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loko d’Zeitung vun de Rotonden /05

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lokod’Zeitung vun de Rotonden

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03édito

Après deux ans et demi d’attente fébrile, l’évènement phare du monde culturel, les mythiques « Assises culturelles » ont finale-ment eu lieu au Grand Théâtre. Compte tenu du fait que cette grand-messe a tout de même drainé plus de 400 personnes intéressées, le ministère a raison de se prévaloir d’un pre-mier succès dans ses efforts pathétiques pour connaître – enfin, pourrait-on dire – les désirs affichés ou occultés de la scène culturelle.

On peut évidemment critiquer un certain manque d’idées révolutionnaires que d’aucuns avaient imaginé qu’elles auraient pu surgir de quatre séances de débats largement confinés aux panels. Mais ne râlons pas et attendons avec une patiente curiosité la suite des évènements qui devraient nous diriger vers un papier au nom effrayant de « plan de développement culturel ».

Dès lors, on est tombé dans le récurrent trou d’été, pendant lequel le Luxembourg se débar-rasse de toute activité culturelle dépassant le divertissement populiste, sauf évidemment l’incontournable festival Congés Annulés, aux Rotondes.

On se rendra compte après le vide estival si la Culture reste assise sur ces Assises, en attendant les prochaines dans deux ans ou si, au contraire, il y a un plan – fût-il quin-quennal ou décennal – derrière la stratégie des Ministre et Secrétaire d’Etat libéraux de laisser le ministère de la Culture sans personne dirigeante, dans une sorte d’auto-gestion post soixante-huitarde, et d’accorder une maigre tâche hebdomadaire de 16 heures à un dinosaure à toute épreuve pour élaborer le plan cité précédemment.

Pour retomber, ici sur le site caniculaire des Rotondes, dans le créneau des grandes déclarations, il est parfois utile de revenir sur ses propres propos hauts en couleurs… Tenez : la dernière édition du loko où un optimiste invétéré vous avait promis ceci pour les Rotondes :

> «Un jardin urbain communautaire hors sol est prévu pour améliorer le look du site et l’approvisionnement en herbes – aroma-tiques bien sûr,

> Un «pop up cinema» censé accueillir en été une programmation open air en collabo-ration avec la Cinémathèque sera installé devant la Rotonde 2,

ROTONDES (ʀɔtɔ̃d) n.f. (ital.

rotonda, du lat. rotundus, rond).

Deux anciennes remises de loco-

motives transformées en centre

culturel, les Rotondes proposent

des manifestations dans les

domaines des arts de la scène,

des musiques actuelles et des

arts visuels, ainsi qu’une offre

importante de conférences, de

projets participatifs et d’ateliers

pour tous les âges. Rotonde 1 : La grande salle accueille des

spectacles pour tous les âges. La

Galerie est conçue comme salle

d’exposition pour les artistes

émergents et pouvant également

abriter des marchés en tous

genres (vide-dressing, marché

des créateurs, foire aux disques,

foire aux produits du terroir…).

C’est dans la Plateforme qu’ont

lieu conférences, projections

et autres évènements inédits.

Rotonde 2 : Restée pour l’instant

à l’état brut, celle-ci abrite une

énorme boîte en bois où sont

logées la salle de concert (Klub) et

la Buvette qui sert, entre autres,

une restauration bio et/ou fair-

trade midi et soir. Container City : Structure durablement

provisoire, qui consiste en une

salle de spectacles intimiste

(Black Box), trois salles d’ateliers

et de répétition (Studios 2-4) pour

les artistes en herbe et les projets

participatifs, une salle de projets

(Studio 1) pour des start-up

culturelles, ainsi que les studios

d’enregistrement de Graffiti /

ARA pour les programmes radio

jeunes.

Culture assise,

Rotondesdebout !

Robert Garcia Directeur sortant – sans prolongation – des ROTONDES

> Un mobilier urbain partiellement mobile pourra enfin conférer une image de Piazza del Popolo à notre ancienne friche ferrugineuse,

> Une terrasse améliorée de la Buvette permettant son utilisation au-delà des rares plages sèches d’une saison estivale parfois pluvieuse, voire jusqu’aux confins des froids hivernaux,

> Des collectifs d’artistes émergents sont invités à s’installer dans notre studio 1.»

Force est de constater que le public des Congés Annulés pourra d’ores et déjà bénéficier des trois premières promesses. Ces mesures ont décisivement contribué à rendre la place des Rotondes plus urbaine et plus conviviale à la fois, non seulement pour des hordes de hooligans du foot qui aiment piétiner les plates-bandes fraîchement plantées, mais aussi pour les foules de mélomanes estivaux que nous attendons pour l’édition 2016 des Congés Annulés.

Par contre le studio 1, censé être un «open work space» pour artistes et autres agents socioculturels ouverts à des projets transdis-ciplinaires, attend toujours l’arrivée de jeunes talents en quête d’un espace collecti-viste de travail. Allez chercher du côté de : http://rotondes.lu/pro/studio-1/salle-des- projets-des-rotondes/ .

Pour votre serviteur, cette édition du loko et des Congés Annulés est l’occasion d’annuler l’annulation de ses propres congés à partir du 1er septembre et de s’envoler vers de nouveaux horizons. L’équipe des Rotondes a, à l’occasion de la Fête des Partenaires début juillet, joué un sacré coup au directeur sortant en lui offrant un spectacle hallucinant de cumbia, une édition limitée du loko et une bêche en or pour la gestion bénévole du jardin botanique des Rotondes. Merci pour tout, et un chef qui reste pantois, c’est rafraîchissant quand même !

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saison 16/1704 05

Quand les Rotondes ont fait peau neuve en juin 2015, elles ont épousé le sous-titre «Explorations culturelles». Par l’association de ces deux termes – «exploration» et «culture» –, elles invitent le public à la découverte de nou-velles scènes, de nouvelles tendances, de nouveaux artistes et de nouveaux débats. Ainsi, le lieu remplit sa fonction d’incubateur qui veut faire réagir, avec le souci de fournir un apport substantiel à l’offre culturelle au Grand-Duché et en Grande Région.

Programmation insolite et unique

L’offre s’adresse à un public prêt à être bousculé dans ses habitudes de spectateur. Sont ainsi mis en avant des productions nova-trices dans le domaine du spectacle vivant, des concerts expérimentaux, des créations contemporaines et une invitation générale à la découverte de cultures et de tendances peu médiatisées. Toutes ces manifestations se démarquent par leur esprit dénicheur, adoptant des formes et/ou des contenus non conventionnels.

Spectacles :

1. Het Hamiltoncomplex Hetpaleis & Sontag, Antwerpen(BE)danse-théâtre

Sur scène, un bodybuilder et treize jeunes filles de treize ans. Une production physique et philosophique autour de l’identité et la construction de soi, où l’artiste flamande Lies Pauwels joue avec les idées reçues. Elle provoque des caricatures et bouscule les manières de penser et de confronter des stéréotypes.

Rendez-vous :Ven 07.10.16 >19:00Peu de texte, surtitrages en français et allemand

2. Princesse K Bob Théâtre, Rennes (FR)théâtre et manipulation d’objetsPrix du Festival Momix, 2010

C’est l’histoire d’une jolie princesse qui vit dans un joli château entouré d’une jolie forêt dans un joli pays avec des gens sympas.

Sympas sauf pour un traître, qui n’hésitera pas à anéantir sa propre famille pour s’instal-ler sur le trône. Seule la princesse y survivra en se sauvant. Elle n’aura alors de cesse de venger les siens.

Princesse K marque le retour du Bob Théâtre après Nosferatu et Fin de série, accueillis au CarréRotondes au printemps 2015.

Rendez-vous :Dim 09.10.16 >17:00 (Complet)Lun 10.10.16 >19:00 (Complet)En français

3. Zvizdal Chernobyl − so far so closeBerlin, Antwerpen (BE)

vidéo - théâtre documentaire Création mai 2016

Tchernobyl, le 26 avril 1986. Suite à l’échec d’une expérience nucléaire, les habitants de la région quittent leurs maisons, sauf pour un couple de sexagénaires, Pétro et Nadia, nés à Zvizdal, qui refuse d’être évacué. Depuis, ils vivent seuls, dans une précarité totale. Avec son approche théâtrale-documentaire,

caractérisée par un important travail vidéo présenté dans des dispositifs scéniques spé-cifiques, la compagnie Berlin a développé son propre genre, toujours autour de la question du vivre ensemble. Son travail a été présenté pour la première fois au Luxembourg lors de la saison 15/16 des Rotondes avec Perhaps all the dragons.

Rendez-vous :Jeu 09.02.17 >20:00Ven 10.02.17 >19:00Sous-titrages en français et allemand

4. HakanaïCompagnie Adrien M / Claire B, Lyon (FR)

Hakanaï est une performance chorégraphique pour une danseuse, évoluant dans un cube d’images mises en mouvement en temps réel par un interprète numérique. La création sonore est également réalisée en direct, créant ainsi une synesthésie complète son-image-danse.

Rendez-vous :Sam 11.02.17 >20:00Dim 12.02.17 >16:00Sans paroles

5. Museum of Memories NIE (New International Encounter), Oslo (NO) & Cambridge (UK) théâtre Reprise

On ne peut pas entièrement avoir confiance en sa mémoire. Certaines choses sont embellies, d’autres carrément refoulées. Pourtant, toutes forment notre réalité. Cinq personnages essaient de reconstruire et d’honorer une vie, celle d’un être aimé, parti trop tôt.

Rendez-vous :Mar 07.03.17 >19:00Mer 08.03.17 >19:00En anglais

6. Slow FuturCirque Bang Bang plays with Zombie Zombie, Nexon (FR) cirque contemporain et musique

Dans Slow Futur, les jongleurs Elsa Guérin et Martin Palisse se confrontent à l’avancée inexorable du temps : deux humains et un long tapis roulant de 8m qui défile comme le temps qui passe. Portés par une musique originale et live du groupe Zombie Zombie, ludique,

effrénée et envoûtante, ils tentent l’unité face au mouvement qui les emporte.

Rendez-vous :Ven 31.3.17 >19:00sans paroles

Concerts :

7. GoatExperimental / avant-garde / trance-rock

Guitare, saxophone, basse et batterie. Sans tenir compte de la nature propre de ses instruments, Goat crée une musique innovante, proche de la trance, en approchant lesdits instruments de manière aussi innocente que novatrice.

Rendez-vous :Mer 03.08.16 >20:00 (lors des Congés annulés)Par la suite, un concert par mois sera labélisé Explorations culturelles.

Explorations culturelles

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06 07Congés annulés

Synergies :

8. Hungry Planet Slow Food Luxembourg organise, en collaboration avec différentes organisations, les soirées Hungry Planet qui abordent des sujets complexes d’une façon plus ludique que traditionnelle. Pourquoi renoncer au plaisir quand la version équitable est tout aussi agréable ? Avec votre Carte Explorateur, choisissez la manifestation de votre choix sur la saison.

Wortklang / Paroles concertées :Une collaboration de l'IPW et des Rotondes où il s’agit de combiner paroles et musiques dans un format qui n’est pas pensé(e) unique: lecture, slam, impro, poésie... Bref, une convergence du mot et du son qui devrait faire plaisir et exciter les synapses.

Poetry Slam de Lux’ 7 lectures, poésie et musique

Le Poetry Slam de Lux’ marque son retour avec un nouveau casting de feu. De jeunes talents de la scène internationale du slam déclameront leurs textes à l’occasion de cette septième édition.

Rendez-vous :Sam 22.10.16 >20:00

Art visuels :

9. Triennale Jeune Création Conçue comme un grand rendez-vous et une plateforme pour les artistes émergents, la Triennale Jeune Création participe à l’émulation et au développement de la scène contemporaine locale et internationale. Initiée lors de Luxembourg et Grande Région, Capitale Européenne de la Culture 2007, elle entame sa quatrième édition en 2017.

8.

9.

ROCK

, POP

ET

BEBO

P

Jadis musique de jeunes jouée par des vieux, aujourd’hui le jazz est une musique jouée par des jeunes, mais davantage appréciée par un public relativement plus âgé. Cette année, la rébellion gagne les Congés annulés, avec la présence des trublions Pascal Schumacher, Maxime Delpierre et Pit Dahm, entre autres.

Quand je parle musique avec mes vrais amis mélomanes, le jazz est le seul – et je dis bien LE SEUL – genre à résister à toute catégorisa-tion socio- . Musique par définition ouverte, « loose », subtile, le jazz accepte les cases, certes (Dixieland, bebop, hard bop, jazz manouche, swing, free jazz, prog, etc.), pour ensuite habilement les balayer de côté d’un magnifique coup de balai digne d’un Elvin Jones. Le jazz reste le jazz, un puits auprès duquel viennent s’abreuver hipsters, bourgeois, nerds, clubbers et rappeurs, riches et pauvres en tous genres, avec cette même révérence face à cette eau bénite. Contrairement à la musique classique qui crie « élitisme blanc » de tous ses poumons, le jazz gagne en sympathie parce que popularisé par la minorité noire américaine. La musique jazz n’est pas moins complexe, juste plus inclusive.

Jadis bande-son des parias qui ne se retrou-vaient pas dans l’optimisme outrancier d’un Bing Crosby, ou plus tard dans les artifices d’Elvis, sa perception a muté, avec un public resté fidèle, et donc vieillissant. Aujourd’hui, les pontes, après des carrières qui ont traversé des décennies, ne sont plus ; quelques rares oiseaux tiennent encore debout derrière leur instrument, combattant arthrose et vertiges, et ainsi, pareille à une note tenue qui s’essouffle, une page se tourne. Les nouveaux s’appellent Kamasi Washington, Robert Glasper, Esperanza Spalding, Chris Dave pour l’Amérique, Marc Demuth, Maxime Bender, Pol Belardi, Jeff Herr pour le Luxembourg, pour ne citer que ceux ayant franchi la porte des Rotondes pour l’un ou l’autre spectacle. Ils ont en moyenne la trentaine, et ont chacun imprégné leur musique d’influences de leur entourage : rock, rap, funk, ou encore électro et musique classique.

Formé à Amsterdam, le batteur et multi-ins-trumentiste luxembourgeois Pit Dahm a vu sa popularité monter d’un cran, lorsque sa svelte silhouette a servi à illustrer la campagne promo du dernier Like A Jazz Machine au centre opderschmelz de Dudelange. Un coup de pouce qui témoigne de la foi de la maison (où son album a été enregistré) en le jeune musicien qui, après avoir assisté moult musi-ciens en studio, s’affirme avec son premier disque en tant que Pit Dahm Trio, Omicron (Hevhethia Records).

En 2012, Dahm remporte le concours Prinses Christina, avec le Floris Kappeyne Trio. Les autres distinctions comprennent une victoire lors du Dutch Jazz Competition, avec le Loran Witteveen Quintet, et le prix The Records décerné par la fondation Keep an Eye pour le disque Urban Voyage de Pol Belardi. Omicron (qui, en grec, signifie « petit o », à l’opposé de « Omega »), repose sur un concept simple et casse-tête à la fois : les noms sont traduits en nombres, ceux-là deviennent des notes, que lui utilise comme piste pour composer. Rien ou tout (n’) est laissé au hasard.

Cette année, Dahm figure parmi les trois noms choisis pour les Exit : LX Sessions, courtes performances filmées. C’est sous l’œil expert de Raoul Schmitz (SKIN Creative Studio) que le batteur interprétera un des morceaux de son répertoire, accompagné pour l’occasion de Charley Rose au sax et de Boris Schmidt à la contrebasse.

Les festivals et collaborations en tous genres aux quatre coins du monde sont un peu le pain quotidien de Pascal Schumacher, dont le der-nier album dans les bacs s’intitule Left Tokyo Right (Laborie Jazz), en l’honneur du pays dans lequel il retourne chaque année depuis une première visite en 2012. Son nouveau projet resté top secret au moment où j’écris ces lignes, Schumacher a tenu à le présenter aux Rotondes, et nulle part ailleurs. En collabo-ration avec le guitariste français Maxime Delpierre, le projet – appelons-le X – repré-sente un virage à 180° pour le vibraphoniste. Au croisement de l’électro et de l’expérimen-tal, X se refuse à tous les trucs et antisèches derrière lesquels les deux musiciens, chacun dans sa carrière, ont eu recours pour construire leur univers. « J’en ai un peu assez du jazz », confie Pascal au téléphone. « Pour ce projet, je voulais me nourrir des influences musicales qui me sont chères aujourd’hui. Et dans ce que j’écoute en ce moment, il y a très peu de jazz. » À part Maxime et lui, les autres musiciens qui l’accompagnent en studio et aux Rotondes sont issus de tous les horizons imaginables, sauf du jazz.

La rencontre entre Maxime et Pascal s’est faite dans une brasserie à Pigalle, en janvier dernier. Sans jamais avoir joué une seule note ensemble, ils ont rapidement réalisé qu’ils partageaient une certaine sensibilité artis-tique et musicale et voulaient se défaire de leurs bagages respectifs (le jazz et la musique classique pour Pascal, le rock et le jazz pour Maxime). Pour Pascal, c’est plus qu’un nouveau départ, c’est une deuxième jeunesse, qu’il a envie de partager avec un public plus jeune que d’accoutumée.

Ce passage à l’acte, le batteur Jeff Herr l’a fait relativement tôt dans sa carrière, il y a de ça plusieurs années déjà. Que ce soit avec son groupe (Jeff Herr Corporation), son frère d’armes Joël Heyard (JH Groove Factory), Funky P ou en solo, Herr s’est toujours laissé guider par sa curiosité. Cette année – ce fut déjà le cas en 2015 avec Heyard –, il appuiera le duo électro luxembourgeois Binary & Dyslexic lors de la soirée du 11 août (tête d’affiche ce soir-là : le producteur électro anglais Lone, lui aussi flanqué d’un batteur), histoire de donner plus de relief et d’huma-nité au son des machines et de décloisonner. Encore et encore…

Pit Dahm

Pascal meets Maxime

Rendez-vous :

Greg Haines + Pascal Schuma-cher meets Maxime Delpierre Sam 30.07 >20:00

Exit:LX Sessions : Pit Dahm w. Charley Rose + Boris Schmidt Sam 06.08 >20:00

Lone (w. live drummer), Support : Binary & Dyslexic feat. Jeff Herr + DJ set by Plastic Pedestrian 11.08 >20:00

La Carte Explorateur est nominative et peut être commandée auprès de:

[email protected] / +352 2662 2030

Offre limitée, en vente jusqu’au 31.12.16.

Tarifs:

35€ < ou 26 ans50€ > 26 ans

Merci de noter que la Carte Explorateur n’est pas un ticket d’entrée aux manifestations. Pour accéder gratuitement aux manifestations choisies, les détenteurs de la carte sont priés de nous contacter afin de réserver leurs places en amont (dans la limite des places disponibles).

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08 09portrait autoportrait

Il est l’œil officiel des Rotondes. Nos archives photo valent de l’or grâce à lui. D’autant plus qu’il y a quelques années, un méchant virus informatique en a avalé une bonne partie. On ne doute qu’il se soit régalé.

Au final, la vie est ce que l’on en fait. Comme pour la plupart d’entre nous, Sven Becker (37) a découvert la photographie enfant, quand il s’amusait avec l’appareil des parents. Boîte noire plus ou moins grande entre ses doigts, qui faisait un drôle de bruit quand on appuyait dessus et dont le flash effrayait autant qu’il aveuglait, l’appareil photo a peu à peu pris une place de choix dans la vie du jeune garçon. D’abord comme témoin de moments-clé, ensuite comme objet d’expérimentation, pour ensuite devenir son gagne-pain et objet fétiche par-dessus tout. Après des études en communication publicitaire au CAD (College of Advertising Design) à Bruxelles et en multimédia à la SAE à Cologne, Sven se lance dans le graphisme et la communication avant de s’en aller voler de ses propres ailes comme photographe indépendant. Son plus fidèle client jusqu’à ce jour reste RTL Group, qui bénéficie de ses talents de photographe, mais aussi de caméraman et de journaliste. Aujourd’hui, nombreux ceux qui apprécient et connaissent son travail, sans vraiment savoir à quoi il ressemble, chose plutôt rassurante. Il n’est pas très grand, n’impose rien, reste discret et courtois, et avance sur des pattes de velours. Cela afin d’éviter de se poser trop de questions liées au cadrage, à la lumière, et d’éviter la pose outrancière du sujet lui-même. Sven Becker, c’est un style à la cool. Humain, profond et ludique à la fois. Une esthétisation du naturel, qui semble sans effort. Du Ken Loach en mode arrêt sur image.

Depuis la période CarréRotondes, Sven est devenu sans forcément le savoir (ni le vouloir) le photographe attitré, ce qu’ils appellent le « in-house photographer ». Un concours de cir-constances dû en grande partie à des amitiés nouées au fil des années, un intérêt commun pour la culture et un mitraillage régulier lors de concerts, spectacles et autres vernissages. Sans parler d’une bonne descente quand accoudé au bar. Il s’est vite avéré qu’entre des photoreportages et les projets personnels, l’homme barbu au béret sait aussi convaincre le milieu « arty », avec des cadrages milli-métrés à la netteté clinique et un jeu des contrastes entre couleurs vives et surexposi-tion. Les groupes de musique se l’arrachent pour leurs photos presse, la presse, elle, si elle ne l’envoie pas sur le terrain, fait appel à lui quand il faut une Une qui fait parler.

Le jeu entre restriction et lâcher prise artistique n’est pas pour lui déplaire, même

s’il avoue que c’est dans le photoreportage que son cœur bat la chamade. En 2013, il part 10 jours à Istanbul, rapporter ce qui se passe sur la place Taksim et le parc Gezi. Un mouvement de révolte et de solidarité sans précédent s’étend comme un feu de paille sur la ville, tandis que les médias établis ne focalisent que sur le chaos.

Sans être ouvertement politique, le photo-graphe n’en cache pas moins ses convictions. S’intéressant aux questions sociétales et envi-ronnementales, il fonde le collectif IUEOA en 2008, qui relie culture, arts et développement durable et qui organise des événements divers sous le sigle du « développement culturable ». Sven thématise la gentrification avec les portraits d’employés à la veille de la fermeture définitive de la Coopérative de Bonnevoie, et utilise des citations de gouvernants comme préface de certaines séries d’images. Avec la série I Am Not A Refugee, il questionne notre regard de l’autre. Toujours dans la douceur et l’éclat.

Y a t-il un style Sven Becker ? L’intéressé ne saurait répondre : «Oui, certainement. En fait, je ne sais pas trop. Le plus important est que les images interpellent », avant de préciser que « chaque élément qui compose l’image est important à mes yeux, même s’il peut paraître insignifiant au spectateur. Je ressens le besoin de capturer des moments de mon point de vue, sans que lui ne soit forcément conscient de l’élément qui a attiré mon attention. »

L’appareil de prédilection ? Un Sony A7R II qu’il chérie comme d’autres chérissent leurs armes. Ensuite, je lui demande s’il existe selon lui une règle d’or à laquelle se plier si on veut être bon dans ce qu’il fait. Sa réponse est sans équivoque : «D’abord regarder, ensuite appuyer, plutôt que d’appuyer et de regarder ensuite sur l’ordinateur ». Mais là aussi, chacun fait comme il le sent. Finalement, la photographie devrait être de l’ordre de l’intime.

Bien décidé à demeurer indépendant et de pré-server sa liberté, Sven Becker a lancé Atelier d’Images - svenbecker.lu, sa boîte et portfolio en ligne. Le site répertorie une grande partie des commandes, de 2010 à nos jours, en plus de faire figurer nombre de moments candides et instants volés. Bien que l’image animée ait pris une place non négligeable ces dernières années, surtout depuis la diffusion de son reportage sur les manifestations en Turquie, Sven Becker n’entend pas réinventer la roue. Il continuera à ajouter de la poésie et de la cou-leur à notre quotidien en regardant d’abord et en appuyant ensuite. Toujours dans cet ordre.

© Sven Becker

À voir :

La mini-installation Multiplicar sur le parvis des Rotondes

svenbecker.lu

Oh Mamie!Bonjour. Mon nom est _Jennifer Lyszyszack - Oh Mamie !_ Ma passion pour le dessin vient _de mes premiers Walt Disney et s’est accentuée au fil des années notamment dans certains cours généraux…_ Être illustratrice, c’est _travailler en pyjama ! (pas tous les jours non plus…) et prendre plaisir à travailler._ Actuellement, je travaille sur _une identité visuelle, pas d’illustra-tion, mais une grande liberté graphique._ L’œuvre personnelle qui me tient le plus à cœur est _… J’aurais du mal à choisir. Elles ont toutes leurs particularités et leurs histoires._ L’inspiration me vient _de manière aléatoire. Au milieu d’une discussion, d’une promenade, d’un concert ou sous la douche… généralement, quand je n’ai pas mon carnet à proximité ! Si je n’étais pas illustratrice, je serais veuve d’un vieux millionnaire impuissant !_Ma technique de prédilection _un bon Rotring 0,2mm._J’aime / je n’aime pas la critique _en fonction de sa pertinence. Il arrive que ça pique un peu mais c’est une bonne façon de s’améliorer._Ma plus grande joie _avoir eu la chance de rencontrer des personnes merveilleuses au cour de ces dix dernières années et me dire qu’il en reste encore tellement à décou-vrir… sans compter toutes les possibilités techniques à essayer !_La première fois que j’étais aux Rotondes _c’était pour un brunch quelques semaines après la soirée d’ouverture._J’espère que _il faut arrêter d’espérer et oser ! ( je devrais peut-être suivre ce conseil…).

Merci

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1110 arts visuels

Du lait et des madeleines

Il n’y a pas une marque luxembour-geoise, il y en a beaucoup. De très bonnes d’ailleurs. C’est ce que montre l’expo-sition milk & money (à voir jusqu’au 28 août), en suivant l’évolution graphique de quelques-unes des enseignes les plus emblématiques du pays. Responsable pour cet inventaire à la fois long et passionnant, Katy De Jesus (28 ans), étudiante en master en cultural studies à Berlin.

Voilà, le vernissage est passé (29 juin dernier). Comment se sent-on après un travail de recherche aussi fastidieux ? La tension est-elle retombée ?

Katy De Jesus : j’éprouve un vrai soulagement, d’autant plus qu’il s’agit là d’une grande première pour moi. J’étais tellement dedans durant tout le processus, et même si je l’ai vu se construire du tout début, je me suis réellement rendu compte de son envergure à travers la réaction des visiteurs. Ils étaient étonnés de voir autant de contenu. J’ai eu de très bons retours.

L’exposition correspond-elle à ce que Steph Meyers (NDLR : responsable programme arts visuels, voir p. 16-17) et vous aviez en tête en la concevant ?

Non, pas du tout. Tout au long du montage, à chaque réunion, nous réajustions le tir. Il y avait des informations qui s’ajoutaient au fur et à mesure, et d’autres qu’il fallait retirer par souci de cohérence. Les lignes directives définitives ont été fixées assez tard, et nous nous sommes forcés à ne plus les changer.

milk & money est la première exposi-tion que vous aidez à mettre sur pied. Décrivez-moi le parcours qui a abouti à la rencontre avec Steph et Raoul Thill (NDLR : commissaire de l’exposition) ?

L’année dernière, j’étais dans une phase de transition dans ma vie. J’avais quitté mon boulot d’enseignante et suis partie quelques mois en Amérique du Sud avec mon sac à dos. Lorsque je suis revenue au Luxembourg, je me suis redirigée vers un master en sciences de la culture à Montpellier, avant de trouver à Berlin l’école qui me correspondait vraiment. Mais j’avais six bons mois avant le démarrage des cours. L’idéal était donc de remplir mon temps libre avec une forme d’apprentissage à ajouter à mon CV, chose qui m’aiderait peut-être pour la suite. Je connaissais déjà Steph. Je l’ai contacté pour savoir s’il n’avait pas un projet à me proposer dans lequel je pourrais me rendre utile pendant cette courte période. Quelque temps plus tard, il m’a rappelée en me proposant le poste d’assistante à la curation.

Fait intéressant : l’exposition se situe au carrefour entre l’histoire et le gra-phisme, deux domaines assez nouveaux pour vous…

Oui, c’était très nouveau pour moi, par contre, ce qui l’était moins était l’exercice de la recherche. S’ajoute aussi le fait que, née au Luxembourg, je connais les différentes marques, ayant grandi avec elles. Le contact et la recherche sur des noms comme Luxlait, Cactus ou Bofferding se sont donc faits assez naturellement. De là, j’étais assez libre dans mes déplacements et dans mes choix.

Comment avez-vous arrêté les marques sur lesquelles vous vouliez travailler ?

Nous avons eu du mal au début. Peu à peu, nous nous sommes « limités » à celles capables de susciter une connexion émotionnelle chez le visiteur. Ensuite, il s’agissait de repérer celles dont le logo pouvait raconter une histoire à travers son évolution graphique dans le temps. C’était d’autant plus difficile et passionnant qu’il n’existe aucun travail académique à ce sujet au Luxembourg.

Quelle fut la première marque contactée ?

Steph et Raoul m’ont donné carte blanche, j’ai donc pris contact avec une amie, Annick Tholl, qui est manager du marketing chez Luxlait. Avec elle, j’ai pu établir facilement une base sur la façon d’opérer avec toutes les autres marques même si, bien sûr, chaque entreprise a ses particularités. Ensuite, la sélection s’est faite au fil des déplacements, selon ce que je pouvais trouver de pertinent dans les archives.

J’imagine l’effet boule de neige. Est-ce que vous n’avez pas été submergée de demandes de part et d’autre ?

Il y a eu un peu de ça, oui. Surtout après le ver-nissage, j’ai reçu des coups de fil de marques demandant pourquoi elles n’étaient pas représentées. Mais je pense que les moments où j’étais le plus débordée étaient plus dus au fait que la forme de l’exposition changeait en permanence. Contacter les entreprises une fois ne suffisait pas. Quand une nouvelle piste se présentait, il fallait relancer derrière, parce

Eye candy : by Runa Egilsdottir

Les mots « milk » et « money » traduits par Runa Egilsdottir, graphiste sur l’exposi-tion (centralintelligence.lu)

que les informations obtenues une première fois étaient incomplètes. Je me suis parfois retrouvée dans le bureau d’un directeur, dans l’incapacité de demander quoi que ce soit de concret parce que derrière, il y avait certaines décisions importantes qui n’avaient pas encore été prises. Monter une exposition, c’est aussi ça : vous êtes dépendants de la disponibilité des différents acteurs qui tra-vaillent dessus : graphiste, programmateur, commissaire et autres. Dans les cas extrêmes, je me déplaçais et allais voir l’interlocuteur, plutôt que de cumuler les e-mails sans réponse, chose qui, à la longue, peut être très frustrante.

Quel est votre plus grand souhait pour milk & money ? Quel est le public visé ?

Le public visé est très peu défini. L’exposition est ouverte à tous. Nous voulions que tout le monde puisse être à même de la comprendre et de l’apprécier sans forcément posséder des notions de graphisme. milk & money n’est, de ce fait, pas une exposition réservée aux experts. J’espère que le visiteur aura appris quelque chose en sortant comme, par exemple, les raisons derrière les choix de packaging et de couleurs, où rien n’est laissé au hasard. Le fait de grossir ou de réduire certains éléments n’est jamais sans réflexion. L’histoire et les mœurs jouent notamment. D’où toutes les anecdotes sur les panneaux, qui témoignent de nos modes de consommation, et comment ceux-ci ont changé au fil des décennies.

Rendez-vous

milk & money 30.06 – 28.08.16

Jours, heures d’ouvertureMer – Sam >18:00 – 22:00Dim >12:00 – 17:00Lun + Mar fermé

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GRAND DUCHÉ DU LUXEMBOURG 963 - 2016

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1514 Backstage

Volontaires ? ah, volontiers !

Avant de foncer tête baissée vers un emploi qu’on croyait le bon et de s’y enliser, faute de pouvoir faire marche arrière, le volontariat civique, initiative lancée par le Service National de la Jeunesse, permet un avant-goût pra-tique du monde du travail. De quoi se faire une idée bien précise et se défaire de certaines illusions romanesques. Je me suis entretenu avec Joëlle, Adriel, Anna et Mathilde sur la question. Tous ont moins de 30 ans, et sont (ou étaient) volontaires civiques aux Rotondes, cha-cun pour des raisons plus que valables.

Le service volontaire civique (SVCi) offre une

opportunité concrète à l’engagement citoyen des

jeunes résidents. Il a comme objectif la promotion

du bénévolat des jeunes en leur donnant la pos-

sibilité de s’investir pour une durée déterminée

dans un projet déterminé au plan national afin de

les mobiliser pour un engagement plus pérenne.

- site volontaires.lu

Travailler dans la culture, ça vous dit ? Vous n’êtes pas sûr ? Vous avez besoin d’expérience ? Il vous faut quelques mois de réflexion ? Pas de problème. Parmi les six types de volontariat différents que propose le Service National de la Jeunesse - SNJ, il en est un qui offre une immersion à durée déterminée (entre 3 et 12 mois) en milieu professionnel, et donc aussi dans le secteur culturel. Joëlle Linden (25), Adriel Trombin (28), Mathilde Grimée (19) et Anna Ewen (26) sont tous les quatre à un tour-nant important de leur vie, où un volontariat civique (SVCi) aux Rotondes s’est avéré une démarche nécessaire pour la suite.

« Ça m’a aidé à me remettre les idées en place », explique Mathilde qui, après avoir abrégé des études en physique, cherchait à se réorienter vers des études en lien avec la culture. En attendant la prochaine rentrée, « je cherchais une occupation en lien avec mes études futures. Je pensais d’abord à un stage, chose qui s’est pourtant avérée compliquée puisque je n’étais plus à l’école. J’ai donc contacté Laura Graser (NDLR : responsable programmation arts de de la scène), que je connaissais pour avoir participé à la pièce ID – Romeo & Julia en 2011. C’est elle qui m’a dirigée vers le volontariat ». L’étudiante démissionnaire entame les démarches nécessaires, avant d’atterrir aux Rotondes, où pendant trois mois elle déleste l’équipe arts de la scène des tâches quotidiennes, de la préparation de l’accueil des artistes et du public à l’achat de bouquets de fleurs et la tenue d’une revue de presse. Vaste programme qui montre que la programmation propre n’est, proportionnellement parlant, que la partie visible de l’iceberg.

Adriel a baigné dans l’événementiel pendant de longues années avant de prendre un nouveau virage. À la tête de plusieurs asso-ciations, dont Growing Cultures, à laquelle on doit la compétition de danse urbaine GC Battles (la 3e édition s’est tenue le 7 mai dernier dans une Rotonde 1 pleine à craquer), Adriel s’est toujours démené en tant qu’indé-pendant, jamais au sein d’une institution : « Être membre d’une équipe, être briefé sur un agenda et une programmation, tout ça était nouveau pour moi. J’ai toujours voulu savoir comment une institution fonctionne de l’inté-rieur. » L’expérience s’avère plus que positive, avec un goût de nouveau départ, avoue-t-il : « J’ai parfois l’impression de retourner à l’école. Maintenant, ce n’est plus moi qui décide. J’écoute, j’apprends. Ce n’est pas toujours évident d’écouter quand tu es dans une position de leader. Du coup, je développe aussi des outils pour mieux communiquer

avec mes propres équipes. » C’est Keti Dimitrova, une connaissance et assistante de production arts de la scène, qui lui touche mot d’un poste de volontaire civique à pourvoir aux Rotondes, ce, à une période où les projets se font plus rares pour lui. Coup du sort, il vient tout juste d’être père. Adriel pèse le pour et le contre. Doit-il renoncer à ses rêves et opter pour un job alimentaire ? « Après calcul, j’ai réalisé que je pouvais me permettre une année de volontariat. J’ai donc tenté le coup, me disant que c’était peut-être la meilleure piste pour décrocher un poste dans l’événementiel plus tard. » Le jeune homme rejoint l’équipe chargée des Synergies, le volet des projets socioculturels, où il aide à accommoder les partenaires, notamment dans la partie logistique.

Une fois leur master en poche (manage-ment culturel pour l’une, et cultural policy, relations & diplomacy pour la seconde), Anna et Joëlle cherchent à gagner une première expérience. Là aussi, le détour par la case SNJ portera ses fruits. Le travail concret, sur place, avec comme gros pic de la saison le Marionettefestival à Tadler (voir p. 20 & 21) permet d’apprendre sur le tas et d’évaluer la masse de travail sur un festival de taille pourtant relativement modeste. La double formation de Joëlle (graphisme et commu-nication) débouchera sur un contrat à durée déterminée jusqu’en décembre. Après quoi elle envisage de retourner travailler à Berlin, si aucune porte ne s’ouvre dans son pays. D’ailleurs :

On fait quoi après ?

La question est sur toutes les lèvres. C’est sans doute ce manque de garantie, qui – encore plus que le maigre revenu (651,14 euros par mois + don généreux) – dissuade une grande partie de nos jeunes du volontariat. Et pourtant, dans certains cas, il n’y a pas meilleure option. Joëlle : « La réalité est tout simplement qu’il y a très peu de débouchés dans la culture. Les rares postes qui se présentent exigent que, outre des études spécifiques, tu aies une quelconque expérience dans le domaine. Où et comment acquérir meilleure expérience si ce n’est à travers un apprentissage ou le volontariat ? » Les quatre acquiescent. Même si l’avenir est loin d’être certain, aucun d’eux ne donne l’impression de se ronger les ongles la nuit, seul dans la petite salle de bains commune. Anna ne semble même pas s’être posé la question. La faute sûrement à un reste d’insouciance de jeunesse. Son volontariat se termine fin août. Je réponds à sa place :

« D’abord, partir en vacances, et puis on verra. » Ce n’est pas plus compliqué que ça.

Même Adriel qui, avec ses responsabilités de jeune parent, aurait toutes les raisons de jouer la carte « sécurité », n’est pas nerveux pour un sou. Plusieurs entreprises l’ont contacté pour une embauche quasi certaine, mais lui reste à la fois déterminé et vague dans ses plans : « Je pense partir sur une formation. Tout dépend si celle-ci est validée par la Chambre de Commerce ou pas. » Quoi qu’il advienne, c’est dans l’événementiel qu’il se voit prospérer.

Quant à la jeune Mathilde, ces trois mois au sein de l’équipe des Rotondes lui auront permis de savoir, non seulement ce qu’elle n’aime pas, mais de trouver sa voie : « Plein de jeunes se retrouvent un peu largués après ou pendant les études. C’est bien de prendre le temps pour se recentrer. » Elle se dit reconnaissante d’avoir pu assister Amandine Moutier, médiatrice culturelle aux arts de la scène, dans ses activités avec les classes du régime préparatoire. Présente sur des projets participatifs comme le Hip-Hop Marathon en juin dernier, et surtout le Toystroy Crew en mai, qui nécessitent chacun un accompa-gnement cadré et une initiation de ces jeunes à des disciplines nouvelles (processus qui lui rappelaient de bons souvenirs, mani-festement), elle en a apprécié la dimension sociale et pédagogique. Si après une première expérience universitaire peu satisfaisante, elle comptait se diriger vers la culture pure et dure, aujourd’hui, la réinsertion sociale (« éventuellement par le biais de la culture ») l’emporte. En septembre, elle entamera des études en droit et sociologie à Amsterdam.

À ma dernière question, tous sont à nouveau unanimes : oui, ils recommanderaient le ser-vice volontaire civique à tout jeune (indécis) à la recherche d’une expérience susceptible d’étoffer son CV. Adriel d’en souligner le côté pratique : «Les études c’est une chose, être sur le terrain, c’en est une autre ». Ajoutez à cela que ça ne coûte rien, n’engage à rien, et que les personnes peu pressées d’entrer dans cette vie active jalonnée de coups de stress et pavée de factures en sortent généralement plus sages, confiantes et aguerries pour la suite.

Les faits

Au Luxembourg, le service volontaire des jeunes tel qu’il existe aujourd’hui est réglementé par la loi du 31 octobre 2007. Une cinquantaine de postes sont pourvus en moyenne chaque année.

Pour plus de renseignements : Tél : 247-86494 [email protected]

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17

Robert Garcia &Steph Meyers

16 un café avec

Roga : Je ne sais pas si tu bois du café filtre, en tout cas, nous à la maison, c’est plutôt expresso, et encore. J’ai à la maison un superbe broyeur à café, j’y mets les grains, pzzzzz, et c’est fait. Le seul inconvénient, c’est quand on a de la visite, il faut que je l’allume deux heures avant, parce qu’il faut que la machine soit chaude.

C’est drôle que la rubrique s’appelle « Un café avec », alors que vous deux n’en buvez quasiment jamais.

R : Pour moi, un café filtre le matin pour me réveiller. Mais il faut qu’il soit bien fort, tellement fort qu’il en devient presque solide.

Steph : Pour tout te dire, j’aime le café! Même si j’ai commencé à en boire très tard. Le problème est que je ne supporte pas la caféine. Ça me rend trop nerveux. Je ne peux même plus boire de C… (nom d’un soda américain ultra sucré au label rouge/blanc). Mais j’ai une très belle machine à café expresso à la maison. Et je prends un grand plaisir à faire le café, en particulier pour mes invités, mais moi, personnellement, je n’en bois pas.

R (d’un air offusqué) : Quoi ?!? Saving Private Steph! Je ne te savais pas si sensible. Maintenant, je dois me poser la question de savoir si vraiment la maison sera entre de bonnes mains quand je serai parti.

Le 5 juillet dernier, vous étiez tous deux montés sur scène à l’occasion d’une petite fête surprise pour ton départ, Roga. Moment beau et émouvant. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là?*

R : J’étais sans voix, ce qui ne m’arrive pas souvent. Je sentais que quelque chose se tra-mait, sans savoir quoi exactement. Au début, je pensais qu’il n’y aurait qu’un discours bref, avant d’ouvrir le buffet. Puis, je le vois venir avec son tambour attaché sur le côté. En vérité, je déteste les surprises. Mais, gute Miene zum bösen Spiel, j’ai pris sur moi. J’ai mis environ 10 minutes avant de me ressaisir puis, finalement, j’ai trouvé tout ça plutôt amusant.

S : Je suis content que tu l’aies ressenti ainsi. Parce que pour nous, sur scène, ça n’était pas du tout le cas. Durant toute la journée, il a été insupportable.

Je rencontre Robert Garcia, dit Roga, (61) et Steph Meyers (43) à un moment charnière de leur vie professionnelle. Le premier est directeur sortant des Rotondes, le second, longtemps respon-sable du programme des arts visuels et de la programmation générale, le remplace dès septembre prochain. Tous les deux sont d’excellente humeur, cela va sans dire.

En fait, tu n’aimes pas être au centre de l’attention…

R : Oui, j’ai horreur de ça. En plus, s’ajoutait la question de savoir si les gens fêtaient parce qu’ils ont été heureux avec moi, ou plutôt heureux de me voir partir.

S : Moi, j’aurais voulu l’étrangler. Pendant toute la journée, il n’a pas cessé de tourner en rond sur le parvis, comme s’il se doutait de quelque chose. L’équipe et moi avons perdu un temps fou à vouloir en permanence cacher la supercherie.

R : Rien à voir.

Après ces adieux officiels, étais-tu vraiment sûr de vouloir partir? Ta personne est difficilement dissociable des Rotondes...

R : Oui, bon, on ne va pas non plus faire dans le larmoyant ; mon agenda, dès le début, était clair : les Rotondes ouvriraient en 2010. Je voulais ensuite passer à autre chose. Si je suis resté jusqu’à maintenant, c’est aussi un peu par loyauté. Et puis, chaque année amenait son lot d’aventures et de complications à gérer. C’était aussi très excitant de voir le projet prendre forme et se concrétiser. C’est d’ailleurs ça qui m’a fait tenir. Parce que pour le reste, en ce qui concernait mes tâches, il n’y avait rien de bien passionnant.

Tu avais l’impression d’un travail labo-rieux vers la fin ?

R : Disons que, moi aussi, j’aurais voulu faire de la programmation ou de la commu- nication, mais il était évident qu’il fallait une gérance administrative. Mais je dois aussi souligner que tous les matins durant

ces 8 dernières années, j’étais heureux de venir travailler.

Donc tu cèdes ta place sans éprouver ni nostalgie ni regrets ?

R : C’est exact. C’est le bon moment pour partir. Après une année sur le nouveau site, le rythme de croisière a été atteint, sans que nous nous soyons endormis pour autant. Il faut toujours être sur le qui-vive, il y a tellement de choses qui se passent à l’intérieur des Rotondes comme sur le parvis. Ça bouge! Et puis il y a le défi de la Rotonde 2 dont la rénovation doit encore être achevée. Il y aura des revers et des surprises certes, mais j’ai une confiance totale en Steph et en son équipe.

5 mots pour décrire ton successeur?

S : vous ne préférez pas que je sorte avant (Rires)?

R : Alors (il réfléchit), je dirais : généreux, fiable, engagé, aimable et toujours dans la remise en question. Il sait prendre du recul et n’a pas peur de questionner la façon de faire de la maison. Ce qui nous aide à aller de l’avant.

« Se remettre en question » ne veut pas forcément dire « être dans le doute »…

R : Si, je pense qu’il faut être dans le doute. Nous sommes la dernière institution culturelle à voir le jour en ville. Nous avons imposé certains créneaux, mais dans le domaine des arts visuels ou de la musique, nous nous battons encore dans l’arène avec d’autres acteurs plus établis, qu’ils soient institutionnels ou indépen-dants. Il en va de même pour le travail avec nos partenaires (Synergies). Il y a des associations avec lesquelles nous avons collaboré pendant des années qui, d’un jour à l’autre, ont disparu.

D’autres apparaissent avec un tout nouveau concept. Il faut étudier la question, ajuster le tir, s’adapter. Nous devons être en mesure de pou-voir continuellement nous réinventer afin de retenir ou d’attirer le public. Tant que l’équipe prend au sérieux le slogan « Explorations culturelles », ça devrait aller.

Et toi, Steph ?

S : Oui, je trouve aussi que je suis assez généreux… (rires). Plus sérieusement, si je devais décrire Roga, je dirais que, si tu enlèves la composante « guerre » de l’équation, Roga apparaît comme un formidable stratège, sans pour autant être dans l’autorité. Par rapport à tous les projets qu’il a réussi à mettre en place, il a toujours su anticiper et avoir plusieurs longueurs d’avance sur ses partenaires et interlocuteurs, un peu comme aux échecs.

R : Bien que je ne sache pas jouer aux échecs.

S : Comme au billard, alors… Le côté très diplo-mate est, bien entendu, un reste de sa carrière politique. J’aspire à faire pareil. Plutôt que d’expliquer pourquoi j’aime telle idée, il est préférable de trouver un terrain d’entente où nos partenaires se l’approprient et la trouvent d’abord bénéfique pour eux-mêmes. C’est moins évident qu’il n’y paraît.

De tous les conseils que tu as pu donner à Steph, lequel te semble être le plus important ?

R : Alors, en cinq points…

Non, un seul suffit…

R : Communication interne, communication interne, une bonne communication interne, intern Kommunikatioun…

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1918

Théo Mey, né le18 avril 1912 à Esch-sur-Alzette, était un photoreporter d’origine franco-italienne. C’est auprès du photographe Willy Frey qu’il apprend le métier, alors qu’il est encore jeune grutier pour Arbed Esch. Mey réalise pendant ses loisirs des petits reportages pour l’atelier Frey, et en 1941, il est engagé comme reporter-photographe auprès de l’agence de presse allemande

Moselland, qui se dissout pendant la guerre. Il continue comme indépendant, acceptant des commandes pour les médias, les institutions et les sociétés privées au Luxembourg et à l’étranger.

Amateur de vitesse, Théo Mey est aussi connu pour avoir pratiqué activement le sport automobile et l'athlétisme. Il décède le 25 août 1964 à Eich, suite à un

accident de voiture, à l’âge de 52 ans. Avec les quelque 400 000 photos qu’il nous a laissées, il demeure l’un des reporters luxembourgeois les plus actifs sur les grands événements européens de l'époque.

Un livre : Théo Mey : 1912 – 1964 de Christiane

Wagner, Georges Hausemer et Bob West

(2002, Imprimerie Saint-Paul).

Théo Mey (1912 – 1964)

un café avec

C’est primordial, surtout quand tes « chefs », à savoir le Conseil d’administration, sont tous des bénévoles. C’est important de les tenir informés le mieux possible du fonctionnement de la maison. Ça évite les conflits inutiles et, en cas de pépin, ils savent tout de suite comment réagir.

Steph, as-tu fait le bilan de ta carrière comme programmateur des arts visuels?

S : C’est dur de tirer une conclusion, puisque j’aurais pu encore continuer pendant des années dans la programmation. Les idées sont là et les possibilités sont énormes de par l’espace et notre place aux yeux du public. Je suis heureux que les gens aient réussi à saisir le but de nos expositions, qui était de provo-quer la surprise afin de titiller leur curiosité. Ce semblant de fil rouge a été maintenu et continuera de l’être, je l’espère, avec le/la prochain(e) programmateur/trice.

As-tu une exposition préférée ?

S : Demande à une mère lequel de ses enfants elle préfère.

R (murmures) : Expo E**

S : Je suis très heureux que la Triennale Jeune Création*** ait réussi à s’imposer et à obtenir une vraie crédibilité. Un autre moment fort – à titre personnel – fut l’exposition 3 Songs No Flash !****, parce que transversale. Elle a permis de faire le lien avec le département « musique ». Le projet s’est monté assez vite et a été très bien accueilli, presque comme une évidence.

*happening, cumbia bancale menée par Florence

Kraus et Jorge de Moura du Trioman Orchestri,

mini-expo, barbecue et gâteau, aucun protocole si

ce n’est pour le nœud papillon porté avec t-shirt…

: la fête de départ du directeur avait tout d’une

surprise-party exotique et décontractée, à l’image

du personnage.

** L’exposition XPO E met en lumière la filière

artistique et créative de l’enseignement secon-

daire luxembourgeois (section E), dans toute sa

diversité. La première édition a eu lieu en 2009 à

l’occasion des 30 ans d’existence de la section arts

plastiques. Rendez-vous : 17 – 31.03.17

*** La Triennale Jeune Création est consacrée à la

«nouvelle scène» contemporaine au Luxembourg

et en Grande Région. Elle sert de plateforme

pour les artistes émergents. Rendez-vous : 30.06

- 27.08.17

****Programmée dans le cadre des Congés

annulés 2014, 3 Songs No Flash (01 – 31.08.14) était

une exposition sur, à la fois, la photo de concert

et l’évolution de la scène locale (avec les contri-

butions d’Alexis Juncosa, Sébastien Cuvelier,

Sven Becker, Véronique Kolber, Max Nilles, Tim

Lecomte, David André, Mike Zenari, Catherine

Thiry, Victor Ferreira, Emre Sevindik et Gustave

Malberg).

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20 replayMarionettefestival14 – 16.05.16 Il ne faisait pas chaud, mais la chaleur humaine est venue embraser le village de Tadler (commune d’Esch-sur-Sûre) durant le week-end de la Pentecôte. Le Marionettefestival a fait se déplacer des visiteurs de tout le pays pour cette biennale dédiée à la marionnette et au théâtre d'objets. Avec ses presque 5000 entrées, le Marionettefestival répond clairement à une demande de rêve, de magie et de nature.

Rendez-vous : 19.05.18 au 21.05.18

photos : Sven Becker

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22 petites annonces

SCHAARF OP THEATERTheaterfest : 18 septembre 2016

Extraits de spectacles en avant-première, animations pour familles, stages, musique… Le Theaterfest propose un éventail très riche d’animations pour tous les âges et pour tous les goûts. Les visiteurs ont la possibilité de découvrir des extraits de nouvelles productions en avant-première et d’apprendre plus sur les différents métiers artistiques. La journée est d’ailleurs rythmée par des spectacles de rue, des stages, des performances musicales et bien d’autres encore.

Le Theaterfest, c'est tous les théâtres, en un seul lieu, en un seul jour!

Où ça : Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster, 28, rue MünsterL-2160 Luxembourg-Grund

Plus d’info : theater.lu

AVIS DE RECHERCHE Vous n’avez jamais songé à prendre en photo les Rotondes ? Nous sommes continuellement à la recherche d’images de nos bâtisses pour nos archives. Peu importe la qualité ou l’année : on voit les Rotondes ? Alors, c’est bon.

Envoyez-nous les copies de vos trésors à [email protected]

APPEL À PROJETS Besoin d’un espace de travail ?

Le Studio 1 permet à de nouveaux collectifs d’artistes et/ou d’acteurs socioculturels émergents d’élaborer des projets pluridisciplinaires innovants, tout en bénéficiant de l’appui logistique et communicationnel des Rotondes.

Intéressés ? Plus d’infos : rotondes.lu/pro/studio-1/salle-des-projets-des-rotondes/Contact : [email protected] / +352 2662 2007

VÉLOS VINTAGEEn préparation du marché de vélos d’occasion du prochain BAFF (Bicycle Art & Film Festival, 26 – 27.08.16), les organisateurs sont à la recherche de vieilles bicyclettes encore en état afin d’étoffer l’offre et de satisfaire tous les goûts. Contact : [email protected]

DEMANDE DE LOCATION Les Rotondes recherchent régulièrement des loge-ments situés idéalement dans les quartiers de Bonne-voie et de la gare pour d’héberger des artistes invités.

Si votre logement est vide pendant plusieurs semaines et que vous souhaitez nous le mettre à disposition, veuillez nous écrire à [email protected]

fastforward

colophonÉditeur Rotondes Rédaction Kalonji Tshinza, Robert Garcia Coordination et développement Marc Scozzai Design graphique comed Illustrations : Jennifer Lyszyszack (oh-mamie.com) (p.9), Runa Egilsdottir (centralintelligence.com) (p.12-13), Joëlle Linden (p.14) Relecture Emmanuelle Ravets Photos Sven Becker (couverture, p.6 - n°8+9), p.8, p.16, p.18, p.20-21), Fred Debrock (p.4-n°1), Julien Mellano (p.4-n°2), Frederik Buyckx (p.4-n°3), Romain Étienne (p.5-n°4), Robert Altman (p.5-n°5), Christophe Raynaud (p.5-n°6), Nora de la Gare (p.7-Pascal meets Maxime), 101studios (p.7-Pit Dahm), Mike Zenari (p.10-11), Théo Mey (p.19) Impression Editpress Remerciements Emmanuelle Ravets, Sven Becker, Pascal Schumacher, Raphaël Junker, Jennifer Lyszyszack, Katy De Jesus, Mike Zenari, Runa Egilsdottir, Adriel Trombin, Joëlle Linden, Mathilde Grimée, Anna Ewen, Steph Meyers, Roga, Natascha Schmit Contact [email protected] / [email protected]

Sous réserve de modification. Tous droits réservés.© Rotondes 2016

Dim 31.07.16 >18:00DJ set : Ben Andrewsentrée gratuite

Dim 31.07.16 >20:30Invisible Britain projection de film / entrée gratuite

en cours

Août

Juillet

jusqu'au Dim 28.08.16Mer-Sam >18:00-22:00 / Dim >12:00-17:00 / Lun + Mar ferméMilk & Moneymarques nationales et identités luxembourgeoisesexposition de graphisme et design / entrée gratuite

jusqu'au Dim 28.08.16The Playground of Shapesinstallation/objets modulables, dans le cadre du cycle spot, par Raoul Gross (LU)

Ven 29.07.16 >18:00Generator am Congéémission transmise en direct par la radio 100.7 / entrée gratuite

Ven 29.07.16 >21:00Congés annulés Opening Nightavec Mutiny on the Bounty (LU) + NAH (US)math rock, experimen-tal, noise, hip-hop / support : Sh'napan (LU) + Hokube (LU) / 9€DJ set : Club Of Rome entrée gratuite

Sam 30.07.16 >15:30An Introduction to Ableton Liveworkshop sold out

Sam 30.07.16 >19:00Showcase : Sonøren (IS)entrée gratuite

Lun 01.08.16 >18:00DJ set : Kriss Kardiac entrée gratuite

Lun 01.08.16 >20:30We Have Bands : Autumn Sweater (LU) + Cyclorama (LU) new-wave, krautrock, shoegaze / entrée gratuite

Lun 01.08.16 >22:00City Open Air Cinema : Piranhaprojection de film en plein air / entrée gratuite

Mar 02.08.16 >18:00DJ set : Pedestrian Lion Soundsystementrée gratuite

Mar 02.08.16 >22:00City Open Air Cinema : Cat Peopleprojection de film en plein air / entrée gratuite

Mer 03.08.16 >18:00DJ set : Legencoentrée gratuite

Mer 03.08.16 >22:00City Open Air Cinema : Tarzan the Ape Manprojection de film en plein air / entrée gratuite

Jeu 04.08.16 >18:00DJ set : Suske & Wiskeentrée gratuite

Ven 05.08.16 >18:00DJ set : A Boy Named Seb entrée gratuite

Sam 06.08.16 >18:00Generator am Congéémission transmise en direct par la radio 100.7 / entrée gratuite

Sam 06.08.16 >20:00Exit:LX Session : Pit Dahm (LU)avec Charley Rose + Boris Schmidt / jazz / entrée gratuite

Dim 07.08.16 >18:00DJ set : Playmo entrée gratuite

Lun 08.08.16 >18:00DJ set : Cidade De Deus entrée gratuite

Lun 08.08.16 >20:00We Have Bands : Napoleon Gold (LU) + Chapeau Beau (LU)downtempo, elec-tro-pop, ambient / entrée gratuite

Dim 07.08.16 >22:00City Open Air Cinema : Moby Dickprojection de film en plein air / entrée gratuite

Jeu 04.08.16 >20:00Morgan Delt (US)psychedelic pop, punk-rock / support : Useless Eaters (US) / 13€

Dim 07.08.16 >20:00Die Nerven (DE)post-punk, experimen-tal / support : Delmar (LU) / 13€

Mer 03.08.16 >20:00Goat (JP)experimental, avant-garde, trance-rock / 9€

Ven 05.08.16 >21:00André Bratten (NO) + Flavien Berger (FR)electronica, synth pop / support : Kuston Beater (FR) / 13€

Sam 30.07.16 >20:00Pascal Schumacher (LU) meets Maxime Delpierre (FR) + Greg Haines (UK)modern classical, ambiant, dub, electro-nic, improvisation / 10€

congés annulésVen 29.07 – Ven 26.08.16 Rotondes’ Summer Program

Lun 08.08.16 >22:00City Open Air Cinema : The Flyprojection de film en plein air / entrée gratuite

Mar 09.08.16 >18:00DJ set : Spud Bencer entrée gratuite

Profils, missions et délais> rotondes.lu/jobs CarréRotondes asblBP 2470 L-1024 Luxembourg

NEED A JOB ? Les Rotondes recrutent

> un(e) assistant(e) technique/logistique> un(e) assistant(e) multi-technique> un(e) assistant(e) multi-services> un(e) assistant(e) évènements musicaux> un(e) employé(e) administratif(ve)> un(e) chargé(e) de projets> un(e) chargé(e) évènementiel> un(e) responsable programmation arts visuels

COLLECTORPeu le savent, mais il existe un loko hors-série. Il s’agit d’une édition à tirage très limitée, distribuée à nos partenaires durant la fête de départ de Roga le 5 juillet dernier. Anecdotes croustillantes et photos inédites de mise. Quelques exem-plaires sont encore disponibles afin de compléter votre collection.

Commandez le loko « spécial Roga » en envoyant un mail avec votre adresse postale à [email protected]

lokod’Zeitung vun de Rotonden

/Roga

Mar 09.08.16 >20:00Exit:LX Session : Tuys (LU)indie-rock / entrée gratuite

Mar 09.08.16 >22:00City Open Air Cinema : Beasts of the Southern Wildprojection de film en plein air / entrée gratuite

Mer 10.08.16 >18:00DJ set : Calvitie Soundsystementrée gratuite

Mer 10.08.16 >20:00Liima (FI / DK)experimental pop / 13€

Page 13: loko - Rotondes · 04 saison 16/17 05 Quand les Rotondes ont fait peau neuve en juin 2015, elles ont épousé le sous-titre «Explorations culturelles». Par l’association de ces

fastforward

Jeu 11.08.16 >18:00DJ set : Plastic Pedestrianentrée gratuite

Ven 12.08.16 >18:00DJ sets : Ancient Geek + Shato Bajac entrée gratuite

Dim 14.08.16 >18:00DJ set : Oli Via Blanco Manoentrée gratuite

Mar 16.08.16 >22:00City Open Air Cinema : Cat Peopleprojection de film en plein air / entrée gratuite

Mer 17.08.16 >18:00DJ set : DJ Lowicentrée gratuite Dim 21.08.16 >18:00

DJ set : Ancient Geekentrée gratuite

Mer 17.08.16 >22:00City Open Air Cinema : Moby Dickprojection de film en plein air / entrée gratuite

Lun 22.08.16 >18:00DJ set : DJ Itun entrée gratuite

Lun 22.08.16 >20:00We Have Bands : Glittersberg (LU) + Edsun (LU)electro-acoustic, expe-rimental R&B / 5€

Mar 23.08.16 >18:00Kalo & Co (LU)avec Le Motel (BE) + Solo700 (BE)DJ sets / entrée gratuite

Mer 24.08.16 >18:00DJ set : Curio entrée gratuite

Jeu 25.08.16 >18:00DJ set : Blueprintentrée gratuite

Jeu 25.08.16 >20:00Exit:LX Session : When 'Airy Met Fairy (LU)indie-pop / entrée gratuite

Ven 26.08.16 >18:00DJ set : Kuston Beater entrée gratuite

Ven 26.08.16 >21:00Congés annulés Closing Nightwith Föllakzoid (CL), Tvesla (LU) / experimental trance-rock / 10€

Jeu 18.08.16 >18:00DJ set : Chevinsky Is Deadentrée gratuite

Jeu 18.08.16 >20:00Vök (IS)electro-pop / support : Edwin Aldin & Charlotte Bridge (LU) / 13€

Jeu 18.08.16 >22:00City Open Air Cinema : The Flyprojection de film en plein air / entrée gratuite

Ven 19.08.16 >18:00DJ sets : T M I + Wuppentrée gratuite

Ven 19.08.16 >20:00T M I & Friendsavec Iglooghost (UK) + Hiele (BE) / electro / 5€

Lun 15.08.16 >18:00DJ set : DJ 15 aoûtentrée gratuite

Lun 15.08.16 >20:30Der letzte Remix projection de film / entrée gratuite

Mar 16.08.16 >18:00DJ set : Aperotom entrée gratuite

Sam 20.08.16 >18:00Generator am Congéémission transmise en direct par la radio 100.7 / entrée gratuite

Lun 15.08.16 >22:00City Open Air Cinema : Tarzan the Ape Manprojection de film en plein air / entrée gratuite

Dim 14.08.16 >22:00City Open Air Cinema : L'histoire du chameau qui pleureprojection de film en plein air / entrée gratuite

Sam 13.08.2016 >18:00Generator am Congéémission transmise en direct par la radio 100.7 / entrée gratuite

Mer 10.08.16 >22:00City Open Air Cinema : Tarantulaprojection de film en plein air / entrée gratuite

Jeu 11.08.16 >20:00Lone (UK)electro, hip-house, breakbeats / support : Binary & Dyslexic feat. Jeff Herr (LU) / 13€

Ven 12.08.16 >21:00White Wine (DE)experimental indie rock / 11€

Sam 13.08.2016 >21:00Colombe Music Nightwith Dan San (BE), Claudine Muno (LU), Aamar (LU), Somnium (LU)indie, singer-songrwit-ing, folk, electro, pop / 5€

Dim 14.08.16 >20:00Kevin Morby (US) alternative folk-rock / 13€

Mar 16.08.16 >20:00 Whitney (US)indie pop-folk / 13€ Sam 20.08.16 >21:00

Alex Vargas (DK) alternative pop / 19€ + presale fees

Mer 17.08.16 >20:00The Internet (US)soul / 23€ + presale fees Dim 21.08.16 >20:00

Toe (JP)math-rock, post-rock / 14€

BAFF Bicycle Art & Film FestivalVen 26 – Sam 27.08.16films, marché de vélos d’occasion, workshops, exposition / entrée gratuite

Septembre

Jeu 29.09.16 – Dim 02.10.16

Season opening

more to be announced

pour le programme complet et actualisé :

rotondes.lu facebook.com/RotondesLuxembourg

Mer 24.08.16 >20:00Exploded View (DE / UK / MX)experimental / sup-port : Wallace Dice (LU) / 13€