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ARCEA infos ENTREVUE BILAN Tiers central : des progrès mais peut mieux faire ACCIDENTOLOGIE De la nécessité de responsabiliser ASSOCIATION POUR LA ROUTE CENTRE EUROPE ATLANTIQUE janvier 2006 ARCEA 752, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 71017 Mâcon Cedex t : 03 85 21 98 09 f : 03 85 38 60 55 e : [email protected] www.arcea.asso.fr Liaison Niort Limoges : Quelle solution? Liaison Niort Limoges : Quelle solution? Liaison Niort Limoges : Quelle solution?

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Page 1: Lettre ARCEA 2004 · 04 Lettre d’informations de l’ARCEA - janvier 2006 > DIDIER QUENTIN S’ENTRETIENT AVEC GILLES DE ROBIEN Les travaux contractualisés dans le cadre du XIIe

ARCEAinfos

ENTREVUE BILAN

Tiers central : des progrès maispeut mieux faire

ACCIDENTOLOGIE

De la nécessité de responsabiliser

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ARCEA

752, avenue du

Maréchal de Lattre

de Tassigny

71017 Mâcon Cedex

t : 03 85 21 98 09

f : 03 85 38 60 55

e : [email protected]

www.arcea.asso.fr

LiaisonNiort Limoges :

Quelle solution?

LiaisonNiort Limoges :

Quelle solution?

LiaisonNiort Limoges :

Quelle solution?

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> Avril 1954 : Création de l’association pour la Route Bordeaux-Genève.M. Sauquinet Premier Vice-Président de la CCI de Bordeaux, en est le président, puis M. Louis Escande, Député-maire de Mâcon.

> 1960 : l’association devient “association pour l’itinéraire Suisse-Océan”.

> 22 octobre 1967 : création de l’Association pour la Route Centre Europe Atlantique, M. Louis Escande en devient le Président.

> 10 septembre 1993 : M. Jean Valleix, Député de la Gironde, succède à M. Louis Escande à la présidence.

> 13 février 2003 :M. Didier Quentin, Député de Charente Maritime,est élu Présidentde l’ARCEA.

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> Assemblée Générale 2005(de gauche à droite :

MM. Beaumont, Labruyère,Quentin, Drapier)

AssembléeGénérale2005

ChronologieL’ARCEA en 5 dates

C’est le mercredi 15 juin 2005 qu’a eu lieu

l’Assemblée générale annuelle de l’ARCEA

dans les locaux de l’Assemblée nationale.

Cette réunion a entériné la proposition du

Président Didier Quentin pour la nomina-

tion du sénateur René Beaumont en

qualité de délégué général de l’ARCEA au

sein du bureau statutaire. Par ailleurs,

Serge Chevalier, vice-président du conseil

général de Saône-et-Loire fait lui aussi son

entrée au bureau où il représentera

Christophe Sirugue, président du conseil

général de Saône-et-Loire.

Lenteur

Devant la lenteur des travaux due à l’insuffi-

sance des affectations de crédits et parfois

aussi à des gels purs et simples de ces

derniers, Pierre-André Périssol, député-maire

de Moulins et président délégué de la

commission du Tiers Central de la RCEA

a suggéré la mise en autoroute concédée de

certaines sections. Dans cette perspective,

il a demandé la réalisation d’une étude de

faisabilité pour la portion A.71

(Montmarault) - A.6 (Mâcon/Chalon sur

Saône). Jean Lévêque, représentant de la

direction des routes a indiqué qu’une lettre

de commande à l’attention du CETE de Lyon

est en préparation en vue d’une étude

détaillée sur ce sujet. Cette concession

autoroutière ferait suite à celle déjà acquise

entre Montluçon et A71.

Liaison Niort-Limoges

La future liaison autoroutière Niort-Limoges

décidée par le Comité Interministériel pour

l’Aménagement et le Développement du

Territoire (CIADT) du 18 décembre 2003 a fait

l’objet d’un long débat autour de la

définition du tracé. Deux pistes ont été

évoquées. L’une préconise un tracé proche

de Poitiers-Sud. L’autre demande un tracé

plus direct entre Niort et Limoges via Bellac.

Les arguments développés par les divers

intervenants n’ont pas permis d’aboutir à un

consensus, même si de petites avancées ont

pu être enregistrées pour tenter de jumeler

sur une partie du parcours au sud de Poitiers

les liaisons Nantes-Niort-Limoges et Nantes-

Poitiers-Limoges. La direction des Routes va

donc entreprendre des études de trafic

et d’évolution de celui-ci. Elles permettront

de disposer d’éléments précis pour un choix

de tracé raisonné, dont la réalisation n’est

prévue qu’à l’horizon 2025 !

La difficile et dangereuse traversée de La

Rochefoucault sur la RN 141 suscite

toujours de grandes inquiétudes. La dévia-

tion se fait attendre depuis longtemps. Jean

Lévêque a annoncé que les acquisitions

foncières sont en cours, l’objectif étant de

démarrer les travaux dans le cadre du plan

actuel.

Le constat de la lenteur des travaux,

d’un taux de poids lourds de plus en plus

élevé et de la gravité des accidents sur

les portions résiduelles à deux voies a,

en revanche, fait l’unanimité.

L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n s d e l ’ A R C E A - j a n v i e r 2 0 0 602

SommaireÉDITO p 02

AssembléeGénérale p 03

Avancéedes travaux p 04

Financement,Accidentologie p 06

Entrevue bilan p 07

Dossier p 08

Economie p 09

Interview p 10

Organigramme p 11

Tourisme p 12

ÉDITO

Le déroulement des travaux de mise à

2x2 voies de la RCEA se poursuit… avec

lenteur. Cependant, les gels de crédits

des budgets 2003 et 2004 ont aggravé la

situation. Aujourd’hui, les contrats

attachés au XIIe plan 2000-2006 n’ont

plus aucune chance d’être honorés d’ici

le 31décembre 2006. Il faudra au moins

un an, voire deux, pour que les travaux du

XIIe plan programmés pour une durée de

7 ans (au lieu de 6 ans pour le XIe plan

et 5 ans pour le Xe plan) soient totalement

achevés. Pour la RCEA, le contrat du XIIe

plan aura donc duré 9 ans, au lieu de

7 prévus lors des signatures engageant les

différents partenaires, et en particulier

l’Etat, le plus important et le responsable

de la conduite des opérations.

Ces perpétuels allongements de délai

nous inquiètent de plus en plus car les

difficultés de circulation s’amplifient

chaque année. Dans le même temps, la

gravité des accidents s’accroît fortement.

De nouvelles orientations voient le jour

accompagnées d’incertitudes quant à leur

application. Le transfert d’un grand

nombre de routes nationales aux départe-

ments, à partir de 2007, sera-t-il bénéfique

pour la RCEA qui restera sous statut

d’Etat ? Ce n’est pas sûr car les départe-

ments ne doivent plus désormais participer

au financement des travaux sur les routes

nationales résiduelles, dont la RCEA fait

partie. Ce sera probablement la fin des

contrats de plans dans leur forme actuelle

et l’Etat risque dès lors d’être privé d’un

apport financier très important, à hauteur

de 25% des investissements.

L’Agence de Financement des Infra-

structures de Transport de France (AFITF)

récemment créée sera-t-elle à même de

prendre le relais ? Rien n’est moins sûr,

d’autant que les ressources en provenance

des autoroutes risquent fort d’être amoin-

dries du fait des privatisations annoncées.

Dans cette conjoncture difficile,

Dominique Perben, ministre des

transports, de l’équipement, du tourisme

et de la mer a suggéré le passage de cer-

taines sections de la RCEA sous statut

autoroutier en citant notamment la sec-

tion A.71-A.6, Montmarault-Mâcon, longue

de 180 km. Ce genre de disposition,

en cours d’étude, devrait permettre de

consacrer plus de crédits d’Etat sur les

sections résiduelles. Rien ne dit néanmoins

que le résultat des études validera

cette proposition.

Nos inquiétudes demeurent donc devant

le manque de perspectives d’accélération

des travaux. C’est pourquoi nous devons

tous ensemble poursuivre nos actions

auprès de l’Etat en vue d’une modification

profonde de la trop timide démarche

d’aménagement de la RCEA que l’on

observe depuis des années.

La RCEA est un itinéraire international

(E62) à trafic élevé, en constante

augmentation avec un taux de poids lourds

très largement supérieur à celui de la

moyenne des routes nationales. Il convient

donc de tenir compte de ces circonstances

et de donner rapidement à l’ensemble

du réseau une structure à 2x2 voies.

C’est la seule manière de résoudre les

problèmes aigus de circulation, qui

s’accentuent d’année en année dans

d’inquiétantes proportions.

Bonne et heureuse année à tous.

Didier Quentin, président.

> Didier QuentinDéputé de Charente-Maritime,

Vice-Président du Conseil Général,

est depuis 2003 le président

de l’Association pour la Route

Centre Europe Atlantique

Gels, dégels… À quandl’accélération des Travaux?

Page 3: Lettre ARCEA 2004 · 04 Lettre d’informations de l’ARCEA - janvier 2006 > DIDIER QUENTIN S’ENTRETIENT AVEC GILLES DE ROBIEN Les travaux contractualisés dans le cadre du XIIe

POINT ROUGEUrgence sur le contournement

de Montluçon

POINT ROUGEUrgence sur le contournement

sud de Mâcon : le trafic entre l’ARCEA

et l’A.40 se reporte sur une RN6

toujours plus saturée.

POINT VERTPoursuite des travaux

de mise à 2x2 voies en

Creuse, à l’est de Guéret.

La Creuse dispose d’un

réseau continu à 2x2

voies de 60 km à l’est

de l’autoroute A.20.

> RN 141entre Limoges et le Département de la Charente

Concernant la RN 141 dans la Haute Vienne entre Limoges

et le Département de la Charente, Monsieur Dominique PERBEN,

Ministre des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de

la Mer a indiqué le 16 août 2005 dans une réponse à un courrier

de Madame Marie Françoise PEROL-DUMONT, Députée de la Haute

Vienne et Présidente du Conseil Général qu’une dotation

de 5,4 millions d’euros a été inscrite à la programmation 2005 pour

l’achèvement de la section La Barre-Les Séguines.

Il a indiqué en outre que sur la section Le Breuil-La Barre,

les crédits d’études et d’acquisitions foncières inscrits

au contrat de plan actuel ont, en grande partie, été

mis en place. Ils doivent permettre d’inscrire

cette opération au prochain contrat, étant

entendu que les autres sections de la RCEA

en Limousin auront été financées.

POINT VERTLa liaison à 2x2 voies entre

Chalon-sur-Saône et Montchanin

bientôt achevée

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POINT VERTCharolles La Fourche : Ouverture à 2x2 voies

fin 2006 de 7,5km

POINT ROUGEIl reste 105 km de 2x2 voies à réaliser

dans l’Allier. Record absolu partagé

avec la Haute-Vienne.

© MICHELIN 2004 d’après carte N°11728 (1ère Édit.) - Autorisation n°0404162

RCEA

L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n s d e l ’ A R C E A - j a n v i e r 2 0 0 604

> DIDIER QUENTINS’ENTRETIENT AVECGILLES DE ROBIEN

Les travaux contractualisés dans

le cadre du XIIe plan seront bien

exécutés en totalité même s’ils

doivent déborder sur le XIIIe plan.

Telle est l’une des conclusions

de l’entretien entre Didier Quentin,

président de l’ARCEA et Gilles

de Robien, ministre de

l’équipement, des transports,

de l’aménagement du territoire,

du tourisme et de la mer,

le 24 mai 2005.

Les crédits supplémentaires prévus

au Comité Interministériel

pour l’Aménagement et le

Développement du Territoire (CIADT)

de décembre 2003 seront bien

affectés par l’Agence de

Financement des Infrastructures

de Transport de France (AFITF).

L’état d’avancement des études

de l’autoroute A406 au Sud

de Mâcon permet d’envisager une

mise en service pour fin 2008.

Enfin, l’étude concernant

l’éventualité d’une concession

autoroutière de la RCEA

entre Mâcon (A6) et Montmarault

(A71) devrait être achevée

pour le début de 2006.

Points rouges, points vertsAVANCÉE DES TRAVAUX

Quelques occasions de se réjouir, et toujours de nombreux points

rouges sur le tracé soutenu par l’assocation...

POINT ROUGETrès grosses lacunes

sur les sections

Poitiers-Bellac-Limoges

et Chasseneuil-Bellac-

La Croisière

Sections à 2x2 voiesà la fin du XIIe plan

Point vert,réalisation notable

Point rouge, à résorber d’urgence

POINT ROUGERetard sur 12km à

l’ouest de Cognac

Sections à 2 voies

Page 4: Lettre ARCEA 2004 · 04 Lettre d’informations de l’ARCEA - janvier 2006 > DIDIER QUENTIN S’ENTRETIENT AVEC GILLES DE ROBIEN Les travaux contractualisés dans le cadre du XIIe

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Alcool, vitesse, oubli de la ceinture

de sécurité, à côté de ces facteurs

d’accident bien identifiés, il en existe

un autre, moins connu mais

également meurtrier : les troubles

de la vigilance et du sommeil.

Selon une enquête Sofres, en France, sept

personnes sur dix déclarent ressentir des

périodes de somnolence dans la journée.

Plus grave, une personne sur 5 tend

à s’endormir de façon involontaire.

Deuxième cause majeure de somnolence

dans la journée, les médicaments.

Ceux qui altèrent la vigilance sont

nombreux, à commencer

par les psychotropes, dont la France

est le premier consommateur en Europe.

En troisième position, le manque

de sommeil.

Attention, danger

Dès que le niveau de vigilance d’un individu

baisse, sa perception des informations est

altérée. Face à une situation où il doit réagir

rapidement, il le fera de façon inappropriée

ou tardive. Il risque dont l’accident, aussi

bien au travail que sur la route. Conduire

en état de somnolence multiplie par huit

le risque d’avoir un accident corporel.

Pour plus d’information :

www.preventionroutiere.asso.fr

> ILS TÉMOIGNENT

ENTREVUE BILAN

En Creuse les travaux sont

bien avancés. La RCEA

dans ce département est

réalisée à 2x2 voies sur 65

km en continu, entre l’au-

toroute A20 à La Croisière

et la RD 13 à Parsac.

Début 2007, 8,5 km

supplémentaires devraient

être mis en service entre Parsac et Gouzon

Est. A la fin du XIIe plan, seule la section

Gouzon Est - limite de l’Allier resterait

à réaliser sur une longueur d’environ 16,5

km pour un investissement de 72 millions

d’euros. La RCEA à 2x2 voies dans toute

la traversée de la Creuse, est prévue pour

l’horizon 2010.

Dans l’Allier, à l’exception des bourgs

de Lamaids et de Quinssaines, il n’y a plus

de traversée d’agglomération. Sur le par-

cours de 117 km de RCEA, il n’y a

qu’une dizaine de kilomètres de 2x2

voies. Le niveau de sécurité est insuffisant

et l’indice de gravité des accidents

(nombre de tués pour 100 accidents

corporels) est très élevé. Quant au taux de

poids lourds moyen sur l’année, il est

de 47%, contre 12% en moyenne pour

les routes nationales françaises et 16%

pour les autoroutes. Enfin l’antenne de

Montluçon entre l’A71 et l’entrée

de Montluçon sera réalisée dans le cadre

d’une concession autoroutière. 300

millions d’euros seront nécessaires pour

terminer le passage à 2x2 voies dans

le département de l’Allier à la fin

du XIIe plan.

En Saône-et-Loire, 71 km de 2 x 2 voies

seront construits à l’issue du XIIe plan,

le 31 décembre 2006. Soit à peine la

moitié du parcours. 392 millions d’euros

sont nécessaires pour réaliser les travaux

résiduels. Actuellement les travaux se

déroulent sur le tracé entre le Col des

Baudots et la forêt de Givry (branche

nord), ainsi que sur la section Charolles-

La Fourche (branche sud) en tracé neuf.

Dans le cadre du XIIe plan, il restera

à réaliser la mise à 2x2 voies du Col

des Vaux sur 3 km et les travaux du

secteur terminal Droux / Cortelin / Chalon-

sur-Saône sur les 3 km également.

La route est encore longue. Peut

mieux faire.

Les troubles de la vigilanceet du sommeil... Réveillez-vous!Tiers Central : des progrès

mais peut mieux faireAppelée " Tiers Central ", la portion de la Route Centre Europe Atlantiquequi traverse la Saône-et-Loire, l’Allier et la Creuse n’en finit plus de seconstruire. La commission chargée de son suivi à l’ARCEA et sonprésident Pierre-André Périssol ont fait le point sur les travaux prévusdans le cadre du XIIe plan le 21 janvier 2005. Résumé des faits.

Gérard Queveau, président directeur général de la société decarrosserie Heuliez, spécialistes des voitures électriques et des coupés.Basée à Cerizay dans les Deux-Sèvres au sud de Cholet.

"Nous montons 150 à 200 véhicules par jour. Quotidiennement, ce

sont 100 camions qui entrent dans l’usine en provenance de

l’Espagne, de l’Allemagne du nord et de l’est de l’Europe. La route

qui nous dessert c’est-à-dire la bretelle Cholet-Bressuire est en

construction depuis des années. Elle est extrêmement dangereuse. Il faut en terminer avec

ces travaux et faire en sorte que cette portion soit gérée par une société d’autoroute

avec un péage. Il n’y a que par des fonds privés que nous parviendrons à faire avancer

les travaux. Notre usine est à 100 km de tout. Une route digne de ce nom nous aiderait

tant sur la plan pratique, économique que sur celui de la sécurité".

Plus de trafic, moins d’accidents mais une gravité de ces derniers accrue. Un constat difficile à expliquer.

Une nécessité absolue d’éduquer et de responsabiliser pour le colonel Michel Marlot du service départemental

d’incendie et de secours de Saône-et-Loire.

11 402. C’est le nombre de véhicules par jour relevé dans les trois départements constituant le tiers central de la RCEA

en 2003, à savoir l’Allier, la Creuse et la Saône-et-Loire selon une étude réalisée par l’Association. Soit une augmen-

tation de 32,8% en neuf ans puisqu’en 1994 ce chiffre était de 8 585 par jour. Dans la même période, l’augmentation

du trafic sur les routes nationales françaises n’a été que de 1,7% par an. Pour l’Association, ces chiffres soulignent tout

l’attrait de cet itinéraire pour les usagers de la RCEA au nombre desquels figurent, en première ligne, les poids lourds.

Ils représentent en effet 29% du volume de la circulation sur le Tiers Central contre 12% sur les routes nationales

françaises. Des chiffres qui en appellent d’autres. Ceux des accidents par exemple.

MOINS MAIS PLUS GRAVES. Depuis 1999, le nombre d’accidents survenus sur le Tiers Central a considérablement chuté.

Selon l’Association, cet heureux constat est fortement lié aux mesures de police plus sévères depuis cette année-là.

En revanche, si les accidents sont moins nombreux, ils sont souvent plus graves, voire, dans un certain nombre de cas,

mortels. Pour les périodes 1994 / 1998 et 1999 / 2003, le nombre d’accidents a ainsi baissé de 44% alors que

la gravité (nombre de tués pour 100 accidents corporels) a augmenté de 58%. Toutes les catégories de voies sont

concernées par ce phénomène, 2 voies ou 2x2 voies, sans que l’on puisse en trouver la raison. Si le colonel Michel Marlot,

responsable du service départemental d’incendie et de secours de Saône-et-Loire (SDIS 71) ne veut pas s’arrêter

sur les chiffres, "à qui l’on peut faire dire ce que l’on veut", il confirme néanmoins cette tendance. "Cette route est de

plus en plus aménagée. Les véhicules, voitures comme poids lourds, y roulent généralement plus vite que sur

des petites routes".

EDUQUER ET RESPONSABILISER. Pour ce sapeur-pompier professionnel qui intervient sur la RCEA pour la portion

comprise entre Digoin et Mâcon, il faut éduquer les automobilistes et les chauffeurs routiers. "Pour intervenir

correctement et rapidement sur le lieu d’un accident, il nous faut deux informations : le lieu exact avec un point

kilométrique et la description de l’ampleur de l’accident. Bien souvent, et cela est spécifique à ce type de route, les gens

ne savent pas où ils se trouvent exactement" tempête le colonel. "Je suis entre Digoin et Mâcon" est souvent la réponse

que la plateforme téléphonique obtient à la question "où êtes-vous ?". La localisation du lieu d’un accident est rendu

d’autant plus difficile avec l’usage du téléphone portable. "Les gens appellent de leur portable dès qu’ils identifient un

accident. Or nous ne pouvons pas les localiser de cette façon. Il faudrait qu’ils se rendent aux bornes d’appel

d’urgence placées tous les deux kilomètres". Passe encore. Là où le colonel s’insurge, c’est lorsque les accidentés de la

route font des procès aux pompiers. "Les gens nous délèguent totalement leur sécurité. Or, nous intervenons dans

l’urgence. Et même si nous nous entraînons tous les jours, les procédures, dans l’urgence, ne peuvent pas être complètement calées puisque chaque accident est unique

dans sa configuration. On ne peut pas continuer à vivre comme ça. Les gens doivent se responsabiliser. Tout le monde est concerné car c’est la société tout entière

qui paie la facture" assène-t-il. Entre la bataille pour accélérer les travaux sur la RCEA et celle pour sensibiliser les conducteurs et les non-conducteurs au danger

de la route et au civisme, il y a fort à parier que la première se gagnera plus facilement que la seconde.

> Trafic RCEA Tiers Centralet Routes Nationales

Trafic moyen par jour en 19948 585 véhicules/joursTrafic moyen par jour en 200311 402 véhicules/jours

ACCIDENTOLOGIE

Accidents sur la RCEA :De la nécessité de responsabiliser

L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n s d e l ’ A R C E A - j a n v i e r 2 0 0 6

FINANCEMENT

Clôture du XIIe plan : et après?

Après les gels de crédits 2003 et 2004,les travaux ont repris sur la RCEA. Ceux quine seront pas terminés dans le cadre du XIIèmeplan seront intégrés dans le suivant. Les 128Md’euros annoncés par le Comité Interministérielpour l’Aménagement et le Développement duTerritoire (CIADT) du 18 décembre 2003 serontmis en place par l’Agence de Financement desInvestissements de Transports de France (AFITF).Ces crédits seront répartis entre Gouzon-Lamaids

dans la Creuse et Paray-le-Monial-Charolles en Saône et Loire.Le directeur des routes a lancé une étude de faisabilité de laréalisation sous forme de concession de la liaison entreMâcon (A.6) et Montmarault (A.71). L’autoroute A.406 au Sudde Mâcon est bien inscrite sous la forme d’une 2x2 voies et nonplus une simple 2 voies. Pour la liaison Niort-Limoges dontle principe est inscrit sur la carte des infrastructures routièresà l’horizon 2025 approuvée par le CIADT, aucune décisionconcernant le tracé n’a encore été prise.

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3,2

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+ 1

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sen

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12%

accroissement traficmoyenne annuelle

trafic POIDS LOURDSmoyenne annuelle

Le SDIS 71 en chiffres (sources SDIS, 2004) :

• 2 200 sapeurs-pompiers volontaires,• 310 sapeurs-pompiers professionnels,• 77 personnes affectées au service administra-tif et technique,• 95 médecins,• 20 infirmiers,• 4 pharmaciens,• 10 vétérinaires,• 463 véhicules et 180 matériels roulants,• 47 centres d’incendie et de secours dans ledépartement de Saône-et-Loire,

Budget 2004 : 45 218 000 €.

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Le 22 mars 2005, le Sénateur René Beaumont et le Docteur Marcel Alain Drapier ont eu un entretien avecMonsieur Patrice Parisé, directeur des routes au ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagementdu territoire, du tourisme et de la mer.

Page 5: Lettre ARCEA 2004 · 04 Lettre d’informations de l’ARCEA - janvier 2006 > DIDIER QUENTIN S’ENTRETIENT AVEC GILLES DE ROBIEN Les travaux contractualisés dans le cadre du XIIe

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BrèvesDidier Lallement, ancien préfet

de Saône-et-Loire, a pris les fonctions

de directeur de Cabinet de Dominique Perben,

ministre des transports, de l’équipement,

du tourisme et de la mer, depuis le 15 novembre

2005. Ces deux personnalités importantes sont

très attachées à la RCEA. Didier Lallement a

confié, avant son départ, qu’il resterait attentif

aux travaux de la Route Centre Europe Atlantique

qu’il suivra personnellement.

Contrats de plan prolongés

Christian Estrosi, ministre délégué

à l’Aménagement du territoire, a indiqué

aux maires des grandes villes que les contrats

de plan Etat-Régions seront prolongés d’un an

ou deux. L’annonce devrait être officialisée lors

du Comité Interministériel d’Aménagement et

de Compétitivité des du Territoires (CIACT)

de décembre 2005, en même temps que

la réforme des contrats de plan. La durée

des contrats de plan s’étire donc : 5 ans pour

le Xe plan, 6 ans pour le XIe plan,

8 ou 9 ans pour le XIIe plan.

Roger FARJOT,

ex Directeur Général des Services de la Ville

de DIGOIN et ancien Chef de Service du Conseil

Général et du ministère de l’équipement,

exerce depuis le 1er janvier 2006

les fonctions de Directeur Général de notre

Association en remplacement de Jean PAGENEL

qui après plus de 10 années de bons et loyaux

services rendus à notre organisme,

a souhaité mettre fin à son engagement.

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ECONOMIE

Tracé de la RCEAun épiphénomène au regard des enjeuxPeu importe le tracé de la RCEA. C’est, en résumé, ce qu’affirment deux acteurs économiques

concernés par les travaux de la route Centre Europe Atlantique face aux enjeux économiques de

l’axe lui-même.

"Le manque d’attractivité de notre territoire est lié à sa desserte. C’est l’un des

critères majeurs de choix que regardent les entreprises qui souhaitent

s’implanter ici". Président de la Chambre de commerce et d’industrie de

Limoges et de la Haute Vienne, Jean-Pierre Limousin s’énerve. "Cela fait trop

longtemps que l’on se polarise sur des histoires de tracé. Pendant ce temps,

les entreprises s’épuisent à attendre. Certaines n’attendent plus et s’installent

ailleurs. Aujourd’hui ce ne sont plus les distances qui comptent mais le temps

que l’on met à parcourir ces dernières". Pour le président de l’organisme

consulaire, un partenariat avec des entreprises privées avec une mise en

concession autoroutière est plus que souhaitable sous peine de voir s’éterniser les travaux.

Certes, ces derniers avancent, reconnaît-il, et structurent la RCEA, notamment la déviation

de Bellac. "Elle permet de prévoir le prolongement de la RCEA vers Niort. Elle va également

considérablement réduire la pollution et le trafic, ce qui, pour les habitants, est un point

non négligeable". Pour autant les délais annoncés sont trop lointains et peu en phase

avec les réalités économiques.

8 000 camionsDirecteur commercial et de la communication du tout récent port autonome de La Rochelle,

Dominique Marquis rejoint le Président de la CCI du Limousin en matière de tracé. "Quelle que

soit la configuration que la RCEA prend, nous sommes intéressés". L’homme sait de quoi il parle.

Chaque année, ce sont environ 200 000 tonnes de pâte à papier

qui arrivent par la mer au port de La Rochelle, soit 8 000 camions

qui desservent essentiellement la région Rhône-Alpes.

On comprend mieux l’intérêt du port de la Rochelle,

d’autant que son nouveau statut de port "autonome"

devrait quelque peu faire croître son trafic à l’import.

"Les infrastructures routières autour des ports sont en lien

avec leur développement. Une 2x2 voies nous fera gagner

du temps et de la fluidité" poursuit Dominique Marquis qui

souligne que depuis 1996, date de son arrivée au port,

les travaux de la RCEA ont évolué fort lentement. "Le nord

de la France et sa façade maritime s’est développé grâce à des voies d’accès terrestres,

rapides et nombreuses. Il faut faire de même avec la façade atlantique, accélérer

les liaisons routières et autoroutières entre la région Poitou-Charentes et Rhône-Alpes.

Le tracé reste un épiphénomène" ajoute le directeur commercial qui précise que la RCEA

a autant un sens dans l’axe ouest-est que dans la diagonale Espagne-Allemagne. Un flux qui

a pris énormément d’importance avec le développement économique de la péninsule

ibérique ces dernières années.

L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n s d e l ’ A R C E A - j a n v i e r 2 0 0 608

La première réunion

a eu lieu à Niort

le 22 novembre

2004. Il s'agissait de

trouver un terrain

d'entente sur un seul

tracé qui donne

satisfaction aux tenants de l'autoroute Niort-Limoges

mais aussi à ceux qui depuis longtemps défendent la

liaison Nantes-Poitiers-Limoges. Elle a permis de défi-

nir une ébauche de tracé passant au Sud de Poitiers

(Autoroute A.10 - échangeur 31) et rejoignant Limoges

par Bellac et La Croisière (A.20-échangeur 23). Une

deuxième réunion a eu lieu à Paris le 27 janvier 2005

pour affiner le tracé avant sa présentation au Ministre

de l'Equipement. L'unanimité n'a pas pu être acquise

pour le choix final du tracé mais une large majorité s'est

prononcée pour un axe autoroutier reliant l'A.10

(échangeur 31) à l'A.20 (échangeur 23) par Lusignan,

Vivonne, Lussac les Châteaux, Bellac et La Croisière.

Quatre antennes à 2x2 voies dont le statut reste

à définir sont proposées : Bellac-Limoges, Lussac les

Châteaux-Poitiers, Bellac-Confolens-Roumazières, A.10

(échangeur 31)-Parthenay.

Le 7 juillet 2005, le Conseil Régional du Limousin

présidé par Jean Paul DENANOT a pris

position sur le tracé de la future autoroute Niort-

Limoges. Le tracé proposé par l’ensemble des

partenaires limousins (Région Limousin, Département

de la Haute Vienne, Département de la Creuse, Ville de

Limoges, CCI de Limoges et de la Haute Vienne)

est le suivant : autoroute A.10 (échangeur n°31) puis,

par autoroute concédée : Lusignan-Vivonne-Lussac-les-

Châteaux (grand contournement Sud de Poitiers), Lussac-

les-Châteaux-Bellac toujours par autoroute concédée

(tronçon central de la liaison Limoges-Poitiers) avec

raccordement à l’autoroute A.20 à La Croisière (autoroute

concédée entre Bellac et La Croisière).

La mise à 2x2 voies de la totalité de l’itinéraire

Limoges-Poitiers sera réalisée par l’aménagement des

sections terminales de la RN 147 connaissant le plus

fort trafic dans le cadre des contrats de plan

Etat-Région : Couzeix-Bellac d’une part, Poitiers-

Lussac-les-Châteaux d’autre part. Il conviendra

également de prévoir les aménagements adaptés

entre Bellac et la RN 141 (section de l’actuelle RD 951

entre Bellac-Confolens et Chasseneuil) pour assurer

la continuité Nord-Est – Sud-Ouest.

Le Conseil Régional rappelle avec force son exigence

par rapport à la réalisation du tronçon Limoges-Bellac

en 2x2 voies dans le cadre du prochain contrat de plan.

La Région Limousin a d’ailleurs demandé à l’Etat de

prendre des engagements fermes à cet égard en

préalable à la révision de l’actuel CPER volet routier.

Il précise que ce qui vaut entre Limoges et Bellac côté

Limousin vaudra également entre Poitiers et Lussac-

les-Châteaux du côté Poitou-Charentes pour le futur

contrat de plan, seule la partie centrale (Bellac-Lussac)

ayant vocation à être concédée.

DOSSIER

Liaison autoroutière Niort-LimogesQuelle solution?Le problème de la liaison autoroutière Niort-Limoges prévue dans le cadre du CIADT

du 18 décembre 2003 a fait l'objet d'un examen par un groupe de travail élargi sous

l'égide de l'ARCEA.

Page 6: Lettre ARCEA 2004 · 04 Lettre d’informations de l’ARCEA - janvier 2006 > DIDIER QUENTIN S’ENTRETIENT AVEC GILLES DE ROBIEN Les travaux contractualisés dans le cadre du XIIe

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Président délégué

Chargé des relations avec le parlement J.M. Nesme

Président délégué chargé

du Tiers Central

P.A. Périssol

Président D. Quentin

Délégué�Général

R. Beaumont

Délégué�Général Adjoint

M.A. Drapier

Président délégué chargé

du Tiers Nord-Ouest

M. Ligot

Président délégué chargé

du Tiers Sud-Ouest A. Rodet

Secrétaire Général

J.P. Courtois

Trésorier Général

J.P. Labruyère

Trésorier Adjoint

D. Mathus

Conseiller Technique

Ph. Lapillonne

Directeur Général

R. Farjot

Membres P. Bernasconi S. Chevalier D. Duglery J.M. Faure

J.P. Limousin M.F. Perol-Dumont

Commission Parlementaire (77 membres)

Commission du Tiers Central (54 membres)

Commission du Tiers Nord Ouest

(64 membres)

Commission du Tiers Sud-Ouest (46 membres)

Président J.M. Nesme

Président P.A. Périssol

Président M. Ligot

Président A. Rodet

3 Délégués de Région

3 Vice-Présidents

3 Vice-Présidents

2 Vice-Présidents

Secrétaire J.P. Courtois

Commissaire aux Comptes

X. De Boysson

Conseiller Technique Ph. Lapillonne

72 Membres

Secrétaire R. Farjot

48 membres

58 membres

41 membres

Bureau statutaire (18 membres)

Président Honoraire J.VALLEIX

Commissaire aux comptes X. de Boysson

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L’organigrammede l’ARCEA

Profitons de cette lettre

d’informations pour mieux

nous connaître : la structure

de l’Association, à droite,

et ci-dessous, la liste de nos

membres... La démonstration

que l’ARCEA rassemble

un important soutien,

et que le projet de RCEA

est profondément fédérateur.

Régions : Bourgogne, Limousin, Pays

de la Loire, Poitou Charentes

Départements : Allier, Charente, Charente Maritime,

Creuse, Loire Atlantique, Saône et Loire, Deux Sèvres,

Vienne, Haute Vienne

Communautés de Communes et d’Agglomérations :

Communauté de Communes du Confolentais,

Communauté de Communes du Val de Joux,

Communauté de Villes de l’Agglomération

de La Rochelle, Communauté Le Creusot-Montceau

les Mines, Communauté d’Agglomération Chalon-Val

de Bourgogne, Communauté d’Agglomération

du Grand Roanne, Communauté de l’Agglomération

Montluçonnaise, Communauté de

l’Agglomération de Moulins,

Villes : Angoulême, Annemasse, Bellac, Bourbon-

Lancy, Bourg-en-Bresse, Bressuire, Brie, Charnay lès

Mâcon, Charolles, Cholet, Cognac, Deux Chaises,

Digoin, Fléac, Gouzon, Guéret,

La Souterraine, Limoges, Mâcon, Mauléon, Melle,

Molinet, Montmarault, Niort, Paray le Monial, Parsac,

Peyrat de Bellac, Poitiers, Royan, Sainte Feyre, Saint

Junien, Saint Sulpice, Le Guérétois, Saint Vaury,

Vallet, Vitry en Charollais.

Chambres de Commerce et d’Industrie :

Cholet, Cognac, La Rochelle, Limoges,

Montluçon-Gannat, Moulins-Vichy, Poitiers,

Saint-Nazaire, Saône-et-Loire

Divers : Association pour la route

Nantes-Poitiers-Limoges, Fédération Nationale

des Travaux Publics, Macif Centre

ARCEAinfos, Lettre d’informations gratuite - Directeur

de la publication : Didier Quentin - Conception, création,

réalisation : Agence Panama, 03 85 20 56 41 - crédits

photo : ARCEA, CDT Haute-Vienne : Gendraud, Journou, Saunier.L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n s d e l ’ A R C E A - j a n v i e r 2 0 0 610

VU DE L’INTÉRIEUR

Travaux dans l’Allier :débloquer les budgetsDans l’Allier, la RCEA s’étend sur 150 kilomètres, de Chassenard à l’Est à Lamaids à l’Ouest. Nous sommesallés à la rencontre de Michel Gouttebessis, responsable du service des grands travaux de la directiondépartementale de l’équipement de l’Allier afin de faire un point sur l’avancée des travaux, tronçonpar tronçon.

"Une mise en service est envisageable début 2007" commente Michel Gouttebessis

à propos de la déviation de Lamaids, petit village de 136 habitants situé dans l’Allier

à la frontière de la Creuse. "L’ensemble des terrassements sont terminés, les ponts sont en cours de

construction et les chaussées devraient être réalisées cette année ainsi que la pose de glissières de

sécurité et de panneaux de signalisation" poursuit-il. Les travaux pour la déviation de Quinssaines,

situé au nord-est de Lamaids n’ont, quant à eux, pas commencé. "Les constructions d’ouvrages d’art

débuteront probablement cette année. Nous ferons le terrassement ensuite" précise encore

le responsable du service des grands travaux qui organise ces derniers au rythme de la mise en place

des budgets. A cela s’ajoute l’opération de contournement de Montluçon par l’ouest. "Une portion

de 9 km reste à doubler" reprend-t-il. Pourtant inscrits au contrat de plan, ces travaux ne seront pas

réalisés en 2006 reconnaît Michel Gouttebessis. Celui-ci assure néanmoins que tout est prêt.

Etudes et enquêtes publiques achevées, appels d’offres prêts à être lancés, la direction départe-

mentale de l’équipement de l’Allier est dans les starting-blocks à l’en croire. Seuls, les budgets de l’Etat se font attendre. L’attente

des fonds est d’ailleurs telle que sur les sept créneaux de dépassement de 1 kilomètre prévus entre Montmarault et Dompierre, un

seul a été mis en service début janvier 2006. "Le but est maintenant de réaliser une 2 x 2 voies en continu sur cette même portion"

termine le responsable des travaux qui espère pouvoir commencer cette année. Tout dépendra du programme et des budgets qui lui

seront donnés d’ici février. Patience est mère de sûreté paraît-il.

Alors que l’Etat se désengage partout où il le peut, laissant aux

départements le soin de financer eux-mêmes l’entretien et la gestion

des routes nationales, la Route Centre Europe Atlantique reste

de la responsabilité de l’Etat. Mais à quand son achèvement ? La

solution réside peut-être dans une concession autorou-

tière selon le Sénateur René Beaumont.

"Le maintien d’une route à 2 voies sur certains tronçons

de la RCEA où défilent 16 000 à 18 000 véhicules par an est

criminel !" s’insurge René Beaumont, sénateur, délégué général

de l’ARCEA depuis juin 2005 et membre actif de l’association

depuis le milieu des années 80. "On concentre la circulation sur des voies qui

ne sont plus adaptées au trafic routier. Il y a urgence à accélérer les travaux,

tant pour la préservation des vies humaines que pour l’expansion de nos

économies régionales" poursuit-il tout en déclinant une liste de chiffres sur

la gravité des accidents survenant sur la Route Centre Europe Atlantique et

l’augmentation annuelle du trafic.

2006, année charnière. Selon le délégué général, 2006 sera une année

charnière en raison de la négociation prochaine des nouveaux contrats

de plan sûrement largement consacrés aux investissements routiers. Hors un

engagement financier massif de l’Etat à travers l’agence de financement

des investissements de transports de France (AFITF), le Sénateur ne voit

pas d’autre salut pour achever les travaux de la RCEA, sauf à créer une

concession autoroutière. Contrairement à d’autres élus, René Beaumont

n’est pas opposé à cette idée, notamment pour le fameux tiers central entre

l’A6 et l’A71 de Mâcon à Montmarault. "Nous avons déjà été contactés

par certaines sociétés autoroutières". La Société des Autoroutes Paris-Rhin-

Rhône s’était dans le passé ainsi montrée très intéressée. "Les contrats

de plan sont trop chaotiques dans leur exécution. A ce rythme, il nous faudra

quarante ans pour terminer la route" soupire René Beaumont qui regrette

que certains édiles privilégient leurs intérêts électoraux au détriment

de l’intérêt général même s’il faudra nécessairement un large consensus

pour engager un tel processus.

Axe Niort-Limoges. Prévu pour être réalisé après 2006, le tracé de l’axe

Niort-Limoges fait encore beaucoup parler de lui à un peu plus d’un an de

la fin du XIIe plan. L’itinéraire n’est en effet pas encore définitivement

validé. "Il va falloir que l’Etat tranche car je ne vois pas d’accord possible

tant la bataille est âpre sur le terrain" s’exclame le sénateur avant de

revenir à ce qui constitue, selon lui et l’ARCEA, une priorité : l’axe Mâcon-

Montmarault.

INTERVIEW

René Beaumont, SénateurTiers central : vers une concession autoroutière ?

Page 7: Lettre ARCEA 2004 · 04 Lettre d’informations de l’ARCEA - janvier 2006 > DIDIER QUENTIN S’ENTRETIENT AVEC GILLES DE ROBIEN Les travaux contractualisés dans le cadre du XIIe

Datant de la fin du XVIIe siècle, le Musée du Hiéron, fermé dans les années 90,a été entièrement repensé et rénové, pour réouvrir ses portes en septembre 2005.Il présente des collections d’objets liturgiques, d’œuvres paléo-chrétienneset de peintures des XVIIe et XVIIIe siècles, ensemble permettant de retracerdeux millénaires d’histoire du christianisme en matière de culte, de sensibilitéet d’images. Depuis la réouverture, un trésor national est venu enrichir la collec-tion : la Via Vitae ou "chemin de vie", chef-d’œuvre de l'artiste joaillier JosephChaumet. Cette pièce monumentale et précieuse (composée d’or, d’ivoire,de marbre et d’albâtre) retrace la vie du Christ, autrefois visible uniquement surinvitation privée est donc maintenant visible par tous, grâce à son acquisition par laVille et les fonds culturels nationaux.Outre la visite des collections, les expositions annuelles font une large placeà la création contemporaine d’inspiration religieuse. Un parcours spécifiqueet des ateliers pédagogiques pour les jeunes publics sont proposés, ainsi quedes visites-animations pour permettre une découverte ludique par les groupesscolaires. Tél. : 03 85 81 36 98 - www.musee-hieron.fr

L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n s d e l ’ A R C E A - j a n v i e r 2 0 0 612

LA HALTE

Charolais-Brionnais : vive et verte routeAu sud-ouest de la Saône-et-Loire, la RCEA est baignée de la ver-

dure de cette région riche en patrimoines naturels et culturels.

Invitation au repos et à la découverte...

> Au fil de la Route

Charolles, ancienne cité celtique,est le berceau de la race charolaise.La ville est l’origine de la faïenceriequi porte son nom, très recherchéepar les amateurs et les collectionneurs.Cette station verte de vacancesest également une étape gastronomique.À voir : tour Charles le Téméraire(XVe siècle), musée du Prieuré,Maison du Charolais... www.charolles.fr

Paray-le-Monial, traversée par le Canaldu Centre, présente un joyaude l'architecture romane, la basiliquedu Sacré-Cœur... où des pèlerinsdu monde entier affluent.La cité est animée de nombreusesmanifestations culturelles et sportives.À voir : la basilique du Sacré-Cœur,le jardin du Cloître, musée du Hiéron,musée Paul Charnoz, le Diorama...www.paraylemonial.fr

Digoin, carrefour fluvialde trois canaux et quatre rivières,est un port de plaisance très fréquenté.Dotée du célèbre et curieux “pont-aqueduc”, la cité est un paradisdes pêcheurs et marquéepar l'activité de la céramique.À voir : Observatoire, muséede la céramique, musée de la moderetrouvée. Eglise Notre Damede la Providence, la Voie Verte.Tél. 03 85 53 00 81

Le Charolais-Brionnais ondule ses paysages vallonnés de bocages

et pâturages dessinés au gré de ses rivières poissonneuses. De part

et d'autre d'une épine dorsale de granit et de grès, ligne de partage

des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée, pâturent les troupeaux

de bovins de race charolaise, à robe blanche et à la croupe opulente

enviés par les éleveurs du monde entier.

De gros bourgs ramassés, des fermes fortifiées, des châteaux à l'abri

d'écrans boisés, des haies vives dessinent un panorama plein de quiétude

et de douceur. Plus de cent églises et chapelles des Xe et XIe siècles

constituent une collection rare de chefs-d'œuvre de l’art roman.

Ce riche patrimoine culturel s'accompagne d'un artisanat actif et très

diversifié. Il est aussi le berceau de la céramique à Digoin, des faïences

artistiques et contemporaines à Charolles et des poteries culinaires

à Marcigny. La convivialité se vit pleinement, aussi bien sur les foires

à bestiaux que sur les marchés fermiers. Elle s'exprime également à

l'occasion des manifestations folkloriques ou lors des fêtes traditionnelles

de village. www.bourgognedusud.com (Comité Départemental du Tourisme)

> à Paray, le Musée eucharist ique du Hiéron