lettre des élus écolos de saint martin d'hères
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Novembre 2010TRANSCRIPT
La lettre du groupe des élus écologistes et alternatifs au Conseil Municipal
de St Martin d’Hères : Elisabeth Letz, Pascal Metton, Marie Anne Dujet
ECOLOGIE ET
QUARTIERS SOLIDAIRES
Année 2010 - n° 5
Novembre 2010
Venez nous rencontrer
à 20h Salle de réunion
Maison de quartier Texier
Prochaine rencontre mensuelle
Mardi 9 Novembre Puis tous les
premiers mardis du mois
Mardi 7 décembre
Territoires 38, 1° La ville a confié la réalisation du projet Neyr-
pic à Territoires 38, qui s’est engagé à fournir
un bilan d’étape chaque année avant le
31 mars : c’était il y a déjà six mois, et nous
n’avons toujours aucune information, ni sur
l'utilisation des 5 M€ déjà versé, ni sur les
augmentations de dépenses annoncées par nos
collègues de la majorité.
Territoires 38, 2° Parlant de ce projet Neyrpic, José Arias dit
qu’il s’agit d’un « détail » et M. le Maire d’u-
ne « petite chose » par rapport au volume
d’affaires de Territoires 38. T 38 à qui le com-
missaire enquêteur reprochait le manque de
transparences et le manque de volonté d’abou-
tir dans les négociations…
Que leur faut-il pour qu’ils accordent de l’im-
portance à quelque chose ?
Démocratie et lapsus (révélateur ?) Pour faire voter une délibération M. le Maire
demande : « qui est contre ? », « qui s’abs-
tient ? », puis « qui est contraint de voter
pour ? », reflétant bien ainsi l’ambiance qui
règne aux réunions de conseil municipal.
Conseil municipal du 30 septembre : ZAC Neyrpic Les délibérations pour lever les réserves émises par le commissaire enquêteur lors de
l’enquête publique ont été votées lors du conseil municipal de septembre.
La ville s’engage à ce que Territoires 38, qui a la concession d’aménagement de la ZAC
Neyrpic, n’utilise les procédures d’expropriation qu’en ultime recours, après avoir tout
mis en œuvre en vue de la cession à l’amiable des terrains et propriétés bâtis.
La déclaration d’intérêt général (déclaration de projet) a été votée à la majorité, par les
élus de droite comme de gauche.
Nous avons voté contre. Nous ne voyons pas d’intérêt général à transformer les halles
Neyrpic en centre commercial. La Caserne de Bonne vient d’ouvrir et l’agglomération est
suffisamment équipée.
Les espaces entre les halles ne seraient qu’à moitié publics . Cogérés entre la ville et l’in-
vestisseur commercial, comment seraient-ils utilisés ?
Nous avons rencontré les entreprises qui vivent et travaillent en bordure de la grande hal-
le. Elles savent depuis 2007 qu’elles devront partir, mais n’ont reçu aucune proposition,
ni de la ville, ni de T38.
Elles contribuent à l’activité économique de ce quartier depuis de nombreuses années et
voudraient continuer à exercer leur activité sur le secteur de la ZAC. Mais, seules, elles
ne pourront pas supporter les loyers élevés annoncés par les promoteurs de la ZAC. Pour-
quoi ne pas négocier leur insertion dans Neyrpic pour éviter une délocalisation et renfor-
cer la dynamique du tissu économique existant ?
L’été 2010 à St Martin d’Hères Le maire n’avait pas besoin de signaler au préfet le campement des Roms de la rocade
sud en écrivant au préfet le 12 Aout. Le 30 juillet, le chef de l’état était venu à Grenoble
fixer ses objectifs en matière de démantèlement des campements Roms. L’administration
était parfaitement au courant de leur présence près de la rocade sud sur un terrain apparte-
nant à l’Etat. Alors pourquoi faire du zèle en écrivant à la préfecture pour réclamer leur
expulsion ?
Il fallait attirer l’attention du nouveau préfet. Le maire a besoin de son soutien sur le pro-
jet Neyrpic, pour obtenir l’avis favorable, d’une part sur l’enquête publique et d’autre
part de la commission départementale d’aménagement commercial (CDAC). Et dans six
mois il y a des élections cantonales. Le candidat du PC martinérois devait-il faire un si-
gne en direction des habitants qui se plaignaient de la proximité de ce campement ?
Les autres maires communistes de la couronne grenobloise font plus de résistance sur ce
terrain la face à la préfecture.
La mosquée : le projet avance Un compromis de vente a été signé entre la ville et la FCMM , Fédération Cultuelle des
Musulmans Martinérois. La ville vend un terrain constructible de 1100m², en face du lieu
de prière actuel, pour 78 000€ et dans le même temps elle rachète l’immeuble de l’ancien
local de prière pour près de 198 000€. Pendant le temps des travaux, les musulmans paie-
ront un loyer à la ville jusqu’à ce que la mosquée soit construite et utilisable.
Cette future mosquée sera construite sur le terrain de l’actuel parking, qui déborde sou-
vent. Aucun parking n’est prévu lors de cette construction, seulement un "plan de dépla-
cements". Or, les alternatives à l’automobile ne s'improviseront pas. Il faudrait donc for-
muler les engagements de la commune, du futur propriétaire et des futurs « usagers » sur
les équipements qui seront installés et les méthodes d’incitation à leur utilisation, pour
diminuer fortement l’usage de la voiture, avant de lancer la construction. Ceci, afin d’évi-
ter de graves perturbations, sources de violence, dans le quartier.
Sarkommunisme A notre grande surprise, le titre de notre arti-
cle d’expression politique, paru dans le SMH
mensuel d’Octobre, a été supprimé et rempla-
cé.
Notre titre, « Sarkommunisme », n’a proba-
blement pas plu à M le Maire et ses proches.
La rédaction du SMH a "préféré" réutiliser le
titre de notre article du mois précédent.
Nous évoquions, dans cet article, l'attitude de
la majorité municipale vis-à-vis des Roms.
D'ailleurs, dans le même journal, l’UMP sou-
lignait la convergence objective de la politi-
que gouvernementale et de la gestion munici-
pale. Alors pourquoi nous censurer ?
Brèves de conseil
Nous avons posés plusieurs questions orales
à M le Maire lors du conseil municipal de
septembre :
Qui à radié les enfants roms de l’école Pé-
ri ?
A quoi servent les rochers placés sur les
places de parking privés, rue Chenier ?
Pourquoi prévoir des places de parking pour
cela ?
La construction de l’immeuble en face de la
Délivrande a privatisé et fermé le passage
piéton qui conduisait à l’école. Pourquoi ne
pas prévoir de servitude de passage dans ce
cas précis ?
Nous n’avons pas obtenu de réponse à tou-
tes ces questions.
Si vous connaissez les réponses, vous pou-
vez nous les communiquer.
La réflexion sur le PLU avance. Un document de 400 pages devrait être mis au vote du
prochain Conseil Municipal. Aurons-nous plus des 5 jours usuels pour le lire, l’étudier
et y apporter notre contribution, celle des habitants qui ne sont pas entendus ?
Quelle identité, quelle unité, quelle harmonie va-t-il donner à notre ville ? Quel avenir
va-t-il dessiner pour la jeunesse et pour l’ensemble des Martinérois ?
Pour faire accepter son projet Neyrpic, la municipalité promet de reconvertir les zones commerciales de Péri, les Glairons et Champ Roman
pour développer un tissu d’entreprises en lien avec l’université et le CSTB. Nous prenons acte de cette évolution, mais comment fera la vil-
le, qui n’a même pas pu acheter le terrain pour éviter l’implantation de KFC, pour reconquérir le foncier nécessaire à cette mutation ?
Il est prévu également de de construire des logements sur l’avenue Péri, mais qui voudrait habiter sur un axe si bruyant ?
Réduisons d’abord la pollution de l’air et les nuisances sonores liées à la circulation automobile. Une ligne de bus à haut niveau de service
en site propre est indispensable sur l’avenue Péri si on veut diminuer la circulation d’échange entre la vallée du Grésivaudan et Grenoble.
Le plan local de déplacement doit améliorer l’offre de transports en commun que nos élus laissent se dégrader sur la ville : l’"optimisation"
des lignes 21 et 23 est en fait une diminution de leur fréquence annonçant leur disparition. Alors que tout devrait être fait pour dissuader l’u-
sage de la voiture pour les courts déplacements, en cohérence avec le plan de déplacements de la Métro, par exemple, en finalisant le mailla-
ge des pistes cyclables sur la ville.
De nouvelles constructions voient le jour entourées de hauts murs ou de grillages. Dans le futur PLU, il faudra définir des cheminements
piétons sur toute la ville, des possibilités de passage à réserver avant la
construction des immeubles pour éviter de reproduire la fermeture d’un
passage par une copropriété.
Quand à la ZAC Neyrpic, ses 20 hectares ne seraient pas végétalisés,
hormis un petit morceau du campus. Une minéralisation excessive est
contraire au plan climat de la Métro, elle sera insupportable en période de
forte chaleur et ne permet pas de retenir les eaux de pluie.
Le site du groupe EQS : www.smh-ecologie-solidarite.org
Notre adresse mel : [email protected]
Pour nous écrire : groupe EQS - Maison Communale
111, av A. Croizat 38400 St Martin d’Hères
Tél - secrétariat des élus : 04 76 60
A qui incombe la responsabilité d’assurer la sécu-
rité et la tranquillité publique dans la ville ? Cer-
tains maires de l’agglo se plaignent du désengage-
ment de l’état et de la baisse des moyens en poli-
ciers nationaux.
Ils veulent aussi démontrer leur bonne foi à leurs
administrés par la création d’emplois de policiers
municipaux et d’agents de sécurité de la voie pu-
blique (11 + 3, à SMH). Le problème, c’est qu’il
ne s’agit pas de vases communicants. Les préroga-
tives et les missions des uns et des autres sont
complètement différentes.
La police municipale a principalement un rôle de
prévention. Les Martinérois peuvent s’en rendre
compte lorsqu’ils l’appellent pour constater une
infraction. Peut-être serait-il possible de les comp-
tabiliser avec les médiateurs de l’instance de pré-
vention ?
Ce serait bien de préciser leur rôle au regard de
leur action sur le terrain ou l’inverse, pour ne pas
tromper la population sur leurs attributions en ma-
tière de tranquillité publique.
Sécurité Questions sans réponses
Une motion de rentrée scolaire nous
était proposée en ouverture du conseil
municipal du mois de septembre pour
déplorer la fermeture de deux classes
sur l’école Langevin. Si nous défen-
dons le service public d’éducation,
nous observons aussi que tous les en-
fants de la commune ne sont pas scola-
risés. Les élus de la majorité feignent
la surprise mais, Rue des Glairons, il
existe un campement de plusieurs fa-
milles Roms avec des enfants de tous
âges.
Le maire doit veiller à ce que l’obliga-
tion d’éducation soit respectée sur le
territoire de sa commune, y compris
pour les enfants des populations mi-
grantes.
Rentrée scolaire
M. le Maire, ainsi que ses services, ne perdent pas
une occasion de demander de la police supplémen-
taire, mais que font-ils ?
Le Conseil Local de Prévention de la Délinquance,
instance de coordination des acteurs, ne s’est réuni
qu’une fois en presque 3 ans !
La prévention de la délinquance, c’est aussi l’or-
ganisation de la vie ensemble, le respect des per-
sonnes et des biens, l’utilisation de l’espace pu-
blic,... Cela devrait aussi faire partie des objectifs
des politiques locales :
• Economique, pour de vrais emplois, répartis
dans la commune et en lien avec le campus,
• Sociale, pour que chacun ait sa place dans notre
société et respecte la place des autres, soit
moins victime de l’exclusion,
• De l’urbanisme, avec des espaces et des équipe-
ments publics partagé par tous, que ce soit pour
les loisirs, les services, les commerces ou les
déplacements, visant un cadre de vie valorisant
les personnes qui y vivent, les incitant à la ren-
contre et au respect,
• De l’enfance et de la jeunesse, les rendant plus
actives et plus citoyennes que consuméristes.
Le Plan local d’urbanisme
Et à SMH ?
En juillet, l'école maternelle
Aragon était « désaffectée » par
décision des élus : elle était vi-
dée de ses meubles, alors que
les enfants y étaient encore et
fermait sans qu'un seul de ces
élus vienne exprimer la moindre
compassion pour les élèves,
leurs parents, les enseignants et
tous ceux pour qui elle était et
restera le lieu de leur entrée à
l'école.
Faire des économies, à quel prix ?
L'Etat et l'Education Nationale ont dû se réjouir de gagner ainsi un poste de directeur.
Et maintenant que va devenir cette école ?
Les habitants ont des idées, ils n'ont pas envie qu'elle tombe en ruine ! Qui va les en-
tendre et travailler à un projet vivant avec eux ?
Continuons à poser des questions et à exprimer notre avis ! Envoyez-nous vos lettres au Maire res-tées sans réponse, nous poserons la question oralement et publiquement au Conseil Municipal., espérant un jour être entendu ou avoir une réponse.