lettre d'information des conseilers régionaux europe ecologie les verts rhône-alpes
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Lettre d'information des conseilers régionaux Europe Ecologie Les Verts Rhône-AlpesTRANSCRIPT
La Région Rhône-Alpes est l’un des principaux la-boratoires de la gauche de demain. Avec ses 37 élus, le groupe Europe Ecologie - Les Verts est une composante in-contournable de la majorité aux côtés de 48 Socialistes, des 10 membres du Front de Gauche et des 5 Radicaux.
Cette configuration est le fruit d’une évolution durable de l’opinion. Elle impose un nouveau pacte entre le
r a s s e m b l e m e n t écologiste et ses partenaires de
gauche. Demain, ce parte-nariat devra constituer une
véritable alliance de gouver-nement pour une alternative au sarkozysme qui soit exi-geante et inspirée.
L’enjeu, ici, est de réinven-ter la gauche du XXIe siècle. Pas question de dupliquer l’expérience de la gauche plurielle. Comme vous le verrez dans les pages qui suivent, les premiers mois d’exercice ont démontré que les écologistes sont por-teurs d’une nouvelle vision
de la politique : paradis fis-caux, formation tout au long de la vie, changement clima-tique…
Nos partenaires doivent saisir la balle au bond et ne pas céder aux réflexes du passé. Chez eux, la tentation de s’accaparer les bonnes idées et de voir tout avis di-vergent comme une agres-sion est encore trop forte. Inventons ensemble une majorité riche de sa diversité d’approches, mais unie dans l’ambition de construire une société écologique.
Le groupe des élus.
La lettre d’information des conseillers régionaux
Automne hiver 2010
Le site du Semnoz touché par les Jeux olympiques d’Annecy 2018 ? Lire en page 9. Phot
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La formation tout au long de la vie
Pas un jeune de 16 à 25 ans sans un em-ploi, une formation ou un stage ! La Ré-gion proposera à chacun d’entre eux une solution adaptée et les aidera dans leur orientation.
C’est pourquoi un Service Public Régio-nal de Formation proposera des forma-tions tout au long de la vie. La Région sensibilisera les jeunes à la citoyenneté en refusant la marchandisation de l’édu-cation et de la recherche.
1 La transformation écologique
de l’économieLes élus écologistes veulent soutenir
une économie sociale et solidaire qui crée des emplois en produisant des biens et des services utiles à la société.
La Région devra donc aider les entre-prises, en particulier de petite taille, qui favorisent l’emploi local, promeuvent le dialogue social et utilisent les ressources naturelles avec sobriété.
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Aménagement durable des territoires
Pour les élus écologistes, Rhône-Alpes doit poursuivre le développement des transports en commun et des modes doux. Elle doit rester la première région française en matière d’offre de TER.
La politique foncière doit favoriser le dynamisme des territoires et contri-buer à une approche cohérente de l’ur-banisme. La Région encouragera la re-cherche sur les énergies et développera une politique de santé environnemen-tale.
3 Une région solidaire et citoyenne
Parce que le logement décent est un droit fondamental, la Région aidera à la réhabilitation et à la construction de lo-gements sobres en énergie.
Elle renforcera la vie associative et l’éducation populaire. Elle contribuera à la réalisation des Objectifs du Millé-naire pour le Développement avec nos régions partenaires du Sud. Les citoyens seront associés aux décisions de la Ré-gion par de nouveaux outils participa-tifs.
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Dans un contexte où les finances sont de plus en plus contraintes par le gouvernement et les urgences sociales et environnementales toujours plus fortes, le budget 2011 doit affirmer des priorités politiques claires. C’est pourquoi le groupe Europe Ecologie - Les Verts a proposé quatre axes qui ont été repris par toute la majorité dans le débat d’orientation budgétaire.
Budget 2011 : les quatre priorités politiques des écologistes
Les élus construisent des projets
Conformément à la loi, la Région co-pilote avec la Préfecture de Région le schéma ré-gional du climat, de l’air et de l’énergie pour définir les orientations stratégiques de l’en-semble des acteurs du territoire rhônalpin.
Mais la Région veut aller plus loin dans les exigences en mettant en place un plan climat régional. Objectif fixé : diminuer de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. « Nous voulons faire de Rhône-Alpes une véritable éco-région, et créer une sorte de cheval de Troie en servant d’exemple pour que l’Etat nous suive », affirme Benoît Leclair.
Rénovations et constructions passives
Pour commencer, la Région sera exem-plaire pour ses propres bâtiments. Par exemple, la rénovation des lycées mettra l’accent sur l’efficacité énergétique. Les nou-velles constructions pourront être passives en énergie. Ce sera le cas du lycée de Voiron dont la construction démarrera le mois pro-chain.
Ensuite, le plan climat aura un caractère transversal. « Avec chaque vice-président, nous allons ré-examiner toutes les politiques pour les renforcer ou les faire évoluer dans le
sens de l’objectif général. Ensuite, avec les acteurs locaux, la Ré-gion désire jouer un rôle de chef d’orchestre sur le territoire », ex-plique Benoît Leclair.
Par exemple, la Région pourra encourager la réhabilitation des logements sociaux, ce
qui permet de diminuer les fac-tures énergétiques. Elle amé-liorera l’offre de transports en commun et cherchera à réduire la place de l’automobile. Le principe d’éco-conditionnalité des aides pourra aussi inclure le critère des gaz à effet de serre.
Il a aussi été décidé d’ouvrir un compte sur le registre national des certi-ficats d’économie d’énergie. L’objectif : va-loriser les économies réalisées par la Région, par exemple lors des travaux dans les lycées.
Le groupe Europe Ecologie - Les Verts a ob-tenu de mettre en débat les modalités de la vente pour éviter les effets pervers, et pour en affecter les bénéfices au soutien d’autres politiques de maîtrise de la demande d’éner-gie et de promotion d’initiatives citoyennes. « Nous avons fait d’un instrument très tech-nique un vrai sujet politique », souligne Eric Piolle, co-président du groupe.
Benoît Leclair, vice-président à l’énergie et au climat
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« La Région jouera les chefs
d’orchestre avec les acteurs
locaux »
(Rhône-Alpes - CO2) x 2020 = - 40 %
Un objectif ambitieux a été fixé à la région : réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre. Au-delà des obligations du « Grenelle de l’environnement », le futur Plan Climat agira comme une véritable locomotive pour les initiatives locales.
Les élus construisent des projets
« Plus un jeune de 16 à 25 ans sans une for-mation, un emploi ou un stage ! » C’est l’ob-jectif fixé à la Région par Philippe Meirieu. Pour aller dans ce sens, la Région a voté en octobre trois délibérations qui seront les pierres angulaires du service public régional de la formation.
Projet formation-emploi
Les publics les plus affectés par le chô-mage de longue durée sont ceux qui n’ont pas de qualifi-cation reconnue et adaptée au marché du travail. Ces per-sonnes, le plus souvent des jeunes, cumulent souvent d’autres difficultés sociales.
« En plus de la lutte contre le décrochage scolaire, notre objec-tif est de susciter le raccrochage en vue d’une insertion sociale et professionnelle durable, affirme Philippe Meirieu. Nous voulons ren-forcer les dispositifs existants en mettant en place de véritables parcours de formation as-sortis d’un accompagnement pédagogique, culturel et social. »
La moyenne des temps de formation pas-sera donc de 547 heures à 1200 heures, et jusqu’à 1600 heures, incluant deux « seg-ments ». Dans un premier temps, une for-mation pré-certifiante permettra d’acquérir les savoirs professionnels fondamentaux et les techniques du secteur. Une seconde
formation qui donnera accès à une certifi-cation reconnue. Ces deux temps seront as-sortis d’une formation générale, culturelle et citoyenne : ateliers philo, pratiques cultu-relles et engagement citoyen ...
Enfin, un accompagnement personnalisé permettra au candidat de construire son propre projet et d’éviter les abandons et les ruptures.
Au cours d’une phase pilote, des expérimentations seront menées sur huit parcours : ser-vices à la personne dans l’Ain, aménagement rural en Ar-dèche, agro-alimentaire dans la Drôme, électronique en Isère, éco-construction dans la Loire…
Points accueil information-formation
« Pour promouvoir le droit à la formation tout au long de la vie, il faut que les personnes puissent s’informer sur l’emploi, la formation ou les métiers. D’autre part elles doivent être accompagnées pour construire leur pro-jet, affirme Philippe Meirieu. Aujourd’hui, de l’avis de tous, l’offre est hétérogène, insuffi-samment lisible et encore trop cloisonnée. Il faut mettre en réseau les partenaires. »
La Région va donc proposer aux différents acteurs locaux de coopérer pour permettre aux Rhônalpins d’obtenir, en un même lieu,
Plus un jeune sans une
formation, un emploi
ou un stage !
Le projet formation-emploi va proposer de véritables parcours avec suivi pédagogique. Les points « Accueil information-formation » guideront les personnes dans leurs projets.
Philippe Meirieu, vice-président délégué à la formation tout au long de la vie.
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Une culture de la formation tout au long de la vie
une information la plus large possible sur les propositions qui peuvent leur être faites sur l’ensemble du territoire.
Ces lieux, baptisés points accueil informa-tion-formation, seront situés au plus près de chaque Rhônalpin. Des professionnels accueilleront les personnes, analyseront leurs demandes et fourniront des réponses personnalisées. Une documentation à jour y sera disponible. Enfin, les points accueil or-
ganiseront des événements locaux autour de l’emploi et de la formation.
Prochaines étapes du ser-vice public régional de la formation : une charte des stages, l’élargissement du finan-cement de la validation des acquis de l’expé-rience, des mesures pour favoriser le raccro-chage en formation ...
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1e étape :Formation pré-certifiante
Savoir fondamentaux et techniques du secteur
2e étape : Formation certifianteCertification reconnue
Formation générale, culturelle et citoyenne Ateliers philo, pratiques culturelles et engagement citoyen
Accompagnement personnalisé
Le futur parcours de formation de Rhône-Alpes
Une culture de la formation tout au long de la vie
Philippe Meirieu et Lela Bencharif prépa-rent une Conférence régionale de l’éduca-tion non formelle. L’objectif : valoriser les savoirs citoyens.
Ces savoirs de chacun, ce sont les ri-chesses de ce qui s’apprend dans les asso-ciations et dans nos relations citoyennes, en dehors de toute relation d’argent. Ces échanges de savoirs, cette mémoire de l’éducation populaire sont précieux à la so-ciété. Ils tissent le lien social, mutualisent les compétences, assurent la transmission
d’une génération à l’autre et favorisent l’in-sertion.
Cette conférence réunira les institutions, associations et ONG qui transmettent ces savoirs en dehors des dispositifs scolaires ou universitaires.
Elle sera régulièrement consultée pour participer à la définition de la politique ré-gionale en matière de soutien à l’éducation populaire ou de validation des acquis de l’expérience.
L’éducation non formelle a sa place à la Région
La Région exige désormais une réelle transparence de la part de ses partenaires fi-nanciers qui auraient des implantations dans les paradis fiscaux.
L’implantation des établisse-ments bancaires et financiers dans les paradis fiscaux fait désormais partie des critères de la Région pour établir des partenariats ou passer des marchés. Chaque an-née, les partenaires financiers de la Région devront publier un état de leur situation vis-à-vis des pa-radis fiscaux, et en faire part aux conseillers régionaux.
Enfin, dès que la loi le permettra, la Ré-gion exclura toute relation contractuelle avec les établissements concernés par des
activités directes ou indirectes dans les para-dis fiscaux.
Depuis la campagne des Régionales, cette mesure était un engagement fort des
écologistes dans de nombreuses régions françaises. La mesure a été inscrite dans la déclaration commune de la majorité lors de l’entre-deux-tours et promulguée en juillet.
Cette action est appelée de-main à dépasser le cadre régional.
C’est la condition pour réformer en profon-deur le système en faveur d’un monde plus solidaire. L’appel des députés européens en faveur d’un « Greenpeace de la finance » en est le prochain pas :
www.finance-watch.org
Un engagement
écologiste mis à l’ordre
du jour
Didier Jouve, président de la commission finances
Lela Bencharif, vice-présidente à la démocratie participative
Les citoyens vont pouvoir demander la mise à l’ordre du jour des textes faisant évo-luer une politique régionale. « Nous voulons contribuer à renforcer la démocratie partici-pative et soutenir les projets citoyens qui vien-draient directement du terrain, explique Lela Bencharif. C’est une manière très concrète de moderniser l’action publique. »
L’esprit de cette mesure sera harmonisé avec celle du Parlement européen.
Comment ça marche ?
Un groupe de citoyens devra rédiger un projet de délibération et le faire signer par au moins 1 % des résidents français ou étran-gers de la région. Après des procédures de vérification, la délibération sera mise à l’ordre du jour d’une session où elle suivra la même procédure de vote que les initiatives de l’exécutif ou de l’assemblée.
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Les paradis fiscaux persona non grata en Rhône-Alpes
L’initiative citoyenne va avoir droit de cité
Alain Chabrolle, vice-président à la santé et à l’environnement
Un plan de gestion aura pour but de réduire de 17 % le volume des déchets dangereux à stocker.
Chaque année, plus de 620 000 tonnes de déchets dangereux sont produites en Rhône-Alpes, dont 85 % par l’industrie, qu’ils soient toxiques, inflammables, infec-tieux…
S’ils sont mal gérés, ils peuvent avoir des conséquences sur l’envi-ronnement et sur la santé des per-sonnes. C’est pourquoi ils doivent être traités de façon particulière. Les déchets dangereux « diffus », produits un peu partout, sont particulièrement difficiles à gérer : seuls 30 % d’entre eux sont traités de manière appropriée. Tout le reste représente un risque de pollution important qui doit être réduit.
C’est pourquoi le Conseil régional vient de voter un plan régional d’élimination des dé-chets dangereux. « En priorité, il s’agit de pré-venir la production de déchets à la source, ex-plique Alain Chabrolle. Ensuite, le plan cherche à traiter les déchets existants en les valorisant
ou en les éliminant. Enfin, il diminuera les risques liés à ces déchets. »
Sur dix ans, l’objectif sera de ré-duire de 17 % le volume des déchets dangereux à stocker, sachant que la tendance nationale est fortement à l’augmentation.
Le dossier était suivi de près par les Verts dans la précédente mandature. Un regret ce-pendant pour le groupe : « que le code de l’en-vironnement n’ait pas permis à la Région de se saisir de la question des déchets radioactifs ».
predd.rhonealpes.fr
Seuls les déchets
radioactifs sont exclus
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Déchets dangereux : d’abord, prévenir à la source
Dans une crise à la fois économique, sociale et environnementale, chercher à créer des emplois ne suffit plus. Les écolo-gistes portent des exigences plus fortes : maintien de l’emploi, utilité sociale, réduc-tion de l’empreinte environnementale.
Les clusters et pôles de compétitivité sont les bras armés de la politique écono-mique de la Région. A travers eux, la Ré-gion verse plusieurs dizaines de millions d’euros d’aides à des entreprises et des
laboratoires de recherche publique, dont certains travaillent sur les nanotechnolo-gies ou les biotechnologies.
Les écologistes ont imposé l’évaluation de ces aides selon quatre critères essen-tiels : solidarité, intérêt général, ancrage local, approche transversale, protection de la santé et de l’environnement. L’objectif est de mettre en place une véritable éco-conditionnalité des aides économiques de la Région.
Une éco-conditionnalité pour les aides
Les élus prennent position
Les bâtiments du lycée Mounier, à Grenoble, présentent des fis-sures inquiétantes. Sans concertation, la pré-sidence de la Région a annoncé sa fermeture et la répartition des élèves dans d’autres éta-blissements.
Plus qu’une simple question d’effectifs à gérer, les élus écologistes ont souligné le caractère précieux de cet établissement, à la
fois pour son projet pédagogique innovant qui défend l’excellence pour tous, et pour son emplacement qui fait sens, point de rencontre à mi-chemin du centre-ville et de quartiers en difficulté comme la Villeneuve.
L’exigence : reconstruire le lycée en évitant le redéploiement des élèves ailleurs, ce qui reviendrait à disperser cette richesse. Les écologistes ne doutent pas qu’ « un chemin existe » entre la préservation de ce lycée unique et la responsabilité civile de la Région en matière de sécurité.
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Par ricochet, l’arrivée fin 2010 du TGV du Haut-Bugey, censé mettre Paris à trois heures de Genève, rendra les lignes moins efficaces et moins productives sur 40 % des TER rhônalpins. Malgré cette dégra-dation, la facture de la SNCF va augmenter : trois millions d’euros de plus que l’année passée.
De plus, ces dégradations se font dans un climat de concertation dégradée. La SNCF
instaure des panels d’usagers choisis par l’IFOP pour remplacer les comités de ligne, qui sont de véritables instances de démocra-tie participative.
Les élus écologistes ont donc voté contre la grille horaire des TER 2011, qui n’a pas été adoptée. « Nous voulons ainsi remettre la SNCF et RFF devant leurs responsabilités », ex-plique Jean-Charles Kohlhaas, président de la commission transports. Sans empêcher les trains de passer l’an prochain, ce vote force la SNCF à se remettre à la table des négocia-tions pour renforcer la qualité du service.
Les « Mounier » à l’assemblée Régionale le 21 octobre
Lycée Mounier : péril sur l’excellence pour tous
Les transports régionaux
dégradés par la SNCF
Les élus prennent position
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Malgré le vote négatif des écologistes, la Région soutient la candi-dature d’Annecy aux Jeux olympiques de 2018, « machine à paillettes ingérable où les budgets outrageusement dépassés et les bâtiments mal exploités sont les vraies médailles des villes championnes », selon le groupe.
Les élus écologistes ont été particuliè-rement à l’écoute des craintes et des exi-gences du monde agricole, des associations de protection de la nature et d’usagers. A ces Jeux, ils préfèrent d’autres types de manifestations sportives associant tous les citoyens.
Cependant, pas question de mener la po-litique de l’autruche. En tant que membre
de la majorité, le groupe a la responsabilité, tout en s’y opposant fermement, d’infléchir le projet dans le sens d’un moindre impact sur la nature et l’agriculture du Semnoz, de la Plaine du Fayet, des Combes d’Aravis…
En tant que conseillère déléguée au tou-risme et à la montagne, Claude Comet porte ce qu’elle appelle des « cliquets de protec-tion », notamment en matière de foncier et de transports.
Jeux olympiques d’Annecy :
une opposition responsable
Shanghaï : un pavillon dispendieux
au service d’un modèle prédateur
Du 1er mai au 31 octobre dernier s’est te-nue l’exposition universelle de Shanghaï. Le conseil régional Rhône-Alpes y a fait construire un pavillon. Depuis la précédente mandature, les élus Verts se sont toujours prononcés contre les dépenses s’y rappor-tant.
La première raison est bien sûr financière. Bâtiment, déplacements, événements y ont engouffré au moins 7 millions d’euros à ce jour pour un retour sur investissement très incertain.
Ensuite, la Région cherche ainsi à s’insérer dans un modèle économique qui contribue à l’aggravation des déséquilibres mon-diaux. Elle n’a guère été regardante sur le fait qu’elle prend pied dans un pays régi par un gouvernement prédateur des Droits de l’Homme.
« Nous préférerions entretenir des formes de coopération intelligentes : expression des solidarités, échanges culturels, de savoirs, de bonnes pratiques… La prodigieuse civilisa-tion chinoise et la vitalité des peuples qui la portent méritent mieux... »
Jean-Marie Chosson
Véronique Rousselle
Olivier LongeonQuesture
Gwendoline Delbos-Corfield
Catherine HerbetzPrésidente
de la commission CultureLela Bencharif, Vice-
présidente à la démocratie
participative, vie associa-
tive et éducation populaire
Loire
Alain ChabrolleVice-président à la
santé et à l’environnement.
Ain
Albane Colin
Corinne BernardGérard Leras
Conseiller à la politique foncière
Maryvonne Boileau Eric PiolleCo-président
du groupe
Marie-Odile NovelliVice-présidente au
logement, politique de la ville et solidarités
Pierre Meriaux
Isère
Annie Agier
Didier JouvePrésident
de la commissionFinances et organisation
générale
Drôme
Olivier KellerPrésident de la commis-
sion Développement rural
et agriculture
Ardèche
Belkacem Lounes
10
Jacques Mercier
Editeur : Groupe des élus EEV - Région
Rhône-Alpes - 78 route de Paris - BP 19
- 69751 Charbon-nières-les-Bains
Directeurs de la pu-blication : Alexandra Cusey et Eric Piolle
Imprimerie des Monts du Lyonnais - 69850 Saint-Martin-
en-Haut Dépôt légal et ISSN
en cours.
Les 37 élus à la Région Rhône-Alpes
Photos : © Région Rhône-AlpesLaurence Danière / Sabine Serrad
Valérie
Bonicalzi-Herrero
Marie Noelle Frery
Jeannie TremblayAlain Coulombel
Haute Savoie
Alexandra CuseyCo-présidente
du groupeYves Paccalet
Etienne Tête
Véronique MoreiraVice-présidenteaux solidarités
internationales
Jean-Charles KohlhaasPrésident de la commissionTransports
Rhône
Monique CossonPrésidente de la com-mission Formations
initiales et lycées
Elvan Uca
Cyril Kretzschmar Conseiller à la nouvelle économie, nouveaux emplois, artisanat et ESS
Benoit LeclairVice-président
à l’énergie et au climat
Noël Communod
Savoie
11
Claude Comet
Conseillère au tourisme
et à la montagne
Nicole Billet
Contactez le groupe
04 72 59 44 27
Fatiha Benahmed
Présidente de la commis-
sion Emploi, économie,
ESS et innovation sociale
Philippe MeirieuVice-présidentà la formation
tout au long de la vie
Deux parcours de la solidarité au politique
Alexandra Cusey, impliquée tous azimuts
A 36 ans, Alexandra Cusey, graphiste de mé-tier, n’est pas une nouvelle venue en politique, au sens large et avec un grand "P". « Il y a tant de façons de militer : par sa consommation réfléchie, par le temps donné aux autres, par l’énergie mise dans des associations ou dans un parti », explique-t-elle. « L’important est de sor-tir du dogme et, humblement, de faire vivre ses idées. »
Toute jeune, on l’aperçoit en tête de manifs lycéennes ; puis, d’associa-tions en collectifs, on la retrouve mi-litant pour la solidarité Nord-Sud et les droits humains, contre le conflit israélo-palestinien... « C’est d’abord la révolte qui m’a guidée ».
Puis, au fil de l’action, l’engagement associa-tif a nourri un engagement plus politique : « J’ai pris conscience de la nécessité du respect de l’autre, du travail collectif, de la non violence et de la persévérance. Mais surtout, il m’est apparu nécessaire de m’investir pour un autre projet de société. J’ai adhéré à un parti : Les Verts, c’était une évidence. »
A la Région, Alexandra poursuit son action persévérante pour les droits humains, notam-
La vague d’Europe Ecologie amène une nou-velle génération d’hommes et de femmes po-litiques. L’alternative entre l’élu notable rivé à son poste et celui de l’éternel opposant n’a plus cours. Alexandra Cusey et Eric Piolle, co-présidents du groupe d’élus, incarnent la ri-chesse du mouvement.
Eric PiolleAlexandra Cusey
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ment au sein de la commission « politique de la Ville ».
Eric Piolle, l’ingénieur solidaire
De prime abord, Eric Piolle ne colle pas da-vantage aux clichés. Cet ingénieur dans un grand groupe d’informatique passe beau-coup de temps connecté à l’Internet ou au téléphone, communiquant avec l’autre bout
du monde.
Tout cadre qu’il est, Eric Piolle est aussi un militant, engagé dans des structures de soutien à des personnes en difficultés. Parent d’élèves solidaire, il est le créateur à Grenoble d’une antenne du Ré-
seau de solidarité avec les enfants de familles sans-papiers (RESF). Dès 1993, il a suivi les réflexions de Pierre Larrouturou autour de la semaine de 4 jours.
De là, le passage à l’écologie politique lui a semblé logique. « Europe Ecologie est à mon sens actuellement la seule force portant un projet global et cohérent, en-dehors d’une gauche gestionnaire et d’une droite individua-liste et déconstructive. » Finances, recherche, économie et emploi restent ses domaines de prédilection.
Portrait croisé des co-présidents du groupe
« Il y a tant
de façons de militer »