LIVRET D’ACCUEIL

Centrale Démocratique Martiniquaise des TravailleursDirection des Douanes Plateau Roy Cluny BP 630 Fort de France

Tel: 0596 70 73 33EDITION 2016

Cher(e) collègue,

Bienvenue en Martinique

Les représentants de la CDMT-Douane sont heureux de t’accueillir dans la Direction Interrégionale desDouanes des Antilles – Guyane.

Cet ouvrage a été réalisé afin de t’informer sur les réalités de la vie aux Antilles Guyane. Nous espéronsqu’il t’aidera à t’intégrer très vite au sein de ta nouvelle Direction.

A la lumière d’un parcours historique et socio-économique, tu pourras faire connaissance, ou teremémorer les événements marquants de notre département. Ainsi tu appréhenderas au mieux lesparticularismes de nos régions et surtout mieux te situer dans ce nouvel environnement.

Tu trouveras par ailleurs les premiers éléments militants, sachant que nous nous tenons à ta dispositionet comptons très vite te rencontrer, pour te présenter l’équipe qui t’apportera toutes les informationscomplémentaires et utiles dont tu pourrais avoir besoin.

La CDMT-Douanes et son partenaire SOLIDAIRES Douanes seront toujours à tes cotés, tout au long

de ta carrière, pour que tu sois toujours : « informé, formé, conseillé, et défendu ».

Agissons ensemble, participons à l’évolution de notre administration tout en préservant les intérêts despersonnels.

Bonne installation, bon épanouissement dans tes nouvelles fonctions !

Avec la CDMT- Douanes, une organisation forte,qui continue à engranger des acquis pour tous, avec toi.

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SOMMAIRE

I La Martinique

Aspects structurels page : 4

Aspects économiques page : 8

Secteurs d’activité page : 10

II La Douane en Martinique

La Direction Interrégionale page : 12

La CDMT Douanes page : 13

Pourquoi se syndiquer ? page : 14

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LA MARTINIQUE

ASPECTS STRUCTURELS

Histoire

Il y a de cela environ 2000 ans, notre île fut peuplée et baptisée du nom de « JOANNACAÏRA par lesIndiens « Tainos » dits Arawaks, peuple de marins, et de pêcheurs, qui étaient de surcroît, des artisans-potiers très adroits.

Les Arawaks furent vaincus et chassés par les Caraïbes dits «Kalinagos», venus comme eux ducontinent sud-américain et plus spécialement du Bassin de l’Orénoque au Venezuela. Ces derniersdénommèrent l’île «MATININO», c’est-à-dire l’île aux belles femmes, ou peut être bien,«MADININA» l’île aux fleurs.

Occupée jusqu'alors par les Kalinagos, MADININA fut conquise par l’Hispano-Génois ChristopheColomb le 15 juin 1502, lors de son quatrième et dernier voyage. Il fut rapidement épris, ces mots entémoignent : « C’est la meilleure, la plus fertile, la plus douce, la plus égale, la plus charmante contréequ’il y ait au monde. C’est la plus belle que j’aie jamais vue, aussi ne puis-je fatiguer mes yeux àcontempler une telle verdure ». Le 25 juin 1635, Liénart de l’Olive ex-second de Pierre Belaind’Esnambuc et Duplessis d’Ossonville, plantèrent une croix sur la plage de l’actuelle commune duCarbet.Petite anecdote : Mission confiée en 1635 par d’Esnambuc à Liénart de l’Olive et à Duplessis d’Ossonville, ces derniers sedevaient d’assurer une présence française sur l’île. Mais effrayés par les serpents, ils repartirent aussitôt en direction de laGuadeloupe. D’Esnambuc furieux, mais conscient de l’avancée des anglais dans la région et peu désireux de leurabandonner la place, arme 150 soldats et débarque deux mois plus tard à l’embouchure de la rivière Roxelane. Il érige ducoup sur les lieux le fort Saint Pierre qui deviendra par la suite la ville de Saint Pierre. Plus d’un siècle plus tard laMartinique est occupée par les Anglais avant de revenir à la France par le traité de Paris de 1763. Après une nouvelleoccupation anglaise, s’en suivie une restitution en 1802. La Martinique deviendra définitivement française en 1814.

Le 1er septembre 1635, Pierre Belain d’Esnambuc, prit possession de l’île, et la dénomma « LaMARTINIQUE ».

Dès la fin du XVII° siècle, la grande bourgeoisie européenne, encouragée par les autorités monarchiqueset le clergé, institua la traite négrière puis le commerce triangulaire. Pénibilité des travaux dans leschamps, faible nombre de colons et « d’engagés », mais aussi, le désir d’augmenter la productionsucrière à destination du vieux continent en ont été la cause. Ce commerce a été à l’origine de ladéportation de près d’une dizaine de millions d’hommes, et de femmes de l’AFRIQUE vers le« nouveau monde », pour les réduire à l’état d’esclave, dont plus de 366 000 en Martinique.

Après l'abolition de l'esclavage, le 22 mai 1848, les colons firent appel à des volontaires originairesd’Afrique. La démarche fut un échec. Alors, ils eurent recours aux hindous et même à quelques chinoisleur promettant le retour dans leur pays d'origine au terme de leur contrat d'embauche.Le XX° siècle, marque l’arrivée de quelques commerçants syriens et libanais. Ces différentes cultures etethnies ont permis à des degrés divers le métissage que l'on peut observer chez les martiniquais.

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Quelques dates à retenir

- 100 AV J.C. Arrivée des Arawaks1350 Arrivée des Caraïbes1502 Christophe Colomb aborde la Martinique1635 Colonisation par la France : création de « La Compagnie des Îles

de l’Amérique »1639 Introduction de la canne à sucre1640 Inauguration du commerce « triangulaire » : Pacotilles – Esclaves

– Sucre. Déportation de millions d’Africains par le biais de latraite négrière (9 391 000 Africains dont 366 000 pour laMartinique)

1645 Les juifs hollandais chassés du Brésil introduisent la culture dela canne et les techniques de fabrication du sucre

1650 Le gouverneur Jacques Dyel Du Parquet rachète la Martinique à laCompagnie des îles d’Amérique

1655 Arrestation des Chefs Caraïbes de la Martinique - Répression etreflux des Amérindiens sur la côte atlantique.

1658 Les Indiens des Caraïbes sont définitivement chassés de l’île1667 Création de la ville de Fort Royal1685 Colbert définit le statut des esclaves dans le « code noir » qui

règlemente les droits et châtiments des esclaves.1692 Fort Royal devient chef-lieu de la colonie1717 Révolte du Gaoulé au Diamant1723 Introduction du café par Gabriel de ClieuLe 9 février1827

Création du Conseil Général de 12 membres désignés par le Roi

1831 Insurrection des esclaves à Saint Pierre sur l’habitation Dariste1848 Insurrection des esclaves à Saint Pierre et au Prêcheur

Abolition de l’esclavage le 22 Mai 1848Fort Royal devient Fort de France

1853 Arrivée du premier convoi de travailleurs indiens destinés àremplacer les anciens esclaves dans la culture de la canne

1870 Insurrection du sud de septembre à octobreDu 05 au 24février 1900

Mouvement de grève des ouvriers agricoles de la canne à sucre surles habitations pour une augmentation des salaires

05 : Grève « marchante » à Marigot, Sainte Marie, Trinité, etLorrain 07 : Grève « marchante » au Robert, Lamentin, et Soudon08 : Fusillade au François : 12 morts et de nombreux blessés 15 : Négociation d’un salaire de 2 Francs « la tâche », aulieu de 1Fr/1,50 Fr en usage

1902 Éruptions de la montagne Pelée : 8 mai : Plus de 30 000 victimes - destruction de la capitaleculturelle Saint Pierre. Deux survivants : Louis-AugusteCyparis et Léon Compère-Léandre30 août : 1400 victimes dont au moins 800 au Morne Rouge, 250 àL’Ajoupa-Bouillon, 25 à Basse-Pointe et 10 au Morne Capot(Lorrain)

Le 29 avril1908

Assassinat du maire de Fort de France : Antoine SIGER

1929 Éruption de la Montagne Pelée, aucune victime n’est à déplorer1934 Assassinat du journaliste communiste de « Justice » André Aliker

(10 février 1894 – 12 janvier 1934)

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Le 04 novembre1945

Élection à l’Assemblée Constituante des députés martiniquais de lafédération communiste : Aimé Césaire et Léopold Bissol

Le 19 mars1946

Loi de départementalisation - Un tournent dans l’Exécutif de laMartinique avec une économie encore marquée par son passé trèstumultueux : grandes cultures de banane, d’ananas, de canne àsucre

Les 22, 23, 24décembre 1959

3 jours d’émeutes à Fort de France. Trois jeunes tués par larépression policière : Edmond Eloi, dit Rosile (20 ans) /Christian Marajo (15 ans) / Julien Betzi (19 ans)

Le 15 octobre1960

Ordonnance Debré impose d’office la mutation en France pour lesfonctionnaires antillais, guyanais et réunionnais soupçonnés desympathies avec les mouvements indépendantistes. Le frère deFrantz FANON douanier de son état ainsi que les écrivains ÉdouardGlissant et Georges Mauvois seront visésMise en place du Bureau des Migrations d’Outre-Mer (BUMIDOM).

Du 17/01 au19/02 1974

Grève agricole à Basse Pointe – Assassinat de 2 ouvriersAgricoles, le 14/02 : Ilmany Rénor et Georges Marie-Louise.

1983 Création du Conseil Régional, suite à la loi de décentralisationde 1982

Le 06 décembre1987

Des manifestants envahissent le tarmac de l'aéroport du Lamentin pour empêcher l'atterrissage de l’avion transportant Jean-Marie LePen

Le 20 novembre1992

Occupation de l’aéroport par les planteurs de bananes

1996 Les rhums agricoles de la Martinique obtiennent l’appellationd’origine contrôlée (AOC)

Le 29 décembre1997

2e tentative de visite en Martinique ratée, pour Jean-Marie Le Pen

2005 (16 août) Crash du vol 708 de la West Caribbean à Maracaibo (152martiniquais ont péri)

Du 05/02 au13/02 2009

Grève générale contre la vie chère « la pwofitasyion »

Personnalités décédées

01/09/1869 - 1919Hippolyte MORESTIN

Chirurgien, fut l'un des fondateurs de la chirurgie réparatrice maxillo-faciale

20/07/1925 - 6/12/1961

Frantz FANONÉcrivain – Psychiatre- Héros de la guerre d’indépendance de l’Algérie

13/07/1943 - 1/09/1991

Georges NILECAM Pseudo Eugene Mona

Musicien - Chanteur

22/05/1944 - 7/04/2006

Henri GUEDON Musicien - Plasticien

25/04/1915 - 7/06/2006

Joseph ZOBEL Écrivain « La Rue case Nègre, …»

26/06/1913 - 7/04/2008 Aimé CESAIRE

Poète «Cahier d’un retour au pays natal,…» -Homme politique (Député, Maire de Fort de France)

21/09/1928 - 3/02/2011

Édouard GLISSANT

Écrivain - Prix Renaudot 1958 «La Lézarde»

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09/02/1907-05/12/2013

Pierre ALIKER Chirurgien - Homme politique

GEOGRAPHIE – CLIMAT

La Martinique fait partie de l’archipel des Antilles, ensemble d’îles qui s’étendent en immense arc decercle, du delta de l’Orénoque (Venezuela) au Yucatan (Mexique) sur une longueur de 4500 km.

Elle est située à 7000 km de la France, 3000 km de New-York, 200 km de la Guadeloupe, 30 km de laDominique, 1400 km du Brésil, 1000 km d’Haïti, et dans la zone intertropicale de l’hémisphère nord.L’île bénéficie d’une position géostratégique très enviée, en témoignent les nombreuses occupations dessiècles derniers.

La Martinique est bordée à l’est par l’océan Atlantique, et à l’ouest par la mer des Caraïbes dite aussi merdes Antilles. Il est à noter que les mots Antilles et Caraïbes désignent le même archipel. On y retrouve lecanal de la Dominique au nord et le canal de Sainte Lucie au sud.

Le climat est dans l’ensemble chaud et humide. L’île est arrosée toute l’année par des ondes ou « grains »relativement brefs, sauf pendant l’hivernage. L'année peut être divisée en quatre saisons caractérisées plus ou moins par la chaleur ou les pluies :

-La saison fraîche ou « hivernage » s’étend de novembre à février, et offre une température très agréable.-La saison sèches commence dès le mois de mars, pour s’achever vers avril, et prend le nom de« Carême ». Les précipitations y sont moins fréquentes. -La saison chaude commence en mai et se termine en juillet, période de forte chaleur. -La saison pluvieuse dite « saison cyclonique » s’étend d’août à octobre. Elle est marquée par la fréquencedes pluies torrentielles, des orages violents, des « coups de vent ».

Le territoire s’étend sur 1 080 km² par 14°48’35’’de latitude nord et 61°10’01’’de longitude ouest. Entre le Cap Saint Martin au nord et la pointe des Salines au sud, il n’y a que 80 km à vol d’oiseau. Danssa partie la plus large la Martinique atteint 35 km et aucun point n’est éloigné de plus de 12 km de la meren moyenne.

C’est une île essentiellement volcanique. On y distingue deux types de volcanismes : un ancien au sud,inactif, et un jeune dominant le nord, encore actif. C’est cette réalité géologique qui fit dire à l’illustrepoète Aimé Césaire : « La MARTINIQUE est formée de deux îles juxtaposées qui s’épousentparfaitement : un nord beaucoup plus sauvage, beaucoup plus abrupte, c’est La Martinique de lamontagne, de la forêt humide, et un sud que je ne dirai pas plus beau, qui est plus joli, plus créole peut-être ! Oui il y a des paysages plus émouvants que d’autres et nos paysages du nord me parlent etm’interpellent ».

Ce relief très accidenté, se caractérise par la présence de nombreux mornes, pitons et montagnes. L’usageréserve le terme de « pitons » aux montagnes élancées du centre ; cependant il n'y a aucune différencefondamentale entre ces trois termes. A titre d’exemple, la Montagne du Vauclin est moins élevée quecertains mornes ou pitons.

La variété des climats, des reliefs, de la végétation, et de la biodiversité, constituent une des richesses del’île. La préservation de cet environnement est un enjeu de développement économique majeur et accentuela nécessité de protéger le foncier, les terres agricoles, l'accès au littoral, la faune et la flore.

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Le sous-sol est dépourvu de richesses minières. L’agriculture est la principale source de richesse de l’île.Peu diversifiée, elle dépend à la fois des cours du marché mondial et des aléas climatiques. La banane estdevenue le principal produit d’exportation devant le rhum, le sucre et autres productions maraîchères.

CADRE INSTITUTIONNEL

L’île est divisée en 45 cantons et 34 communes qui pour la plupart ont une façade maritime. Le chef-lieudu département est Fort de France. La Trinité, Saint Pierre et Le Marin sont les sièges des sous-préfectures.Le département est représenté auprès de l'instance législative par 4 députés et 2 sénateurs. Les villesprincipales sont Fort-de-France, le Lamentin, le Robert, Schœlcher, et Sainte Marie.

La Martinique, Région mono Départementale, change de statut comme suite au choix exprimé le 24 janvier2010 par la population. Conformément à l’article 73 de la constitution elle devient la « CollectivitéTerritoriale de Martinique (CTM) » le 06 décembre 2015. Ce changement fait suite aux différents statutsacquis tout au long de notre histoire : Colonie en 1635, Département en 1946 et Région en 1983.

A l'instar des autres DOM, la Martinique fait partie du territoire géographique de l’Union Européenne,mais en est exclue du point de vue fiscal. Ce positionnement particulier s’explique par l’existence d'unetaxation spécifique sur les marchandises en provenance de France, des autres pays de l'UE et des pays tiers.Ainsi sont perçus une TVA au taux de 8.5%, de l'OM (Octroi de Mer), de l'OMR (Octroi de Mer Régional).Ces deux dernières taxes alimentent le budget de communes et de la CTM et contribuent au développementdu territoire.

La Martinique au même titre que la Guadeloupe, la Guyane, les Açores, Madère, les Canaries, fait partiedes RUP (Région Ultra Périphériques de l'UE). De ce fait, elle bénéficie de certaines aides européennespour la réalisation d’infrastructures, particulièrement, pour combler son retard de développement.

ASPECTS ECONOMIQUES

Population

Au 1er janvier 2016, la population de la Martinique est estimée à près de 396 822 habitants, ce quiconstitue pour l’INSEE une « trajectoire décroissante ». Cette population est répartie inégalement sur leterritoire. Les zones vides sont importantes surtout le nord à cause des fortes pentes et de l’éruption de

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1902. La moitié de la population se trouve regroupée dans la conurbation Schœlcher – Fort de France –Lamentin – Ducos. Cette répartition pose de nombreux problèmes de logement, de circulationautomobile et de développement économique.Nous ne pouvons ignorer par ailleurs le vieillissement de la population, provoqué inéluctablement par ledépart forcé et contraint d'une grande frange de la jeunesse vers l'hexagone. En effet, c’est sousl’entremise du BUMIDOM1 jadis, et aujourd’hui de LADOM2 ex ANT3, que cette situation s’estjustifiée. Un fort taux de chômage dû à la fermeture des usines sucrières, une monoculture et unaccroissement de la population au cours des années 70, auxquels s’ajoutent des revendicationsidentitaires de plus en plus fortes. Tout cela sans égard, a provoqué au fil des années cet exil. Aussi, ilest encore aujourd’hui urgent de rechercher des solutions pérennes et viables pour garantir la meilleureévolution qui soit, pour notre population, et en l’occurrence la réussite du plus grand nombre de jeunes.

Indicateurs économiques

Le soleil, la chaleur, les cocotiers, la douceur des tropiques, ne peuvent masquer la souffrance, lesdifficultés économiques et morales d'une frange de la population. En Martinique, le taux de chômage estquatre fois plus supérieur à celui de l’hexagone. Soit un taux touchant 35% de la population active, pour61% de jeunes.

Les contrats du type : CAE (Contrat d’Accès à l’Emploi) – CP (Contrat de Professionnalisation) – CAV(Contrat d’Avenir) – PIJ (Projet Initiative Jeune) – CA (Contrat Aidé) d’une durée de 6 mois renouvelablesquelquefois indéfiniment sans embauche définitive, restent trop souvent la panacée, pour ces jeunes quise retrouvent en situation de forte précarité. La moyenne des revenus est égale ou inférieure au SMIC.Le patronat en dépit du panel très large d’exonérations de taxes et de charges accordées par l’État (TVA,charges sociales) ou le Conseil Régional (Octroi De Mer), souhaite ramener le salaire des employés aumême niveau que celui pratiqué dans certaines îles de la Caraïbe.

Les différentes enquêtes démontrent que les entreprises installées en Martinique réalisent des profitsexponentiels en vendant leurs marchandises, 84% plus cher qu’en France. Les employeurs ne cessent deremettre en question les conventions collectives, les acquis des travailleurs, les articles du code dutravail.

Face à ces agissements, la Centrale Démocratique Martiniquaise des Travailleurs et d’autresOrganisations Syndicales organisent et défendent les travailleurs des secteurs public et privé. Lesdirigeants des organisations syndicales sont souvent traduits devant les tribunaux par le patronat etcertaines administrations. Ces réalités se traduisent souvent par les situations explosives, tels que lesbarrages routiers et les grèves.

A noter un événement majeur, le mouvement social et sociétal de Février – Mars 2009. Soit, 38 jours deprotestation de l'ensemble de la population contre la « cherté de la vie », contre la « pwofitasyion ». Cemouvement a été un moment marquant dans la vie des martiniquais. Pour les travailleurs et leschômeurs ce fut l’occasion de voir s’estomper les clivages sociaux. Un nombre important demartiniquais dans la rue, d’une même voix, revendiquait et plaidait la même cause.

1 Bureau des Migrations d’Outremer

2 Agence de l’Outremer pour la Mobilité

3 Agence Nationale pour l’insertion et la promotion de la population des Travailleurs d’outre mer

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A ce propos, notre qualité d’agents des douanes, nous permet d'affirmer que l’application de l’octroi demer (OM) et du coût du fret, ne peuvent être la cause du coût exorbitant, des produits de premièrenécessité, des matériaux de construction, des pièces détachées automobiles, et du dépôt de bilan decertaines entreprises. Par ailleurs, il existe de nombreuses exonérations et aides octroyées par l’État, leConseil Régional et l'Union Européenne. Aussi, ce seraient d’avantage les marges excessives pratiquéespar les commerçants ou encore la difficulté de gestion de certains chefs d’entreprises, qui pourraientexpliquer de tels écarts de prix.

SECTEURS D’ACTIVITE

Tourisme

L’autre ressource de la Martinique, le tourisme fut en constante diminution ces dernières décennies, depar son nombre de visiteurs. Soit, environ près d’un million courant les années 80 à 90, pour moins de500 000 visiteurs en 2003. L’île développe deux types de tourisme : « Les excursionnistes » (touristesde croisière) et les touristes de séjour.

Depuis quelques années le nombre de touristes de séjour est supérieur à celui des touristes de croisière.Cela est dû principalement à la défection des navires de croisières pour la destination Martinique,« jugée trop chère ». Au cours de la même période la libéralisation partielle de l’espace aérienmartiniquais a engendré une baisse du coût des billets d’avion et une augmentation du nombre decompagnies assurant les liaisons transatlantiques, exclusivement au départ de Paris. La spécificité de cesliaisons (Martinique – France) ne permet pas un vrai développement de l’activité touristique de l’île,malgré les nombreuses aides et exonérations accordées par l’État et le Conseil Régional. Il n’y a aucuneliaison aérienne directe entre la Martinique et les autres pays de l’Union Européenne comme c’est le caspour les autres îles de la Caraïbe.

Éducation

L’enseignement est assuré de la maternelle à l’université. Toutefois, il faut noter que la carte desformations gagnerait à s’adapter au contexte, voire aux réalités socio-économiques de l’île, notammenten ce qui concerne les lycées professionnels et les centres de formation.

BTS – Droit – Sciences – Économie – Langue – Médecine (1ère et 2ème) année – Commerce –Comptabilité – Agriculture – Pêche – Classes Préparatoires aux Grandes Écoles sont les offres deformation les plus usitées. On observe un phénomène qui pourrait être préjudiciable au développementéconomique de l’île : la « fuite des cerveaux ». Cet état de fait appel à la réflexion sociétale. Le

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patrimoine immobilier, l’état du bâti, les infrastructures scolaires, matérielles et culturelles, souligne unenécessité d’amélioration du point de vue qualitatif et quantitatif.

Santé

Il existe en Martinique des établissements de santé modernes, dotés de matériels performants mais dontle nombre est loin d’être suffisant. Quant au taux d’encadrement global, il est nettement inférieur à celuide la France. Le délai d’attente pour un rendez-vous chez certains spécialistes est de 8 à 12 mois.

La mise en place de la nouvelle carte santé en Martinique a provoqué un regroupement des trois centreshospitaliers de Fort de France, Lamentin, et Trinité. Nous déplorons ainsi, la diminution de la qualité dessoins, voire l’engorgement des dispositifs médicaux et des plateaux techniques, plus particulièrement,pour les urgences implantées à Fort de France, suite à la fermeture de deux services sur trois. Lesrevendications des personnels et des organisations syndicales, de la population, voire de certains partispolitiques sont importantes. En effet, cette nouvelle carte sanitaire ne tient point compte des besoinsspécifiques de la Martinique, de sa topographie, des risques naturels existants, comme imprévisibles. Quant à la médecine psychiatrique, elle est le parent pauvre, dans un contexte où un nombre grandissantde jeunes s’adonnent à des conduites addictives, avec l’augmentation de la consommation de drogue,d’alcool, et autres dérivés.

Les infrastructures existantes sont insuffisantes et mal adaptées. A elles seules, elles ne sont pas enmesure de prendre en compte une population vieillissante et de plus en plus dépendante.Aussi, les Organisations Syndicales dont la CDMT et la CDMT- Douanes exigent plus d'implicationdes autorités nationales, et de ses représentants locaux. La revendication est la même pour les effectifsqui se doivent d’être en hausse tant pour les forces de l'ordre, les services judiciaires, les travailleurssociaux, et les services médicaux.

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Logement

Le parc de logement est très varié (logement locatif privé et public, résidence, villa), mais demeure parailleurs largement insuffisant. Le nombre de logement à caractère social est déficitaire. L'insularité,l'éloignement des fournisseurs en matériaux de construction, les fortes marges des importateurscombinées à la défiscalisation, renchérissent à la fois les coûts des terrains, et celui des constructions.Les logements de l'EPA Masse sont très insuffisants. L'offre actuelle est d'une dizaine de logements (5logements à La Trinité, et 5 à Fort de France (Clairière), alors qu'elle était de 30 logements en 1998.

La détermination et la persévérance des élus syndicaux en particulier de la CDMT- Douanes de l'EPAMasse de la Martinique ont permis la prise en compte par l'administration centrale de la nécessitéd'enclencher les travaux de réhabilitation de la cité de La Trinité (5 logements supplémentaires d’ici fin2015). Notre action a permis également d’entamer une réflexion permettant, à court et moyen terme, deréaliser une nouvelle cité au Marin, voire la construction de nouvelles résidences en partenariat avec lesautres administrations. En effet, les revenus des agents des douanes de la Martinique ne leur permettentpas d’accéder aux logements des organismes à loyers modérés, alors qu’il leur est toutefois difficile dese loger dans le privé, compte-tenu du coût excessif des loyers.

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LA DOUANE EN MARTINIQUE

DIRECTION INTERREGIONALEDES DOUANES ANTILLES-GUYANE

La Martinique est le siège de la Direction Interrégionale des Douanes Antilles-Guyane.

La DI est composée de trois DR à raison d’une par département (Guadeloupe, Guyane, Martinique), etde la Direction Régionale Garde-côtes Antilles-Guyane

Le siège de la DOD et du CIFAD (Centre International de Formation Anti-drogue) sont implantés enMartinique.

L'Effectif de Référence et le Plafond Autorisé d'Emploi de la DI/DR/DRGC de Martinique est chaqueannée en perpétuel diminution pour répondre aux directives ministérielles et propositions de la DI sanstenir compte des spécificités martiniquaises à savoir des missions de taxation liées à la perception del’octroi de mer, la lutte contre les grands trafics (stupéfiants, contrefaçons, armes…)

Les agents sont répartis dans les services et bureaux et unités suivants :

• La DI/CIFAD• La Division de Fort de France • Le bureau principal du Port de Fort de France• Le bureau de contrôle du Lamentin fret• La messagerie• Les agents relevant du personnel Berkani• Le Cli• La BSE de Fort de France• La BSE de Trinité• La BSE du Marin• La BSE du Lamentin• La BSAM du Lamentin• La BSN de Fort de France• La BSN du Marin• La BGC de Fort de France • Sans oublier les BSN de Saint Martin et de Basse terre. La BGC de Pointe à Pitre et de

Guyane13

L’activité des bureaux est principalement tournée vers un trafic en provenance de la France et de l’unioneuropéenne. Le trafic en provenance des pays tiers et des iles de la caraïbes est minime.

L'activité du fret express représente plus de 60% des contrôles documentaires et opérations de visite, dubureau du Lamentin. Ni ces dernières, ni les opérations de dédouanement manuel ne sont pourtantreprises dans l’application Delta.

Ces quelques chiffres nous démontrent l'importance du service des douanes en Martinique. Sachant quel'OM et l'OMR collectés sont reversés aux communes et rentrent pour plus de 50% voire 70% dans leurbudget.

Huit taux différents d'OM constituent une source de tentation pour les opérateurs peu scrupuleux quis’hasardent à faire des glissements tarifaires afin de bénéficier de taux plus avantageux. Les possibilitésde bénéficier d’une exonération de TVA et d’OM suscitent également ce type de tentative. La maîtrise optimale de ces risques augmente la nécessité d’avoir des agents formés et en nombre pourmener à bien cette collecte. Compte tenu de la complexité des missions et des contrôles, la CDMT- Douanes continue de réclamerl’arrêt des réductions des effectifs soit une perte de 50 agents en 10 ans. Nous revendiquons de ce faitl’augmentation des moyens en personnel et matériel afin de protéger à la fois l'économie locale et lasanté de la population.

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LA CDMT-DOUANES

La CDMT-Douanes fut créée par les agents douaniers qui étaient également à l'origine de laCommission Antilles Guyane Réunion (AGR) au sein de la CFDT à Paris à la fin des années 70. Lepremier Secrétaire Général fut Lucien REGAL et son adjoint Alain THALY.

Le syndicat CDMT-Douanes fait partie de la Centrale CDMT, née le 7 Décembre 1980, à la suite ducongrès de Moutte à Fort de France, le 30 Juin 1979. C’est ce Congrès qui a entériné la séparation avecle syndicat CFDT.

Notre objectif principal est la pratique d’un syndicalisme démocratique à la mesure de l’homme et à ladisposition des travailleuses et travailleurs de Martinique.

Jusqu'en 2003, la Centrale Démocratique Martiniquaise des Travailleurs (CDMT) entretenait desrelations privilégiées avec la Confédération Française Des Travailleurs (CFDT) par le biais d'unprotocole de coopération dont l’objectif était la défense de nos intérêts au niveau national. Depuis 2010,il existe un protocole de coopération entre la CDMT- Douanes et SOLIDAIRES Douanes.

Notre syndicat a notamment pour but de :

1) Regrouper le personnel de l’administration des douanes en vue d’assurer la défense de leursintérêts professionnels, économiques et sociaux.

2) Représenter le personnel devant les autorités administratives compétentes et dans les organismesofficiels ou privés intéressant le personnel.

3) Assurer l’information et la formation des syndiqués.

4) Rechercher l’unité en concertation avec les autres organisations au sein de l’administration desdouanes.

5) Développer la solidarité avec les autres secteurs de la C.D.M.T.

6) Mettre ses compétences et connaissances, en travaillant aux côtés de la Centrale CDMT, et duK5F4, au service de l’amélioration des conditions de travail et de vie de tous autres travailleursde Martinique.

4 Collectif du 5 février dit K5F

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Nos principales revendications :

A) Une douane moderne et efficace au service du développement économique de la Martinique sansoublier la protection de la population.

B) La reconnaissance du fait syndical martiniquais et antillais aux cotés des organisationsmartiniquaises et guadeloupéennes ne faisant pas partie des 5 organisations nationales ditesreprésentatives

Dès sa création notre organisation a participé à tous les scrutins organisés par la Direction Générale desDouanes sous l'étiquette CDMT-Douanes. Il en était de même pour la CDMT-Trésor, CDMT-DRCCF et CDMT- Justice, CDMT-ANPE et CDMT-DAF. Nous avons voté et appelé à voter lors desélections au national pour la CFDT jusqu'en 2003, et depuis 2010 pour notre partenaire le syndicatSOLIDAIRES- Douanes.

Les échanges que nous entretenons avec les DG, les ministres de passage et la DI sont riches et porteurs.Ces autorités s’enquièrent de notre avis et de nos propositions, notamment en ce qui concerne lesquestions relatives au fonctionnement de notre administration et direction.

NOTRE ORGANISATION ADMINISTRATIVE

La CDMT-Douanes est administrée par un Conseil Syndical composé de 12 membres élus pour unedurée de 2 ans renouvelables, lors de l'Assemblée Générale Ordinaire qui se tient au mois de mars dechaque année. Le conseil syndical se réunit une fois par mois au local syndical de l’agora

Au sein du Conseil Syndical est élu le Bureau Syndical composé de 6 membres : 1 Secrétaire, 1Secrétaire adjoint, 1 trésorier, 1 trésorier adjoint, et deux membres. Le Bureau Syndical représente lesyndicat.

Soucieux d'échanger avec les agents, recherchant en permanence à améliorer leurs conditions de travailet à connaître les difficultés qu'ils rencontrent lors de l'exécution de leurs missions, le bureau syndical dela CDMT-Douanes se déplace régulièrement dans les unités. Les membres du bureau tiennent sipossible au moins 2 fois par an des RMIS (Réunions Mensuelles d’Informations Syndicales).

Notre organisation est dotée d'un outil de presse écrite : Le Zépon, qui se décline sous trois formes : Zépon Journal – Zépon Spécial – Zépon Flash.

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Pourquoi se syndiquer ?

• C’est déjà un acte revendicatif important !• Plus nous sommes nombreux, plus nous sommes forts !• Acquérir des droits, se défendre, sans être isolé, ce qui rend plus efficiente l’action.• Progresser ensemble dans la lutte, le cadre syndical répond à cette nécessité.

Ce sont de bonnes raisons pour lesquelles, ton adhésion à la CDMT-Douanes est importante. Ainsi, tupourras apporter ta pierre à l’édifice.

Adhérer à la CDMT- Douanes

En rejoignant la CDMT- Douanes, partenaire local de SOLIDAIRES-Douanes, tu t’engages auprès del’organisation syndicale en Martinique qui peut défendre tes intérêts à la fois en CAPL et en CAPC.Notre organisation siège également en Comité Technique des Services Déconcentrés (CTSD) et à l’EPAMasse.

Pour … - Avoir la parole, participer et agir,- Être informé, formé, conseillé, et défendu,- Privilégier le dialogue, la négociation, et le résultat,- Lutter pour l’emploi, le pouvoir d’achat et de meilleures conditions de vie et de travail

« Un petit pas fait ensemble vaut mieux qu’un grand bond solitaire » Aimé CESAIRE

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Alors, n’hésite pas à te rapprocher de l’un de nos représentants du bureau CDMT- Douanes dont la listefigure ci-après.

Notre CONSEIL SYNDICAL, une équipe dynamique et toujours dévouée pour te guider :

Secrétaire Lucien DAVID DEHAL CLI lucien.david-dehal@douane.finances.gouv.fr

SecrétaireAdjoint

Dominique DUMANOIR SRE dominique.dumanoir@douane.finances.gouv.fr

Trésorier Marie-Louise FILA RAFINERIE marie-louise.fila@douane.finances.gouv.fr

TrésorierAdjoint

Éliane GABORY CROC MAR eliane.gabory@douane.finances.gouv.fr

Assesseur Marie Eva LEVERT DRGC marie-eva.levert@douanes.finances.gouv.fr

Assesseur Fernand MACAIRE CLI fernand.macaire@douane.finances.gouv.fr

Assesseur Fred BINGUE BSE Marin fred.bingue@douane.finances.gouv.fr

Assesseur Claudine CHARLESALFRED

CLI claudine.charles-alfred@douane.finances.gouv.fr

Assesseur Michel MOUNIAPIN TSI michel.mouniapin@douane.finances.gouv.fr

Assesseur Julien TOLEDANO Bureau duPort

julien.toledano@douane.finances.gouv.fr

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Bulletin d’adhésion à :

la Centrale Démocratique Martiniquaise Des Travailleurs

Nom / Prénom : …………………………………………………………………………………….

Grade : ………………………………………………………………………………………………

Résidence / Service : ………………………………………………………………………………

Téléphone :………………………………………………………………………………………….

J’adhère au syndicat CDMT / Douanes : date………………………….signature

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