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Projet fictif réalisé en école de graphisme. Les articles et les photos ont été récupéré sur les magazine SOUL BMX #62 et #68. C'est un travail purement de mise en page et de graphisme : chaque photo et pub ont été modifié (couleur, mise en page, composition). Le magazine possède une structure et un esprit qui lui est propre. En aucun cas il n'est destiné à la publication ou à la vente. Je remercie SOUL BMX pour avoir écrit tout ces merveilleux articles qui mon permis de mener à bout mon projet. Et pardon aux photographes pour les photos avec lequels je me suis beaucoup amusé.

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CouvertureAdrien Lecomte sous le soleil de Montpellier qui s’élance sur le transfert bien rad et désormais mythique. Une journée sous le signe du riding du sud et de la bonne humeur de jeune pusher de chez Vans.Photo : Vincent Perraud

SEPTEMBRE-OCOTBRE 2009

12 INTROUn édito de bmx qui parle du lllème reich.

12 LE JEUNE Every day l’m hustling...La relève Nocrhrome.

14 LE VIEUXJosé Delgado, élixir de jouvence.

16 LE SPOTUn océan de béton bien marrant.

18 L’INCONNUMun, un blaze, une tronche, une 8.0, une icône.

20 RIDE FOR YOUR LIFELife riding.

26 INTERVIEW BRIAN YEAGLE Rapide et sauvage, riding à l’état brut.

36 LA CROISIERE S’AMUSETournée Nike 6.0 sur le canal du Midi.

46 KIKI GRANIERLa défenseur du Cantal et ses jeans zébrés.

54 LET IT RIDE3 team de pushers, 3 villes de rêves.

60 MONTPELLIERVacances au soleil.

64 NOUVEAU PARKParis et l’EGP 18.

66 KITCHEN BIKEMagasin atypique.

72 NEWS MATOSTout pour être un bon fashion.

74 LE VELO DE RANDY TAYLORRandy dit « My taylor is rich», oui mais son vélo ?

76 INTERVIEW INATTENDUPatrick Alaspäa

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En couverture : Alex Kennedy sur un spot peu commun de la capitale. Prend cette grosse géométrie dans ta gueule, symétrie parfaite du barspin au dessus d’un rubik’s cube. Photo : Christopher Marshall

Les mecs derrière la machine à vapeur, Jock Ewing. Ben Beilo, Gary Ewing, Alexis Oesolneux J.R Ewing, Julien Pouplin Bobby Ewing. Hadrien Picard

Manual mag?8 Bis rue de Montreuil ?5011 Pariswww.manualmag.comRédaction : [email protected]é : [email protected]érant / directeur de publication : Jérôme SallerinN-commission paritaire :#1011K?8498Distribution :MLP- TondeurService Fabrication .-Surf Session Bluepress/AnglImprimé en Espagne

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Le G juin 1944, un cri guttural sort d’un bloc de béton armé sur la plage : « c’est le débarquement ! »... Oui c’est le temps pour les hommes aux casquettes noires d’être délogés de leur incruste, non mais quelle idée d’occuper un pays comme

ça juste pour le plaisir de pouvoir se baigner dans des eaux plus chaudes !Le 22 septembre 2009, un cri strident s’échappe du bureau de Patrick de Carolis : « On a battu les Experts !!! »... Oui, le documentaire Apocalypse racontant la seconde guerre mondiale sur France 2 a délogé les Experts de TF1, une série pourtant oh combien captivante : non mais quelle idée de tuer une prostituée avec un pot de beurre de cacahuète !

Entre temps, il s’en est passé des choses. Il y a eu pas mal d’autres guerres et destructions mais aussi, et c’est là le sujet de cet édito influencé par la télé, pas mal de création. Pour en revenir au bmx, j’aimerais vous conter l’histoire de ce

spot que vous voyez foulé par Luc (cf pub Kana Beachdans Douce France). Il s’agit d’un bunker —vous voyez qu’il y a un rapport —allemand, re-bétonné par des skateurs il y a bien une quinzaine d’années, puis étendu habilement par une nouvelle génération de planches rennaises, avant que les bmxeurs (Luc, Mick, Canon et les Vannetais] ne s’en mêlent pour lancer les grands travaux. Il faut dire qu’il y a tout sur place : du sable forcément, de l’eau de mer et même une

quarantaine de sacs de ciment qui s’ennuient dans une entreprise voisine. Le chantier était déjà bien avancé lorsqu’un colonel de la gestapo moderne, élu lui, un vrai local quoi, ne passe dans le coin avec sa première dame et s’inquiète de

voir des jeunes mal rasés trimballer des bidons de 30 litres. Dire c’est que c’est comme ça dans pleins de domaines aujourd’hui. Pourtant il n’est pas question de baisser les bras, nous et nos petits vélos, nous avons la possibilité de nous exprimer librement avec ce que la nature et la campagne nous offrent, c’est tout le sujet de l’article que vous retrouverez plus loin dans ce mag. « Libre et créatif », ça me plaît

bien comme définition du bmx et j’en ferai bien un édito. Merde, déjà fait.

ÉDITOT MADE IN MOLDAVIE

intro Photo : Hadrien Picard.

“Non mais quelle idée de tuer une prostituéeavec un pot de beurre de cacahuète !”

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SurnomMichou, MicheMiche, l’écureuil...

Date de naissance12 Avril 1991

Lieu de résidence actuelParis, Champigny-sur-Marne

Ton vélo actuelFederal Ty Morrow signature

SponsorsShop M (jointville-le-pont), Nochromes

Années de pratiqueBientôt 4 ansSpots où tu roulesTrail de Nochromes, Bercy, Street

Pros de référencesDarryl Tocco, Sean Burns, Maxime Charveron

Tes projetsTout péter au prochain King of Paka !

Michel disait « aimer aller haut et envoyer du gros, de l’original «...c’est chose faite avec l’ombre de ce superman sur les gros volcanos glissants de Bercy.

le jeune

Conversation - Photo : Ben - Had

Michel do Santos

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le vieux

Everything started in a hospital in Carlos De Haya which is in Malaga, Spain, where I was born on September 13, of 1974. If I can think of the best present that I ever received, it was the 16» blue bike I got when I was six-years-old. Since then, my feet have been spinning on the pedals and holding a pair of handlebars. At the age of nine, I got my first 20» bike. At the age of 13 I started to learn a little bit more about BMX and I could do some basic tricks. I met some riders from Germany who were visiting Malaga. They were really good on a BMX and I enjoyed watching them ride… then I got really into it.At age 16 I got my first nice BMX bike. I was so stoked. I started to ride a lot, going to little contests around Spain. Then, a few years later I started entering contests around all of Europe.The thing was, the X Games were on the West Coast, in San Diego, and I was on the East Coast. Somehow, one day, a big box showed up at the Skatepark with my name on it. I was so confused and stoked at the same time. When I opened it up it was a complete new bike, a plane ticket to San Diego and an envelope with $600 in it. At that moment I was the happiest man on earth. A few months.

José delgadoConversation - Photo : Ben - Had

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le spot

Conversation - Photo : Ben - Vince

Le bowl de Crowl

Tout a commencé... Sur un ledge aussi gris que mes tempes, transpirant et heureux de rencontrer les responsables de cette mer de béton. Non, je ne vais pas vous raconter l’histoire de la rencontre avec les gars de l’association Boarder Kids mais bien l’histoire de la réalisation de ce vaste projet. ‘ Ça commence donc il y a cinq ans lorsque les riders de Crolles font l’amer constat que le skatepark local n’est pas du tout à la hauteur. Partant ainsi des besoins des pratiquants, ils bossent pendant des mois sur un dossier, un projet de park avec des modules sécurisés (entendez là autre chose qu’une courbe de lm de large !] et assez solides pour résister à l’hiver vigoureux de cette riche ville à 20km de Grenoble. Charles, président de l’asso et concepteur mécanique, dessine les plans en 3D qu’il présente ensuite aux élus dont certains sont d’ailleurs des connaissances. Ils se sont tout de même renseignés et déplacés sur des skateparks réussis (Annecy, Mar-seille]. En parallèle, Boarder Kids redonnait l’envie aux riders locaux en les emmenant rouler à la Bifurk, à Gerland, en donnant des cours au jeunes, prouvant ainsi à la municipalité qu’il y aurait toujours de l’activité sur le nouveau spot.Résultat, la mairie est convaincue et le budget est voté, 4?0 000 euros seront alloués à la réalisation d’un duo bowl et aire de street en béton, le combo presque parfait qu’on rêverait tous d’avoir à côté de chez soi. Il ne manque plus que l’éclairage (prévu] et ce sera parfait. Croyez-moi, une fois l’entretien terminé, la balade au milieu des bandes jaunes fut un pur régal... Merci Crolles (RPeyronard, A.Angot, RRevol, G.Croges, R.U.C, N.Ziglet, le maire François Brotteset tous les membres de l’association Boarder Kids]

DIRECTIONS : Prendre la sortie 24a sur l’A41. Traverser la zone commerciale par différents ronds-points, à la caserne de pompier faites demi-tour et prenez la première

à gauche. Infoline : [email protected].

RECOMMANDATIONS : Faites attention aux skaters (super forts) et à la margelle de la courbe du fond, protections recommandées (pour rassurer le maire] car il y a eu

quelques blessures déjà. Habillez-vous chaudement en hiver.

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Quel sacré privilège tout de même de pouvoir rencontrer et discuter avec des personnages, des riders ayant marqué mon adolescence perpétuelle. Le choc avait eu lieu lors du visionna-ge de la vidéo Rhythm, dans laquelle il avait une part annonciatrice de l’évolution du trail moderne, avec un riding incroyable d’amplitude, de vitesse et un style de fou. Presque dix ans après cette révélation, Stew Johnson nous l’emmène chez nous sur un «plateau Perraud», pour filmer une autre vidéo au nom mythique : ANTHEM 2. Je n’aurais laissé passer cette chance pour rien au monde et c’est Soûl qui régale. Voici l’interview de Monsieur Brian Yeagle.

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Brian Yeagle = «Rhythm», parle-nous un peu de son tournage :Je ne sais plus très bien qui était la tête pensante de ce projet, peut-être (Glen) Milligan avec l’aide de mon pote Matty Branscombe pour ma partie. On y voyait différents spots de Pennsylvanie et du Connecticut, ainsi que le spot derrière mes parents appelé Suffield. On a filmé quelques semaines vers la fin de l’été 2001-2002. J’apprécie cette vidéo car elle me permet de me souvenir de ces moments, ressentir à nouveau la joie et l’excitation du ridinget d’être avec mes potes (car ce fut un bon été pour ça].

Que faisais-tu à cette époque ?J’étais à l’Université du Connecticut en train de travailler pour obtenir un BFA axé sur la photographie. Mon travail à mi-temps au labo photo de l’université était le seul emploi que je pouvais tenir pendant les semestres de cours. Passer plus de temps à l’école à l’époque aurait été sage, mais j’étais à ce moment là davantage motiver pour rouler. Je portais autant d’intérêt à la photographie qu’au riding mais d’autres matières en ont pâti. Pourtant je n’ai pas de regrets, il faut juste que je travaille un peu plus dur maintenant pour apprendre les choses sur lesquelles j’ai fait l’impasse à l’époque.

Tu n’as pas été contacté par des sponsors suite à cette vidéo ?Robbo m’a contacté et m’a mis dans le flow team Fit mais ce n’est jamais allé plus loin que des cadres et pièces en cas de besoin. Bien sûr ça m’a aidé mais le fait de ne pas pouvoir voyager et de rouler de nouveaux spots a certainement modéré le bénéfice qu’il y avait à en tirer.

Par la suite on ne t’a plus vu sur la scène médiatique pendant un long moment, que s’est-il passé ? J’ai enchaîné les blessures au genou pendant près de 5 ans. Je me suis d’abord déchiré les ligaments croisés du genou gauche en 2002 à un contest FBM à Binghamton, NY. Trois opérations ont suivi, chacune effectuée par un chirurgien différent dans des hôpitaux différents. Deux de ces opérations furent liées à des accidents de riding et la troisième après avoir découvert qu’il était nécessaire d’intervenir pour corriger une mauvaise reconstruction causant instabilité et faiblesse.de l’articulation, À chaque opération et phase de rééducation, je ne pouvais pas rouler pendant des périodes allant de G à 10 mois. Dès que je me suis senti à nouveau dans le jeu...j’étais de nouveau remis sur le banc des blesses.

Maintenant tu semblés être revenu sur le devant de la scène grâce à Verde et Vinyl qui ont fait des trips et vidéos avec toi, dis-nous comment s’est fait le rapprochement avec eux ? Concernant Vinyl, pour le moment c’est juste une association entre amis. Tom Arkus a emménagé ici l’an dernier et depuis nous roulons et creusons ensemble régulièrement. Ryan Barrett fut le lien pour Verde. Je l’ai rencontré lorsque lui et moi vivions à Pittsburgh, ce qui n’a duré qu’un an — avant qu’il ne déménage à Portland, Oregon. Il m’a appelé et voulait savoir où j’en étais avec Fit et si je voulais passer chez Verde ce qui était ce que j’avais de mieux à faire. En plus d’avoir davantage d’implication dans la marque elle-même, j’allais me retrouver avec des gens comme Steve Buddendeck et Cory Muth, et bien sûr Ryan, des gars que je connais mieux et dont les idées, le dévouement et la

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passion m’impressionnent. Depuis que j’ai rejoint Verde, j’ai pu voyager souvent ce qui pour moi est merveilleux: pouvoir rouler ailleurs que dans ma région et rencontrer de nouvelles personnes, c’est aussi comme ça que je peux promouvoir Verde et inspirer de plus jeunes riders où ceux qui ont le désir de s’y mettre. Récemment je viens aussi de rentrer chez IPATH. Mike Ardeiean a eu la gentillesse d’organiser ça. Je ne suis avec eux que depuis quelques mois donc je verrai comment ça va évoluer.

Arrêtons de parler de sponsors et d’industrie et essayons de mieux de te connaître. D’où viens-tu? On veut tout savoir, tes racines, ton adolescence...J’ai vécu dans le Connecticut pendant 25 ans avant de venir habiter où je réside toujours aujourd’hui, Pittsburgh, Pa, À 12 ans j’ai commencé à faire du bmx dans les chemins derrière la maison de mes parents, les mêmes chemins que j’empruntais avant en mountain bike. Avec quelques

copains, on a continué à y rouler, on a commencé à construire des bosses, au début sans réception, puis on a progressé à partir de là. Le groupe de riders évoluait constamment avec des amis qui arrêtaient, de nouveaux riders qui arrivaient, des amitiés dissolues. Avec un peu de recul, je me rends compte que le fil rouge était le riding et que le flux, c’était la situation sociale du groupe.

Parle-nous de ton Suffield ?Les petits tas de terre éparpillés derrière ma maison ont fini par devenir un réseau concentré de vrais sauts connus sous le nom de Suffield Trails. Des liens durables qui m’ont influencé se sont installés parce que des gens voyageaient pour venir rouler les bosses et, rien que pour ça, je suis content qu’ellesaient survécu pendant toutes ces années•f\ Les petits tas de terre éparpillés derrière ma maison ont fini par devenir un réseau concentré de vrais sauts

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Que fais-tu comme boulot aujourd’hui ?Cela fait quelques années que je travaille dans une coopérative alimentaire Bio où je réceptionne des produits, passe des commandes et m’occupe de les ranger dans le stock. Travailler là-bas m’a permis de conserver un emploi tout en voyageant fréquemment et en influençant de manière très positive mon alimentation. Grâce au magasin, j’ai été exposé à plein de nouvelles options et connaissances en matière d’alimentation car j’y suis entouré de produits de qualité. Ça change des fast food dont les Américains sont si friands, comment tu expliques cette attirance ?Il semble que beaucoup de gens ignorent en quoi consiste une alimentation saine, ou ne s’en occupent même pas jusqu’au moment où ils voient ou sentent leur santé se détériorer. Les contraintes de temps créées par la pression augmentant sans cesse entre le travail et les obligations familiales, forcent presque les gens à voir le fast food comme l’unique solution. Et il y a l’énorme influence de la publicité et de la disponibilité immédiate du fast food. Dans les médias visuels, les restaurants fast food représentent la majorité des campagnes de pub concernant la nourriture. Ces endroits répondent aussi souvent au besoin des papas et des mamans pressés de trouver quelque chose à manger et rejoindre au plus vite le reste de la famille à la maison après le travail. Sur ce trajet de retour, on trouve beaucoup plus de fast foods que de magasins d’alimentation et les files d’attente aux caisses y sont bien plus courtes — c’est tellement pratique n’est-ce pas?

Tu habites donc désormais à Pittsburgh, en Pennsylvanie, «la maison des braves» (ndlr: voir la vidéo «Home of the Brave»!) et des traits renommés. Dis-nous un peu sur quel projet de trail tu travailles actuellement et qui y bosse avec toi ?Notre projet actuel s’appelle Hazelwood. On voulait l’appeler Dirt Buffet ou The Pricks, mais parfois il vaut mieux limiter la créativité à ce niveau-là... Vu le nombre de gars qui ont creusé ici régulièrement depuis que le premier coup de pelle a été donné (il y a seulement un an), nous sommes heureux de ce que nous avons accompli. La motivation de chaque personne à creuser, et même rouler pour être honnête, connaît des hauts et des bas. Il y a des périodes où nous avançons et roulons beaucoup mais, par exemple, c’est difficile cette année avec toute cette pluie que nous avons et le fait que beaucoup d’entre nous voyageons pas mal. On prend les choses semaine après semaine pour voir ce qu’on est en mesure de réaliser.

Quel type de digger es-tu ? On t’imagine facilement assez créatif.Lorsque je construis un trail, je me sens comme un sculpteur — enfin je pense que je le suis mais bon, nous sommes bel et bien juste des constructeurs de trail au final. Ce que j’apprécie le plus c’est de dessiner le tracé d’une ligne et les obstacles qui seront construits tout le

long de celle-ci. Imaginer toutes les possibilités suffit à me mettre en ébullition. À côté de ça, les champs de bosses peuvent vite devenir barbant lorsqu’il faut élever des tas de terre de 2m de haut et que tu ne fais qu’envoyer des pelletées et des pelletées de terre pendant bien trop de temps. Heureusement, le travail de finition sur la forme des courbes et le tassage est un autre moment fort car c’est une satisfaction de voir les choses se former alors rapidement à l’issue de ton travail.

Quel type de sauts aimes-tu creuser et rouler ?Mes favoris sont les lignes simples dont la direction et la vitesse varient en fonction de la topographie du site. Je dessine des trails en essayant d’atteindre une expérience qui combine les effets d’un rollercoaster et d’un trampoline, si cela a un sens de dire ça. C’est certainement un reflet de la manière dont mon riding a évolué avec les années.

Est-ce que tes blessures ont modifié ta façon de rouler ?Quand je roulais entre toutes mes blessures au genou, je faisais peu de figures, essayant d’éliminer le plus de variables possibles pour rendre le riding un peu plus sûr. Je pense qu’en l’absence de «cascades» je me suis davantage concentré sur les lignes, la vitesse et focalisé sur la meilleure manière possible d’interagir avec

n’importe quel relief devant moi. En réalité, il se peut bien que le risque inhérent au riding n’ait pas été diminué car j’allais maintenant plus vite et plus haut grâce au surplus d’énergie disponible. Lorsque j’arrive sur un nouveau park ou champ de bosses, je trouve mon propre jugement pointilleux sur l’éventuel manque de flow et de créativité de l’endroit. J’essaye de ne pas laisser ce jugement m’empêcher d’apprécier un spot mais parfois cela peutarriver. Nous avons tous notre style. Je dessine des trails en essayant d’atteindre une expérience qui « combine les effets d’un roller-coaster et d’un trampoline.

Avec quelle fréquence roules-tu actuellement et sur quel type de spots ?Je peux rouler au moins quelques jours par semaine. L’endroit où je vais rouler dépend de l’heure de la journée en raison de la circulation ou des parks outdoor, éclairés ou non. Je roule la plupart du temps dans les trois parks en béton qu’il y a par ici et en trail presqu’autant. Je roule dans la rue quand j’ai besoin de changer un peu.

“Lorsque je construis un trail, je me sens comme un sculpteur - en-fin je pense que je le suis mais bon, nous sommes bel et bien juste des

constructeurs de trail au final”

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Quel a été le meilleur trail que tu aies roulé ?Bethlehem, Pënnsylvania, ai-je vraiment besoin d’en citer d’autres? Si c’est le cas, je dirai Posh et Catty. Toutes ces années d’affinement finissent par payer à Posh, et Catty est tellement marrant ! Comment s’est passé ce trip en France, quel souvenir gardes-tu de ce voyage en Kangoo ? Voyager à travers les villes et la campagne dans le Sud m’a permis d’apprécier votre mode de vie et l’environnement qui peut varier très rapidement, et qui diffère donc des États-Unis de bien des manières. La bergerie de Titou dans les Corbieres était extraordinaire. Il s’est aussi montré très accueillant en nous invitant chez lui. Nous sommes arrivés chez lui pendant un repas de famille où nous avons été cordialement invités. Merci encore pour le repas, le vin et l’hospitalité Titou! En gênerai, toutes les personnes que j’ai rencontrées étaient gentilles et généreuses, ce qui a joué un grand rôle pour rendre ce voyage agréable et c’est une chose qui m’a vraiment touché. J’ai envie de remercier tous ceux qui nous ont montré les environs, a Montpellier, Toulouse, Titou, et bien sûr notre guide à plein temps, photographe, traducteur et chauffeur, Vincent Perraud.

Cela doit être une sacrée fierté d’être choisi pour figurer au casting de la vidéo Anthem 2, est-ce que tu t’approches de la fin de la fabrication de ta part ?Effectivement, je me sens honoré d’avoir été choisi pour le line up d’Anthem 2. Stew a fait quelques voyages à la fois à l’étranger et aux États-Unis pour m’aider à collecter des images. Il est aussi venu dans la région de Pittsburgh quelques fois entre deux voyages ou accompagné d’autres riders. Je pense que tous les riders ont à peu près terminé leur section mais j’aimerais arriver a filmer encore un peu. Rechercher des endroits favorisant la créativité serait bien pour finir en beauté. On verra bien ce qui va se présenter.

Le dernier soir de ton trip en France, alors qu’on déambulait à 3h du matin vers le Rockstore, on t’a trouvé au milieu de Montpellier avec ton Hasselblad...parles-nous de ton autre grosse passion, la photographie ?J’avais pendant un moment pris des photos d’amis roulant à Suffield mais c’était avec un petit appareil basique. Je suppose que c’est mon premier cours de photographie à l’université qui m’a fait réaliser qu’il existait de l’équipement de bien meilleure qualité, une large gamme de pellicules et la possibilité de contrôler le développement d’un film, chose que je n’avais jamais envisagée dans le fait de produire une image. J’apprécie vraiment tous les aspects de la photo: la prise de vue, l’éclairage, mesurer l’exposition et surtout l’exploration visuelle elle-même. Le travail dans la chambre noire comme le développement peut devenir fastidieux mais le tirage en noir et blanc est un réel plaisir. C’est merveilleux d’ajuster un tirage pour un résultat qui te fait jubiler.

merci Bryan

“À chaque fois que je voyage, ça ne fait qu’éveiller mon désir de partir

davantage. ”

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Une tournée n’est jamais assez difficile de nos jours et de plus en plus il faut apporter du piment à la classique visite de villes et de spots, le tout dans le but de se démarquer. Et tant pis si ça complique un peu la vie, du moment qu’il y a de l’exotisme en visitant par exemple des pays jamais vus et qu’on en ressorte avec de belles histoires. Cette année, Nike 6.0 a pris le pari d’emmener son team France et d’inviter aussi Alex Kennedy dans une croisière inédite et détendue sur le canal du Midi. Un choix audacieux qui va s’avérer payant dans cette drôle d’histoire vécue à l5 km./heure.

LUNDIC’est le grand jour du rassemblement. Joris et Alex viennent de Barcelone où ils ont participé au BCN pro. Ils sont déjà bien fatigués. Georgy légèrement blessé à la main arrive avec Max qui en a fini avec son bac de français. Une fois réuni, le crew prend possession de la péniche au port de Lattes une ville nouvelle à l’architecture plus que bling bling. On sent monter l’excitation et une seule chose nous empêche de partir tout de suite à l’aventure...

LA CROISIÈRE S’AMUSETexte : Ben - Photo : Hadrien

ROAD TRIP - CANAL DU MIDI

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MARDIOn est partiiiiiiiiiii... Franky le team manager français de 6.0 abaisse la manette à fond, c’est-à-dire 15km/h maxi. Les cyclistes nous dépassent et nous saluent gentiment, il faut croire qu’on fait tâche parmi les plaisanciers habituels du canal, avec nos bicross sur le pont et nos jeunes qui sautent à l’eau pour lutter contre la canicule. Agrippé à la bouée de sauvetage elle-même attachée à la péniche par une corde, Alex constate que le corps humain ainsi tracté coule. Il va sans doute rester 30 secondes coincé sous la bouée avant de ressortir et de balancer :« one oftheworst expériences ofmy life ». Une fois assuré que notre compagnon britannique va bien, on en rie allègrement. Captain Franky mène sa barque effectuant même des manœuvres à la parisienne qui font frémir les vieux retraités à la fenêtre de leur péniche grand luxe. Poussez-vous, on arrive à Sète, la ville natale de Georges Brassens...et de ma mère évidemment. Je suis donc ravi à plus d’un titre de visiter pour la première fois ce port célèbre pour ses thoniers (pour faire court des gros bateaux qui péchaient des sushis) mais peu connu dans le milieu du bmx. Pourtant après quelques minutes d’errance, juste

ce qu’il faut pour Georgy de claquer le premier truck de la tournée, un skater nous oriente vers la médiathèque. C’est là d’ailleurs la raison pour laquelle il est de retour cette année avec nous, une deuxième chance en quelque sorte. Un peu trop tard selon Max qui a commencé la journée par une sale boîte et une envie très modérée de streeter et qui va attendre assez longtemps qu’on s’y dirige ; le temps pour Joris de rentrer une ligne à la médiathèque, et de replacer les bancs qui empêchaient de rouler les très bons walls incurvés de la place voisine. La nuit commence donc à tomber lorsqu’on suit la corniche pour tomber nez à nez avec LE RAIL dont tous les streeteurs français rêvent, une barre parfaite pour poser toutes les variations possibles. Alex et Joco s’en occupent un petit quart d’heure et l’on se dit qu’on sera bien forcé de revenir le lendemain. Même chose pour le skatepark en béton très street et plutôt marrant...même de nuit. Il est largement temps désormais de rentrer à la péniche « garée » à 10 km de là, à l’entrée de l’étang de Thaux qu’on devra traverser demain.

La croisière s’amuse

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MERCREDIAprès une petite nuit, la troupe se lève tôt pour profiter de la fraîcheur toute relative du matin (30°C à 10h30). Bien qu’il déteste la chaleur, Alex pète de sacrés combos sur les ledges, tout comme Joris qui, même s’il galère quelques fois, plaque souvent des trucs bien classes. Georgy et Max ne sont pas en reste et s’accommodent du manque de courbe pour eux aussi s’offrir une petite ligne. Même Hadrien rentre un combo rare pour un photographe en tournée : chute à vélo to hôpital to bras en écharpe ! Courageux il reste avec nous et nous pouvons donc retrouver notre petite barre tant attendue...pour voir qu’une voiture est garée juste devant. Génial et classique je vous dirais. Tant pis, Joco n’a plus qu’à rentrer son bus to icepicksurle rail bien raideet bien vénère d’à côté. La circulation bien intense l’obligea partir une fois celle-ci arrêtée par nos soins. Autant dire que la tension est perceptible, et que la joie de le voir rentrer ce banger dès le 2ème jour est à la hauteur du risque. Chapeau Joco. Il continue ensuite sa moisson de photo avec un gap bus au dessus d’un rail dans le centre, tandis qu’Alex valide une grosse ligne finie par un oppo 3.6 aussi marquant que les célèbres joutes nautiques qui ont lieu sur le canal devant nos yeux. Malheureusement, l’heure n’est pas au tourisme car Franky nous attend pour traverser l’étang dans le créneau imparti. On commence à comprendre que le trip va être rythmé parles horaires des écluses et que si l’on ne veut pas être bloqué il vaut mieux être vigilant. En bon fonctionnaire du bmx, on finit donc notre journée à 1GH30. Et au lieu d’être serré comme des sardines dans un mini-van bouillant, c’est un peu de plaisance qui nous attend. Sur l’étang, on se croirait sur un yacht de milliardiaire (merci Phil !) en pleine mer avec Paris Hilton déguisée en Portugais plongeur. C’est Georgy alias Panda qui s’amuse avec le bateau gonflable. Une fois tout le monde rafraîchi, on ne s’arrêtera plus jusqu’à la fermeture d’une l’écluse près d’Agde. Bien calé au milieu de nul part, nous ne sommes pas tentés comme à Tallinn de sortir tous les soirs. On ira donc avec Maxime faire une petite image dans Agde, un rail up to condor du plus bel effet ; avant tout de même d’aller voir cette petite fête de camping qu’on entend au loin.

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JEUDIRéveil au paradis. Les cigales stridulent sur les platanes qui bordent le canal. Avec Franky nous avançons la péniche à un rythme de sénateur, bronzant pépère pendant que les moussaillons continuent leur nuit. Ça a vraiment du bon ce moyen de transport, avoir sa maison toujours avec soi c’est tout de même un sacré luxe. Du coup les jeunes se font leur propre repas, pas forcément équilibré mais ils se régalent en brunch à l’anglaise ou en crêpes plus que complètes. Mais tiens tiens qui voilà ? C’est Toutoune qu’on retrouve par hasard à une écluse. Je lui laisse ma place histoire qu’il profite un peu du voyage lui qui amène tant de bonne humeur à notre bougon Doremus. Georgy expert en comique de répétition y voit en effet le sosie du surfeur d’argent. En parlant de surf, Antoine et Maxime testent le surf tracté sur la route vers Béziersoù nous attendent Vincent

« La Machine » Massardieret «coach » son père. Blessé lors d’un shooting pour Compression, Vincent revient juste sur un vélo pour partager ses dirteuses avec Max. On a donc droit à un florilège de barrel roll en tout genre, ni flip, ni 3.6, chacun dans son style, les deux envoient le bois. Max me bluffera encore davantage lorsqu’il se relève illico après une sale chute en cancan to table sur la 1ère de 8m de long, et qu’il pose juste après bus to condor suivi d’un bus to cancan. Rien que ça. « C’est bon Luka tu l’as ? ». Oui, on l’a ; tu mérites bien de t’arrêter. Pendant ce temps, Georgy dit ne pas être à l’aise en trail et doute de passer. Bon, bein, il passe toutju premier coup et n’attend pas une demi-heure pour poser des double truck et des downside whips sur de grosses bosses. Il nous gratifie même d’un joli condor sur un hip vicieux sans même jeter un œil aux bambous ! Bizarre

La croisière s’amuse

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tout ça ! Serait-ce un panda Carnivore ? Une chose est sûre, après ce trip, ce surnom donné par ses potes lyonnais pour son côté grognon gentil ne le quittera plus. Pour finir en apothéose, La Machine les invite à la fête foraine de Vias où il avait travaillé dans le passé. Et comme s’ils n’en avaient pas assez avec les sensations fortes, ça part en grand 8 et Sky rider, tout ce qu’il faut pour finir une journée parfaite.

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VENDREDIC’est le dernier jour de riding. Le vigneron poète le plus connu du bmx nous emmène sur les spots bien connus de la côte est de Narbonne. Le wall incurvé jaune qui avait pris si cher lors du ChillingtourTwenty en reprend une couche avec une sortie toboggan pour Max, condor pour Joco et 180 bus pour Georgy, de nouveau en forme. Il le prouve aussi plus loin au célèbre ditch et paie une couv’ en 2.7 condor bien méritée. On ne le sait pas encore mais cette dernière photo sera la première que vous aurez vu. C’est vraiment bien foutu une tournée de bmx non ?

MARDIMais comme pour tout, une tournée a aussi une fin et celle-ci a pour terminus Arges Minervois un peu plus à l’ouest de Narbonne. Pendant les quelques heures de péniche qui leur restent, les riders sont invités par Franky à nettoyer le joyeux bordel dans et sur le raffiot. Et puis alors qu’on n’y croyait plus, ce que je pensais pouvoir arriver...arriva. On vit un spot sur le côté du canal, une micro courbe en terre sur laquelle Panda s’offrit le seul flair du trip. Autant dire que c’est le dernier trick parfait pour clôturer ce voyage incroyable. Tout le monde peut désormais et, avec un certain pincement au cœur, quitter la péniche et regagner ses pénates.

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Le personnage de Clément est trop souvent associé à la fête et aux soirées. Nombreux sont ceux qui ont en mémoire ses multiples frasques l’amenant même cette année au Fise à rivaliser avec le roi du genre : Crash lui-même. Mais on ne peut réduire Kiki à quelques citations magiques comme : « Il va pas mourir le Cantal ». Pour ma part, je me souviendrai toujours de la première fois que j’ai rencontré Clément, il y a maintenant cinq ans ou six ans. À l’époque pas bien grand, il roulait la micro du park de Gerland. Impossible de dire ce qui était le plus marquant, ses nose wheelies en courbe (rappel : pas à la mode à l’époque) ou son vélo complètement pourri (Plus de billes dans son jeu de direction). Depuis, son riding a évolué mais avec toujours comme mot d’ordre l’originalité. Je ne connais pas grand monde capable de poser un flip’ sur une courbe de 25cm de haut en street en plein mois de décembre. En espérant que cette interview du phénomène vous donnera envie d’aller faire la fête et rouler avec lui lorsque vous le croiserez sous quelque paire de lunette que ce soit !

Toi c’est Kiki alors que tu t’appelles Clément Granier, tu vas nous avouer pourquoi on t’appelle comme ça ?J’ai la même gueule que la peluche avec les cheveux longs, une tête de singe quoi... Ça vient des Cantalous.

Alors comment il va le Cantal ?Ben ma foi il va pas mourir.

Aurillac va avoir un nouvel épicentre avec un petit bowl qui va bien, ça va changer quoi dans tes hivers tu penses ?On sera souvent là-bas étant donné qu’on fait aussi pas mal de snowboard, on pourra faire session snow l’après-midi et nocturne hivernale au bowl !!!

Tu vas souvent à Lyon, qu’est-ce que tu fous là-bas ?Mes études et la fète...ou le contraire.

Hadrien me disait que tu avais un deal pour des paires de pompes un peu vintage, ça sort d’où ce plan ?C’est un pote du Puy-en-Velay qui maintenant est sur Lyon. Il a fait un coup de génie en rachetant des stocks de magasins de chaussures ou de sport qui ont fermé avant les années 90. Il s’est créé un petit stock chez lui et écoule sur eBay ou la demande est impressionnante, surtout à l’étranger. Les chaussures me plaisaient trop et il m’a proposé de représenter. Taper KARLINGUS sur eBay ! Dernière petite chose, sa marque arrive à la rentrée et ça va s’appeler VEAM, au départ ce sera de la chaussure running, et un modèle montant est à l’étude dans le style de la Nike Dunk.

itwClément Granier

Et ça le fait pour rouler ?J’ai actuellement une paire de Noël montantes made in France du début des années 80, super confortables avec une bonne semelle. Aucun problème pour rouler.

Le pantalon zébré c’est pour passer incognito ou l’inverse ?C’est pour essayer de percer dans le milieu.De quel rider te sens-tu le plus proche, ou lequel t’a inspiré dans le riding ?Olivier. C’est mon voisin, j’ai pas trouvé plus proche. Sinon Sean Burns et Brian Yeagle.

En fait, t’es un petit peu un punk sans clous mais avec beaucoup de vice ?On dirait un titre d’article sur le site de Soûl, (rires)

Qu’est-ce que tu ne devrais pas faire mais que tu ne peux pas t’en empêcher ?Sortir les lundis soirs, sauter dans les flaques, dire ce que je pense un peu trop fort en cours, ne pas aller chez le dentiste.

Le dernier Fise a mal tourné pour toi et Anto, qu’est-ce qu’il s’est passé exactement ?Mauvais endroit au mauvais moment. Je me suis fait tomber dessus par des gars, Anto a voulu me relever et ils lui ont courageusement mis un penalty dans la pommette. Suite à ça, une bonne centaine de mecs plus ou moins alcoolisés ont rendu la monnaie. Cette année c’était violent quand même. Fibu, festival international des bastons urbaines.

Tu te trouves souvent dans des embrouilles du genre ?Mon sens de l’humour dérange souvent on va dire. Non, honnêtement très rarement et c’est la première fois que j’en prenais une comme ça. D’habitude j’arrive plus ou moins à me défendre à l’aide de techniques mélangeant kung fu, judo, équitation et running.

Et Le Puy-en- Velay, ça craint comme cité ? Non ça va, c’est tranquille, pas mal de Jacky...heureusement. Décris-nous un peu cette bourgade où tu es né, où tu as grandi ?Le Puy-en-Velay (en occitan : Lo Puèi de Vêlai, IPA : /lu/1 pœj d v ‘laj/j est une commune française de la région Auvergne, préfecture du département de la Haute-Loire et capitale du Velay. Ses habitants sont les Ponots et Ponotesl. Po-nots

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célèbres : Pèire Cardenal, ( 1180-1278), troubadour de tout premier plan, l’un des plus grands poètes de l’Europe du Moyen-Âge. Courtol, (1834-1902), chasseur de vipères. Anne-Marie Martel, 1644-1673, fondatrice de la congrégation des Sœurs de l’Enfant-Jésus. Merci Wikipedia.

À quel moment tu es tombé dans le bmx ?Quand j’ai découvert avec effroi les Ponots célèbres (rires). J’avais 13 ans.

Et à quel moment tu es tombé dans la débauche ?Quand j’ai découvert avec joie les Ponots undergrounds.

Qu’est-ce qu’il en pense ton banquier de tous ces achats convulsifs de pichets ?C’est la panique, et pour couronner le tout c’est une copine à mes parents. Grandiose comme idée.Tu as éclos aux yeux de tous lors d’une mémorable tournée à Lyon où tu sautais un gros paquet de marches, comment s’estpassé ton intégration dans le team Superstar ?Très bien, presque pas de bizutage, ils se sont peut-être méfiés de mon potentiel de vengeance...

Superstar, tu es loin d’en être une... Comment te comportes-tu en public,

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dans un contestpar exemple ?Je passe du temps avec mes potes ou à les chercher et je crie des fois.Pourquoi ne te voit-on jamais rouler dans les con tests majeurs ?Parce que je n’en ressens pas l’envie tout simplement. Beaucoup de gens disent qu’ils roulent sur les contests pour revoir du monde, je ne pense pas avoir besoin de rouler pour revoir des potes !? Après ça dépend seulement des préférences de chacun.

Tu aimes bien rouler des spots particuliers et tu as de la suite dans les idées dans ton riding, qu’est-ce qui te fait le plus plaisir en vélo ?Le fait d’apprendre des tricks sans le vouloir, c’est vraiment bien.Le crankflip : explique-nous qui t’a donné envie d’en faire et pourquoi tu continues à en faire partout alors qu’il faut bien admette que les héritiers de Mike Griffin se font bien rares ?Au park où j’ai commencé, un pote plus vieux de 10 ans faisait des crankflips en plans inclinés et je trouvais ça génial. Alors je l’ai appris et je continue à en faire parce que je trouve ça cool.

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Autre particularité, les flips en sortie de plan incliné, tu t’es calmé à ce niveau-là où il te faut un peu de danger ou un pack à gagner ?Non je me suis calmé un peu, disons que j’ai pas eu l’occasion d’en refaire sur de nouveaux spots. Mais j’aimerais bien le faire sur des marches avec un tremplin en haut du gap et c’est vrai que tous les flips un peu débiles ont un rapport avec la bière.

Fixie or not Fixie ?Telle est la question. Voilà la réponse : FOCALE 44.

Ça marche bien le fixie dans le Puy ?Non ça roule pas, trop de pavés. C’est pire que Paris-Roubaix.

Dis-nous un petit mot sur le trail du Puy et tes potes de riding de là-bas ?On a une asso EBV freeride, un trail avec trois lignes (Patatrail) et un wall, il y a aussi une micro pour le skate et une ambiance de type camping. Venez !

Et le boulot ça va ? Qu’est-ce que tu fais maintenant ?Je travaille à Décathlon tout de suite, mais vu que l’interview est différée, en fait là maintenant je suis en cours.

Je viens juste de relire I’itw « Rookie » dans le soûl 48, ça fait deux ans maintenant et j’ai l’impression que je te pose les mêmes questions, qu’est-ce qui a changé depuis ce temps-là ? Est-ce que tu as maintenant la Fuego de tes rêves ?J’ai une Corsa, mes dents de sagesse poussent et ça fait mal donc j’aurais dû allez au dentiste me les faire enlever au moment du Soûl 48. J’ai grossi aussi, oh si !

Je vais poser une question originale tiens, façon « Fan de », à quoi elle ressemble ta chambre ?À rien, porte de l’armoire arrachée, lit une place avec lattes manquantes, posters de l’époque où j’achetais Soûl

Et tu aimes les animaux ?Quand j’étais petit je tuais les lézards, mais c’était juste pour rigoler. Les chats chez les autres. Pas trop en fait je crois.

Sinon heureux ?Oui, je mange à ma faim, je bois à ma soif, je dors au chaud, j’ai la chance de faire ce qui me plait dans mes loisirs et mes études, une vie sociale super. What else ?

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Tiens ça m’inspire une autre question, est-ce que tu es chanceux ?Disons que j’arrive toujours à me sortir de situations pourries dans lesquelles je me mets de manière répétitive. Plutôt chanceux on va dire.

Si tu devais parier sur une chose en étant sûr de gagner ce serait quoi ?La France va gagner la coupe du monde 1998, 3.0 contre le Brésil...c’est certain.

Tu es plutôt un winner ou un loser ?Je veux seulement ne pas être un loser.

Et tu te vois finir ta vie où ? Quand ? Comment ?

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Ben, je t’adore mais elle est trop pourrie ta question.

À ton avis qu’est-ce qui fait tourner le monde ? Et pourquoi ça tourne à l’envers selon toi ?Celle-là par contre elle défonce. Les vices font tourner le monde, l’argent en tête. Ça tourne à l’envers pour les mêmes raisons. Par contre, je suis pas fataliste et je pense que justement parfois on peut essayer de s’arrêter et de le laisser tourner.

T’as pas soif ?Oui ne se donne loisir d’avoir soif, ne saurait prendre plaisir à boire.

RemerciementsMerci à Med et Ju pour SUPERSTAR, les pièces et le stage ! Vincent d’ALTERNATIF SH0P pour sa confiance et sest- shirts. Fred pour les shoes. Et toi Ben parce que c’est agréable de pouvoir dire des âneries !

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LET ITRIDE

Nouveau Vans Let it Ride. nouvelles règles. L’année dernière 4 teams européens de la célèbre gaufre invitaient chacun un rider américain en tournée, pour s’affronter avec un filmeur attitré en route pour le contest de Courtrai. Celle année, les riders européens et américains étaient mélangés sans considération de nation et répartis chacun dans trois» villes de la péninsule ibérique - Madrid, Malaga et Lisbonne où ils passeraient une semaine a s’auto-filmer pour fournir de la matière à Mayol, chargé du montage du clip final. Au même titre que Ride UK et Freedom, Soûl fut choisit pour couvrir l’un des teams. Et c’est à Lisbonne que celle aventure prit place, et comme toutes les aventures, ça ne se passe jamais totalement comme prévu...Récit par notre homme à tout v faire. Hadrien Picard.

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Le trip commence pour les trois teams à Lisbonne justement, où tout ce beau monde est réuni dans un bien bel hôtel pour que chaque team reçoive les instructions, les caméras et en cadeau les vestes Lee estampillées « let it ride ». Classieux Vans sur le coup. Le lendemain, les teams Madrid et Malaga prennent la route bien tôt tandis que nous conduisons dix minutes direction donc le centre-ville, vers notre petit appart’ sous les toits qui a la chance de se trouver dans la rue la plus festive de Lisbonne, et ce n’est pas peu dire... Je me retrouve alors avec le team dont on peut remarquer l’hétérogénéité, même si on remarque qu’il y a une majorité de riders plutôt park : Gary Young pour les caincains, Paddy Gross et Daniel Juchatz dans des styles très différents pour l’Allemagne, Phil Aller & Zack Williams pour l’Angleterre et la jeune recrue Vans Adrien Lecomte ainsi que Manu Portet le TM Vans surf pour notre beau pays !

Après les présentations, on trace direct l’après-midi au fameux park en béton en bord de mer avec l’énorme pont en arrière-plan. Tout le monde roule bien, Paddy mâche de la ligne tech mais ça rentre, Adrien se balade vraiment à l’aise — il fait plaisir à voir et Gary défonce tout, y compris lui-même en Downside pegs grind. En bon super-héros, il se relève à chaque fois des pires chutes. Daniel de son côté et du haut de ses 16 ans balance toujours des tricks sur-poussés ; pas étonnant qu’il ait gagné le « best style » à la Rebel Jam depuis. Il pousse à un moment d’ailleurs un peu trop l’un de ses inverts et finit la gueule râpée par terre... On croise en fin de journée le Team Etnies venu avec Walter Peringer faire des images de street. S’improvisent donc des OUT assez marrants avec des figures complètement stupides mais rentrées à chaque fois... On finit ensuite la journée dans un petit resto, pas fou niveau bouffe et pourtant on s’en rappellera...

En effet, la caméra que Phil avait posée derrière son siège a mystérieusement disparue à la fin de la soirée. La faute au monde qui passe dans tous les sens, aux visiteurs armés de leurs roses pas chères? On ne saura jamais mais le résultat est là : la caméra a disparu, dès le premier jour, avec toutes les images de la session au park. C’est en réalisant cela que je vois Paddy se prendre la tête dans ses mains, au bord des larmes. Il faut dire qu’il s’était bien balancé le Paddy. Pour rien... C’est un peu la défaite il faut avouer mais bon, Phil a son ?D avec lui, Gary a aussi une cam, on se remotive pour aller tout refilmer le lendemain! Et puis au final, il vaut mieux se la faire voler le premier jour que le dernier jour... Stay positive!!

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On repart donc le lendemain matin direction le park pour tout refilmer. En fait, plutôt que de galérer sur des tricks déjà rentrés, la plupart optent pour de nouveaux tricks, Gary pète une ligne de dingue, Paddy galère pendant une heure sur un flip manual et lâche finalement l’affaire. On enquille ensuite en street dans le quartier qui a été construit pour l’expo universelle, il y a un peu plus de dix ans, autant dire qu’on trouve du spot, au contraire du reste de Lisbonne, un peu trop old school pour avoir des plans inclinés et des rails à tous les coins de rue... Bref on se tape quelques bons spots dont un avec des vigiles un peu plus présents que sur les autres. Il s’agit d’un ledge qui commence droit et finit en descente dans les marches. Gary a en tête de faire nose

sur la partie plate puis manual en descente. Il va prendre son élan, le garde arrive en gueulant, Gary commence à pédaler, lui dit : « vous inquiétez pas, on y va » et rentre direct son trick. La classe internationale quoi. Gary aura prouvé tout au long du trip qu’il est bien le pro parfait ; toujours à chercher des trucs qui sortent de l’ordinaire, calculant les risques autant que possible, faisant un peu gaffe à la bouffe, entretenant bien son corps, sortant sa caméra perso sur les gros tricks, au cas ou les autres ratent la prise. Bien carré le Gary.

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Les jours s’enchaînent sous le soleil, tout le crew apprend à se connaître. Paddy par exemple est une personnalité beaucoup plus complexe que ce qu’il en a l’air. Certes son riding est très germanique, tech et carré à la fois, mais pas mal de personnes ignorent que Paddy à la double nationalité américaine/allemande, qu’il a eu une vie assez mouvementée et qu’il est une personne avec de profondes valeurs. En tout cas, on peut dire qu’avec Daniel ils faisaient la paire. Même si une décennie les sépare, ils sont vite devenus inséparables et ont partagé la passion de la musique de M... et des franches rigolades à ?h du matin. Les Anglais de leur côté sont « so british », surtout Zac qui a un accent du nord incompréhensible et un appétit sans fin. Il nous confiera de toute façon qu’il n’a pas besoin de faire de muscu, il va chercher les pizzas en vélo... Zac est prof de vélo à Rampworx qui n’est pas loin également d’être sa maison. Il déchire son park mais aura mis plus de temps à trouver ses marques dans les parks locaux loin d’être aussi parfaits que le célèbre parkdeLiverpool.

En parlant de lui, ce trip était l’occasion de faire mieux connaissance avec la nouvelle perle lorraine (nd Ben : après l’échec de la carrière professionnelle de Pipo Souvais!) : Adrien Leconte. Et bien sa réputation est plus que justifiée! Il sait tout faire l’animal, avec toujours un style bien fluide et une aisance certaine. Il a déménagé et habite, maintenant à Lyon si je ne m’abuse, ce qui promet une progression encore plus rapide. Attendez-vous à entendre parler du loustic dans les mois qui viennent, clairement une bonne pioche par Mister Kang de Vans.

Je vous fais grâce de la description des nombreuses actions de ce trip car vous les retrouverez donc dans la vidéo. Je dois désormais aussi quitter la troupe qui s’en va ensuite en direction du sud du Portugal, à Portimao, pour la Rebel Jam nouvelle version (à voir plus loin dans ce numéro). De mon côté, je commence mon périple du retour en France dans un taxi roulant à 120 km/h en ville à 5h du mat et qui manque de tuer un passant à 5cm près...Portougaaaaaaal.

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Quelle meilleure destination que Montpel’ pour improviser une tournée en septembre sans prendre le risque d’être trempé ? Montpellier, une ville bien chaude qui n’a plus de secret pour David Lombard, la légende de Grammont expatriée outre-Manche pour travailler notamment sur Season, a donc accueilli la première tournée de cette jeune marque. On vous raconte tout ça ici de l’intérieur avec Tom Davis.

Avec Season comme toute nouvelle marque et quasiment chaque rider du team venant d’un pays différent, nous partions à notre propre découverte. Accueillis sympathiquemeni chez des locaux de Montpellier qui habitaient tout près du centre. Avec assez d’internet et de lits pour tout le monde, notre séjour fut des plus confortable Ce qui m’a frappé en arrivant c’était la chaleur qui régnait encore ici à la mi septembre. Notre premier spot fut unditchbien sympathique trouvé la veille, un tunnel b3S qu’il fallait traverser et qui à sa sortie vous envoyait directement sur un plan incliné avec une légère courbe. Il y eut quelques moments limites

pour certains en rentrant à nouveau dans le tunnel, mais heureusement toutes les têtes sont restées intactes... Nous avons passé le reste de la journée dans le centre où nous avons vu absolument une tonne de trucs à faire pour tout le monde. Et avec 10 jours devant nous, il n’y avait rien de tel pour aider à garder une ambiance relax pendant tout le séjour, chacun pouvant toujours dire : « Je le ferai demain ». Les jours suivants sont devenus flous dans ma tête à part le fait qu’ils ont lié riding et dégustation de tartes aux fraises... Deux jours après le début du séjour, tout le monde avait déjà rentré un bon truc. Ça allait de Stij qui réussit une ligne très ambitieuse en seulement 5 essais, à Joris qui rentra son premier feeble tooppo 3.6, le tout sur un ledgequi devait au moins finir à lm80 du sol. Le fait qu’il n’avait encore jamais fait ce mouvement ne sembla pas déranger Joris un seul instant alors qu’à mes yeux, un drop de ce format ne constituait en rien le meilleur environnement d’apprentissage. Mais Joris le rentra avec facilité sans se soucier de ce set up difficile.Dommage que le rider Season US Jared Swafford n’ait

P E T I T S É J O U R M O N T P E L L I E R A I N

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pu être du voyage (sans passeport). Mais David avait invité la jeune recrure Arnaud Wolff qui se révéla un rider incroyable et rentra des trucs qui me frustreraient sûrement si je devais les essayer. Même s’il ne pouvait pas dire grand chose à cause de la barrière de la langue, Arnaud était un mec sympa et le regarder rouler me faisait me sentir vieux car à seulement 16 ans, il possède déjà un contrôle incroyable. Avant de le rencontrer je croyais que c’était moi le jeune !Joris dut rentrer chez lui à la moitié du séjour en raison d’obligations scolaires. Mais son dernier jour aura été plein d’événements... Après avoir passé une journée habituelle à rouler et filmer, nous étions sur le chemin du retour sur une avenue avec beaucoup de circulation ; et nous avons soudainement été témoins d’un accident assez sérieux impliquant une mère et son enfant sur un deux roues roulant à environ à ?0km/h et percutant la voiture devant eux. Le coupable décida de foutre le camp avant même qu’on réalise ce qui venait de se passer. Tout ce que je peux dire c’est que ce fut un rappel sinistre du plongeon dans le vide de cet homme que Stijn et moi avions vu la semaine avant en Hollande. En effet, avant Montpellier, je faisais un petit tour de mon côté chez Stijn, tout débuta joliment avec du sol sec, pas de collines à grimper et des assiettes créatives de poffertjes pour le petit-déjeuner, mais rapidement les choses ont pris un autre tournant. Alors qu’on roulait tranquillement un set up ledge/rail/wallride/marches

bien connu à côté de Rotterdam, on entendit un cri venant d’au-dessus : on leva la tète et devint instantanément les témoins d’un suicide bien sale à seulement quelques mètres de nous. Ce type venait de tomber d’une hauteur de plus de 20 étages directement sur le sol et le bruit du choc en heurtant celui-ci fut assez fort pour faire sursauter toute la population de la Hollande. Naturellement on fut tous effarés, on ramassa nos affaires et l’on courut se réfugier au coin de la rue pour ne plus voir la scène... Personnellement je n’ai pas pu résister, j’ai regardée nouveau et j’ai aussitôt regretté cette décision. Tout ce que je dirai c’est que beaucoup de choses qui auraient dû être à l’intérieur du corps étaient maintenant à l’extérieur, partout sur le trottoir.C’est bon tout le monde a vomi ?je peux reprendre le cours du trip ? Le lundi, il a plu ce qui nous a emmené rouler la grange de Louis La Brocante (RIP). Arnaud a encore fait une sacré série de flair ainsi qu’un drop bus du camion qui pourrissait à côté. Plus généralement j’ai vraiment eu l’impression qu’il y avait une très bonne scène à Montpellier. Latmosphère dans les parks français est bien meilleure que dans certains endroits en Angleterre. Tous les riders se serraient la main et se parlaient pendant les sessions et je ne crois pas en avoir vu un seul essayer de faire mieux qu’un autre en passant juste derrière lui. Résultat, le park local était l’endroit parfait pour terminer chaque journée...à moins que nous n’allions à Râpas Latin, pour les meilleures pizzas que vous pourrez jamais manger et la liqueur gratuite du gérant, et quand tout ça se produisait les vélos étaient vite oubliés...Puis vint le dernier jeudi où tout le monde sembla bien fatigué. Après quelques tentatives pour passer les derniers clips qu’on voulait rentré (désolé Stéphane !). David, Stij et moi-même nous mettions en route le lendemain en direction de Paris, avant de continuer vers le Royaume-Uni... Pour un team fraîchement formé, je pense que ce premier voyage Season s’est passé à merveille, voyez la web vidéo pour vous en assurer. Je me suis tellement amusé que j’ai même invité tout le monde chez moi pour le prochain !

“Tout ce que je dirai c’est que beaucoup de choses qui

auraient dû être à l’intérieur du corps étaient maintenant à l’extérieur, partout sur le

trottoir”

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Création de l’associationT2R a été créée à la base par les Liteuls il y a presque dix ans pour ne pas se faire éjecter des park publics, ensuite Geon est arrivé pour prendre le relais et a pris la tête de l’asso dans le but à long terme d’avoir un park orienté bmx, couvert, sur Paname aka vice city...

Rollerpark de VitryGeon a commencé par mettre ses couilles sur un plateau pour que les Parisiens puissent rentrer dans le park à Vitry. Ça a fonctionné quelque temps malgré le prix assez élevé et le fait que l’on n’avait le droit de rider que 40% du park, puis tout est parti en eau de boudin avec le proprio quia tout lâché. Il a même fini par vendre les modules de l’asso que l’on était en train de construire (notre beau volcano...). Mais l’essentiel c’est que les gars ont pu rider pendant deux hivers un bon street park ; ça nous a permis aussi d’organiser le Week-end Warriors dans la foulée.

Le Week-end WarriorsLe WW était un concept qu’on voulait essayer depuis longtemps, en résumé, avec des gars qui ont l’esprit pour se mesurer les uns aux autres mais dans une ambiance détente chambrette. Ça nous a appris qu’avec de l’huile de coude et des gars bon esprit, on peut organiser des trucs sympas, sans trop de moyens d’ailleurs. Par exemple, le WWn’a coûté que ?50€ à l’asso bien que l’hôtel et la bouffe aient été payés pour tous les pros et qu’il y ait eu 2S00€ de prize money, en plus des tunes versées à l’asso « Les roues de l’espoir ». C’était un joli tour de force dont toute l’équipe est assez fière !

Les autres activitésNotre cheval de bataille est depuis le début de rendre accessible tous les parks au bmx et ce n’était pas gagné d’avance contrairement à ce qu’on peut croire : il y a eu Vitry mais aussi le « Cosa Nostra » skatepark de Chelles où il faut bien le dire nous nous sommes heurtés à un refus catégorique des skaters, puis d’autres endroits où T2R a joué un rôle de médiateur auprès des mairies pour que le bmx soit reconnu comme une pratique à part entière, autant dire que c’est un gros taf de fond. On fait aussi des initiations et des cours de bmx, on fait taffer des gars du milieu et tout commence à tourner correctement même si la route est encore longue pour arriver à nos objectifs, puisque nous aimerions être une plateforme de formation de BE ainsi qu’une plateforme pour leur trouver du taf et les placer sur les différents spots que nous pourrions gérer mais ça c’est une autre histoire.

L’EGP 18À la base, le bmx était exclu du nouveau park de Paris donc il a fallu que l’on fasse un peu de politique malgré nous pour faire connaître T2R des services de la mairie. Recréation Urbaine (RUC), la société maître d’œuvre, nous a gentiment intégrés au projet puisque nous étions à l’époque les seuls à nous bouger le cul sur ce genre de gros dossier compliqué. Car, il faut y aller à toutes les réunions depuis trois ans pour représenter la pratique bmx et faire en sorte que l’on soit connu et recensé au niveau ministériel et ddjs etc. On vous passe les détails relous (ndlr : pour avoir vécu une de ces réunions, on ne peut tirer qu’un grand coup de chapeau à T2R d’avoir défendu le bmx comme elle l’a fait].

Il y a 20 mois environ, la capitale s’équipait enfin d’un gros et beau park couvert. Représenté par l’association Time2ride, les bmxeurs parisiens avaient enfin un beau jouet avec lequel s’amuser. Retour sur l’histoire de cette asso bien dynamique.

OUVERTUREEGP18

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On a aussi donné des conseils pour le design du park lui-même et ainsi faire en sorte que les bmx s’y amusent autant que les autres disciplines. (...) On a simplement essayé de défendre nos droits, en faisant des fois le dos rond, d’autres fois en poussant des coups de gueule ; c’était un bras de fer constant avec l’administration mais ça valait le coup. (...) Les riders parisiens ont maintenant un park couvert de 3850m2. C’est plutôt positif même s’il fait un peu flipper, que la peinture glisse beaucoup et qu’il faut s’habituer à la partie bowl. La partie street est un peu compliquée mais il y a plein de lignes et de trucs à faire.

PrévisionsOn n’a rien prévu car on n’est pas des calculateurs ! (rires) On espère juste pouvoir rider entre potos dans le park, dans un esprit de joie et de bonheur avec tous les crews parisiens regroupés... (rires) quelle utopie ! On a aussi fait notre première jam en juin 2008 (la coupe au bowl) qui a été couverte par tous les médias... Plus sérieusement on prévoit des cours, des stages l’été et une nouvelle jam en décembre 2009 plutôt orientée street avec des petites surprises pour l’occasion.

AdhésionsNous allons changer certaines choses notamment au niveau de l’assurance et donc le prix sera différent (pour le moment c’est 10€ jusqu’au 31 décembre) et pour un an et non quatre mois. Pour ceux qui sont des talibans, ils peuvent venir rider gratuitement puisque l’on a ouvert le park au bmx toute la semaine grâce à ces trois années de travail en collaboration avec la mairie de Paris. Pour les gens de passage, nous

nous sommes engagés depuis le début à faire payer un prix minimum tout simplement pour des raisons d’assurance, sinon on aurait laissé free riding.

Horaires de l’Egp 18Lundi : 16H30 à 19H et pour les plus de 16 ans jusqu’à 21HMercredi : 19 h 3 0 à 21 hVendredi : 1&H30 à 18H30 initiations bmx et accès libre de 19H à 21 HDimanche .»Créneau T2Rde 15 à 18H, après le repas de famille pour la messe du riding

RemerciementsÀ l’équipe Time2Ride et les bénévoles qui nous ont aidés (pomme verte, mouloud G avec le G de gansta, jb, Tony, Arno, le Dave, Patrick le flateu, Jacky Brown, couette, defré, Liteuls, godasse pour le site), Puzzle, Twenty bike, Récréation urbaine (merci Roland et Gilles du soutien), auxTroyensqui ne lâchent rien et font un bon boulot pour le bmx français, les crémeux de la fromagerie Evelyne Délia et Steven Seagal ; à la mairie de Paris et à l’équipe de l’Egp 18 et pour finir dédicace à tous les riders qui soutiennent l’association, lâchez rien les gars.Contacts & partenaires : www.t2r.bmxinfo.com + time2ride Ohotmail.fr// www.watchbmx.com //www.bmxinfo.com // www.recreation-urbaine.com // www.lacremeriebmxproshop.com

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Et il y a qui d’autre dans la cuisine ? Présentation des deux chefs : Sébastien & Aurélien :Aurélien JOLIVET : 26 ans, ride en bmx depuis 1998. Avant Kitchen j’étais étudiant en alternance chez Véloland, avantque Seb me sorte de l’enfer.Sébastien PRIOLET: 38 ans, ride en bmx depuis 1981. Avant Kitchen j’ai pas mal bourlingué dans le domaine de l’industrie chimique, avant de tomber amoureux d’Aurel.

Quand s’est ouvert le shop et avec quels moyens ?Le shop s’est ouvert il y a environ 4 ans avec des moyens légers, genre 10 poignées, 3 vélos et 2 casques... et un site internet.

Depuis le shop a fait du chemin. Racontez-nous ça :Oui c’est vrai, le shop a fait du chemin. Il y a plus de matos et une partie textile a été mise en place. Le bâtiment aussi a grandi avec 180 m2 en plus. Et la révolution depuis quelques mois c’est le nouveau site avec pleins de gadgets (carte de fidélité, parrainage, vente flash...) et un stock réservé à internet qui permet les envois sous 24h.

Quelle est l’importance pour vous d’avoir un shop réel tandis que la tendance est au web shop ?Limportance pour nous est de garder le contact avec nos clients locaux pour qu’ils puissent toucher le matos ou juste venir parler.

Quelle est votre clientèle ?Notre clientèle est plutôt cool, des racers et freestyleux de toute la France et parfois d’autres pays. Des anciens qui ont connues le bmx avant ma naissance et des jeunes que j’ai vus dans la poussette !

Dites-nous un peu les difficultés d’une telle entreprise, les choses les plus difficiles à gérer lorsqu’on est un shop ?Les difficultés lorsqu’on est un shop c’est de pouvoir avoir des pièces dispo de suite. Tu passes des pré-commandes desmois à l’avance comme par exemple des selles blanches qui se vendent bien, tu en commandes alors 10000. Mais le proricain qui a fait la couverture du dernier Soûl en a une rouge donc tu l’as dans l’os!

Sentez-vous la concurrence déloyale des shops ricains et que pouvez-vous dire à ce sujet pour convaincre (peut-être) les Français de soutenir leurs shops locaux ?La concurrence a toujours existé, maintenant il ne faut pas perdre son temps à pleurer mais plutôt trouver des solutions pour faire mieux. Les shops français sont vraiment pros et soutiennent les riders dans leurs divers projets, rien à voir avec nos concurrents d’outre-Atlantique. Vive les shops français!!!K

kitchen bikeBouffe pour bmx

« Where is Bryan ? He is in the kitchen », la KITCHEN BIKE, un shop breton aux allures nationales qui tire de mieux en mieux son épingle du jeu. Nous vous invitons à découvrir ce chouette métier de vendeur de bmx-un maillon primordial de la scène-à travers une petite interview toute sobre et chaleureuse du chef cuistot Aurel.

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Vous avez justement constitué un team de sacrés bonhommes :Oui c’est clair que le team est bien mortel ; il est constitué de potes qui reflètent au mieux l’image du shop. On a pour le free Max L0TODE (le polyvalent), Fab L0AEC (le beau gosse) et Ronan CAR0FF (le streeteur) et fraichement arrivé Vincent PRIMEL (le parisien d’origine bretonne). Et en race on a une bonne équipe de vainqueurs : Michael et Damien GROUAZEL, Nico THEME, Antoine DER0IN et Arthur PILLARD.

Vos pubs ne passent pas inaperçues, comment t’es venue cette idée de mettre en scène ainsi les pièces de vélo dans une ambiance si particulière ?On voulait un truc qui sorte de l’ordinaire, qui soit marrant et qui mette en avant l’idée de la cuisine à maman où il fait bon manger et le BMX. Je trouve que ça marque plus que les listes de prix ou tu ne sais pas par ou commencer.

Est-ce que comme Simon—du feu Prosper, le disait sur le site Soûl, il est difficile de voir que sa passion—le bmx, devient source de problème ou de frustration, comment vis-tu le fait de pouvoir vivre du bmx justement ? Et rassure-nous, tu ne gagnes pas des millions sur le dos des petits riders fauchés (rires) ?C’est vrai que parfois ça peut devenir une source de problèmes, les gens ne te voient plus que comme « le mec de Kitchen ». Sinon dans l’ensemble, il y a beaucoup de bons côtés, j’ai beaucoup de chance de vivre un rêve d’enfant.

Pour ce qui est des millions c’est pas pour tout de suite, il va falloir en vendre des petits vélos !!!

D’ailleurs, comment gères-tu les demandes sans doute fréquentes de rabais, typiques du rider français (rires) ?Pour les rabais, j’essaye de faire au mieux et quand je peux je le fais, quand je ne peux pas tant pis. Sinon il y a une partie sur le site dédiée uniquement aux promotions...

Au niveau personnel, arrives-tu toujours à faire du bmx toi-même ou est-ce que tu vas te mettre à faire de la rando, du tennis ou du surf comme certains copains ?J’arrive toujours à faire du bmx, plus en trail. Seb me motive pour que je fasse une saison de race avec lui, on verra! Mais je ne peux pas le cacher que le surf prend pas mal de mon temps libre quand il y a des vagues! De plus je pense qu’avec Tom BACHERE Roman Miellé et CANON ont va monter une équipe de bowling genre « The big LEBOWSKI » hahaha

Comment vois-tu la scène bmx française aujourd’hui, et comment penses-tu qu’elle va évoluer ?La scène française sfest vraiment professionnalisée, ça fait plaisir de voir des mecs rouler pour des marques en direct et d’autres créer des événements énormes. Je pense qu’elle va évoluer vers de plus gros contests, de plus gros spots et un niveau de fou. Merci internet !

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LISTE DE COURSE :

1 pédalier twenty higland chrome2 potence twenty V3 chrome3 cadre BSD trailopark chrome4 fourche sputnic avaitor chrome5 pédale classic twenty chrome6 boucle de ceinture FBM acier7 couronne twenty higland8 poignées colony sugar9 hubgard kink defty10 moyen colony clone11 tshirt ??? fédéral

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Il a claqué l’une des parts les plus abusées de l’année dernière et a depuis inspiré pas mal de riders impressionnés par son riding engagé et surstylé. Frenchys a eu alors la bonne idée de l’inviter pour une récente tournée et l’on a sauté sur l’occasion pour se pencher sur son pro model chez MUTINY, histoire de voir aussi son équipement SHADOW. Voici le bike check du sympathique Randy Taylor.

Alors Randy, comment c’est passé ton voyage en France, qu’as-tu préféré et qu’est-ce qui t’as surpris ? Il s’est très bien passé. De nouvelles personnes, de nouveaux spots et des gens amicaux en ont fait sans hésitation un bon moment.

Comment vont les choses pour toi ces temps-ci ? Est-ce que tu ne fais que rouler et voyager... En tant que pro ?J’ai pas vraiment le statut d’un pro. Ma vie est un peu dure dernièrement mais c’est comme ça, tu dois juste faire ce que tu peux et rouler quand ça va. Ces temps-ci j’apprécie juste d’avoir la santé et de voyager quand je le peux. .

DE RANDY TAYLORle vélo

Conversation - Photo : Ben - Had

Tu travailles sur la toute nouvelle vidéo Mutiny, comment ça se passe et es-tu content de ta part ? C’est comment de filmer avec Joe Simon Spielberg avec tout son matos de cinéma ?En fait je n’ai pas eu autant d’images que je l’espérais mais la vidéo est ahurissante et c’est génial de filmer avec Joe. Nous sommes bons amis et il est toujours détendu. Quand c’est lui qui te filme, tu peux être certain de la qualité du produit, toujours superbe.

Parlons un peu de la géometrie de ton cadre “Flavinou” un rider local de Toulouse qui connait par coeur toutes les pièces qu’il aime, a remarqué que le triangle arrière était très court.On m’a demandé ce que je préférais au niveau des spécifications pour un cadre et le produit est sorti comme si j’en avais fait le design, juste comme j’aime. J’apprécie en effet un arrière court... Peut-être parce que j’adore le tech. L’angle du puit de selle (69°) ne donne-t-il pas un top tube plus long en réalité? J’en suis pas sûr mais j’aime juste avoir ma selle un peu plus en arrière.

Merci Randy

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Qui es-tu?Certaines personnes m’appellent Edwin, mais je préfère Patrick Alaspââ.

J’ai entendu une rumeur selon laquelle tu commencerais une carrière de mannequin ?Ouais, enfin ça c’est bizarre. Il y a quelque temps j’étais dans un bar avec des amis et voilà que cette femme que je ne connaissais pas est venue me demander si j’aimerais poser pour un magazine. Résultat, je me suis retrouvé maquillé et habillé avec un pantalon et des bretelles. Je ne crois pas que ça va marcher.

Parle-nous un peu de tes blessures.II me manque le ligament extérieur de ma cheville gauche, c’est, plutôt pratique car maintenant si je me tords la cheville ça ne fait pas mal vu qu’il n’y a plus rien à étirer. C’est aussi cette blessure qui m’a fait réformer du service militaire obligatoire en Finlande.

A part ça, tu ne te plains jamais de rien, mais ça doit bien t’arriver d’avoir mal quelque part ? Cela dépend vraiment de ce que j’ai fait la veille. Par contre je n’ai jamais donné de forts anti-douleurs à qui que ce soit d’ailleurs j’ai rarement des anti-douleurs sur moi. Je pense que si tu te fais mal et que tu continues à rouler la douleur

passe. Oh d’ailleurs ça marche vraiment jusqu’au lendemain matin... quand tu ne peux plus bouger, car toute blessure superficielle la veille fait toujours deux fois plus mal le lendemain. C’est là que tu peux prendre tes anti-douleurs, à la maison, tout seul et que tu pleures...

J’ai aussi entendu dire que tu étais un malade de films. Tu as des favoris?Ouais j’aime vraiment tous ces vieux classiques et des films d’art et d’essai. Mais pour moi.le meilleur film de tous les temps est... DIE HARD. Et si vous n’êtes pas de cet avis, je me bats avec vous

Où puises-tu ton inspiration pour rouler ?Dans les vidéos de bmx, la musique que je ne connais pas et puis je suis toujours prèt à rouler, si je le peux je vais rouler.

Quel est le dernier trick que tu as appris et le prochain que tu souhaiterais apprendre?Le dernier que j’ai appris c’est No Hander. Le prochain c’est Invert, mais pour le moment je n’arrive pas encore à comprendre comment tu peux retourner le vélo sans que tes pieds ne lâchent les pédales.

ITWINATTENDUEPatrick ALASPÄA

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