levant nouvelles (no45)

8/9/2019 Levant Nouvelles (No45)

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De l’espoir à la réalité

Journal dopinion de rflexion et dinformation de la Fondation du Levant

Juin No



1 EditorialChristian Bacon

3 De l’espoir à la réalitéSerge Sandoz

6 Présentation des comptes2008Patrick Cherpillod

12 Les apprenties dela Fondation du Levant

Aurélie MonodCoralie MagnenatSolenne Philippon

15 Projet «cheval»à la PicholetteCatherine Pisecky

16 Du déni à l’implicationmotivée!Christian

18 Présentation de l’associationSport’ouverte Céline Pasche

20 Notre responsable de liaison

Georges Gottignies22 20 ans, oui encore et encore

Patrice Charpentier

24 Présentation du GREAIsabelle GirodFrédéric Richter

27 Puissance L fête ses 11 ans

d’existencePhilippe Wyss

Nouvelles du Levant Juin 2009 – No 45 Journal d’opinion, de réflexion etd’information de la Fondation duLevant.

Abonnement 2009quatre parutions, revue trimestrielle.

Fr. 35.– par an. A vous qui êtes déjà abonné-e-s, quiallez le faire ou qui nous avez adressédes dons généreux, nous profitons devous exprimer notre vive gratitude.

Fondation du Levant CCP 10-15746-8

Editeur responsableFondation du Levant

RédactionLes Nouvelles du Levant paraissentquatre fois par année, sous la responsa-bilité d’une équipe de rédaction com-

posée de: Christian Bacon, membredu Conseil de Fondation, ChristineRaymondaz, Patrice Charpentier etSerge Sandoz.

Adresse de rédactionFondation du LevantCh. du Levant 159 – 1005 Lausanne

Tél. 021 721 41 11Fax 021 721 41 10Courriel: [email protected]

Sommaire et Impressum

Nouvellesdu Levant



Christian BaconMembre du Conseil

de la Fondation du Levant

Editorial

1Nouvellesdu Levant

Résolument optimistes

Oui, nous pouvons vous le dire, leConseil de fondation, la direction, lescollaboratrices et collaborateurs sontoptimistes. Les espoirs d’en sortir se sontconcrétisés, la crise est derrière nous.

Lisez l’article de Georges Gottignies(page 20), qui œuvre à la Fondationdepuis 1995 et occupe désormais, à lasuite de la réorganisation du Levant, leposte de responsable de liaison. Il

consacre beaucoup de son temps à laprocédure d’admission pour le CentreCASA (Centre d’accueil à seuil adapté)à la Picholette, et pour le CTR (Centrede traitement et de réinsertion).Georges constate modestement qu’endix mois, le taux d’occupation a évoluéfavorablement. C’est beaucoup mieuxque cela: ces deux centres ontaujourd’hui atteint le maximum deleurs possibilités d’accueil, une listed’attente ayant dû être établie. BravoGeorges, bravo à toutes et à tous. Nosmaisons sont pleines pour le plus grandbien des résidants(es) qui vivent au quo-tidien cette nouvelle dynamique.

Quel contraste avec la situation quirégnait en 2007, où la Fondation souf-

frait d’un taux d’occupation de 60% aumieux!

Des comptes assainis

Autre excellente nouvelle: les comptesd’exploitation de la Fondation sontéquilibrés au 31 mars 2009. C’est lerésultat d’une augmentation des recet-tes, dans une proportion équivalente àune diminution des frais généraux.

Cette performance est aussi le fruit de la

mise en œuvre d’une maîtrise budgé-taire qui a été instaurée dès fin 2007déjà et qui aura permis de limiter les



pertes sur l’exercice 2008 à Fr.233’600.—, comme l’indiquent lescomptes 2008 présentés en pages 6 à11. Cette évolution a également étéfavorisée par la création en pleine crised’un Comité de gestion qui a ouvert lavoie à ce redressement, poursuivie parl’arrivée de François Clerc, notre nou-veau directeur.

Un nouveau président, fidèleaux valeurs fondatrices et ouvert aux transformations

Nous n’avons pas encore eu l’occasionde vous présenter notre nouveau prési-dent du Conseil de fondation, PhilippeNicollier. Et pour cause : alors qu’il a éténommé à fin 2008, à l’unanimité duConseil, et après avoir été vice-présidentdepuis la démission de Jean-SamuelGrand, le Conseil d’Etat ne lui a donnéson autorisation qu’en avril 2009. Carnotre nouveau président est directeur del’Etablissement secondaire de Villamontdepuis dix ans et il doit tout son tempsà l’Etat. C’est donc sur ses loisirs quePhilippe se consacre à la Fondation,depuis longtemps déjà, avec ténacité etgénérosité.

Ce «vieux Lausannois», né en 1957, estpère de trois enfants. Licencié en lettres,

il a obtenu son brevet de maître secon-daire en 1982.

Dès son plus jeune âge, il a été membredes «Compagnons d’Eric», mouvementde jeunesse initié par feu Jean-PascalRodieux, ancien président du Conseilde fondation. C’est lors d’une soiréeorganisée par ces jeunes qu’il avait ren-contré Pierre Rey, à la fin des annéesseptante. Sensible à la cause défenduepar le «père fondateur», Philippe

Nicollier a rapidement adhéré à laCommission consultative du Levant,avant d’entrer au Conseil où il a été élule 17 avril 2002. La Fondation vivait àce moment-là ses dernières années destabilité car les premiers signes de lacrise se sont manifestés en 2006 déjà.

Notre président est une force tranquilleet, dans ces redoutables moments deperturbations et d’écueils, il a su nousfaire profiter de son calme et de sa maî-trise de soi.

Cette forte constitution lui aura enoutre permis de ne pas être affecté pardes attaques souvent rudes, ni trop tou-

ché par des sensibilités parfois exacer-bées. Son souci d’être fidèle à son enga-gement a conduit Philippe à accepter,dans des moments difficiles, ce rôle deprésident. Nous l’en remercions chaleu-reusement.

Une tâche lui tient particulièrement àcœur: réorganiser, en collaboration avec

la direction, le Conseil de fondation. Maisnous y reviendrons, car il y a tant à faire.

2 Nouvellesdu Levant



De l’espoir à la réalité


Serge Sandoz Chargé de la communication

Nelson Mandela disait: «quand onarrive au sommet d’une colline, ce quel’on voit, c’est qu’il y a encore de nom-breuses collines à gravir». Nous pou-

vons pleinement adhérer à cette for-mule et la faire nôtre. Si depuis de trèsnombreux mois beaucoup de change-ments ont été initiés à la Fondation, sinous percevons aujourd’hui concrète-ment les résultats de tout un travail defond, si nous pouvons pleinement direqu’il y a un «capitaine» aux comman-

des, il y a encore des dossiers quidemandent plus de patience et de per-sévérance.

Evidemment, il n’est pas ici question dese plaindre ou de faire de l’autosatisfac-tion, mais bien de faire un point de lasituation afin de vous permettre, lec-

teurs, de suivre l’évolution des «chan-tiers» en cours.

Nous commençons par faire le constatque, grâce au travail de qualité et à l’en-gagement permanent de notre respon-sable de liaison, nos deux centres deCASA et CTR ont aujourd’hui atteintle maximum de leurs possibilités d’ac-

cueil et qu’une liste d’attente est actuel-lement en vigueur.

Ceci est réjouissant pour plusieurs rai-sons. Non seulement ce résultat estencourageant pour l’institution, sescollaboratrices et collaborateurs, mais il

est aussi le signe que la Fondation duLevant relève le défi de retrouver saplace dans le réseau grâce aux effortsconsentis par toutes et tous. De plus,sur le plan thérapeutique, cela permetaussi de nouvelles synergies plus facilesà mettre en place quand le nombre derésidants présents est important.

Il faut aussi relever que l’ensemble dupersonnel de la Fondation participe àdivers projets internes qui touchentautant au système qualité qu’à la miseen place de protocoles de collaborationentre les divers secteurs de laFondation. En fonction des secteurs,

des formations plus spécifiques ont étémises en place, y compris des intervi-sions et supervisions. L’objectif est d’of-frir à chacun la possibilité de travaillerde façon compétente et efficace, dansl’esprit de l’interdisciplinarité, cela auprofit de nos usagers.

Relevons encore que l’arrivée de notre

nouveau directeur aura eu pour consé-quence première l’apprentissage par les



responsables de secteurs d’une nouvelleforme de responsabilité, tant sur le planhumain que sur le plan financier. Par lamise en place du Conseil de direction,les responsables de secteurs sont deve-nus des acteurs de premier plan dansun partage de la poursuite des objectifsde l’institution. Il ne s’agit plus de met-tre en place des décisions prises à unniveau hiérarchique supérieur, mais dechercher ensemble des solutions utilesautant pour son secteur que pour l’en-semble de l’institution.

C’est un nouvel apprentissage, où ilfaut être attentif non seulement aufonctionnement de son secteur en tant

que tel, mais aussi aux autres implica-tions que cela engendre tant au niveaudu contrôle budgétaire que du person-nel ou des prises en charge des person-nes qui font appel à nos services. C’estaussi une façon pour chacun de se rap-peler que si nous avons des droits, nousavons aussi des devoirs. Grâce à cetteméthode de travail participative, lesresponsables de secteurs ont plus d’au-tonomie et de possibilités de décisionen fonction des objectifs fixés.

Au terme des premiers six mois d’acti-vité de l’année 2009, nous pouvonsdire que la Fondation est actuellement

dans une phase ascendante; les diverssecteurs sont presque au maximum deleur capacité d’accueil et les budgets

sont tenus. Aujourd’hui, il est possibled’engager de nouveaux collaborateurset collaboratrices qui apporteront unsoutien aux équipes concernées et per-mettront de poursuivre la principaletâche que la Fondation du Levant rem-plit depuis toujours, savoir l’accueil etl’accompagnement de personnes néces-sitant une prise en charge spécifique enlien avec leur situation personnelle.

Il nous paraît important ici de remer-cier l’ensemble des collaboratrices etcollaborateurs pour leur engagementen faveur de la Fondation. C’est grâce àleur travail et leur implication dans cenouveau processus que les résultats

obtenus sont à la hauteur des attenteset que les efforts entrepris pourrontse poursuivre pour pérenniser laFondation.

Parmi les «chantiers» actuellementouverts et qui nécessitent encore persé-vérance et engagement permanent,

nous pouvons citer la recherche denouveaux locaux destinés à accueillirles résidants des programmes CASA etCTR . Cette mission, simple de primeabord, a conduit le chef de projets àvisiter de très nombreuses propriétés. Sicertaines répondaient parfaitement auxbesoins des cahiers des charges élabo-

rés, elles restaient inaccessibles par leurprix. Et si nous avons vu plusieurs«objets» intéressants, nous avons aussi





été confrontés au fait que certainesmunicipalités n’ont pas été enthousias-tes à l’idée de notre venue. Toutefois,plusieurs autorités communales nousont clairement dit qu’elles étaient prê-tes à nous accueillir sur leur communeet nous l’ont démontré par un appuidans nos démarches.

Aujourd’hui, si nous ne pouvons mal-heureusement pas être plus précis, noussouhaitons toutefois indiquer que plu-sieurs projets sont à l’étude dans lesdivers services concernés, et que, paral-lèlement, nous poursuivons nos recher-ches d’une maison existante ou d’unterrain permettant la construction

d’une unité d’accueil spécifique. Cesdémarches se font dans un climat debonne collaboration avec les servicesofficiels.

Comme nous l’avions indiqué, lesdélais sont très courts pour trouverdeux nouveaux lieux d’accueil. Nos

mandants, conscients que nous nepourrons peut être pas tenir les délaismalgré les moyens mis en œuvre par laFondation, ont mis en place un nou-veau calendrier pour l’accueil de lanouvelle Unité Double Diagnostic.Celle-ci devrait intégrer le Chemin duLevant 159 à partir du 1er avril 2010.

Cette décision a l’avantage de nous per-mettre, de part et d’autre, de poursui-vre la préparation des nos projets res-

pectifs dans les meilleures conditions. A cela s’ajoute que deux de nos collè-gues continuent à partager les activitésde l’UNISET en ville de Lausanne, enattendant les décisions politiquesconcernant l’ouverture du «Bistrotsocial».

De l’espoir à la réalité, le chemin estencore long, mais nous parviendronsaux résultats recherchés, au vu de ladynamique qui a été recréée et de l’en-gagement de tous.

Les fous ouvrent les voies qu’empruntent ensuite les sages. Carlo Dossi, Italie

Et d’aucuns savent combien ouvrir desvoies est un dur chemin!



ACTIF 2008 2007

DisponibleCaisses 35’689 31’665Poste 44’638 31’826Banques 1’033’818 1’409’415

Total 1’114’145 1’472’906

Réalisable

Débiteurs services placeurs 959’019 591’275Provision pour pertes sur débiteurs -143’435 -118’435Subventions à recevoir 414837 858’705

Autres débiteurs 247’987 323’430

Total 1’478’408 1’654’974

Immobilisé

Véhicules 106’559 100’423Mobilier et machines 52’006 61’359Matériel informatique 35’968 60’020Equipements 1 1Forêt 1 1Immeubles 3’004’485 3’114’303

Total 3’199’020 3’336’108

Total de l’actif 5’791’573 6’463’987

6

Patrick Cherpillod Responsable comptabilité

Présentation des comptes 2008

Nouvellesdu Levant

BILAN AU 31 DECEMBRE 2008




PASSIF 2008 2007

Exigible à court et moyen terme

Créanciers fournisseurs et autres créanciers 105’395 110’051Passifs transitoires 182’153 262’955Comptes individuels des résidants 35’931 28’424Banque Cantonale Vaudoise : avance à terme fixe 940’100 975’100

Total 1’263’579 1’376’530

Exigible à long terme

Banque Cantonale Vaudoise: prêts hypothécaires 2’717’500 2’827’319

Provisions et réserves à buts spécifiques

Provision pour formation Puissance «L» – 540Provision sur modification du prix de journée – 230’360Provision pour remise en état et entretien des installations – 250’000Provision dons à buts spécifiques 25’846 25’846Provision pour litige du personnel 60’899 100’000Fonds de réserve à but thérapeutique et formation postcure – 406’331Fonds de réserve pour la formation 300’000 –Fonds de réserve immeuble 800’000 400’000Fonds de réserve de développement informatique 200’000 93’345Réserve «Accord de prestation SDE» – 35’161Réserve «Dépenses non subventionnées» – 61’153Total 1’386’745 1’602’736

Fonds propres

Capital 305’000 305’000Profits et pertes reportés 352’402 1’194’134Perte de l’exercice -233’654 -841’732

Total 423’749 657’402

Total du passif 5’791’573 6’463’987

BILAN AU 31 DECEMBRE 2008



CHARGES 2008 2007

Salaires 5’361’656 6’285’607

Charges sociales 1’196’139 1’387’513

Autres frais de personnel 93’020 182’737

Honoraires pour prestations tiers 38’798 125’257

Besoins médicaux 57’020 55’594 Alimentation 244’620 294’800

Entretien 42’324 64’289

Entretien et réparation des immeubles,mobilier, machines et véhicules 130’577 218’812

Frais d’utilisation des installations 354’705 418’422

Eau et énergie 226’231 240’728Ecole et formation 173’228 251’875

Frais de bureau et d’administration 204’600 259’647

Outillage et matériel pour ateliers protégéset d’occupation 482’820 440’604

Assurances choses 58’463 62’796

Autres charges d’exploitation 37’379 53’631

Charges sociales RMR ETS LEAC et 50+ 160’226 126’487

Intérêts hypothécaires 72’801 75’602

Amortissement sur immeubles 109’819 107’018

Total des charges 9’044’425 10’651’418


COMPTE D’EXPLOITATION




PRODUITS 2008 2007

Contribution des résidants 4’026’757 4’839’239

Revenus des ateliers d’occupation 41’868 27’945

Ventes restaurant 476’316 469’526

Autres contributions 151’114 34’902

Autres revenus 196’261 289’984Refacturation charges sociales RMR ETS LEAC et 50+ 160’226 126’487

Subvention SDE 1’171’800 1’153’904

Subvention CRIAD SSP 373’483 368’727

Subvention RPT/OFAS Soleil 636’900 627’924

Subvention cantonale SSP Soleil 633’000 623’600

Subvention cantonale SSP CAP 591’200 582’400Subvention service de la dette 182’620 182’620

Total des produits 8’641’545 9’327’258

Excédent de charges -402’880 -1’324’160

COMPTE D’EXPLOITATION




COMPTE DE PERTES ET PROFITS

CHARGES 2008 2007

Pertes sur débiteurs – 43’547

Amortissement créances 104’948 49’479

Achats matériel informatique – 6’655

Achats mobilier et informatique, selon accord SDE – 22’474

Utilisation des dons 33’849 25’600 Attribution «Réserve accord de prestation SDE» – 3’145

Restitution résultat de Puissance «L» 2007 3’145 –

Diverses charges en rapport avec les litiges du personnel 39’101 –

Attribution à la provision pour pertes sur débiteurs 25’000 –

Attributions au fonds de réserve:

– Pour la formation 300’000 –– Immeuble 400’000 –

– Développement informatique 106’655 –

Transfert «Réserve accord de prestation SDE» à«Passifs Transitoires» 32’016 –

Total des charges 1’044’714 150’900



11Nouvellesdu Levant

PRODUITS 2008 2007

Dons divers 106’677 59’299

Dons à buts spécifiques 33’849 25’600

Compléments exercices antérieurs 50’768 403’140

Produits sur véhicules incendiés Eventail – 23’134

Dissolution provision pertes sur débiteurs – 43’547Dissolution de la provision pour la formation Puissance «L» 540 –

Dissolution de la provision sur modificationdu prix de la journée 230’360 49’479

Dissolution de la provision pour remise en état etentretien des installations 250’000 –

Dissolution de la provision pour litige du personnel 39’101 –

Dissolution du fonds de réserve à but thérapeutiqueet formation postcure 406’331 –

Dissolution Fds réserve développement informatique – 6’655

Dissolution partielle de la réserve «Accord de prestationsSDE» en couverture de la restitution du résultat 2007 3’145 –

Dissolution du solde de la réserve «Accord de prestationsSDE» 32’016 22’474

Dissolution partielle de la réserve «Dépenses nonsubventionnées » en couverture de la perte de Puissance «L» 11’145 –

Dissolution du solde de la réserve «Dépenses nonsubventionnées» 50’008 –

Total des produits 1’213’941 633’328

Excédent de produits du compte de profits et pertes 169’226 482’428

Excédent des charges d’exploitation -402’880 -1’324’160Résultat de l’exercice -233’654 -841’732

COMPTE DE PERTES ET PROFITS



Nouvellesdu Levant

12

Les apprenties de la Fondation du Levant

Apprentissage au Restaurant Les Roseaux

Aurélie Monod, apprentie au service et

moi-même, Coralie Magnenat, appren-tie cuisinière avons passé trois ans à laFondation du Levant au Restaurant Les Roseaux .

Tout d’abord, nous tenons à dire quedurant ces trois années, nous avonsbeaucoup appris sur notre métier et cecigrâce aux personnes qui nous ont trans-

mis leur savoir-faire. Nous les en remer-cions chaleureusement.

Nous avons aussi eu l’occasion de travail-ler quotidiennement avec des personnesconcernées par les problèmes de la toxi-comanie. Il est vrai qu’avant notre arri-vée à la Fondation du Levant, notrevision des personnes toxicomanes était

différente qu’aujourd’hui.Nous avons appris à mieux les connaîtreen ayant pu discuter ensemble de leursproblèmes liés à la drogue et c’est ce quinous a appris à les apprécier différem-ment.

Les toxicomanes sont des personnes

comme tout le monde malgré leurdépendance et nous avons eu beaucoupde plaisir à travailler avec eux.

Ainsi se termine notre apprentissage etnous partons avec plein de bonnes cho-ses pour la suite ainsi qu’une belle expé-rience riche en enseignements. Nous

remercions toutes les personnes qui nousont entourées durant ces trois annéespassées à la Fondation du Levant.

Apprentissage d’employéede commerce

Je m’appelle Solenne Philippon et suis endernière année d’apprentissage. Je n’aipas eu beaucoup de contacts directs avecles résidant(e)s durant mes trois ans. A laréception, ils ne viennent que pour seprésenter pour un rendez-vous de pré-admission, demander un renseignement,rechercher leurs affaires personnelles lais-sées à la consigne ou réclamer leur solded’argent de poche quand ils quittent leLevant.

J’ai passé ma première année d’appren-tissage à la comptabilité. La deuxième àl’administration/réception et actuelle-ment, pour ma dernière année, je suisencore à la comptabilité jusqu’à la fin demon apprentissage.

Je préfère de loin tout ce qui est adminis-tratif et les services qui génèrent descontacts. Je n’aime pas tout ce qui se rap-

Aurélie Monod

Coralie Magnenat Solenne Philippon Apprenties de la Fondation du Levant



Le Levant a subi des périodes difficiles etpeut-être que cela n’a pas été favorable àma formation.

porte aux chiffres. Je n’y comprends pasgrand-chose. Il y a toujours, ou presque,un problème quand on travaille avec deschiffres. C’est impressionnant.

Il faut vraiment aimer résoudre des pro-blèmes et se fatiguer.

J’aime bien quand je dois rester touteseule et me débrouiller pendant un

moment lorsque ma collègue est envacances ou absente.

Je ne pense pas que je vais rester dans ledomaine du social après ma formationcar j’ai remarqué que ce n’était pas ce quim’attirait le plus.

Aurélie, Coralie et Solenne arriventau terme de leur formation à laFondation du Levant. A l’heure oùparaîtront ces lignes, elles devraientconnaître les résultats des examens et

nous souhaitons de tout cœur qu’el-les aient réussi et qu’elles puissentpoursuivre une carrière profession-nelle en adéquation avec leurs sou-haits.Bonne route à vous!



Projet «cheval» à la Picholette

Nouvellesdu Levant

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Catherine Pisecky Educatrice à CASA

Le projet «cheval» est né d’une rencon-tre entre Françoise Defferard-Novello,nouvelle veilleuse à la Picholette et moi-même. Etant toutes deux passionnées

par les chevaux et cavalières depuis plu-sieurs années, nos discussions et nos for-mations respectives (thérapeute équestreet éducatrice) nous ont vite rapprochéesautour de ce projet commun, réalisabledans un premier temps durant les vacan-ces de Françoise.

Cette dernière partant pour un mois enInde, ses chevaux avaient besoin d’unlieu d’accueil.

C’est ainsi que quatre chevaux (Swing , ladouble-ponette têtue, Mistral , le trotteursensible, Reggae , le mérens tout doux et

Jason, le vieux franches-montages) etdeux ponettes (Tornade , la pottock

fofolle, et Aloé , la mini-shetland bientôtmaman) ont fait leur apparition à laPicholette pour le bonheur des résidants.

Les objectifs étaient de faire découvrirun bout de l’univers des chevaux auxrésidants et de travailler sur leurs appré-hensions ou leur peurs, à travers les soinsdes équidés, des balades en individuel et

en groupe et des séances de travail au solet monté sur le petit carré improvisé surle terrain de volley.

Les résidants ont eu diverses réactions.Certains ont montré une grande moti-vation et de l’intérêt, d’autres de l’appré-hension rapidement surmontée au

contact des chevaux; d’autres encore n’y ont pas pris goût.

Gérard, un résidant de la Picholette,s’est porté volontaire pour s’occuper deschevaux au quotidien, pour la nourri-ture et les soins de base.

Ce résidant était dans une période dequestionnement et de démotivation par

rapport à sa thérapie. Son implicationavec les chevaux lui a permis de rebondirgrâce à un travail concret au quotidien.



Nouvellesdu Levant


Il s’est également découvert un grandintérêt pour les soins aux chevaux etsouhaite poursuivre une activité danscette voie par la suite.

Parallèlement au contact avec les che-vaux, un groupe de résidants s’est rendurégulièrement à Peney-le-Jorat, dans laferme pour préparer le retour de che-vaux, en construisant les parcs etc.

Le 1er mai, les chevaux sont rentrés àpied avec les résidants pour une randon-née de quelques heures.

Ce mois avec les chevaux a été une expé-rience très positive, et un projet pourune poursuite de collaboration est encours pour la ferme, à Peney-le-Jorat.

Dans le prochain numéro des Nouvellesdu Levant, Gérard fera un retour sur savision de cette expérience.

Lorsque je suis arrivé le 20 novembre2009, j’étais motivé à arrêter les dro-gues uniquement pour ma tutrice etmes parents, mais pas assez pour moi-même, je n’y croyais pas vraiment.

Durant un peu plus de deux mois, je

n’arrêtais pas de fuguer et de consom-mer, je n’arrivais pas à passer une

semaine entière sans consommer et celaen est arrivé au point que je fuguaistrois fois par semaine. C’était devenude nouveau une obsession et, malgrétoute la bonne volonté des éducateurs,

je n’arrivais pas à rester «clean». J’aifugué 17 fois en deux mois et l’équipe

éducative ne savait plus quoi faire pourm’aider.

Christian – Résidant de CASA Centre d’Accueil à Seuil Adapté

Du déni à l’implication motivée!




C’est pourquoi l’équipe a décidé dem’éloigner un mois car la situationdevenait ingérable et invivable, aussipour les résidants.

Je me suis donc retrouvé à la rue du jourau lendemain.

Les premiers jours, une copine a pum’héberger chez elle, mais au bout de

trois jours je ne pouvais plus rester chezelle car cela ne m’aidait pas et comme jeconsommais de temps en temps je mesentais mal d’être là-bas. Alors, j’aidécidé d’aller dormir à la Marmottequelques nuits, le temps de trouver unechambre. Je me rappelle d’un soir où ilneigeait et où il n’y avait plus de place.

J’ai dû dormir dans des toilettes publi-ques à Lausanne. Il faisait froid et jen’avais même pas de veste car je l’avaiséchangée contre de la drogue. C’étaithorrible, j’étais désespéré.

Ensuite, avec l’aide de ma tutrice et dema maman, j’ai trouvé une chambre àPrilly dans une maison. J’ai aussi décidéde prendre un minimum de méthadonepar l’entremise du médecin de laFondation et j’ai pu me stabiliser auniveau de mes consommations. Biensûr, durant ce mois, j’aurais pu replon-ger dans la consommation active et toutlaisser tomber, mais j’ai pris le temps deme poser les bonnes questions par rap-port à mon avenir et j’en suis arrivé à laconclusion que je préférais une vie saine

sans drogue. Depuis, ma motivation achangé car c’est moi seul qui ai décidéde mon sort et personne d’autre: j’étaisface à moi-même et je n’ai pas pu mementir, je savais que la mort était pro-che.

Depuis mon retour le 10 mars 2009,tout se passe bien et je n’ai pas eu de

rechute. Bien sûr, tous les jours ne sontpas roses et chaque jour je me pose laquestion: aujourd’hui, ai-je envie deconsommer ou pas? Je remarque aussique je ne ressens plus le besoin de mecacher derrière la drogue et que j’arrivemieux à faire face à mes difficultés.

Aujourd’hui, cela fait un mois et demi

que je n’ai plus consommé et je m’af-firme face au groupe lorsqu’il y a desproblèmes de consommation dans lamaison ou d’autres problèmes qui pour-raient nuire à son bon fonctionnement.

A présent, je peux dire que je me dirigevers le bonheur. Certes, la route estencore longue mais au moins je connaisdéjà la direction.




Céline Pasche

Présentation de l’association Sport’ouverte

Sport’ouverte est une association qui pro-pose des activités sportives et de pleinair s’adressant à des personnes en situa-tion de difficultés sociales. Reconnue

d’utilité publique par la ville deLausanne, Sport’ouverte accueille tout aulong de l’année des personnes avec desproblèmes de dépendances, des troublespsychologiques ou des difficultés d’inté-gration. En exploitant le potentiel socio-éducatif du sport, Sport’ouverte mobiliseles ressources du participant pour l’aider

à affronter les difficultés quotidiennesavec un nouvel élan.

Sport’ouverte mise sur le sport et sesvaleurs fondatrices pour donner au par-ticipant l’opportunité de regagner de laconfiance en ses moyens, sortir d’unesituation de précarité et faire face auxdéfis qu’il rencontre sur le chemin de la

réinsertion. La pertinence, l’intérêt etles bienfaits des activités proposées sontsans cesse démontrés par l’enthousiasmeet l’investissement des participants.

Tout au long de l’année Sport’ouverte organise des activités régulières, saison-nières, des week-ends et des campsmulti-sports, sans oublier la participa-

tion aux compétitions sportives popu-laires pour appuyer la perspective d’in-tégration offerte par le sport. Le but

étant de garantir l’accessibilité des acti-vités sportives à toutes les personnesmotivées et ainsi soutenir leurs projetsindividuels, indépendamment de leur

niveau sportif.Lors des activités de Sport’ouverte , leplaisir devient un objectif en soi. Eneffet, la participation à une activitérécréative permet aux participantsd’abandonner «l’état de survie» et d’en-tamer une démarche de valorisation desoi. Les activités hebdomadaires inci-

tent les participants à s’engager dansune pratique régulière du sport, amélio-rant l’état de santé physique et psychi-que de la personne. En prenant part àune activité régulière, le participantdevient progressivement plus attentif aux besoins de son corps. Il modifie sonrapport au corps en prenant conscience

des dégâts physiques liés à son addictionet il apporte un nouveau soin à sonorganisme par l’alimentation, le tempsde repos et l’hygiène de vie.

Lors de toute activité sportive, chacunest confronté à des difficultés et des obs-tacles qui doivent être surmontés. Dansces moments-là, un participant devra

aller puiser dans ses ressources person-nelles et mobiliser des compétencesmultiples telles que la gestion du stress,



Nouvellesdu Levant

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le dosage de l’effort, la persévérance.Face à ces défis, le participant expéri-mente l’alternance des succès et deséchecs: l’effort devient alors un outilpour découvrir ses propres limites etreconstruire une estime de soi.

Les camps et les week-ends constituentune véritable bouffée d’oxygène pour

les participants, leur permettant deprendre du recul par rapport aux diffi-cultés de tous les jours. Ces momentsoffrent aussi la possibilité de retrouverun rythme et une meilleure hygiène devie ainsi que de tisser des relations socia-les autres que celles liées à leur problé-matique de dépendance.

L’activité sportive crée un espace desymétrie qui favorise la naissance derelations privilégiées avec l’équipe etentre participants. Le partage desmêmes buts, les règles communes etl’effort induisent un rapprochementavec l’intervenant et instaurent unerelation de confiance. Cette confiance

devient ensuite l’outil pour élargir laréflexion aux difficultés quotidiennesde la personne et pour l’orienter versdes structures pouvant soutenir sesdémarches. Vis-à-vis des autres partici-pants, la présence d’une activitémédiatrice permet d’atténuer les diffé-rences individuelles, favorisant la

reconnaissance mutuelle et le dévelop-pement de l’esprit solidaire.

Sport’ouverte fonctionne grâce à une

équipe de deux intervenants qui parta-gent tant la passion pour le sport que laconviction de ses bienfaits. Aux compé-tences des collaborateurs s’ajoutent lesconnaissances, l’engagement et la moti-vation d’un réseau de bénévoles qualifiés,rouage indispensable de l’association,

qui permet à Sport’ouverte d’offrir unelarge palette d’activités et un encadre-ment de qualité. Le travail en réseau avecdes représentants des institutions à basseuil de la région lausannoise réunis ausein du comité ou venant renforcer occa-sionnellement l’équipe de Sport’ouverte

lui permet d’être au coeur du réseau desprestations offertes aux personnes vivantdans la précarité.




Notre responsable de liaison…

Georges Gottignies

Né en 1960 à Bruxelles, marié et pèrede trois enfants, j’ai été engagé en 1995comme responsable des cultures biolo-giques à la Picholette.

En 1998, j’ai occupé le poste de respon-sable de la Picholette, ensuite celui deresponsable du CRP et en 2007 celui deresponsable de l’Éventail.

A la suite de la réorganisation de laFondation du Levant et à la baisse signi-ficative du taux d’occupation de nos

centres, j’occupe le poste de responsablede liaison qui a été créé afin de présen-ter nos nouvelles prestations auprès dupublic cible, mais aussi auprès des par-tenaires du réseau.

Le public cible se constitue de person-nes ayant des problèmes de dépendanceet qui souhaitent entreprendre un trai-

tement résidentiel dans le cadre de notrefondation. Actuellement, cette popula-tion se répartit en 57,5 % de volontairesvaudois, 25% de cas pénaux (art 60, enattente de jugement) et 17,5% de per-sonnes domiciliées hors canton.

Mon cahier des charges se compose de

plusieurs tâches distinctes telles que:•Organiser les préadmissions et admis-

sions de nos futurs résidants.

• Préparer les dossiers des résidants envue de l’obtention de la garantiefinancière (SPAS, CASS, CIIS, …)

• Planifier, organiser et effectuer lesrapports pour les organismes payeurs.

• Participer aux colloques interdiscipli-naires et aux colloques des prisons.

•Développer et promouvoir l’offre thé-rapeutique du Levant auprès des par-tenaires actuels et potentiels.

•

Optimiser les sorties du résidentiel entermes de continuité des soins.

Lors des entretiens de préadmission,l’accent est mis, d’une part, sur la moti-vation à entreprendre un traitementrésidentiel ainsi que sur l’état physiqueet psychique de la personne et, d’autrepart, sur la possibilité d’envisager une

réinsertion socioprofessionnelle.De plus, des informations concernant lamédication et les séjours institutionnelsantérieurs sont demandées aux candidatsafin de préparer au mieux une éventuelleadmission dans l’un de nos centres.

Dès la fin de l’entretien, une visite du

centre le plus adapté est organisée encollaboration avec le responsable de lastructure.



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Pour finaliser le projet, il est demandéaux candidats de nous confirmer leurenvie d’entreprendre cette démarchethérapeutique par l’envoi d’une lettre demotivation.

Dès réception de ce courrier, une phaseadministrative importante est mise enplace, car il s’agit de financer la cure

auprès des organismes payeurs. À réception de la garantie financière,nous fixons une date d’admission auxfuturs résidants.

Une fois admis dans le centre, ces der-niers sont pris en charge par l’équipeéducative, mais le responsable de liaisonreste une « personne ressource».

À la fin du traitement, nous planifionsun bilan avec les partenaires du réseaupour finaliser le projet de sortie et ainsiaccompagner le résidant vers son nou-veau lieu de vie.

À ce jour, je m’occupe principalementde la procédure d’admission pour les

centres CASA et CTR, mais uneréflexion est en cours par rapport auxadmissions au Soleil Levant.

Dans le cadre de ma mission, j’apprécietout particulièrement la coconstructiondu projet thérapeutique avec le client encollaboration avec le réseau, mais aussiles relations informelles que j’entretiens

régulièrement avec les résidants récem-ment admis, lors de mes visites dans lescentres.

Après dix mois, nous pouvons constaterque le taux d’occupation dans notre ins-titution a évolué de manière favorable,ce qui nous encourage à développer nosprogrammes, ainsi que nos activités auservice de nos résidants.

Cependant, ce travail devrait encoreêtre amélioré avec nos partenaires insti-tutionnels afin de coordonner les inter-ventions des différents acteurs pour

offrir aux personnes toxicodépendantesune continuité des soins au sein duréseau.

Liaison entre les partenaires du réseau, le public cible et la Fondation.




20 ans, oui encore et encore…

Patrice CharpentierResponsable du Soleil Levant

20 ans, le 20 novembre 2009

C’est dans la belle salle de l’Atlantic quenous fêterons cet anniversaire, au cœurde la cité. Le programme permettra derevisiter, sous différents angles, lesannées qui nous séparent de l’appari-tion de la maladie à nos jours. Ce seral’occasion aussi d’apprécier le travail deceux qui ont su proposer des réponsesnouvelles à l’apparition d’une nouvellemaladie. L’occasion également deconnaître les perspectives d’avenir selondifférents points de vue: historique,médical, sociologique et politique.

En introduction, l’historique de la mai-son du Soleil Levant sera évoqué, en col-laboration avec les responsables quim’ont précédé, Mesdames FrançoiseRey et Monique Prahin.

L’aspect médical, avec l’apparition destraitements et un espoir de survie gran-dissant, sera exposé par le Dr Jean-Philippe Chave1. Ce praticien a été,durant de longues années, le médecinconsultant du Soleil Levant . Nous pou-vons dire aujourd’hui qu’il a induit unesprit de collaboration entre notre mai-

son et les ressources médicales qui s’y manifeste encore. Que ce soit avec notreinfectiologue le Dr Jaccard ou son

confrère le Dr Hagmann, les rapportsde travail restent non seulement rigou-reux et parfaitement adaptés à nosbesoins, mais aussi empreints d’un

esprit de partenariat fort appréciablepour toute notre équipe.

Suivra un regard sur les mobilisationspar les milieux associatifs, décrivant lesinitiatives et les moyens d’accompagne-ment qui se sont mis en place. C’estM. Michel Voegtli, sociologue del’Université de Lausanne, qui nous enparlera. Il a, avec trois autres cher-cheurs et durant quatre ans, réalisé untravail de recherche financé par leFonds national suisse de la recherchescientifique 2.

1 Le Dr Jean-Philippe Chave est spécialiste FMH en infectiologie, ancien Chef de clinique du

Service des Maladies infectieuses duDépartement de Médecine du CHUV àLausanne. Médecin-associé pour l'enseignement et la recherche clinique dans le domaine de l'infection HIV.

2 Voegtli Michael, Fillieule Olivier, Horat S,Blanchard Philippe, Changements dans l'épidé-mie de sida, dynamiques associatives et engage-ments. Etude à partir du cas de sept cantons suis-

ses. Rapport de recherche, Fonds nationalsuisse de la recherche scientifique, Berne, 03-2009.



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En fin d’après midi s’exprimera M. Jean-Philippe Cand, coordinateur de PointFixe. Il a été l’auteur d’un rapport d’ex-pertise demandé par la Santé publique.Des groupes de travail sous l’appellationReDiViVa (Rénovation du dispositif deprévention) se sont constitués afin derevisiter le dispositif «sida». M. Candparlera de ce qui s’est fait, se fait encore,et se fera pour lutter contre le sida etsoutenir les personnes qui en sontatteintes. Nous souhaitons également laprésence de représentants des autoritéscantonales; des invitations ont étéenvoyées.

L’un des grands objectifs de cette jour-

née étant la rencontre ainsi que l’expres-sion des liens avec le réseau qui nousentoure, l’espace de la salle de l’Atlantic

permettra des échanges informels, desmoments de convivialité, dans un cadrechaleureux et confortable. Cela permet-tra aussi de se questionner et de débat-tre, cela encore entre 18 et 20 heures,autour d’un apéritif dinatoire que noussouhaitons attrayant.

Enfin, nous avons confié à Michel

Bühler la tâche de vous retenir encore,par sa verve légendaire et son talent.Rien dans sa longue carrière, ne sembleavoir lassé l’auteur, compositeur, écri-vain et militant qu’il est.

En conclusion, une question à vous,lecteurs: «Soleil Levant», comment

cette appellation a-t-elle été choisiepour cette maison? Répondez-nous([email protected]) Merci d’avance...

A l’occasion des 20 ans du Soleil Levant…

Vendredi 20 novembre 2009

Concert de Michel Bühler à l’occasion des 20 ans du SoleilLevant (informations complémentaires dans le N° 45 des Nouvelles du Levant ).

Jeudi 10 décembre 2009

Concert du guitariste Alberto Pia à l’occasion des 20 ans duSoleil Levant (entrée libre). Eglise du Saint-Rédempteur, Orient-Ville 16, 1005 Lausanne.




Présentation du GREA

Le Groupement Romand d’Etudes des Addictions (GREA) est l’association desprofessionnels du champ des addictionsen Suisse romande. Dans une perspec-

tive inter-disciplinaire, il s’attache àdéfendre leurs visions depuis plus de 40ans. Il participe à l’animation du réseauaddiction romand en organisant des

journée de formation ou en coordon-nant les projets communs. Il participeégalement directement à la promotiondes intérêts du domaine des dépendan-

ces en collaboration avec son partenairealémanique, le Fachverband Sucht.

L’approche multidisciplinaire qui carac-térise le secteur des addictions a créé aufil du temps un vivier de professionnelset personnes concernées par les addic-tions, extrêmement riche et varié.Plusieurs corporations sont ainsi repré-sentées au GREA qui compteaujourd’hui plus de 360 membres actifs(travailleurs sociaux, médecins, infir-miers, policiers, politiques, etc).

Le rôle du GREA est donc d’être àl’écoute des besoins des professionnelscomme des institutions et de favoriser

l’échange entre ceux-ci; c’est le rôle desplateformes du GREA (voir le détail surgrea.ch). Le GREA s’est aussi donné

comme responsabilité de relayer lesinformations politiques auprès des pro-fessionnels, via son bulletin, distribué àses membres cinq fois par année. Il assure

également une veille sur les sujets quinous concernent, par exemple en éditantla revue Dépendance, fruit d’une colla-boration fructueuse avec l’ISPA.

Le champ des addictions est caractérisépar une évolution continue qui impli-que une adaptation et une connaissance

non moins importantes de la part desintervenants en addiction. Outre unebonne information et le développementde réseaux de qualité, le meilleur atoutpour répondre aux besoins des person-nes dépendantes demeure la formation.Depuis de nombreuses années, leGREA présente une importante offre

de formation continue pour les interve-nants en addiction. Ce catalogue estconstitué de différents modules de for-mation continue, d’une durée variantd’un à trois jours et qui sont constam-ment enrichis et actualisés pour répon-dre aux besoins manifestés par les pro-fessionnels eux-mêmes. De plus, de

nombreux professionnels de la relationd’aide sont occasionnellement confron-tés à des clients présentant des problè-

Isabelle Girod et Frédéric Richter



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mes de consommation excessive ou dedépendance; c’est pourquoi le GREA organise également des modules de for-mation pour ce public plus élargi.

Le GREA coordonne les activités de laFordd (Fédération romande des orga-nismes de formation dans le domainedes dépendances).

Cette dernière a mis sur pied un cursusde formation en lien avec la HES-SO.Ce cursus comprend quatre moduleset peut être suivi en une année. Le«Certificate of advanced studies», inter-professionnel en addictions, qui estdélivré moyennant la réussite des tra-vaux de validation, est crédité de 15

ECTS (crédits européens). Il a lieu cha-que année et commence en novembre(www.fordd.ch).

Pour découvrir les activités du GREA,devenir membre ou participer à nosévénements: http://www.grea.ch

Moyens d’animation pour le travail

de groupe dans le champ desaddictions

Vous animez un groupe ou vous désirezconstituer un nouveau groupe d’usagersdans votre institution (résidentielle ouambulatoire). Nous organisons deux

journées qui seront l’occasion d’exercerdes techniques d’animation et permet-

tront d’enrichir votre «boîte à outils» detechniques créatives, adaptées à votrepublic.

• Lundi 14 et mardi 15 septembre2009 de 9h15 à 16h45. GREA, Ruedes Pêcheurs 8, Yverdon.

Prévention dans les foyers pour ado-lescents – Initiation au programmeGouvernail

Gouvernail est un programme de pro-motion de la santé et de prévention desaddictions destiné aux institutions spé-cialisées et foyers accueillant des adoles-cents de 13 à 18 ans.

•Vendredi 18, lundi 21 et mardi 22septembre 2009 de 9h15 à 16h45.GREA, Rue des Pêcheurs 8, Yverdon.

Apprendre à vivre avec une maladiechronique: quels apports de l’éduca-tion thérapeutique aux addictions?

Ce module permettra aux participantsde se familiariser avec les principes debase de l’éducation thérapeutique dupatient dans le but d’enrichir la prise encharge des usagers avec une dimension

pédagogique. En effet, un certain nom-bre de compétences sont nécessairespour vivre au mieux avec une maladieet prévenir les éventuelles complica-tions. Le besoin de maîtrise de connais-sances par les usagers est en généralreconnu par les professionnels.Néanmoins, ces derniers manquent

souvent de compétences pédagogiquespour enseigner ces connaissances à despersonnes malades.



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Le cours comporte une partie théoriquequi sera appliquée à deux domaines pra-tiques: le traitement de substitution etl’infection par le VIH.

• Lundi 28 et mardi 29 septembre2009 de 9h15 à 16h45. GREA, 8 ruedes Pêcheurs, Yverdon.

Comment parler d’alcool ?

Il arrive régulièrement que les interve-nants sociaux soient en relation avec despersonnes présentant des problèmesd’alcool (ou de polytoxicomanie). Cettesituation a généralement pour effet detroubler la relation entre le profession-nel et l’usager et aussi, parfois, de faire

échouer les démarches entreprisesensemble. Afin de mieux comprendreles mécanismes qui mènent à la dépen-dance et avoir quelques outils à disposi-tion pour pouvoir aborder cette délicatequestion, le GREA vous propose un

jour de formation.

• Jeudi 29 octobre 2009, 9h15 à

16h45. GREA, 8 rue des Pêcheurs, Yverdon.

Travailler en prenant en compte la qualité de vie subjective des usagers

Ce module invite les participant-e-s àprendre en compte la qualité de vie sub-

jective des personnes dépendantes dans

l’accompagnement médico-social. Onentend par qualité de vie subjective laperception qu’un individu a de sa place

dans l’existence en relation avec sesobjectifs, ses attentes, ses normes et sesinquiétudes (définition inspirée de cellede l’OMS).

Il s’agira de découvrir comment utiliserce concept dans l’accompagnementmédico-social non seulement pourmesurer le niveau de ce bien-être dans

les domaines physique, psychique, rela-tionnel et environnemental, mais sur-tout pour tenir compte de son évolu-tion au cours de la relation d’aide.

•Vendredi 13 novembre 2009 de 9h15à 16h45. GREA, 8 rue des Pêcheurs,

Yverdon.

Suicide et addictionLes comportements suicidaires dans uncontexte de dépendance présentent cer-taines spécificités. On peut citer l’in-fluence des produits psychotropes surles idées suicidaires et les passages àl’acte, la question de l’impulsivité, l’ac-cessibilité à des moyens létaux, les nom-

breuses pertes (relationnelles profes-sionnelles, financières) souvent asso-ciées à la dépendance.

• Jeudi 19 et vendredi 20 novembre,8h30 à 16h45. Université deLausanne, site de Dorigny.

Le GREA, une associationau service des professionnels

des addictions



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Puissance L fête ses 11 ans d’existence!

On pourrait dire «La Bande à Oscar»:Oscar Marini a été nommé responsablede Puissance L à partir du 1er janvier2009, à la suite de la nomination de

Serge Sandoz à de nouvelles activités ausein de la Fondation du Levant. Nousparlerons ici simplement de l’équipe de Puissance L.

Voulez-vous tenter defaire une photo degroupe avec toute notre

équipe? C’est presquemission impossible,avec les formations, les

vacances et autres absences! Et qu’enplus chacun regarde l’objectif, la missiondevient réellement impossible!

A ce jour, après 11 ans d’activité, prèsde 1800 personnes ont bénéficié desprestations de Puissance L. Cela va desstagiaires de la Fondation du Levant auxbénéficiaires des prestations de l’assu-rance chômage, aux personnes bénéfi-ciant du Revenu d’insertion profession-nel ou social, et, depuis courant 2008, à

quelques participants bénéficiant desnouvelles prestations de l’Assurance-invalidité. Tous cherchent d’unemanière ou d’une autre à retrouver uneplace dans le monde du travail.

Si cette course à l’emploi a été facilitée àcertaines périodes par une conjoncturefavorable, elle est aujourd’hui péjorée par

une situation économique difficile com-pliquée encore par un modèle de sociététoujours plus orienté vers le «tout écono-mique», où l’être humain vient ensuite!

A quand une société qui replace l’hommeau centre de ses préoccupations?

Nous ne versons pas dans l’utopie, et

notre principale mission reste deconfronter les participants à la réalité dumonde du travail. Toutefois, nous cher-

Danica, formatrice et psychologue.

De gauche à droite et de haut en bas: Philippe,

adjoint et formateur; Gabrielle, formatrice; Mélanie, stagiaire; René, formateur remplaçant; Marcel, animateur d’atelier et Claude, responsable administratif; Caroline, ébéniste ; Catherine, for-matrice et Oscar responsable de Puissance L.

Philippe Wyss Adjoint et formateur à Puissance L




chons à maintenir un certain équilibreentre les exigences du monde du travailet l’écoute des préoccupations de nosparticipants. Une fois une solutiontrouvée, la question du travail est abor-dée avec beaucoup plus de sérénité et deforce.

Profitant de la présence dans nos locaux

du Conseil de Fondation le 30 avril der-nier pour sa séance mensuelle, nousavons inauguré officiellement l’acquisi-tion de nouvelles machines dans notreatelier bois: une scie circulaire-toupie,une dégauchisseuse-raboteuse, un sys-tème d’aspiration à copeaux et unecabine de giclage. C’est Philippe

Nicollier, président du Conseil deFondation, qui a eu l’honneur de cou-per le ruban.

Grâce à un solde de réserve budgétaire,nous avons eu l’opportunité d’acheterdes machines professionnelles qui nouspermettront un travail de qualité et uneamélioration de la sécurité. De plus,grâce à ces machines, nous pouvons usi-ner le bois à partir de plateaux brutsvenant de la scierie: cela signifie écono-mies et élargissement de nos possibilités.

Puissance L offre aujourd’hui un vérita-ble «outil» d’insertion professionnelle.Que ce soit pour le travail administratif ou en atelier, les participants trouvent àPuissance L la possibilité d’être confron-tés à près d’une quinzaine d’activités.De la réceptionniste au chauffeur, en

passant par le travail de secrétaire oud’employé(e) de commerce, en n’ou-bliant ni la cafétéria ni la conciergerie,ni non plus les assistants de formation.Grâce au travail effectué en atelier pardes participants plus aguerris au travailmanuel (fabrication d’objets décoratifs),nous pouvons aussi offrir des postes

plus spécifiquement liés à la vente.Les participants de Puissance L trouventla possibilité de mettre en valeur leurscompétences ou d’en acquérir de nou-velles tout en étant accompagnés dansleurs démarches de recherche d’emploi.Que ce soit pour un simple soutiendans le cadre des «ateliers de recherche

d’emploi» ou pour refaire un «curricu-lum vitae» complet, les participants dePuissance L peuvent compter sur l’appui




de professionnels. Parfois, il s’agit ausside faire un bilan de compétences pourmieux définir un projet professionnel,en particulier quand le métier exercé àce jour ne peut plus être pratiqué.

A cela s’ajoutent une série de coursofferts en fonction des besoins des par-ticipants: cours qui vont de la sécurité

au travail à la réalisation du CV en pas-sant par des mises à niveau profession-nelles. On y trouve également la possi-bilité de rédiger des lettres de candida-ture qui soient en adéquation avec lescompétences et les aspirations.

Tout au long de ces onze années d’acti-vité, Puissance L a été confrontée à des

situations toujours plus précarisées; celaest dû à la formation des participants, àleur âge ou leur état de santé. Mais aussiau fait que de nombreuses personnessont d’origine étrangère et n’ont pastoujours bénéficié de conditions d’inté-gration favorables et pour qui,aujourd’hui, il est plus difficile de

retrouver une place de travail.Puissance L a été créée au départ pour laprise en charge des résidants de laFondation du Levant qui arrivaient auterme de leur travail thérapeutique. A travers sa spécificité, ses multiples possi-bilités d’activités, ses formations adap-tées et la possibilité d’être, le cas

échéant, accompagné sur le plan psy-chologique, Puissance L a sa place dansle réseau de l’insertion professionnelle

et est reconnue comme telle. Grâce auxpermanents de Puissance L, laFondation du Levant offre aujourd’huiun lieu de formation et d’insertion pro-fessionnelle en concordance avec les

besoins de ses usagers.

Au moment demettre sous presse

ce numéro,nous apprenonsla triste nouvelle

du décès de

Monsieur Gérard ColinFormateur à Puissance L

survenu le 12 juin 2009.

Nous présentons à ses proches etamis nos sincères condoléances et

garderons un souvenir ému denotre collègue.



JAB1005 Lausanne

PP/Journal1005 Lausanne

Peu ou pas de réaction, cela nous interpelle, ne voulantpas interpréter cela d’une façon ou d’une autre, nousaimerions simplement vous encourager à réagir.

Si, cette fois, aucun lecteur ne nous a fait part, par écrit,de sa réaction, plusieurs de nos partenaires du réseauprofessionnel ont montré un intérêt à utiliser l’espace decette revue. C’est donc avec plaisir que de numéro ennuméro nous continuerons d’accueillir ceux qui œuvrentà nos côtés auprès des personnes ayant un problèmed’addiction ou étant atteintes du HIV.

Nous avons besoin de vous pour, de manière perma-nente, améliorer ce moyen de communication. Il s’agitde faire en sorte que vous lecteurs et amis, soyez au cou-rant de ce qui se passe à la Fondation, des changementset des perspectives d’avenir. Ensuite libre à vous de nous

interpeller, nous encourager et de nous faire part de vosquestionnements auxquels nous nous efforcerons derépondre.

Allez-y lecteur, vos réactions sont les bienvenues. Unsimple mail, un coup de fil à un membre du comité derédaction, une lettre, ou pour les poètes une bouteille aulac ou un petit papier confié à un pigeon voyageur…

Le comité de rédaction

Au plaisir de vous lire…

levant nouvelles (no45)

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