lettre arcea 2004 · 04 lettre d’informations de l’arcea - janvier 2006 > didier quentin...
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ARCEAinfos
ENTREVUE BILAN
Tiers central : des progrès maispeut mieux faire
ACCIDENTOLOGIE
De la nécessité de responsabiliser
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ARCEA
752, avenue du
Maréchal de Lattre
de Tassigny
71017 Mâcon Cedex
t : 03 85 21 98 09
f : 03 85 38 60 55
www.arcea.asso.fr
LiaisonNiort Limoges :
Quelle solution?
LiaisonNiort Limoges :
Quelle solution?
LiaisonNiort Limoges :
Quelle solution?
> Avril 1954 : Création de l’association pour la Route Bordeaux-Genève.M. Sauquinet Premier Vice-Président de la CCI de Bordeaux, en est le président, puis M. Louis Escande, Député-maire de Mâcon.
> 1960 : l’association devient “association pour l’itinéraire Suisse-Océan”.
> 22 octobre 1967 : création de l’Association pour la Route Centre Europe Atlantique, M. Louis Escande en devient le Président.
> 10 septembre 1993 : M. Jean Valleix, Député de la Gironde, succède à M. Louis Escande à la présidence.
> 13 février 2003 :M. Didier Quentin, Député de Charente Maritime,est élu Présidentde l’ARCEA.
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> Assemblée Générale 2005(de gauche à droite :
MM. Beaumont, Labruyère,Quentin, Drapier)
AssembléeGénérale2005
ChronologieL’ARCEA en 5 dates
C’est le mercredi 15 juin 2005 qu’a eu lieu
l’Assemblée générale annuelle de l’ARCEA
dans les locaux de l’Assemblée nationale.
Cette réunion a entériné la proposition du
Président Didier Quentin pour la nomina-
tion du sénateur René Beaumont en
qualité de délégué général de l’ARCEA au
sein du bureau statutaire. Par ailleurs,
Serge Chevalier, vice-président du conseil
général de Saône-et-Loire fait lui aussi son
entrée au bureau où il représentera
Christophe Sirugue, président du conseil
général de Saône-et-Loire.
Lenteur
Devant la lenteur des travaux due à l’insuffi-
sance des affectations de crédits et parfois
aussi à des gels purs et simples de ces
derniers, Pierre-André Périssol, député-maire
de Moulins et président délégué de la
commission du Tiers Central de la RCEA
a suggéré la mise en autoroute concédée de
certaines sections. Dans cette perspective,
il a demandé la réalisation d’une étude de
faisabilité pour la portion A.71
(Montmarault) - A.6 (Mâcon/Chalon sur
Saône). Jean Lévêque, représentant de la
direction des routes a indiqué qu’une lettre
de commande à l’attention du CETE de Lyon
est en préparation en vue d’une étude
détaillée sur ce sujet. Cette concession
autoroutière ferait suite à celle déjà acquise
entre Montluçon et A71.
Liaison Niort-Limoges
La future liaison autoroutière Niort-Limoges
décidée par le Comité Interministériel pour
l’Aménagement et le Développement du
Territoire (CIADT) du 18 décembre 2003 a fait
l’objet d’un long débat autour de la
définition du tracé. Deux pistes ont été
évoquées. L’une préconise un tracé proche
de Poitiers-Sud. L’autre demande un tracé
plus direct entre Niort et Limoges via Bellac.
Les arguments développés par les divers
intervenants n’ont pas permis d’aboutir à un
consensus, même si de petites avancées ont
pu être enregistrées pour tenter de jumeler
sur une partie du parcours au sud de Poitiers
les liaisons Nantes-Niort-Limoges et Nantes-
Poitiers-Limoges. La direction des Routes va
donc entreprendre des études de trafic
et d’évolution de celui-ci. Elles permettront
de disposer d’éléments précis pour un choix
de tracé raisonné, dont la réalisation n’est
prévue qu’à l’horizon 2025 !
La difficile et dangereuse traversée de La
Rochefoucault sur la RN 141 suscite
toujours de grandes inquiétudes. La dévia-
tion se fait attendre depuis longtemps. Jean
Lévêque a annoncé que les acquisitions
foncières sont en cours, l’objectif étant de
démarrer les travaux dans le cadre du plan
actuel.
Le constat de la lenteur des travaux,
d’un taux de poids lourds de plus en plus
élevé et de la gravité des accidents sur
les portions résiduelles à deux voies a,
en revanche, fait l’unanimité.
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SommaireÉDITO p 02
AssembléeGénérale p 03
Avancéedes travaux p 04
Financement,Accidentologie p 06
Entrevue bilan p 07
Dossier p 08
Economie p 09
Interview p 10
Organigramme p 11
Tourisme p 12
ÉDITO
Le déroulement des travaux de mise à
2x2 voies de la RCEA se poursuit… avec
lenteur. Cependant, les gels de crédits
des budgets 2003 et 2004 ont aggravé la
situation. Aujourd’hui, les contrats
attachés au XIIe plan 2000-2006 n’ont
plus aucune chance d’être honorés d’ici
le 31décembre 2006. Il faudra au moins
un an, voire deux, pour que les travaux du
XIIe plan programmés pour une durée de
7 ans (au lieu de 6 ans pour le XIe plan
et 5 ans pour le Xe plan) soient totalement
achevés. Pour la RCEA, le contrat du XIIe
plan aura donc duré 9 ans, au lieu de
7 prévus lors des signatures engageant les
différents partenaires, et en particulier
l’Etat, le plus important et le responsable
de la conduite des opérations.
Ces perpétuels allongements de délai
nous inquiètent de plus en plus car les
difficultés de circulation s’amplifient
chaque année. Dans le même temps, la
gravité des accidents s’accroît fortement.
De nouvelles orientations voient le jour
accompagnées d’incertitudes quant à leur
application. Le transfert d’un grand
nombre de routes nationales aux départe-
ments, à partir de 2007, sera-t-il bénéfique
pour la RCEA qui restera sous statut
d’Etat ? Ce n’est pas sûr car les départe-
ments ne doivent plus désormais participer
au financement des travaux sur les routes
nationales résiduelles, dont la RCEA fait
partie. Ce sera probablement la fin des
contrats de plans dans leur forme actuelle
et l’Etat risque dès lors d’être privé d’un
apport financier très important, à hauteur
de 25% des investissements.
L’Agence de Financement des Infra-
structures de Transport de France (AFITF)
récemment créée sera-t-elle à même de
prendre le relais ? Rien n’est moins sûr,
d’autant que les ressources en provenance
des autoroutes risquent fort d’être amoin-
dries du fait des privatisations annoncées.
Dans cette conjoncture difficile,
Dominique Perben, ministre des
transports, de l’équipement, du tourisme
et de la mer a suggéré le passage de cer-
taines sections de la RCEA sous statut
autoroutier en citant notamment la sec-
tion A.71-A.6, Montmarault-Mâcon, longue
de 180 km. Ce genre de disposition,
en cours d’étude, devrait permettre de
consacrer plus de crédits d’Etat sur les
sections résiduelles. Rien ne dit néanmoins
que le résultat des études validera
cette proposition.
Nos inquiétudes demeurent donc devant
le manque de perspectives d’accélération
des travaux. C’est pourquoi nous devons
tous ensemble poursuivre nos actions
auprès de l’Etat en vue d’une modification
profonde de la trop timide démarche
d’aménagement de la RCEA que l’on
observe depuis des années.
La RCEA est un itinéraire international
(E62) à trafic élevé, en constante
augmentation avec un taux de poids lourds
très largement supérieur à celui de la
moyenne des routes nationales. Il convient
donc de tenir compte de ces circonstances
et de donner rapidement à l’ensemble
du réseau une structure à 2x2 voies.
C’est la seule manière de résoudre les
problèmes aigus de circulation, qui
s’accentuent d’année en année dans
d’inquiétantes proportions.
Bonne et heureuse année à tous.
Didier Quentin, président.
> Didier QuentinDéputé de Charente-Maritime,
Vice-Président du Conseil Général,
est depuis 2003 le président
de l’Association pour la Route
Centre Europe Atlantique
Gels, dégels… À quandl’accélération des Travaux?
POINT ROUGEUrgence sur le contournement
de Montluçon
POINT ROUGEUrgence sur le contournement
sud de Mâcon : le trafic entre l’ARCEA
et l’A.40 se reporte sur une RN6
toujours plus saturée.
POINT VERTPoursuite des travaux
de mise à 2x2 voies en
Creuse, à l’est de Guéret.
La Creuse dispose d’un
réseau continu à 2x2
voies de 60 km à l’est
de l’autoroute A.20.
> RN 141entre Limoges et le Département de la Charente
Concernant la RN 141 dans la Haute Vienne entre Limoges
et le Département de la Charente, Monsieur Dominique PERBEN,
Ministre des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de
la Mer a indiqué le 16 août 2005 dans une réponse à un courrier
de Madame Marie Françoise PEROL-DUMONT, Députée de la Haute
Vienne et Présidente du Conseil Général qu’une dotation
de 5,4 millions d’euros a été inscrite à la programmation 2005 pour
l’achèvement de la section La Barre-Les Séguines.
Il a indiqué en outre que sur la section Le Breuil-La Barre,
les crédits d’études et d’acquisitions foncières inscrits
au contrat de plan actuel ont, en grande partie, été
mis en place. Ils doivent permettre d’inscrire
cette opération au prochain contrat, étant
entendu que les autres sections de la RCEA
en Limousin auront été financées.
POINT VERTLa liaison à 2x2 voies entre
Chalon-sur-Saône et Montchanin
bientôt achevée
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POINT VERTCharolles La Fourche : Ouverture à 2x2 voies
fin 2006 de 7,5km
POINT ROUGEIl reste 105 km de 2x2 voies à réaliser
dans l’Allier. Record absolu partagé
avec la Haute-Vienne.
© MICHELIN 2004 d’après carte N°11728 (1ère Édit.) - Autorisation n°0404162
RCEA
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> DIDIER QUENTINS’ENTRETIENT AVECGILLES DE ROBIEN
Les travaux contractualisés dans
le cadre du XIIe plan seront bien
exécutés en totalité même s’ils
doivent déborder sur le XIIIe plan.
Telle est l’une des conclusions
de l’entretien entre Didier Quentin,
président de l’ARCEA et Gilles
de Robien, ministre de
l’équipement, des transports,
de l’aménagement du territoire,
du tourisme et de la mer,
le 24 mai 2005.
Les crédits supplémentaires prévus
au Comité Interministériel
pour l’Aménagement et le
Développement du Territoire (CIADT)
de décembre 2003 seront bien
affectés par l’Agence de
Financement des Infrastructures
de Transport de France (AFITF).
L’état d’avancement des études
de l’autoroute A406 au Sud
de Mâcon permet d’envisager une
mise en service pour fin 2008.
Enfin, l’étude concernant
l’éventualité d’une concession
autoroutière de la RCEA
entre Mâcon (A6) et Montmarault
(A71) devrait être achevée
pour le début de 2006.
Points rouges, points vertsAVANCÉE DES TRAVAUX
Quelques occasions de se réjouir, et toujours de nombreux points
rouges sur le tracé soutenu par l’assocation...
POINT ROUGETrès grosses lacunes
sur les sections
Poitiers-Bellac-Limoges
et Chasseneuil-Bellac-
La Croisière
Sections à 2x2 voiesà la fin du XIIe plan
Point vert,réalisation notable
Point rouge, à résorber d’urgence
POINT ROUGERetard sur 12km à
l’ouest de Cognac
Sections à 2 voies
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Alcool, vitesse, oubli de la ceinture
de sécurité, à côté de ces facteurs
d’accident bien identifiés, il en existe
un autre, moins connu mais
également meurtrier : les troubles
de la vigilance et du sommeil.
Selon une enquête Sofres, en France, sept
personnes sur dix déclarent ressentir des
périodes de somnolence dans la journée.
Plus grave, une personne sur 5 tend
à s’endormir de façon involontaire.
Deuxième cause majeure de somnolence
dans la journée, les médicaments.
Ceux qui altèrent la vigilance sont
nombreux, à commencer
par les psychotropes, dont la France
est le premier consommateur en Europe.
En troisième position, le manque
de sommeil.
Attention, danger
Dès que le niveau de vigilance d’un individu
baisse, sa perception des informations est
altérée. Face à une situation où il doit réagir
rapidement, il le fera de façon inappropriée
ou tardive. Il risque dont l’accident, aussi
bien au travail que sur la route. Conduire
en état de somnolence multiplie par huit
le risque d’avoir un accident corporel.
Pour plus d’information :
www.preventionroutiere.asso.fr
> ILS TÉMOIGNENT
ENTREVUE BILAN
En Creuse les travaux sont
bien avancés. La RCEA
dans ce département est
réalisée à 2x2 voies sur 65
km en continu, entre l’au-
toroute A20 à La Croisière
et la RD 13 à Parsac.
Début 2007, 8,5 km
supplémentaires devraient
être mis en service entre Parsac et Gouzon
Est. A la fin du XIIe plan, seule la section
Gouzon Est - limite de l’Allier resterait
à réaliser sur une longueur d’environ 16,5
km pour un investissement de 72 millions
d’euros. La RCEA à 2x2 voies dans toute
la traversée de la Creuse, est prévue pour
l’horizon 2010.
Dans l’Allier, à l’exception des bourgs
de Lamaids et de Quinssaines, il n’y a plus
de traversée d’agglomération. Sur le par-
cours de 117 km de RCEA, il n’y a
qu’une dizaine de kilomètres de 2x2
voies. Le niveau de sécurité est insuffisant
et l’indice de gravité des accidents
(nombre de tués pour 100 accidents
corporels) est très élevé. Quant au taux de
poids lourds moyen sur l’année, il est
de 47%, contre 12% en moyenne pour
les routes nationales françaises et 16%
pour les autoroutes. Enfin l’antenne de
Montluçon entre l’A71 et l’entrée
de Montluçon sera réalisée dans le cadre
d’une concession autoroutière. 300
millions d’euros seront nécessaires pour
terminer le passage à 2x2 voies dans
le département de l’Allier à la fin
du XIIe plan.
En Saône-et-Loire, 71 km de 2 x 2 voies
seront construits à l’issue du XIIe plan,
le 31 décembre 2006. Soit à peine la
moitié du parcours. 392 millions d’euros
sont nécessaires pour réaliser les travaux
résiduels. Actuellement les travaux se
déroulent sur le tracé entre le Col des
Baudots et la forêt de Givry (branche
nord), ainsi que sur la section Charolles-
La Fourche (branche sud) en tracé neuf.
Dans le cadre du XIIe plan, il restera
à réaliser la mise à 2x2 voies du Col
des Vaux sur 3 km et les travaux du
secteur terminal Droux / Cortelin / Chalon-
sur-Saône sur les 3 km également.
La route est encore longue. Peut
mieux faire.
Les troubles de la vigilanceet du sommeil... Réveillez-vous!Tiers Central : des progrès
mais peut mieux faireAppelée " Tiers Central ", la portion de la Route Centre Europe Atlantiquequi traverse la Saône-et-Loire, l’Allier et la Creuse n’en finit plus de seconstruire. La commission chargée de son suivi à l’ARCEA et sonprésident Pierre-André Périssol ont fait le point sur les travaux prévusdans le cadre du XIIe plan le 21 janvier 2005. Résumé des faits.
Gérard Queveau, président directeur général de la société decarrosserie Heuliez, spécialistes des voitures électriques et des coupés.Basée à Cerizay dans les Deux-Sèvres au sud de Cholet.
"Nous montons 150 à 200 véhicules par jour. Quotidiennement, ce
sont 100 camions qui entrent dans l’usine en provenance de
l’Espagne, de l’Allemagne du nord et de l’est de l’Europe. La route
qui nous dessert c’est-à-dire la bretelle Cholet-Bressuire est en
construction depuis des années. Elle est extrêmement dangereuse. Il faut en terminer avec
ces travaux et faire en sorte que cette portion soit gérée par une société d’autoroute
avec un péage. Il n’y a que par des fonds privés que nous parviendrons à faire avancer
les travaux. Notre usine est à 100 km de tout. Une route digne de ce nom nous aiderait
tant sur la plan pratique, économique que sur celui de la sécurité".
Plus de trafic, moins d’accidents mais une gravité de ces derniers accrue. Un constat difficile à expliquer.
Une nécessité absolue d’éduquer et de responsabiliser pour le colonel Michel Marlot du service départemental
d’incendie et de secours de Saône-et-Loire.
11 402. C’est le nombre de véhicules par jour relevé dans les trois départements constituant le tiers central de la RCEA
en 2003, à savoir l’Allier, la Creuse et la Saône-et-Loire selon une étude réalisée par l’Association. Soit une augmen-
tation de 32,8% en neuf ans puisqu’en 1994 ce chiffre était de 8 585 par jour. Dans la même période, l’augmentation
du trafic sur les routes nationales françaises n’a été que de 1,7% par an. Pour l’Association, ces chiffres soulignent tout
l’attrait de cet itinéraire pour les usagers de la RCEA au nombre desquels figurent, en première ligne, les poids lourds.
Ils représentent en effet 29% du volume de la circulation sur le Tiers Central contre 12% sur les routes nationales
françaises. Des chiffres qui en appellent d’autres. Ceux des accidents par exemple.
MOINS MAIS PLUS GRAVES. Depuis 1999, le nombre d’accidents survenus sur le Tiers Central a considérablement chuté.
Selon l’Association, cet heureux constat est fortement lié aux mesures de police plus sévères depuis cette année-là.
En revanche, si les accidents sont moins nombreux, ils sont souvent plus graves, voire, dans un certain nombre de cas,
mortels. Pour les périodes 1994 / 1998 et 1999 / 2003, le nombre d’accidents a ainsi baissé de 44% alors que
la gravité (nombre de tués pour 100 accidents corporels) a augmenté de 58%. Toutes les catégories de voies sont
concernées par ce phénomène, 2 voies ou 2x2 voies, sans que l’on puisse en trouver la raison. Si le colonel Michel Marlot,
responsable du service départemental d’incendie et de secours de Saône-et-Loire (SDIS 71) ne veut pas s’arrêter
sur les chiffres, "à qui l’on peut faire dire ce que l’on veut", il confirme néanmoins cette tendance. "Cette route est de
plus en plus aménagée. Les véhicules, voitures comme poids lourds, y roulent généralement plus vite que sur
des petites routes".
EDUQUER ET RESPONSABILISER. Pour ce sapeur-pompier professionnel qui intervient sur la RCEA pour la portion
comprise entre Digoin et Mâcon, il faut éduquer les automobilistes et les chauffeurs routiers. "Pour intervenir
correctement et rapidement sur le lieu d’un accident, il nous faut deux informations : le lieu exact avec un point
kilométrique et la description de l’ampleur de l’accident. Bien souvent, et cela est spécifique à ce type de route, les gens
ne savent pas où ils se trouvent exactement" tempête le colonel. "Je suis entre Digoin et Mâcon" est souvent la réponse
que la plateforme téléphonique obtient à la question "où êtes-vous ?". La localisation du lieu d’un accident est rendu
d’autant plus difficile avec l’usage du téléphone portable. "Les gens appellent de leur portable dès qu’ils identifient un
accident. Or nous ne pouvons pas les localiser de cette façon. Il faudrait qu’ils se rendent aux bornes d’appel
d’urgence placées tous les deux kilomètres". Passe encore. Là où le colonel s’insurge, c’est lorsque les accidentés de la
route font des procès aux pompiers. "Les gens nous délèguent totalement leur sécurité. Or, nous intervenons dans
l’urgence. Et même si nous nous entraînons tous les jours, les procédures, dans l’urgence, ne peuvent pas être complètement calées puisque chaque accident est unique
dans sa configuration. On ne peut pas continuer à vivre comme ça. Les gens doivent se responsabiliser. Tout le monde est concerné car c’est la société tout entière
qui paie la facture" assène-t-il. Entre la bataille pour accélérer les travaux sur la RCEA et celle pour sensibiliser les conducteurs et les non-conducteurs au danger
de la route et au civisme, il y a fort à parier que la première se gagnera plus facilement que la seconde.
> Trafic RCEA Tiers Centralet Routes Nationales
Trafic moyen par jour en 19948 585 véhicules/joursTrafic moyen par jour en 200311 402 véhicules/jours
ACCIDENTOLOGIE
Accidents sur la RCEA :De la nécessité de responsabiliser
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FINANCEMENT
Clôture du XIIe plan : et après?
Après les gels de crédits 2003 et 2004,les travaux ont repris sur la RCEA. Ceux quine seront pas terminés dans le cadre du XIIèmeplan seront intégrés dans le suivant. Les 128Md’euros annoncés par le Comité Interministérielpour l’Aménagement et le Développement duTerritoire (CIADT) du 18 décembre 2003 serontmis en place par l’Agence de Financement desInvestissements de Transports de France (AFITF).Ces crédits seront répartis entre Gouzon-Lamaids
dans la Creuse et Paray-le-Monial-Charolles en Saône et Loire.Le directeur des routes a lancé une étude de faisabilité de laréalisation sous forme de concession de la liaison entreMâcon (A.6) et Montmarault (A.71). L’autoroute A.406 au Sudde Mâcon est bien inscrite sous la forme d’une 2x2 voies et nonplus une simple 2 voies. Pour la liaison Niort-Limoges dontle principe est inscrit sur la carte des infrastructures routièresà l’horizon 2025 approuvée par le CIADT, aucune décisionconcernant le tracé n’a encore été prise.
RCEA
Tie
rs C
entr
al +
3,2
%
rout
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atio
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sen
Fra
nce
+ 1
,7%
RCEA
Tie
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entr
al 2
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rout
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atio
nale
sen
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nce
12%
accroissement traficmoyenne annuelle
trafic POIDS LOURDSmoyenne annuelle
Le SDIS 71 en chiffres (sources SDIS, 2004) :
• 2 200 sapeurs-pompiers volontaires,• 310 sapeurs-pompiers professionnels,• 77 personnes affectées au service administra-tif et technique,• 95 médecins,• 20 infirmiers,• 4 pharmaciens,• 10 vétérinaires,• 463 véhicules et 180 matériels roulants,• 47 centres d’incendie et de secours dans ledépartement de Saône-et-Loire,
Budget 2004 : 45 218 000 €.
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Le 22 mars 2005, le Sénateur René Beaumont et le Docteur Marcel Alain Drapier ont eu un entretien avecMonsieur Patrice Parisé, directeur des routes au ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagementdu territoire, du tourisme et de la mer.
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BrèvesDidier Lallement, ancien préfet
de Saône-et-Loire, a pris les fonctions
de directeur de Cabinet de Dominique Perben,
ministre des transports, de l’équipement,
du tourisme et de la mer, depuis le 15 novembre
2005. Ces deux personnalités importantes sont
très attachées à la RCEA. Didier Lallement a
confié, avant son départ, qu’il resterait attentif
aux travaux de la Route Centre Europe Atlantique
qu’il suivra personnellement.
Contrats de plan prolongés
Christian Estrosi, ministre délégué
à l’Aménagement du territoire, a indiqué
aux maires des grandes villes que les contrats
de plan Etat-Régions seront prolongés d’un an
ou deux. L’annonce devrait être officialisée lors
du Comité Interministériel d’Aménagement et
de Compétitivité des du Territoires (CIACT)
de décembre 2005, en même temps que
la réforme des contrats de plan. La durée
des contrats de plan s’étire donc : 5 ans pour
le Xe plan, 6 ans pour le XIe plan,
8 ou 9 ans pour le XIIe plan.
Roger FARJOT,
ex Directeur Général des Services de la Ville
de DIGOIN et ancien Chef de Service du Conseil
Général et du ministère de l’équipement,
exerce depuis le 1er janvier 2006
les fonctions de Directeur Général de notre
Association en remplacement de Jean PAGENEL
qui après plus de 10 années de bons et loyaux
services rendus à notre organisme,
a souhaité mettre fin à son engagement.
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ECONOMIE
Tracé de la RCEAun épiphénomène au regard des enjeuxPeu importe le tracé de la RCEA. C’est, en résumé, ce qu’affirment deux acteurs économiques
concernés par les travaux de la route Centre Europe Atlantique face aux enjeux économiques de
l’axe lui-même.
"Le manque d’attractivité de notre territoire est lié à sa desserte. C’est l’un des
critères majeurs de choix que regardent les entreprises qui souhaitent
s’implanter ici". Président de la Chambre de commerce et d’industrie de
Limoges et de la Haute Vienne, Jean-Pierre Limousin s’énerve. "Cela fait trop
longtemps que l’on se polarise sur des histoires de tracé. Pendant ce temps,
les entreprises s’épuisent à attendre. Certaines n’attendent plus et s’installent
ailleurs. Aujourd’hui ce ne sont plus les distances qui comptent mais le temps
que l’on met à parcourir ces dernières". Pour le président de l’organisme
consulaire, un partenariat avec des entreprises privées avec une mise en
concession autoroutière est plus que souhaitable sous peine de voir s’éterniser les travaux.
Certes, ces derniers avancent, reconnaît-il, et structurent la RCEA, notamment la déviation
de Bellac. "Elle permet de prévoir le prolongement de la RCEA vers Niort. Elle va également
considérablement réduire la pollution et le trafic, ce qui, pour les habitants, est un point
non négligeable". Pour autant les délais annoncés sont trop lointains et peu en phase
avec les réalités économiques.
8 000 camionsDirecteur commercial et de la communication du tout récent port autonome de La Rochelle,
Dominique Marquis rejoint le Président de la CCI du Limousin en matière de tracé. "Quelle que
soit la configuration que la RCEA prend, nous sommes intéressés". L’homme sait de quoi il parle.
Chaque année, ce sont environ 200 000 tonnes de pâte à papier
qui arrivent par la mer au port de La Rochelle, soit 8 000 camions
qui desservent essentiellement la région Rhône-Alpes.
On comprend mieux l’intérêt du port de la Rochelle,
d’autant que son nouveau statut de port "autonome"
devrait quelque peu faire croître son trafic à l’import.
"Les infrastructures routières autour des ports sont en lien
avec leur développement. Une 2x2 voies nous fera gagner
du temps et de la fluidité" poursuit Dominique Marquis qui
souligne que depuis 1996, date de son arrivée au port,
les travaux de la RCEA ont évolué fort lentement. "Le nord
de la France et sa façade maritime s’est développé grâce à des voies d’accès terrestres,
rapides et nombreuses. Il faut faire de même avec la façade atlantique, accélérer
les liaisons routières et autoroutières entre la région Poitou-Charentes et Rhône-Alpes.
Le tracé reste un épiphénomène" ajoute le directeur commercial qui précise que la RCEA
a autant un sens dans l’axe ouest-est que dans la diagonale Espagne-Allemagne. Un flux qui
a pris énormément d’importance avec le développement économique de la péninsule
ibérique ces dernières années.
L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n s d e l ’ A R C E A - j a n v i e r 2 0 0 608
La première réunion
a eu lieu à Niort
le 22 novembre
2004. Il s'agissait de
trouver un terrain
d'entente sur un seul
tracé qui donne
satisfaction aux tenants de l'autoroute Niort-Limoges
mais aussi à ceux qui depuis longtemps défendent la
liaison Nantes-Poitiers-Limoges. Elle a permis de défi-
nir une ébauche de tracé passant au Sud de Poitiers
(Autoroute A.10 - échangeur 31) et rejoignant Limoges
par Bellac et La Croisière (A.20-échangeur 23). Une
deuxième réunion a eu lieu à Paris le 27 janvier 2005
pour affiner le tracé avant sa présentation au Ministre
de l'Equipement. L'unanimité n'a pas pu être acquise
pour le choix final du tracé mais une large majorité s'est
prononcée pour un axe autoroutier reliant l'A.10
(échangeur 31) à l'A.20 (échangeur 23) par Lusignan,
Vivonne, Lussac les Châteaux, Bellac et La Croisière.
Quatre antennes à 2x2 voies dont le statut reste
à définir sont proposées : Bellac-Limoges, Lussac les
Châteaux-Poitiers, Bellac-Confolens-Roumazières, A.10
(échangeur 31)-Parthenay.
Le 7 juillet 2005, le Conseil Régional du Limousin
présidé par Jean Paul DENANOT a pris
position sur le tracé de la future autoroute Niort-
Limoges. Le tracé proposé par l’ensemble des
partenaires limousins (Région Limousin, Département
de la Haute Vienne, Département de la Creuse, Ville de
Limoges, CCI de Limoges et de la Haute Vienne)
est le suivant : autoroute A.10 (échangeur n°31) puis,
par autoroute concédée : Lusignan-Vivonne-Lussac-les-
Châteaux (grand contournement Sud de Poitiers), Lussac-
les-Châteaux-Bellac toujours par autoroute concédée
(tronçon central de la liaison Limoges-Poitiers) avec
raccordement à l’autoroute A.20 à La Croisière (autoroute
concédée entre Bellac et La Croisière).
La mise à 2x2 voies de la totalité de l’itinéraire
Limoges-Poitiers sera réalisée par l’aménagement des
sections terminales de la RN 147 connaissant le plus
fort trafic dans le cadre des contrats de plan
Etat-Région : Couzeix-Bellac d’une part, Poitiers-
Lussac-les-Châteaux d’autre part. Il conviendra
également de prévoir les aménagements adaptés
entre Bellac et la RN 141 (section de l’actuelle RD 951
entre Bellac-Confolens et Chasseneuil) pour assurer
la continuité Nord-Est – Sud-Ouest.
Le Conseil Régional rappelle avec force son exigence
par rapport à la réalisation du tronçon Limoges-Bellac
en 2x2 voies dans le cadre du prochain contrat de plan.
La Région Limousin a d’ailleurs demandé à l’Etat de
prendre des engagements fermes à cet égard en
préalable à la révision de l’actuel CPER volet routier.
Il précise que ce qui vaut entre Limoges et Bellac côté
Limousin vaudra également entre Poitiers et Lussac-
les-Châteaux du côté Poitou-Charentes pour le futur
contrat de plan, seule la partie centrale (Bellac-Lussac)
ayant vocation à être concédée.
DOSSIER
Liaison autoroutière Niort-LimogesQuelle solution?Le problème de la liaison autoroutière Niort-Limoges prévue dans le cadre du CIADT
du 18 décembre 2003 a fait l'objet d'un examen par un groupe de travail élargi sous
l'égide de l'ARCEA.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Président délégué
Chargé des relations avec le parlement J.M. Nesme
Président délégué chargé
du Tiers Central
P.A. Périssol
Président D. Quentin
Délégué�Général
R. Beaumont
Délégué�Général Adjoint
M.A. Drapier
Président délégué chargé
du Tiers Nord-Ouest
M. Ligot
Président délégué chargé
du Tiers Sud-Ouest A. Rodet
Secrétaire Général
J.P. Courtois
Trésorier Général
J.P. Labruyère
Trésorier Adjoint
D. Mathus
Conseiller Technique
Ph. Lapillonne
Directeur Général
R. Farjot
Membres P. Bernasconi S. Chevalier D. Duglery J.M. Faure
J.P. Limousin M.F. Perol-Dumont
Commission Parlementaire (77 membres)
Commission du Tiers Central (54 membres)
Commission du Tiers Nord Ouest
(64 membres)
Commission du Tiers Sud-Ouest (46 membres)
Président J.M. Nesme
Président P.A. Périssol
Président M. Ligot
Président A. Rodet
3 Délégués de Région
3 Vice-Présidents
3 Vice-Présidents
2 Vice-Présidents
Secrétaire J.P. Courtois
Commissaire aux Comptes
X. De Boysson
Conseiller Technique Ph. Lapillonne
72 Membres
Secrétaire R. Farjot
48 membres
58 membres
41 membres
Bureau statutaire (18 membres)
Président Honoraire J.VALLEIX
Commissaire aux comptes X. de Boysson
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L’organigrammede l’ARCEA
Profitons de cette lettre
d’informations pour mieux
nous connaître : la structure
de l’Association, à droite,
et ci-dessous, la liste de nos
membres... La démonstration
que l’ARCEA rassemble
un important soutien,
et que le projet de RCEA
est profondément fédérateur.
Régions : Bourgogne, Limousin, Pays
de la Loire, Poitou Charentes
Départements : Allier, Charente, Charente Maritime,
Creuse, Loire Atlantique, Saône et Loire, Deux Sèvres,
Vienne, Haute Vienne
Communautés de Communes et d’Agglomérations :
Communauté de Communes du Confolentais,
Communauté de Communes du Val de Joux,
Communauté de Villes de l’Agglomération
de La Rochelle, Communauté Le Creusot-Montceau
les Mines, Communauté d’Agglomération Chalon-Val
de Bourgogne, Communauté d’Agglomération
du Grand Roanne, Communauté de l’Agglomération
Montluçonnaise, Communauté de
l’Agglomération de Moulins,
Villes : Angoulême, Annemasse, Bellac, Bourbon-
Lancy, Bourg-en-Bresse, Bressuire, Brie, Charnay lès
Mâcon, Charolles, Cholet, Cognac, Deux Chaises,
Digoin, Fléac, Gouzon, Guéret,
La Souterraine, Limoges, Mâcon, Mauléon, Melle,
Molinet, Montmarault, Niort, Paray le Monial, Parsac,
Peyrat de Bellac, Poitiers, Royan, Sainte Feyre, Saint
Junien, Saint Sulpice, Le Guérétois, Saint Vaury,
Vallet, Vitry en Charollais.
Chambres de Commerce et d’Industrie :
Cholet, Cognac, La Rochelle, Limoges,
Montluçon-Gannat, Moulins-Vichy, Poitiers,
Saint-Nazaire, Saône-et-Loire
Divers : Association pour la route
Nantes-Poitiers-Limoges, Fédération Nationale
des Travaux Publics, Macif Centre
ARCEAinfos, Lettre d’informations gratuite - Directeur
de la publication : Didier Quentin - Conception, création,
réalisation : Agence Panama, 03 85 20 56 41 - crédits
photo : ARCEA, CDT Haute-Vienne : Gendraud, Journou, Saunier.L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n s d e l ’ A R C E A - j a n v i e r 2 0 0 610
VU DE L’INTÉRIEUR
Travaux dans l’Allier :débloquer les budgetsDans l’Allier, la RCEA s’étend sur 150 kilomètres, de Chassenard à l’Est à Lamaids à l’Ouest. Nous sommesallés à la rencontre de Michel Gouttebessis, responsable du service des grands travaux de la directiondépartementale de l’équipement de l’Allier afin de faire un point sur l’avancée des travaux, tronçonpar tronçon.
"Une mise en service est envisageable début 2007" commente Michel Gouttebessis
à propos de la déviation de Lamaids, petit village de 136 habitants situé dans l’Allier
à la frontière de la Creuse. "L’ensemble des terrassements sont terminés, les ponts sont en cours de
construction et les chaussées devraient être réalisées cette année ainsi que la pose de glissières de
sécurité et de panneaux de signalisation" poursuit-il. Les travaux pour la déviation de Quinssaines,
situé au nord-est de Lamaids n’ont, quant à eux, pas commencé. "Les constructions d’ouvrages d’art
débuteront probablement cette année. Nous ferons le terrassement ensuite" précise encore
le responsable du service des grands travaux qui organise ces derniers au rythme de la mise en place
des budgets. A cela s’ajoute l’opération de contournement de Montluçon par l’ouest. "Une portion
de 9 km reste à doubler" reprend-t-il. Pourtant inscrits au contrat de plan, ces travaux ne seront pas
réalisés en 2006 reconnaît Michel Gouttebessis. Celui-ci assure néanmoins que tout est prêt.
Etudes et enquêtes publiques achevées, appels d’offres prêts à être lancés, la direction départe-
mentale de l’équipement de l’Allier est dans les starting-blocks à l’en croire. Seuls, les budgets de l’Etat se font attendre. L’attente
des fonds est d’ailleurs telle que sur les sept créneaux de dépassement de 1 kilomètre prévus entre Montmarault et Dompierre, un
seul a été mis en service début janvier 2006. "Le but est maintenant de réaliser une 2 x 2 voies en continu sur cette même portion"
termine le responsable des travaux qui espère pouvoir commencer cette année. Tout dépendra du programme et des budgets qui lui
seront donnés d’ici février. Patience est mère de sûreté paraît-il.
Alors que l’Etat se désengage partout où il le peut, laissant aux
départements le soin de financer eux-mêmes l’entretien et la gestion
des routes nationales, la Route Centre Europe Atlantique reste
de la responsabilité de l’Etat. Mais à quand son achèvement ? La
solution réside peut-être dans une concession autorou-
tière selon le Sénateur René Beaumont.
"Le maintien d’une route à 2 voies sur certains tronçons
de la RCEA où défilent 16 000 à 18 000 véhicules par an est
criminel !" s’insurge René Beaumont, sénateur, délégué général
de l’ARCEA depuis juin 2005 et membre actif de l’association
depuis le milieu des années 80. "On concentre la circulation sur des voies qui
ne sont plus adaptées au trafic routier. Il y a urgence à accélérer les travaux,
tant pour la préservation des vies humaines que pour l’expansion de nos
économies régionales" poursuit-il tout en déclinant une liste de chiffres sur
la gravité des accidents survenant sur la Route Centre Europe Atlantique et
l’augmentation annuelle du trafic.
2006, année charnière. Selon le délégué général, 2006 sera une année
charnière en raison de la négociation prochaine des nouveaux contrats
de plan sûrement largement consacrés aux investissements routiers. Hors un
engagement financier massif de l’Etat à travers l’agence de financement
des investissements de transports de France (AFITF), le Sénateur ne voit
pas d’autre salut pour achever les travaux de la RCEA, sauf à créer une
concession autoroutière. Contrairement à d’autres élus, René Beaumont
n’est pas opposé à cette idée, notamment pour le fameux tiers central entre
l’A6 et l’A71 de Mâcon à Montmarault. "Nous avons déjà été contactés
par certaines sociétés autoroutières". La Société des Autoroutes Paris-Rhin-
Rhône s’était dans le passé ainsi montrée très intéressée. "Les contrats
de plan sont trop chaotiques dans leur exécution. A ce rythme, il nous faudra
quarante ans pour terminer la route" soupire René Beaumont qui regrette
que certains édiles privilégient leurs intérêts électoraux au détriment
de l’intérêt général même s’il faudra nécessairement un large consensus
pour engager un tel processus.
Axe Niort-Limoges. Prévu pour être réalisé après 2006, le tracé de l’axe
Niort-Limoges fait encore beaucoup parler de lui à un peu plus d’un an de
la fin du XIIe plan. L’itinéraire n’est en effet pas encore définitivement
validé. "Il va falloir que l’Etat tranche car je ne vois pas d’accord possible
tant la bataille est âpre sur le terrain" s’exclame le sénateur avant de
revenir à ce qui constitue, selon lui et l’ARCEA, une priorité : l’axe Mâcon-
Montmarault.
INTERVIEW
René Beaumont, SénateurTiers central : vers une concession autoroutière ?
Datant de la fin du XVIIe siècle, le Musée du Hiéron, fermé dans les années 90,a été entièrement repensé et rénové, pour réouvrir ses portes en septembre 2005.Il présente des collections d’objets liturgiques, d’œuvres paléo-chrétienneset de peintures des XVIIe et XVIIIe siècles, ensemble permettant de retracerdeux millénaires d’histoire du christianisme en matière de culte, de sensibilitéet d’images. Depuis la réouverture, un trésor national est venu enrichir la collec-tion : la Via Vitae ou "chemin de vie", chef-d’œuvre de l'artiste joaillier JosephChaumet. Cette pièce monumentale et précieuse (composée d’or, d’ivoire,de marbre et d’albâtre) retrace la vie du Christ, autrefois visible uniquement surinvitation privée est donc maintenant visible par tous, grâce à son acquisition par laVille et les fonds culturels nationaux.Outre la visite des collections, les expositions annuelles font une large placeà la création contemporaine d’inspiration religieuse. Un parcours spécifiqueet des ateliers pédagogiques pour les jeunes publics sont proposés, ainsi quedes visites-animations pour permettre une découverte ludique par les groupesscolaires. Tél. : 03 85 81 36 98 - www.musee-hieron.fr
L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n s d e l ’ A R C E A - j a n v i e r 2 0 0 612
LA HALTE
Charolais-Brionnais : vive et verte routeAu sud-ouest de la Saône-et-Loire, la RCEA est baignée de la ver-
dure de cette région riche en patrimoines naturels et culturels.
Invitation au repos et à la découverte...
> Au fil de la Route
Charolles, ancienne cité celtique,est le berceau de la race charolaise.La ville est l’origine de la faïenceriequi porte son nom, très recherchéepar les amateurs et les collectionneurs.Cette station verte de vacancesest également une étape gastronomique.À voir : tour Charles le Téméraire(XVe siècle), musée du Prieuré,Maison du Charolais... www.charolles.fr
Paray-le-Monial, traversée par le Canaldu Centre, présente un joyaude l'architecture romane, la basiliquedu Sacré-Cœur... où des pèlerinsdu monde entier affluent.La cité est animée de nombreusesmanifestations culturelles et sportives.À voir : la basilique du Sacré-Cœur,le jardin du Cloître, musée du Hiéron,musée Paul Charnoz, le Diorama...www.paraylemonial.fr
Digoin, carrefour fluvialde trois canaux et quatre rivières,est un port de plaisance très fréquenté.Dotée du célèbre et curieux “pont-aqueduc”, la cité est un paradisdes pêcheurs et marquéepar l'activité de la céramique.À voir : Observatoire, muséede la céramique, musée de la moderetrouvée. Eglise Notre Damede la Providence, la Voie Verte.Tél. 03 85 53 00 81
Le Charolais-Brionnais ondule ses paysages vallonnés de bocages
et pâturages dessinés au gré de ses rivières poissonneuses. De part
et d'autre d'une épine dorsale de granit et de grès, ligne de partage
des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée, pâturent les troupeaux
de bovins de race charolaise, à robe blanche et à la croupe opulente
enviés par les éleveurs du monde entier.
De gros bourgs ramassés, des fermes fortifiées, des châteaux à l'abri
d'écrans boisés, des haies vives dessinent un panorama plein de quiétude
et de douceur. Plus de cent églises et chapelles des Xe et XIe siècles
constituent une collection rare de chefs-d'œuvre de l’art roman.
Ce riche patrimoine culturel s'accompagne d'un artisanat actif et très
diversifié. Il est aussi le berceau de la céramique à Digoin, des faïences
artistiques et contemporaines à Charolles et des poteries culinaires
à Marcigny. La convivialité se vit pleinement, aussi bien sur les foires
à bestiaux que sur les marchés fermiers. Elle s'exprime également à
l'occasion des manifestations folkloriques ou lors des fêtes traditionnelles
de village. www.bourgognedusud.com (Comité Départemental du Tourisme)
> à Paray, le Musée eucharist ique du Hiéron