lot magazine 2010 mise en page 1 · dans ce magazine ont été sélectionnés ... mars 2010 ce...

64
MAGAZINE 2010 / 2011 TRÈS LOT DES TRÉSORS À CHAQUE CHEMIN Dans la magie des Grands Sites La préhistoire en direct Le Lot, un festival de festivals Lot Tourisme a le plaisir de vous offrir le magazine de vos vacances.

Upload: lenhi

Post on 15-Sep-2018

216 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

MAG

AZIN

E 201

0 / 2

011

TRÈS LOT

DES TRÉSORSÀ CHAQUE CHEMIN

Dans la magie des Grands SitesLa préhistoire en direct

Le Lot, un festival de festivals

Lot Tourisme a le plaisir de vous offrirle magazine de vos vacances.

La rue du Majou lors des Médiévales de Gourdon.

B ien sûr, d’autresavant moi sontvenus et vous

ont parlé de Cahors,de son pont Valentréet de son marché, deRocamadour fièrementcampé sur son rocher,de Figeac, la médiévaleoù un élève appliquéréapprit à lire l’Anti-quité au monde entier,de Saint-Cirq-Lapopie,d’Autoire, Carennac,Loubressac et Cardail-lac, tous classés, à justeraison, parmi les“Plus Beaux Villages

de France”, de Montcuq qui draîne la bohème chic de l’été, deLalbenque où se négocie l’or noir de l’hiver, des méandres du Lot,impérial…Mon Lot à moi est plus secret. De tous les causses, par exemple, c’estle plus discret qui est mon préféré : le Causse de Limogne… Où l’habitatdisséminé en hameaux et vieux châteaux ressemble à l’homme quil’a modelé. Apre et sauvage, il cache des trésors au fil de ses petitesroutes festonnées de chênes noirs. Comme Aujols où le temps s’estarrêté. Faîtes comme lui, arrêtez-vous à la tombée du jour. Vous voussurprendrez à guetter l’arrivée des troupeaux. Ici, le “corral” est unenclos de pierres sèches, les lavoirs se font… papillons ! Vous serezéblouis face à tant de beauté crue. Poussez un peu plus loin la randonnée…

Apparaît un château oublié, couleur de pain brûlé : Couanac.Soupçon d’irréel…Mon Lot à moi, c’est une ruine qui s’est pendue dans la vallée duCélé, un prieuré tellement idyllique sur les routes de Compostellequ’il fut baptisé “Val Paradis” à Espagnac-Sainte-Eulalie. C’est unmoulin bâti par les cisterciens, son voisin, le moulin de Cougnaguet,écrasé entre deux falaises dans les vallées de l’Ouysse et de l’Alzou.Mon Lot à moi, c’est aussi la verte Bouriane qui cache ses gariottessous la feuillée et dévide ses routes en lacets comme le faisaient, jadisà la veillée, les femmes avec le rouet, dans la chaleur du cantou.C’est Lherm où l’on danse sous les lampions les soirs de juillet dansla fraternité des gens d’ici et de ceux venus d’ailleurs. C’est une prièreaux Arques, face à l’émouvante piétà de Zadkine.Entre Gourdon, Puy l’Evêque et Prayssac, les routes qui musardententre vignes et vergers sentent bon l’aubépine et le printemps.Mon Lot à moi, c’est un parfum de truffe ou de cèpe, une poignéede châtaignes, c’est le bouquet d’un vin puissant qui sait se faireélégant, c’est une tranche généreuse de foie gras, qu’ici, on savoureavec du gros sel et du vrai pain.Mon Lot à moi, c’est un peu la mémoire paysanne et aristocratiquede la France. Celle qui cultive le bon sens et le goût des bonnes choses.Alors, des gorges suspendues au-dessus de la Dordogne aux caussesblanchis, des grottes préhistoriques aux villages truffés de venellescousues à grands points de roses trémières, mon Lot à moi, il est pleinde tours et de détours pour qu’on en puisse jamais tout-à-fait fairele tour…

Marie-Dominique PERRIN

ÉDITO

www.tourisme-lot.com

3

Lot… trésors cachés et chemins secrets...

42 35

6

18

56

22 52

25

12 62 46 8

SOMMAIRE

www.tourisme-lot.com

4

Photo de couverture : Gourdon.

SOMMAIRE

www.tourisme-lot.com

5

S o m m a i r ePaysages et météo du Lot 6C’est déjà le sud

Vins et vignobles 8À consommer avec modération

Gastronomie et recettes 12Réveillez vos papilles

Monde souterrain 18Des secrets enfouis sous vos pieds

Le Lot festif 22Un festival de festivals

Le Lot, Terre d'inspirations 25Tout un monde de création

Patrimoine et architecture 35Des perles de villages

Le beau utile 42Artisanat et souvenirs entremêlés

Activités de pleine nature 46Des sensations fortes à vivre

Rivières et vallées 52Des paysages époustouflants

Le Parc naturel régional des Causses du Quercy 56La nature à l’état brut

Parcs animaliers 60Découverte en famille

Parcs et jardins 62Mille et une couleurs

Les séjours, en hébergements seuls ou avec activités, proposésdans ce magazine ont été sélectionnés pour vous par l’équipede Lot Réservation, à votre service.

: Tél. 05 65 53 20 90

Les prix sont donnés au 1er février 2010 et sont susceptibles de modifications.

Brochure éditée par Lot Tourisme avec le concours du Conseil Général du Lot – mars 2010Ce guide n’est pas un document contractuel et ne saurait engager la responsabilité de l’auteur.Création et réalisation : Bande à part - www.bandeapart.frRédaction : France Bourboulon et Valérie FerrerGuide imprimé chez Rockson Crédits photos : CDT Lot : D. Nakache, J. Maureille, J. Morel, N. Hardeveld, P. Soissons, A. Lorgnier, R. Sprang, P. Imbault, Y. Conforti, P. Sourzat, C. Novello, Ch. Roques, PJ Adger, MA Cambe,R. Bacharach, C. Seguy, N. Gicquel - R Rocherieux - Conseil général du Lot : N. Blaya - CRT Midi-Pyrénées : D. Viet – UIVC : P. Boillaud - PNR des Causses du Quercy : O. Arsandaux 3W COM, J. Morel,O. Marchal, M. Essinger, T . Gabet - OT Souillac : G. Tordjeman - Pays de Figeac : C. Pelaprat - Grottes de Cougnac : F. Jach – Ville de Cahors : C.Squassina - Lot Réservation - Grottes de LacaveQuercy Passion - Maison des Arts Georges Pompidou, M. Michard - ATE Lot - JD Sudre/ Voyage gourmand - Jac’ Phot. - C . Valentin, JL Nespoulous, N. Blaya - P. Lasvenes, M. Arsandaux.

SÉJO

UR

S MALINS

Entre la sauvage Auvergne et le “souffle atlantique”, entre la noblesse du Périgord etle “Midi” toulousain, le Lot nous apparaît comme une terre de transitions, où lesinfluences de climats et d’ambiances divers cohabitent joyeusement, où les paysagesconjuguent plusieurs visions du Sud…

Paysages du Lot

l’escortent ; c’est que ces trois rivières ont creusé leur lit dans lecalcaire d’un grand plateau, qu’elles ont divisé en plusieurs « causses »…Nous voici à présent dans les paysages les plus emblématiquesdu Lot ! Si l’on progresse du nord au sud, en enjambant imaginairement lescours d’eau d’un causse à l’autre, on partira du causse de Martel, leplus au nord : sans doute le moins austère, mais peut-être le plus

discret ; on y hume la Corrèze… Sautons laDordogne, voilà le causse de Gramat, le plus grandet le plus célèbre : vastes étendues de pelouses

rases, entrecoupées de forêts de petits chênes et festonnées de muretsde pierres sèches. Rocamadour y surgit, au creux de la petite valléede l’Alzou. Le Célé vient interrompre ces solitudes magnifiques, puison traverse, sauvage et peu fréquenté, le tout petit causse de Saint-Chels(près de Cajarc), avant de retrouver une vallée, celle du Lot. L’enjambéeest périlleuse, les falaises parfois redoutables ; et hop, un pied sur lecausse de Limogne : combes sèches, collines boisées et chênes truffiers…

P assé les rudesses rouergates, la rivière Lot entre en Quercy etrejoint Cahors, selon un sillon capricieux, animé de méandreset dominé de hautes falaises… c’est là sa partie la plus pit-

toresque, rehaussée par la beauté de villages-bijoux (commeSaint-Cirq-Lapopie) ou troglodytiques… Augmenté des eaux du Célé,frais et vif affluent, le cours d’eau n’en finit cependant pas detournicoter : Cahors a choisi un de ses “cingles” pour se lover. Enaval, les ondulations d’un Lot moins encaisséservent de décor au vignoble de Cahors, qui oc-cupe les terrasses fertiles de la rivière : fascinantpatchwork de parcelles de vignes épousant les contours du Lot… Larivière s’assagit ensuite, et pénètre rapidement l’Agenais, où ses eauxse mêleront à celles de la Garonne. La Dordogne, elle, borde la frontière nord du département, sur unedistance d’une cinquantaine de kilomètres. Longée de noiseraies,elle accueille une concentration impressionnante de villages d’ex-ception et de châteaux. Comme le Lot et le Célé, des parois rocheuses

PAYSAGES ET MÉTÉO DU LOT

www.tourisme-lot.com

6

« On dirait le Sud »

À l’est des causses du Quercy, une bande de terrain argileux, le Limargue,bocager et verdoyant, s’étale entre Figeac et Saint-Céré ; il forme unpréambule au Ségala, le Quercy montagnard, dont les croupes escarpéescouvertes de forêts sont irriguées d’une multitude de ruisseaux : unpays qui regarde vers les monts du Cantal… De l’autre côté des causses, à l’ouest de Cahors, en Bouriane, dontla capitale Gourdon, charmante citée médiévale, annonce le Périgordnoir. On aime la couleur rousse de sa terre, on vient y chercherquelque chose d’intime. Sur ce sol acide, des châtaigneraies et quelqueslandes de pins introduisent de nouveaux paysages. La Bouriane bute, au sud, sur le vignoble de Cahors et la rivière Lot,que l’on traversera à nouveau, pour atteindre les confins méridionauxdu département, le Quercy Blanc. Changement de décor, le paysages’ouvre, on retrouve le calcaire, mais crayeux, effrité, mêlé à la terre,ce qui donne cette couleur si lumineuse aux champs et aux chemins…« On dirait le Sud », en disait Nino Ferrer, et il est vrai qu’entre collineset cyprès, à voir ces villages si éclatants de blancheur, on se sent biendans le Midi !

À voir absolument : le point de vue panoramique depuis Labastide-du-Haut-Mont, point culminant du département à 778 m.

PAYSAGES ET MÉTÉO DU LOT

www.tourisme-lot.com

7

Pays de transition, le Lot subit différents types de climat, entre lesinfluences montagnardes et océaniques.

À proximité du Massif Central, le Ségala et le Limargue connaissentles hivers les plus rudes et humides, alors que le reste du départe-ment bénéficie d’un climat de type tempéré : la neige sur les caussesse fait de plus en plus rare…

La moyenne estivale, elle, tourne agréablement autour de 25°C, avecdes pointes parfois torrides en juillet-août ! Dans le Quercy Blanc, lescigales chantent, tandis que sur les causses arides, le soleil peut frappertrès fort !

Au printemps, les quelques pluies venant de l’Agenais, par la valléedu Lot, sont appelées « mousson Aquitaine » par les géographes. Le ventd’autan, lui, vient de Méditerranée : « Vent d’autan, pluie demain »…Mais « Du temps du coucou, aussitôt plu, aussitôt sec », dit un autredicton… La légère altitude des causses semblent former une barrièreà ces pluies, et l’on guette, là haut, la floraison du cornouiller,annonciatrice du printemps : un moment magnifique pour découvrirla nature lotoise !

Septembre et le début de l’automne s’avèrent une autre saison idéale :les couleurs fauves donnent du caractère au causse, les vignes finissentde mûrir au soleil, et l’on profite de longues soirées encore douces…

Le temps qu’il fait

Le lac du Tolerme.

Le village de Saint-Cirq-Lapopie.

« Si tu vois tes doigts à travers la robe du vin, alors ce n’est pas du Cahors ». Plusqu’un dicton voilà énoncée une vérité. Le vin de Cahors affirme d’emblée son caractèreet ne badine pas avec les couleurs.

Des vins dignes d’un roman

N i blanc, ni rosé, ni rouge, il se revendique noir. “Black” commedisaient déjà les Anglais au XIIIe siècle. À cette époque, le vinde Cahors est prisé Outre-Manche et Henri III d’Angleterre

l’affectionne tout particulièrement. En 1310, il représente même 50 %des exportations réalisées par le port de Bordeaux. Mais un tel succèssuscite des jalousies et en 1373, un mandat est prononcé favorisant lesproductions de Gironde et surtaxant les vins du Haut-Pays et plusprécisément ceux de Cahors. Il faudra attendre le XVIIIe siècle pourque cette discrimination soit abolie. Mais toutes ces vicissitudesn’éclipsent pas la réputation du Cahors. François Ier fait même planterle cépage “Cahors” à Fontainebleau, Pierre le Grand de Russie l’imposeà l’église orthodoxe et nombreux sont les écrivains à en faire l’élogedans leurs romans. De la Dame de Montsoreau d’Alexandre Dumas au

Capitaine Fracasse deThéophile Gautier, le vinnoir est encensé. Seul lephylloxéra lui nuira réellementen détruisant la totalité duvignoble au XIXe siècle.

Après une longue période desommeil, le vin de Cahorsrenaîtra en 1947. Une poignéede vignerons décident alorsen effet de remettre au goûtdu jour le cépage d’origine,le Malbec. Aujourd’hui, fierde son AOC obtenu en 1971, cevignoble qui affiche gaillar-

dement 4600 ha, s’est imposé des conditions strictes de productionet retrouve une seconde jeunesse. Striant les collines qui serventd’écrin à la vallée du Lot, ces vignes recèlent bien des secrets et possèdentbien des spécificités. À commencer par cette rivière qui comme unecolonne vertébrale, donne une unité de ton, une douceur au climattout en ayant permis jadis l’expansion économique d’un vignoblerural. D’une typicité unique au monde, le Malbec est le cépage-roi.Un cépage qui a fait la notoriété des vins argentins et qui assoit laréputation de ceux de Cahors. Un cépage qui donne également auxcuvées, une belle complexité aromatique où les fruits noirs tels quela griotte, le cassis, la mûre ou encore le pruneau, se mêlent auxnotes de réglisse, de torréfaction et de cuir. Situé au sud-ouest du

www.tourisme-lot.com

De la Damede Montsoreaud’AlexandreDumas auCapitaine Fracassede ThéophileGautier,le vin noirest encensé

VINS ET VIGNOBLES8

Découverte du vignoble de Cahors

À partir de 85¤ /pers.

1 nuit en 1/2pension en chambre

d’hôtes, 3 clés Clévacances,

visites et cadeau.

Au cœur du vignoble ancestral de Cahors, qui se déploit

avec talent dans l'opulente vallée du lot et sur le causse,

nous vous proposons de séjourner le temps d'une

escapade en chambres d'hôtes Bacchus et découvrir

deux domaines de l'appellation dans lesquels vous

serez reçus pour la visite des chais et une dégustation.

Dîner avec accord mets et vins et cadeau vigneron à la clé !

Ref : LLCOENO5Renseignements et réservations : 05 65 53 20 90

ou [email protected]

Un verresinon rien !Depuis une dizaine d’années,négociants et vignerons ont décidéde trouver un écrin à leurs vins.Un verre à dégustation spécifi-quement étudié pour concentreret livrer aux dégustateurs tous lesarômes du Malbec. D’une formegénéreuse et d’une bonne contenance, ce verre a été conçupour une dégustation idéaledu cépage. Un nouveau matériau,le quartz, une version phospho-rescente pour apprécier le vinmême dans les ambiances moinséclairées et un anneau au pied,en guise de symbole de communionavec le vin.Paré de sonnouveauverre, le Cahors part à la conquêted’un publicd’amateurs, soucieux d’apprécierle divin nectarcomme ilse doit, dansles conditionsoptimum.

département, l’AOC, reconquiert aujourd’hui lesplus grandes tables.

De Paris au Canada, en passant par le Danemark,la Belgique, les Etats-Unis et le Japon, les principauxmarchés à l’exportation, il est désormais connuet reconnu. Un roman lui a même été consacré,“Cahors, le Roman du Vin Noir”. Avec son regardd’historien et sa plume d’écrivain, Jean-CharlesChapuzet, l’auteur, peint ici bien plus que laseule histoire du vignoble. À travers ses lignes,les hommes, les saveurs, les traditions, les émotionsprennent de l’ampleur. Le vin s’arrondit, gagne enprofondeur, devient réellement noir. Une couleurqu’il affiche glorieusement et entend même, parl’intermédiaire de l’interprofession l’UIVC, l’UnionInterprofessionnelle des Vins de Cahors, fairereconnaître officiellement. « D’autres sont rouge,blanc, rosé et même jaune. Pourquoi le vin noirn’aurait pas la légitimité et la reconnaissanceque son histoire et la réalité du terroir lui ontdonné ? Le “black paradox” en quelque sorte »conclut Jérémy Arnaud, directeur marketing del’UIVC. Fruit d’une alchimie entre le sol, le cépageet les hommes, ce vin noir est d’une profondeursans pareil. Si au Moyen Âge l’on tentait de leconcentrer encore plus en chauffant une partie desgrappes dans de grands chaudrons, aujourd’huiles vignerons savent exploiter au mieux larichesse de baies gorgées de soleil dont les taninslui assurent un excellent vieillissement.

À lire : ”Cahors, le roman du vin noir” de Jean-Charles Chapuzet aux Editions Féret. 15 €

VINS ET VIGNOBLES

www.tourisme-lot.com

9

Si les Cahors tiennent le haut de l’affiche, ils ne sont pourtant pas les seuls àrégaler les palais. Il faut en effet compter également sur les vins des Coteaux duQuercy et sur les vins de Pays du Lot. Les premiers produits dans le Quercy Blancrespirent déjà le Sud. Sur ces terres calcaires, naissent des rouges équilibrés, auxnuances florales et poivrées et des rosés de “saignée” fruités et généreux issusd’assemblage de cabernet franc, de merlot, de cot, de tannat et de gamay. Lesvins de Pays du Lot sont eux des vins de plaisir, qu’ils soient du Sud du Lot, descôteaux de Glanes ou des vignes autour de Rocamadour. On les trouve en blancs,en rosés fruités secs et frais et en rouges très aromatiques. À déguster plutôtjeunes quand ils sont encore sur le fruit.

D’autres vins, à découvrir

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.À consommer avec modération.

« Tout a commencé il y a 5 ans. Avec Rosie,mon épouse, nous cherchions une maisonavec jardin et nous sommes tombés sousle charme du Domaine des Savarines.Une maison avec un drôle de jardinpuisqu’il compte 4,5 hectares de vignes ».

Eric Treuillé : le bio of course !

en chanvre et laine de mouton, des bois non traités et une structuresemi-enterrée pour que la température se régule toute seule. Le résultat est évident. On se sent bien ici. Voilà pourquoi même simon travail de cuisinier et ma boutique de livres de cuisine “Booksfor cooks” installée à Nothing Hill en Angleterre me demandent dem’absenter régulièrement, je m’arrange toujours pour passer unesemaine par mois dans le Lot. Je m’y ressource, je me balade dansmes vignes et je vois évoluer mes vins. Des vins que nous travaillonspar gravité, que nous ne passons pas en barrique pour mieux conservertout le fruit et que nous ne commercialisons pas avant deux ou troisans et encore, quand les années sont dignes d’être mises sur le marché.Ainsi nous n’avons pas gardé notre première récolte en 2003. Un choixtoujours délicat mais nécessaire pour garantir à ceux qui apprécientnos cuvées, une régularité dans la qualité. Les vignes nous enseignentla sagesse et depuis que nous nous occupons des Savarines, nousavons acquis un mode de fonctionnement plus zen, plus en phaseavec la nature.

E t pas n’importe quelles vignes. Des ceps de merlot et d’auxerrois,vieux d’une trentaine d’années dont la particularité est d’avoirété cultivé selon les préceptes du bio. Dès les années 70 en effet,

l’ancienne propriétaire des lieux prônait déjà ce mode de culture.Nous avons poursuivi dans la même lignée. Cultivés sans pulvérisationde produits chimiques, nos raisins donnent des vins tendres, charnus,épicés, au goût de petits fruits des bois. Côté cave, nous travaillonstoujours en harmonie avec les cycles lunaires et le rythme des planètes.Notre objectif est de rechercher encore et toujours la simplicité, lenaturel. Nos vins y gagnent enspontanéité et nous, commetous ceux qui viennent audomaine, en spiritualité. Il règneici en effet une belle harmonie.Situé à 12 km de Cahors, sur leplateau aride des Causses etdominant le Lot, le domaine selove dans un écrin de garrigue,d’arbres fruitiers et de chênaies sauvages. Un écrin que nous respectonset qui nous a également conforté dans notre choix d’opter pour labiodynamie. Ainsi lorsque nous avons décidé de construire un chai, nousl’avons fait dans le respect de l’environnement avec une isolation

VINS ET VIGNOBLES

www.tourisme-lot.com

10

“Les vignes nous enseignent la sagesse”

Notre objectifest de rechercherla simplicité,le naturel.

Eric Treuillé, viticulteur bio et rigoureux.

Le bien-être estdans le vignoble

À partir de 145¤ /pers.

La nuit en demi-pensionavec vino-cure, en location ClévacancesPour se relaxer tout en découvrantles plus grands crus de la région.Visite des chais d’un domaine viticoleen bio-dynamie, dégustation et accèsà l’espace « vino-cure » pour prendresoin de soi pendant 1h30. Un bainde jouvence aux pépins de raisin.

Ref : LLVINOCURRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

VINS ET VIGNOBLES

www.tourisme-lot.com

11

Saviez-vous que les raisins et plus précisément les pépins étaient bons pour la peau ? « Ce sont les plusforts anti-oxydants du monde végétal. Riches en tanins et en anthocyanes, les polyphénols contenus dans les grappescombattent les radicaux libres responsables à 80 % du vieillissement de la peau. Après deux ans de recherches, nousavons mis au point une gamme de crèmes et de soins sans aucun produit chimique mais aussi un complément alimentaireet un bain revitalisant » explique Olivier Godin, viticulteur bio et créateur de la vino-cure du château Vent d’Autan. Installéau cœur du vignoble à Saint-Matre, il a, avec son épouse Anne, aménagé en plus un espace de remise en forme avec jacuzzi,hammam, sauna et tables massantes.

Vino-cure, le bien-être par le raisin

Les vins bénéficiant de l’AOC Cahors sont unconcentré de soleil. Si tous ont en commun uneprésence en bouche évidente ainsi que desarômes de violette, de cassis et de cerise, ils sedistinguent cependant en fonction de leurs lieuxde production. Ceux issus de la vallée du Lotentre Cahors et Puy-L’Évêque sont puissants,fruités et charnus. Les autres, produits sur leCausse, se révèlent plus élégants, moins charpentés.Pour mieux s’y retrouver l’UIVC les a classé entrois grandes catégories.

Les Cahors tendres tout en fruit et tanins légers.Ils s’apprécient sur des viandes blanches, grillées

ou des volailles rôties mais sont aussi parfaitspour l’apéritif.

Les Cahors de caractère sont plus structurés etplus complexes. La cuisine du terroir ne leur faitpas peur. Ainsi un agneau fermier du Quercy, desmagrets de canard mais aussi des cèpes ou deschâtaignes, se marient parfaitement avec.

Quant aux Cahors d’exception, ils se distinguentpar leur raffinement. Jeunes, leur fruit exploseen bouche. Les tanins se font denses et veloutés.Un belle acidité assure le vieillissement. Ils sontles alliés du gibier, du foie gras et des truffes.

Question de styleL’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

Opulent et généreux, le Lot sait réveillerles papilles. Sans bla-bla ni chi-chi, maisen toute simplicité. Grâce à toute unepalette de produits de qualité, marquéspar le sceau de leur terroir.

Terre de gourmandises

Safran du QuercyPrésent déjà au Moyen-Âge, le safran fait un retour en terre lotoise.En attente d’un label rouge, les stigmates de ce crocus mauve, toutdroit venu de Mésopotamie, font le bonheur des restaurateurs, quidonnent ainsi à leurs plats une touche d’exotisme.

Melon du QuercySur les terres argilo-calcaire du Quercy blanc, un melon charnu etjuteux s’offre aux caresses du soleil et livre ses subtils arômes auxgastronomes.

D es produits qui dans le secret des casseroles participent à fairede la cuisine lotoise une « cuisine qui déteste les modes maisadore la nouveauté » comme aime le dire le critique

gastronomique Jean-Luc Petitrenaud. Une cuisine « sincère et vraie,simple et goûteuse » précise le rugbyman et enfant du pays, FabienGalthié. De Martel à Limogne-en-Quercy, de Puy-l’Évêque à Figeac,le département dans son ensemble regorge d’appellations, de labelset autres sigles venant sacrer la qualité d’une production aussi riche etsavoureuse. Petit tour d’horizon de ces trésors gourmands…

Agneau fermier du QuercyC’est sur les causses, au milieu des chênes, que l’agneau prend toutesa saveur. Un petit goût suave et cordé à la fois qui lui vaut un labelrouge ainsi qu’une IGP (indication géographique de provenance).

RocamadourAppelé au XVe siècle le cabécou, du nom de la chèvre qui offrait sonlait, ce petit palet de 35 g affiné en cave offre sa peau veloutée et satexture crémeuse. À déguster sur un toast grillé, avec du miel, desaubergines, des œufs, des noix ou encore de la truffe noire.

Noix du PérigordSur les rives de la Dordogne, les noyeraies qui nourrissaient hier lesbateliers font aujourd’hui le régal des amateurs de noix. Fraîches ousèches, elles se dégustent émiettées sur une salade, entières avec duchocolat ou encore transformées en huile.

www.tourisme-lot.com

Terroiret traditions

À partir de 120¤ /pers.

Circuit terroir 3 nuits en chambres d'hôtes avec 2 dîners

En toute liberté, découvrez le Lot entrois étapes. Au cœur d’une anciennegrange, d’un domaine de 65 haet d’une ferme agricole bio. Pourle plaisir de partager des repas où lesspécialités régionales sont misesà l’honneur

Ref : LLCTERROIRRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

GASTRONOMIE

www.tourisme-lot.com

13

• À quoi sert l’association ?C’est un regroupement volontairede restaurateurs qui partagent unemême idée de la restauration, et dela qualité à laquelle il faut prétendrepour attirer une clientèle dans le Lot.

• Quels sont les critères de sélection ?La qualité des produits travaillés, etdes fournisseurs, mais aussi la dispo-nibilité vis à vis du client, une certaineidée de l’accueil. Ce n’est pas quede la restauration. Le restaurateurdoit être cité dans au moins quatreguides nationaux. Un “comité des

Sages” (non professionnels) présideà la sélection des tables.

• Les bonnes tables du Lot neservent-elles que de la cuisinetraditionnelle ?Non, pas forcément. On s’appuiesur les produits locaux, mais passeulement ; ce qui est important,c’est la qualité du produit. Maisc’est vrai qu’on essaie de se fournirdans le département surtout, etdans la région. Et puis, on respecteaussi les saisons. Cuisiner avec lesproduits du terroir, cela ne veut passeulement dire cuisiner la truffe,cela peut aussi être cuisiner lestopinambours du marché de Cahorspar exemple, et ça, c’est un plaisir !

• Vous êtes un chef un peu aven-turier ; si vous êtes un spécialistede la truffe, ou du foie gras, vousaimez aussi expérimenter,avecles herbes et les épices…Oui, j’aime expérimenter, mais toujoursavec ce que je trouve localement (cequi pousse ici, même si l’origine estplus lointaine). J’ai essayé parexemple la cardamome, des sortesde basilic, des types de salade un peuexceptionnels… J’ai même proposéde la truffe en dessert, et inventéun sorbet au géranium !

• Votre credo, en matière de bonnecuisine ?La bonne cuisine, ce n’est pasforcément sophistiqué. Quand onmange un rocamadour avec du painet des noix, ce n’est pas sophistiqué. Vous savez, il y a un dicton qui dit« L’architecte cache ses erreurs sousle lierre, et le cuisinier sous lasauce. » La meilleure cuisine, c’estla plus dépouillée possible.

• Une bonne table du Lot, est-cecoûteux ?Non, pas nécessairement. Regardez,chez moi par exemple, le midi, ona un menu à 18 euros, entrée platdessert. Je ne pense pas que ce soittrès coûteux. Il est important de semettre à la portée de toutes lesbourses. Et puis, un déjeuner, ce peutaussi être simplement un bon plat.

“Bonnes Tables du Lot”, le magazinegratuit de l’association, propose,chaque saison, des portraits dechefs et des recettes. Vous le trouverezdans les restaurants membresainsi que comme supplément dupériodique Quercy Passions.

Bonnes Tables du Lot :le bonheur est dans l’assiette !Voilà plus de vingt ans, une dizaine de restaurateurs lotois décidait de s’as-socier pour faire rayonner, à travers ses enseignes, les produits du Lotet l’art culinaire, si cher à leur cœur. Ils sont 26 aujourd’hui. Entretienavec Gilles Marre, président de l’association « Bonnes Tables du Lot »depuis 2008, et brillant chef du restaurant Le Balandre, à Cahors.

Marchés, des goûts et des couleursVenir de bon matin dans les allées d’un marché.

Regarder les producteurs installer fruits et légumessur les étals. Profiter des parfums, découvrir lessaveurs… Foie gras, fromage de chèvre, agneaufermier… tous les sens sont à la fête. De Cahorsà Figeac en passant par Gourdon, Martel ou encoreMontcuq, la région s’offre sur un plateau. Nombreux sont les marchés qui titillent les papilles.L’un des plus beaux reste sans conteste celui deCahors. L’un des plus typés avec ses fromages etses fruits est celui de Puy-l’Évêque. En hiver, nepas rater les marchés aux truffes de Lalbenque,

le plus grand du Sud-Ouest, et de Limogne-en-Quercy, deux villages au cœur du Parc naturelrégional des Causses du Quercy. Juste pour “humer”la bonne odeur du diamant noir et deviner lestractations qui se font de la main à la main. ÀLalbenque par exemple, dès 14h30 précises, aucoup de sifflet du garde champêtre, les négociationss’engagent entre producteurs et acheteurs. En été, ne pas hésiter à flâner sur les marchésnocturnes ainsi que sur les marchés de producteursde pays.

Les étoilés du Lot

avec brio aux exigences d’une table dont la réputation s’inscrivaitdans l’histoire, le château de Mercuès. Mission accomplie ! Il n’enrenie pas pour autant ses origines méditerranéennes : sa carteaccorde une part importante aux poissons et fruits de mer.

Quant à Stéphane Andrieux, c’est à 29 ans qu’il a reçu son étoile, auchâteau de la Treyne, qui domine fièrement la Dordogne. Cette rivière,c’est son enfance, puisqu’il est né dans le Périgord, mais StéphaneAndrieux a fait un tour par d’autres terroirs, dans les cuisines detrès grands, tel Marc Meneau (3 étoiles). Son produit fétiche ? Le foiegras… Pas étonnant, quand on sait que ses parents sont bouchers-charcutiers…

Sous les hauteurs d’un autre château – Montal – officie le discretFrédéric Bizat, chef autodidacte dont la vocation est née de la rencontreavec Alain Dutournier, du Carré des Feuillants (Paris). Ouvert en 1993,Les Trois Soleils de Montal a rapidement su se faire connaître desgourmets. Son plat le plus demandé ? Le tournedos de pied de cochonau jambon de canard confit en croûte de sel. Bon à savoir : son menutruffe affiche un prix des plus raisonnables.

Dans le vert Ségala, Patrick Lagnès, le plus récent étoilé du Lot (2008),fait revivre le “déjeuner de Sousceyrac”, repas fameux consacré parun roman best-seller de Pierre Benoît (1931). Autodidacte lui aussi,cet enfant de Lozère, qui avait fait une “saison” à Sousceyrac, lors deson apprentissage, a choisi d’y revenir avec femme et enfants, s’estempressé d’aller cueillir les champignons du coin, et de chercher lesmeilleures façons de travailler le veau élevé sous la mère… du Ségala !

E st-ce pour cela que tant d’entre eux ont décroché une étoile ?Sept chefs décorés de la plus prestigieuse récompense culinaire,l’étoile de Michelin, voilà en tout cas une belle constellation !

Un fou de la truffe ? Alexis Pélissou, dont le nom trahit une origineoccitane (Tarn), ne le cache pas, depuis plus de trente ans qu’existele Gindreau, désormais l’une des tables les plus célèbres du Lot, parsa cuisine comme par le charisme de son chef. De son premier menu“gourmand” au menu “apothéose de la truffe”, la “diva” du Quercyest omniprésente.

De génération en génération, l’Auberge du Pont de l’Ouysse, au bordde la Dordogne, s’est transmise, et le savoir-faire avec. Autre spécialistede l’or noir, Daniel Chambon dit avoir appris de sa belle-mère lesbases ancestrales, qu’il excelle à moderniser. Un exemple, le carpacciode canard à l’huile de noix rapée de truffes de la Saint-Jean… toutun programme !

Avec Claude Marco, l’Espagne paternelle affleure, dans le choix desjambons par exemple. Aujourd’hui, en plus d’être un incontournabledu paysage lotois depuis 1976, le restaurant Chez Marco a pris, avecl’arrivée en cuisine du fils Richard, un nouveau tournant, qui nerenie pas les origines hispaniques de la famille. Pas d’inquiétudecependant, le mythique carré d’agneau fermier du Quercy rôti authym et sa poêlée de cèpes n’a pas disparu de la carte !

Le Quercy, il n’y avait pas de racine familiale, et pourtant PhilippeCombet, un bitterois qui a fait ses classes dans les grands restaurantsde la Côte d’Azur, semble avoir adopté le terroir ; il a su répondre

GASTRONOMIE

www.tourisme-lot.com

14

« Quand je viens dans le Lot, en matièrede plats, j’ai l’impression de respirer laBible, de vérifier mes prières. Les cuisiniersd’ici ont un pied dans le passé et l’autresur la lune. » (Jean-Luc Petitrenaud)

Daniel Chambon

A la découverte du

“diamant noir”

212¤ /pers.

2 nuits en pension

complète en chambres

d’hôtes 2 clés Clévacances

Entre présentation de la truffe avec

exposé et diaporama, démonstration

de cavage au cochon, balade au

marché de Lalbenque et visite d’une

truffière… 4 repas du terroir dont un

dîner “truffe” raviront vos sens et

vos papilles…

Ref : LLTRUFF3

Renseignements et réservations :

05 65 53 20 90

ou [email protected]

Des fleurs et des saveurs

À partir de 140¤ /pers.

1 nuit en demi-pensionen hôtel ***

Vos hôtes ? une famille respectée parles grands noms de la gastronomiefrançaise (1 étoile Michelin) Le décor ?Une demeure de charme, à mi-cheminentre Souillac et Rocamadour, dansune oasis de verdure et de calme,au bord d’une petite rivière, le toutagrémenté d’une belle piscine etd’un jardin potager…Une étape exquise !

Ref : LLHLACAVRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

GASTRONOMIE 15

Le Lot, premier département producteur detruffes du Sud-Ouest ? Bien moins qu’il y a 100 ans,c’est vrai, où l’on récoltait 300 tonnes dans unesaison, mais tout de même ! Cet hiver, 3 tonnesont été ramassées. Tous les cuisiniers et finsgastronomes vous le diront : la truffe du Lot estd’une finesse et d’une richesse organoleptiqueincomparable ! Parfum de confiture de fraise,saveurs vanillées et chocolatées… Dégustées toutsimplement avec du foie gras ou des œufs, ellesdonnent aux plats toute leur élégance. Mais elle n’estpas la seule. La diversité de nos sols, l’alternancede bois, de prairies, de rivières… tout ceci contribueà faire naître des terreaux propices aux champignons.

Ainsi à la fin de l’hiver, place aux morilles. Auxbrunes et aux blondes. Elles poussent sur lesanciennes plantations truffières ou sous lesfrênes et les ormeaux, en bordure de ruisseaux,en lisière de bois. Vient ensuite l’un de mes pré-férés, à savoir le champignon de mars. Poussantdans les prés, il fait des ronds de sorcière et dégageune forte odeur de farine fraîche. Vient ensuitel’un de mes préférés, à savoir le champignon demars. Si l’on trouve les cèpes de Bordeaux et lestêtes de nègre en Bouriane du coté de Gourdonainsi qu’en Ségala, les oronges eux, poussent surles terres calcaires, vers Saint-Céré ou encoreBoissières. Au-delà de tous ces champignons, leLot réserve bien d’autres plaisirs aux connaisseurs.En tout premier, l’ourlious. Prisé des gens duCausse de Cajarc et de Limogne, l’ourlious estprésent dans les prairies où paissent les moutons.Son goût légèrement animal et musqué fait uncarton auprès des fanatiques chaque printempset automne. Idem pour le pleurote de Panicaultqui pousse lui dans les pelouses à moutons seméesde chardons, les fameux panicaults. Bref, le Lotinspire la gourmandise et reste un pourvoyeurhors pair de petits trésors et de grands plaisirs.

À lire : “La Truffe” aux Editions Aubanel de PierreSourzat – 13 €

Pierre Sourzat, responsable de la stationexpérimentale sur la truffe de Cahors Le Montat

www.tourisme-lot.com

GASTRONOMIE

www.tourisme-lot.com

16

Printemps

Rosette d’agneau fermier du Quercyaux cèpes de printemps et petits légumes

Préparation : 2 heures - Pour 4 personnes

Ingrédients600 g de filet d’agneau fermier du QuercyPour la garniture de légumes :1 botte de petites carottesOignons8 navets nouveaux600 g de petits cèpes bouchonsLe jus d’agneau fait avec les os d’agneau préalablement demandésau boucher2 poivrons4 tomates2 oignons1 pointe d’ail et du piment d’Espelette

PréparationNettoyer et cuire séparément tous les légumes. Les maintenir auchaud. Nettoyer les cèpes et les couper en deux dans la longueur. Préparer une petite purée de poivrons. Couper les poivrons en morceauxet les faire sauter à la poêle à l’huile. Faire suer l’oignon émincé dansun sautoir. Ajouter les poivrons, la tomate, la pointe d’ail et cuire aufour 1h30 à 110 °C. Mixer ensuite pour obtenir une fine purée. Poêler les cèpes et les assaisonner. Poêler les noisettes d’agneau coupéetrès épaisses à feu vif et les finir un petit peu au four. Dresser lesassiettes avec les légumes et les cèpes. Servir à part un petit jusd’agneau.

Eté

Carpaccio de « melon du Quercy »au basilic et jambon de canard

Préparation : 30 minutes - Pour 4 personnes

Ingrédients2 melons de 800 g100g de jambon de canard (magret séché)2 branches de basilicQuelques grappes de groseillesUne pincée de sel de GuérandeUn tour de poivre du moulin

PréparationCouper les melons en deux dans le sens de l’équateur. Les vider, lespeler. Émincer finement chaque moitié. Dresser en rosace et disposerdans l’assiette ; intercaler de jambon de canard sec et dégraissé coupéen fines lanières et de quelques feuilles de basilic émincées. Décoreravec des bouquets de groseille. Au dernier moment poivrer et saupoudrer de fleur de sel deGuérande. Servir frais.

GASTRONOMIE

www.tourisme-lot.com

17

Hiver

Ravioles de chou aux truffes

Préparation : 1 heure - Pour 8 personnes

IngrédientsUn chou vert50 g truffe (une grosse truffe)100 g de foie gras frais1/2l de bouillon de poule20 g de farine

PréparationEffeuiller le chou vert, cuire les feuilles dans une eau bouillante etsalée. Les sortir et les rafraîchir puis tailler des rondelles à l’aide d’uneemporte-pièce rond (diamètre 7,5 cm)Découper 32 fines lamelles de truffe (garder les parures pour les hacherultérieurement). Couper le foie gras en petites tranches de 10 g.Préparer un liant avec la farine et un peu d’eau. Disposer les rondsdde chou, puis une lamelle de truffe, ensuite le foie gras. Ajouterune autre lamelle de truffe, refermer avec un rond de chou en collantles bords avec le liant. Souder les bords en y passant un fil. Faire cuire 5 minutes dans le bouillon de poule avec la truffe hachéeet du jus de truffe. Servir en assiette creuse avec le bouillon.

Automne

Profiteroles de figues du Quercy,sauce safran

Préparation : 30 minutes - Pour 4 personnes

Ingrédients12 figues fraîches2 badianes étoilées200 g de sucre2 dl d’eau10 cl de sauce safran (2 dl de crème anglaise - 0,20 g de safran5 cl de crème fraîche)40 g de crème glacée à la vanille

PréparationFaire bouillir la crème liquide. Incorporer le safran, laisser infuserjusqu’à complet refroidissement. Ajouter la crème anglaise. Réserver.Faire bouillir l’eau, le sucre, la badiane afin d’obtenir un sirop.Laver les figues et les pocher quelques minutes dans le sirop. Egoutterer refroidir. Dresser dans une assiette creuse. Poser 3 fonds de figuescoupées en 2 par leur hémisphère. Déposer une boule de glace vanilleet recouvrir avec l’autre moitié de figue. Servir avec un cordon desauce au safran et quelques stigmates de safran.

Etonnant sous-sol que celui du Lot. Comment imaginer en se baladant sur ces causses,ces combes et ces vallées, qu’à quelques mètres sous vos pieds, une incroyable viesouterraine existe ?

Dans le secret des sous-sols

vie souterraine. On a dénombré ici pas moins de 180 gouffres parmilesquels celui de Planagrèze, qui avec ses 270 m est considéré commele plus profond du département. Autre exemple, la grotte de Lacave etsa dizaine de salles riches en concrétions. Sans oublier bien sur, les plusconnues que sont Padirac, Cougnac, Pech Merle ou encore les grottesde Roland, de Presque ou des Merveilles à Rocamadour . Si celles-cisont accessibles au public, il en est également toute une multitudequi bien qu’inventoriées, garderont pour toujours leurs secrets.

U ne vie faite d’ombres et de lumières, de creux et de pleins, delignes brisées et de courbes infinies. Une vie où les rivières ontsculpté des cathédrales et creusé des gouffres, façonné des

grottes. Travaillés par les vallées de la Dordogne, du Lot et du Célé,les plateaux calcaires de la région ont laissé l’eau s’immiscer au plusprofond dans leurs entrailles. La roche tailladée par les mouvementsde ces rivières souterraines s’est alors ouverte, se polissant pour offriraujourd’hui des salles aux formes arrondies, aux déliés presqueféeriques. Des salles aux couleurs ocre ou plus blanche, semées deconcrétions. Chargées de CO2, les eaux d’infiltration deviennentlégèrement acides et provoquent alors une très lente dissolution desroches calcaires. Associé à un processus naturel d’érosion, ce phéno-mène de corrosion appelé karstification crée tout un ensemble degrottes et de gouffres. Selon les scientifiques, l’exhaussement duMassif Central à la fin du Miocène aurait créé les conditions nécessairesà ce processus. Pendant 7 millions d’années, des phases de creusementsuccessives se sont échelonnées. Lentement le réseau aérien hydro-graphique s’est immiscé dans les vallées dans la périphérie des causses.Un certain nombre d’écoulements est alors devenu quasimentsouterrain. Aujourd’hui, à force d’avoir été exploré, le sous-sol a livréquelques-uns de ses secrets, quelques-unes de ses beautés. Sur lecausse de Gramat par exemple, la forêt de Braunhie atteste de lafaçon dont l’eau se joue du regard pour mieux s’éclipser et vivre une

MONDE SOUTERRAIN

www.tourisme-lot.com

18

“les trois parques” - Grotte de Lacave

Grottes de Presque

Séjour tonique envallée de Dordogne(8-14 ans)

361¤7 jours / 6 nuits en pension complèteCanoë sur la Dordogne, escaladedans les cirques et spéléologiedans les cavités du causse, quelprogramme ! Pour souffler, visitede Rocamadour avec spectacle derapaces en vol, et pour se remettrede ses émotions, baignade et feuxde camps à la base de plein air,située en bordure de la Dordogne.

Ref : LLEMEZELSRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

MONDE SOUTERRAIN

www.tourisme-lot.com

19

“On se croirait au fond d’un télescope ayantpour objectif un morceau circulaire de ciel bleu “.Lorsque le 9 juillet 1889, Martel découvrit Padirac,il n’en crut pas ses yeux. Toujours aussi incroyable,ce gouffre hier considéré comme l’antre de Satan,a depuis été aménagé pour mieux s’offrir auxvisiteurs. 32 m de diamètre, 103 de profondeur,on s’y balade en barques, dans le silence des eauxvert translucides de la rivière, entre les paroisciselées par le temps sur près de 2 km. Le décor estfabuleux. Au-dessus de nos têtes, des stalactitesimpressionnantes. L’une d’entre elles, la GrandePendeloque mesure tout simplement 78 m ! Maisle clou du spectacle reste incontestablement, lasalle du Grand Dôme, une pièce de 94 m de

haut. Autour des “piles d’assiettes” de calcaire,un lac suspendu… et tout un tas de formes auxallures suggestives qui débrident les imaginations.Depuis toujours, toutes sortes de légendes luidonnent du relief. Des écrits du 19ème sièclerelatent la découverte d’inscriptions mystérieuses,d’autres racontent l’histoire d’un trafic d’armesqui aurait conduit le Diable à frapper du talonpour ouvrir cette brèche, mettant ainsi SaintMartin en difficulté. Mais ce dernier réussi àfranchir le précipice. Dépité Satan retourna enEnfer en passant par le gouffre.

Né au bord de la Dordogne, JoëlTrémoulet a fait ses premiers pasde spéléologue en jouant avecses amis dans les grottes du coin.Il a ensuite appris les techniquesavec le spéléoclub de Souillac, etparticipe régulièrement à desexpéditions. Il est au Parc naturelrégional des Causses du Quercy.

• La spéléologie, c’est une activitérépandue dans le Lot ?Oui, bien sûr, avec 80 % de sa sur-face, c’est un département les pluskarstiques de France. Dans le Lot,tout le monde a un frère, un voisinqui fait de la spéléologie ! Il y abeaucoup de grottes. Et puis, le Lotaccueille, à la confluence Lot-Célé, la3eme concentration de grottes ornéesfrançaise après Les Eyzies et l’Ariège.Enfin, il y a Padirac… , tous les grandsspéléologues, depuis Martel, y pas-sent ; ce n’est pas la rivière la plusdifficile à explorer, mais tout lemonde veut y aller, parce qu’elleest belle, et mythique.

• Que va-t-on chercher à Padirac,aujourd’hui ?Martel est mort sans avoir eu letemps d’explorer la rivière de Padiracjusqu’à sa résurgence (à Montvalent)Dans les années 1990, des expédi-tions de plongée souterraine ont étémenées pour visiter les galeriesnoyées. La résurgence a été rejointe(20 km de galerie du gouffre à la résur-gence) en 1996, par Bernard Gauche.Il fallait parfois une trentaine de

personnes pour accompagner leplongeur : porteurs de bouteillesd’oxygène, plongeurs « de soutien ».J’ai eu la chance de faire partie des5 spéléologues d’accueil à la sortie dela galerie noyée. Après avoir traversé22 siphons, et fait 7 km sous l’eau, ilest ressorti 3 jours plus tard. On ne lesait pas forcément, mais le Lot est laMecque de la plongée souterraine,après le Yucatán à l’est du Mexique.

• On fait de la spéléologie pour leplaisir de l’exploration, mais aussidans un but scientifique ?Oui. À part les moniteurs de spéléo-logie, qui ont un brevet d’État, iln’y pas de professionnels spéléo-logues ; mais il y a des passionnés,et les aspects scientifiques ne sontjamais loins. Par exemple, en 2005,lors d’une expédition organisée parle Museum d’Histoire Naturelle deParis, les spéléologues ont jointleur compétence aux naturalistesdans l’étude de la micro-faune. Unmilieu évidemment très peu connu,car difficilement accessible. C’estArmand Viré, un ami de Martel, quia inventé la microbiologie souter-raine ; il a, entre autres, découvertla bythinelle de Padirac, mollusqueaquatique souterrain minuscule,endémique du gouffre.

• Y a-t-il encore des découvertesà faire ? Pourrait-on encore tomber,par exemple, sur une rivière sou-terraine comme Padirac ?Oui. Par exemple, sur la partie suddu causse de Gramat, on sait qu’il ya des rivières souterraines qui n’ontpas encore été explorées. On saitque les eaux y passent très vite,donc qu’il y a de la galerie. Mais…il faut trouver le passage ! On peutcreuser pendant des années sanstrouver.

• Et des grottes ornées ?Bien sûr ! En 2008, avec des spéléo-logues de Figeac, nous sommestombés sur une tombe néolithique !toujours en cours d’études avec lesservices de l’Etat.

Aventuriers des profondeurs

Padirac, plus qu’un gouffre, un mythe

Qu’est-ce qui a bien pu pousser des hommes au cœur de l’obscurité à tracer des silhouettes d’animaux ?

Le trait court sur la roche, épousant les ondulations du calcaire. Par petites touches,un œil apparaît, une pâte, une crinière. Un peu d’ocre, de noir…

Nos ancêtres, ces artistes

parlaient de chamanisme. Mieux vaut rester prudent et se contenterd’observer les dessins, de décrire les techniques. À Pech Merle sur lescentaines de peintures et gravures pariétales dénombrées, nous avonscompté 70 figurations animales et 28 figurations humaines. Mammouths,bisons, aurochs… mais aussi des mains, des empreintes de pas laisséesdans la terre humide, des images féminines stylisées » explique Jean-LucZimmerman, guide à Pech Merle depuis 30 ans. Réalisées sur une longuepériode, les œuvres témoignent de l’évolution de l’art préhistorique.

Avec ses 302 motifs dont 274 signes, 22 animaux et 4 représentationshumaines, Cougnac raconte, elle, comment certaines figures ont étéreprises à des milliers d’années de distance, les artistes peaufinantles œuvres, reprenant des courbes. Les découvrir c’est un peu commeentrer en religion. Le silence est de mise, le recueillement aussi. Dansla pénombre de ces grottes, au milieu des superbes stalagmites etstalactites, l’histoire se met en mouvement, prend de la couleur, durelief. Impossible de ne pas se laisser gagner par l’émotion. Surtoutlorsque sur la roche, l’on aperçoit la trace laissée par les doigts del’artiste. Une signature qui a su traverser les siècles, donnant ainsi ànotre propre existence toute sa mesure.

S ur les parois des grottes de Cougnac et de Pech Merle, les dessinssont tracés pour l’éternité. Des dessins dont les premières esquissesdatent de 25 000 ans avant notre ère. Des dessins qui aujourd’hui

n’ont rien perdu de leur troublantebeauté. Pourquoi ont-ils étéréalisés ? Par qui ? Quelle est leursymbolique ? Ces questions n’ontpas fini d’alimenter le discours deschercheurs. Qu’est-ce qui a bienpu pousser les hommes à ramperpour venir au cœur de l’obscuritétracer la silhouette d’animaux,laisser l’empreinte de leurs mains,de leurs pieds ? Si les hypothèsesfusent depuis la découverte de cesdeux grottes (1922 pour Pech Merleet 1949 pour Cougnac), nul ne sait

aujourd’hui véritablement expliquer les raisons qui ont donné naissanceà ces superbes tableaux. « Il y a eu plusieurs théories. Celles quiracontaient qu’étaient peintes des scènes de chasse, d’autres qui

www.tourisme-lot.com

« Des dessinsdont

les premièresesquissesdatent de

25 000 ansavant

notre ère. »

MONDE SOUTERRAIN20

Escapade au sud du Parcnaturel régional

À partir de 152¤ /pers.

2 nuits en 1/2 pension en chambre d’hôtes 3 épis Gîte de France 1 pique-nique et la visiteAu programme la découverte libred’un Espace Naturel Sensible avec lerecueil de fiches pédagogiques et lacarte promenades et randonnées,un pique nique, la visite des phosphatières du clou d'Aural, exploitation de phosphate ayant révélé des fossiles et renfermant une flore d'ambiance tropicale.

Ref : LLCPNR3Renseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

MONDE SOUTERRAIN

www.tourisme-lot.com

21

La balade est étonnante, le site incroyable. Là où au XIXème siècle,des mineurs descendaient chercher du phosphate, a pris place unitinéraire surprenant. Un itinéraire qui nous fait plonger au cœurde la phosphatière tout en découvrant la flore qui a pris possessiondu terrain. Fougères, orchidées… Les plantes offrent un cadre somp-tueux aux découvertes et en feraient presque oublier les animaux quivécurent ici. Des vertébrés mais aussi des fossiles que l’on découvregrâce au “Sentier du Temps” aux phosphatières du Cloup d’Aural àBach. On y apprend également comment la mer vint jusqu’ici etsculpta le Quercy pendant 100 millions d’années. Nouveautés 2009,un espace sur “l’eau en pays calcaire”mais également un autre sur la “floredu Causse et des Phosphatières”, lesparcours sont ludiques, interactifs, lesenfants adoreront. Les parcours sontludiques, interactifs. Ils peuvent mêmese transformer en paléontologues etchercher des moulages de fossiles dansle sable du bac des fouilles.

Drôle d’endroit pour une balade

Tout un artC’est l’un des plus célèbres tableaux d’art

pariétal. Peint sur les parois de Pech Merle, les« chevaux ponctués » raconte ses secrets.« L’observation de ce panneau est riche d’ensei-gnements sur les techniques utilisées pour saréalisation. On y découvre comment les hommess’y sont pris pour mettre de la couleur, commentils jouaient avec le relief de la pierre pour créerdes illusions d’optique » explique Jean-LucZimmerman. Ainsi apprend-on que les artistesde l’époque savaient employer l’ocre, le manganèseou encore le charbon de bois pour élaborer leurspigments. En mélangeant les matières dans leurbouche, ils confectionnaient une pâte qu’ilscrachaient par petites pressions pour faire des

ronds. Au total, ce tableau compte pas moins de212 points noirs et rouges qui soulignent lacrinière des chevaux. Tout autour des deux chevaux,six mains négatives, des traces de poucesrecourbés, un poisson d’1,40 m, un bison…Quelle est la symbolique de ce tableau ? « Nousn’en savons rien. Nous pouvons juste observerque les deux chevaux sont en fait superposables,que leurs têtes ne sont pas proportionnelles àleur corps mais que le rocher a été judicieusementemployé pour donner l’illusion parfaited’une tête de cheval à la bonne échelle »s’enthousiasme Jean-Luc Zimmerman. Incroyable !« Tout comme l’âge de cette peinture d’ailleurs.24 600 ans ! »

Les grottes de Cougnac près de Gourdon.

Festival de Saint-Céré

LE LOT FESTIF

www.tourisme-lot.com

23

T erre de fêtes, d’évènements et de spectacles, le Lot sait tirer profitde ses soirées pour mettre en scène troupes, acteurs et autresmusiciens. D’un bout à l’autre du département, on danse, on

chante, on joue, on s’initie aux cultures des autres, aux parfums d’ailleurs. Du festival de musique africaine de Cajarc au festival de country deGramat en passant par les Médiévales de Gourdon ou encore lesrencontres cinématographiques de Gindou, le Lot illumine les saisonsde ses programmations. Jazz, théâtre, musiques actuelles, art lyrique…l’offre est variée, le souci de qualité permanent.Ici, on parie sur le grand, le très grand spectacle.Celui qui fait battre les cœurs, vibrer les âmes. Pasles grandes manifestations à gros budgets où ladémesure assure à elle seule le spectacle mais lesreprésentations plus intimistes, celles qui privilégientavant tout le rapport humain.

Pour toujours suivre le fil conducteur de l’excellence, douze festivalsont uni leurs forces et leurs talents et se sont associés sous un même label,« un festival de festivals ». Leur crédo ? Proposer des moments culturelsforts où plaisir et convivialité s’accordent. Plaisir et convivialité…deux notions comme un leitmotiv qui sous-tend l’esprit de tous cesfestivals. Car, plus qu’un label, “un festival de festivals” est avanttout un état d’esprit, une communion à la gloire de l’art. Chacun àleur manière, du Cahors Blues Festival au festival théâtral de Figeac

en passant par Ecausysteme et les rencontres de violoncelle de Bélaye…ils relèvent chaque saison le défi un peu fou d’étonner, de transporter,de faire rêver. Comme un dénominateur commun qui entraîneorganisateurs et spectateurs dans un même tourbillon d’imagination,“un festival de festivals” ouvre les portes d’un univers fourmillantd’idées et de talents, d’un monde qui pousse les limites du départementpour valoriser la création lotoise. Chacun y trouvera son compte etle temps d’un moment passé à écouter et regarder, les spectateurs

pourront assouvir leur soif de découvrir un nouvelunivers. Quelques exemples pêle-mêle… Les Chantiersde l’Acteur et de l’Ecriture qui sans jamais séparerle monde des idées et le monde sensoriel permettentaux participants de s’inscrire dans une rechercheartistique. Un joli partage entre artistes, chercheurset public. Idem avec le festival « Visages francophones,

visages de la Belgique » qui en s’ouvrant à d’autres pays fait plongerdans de nouvelles cultures. Dans un autre registre, le festival deSaint Céré et du Haut Quercy est la rencontre de lieux, de personneset de jeunes artistes, d’un talentueux mélange d’opéra, de théâtremusical et de musique chorale. Une belle manière de faire rayonnerl’art lyrique dans des lieux prestigieux du patrimoine. Une occasionunique de découvrir sous un nouveau jour le château de Castelnau-Bretenoux où encore le cloître de Carennac. “Un festival de festivals”ou l’art et la manière de redécouvrir le Lot…

Un festival de plaisirs

Celui qui fait battreles cœurs,

vibrer les âmes.

Festival de Saint-Céré

LE LOT FESTIF

www.tourisme-lot.com

24

Voilà un festival qui porte bien son nom ! Eclectique celui-là l’est assurément. Pour preuve le grand écart qu’il réalisechaque année pour offrir une programmation haute en couleurs. Concert de musique classique, variété française, pop-rock…Les soirées alternent les styles et l’on oscille comme pour l’édition 2009 entre Ayo, la violoncelliste Ophélie Gaillard et Christophe.En 2010, l’esprit restera le même. Alors qu’il fêtera ses 10 ans, le festival recevra l’orchestre de la Garde Républicaine maisaussi Chico et les Gypsies. Sur la scène, les styles se télescopent. Patrick de Carolis, le créateur des Eclectiques s’en réjouit,lui qui a toujours prôné le mélange des époques artistiques et des horizons. Son rêve de créer un festival “pour l’étésuivant” qui plaise au plus grand nombre, est exhaussé. www.leseclectiques.org

Retrouvez toutes les fêtes et manifestations du Lot sur : www. tourisme-lot.com

Si éclectiques

Un festival de festivals...Moments culturels forts où plaisir et convivialité s’accordent...Les festivals du Lot vous accueillent,du plus classique au plus jazz, du théâtre à la danse, en passantpar la musique lyrique , le cinémaou le bon vieux blues….

Venez passer un moment de détente,lors d’évènements à taille humainequi font du Lot un véritable espace de découverte et réservezvotre séjour en gîte, hôtel ou chambre d’hôtes à proximité.

Renseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

Est-ce parce qu’enfant, Robert Peyrillou gagnaà l’école un électrophone qu’il fut piqué par levirus du jazz ? Peut-être bien. Toujours est-il que50 ans plus tard, ce passionné déploie encore ettoujours une énergie folle pour faire connaîtrecette discipline et offrir à ses 10 000 spectateurs,les plus beaux concerts avec autant de talent que

de persévérance. Son désir ? Que les six soirées dufestival donnent de la couleur à Souillac, rendenthommage au jazz et mettent des éclats de lumièredans les yeux du public. Né en 1976, le festivalmodeste à ses débuts, a au fil des années prisde l’ampleur. Aujourd’hui 50 bénévoles s’yinvestissent et les plus grands noms du jazz s’yproduisent. Didier Lockwood, Richard Gallianoou encore Erik Truffaz n’ont pas hésité à fairerésonner leurs accords sur la grande place devantl’abbaye. Savamment orchestré, le festival proposeà côté de ses trois grandes soirées classiques, unesoirée cinéma avec projection d’un film sur lethème du jazz, un dimanche pique-nique,rando et apéro dînatoire tout en musique maisaussi et surtout une belle soirée musique dansles grottes de Lacave. “L’acoustique y est magiqueet donne une dimension presque irréelle auconcert” raconte Robert Peyrillou. Mais là nesont les seuls atouts de ce festival régulièrementencensé par la presse. “Nous tenons à rendre lejazz accessible au plus grand nombre. Pour cela,nous organisons plus de 30 concerts gratuits surles places et dans les rues de Souillac, les fins dematinée et d’après-midi sont rythmées et enjouées.Nous programmons même des concerts à la maisonde retraite et au centre aéré” précise le président.Souillac aime le jazz et le jazz le lui rend bien.Pour preuve la programmation alléchante de la35ème édition. Sous réserve de modification, lachanteuse américaine, Dee Alexander devraithonorer de sa présence le festival. www.souillacenjazzz.net

Jazz en Souillac

Jean Louis Nespoulous à la Bibliothèque Patrimoniale du Pays de Cahors

superbe château de 4 étages” raconte-t-il. “Derrière mon objectif,j’ai découvert toute la subtilité du Lot.Ici, le patrimoine est à la mesure de l’homme. Rien d’imposant,d’écrasant mais une multitude de petits détails. Comme ce lavoircourbe juste découvert à Gréalou ou encore le Roc d’Arènes, cet immensetrou dans le causse du côté de Gramat. J’y ai passé des heures à regarder la lumière se poser et explorer lescreux et les bosses” se souvient Nelly Blaya. “De mon côté, j’ai dé-couvert des coins fabuleux, complètement insoupçonnables. Commecette forêt mystérieuse tellement envahie par les lichens que l’on secroirait en Amazonie” souffle Michel Arsandaux.

Le Lot source d’inspiration ? Assurément répondent en chœur nos photographes ! “Il y a une dimension humaine ici qui rend les paysages, les villes,l’architecture, plus accessibles. Pendant deux ans, je suis allé unefois par semaine voir les sœurs du couvent de Vaylats. Quelle belleleçon de vie ! J’ai compris que les choses ne sont pas comme on lespense, qu’il faut du temps, de la patience et du respect pour rentrerdans l’intimité des lieux” explique Pierre Lasvenes.

Photographier le Lot… Une passion pour Jean-Louis Nespoulous,Nelly Blaya, Pierre Lasvenes et Michel Arsandaux, quatre photographesqui depuis bien des années écument chaque recoin du département.S’ils ont des parcours différents, tous ont en commun un amourpresque viscéral pour cette terre, une tendresse émouvante pour lesgens qui l’habitent, un regard touchant pour les monuments qui luidonnent son allure.Aveyronnais, Jean-Louis Nespoulous a découvert le Lot en 1966.D’emblée il a été séduit par “ce vaste département dont la populationne remplirait pas deux fois le grand Stade de France. Ici il n’y a pasde clôtures car il n’y a rien à voler. La richesse du Lot c’est sa pauvreté.Ca lui donne une beauté presque irréelle” s’amuse-t-il à dire. Touchéen plein cœur, Jean-Louis a vadrouillé.De mariages en entreprises, il est tombé sous le charme d’un paysqui aime bien manger, s’amuser, boire un verre mais qui sait aussientreprendre, innover. L’architecture, le patrimoine l’ont inspiré. “Photographier le Lot me permet d’apporter mon témoignage, devoir avancer l’histoire. Et j’ai parfois eu de belles surprises. Un seulexemple, cette ruine, Péchaurié, photographiée il y a une vingtained’années et que j’ai retrouvé bien plus tard, transformé en un

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS

www.tourisme-lot.com

26

Le Lot en un clicLa silhouette pointue d’un clocher dans la blancheur d’un ciel d’hiver, les ombrestourmentées d’une forêt à l’heure où la brume se dissipe, le réveil d’une rivièrecaressée par les premiers rayons d’un soleil printanier… En un clic, le Lot fixe toute sa beauté et son mystère sur le papier glacé. Pour l’éternité,pour le souvenir, pour le plaisir. Celui du spectateur qui découvre mille et un détailsmais aussi celui du photographe qui l’œil rivé à son appareil, capture un instant,isole une scène, livre une ambiance. La magie d’un art, le talent d’un métier.

Le Lot Terre des artistes de JL Nespoulous

Château des Anglais à Autoire - Michel Arsandaux

Le groupe Lot sur Flickr rassembledes amoureux du Lot qui rendenthommage au département au traversde belles images. N'hésitez pas à pro-poser vos photos.Rejoignez le groupe Flickr Lot :http://www.flickr.com/groups/lot/

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS

www.tourisme-lot.com

27

“Mon appareil photo m’a ouvert les portes. J’aipu ainsi assister à des fêtes religieuses, votivesou plus païennes. Celle qui m’a permis de fairecertains de mes plus beaux clichés est sansconteste la bataille des confettis de Juillac. C’esttellement joyeux, coloré !” raconte Nelly avec ungrand sourire. “Au fil du temps, une sorte de complicité s’estcréée entre les lotois et moi. A tel point que certainsm’ont même fait découvrir leurs coins secrets oùramasser des champignons de mars !” expliqueMichel Arsandaux.

Terre d’accueil modeste et chaleureuse, le Lot a ce petit quelque chose en plus qui fait toute la différence. Les artistes et hommes politiques l’ont très vitecompris. Nombreux sont ceux à avoir trouvé unrefuge sur cette terre. Et nombreux sont ceux às’être prêtés aux jeux des clichés. Nino Ferrer,Louis Male, Françoise Sagan, Georges Pompidou… Tous sont venus respirer le grand air, profiterd’une vie simple, vivre en harmonie avec unenature omniprésente. Le bonheur à l’état pur !Un bonheur que le regard du photographe a susublimer. “Si les artistes aiment venir se perdredans le Lot c’est parce qu’il règne ici un sentimentde paix, de douceur, de quiétude. L’une des raisonsexpliquant cette impression de calme est sansnul doute liée à l’absence de vent. Nous sommesprotégés par la montagne noire. Du coup, les arbresne sont pas torturés par les courants d’air. Enhiver, le brouillard stagne et enveloppe de ouate

les champs.” constate Jean-Louis Nespoulous. “L’hiver est peut-être ma saison préférée pourfaire des photos du Lot. Il y a une transparence,le regard traverse tout. J’en profite pour repérerdes lieux” souligne Nelly Blaya. “Il y a aussi des heures qui se prêtent mieux auxphotos. Vers 11h, filez du côté d’Autoire. Les falaisessont éclairées, le château des Anglais est magnifique”précise Michel Arsandaux. Ensuite tout dépendde la sensibilité de chacun et du regard qu’ilsaura porter sur les choses. “Le Lot a cette chancede séduire avec des petits riens. L’un de mes endroitspréférés par exemple est un ruisseau près deFloirac. L’eau y est bleu-verte et si calcaire,qu’elle entoure d’une gangue blanche les ro-chers… Toutes ces petites choses donnent du reliefet de la couleur au Lot. Les contrastes sontsaisissants, jouent avec les perspectives, réveillentles imaginations. Entre le Causse et le Ségala parexemple, les différences sont époustouflantes.Aride et magnifique en automne dans ses couleursdorées, le Causse s’oppose au vert du Ségala,plus profond, plus énigmatique” poursuit MichelArsandaux. Le Lot est de ces départements qui dépaysent,qui étonnent, qui font voyager. En quelques kilomètres, les paysages changentet ouvrent de nouveaux horizons. Un appareilphoto pour tout bagage, en route sur les cheminsde traverse. “Une découverte à chaque pas… LeLot c’est véritablement cela. L’ancien slogan dudépartement disait vrai. Un trésor pour nousphotographes” conclut Pierre Lasvenes.

Les Lotois célèbres

Jacques Duèze (1244-1334) (pape Jean XXII)Le 194e pape de l’histoirechrétienne était un fils deriche famille de Cahorsins, ces célèbres banquiers etcommerçants de la Cahorsmédiévale – on y admire encoreaujourd’hui le palais Duèze,bâti pour Pierre, le frère deJacques. L’élection de JacquesDuèze sous le nom de Jean XXIImit fin à une longue querellesur la succession de ClémentV. Ancien évêque d’Avignon,Jean XXII implanta la cour papale dans cette ville etrégna 18 ans.

Clément Marot (1496-1544) Lorsque Clément Marot, soupçonné de sympathiseravec la Réforme, fut mis enprison, il y rédigea, entre autres,des vers dédié à Cahors, saville natale : touchante pen-sée de ce poète de Cour, quiavait quitté le Lot à l’âge dedix ans pour s’adonner à unecarrière européenne aux côtésde François Ier… « À bref parler,c’est Cahors en Quercy / Que jelaissai pour venir quérir ici /Mille malheurs… ».

Fénelon (1651-1715)Homme d’église, théologienet écrivain, François de Salignacde La Mothe-Fénelon vint en1667 à l’âge de douze ans,étudier à l’université de Cahorsla réthorique et la philosophie.C’est là que naquit en luil’envie de se destiner à unecarrière ecclésiastique.Quelques années plus tard, ildevint archevèque de Cambrai.Son roman, Les Aventures deTélémaque, le fit tomber endisgrâce. Louis XIV, le considéraen effet comme une critiqueouverte de sa politique.

Le petit monde de Cahors - Pierre Lasvenes

Paysage d'hiver de Nelly Blaya

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS

www.tourisme-lot.com

28

« Ici, je redeviens », écrit Zadkine en 1961.« J’ai cessé de me désirer ailleurs », ditAndré Breton en 1951, dans sa sublimedéclaration d’amour à Saint-Cirq-Lapopie…

les arbres, les racines, les troncs morts, il sculptera dans un grandormeau son Orphée, que l’on peut admirer au musée qui lui estconsacré, avec d’autres pièces monumentales. La beauté de l’église

du village ne lui ayant pas échappé, il écritdirectement à Malraux, alors Ministre de la Culture,pour lui demander une aide ; et grâce à lui, la plusbelle église romane du Lot, envoûtante de grâce etexotique, avec ses arcs outrepassés aux accentsmozarabes, accueille à présent son Christ en boisgéant, et, dans la crypte, son étonnante Piéta…C’est la guerre qui mena Jean Lurçat dans le Lot,

où il avait rejoint un maquis en 1941. Lorsqu’il aperçoit pour lapremière fois les tours effrayantes de Saint-Laurent, perchées

À cette évocation, il faut ajouter Jean Lurçat, autre immenseartiste à avoir succombé aux charmes du Lot, dans les annéesd’après-guerre. Est-ce la lumière du Quercy ? Ou bien les

mânes des artistes de la préhistoire, qui flottent encore autour desgrottes peintes ? Ce qui est sûr, c’est le coup de foudre, à chaque fois :Breton découvre Saint-Cirq lors de l’inauguration d’une « route sansfrontière », initiative pacifiste qui veut, après la guerre, reliersymboliquement toutes les villes du monde. Saint-Cirq, paré de feuxd’artifices pour l’occasion, lui apparaît « comme une rose impossibledans la nuit ». Très vite, il y achète la Maison des Mariniers (qui avaitappartenu à Henri Martin) où, l’été, se succéderont ses amis, ManRay, Péret, Max Ernst, Hantaï ou Julien Gracq. Ensemble, ils refont lemonde, dans des jeux surréalistes ; l’un des passe-temps favoris deBreton consiste à ramasser dans le lit du Lot des agates, ces « fruits del’imagination de la nature », qui le fascinent et lui semblent appartenirau paradis terrestre. Ossip Zadkine, sculpteur français d’origine russe,ramasse, lui, les pierres de son jardin, et les empile peu à peu pouren faire des bancs ; le banc de l’amitié, le seulinachevé, est celui que chaque ami en visitecontribue à bâtir… Aux Arques, où il a achetéavec sa femme Valentine Prax une maison etune grange, en 1934, il se construit l’atelieridéal, et aime s’y réfugier dès qu’il peut. Valentiney restera, seule, pendant la guerre, lorsqu’il doitfuir (son père est juif) et s’exiler aux États-Unis.Plus tard, de retour, c’est des Arques qu’il observe son succèsgrandissant, organise ses expositions dans le monde entier. Ému par

C’est sur les mursde Saint-Laurent

que naquit Le Chantdu Monde

Les artisteset le Lot :une histoired’amour

L’art de Zadkine tout droit inspiré du Lot

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS

www.tourisme-lot.com

29

A l’image d’André Breton àSt Cirq Lapopie qui chaque étéconstituait une petite sociétéd’amis poètes, les artistesd’aujourd’hui aiment toujoursvenir dans le Lot. Terre de création,la région se fait ainsi terred’accueil et résidence d’artistes.Aux Arques par exemple, ilspeuvent venir s’isoler pour laisserlibre cours à leur imagination.Vivant, le Lot est aussi un hautlieu d’expositions. Surtout enmatière de création contemporaine.Entre le Centre d’art contemporainGeorges Pompidou de Cajarc,la Maison Daura ou le muséeRignault, les amateurs n’ont quel’embarras du choix.

au-dessus de Saint-Céré, il cherche immédiatementà les acheter. Et sur ce promontoire battu par lesvents, dans ces pierres, il passera le reste de savie à restaurer, aménager ; il travaille, ses peintures,ses cartons de tapisseries, et il enseigne aussi.C’est sur les murs de Saint-Laurent que naquit“Le Chant du Monde”, immense fresque qu’ildécrivit comme « en quelque sorte la table de

matières [de mon] existence ». La tapisserie estactuellement à Angers, mais l’ancienne maison-atelier a été tranformée en musée, et on pourraaussi recueillir quelques beaux témoignages à lagalerie du Casino de Saint-Céré.

À lire : Patrice Béghain, Écrivains et artistesen Quercy, éditions du Rouergue, 1999.

Les tours de Saint-Laurent.

Le Lot, résidenced’artistes

Les Lotois célèbres

Joachim Murat (1767-1815)Quel destin que celui de JoachimMurat ! Celui qui naquit en1767 tout près de Cahors, futmaréchal d’Empire, princefrançais et roi de Naples. Lui,le fils d’un aubergiste, devenubeau-frère de Napoléon, laissason nom à la postérité. Unestatue de lui trône aujourd’huiau Louvre et son village natal,Labastide-Fortunière, s’appelledésormais Labastide-Murat.

Jean-François Champollion(1790-1832)C’est le plus célèbre des enfantsde Figeac, celui qui est aujourd’huiconsidéré comme le père del’égyptologie. Très jeune,Champollion se passionne pourles hiéroglyphes égyptiens etentreprend l’étude des inscrip-tions de la pierre de Rosette.Nommé conservateur chargédes collections égyptiennes aumusée du Louvre, il acquiert debeaux objets dont le plus cé-lèbre reste l’obélisque de Louxor.

Léon Gambetta(1838-1882)Né à Cahors, le 2 avril 1838,Léon Gambetta fit toutes sesétudes dans sa ville nataleavant de poursuivre à Parisses études de droit et de devenir un républicainconvaincu. Nommé présidentdu Conseil en 1881, il sera parla suite ministre des affairesétrangères et fondera plusieurs journaux.

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS

www.tourisme-lot.com

30

Un décor de cinémaZoom avant, arrêt sur image… Une rivière aux berges ombragées sur laquelle glisseune gabare. À l’arrière du bateau, un homme, un grand chapeau sur la tête, tient labarre, scrutant chaque ondulation des flots.

l’harmonie de terres ancrées dans une ruralité ressourçante. Figeac,Cahors, Saint-Cirq-Lapopie, Rocamadour… avec leurs allures de cartespostales, les villages du Lot ont gardé une authenticité qui inspireforcément. Comme si le temps n’avait pas de prise sur ces lieux detoujours. Ajoutez à cela une diversité de sites où les vallées succèdentaux causses, où les forêts laissent la place aux champs, où les rivièrestaillent leur lit entre les falaises ou au contraire s’épanouissent et se

répandent avec bonheur… et vous comprendrezpourquoi le Lot est incontestablement une terre decinéma. Le 7ème art est inscrit dans les gènes de cedépartement. Depuis longtemps. Depuis 25 ansencore plus précisément. Depuis en fait qu’une

toute petite commune, Gindou s’est mise à organiser chaque été les“Rencontres Cinéma”. Chaque année, fin août, un écran se dresse aucœur de ce petit village de 300 habitants et accueille plus de 12 000spectateurs. Le temps d’une programmation aussi diverse que variée,le cinéma est à la fête. En plein air, les projections mettent à l’honneurun réalisateur, le tout agrémenté d’apéro-concerts, d’expositionsphotos, de rencontres autour des musiques de films… Le tout, justepour le plaisir de partager, voir, rêver.

A ction ! Scène après scène, le film prend forme. Son titre ? Larivière Espérance. Un exemple parmi tant d’autres. LacombeLucien, Alice et Martin, Cache-Cache, Les derniers jours du

monde… Le Lot inspire, le Lot respire. Les tournages s’enchaînent etsur cette terre aux décors sans cesse réinventés, les films tournent àla super production. Louis Malle, André Téchiné, Josée Dayan, ClaudeChabrol, Yves Caumont, Georges Lautner… on ne compte plus lesréalisateurs séduits par cette région. Pourquoi ?Tout simplement parce qu’ici les paysages se suf-fisent à eux-mêmes pour créer des ambiances,faire naître des atmosphères. Nul besoin d’arti-fice, de décor en carton-pâte. Il est des sites quid’emblée réveillent l’imagination et transportent dans un universdigne d’un grand écran. Claude Chabrol ne dira pas le contraire, luiqui trouva au cœur des grottes de Cougnac le cadre idéal pour tournerquelques scènes du Boucher. Idem pour Dominique Maillet qui posases caméras à Saint Cirq Lapopie pour réaliser Tierras de Sangre. Ouencore André Téchiné à Cahors… Préservé, protégé, le Lot a ce petitsupplément d’âme qui fait toute la différence. Pas d’industrie venantsaccager le paysage, pas d’urbanisation galopante venant rompre

Zoom avant,arrêt sur image…

“Rencontres du cinéma” de Gindou

C’est pas du cinéma !(15-17 ans)

895¤14 jours / 13 nuitsen pension complèteUn séjour d’initiation aux techniquesdu 7ème art à l’occasion des rencontresCinéma de Gindou, écriture ou réalisation, projections... De grandsmoments de partage autour d’unemême passion : le cinéma !

Ref : LLEFESTIVRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS

www.tourisme-lot.com

31

« J’avais six mois lorsque je suis venue dansle Lot pour la première fois. Depuis j’y vaischaque année au moins un mois. Impossible defaire autrement. Le Lot est viscéralement lié àmoi. Comme il l’était déjà à mon père, LouisMalle. Il n’aurait jamais pu imaginer passerplusieurs semaines sans venir se réfugier ici. Seréfugier oui… Il aimait se perdre du côté deLimogne, à Lugagnac plus précisément, pourécrire. Lorsqu’en 1966, il a découvert le Lot parhasard, il est immédiatement tombé sous lecharme. Lui, le nordiste s’est attaché d’embléeà cette terre d’une douce austérité, au silencedes causses. Il s’y sentait chez lui. À tel pointd’ailleurs, que j’avais remarqué avec amusementqu’il était à peine descendu du train ou de savoiture qu’il prenait déjà l’accent. Par une sortede mimétisme, d’osmose avec les lieux. Danscette grande maison à mi-chemin entre la fermeet le château, il se sentait bien. C’est d’ailleurslà qu’il a écrit « Le souffle au cœur », là qu’il atourné Lacombe Lucien et là encore qu’il amonté quelques films. Dans la vieille grangetransformée en salle de montage. Le Lot étaitpour lui un refuge, un havre de paix et tranquillité.Pour être encore plus isolé et introuvable, il avaitracheté pas mal de terres autour de la maison.Des terres plantées de chênes truffiers. Il adoraitd’ailleurs récolter ce champignon à la saison etse régaler d’une simple omelette aux truffes.Avec mon frère Manuel et ma sœur Chloé, nousavions toujours plaisir à venir ici. L’étage nousétait consacré et c’était un peu notre domaine ànous.

Depuis la disparition de notre père en 1995, rienn’a changé. La maison est là, toujours accueillante,toujours aussi calme. Chaque été, je viens m’yperdre avec ma petite fille et ma sœur. Louis aimaitcette région car il trouvait que le temps n’y avaitpas de prise. Et c’est vrai. Qu’il s’agisse de cettemaison où nous veillons scrupuleusement àtoujours utiliser les mêmes tissus ou encore lesmêmes peintures ou qu’il s’agisse des paysagesalentours. Lorsque j’ai cherché un lieu pourtourner mon premier court-métrage « Cetété-là », je n’ai d’ailleurs pas hésité une seconde.Ce film dont l’histoire est celle de Lise, 35 ans sesouvenant d’une journée d’été, lorsqu’elle avaitseize ans, de ses balades à bicyclette, de sesbaignades dans la rivière, de son premier flirt…ne pouvait être réalisé ailleurs. C’était uneévidence. Non seulement le Lot est imprimé enmoi mais en plus il se prête merveilleusementbien au cinéma. Sa géographie abstraite,les lignes de ses paysages, son architectureharmonieuse, sa végétation toujours trèshomogène… il y a ici une beauté primitive, uneunité qui forme le cadre idéal recherché par tousles metteurs en scène. Ajoutez à cela quelquechose d’authentique, presque sauvage, uneétonnante intemporalité et vous comprendrez cequi donne au Lot cette couleur, cette personnalitéqui en font un décor idéal. C’est mon Lot à moi !Celui des petits villages tels que Carennac ouencore Cabrerets, des vallées où coulent dejoyeuses rivières comme le Célé, des superbeséglises romanes… bref, c’est le plus beaudépartement de France ! »

Justine Malle

Les Lotois célèbres

Gaston Monnerville(1897-1991) Venu de Guyane, petit-filsd’esclaves, ce jeune boursier,brillant élève, accéda aux plushautes charges de l’État. Attachéà la région depuis ses étudestoulousaines, il se fit élire dansle Lot, qu’il représenta auParlement, et fut aussi mairede Saint-Céré. Le Lot et la Francese souviennent de lui commesuperbe orateur, et défenseuracharné des Droits de l’Homme.

Jean-Jacques Chapou(1909-1944)Le Lot est fier de compterparmi ses enfants ce grandhomme de la Résistance. Né àMontcuq en 1909, brillantprofesseur de Lettres au lycéeGambetta de Cahors, c’est luiqui organisa la Résistancedans le Lot, sous le nom de“Capitaine Philippe”, avantd’étendre son mouvement àla Corrèze. Le 16 juillet 1944,pris dans une embuscade allemande, il préféra se donnerla mort plutôt que de se rendre.

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS

www.tourisme-lot.com

32

MuséeChampollion,Les Écrituresdu MondeComprendre… Comprendre l’autre à travers son écriture. Tel aura été le butpoursuivi par Champollion toute sa vie.Telle est aujourd’hui la mission que s’est assignée Figeac.

5300 ans d’histoire. Du pinceau au calame, de la pierre au livre… lesmots prennent du relief, les phrases de la signification. À travers desjeux de traduction, une interactivité évidente, des tracés decaractères, des touchers de matières, ce sont les hommes qui serencontrent. L’écriture est un voyage, ce musée une destination.

T erre natale de celui qui découvrit comment déchiffrer leshiéroglyphes, Figeac s’est en effet doté en 2007 d’un muséeflambant neuf dont une partie est consacrée justement aux

écritures du monde. Au cœur de la maison natale de Champollion,là où il rêvait certainement déjà de contrées inconnues. De l’ancienmusée déjà existant est né un bâtiment moderne dont la façade enpierre cache un « moucharabieh », une feuille de cuivre insérée entredeux plaques de verre percée de 1000 caractères d’écritures. Commeun préambule ouvrant sur un monde polyglotte. Comme la façaded’un temple à découvrir. Celui de la connaissance, de l’échange, de

la culture. Conçu sur quatre niveaux de250 m2 chacun, ce tout nouveaumusée se veut avant tout un lieu àl’intérieur duquel peut s’exprimer lamerveilleuse diversité des cultures.Juste pour mieux cerner ce qui lesdistingue et ce qui les rapproche. Quoide plus obscur et passionant que lanaissance de l’écriture ? Quoi de plusétonnant que l’invention de l’alphabet,la naissance du livre ? Quoi de plus

intéressant que de prendre conscience du formidable pouvoir del’écriture ? Du déchiffrement des hiéroglyphes à la calligraphie, enpassant par les premières tablettes d’argile, pour aboutir à l’ère dunumérique, ce musée transporte d’un continent à l’autre et décrypte

Quoi de plusétonnant quel’inventionde l’alphabet,la naissancedu livre ?

Le musée Champollion, construit au sein de sa maison natale.

Le Lot des artistes,d’hier à aujourd’hui.

À partir de 140¤ /pers.

2 nuits en demi-pensionen hôtel ***

Une base idéale pour explorerles musées d’art du département :l’Hostellerie del Arte abrite 19 chambres,inspirées chacune par un artiste, etun lieu d’exposition pour les talentsrégionaux. Karine et Bruno vousconseilleront dans vos itinéraires etvous serviront une délicieuse cuisinedans cet hôtel labellisé “hôtel au naturel”.

Ref : LLHGREZERenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS

www.tourisme-lot.com

33

Au musée Henri-Martin de Cahors

Le célèbre peintre d’origine toulousaine, choyéde la IIIe République, avait deux maisons dansle Lot : une à Labastide-du-Vert, et l’ancienneauberge des Mariniers, à Saint-Cirq-Lapopie,qu’André Breton achètera plus tard. Il y passa denombreux étés, y peignit abondamment, déplaçantsans cesse son chevalet pour suivre la lumière,et donna à la ville de Cahors 17 toiles : la grandefresque du Monument aux morts de la Grandeguerre, ainsi que plusieurs paysages lotois. Elles sont aujourd’hui accrochées au muséeHenri-Martin de Cahors, où l’on aime aussi, de

temps à autre, choisir et exhumer quelques unsdes objets antiques et archéologiques de lacollection municipale et les montrer, parfois misen scène par un artiste contemporain, pour lancerdes passerelles entre passé et avenir. Car lemusée Henri-Martin regarde bien plus loin quesa collection permanente ; le lieu accueillediverses expositions temporaires qui dévoilentdes regards multiples sur Cahors, se consacrentà un artiste, local ou non, ou questionnent lanotion même de musée. Là encore, la créationest reine, et l’amour de l’art rayonne.

Les Lotois célèbres

Georges Pompidou(1911-1974)Bien que né dans le Cantal,Georges Pompidou fut très attaché au Lot en général, et àCajarc en particulier, dont il futle conseiller municipal de 1962à 1969. Avec son épouse Claude,il aimait y venir en vacances où ilpossédait une maison. Un muséedédié à l’art contemporain,« La Maison des Arts » porteaujourd’hui son nom.

Maurice Faure Né en 1922, cet agrégé d’histoireet docteur en droit a joué ungrand rôle dans la vie politiquedu Lot, mais aussi sur la scènenationale et même européenne.Député du Lot (1951-1983),maire de Cahors (1965-1980),il a participé à plusieurs gouver-nements des IVe et Ve Républiques.C’est comme secrétaire d’Étataux Affaires étrangères qu’ilsigne en 1957 le Traité de Rome,dont il est le dernier témoin vivant.

Pour sa 7ème édition, le parcours d’Art Contem-porain en vallée du Lot réinvestit du mois de juilletà la mi-septembre, les courbes de la rivière et deCajarc à Saint Cirq Lapopie, donne carte blancheà des artistes venus de tous les continents. S’inspirant des lieux et puisant dans les paysages,les six artistes proposent leur interprétation duLot, leur réflexion sur l’art dans ce territoire. Un regard sensible, novateur, créatif en un lieu,un temps sur une proposition plastique in situautour des questions écologiques majeures denotre époque.

Quand l’art se faitcontemporain

Bouziès : le château des Anglais

P rendre de la hauteur et regarder. Regarder la boucle que formele Lot lorsqu’il vient courtiser Cahors. Comme une virgule poséeà l’horizon, la ville apparaît depuis le belvédère du mont St-Cyr

dans une débauche de toits ocre, de bouquets d’arbres, de rues quis’entremêlent. De là-haut, c’est toute l’opulence de la ville qui ressurgit.Comme si en prenant un peu de hauteur, la ville nous murmuraitson aura passée. Et quelle aura ! Ce n’est pas Gilles Séraphin qui dirale contraire. Il connaît chaque détail de son histoire.

« Divona Cadurcorum, comme on l’appelait au Ier siècle avant JC, estune ville pleine d’ombres et de lumières. Elle, l’ancienne ville antiquedont les arènes étaient les plus grandes de France a su trouver uneplace de choix. Surtout au Moyen-Âge où elle devient une ville denégociants. Aux XIIIe et XIVe siècles, Cahors connaît une prospérité éco-nomique extraordinaire. Son architecture en témoigne. Rue Dauradepar exemple. Au n°42, se trouve la maison du bourreau, typique avecses fenêtres à colonnettes et ses arcatures en briques. Au sud de la

cathédrale, place au quartier desBadernes, l’ancien quartierpopulaire du bas de la ville. RueNationale et ses demeures bâtiespar les commerçants et hommesde droit. En flânant ici et là, ilfaut regarder les sculptures desouvertures. Comme ce décor deroses et de bâtons aux fenêtresd’un hôtel du XVe siècle. Ou encorele remarquable travail demenuiserie de quelques portes

du XVIIe. Cahors fut une ville d’une richesse et d’une influenceincroyable. À tel point d’ailleurs, que les négociants en vin ont mêmeréussi à mettre l’un de leurs bourgeois sur la chaire papale. Jean XXII,pape d’Avignon. Capitale aujourd’hui du Lot, Cahors mélange avecfierté les époques et les styles, les pans de bois et les fenêtres àmeneaux. Conscients de la richesse de leur patrimoine, les Cadurciensont mis en place un secteur sauvegardé depuis 1967. Nous avons ainsipu préserver de belles bâtisses et transmettre nos plus belles pagesd’histoire.

PATRIMOINE ARCHITECTURAL

www.tourisme-lot.com

36

Un patrimoine, des trésors De Cahors à Figeac, Gilles Séraphin, archi-tecte du patrimoine, guide nos pas pourune découverte tout en nuances. Itinéraireà travers le temps autour de deux noms,deux “villes d’Art et d’Histoire”. En route…

Figeac était une étapeimportante du pélerinagede St-Jacques-de-Compostelle.

Le Pont Valentré à Cahors est classéau Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Gilles Séraphin,architecte du patrimoine.

« Entre hieret aujourd’hui,les petites histoiresécrivent la grande,celle avec ungrand H »

Au cœur d’une« Ville d’Artet d’Histoire »

169¤ /pers.

2 nuits en hôtel***avec dîner gourmandÀ deux pas du pont Valentré, une hostellerie de caractère quifleure bon la tradition. La table y est réputée pour sa cuisine aux parfums gourmands du Quercy... une étape en tous points exquise.

Ref : LLHCAHORRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

Figeac l’éternelle

À partir de 82¤ /pers.

1 nuit en demi-pension

en hôtel*** avec accueil

VIP et visite.

C'est dans un hôtel au coeur de cette

ville d'art et d'histoire que vous

séjournerez pour cette escapade

de découverte et de détente. Dîner,

accueil VIP, séance de sauna et visite

viendront agrémenter votre séjour.

Ref : LLWEARTHISTF

Renseignements et réservations :

05 65 53 20 90

ou [email protected]

PATRIMOINE ARCHITECTURAL

www.tourisme-lot.com

37

Gourdon, le goût du passé

Idem à Figeac. Cette ville qui connut un fantastiqueessor aux XIIIe et XIVe siècles, grâce à ses marchandsqui rejoignaient Bordeaux ou Montpellier pour selancer dans le commerce international, aurait putomber en ruine. Dans les années 60, le rapportd’un fonctionnaire de l’Etat mentionnait mêmeque l’on ferait mieux de tout raser ! Heureusement,un vaste programme de restauration a été menédans les années 90. Figeac affiche désormais labelle couleur blonde de son grès et offre unecollection unique de demeures médiévales. Coifféesde leurs cheminées en mitre et décorées de leurtraditionnel soleilho, cette galerie ouverte, elles

sont un vibrant témoignage de l’âge d’or de lacité. Rue Gambetta, l’hôtel de Livernon et sa tourcrénelée par exemple méritent un détour. Ou bienencore l’hôtel des Coquilles. Tout en rondeurs,Figeac tourne autour de son histoire et joue avec lesépoques. Un seul exemple, la place des Ecritures.Ici la pierre reprend dans une ligne contemporaine,la pierre de Rosette. Le tout dans un écrin typiquementmédiéval, au coeur d’une cour d’agrément de lafin du XIIIe siècle. Où comment unir le passé etle présent, les souvenirs et l’avenir. Ainsi va leLot. Entre hier et aujourd’hui, les petites histoiresécrivent la grande, celle avec un grand H ».

Rendez-vous place de la Libération. C’est làque tout commence et tout finit à Gourdon. Làque l’on peut aborder la ville, se laisser glisserdans ses rues, partir à la rencontre de son histoire.Une histoire faite de labeur. Celui des tisserandset drapiers qui travaillèrent dur mais firent larichesse de la ville. Une histoire qui transpire dechacune des pierres des édifices. A commencerpar cette porte du XIIIème siècle qui ouvre sur lesrues. Gourdon se découvre sur la pointe despieds, tout en douceur, comme pour ne pastroubler les souvenirs qui habillent encore lesmurs du village. Ici une maison à colombages,là celle du Sénéchal dont les fenêtres à meneauxparlent de la Renaissance, plus loin l’églisegothique St Pierre, l’hôtel de ville du 17ème s ouencore la maison Cavaignac et sa porte du XVème

siècle, classée monument historique… Un décorde carte postale dans lequel il faut flâner. Justepour le plaisir. Bien sur avec le temps, quelque

pages de cette belle histoire ont ététournées. Mais Gourdon a su garder legoût du passé. Ainsi du château et desremparts du XVIIIème siècle ne restentque la forme circulaire des promenades.Mais qu’importe, Gourdon affronte leprésent dans ses habits du Moyen-Age,fière de son héritage. Au cœur du Quercy,la capitale de la Bouriane, savoure desjours tranquilles égayés d’expositions,de balades ou encore de fêtes. Desfêtes médiévales qui début août fontse croiser les fers, chanter les trouba-dours et conter les légendes. Gentesdames et damoiseaux, venez, venez.Venez vivre, écouter et découvrir. Lesyeux perdus sur l’immensité d’un pay-sage fait de prairies, de forêts et de milleéclats de vert et de bleu confondus.

des pèlerins, que l’on montera en pensant à cette formidable énergiequi habite les lieux, depuis la préhistoire. Et, lorsque l’on entre dansla chapelle, où trône l’effigie de bois de noyer, dite “noire” de Notre-Damede Rocamadour, on se sent bien dans les entrailles du sanctuaire,dont la devise “L’Espérance ferme comme le rocher”, résonne alorsd’un accent tout particulier.

M ais, finalement, se souvient-on qu’il s’agit d’un sanctuaire,et en mesure-t-on le rayonnement ? Si l’on vous dit queRocamadour attire les pèlerins depuis le XIe siècle, avant

même Saint-Jacques de Compostelle, que des milliers de croyantsviennent chaque année y prier la Vierge avec ferveur, car nombre demiracles y ont été enregistrés ? Que l’on aie ou non la foi, on ne ressortpas le même de sa visite des sanctuaires de Rocamadour, pour peuque l’on soit un peu ouvert à une expérience spirituelle.

On peut aborder Rocamadour par la vallée de l’Alzou – qui creusacette faille de 120 m de profondeur –, afin de se faire surprendre par

la vision de l’ensemble : « Lesmaisons sur la rivière, les églisessur les maisons, les rochers surles églises et le château sur lerocher », comme on dit ici. Sansoublier les grottes, qui constituentun lieu de culte depuis la nuitdes temps. Si la réputationchrétienne du site est née de ladécouverte en 1166 du corps intactde saint Amadour, ermite quiaurait fondé le sanctuaire, c’estbien la Vierge Marie que l’onvient aujourd’hui y adorer ; et,comme aime à le rappeler le

jeune père de Gouvello, abbé des lieux, il n’est de plus fervents dévotsde Notre-Dame de Rocamadour que les marins ! En effet, depuis queHenri II Plantagenêt vint (en 1170), et y fut touché par la grâce, il luifit élever à son retour en Bretagne un autel, à Camaret-sur-Mer. Depuis,elle est la sainte patronne des aventuriers de la mer, et son culte,que Jacques Cartier lui-même exporta vers le Nouveau Monde,connaît un rayonnement inattendu ! Le long des parois ocres, lessanctuaires, que les guerres de Religion et la Révolution avaient pillés,ont été reconstruits au XIXe siècle, desservis par le majestueux escalier

www.tourisme-lot.com

« Les maisonssur la rivière,les églisessur les maisons,les rocherssur les églises et le châteausur le rocher »

L’été, ne pas manquerla visite des sanctuaires“by night”, tous les soirsà 22h, avec le père deGouvello.

PATRIMOINE ARCHITECTURAL38

L’image de la cité, dont les maisonssuperposées épousent les flancs dela falaise, est dans toutes les mémoires,la sonorité de son nom, à la fois rocail-leuse et fruitée, sur toutes les lèvres…

Rocamadour,un sanctuaire vivant

André Breton, le pape du surréalisme,fut séduit par ce site exceptionnel.

Saint-Cirq-Lapopie est de ces villages quimarquent l’esprit autant que le cœur. Partonsdécouvrir ce village apparu « comme une roseimpossible dans la nuit » selon André Breton.Balayer toutes les images que l’on a en tête, tousles clichés déjà vus. Telle devrait être la premièrechose à faire avant de venir ici. Pour garder toutl’effet de surprise. En suivant la D 662 qui onduledans la campagne, le coup d’œil est superbe. Unpiton rocheux, des maisons qui dégringolent enune élégante harmonie de toits bruns, de mursà pans de bois, de ruelles pentues et tout en bas,comme pour donner encore plus d’ampleur ausite, le ruban sombre du Lot. Saint-Cirq-Lapopie…Son classement au rang des plus beaux villagesde France était une évidence. Tout comme le succèsque le lieu rencontre auprès des artistes. Partout cene sont qu’expositions d’art. Au musée Rignault,dans le château… De la photographe Dora Maarà tous ceux qui aujourd’hui ont installé leurs galerieset ateliers, ils sont nombreux en effet à s’êtrelaissés séduire par ce village tout droit sorti du

Moyen-Âge. Les ruines de plusieurs forteresses etde quelques tours de chevaliers, les soubassementsd’un château, deux portes fortifiées… Saint-Cirq-Lapopie respire l’histoire. Il suffit des’attarder quelques instants dans ses rues pour viterevenir quelques siècles en arrière. Ici, une maisonà tour-pigeonnier du XIIIe siècle, là des fenêtres àmeneaux Renaissance, plus loin les arcadesd’échoppes médiévales, des carriérous et desescaliers reliant les maisons… et dominant la rivière,l’église Saint-Cirq édifiée sur une ancienne chapelleromane, dans un style gothique languedocien.En grande partie classé monument historique, levillage tout entier résonne encore des bruits dupassé. Ceux des artisans travaillant la peau, rue dela Pélissaria, le bois mais aussi ceux des fabricantsde moules à boutons, écuelles et robinets detonnellerie, appelés à l’époque roubinetaïres. Découvrir Saint-Cirq, c’est mieux comprendrel’histoire du Lot, celle de ces hommes qui ont façonnéce village mais aussi celle de ceux qui aujourd’huiœuvrent encore pour lui préserver tout son cachet.

PATRIMOINE ARCHITECTURAL

www.tourisme-lot.com

39

Saint-Cirq-Lapopie est reconnu comme l’un des “plus beaux villages de France”

de même que Carennac, Loubressac, Autoire, Cardaillac.

Saint-Cirq-Lapopie, au passé présent

Calme et raffinementau cœur d’undes “Plus BeauxVillages de France”

À partir de 80¤ /pers.

2 nuits avec petits-déjeuners, en chambred’hôtes 3 épis “Art de Vivre”Immersion totale au cœur du villagedans une magnifique bâtisse desXVème et XVIème siècles. Pour apprécierla vue sur le Lot, découvrir les ruelles,retrouver la maison d’André Breton...

Ref : LLCHLAPOPRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

Un pays d’Artet d’Histoire :la Dordogne lotoise

c’est en toile de fond que réapparaît la roche, comme à Autoire,construit en contrebas d’un cirque, et qui présente de véritables petitsmanoirs. En matière d’architecture civile médiévale, Martel nemanque pas de classe non plus, avec son palais urbain de la Raymondieet ses maisons bourgeoises, que l’on découvre en flânant.

À sa confluence avec la Bave, le lit de la Dordogne s’élargit, pour formerune plaine, de laquelle émergent quelques improbables châteauxà admirer du village sentinelle de Loubressac : Castelnau-Bretenoux,forteresse médiévale et Montal, témoignage rare de la première renais-sance française, proposent des visites passionnantes sous l’œil bienveillantde Pascale Thibault, Conservateur ; le château de Saint-Laurent-les-Tours,impressionnant nid d’aigles dominant Saint-Céré, qui regorge de richeshôtels particuliers, marque la transition vers le Ségala, où le calcairedoré et la tuile laissent la place au schiste et à l’ardoise, alors que l’onvoit la Dordogne s’éloigner, vers d’autres territoires…

Programme de visites guidées organisées, en été, par le Pays d’Art et d’Histoire - contact : 05 65 33 81 36

A vec sa file de coupoles et ses sculptures romanes, l’église deSouillac fait partie des édifices qui comptent dans l’histoire del’art ; et, s’il fallait retenir une seule œuvre, on choisirait la statue

du prophète Isaïe, tout simplement divine de grâce et de légèreté…Fait d’une pierre tout aussi blonde, le tympan roman du prieuré deCarennac illumine le cœur d’une harmonieuse bourgade aux maisonsde calcaire blanc et aux vieilles tuiles brunes.

La noblesse de la pierre, l’homogénéité de l’architecture, habilementsauvegardée et émaillée de détails médiévaux, caractérise uneribambelle d’irrésistibles villages : Creysse par exemple, avec sa petiteéglise en hauteur, dont l’étrange double abside domine les maisons,le pont, la halle. Blottie au pied de la falaise, Gluges a serré ses maisons contre laparoi, et même sa modeste église, festonnée de modillons romans, esttroglodytique. À l’inverse, les châteaux de La Treyne ou de Belcastelaiment à se montrer, altiers, en à-pic au-dessus de l’eau. Ailleurs,

PATRIMOINE ARCHITECTURAL

www.tourisme-lot.com

40

Au nord du département, elle entaille lescausses, reliant les contreforts du MassifCentral à la plaine atlantique, escortée dehautes falaises ou épanchée, dans sa plainealluvionnaire, mais souple, toujours, ettellement élégante !

La Halle de Martel

Pascale Thibault, Conservateur au château de Montal

Demeure de charme

À partir de 280¤ /sem.

Exemple : Maison typiquedu Quercy pour 6 pers.avec piscine privéePour un séjour en famille ou entreamis, pour la découverte ou le farniente, Lot Réservation vous propose une sélection de locationsde vacances, labellisées Gîtes deFrance ou Clévacances, des meublésde tourisme, villages de vacances,résidences de tourisme et campingsclassés.

Ref : LLMS00833Renseignements et Réservations :05 65 53 20 90ou [email protected]

PATRIMOINE ARCHITECTURAL

www.tourisme-lot.com

41

Les bastides du Lot : une passionnante leçon d’histoire et d’urbanisme !

Il faut les imaginer, un bâton à la main, leurssouliers soulevant la poussière des chemins. Seulou par petits groupes, une capuche sur la tête,les yeux rivés vers l’horizon, vers Saint Jacquesde Compostelle. La route est longue et les pèlerinscourageux. Ceux d’hier bien sur mais aussi ceuxd’aujourd’hui qui continuent d’emprunter lesGR 65 et 651 qui mènent jusqu’à la ville sacrée.Par la vallée du Lot ou du Célé, deux itinérairesparcourent le département, deux routes qui decathédrales en abbayes, de gués en ponts romans,unissent les esprits dans une même communion.Certains le font à pied, d’autres en VTT mais tousvivent au rythme de leur découverte et des visitesdes sites traversés. Les grands, connus et reconnustels que Figeac son hôpital St Jacques et sa pierrede rosette de Champollion reproduite sur la placedes Ecritures, Rocamadour point de convergenceincontournable, Cahors sa cathédrale St Etienne

et son célèbre Pont Valentré ou encore Cajarc etsa chapelle Sainte Marguerite… Mais aussi les plus modestes, des villages quichantent la campagne et son patrimoine oublié.Béduer et son château de Barast, Gréalou et sonéglise romane, Marcilhac-sur-Célé et son abbaye,Cabrerets et son château du XIIIème siècle… Pas àpas, le Lot se dévoile dans l’intimité de ses chapelles,dans la beauté de sa pierre. Dans le silence de seschemins, à l’ombre des grands arbres qui bordentles cours d’eau, l’invitation au recueillement estune évidence. De Figeac, porte d’entrée de cetteVia Podiensis, en filant vers Moissac, le Lot révèleses causses, offre son patrimoine pétri d’histoire.En toute simplicité, avec une retenue pleine degrâce qui lui a d’ailleurs valu d’être honoré parl’Unesco. Son chemin de Compostelle est en effetclassé au patrimoine mondial depuis 1998. En route ! A découvrir sans plus attendre.

Elles datent des XIIIe et XIVe siècles, et pourtanton les appelle “villes neuves” ! Elles furent eneffet créées de toute pièce au Moyen-Âge, etconstituent un trait caractéristique de l’urbanismedu Sud-Ouest. Qu’elles soient nées d’un impératifstratégique – la guerre de Cent Ans –, ou dudéveloppement d’une nouvelle économiemarchande, pour laquelle il fallait réorganiserles territoires et la population, elles résultent leplus souvent de l’association entre le pouvoirsouverain (seigneurs locaux, évêque de Cahors,roi de France) et un propriétaire foncier (souventune abbaye). La bastide se distingue par sonplan en damier : ses rues se coupent à angle

droit et se répartissent autour d’une place carréeou rectangulaire, cœur de la cité ; le commerces’effectuait dans les boutiques situées sous lesarcades (“cornières” ou “couverts”), et sous la hallecentrale. Le Lot compte une douzaine de bastides ;si toutes n’ont pas conservé l’ensemble de leursattributs, la forme de leur place centrale, leur plan,ou même leur nom (Castelnau, Labastide…) lesidentifient comme “villes neuves” du Moyen-Âge.

À Castelnau-Montratier, dans le Quercy Blanc, nepas manquer de prendre un café sur la place àcouverts, la plus grande du département ; quant àcelle de Bretenoux, qu’il faut voir un jour de marché(mardi et samedi), elle a gardé son pavement engalets et ses ravissantes façades ; la touchantepetite halle de Beauregard (causse de Limogne)a conservé ses mesures à grain ; et puis, traittypique des bastides de l’Agenais, remarquer, àMontcabrier (ouest du département) et à Castelfranc(au bord du Lot), l’église, implantée à un anglede la place…

Documentation disponible sur les bastides du Lot dans les Offices de Tourisme.

Une sacrée voie…

Le village de Bretenoux

S’il est une terre qui n’a rien oublié de son passé, c’est bien le Lot. Au cœur de la campagne,les vieilles fermes respirent la tradition, racontent leur histoire. Les musées aussi.

Le futur a de la mémoire

en un parcours pédestre, de s’initier au petit patrimoine. Les murets enpierres sèches, les gariottes… Le Lot est là, vibrant, authentique.

Authentique ? Il l’est aussi un peu plus au sud, du côté de la valléedu Célé. Autre musée, autre histoire. A Cuzals, un espace en plein aira été imaginé. Une encyclopédie vivante des cultures et des savoir-faire ancestraux. Grâce à un programme journalier d’animations etde démonstrations des métiers d’autrefois, le monde agricole etartisanal reprend vie. Sur 50 hectares, un voyage dans le passé à vivreentre amis ou en famille.

R ural, le département se plait à préserver ses racines. Pour préserverle patrimoine, une poignée d’hommes et de femmes ont eul’idée d’ouvrir des musées. Le but ? Sauvegarder la mémoire de

ce qui faisait le quotidien du Lot hier. Des musées où les objets ont étéprécieusement sauvegardés et mis en valeur.

Pour les découvrir, direction toutd’abord Rocamadour. Là, à deuxkilomètres à peine du célèbre village,sur la route qui mène à Souillac,une ferme. Une ferme-découverteplus précisément. Situés au centred’un domaine agricole de 22 hectares,la Maison de Justine mais aussi sagrange, sa chèvrerie- fromagerie

et son potager, racontent la vie des paysans. Tout ici a été pensé pourque l’illusion soit parfaite et que l’on ait l’impression de voir arriverd’un instant à l’autre Justine et Janissou, les anciens propriétairesdes lieux. La soupière fume encore, la cave embaume la bonne odeurdu vin qui vieillit et dans le cantou, un feu illumine la pièce… Toutela vie paysanne de cette famille qui reprend vie. Comme à la fin duXIXe siècle. Emouvante, détaillée, la visite s’immisce dans le quotidien.Faire son pain, la guerre de 14-18. Dans la chèvrerie, on découvreégalement comment faire le fameux rocamadour. Dans le potager,place aux légumes, aux aromates et à tout ce qui pouvait avoir desvertus médicinales. Un peu plus loin le “chant des pierres” permet

www.tourisme-lot.com

La soupièrefume encore etun feu illuminela pièce.

Le musée de Cuzals, une encyclopédie vivante des savoir-faire ancestraux.

Le Lot inspire, c’est une évidence. Sur ces terres qui ondulent doucementau gré des cours d’eau, le génie de la création puise son imagination.Souffleurs de verre, marqueteurs, céramistes, potiers, tapissiers, émailleurs…la liste des talents est longue. Pour en prendre toute la mesure, une routea été tracée. Une route qui suit les chemins et fait escale au cœur desateliers, des galeries. De Martel à Gramat en passant par Le Vigan, Souillac,Prayssac, Saint-Céré ou encore Camburat, ils sont près d’une trentaineà ouvrir leurs portes, la passion chevillée au corps, la créativité commedénominateur commun. Alors en route pour découvrir le Lot dans sa versionla plus artistique, la plus délicate. En route pour découvrir ces métiers d’artet rendre hommage à la matière, aux couleurs, aux formes en compagniedes artisans et artistes qui dans le secret perpétuent des savoir-faire,des gestes précieux. La mémoire de ce qui est beau et tellement utile.

Document disponible dans les offices de Tourisme www.creamip.com

Métiers d’art : en route !

Un musée éclaté ? Quel drôle de nom. Et pourtant,sous cette terminologie se cache un étonnant lieu.Ou plutôt un étonnant village. Cardaillac, unpetit bijou mais aussi le gardien d’une vie passée.Une vie qui aurait pu être totalement oubliée siAnnie Mage et une poignée d’amis ne s’étaientpas mobilisés. Lorsqu’en 1984 Annie décide decréer l’événement en organisant une expositionsur les outils d’autrefois, elle ne pensait pas récolterautant d’objets. 230 au total, tous corps de métiersconfondus. Collectionneuse dans l’âme, elleentreprend alors de poursuivre ses recherches etamasse au fil des ans, du matériel d’école, despièces de poteries, des objets liés au monde viticole…« Mais que faire de tout ça ? Où stocker toutes cespièces ? » raconte Annie Mage. C’est alors quel’idée géniale de récupérer différents bâtimentsdu village pour en faire un musée dispersé est née.« La maison du semalier, le séchoir à châtaigne,l’étuve à pruneaux, la maison du sabotier, lemoulin à huile, l’école… De grange en bergerie,ce drôle de musée raconte aujourd’hui le quotidiend’hier à travers sept lieux différents et plus de3000 pièces », poursuit, toujours très enthousiaste,Annie. La passion la poussant elle et ses amis àtoujours explorer plus loin, elle organise desexpos. À venir, un beau travail sur les Fables deLa Fontaine. « Ce projet permet non seulement defaire vivre le village mais aussi d’aborder différentesthématiques, comme l’architecture, les famillesqui ont vécu ici, la grande époque du phylloxéra…Ajoutez à cela tout un ensemble d’animationsparmi lesquelles des jeux de pistes ou encore desjeux anciens, et la visite de Cardaillac risque fortde prendre quelques heures », conclut Annie, unsourire aux lèvres.

LE BEAU UTILE

www.tourisme-lot.com

43

Un musée éclatant

La “chine” dans le Lot...

À partir de 75¤ /pers.

2 nuits avec petits déjeuners en chambres d’hôtes

3/4 épis Gîtes de France

Le Lot, terre de contrastes, est un pays qui regorge de bonnes adresses de

brocanteurs et antiquaires, discrets ou renommés. Que vous optiez pour le séjour

en étoile ou le circuit itinérant, vous ferez étape dans des chambres d’hôtes

sélectionnées pour la sensibilité tout particulière de vos hôtes, chineurs dans

l’âme, qui ne manqueront pas de vous communiquer leurs “coups de cœur”.

Ref : LLCHINER Renseignements et réservations : 05 65 53 20 90 ou [email protected]

Les plus beaux villages deFrance, le quintet gagnant

du Segala, à quelques encablures de Figeac, se dresse Cardaillac. Derrière ce nom hérité de l’une des plus puissantes familles duQuercy, se cache un village centré autour de son fort doté de deuxtours carrés et d’une ronde. De là-haut la vue sur les forêts alentourest tout simplement splendide. Enfin le dernier mais peut-être leplus beau et en tout cas le plus connu, St Cirq Lapopie. Un chef d’œuvreaux allures de décor de cinéma où le temps ne semble pas avoir eud’emprise (voir page 39).

U ne référence, un honneur, une reconnaissance dont tout ledépartement est fier mais qui vient couronner une évidence :le talent des bâtisseurs d’hier, la beauté d’une singulière

architecture et le génie d’une poignée d’hommes bien décidés àpréserver le patrimoine. Loubressac, Carennac, Autoire, Cardaillac etenfin St Cirq Lapopie. 5 villages comme autant de faire-valoir d’uneterre haute en couleurs. Resserrés autour de leurs églises, tous onten commun un parfum d’hier, la douce saveur d’une histoire à liresur les pierres des édifices comme dans un livre ouvert. Si tous sontdifférents, tous ont cependant quelque chose de similaire, un petittruc qui fait toute la différence et leur a valu une telle distinction : lecharme. A Autoire, ce sont certainement ses pigeonniers carrés, sestuiles brunes, ses manoirs et gentilhommières. Installé au creux d’uncirque, entre Gramat et la Belle Dordogne, Autoire voit ses journéesrafraîchies par le torrent qui lui donna son nom. A une quinzaine dekilomètres, Carennac sur les rives de la Dordogne aligne ses maisonsRenaissance. Dans le silence du recueillement, un prieuré clunisiendu XIème siècle se souvient de Fénelon qui vécut ici. Un peu plusloin, Loubressac compose lui un tableau où les ocres se mêlent auxteintes plus sombres. Ici les maisons ont hérité leur architecture duMoyen-Age et les toits voient leurs pointes relevées. Tout en hauteur,ce village-là se mérite. Il faut en effet grimper pour accéder à l’églisemais aussi au château des XVème et XVIIIème siècles. En filant du côté

LE BEAU UTILE

www.tourisme-lot.com

44

5 ni plus ni moins. 5 villages classés parmi les plus beaux villages de France, cachésdans les méandres des cours d’eau ou posées à l’aplomb des falaises du Lot.

Carennac Autoire

Cardaillac

A la découvertede “Plus BeauxVillages de France”entre Tarn, Aveyronet Lot...

À partir de 350¤ /pers.

6 nuits en ½ pension en hôtes 2/3*

Un séjour à la découverte de villagesqui comptent parmi les “Plus Beauxvillages de France”, entre 3 départementsvoisins et amis, qui vous feront partager une passion: la qualité exceptionnelle du patrimoine et larencontre avec l'histoire, le terroir, laculture, et les habitants… De la Bastidede Castelnau de Montmirail au vignoble de Gaillac, des monts d’Aubrac,aux village d'Estaing et du Fel, et enfinla vallée de la Dordogne lotoise,“Pays d'art et d'histoire”, les châteaux alentours et Loubressac…

Ref : LLCTAL2Renseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

LE BEAU UTILE

www.tourisme-lot.com

45

Couleurs et matières du Lot

Les pigeonniers Lorsqu’ils ne sont pas accolés à la maison, en

une tourelle d’allure noble, ils s’élèvent à l’écartde la ferme, parfois au milieu des champs,égayant le paysage de leurs silhouettes variées :leur architecture dépendait des goûts et de lafortune du propriétaire. Parmi les styles les plusrépandus, le pigeonnier à pied-de-mulets (toità une seule pente coupé par un ressaut médian),le pigeonnier-tour reposant sur arcades ou lepigeonnier sur piles… Parfois, il se résume à desimples trous de boulin intégrés à la maison…Petit rappel historique : au sud de la France, le“droit de colombier” (autre nom du pigeonnier)n’était pas l’apanage, comme dans le nord, desnobles et ecclésiastiques ; il était accordé à toutpropriétaire ayant assez de terre pour faire picorerles pigeons.

Imaginons un relevé “chromique” à travers leLot des villages et des hameaux : on obtient uncamaïeu d’ocres allant du blanc au rouge, seulementrelevé d’une pointe de gris lumineux. Car, mêmesi le calcaire recouvre les trois-quarts du territoire(les causses), il n’enveloppe pas pour autant ledépartement d’une tonalité uniforme, loin de là :il est mille pierres calcaires !

De la teinte immaculée qui fait l’éclat du QuercyBlanc aux murets de pierre sèche du causse central,gris-blanc parfois ourlés de mousse, en passantpar la blondeur chaude des élégantes maisonsde la Dordogne, sublime au coucher du soleil,voilà un premier nuancier ; auquel il faut ajouter,de part et d’autre des causses, les calcairesocre-jaune de la Bouriane et ocre rouge duLimargue, de Bretenoux à Cardaillac. Enfin, leSégala introduit une note de schiste et de granit,

écailles brillantes ou ardoises bleutées qui nousrappellent que le Lot a aussi “quelque chose enlui” du Massif Central… Se promener dans lacampagne lotoise, c’est s’offrir une leçon degéologie en même temps que d’architecture.

Côté toiture, on oublie la distinction par le sol ;découpons le département en deux “hémi-sphères”, de part et d’autre de la rivière Lot : aunord, les toitures à fortes pentes, dites “celtiques”,donnent aux villages des lignes bien marquées ;au sud, l’accent méridional s’affirme, avec le toitdit “méditerranéen” à faible pente, couvertde tuiles canal qui servent aussi à former lesgénoises… Mention spéciale pour le bois, enfin,qui structure avec légèreté balcons, auvents etséchoirs à châtaignes dans le Ségala – paysforestier – et dessine, dans les bourgs, lescolombages des façades.

Loubressac

Sur les bords de la Dordogne

Escapade en famille au cœurdu Parc naturel régional

À partir de 76¤ /pers.

2 jours / 1 nuit en pension complète

en hôtel 2* 3 cheminées Logis

Munis d'un solide pique nique, de la carte des promenades

et randonnées, de fiches pédagogiques sur les Espaces

Naturels Sensibles et d'1 livret de jeux pour les enfants,

vous partirez à la découverte du Parc naturel des causses

du Quercy pour un véritable bol d’air pur et de repos

au cœur du Lot…

Ref : LLCPNR2Renseignements et réservations : 05 65 53 20 90

ou [email protected]

Baignadestonifiantesen rivière Avec de si belles rivières, aux eaux irrésistiblement attirantesl’été, lorsque le soleil chauffele calcaire des causses, le Lot ne pouvait pas nous refuser les baignades… Le voilà pionnieren contrôle des eaux, grâceau dispositif Inf’Eau Loisirs, qui émetchaque jour un bilan qualitatif ;rien de plus divin que de se plongerdans les ondes vivifiantes du Célé,une rivière intime où d’agréablesplages ont été aménagées. Terminer une randonnée par un plongeon, barboter avec ses enfants ou prendre un bainde soleil… en toute confiance ! Renseignements :www.lot.fr/infeauloisirs/

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE

www.tourisme-lot.com

47

Gambader, de causse en causse, flâner entre lescollines du Quercy Blanc, se rafraîchir dans uneforêt du Ségala… Il y a mille façons de découvrirle Lot à pied. La variété de ses paysages et de sonrelief en fait un territoire idéal pour tous lesamoureux de la marche, des sportifs amateursde dénivelé aux familles qui prennent leur temps,en passant par les botanistes en herbe. Tout le Lotest sillonné de chemins bien balisés et entretenus ;on aime en particulier les boucles de petiterandonnée (1h30 à 5h), qui invitent à parcourirune zone en s’attachant à la singularité de savégétation, ou de sa faune, en faisant grimpervers de jolis points de vue, ou bien traverser deshameaux, lire les traces du pastoralisme… Pourles plus endurants, le Ségala, creusé de mille petitesvallées, garantit montées et descentes, dans unbain de chlorophylle. Pour faire de la distance,rien ne vaut le GR46 : du nord au sud, il détaille

les paysages du département comme un véritablecatalogue ; quant au célèbre GR65, il guide lespèlerins et les marcheurs vers Compostelle: c’estun classique pour les itinérances.

Les Espaces Naturels Sensibles du Lot :marcher, observer, comprendre

Une autre façon de se promener,plus responsable, plus attentive : lescinq Espaces Naturels Sensibles (ENS)définis et aménagés par le ConseilGénéral du Lot mettent en valeur desmilieux fragiles, à protéger. On lesarpente (en 2 à 3 h), non pas forcémentpour jouir de paysages quercinois

typiques, mais parce qu’ils constituent des micro-zones inattendues,comme des coins secrets et précieux, habités de faune et de floreintéressante, variée et parfois rare… Une lande siliceuse en plein milieucalcaire (Landes du Frau, en Bouriane), un bras mort de la Dordogne(Couasne de Floirac), où observer les oiseaux, ou encore le massif forestierde la Braunhie, sur le causse aride de Gramat. Pour donner tout son sensà sa promenade, se munir du guide découverte (dans les offices detourisme, 2€) : une série de fiches qui, une fois insérées dans les bornesdiscrètes disséminées le long du parcours, deviennent comme des tablesd’orientation, aident à lire le paysage, à identifier faune, floreet traditions rurales.

Le Lot à pied : une surprise à chaque pas

Éloge de la lenteur

Et si vous essayez d’être plus objectif ?Je dirais qu’un des charmes du Lot, outre la beauté de ses paysages,c’est qu’on peut s’y retrouver complètement seul. Même l’été, surles chemins, cela reste très calme. Il y a quelque chose d’intime.

La meilleure heure de la journée pour se promener ?Si l’on vient en été, c’est le matin tôt qu’il faut se promener ; ici, l’étéest très chaud. Le soir, si on se place près d’un point d’eau, on verrapasser tous les animaux du causse ; par exemple, à proximité despetites mares qu’on appelle « lacs de Saint-Namphaise ».

Une suggestion de balade pour une journée ?Faire les deux vallées : partir de Gramat, suivre la vallée de l’Alzou,passer Rocamadour puis, à un moment, rejoindre la vallée del’Ouysse, partir en direction de Calès et jusqu’à Lacave, la vallée dela Dordogne : voilà une belle balade, spectaculaire et variée, avecdes passages ombragés, ce qui est important l’été.

Et une balade d’automne ?Alors là, sur le causse, sur le plateau lui-même ; en forêt de Braunhiepar exemple, on a des couleurs magnifiques : du marron cuivrédes chênes au jaune orangé de l’érable en passant par le rouge ducornouiller... La Braunhie a l’énorme avantage de ne compter, àl’intérieur d’un triangle Caniac-Fontanes-Quissac, aucune urbanisation,pas de construction ; on y est seul au monde…

Les cailloux, le genièvre et le soleil… Laurent Clavel ne lesquitterait pour rien au monde. Né à Rocamadour, il a pourtantcrapahuté un peu, avant de décider de revenir s’installer sur

son causse natal. Aujourd’hui, il anime l’un des Espaces NaturelsSensibles mis en place par le Conseil Général (Vallées de L’Ouysseet de l’Alzou) et nous dit son amour pour la nature du Lot etses chemins secrets, qu’il arpente tous les jours.

Quel marcheur êtes-vous ?Je suis un partisan de la promenade tranquille. Vous savez, on peutfaire seulement 1km et découvrir des tas de choses ; on a tellementd’espèces, végétales et animales ! Le causse, on a l’impression quec’est beaucoup de caillou, mais si vous venez au printemps, c’estrempli d’orchidées, partout !

Quel est votre coin préféré du Lot ?Les deux vallées où j’ai passé mon enfance, l’Ouysse et l’Alzou : c’estl’endroit où je me sens le mieux, et je continue à les explorer. J’arriveencore à être surpris. C’est très accidenté et il y a des endroits secretspartout. L’année dernière, j’ai trouvé une grotte que je cherchais depuisvingt ans ! J’aime le causse : des landes ouvertes et bien sèches ; ducaillou, du genièvre et une chaleur intense ! Il y a des odeurs quin’existent pas ailleurs au monde…

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE

www.tourisme-lot.com

48

Laurent Clavel,passionné de chemins secrets.

Libellule agrion porte-coupe.

Abeille sur fleur d’euphorbe.

Passion pêche :week-end en Dordogne

À partir de 90¤ /pers.

2 nuits en village vacancesRien ne vaut la présence d’unconnaisseur, quand il s’agit de trouverles meilleurs coins de pêche : Laurent,diplômé et surtout passionné, vousaccompagne, selon votre niveau,pour de beaux moments sur laDordogne, royaume des salmonidéset des ombres. Pêche à la moucheou au coup, mais aussi carnassierspour les plus sportifs… et, pour toutle monde, pique-nique convivial

Ref : LLPECHDORDRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE 49

Plein galop sur les causses...L’envie prend même ceux qui ne sont jamais montés à cheval ! 1500 km

de sentiers se prêtent à la randonnée équestre dans le Lot, dont le terrains’avère idéal : pas trop lourd ni humide. À hauteur de cheval, le Lotprend une autre dimension ; il y a le temps du galop, et le temps dusoin ; cavaliers et montures seront les bienvenus dans les fermes équestreset les hébergements labellisés « Accueil chevaux » Envie de plusieurs joursà cheval ? Téléchargez des fiches-circuits sur le site www.cheval-lot.fr,et organisez vos hébergements sur le chemin, à partir de la liste fournie.Et si vous préférez vous faire chouchouter, optez pour un séjour-randonnéeéquestre organisé : il y en a pour tous les goûts, les âges, y compris desstages pour les débutants.

Une semaine dédiée au poney(6-13 ans)

445¤ /sem.

7 jours / 6 nuits en pension complète

Dans un cadre de bois et de prairies,

non loin de Martel, 15 hectares pour

apprendre l’équitation, selon son

niveau : Isabelle et Pascal initieront

vos enfants au dressage, aux obstacles,

à la promenade ou la voltige, mais

leur apprendront aussi à préparer

leur monture et à soigner le poney…

Le reste du temps, piscine, VTT et

même une nuit sous la tente !

Ref : LLEGEMART

Renseignements et réservations :

05 65 53 20 90ou [email protected]

Belle pêche dans le Lot

Peu de départements affichent un réseau de coursd’eau aussi beau, varié et complet que le Lot.Pêcheurs, que vous arriviez en cuissardes oumunis de votre siège pliant, de jour ou de nuit,que vous aimiez la majesté d’une vallée ample oul’ambiance montagnarde d’un ruisseau de forêt,vous trouverez vos coins de prédilection… La pêche,dans le Lot, c’est 1500 km de ruisseaux de premièrecatégorie, 400 km de rivières de 2e catégorie, 35 lacset étangs. En Dordogne, les bottes dans l’eau,on profite d’une vue inédite sur les falaises et leschâteaux, le temps d’une partie de pêche à la

mouche (truite, ombre). Quant au Lot, c’est la rivièreaux carnassiers par excellence ; des cales aménagéesentre Cajarc et Puy-L’Évêque facilitent l’accès enbateau : au programme, sandres, grands brochets,perches, black-bass et silures… Enfin, n’oublions pas les “carpistes” : dans larivière Lot, on pratique la pêche de nuit toutel’année. Et puis, que l’on dorme la nuit… ou lajournée, le Lot dispose d’un réseau d’hébergementslabellisés “accueil qualité pêche”, à proximité dessites de pêche : on vous y fournira des conseilsde passionné.

Handi-pêchePour les personnes à mobilité réduite, plusieurspontons handi-pêche, reconnus par un pêcheuren fauteuil, vous accueillent sur le Lot, le Célé ousur les plans d’eau.

Toutes les informations sur : www.pechelot.com“Guide de la pêche” disponible gratuitementauprès de Lot Tourisme et de la fédérationdépartementale.

www.tourisme-lot.com

Ahh, le plaisir de poser son vélo au pied d’un chêne et de s’offrir quelques instantsd’un repos bien mérité, au creux d’une combe, au cœur d’une pelouse piquetée deserpolet et de lin, parmi la roche qui affleure…

À bicyclette

Balades familialesPartisans du plat, envie de faire du tourisme en mode « lent », devillage en village, pour ne rien rater du patrimoine et… des menusdu jour ? Choisissez votre "boucle lotoise" en fonction de la régionque vous avez envie d’explorer, et… pédalez !

Et pour les accros du VTTCe sont 40 circuits balisés aux normes de la FFCT qui donnent lapossibilité aux avertis comme aux amateurs de sillonner les cheminsdu Lot en toute liberté. Les GR et les pistes équestres permettent, eux,de longues distances linéaires pour les voyageurs au long cours.

P ique-niquer à l’ombre et puis réenfourcher sa bécane, versd’autres chemins ; ou bien jouer du braquet, entre causse etvallée, confronter ses forces aux vallons de Bouriane ou du

Ségala et hop ! piquer une tête dans un plan d’eau qui vous tendses bras frais…

Véloroute Vallée du Lot160 km d’itinéraire sélectionné et jalonnéAmateur de balades cyclistes, en famille ou entre amis, la véloroute-valléedu Lot fera le bonheur des flâneurs en quête de découvertes, qu’ellessoient culturelles, gastronomiques ou humaines.Quatre carnets de route détaillent le tracé de l’itinéraire et ses aspectstouristiques et pratiques.Trois présentent la portion lotoise (25 kmchacun) et un le tronçon Lot & Garonnais. Ces derniers sont disponiblesdans les Offices de Tourisme et auprès de Lot Tourisme.

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE

www.tourisme-lot.com

50

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE 51

GrimperSur les causses du Lot, l’horizon est lointain, le relief semblebas ; mais les rivières qui ont entaillé ces plateaux ont

aménagé de formidables falaises calcaires pour les grimpeurs ! Enparticulier le long du Célé, du Lot – à sa confluence avec le Célé –,autour de Rocamadour et dans le cirque d’Autoire (bassin de la Dor-dogne). Des sites magiques, qui ont été équipés par des passionnésaffiliés à la Fédération Française de Montagne et d’Escalade, avec dumatériel fiable répondant aux normes en cours. Le luxe du Lot, c’est– grâce à la géographie de ses rivières, qui coulent d’est en ouest,ondulant en méandres, ou dessinant des cirques – de disposer deparois orientées à toutes les expositions : certains secteurs, commeAutoire, ou La Pescalerie (Célé), s’adaptent ainsi très bien à la grimpeestivale, car protégés du soleil qui, l’été, chauffe considérablementle calcaire des causses… À l’inverse, on peut pratiquer l’escalade l’hiversur les faces les plus exposées au sud, comme Arcambal (valléedu Lot) ou Cougnaguet (vallée de l’Ouysse). Attention à bienrespecter les interdictions saisonnières sur certaines parois, la préser-vation de la faune et de la flore fait partie de la pratique….

À lire, pour les initiés, le topo-guide Escalade dans le Lot (20 €)

Explorer les profondeursAutre cadeau des causses : les gouffres, igues, dépressions etautres reliefs sous-terrains liés aux phénomènes karstiques

(dissolution du calcaire) : le paradis des spéléologues ! (voir page 19).Bien connu des initiés du monde entier, le Lot est aussi un territoireidéal pour les débutants : dans des cavités adaptées, on découvre laspéléologie grandeur nature. Mmmm… ce petit frisson d’exploration !L’activité est ouverte à tous les âges.

S ous le calcaire, l’eau

Les connaisseurs le savent bien : le Lot est l’un des premiers sitesau monde pour la plongée souterraine, et la rivière de Padirac en

est le plus beau fleuron. Les plongeurs (de niveau 2 minimum) pourronts’initier au mystère de la plongée en rivière souterraine ou en vasque,encadrés par des professionnels.

Vue d’oiseauEn parapente, décollez des bords du causse, en surplomb duLot ou de la Dordogne, et jouissez d’un point de vue unique

sur le département. Le faible relief s’adapte parfaitement à un baptêmede l’air ; et il offre aux initiés la possibilité de faire de la distance. Ou bien, élevez-vous à la verticale, à bord de la montgolfière deRocamadour : une autre façon de prendre de la hauteur, et un regardinoubliable sur le site des sanctuaires…

Dans l’air et sous la terre :sports verticaux à la lotoisePour tous ceux qui ne se contentent pas de contempler les admirables reliefs du Lot,mais aiment se coller à la paroi, sentir la roche sous leurs doigts, mesurer ses élévationssuspendus à une corde, ou à une toile de parapente…

www.tourisme-lot.com

et des vues sans cesse majestueuses : on glisse entre de hautes falaises,apercevant de temps en temps la silhouette élégante d’un château deplaisance… Initiation, randonnées à la journée, accompagnées ounon, stages à la semaine, toutes les formules existent, dans les

différents clubs qui se partagentles eaux vives de la Dordogne.Rivière de prédilection pour lespêcheurs, (voir article page 45),elle séduira aussi les amoureuxde botanique et les observateursd’oiseaux. Descendre, par exemple,dans la couasne de Floirac (l’un

des Espaces Naturels Sensibles du Lot, voir article page 43), observerle flûteau nageant, une plante flottante rare et protégée, ou bienrepérer, parmi les galets des îlots et des bancs, le petit gravelot, auplumage mimétique…

C ’est que, depuis les monts Dore, où elle a pris sa source, seseaux se sont vues augmentées de maints affluents. Rivière libre,la Dordogne bouge dans son lit, déplaçant des bancs de sables,

dégageant des bras morts – les couasnes –, générant ainsi des milieuxdiversifiés qui constituent demerveilleuses zones de nidificationou de reproduction pour lafaune : le brochet par exemple,aménage ses frayères dans lescouasnes, l’hirondelle de rivageaime à se reproduire dans lesberges sablonneuses, où ellecreuse de petits tunnels pour y faire son nid… Même les arbres tombésdans la rivière peuvent servir de refuge ou de lieux de reproduction.Alors, la meilleure façon de vivre la Dordogne, c’est de la découvrir àfleur d’eau ! En canoë-kayak, elle offre les parcours les plus sportifs,

RIVIÈRES ET VALLÉES

www.tourisme-lot.com

52

...on glisse entre de hautes falaises,apercevant de temps

en temps la silhouette éléganted’un château de plaisance…

La belle énergie de la DordogneChristian Signol la décrit comme une femme (idéale ?) au corps « à la fois svelte etmusculeux ». Sous ses dehors tranquilles, ses méandres “sveltes “, la Dordogne cacheen effet des eaux vives et toniques…

Descentede la Dordogneen canoë

À partir de 58¤3 jours / 2 nuits en campingEn deux ou en cinq jours, la plusintime et la plus dynamique desdécouvertes de la Dordogne! Levezla tête, voilà un château, arrêtez-vous,plus loin, une plage de galets vousattend pour une baignade et un pique-nique… Tous les soirs, de camping en camping, retrouvezvos bagages, qui vous suiventchaque jour en voiture.

Ref : LLCANOEDRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

RIVIÈRES ET VALLÉES

www.tourisme-lot.com

53

Les pontsLa rivière porte et transporte, mais

constitue aussi un obstacle, une frontière,dont le franchissement conditionnait autrefoisle rayonnement ou la sécurité d’une ville.Au Moyen Âge, le passage à gué et latraversée par bac se pratiquent, mais uneville puissante se doit d’avoir au moins unpont. Ainsi, à Cahors, au moment de laconstruction du pont Valentré (XIVe siècle),il existait déjà deux ponts dans la cité.

Avec la révolution industrielle et l’avancée des techniques, ciment et métalremplacent la pierre. Sur le Lot et la Dordogne, on observera notammentde pittoresques ponts suspendus dits “en fil de fer”.

Des hauteurs boisées du Rouergue et du MassifCentral descendent, sur le Lot, châtaignes, miel,cuir, charbon et surtout merrain, bois destiné à lafabrication des tonneaux, attendu par les vigneronsbordelais ; sur la Dordogne, rivière capricieuse etdifficile à remonter, on pratique le commerceà “bateau perdu” : l’embarcation servant àdescendre le merrain est détruite à l’arrivée etson bois revendu… Sur le Lot, les gabares rempliesde barriques transportent le vin de Cahors versla Gironde puis le port de Bordeaux et l’Angleterre,où l’on l’apprécie tant ! Et l’on remonte toutessortes de produits “exotiques” débarqués àBordeaux : sel, sucre, café, etc.

Les métiers de l’eau sont éprouvants, et parfoisdangereux ; pour les bateliers, la navigation versla Garonne est semée d’embûches, rochers masquéspar les crues, courants dans les méandres, piègesà poissons laissés par les pêcheurs… Alors, avantde partir, ils remettent leur vie entre les mainsde Dieu ; plusieurs chapelles conservent lamémoire de ces émouvantes prières : Notre-Dame-de-Velles (“des voiles”), à Vers, qui possède unex-voto en forme de bateau ; la chapelle desMariniers, à Cajarc…

Au XIXe siècle, avec l’ère industrielle, le Lot subitd’importants travaux de canalisation, qui vontle rendre navigable en toutes saisons : canauxde dérivation, écluses, etc. Les gabares sont alorsremplacées par une batellerie plus performante :jamais la navigation fluviale n’aura été si profitableau département… Trop tard, malheureusement !Car le chemin de fer fait son apparition, et reliebientôt Cahors à Capdenac, Bergerac à Bordeaux,en concurrent impitoyable. Peu à peu abandonnés,la Dordogne et le Lot se retrouvent “déclassés”de la nomenclature des voies navigables en 1926.

Il faudra attendre la fin du XXe siècle pour quele Lot renoue avec ses rivières ; et aujourd’hui,les retrouvailles se célèbrent par le plaisir etla détente !

Les rivières du Lot,au temps de la navigation

Château de Belcastel.

Aujourd’hui, peu de choses ont changé. Certes, les va-et-vient quirythmaient son cours n’ont plus lieu mais le Lot a gardé intact toutesa beauté et tous ses paysages. Des paysages qui alternent entre vastesplaines alluviales et collines du côté de Capdenac et hautes falaises.Des paysages que l’on peut découvrir le temps d’une randonnée àpied mais aussi en canoë. Pour cela il suffit de quitter la route et

emprunter les chemins. À pied, l’une des plusbelles balades consiste à suivre un étonnantchemin de halage taillé dans le roc. Au départde Bouziès, ce circuit mène jusqu’à Saint-Cirq-Lapopie au gré des méandres du Lot. En canoë,

le cours ondule tranquillement et les berges sont autant d’invitationsà s’arrêter. Un pique-nique ? Une sieste ? Depuis la rivière, les villagesperchés sur les falaises révèlent des points de vue étonnants. Maisl’une des expériences à ne pas rater reste incontestablement ladécouverte en bateau habitable. Sur 75 km et 17 écluses, entre Luzechet Larnagol, le Lot est navigable. En quelques jours, on peut alorsaisément découvrir sans aucun besoin de permis, les plaines couvertesde vignes, les châteaux mais aussi traverser Cahors et surtout passersous le pont Valentré...

L ’eau en striant les terres, leur donne une respiration supplé-mentaire, étanche leur soif, irrigue leur chair. Drainant d’est enouest le département, le Lot donne le tempo et leur couleur aux

paysages qu’il traverse. Comme un trait d’union entre différentesentités, il unit en son lit une géographie, des aventures, une histoire.Et quelle histoire ! Les premiers hommes déjà suivirent son cours pourpénétrer toujours plus à l’intérieur des terres.

Plus tard, le Lot voie navigable est au cœur detous les conflits, de tous les commerces. Ainsipendant la guerre de Cent ans, il devient unebarrière dont Français et Anglais essaient de se rendre maîtres. Surses flots, les gabares glissent au rythme de leur chargement. Le vinsurtout emprunte cette voie, appelé vers le grand large pour partir àla conquête des meilleures tables. Sur ses berges, toute une économiese fait jour. Bateliers, charpentiers, tonneliers… dans les villages, lescorps de métier s’organisent. Des moulins sont construits profitant dela formidable énergie hydraulique pour moudre, battre, scier. Dès leXIXe siècle, le Lot devient aussi un terrain de villégiature. On vient deParis pour y faire du canoë. Dans le même temps, les peintresdécouvrent le Lot et posent leur chevalet. Henri Martin et André Deraintrempent leurs pinceaux dans la palette de couleurs que la rivière leur offre.

www.tourisme-lot.com

Un pique-nique ?Une sieste ?

Le Lot, larguez les amarres On dit souvent que les régions traversées par un fleuve ou une rivière possèdentquelque chose de plus. Une personnalité plus marquée, une âme plus présente.

Pas besoin de permis pour découvrir le Lot en quelques jours en bateau.

Embarquementimmédiat

à partir de 594¤6 nuits en bateaude 2/4 places

Devenez à la fois capitaine etspectateur privilégié sur une rivièrequi n’aura de cesse que de voussurprendre. À bord d’un bateau voussillonnerez le Lot, vers le vignobleou vers Saint-Cirq en faisant haltepour visiter les sites alentours.

Ref : LLBATEAURenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

Le radeaude l’aventure(11-15 ans)

704¤14 jours / 13 nuits

en pension complète

Fabriquer son radeau et voguer sur

le Célé. Les 11-15 ans seront enchantés

par ce séjour mêlant canoë, descente

en radeau et bivouac à la belle étoile

Ref : LLERADEAU

Renseignements et réservations :

05 65 53 20 90

ou [email protected]

RIVIÈRES ET VALLÉES

www.tourisme-lot.com

55

De l’eau aux moulins Moulins à moudre le grain, à fouler (les draps), à scier…

sur les rivières lotoises, on a su utiliser la force motrice deseaux de rivière pour toutes sortes d’activités. Au bord duLot, pour apporter l’eau au moulin, on construit, dès leXIIe siècle, des digues, plus tard percées d’écluses pour laisserpasser les bateaux. Admirez par exemple le fier moulind’Aulanac, au pied de Saint-Cirq-Lapopie… Plus discret, surl’Ouysse, le moulin à grain de Cougnaguet a été restauré etse visite. Quant à celui de Martel, il sert de pressoir àhuile… de noix !

Le Célé, tendre et farouche

Le petit frère du Lot. Plus joyeux, plus sauvageet plus poétique à la fois.Sensiblement parallèle à celui du Lot, son coursricoche d’un paysage à l’autre, gravant son passagedans les plateaux calcaires. Tantôt noires et blanches,tantôt réchauffées d’ocre, les hautes falaisesdeviennent d’un seul coup moins minérales. Le Célés’amuse et enchante, joue les capricieux et offreune variation de balades. En suivant son cours, lesparois rocheuses s’ouvrent et livrent au regard leursgrottes obscures ornées de dessins préhistoriques,leurs jolis villages, leurs maisons troglodytes.C’est la rivière idéale pour faire du canoë. Lorsqueles étés ne sont pas trop secs, son court est rapide.Son nom d’ailleurs lui vient de celer en latin quisignifie “rapide”. Il faut alors prendre son tempset observer. Sur le versant sud, les pelouses et landescachent une faune et une flore étonnantes. Bienensoleillée, cette rive abrite bon nombre d’espècesméditerranéennes. Du jasmin arbrisseau, des

fauvettes passerinettes ou encore la magiciennedentelée une sauterelle insectivore dépourvued’ailes. Les villages méritent eux aussi quelquesescales. À commencer par Marcilhac-sur-Célé.Organisé autour de son abbaye dont l’église romanea conservé une austère beauté, ce village-là respirela tranquillité et baigne dans la fraîcheur desrives du Célé. Un peu plus loin, Espagnac-SainteEulalie, Corn et Camboulit en passant par Bedueront gardé des vestiges de cloître pour les uns, unlavoir ou encore un château pour les autres. Sensible aux charmes de la région, Paul Valéryaffectionnait tout particulièrement Béduer et venaity puiser l’inspiration. À Sauliac, les maisonsaccrochées au rocher ressemblent à des essaimsd’abeilles. Pour parcourir le Célé en canoë, pasbesoin d’être un grand sportif. Le parcours estaccessible même si quelques passages sont unpeu plus délicats. Ressourçante, vivifiante, larivière se laisse apprivoiser.

l’agriculture ? Et que tous les écosystèmes qui s’y sont développésdepuis disparaîtraient si ce milieu se “refermait” ? Derrière les grandesétendues du causse de Gramat, qui peuvent paraître désertes, il y a

une vie animale et végétale intense,des hommes, et un effort quotidienpour débroussailler et maintenir lepastoralisme. Les équipes du Parcinvitent ses visiteurs à arpenter seschemins creux, observer la faune et laflore, le petit patrimoine, mais aussi

comprendre les enjeux naturels, culturels et sociaux qui animent cetespace remarquable et protégé.

D es grands plateaux calcaires couverts de pelouses sèches et de forêtsde chênes pubescents, travaillés par l’eau dans ses entrailles,et coupés de vallées verdoyantes aux hautes falaises… La pierre

y “pousse”, comme on dit, le genièvrey embaume l’été, pendant que lesbrebis paissent tranquillement… C’estun espace inoubliable, à parcourir et àdécouvrir, mais un milieu très fragile,aussi. Sait-on, par exemple, que si l’onlaissait les pelouses sèches à l’abandon,la forêt y reprendrait ses droits, elle qui régnait il y a quelques milliersd’années, avant que l’homme ne l’ouvre pour les besoins de

LE PARC NATUREL RÉGIONAL DES CAUSSES DU QUERCY

www.tourisme-lot.com

56

C’est un espace inoubliable,à parcourir et à découvrir,mais un milieu très fragile.

Un territoire vivant Reconnu pour sa biodiversité et son patrimoine culturel, le Parc naturel régional desCausses du Quercy englobe les causses de Gramat et de Limogne, soit un tiers de lasurface du département.

Des écosystèmes préservés.

Escapade natureau cœur du Parcnaturel descausses du Quercy

À partir de 50¤ / pers.

2 jours / 1 nuit en hôtel 3*“Hôtel au naturel”Approchez les orchidées, papillons,libellules, oiseaux grâce à un chemind'interprétation qui traverse un espacenaturel remarquable et empruntezles passages sur caillebotis au-dessusdu marais de Bonnefont. Puis, grâceau recueil de fiches ludiques des Espaces Naturels Sensibles, découvrezdes territoires fragiles mais aujourd'huipréservés pour l'avenir de tous. Un séjour de nature et de liberté à s’offrir sans modération !

Ref : LLCPNR1Renseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

LE PARC NATUREL RÉGIONAL DES CAUSSES DU QUERCY

www.tourisme-lot.com

57

Milieu fort rare sur le territoire des causses, trèsintéressant pour la taille de sa roselière (étendue deroseaux) et la variété de la faune et la flore qui lapeuplent, le marais de Bonnefont à Mayrinhac-Lentourest cependant resté longtemps méconnu. À sonarrivée, Sonia Récoppe, formée en gestion et protectionde la nature, eut pour mission d’aménager le maraispour la visite, de gérer la vie du site, d’imaginer etde mettre en place des animations pour le fairerayonner. En étroite collaboration avec le Parcnaturel régional, elle a supervisé la création d’unparcours sur caillebottis qui fait le tour du marais,en une promenade de 1,8km jalonnée de 8 stationspédagogiques invitant à l’observation de quelquesespèces remarquables : la Fougère des marais et leCladium marisque, l’Agrion de mercure ou le Damierde la succise … Aujourd’hui, le marais vous attendgrâce à Sonia !

Retrouvez Sonia au marais de Bonnefont Partisandu tourismedurable « La valeur n’attend pas le nombredes années »… La question dedéveloppement durable est urgenteet le Parc a pris le problème à brasle corps, puisqu’il fait déjà partiedes territoires agréés par le Charteeuropéenne du tourisme durable.

Le symbole du Parcs’inspire de la maindessinée sur la paroi dela grotte préhistoriquedu Pech Merle.

Elle traduit l’installation de l’Hommedepuis des millénaires au sein desCausses du Lot.

Tous responsablesImpliquer la population des causses, mais

aussi ses visiteurs, voilà le défi que se lance le Parcpour mettre en pratique sa philosophie, unephilosophie tournée vers le développementdurable. Chacun peut apporter sa pierre(l’expression trouve ici tout son sens !) à l’édificegéant qu’est la préservation des ressourcesnaturelles et du patrimoine…

Ainsi au printemps et l’été, des animations surle terrain apprennent aux habitants et auxvacanciers la technique de la pierre sèche, afinde réparer et reconstruire les fameux murets quiourlent les chemins et quadrillent les prairies ducausse… Les amoureux de sports verticauxrespecteront la fermeture temporaire de certainesgrottes ou voies d’escalade aux époques dereproduction des chauves-souris et des rapacesqui nichent dans les falaises.…

Quant aux enfants, pour les sensibiliser eux aussi,le Parc publie une petite revue à leur attention,“Purelaine”, et un livret de jeux qui accompagneraleurs visites, en particulier celles des 16 sitesrécemment organisés pour l’accueil des familleset équipés pour une découverte ludique.

Dans les gîtes Panda, gîtes ou chambres d’hôtesqui ont reçu un label WWF de protection de lanature, on passe des vacances en harmonie avecla nature ; leurs propriétaires, solidement impliquésen faveur de l’environnement, partagent leurssavoirs et leur temps pour conseiller, montrer,informer… On pourra encore choisir un “Hôtelau Naturel” : et bénéficier d’un accueil chaleureux,et d’un environnement calme et naturel, où lessavoir faire régionaux sont mis en valeur, où lacuisine fait briller les produits locaux, mais aussioù l’on pense écologique au quotidien.

www.parc-causses-du-quercy.org

Le Chêne pubescent

Ses jeunes rameaux, et le dessous de ses feuilles sont garnis de poils,d’où son nom ! C’est lui qui couvre 95% des surfaces boisées. Parmicette population, les très vieux arbres jouent un rôle majeur dans lasanté de la forêt, car ils accueillent une faune exceptionnelle, quipermet à l’équilibre forestier de se maintenir. Un exemple, le GrandCapricorne : la larve de ce coléoptère décompose la matière organique ;et elle sert souvent de nourriture aux oiseaux insectivores comme lespics ; ces derniers peuvent, en retour, parce qu’ils jouissent d’unenourriture abondante, devenir d’efficaces régulateurs d’espèces d’insectesqui viendraient à pulluler (des chenilles défoliatrices par exemple).

La Sabline des chaumesElle forme, au printemps, de grandes taches blanches, dans les pelouses ;c’est une plante typique de la pelouse sèche, protégée au niveau national.

La Magicienne denteléeDe cette espèce de sauterelle, la plus grande de France, on ne trouvedans le Lot que des femelles. Comment alors se reproduisent-elles ?Toutes seules (par parthénogénèse) ! Mais malgré cette indépendanceaffichée, ces jolies magiciennes s’avèrent très fragiles, car elles n’ontpas d’ailes : si leur milieu disparaît, elles disparaîtront avec, ne pouvantse déplacer ailleurs…

À lire : Parc naturel régional des Causses du Quercy. Promenadeset randonnées, 27 balades à pied. Topoguide de randonnéesen boucle sur le territoire du Parc naturel régional, de 1h30 à 6h.En vente (7€) dans les offices de tourisme.

Àla croisée des influences méditerranéennes, océaniqueset montagnardes, le patrimoine naturel des causses duQuercy affiche une enthousiasmante variété, en plus

d’une belle leçon de résistance ; il a peu été dégradé. Il compteplusieurs espèces rares et protégées, 42 types d’orchidées, toutessortes de papillons colorés, un cortège d’oiseaux rupestres, etc…De cette liste immense, on retiendra ici quelques espèces couranteset emblématiques du territoire, autant de rencontres possiblespour le promeneur des causses.

Le Circaète Jean-le-BlancCe grand rapace migrateur représente parfaitement la dualité milieuxouverts/milieux fermés qui caractérise l’espace du Parc naturelrégional : pour nicher et élever son petit (seulement un par an), ilaime le calme des combes boisées ; pour chasser, au contraire, il luifaut de grandes zones ouvertes naturelles. Il se nourrit exclusivementde serpents et de lézards. Comme le faucon crécerelle ou la busevariable, on le repère grâce à son vol sur place, appelé “vol duSaint-Esprit” ; mais le Circaète est de loin le plus grand de tous : 1,80 md’envergure, ce qui en fait le prince des causses !

LE PARC NATUREL RÉGIONAL DES CAUSSES DU QUERCY

www.tourisme-lot.com

58

Floreet faune

Cotonnière sabline des chaumes .

Jeune Magicienne dentelée

Circaète Jean-le-Blanc

Art de vivre dans nos demeuresde pays

à partir de300¤ /sem./4 pers.

Sélectionnées parmi des locations labellisées, des maisons à caractèreunique, représentatives des richessesde Midi-Pyrénées. Vous y trouverezun site préservé, un bâti de caractère,un intérieur personnalisé… Dans leLot, 19 Locations Art de Vivre vous sontproposées. Pour exemple : Gîte de caractère, restauré dans le style dupays. Mise en valeur de la pierre, des lauzes, des tuiles plates. Puits,pigeonnier, nombreux murets enpierre sèche entourent des jardinets oùl'on peut s'isoler pour lire ou s'amuser...

Ref : LL1374VRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

Pourquoi les ciels orageux siéent-ils toutparticulièrement aux causses du Lot ? C’est l’échoqu’ils apportent à la pierre sèche, elle qui de songris métallique, structure et rehausse ce paysage

de landes buissonneuses… Les pratiques agricolesde défrichage et d’épierrement ont fait de la surfacedes causses des paysages “lithiques” ; le calcairey affleure, on l’a empilé, ordonné, domestiqué,pour en faire le matériau privilégié d’une archi-tecture rurale attrayante et de belle qualité,aujourd’hui remise en valeur et préservée. Courantle long des routes ou d’une ferme à une grange,les murets forment un maillage dense, qui attestede l’ancienne organisation de l’espace. Leurconstruction, sans mortier, est un véritable art,tout comme celle des caselles, ces adorables abrisde bergers dont la silhouette au toit conique seconfond avec l’identité du Lot. Ce magnifiquesavoir-faire s’est forgé sur un territoire quecaractérise la rareté de l’eau (en surface) ; exemplele plus célèbre de l’ingéniosité de ses habitantsà retenir l’eau, les “lacs de saint-Namphaise” :ces réservoirs creusés dans la roche servaientd’abreuvoir aux troupeaux.

La caussenarde du Lot

Véritable emblème du pastoralismelotois, le “mouton à lunettes”,dont l’affectueux surnom vient destaches noires qu’il arbore autourdes yeux, est une race née sur lescausses du Lot. Du printemps àl’automne, elle y demeure, et joue,grâce au pâturage dit « extensif »,un rôle majeur dans la gestion etl’entretien des pelouses sèches.L’élevage ovin est toujours laprincipale activité agricole des caussesdu Quercy, avec une productiondestinée à l’agneau de boucherie,dont une partie bénéficie du labelrouge “agneau fermier du Quercy”(voir page 12)

LE PARC NATUREL RÉGIONAL DES CAUSSES DU QUERCY

www.tourisme-lot.com

59

Les trésors les plus précieux se trouvent parfoistout simplement sous nos pieds… ou au-dessusde nos têtes ! Celui-ci est inestimable, et pourtant,on ne l’a découvert qu’en 2002. Cette année là,une carte scientifique de la qualité des ciels

nocturnes en France est publiée : au-dessus descausses du Quercy, on voit apparaître un trianglenoir… La zone de plus faible pollution lumineusede France métropolitaine se trouve là, entreRocamadour et la vallée du Célé ! Dans ledésormais célèbre “triangle noir du Quercy”, lalumière nocturne est quasi entièrement naturelle.L’éclat de tous les astres nous parvient en effetsans être troublé par le halo lumineux quegénèrent nos éclairages publics. Quel émerveil-lement, les soirs d’été, lorsque dans la nuitprofonde se détachent la voie lactée et toutes lesétoiles, intenses, vibrantes ! Les astronomes,professionnels et amateurs, n’ont pas attendupour accourir, bien évidemment ! Le Parc aide àl’aménagement de sites d’observation, et desanimations sont proposées : surveillez son agenda !En attendant, allongez-vous sous la voûtecéleste, suivez le fil des constellations, comptezles étoiles filantes, laissez-vous envahir de cettelumière douce, venue du fond de l’espace… Etpour ceux qui ont constamment la tête dans lesétoiles, sachez que la plupart des gîtes Panda etcertains “Hôtels au Naturel” sont équipés detélescopes et de manuels d’observation astrono-mique…

Le Lot by night : le « triangle noir » du Quercy

Pierre sèche et petit patrimoine

Parcs animaliers,découverte en famille

l’ouverture de parcs animaliers tous plus fous les uns que les autres.Si ceux évoqués plus haut en témoignent, d’autres le prouvent plusencore. N on, nous ne sommes pas dans un pays africain ou au cœur

de la jungle amazonienne mais bien dans le Lot. A Martel plusexactement. Une commune qui aurait pu rester tranquille et

anonyme si elle n’avait pas décidé d’accueillir Reptiland, un parc quiaujourd’hui compte 90 espèces et 250 animaux vivants. Frisson garanti,surtout à l’heure du repas, lorsque les gueules béantes avalent lanourriture distribuée par les soigneurs Moins impressionnant maistout aussi étonnant, la belle collection d’insectes et de papillons vivantsexposés chez Insectopia à Padirac. Ici, l’aventure se fait éducative. On y découvre ainsi les nuances et raisons du camouflage, l’histoiredes cochenilles et mille et une autres petites anecdotes. Plus loin enfilant du côté de Rocamadour, c’est le monde des abeilles qui est décrypté.A Miers, celui des poneys, des chevaux et des ânes… Etonnant territoire que celui du Lot. En flânant sur ses routes biscornueset ces causses battues par le vent, on s’aperçoit très vite que dedépartement a gardé quelque chose de terriblement animal, presquesauvage. Comme un parfum de liberté, un amour profond pour lanature qui se lit dans la préservation de ses paysages mais aussi dans

LES PARCS ANIMALIERS

www.tourisme-lot.com

60

Un crocodile immobile, l’œil à moitié fermé surveille les alentours. Pas très loin, deslézards, des serpents, des araignées battent le plancher au rythme de leurs ondulationsou de leurs pattes velues…

La forêt des singes, de sourires en grimaces

Pendus aux branches ou assis sur des rochers, les130 macaques de Barbarie de cet étrange parc évoluent entoute liberté. 24 hectares de forêt leur sont totalementdédiés et ouvrent des points de vue sur leurs habitudes,leur habitat, leurs jeux… Une frimousse craquante, desmimiques à hurler de rire, ces singes-là sont tout simplementattachants. En se baladant dans ce parc, on découvre quecette espèce vulnérable a trouvé ici un lieu où s’épanouiren toute tranquillité. Car en dehors de proposer un circuitde découverte de leur mode de vie, ce parc est aussi uneréserve génétique qui mène des actions de repeuplement.Ainsi à ce jour, 600 singes ont été réintroduits dans leurhabitat d’origine Nord Africain. Sociables, les magotsenchanteront petits et grands. Certains n’hésitent d’ailleurspas du tout à s’approcher des visiteurs.

LES PARCS ANIMALIERS

www.tourisme-lot.com

61

Parc animalier de Gramat, préserver les espèces

Des ours mais aussi des bisons, des loups, deschevaux sauvages et même des chèvres… Installé à Gramat, au cœur du Parc naturel desCausses du Quercy, ce lieu affiche d’emblée sadifférence, sa volonté. Celle de dépayser, d’ouvrirles portes d’un monde plus sauvage, moinsconnu, mais pas seulement. A côté, une placeest également faite aux animaux domestiques etmême aux races anciennes. Le parc se veut en effet un conservatoire etcompte donc des moutons, des porcs, des chevauxet une belle basse-cour. Au total se sont plus de1000 espèces qui cohabitent et sont ainsi préservées.Le parc assure même la protection de certainesespèces particulièrement menacées comme leschevaux de Przewalski. Des espèces à découvriren famille au cours d’une balade de deux heuresle long des sentiers qui serpentent au milieu des40 ha du site.

Le rocher des aigles, vol au-dessus de Rocamadour

Dans le ciel de Rocamadour, un aigle et un condor semblent avoir entaméun ballet tout en légèreté et d’une grâce absolue. Pendant plus d’une heure,le canyon de Rocamadour est tapissé d’ombres. Celles des rapaces du trèscélèbre Rocher des Aigles. Un site ouvert en 1977 et qui compte aujourd’hui plus de 400 oiseauxde 60 espèces différentes. Vautours, faucons mais aussi aras, cacatoès et autres perroquets y évoluenten totale liberté. Le temps du spectacle, on laisse ses yeux aller au rythmedes évolutions des oiseaux et l’on découvre leur mode de vie, de chasse,l’habitat dans lequel ils évoluent ainsi que le régime alimentaire qui leurconvient le mieux

le soleil caresse la profusion de plantes vivaces. Fougères, joubardeset lilas d’Espagne partent à l’assaut des pierres, donnent le ton etcascadent dans une débauche de couleurs. Saint Cirq Lapopie en estun bel exemple. Plus sauvages encore, les plantes qui poussent sur lecausse. Ici souffle un air méridional et sur les pelouses s’épanouit le lindes collines, la sabline des chaumes, le thym serpolet. Point d’orguedes balades dans la région, la découverte des 40 variétés d’orchidées.Parmi, l’ophrys jaune des terres calcaires du Quercy Blanc, l’ophrysbécasse du mois de mai, le très présent ophrys pyramidal ou encorel’orchis élevé de la Bouriane qui a fait sien les creux humides. Autantde tâches colorées qui viennent égayer les campagnes mais qui nedoivent pas pour autant faire oublier la main de l’homme. Car le Lotn’aurait pas cette âme si reposante sans le travail de quelques pas-sionnés. Des passionnés qui ont su créer des jardins, cultiver des es-pèces. Ainsi au mas de la Fraysse près d’Escamps, Fred et Mélie fontpousser 1200 variétés d’iris. A Degagnac, près de Gourdon, unmoulin du 17ème siècle est devenu le paradis des plantes tropicales etdes épices. Le voyage est à portée de jardins, dépaysant, enivrant,odorant.

L e mélange des genres flatte le regard, adoucit l’esprit et réservebien des surprises. La première est d’avoir donnée naissance àune région naturellement belle, naturellement riche. De forêts

en prairies, de berges en lopins, il n’est pas un hectare de terre quine soit protégé par les bonnes intentions de Dame Nature. Pourpreuve également, les jardins… Le Lot en compte des dizaines et desdizaines qui d’un bout à l’autre du département donnent de la couleuraux paysages, du relief à la campagne, du caractère aux villes. De La-cave à Gramat en passant par Cardaillac ou encore Salviac, villages, châ-teaux ou couvents se sont couverts de fleurs, de buis et de plantesaromatiques. Les thématiques oscillent au gré des inspirations. Certainsont puisé dans le Moyen-âge comme c’est le cas à Salviac avec le jardinmédiéval du Barry. D’un carré à l’autre, on y découvre les plantespotagères à cuire, à racines ou encore à graines. D’autres ont optépour des tracés à la française. Un seul exemple, les jardins du châteaude la Treyne et ses cèdres centenaires. Au cœur de ce département,les fleurs et plantes du Lot se donnent à voir, racontent leur histoireet libèrent l’imagination. En se baladant dans la campagne, mille et unsecrets y sont dévoilés. Il suffit d’ouvrir les yeux pour les découvrir.Le long par exemple des murets des maisons des vieux villages lorsque

PARCS ET JARDINS

www.tourisme-lot.com

62

Dans le silence des jardinsC’est un pays ondulant, apaisé par les rivières, sur lequel plane un climat clément.Un climat où les influences atlantiques cèdent la place à des accents parfois presqueméditerranéens

Dans le secret des jardins

La fête des plantes La fête des plantes en QuercyDepuis 1990, elle rassemble,chaque 3ème dimanche de mai,pépiniéristes artisanaux et collectionneurs dans le cadre magique de l’Abbaye-Nouvelle,romantique site cistercien du XIIIème siècle… www.abbaye-nouvelle.fr

Cahors cache un secret, ses jardins. Des petits boutsde verdure insoupçonnés dissimulés à l’arrière d’unebâtisse, à l’ombre d’un porche et qui d’un bouquet àl’autre racontent quelques bribes d’histoire de la ville.Dès le début en 2002, le but poursuivi a été de camperle décor de Cahors la médiévale, Cahors la cité commerçante, Cahors l’érudite. De friches en parcellesinexploitées, de jardins publics en privés, la municipalitéet plus précisément Pierre Charoy ont reconquis duterrain et imaginé le petit clos des Clarisses évoquantle monastère des Clarisses ou encore le jardin de lasorcière et du dragon racontant l’époque où la sorcellerie régnait dans la ville… Livre ouvert sur leMoyen-Age, les jardins secrets déclinent les plantes etparlent des croyances d’alors. Ils valorisent le patrimoine,sont comme une respiration, un rêve éveillé. A découvrir en mai et octobre quand les jardins sontles plus beaux.

Le Lot côté jardins À partir de 80¤ /pers.

2 nuits avec petits-déjeuners en chambre d’hôtes3 épis Art de VivreMunis d’un carnet de route, vouspartirez à la découverte des plus beauxjardins du Lot. Les plus secrets de Cahors mais aussi ceux de Lacaveet de Martel ou encore ceux qui envallée du Lot côtoient les vignobles.

Ref : LLJARDINSRenseignements et réservations : 05 65 53 20 90ou [email protected]

La rose de Cahors : rouge bien sûr !Un vignoble se goûte dans un verre de vin et se visite comme un jardin… Parce

que cette phrase résonne comme une vérité pour les vignerons, une rose leur aété spécialement dédiée. En hommage à toutes celles qui hier fleurissaient aubout des rangs de vignes, indiquant l’arrivée des maladies. Fleur rouge foncé àrevers argentés et à la couronne de pétales dentelés, son coloris aussi chaud queprofond n’est pas sans rappeler la robe du vin de Cahors. Jouant le jeu, nombreuxsont les vignerons de l’appellation à l’avoir plantée à côté de leurs ceps noueux.Une touche de délicatesse, une note d’élégance…

PARCS ET JARDINS

www.tourisme-lot.com

63

LisboaMadrid

Cahors LE LOT

Stuttgart

Genève

Dublin

Birmingham

London

Barcelona

Montpellier MarseilleToulouse

Bordeaux

Rennes

Amsterdam

Brussel

Berlin

Frankfurt

München

Milano

Roma

Antwerpen

Lille

ParisLuxembourg

Nantes

Clermont-Ferrand

LyonA20

107 quai Cavaignac - BP 7 - 46001 Cahors cedex 09 - Tél. 05 65 35 07 09 - Fax : 05 65 23 92 76

[email protected]