les quartiers du pays de montbéliard · seul le quartier «gare-naille-arbletiers cantons» gagne...
TRANSCRIPT
Les quartiers du Pays de Montbéliard
Recensement de la population 1999 : Une évolution contrastée
>Des quartiers aux dynamiques contrastées >Les centres villes : croissance significative
> Les faubourgs : baisse démographique et faible développement de l'habitat
> Les grands ensembles : importante diminution de population
>Les quartiers pavillonnaires : augmentation de la vacance
> Les bourgs : situation contrastée
>Les villages : stagnation de population, maintien du parc
> Pour en savoir plus
> Des quartiers aux dynamiques contrastées
La baisse démographique du Pays de Montbéliard s'infléchit. Entre 1990 et 1999, la diminution de population n'est plus que de 4 420 personnes, soit -3,6%, alors qu'entre 1975 et 1990 l'agglomération a perdu un peu plus de 15 000 habitants.
Pendant la dernière période inter censitaire le nombre de ménages a augmenté de 5,4%, soit 2 420 ménages supplémentaires. Cette augmentation du nombre de ménages est à corréler à la hausse des résidences principales (2 420, soit +5,4%),
la baisse des logements vacants (6,5% à 4,5%) et la diminution de la taille des ménages. Mais cette évolution cache des disparités infracommunales.
L E S « I R I S 2000 » U N N O U V E A U D É C O U P A G E I N F R A C O M M U N A L
I l est possible de connaître de façon plus détaillée ces évolutions grâce au découpage infracommunal en quartiers « Iris 2000 » réalisé par l'Insee. L'agglomération est ainsi composée de 68 entités statistiques (pour plus de détails voir méthodologie p.11). Ces quartiers connaissent des évolutions contrastées.
7 quartiers affichent une situation démographique dynamique entre 1990 et 1999. L'augmentation de la population s'est accompagnée d'une importante croissance du nombre de logements et de résidences principa
les. Montbéliard centre et Audincourt centre sont ceux qui affichent les plus forts dynamismes démographiques.
23 quartiers voient leur population stagner. I l s'agit principalement des quartiers péricentraux et des communes non découpées, mais également des deux quartiers de Sochaux, une partie de Valentigney, du «Criolet» à Seloncourt...
26 quartiers ont connu une diminution de leur population entre 1990 et 1999. Pour 18 d'entre eux, la baisse démographique a eu lieu
malgré une stagnation du nombre de logements et de résidences principales, alors que 8 quartiers apparaissent particulièrement en difficulté : la population, les logements et les résidences principales sont en diminution.
U N E T Y P O L O G I E U R B A I N E P O U R U N E A N A L Y S E S P A T I A L E
Pour dégager une analyse territoriale plus poussée, l'ADU a réalisé une typologie des quartiers selon leurs caractéristiques urbaines. Six types urbains ont ainsi été définis :
- Les centres-villes : seuls ont été retenus les centres des 3 principales communes de l'agglomération.
- Les faubourg urbains : i l s'agit de faubourgs anciens (comme celui de Besançon à Montbéliard), ou de quartiers péri-centraux plus récents (comme les Arbletiers à Audincourt, Seloncourt Centre...).
- Les grands ensembles : ne sont identifiés que les grands quartiers d'habitat social de l'agglomération. Les autres n'étaient pas assez importants pour pouvoir être isolés en tant que quartier Iris (par exemple la Montagne à Etupes).
- Les quartiers pavillonnaires : i l s'agit de quartiers dont la majorité du parc est constituée d'habitat individuel. Pour l'essentiel, ces constructions datent des années 60 - 70.
- Les bourgs : ce sont essentiellement les communes moyennes de l'agglomé
ration qui dans leur majorité n'ont pas été découpées en quartiers Iris.
- Les villages : ce sont des communes de petite taille, en périphérie d'agglomération, qui n'ont pas été découpées en quartiers Iris.
L'étude des résultats du recensement par type urbain révèle également une forte disparité des phénomènes
3
> Les centres-villes : une croissance de population et de logements significative
IL s'agit des centres de Montbéliard, d'Audincourt, et de Valentigney. La population de ces quartiers augmente de 11,5 % entre 1990 et 1999. C'est le seul type de quartiers de l'agglomération qui connaît une croissance du nombre de ses habitants.
Dans le même temps, les résidences principales ont augmenté de 22 %, le total des logements de 17 % alors que les logements vacants ont baissé de 16 % (pour un taux de vacance moyen en 1999 de 6,5 %).
La population des deux plus grands centres augmente
des résidences principales
Les centres de Montbéliard et d'Audincourt ont connu une hausse de population entre 1990 et 1999, respectivement de 18,5 et 8,5 %. Cette hausse est la conséquence directe de l'augmentation du nombre de logements et en particulier des résidences principales. Le centre de Montbéliard, notamment avec l'opération Velotte a gagné un peu plus de 450 résidences principales, soit une augmentation de 28 %. Le centre d'Audincourt a lui aussi connu des opérations de restructuration et de densification. I l accueille 160 résidences principales de plus qu'en 1990 (+ 21 %). Compte tenu de la taille des ménages en centre ville, chaque nouveau logement correspond pratiquement à un nouvel habitant. Le type de population venant se loger au centre-ville influence aussi sur l'augmentation du nombre d'habitants. On pense bien sûr aux étudiants
(Montbéliard commence à connaître ce phénomène), aux jeunes actifs célibataires ou en couple... I l s'agit également de personnes âgées qui retrouvent le centre-ville pour l'offre de ses services et de ses commerces,
en lien avec la croissance
accessibles sans moyen de locomotion. En revanche, les couples avec plusieurs enfants quittent généralement les centres. La taille moyenne des ménages augmente dès que l'on s'éloigne des centres.
4 Les études de l'ADU
Ces deux centres affichent un taux de vacance supérieur à la moyenne
Ces deux centres-villes connaissent cependant un taux de logements vacants relativement important, surtout au regard de la moyenne de l'agglomération : 7,1 % et 7,6 % pour Montbéliard et Audincourt, 4,7 % pour la CAPM. C'est une situation courante dans les centres où le parc est surtout composé de petits logements et de locatifs plus soumis que d'autres à un «turn-over» important.
Les centres-villes possèdent encore un important potentiel de requalification de leur tissu urbain. Pourtant, à l'issue de plusieurs OPAH les logements restant à réhabiliter constituent un «noyau dur» plus difficilement résorbable.
Centre-ville de Montbéliard
La croissance du centre de Valentigney est moins importante
Le centre de Valentigney gagne 4 % de population, avec une hausse des résidences principales de + 9 %. Le taux de vacance est assez bas (4 %).
Valentigney
Les trois centres-villes concentrent des ménages de petite taille
Globalement ces 3 quartiers ont des ménages de petite taille (inférieure à la moyenne de l'agglomération qui est de 2,48 personnes par ménage),
en particulier pour Montbéliard avec 1,7 personnes par ménage et Audincourt 2,3. On retrouve ici, les caractéristiques traditionnelles des centres-villes : petits
ménages dans des petits logements surtout locatifs.
Les faubourgs : une baisse démographique et un faible développement de l'habitat Les quartiers de faubourgs sont : - Les Forges, « Gare-NaiLle - Arbletiers
Cantons » et Pont du Gland à Audincourt,
- Faubourg de Besançon - Mont Bart à Montbéliard,
- Beaulieu à Mandeure, - Centre-Berne à Seloncourt, - Centre à Sochaux.
L'ensemble de ces quartiers connaît une importante baisse de population : - 6,4 %. En effet, malgré une diminution des logements vacants (- 2,7 % pour un taux de vacance 1999 de 5,2 %), la croissance des logements et des résidences principales à été minime : + 2,7 % et + 3,6 %.
Montbéliard - rue Saint-Georges
La majorité des faubourgs perd des habitants
Les baisses dans certains quartiers sont particulièrement importantes notamment au faubourg de Besançon / Mont-Bart à Montbéliard (- 13 % ) , et au Pont du Gland à Audincourt (- 23 % ) .
Ces secteurs, encore plus que les centres-villes, possèdent de forts potentieLs de réhabilitation et de requalification. Ces quartiers sont ceux où le nombre de logements augmente le moins. Les ménages sont plutôt de petite
tailLe. Pour plusieurs quartiers, i l s'agit de propriétaires vieillissant dans leur logement (départ des enfants, décès du conjoint...). À terme, ces quartiers pourraient être réinvestis par de jeunes ménages avec enfants.
Seul le quartier «Gare-Naille-Arbletiers Cantons» gagne de la population
Le nombre d'habitants du quartier a augmenté de 10 % (234 personnes) entre 1990 et 1999. Dans le même temps, le parc de
résidences principales a crû de 100 unités (11 %), grâce à différents programmes de construction : le Prés des Feuillées, rue Allemand, route de
Belfort... Ce quartier connaît également un taux de vacance faible.
À Sochaux centre, malgré une croissance des logements, la population stagne
Le total des logements a augmenté de 17% entre 1990 et 1999 et les résidences principales ont connu une croissance de 15%. Malgré cela, la population a baissé de - 0,7 %. Le taux de vacance est l'un des plus forts de l'agglomération (11 %). Ce quartier a connu d'importantes opérations immobilières (en particulier La Blancherie), mais qui n'ont pas suffi pour assurer une croissance de population. Sochaux
> Les grands ensembles : une importante diminution de la population Les grands ensembles sont au nombre de 8 (en 13 quartiers Iris) : - Champs-Montants et Montanot
Perlinski à Audincourt, - ChampvaLlon (nord et sud) à
Bethoncourt,
Les Fougères à Grand-Charmont, Les Graviers à Sochaux, Les Buis (nord et sud) à Valentigney, La Chiffogne et la Petite Hollande (Lulli, Hexagone, Petit Chênois, et Sud-Ouest) à Montbéliard.
Les grands ensembles perdent 10 % de leur population
Les grands ensembles sont les quartiers qui perdent le plus d'habitants depuis 1990, jusqu'à - 28 % (- 10 % en moyenne), mais seulement - 0,3 % du nombre de ménages. Cette baisse s'explique surtout par de nombreuses restructurations et démolitions d'immeubles qui ont fait
chuter le nombre de logements (- 5 %, soit une disparition de plus de 1 500 logements). C'est le résultat d'une volonté des politiques publiques qui ont cherché à dédensifier ces quartiers et à remplacer les grands immeubles par de petits collectifs ou de l'individuel groupé.
Seul le quartier des Graviers affiche une augmentation de population. Cela s'explique par l'absence de démolition et l'occupation des logements vacants après réhabilitation. Ainsi le nombre de résidences principales a augmenté de 12,4 %, et le taux de vacance est passé de 12 à 3,6 %.
6 Les études de l'A DU
Les taux de vacances sont élevés
Avec 6 % en moyenne, les taux de vacance de ces quartiers sont parmi les plus importants (même si la vacance a diminué depuis 1990). C'est le résultat d'une inadaptation de certains logements à la demande. Le parc de ces quartiers présente une typologie restreinte. Les logements
sont en grande majorité dans des immeubles collectifs et surtout sont de taille peu diversifiée (peu de petits ou de grands logements). Par ailleurs, la vacance est aussi le fait d'une image de marque dégradée de ces grands ensembles qui ont un réel problème d'attractivité.
Enfin, pour un certain nombre de bâtiments, la vacance est organisée par les bailleurs sociaux en attente de travaux ou de démolitions (en particulier aux Buis). En 1999, cette vacance bloquée représente encore 400 logements dans le Pays de Montbéliard selon les bailleurs.
La taille des ménages reste importante
Comme dans les autres quartiers, la taille des ménages est en diminution depuis 1990. La taille moyenne est passée de 2,67 à 2,52 personnes par ménage.
Cependant, dans plusieurs quartiers, la taille moyenne des ménages est encore supérieure à 3 personnes. C'est le cas des Champs Montants, de Champvallon, et des Buis.
> Les quartiers pavillonnaires : une augmentation de la vacance Les 10 quartiers sont : - Champs Montants les Arbues à
Audincourt, - Les Batteries du Parc, La Citadelle, La
Petite Hollande Sud (Portes du Jura), Coteau Jouvent, et Prairie Grands Jardins à Montbéliard,
- Le Criolet à Seloncourt, - Les Bruyères, les Tâles Sous Roches et
Pézoles Les Longines à Valentigney.
Dans leur ensemble, les quartiers pavillonnaires, ont connu une baisse de population de 2,4 %.
Les logements et les résidences principales ayant augmenté respectivement de 5,6 et 5 %. Cette diminution
s'explique par l'augmentation de la vacance qui passe de 3,3 % à 4 %.
Seloncourt
Les quartiers pavillonnaires anciens perdent des habitants
Les quartiers perdant des habitants sont d'une part, des zones pavillonnaires anciennes : Pézoles Les Longines, les Bruyères (Valentigney), Champs Montants les Arbues (Audincourt) ; d'autre part, des quartiers mixtes, mêlant habitat pavillonnaire et habitat social (petits immeubles, cités ouvrières) : Batterie du Parc, Citadelle, Coteau Jouvent. Cette baisse du nombre d'habitants est accompagnée d'une légère augmentation des logements ou des résidences principales. Ces quartiers
d'urbanisation relativement ancienne (années 50 et 60), n'ont pas connu de programme immobilier d'importance leur permettant d'accueillir de nouveaux habitants. Ce parc se revend moins facilement. I l correspond moins aux attentes actuelles des ménages et les vendeurs surévaluent souvent leur bien. Les zones pavillonnaires sont également les seules dont la vacance augmente (de 3,3 % à 4 %), ce qui peut être le signe d'un début de «turn-over».
Les propriétaires, majoritaires, sont peu mobiles, ce qui freine le renouvellement de La population et l'arrivée de familles avec des jeunes enfants. La composition des familles évolue (décohabitation des enfants, veuvage...) et les propriétaires se retrouvent parfois seuls dans un logement où ils étaient plusieurs quelques années auparavant. C'est également l'homogénéité du parc de logements qui freine l'évolution démographique et urbaine de ces quartiers.
Trois quartiers sont dans une situation mitigée malgré une évolution
démographique positive
IL s'agit de Prairie-Grands Jardins (Montbéliard), du Criolet (Seloncourt), et des Tâles Sous Roches (Valentigney). Ils connaissent encore une petite croissance de logements et de résidences
La Petite Hollande Sud est
La Petite Hollande Sud se détache nettement des autres quartiers résidentiels avec un gain de population de 25,3 %. Ce quartier a en effet été urbanisé en grande partie depuis 1990 (Les Portes
principales, avec un taux de vacance très bas, ce qui leur permet de maintenir leurs habitants, mais leur évolution se rapproche des quartiers résidentiels en diminution de population.
un quartier dynamique
du Jura). Son nombre de logements a donc logiquement augmenté de 31 %, son taux de vacance est quasi nul et les ménages sont de grande taille (2,7 personnes en moyenne). Les quartiers pavillonnaires ou mixtes
Valentigney - Sous Roches
récents sont donc attractifs. Cela pose la question de la restructuration et du renouvellement urbain des quartiers pavillonnaires anciens.
> Les Bourgs : une situation contrastée Pour les bourgs comme pour les villages, L'analyse précise de leur évoLution est plus difficile, puisqu'ils n'ont en général pas été découpés en quartiers Iris.
Mandeure
La majorité des bourgs voit sa population stagner
C'est le cas de 9 communes : Courcelles-les-Montbéliard, Nommay, Bart, Fesches-Le-Châtel, Hérimoncourt, Bethoncourt Village, Voujeaucourt, Mandeure, Dampierre. Ces bourgs n'ont pas eu une croissance
suffisante de leurs logements (+ 6,4 %) ou de leurs résidences principales (+ 8,5 %) pour voir leur population augmenter (+ 0,4 %). Par ailleurs, le maintien de la population n'a pu se faire que par une résorption des
logements vacants (taux de vacance passant de 5,5 % en 90 à 3,5 %. en 99). Certains de ces bourgs ont encore une taille moyenne des ménages importante (entre 2,6 et 2,8 personnes) : Bart, Voujeaucourt, Bethoncourt village.
Un tiers des bourgs connaît une baisse démographique depuis 1990
I l s'agit d'Arbouans, Vieux-Charmont, Exincourt, Bavans et Grand-Charmont village. Dans ces bourgs, le nombre de logements et de résidences principales (ménages) augmente peu. I l n'y a pas de capacité d'accueil dans le parc
existant, le taux de vacance étant très faible. Le cas d'Etupes est un peu particulier puisque le secteur d'habitat social de la Montagne est indu dans le quartier Iris. Les caractéristiques se rapprochent donc par certains côtés
de celles des grands ensembles, en particulier par le taux de vacance de 8,8 % et par la démolition (144 logements) que n'est pas venue compenser la construction neuve.
8 Les études de l'ADU
Les bourgs en croissance de population sont minoritaires
Ils sont au nombre de 3 : Sainte-Suzanne, Taillecourt, et le quartier de Berne à Seloncourt (qui comprend en fait une partie du centre). Ils augmentent respectivement de 8 %, 13 % et 14 %. Ces trois quartiers conjuguent une importante hausse des logements (de 10 à 15 %), des résidences principales (de 15 à 18 %), et une vacance relativement faible (de 2,4 à 4,9 %). On voit là le résultat des politiques de constructions neuves et de réhabilitations qui ont été menées dans ces communes.
Sainte-Suzanne
> Les villages : une stagnation de la population, malgré le maintien du parc
Les villages sont : Dambenois, Brognard, Allenjoie, Badevel, Dasle, Vandoncourt. Les villages sont dans une situation analogue à celle des bourgs. Leur population a légèrement baissé de - 0,6 % entre 1990 et 1999. Comme pour les bourgs, les logements et les résidences principales ont augmenté (+ 7,2 et + 7,4 %). Les logements vacants ont diminué (taux de vacance passant de - 4,6 à - 4,2 %). Cependant, cela n'a pas suffi pour que ces communes connaissent un développement démographique significatif car, parallèlement, la taille des ménages est passée de 2,63 à 2,45 personnes. D'une manière plus générale, et en comparaison aux bourgs, les villages ont des taux de vacance assez importants et des ménages de grande taille. Dambenois est le village qui gagne le plus d'habitants (+ 2,3 % d'habitants). C'est également celui qui a connu la hausse la plus significative de ses logements et de ses résidences principales (+ 15,8 % et + 16,5 %).
C'est aussi dans ce village que les ménages sont les plus grands : 3,1 personnes par ménage. C'est l'illustration d'une phase du parcours résidentiel classique : construction d'une maison et installation de familles avec de jeunes enfants...
Dasle est en revanche le village qui perd le plus de population (- 5,3 %). Tous les indicateurs se conjuguent pour expliquer cette évolution : faible hausse des logements, baisse des résidences principales, petits ménages.
Allenjoie
> Conclusion
Malgré une perte globale de 4 400 habitants entre 1990 et 1999, les différents types urbains composant le Pays de Montbéliard, n'ont pas tous connu une évolution démographique défavorable.
Les variations de population ne peuvent pas être dissociées des évolutions du parc de logements et de la façon dont celui-ci est occupé. En effet, la réduction de la taille des ménages d'une part, et le besoin en logements spécifiques pour certaines catégories de population d'autre part, nécessitent une adaptation du parc de logements et un important effort de construction neuve. C'est alors seulement que le nombre d'habitants du Pays de Montbéliard pourra se maintenir, voire augmenter dans les années à venir.
Selon les types de quartiers, des stratégies différenciées sont à promouvoir :
- Les centres-villes, qui ont déjà fait l'objet d'importants projets de densification et de requalification du tissu urbain, devront voir cet effort poursuivi. Les actions sur l'habitat à proprement parler devront s'accompagner d'un effort sur l'accessibilité, les transports, le stationnement... Cela devrait permettre de maintenir leur attractivité dans les prochaines années.
- Les faubourgs sont des lieux souvent moins investis alors que ce sont des zones à forts enjeux et à fort potentiel de développement pour les années à venir. L'effort de densification et requalification du parc devrait s'étendre à ces secteurs. Cela pourrait être une alternative au développement de nouvelles zones d'habitat et à la construction de logements pavillonnaires.
- Les grands ensembles ont déjà connu de multiples interventions dont l'un des axes était de restructurer et réhabiliter ces secteurs. Malgré les efforts, les grands ensembles n'ont pas encore retrouvé une attractivité suffisante. Ces quartiers nécessitent encore d'importants efforts pour renouveler et diversifier leur parc afin d'attirer des populations nouvelles.
- Les quartiers pavillonnaires, en particulier ceux construits dans les années 50 et 60, présentent déjà des signes de vieillissement. Ils risquent de devenir problématiques d'ici 10 à 20 ans : perte d'attracti-vité, augmentation de la vacance, revente difficile (prix surestimés), vieillissement de la population... La question du renouvellement urbain se posera pour ces zones dans les années à venir. I l faut garder cette perspective à l'esprit chaque fois qu'est envisagée la construction de
nouvelles zones pavillonnaires pour éviter.de faire des quartiers trop homogènes dont l'ensemble du parc évoluera de la même façon.
- Les bourgs et les villages ont un véritable rôle à jouer pour L'at-tractivité résidentielle du Pays de Montbéliard. Ils devront affirmer leur statut rural ou semi-rural tout en densifiant leur centre et en développant de façon raisonnée de nouvelles zones d'habitat (bien reliées avec le reste de L'agglomération). Comme pour les faubourgs, ils sont des « réservoirs » importants.
L'effort en construction neuve, ne peut être dissocié d'une politique de maîtrise du foncier, d'une incitation à la création d'emplois et d'une amélioration du cadre de vie du Pays de Montbéliard afin de renforcer son attractivité.
La politique de l'habitat, notamment par le biais de la mise en œuvre du Programme Local de l'Habitat, sera alors le moyen pour le Pays de Montbéliard de stopper l'hémorragie démographique des deux dernières décennies et peut-être d'inverser la tendance.
Population sdc
1990-1999
Logements
1990-1999
Résidences principales
1990-1999
Taille des
1990
moyenne ménages 1999
Taux
1990
de vacance
1999
Centres urbains 11,5 % ^ 16,8 % ^ 21,7 % ^ 1,94 1,83 9,1 % 6,5 % «««n̂
Bourgs - 0,7 % — • 4,4 % ^ 6,9 % ^ 2,53 2,40 *Sà 5,9 % 3,7 % "N».
Villages - 0,6 % — • 7,2 % ^ 7,4 % ^ 2,63 2,45 4,6 % 4,2 % — •
Faubourg urbains - 6,4 % 2,7 % ^ 3,6 % ^ 2,25 2,14 5,4 % 5,2 % — •
Quartiers pavillonnaires - 2,4 % 5,6 % ^ 5,0 % ^ 2,54 2,34 3,3 % 4,0% ^
Grands ensembles - 10,4 % - 4,9 % ^à . - 0,3 % *Nfc. 2,67 2,52 ^k. 10,1 % 5,9 % *Sk
Total CAPM - 3,6 % 3,1 % ^ 5,4 % ^ 2,70 2,48 6,5 % 4,7 %
10 Les études de l'ADU
> Pour en savoir plus
i Méthodologie
Après la publication des résultats du recensement de 1999 disponibles par commune (cf. les « Etudes de l'Aud » d'octobre 1999 et janvier 2000), cette étude présente les premières données à l'échelle infra communale.
Les résultats du recensement de 1999, par commune et par quartier, ainsi que les évolutions entre 1990 et 1999 ne sont aujourd'hui disponibles que pour les données suivantes : population sans double compte, taille moyenne des ménages, nombre total de logements, nombre de résidences principales, de logements vacants, de résidences secondaires et taux de vacance. Les résultats complets du recensement de 1999 (structure et caractéristiques de la population et des logements) devraient être disponibles au premier semestre 2001.
La présente étude concerne l'analyse des quartiers Iris ou «2000». Ils sont issus d'un découpage réalisé par l'Insee, qui permet une diffusion des résultats du recensement à une échelle infra communale.
La règle de découpage a été de dessiner des «quartiers» comptant environ 2 000 habitants en 1990 (minimum de 1 800). Par conséquent, seules les communes comptant plus de 5 000 habitants ont pu être découpées en quartiers, ainsi que quelques communes moins peuplées mais disposant sur leur territoire d'un pôle d'emploi important. Deux types de quartiers Iris ont été définis par l'Insee : - Les quartiers d'habitat : minimum
de 1 800 habitants. - Les quartiers d'activités : minimum
de 1 000 emplois.
La CAPM comprend : 40 quartiers d'habitat, 11 quartiers d'activités, 17 communes non découpées, soit un découpage en 68 entités statistiques. Dans le Pays de Montbéliard, 8 communes ont été découpées en quartiers d'habitat (et éventuellement d'activi
tés) : Audincourt, Bethoncourt, Grand-Charmont, Mandeure, Montbéliard, Seloncourt, Sochaux, Valentigney. Trois autres communes ont été scindées en un quartier d'habitat et un quartier d'activités : Etupes, Exincourt, Voujeaucourt.
Exemple de variation du nombre de logements et de résidences principales
Logements vacants
résidences secondaires
Logements vacants
résidences secondaires
résidences principales
Le t o t a l de l ogemen ts es t composé de
résidences pr inc ipa les, de logements vacants e t
de résidences secondaires (en nombre i n f i m e
dans le Pays de Mon tbé l i a rd ) .
Le nombre de rés idences p r i nc ipa les peu t
a u g m e n t e r sans que le t o t a l de l ogemen ts
évo lue (par exemp le par d i m i n u t i o n de la
vacance) .
L 'augmentat ion des résidences pr inc ipa les peut
se faire par de la cons t ruc t ion neuve.
Dans la mesure où le nombre de logements
vacants e t de résidences secondaires ne varie
pas, le nombre t o t a l de logements est alors en
a u g m e n t a t i o n . résidences secondaires
résidences pr incipales
Taille des ménages et nombre de résidences principales 1 résidence principale = 1 ménage
Une résidence principale correspond à un ménage. En France la taille des ménages est en constante diminution. Pour loger un même nombre d'habitants il faut donc plus de logements.
1 1
Matrice d'analyse
Nom du quartier
évolution de
la population
1990-1999
évolution du total de
logements 1990-1999
évolution des résidences principales 1990-1999
taux de
vacance 1999
taille moyenne
des ménages
1999
Montbéliard Centre-Ville
Audincourt Centre
Valentigney Centre Graviers
Audincourt Gare-Naille-Arbletiers-Cantons
Audincourt Les Forges
Sochaux Centre
Mandeure Beautieu
g 3 Montbéliard Audincourt
Faubourg-Mont Bart
Pont de Gland
Seloncourt Centre-Ville
Montbéliard Petite Hollande-Hexagone
Montbéliard Petite Hollande-Petit Chenois
Valentigney Les Buis
12 Les études de l'ADU
Données chiffrées
NOM QUARTIERS p o p u l a t i o n
1 9 9 9
é v o l u t i o n
9 0 - 9 9
total des logts 1999
évolution 90-99
Résid. principales
1999
évolution 90-99
taille des taille des ménages ménages
1990 1999
taux de taux de logts vacance vacance vacants
1990 1999 1999 AUDINCOURT MONTBELIARD VALENTIGNEY
Centre
Centre-Ville
Centre Graviers
2 13? 3 649 2 126
8,5% 18,4%
3,9%
1 018 2 263
950
15,9% 22,9%
5,2%
926 2 042
892
20,9% 28,5%
9,1%
2,55 1,90 2,50
2,30 1,70 2,40
10,8% 7,6% 9,5% 7,1% 6,6% 4,2%
CENTRES URBAINS 7 912 11,5% 4 231 16,8% 3 860 21,7% 1,94 1,83 9,1% AUDINCOURT
AUDINCOURT
AUDINCOURT MANDEURE MONTBELIARD SELONCOURT SOCHAUX
Gare-Naille-Arbletiers-Cantons Forges
Pont De Gland Beaulieu
Faubourg-Mont Bart Centre-Ville Centre
2 504 1 959
1 690 2 306 1 620 1 789 2 214
10,3% -4,9%
-22,7% -7,9%
-12,7% -8,0% -0,7%
1 043 739 786
1 054 973 781 908
9,2% 7,3%
-8,2% 1,7%
-0,9% -5,1% 17,0%
999 701 740
1 013 885 752 797
11,0% 8,5%
-9,5% 4,8%
-0,9% -2,1% 15,5%
2,52 2,45 2,50 2,40 2,07 2,53 2,49
2,50 2,30 2,30 2,30 1,80 2,40 2,50
4,3% 4,1% 3,9% 5,1% 6,2% 5,8% 8,9%
FAUBOURG URBAINS 14 082 -6,4% 6 284 2,7% 5 887 3,6% 2,25 2,14 5,4% AUDINCOURT
AUDINCOURT
BETHONCOURT BETHONCOURT GRAND CHARMONT MONTBELIARD MONTBELIARD
MONTBELIARD MONTBELIARD MONTBELIARD SOCHAUX VALENTIGNEY
Champs Montants-Zru Monta not-Perlinski Champvallon-Nord Champvallon-Sud Les Fougères Chiffogne
Petite Holande-Lulli Petite Hollande-Hexagone Petite Hollande-Petit Chênois Petite Hollande-Sud Ouest Les Graviers Les Buis
1 916 2 034 2 270 2 018 2 590 2 567 2 016 1 955 1 937 2 071 2 277 4 189
-14,3% -8,2% -9,6%
-16,9% -12,7%
-4,3% -24,9%
-9,6% -7,0%
-11,0% 4,2%
-9%
737 879 746 605
1 020 1 286
813 888 835 900 974
1 302
0,3% 3,0%
-27,8% -15,0%
-0,7% -2,4%
-13,2% 0,6%
-0,6% 1,4% 2,1%
-4,6%
642 837 727 553 942
1 195 749 838 790 825 932
1 240
-6,3% 3,7% 4,6%
-5,1% -3,9% 7,2%
-14,5% -1,1% -2,8% -5,6% 12,4% 3,3%
3,26 2,75 3,61 4,16 2,97 2,40 3,06 2,55 2,56 2,66 2,52 3,70
3,00 2,40 3,10 3,60 2,80 2,10 2,70 2,30 2,40 2,50 2,40 3,35
6,0% 4,9%
32,5% 18,0% 3,8%
14,8% 5,9% 3,2% 2,7% 1,1%
12,1% 11,1%
GRANDS ENSEMBLES 27 840 -10,4% 10 985 -4,9% 10 270 -0,3% 2,67 2,52 10,1% AUDINCOURT
MONTBELIARD MONTBELIARD MONTBELIARD MONTBELIARD MONTBELIARD
SELONCOURT
VALENTIGNEY VALENTIGNEY VALENTIGNEY
Champs Montants-Les Arbues Batteries Du Parc Citadelle Petite Hollande Sud
Petite Hollande-Coteau Jouvent Prairie-Grands Jardins Le Criolet
Les Bruyères Les Taies Sous Roches Pezole Les Longines
3 299
1 816 3 532 2 430 1 677 1 878 1 882 1 606
1 925 2 254
-3,7% -4,5%
-10,9% 25,3%
-12,6% 4,3% 2,3%
-10,9% 1,3%
-4,0%
1 327 667
1 579 890 804 926 669 628 807
1 052
3,2% 3,6% 0,3%
31,5% 0,6% 7,5% 9,7% 5,2% 4,5% 2,0%
1 241 639
1 475 861 780 860 650 597 783
1 005
2,3% 1,9%
-1,9% 29,1% 0,0% 7,2%
10,9% 3,5% 6,2% 2,9%
2,82 2,96 2,53 2,91 2,46 2,25 2,95 3,12 2,58 2,39
2,70 2,80 2,30 2,70 2,10 2,20 2,70 2,70 2,50 2,20
5,1% 1,7% 3,0% 1,2% 1,6% 5,2% 3,0% 3,0% 3,5% 3,9%
QUARTIERS PAVILLONNAIRES 22 299 -2,4% 9 349 5,6% 8 891 5,0% 2,54 2,34 3,3% ARBOUANS BART
BAVANS
BETHONCOURT
COURCELLES DAMPIERRE ETUPES EXINCOURT
FESCHES GRAND CHARMONT HERIMONCOURT
MANDEURE NOMMAY
SAINTE SUZANNE SELONCOURT TAILLECOURT
VIEUX CHARMONT
VOUJEAUCOURT
Arbouans
Bart
Bavans
Bethoncourt-Village Courcelles Les Montbéliard Dampierre Les Bois
Centre-Ville Centre-Ville
Fesches Le Châtel Village Hérimoncourt
Courcelles Nommay
Sainte-Suzanne Berne Taillecourt
Vieux-Charmont
Centre-Ville
1 096 2 076 3 917 2 560 1 015 1 545 3 244 3 234 2 167 2 514 3 908 2 514 1 485 1 349 2 075
743 2 509 3 171
-7,5%
0,1% -5,5%
2,0% -1,0%
2,3% -4,4% -4,4%
2,3% -4,7% -0,4% -1,7% -1,9%
8,3% 14,2% 12,7% -2,4%
0,7%
437 824
1 385 966 437 644
1 369 1 391
942 1 056 1 640 1 095
610 537 924 308
1 144 1 290
0,0% 8,1%
-1,4% 9,2% 7,1% 3,9% 3,3% 0,4% 4,1%
-1,5% 4,7% 3,1% 8,7% 9,8%
14,8%
11,6% 3,2% 6,1%
424 803
1 361 925 420 611
1 242 1 342
885 1 013 1 534 1 040
593 523 872 292
1 101 1 236
2,2% 9,4% 4,2%
12,5% 6,6% 7,4% 5,5% 2,9% 9,1%
-1,8% 7,1% 6,6% 8,4%
16,2% 17,7% 15,4% 4,1% 7,0%
2,86 2,82 3,12 3,05 2,60 2,66 2,88 2,59 2,61 2,55 2,74 2,63 2,77 2,68 2,45 2,56 2,42 2,73
2,60 2,60 2,80 2,80 2,40 2,50 2,60 2,40 2,40 2,40 2,50 2,40 2,50 2,50 2,30 2,40 2,30 2,60
3,9% 2,5% 6,6% 6,1% 2,9% 6,8%
10,9% 4,5% 9,7% 3,5% 7,0% 7,3% 2,3% 7,2% 5,6% 5,1% 4,1% 4,3%
BOURGS 41 122 -0,7% 16 999 4,4% 16 217 6,9% 2,53 2,40 5,9°/» 3,7% ALLENJOIE BADEVEL BROGNARD
DAMBENOIS DASLE
VANDONCOURT
Allenjoie
Badevel Brognard Dambenois
Dasle
Vandoncourt
583 732 417 629
1 343 626
0,9% 1,2%
-1,7% 3,6%
-5,3%
3,5%
246 305 157 212 575 271
6,0% 2,3% 9,8%
15,8% 5,5% 9,7%
232 282 148 205 549 247
5,5% 2,9% 7,2%
16,5% 5,6%
12,3%
2,62 2,62 3,05 3,42 2,71 2,75
2,50 2,60 2,80 3,10 2,40 2,50
3,9% 7,1% 2,8% 3,8% 4,4% 4,5%
VILLAGES 4 330 -0,6% 1 766 7,2% 1 663 7,4% 2,63 2,45 4,6% TOTAL CAPM 119 113 -3,6% 50 221 3,1% 47 355 5,4% 2,70 2,48 6,5%
Source : INSEE, RGP 1990 et 1999
13
Annexes cartographiques
14 Les études de l'A DU
Agence de développement Tél. 03 81 31 86 00 - Fax 03 81 31 86 19 Réalisation : Elisabeth SCHMITT
et d'urbanisme du Pays de Montbéliard : Directeur de la publication : Mise en page : Isabelle BRUHL
8, avenue des Alliés - BP 98407 Dominique SCHAUSS Photos : ADU / Claude NARDIN
25208 Montbéliard Cedex
16 Les études de l'ADU