liste des photos et graphiques
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Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
i Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
SIGLES ET ABREVIATIONS
OMD : Objectifs du Millénaires pour le Développement.
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
MFT : Marteau Fond de Trou
CIEH : Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques
PDRD : Projet de Développement Rural de Yako TN : Terrain Naturel
LISTE DES PHOTOS ET GRAPHIQUES
Photo 1 : Présentation d’une nappe libre et d’une nappe captive. ----------------------------------------------------8
Photo 2 : Présentation d’un système aquifère en zone de socle--------------------------------------------------------11
Photo 3 : Début de foration au trillame ---------------------------------------------------------------------------------29
Photo 4 : Foration au rotary (altération) -------------------------------------------------------------------------------29
Photo 5 : Mise en place du tubage soutènement-------------------------------------------------------------------------30
Photo 6 : Manœuvre de visage de tige-------------------------------------------------------------------------------------30
Photo 7 : Marteau portant un taillant-------------------------------------------------------------------------------------30
Photo 8 : Un taillant----------------------------------------------------------------------------------------------------------30
Photo 9 : Descente des crépines--------------------------------------------------------------------------------------------33
Photo 10 : Descente des tubages pvc---------------------------------------------------------------------------------------33
Photo 11 : Mise en place du massif filtrant-----------------------------------------------------------------------------34
Graphique 1 : Coup technique du forage réalisé dans la province du Yatenga, -----------------------------------35
département de Oula, village de Reko, quartier Ecole
Graphique 2 : Principe de fonctionnement du soufflage à l’air lift dans un forage------------------------------37
LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Recommandations des poussées de la gamme marteau fond de trou
HALCO. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------20
Tableau 2 : La vitesse en fonction des diamètres des cuttings--------------------------------------------------------21
Tableau 3 : Liste du personnel----------------------------------------------------------------------------------------------28
Tableau 4 : Essai de débit du forage de Reko Ecole-------------------------------------------------------------------39
Tableau 5 : Remontées du niveau d’eau du forage de Reko Ecole----------------------------------------------------39 Tableau 6 : Les différentes profondeurs et leur temps dans la réalisation des forages. -----------------------43 Tableau 7 : Ratio en pourcentage des différents temps par rapport au temps total pour chaque forage. ----45
Tableau 8 : Suivi hebdomadaire des chantiers---------------------------------------------------------------------------49
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Au Dieu, le Clément le Miséricordieux qui ma donné la force de croire à tous ce que j’entreprends dans ce monde ici-bas. A mon père, précurseur de ma réussite. A ma mère qui ma donné la vie et a toujours été à mes côtés. A mes frères et sœurs pour leur soutien. A mes amis.
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REMERCIEMENTS
Je voudrais très chaleureusement remercier tous ceux qui ,d’une manière ou d’une
autre, ont contribué à la réussite de ce travail.
Je remercie particulièrement, mes encadreurs M. Angelbert Chabi BIAOU et M.
Abdoulkarim ASSAO (Forafrique International) pour leur disponibilité et leurs conseils tout
au long de ce travail.
Mes remerciements vont également à :
- tout le corps enseignant du 2iE pour la qualité de la formation reçue,
- toute la 37ème promotion du 2iE pour l’atmosphère de famille dans laquelle nous avons
vécu ensemble, trois années durant.
Je ne saurais oublier M. NARE Macaire, directeur de Forafrique International-
Burkina, qui a bien voulu m’accepter au sein de leur structure.
Je m’en voudrais d’oublier l’équipe de foration de Forafrique de Oauhigouya pour leur
accueil et leur disponibilité qui m’ont permis sur le terrain, de recueillir sans réserve, les
informations.
Je tiens, enfin, à marquer ma profonde reconnaissance, à tous ceux qui, de l’extérieur,
m’ont encouragés et soutenus, ces trois années de formation.
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AUTEUR : BERE KISWENSIDA ARMEL ULRICH
Encadreurs : BIAOU Angelbert Chabi Structure d’accueil : Abdoulkarim ASSAO Forafrique international
GROUPE FORACO
THEME Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse
pratique des travaux pour un rendement efficient des chantiers de forages en
hydraulique villageoise.
RESUME
L’eau est au cœur de la vie et des activités humaines. Elle constitue un facteur limitant
majeur pour le développement au Burkina, pays sahélien. Les efforts conjugués des
populations, des pouvoirs publics et des partenaires au développement ont permis des progrès
significatifs dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable des populations. Divers
types d’ouvrage ont été réalisés, des puits à grand diamètre, des forages.
Dans le souci de mettre en place des ouvrages plus efficaces, une ouverture est faite sur la
diversité des techniques. L’utilisation d’une bonne technique, l’organisation dans l’exécution
des travaux peuvent amener le maître d’œuvre à améliorer son rendement.
La présente étude se propose de faire ressortir les techniques de forage utilisées en zone de
socle cristalline, procède à une analyse des travaux et propose des solutions.
- la composition des zones de socle nous a obligé à utiliser deux techniques pour la
réalisation des forages dans ces zones.
- Dans les zones d’altération qui recouvrent la roche saine, nous faisons recours à la
technique de la foration au rotary, l’outil d’attaque est le trillâme et le fluide de
circulation recommandé est la boue.
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- Dans la roche mère par contre, nous faisons recours à la technique du (MFT) dont
l’outil d’attaque est le marteau portant à sa tête, un taillant, le fluide de circulation étant
l’air.
- L’analyse des chantiers en opération fait ressortir des problèmes majeurs sur le temps
de réalisation d’un forage par apport au temps de foration à proprement dit (descente),
la conséquence de la non utilisation des techniques adéquates pour la réalisation des
forages. On note aussi un manque d’organisation dans la reconnaissance des prochains
sites. Nos recommandations vont dans le sens de l’amélioration de ces imperfections
relevées.
ABSTRACT
The water is in the heart of the life and the human activities. She (it) establishes (constitutes) a
major limiting factor (mailman) for the development in the Burkina, the Sahelian country.
The combined efforts of the populations, the authorities and the partners in the development
allowed significant progress in the field of the supply in drinking water of the populations.
Diverse types of work were realized, wells in big diameter, drillings
In the concern (marigold) to set up more effective works, an opening is made on the variety of
techniques. The use of a good technique, the organization in the execution of the works can
bring the boss of work to improve its return.
The present study suggests highlighting the techniques of drilling used in crystalline zone of
base, proceeds to an analysis of the works and proposes solutions.
- The composition of the zones of base obliged to us to use two techniques for the
realization of the drillings in these zones.
- In the zones of change which recover the healthy rock, we make appeal to the
technique of the foration in the rotary, the tool of attack is the trillâme and the recommended
fluid of traffic (circulation) is the mud.
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- In the source rock on the other hand, we make appeal to the technique of the ( MFT)
the tool of attack of which is the hammer carrying(wearing) in the head, a cutting, the fluid of
traffic(circulation) being the air(sight).
- The analysis of construction sites in operation highlights major problems at the
time(weather) of realization of a drilling by contribution in the time of foration in strictly
speaking (descent), the consequence of the not use of the adequate techniques for the
realization of the drillings. We also note a lack of organization in the gratitude (recognition)
of the next sites. Our recommendations go to the sense (direction) of the improvement of
these raised (found) imperfections.
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Sommaire
Remerciements
Résumé
Introduction générale -----------------------------------------------------------------------------------3
Problématique et objectifs------------------------------------------------------------------------------4
-Problème de la question de l’eau---------------------------------------------------------------------4
-Objectifs de l’étude------------------------------------------------------------------------------------- 5
Méthodologie----------------------------------------------------------------------------------------------5
-La recherche documentaire------------------------------------------------------------------------------6
-Les travaux de terrain------------------------------------------------------------------------------------6
-L’analyse et le traitement des données----------------------------------------------------------------6
CHAPITRE I : Généralités sur les nappes d’eau souterraines et les différentes zones de
socle. --------------------------------------------------------------------------------------------------------7
Définitions : -----------------------------------------------------------------------------------------------7
I. Les types de nappes et leurs limites physiques------------------------------------------------------7
II. Les réserves et les ressources en eau d’une nappe-------------------------------------------------8
III. Les différentes zones de socle-----------------------------------------------------------------------9
IV. Etude de la fracture et de l’altération d’une roche----------------------------------------------10
V. Le système aquifère en zone de socle--------------------------------------------------------------10
CHAPITRE II : Le forage d’eau. ----------------------------------------------------------------- -12
I. Définition ----------------------------------------------------------------------------------------------12
I.a Le forage----------------------------------------------------------------------------------------------12
I.b L’atelier de forage -----------------------------------------------------------------------------------12
II. Le processus de forage en hydraulique villageoise. ---------------------------------------------15
II.a Le forage au rotary----------------------------------------------------------------------------------17
a.1 Les outils----------------------------------------------------------------------------------------------17
a.2 Les paramètres du forage rotary-------------------------------------------------------------------17
II.b Le forage au marteau fond de trou----------------------------------------------------------------18
b.1 Les outils----------------------------------------------------------------------------------------------18
b.2 Les paramètres du forage MFT--------------------------------------------------------------------19
II.c Le forages mixtes rotary / marteau fond de trou----------------------------------------- --- 22
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III Les fluides de circulation--------------------------------------------------------------------------23
IV. Le choix des équipements------------------------------------------------------------------------24
IV.a La profondeur du forage et le diamètre des différentes parties----------------------------24
IV.b Les tubages----------------------------------------------------------------------------------------25
IV.c Les crépines---------------------------------------------------------------------------------------25.
IV.d Le massif filtrant. --------------------------------------------------------------------------------26
CHAPITRE III : Le chantier de forage d’eau en hydraulique villageoise et l’analyse des
travaux --------------------------------------------------------------------------------------------------27
I. La préparation, la mobilisation, l’installation. ----------------------------------------------------27
II. Chantier de forage en hydraulique villageoise--------------------------------------------------- 28
II.1 Installation-------------------------------------------------------------------------------------------29
II.2 Foration-----------------------------------------------------------------------------------------------29
II.2.a Foration dans les altérations – (altérités) ---------------------------------------------------- 29
II.2.b Foration dans le socle----------------------------------------------------------------------------30
II.3 Equipement du forage------------------------------------------------------------------------------32
II.4 Nettoyage , soufflage et développement (air lift ) du forage-------------------------------- 36
II.5 Les essais de pompage----------------------------------------------------------------------------37
II.6 Analyse de l’eau------------------------------------------------------------------------------------40
II.7 Nettoyage du chantier et repli---------------------------------------------------------------------40
III. L’analyse des chantiers en opération--------------------------------------------------------------40
IV. Les recommandations pour un rendement efficient---------------------------------------------48
Conclusion------------------------------------------------------------------------------------------------51
Références bibliographiques--------------------------------------------------------------------------52
Annexes Annexe 1 Les outils de forage : forage au rotary -------------------------------------------------54
Annexe 2 Exemple de fiche de forage utilisé pour concevoir le tableau d’analyse des temps
des forages réalise au mois avril ----------------------------------------------------------------------56
Annexe 3 Tableau de un suivi technique, financier, journalier des chantiers--------------------57
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INTRODUCTION GENERALE
L’eau est, sans conteste, indispensable à la vie. Sans eau, point de vie. Cependant, il s’avère
que cette ressource indispensable à la vie est limitée et inégalement répartie.
Son manque et /ou sa mauvaise qualité entraînent beaucoup de nuisances. C’est pour pallier
cela que le Burkina Faso considère la question de l’eau comme un défi majeur à relever. Dans
cette lancée, la politique du gouvernement est de mettre en place un système
d’approvisionnement en eau des zones rurales à travers les programmes d’hydraulique
villageoise.
On assiste donc à l’installation des systèmes mitigés allant des puits à grand diamètre aux
forages à pompe manuelle.
Le territoire de Burkina Faso reposant à 80% sur une zone de socle, l’exécution de ces forages
est une question stratégique puisqu’elle nécessite la mise en œuvre d’une technique adaptée ;
c'est dire que la technologie de forage doit être appliquée de façon rationnelle et optimale de
manière à aboutir à des résultats techniques et économiques pertinents.
C’est ainsi que, dans le présent mémoire, après avoir exposé la technologie et la mise en
production des forages d’hydraulique villageoise en zone de socle, nous nous pencherons sur
l’analyse des chantiers en opération afin de proposer des recommandations pour un rendement
efficient des travaux de forage pour Forafrique International – Groupe FORACO au Burkina
Faso.
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PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS
Problématique de l’eau
D’une manière générale et partout ailleurs, trouver une eau potable est, de tout temps, une
préoccupation majeure. Dans cette vue d’ensemble, la problématique de l’approvisionnement
en eau potable ne cesse de mobiliser les Etats (les politiques), les organisations nationales et
internationales, les services publics et privés nationaux et internationaux, les experts des
domaines de l’eau et de la santé. Ainsi donc, se sont succédé bon nombre de rencontres
internationales traitant de la question de l’eau et de l’hygiène et débouchant sur des
déclarations et des décisions importantes :
- la décennie internationale de l’approvisionnement en eau potable et de
l’assainissement proclamée par les Nations Unies (1981 – 1990)
- la déclaration de New Delhi « peu pour tous vaut mieux que beaucoup pour peu de
monde » suite à la consultation mondiale sur l’approvisionnement en eau et
l’assainissement pour les années 90 organisée par le PNUD ;
- A l’occasion du sommet du millénaire des Nations Unies en septembre 2000, 189
nations ont adopté la déclaration du millénaire d’où proviennent les Objectifs du
Millénaire pour le Développement ( OMD). Presque tous les OMD ont des liens
indirects avec le secteur de l’eau. Parmi les objectifs, l’un consiste à réduire de moitié,
d’ici à 2015 , la proportion de la population n’ayant pas accès de manière durable, à
un approvisionnement en eau potable.
- Le 4ème forum mondial de l’eau qui s’est tenu du 16 au 22 mars 2006 à Mexico City, à
été l’occasion de se rappeler de l’un des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) « réduire de moitié, d’ici à 2015, la proportion des personnes
qui n’ont pas accès à l’eau potable ou qui non pas les moyens de s’en procurer»
Au Burkina Faso, à l’instar d’autres pays, l’objectif général est de contribuer au
développement durable en apportant des solutions appropriées au problème lié à l’eau afin
que celui-ci ne devienne pas un facteur limitant.
Si les questions au service en matière d’eau potable semblent trouver des réponses dans
les grandes villes et centres ruraux, elles demeurent encore presque entières dans les
villages.
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5 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Or, les enjeux politiques et économiques que présentent ces zones sont considérables :
lieux d’échange entre le monde traditionnel et le monde moderne, centres privilégiés dans
la diffusion du développement économique.
La politique du gouvernement Burkinabè est de doter ces zones rurales de forages. Pour
cela ,une concurrence rude est présente dans le secteur des entreprises qui œuvrent dans le
domaine de la réalisation des forages. Donc, il est nécessaire de connaître les techniques
appropriées à l’exécution des forages en zone de socle afin d’obtenir une bonne vitesse
d’avancement pendant la foration. En plus, avoir une bonne organisation des travaux pour
espérer faire des bénéfices étant donné que les prix par mètre foré tend à la baisse.
Objectif de l’étude
Au regard de la prolifération de petites entreprises de forage sur le marché local (concurrence
de plus en plus serrée) avec pour conséquence, la chute vertigineuse des prix des forages
limitant ainsi les marges et menaçant par là même la croissance des entreprises, mais aussi
avec les coûts de plus en plus importants de production (carburant, lubrifiant, PVC et autres
consommables etc.), les entreprises de forages de nos jours au Burkina Faso doivent d’une
part, optimiser leurs coûts de production pour assurer leur croissance et d’autre part, leur
survie. Cette optimisation passe par la maîtrise d’un certain nombre de paramètres sur toute
la chaîne de production sur les chantiers en opération.
C’est dans cette optique que nous avons entrepris à Forafrique International un état des lieux
pour faire ressortir les techniques utilisées pour la réalisation de forages d’eau en zone de
socle et procéder à une analyse des travaux sur le chantier à l’issue des quels nous dresserons
une proposition d’amélioration de l’organisation des chantiers dans le but d’optimiser la
production et d’améliorer la rentabilité.
METHODOLOGIE
Pour atteindre les objectifs de cette étude, nous avons adopté une approche méthodologique
basée sur trois axes, à savoir :
une recherche documentaire, des travaux de terrain et une analyse des données.
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La recherche documentaire
Elle consiste la collecte des documents bibliographiques nécessaires pour l’étude. D’abord,
les données géologiques et hydrogéologiques, qui permettront de connaître la constitution des
zones de socle et les eaux souterraines. Ensuite, les données techniques sur le procédé
d’exécution des forages, ce qui nous permettra de mieux maîtriser les paramètres de foration.
Travaux de terrain Premièrement, il s’agit de participer à l’exécution des forages avec une équipe de forage dans
des zones de socle cristallin. Cela a permis de mieux cerner l’organisation, les techniques
utilisées par les ouvriers et leur habitude pendant la réalisation du forage. Ensuite, avec
l’équipe serving, nous avons pu étudier, de façon pratique, la technique utilisée pour le
développement et le pompage d’essai. Deuxièmement, l’entretien avec les écrivains de
chantiers nous a amène à connaître les difficultés que l’équipe de forage rencontre, pendant
l’installation, l’exécution et le repli de chantiers. Enfin, l’entretien avec la direction des
opérations nous éclairera sur les dispositions mises en place pour conduire à bien les travaux.
Analyse et traitement des données Dans cette dernière partie, nous procéderons à l’analyse des travaux de chantiers en
opération, dans laquelle nous allons faire ressortir les temps de foration réels et voir comment
on peut améliorer le rendement des ateliers de forage.
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CHAPITRE I : La présentation des nappes d’eau souterraines et les différentes zones de
socle.
Définition
Une nappe souterraine est une masse d’eau de pluie infiltrée dans le sous-sol saturant le
milieu et dont les différentes parties sont en liaison hydraulique continue par des pores, des
fissures ou des chéneaux.
Les nappes phréatiques sont peu profondes, accessibles par des puits. Les nappes profondes
ne sont accessibles que par les forages.
I. Les types de nappes et leurs limites physique.
Les types de nappes
Le milieu poreux dans lequel se trouve la nappe est appelé aquifère.
Selon le type de porosité de l’aquifère, il y a trois types de nappes :
- dans les aquifères homogènes, à perméabilité d’interstices, constitués de sable, gravier, gré
… , nous sommes en présence de nappes d’interstice.
-Dans les aquifères hétérogènes, à perméabilité de fissures, constitués de roches granitiques,
volcaniques, gréseuses, calcaires ou de roches métamorphiques telles que les schistes, nous
sommes en présence de nappes de fissures.
-Dans certaines roches, les deux types de perméabilité peuvent coexister ; on parle d’aquifère
de type mixte, donc de nappe mixte.
Les limites physiques
-Limite inférieure ou mur de la nappe :
Il est constitué: soit par une couche imperméable sous –jacente à la couche aquifère
rencontrée dans les nappes d’interstice : cette limite est alors appelée le mur imperméable de
l’aquifère.
Soit dans le cas d’une nappe de fissures, par la limite inférieure des fissures, (limite de
décompression de la roche fissurée aquifère). Elle correspond aussi au mur de la nappe.
- Limite supérieure ou toit de la nappe :
Une nappe dont le niveau supérieur de l’eau est en relation avec l’atmosphère est appelée
nappe libre. Elle est alimentée directement par les eaux de pluies qui ruissellent et pénètrent
dans le sol, sa limite supérieure est une surface libre qui correspond à son toit. Le niveau
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supérieur d’une nappe libre fluctue dans le temps du fait de la recharge de la nappe ou de son
écoulement.
Une nappe surmontée par une couche imperméable est appelée nappe captive. L’eau remplit
tous les vides du milieu poreux et est sous pression, le niveau imperméable supérieur
constitue son toit. Ce toit a une position fixe dans le temps tant que la nappe reste captive.
Quand la limite de son toit est moins perméable que la couche aquifère sous-jacente, on parle
alors d’aquifère semi-captif.
.
Photo : 1 Présentation d’une nappe libre et d’une nappe captive
-Limites latérales
Les limites d’extension horizontale des nappes sont des niveaux imperméables, soit des
limites physiques.
II. Réserves et ressources en eau d’une nappe
La réserve en eau est le volume d’eau qui est contenu dans la nappe tandis que la
ressource est la quantité d’eau qu’on peut extraire.
Il existe plusieurs types de réserve en eau pour une nappe :
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9 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Ressource exploitable
C’est le volume d’eau qu’on peut prélever dans une nappe sans rabattre son niveau de
façon dommageable. Ce volume d’eau sera calculé, en multipliant le volume de la nappe
compris entre les niveaux piézéométriques initiaux et finaux par le coefficient
d’emmagasinement de la nappe.
Réserve totale
Elle est l’intégralité du volume d’eau contenu dans le milieu aquifère.
On la calcule en multipliant le volume total du milieu poreux par son coefficient
d’emmagasinement.
Réserve renouvelable
C’est le volume d’eau gravitaire contenu dans la zone de fluctuation de la surface
piézéométrique de l’aquifère considéré (cas d’une nappe libre). Dans la pratique, la
ressource renouvelable est calculée en multipliant le volume de la zone de fluctuation de
la nappe par son coefficient d’emmagasinement.
Réserve permanente
C’est le complément de la ressource renouvelable par rapport à la réserve totale.
III. Les différentes zones de socle
Vu le contexte de l’étude qui est porté sur un pays africain, nous allons définir les zones de
socle par rapport au continent (Afrique).
En Afrique, les zones de socle peuvent être classées en trois catégories : le socle précambrien,
les roches éruptives, les formations infracambriennes et primaires
Le socle précambrien
Il contient les terrains les plus anciens ; il comprend :
les roches cristallines provenant de la solidification d’un magma en fusion et des roches
cristallophylliennes. ces roches sont des dépôts sédimentaires transformés sous l’influence de,
la condition de pression et de chaleur : schistes, micacées, gneiss et granite.
Les roches éruptives
Ce sont des roches basiques qui proviennent d’éruptions produites à des dates très diverses :
précambrienne, primaire, jusqu’au quaternaire.
Les formations infracambriennes
Elles sont relativement moins âgées et mieux connues en Afrique de l’Ouest.
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Il s’agit de roches dures, parfois métamorphisées: grès, quartzites et schistes.
Les roches des zones de socle sont des roches massives et donc, imperméables lorsqu ‘elles
sont saines. Elles ne peuvent contenir et faire circuler de l’eau que lorsqu’elles sont affectées
par endroits, par des fractures.
IV. Etude de la fracture et de l’altération d’une roche
Les roches peuvent présenter différents types de fractures qui englobent les diaclases, les
joints, les failles et les fentes de différentes dimensions.
- Les failles
Une faille est une cassure de terrain avec déplacement relatif des parties séparées. La
longueur d’une faille va de quelques mètres à plusieurs centaines de kilomètres ; les failles
peuvent être obliques ou verticales.
- Les diaclases et les joints
Ce sont des discontinuités dont les lèvres sont jointives et qui ne présentent aucune trace
de mouvement relatif des compartiments. Les diaclases et les joints sont souvent disposés
en réseau de deux, trois ou quatre familles directionnelles selon le pendage.
- Les fentes
Ce sont des fractures que l’on retrouve dans les roches calcaires ou siliceuses ; les
deux lèvres aux extrémités sont ouvertes dans la partie centrale ; ces fentes sont presque
toujours remplies de recristallisation de calcite ou de quartz.
Les fractures ne sont visibles que dans les affleurements. V. Le système aquifère en zone de socle
En milieu cristallin, aucune des couches de système (de la roche dure à la couverture de
surface) ne peut avoir à la fois une bonne porosité, une bonne perméabilité et un volume
important pour constituer à elle seule un aquifère susceptible de fournir les débits souhaités.
L’aquifère sera alors un système composé :
- d’une couche d’altération d’une épaisseur de 15 à 40m. La perméabilité de la couche
d’altération est relativement mauvaise pour permettre un écoulement convenable de
l’eau sur la zone d’influence sollicitée par un pompage.
- D’une couche de roche fracturée ; l’existence de ces fractures va occasionner des
perméabilités relativement bonnes qui vont permettre un écoulement facile de l’eau,
donc c’est dans cette couche qu’on pourrait garantir un débit acceptable.
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Photo :2 Présentation d’un système aquifère en zone de socle.
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CHAPITRE II : Le forage d’eau
I. Définition
I.a. le forage
On appelle forage d’eau, tout puits de diamètre réduit creusé dans le sol en vue de capter et
d’exploiter l’eau souterraine.
Selon le contexte hydrogéologique du terrain à forer, on distingue entre autres, deux types de
méthodes de forage :
- le forage rotary classique dans les zones sédimentaires : la perforation de la roche est
obtenue par l’action conjuguée de la pression sur l’outil et de la rotation. Le fluide de
forage est la boue, remplacée parfois par de l’eau ou de l’air dans les formations
consolidées.
- Le Forage au Marteau Fond de Trou (MFT) dans les formations cristallines : cette
méthode utilise la percussion en fond de trou, la poussée sur l’outil qui se trouve lui-
même en rotation. L’énergie utilisée pour actionner cet outil est l’air comprimé à haute
pression permettant également d’évacuer les déblais de forage.
Le processus de forage consiste en la destruction du massif en profondeur par l’outil localisé
très loin de la source d’énergie (en surface), et à l’évacuation des déblais vers la surface au
fur et à mesure de l’avancement.
La mise en œuvre d’un tel processus nécessite l’utilisation d’un ensemble de matériel et
engins appelé atelier de forage.
I.b Atelier de forage
Un atelier de foration (matériel) au rotary se compose:
- d’une sondeuse sur camion porteur;
- d’une colonne de forage ;
- d’une pompe à boue (soit sur le porteur de la sondeuse, soit indépendante sur camion
ou sur skid) ;
- d’un compresseur sur camion porteur;
- d’un atelier servicing;
- d’un camion d’accompagnement;
- d’un camion-citerne;
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13 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
- d’un camion de ravitaillement;
- d’outils de foration;
- d’accessoires (outillage pour la maintenance et l’entretien mécanique, outillage pour
l’instrumentation).
La sondeuse
La sondeuse (ou foreuse) est la machine qui fournit l’énergie indispensable à la destruction de
la roche. La force motrice, produite par un ou plusieurs moteurs thermiques, est transmise aux
différents organes par l’intermédiaire d’une transmission mécanique, hydraulique ou
pneumatique. La force motrice est utilisée pour toutes les fonctions ci-après :
- la percussion (fonctionnement du marteau) ;
- la rotation du train de tiges ;
- les mouvements de montée et descente (translation) ;
- les fonctions annexes telles que : relevage du mât, mise en station de la machine,
calage et serrage des tiges, etc.
On distingue trois types de sondeuses :
- les perforatrices conçues pour forer uniquement au marteau fond de trou ;
- les sondeuses au rotary à l’air et au marteau fond de trou ;
- les sondeuses mixtes identiques aux précédentes mais équipées également pour forer à
la boue.
Généralement portée sur un camion, la sondeuse est principalement constituée :
- du mât ou derrick servant principalement à déplacer verticalement des poids (trains de
sondes, outils, tubes,…) ;
- de treuils pour différentes manœuvres (descente et remontée de la garniture de forage
et des colonnes de tubage) ;
- d’une tête de rotation qui, en cours de manœuvre, supporte le poids du train de sonde
et en cours de forage transmet le mouvement de rotation à la colonne de forage. Elle
permet d’appliquer, à volonté, une force de poussée sur les tiges et d’obtenir ainsi une
maîtrise permanente du poids sur l’outil;
- d’une table de rotation qui est l’organe d’entraînement dans lequel coulisse une tige
maîtresse. Elle remplace la tête de rotation sur les machines de forte puissance ;
- la tête d’injection qui est le dispositif permettant d’injecter le fluide de forage dans
l’espace annulaire de la colonne de forage.
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14 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
La colonne de forage
La colonne de forage (ou ligne de sonde) est manœuvrée par le treuil (dans le cas d’une
sondeuse munie d’une table de rotation). Elle est mise en mouvement par l’intermédiaire de la
table (ou tête) de rotation.
Elle est constituée d’une tige d’entraînement (kelly), du train de tiges (drill pipe), de raccords
(tool joints), de masses tiges (drill collars) et du trépan (rock bit).
- La tige d’entraînement : elle transmet le mouvement de rotation aux tiges et à l’outil.
- Le train de tiges :
- Les raccords :
- Les masses-tiges :
- Le trépan (outil) : il existe quatre types d’outils principaux qui fractionnent la roche en
tournant (rotary)
- Les outils à lame (trilame) qui découpent des copeaux dans les terrains tendres ;
- Les outils à molettes ou tricônes, qui conviennent pour des roches de
dureté variée, à l’exception des roches très dures ;
- Les outils diamantés ou à prisme de carbure de tungstène qui équipent les carottiers
pour découper dans les roches dures et cohérentes, des cylindres que l’on remonte au
sol ;
- Le marteau fond de trou.
La pompe à boue
C’est la machine qui permet d’assurer la circulation de la boue dans le forage par un système
d’aspiration et de refoulement. Elle est caractérisée par sa pression et son débit de
refoulement.
Le compresseur
Dans les forages utilisant l’air comprimé comme fluide de forage, l’énergie utilisée pour
actionner le marteau est l’air injecté à haute pression par le compresseur, qui assurera aussi le
nettoyage du trou. Cet engin est aussi utilisé pour le développement du forage par soufflage.
Camion d’accompagnement
Le camion d’accompagnement est équipé :
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- d’un espace de rangement de tiges et tubages
- de cuves à eau (2000 litres) et à carburant (2000 litres)
- d’un bac à gravier (2000 litres)
- d’un bac de rangement d’outils de forage et autres accessoires
- d’un espace de rangement d’équipement de campement.
Il accompagne la foreuse.
Camion de ravitaillement
Il est destiné à approvisionner les bases secondaires. Il est généralement, en stand by à la
base principale et effectue des ravitaillements périodiques de la base principale vers les bases
secondaires.
Le camion-citerne
Le camion-citerne est utilisé pour le ravitaillement en eau du chantier de forage. On sait que
sur un chantier de forage, l’eau est surtout utilisée pour la fabrication des fluides de forage
(boues, mousse etc) indispensables au nettoyage du trou et l’évacuation des déblais vers le
jour. Il est équipé d’une motopompe.
L’atelier servicing
C’est une unité indépendante destinée au développement air lift et aux essais de pompage.
Il est composé d’un compresseur, d’un groupe électrogène, d’une colonne d’exhaure, d’une
colonne d’air, d’une colonne d’évacuation, d’un lot de pompes immergées, de petits
instruments de mesures (pHmètre, conductivimètre, thermomètre etc.) et équipement de
repêchage.
II. Le processus de forage en hydraulique villageoise
Le forage est l’ensemble des actions qui aboutissent à l’exécution dans le sol (sous-sol) d’un
trou rond, rectiligne et vertical dont les parois seront coffrées par des tubes ou par des
crépines pour permettre l’exploitation des eaux souterraines.
Le forage est l’ouvrage terminé.
Le forage se fait par action d’un outil sur le fond du trou, qui fractionne la roche en débris
(cuttings) qui sont remontés vers la surface pour permettre l’avancement.
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En règle générale, les outils de forage fonctionnent soit :
- par percussion : la roche est brisée sous l’effet d’un choc - marteau fond de trou, trépans de
battage
- par pression et éclatement - tricône du rotary
- par découpage des copeaux des roches tendres et très tendres - outils à lame du rotary,
tarières à hélices
- par abrasion et découpage - couronnes diamantées des carottiers
Pendant la foration, le trou doit rester ouvert et stable pour permettre non seulement la
descente et la remontée de l’outil, mais aussi la mise en place du captage (tubages et
crépines).
Les parois sont de ce fait, tenues soit par un fluide de forage (boue de forage) exerçant une
pression sur les parois, soit par des tubages (provisoires ou définitifs) quand cela est
nécessaire.
Par ailleurs, l’évacuation des déblais issus de la destruction de la roche au fond du trou est
indispensable non seulement pour l’avancement de l’outil, mais aussi pour que l’outil
travaille librement (éviter le coincement de l’outil).
C’est ainsi que, dans le processus de forage, le nettoyage du fond du trou et l’évacuation des
déblais vers la surface, sont assurés par la circulation d’un fluide (boue ou air) en continu
grâce au double circuit constitué des tiges creuses de forage et l’espace annulaire entre les
tiges et le trou foré.
Le fluide injecté au fond du trou véhicule les déblais et les remontes au jour.
L’équipement du trou est assuré par la mise en place des tubages (tubes pleins et crépines)
Les tubes ont pour fonction de tenir les parois du trou, d’isoler la nappe exploitée des autres
nappes et de permettre l’installation de la pompe au niveau voulu.
La crépine de forage a pour fonction de permettre l’adduction de l’eau à l’intérieur du forage
tout en retenant par filtration, les éléments de terrain qui pourraient être entraînés par l’eau.
Selon le contexte hydrogéologique du terrain à forer, on distingue entre autres, deux types de méthodes de forage :
le forage rotary classique dans les terrains tendres à moyennement durs, peu
consolidés : la perforation de la roche est obtenue par l’action conjuguée de la pression
sur l’outil et de la rotation. Le fluide de forage est la boue, remplacée parfois par de
l’eau ou de l’air dans les formations consolidées.
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Le forage au Marteau Fond de Trou (MFT) dans les formations cristallines dures ou
très dures: cette méthode utilise la percussion en fond de trou, la poussée sur l’outil
qui se trouve lui-même en rotation. L’énergie utilisée pour actionner cet outil est l’air
comprimé à haute pression permettant également d’évacuer les déblais de forage.
Entre les deux, on peut souligner le forage mixte rotary/marteau fond de trou.
.
II.a Le forage au rotary
La méthode rotary consiste à utiliser un outil sur lequel on applique une force procurée par un
poids tout en l’entraînant en rotation. La technique permet d’injecter en continu, un fluide au
niveau de l’outil destructif de la formation (roche) pour emporter les débris hors du trou grâce
au courant ascensionnel de ce fluide vers la surface.
L’outil d’attaque, sous la double action de la rotation (entraîné par le train de tige de la
sondeuse) et du poids (poids sur l’outil - poussée), perfore la roche, la fragmente et la
désagrège.
a.1 Les outils
L’outil de forage : il peut être à lames (trillame) ou à molettes (tricône). Les outils à lames
sont utilisés dans les terrains sédimentaires compacts. Tandisque les outils à molettes sont
adaptés à tous les type de terrains sédimentaires. On a les masses tiges, le train de tiges, la tige
carrée, la tête d’injection qui sont aussi les éléments constituant la ligne de sonde.
a.2 Les paramètres du forage rotary
- Les paramètres mécaniques
Le poids sur l’outil
Ce poids est fonction du type du tricône utilisé et de son diamètre. Il est toujours indiqué par
le fabricant et dépend, bien sr aussi, de la vitesse de rotation.
Les règles sont les suivantes :
- peu de poids si la vitesse de rotation est élevée
-beaucoup de poids si la vitesse de rotation est basse
En général, il doit au plus être égal au poids des masses tiges majoré de 50 à 75%
La vitesse de rotation
La vitesse de rotation dépend du poids appliqué sur l’outil et la nature des terrains à forer
- pour les terrains tendres : poids sur l’outil 700 à 900 kg par pouce de diamètre de
forage, la vitesse de rotation est : 85 à 150 tours par mn.
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- pour les terrains durs : 1400 à 1800 kg par pouce de diamètre de forage, la vitesse
de rotation est : 40 à 50 tours par mn.
_ Les paramètres hydrauliques (débit et volume de fluide) Pompe à boue et compresseur
Le débit d’air du ou des compresseurs peut être calculé par la règle empirique utilisée pour le
pompage par Air-Lift. Cette règle est la suivante :
Il faut 21 litres d’air injecté par minute pour produire 0,23 m3 d’eau par heure.
Le calcul du débit de boue ou d’eau nécessaire pour assurer cette vitesse de remontée est :
Q = Vr x Vi avec Q = débit nécessaire de boue ou d’eau en l/mn
Vr = vitesse de remontée = 5 m /s
Vi = volume intérieur minimum de la garniture du forage
en l/m
II.b Le forage au marteau fond de trou
Cette méthode de forage utilise la percussion au fond de trou assortie d’une poussée
sur l’outil qui est lui-même en rotation. L’énergie utilisée pour actionner cet outillage est l’air
comprimé à haute pression (10 à 25 bar) injecté à l’intérieur du train de tiges, permettant
également d’évacuer les débris de forage vers le jour.
Le principe de la méthode repose sur la frappe du marteau fond de trou (voir photo
7) sur l’outil (taillant).
Le mécanisme de frappe du marteau fond de trou sur l’outil (taillant) est actionné par l’air
comprimé (à partir d’un compresseur HP) injecté depuis la surface par l’intermédiaire du train
de tiges. L’air sous pression est injecté à l’intérieur de l’espace annulaire des tiges, pénètre
dans le bloc distributeur, sort à hauteur du marteau fond de trou pour en assurer le
fonctionnement par actionnement du mécanisme de frappe qui se situe derrière l’outil de
forage.
Les déblais de forage (cuttings) sont évacués par l’air d’échappement qui remonte par
l’espace annulaire.
La rotation et la poussée sur l’outil qui accompagnent la percussion se font à partir d’un train
de tiges de forage entraîné en surface par une tête de rotation.
Les paramètres permettant une utilisation rationnelle de cette technique sont : la percussion,
la poussée, la rotation et le soufflage.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
19 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
b.1 Les outils
L’outil de forage est un marteau associé à un taillant dont la base comporte des boutons en
carbure de tungstène. On a les tiges de forage qui sont de diamètres extérieur (OD) 76 mm et
89 mm, équipées de filetages, la tête d’injection étant aussi les éléments constituant la ligne
de sonde.
b.2 Les paramètres du forage MFT
Dans le processus de forage en zone de socle, la technique du (MET) est la plus en vue du fait
que la foration au rotary n’est effectuée que dans l’altération (pas plus de 40 m).
Remarque :
Les paramètres décrits sont à considérer comme des valeurs moyennes d’utilisation. Le foreur
doit bien ressentir ce qui se passe dans son forage et agir en conséquence (en modifiant un ou
plusieurs de ces paramètres).
_ Les paramètres mécaniques
Le poids sur l’outil. (La poussée)
Le poids sur l’outil conditionne la bonne utilisation du taillant et du marteau fond de trou.
Les fabricants de marteau fond de trou recommandent deux valeurs ;
-poussée minimum recommandée
-poussée maximum recommandée
Il faut donc se situer entre ces valeurs, en sachant que :
Avec une poussée trop forte :
-la rotation devient inégale
-les risques de coincement augmentent
Avec une poussée trop faible :
-la garniture vibre
-l’avancement chute
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20 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Tableau 1 : Recommandations des poussées de la gamme marteau fond de trou
HALCO
Type
Marteau fond de
trou
MACH
60
DOMINATOR
650 HD
MACH
80/80
MACH
120/122
MACH
132
MACH
142
Poussée minimum
Recommandée en
kg
500 500 800 1 600 1 600 1 600
Poussée minimum
Recommandée en
kg
1 500 1 500 2 000 3 500 3 500 3 500
La vitesse de rotation
La vitesse de rotation doit être ajustée en fonction de la vitesse de pénétration dans le terrain.
En règle générale, on admet :
RPM = 1,5 x vitesse de pénétration
(Vitesse de rotation (en m/h) en tour/minute)
Exemple :
‐ Avancement à 10m/h 15 tours /mn
‐ Avancement à 20m/h 30tours /mn
‐ Avancement à 30m/h 45 tours /mn
La rotation doit être régulière, c’est –à -dire sans vibration et ni blocage par à coups.
_ Les paramètres hydrauliques (débit et volume de fluide) compresseur
Le dédit d’air
C’est le débit qui va faire remonter en surface, les déblais de foration (cuttings), par l’espace
annulaire dans le cas de la foration au marteau fond de trou en circulation directe et par
l’intérieur des tiges dans les forations au marteau fond de trou en circulation inverse.
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La vitesse nécessaire, en fonction du diamètre des cuttings avec densité moyenne du terrain de
2,8, est résumée dans le tableau ci –dessous :
Cas d’un forage sec)
Tableau 2 : La vitesse en fonction des diamètre des cuttings
Diamètre des cuttings en mm Vitesse nécessaire en mètre/seconde
0,1 mm 1
0,5mm 5
1 mm 8
5mm 18
10mm 24
Dans la pratique
Pour assurer une remontée correcte des cuttings dans l’espace annulaire, la vitesse
ascensionnelle doit être de l’ordre de 1 220 m/mn (4 000 pieds /mm)
Soit : 1220 =21m/seconde
60
Cette vitesse est donc conditionnée en foration au marteau fond de trou en circulation directe
par :
-le débit d’air consommé par le marteau fond de trou à sa pression de travail
-le diamètre du taillant
-le diamètre extérieur des tiges
Vitesse ascensionnelle de l’air = consommation du marteau fond de trou (m3 /s)
(en m/seconde) espace annulaire (m2)
Exemple
‐ Marteau fond de trou HALCO MACH 60= 15m3/mn (0,25 m3 /seconde à 17 bar)
‐ Taillant ø 7" =179mm
Espace annulaire = 0, 01224 m²
‐ Tige ø 5" extérieur =127mm
0,25
Va =----------- = 20,16m/seconde
0,0124
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22 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
En circulation inverse
Même raisonnement mais l’espace annulaire est remplacé par la section intérieure des tiges de
foration en circulation inverse.
Exemple :
‐ Marteau fond de trou HALCO MACH 142= 50 m3/mm (0,833 m3/s à 17 bar)
‐ Tiges ø 5"C.I- ø intérieur = 4"3/4, soit 0,0114m²
‐ Raccord croisé (4 trous ø 60 mm) ,soit 0,0113m²
0,833
Va =------------- =73m/seconde
0,0114
Remarques
On voit tout de suite, l’intérêt de la circulation inverse par rapport à la circulation directe. En
circulation directe, on ne peut pas dépasser 21 m/s car les parois du forage risquent de se
détériorer par érosion. En circulation inverse, pas de problème, les cuttings étant à
l’intérieur des tiges. On ne tient pas compte du débit d’air plus important, obtenu en soufflage
(hors frappe) par sécurité. Le débit d’air est donc lié à la pression d’utilisation du marteau
La pression d’utilisation élevée :
Egale à débit d’air consommé et donc restitué élevé, ce qui donne un avancement plus rapide.
II.c Les forages mixtes rotary / marteau fond de trou
Les foreuses fonctionnant par percussion à l’air comprimé présentent l’avantage
d’avancements rapides pour la foration des roches dures.
Cependant, cette technique, utilisée seule, présente des difficultés pour forer les couches non
consolidées dans les altérations : en effet, l’éboulement des parois du trou et la mauvaise
évacuation des cuttings peuvent provoquer non seulement des avancements très lents, mais
aussi un coincement des tiges et le marteau fond de trou avec le taillant.
C’est ainsi que dans les forages d’hydraulique villageoise, on utilise des foreuses à
transmission hydraulique dites mixtes rotary/marteau fond de trou qui cumulent les
avantages :
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23 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
- de la méthode de la forartion rotary au tricône à la boue : traversée rapide dans de bonnes
conditions de rendement des terrains peu ou pas consolidés
- et ceux de la méthode de la forartion à l’air au marteau fond de trou : performances
supérieures pour la foration des couches dures.
La méthode mixte est généralement utilisée dans les conditions géologiques et
hydrogéologiques où les terrains durs cristallins (principalement granitiques fissurés dans
lesquelles se trouvent les venues d’eau, schisteuses etc.) sont surmontés par des formations
plus ou moins tendres (terrains latéritiques, sableux, argileux etc.).
Classiquement (Programme Type), les terrains tendres sont traversés au rotary au tricône ou
au trillâme, à l’air, à la boue ou à la mousse jusqu’au toit de la formation dure (socle) qui se
trouve en-dessous. Puis, pose et ancrage (sur 1 à 2 m) d’un tubage provisoire de soutènement
(colonne de travail) dans la formation dure avec éventuellement, une cimentation sommaire à
la base du tubage lorsque la colonne de travail est définitive. Enfin, poursuite de la foration
au ( M F T) à l’air dans la roche dure consolidée jusqu'à la profondeur finale.
III. Les fluides de circulation
Les boues de forage ont un rôle capital dans l’exécution d’un forage ; en effet, selon qu’elles
seront bien ou mal adaptées pour résoudre les problèmes rencontrés, elles seront bénéfiques
ou provoqueront des difficultés de forage.
Les fluides de forage ont pour principale fonction d’assurer :
l’évacuation des débris de forage, le refroidissement de l’outil, le soutènement des parois de
forage, la protection contre les gonflements de certaines couches traversées, le contrôle des
pertes de fluide dans les formations perméables, le contrôle des venues d’eau dans le cas des
nappes artésiennes.
Le choix de fluide de forage dépendra de la nature des terrains à traverser, des possibilités de
l’équipement, des possibilités d’approvisionnement en produit et en eau, de la qualification de
l’équipe de foreurs.
Les fluides de circulation sont : l’air, la mousse, les boues de forage.
L’air
L’air est utilisé comme fluide de circulation dans les forages des terrains consolidés en
particulier dans les forages des roches dures au marteau fond de trou.
La mousse
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La mousse comme fluide de circulation aide à résoudre certains problèmes pour lesquels l’air
n’ arrive pas (formations argileuses qui ont tendance à encastrer l’outil de forage).
L’emploi de mousse en forage au marteau fond de trou améliore la remontée des cuttings lors
de la traversée d’altérités épaisses et mal consolidées, en les maintenant en suspension grâce à
son émulsion très servie. Ailleurs, elle limite l’érosion des parois par le courant d’air
comprimé.
Les boues de forages
Elles sont soit à base de bentonite, soit à base de polymères .Les caractéristiques principales
d’une boue doivent être vérifiées et au besoin, corrigée tout au long de la réalisation du
forage. Celles –ci sont relatives à :
la densité, la viscosité, le filtrat et cake, le pH et la teneur en sable.
IV. Le choix des équipements
IV.a Profondeur du forage et diamètre des différentes parties
La profondeur à donner à un forage dépend de considérations techniques et économiques.
L’idéal est de réaliser un ouvrage complet (qui va jusqu’au mur de la couche aquifère) ; on y
trouve deux avantages :
- on peut exploiter toute la couche aquifère,
- on a la possibilité de rabattre au maximum, le niveau de la nappe.
Mais, cette option peut ne pas être économique surtout si les débits d’exploitation souhaités
sont relativement faibles par rapport aux capacités de la nappe.
Diamètre des différentes parties
Les diamètres de forage et du tubage des différentes parties d’un forage sont conditionnés par
les débits que l’on désire extraire.
De manière pratique, on peut procéder comme suit :
- à partir du dédit d’exploitation du forage, choisir avec les catalogues des constructeurs de
pompes, l’encombrement de la pompe nécessaire.
-le diamètre du tubage de la chambre de pompage sera choisi légèrement supérieur à celui de
la pompe ; en général, un jeu de 1’’ est adopté entre pompe et tubage de la chambre de
pompage.
- de même, le diamètre du trou de forage (chambre de pompage) sera légèrement supérieur à
celui du tubage adopté. Le jeu entre ces deux diamètres peut aller d’un peu moins d’un pouce
à 2 pouces.
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- le tubage d’exhaure et le captage sont de même diamètre (inférieur souvent à celui de la
chambre de pompage pour des raisons d’optimisation du coût des tubages). Ce diamètre doit
permettre une vitesse ascensionnelle de l’eau limitée à 2,5 m/s.
- le diamètre du trou de forage de cette partie doit laisser un jeu suffisant pour l’installation
d’une couche de massif filtrant donc l’épaisseur peu atteindre 3 pouces.
IVb. Les tubages
Les tubages utilisés pour équipement des forages doivent avoir des propriétés leur permettant
de supporter les différentes sollicitations auxquelles ils peuvent être soumis. La traction,
l’écrasement, l’éclatement, la verticalité et la rectitude.
IVc. Les crépines
C’est l’élément principal de l’équipement d’un forage d’eau.
- Si sa construction n’est pas adaptée au terrain, elle ne permettra pas d’extraire toute
l’eau, exempte de sable, que peut donner la formation.
- Si la matière dont elle est faite se détériore sous l’action souvent agressive des eaux,
c’en sera fini, à bref délai, du forage.
- Si les fentes sont trop ouvertes ou irrégulièrement exécutées (chalumeau), le sable fin
pénètre toujours et de plus en plus dans l’ouvrage
- Une crépine est une pièce de précision et son usinage doit permettre d’obtenir des
ouvertures calibrées au dixième de millimètre.
La crépine est nécessaire parce qu’elle remplit trois fonctions essentielles :
- laisser passer l’eau sans pertes de charges importantes
- laisser passer, au moment du développement, les éléments les plus fins pour
augmenter la perméabilité juste derrière la crépine, par accumulation localisée des
éléments plus gros
- retenir les éléments du terrain derrière la crépine pendant l’exploitation.
Le coefficient d’ouverture C : rapport de la surface des ouvertures par rapport à la surface
latérale total du tube crépine, permet d’évaluer le débit pouvant traverser la crépine.
Le débit par unité de longueur permet d’évaluer la longueur minimale à donner aux
crépines compte tenu du débit souhaité et d’un coefficient de réduction du débit de 0,5 à
0,75 pour prendre en compte un colmatage ultérieur par incrustation de la crépine.
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Cette longueur de crépine doit être supérieure à la hauteur mouillée de l’aquifère après
rabattement.
La longueur limite des crépines est fonction de :
- la nature de la nappe à capter (nappe libre ou nappe captive),
- la nature lithologique des couches captées (couche homogène ou hétérogène),
- du débit d’exploitation souhaité de l’ouvrage.
Pour des nappes artésiennes en terrain homogène (non stratifié) zone de socle. Dans ce
type aquifère, on crépinera 80 à 90% de l’épaisseur de la nappe en s’assurant que le
rabattement ne descend pas sous le niveau du toit de cette couche aquifère.
IVd. Le massif filtrant
L’analyse granulométrique des couches aquifères granulaires est fortement recommandée, car,
elle permet le calcul du massif de gravier éventuel (indice de finesse, calibre caractéristique,
coefficient d’uniformité).
La mise en valeur d’une nappe nécessite l’élimination, autour des crépines, des éléments les
plus fins de la formation de façon à garder les éléments les plus grossiers permettant une
dimension acceptable pour les ouvertures des crépines ; il convient en effet que :
- le gravier doit retenir les éléments grossiers de l’aquifère, étant entendu que les
éléments fins peuvent passer et être évacués au développement.
- Le massif de gravier doit être plus perméable que l’aquifère environnant (choix de
grains roulés, légèrement aplatis, à l’exclusion de gravier anguleux ou de gravier se
délitant avec le temps).
Le gravier est introduit soit à sec si le forage n’est pas profond. Si le forage est profond on
introduit le massif de gravier avec une circulation de l’eau pour éviter une ségrégation des
grains. On détruit les ponts de gravier en faisant varier brutalement la vitesse de
circulation de l’eau. La côte de gravier de circulation est mesurée fréquemment à l’aide
d’une sonde à gravier. Le niveau supérieur de la colonne de massif filtrant doit être
nettement au-dessus du toit de la couche aquifère captée.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
27 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
CHAPITRE III : Chantier de forage d’eau en hydraulique villageoise et analyse des
travaux
I. La préparation, la mobilisation, l’installation
La phase préparatoire des travaux et l’élaboration du chronogramme d’activité sont des
démarches cruciales pour la bonne marche des futurs chantiers.
- Commandes du matériel et consommables
Dans l’optique d’une gestion du temps, l’entrepreneur entame la phase préparatoire du projet
dès l’adjudication du marché. A ce stage, les commandes des différentes fournitures et
consommables peuvent être préparer et lancées. Cependant, elles doivent être conformes non
seulement au cahier des charges mais aussi à l’offre de l’entreprise. Il convient de souligner
que les approvisionnements (de la commande à la livraison) constituent des longs processus
surtout lorsque l’on sait que la majeure partie des consommables de forage sont des produits
d’importation.
- Base du projet et cheminement de ou des ateliers
Une organisation et la gestion efficiente d’un chantier passent par le choix des bases
principales et/ou secondaires (y compris l’équipement de ces bases) et le cheminement des
ateliers.
En règle générale, ces bases seront constituées d’une cellule de travail, d’un atelier de
mécanique, d’un magasin pour pièces de rechange, d’un espace de rangement couvert pour
PVC, produits à boue, ciment, additifs, des conteneurs pour le stockage du matériel,
fournitures et équipements, d’une aire de stockage de matériaux. Un bureau sera aménagé
sur la base pour recevoir un poste radio E/R.
Aussi, l’établissement d’un cheminement optimum des ateliers est un point non négligeable
pour une bonne organisation et gestion du chantier. (Carte, Coordonnées GPS etc.).
- Révision et mise en état du matériel
Il convient de souligner que la mise en place sur le chantier d’un matériel propre et en bon
état de fonctionnement, va éviter les arrêts intempestifs de chantiers, source de baisse de
rendement du travail.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
28 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
- Mobilisation, installation
Dès la sortie en douane des commandes, le chronogramme d’activités bien ficelé et l’ordre de
service établi, les moyens logistiques et humains, nécessaires à la bonne marche des travaux,
sont mis en place.
Le matériel et le personnel sont déployés sur la base et le chantier.
- Atelier de forage
- Atelier Servicing
-un lot de matériel et équipement de campement
-Un lot de pièces de rechange
L’équipe en opération est composée comme suit :
- Personnel Tableau 3 : liste du personnel
NOMS et FONCTION ENGAGEM
ASSAO Chef de mission 50 % DANANCIER Chef de parc 50 % KARANTAO Chef mécanicien 75 % TAPSOBA Issaka Chef foreur 100 % OUATTARA Ecrivain de chantier 100 % N’DO Désiré Mécanicien de chantier 100 % NANA P. Chef pompeur 100 % KOIBA Amadé Chauffeur manœuvre 100 % KI Ousmane Chauffeur manœuvre 100 % ATONGUIBA Manœuvre 100 % OUEDRAOGO Manœuvre 100 %
II. Chantier de forage en hydraulique villageoise
Après l’acheminement des équipes, des différents ateliers, équipements et des consommables,
le repérage des points de forage (coordonnées GPS), les travaux relatifs à l’exécution du
projet se feront dans l’ordre chronologique suivant :
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
29 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
II.1 -Installation :
Mise en place du dispositif : positionnement de la foreuse sur le point à forer, érection du mât,
mise à niveau du mât et de la table, creusement du bourbier (bac à boue), préparation de la
boue et démarrage de la foration.
II.2 Foration
Le processus d’exécution de forage décrit est la technique de foration que nous avons utilisé
pour la réalisation des 15 forages que j’ai personnellement participées. La coupe technique et
les résultats de l’essai de pompage est celle du forage de (Reko Ecole).
II.2.a - Foration dans les altérations – (altérités)
- Foration des formations tendres à l’air si les terrains sont assez consolidés, ou au
rotary classique à la boue biodégradable ou à la mousse, afin de stabiliser les parois
des formations très peu consolidées, au diamètre 12’’1/4 (tricône ou trilame), jusqu’à
la roche dure afin de permettre l’ancrage des tubes provisoires.
Photo : 3 Début de foration au trillame Photo : 4 Foration au rotary (altération)
- Pose d’un tubage provisoire de soutènement fileté de diamètre DN 200, en PVC après
la remontée du train de tiges . La colonne provisoire de travail joue le rôle de soutènement des
parois du trou nu contre les éboulements.
En règle générale, les altérations sont masquées et soutenues par la mise en place d’une
colonne de tubage provisoire dite ‘’colonne de travail’’ en acier ou en PVC. Cette colonne
sera extraite après équipement de l’ouvrage ou après abandon de la foration lorsque le
sondage de reconnaissance est improductif.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
30 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Photo :5 Mise en place du tubage de soutènement Photo : 6 Manœuvre de visage de tige
II.2.b - Foration dans le socle
- Poursuite de la foration à l’air, au Marteau Fond de Trou (MFT) avec un taillant de 6’’ 1/2 (dans la roche dure - socle sous un recouvrement d’altérités) jusqu’à la côte requise
précisée par l’ingénieur-conseil (le contrôleur).
Au cours de la foration, les venues d’eau sont correctement notées (côtes et débits) dans le
souci d’un captage correct.
Photo : 7 Marteau portant un taillant Photo :8 Un taillant
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
31 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Des échantillons, de 200 à 300 grammes, seront prélevés tous les mètres, à chaque
changement de terrain, à chaque zone de fractures et à chaque venue d’eau. Ils seront
soigneusement étiquetés et conservés dans des sachets en plastique puis placés dans des
caisses compartimentées, et tenus à la disposition de l’ingénieur-conseil.
Tout au long de la foration, l’écrivain de chantier notera dans un rapport de forage journalier
et un carnet de forage, toutes les informations relatives à la réalisation de l’ouvrage,
notamment :
- les informations relatives au sondage (nom du village - appellation du chantier,
emplacement de l’ouvrage, dates, coordonnées GPS …)
- les numéros d’ordre et IRH du forage - date et heure d’arrivée et de départ de la sondeuse - le compteur horaire du compresseur au début et à la fin de chaque forage - le temps et la durée de foration - les diamètres et natures des outils utilisés et la vitesse d’avancement - la profondeur atteinte par chaque tige - la description des différentes couches géologiques traversées (profondeur, nature…) - les diamètres et natures des outils utilisés et la vitesse d’avancement par tige (diamètre et
technique utilisée, mètre par mètre)
- les vitesses d’avancement pour chaque changement de terrain (temps de foration par mètre) - la pression de service en cours de foration et les incidents éventuels - les débits d’eau, à chaque changement de tige, à chaque nouvelle arrivée d’eau notable et en
fin de foration avant équipement
- la conductivité de l’eau pendant la foration afin d’abandonner le forage à ce stade si la
conductivité est hors normes
- la composition de l’équipement du forage (tubage – longueur de tubes pleins et crépines,
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
32 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
gravillonnage - volume de gravier, hauteur de cimentation etc.)
- kilométrage de la sondeuse au départ du forage précédent et à l’arrivée - coupe sondeur - la durée, le débit, la limpidité de l’eau et les différents niveaux d’eau selon les indications du
maître d’ouvrage lors des opérations de développement et essais de débit
- d’une manière générale, tous détails techniques, incidents, pannes, difficultés propres au
déroulement des travaux, avec indication des heures où ils se sont produits.
Les remarques et réserves de l’entrepreneur et/ou du maître d’ouvrage sont portées sur le
cahier de chantier.
A l’issue de la foration, si le débit obtenu est supérieur ou égal au débit minimum requis
(débit à la fin de la foration supérieur ou égal à 0,7 m3/h), il sera procédé, par l’équipe de
forage, à l’équipement du forage. Le cas échéant, le forage négatif sera automatiquement
remblayé.
II.3 Equipement du forage Après l’exécution de la foration sur le trou productif, le chef foreur en concertation avec le
contrôleur des travaux, procède à l’élaboration du plan de captage.
C’est ainsi que le forage productif, après nettoyage systématique par soufflage de 15 à 30
minutes, est équipé d’une colonne de captage en tubes PVC, pleins lisses et crépinés (au
regard des venues d’eau), alimentaires, d’éléments de un (1), deux (2) et trois (3) mètres, de
diamètre - 4’’1/2 (112/125 mm). Il convient de souligner que la colonne de captage est
descendue à travers la colonne de travail (DN 200).
La base de la colonne de captage est munie d’un tube décanteur en PVC de 2.97 m, obturé par
un bouchon de pied ;
La colonne de captage est crépinée au droit des venues d’eau sur 5.90m. Les crépines ont des
fentes d’ouverture de 1, 0 mm faites en usine ;
La crépine est le lien statique avec l’eau de la nappe.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
33 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Elle doit permettre :
• le libre passage de l’eau sans entraîner de pertes de charges importantes ;
• Assurer une filtration primaire efficace en retenant les éléments fins ;
La crépine est l’un des éléments essentiels du forage d’eau. Lorsque les crépines sont
entourées d’un massif de gravier additionnel, elles doivent avoir une ouverture de
fentes en relation non seulement avec la granulométrie du massif filtrant (gravier) mais
aussi celle des terrains.
les tubes pleins de 2.80m sont vissés au-dessus de la crépine et dépassent le niveau du
terrain naturel de 0,50 mètre;
Photo : 9 Descente des crépines Photo : 10 Descente des tubages pvc Le massif filtrant de gravier de quartz siliceux, roulé, lavé et calibré de granulométrie
de 2,0 à 4,0 mm, a été descendu par gravité jusqu’à 10,0 mètres environ au-dessus du
sommet des crépines.
La fonction essentielle du gravier est d’améliorer la perméabilité autour du captage et de
retenir les éléments fins de la formation. Quel que soit le matériau constituant le massif de
gravier, il doit être à grains arrondis, lisses et uniformes ; ces caractéristiques donnent la
meilleure perméabilité possible au massif filtrant. Il doit être propre et bien lavé.
L’atelier de forage dispose d’une sonde de mesure de la hauteur de gravier.
• Un bouchon d’argile expansible d’environ 1 mètre a été mis au-dessus du massif
filtrant. Il assure une étanchéité au-dessus du massif filtrant.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
34 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
L’espace annulaire est par la suite remblayé par des cuttings de forage jusqu’à la côte moins 6
mètres, et enfin cimenté jusqu’au sol - côte TN.
Photo : 11 Mise en place du massif filtrant
D’une manière schématique, les informations techniques relatives à l’équipement du forage,
sont représentées par la coupe technique.
Pour ce schéma, nous proposons la coupe technique du forage réalisé dans la province du
Yatenga, département de Oula, village de Reko, quartier Ecole
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
35 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Cote de Diamètre pose de forage Cimentation de tête 5 m 12’’1/4 Remblayage de l'annulaire Tubage PVC sans manchon 126/140
35,55m 35,55 m
59,00m
60,00m 5 m joint d'argile > 2 m
65,38m
6’’1/2 massif fiftrant (2-3mm), 5 mètres
au-dessus de la crépine supérieure
8,73 mètres
Crépine PVC sans manchon
126/140
3,25 mètres
77,36m Tube à décantation PVC ( 3,25 mètres)
77,36 m 126/140 avec bouchon de pied
Graphique 1 : coupe technique du forage réalisé dans la province du Yatenga, département de Oula, village de Reko, quartier Ecole :
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
36 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
II.4 Nettoyage , soufflage et développement (air lift) du forage Le nettoyage et le développement du forage sont effectués immédiatement après achèvement
des travaux d’équipement, par un compresseur.
On procédera au nettoyage et développement du forage, jusqu’à obtention d’une eau claire
sans particules sableuses ou argileuses (La teneur en sable sera contrôlée par tache de sable
dans un seau de dix ou vingt litres).
Le nettoyage et développement ont pour but :
de nettoyer parfaitement le forage et le libérer de tous les résidus et produits de forage.
d’éliminer le cake ou le fluide de forage qui protège sa paroi et tout ce qui a pénétré
dans la formation ;
d’éliminer de la zone critique, les éléments fins indésirables et de stabiliser la
formation ;
d’accroître la productivité et la perméabilité naturelle de la formation en créant autour
de la crépine, une zone graduée des matériaux granulaires du sol ;
d’accroître la porosité d’une formation rocheuse du type grès ou d’ouvrir la fissuration
d’un calcaire karstique ;
d’améliorer la capacité spécifique du forage ;
de produire après développement, une eau exempte de matières solides avec un débit
spécifique maximum.
Il convient de signaler que le développement air-lift se fait moyennant un dispositif
comportant une double colonne - un tube d’injection d’air de 1 ‘’ et un tube de refoulement de
2’’ 1/2.
Pendant ces opérations, les contrôles suivants seront effectués :
- niveau statique avant et après air-lift
- débit toutes les 10 minutes
- teneur en sable
- profondeur du forage avant et après air-lift
Toutes les opérations de développement sont notées sur un carnet d’essai air-lift.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
37 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Graphique : 2 Principe de fonctionnement du soufflage à l’air- lift dans un forage II.5 Les essais de pompage
Les pompages d’essai ont pour but de déterminer les caractéristiques hydrodynamiques du
forage. Cette étude de nappe par pompage s’impose pour connaître ses possibilités
immédiates et son comportement dans le temps. Cette étude permettra de mettre au point un
programme d’exploitation. Pour ce faire, on recherchera le mode d’alimentation de la nappe,
sa transmissivité et son coefficient d’emmagasinement (après interprétation). Ces paramètres
ne s’obtiennent que par des essais de pompage.
Il s’agit d’un pompage à débit constant.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
38 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Les essais de débit sont réalisés au moyen d’une pompe électrique immergée. Il sera effectué
en suivant la méthode préconisée par le CIEH pour le forage d’hydraulique villageoise. Cet
essai comporte de 1 à 3 paliers de pompage selon le débit du forage au développement, et une
remontée :
-si le forage a donné 3 m3/h ou plus lors du développement, réalisé les 3 paliers suivants : - 1er palier de pompage : durée 2 heures au débit Q1 = 0,7 à 1 m3/h -2ème palier de pompage enchaîné : durée 1 heure au débit Q2 = 1,5 à 2 m3/h - 3ème palier de pompage enchaîné : durée 1 heure au débit Q3 = 70% environ du débit du
développement.
- une remontée pendant 1 heure.
Pendant le pompage, aucun arrêt d’essai ne doit avoir lieu.
NB En hydraulique villageoise, on n’a pas besoin de faire un essai de pompage longue
durée parce que ces forages ont un débit relativement faible (1 m3/h environ) et pendant
l’exploitation, les temps de pompage sont courts.
Les essais de débit sont réalisés par un atelier servicing autonome équipé d’un groupe
électrogène, d’une colonne d’exhaure sur un touret, d’une colonne d’évacuation des eaux de
pompage, d’un lot d’hydro pompe, de sondes électriques (pour mesures des niveaux statiques
et dynamique), de conductivimètre, pH mètre, thermomètre etc…
Ces essais commencent 24h après le développement pour permettre la stabilisation complète
de la nappe.
Les mesures de l’essai de débit et de la remontée du Forage réalisé dans la province du
Yatenga, département de Oula, village de Reko, quartier Ecole sont consignées dans les
tableaux suivants :
mesure du niveau statique de la nappe dans le forage avant le démarrage du pompage,
celui-ci a atteint 23,35m ;
détermination du débit de pompage par variation de la position de la vanne, le débit
obtenu Q = 1.008 m3/h ;
l’essai proprement dit a commencé pour une durée de deux heures pour le 1er palier u
(Q = 1.008 m3/h) ; et une durée heure pour les deux autres paliers et un débit de 1,2
m3/h chacune.
mesure du niveau dynamique et du rabattement au cours de l’essai - (évolution du
rabattement dans le temps);
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
39 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
à la fin du pompage, la remontée a été suivie pendant une heure. Tableau 4 : Essai de débit du forage de RéKo Eécole
Débit Heure T (mm)
Niveau eau (m)
Rabat s(m)
T (s)
m3/h
S/Q m/m3/h
Observation (aspect de l’eau) manœuvres. Tache de sable, etc ;)
Descente 1er palier 6h 0 2335 NS 0’49’’ 0,734 6,08 Eau claire 3 27,82 4,47 5 28,15 4,80 10 29,28 5,93 15 30,49 7,14 20 31,45 8,10 30 33,39 10,04 0’49’’ 0,734 13,67 40 35,01 11,65 60 36,67 14,32 0’49’’ 0,734 19,50 80 39,75 16,40 100 41,42 18,07 120 42,71 19,41 0’49’’ 0,734 26,44 Eau claire 2ème palier 125 46,11 22,76 0’30’’ 1,200 18,96 130 48,30 24,95 140 49,75 26,40 Eau claire 150 50,63 27,28 160 51,25 27,90 180 52,23 28,88 0’30’’ 1,200 24,06 3ème palier 190 53,04 29,69 Eau claire 200 53,72 30,37 210 54,26 30,91 220 54,65 31,30 230 54,97 31,62 10h 240 55,20 31,85 0’30’’ 1,200 26,54
Tableau 5 : Remontée du niveau d’eau du forage de Réko Ecole
(min) Niveau d’eau (m)
Observations
11h05 5 46,85 10 44,38 20 41,78 30 39,53 40 37,32 50 35,49 11h 00 60 33,92
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
40 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
A la fin de l’essai de pompage, le forage est momentanément fermé avec un capot en acier
cadenassé, pour éviter l’introduction de corps étrangers.
II.6 Analyse de l’eau
Le forage a fait l’objet d’un prélèvement d’eau (échantillon d’un litre) en fin de pompage pour
analyses physico-chimiques complètes par un laboratoire agréé.
• Mesures physiques : on peut retenir les principaux paramètres permettant d’apprécier
la qualité d’une eau , en l’occurrence la température, la résistivité, la conductivité, la
turbidité, la couleur, le goût, l’odeur, le pH, le potentiel Hydrogène d’oxydoréduction.
Ces méthodes d’analyse sont simples et peuvent être exécutées sur le chantier
lorsqu’on a besoin rapidement d’une première estimation approchée de la qualité
d’une eau inconnue ;
• Mesures chimiques : c’est l’aspect des eaux destinées à la consommation humaine qui
sera plus particulièrement examiné ici. Il s’agit des sulfates, chlorures, carbonates et
bicarbonates, calcium et magnésium (facteurs de dureté), fer et manganèse, la silice,
les gaz dissous, les nitrates et nitrites, l’arsenic, le cadmium , le chrome, le plomb et le
sélénium, les fluorures, le sodium, les isotopes radio-actifs, les polluants organiques
(pesticides, détergents, hydrocarbures…), les polluants microbiologiques (bactéries,
virus ou parasites animaux pathogènes).
II.7 Nettoyage du chantier et repli
A la fin des travaux, tout le chantier et son environnement immédiat ont été nettoyés avant le
repli de l’atelier.
III. Analyse des chantiers en opération
L’idée est de ressortir l’influence de l’organisation et de la gestion du chantier sur la
production du chantier en opération en vue d’optimiser le rendement.
La démarche est la suivante :
- l’observation de la cadence et l’enchaînement des phases d’exécution du forage sur le
terrain ainsi que l’organisation pratique du chantier sur un échantillon de forage foncé en un
mois.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
41 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
- la décomposition du temps réel consacré à chacune des phases d’exécution.
- Analyse des temps sur la base des ratios
- Interprétation et correction à apporter pour une meilleure performance des chantiers.
L’analyse portera sur les données du mois d’avril pour les forages réalisés dans la zone de
Ouahigouya par Forafrique International pour le compte du PDRD auxquels j’ai participé.
Les résultats sont dressés dans le tableau ci-après. Tableau 6 : les différentes profondeurs et leurs temps dans la réalisation des forages . SITUATION DES TRAVAUX - PDRD Yako / BOAD
ATELIER HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
VILLAGE -
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Bidi
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Gui
lan
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Sous
sou
- B
issi
guin
N° Ordre - F 1 F 2 F 3 F 4 F 5 F 6 F 7 F 8 Prof. Forée M 81,83 99,89 68,38 104,3 77,33 99,89 59,33 81,83 Prof. Forée – altérites M 55,15 51,76 26,97 28,82 31,41 39,5 27,17 49,42 Prof. Forée – socle M 26,68 48,13 41,41 75,51 45,91 60,39 32,16 32,41 Temps total (Tt) H 16,25 41,58 12,83 24,25 12,50 19,00 14,50 11,00 Temps de travail (tw) H 15,00 35,00 10,00 20,00 10,00 15,00 10,00 10,00 Temps de foration(Tf) H 1,48 4,50 1,55 4,30 3,70 4,90 1,70 1,83 Temps d'altération (Ta) H 1,13 1,11 0,45 0,83 1,70 0,68 1,00 0,86 Temps de socle (Ts) H 0,35 3,38 1,10 3,46 2,03 4,21 0,75 0,96 Temps d'équipement (Te) H 13,52 30,5 8,45 15,7 6,3 10,1 8,3 8,17 Temps d'installation (Ti) H 0,50 1,83 1,00 0,50 0,50 0,50 1,00 0,50 Temps de repli (Tr) H 0,50 0,75 0,50 0,75 0,50 0,50 0,50 0,50 Temps de déplacement (Td) H 0,25 4,00 1,33 3,00 1,50 3,00 3,50 0,00 7-avr-08 9-avr-08 13-avr-08 14-avr-08 16-avr-08 16-avr-08 18-avr-08 19-avr-08
Période d'exécution j/m/a au Au Au au Au Au Au Au 8-avr-08 12-avr-08 13-avr-08 15-avr-08 16-avr-08 17-avr-08 18-avr-08 20-avr-08
Nbre de poste U 1,5 3,5 1,0 2,0 1,0 1,5 1,0 1,5 Distance entre les site 0,1 km 231 km 20 km 18 km 16 km 59 km 113 km 90 km
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
42 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Suite du tableau. SITUATION DES TRAVAUX - PDRD Yako / BOAD
ATELIER HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
VILLAGE
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Eco
le
N° Ordre - F 9 F 10 F 11 F 12 F 13 F 14 F 15 Prof. Forée m 81,9 77,36 86,4 86,33 50,39 99,83 50,36 Prof. Forée – altérités m 49,49 35,55 67,49 28,52 26,98 29,47 38,8 Prof. Forée – socle m 32,41 41,81 18,91 57,81 23,41 70,36 20,56 Temps total (Tt) h 23,25 11,33 18,25 18,50 12,00 12,25 16,75 Temps de travail (Tw) h 20,00 10,00 15,00 15,00 10,00 10,00 15,00 Temps de foration (Tf) h 3,00 3,68 2,11 3,45 1,26 5,70 2,20 Temps d'altération (Ta) h 1,00 0,68 1,56 0,85 0,55 0,51 0,93 Temps de socle (Ts) h 2,00 3,00 0,55 2,60 0,71 5,23 1,26 Temps d'équipement (Te) h 17 6,32 12,89 11,55 8,74 4,3 12,8 Temps d’installation (Ti) h 0,50 0,50 1,00 1,00 1,00 0,50 0,50 Temps de repli (Tr) h 0,75 0,50 0,50 0,50 1,00 0,75 0,50 Temps de déplacement (Td) h 2,00 0,33 1,75 2,00 0,00 1,00 0,75 21-avr-08 23-avr-08 24-avr-08 25-avr-08 27-avr-08 28-avr-08 29-avr-08
Période d'exécution j/m/a au Au Au au Au Au Au 22-avr-08 23-avr-08 25-avr-08 26-avr-08 27-avr-08 28-avr-08 30-avr-08
Nbre de poste u 2,0 1,0 1,5 1,5 1,0 1,0 1,5 Distance entre les sites 4 km 5 km 5 km 5 km 30 km 35 km 3 km
- Le temps total (Tt) est le temps qui couvre le temps de travail, d’installation, de repli et du
déplacement : (Tt) = Tw + Ti + Tr + Td.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
43 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
- Le temps de travail (Tw) est le temps de foration (altérités et socle) et d’équipement de
l’ouvrage (mise en place des tubages, gravillonnage, extraction des tubages provisoires
etc…) (Tw) = Tf + Te
- Le temps de foration (Tf) représente le temps ou la sondeuse mis à niveau commence
la foration au trillâme jusqu’à la fin de la foration au marteau fond de trou .
(Tf) = Ta + Ts
-Le temps d’altération (Ta) : le temps de foration de la couche altéré au rotary à l’ai
ou à la boue .
- Le temps de socle (Ts) : le temps de foration des terrains durs consolidés au MFT.
- Le temps d’équipement (Te) : le temps de remontée du train de tige, de descente des
. tubages (équipement et provisoire de soutènement), de mise en place du massif filtrant
le remblayage de l’espace annulaire et d’extraction de la colonne provisoire de
soutènement.
- Le temps de repli (Tr) le temps de démontage de l’atelier en fin de travaux.
- Le temps de déplacement (Td) le temps de repli de l’atelier le prochain site à forer.
- Le poste correspond à un (1) jour de travail sur un forage:
- Le travail sur un forage comprends : l’installation, la foration, l’équipement, le
démontage de l’atelier et le repli (déplacement sur le prochain site).
L’analyse du tableau nous révèle que :
-le temps mis pour la réalisation du forage est extrêmement supérieur au temps de foration
réel. On constate donc une perte de temps significatif au niveau de l’équipement et des
manoeuvres (vissage de tige, retrait de tige, descente de tubage provisoire, retrait de
tubage).
Les forages dont le temps mis en altération est supérieur au temps mis en zone de socle
présentent des manquement sur le plan de la technique de réalisation si la profondeur
d’altération est inférieure à la profondeur du socle: exemple le forage de Guilan
Manegidoyiri du 18 /04/08. On constate que la profondeur du forage est faible ; 59, 33m.
Le temps mis en zone d’altération est d’1heure, celle de la zone de socle est de 45minutes.
Or l’épaisseur d’altération est inférieure à celle de socle (27,17 et 32, 16). Cela signifie
que la technique utilisée pour la foration en altération n’est pas bonne. Ils ont utilisé
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
44 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
comme fluide de circulation de l’air au lieu de la boue sur un terrain non consolidé d’où
des problèmes d’éboulement qui jouent sur la vitesse d’avancement.
En général, le temps mis en zone d’altération est inférieur à celui en zone de socle, du .
fait de la dureté de la roche saine qui constitue le socle
- au niveau du temps de déplacement, on remarque des pertes de temps considérables
pour parcourir de petites distances. Cela est du à l’état des routes. Exemple, le temps entre
Ouro Yarce et Tilli Sanebila est de 1h 45 mn pourtant la distance est de 5km de même
que entre Tilli Sanebila et Banwogo Yargo, est de 2 h, la distance étant de 5km. Cela
s’explique par le fait que très souvent, on ne connaît pas le lieu du prochain site d’où
obligation de se renseigner au prés des villageois qui n’ont pas le sens de l’orientation. En
plus, la route empruntée peut s’avérer impraticable. On est donc obligé de faire des
détours pour trouver une bonne route, ce qui engendre une perte énorme de temps et de
carburant.
Notons aussi que le temps de déplacement entre Sossou -Bissiguin et Courbaré-Courbare
Banwoga-yorgo et Tanouguin est marqué nul parce que ces déplacements ont été effectués la
nuit,ce qui est formellement interdit.
Le forage de Banwoga-yorgo est terminé à 17h 30mn, plus le temps de repli 1h, ce qui fait
18h30mn. Il doivent dormir sur ce site. Donc le prochain forage ne peut débuter qu’après 8h
parce qu’ils doivent se déplacer sur le nouveau site et s’y installer avant de commencer les
travaux. Pourtant, ils ont débuté à 7h 02mn.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
45 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Tableau 7 : Ratio en pourcentage des différents temps par rapport au temps total pour chaque forage SITUATION DES TRAVAUX - PDRD Yako / BOAD
ATELIER HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
VILLAGE - Pi
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- B
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N° Ordre - F 1 F 2 F 3 F 4 F 5 F 6 F 7 F 8 Tps total en % h 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 Tps de travail en % h 92,30 84,17 77,94 82,47 80,00 78,94 68,96 90,90 Tps de foration en % h 9,10 10,82 12,08 17,73 29,60 25,78 11,72 16,63 Tps d'altération en % h 6,95 2,66 3,50 3,42 13,60 3,57 6,89 7,81 Tps de socle en % h 2,15 8,12 8,57 14,26 16,24 22,15 5,17 8,72 Tps d'équipement en % h 83,20 73,35 65,86 64,74 50,40 53,15 57,24 74,27 Tps d'intallation en % h 3,07 4,40 7,79 2,06 4,00 2,63 6,89 4,54 Tps de repli en % h 3,07 1,80 3,89 3,09 4,00 2,63 3,44 4,54 Tps de déplacement en % h 1,53 9,60 10,36 12,37 12,00 15,78 24,13 0,00 7-avr-08 9-avr-08 13-avr-08 14-avr-08 16-avr-08 16-avr-08 18-avr-08 19-avr-08
Période d'exécution j/m/a Au Au Au Au Au au Au Au 8-avr-08 12-avr-08 13-avr-08 15-avr-08 16-avr-08 17-avr-08 18-avr-08 20-avr-08
Nbre de poste u 1,5 3,5 1,0 2,0 1,0 1,5 1,0 1,5
Distance entre les sites 0,1 km 231 km 20 km 18 km 16 km 59 km 113 km 90 km
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
46 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Suite tableau. SITUATION DES TRAVAUX - PDRD Yako / BOAD
ATELIER HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
VILLAGE - G
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- G
ourb
aré
Rék
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Our
o- Y
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- S
aneb
ila
Banw
ogo
- Y
argo
Tano
ugui
n -
xxx
x
Bilin
ga -
Eco
le
N° Ordre - F 9 F 10 F 11 F 12 F 13 F 14 F 15 Tps totale en % h 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 Tps de travail en % h 86,02 88,26 85,71 81,08 83,33 80,00 89,55 Tps de foration en % h 12,90 32,48 12,05 18,64 10,50 46,53 13,13 Tps d'altération en % h 4,30 6,00 8,91 4,59 4,58 4,08 5,55 Tps de socle en % h 8,60 26,47 3,41 14,05 5,91 41,84 7,52 Tps d'équipement en % h 73,11 55,78 73,65 62,43 72,83 34,40 76,41 Tps d'installation en % h 2,15 4,41 5,71 5,40 8,33 4,00 2,98 Tps de repli en % h 3,22 4,41 2,85 2,70 8,33 6,00 2,98 Tps de déplacement en % h 8,60 2,91 10,00 10,81 0,00 8,00 4,47 21-avr-08 23-avr-08 24-avr-08 25-avr-08 27-avr-08 28-avr-08 29-avr-08
Période d'exécution j/m/a au Au Au Au Au au au 22-avr-08 23-avr-08 25-avr-08 26-avr-08 27-avr-08 28-avr-08 30-avr-08
Nbre de poste u 2,0 1,0 1,5 1,5 1,0 1,0 1,5 Distance entre les sites 4 km 5 km 5 km 5 km 30 km 35 km 3 km
Le ratio moyen des différents temps par rapport au temps total par forage se présente
comme suit :
Temps moyen de travail = 83,30%
Temps moyen de foration = 18,64%
Temps moyen d’altération = 5,76%
Temps moyen de socle = 12,87%
Temps moyen d’équipement = 28,86%
Temps moyen de manœuvre = 36,52%
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
47 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Temps moyen d’installation = 3,55%
Temps moyen de repli = 3,73%
Temps moyen de déplacement = 8,70%
Ces ratios prouvent vraiment une perte de temps énorme au niveau des manœuvres et de
l’équipement des forages.
Le temps des manœuvres assez long (36,52%) est lié surtout à la conception de la
machine qui tient compte de la sécurité du personnel. Par contre celle de l’équipement
(28,86) est due à une mauvaise organisation du travail.
Le temps d’installation et de repli est de l’ordre de 3,5%, ce qui est une proportion
acceptable par rapport au temps total.
Le temps de déplacement est de 8,7% ; ce ratio est du au mauvais état des voies et à la non
connaissance des prochains sites.
En dehors de l’analyse issue des tableaux, il faut noter aussi certains constats que nous
avons faits sur le terrain.
-Sur certains sites, le point choisi par l’étude géophysique n’est pas accessible par la
sondeuse, ce qui cause une perte de temps énorme à l’équipe de foration pour
l’installation.
- Nous avons constaté la non vérification des consommables (PVC, gravier, crépine et
l’eau) sur le camion d’accompagnement et dans la citerne. Ce qui cause parfois l’arrêt du
chantier pour l’approvisionnement de ses consommables à la base, d’où une perte de
temps et de carburant.
Forafrique Internationale au Burkina a mis en place un dispositif qui entre en ligne de
compte dans l’amélioration du rendement des chantiers de forage. Entre autres, on a
l’installation de radios dans le camion compresseur (atelier de forage) et dans le camion
servising (atelier servising) qui permettent un lien constant entre les deux ateliers et la
base Ouaga. Ceci, en vue d’une meilleure organisation du travail. On a aussi le camion
d’approvisionnement qui sert de lien entre les bases secondaires et la base principale
(Ouaga). Le camion d’approvisionnement fournit tout les consommables dont l’équipe de
foration a besoin pour la réalisation des forages dans le temps.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
48 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
IV. Recommandations pour un rendement efficient
Au vu des informations fournies par cette analyse, nous formulons des recommandations qui
vont dans le sens de l’amélioration du rendement des chantiers.
Au plan sécuritaire :
Le port du casque et de chaussures de sécurité devrait être une obligation sur le chantier ; la
zone d’activité devrait être toujours balisée, pour éviter que des personnes ne faisant pas
partie de l’équipe de foration aient accès au lieu pour éviter tout accident.
Au plan de l’exécution des travaux. :
Des mesures strictes devraient être prises pour éviter les déplacements de nuit. A cet effet, la
responsabilité de toute l’équipe de foration devrait être engagée, en particulier celle du chef
d’équipe en cas d’accident.
Pour l’optimisation du temps perdu pour l’équipement du forage, il faudrait que pendant sa
réalisation, dès le premier essai de débit s’il est supérieur à 700 litres (700 litres signifie
forage positif), que deux manœuvres procèdent à la descente des tubages, crépines, et à leur
nettoyage en même tant que la foration continue.
On constate que les ouvriers en foration ont tendance à forer à l’air en altération, ce qui cause
très souvent des éboulements. Il faudrait donc les sensibiliser à avoir le réflexe de la foration à
la boue en altération, au lieu de perdre le temps quand ils sont en pleins travaux pour cause
d’éboulement (obligés d’arrêter la foration, creuser le bac à boue, avant de reprendre).
Il faut toujours vérifier l’état du taillant avant de l’introduire dans le trou. Car s’il est usé, la
vitesse d’avancement devient très réduite même si les paramètres mécaniques et hydrauliques
son respectés. Vérifier aussi les consommables et l’eau sur le camion d’accompagnement et
dans la citerne pour éviter des ruptures en pleins travaux. Pour cela, il faut une
responsabilisation des membres de l’équipe ou responsabiliser un magasinier de chantier.
Nous préconisons l’octroi de pick up sur le chantier, chose qui permettra l’optimisation du
temps et du carburant (le chauffeur de la citerne pourrait utiliser la pick up pour une
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
49 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
reconnaissance des prochains sites. Et initier les bénéficiaires du forage à creuser le bac à
boue avant l’arrivée de l’équipe de foration).
En somme, il faut un suivi technique, financier, journalier des chantiers. Donc une nécessité
de développer un système de suivi journalier et hebdomadaire des chantiers. Nous proposons
ce modèle de tableau Excel qui fait ressortir :
- le Métrage total forer.
- le temps de travail.
- le mètre/poste qui est un indicateur d’avancement des chantiers.
Le tableau de suivi journalier est en annexe
. Tableau 8 : de suivi hebdomadaire des chantiers
Semaine TOTAL 1 2 3 4
Période 07 au 13 avril 14 au 20 avril 21 au 27 avril 28 avril au 04 mai
Total trous U 15 3 5 5 2 Positifs U 12 3 3 5 1 Négatifs U 3 2 1 Taux de succès % 70 ,75% 100% 33% 100% 50% Métrage Total foré + alésage dans le socle Ml 1313 ,22 205,03 403,74 531,74 172,71 Métrage foré – altérites Ml 622,75 110,30 178,65 278,01 55,79 Métrage foré – socle Ml 690,47 94,73 225,09 253,73 116,92 Proportion altérites % 45,5% 54% 44% 52% 32% Proportion socle % 54,5% 46% 56% 48% 68% Nbre de postes U 20 4 6 7 3 Tps de travail U 210 40 60 80 30 Mètres/Poste Mpp 63 51 67 76 58 Mètres/Heure Mph 6,06 5,13 6,73 6,65 5,76 Tps de panne H 0 0 0 0 0 CA 106 F CFA
Le tableau de suivi hebdomadaire des chantiers permettra à la direction des opérations de
Forafrique International BURKINA de faire les points sur les travaux en cours. En effet, le
tableau permet d’avoir une situation sur le métrage total foré par semaine, qui est un
indicateur de l’évolution des travaux. En plus, elle donne surtout le mètre/poste et le
mètre/heure.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
50 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
-Le mètre/poste, nous ramène au nombre de mètre creusé en une journée de travail. Elle
permet donc, d’évaluer le rendement de l’équipe de foration.
-Le mètre/heure, quand à lui, nous ramène au nombre de mètre creusé par heure. Elle permet
de voir la vitesse d’avancement de la foration , elle permet aussi, de porter un jugement sur la
technique utilisée pour l’exécution.
En dehors de ces paramètres, on à le temps de panne, qui est intégré dans le tableau pour un
meilleur suivi des chantiers.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
51 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
CONCLUSION
Pour notre étude, nous avons effectué des travaux sur le terrain durant un mois avec l’équipe
de foration de Forafrique Internationale- Burkina dans la zone de Ouahigouya où nous avons
acquits des connaissances pratiques dans la réalisation des forages et la gestion des chantiers
de forage.
Il ressort de cette étude que la mobilisation des eaux souterraines par les forages est un
domaine assez répandu au Burkina Faso. En effet, bon nombre d’entreprises se sont lancées
dans le domaine de la réalisation de forages. Mais vu la configuration géologique du pays
constitué à grande partie de socle dont la structure exige l’utilisation de plusieurs techniques
de foration (le rotary et le marteau fond de trou). La plupart des sociétés oeuvrant dans le
domaine n’utilisent pas les techniques et les matériaux adéquats pour la conception desdits
forages. Ce qui est un facteur qui limite leur rendement économique et joue sur la pérennité
de l’ouvrage. Ces ouvrages étant réalisés en zone rurale loin des bases, une bonne gestion des
chantiers s’avère donc indispensable. Pour Forafrique Internationale- Burkina, la gestion des
chantiers pose d’énormes problèmes à la direction des opérations puisque les équipes de
forage sur le terrain ont très souvent des lacunes organisationnelles et d’initiative. La direction
des opérations doit à tout moment se rendre sur ces sites pour y résoudre les problèmes
rencontrés. Pour cela, nous préconisons une formation périodique à la gestion des chantiers au
profit des différents chefs d’équipes et une mise en œuvre des recommandations issues de
notre étude.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
52 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Références bibliographiques
Le forage d’eau – Guide pratique : Albert MABILLOT
Technologie moderne de forage : Stanislav KARLIC
Pratique du forage d’eau : Robert LAUGA
Cours hydrogéologie et ouvrages de captage : Babacar DIENG
Dossier technique et sécurité : groupe FORACO
Site Web
www.catrasol.fr
www.foraco.fr
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
53 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Annexes
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
54 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Annexe1
Les outils de forage : forage au rotary.
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
55 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Tubage et accessoires
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
56 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Annexe2 Exemple de fiche de forage utilisé pour concevoir le tableau d’analyse des temps des forages réalise en mois avril
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
57 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Annexe 3 Tableau 8 : de un suivi technique, financier, journalier des chantiers. SITUATION DES TRAVAUX - PDRD Yako / BOAD
ATELIER HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
VILLAGE -
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guin
N° Ordre - F 1 F 2 F 3 F 4 F 5 F 6 F 7 F 8 Prof. Forée m 81,83 99,89 68,38 104,33 77,33 99,89 59,33 81,83 Prof. Forée & alésage socle m 81,83 199,78 68,38 104,33 77,33 99,89 59,33 81,83 Prof. Equipée m 99,39 Prof. Forée - altérites m 55,15 51,76 26,97 28,82 31,42 39,50 27,17 49,42 Prof. Forée - altérites en alésage m 0,00 51,76 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Prof. totale forée - altérite m 55,15 103,52 26,97 28,82 31,42 39,50 27,17 49,42 Prof. Forée – socle m 26,68 48,13 41,41 75,51 45,91 60,39 32,16 32,41 Prof. Forée - socle en alésage m 0,00 48,13 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Prof. totale forée - socle m 26,68 96,26 41,41 75,51 45,91 60,39 32,16 32,41
Productivité du forage " + ou - " positif positif positif négatif positif négatif positif positif
Tubes Pleins m 67,98 73,90 51,62 0,00 60,57 0,00 48,39 67,98 Tubes Crépinés m 14,55 26,19 17,46 0,00 17,46 0,00 11,64 14,55 Bouchon de pied u 1,00 1,00 1,00 0,00 1,00 0,00 1,00 1,00
Gravier l 340,00 1 300,00 400,00 0,00 400,00 0,00 680,00 400,00
Gravier m 21,83 48,39 29,38 0,00 28,83 0,00 20,33 25,83
Débit air-lift m3/h 2,25 5,00 4,50 0,00 0,75 0,00 0,77 4,50 Niveau Statique m 7-avr-08 9-avr-08 13-avr-08 14-avr-08 16-avr-08 16-avr-08 18-avr-08 19-avr-08
Période d'exécution j/m/a au au Au Au au au Au Au 8-avr-08 12-avr-08 13-avr-08 15-avr-08 16-avr-08 17-avr-08 18-avr-08 20-avr-08
Nbre de poste u 1,5 3,5 1,0 2,0 1,0 1,5 1,0 1,5 Tps de travail h 15 35 10 20 10 15 10 15 Pannes h 0 0 0 0 0 0 0 0 Semaine N° 15 15 15 16 16 16 16 16
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
58 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur
Suite du tableau SITUATION DES TRAVAUX - PDRD Yako / BOAD
ATELIER HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
HV 2005
VILLAGE -
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N° Ordre - F 9 F 10 F 11 F 12 F 13 F 14 F 15 Prof. Forée m 81,90 77,36 86,40 86,33 50,39 99,83 59,36 Prof. Forée & alésage socle m 81,90 77,36 86,40 86,33 50,39 99,83 59,36 Prof. Equipée m Prof. Forée - altérites m 49,49 35,55 67,49 28,52 26,98 29,47 38,80 Prof. Forée - altérites en alésage m 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Prof. totale forée - altérite m 49,49 35,55 67,49 28,52 26,98 29,47 38,80 Prof. Forée - socle m 32,41 41,81 18,91 57,81 23,41 70,36 20,56 Prof. Forée - socle en alésage m 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Prof. totale forée - socle m 32,41 41,81 18,91 57,81 23,41 70,36 20,56
Productivité du forage " + ou - " positif positif positif positif positif négatif positif
Tubes Pleins m 70,96 69,33 75,46 69,57 36,54 0,00 48,82 Tubes Crépinés m 11,64 8,73 11,64 17,46 14,55 0,00 11,64 Bouchon de pied u 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 0,00 1,00 Gravier l 240,00 300,00 260,00 400,00 280,00 0,00 240,00 Gravier m 19,90 17,36 18,91 26,33 23,39 0,00 20,36
Débit air-lift m3/h 0,64 1,64 1,29 1,09 0,59 0,00 0,50 Niveau Statique m 21-avr-08 23-avr-08 24-avr-08 25-avr-08 27-avr-08 28-avr-08 29-avr-08
Période d'exécution j/m/a au au au au au au au 22-avr-08 23-avr-08 25-avr-08 26-avr-08 27-avr-08 28-avr-08 30-avr-08
Nbre de poste u 2,0 1,0 1,5 1,5 1,0 1,0 1,5 Tps de travail h 20 10 15 15 10 10 15 Pannes h 0 0 0 0 0 0 0 Semaine N° 17 17 17 17 17 18 18 4 km 5 km 5 km 5 km 30 km 35 km 3 km
Mobilisation des eaux souterraines en zone de socle (cristalline) par les forages : analyse pratique des travaux des chantiers de forage pour un rendement efficient en hydraulique villageoise
59 Mémoire de fin d’étude présenté par BERE Armel pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur