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133 Novembre 2002 Sur l’identité francophone en Belgique LOUVAIN UCL Université catholique de Louvain – Fédération des Alumni UCL Bureau de dépôt : Bruxelles X • L’université : une entreprise à découvrir • La génétique expliquée par une mouche

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133Novembre 2002

Sur l’identitéfrancophone

en Belgique

LOUVAINUCL Université catholique de Louvain – Fédération des Alumni UCL

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• L’université : une entreprise à découvrir

• La génétiqueexpliquée par une mouche

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Spécialisée en :

➢ Entreprise Générale de travaux publics, privés et industriels

➢ Génie civil

➢ Restauration et rénovation de monuments et d’immeubles anciens

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Rue des Chantiers 606030 MARCHIENNE-AU-PONT

Tél. : 071/31.01.25 - Fax : 071/30.14.91Site web : www.lixon.net – e-mail : [email protected]

Gaurain – Station d’épuration et de traitement des eaux

LIXON S.A.ENTREPRISE GENERALE DE CONSTRUCTION

Université catholique de Louvain UCL

Nous rencontrer, choisir, vous préparer

D du 3 au 7 mars : cours préparatoires, session d'hiver à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles

D 19 mars : journée portes ouvertes pour les futurs étudiantsà Louvain-la-Neuve et à Bruxelles

D 29 mars : journée d'information pour les parents et visite des logements à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles

D 9 avril : soirée d’information « Les aspects pratiques de la vieétudiante à l’UCL » (logement, aides financières, sport, santé, …)à la Maison Georges Lemaître à Charleroi

D 26 juin : i-day rhétos : i comme inscription et information à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles

D 18 au 29 août : cours d'été en sciences humaines à Louvain-la-Neuve

D 18 août au 5 septembre : cours d'été en sciences exactes à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles

www.ucl.ac.be/rhetosTél. 010 47 30 07

Les rendez-vous du rhétoricien, en 2003

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Flash-back, début des années 1970. Les pavés de mai 1968 et de « LeuvenVlaams » étaient encore tièdes… En courtes culottes ou en jupettes, nousconstruisions des châteaux de sable, tandis que nos aînés bâtissaient lesfondations de Louvain-la-Neuve et Louvain-en-Woluwe…

Anno 2002. La ville de Louvain-la-Neuve se parachève, Louvain-en-Woluweet ses cliniques sont une référence. Les chantiers de la génération des « émigrésde Leuven » ont été menés à bon port. Vous avez réussi à bâtir votre Université,chapeau bas !

Et les bambins des années 70? Nous sommes aujourd’hui de jeunesacadémiques et scientifiques permanents. Trentenaires ou jeunes quadras, nousconstituons près d’un tiers du corps académique et des scientifiquespermanents. Nous commençons notre carrière dans une université de 575 ans,bien solide dans son histoire et pourtant bien secouée dans son quotidien. Unquotidien difficile en termes budgétaires… Ah, ces moyens si limités quiobligent à ces arbitrages qui peu à peu contraindront l’université de demain !

Cette université de demain, comment la rêvons-nous? Quels seront noschantiers ? Abattre les cloisons, en douceur si possible, plus énergiquement sinécessaire. Cloisons entre disciplines, entre facultés, entre « Les Halles » et « lesentités », entre catégories de personnel. Repenser l’organisation en facultés etdépartements ? Inventer un nouveau type de personnel pour assurer lalogistique de la recherche? Abattre les cloisons internes pour que nos projets

individuels en matière de recherche, depédagogie, de service, puissent serencontrer, se fertiliser mutuellement, semettre « en projets ». Ensemble etcollégialement bâtir le Projet del’Université. Bâtir notre université, enquelque sorte… (suite en page 6)

Philippe Baret (Faculté d’ingénierie biologique, agronomique etenvironnementale),Gaëtane Leloup (Faculté de médecine),Benoît Rihoux (Faculté des sciences économiques, sociales etpolitiques), membres du groupe de jeunes académiques « QUAD »

Ouvrir l’université : chiche !

S o m m a i r e

L’université : une entreprise à découvrir

La génétique expliquée par une mouche

Les réseaux économiques dans la construction européenne

Cellules souches, embryons,clonage… : pourquoi l’UCL prend position

« Bloc-notes culture »

Sur l’identité francophone en Belgique

« Agenda »

Destin d’ancien : Hubert Toint

Bruxelles, ville en mouvement

« Sorti de presse »

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Cet éditorial s’inspirelibrement de réflexions que lesauteurs développent, avecplusieurs autres collègues, au sein du groupe QUAD(Questions pour l’Universitéd’Aujourd’hui et de Demain).Ja

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Peu connus du grand public alors qu’ils jouis-sent d’une solide réputation, souvent interna-tionale, le groupe « Traitement des images » duLaboratoire de télécommunications et télédétec-tion, le Centre de traitement automatique du lan-gage (CENTAL), le Laboratoire d’étude desœuvres d’art et le Centre audiovisuel, tous de

l’UCL, ontaccueilli le6 octobre der-nier un nombreimportant devisiteurs detous les hori-zons. Ils avaientété sollicités parles organisa-teurs de la Jour-née découverteentreprises et lacommune d’Ot-t ignies -Lou-vain-la-Neuve,soucieuse d’at-

tirer l’attention sur son activité socio-économique.Nous avons demandé au Pr Benoît Macq, res-ponsable du Laboratoire TELE, au Pr Cédrick Fai-ron, directeur du CENTAL et à Serge Flamé, direc-teur du Centre audio-visuel, de tirer le bilan decette journée.

En un mot comme en cent, tous trois sontenchantés de l’expérience pour de multiples rai-sons, dont bien entendu le succès remporté, maisaussi l’esprit d’équipe généré. « En matière degestion des ressources humaines, on ne peut fai-re mieux! », déclare Serge Flamé, qui, comme sesdeux collègues, est bien décidé à recommencer.

Ces centres et laboratoires ont voulu montrerau public des applications des diverses tech-niques qu’ils ont développées. Le laboratoireTELE 1, qui met au point des outils pour la com-munication d’images pour la télévision, le ciné-ma numérique, les images médicales ou les ser-vices multimédias sur Internet, et qui développeégalement des outils d’analyse des images pourl’imagerie médicale ou la visiosurveillance, a pré-senté des démonstrations en matière d’imagerie

médicale et de traitement des images.« Notre laboratoire est impliqué dans lacréation d’entreprises ; il constitue doncune charnière entre l’université et le mon-de industriel », précise le Pr Macq. « Cesrencontres sont pour nous l’occasion deprendre contact à la fois avec les parte-

naires académiques et ceux du monde indus-triel. » Une seconde motivation était la volonté desusciter chez les candidats ingénieurs des voca-tions, puisque le laboratoire fonctionne grâce à laqualité des doctorants recrutés.

Une image insolite des études de lettres

Le CENTAL 2 est spécialisé dans l’étude dutraitement informatique des langues et a déve-loppé différents outils. « Pour moi, la dimensionde communication était essentielle, relève CédrickFairon ; à savoir nous faire connaître et faireconnaître nos activités. Nous avons voulu êtreattractifs en montrant un certain nombre d’ap-plications de nos programmes informatiques,des recherches sur les mots dans la presse ou destextes littéraires par exemple. » Même si certainsvisiteurs du centre s’y sont rendus « par hasard »,leurs réactions, très positives, ont manifesté lasurprise de découvrir au cœur de la Faculté dephilosophie et lettres des applications informa-tiques. « Nous avons ainsi promu une image inso-lite des études en lettres », s’amuse Cédrick Fai-ron.

Le Centre audiovisuel 3 (CAV)réalise depuisvingt ans des films, des émissions de télévision,des CD-Rom et des sites web. Équipé de studiosaux normes professionnelles, il collabore avecdivers partenaires privés ou publics. « Une jour-née comme celle du 6 octobre impliquait pournotre centre un investissement financier impor-tant, explique Serge Flamé, car il était hors dequestion de montrer des outils qui dorment. Nosstudios devaient tourner et il nous a fallu enga-ger quinze jobistes à la technique, des étudiantsde dernière année IAD, ainsi que des mimes et descomédiens. En tout, trente personnes ont fonc-tionné toute la journée à plein rendement. »

Entre 750 et 1000 visiteurs se sont pressés dansles studios pour assister à diverses animations,dont le tournage d’un remake d’une scène célèbredu cinéma, la réalisation d’images virtuelles en2 D et 3 D et la création d’un dessin animé en 3D. « Le public sait à présent que TV, cinéma, radio,infographie se pratiquent à l’UCL. Notre but estdonc atteint », conclut Serge Flamé. (Fr.L.)

L’université : une entreprise à découvrir

Dans le cadre de la Journée découverte entreprises du

6 octobre dernier, plusieurs centres et laboratoires de l’UCL

ont ouvert leur porte au grand public pour lui dévoiler de

nouvelles technologies surprenantes.

Journée découverte entreprises

Sites Web

1. www.tele.ucl.ac.be2. http://cental.fltr.ucl.ac.be/

3. www.cav.ucl.ac.be

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Plus de trente personnesavaient été mobilisées pour

montrer un Centre audio-visuel en pleine activité.

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Les mouches drosophiles (Drosophila melano-gaster, pour être précis) étaient les « héroïnes » dudernier Midi de l’Institut de pédagogie univer-sitaire et des multimédias (IPM), le 28 octobredernier. Un public composé de membres de l’UCLet d’enseignants du secondaire a assisté à pré-sentation de Genedactic, un outil didactique déve-loppé par le Pr Philippe Baret et son équipe del’Unité de génétique de la Faculté d’ingénieriebiologique, agronomique et environnementale. Leprojet a vu le jour grâce à l’aide de plusieursdépartements de l’UCL et au soutien du Fonds dedéveloppement pédagogique.

« Nous avons choisi la mouche drosophileparce que cet insecte dispose de plusieurs carac-téristiques intéressantes », explique PhilippeBaret. « Il présente de grandes similitudes avecl’espèce humaine. Il est petit, facile à élever, offreun temps de génération très court (50 jours), ades besoins alimentaires simples et est très faci-le à manipuler. C’est d’ailleurs ce dernier aspectqui intéresse particulièrement les enseignantstant universitaires que du secondaire. Il est undes organismes modèles les plus connus en géné-tique (quelque 3000 articles sont publiés chaqueannée sur ce sujet). Pourquoi ? Parce qu’il pré-sente de nombreuses mutations et qu’il a été à labase de la cartographie génétique. »

De vraies manipulations

Grâce à Genedactic, les étudiants ne se conten-tent plus de simulations, mais réalisent de vraiesmanipulations. Ils prennent ainsi conscience dela rigueur nécessaire à de telles opérations (nefût-ce que parce qu’une mouche, cela vole, etqu’il faut, avant toute chose, l’endormir…).« Nous réalisons chaque année une série de tra-vaux pratiques avec plus d’une centaine d’étu-diants agronomes et vétérinaires. Nous avonspensé que l’expérience que nous avions acquisepouvait être mise à la disposition des enseignantsdu secondaire pour leur permettre de réaliser,avec leurs élèves, des croisements illustrant lesprincipes de base de la génétique mendélienne etde la cartographie génétique. »

Lancé en 1999 avec le soutien du Fonds dedéveloppement pédagogique de l’UCL, le projeta trouvé un second souffle en 2001 au point de fai-re aujourd’hui tache d’huile. « Le projet mis au

point au départ par Emmanuel Maes aabouti à un véritable produit fini. Aujour-d’hui, nous sommes quatre à nous y impli-quer », précise Philippe Baret, qui ajouteque quatre éléments complémentaires etinterchangeables sont à la base de ladémarche.

1. Des mouches : l’unité de génétiquede l’UCL entretient depuis plusieursdizaines d’années une « mouchothèque ». Cettecollection d’une trentaine de souches sauvages etmutantes de drosophiles est maintenue par repi-quages bimensuels.

2. Des documents: une première série de docu-ments organisés sous forme de fiches A4 estactuellement disponible. D’autres documentssont en préparation.

3. Des films : trois films consacrés à l’alimen-tation, la vie et les croisements des drosophilessont téléchargeables par Internet.

4. Un site Web : régulièrement mis à jour, il seveut simple, accessible à tous et présentant desinformations complémentaires.

Les projets d’avenir sont nombreux. Parmiceux-ci, le développement du site et la créationd’échanges entre les différents utilisateurs dunouveau concept. Gageons que cet outil« mouches » n’a pas fini de faire parler de lui !(B. De W.)

La génétique expliquée par une mouche

Rien de tel que le concret pour initier les jeunes à la génétique. C’est ce

que démontre le Pr Philippe Baret avec «Genedactic», un outil didactique

accessible tant à l’enseignement universitaire qu’au secondaire.

Outil didactique

Site Web

www.gena. ucl.ac.be/genedactic/

Un « Rendez-vous de l’innovation »consacré aux nanotechnologiesLa connaissance de la matière à l’échelle du nanomètre (1 milliardième de mètre) offredes perspectives énormes dans tous les domaines de l’innovation technologique, tantsur le plan de la miniaturisation des dispositifs que sur celui de l’émergence de nou-veaux matériaux capables de répondre à des critères de plus en plus exigeants de légè-reté, résistance et (bio)-compatibilité.Le 27 novembre Innov-Adre (l’interface R&D de l’Administration de la recherche de l’UCL)et le CeRMiN (Research center on micro and nanoscopic materials and electronicdevices ) organisent un «Rendez-vous de l’innovation» consacré aux nanotechnologiesau service des nouveaux matériaux polymères, biotechnologie et pharmacie. Il s’adres-se à tous les cadres d’entreprise intéressés par la question. (À 17h, à la Maison Lemaître,Boulevard Devreux 6, 6000 Charleroi. Infos : http://www.ucl.ac.be/recherche/RDV.html ;inscriptions: [email protected] ou au 010 - 47 92 25).

D.R.

La mouche drosophile présente degrandes similitudes avec ... l’espècehumaine.

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Peu étudié jusqu’à présent, le rôle des réseaux économiques dans la construction

européenne était au centre d’un colloque co-organisé par l’Institut d’études

européennes à la Chambre des Représentants.

Le colloque était organisé du 16 au 18 octobrepar l’Institut d’études européennes (Pôle euro-péen Jean Monnet) de l’UCL et la Fundación Aca-demia Europea de Yuste, en collaboration avec l’Eu-ropean NAvigator (ENA). Il avait pour objectif deréunir des historiens et des sociologues autour duphénomène des réseaux économiques, un phé-nomène peu étudié jusqu’à présent.

Trois types de réseaux ont été identifiés. Lepremier concerne les réseaux institutionnels parobligation, initiés par des technocrates spéciali-sés en monnaie et finance. L’exemple de l’OCDEcréé en 1948 a été mis en exergue par le Pr JacobKaplan, tandis que Jean Godeaux témoignait del’existence d’un réseau entre gouverneurs debanques centrales. Deuxième type de réseau : les réseaux par opportunité. Étienne Davignon arappelé que ces réseaux reposaient avant toutsur des hommes et des personnalités.

Le troisième type de réseau identifié fut celuides réseaux créés autour d’une personne. « Ils’agit essentiellement de réseaux en toile d’arai-gnée reposant sur les idées d’un homme qui lespartage avec d’autres ; des idées qui d’ailleurspeuvent déboucher sur de véritables réformesde structure », explique Michel Dumoulin, pré-sident de l’Institut d’études européennes. Oli-vier Feiertag (Université Paris X) y a fait réfé-rence en parlant de la diffusion des idées de PierreQuesnay, de la BRI et l’internationalisation moné-taire (1929-1937).

Autre personnage-clé, cher au cœur des Belges,Robert Triffin. Par conviction, ce grand homme

a regroupé autour de lui des jeunes gens pro-metteurs qui, avec lui, ont mis au point une nou-velle théorie des relations monétaires interna-tionales. Ce réseau se perpétue encoreaujourd’hui puisque la Fondation Robert Triffin,présidée par Alexandre Lamfalussy, a son siègeà l’Institut européen à Louvain-la-Neuve.

« Ce colloque a permis d’amorcer une opéra-tion soutenue par la Commission européenne(éducation et culture) », résume Michel Dumou-lin. « Mi-novembre, nous lancerons sur le webun appel à candidatures pour des bourses derecherche destinées à de jeunes chercheurs euro-péens. Nous souhaitons ensuite confronter lespapiers de ces chercheurs avec ceux de leurs col-lègues confirmés, l’idée étant d’arriver à une dis-cussion citoyenne relative à l’avenir des réseauxet à leur place éventuelle dans de nouvellesformes de gouvernance. » (B. De W.)

Les réseaux économiques dans la construction européenne

Colloque

Ouvrir l’université : chiche ! (suite de la page 3)

Repousser les cloisons extérieures, pour insé-rer l’UCL dans un « pôle » ou dans un « réseau »,pour atteindre — avec d’autres — une masse cri-tique en interne, avant de nous projeter dans l’es-pace... européen. Construire ces regroupementsen trouvant de nouvelles méthodes basées plussur la souplesse des réseaux que sur les forte-resses des mandarinats. Car ce ne sont plus desbottes et des briques que nous devrons porterpour conquérir notre espace : nous nous balade-rons sur de virtuels réseaux de la recherche et del’enseignement.

Quels seront nos outils ? À l’heure où toutdevient « virtuel », nos briques à nous seront lesmots et notre ciment sera la communication. Maisdes mots doivent surgir des actes, des projetsportés ensemble. Notre université est riche deressources, riche de personnes en projets. Si cesprojets peuvent se rejoindre, alors nous pour-rons construire cette université dont nous rêvons.Celle que nous léguerons à l’horizon du 600e anniversaire. (Ph. Baret, G. Leloup, B. Rihoux)

Rencontre Lovaina le 30 novembre

La prochaine rencontre Lovaina sera organisée le samedi 30 novembre à Louvain-la- Neu-ve (Auditoire Montesquieu 10, de 9 h 30 à 12 h 30). Son thème : Après vingt années deviolence terroriste et anti-terroriste : vérité et reconciliation au Pérou. Son invité : lerecteur de l’Université catholique et pontificale du Pérou et actuel président de la Com-mission péruvienne pour la vérité et la réconciliation, le Pr Salomon Lerner Febres. (Ins-criptions et renseignements au secrétariat de la Faculté de droit, 010-47 86 00)

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Le Justius Lipsus,siège du Conseil

de l’Union européenne.

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Les lunettes d’AugustinVoilà trois ans

qu’il attend derevoir la lumièredu jour. En atten-dant son inscrip-tion à l’universitéet le choix d’un sitequi pourrait l’ac-

cueillir, Augustin, œuvre du sculpteur Gigy War-ny, a patienté dans les caves de l’UCL. À peineinstallé à l’arrêt de la ligne Conforto, à la sortie duparking Leclercq, notre auto-stoppeur s’est vuravir ses lunettes. Voilà pourquoi Phi-lippe Reynaert, légendaire Monsieurcinéma de la RTBF télé, se trouvait auxcôtés de Gabriel Ringlet, prorecteur, dePaul Simon, de Gigy Warny et de Jean-Luc Roland le 15 octobre dernier, à l’oc-casion de son baptême. Chaussé d’unenouvelle paire de lunettes, Augustins’amuse beaucoup de ces automobilistesqui, à la faveur de la nuit, lui deman-dent dans quelle direction il va. (D.H.)

Folkloriques et citoyennesComme à leur désormais bonne

habitude, les 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve se sont déroulées sans inci-dents, les 16 et 17 octobre. Les accents yétaient plus folkloriques que jamais : del’hélicoptère du Kot Méca (grand vain-queur de la catégorie) au tram à sixplaces de l’Ecam, en passant par le pia-no de l’Orchestra-kot (photo), ils furentplus de 60 à se disputer le titre du vélole plus original. À épingler au rayon desbonnes idées, l’opération « humani-biè-re » (5 centimes par bière vendue étaientreversés à une cagnotte destinée à sou-

tenir des pro-jets humani-taires), unc h a l l e n g ehumanitaireet une placedédiée à un

monde plus juste. (P.E.)

Zik : merveilleuse surpriseConcert mémorable à l’Aula Magna,

le 22 octobre dernier : la prestation del’ensemble Zik, conduit par Frank Bra-ley (pianiste, lauréat du Reine Elisabethen 1991) et l’ambiance qu’elle a susci-tée auprès d’un public majoritairementétudiant, a réjoui tous ceux qui s’étaient

laissés séduire par l’offre conjointedu Concours Reine Elisabeth et del’UCL : découvrir la musique dechambre à l’occasion d’un concertgratuit. Zik entend rafraîchir lesconcerts classiques? Créer la sur-prise? Ils y réussissent à merveille.Qualité musicale, sens de la scène,simplicité et humour ont convain-cu un auditoire gourmand qui asavouré trois bis debout ! (D.H.)

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Cellules souches, embryons, clonage… :pourquoi l’UCL prend position

Dans quelles conditions le prélèvement descellules souches embryonnaires peut-il être auto-risé? Dans quelles conditions peut-on préleverdes cellules souches sur un fœtus? Faut-il encou-rager le clonage thérapeutique ? Le clonage àvisée reproductive est-il admissible? Ces ques-tions, qui sont au centre du débat entourant leprojet de loi relatif à la recherche sur lesembryons, se posent avec acuité aux chercheurset aux médecins. Pour répondre aux interroga-tions de ceux-ci, l’université a rédigé une positionqui l’engage. Nous avons demandé au recteurMarcel Crochet et au prorecteur pour les sciencesmédicales Jean-François Denef de nous présen-ter ce texte.

Louvain : Après l’euthanasie il y a trois ans,l’UCL prend aujourd’hui position sur la ques-tion des cellules souches, des embryons et du clo-nage. Quelle a été la genèse de ce texte?

Jean-François Denef : En septembre 2001, lerecteur m’a demandé de piloter un groupe detravail chargé de proposer une position de l’uni-versité sur l’utilisation des cellules soucheshumaines dans la recherche et sur leur applica-tion thérapeutique. Ce groupe, très large, étaitcomposé de médecins — cliniciens et cher-cheurs —, de spécialistes de l’éthique, de théo-logiens, de juristes et de philosophes. Nous avonsd’abord invité une série d’experts à nous expo-ser les différentes facettes du problème, qui estcomplexe. Certains textes ont enrichi notreréflexion. Ensuite, un petit groupe dirigé parMichel Dupuis, de l’Unité d’éthique biomédica-le, a rédigé un premier texte sur lequel nous avonstravaillé durant quatre réunions. Ce travail s’estappuyé sur différents travaux de référence et aabouti à la rédaction d’un texte. Celui-ci a ensui-te été soumis aux conseils d’administration desCliniques Saint-Luc et de l’UCL, puis a été diffusésur le site web de l’assemblée générale des méde-

cins de Saint-Luc. Il a été finalisé lors duConseil académique du 7 octobre.

Lv : La méthode suivie semble doncdifférente de celle utilisée pour l’avis surl’euthanasie (NDLR: lire Louvain n° 105),pour lequel l’université s’était rangée der-rière un texte rédigé par son Unitéd’éthique biomédicale.

Marcel Crochet : En réalité, la méthode n’apas été si différente. À chaque fois, il y avait, audépart, une demande émanant des chercheurset des médecins. Un désir de repères. C’est pourrépondre à cette demande que nous avons enga-gé ce travail.

La différence tient plus à la nature du pro-blème et à l’état d’avancement du débat. Lorsquenous nous sommes penchés sur l’euthanasie, ledébat était déjà largement amorcé et la questionavait été bien préparée par la Commission natio-nale de bioéthique. Pour les cellules souches,nous partions de plus loin. Il nous a d’abord fal-lu savoir de quoi nous parlions. Nous devionsensuite être capables d’extrapoler, car cetterecherche est en rapide évolution. C’est donc auterme d’une réflexion longue qu’une positioncommune a été adoptée.

Au début, les points de vue étaient assez dif-férenciés ; petit à petit, ils se sont rapprochésautour d’une position basée sur ce que nous esti-mions être les deux critères fondamentaux, àsavoir d’une part, le souci de mieux soigner, etd’autre part, le respect de la dignité de l’homme.Notre position réalise, je pense, un remarquableéquilibre entre ces deux soucis qui, parfois, ris-quent d’entrer en contradiction.

Balises

Lv : Quelle portée donnez-vous à ce texte? Etquelle portée a-t-il à l’égard de l’université et deses membres? Est-il contraignant pour les cher-cheurs de l’UCL?

M. Cr. : Ce texte est avant tout à usage inter-ne. Il constitue pour les membres de l’UCL untexte de référence, et, au-delà, des balises à nepas franchir. Mais si quelqu’un, du fait de sesconvictions personnelles, désire se tenir en deçàde ce que permet le texte, il est tout à fait libre dele faire. Nous avons choisi de diffuser ce textevers l’extérieur parce que nous estimons qu’il

Le 7 octobre dernier, le Conseil académique de l’UCL adoptait

un texte définissant le point de vue de l’université sur une

des questions bioéthiques les plus sensibles du moment : la

recherche sur les cellules souches humaines. Ce texte, publié

en octobre dans « Louvain » 1, méritait un complément

d’explication.

Rencontre

1. L’avis peut également êtreconsulté sur le site de la

revue (www.alum.ucl.ac.be/louvain), à la rubrique « Les

intégraux de Louvain ».

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constitue un apport intéressant à un débat quiconcerne l’ensemble de la société.

Lv : L’avis frappe par sa clarté. C’est plutôtrare dans ce genre de texte…

J-Fr. D. : Dès le départ, nous avions la volon-té d’aboutir à un texte abordable par tous. Nousne voulions pas d’un avis d’experts réservé à desexperts. Cela nous a parfois amenés à renoncer àdes précisions, auxquelles certains scientifiquestenaient pourtant. En outre, nous souhaitionsexprimer une vraie position. Nous ne voulionspas, à la manière de la Commission nationale debioéthique, exposer différents points de vue sanstrancher. Notre texte reflète une position derriè-re laquelle s’est rangée la majorité des membresdu groupe. Il est, de ce fait, le fruit de compromis.

Lv : Quels sont, pour vous, les points les plusimportants du texte? Où se situe son originali-té par rapport à d’autres avis du même type ?

J-Fr. D. : L’aspect le plus intéressant du texteréside, selon moi, dans l’approche large qu’ildonne du statut éthique de l’embryon humain. Cestatut est défini à travers quatre dimensions quidoivent être prises en compte simultanément :ce sont les dimensions biologique, relationnelle,« intentionnelle » et symbolique. Cette défini-tion, qui tient compte de la réalité expriméechaque jour dans les services cliniques, traversetout le texte.

Lv : Les universités belges n’ont pas l’habitudede prendre position sur des questions éthiques.Pourquoi l’UCL ressent-elle le besoin de le faire?

M. Cr. : Après l’avortement thérapeutique au

début des années 1990 et l’euthanasie en 2000,c’est la troisième fois en dix ans que l’universitéprend position sur une question d’éthique médi-cale. Notre idée n’est pas d’en faire une démarcherégulière. Nous voulons simplement répondreà une question quand elle se pose. Pourquoi le fai-sons-nous, nous, et pas les autres? Peut-être par-ce que nous sommes plus exposés ; parce que lasociété attend de nous que nous nous situionspar rapport à l’Église et au magistère.

Notre volonté n’est pas d’intervenir sur le ter-rain politique. Lorsque la loi existe, nous la res-pectons. Nous prenons position vis-à-vis d’elle entenant compte de nos valeurs. Dans le cas de larecherche sur les embryons, le débat est en cours.Nous pensons que notre texte est un élémentintéressant à verser au dossier. (Propos recueillis parP.E.)

Précision

Une erreur de ponctuation a quelque peu modifié le sensd’une phrase de l’avis tel qu’il est paru dans notre édition d’oc-tobre. Dans le paragraphe : « Comme création culturellehumaine, en soi immatérielle, la dignité des personnes neprend consistance que par les actions concrètes qui la sym-bolisent. Cet ensemble symbolique forme un tout qui dépas-se les seules personnes existantes : ainsi, par exemple, res-pectons-nous les cadavres et la plupart des animaux. », ladernière phrase se termine par un point et non par un pointd’interrogation.

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Page 10: LOUVAIN 133 · 4. Un site Web: régulièrement mis à jour, il se veut simple, accessible à tous et présentant des informations complémentaires. Les projets d’avenir sont nombreux

Midis en musiqueAuditorium P. LacroixAv Mounier 51 (02-764 41 28)

• Le 10 décembre à 13hFolk Band LyraMusiques folkloriques bulgares

Ecole de PharmacieAvenue Mounier 73 (Tour Van Helmont)

• Premier samedi de chaque mois, 14 à 17hCollection Albert CouvreurRenseignements : 02/764 41 28

Les conférences de l’Université des Aînés

Auditoire P. LacroixAv. Mounier 51 (02-764 46 95)

• 5 décembre, 14h30Regards bouddhistes sur Jésus leChristJacques Scheuer (UCL)

• 12 décembre, 14h30Les réformes de la justiceBenoît de Jemeppe (Procureur du Roi àBruxelles)

• 19 décembre, 14h30La justice à la UneJean-Pierre Borloo (Le Soir)

U C L

Louvain [numéro 133| novembre 2002]10

Aula MagnaGrand-Place (010-49 78 00)

• 2 décembre, 20h15L’OSEL à l’AULA (concert)Prokofiev, Rachmaninov, DebussyORGANISATION : L’orchestre symphonique del’UCLRÉSERVATIONS : 010-45 08 80

• du 21 au 29 décembre

La fugue du petit Poucet(conte musical)D’après le conte de Michel TournierORGANISATION : DEL DiffusionRÉSERVATIONS : 010-49 78 00

Ferme du BiéreauScavée du Biéreau 3 (010-45 01 44)

• 9 décembreTraces (concert de jazz)

Théâtre Jean VilarRue du Sablon (0800-25 325)

• Du 3 au 13 décembre, 20h15Un fil à la pattede Georges Feydeauet Jacques OffenbachMI S E E N S C È N E : Fré-déric Dussenne

Théâtre BlocryPlace de l’Hocaille (0800-25 325)

• Du 12 novembre au 21 décembre, 20h15La musica deuxièmede Marguerite DurasMISE EN SCÈNE : Philippe Sireuil

Concerts de midiAuditorium Socrate 10, Place Cardinal Mercier (010-47 48 76)

• 3 décembre, 13hSébastien Cools chante BrelAvant-première de l’année Brel (2003)

• 17 décembre, 13hConcert de Noëlpar le célèbre Chœur féminin des voix bul-gares

Musée de Louvain-la-Neuve

Place Blaise Pascal, 1 (010-47 48 41)

• Du 17 novembre au 30 mars 2003Donation MeeùsDessins d’artistes belges contemporainsDe 10h à 18h, sauf samedi (dimanche à partirde 14h)

Forum des HallesGalerie des Halles (010-47 89 92)

• Du 2 au 6 décembreSensibilisation aux problèmesNord-SudExposition avec animations diversesORGANISATION : Kout’Pouce (kot à projet) encollaboration avec “Entraide et Fraternité”

Les conférences del’Université des Aînés

Auditoire Socrate 10, PlaceCardinal Mercier, (010-47 41 81)

• 3 décembre, 14h15Wallonie Flandre. Des regardscroisésDenise Van Dam (FUNDP)

Louvain-la-Neuve

Bruxelles

B l o c - n o t e s c u l t u r edécembre 2002

• 10 décembre, 14h15Peut-on pratiquer plusieurstraditions philosophiques oureligieuses à la fois ? Jacques Scheuer (UCL)

• 17 décembre, 14h15Vatican et laïcs dans l’Eglise :dialogue de sourds ?Raphaël Jacquerye (UCL)

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La fugue du petit Poucet