les troubles specifiques du developpement chez lenfant dr catherine fossoud unité de...
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LES TROUBLES SPECIFIQUES DU
DEVELOPPEMENT CHEZ L’ENFANT
Dr Catherine FOSSOUD
Unité de Neuropédiatrie
Centre de référence pour les troubles de développement du langage chez l’enfant
Hôpital de l’ARCHET
CHU de NICE
Causes d’échec scolaire 24% enfants d’une classe d’age scolaire
INSTRUMENTALES PSYCHOLOGIQUES
-Troubles perceptifs -Facteurs environnementaux
-Déficience globale:2à3% -Excès de pression
-Troubles spécifiques DYS. -Manque de motivation
DYSPHASIE 1% -T.O.C.
DYSLEXIE 2 à 8% -Dysharmonie évolutive
DYSPRAXIE -Dépression
DYSCALCULIE -Troubles du comportement
THADA 3%
Enfants précoces 2%
Les troubles spécifiques du développement regroupent l’ensemble des anomalies de développement des
fonctions supérieures
* Le langage oral et écrit* L’attention* La mémoire
* Le raisonnement logico-mathématique* Les gnosies et les praxies (planification et réalisation du geste)
Dans le langage courant ce sont les « DYS… »Dans le langage courant ce sont les « DYS… »
DYSORTHOGRAPHIE
DYSPHASIE
TALENTSPARTICULIERS
DYSCALCULIE
SYNDROME HEMISPHERIQUE DROIT
DEVELOPPEMENTAL
SYNDROME HYPERKINETIQUE
DEF.ATTENTIONNEL
DYSGRAPHIEDYSPRAXIE
DYSLEXIE
les « DYS… »les « DYS… »
LA SPIRALE DE L’ECHEC
C’est un diagnostic d’élimination
*Pas de déficit intellectuel*Pas de troubles envahissants du développement
*Pas de déficits sensoriels *Pas de lésions anatomiques
*Pas de carence d’environnement
Fréquence estimée entre 3 à 10% de la population
Fréquente association des troubles
Troubles spécifiques du développementFréquence des associations
Conséquences possiblesdes troubles spécifiques
du développement
Mais
Troubles spécifiques du Troubles spécifiques du développement développement
ne sont pas synonymes de
*Difficultés des apprentissages*Troubles du comportement
*Troubles des conduites
Retards de développement
Troubles des apprentissages
La démarche clinique face à ces troubles chez l’enfant (1)
Évaluation pluridisciplinaire
des difficultés
Difficultés globalesorganiques
psycho affectivessocio culturelles
Difficultés spécifiques développementales
TROUBLES DU COMPORTEMENTECHEC SCOLAIRE
Stratégie thérapeutique
•Le repérage : les enseignants
•Le dépistage: •service de santé scolaire•Psychologues scolaires, COPsy•tests standardisés
•Le diagnostic : professionnels de santé
•La prise en charge : collaboration entre professionnels de la santé et de l’éducation
Importance d’un fonctionnement en réseau pour
EVITER LES REDONDANCES
La démarche clinique face à ces troubles chez l’enfant (2)
• EQUIPE PEDAGOGIQUE:
-Connaissance des étapes du développement psychomoteur
-Connaissance des troubles spécifiques du développement et des signes cliniques
-Outils de repérage pour les enseignants
-Psychologues scolaires et réseaux d’aide
REPERAGE
• EQUIPE MEDICALE:
-Dépistage: Examens médicaux systématiques
-Diagnostic:Signes cliniques– Anamnèse et facteurs de risque– Examen clinique complet pour éliminer une cause
organique
-Orientation des bilans et de la prise en charge
DEPISTAGE, DIAGNOSTIC
• EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE Médecin
Neuropsychologues : -Évaluation des compétences et du fonctionnement cognitif
-Appréciation du contexte psychoaffectif et de la personnalité
Orthophoniste et autres spécialistes : -Bilan qualitatif et quantitatif des déficiences
DIAGNOSTIC
• EQUIPE PEDAGOGIQUE:
Adaptations pédagogiques• EQUIPE MEDICALE:
Coordonne la prise en charge• EQUIPE PARAMEDICALE:
Remédiation
Réévaluation
PRISE EN CHARGE
Le diagnostic médical des troubles spécifiques du développement
•Interrogatoire : anamnèse et antécédents
•Examen clinique complet et spécifique
•Évaluations complémentaires ciblées
Bilan neuropsychologique +/- Avis du psychiatre
Bilan orthophonique
Bilans psychomotricité, ergothérapie
Examens ORL, Ophtalmo, bilan orthoptique,…
Autres examens complémentaires
Recueil des antécédents
Antécédents personnelsDéroulement de la grossesse et de la période périnatale
Évolution de la croissance staturo-pondérale et du PC
Étapes du développement psychomoteur
Maladies chroniques : épilepsie, …
Contexte socio-économique et familial
Antécédents familiaux (arbre généalogique)
Historique des difficultés d’apprentissages
•Comportement durant la première année, qualité du sommeil, de l’alimentation, contact visuel, …•Communication non verbale : visuelle, pointage, …•Capacité à jouer, accès au symbolique, …•Développement du langage oral : réception, expression•Faible estime de soi, dévalorisation personnelle• Orientation dans le temps et l’espace•A l’école maternelle : motricité fine, attention, comportement social et relationnel•A l’école élémentaire : acquisition du langage écrit, du graphisme, de la latéralisation,
EXAMEN CLINIQUE• Complet:Éliminer une pathologie organiqueSignes mineursEstime de soi, vécu scolaire• Guide les examens ou bilans complémentaires: Orthophonique Neuropsychologique Psychomotricité Orthoptique ErgothérapiqueExamens paracliniques
Le bilan neuro psychologique
Test d’Évaluation intellectuelle : WISC III après 7 ans, WPPSI ou NEMI
Élimine une éventuelle déficienceRassure l’enfant sur ses potentialitésPermet de mettre en évidence des discordances QIV/QIP
Analyse du fonctionnement cognitif : K ABC de Kaufmann (3 à 12 ans)
confirme ou infirme de façon significative les hypothèses sur le fonctionnement cognitif, ses déficiences ou les fonctions préservées
Épreuves annexes : Figure de Rey, Stroop, BEM 144, LMC, … à partir de 8 ans
Tests spécifiques confirment un trouble du développement cognitif
Etude de la personnalité : tests projectifs (Patte noire, D 10), utilisés en complément du dessin
Figure de REY (Modèle)
Figures de REY (1)
Mathieu 8 ans 6 moisJoris 10 ans
Epreuve D10 (test projectif)
Thomas 10 ans 4 mois Absence de perspective Tracé grossier, repris, mal assuré
Joris 10 ans : mauvaise structuration du dessin
en trois bandes
Définition du langage
Fonction complexe, propre à l’homme, permettant d’exprimer et de percevoir des états affectifs, des concepts, et des idées au moyen de
signes acoustiques ou graphiques.
•Outil de communication parmi d’autres
•Soutien de l’organisation psychique de l’individu, le développement de langage va de pair avec celui du moi
•Support de la pensée qu’il permet de préciser
Les troubles spécifiques du développement du langage
Caractéristiques du langage oral
Le langage parlé est un code défini par un caractère•arbitraire (spécifique à la langue), •discret (chaque phonème est défini par 3 ou 4 informations)• vocal, •créatif (nombre de message illimité), •double structure grammaticale de base (mot, phonème)
Le langage non verbal est indispensable et améliore la signification du langage verbal
•Accompagnements vocaux du langage : timbre de voix accent, et modulateurs du langage (prosodie)•Expressions faciales•Regard•Postures et gestes
Composition du système linguistique
Phonologie : organisation de l’ensemble des sons
-Les phonèmes
-La prosodie (intonation, tempo, accent tonique,…)
Grammaire :
-Morphologie : modification des mots par des préfixes ou suffixes
-Syntaxe : définit les règles d’organisation grammaticale et les relations entre les différents éléments de la phrase
Sémantique : sens des mots et des combinaisons
Pragmatique : désigne le caractère utile du langage qui doit permettre la communication entre locuteur et récepteur.
Développement du langage oral
Le développement prélinguistique• Les cris•Le jasis ou babil, gazouillis à partir du 3ème mois
Le développement linguistique : Caractérisé par une avance de la compréhension sur l’expression
Langage non combinatoire•Le premier mot vers 10 à 12 mois•Le mot phrase vers 12 à 18 mois
Langage combinatoire•La phrase à 2 mots vers 18 à 24 mois puis enrichissement exponentiel du langage entre 2 et 3 ans en terme de vocabulaire et de syntaxe. •Utilisation du « Je » vers 3 ans•Maîtrise correcte du langage vers 6 ans
Classification des troubles de la Parole et du Langage chez l’enfant
Déficits des instruments de bases : troubles de la parole
Bégaiement : trouble du rythme
Troubles secondaires à des éléments psychopathologiques ou environnementaux
Troubles neurolinguistiques primitifs
•Retard de parole
•Retard de langage
•Dysphasies du développement
Les troubles spécifiques de développement du langage oral
Prérequis :
• Exclusion des troubles secondaires
• Connaissance du développement normal du langage chez l’enfant : affirme la réalité du trouble
• Connaissance de la composition du système linguistique (phonologie, morphologie, syntaxe, sémantique, pragmatique) : Permet de classer le trouble
La notion de dysphasie de développement
• retard significatif, persistant et déviant du développement du langage oral
Troubles de développement du langage écrit
o ot otsos ocs
au aux aud audseau eaux
oh ho ô
Comment apprend-t-on à lire ? (1)
Stade LogographiqueL’enfant s’appuie sur les lettres composant le
mot, leur ordre et les caractéristiques visuelles
Stade AlphabétiqueL’écrit code du sens mais aussi du son, l’attention est
centrée sur la recherche de patterns orthographiques à faire correspondre aux sons
Stade OrthographiqueL’enfant reconnaît le mot comme une entité, il le
photographie et constitue un lexique
ÉcritureFavorise l’installation d’une procédure
alphabétique
Comment apprend-t-on à lire ? (2)
Analyse visuelle
Lecture par AdressageReconnaissance globale du mot et appel au système sémantique pour accéder au sens
du mot
Production orale
Lecture par assemblageConversion des graphèmes en sons
Les deux systèmes sont très interdépendants et un enfant ne peut se constituer un lexique orthographique si son système d’analyse est défectueux
Dyslexie lexicale
Dyslexie phonologique
Comment apprend-t-on à lire ? (3)
Identification des mots : voie d’assemblage et voie d’adressage
Compréhension du texte lu :Connaissance du vocabulaire : corrélation forte entre
connaissance du vocabulaire et compétence en lecture. Les mauvais lecteurs reconnaissent plus lentement les mots connus que les bons lecteurs
Connaissance syntaxique : indispensable à une interprétation correcte du texte lu et entendu
Connaissance du sujet traitéProcessus métacognitifs : interviennent sur la
performanceConscience de la stratégie à appliquer (souligner l’essentiel).Conscience des différentes sortes de structures de texteConscience des problèmes de compréhension.
Fonctions exécutives nécessaires à la maîtrise du langage écrit
•Perception visuelle
•Perception phonétique
•Mémoire à court terme et mémoire verbale :
Batterie d’évaluation mnésique de Signoret BEM 144
•Capacité d’attention
•Gnosies visuo spatiales et praxies constructives
Figure complexe de Rey et test de Bender
Qu’est ce qu’une « DYSLEXIE » ?•Il s’agit d’un trouble fréquent 8% (3 à 10%), spécifique et durable de l’apprentissage de la lecture, souvent associé à d’autres troubles spécifiques du développement
•Prédominance masculine et contexte génétique
•Avant d’envisager un diagnostic de dyslexie il faut :
•Éliminer les troubles secondaires
•Quantifier le trouble :le diagnostic nécessite un décalage de deux ans du niveau de lecture par rapport à l’âge mental, déterminé par des tests non verbaux.
•Typer la dyslexie: Dyslexie phonologique Dyslexie lexicale Dyslexie mixte
•Repérage scolaire: connaître les signes cliniques
Dyslexie phonologique
GUILLAUME 11 ans CM1 -- DYSLEXIE LEXICALE
EMERIC
8 ans CE1
DYSLEXIE
PROFONDE
MIXTE
Existe-t-il des enfants à risque de développer un trouble du langage écrit ?
Troubles du développement du langage oral
•Isolé ou associé
•Retard global de développement
•Trouble mineur du comportement ou de la communication
Milieu socio-culturel défavorisé
Difficultés de graphisme et de motricité fine
Difficulté d’orientation temporo-spatiale
Retard de latéralisation
Prématurité
ATTENTION OTITES
Le cerveau du Dyslexique :
Données actuelles
Particularités anatomiques
Particularités fonctionnelles
Particularités génétiques
Hypertrophie du corps calleux
dyslexique (2136) témoin
Dyslexies et explorations fonctionnelles cérébrales
Activité cérébrale pendant la lecture
d’un mot.
Intérêt d’un arbre généalogique devant un trouble des apprentissages
Dyslexie : Maladie Psychologique ?
?
SOUFFRANCE PSYCHOLOGIQUEENFANT DYSLEXIQUE
LENTEUR ET DIFFICULTES SCOLAIRES LOURDEUR DE LA PRISE EN CHARGE
Sentiment de dévalorisation Sentiment d’incompréhension Sentiment de différence Démotivation
Définition : L’attention est la fonction permettant la sélection d’un événement ou d’une pensée et son maintien dans la conscience. On distinguera :
La vigilance : maintien d’un niveau d’attention de façon non sélective
L’attention sélective : permettant le traitement d’une information spécifique parmi d’autres
Fréquent motif de consultation en pédiatrie, les troubles de l’attention constituent un vaste groupe
hétérogène pouvant mettre en jeu de nombreuses structures cérébrales et dont l’origine peut être congénitale ou acquise
Déficit de l’attention
Troubles déficitaires de l’attention +/- hyperactivité
Syndrome neuro-psychiatrique commun caractérisé par un défaut d’attention, avec ou sans hyperactivité, retrouvé dans de
nombreux syndromes et responsable de troubles du comportement ou de difficultés d’apprentissage.
Causes neuro-cognitives Origines psycho-affectives
APPROCHE DIAGNOSTIQUE ET THERAPEUTIQUE PLURIDISCIPLINAIRE
Quand évoquer un TDA chez l’enfant ?
• Difficultés scolaires secondaires à des difficultés à se concentrer
• Troubles du comportement à type d’hyperactivité
• Troubles spécifiques du langage écrit
• Épilepsie (types, traitements, …)
• Lésion cérébrale acquise
Démarche diagnostique•Affirmer la réalité du trouble : critères du DSM, questionnaires de Conners, de Barkley
•Préciser son histoire : ATCD personnels et familiaux, recherche d’autres troubles du développement
•Examen neurologique : * Déficit séquellaire
* Signes mineurs•Évaluation neuropsychologique et orthophonique
Niveau global de développement, capacités intellectuelles, mémoire, fonctions de planification et d’attention (soutenue et sélective)
•Avis pédo-psychiatrique
WISC III Epreuve du Code
Joris 10 ans
Diagnostic étiologique•TDA et affections du SNC
– Lésions secondaires à un TC ou à une infection du SNC– Lésions précoces d’origine périnatale
Anoxo ischémie, toxique, microcéphalie, …
– Affections génétiques : X fra, NF1, Gilles de la Tourette, ...– Épilepsies et traitements anti-épileptiques
•TDA et désordres neuro-psychiatriques– Troubles des conduites ou troubles oppositionnels– Troubles anxieux ou dépressifs– Troubles envahissants du développement
•Troubles spécifiques du développement : THADA
THADA(3à10%)
• TRIADE CLINIQUE: -HYPERACTIVITE
-IMPULSIVITE(incapacité à réfréner
Des tendances spontanées dans certains actes)
-DEFICIT ATTENTION• Permanent: dans toutes circonstances• Précocité des signes (avant 7 ans,évolution > 6 mois)• Retentissement social• Prédisposition génétique, prédominance masculine• Difficultés scolaires: -graphisme
-troubles du langage écrit
La mémoire est une faculté complexe, mettant en jeu de nombreux systèmes, qui permet d’acquérir, de stocker et de
rappeler des informations et des connaissances.
Mémorisation chez l’enfantInitialement de façon implicite et incidente
Mémorisation des premières habitudes sensori-motricesMémorisation précoce du visage maternel
Secondairement et progressivement en rapport avec le développement d’autres fonctions cognitives (en particulier le langage), développement des capacités de mémorisation et d’évocation.
Troubles de la mémoire chez l’enfant
Problèmes posés par les troubles du développement de la mémoire chez l’enfant
•La sous estimation de leur fréquence Investigations spécifiques systématiques au cours du bilan neuropsychologique
•Leur implication centrale dans les difficultés d’apprentissage
•La difficulté pour les mettre en évidence de par la fréquence et l’intrication des troubles associés
•L’existence possible de troubles congénitaux ou acquis en prénatal responsables d’atteinte cognitive sévère pouvant passer pour des troubles précoces de la relation.
•La relation entre troubles de la mémoire à long terme et sommeil paradoxal
•Dans les troubles de la mémoire à long terme, l’existence d’une mémorisation sélective (Pour le travail scolaire)
• Les dyscalculies de développement sont définies comme une difficulté sélective d’acquisition des capacités en mathématiques observées chez des
enfants d’intelligence normale.
Le dyslexique peut avoir des problème en mathématiques par non compréhension des consignes écrites
• Incidence de 3 à 6% selon les études
• Pas de prédominance de sexe
• Complexité des mécanismes sous jacents
• Souvent négligées et sous diagnostiquées, elles doivent être particulièrement recherchées chez tous les enfants présentants de difficultés visuo spatiales
Les dyscalculies et les troubles du raisonnement logico mathématiques
Dyscalculies• Dysfonctionnement cortex pariétal inférieur gauche ?
• Dysfonction hémisphérique droite développementale
• Association fréquente avec une dyslexie sévère à prédominance lexicale
• BILAN ORTHOPHONIQUE (tests spécifiques)
• Rééducation orthophonique ciblée
• Prise en charge des troubles associés
Maladresse = Dyspraxie ?
Les « Praxies » réfèrent à la coordination volontaire des mouvements orientés vers un but. Le mouvement nécessite un apprentissage et résulte d ’une intention consciente et dirigée
Utilisé par Gubbay en 1975 le terme « Maladresse » est plus large que le terme « Dyspraxie » réservé aux seuls enfants d ’intelligence normale
Le terme « Dyspraxie » est défini dans le DSM IV par une altération marquée dans le développement de la coordination motrice retentissant sur la réussite académique ou les activités quotidiennes
Les dyspraxies ou le syndrome de l’enfant maladroit
Pré requis du geste intentionnel1 - Élaboration d’un plan visant l’obtention du but à atteindre2 - Informations internes ou intra corporelles
Apportés par le système moteurle système proprioceptifle système vestibulaire
3 - Informations externes ou extra corporellesApportées par les système sensoriels (vue, ouie,
toucher,…).
Intégration sensorielle doit précéder l’élaboration des praxies
Étiologies neurologiques des Apraxies ou Dyspraxies
Secondaires à des lésions cérébrales
•Séquelles d’anoxie cérébrale (tronc cérébral, thalamus)
•Malformations cérébelleuses
•Atteinte des circuits pyramidaux, extra-pyramidaux et sensoriels
•Troubles spécifiques du développement
•Immaturité neurologique ?
•Dysfonctionnement durable ?
Dyspraxie de développement
Terme utilisé à partir de 1960 par rapport au vocabulaire adulte
Nombreuses différences•Prévalence de 6% chez les enfants de 5 à 11 ans
•Troubles de l’acquisition de nouvelles taches motrices
•Incapacité à adapter des apprentissages faits dans un certain contexte à de nouveaux apprentissages
•Absence de lésions cérébrales spécifiques à l ’origine de ces difficultés
•Prédisposition masculine (2 garçons / 1 fille)
Démarche diagnostique
Identique à celle utilisée pour les autres du développementAnamnèse
•Activités pratiquées (vélo, meccano, encastrements,…)•Observation des cahiers et du travail scolaires•Recherche de troubles associés : difficultés de langage et de lecture, troubles visuo-perceptifs,…
Examen clinique•Recherche de signes neurologiques mineurs•calligraphie et travail scolaire•Évaluation des notions spatio-temporelles
Bilan neuropsychologique spécifique,psychomotricité et/ou orthoptique,ergothérapique
WISC III, Épreuve du labyrinthe
FIGURFIGURE E DE DE REYREYQIV: QIV: 129129QIP: QIP: 101101
TIMOTHEE
PRECOCITE INTELLECTUELLE• Aptitudes hautement performantes -Rapidité des mécanismes sensori-perceptifs: Développement moteur précoce Précocité du langage oral > motricité Précocité du développement socio-affectif Précocité du développement cognitif• DIAGNOSTIC :-Bilan neuropsychologique QI>130 Profil cognitif• TROUBLES ASSOCIES FREQUENTS
PRECOCITE INTELLECTUELLE
• Causes neurobiologiques
• Traitement de l’information différent
• Stratégies spécifiques(pensée intuitive et analogique)
• 1/3 échec avant le lycée
• Anxiété(+++) ,dépression ,agitation en milieu scolaire
• Associations fréquentes :DYSLEXIE
THADA
DYS.(…)
Établissement d’une stratégie thérapeutique
Fruit d’une discussion pluridisciplinaire, elle associe obligatoirement rééducation et mesures pédagogiques Elle ne
peut s’envisager sans prendre en compte la souffrance psychologique de l’enfant et sans son accord
Pédiatre traitantNeuropédiatre
Thérapeutes libéraux ou
institutionnels
CCPEEnseignants
Santé scolaire
Structures administratives (CDES, CPAM)
Bilans
Dyslexie :
Quelques principes de prise en charge thérapeutique
Fabian, 17 ans, après
rééducation
Dyslexie = trouble structurel et durable
Le pronostic dépend de plusieurs facteurs
•Intensité du trouble
•Capacités intellectuelles
•Précocité du diagnostic
•Efficacité de la rééducation
•Préservation de l’estime de soi
•Qualité de l’aide pédagogique
•Qualité de la cellule familiale
•Comportement de l’enfant
Rôle fondamental de l’institution
scolaire
Objectifs et méthodes de la rééducation orthophonique
-Réconcilier l'enfant avec le langage écrit
-Diminuer le sentiment d'échec
-Garder des objectifs simples et réalisables à court terme
-Créer des automatismes
-Aider l'enfant dans l'organisation de son travail
-Impliquer les parents et les enseignants
Traitement des déficiences
Renforcement des capacités préservées
Comment aider un enfant dyslexique à l’école ?
•Importance d’une collaboration enseignant / parents / orthophoniste pour repérer et préciser le type de difficultés de l’enfant.
•Expliquer la dyslexie à l’ensemble de la classe.
•Donner du temps supplémentaire ou limiter le travail.
•Fournir les énoncés des cours, présentation claire (plan ,couleurs , caractères typographiques ,...)
Comment aider un enfant dyslexique à l’école ?
• Valoriser les efforts de l’enfant et les réponses exactes, même si la présentation et l’orthographe laissent à désirer.
• S’assurer de la bonne compréhension des consignes, en mathématiques en particulier, en les reprenant oralement.
• Privilégier la présentation orale.
• vérifier que les devoirs sont bien notés pour éviter les erreurs.
THADA : Buts de la prise en charge
• Atténuer les débordements comportementaux• Favoriser les apprentissages, éviter les doubles
taches, fractionner les demandes, pauses. • Traiter les troubles associés• Renforcer
Estime de soi
Intégration scolaire et familiale
Vie sociale
THADA : Aspects thérapeutiques
• Action éducative : au domicile et à l’école+++
• Soutien psycho-thérapeutique
• Prescription médicamenteuse– Psychostimulants : methylphénidate, Pémoline, …– Antidépresseurs : peu utilisés
•Rééducation associées– Rééducation orthophonique– Psychomotricité– Relaxation, …
Avant traitement
PRECOCITE INTELLECTUELLE
• Repérage précoce
• Diagnostic des troubles associés Traitement
Pédagogie
adaptée
• Avance de classe, stimulations…
ConclusionsLes troubles spécifiques du développement constituent un problème fréquent dont le retentissement sur les apprentissages scolaires est important
Leur définition et leur diagnostic nécessitent une démarche précise et l’élimination préalable d’une déficience intellectuelle, d’une pathologie lésionnelle et d’un environnement socio-culturel inadéquat.
Leur origine est actuellement discutée et mieux comprise de part les progrès de la neuropsychologie, de la génétique et des moyens d’explorations anatomiques et fonctionnelles cérébrales
Leur prise en charge est symptomatique et pluridisciplinaire associant rééducations spécialisées et adaptation pédagogique
La mise en route d’études cliniques et l’évaluation régulière de l’efficacité des prises en charge est une nécessité pour améliorer le pronostic de ces enfants
MERCI DE VOTRE ATTENTION