rabat en dcembre 2011 ; etu la tenue de la 6me runion du Comit Consultatif de la mtrologie afin de suivre lexcution des dcisions et recomman-dations de la prcdente runion.A lissue des travaux de lAssemble G-nrale Elective dARAMEL, prsids par M. Brahim YAHYAOUI, Chef de la Division de la Mtrologie au Ministre du Com-merce, de lIndustrie et des Nouvelles Technologies du Maroc, il a t procd aux lections des instances dirigeantes dARAMEL comme suit :u Prsident : M. Chrif FIKRI (ANM-Tunisie)u Vice Prsident : M. Nabil SALAH SOU-LEIMANE (NIS-Egypte)

    u Membres du Comit Excutif :u M. Salah eddine TARHOUNI (Libye)u M. Nacer Mohamed EL AHTANI (Ara-bie Saoudite)u Mme Nouda KHALIL (Irak)Ensuite il a t procd la constitution de deux (2) groupes de travail :u un groupe de travail Harmonisation et suivi des lgislations techniques, prsid par M.Chrif FIKRI (ANM-Tunisie)u un groupe de travail Formation, Dve-loppement et changes dinformations, prsid par M. Salah eddine TARHOUNI (Libye)A lissue des travaux de lAssemble Gnrale Elective dARAMET, prsids par M. Mohamed BERRADA, Directeur du Laboratoire National de Mtrologie du Maroc (LPEE/LNM), il a t procd aux lections des instances dirigeantes dARAMET comme suit :u Prsident : M. Mohamed BERRADA (LPEE/LNM-Maroc)u Vice Prsident : M. Said Ibn Soultane ECHAHRANI (NMCC-Arabie Saoudite)u Membres du Comit Excutif :u M. Mohamed Ibrahim SOUBHI (Libye)u M. Abdelfattah Abdelaziz YASSER (NIS-Egypte)u M. Abderrahman Afif Ahmed ELHIMMI (YSMO-Yemen)Ensuite il a t procd la constitution de trois (3) groupes de travail :u un groupe de travail Formation, Dve-loppement et changes dinformations, prsid par M. Abderrahman Afif Ahmed ELHIMMI (YSMO-Yemen)u un groupe de travail Fiabilits des mesures et Comparaisons Inter-laboratoi-res, prsid par M. Mohamed BERRADA (LPEE/LNM-Maroc)u un groupe de travail Systme Qualit et Validation des CMC, prsid par M. Ab-delfattah Abdelaziz YASSER (NIS-Egypte)Suite ces deux assembles gnrales lectives, les participants ont entam les travaux de la 6me runion du Comit Consultatif de Mtrologie. Travaux durant lesquels ils ont examin lexcution des recommandations issues de la prc-

    M. Mouhsine ALAOUI MHAMDI, DG du LPEE prsidant louverture des assises de la mtrologie.

    dente runion. Signalons que certaines dlgations ont profit de loccasion pour prsenter les derniers dveloppements oprs en mtrologie dans leur pays. Rappelons que ces travaux sinscrivent dans le cadre de la rflexion engage en 2009 Amman pour examiner avec les reprsentants de la mtrologie des pays arabes la faon adquate pour le dvelop-pement de la coopration entre eux dans une perspective dun march arabe uni-fi o toutes les barrires techniques au commerce international seront abolies. A ce jour, neuf (9) pays ont sign le mmo-randum dentente dARAMET, savoir : le Maroc (le LPEE/LNM), la Tunisie, la Mauri-tanie, la Libye, le Soudan, le Ymen, lAra-bie Saoudite, lIraq et la Palestine.Tandis que pour le programme arabe de

    mtrologie lgale (ARAMEL), 12 pays y ont adhr notamment le Maroc (MCINT/Division de la Mtrologie), la Tunisie, la Mauritanie, la Libye, le Soudan, le Y-men, lArabie Saoudite, lIraq, la Pales-tine, Oman, les Emirats Arabes Unies et lEgypte.Rappelons quARAMET regroupe tous les Instituts et Laboratoires nationaux des pays arabes. Tandis quAramel runit les organismes Nationaux de Mtrologie des pays arabes.Lobjectif de ces deux organismes est de promouvoir la coopration inter-rgio-nale des pays arabes dans le domaine de la mtrologie scientifique, industrielle et lgale dans le cadre dune intgration conomique et labolition des barrires techniques au commerce, conformment

    Participation du LPEE/LNM aux assises de la mtrologie africaine

    Du 10 au 14 Septembre 2012 sest tenu Cotonou, la capitale de la Rpublique du Bnin, les Assises de la Mtrologie Africaines qui ont ports sur : u la runion des Comits Technique dAFRIMETS, u la 9me runion du Comit Excutif dAFRIMETS, et u la 6me Assemble Gnrale dAFRIMETS.Les travaux de la 6me Assemble Gnrale ont notamment port sur : u une sance du groupe de travail Masse, Volume et Electrique ;u des recommandations pour les inter comparaisons ; etu le projet de cration dune cole de Mtrologie par lONUDI Tunis (Tunisie).Prcisons que le Directeur du Laboratoire National de Mtrologie du Maroc (LPEE/LNM) a particip ces assises en tant que Directeur du LPEE/LNM et Prsident de MAGMET, lorganisation maghrebine de mtrologie qui runit le Maroc, la Tunisie, la Libye, lAlgrie et la Mauritanie.Rappelons quAFRIMETS est lOrganisation Rgionale de Mtrologie dAfrique (RMO). Elle est la cinquime des cinq Rgions de Mtrologie du monde savoir EURAMET pour lEurope, SIM pour lAmrique, APMP pour lAsie Moyen-Orient et Ocanie et COOMET pour les pays de lEx-URSS et les pays de lEurope de lEst.AFRIMETS, regroupe les Laboratoires Nationaux de Mtrologie des pays dAfri-que et les Organismes Nationaux des pays dAfrique en charge de la Mtrologie Lgale. Les Laboratoires Nationaux de Mtrologie sont en charge de la Mtrologie Scientifique et Industrielle et ils sont les garants de la traabilit des mesurages au Systme International de Mesure gr par le BIPM (Bureau International des Poids et Mesures).

    aux prescriptions de lOrganisation Mon-diale du Commerce (OMC). Cest ainsi quARAMET sera organise en fdration regroupant des coalitions sous-rgioana-

    les comme MAGMET pour les pays du MAGHREB, GULFMET pour les pays du Golfe et les autres en cours de cration.

  • u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 22 u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 23

    DIAGNOSTIC/EXPERTISE

    Port

    Le LPEE charg dexpertiser les quais grs par Marsa Maroc au port de CasablancaDans le cadre de sa dmarche visant connatre ltat rel du patrimoine portuaire qui lui a t transmis par lex-ODEP pour mieux assurer sa maintenance, Marsa Maroc a contact le Centre Scientifique et Technique des Constructions du LPEE pour diagnos-tiquer ses quais situs au port de Casablanca. Ltude a, bien entendu, dbouch sur des recommandations qui, une fois appliques, permettront aux ouvrages de retrouver toute leur capacit. Prsentation.

    Marsa Maroc veut redynami-ser son patrimoine portuaire hrit de lex-ODEP. Pour ce faire, la socit a commenc

    dployer une premire dmarche visant connatre ltat rel de ce patrimoine. Cest dans ce cadre que sa Direction si-tue au port de Casablanca a pris contact avec le Centre Scientifique et Technique des Constructions du LPEE (CSTC/LPEE) prcisment pour lui demander de dia-gnostiquer ses quais situs au port de Ca-sablanca. Depuis, le travail a t fait et les ouvrages concerns taient notamment : u les quais de la srie 20,u les quais T3-T4,u les quais de la srie 30. Bien sr, ltude a concern aussi bien les parties merges que celles immerges des quais. Sagissant des parties ariennes, objet du prsent article, le CSTC/LPEE a prcis-ment diagnostiqu les faces suprieures des couronnements des quais et les qui-

    pements (bollards et dfenses). Au niveau du quai 22-24, qui est un quai blocs de 300 mtres de longueur avec un tirant deau variant entre -9 m et -9,30 m et o les bollards sont en bton ou en acier et le terre plein exploit en produits divers, il a t constat : u des dcollements des btons dangle du couronnement le long du quai, des d-collements qui ont mis nu les armatures corrodes ; u un lessivage des btons des surfaces qui se caractrisent par une dcomposi-tion des liants (ciments) avec mise nu des granulats ; u des dcollements des btons avec corrosion des armatures au niveau des bollards ; u des ruptures voire mme parfois une absence par endroits des chanes damar-rage des dfenses ; u leffondrement et laffaissement du dal-lage entre les deux longrines, des dgra-dations qui sont remarquables proximit

    Le long des quais, il a t constat un dcollement des btons dangle du couronnement ainsi quun lessivage des btons des surfaces.

    du rail du cot mer et dans les zones ayant fait lobjet de travaux de rparation ; u des dcollements de la chape en bton avec prsence de cavits qui retiennent les eaux et les huiles.Pour cette premire srie de dgrada-tions constates, les ingnieurs du CSTC/LPEE ont propos plusieurs solutions pour les traiter et amliorer la protection. Pour traiter les btons dgrads, lopra-tion propose consiste reconstituer les surfaces de btons dgrads par des mor-tiers spciaux ou par un micro-bton coffr en respectant les tapes suivantes :u prparation des surfaces de bton par dcapage et nettoyage,u traitement des armatures laide dun produit de passivation aprs brossage et nettoyage,

    u reconstitution des surfaces par des mortiers hydrauliques (mortiers spciaux) ou laide dun micro-bton coffr.Concernant le renforcement des surfaces, notamment les surfaces suprieures (sur-faces horizontales) des couronnements, lquipe du CSTC/LPEE a suggr de procder par ajout dune chape en bton de 8 10 cm dpaisseur qui sera arme laide dun treillis soud. Lopration de-vra tre ralise comme suit :u prparation des surfaces de bton par repiquage et nettoyage,u coulage de la chape en bton qui sera arme laide dun treillis soud. Pour la protection des surfaces, notam-ment les surfaces suprieures (surfaces horizontales des couronnements) contre les agressions chimiques des produits

    et des matires qui y sont dverses, la protection sera assure avec lapplica-tion dun revtement anti-acide qui sera base de produits spciaux. Lopration consiste faire : u une prparation des surfaces par pon-age et nettoyage,u une application du revtement de pro-tection en plusieurs couches.Sagissant du traitement des bollards, la reconstitution des surfaces dgrades des btons des bollards prconise par le CSTC/LPEE se fera comme suit : u prparation des surfaces de bton par dcapage et nettoyage,u traitement des armatures laide dun produit de passivation aprs brossage et nettoyage,u reconstitution des surfaces par des mor-tiers hydrauliques (mortiers spciaux),

    u application dun revtement de pein-ture sur les surfaces extrieures.Pour les dfenses du 22-24, le CSTC/LPEE propose de reconstituer les cha-nes manquantes.Quant aux espaces entre longrines, les ingnieurs du CSTC/LPEE suggrent de traiter les cavits releves par endroits entre les rails principaux des grues par lajout dune chape en bton de 8 10 cm dpaisseur qui sera arme laide dun treillis soud. Ceci travers :u la prparation des surfaces de bton par repiquage et nettoyage,u le coulage de la chape en bton qui sera arme laide dun treillis soud. Pour rsumer, il faut donc retenir que le traitement des dgradations des quais de la srie 20 ont concern :

    u le traitement des btons dgrads des surfaces horizontales sur 200 m2 ; u le renforcement des surfaces horizon-tales par une chape en bton sur 500 m2 ; u la protection des surfaces horizontales par un revtement anti-acide sur une sur-face de 500 m2 ; u le traitement des bollards par rgra-ges aux mortiers hydrauliques et peinture sur 8 units ; u la fourniture et pose de chanes man-quantes au niveau des dfenses notam-ment sur 12 dfenses ; u et le renforcement de lespace entre les rails des grues par une chape en b-ton sur 240 m2. Signalons que, quelques exceptions prs, les tudes des quais T3-T4 et des quais de la srie 30 ont constat les m-mes types de dgradations et mis les

    mmes recommandations. Concernant, les parties immerges des quais, le CSTC/LPEE a sous-trait le tra-vail auprs dune entreprises spcialise dans le travail sous-marin. Laquelle a galement rendu son travail. Pour lheure, sachez que Marsa Maroc na pas encore commenc appliquer les recommandations issues de ltude. En effet, la Direction Gnrale de lEntre-prise a contact nouveau le LPEE, en loccurrence son Centre Exprimental des Sols (CES), pour procder une actuali-sation de lexpertise de tout ce qui a t dj fait notamment par dautres entrepri-ses qui avaient travaill sur le sujet. Selon une source proche du dossier, le rapport dactualisation est dj boucl et remis au matre douvrage.La plupart des bollards des quais diagnostiqus prsentent des corrosions de leur armature.

    Sur les parties ariennes des quais, le CSTC/LPEE a prcisment diagnostiqu les faces suprieures des couronnements des quais ainsi que les qui-pements savoir les bollards et les dfenses.

  • u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 24 u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 25

    Btiment

    Les prestations du LPEE dans ldification dAnfa Place le second mall sur la corniche de Casablanca

    Ici, les travaux de gros uvre du projet Anfa Place.

    Cest le Centre Exprimental des Sols du LPEE qui a fait les tudes de reconnaissance des sols dAnfa Place, lautre futur mall galement prvu sur la Corniche de Casablanca mais cette fois-ci du ct du Mgarama. Situ en front de mer dans un milieu particulirement agressif, le projet a ncessit des tudes gologique, hydrogologique et gotechnique. Quels ont t les problmes rencontrs par les ingnieurs du CES/LPEE ? Comment les ont-ils identifis et solutionns ? Les rponses.

    La corniche de Casablanca aura bientt son second mall ! Le nom qui lui a t attribu est Anfa Pla-ce et son site dimplantation se

    situe loppos du Morroco Mall, cest dire au Nord de la Corniche juste aprs le Megarama en allant vers le phare dEl HanK sur une superficie de 93 000 m2. Le projet est limit par le restaurant Mc-Donalds au Nord-Est, le complexe Me-garama au Sud-Ouest, le Boulevard de la Corniche au Nord-Ouest et la plage dAin Diab au Sud-Est. Il est constitu dun secteur touristique dans les cots Nord-Est et Sud-Ouest, un secteur rsi-dentiel au Centre, un secteur de bureaux et un autre commercial vers le Boulevard de la Corniche, et puis un club financier et un club de la plage dans le cot de Megarama.Lanc par le groupe espagnol Inveravan-

    te, le projet est situ en front de mer dans un milieu particulirement agressif. Ce qui a ncessit de la part du promoteur de prendre toutes les prcautions nces-saires pour russir son projet. Cest ainsi que quelques mois avant le lancement des travaux de gros uvre, qui sont actuellement en phase dach-vement, le matre douvrage a fait appel au LPEE pour soccuper des tudes de reconnaissance des sols devant accueillir le projet. Naturellement, cest le Centre Exprimental des Sols du LPEE (CES/LPEE) qui sen est charg. Ainsi, ds les premires phases dexcavation, lquipe dingnieurs du CES/LPEE a constat des perturbations dues par des boule-ments au niveau de la fouille cre. Ce

    qui la conduit faire une tude gologi-que et hydrogologique de la rgion afin de dgager les informations ncessaires pour dtecter les causes principales de cette instabilit, et proposer le mode de soutnement le mieux adapt au site pour stabiliser ce talus. Ltude gologique et hydrogologique du site vierge a notamment port sur la reconnaissance des sols via le leve de coupes gologiques de lensemble des sondages raliss pendant les travaux de terrassement, aussi bien du ct route que du ct Mgarama & Paradise, Mac-donalds. Tandis que ltude gotechnique du site a permis de dfinir les modalits de fondation (assise de fondation, tasse-ment, portance) ainsi que le mode de ter-rassement (pelle mcanique, brise roche et explosifs non autoriss vu la situation du site dans une zone urbanise limite

    par la mosque, le palais Al Saoud, le club Paradise, le Megarama et le restau-rant McDonalds). En effet, cest au niveau du terrassement que sest situ le grand problme de ce chantier, puisque dans le cahier des char-ges, le matre douvrage a labor une conception architecturale base sur des talus terrasss la verticale sur une hau-teur suprieure 12,5 m par rapport au terrain naturel. Par ailleurs, ce chantier avait une autre contrainte lie la surcharge routire en-gendre par la proximit de lavenue de la corniche situe la limite du talus en question. Pour assurer la tenue de ce talus la ver-ticale, le CES/LPEE a propos la solution

    consistant faire un mur de soutnement de 0 3 m puisque les sols en place ne pouvaient pas tre clous compte tenu de leur nature (limons sableux, sable, li-mon). Et puis, au del des 3 m, il a t propos de dresser une paroi cloue avec un clouage dbutant 0,5 m et un espa-cement de 2 m avec une inclinaison des clous de 13. Vu la complexit des travaux de terrasse-ment sur ce chantier et pour sassurer du strict respect de ses recommandations, le CES/LPEE a assist le matre douvrage, le bureau dtude et lentreprise le long de lexcution de cette paroi. Ce qui a nces-sit des missions quasi-quotidiennes sur le site afin de vrifier la nature des ter-rains clouer, reprer les venues deau,

    sarrter sur les instabilits locales et v-rifier si la stabilit ou la cohsion court terme est assure. Dans le cas contraire, il a t recommand soit un inversement des phases o le bton projet prcde le clouage, une diminution de la longueur des plots (< 6 m), des butons provisoires et parfois dalterner les plots. Paralllement ces efforts sur site, lquipe du CES/LPEE a galement procd pour chaque sol prlev des essais en labora-toire (ip, masse volumique totale et sche, w, cohsion et langle de frottement) et des essais de conformit et des essais de contrle (essais darrachement). Ces essais ont notamment permis dprou-ver la qualit du frottement sol-clou par application des tractions statiques en tte

    GEOTECHNIQUE

    dun clou jusqu 1,5 fois la charge de ser-vice, ce qui a abouti au choix dune section darmature de clou suffisamment rigide pour viter toute cassure prmature.Les essais de conformit ont t raliss chaque niveau o le sol prsentait une nature diffrente. Le nombre dessai d-pendait principalement de trois param-tres : la superficie clouer, la nature du sol et la longueur des clous.Le nombre minimal a t dun essai par 400 m de paroi cloue avec un minimum dun essai par nature diffrente de terrain.Signalons par ailleurs, que le gologue responsable du suivi des terrassements a prcis les niveaux du sol o un essai darrachement devait tre ralis.Sagissant maintenant de ltude de stabi-lit des talus cot corniche, le CES/LPEE a propos deffectuer un renforcement des terrains instables par paroi clou et un mur de soutnement. Signalons quun ouvrage de soutne-ment est dabord un ouvrage qui permet de crer une dnivellation dans le sol, en aval de laquelle un amnagement donn est prvu. Le point commun de tous les ouvrages de soutnement est la reprise dune force de pousse.Louvrage de soutnement peut retenir soit des terres en remblai, soit le terrain en place. On dit dans ce dernier cas quil sagit dun ouvrage de soutnement en dblai. Leffort de pousse exerc par le massif de terre retenu peut tre repris de diverses manires. Trois modes princi-paux peuvent tre distingus :u la pousse est reprise par le poids de louvrage de soutnement.u la pousse est reprise par encastre-ment de louvrage de soutnement.u la pousse est reprise par des ancrages. Dans le cas dAnfa Place, le talus exige un ouvrage lger et rsistant pour rduire les surcharges sur le talus, le CES/LPEE a donc opt pour un mur Cantilever en bton arm dont le dimensionnement est pass par les tapes suivantes :1- Conception de louvrage ;2- Pr-dimensionnement du mur ;

    3- Calcul des efforts de pousse et de bute ;4- Vrification de la stabilit au glissement ;5- Vrification de la stabilit au renver-sement ;6- Vrification de la portance du sol sous fondation ;7- Vrification de la stabilit au poinon-nement. Le soutnement par le mur a pour but dliminer les boulements remarqus au niveau des limons et des argiles limoneux, ainsi on prend la hauteur de mur pour les trois sections gale 2,5 m. Le mur sert de soutnement aux terres et constitue souvent un vritable barrage aux eaux dinfiltration. Il est plus conomique de mettre en u-vre des moyens efficaces dvacuation des eaux en cas dcoulement ventuel. Si aucun dispositif de drainage nest pr-vu pour annuler cette pousse, les dimen-sions de louvrage deviennent alors trs importantes.Un mur de soutnement doit tre muni de dispositifs de drainage et dun systme dvacuation des eaux susceptibles de saccumuler derrire le voile.Dans le cas du mur de soutnement du projet Anfa Place, les venus deau sont trs limites la surface, et peuvent uni-quement tre produites par une fuite dans une conduite. Aussi, des barbacanes ont t installes la base du mur (2m/cte projet), environ 2 m dintervalle, et avec des diamtres minimales de 0,1 m.

    Le terrassement a t le grand problme de ce chan-tier, car le matre douvrage a labor une concep-tion architecturale base sur des talus terrasss la verticale sur une hauteur suprieure 12,5 m.

    Composition dAnfa PlaceLe complexe immobilier Anfa Place se compose de :u Un Living Resortu Un Shopping Centeru Un Business Centeru Un Living Centeru Un Club Financier

  • u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 26 u LPEE MAGAZINE le bulletin dinformation du Laboratoire Public dEssais et dEtudes - N62 - 1er Trimestre 2013 Page 27

    INDUSTRIE

    Scurit/Incendie

    De nouveaux essais sur porte coupe-feu au Centre Exprimental des Matriaux et du Gnie Industriels du LPEELe Centre Exprimental des Matriaux et du Gnie Industriels du LPEE (CEMGI/LPEE) offre une nouvelle prestation en matire de scurit/incendi