LIVRES DAMAGES

• Chez Albin Michel on remarquel'humour narquois d'un nouvelauteur.De Hilaire Belloc, illustrations dePosy Simmonds : Mathilda, l'hor-rible petite menteuse, ou l'histoireô combien véridique d'une affreusepetite menteuse qui mourut par làoù elle avait péché. Seul survivantdu drame : le responsable de l'in-cendie : un affreux bouledogue ! Letexte rimé, l'illustration parodique,l'époque victorienne ont un tond'humour british qui confère aulivre la distanciation nécessaire àune conclusion aussi tragique. (Voirfiche dans ce numéro).

Mathilda, l'horrible petite menteuse,ill. P. Simmonds, Albin Michel

Du même Hilaire Belloc associé ici àTony Ross : Bêtes pour de vrai, oul'art et la manière de tirer parti ducaractère cocasse de certainsanimaux comme le Yak, le Dodo oul'ours polaire. La froideur d'unecouleur monochrome souligne le ca-ractère pince-sans^rire de chaqueportrait.De Paul Cox : L'Affaire du livre àtaches (Les Aventures d'Archibaldle koala sur l'île de Tastepappe). Cetitre est le troisième de la série.

Texte et images, tricotés simultané-ment, s'inspirent toujours du stylegraphique qui a fait le succès deBabar. Le talentueux pastiche nemanque certes pas d'invention nid'humour, mais le fourmillement dedétails visuels (qui par ailleursséduira les enfants) et surtout l'em-boîtement des deux récits relatantles aventures du livre dans le livrecomplique inutilement l'histoire li-néaire.D'Helen Cowcher : Tigresse. L'al-ternance de gros plans et de plansd'ensemble affiche la volonté mani-feste de renouveler le style des ou-

ronnement. Cependant l'ambitionesthétique des illustrations ne par-vient pas à corriger le systématismede la démarche.De Noëlle Carter : Qui suis-je ? (Unlivre animé). Un solide systèmed'animation alternant volets et ti-rettes ménage des surprises dues àl'apparition inattendue des animaux.Animé par Keith Moseley et illustrépar Andy Everitt-Stewart : LesVampires dans le grenier (Un livreanimé-Frissons). Un sujet en ortraité de façon décevante. Trop desquelettes et pas assez de cercueilsni de vampires : Dracula nous faitlanguir jusqu'à la dernière page !Mais où est donc passé le Bol desVampires ?

M Chez Circonflexe, dans la collec-tion Les Impertinents, une fableécologique sur le thème de la pollu-tion automobile : Ilumpf et laSchmockomobile de Philippe Petit-Roulet. Le dépouillement graphiqueconfère au propos un ton de convic-tion innocente à mi-chemin entre lesShadoks et Boris Vian.

• A l'Ecole des Loisirs, d'AgnèsDesarthe, illustrations de Marjolai-

ne Caron : Juanita le pingouin.L'affectueuse moquerie, l'indulgen-ce amusée avec lesquelles est racon-tée l'histoire de cette petite pingoui-ne mal aimée et héroïque rendsuperflu l'emploi d'un traitement àla gouache, très mode, où le tracésensuel du pinceau est censé tradui-re, coûte que coûte les sentiments

Dans la collection Pastel, Le petitnavigateur illustré d'Elzbieta. Il nefaut pas moins de douze mois pourtraverser la mer. Un almanach thé-matique qui pastiche avec esprit lesmanuels anciens appelés des« précis » où la vulgarisation d'unsavoir technique mêlait naïveté etexactitude dans un souci d'informa-tion. L'illustration « à la manièrede » accuse le caractère pittoresque,et confère un petit côté fantastique àl'ouvrage qui plaira aux amateursde Jules Verne et de vieilles encyclo-pédies

• Chez Gallimard, de Joyce Dun-bar, illustré par Susan Varley : AuPays des Campanules. L'animal enpeluche, oublié dans la forêt,demeure inanimé malgré sa ren-contre avec son modèle naturel.Vision intéressante qui rappelle,sous couvert d'une histoire simple,

Humpfet la Schmockomobile,ill. P. Petit-Roulet, Circonflexe

N° 145 PRINTEMPS 1992/7

l'attitude magique de l'animisme. Lelapin prend vie lorsque la petitefille, toute à la joie de retrouver« son jouet » le nettoie et le traitecomme une véritable créaturevivante.

Au pays des Campanules,ill. S. Varley, Gallimard

De Grégoire Solotareff : Dictionnai-re du Père Noël. Thème et varia-tions autour d' un personnage dontla dimension mythique dépasse l'uti-lisation circonstancielle. L'emploiemblématique du rouge, symboli-sant le Père Noël, explique ou justi-fie les évocations formelles, imagi-naires ou fantasmatiques d'unillustrateur qui fait preuve à chaquepage d'une invention.et d'une fan-taisie débridées. Le classement dic-tionnaire entraîne des rapproche-ments cocasses. Epais mais digeste :à consommer sans danger d'intoxi-cation 12 mois sur 12 !De Clément C. Moore, illustrationsd' Anita Lobel : La Magie de Noël.L'illustratrice possède l 'art derecréer une atmosphère de bonheurà l'aide des détails gourmands, degestes affectueux : le couple desparents se tient par la main endormant. Une magie festive envahitalors si bien le quotidien qu'on sou-haiterait que ce soit tous les joursNoël ! Un récit à la première person-ne renforce ce sentiment d'intimité.Malheureusement, la traduction(toujours au ban des accusés !)

semble par endroits bien maladroite.Nouvel album de Pef : Image y es-tu ? Un abécédaire où les objets fa-miliers sont détournés de leur fonc-tion par d'affreux Jojos. Malgréquelques effets attendus, le rire naîtde la surprise d'une utilisation àcontre-emploi.D'Hilaire Belloc, illustré parQuentin Blake : Philibert. L'auteurfrappe ici pour la troisième fois. Onretrouve ici le même plaisir à racon-ter des histoires atroces. L'outranceparodique, soutenue avec beaucoupd'habileté par une illustration mo-queuse et impertinente suscite unelecture au second degré. Des« contes moraux » pour petits vilainsqui feront mourir de rire les ama-teurs de mauvaises plaisanteries.De Monique Félix, trois titres dansune série (Petite Souris) qui n'en estpas à son coup d'essai : Histoired'une petite souris qui rencontrele Vent, Histoire d'une petitesouris qui découvre les Couleurs,Histoire d'une petite souris quiconstruit une Maison. Le jeu sur lesupport acquiert ici toute sa raisond'être : la souris papivore grignotela couverture de carton gris et laforme du trou prend une significa-tion symbolique. Les images minu-tieuses se passent fort bien de texteet la délicieuse souris part brave-ment à l'assaut de la page blanchequ'elle dévore en compagnie dulecteur.

Enfin, la nouvelle collection LesBottes de sept lieues offre un agran-dissement spectaculaire de certainstitres vedettes de la maison. Legrand format a deux conséquences :il facilite une lecture collective etmodifie les qualités expressives dugraphisme. Dans le Monstre poilude Pef, il accuse la drôlerie desdétails caricaturaux. Il n'ajouterien aux qualités de Prince Ours de

Le ballon

Image-y-es-tu ?, ill. Pef, Gallimard

Helme Heine. En revanche, il retirede l'intimité au dessin de RosemaryWells dont les petits personnagesflottent dans la page : Chut, chutCharlotte.

• De Kota Taniuchi, chez Grandir :La Lune s'ennuie. Le raffinementesthétique d'un dégradé de couleursallant du noir au blanc suffit-il àfaire un livre quand le texte écritpar les enfants en âge scolaire neparvient pas à justifier la successionde belles images sur papier glacé ?

| Chez Grùnd, dans la collectionLes Inséparables, L'anniversaire deGrenouille de Susanna Gretz. Texteet graphisme ont la bonhomie et lagentillesse d'un petit monde anima-lier sans problème.

| Chez Hachette jeunesse deNathalie Dieterlé : Zékéyé et le ser-pent python, collection Cadou. Laruse et la finesse d'une histoire afri-caine malicieusement racontée parun texte et une illustration rigolote.

• Un superbe ouvrage de WarjaLavater chez Adrien Maeght : Oura-sima, conte japonais. Même pliageen accordéon, même présentation del'histoire sur un volet d'introduc-tion, même codage libérant l'image

8 / LA REVUE DES LIWES POUR ENFANTS

N O u V A U

de la présence d'un texte que dansles ouvrages précédents. Raconterdevant un grand public d'enfantsdevient alors un jeu d'enfant quandl'émotion artistique naît de la quali-té du support. Le spectacle provientde la transparence du papier quilaisse apercevoir le mouvement desvagues et évoque la fluidité del'eau...

César sous l'eau,Ul. M. Backès, Magnard

• Une évolution chez MagnardJeunesse qui édite dans le cadred'une collection pour les tout petits,Minilivre Bleu, une série de troistitres de M. Backés et A. Schuch-inan César sous l'eau, César aubain, les Bruits de César. Malgréun texte insignifiant, un graphismemoderne et jubilatoire se plaît àsouhgner d'un épais trait noir la pit-toresque silhouette d'un crocodilequi s'ébat dans un petit format.

| Aux éditions du Père Castor-Flammarion : Aimé Bienvenue etses amis de Jacqueline Girardon,illustré par Lucile Butel. Une histoi-re agréable dont le charme s'évapo-re au fil des pages en partie à causede l'inadéquation du style des illus-trations avec le format où elles flot-tent comme dans un habit tropgrand.

• Chez Rouge et Or de Lucy Dic-kens : A la maison, Au jardin, col-lection Ma sœur et moi. Voilà desenfants confortablement campésdans un format carré qui convientaux tout petits.

I Au Sorbier, de Frank Asch :Petit Ours et l'oiseau. Malgré leschématisme du dessin, l'emploid'une gamme de couleurs sourdesconfère à l'histoire un caractèrenocturne original dont le ton apai-sant suggère le moment privilégié oùl'adulte raconte au bord du ht...

• Chez Syros alternatives : Le Murde l'espagnol Angel Esteban. Unconte philosophique - dont le proposrappelle certaines nouvelles de Buz-zati - servi par un graphisme sobreet dépouillé.

C.A.P.

PREMIERESLECTURES

• Chez Hatier reprise des histoiresde Ratus, le rat vert, héros d'unmanuel d'apprentissage de lecture,dans la collection de loisirs, Biblio-thèque de Ratus, déclinée en cou-leurs : jaune pour les 6-7 ans,

rouge, bleu ou vert pour les 10 ans.Dans un format en hauteur, avecune typographie agréable et desillustrations en couleurs dont cer-taines sont des tests de compréhen-sion. En fin d'ouvrage, une partiedictionnaire.Si on peut comprendre que lesjeunes lecteurs de 6 ans s'intéres-sent aux aventures de Ratus et deses camarades de classe : la chèvreCapra Labique, le mouton MazoDumouton ou Victor le chien...(Ratus et les lapins de Jeanine etJean Guion, illustré par OlivierVogel), on peut être plus réservélorsque Ratus devient le héros d'his-toires destinées aux lecteurs de10 ans dans un gros volume de prèsde 100 pages (Un Voyage mouve-menté).Dans la même collection, on trouve-ra d'autres héros dans d'autres re-gistres (Les Monstres de la planèteFriga de Max Heigg), et la reprised'un excellent titre paru aux édi-tions de l'Amitié en 1987 : Moncopain le monstre de Nicolas deHirsching, illustré par Mérel.

• Chez Hachette, en Livre de po-che Copain, Les Vacances de Hugode Janwillem van de Wetering, illus-tré par Lynn Munsinger. Sous unnouveau prénom (mystères de latraduction et de l'édition !) voici le

Les Vacances de Hugo, ill. L. Munsinger, Hachette

10 / LA REVUE DES LIVRES POUR ENFANTS

N O u V A U T

retour de Riquet Pique dont les pre-mières aventures ont paru à l'Ecoledes loisirs en 1981. Un personnagetrès sympathique, qui en compagniede Monsieur MacTosh, découvre,avec les yeux étonnés et émerveillésd'un enfant, d'autres horizons,d'autres personnes, une autre façonde vivre. Hugo fait des bêtises, estprompt à s'enthousiasmer, plein dejoie de vivre et généreux. Le lecteurpartage son excitation devant cesvacances imprévues et son sentimentde bien être en retrouvant son arbrefamilier. Une première lectureextrêmement sympathique et atta-chante, illustrée très délicatement.

A. E.

CONTES• Chez Albin Michel, de CharlesPerrault illustré par Jean Claverie :La Barbe-Bleue. Voici un albumbienvenu. La Barbe-Bleue est peut-être le conte de Perrault préféré desenfants et ils aimeront le lire ainsien version séparée. Jean Claverieaime Perrault. Après le Chat Bottéet Riquet à la Houppe, voici tout degris et de bleu ce personnage sédui-sant et porteur de mort.

| Aux Deux coqs d'or, raconté etillustré par Richard Jesse Watson :Tom Pouce. Né par la grâce del'enchanteur Merlin, le minusculehéros deviendra, après moult aven-tures, le plus petit des chevabers dela Table Ronde. Grand format,immenses illustrations à effet, par-fois inégales. Un livre agréable mal-gré tout.

| Aux éditions hna (03160 Fran-chesse), choisis, introduits et anno-tés par Dagmar Fink : Contes mer-veilleux des pays de France :

99 contes en deux volumes. Unemagnifique anthologie de 16 contesd'animaux, 7 randonnées et 76 con-tes merveilleux, extraits pour la plu-part des recueils de Bladé et Luzel,mais aussi de Pineau, Cosquin ouMilien. Devrait devenir un classiquepour ceux qui lisent ou racontentdes contes. Aucune illustration. Leshistoires s'adressent aux enfants dèsle plus jeune âge. Le livre, par saprésentation, s'adresse aux adultesou aux bons lecteurs. (Voir fichedans ce numéro)

I Aux éditions lpomée-AlbinMichel, d'après Métamorphosed'une mélodie de IX. Peretz, texted'Anne Quesemand, ill. de LaurentBerman : Mélo-Mélodie. Ce livre estné d'un spectacle du Théâtre à Bre-telle, spectacle qui évolue tout aulong des années, telle la mélodie quidemeure et se transforme à traversle temps et l'espace. Oser inventerune suite au texte de Peretz étaitpérilleux. Les deux complices s'ensortent bien. Leurs récits imbriquésdonnent le vertige, nous amusent etnous touchent. Par la force du sou-venir, c'est un message d'espérance.Pour les bons lecteurs.

| Aux éditions Grandir, en colla-boration avec les éditions québé-coises Livres Toundra, deux petitsalhums carrés de C.J. Taylor, deuxcontes indiens : Deux plumes et lasolitude, une légende abénaquise, oucomment Deux plumes découvrit lefeu et la manière de cultiver le maïset comment débuta une vie commu-nautaire. Un conte d'explication à lafois nostalgique et optimiste.Guerrier-Solitaire et le fantôme,une légende arapaho. Récit racon-tant les épreuves que doit traverserGuerrier-Solitaire avant d'êtrereconnu comme chef. Une bellelégende bien racontée, avec force etéconomie.Deux petits h'vres qui se complètentpour nous mieux faire connaître unecivilisation sauvagement détruite.

| Chez L'Harmattan, dans la col-lection Contes des quatre vents,texte de Sithamma, ill. de Bernadet-te Coléno : La Tortue d'or, contebilingue français-laotien. Un jolipetit conte bien raconté, bien pré-senté, sur le thème d'un vieuxcouple stérile qui adopte pour sonplus grand bonheur une petite tor-tue d'or quelque peu magicienne et

Mélo-Métodie, ill. L. Berman, lpomée-Albin Michel

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N O u

sur le thème de la reconnaissance.Un bon petit livre.Dans la collection Zac a dit, écrit etréalisé par les enfants de l'école ma-ternelle René Rucklin à Belfort : LaMare, conte trilingue français-arabe-turc. Les textes écrits et illus-trés par des enfants n'intéressentsouvent que ceux qui les ont créés.Celui-ci, en revanche, nous a parutout à fait séduisant pour n'importequel petit enfant, tant par l'histoireque par l'image. Un travail dequalité.

I Au Père Castor-Flammarion, deBetsy James, traduit de l'anglaispar Anne-Marie Chapouton : LaCape rouge. Sous forme d'un grandalbum aux illustrations généreuses,accessible dès 5-6 ans, une très bellehistoire évoquant quelque contecelte. Histoire d'amour et de mort :une petite fille parvient, grâce à saténacité, son énergie, son amour, àarracher son compagnon de jeu àl'empire des elfes. Le texte, concis,est efficace. Il est rare de trouver unconte aussi fort dans une éditions'adressant à de jeunes enfants.C'est une très bonne surprise.

La cape rouge, ill. B. James,Père Castor-Flammarion

| Aux éditions Syros, dans la col-lection Feuilles, texte de FrançoiseRachmuhl, ill. de Hélène Muller :Contes de Lituanie, « Le Lac Mas-tas », suivi de « L'Enfant desLaumes ». Le premier, malicieux,

V

est aussi un conte de sagesse, à pro-pos de l'origine des lacs lituaniens,le deuxième raconte comment unserviteur fidèle empêche deuxLaumes (deux sorcières) d'enlever lebébé de ses maîtres. Deux beauxcontes bien illustrés pour les 8-10 ans.

E.C.

ROMANS• Chez Bordas, dans la collectionAux quatre coins du temps, NicoleCiravégna : Chichois et la rigolade.II s'agit de rire fin : à la demande deleur maître, Chichois et ses amispartent à la chasse aux motsd'esprit. On en trouve dans lesnoms des rues, dans le parler mar-seillais, en turc et en arabe. Onn'oublie pas pour autant l'âme de lalangue, incarnée dans l'accent cir-conflexe... Personnel et intéressant,bien qu'un petit peu rétro.

| Aux éditions Castor Poche Flam-

marion, en Castor poche Junior,Chantai Cretois, Pas sous le mêmetoit ! Les guerres de rehgion serventde toile de fond à ce roman d'ap-prentissage où François découvriraque la violence est partagée entrecatholiques et protestants et que lesdoux et les pacifiques appartiennentau même clan, quelle que soit leurconfession. L'histoire se déroule àl'ombre de la figure tutélaire deMichel de Montaigne.Jeanne Benameur : Samira desquatre routes. Un titre et un tonassez sages pour aborder un thèmetout à fait d'actualité. Samira, néedans une famille algérienne immi-grée en France, a choisi l'intégra-t ion et se heur te à bien desobstacles : ses parents la surveillent

U T E S

de près, le racisme rampe, la viedans les cités est violente. L'amour,l'amitié triompheront, au moinsprovisoirement, de l'intolérance.Carole Adorjan, trad. de l'améri-cain par Smahann Joliet : LeMystère de la maison aux chats.Un petit roman facile à lire pourjeunes amateurs de suspense,d'étrange et de matous. L'intrigueest bien menée, et la sympathiquehéroïne sait dominer ses peurs.

Chichois et la rigolade,il]. Colline, Bordas

En Castor poche Senior, ScottO'Dell, trad. de l'américain parMartine Delattre : Intrépide Sarah.Dans la tourmente de la Révolutionaméricaine, Sarah voit mourir sonpère et son frère de façon atroce etdoit fuir les avances brutales deshommes qu'elle rencontre. Tel Ro-binson, elle se retirera dans l'espacesolitaire de la nature encore intacte,pour se retrouver elle-même et réap-prendre la confiance en Dieu et leshommes. Un beau roman qui abordeavec subtilité et pudeur des pro-blèmes graves.

Linda Crew, trad. de l'américainpar Dominique Piat-Couvert :Sundara, fille du Mékong. Sundaraa fui avec une partie de sa famillel'enfer du Cambodge livré à la foliecriminelle des Khmers rouges.

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