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Les postes de travail informatisés Informations détaillées pour les spécialistes et les personnes intéressées

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Les postes de travail informatisésInformations détaillées pour les spécialistes et les personnes intéressées

Les postes de travail informatisésInformations détaillées pour les spécialistes et les personnes intéressées

SuvaCaisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents Protection de la santé

Renseignements: Commandes:case postale, 1001 Lausanne case postale, 6002 LucerneTél. 021 310 80 40-42 Internet www.suva.ch/waswoFax 021 310 80 49 Fax 041 419 59 17

Tél. 041 419 58 51

Les postes de travail informatisésInformations détaillées pour les spécialistes et les personnes intéressées

Auteurs: Walter LipsSuva, Division sécurité au travail, secteur physique, Lucerne

Carlo MatzingerSuva, Division sécurité au travail, secteur physique, Lucerne

Conseils spécialisés:Helmut Krueger, docteur en médecine et en scienceChristoph SchierzEPF, Institut für Hygiene und Arbeitsphysiologie, Zurich

Dessins: Lucas Zbinden, Lobsigen

Photographies: Ruedi Hopfner, Lucerne

Reproduction autorisée avec mention de la source.1re édition: 1983Edition entièrement revue et corrigée: mars 200311e édition: août 2003, de 211 000 à 217 000 exemplaires

Référence: 44022.f

3

Cette publication a été éditée par la Suva en1983 pour la première fois. Depuis, elle a étédistribuée à plus de 400 000 exemplaires.Intégrant régulièrement les nouvelles con-naissances et techniques, elle demeureactuelle et très demandée. La présente version, totalement remaniée et réorganisée,tient compte des nouveautés techniques,de résultats d’études récentes ainsi qued’observations sur le long terme. Les listesde contrôle figurant dans les anciennes édi-tions ont disparu de cette 11 e édition, carelles sont disponibles en publications sépa-rées sur papier et sur Internet (www.suva.ch\listesdecontrole ➞ ergonomie).

Les problèmes ergonomiques inhérents autravail avec des équipements à écran devisualisation ont cessé de se limiter au système en tant que tel pour concerneraujourd’hui la nature et l’utilisation de l’envi-ronnement de travail dans son ensemble.En d’autres termes, les postes de travailinformatisés ont atteint un niveau techniqueélevé avec toutefois, dans le même temps,une multiplication des problèmes de santédu personnel concerné. Il est donc impéra-tif de mettre l’accent sur la modification ducomportement des personnes travaillant àces postes. La présente brochure étudieégalement avec précision cette évolution.

Depuis deux décennies, la Suva s’emploieà ce que les postes de travail informatiséss’améliorent en permanence sur le planqualitatif. Grâce à des centaines de cours,de conférences, de présentations dans lesmédias ainsi qu’à des conseils individualisés,l’opinion publique et les personnes concer-nées sont devenues conscientes de l’utilitéde ces efforts. Les spécialistes de la Suvacontinueront à s’occuper de ce problèmeet à s’engager en faveur d’une améliorationconstante des conditions de travail.

La présente brochure s’adresse en premierlieu aux spécialistes, par exemple aux per-sonnes chargées dans les entreprises del’installation de postes de travail avec équi-pements à écran de visualisation et du choixdes outils de travail correspondants. De parson langage clair, elle peut néanmoins êtrelue par des personnes non spécialistes. La Suva propose également une versionabrégée de cette publication (réf. 44034)axée sur les besoins des utilisateurs.

La Suisse dispose de deux bases légalesen matière d’ergonomie: les ordonnancesde la Loi sur l’assurance-accidents (LAA) et de la Loi sur le travail (LTr). Ces textestraitent de manière générale de l’aménage-ment ergonomique des postes de travail.

L’Ordonnance sur la prévention des acci-dents et des maladies professionnelles (OPA)du 1er juin 2001 mentionne dans l’alinéa 2de l’article 32a:

«Les équipements de travail doivent être installés etintégrés dans l’environnement de travail de tellesorte que la sécurité et la santé des travailleurssoient garanties. Les exigences en matière d’hygiènerequises aux termes de l’OLT 3, notamment en cequi concerne les principes ergonomiques, doiventêtre remplies».

L’article 23 de l’Ordonnance 3 relative à laLoi sur le travail (OLT 3) va dans le mêmesens:

«Les postes de travail, les appareils et les moyensauxiliaires doivent être conçus et aménagés confor-mément aux principes de l’ergonomie. L’employeuret les travailleurs veilleront à ce qu’ils soient utilisésde manière appropriée.»

La Suisse ne dispose pas de prescriptionslégales poussées pour les postes de travailavec équipements à écran de visualisation.C’est pourquoi la présente brochure contientune série de recommandations s’appuyantégalement sur l’expérience acquise à l’étran-

Avant-propos de la 11e édition (2003)

4

ger. Ces dernières années, la situation aévolué en faveur des utilisateurs, puisque la plupart des produits disponibles sur lemarché sont conformes aux besoins et auxexigences ergonomiques. Les problèmessont connus, et de grandes études scienti-fiques ont permis de trouver des solutionsapplicables.

Bien que les problèmes de santé afférentsau travail sur écran soient bien connus, ilsne font pas partie de la liste des maladiesprofessionnelles en raison de la législationactuelle.

Etant donné la grande quantité d’informa-tions et le remaniement thématique de laprésente brochure, la répétition d’informa-tions importantes n’est pas à exclure.

5

1 Introduction 9

1.1 Développement du travail avec des équipements à écran de visualisation 9

1.2 Définition du travail avec des équipements à écran de visualisation 12

1.3 Troubles liés au travail sur écran 131.4 Traitement spécial des postes

de travail avec équipements à écran de visualisation 14

2 Connaissances de base 15

2.1 Généralités 152.2 Ergonomie 152.3 Notions de base d’éclairagisme 162.3.1 Eclairement 162.3.2 Luminance 162.3.3 Eblouissement 172.3.4 Facteur de réflexion 182.3.5 Contraste 182.4 Perception visuelle 192.4.1 Acuité visuelle 192.4.2 Sensibilité aux différences

de luminance 212.4.3 Accommodation 212.4.4 Adaptation 222.4.5 Scintillement 232.4.6 Vitesse de perception 242.5 Recommandations, normes et

prescriptions 24

3 Ecran 25

3.1 Systèmes 253.2 Exigences relatives à l’écran 283.2.1 Taille de l’écran 283.2.2 Mobilité de l’écran 283.2.3 Surface de l’écran 283.2.4 Filtres d’écran 283.2.5 Caractères (présentation de

l’information) 293.2.5.1 Contrastes positif et négatif des

caractères 293.2.5.2 Contraste et luminance des

caractères, luminance du fondd’écran 30

Sommaire

3.2.5.3 Taille des caractères 303.2.5.4 Forme des caractères (police) 313.3 Ecran classique 313.3.1 Composition, fonctionnement 313.3.2 Courbure de l’écran 323.3.3 Séparation des caractères 323.3.4 Stabilité des caractères 323.3.5 Scintillement des caractères 323.3.6 Géométrie de l’écran 323.3.7 Consommation d’énergie 323.4 Ecran plat 333.5 Ordinateur portable 343.6 Ergonomie informatique 343.6.1 Agencement de la surface

de travail personnelle 353.6.2 Tirer profit des possibilités

de l’écran 363.6.3 Le bureau entièrement électronique 363.7 Position de l’écran 373.7.1 Direction du regard 373.7.2 Réverbérations 373.7.3 Distance de vision 373.7.4 Hauteur 383.8 Résultat de tests 393.9 Entretien 39

4 Clavier et souris 40

4.1 Exigences concernant le clavier dans son ensemble 40

4.2 Positionnement du clavier 424.3 Claviers spéciaux 434.4 Souris 434.5 Entretien 44

5 Table de travail 45

5.1 Importance de la table de travail 455.2 Dimensions de la surface de travail 455.3 Hauteur de la table de travail 465.4 Liberté de mouvement des jambes 465.5 Couleur de la table 475.6 Chemin de câbles 475.7 Pupitre 47

6

6 Siège de travail 52

6.1 Importance du siège de travail 526.2 Hauteur du siège de travail 536.3 Assise du siège de travail 536.4 Dossier du siège de travail 536.5 Accoudoirs 546.6 Sièges particuliers 546.7 Agencement et utilisation corrects

d’un siège de travail 566.8 Durée de vie d’un siège de travail 566.9 Choix d’un siège de travail 56

7 Environnement des postes de travail informatisés et postes de travail particuliers 57

7.1 Unité centrale 577.2 Documents et porte-documents 577.2.1 Généralités 577.2.2 Qualité des documents 577.2.3 Porte-documents 587.3 Repose-pieds 597.4 Connaissances de base sur les

postures 597.5 Imprimante 607.5.1 Techniques d’impression 607.5.2 Emplacement de l’imprimante 607.6 Poste de travail CAO 617.6.1 Techniques de travail 617.6.2 Eclairage 617.6.3 Mobilier 617.7 Centre d’appels téléphoniques 637.7.1 Fonctionnement 637.7.2 Concept global d’ergonomie 637.7.3 Application des exigences

ergonomiques 647.8 Centres de commande et

de coordination 647.8.1 Fonctionnement 647.8.2 Concept global d’ergonomie 657.8.3 Application des exigences

ergonomiques 657.9 Aménagement des postes de

travail informatisés pour lespersonnes handicapées 66

7.10 Généralités sur les postures 66

8 Eclairage 68

8.1 Exigences 688.1.1 Eclairage 688.1.2 Couleur de la lumière 688.1.3 Facteur de réflexion du lieu de travail 698.1.4 Répartition des luminances au poste

de travail 698.1.5 Réverbérations (réflexions) 708.1.6 Scintillement 708.2 Eclairage naturel 708.3 Eclairage artificiel 75

9 La médecine du travail et lespostes de travail informatisés 78

9.1 Rayonnements, ambiance thermique et hygrométrie, bruit 78

9.1.1 Rayonnements 789.1.1.1 Champs électromagnétiques 789.1.1.2 Champs électrostatiques 799.1.1.3 Compatibilité électromagnétique

des écrans 799.1.1.4 Rayons X (rayonnements ionisants) 799.1.1.5 Rayonnement infrarouge ou

thermique 799.1.1.6 Rayonnement ultraviolet (U.V.) 809.1.1.7 «Emissions» non physiques 809.1.2 Ambiance thermique et hygrométrie 809.1.2.1 Locaux climatisés 809.1.2.2 Locaux aérés naturellement 829.1.2.3 Problèmes de santé 829.1.3 Bruit 829.1.3.1 Valeurs recommandées aux postes

de travail 829.1.3.2 Bruits de fond 849.1.3.3 Mesures acoustiques 849.1.3.4 Niveau de pression acoustique des

appareils 869.2 Aspects ophtalmologiques 869.2.1 Généralités 869.2.2 Amétropies, presbytie 869.2.3 Examen de la vue 869.2.4 Appareils optiques pour les

anomalies de réfraction et la presbytie 87

7

9.2.5 Acquisition de lunettes pour letravail sur écran 89

9.2.6 Gymnastique des yeux 899.3 Aspects orthopédiques 909.3.1 Sollicitations en position assise 909.3.2 Importance de l’activité physique 909.3.3 Postures forcées 919.3.4 Problèmes liés à la souris 939.3.5 Prévention de la fatigue 949.4 Recommandations 100

10 Aspects psychologiques destâches et du travail à effectuer 101

10.1 Critères généraux d’aménagement 10110.1.1 Critères pour les tâches à effectuer 10110.1.2 Sept critères pour un travail bien

élaboré 10210.1.3 Critères de partage des tâches

entre l’ordinateur et l’être humain 10310.2 Problèmes fréquents et approches

de solutions 10410.2.1 Stress lié à l’activité 10410.2.1.1 Charge de travail trop forte 10410.2.1.2 Exigences de qualité excessives

et sentiment d’insécurité 10410.2.1.3 Facteurs de stress psychosociaux 10510.2.2 Fatigue consécutive à des tâches

monotones et peu variées 10610.2.3 Satisfaction au travail 10610.2.4 Organisation du travail 108

11 Services d’information et deconseil, équipements de travail 111

11.1 Seco – Direction du travail 11111.2 Inspections cantonales du travail 11111.3 Organisations diverses 11111.4 Suva 111

12 Ouvrages spécialisés 113

12.1 Ouvrages en français 11312.2 Ouvrages en allemand et en anglais 11312.3 Normes 114

13 Remerciements 115

14 Index alphabétique 116

15 Résumé 120

9

1.1 Développement du travail avec des équipements à écran de visualisation

Aujourd’hui, les postes de travail informatisésfont largement partie de l’environnementprofessionnel habituel. Il est même devenuimpensable d’exécuter de nombreusesactivités professionnelles sans équipementà écran de visualisation. Ces postes ontentraîné une profonde transformation duquotidien au bureau (cf. figures 1 à 3).

1 Introduction

Figure 3Postes de travail informatisés modernes dans un bureau paysager.

Figures 1 et 2 Postes de travail informatisés dans un bureaumoderne.

10

Le développement de tels postes a étéextrêmement rapide puisque, en Suisse, onest passé de quelques postes reliés à uneunité centrale en 1965 à plus de 500 000appareils en 1990 et à largement plus dedeux millions en 2001. Il convient d’ajouterà ces chiffres les ordinateurs personnels(PC), dont le nombre a fortement augmentéces dernières années (cf. figure 4). On estime aujourd’hui à plus de cinq millionsles écrans et les PC installés en Suisse.

Les interfaces utilisateurs graphiques(Macintosh et Windows) ont connu un succès sans précédent. En outre, les pro-blèmes de présentation des informationssur écran ont profondément changé en très peu de temps, ce dont tient compte la présente brochure.

Les modifications structurelles de notreéconomie ont entraîné une réduction sen-sible du nombre de postes de travail deproduction pure. Cette tendance devrait sepoursuivre au cours des prochaines annéesavec le transfert continu de postes de travailde l’industrie vers des postes du secteurtertiaire (secteur des services). Parallèlement,de plus en plus de postes de productions’informatisent. Il n’existe pratiquement plusune seule machine moderne non équipéed’un écran. Souvent, ces machines entrent,via le réseau central, dans le processus deconception et de préparation du travail.

La large utilisation des postes de travailavec équipements à écran de visualisationpeut être observée dans tous les domainesdu secteur tertiaire. Cependant, même dansl’industrie, ils sont devenus entre-temps sirépandus qu’il n’est plus possible de direqu’ils sont propres à certaines catégoriesde métiers. Etant donné que de tels postessont très utilisés tant dans les bureaux desecrétariat que dans ceux d’atelier, l’intérêtgénéral pour leur aménagement optimal afortement augmenté. Malheureusement, cesont justement ces postes dans des ateliersou dans des bureaux de contremaîtres quisont souvent agencés sans prise en comptedes principes ergonomiques.

Une attention particulière doit être accordéeaux postes de conception assistée parordinateur (CAO) en raison des nombreusescontraintes qu’ils présentent. En effet, laCAO requiert, d’une part, de grands écrans,ce dont il faut tenir compte lors du choix du matériel et de l’éclairage. D’autre part,nombre de ses utilisateurs passent unegrande partie de leur temps à travailler surles systèmes. Ces problèmes sont traitésen détail dans la présente brochure, quipropose des solutions appropriées.

L’autre problème auquel la Suva doit deplus en plus faire face est l’aménagementidéal des centres d’appels téléphoniques,de commande et de coordination. La bro-chure fournit également des solutions en lamatière.

Figure 4Evolution du marché suisse des ordinateurs individuels entre 1985 et 2002 (systèmes vendus,2002: prévisions).

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1985

11

Les conditions sont toutes autres en ce quiconcerne les ordinateurs portables, outilsde plus en plus appréciés (cf. figure 5). Descentaines de milliers de ces petites mer-veilles technologiques sont utilisées dans lestrains, les avions, les voitures, sur les ter-rasses de restaurant ou lors des visites auxclients. Les lieux d’utilisation correspondantrarement aux principes ergonomiques, il estdifficile de formuler des recommandationsen la matière. Il faut cependant faire atten-tion à l’utilisation de plus en plus fréquented’ordinateurs portables comme postes fixes.En général, les utilisateurs acceptent plusfacilement des conditions non optimales,car il s’agit souvent de durées plutôt brèvesdans des lieux variables (d’autant plus quel’autonomie des ordinateurs portables n’estque de quelques heures).

Les écrans dits classiques, c’est-à-dire lesappareils d’affichage de type tube catho-dique, équipent de moins en moins lesbureaux. A l’inverse, les écrans plats (écrans affichant l’image au moyen de cristaux liquides, comme les ordinateursportables) connaissent un succès retentis-sant (cf. figure 6). On peut s’attendre à ceque l’écran plat se substitue dans quelquesannées à la plupart des écrans classiques.

Les limites entre téléviseur et écran ne cessent de s’estomper, car de nombreuxprogrammes informatiques permettent ausside regarder des images animées ou derecevoir de véritables programmes de télé-vision. D’un autre côté, il est déjà possibled’utiliser son téléviseur comme écran, parexemple, pour consulter Internet.

Figure 5Evolution à la hausse du marché suisse des ordinateurs portables entre 1996 et 2002 (appareils portables et fixes vendus, 2002: prévisions).

Figure 6Evolution du marché mondial des écrans entre 1997 et 2002. La partdes écrans à cristaux liquides est nettement plus élevée en Suisse.

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200 000

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Ordinateurs fixesOrdinateurs portables

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Marché de tous les écransMarché des écrans plats(cristaux liquides)

en m

illion

s

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1.2 Définition du travail avec des équipements à écran de visualisation

Très souvent, on parle de façon généraledu «travail sur écran» et des problèmes quiy sont liés. En pratique, on constate cepen-dant qu’il peut être très différent selon lescas. Comment définir avec précision ceconcept? Les équipements à écran devisualisation sont présents non seulementdans les bureaux mais, aujourd’hui aussi,dans les cockpits d’avions, les cabines deconduite de trains ou comme éléments deréglage de machines-outils. Une grandepartie des recommandations contenuesdans cette brochure est également valablepour ces postes de travail.

Les écrans à cristaux liquides ne servantqu’à donner des informations (p. ex. écransd’affichage dans les tramways, sur lesmachines à café ou les machines à laverdomestiques, etc.) n’entrent absolumentpas dans le cadre du travail avec des équi-pements à écran de visualisation à propre-ment parler. La présente brochure met l’accent sur la gestion des problèmes appa-raissant lors du travail sur écran dans lesbureaux.

On peut diviser le travail sur écran en quatregroupes:

● travail principalement documentaire (saisie de données)

● travail principalement informatique(échange d’informations)

● tâches mixtes

● travail sur écran peu fréquent.

Lors d’un travail principalement documen-taire (cf. figure 7), le regard est la plupart dutemps dirigé vers les documents papier àsaisir. L’écran n’est regardé que de temps entemps pour contrôle. La saisie des donnéess’effectue principalement à l’aide du clavieret peu avec la souris. Elle a parfois lieu àpartir d’un dictaphone. La position assiseet la posture de la tête sont prédéfinies. Cetravail est souvent très monotone, sanschangement. Il sollicite surtout l’appareil desoutien et de maintien du corps, c’est-à-direle rachis vertébral, les muscles de la nuqueet des épaules ainsi que les muscles et lestendons des bras et des mains. Une fatiguevisuelle peut apparaître avec des documentsdifficiles à lire. Bien que monotone, ce travailexige d’importantes capacités d’assimilationet de concentration.

Lors d’un travail principalement informatique(cf. figure 8), les échanges avec le systèmesont intenses, tant pour l’élaboration dedocuments textuels ou graphiques que pourla consultation d’informations (Internet, ré-pertoires téléphoniques électroniques, lexiques et dictionnaires sur cédéroms, etc.).L’entrée et l’appel des données s’effectuentau moyen du clavier et de la souris. Leregard se porte plus intensément sur l’écranet, parfois, le clavier est moins utilisé quelors d’un travail documentaire. Cette tech-

3

2

1

1

2

4

4

3

Figure 8Travail principalement informatique.1. Clavier / 2. Document / 3. Ecran / 4. Souris

Figure 7Travail principalement documentaire.1. Clavier / 2. Document / 3. Ecran / 4. Souris

13

nique de travail réduit toujours plus la partdes travaux annexes. Les outils d’aide telsque la documentation technique et lesmanuels ne sont plus proposés sous formeimprimée, mais peuvent être affichés surécran grâce au système. Seuls des appelstéléphoniques peuvent venir interrompre cetype de tâches, ce qui n’est cependant pasle cas, par exemple, dans les centres d’appels téléphoniques (cf. figure 9). Cetravail exige d’importantes capacités deréactivité, d’assimilation et de concentration.

1.3 Troubles liés au travail sur écran

Il est intéressant de noter que les plaintesles plus fréquentes concernant des troublesliés au travail informatisé ont peu changéces dernières années. Céphalées, cervi-calgies, picotements ou larmoiements desyeux, nervosité, stress, douleurs dans lesépaules, les bras et les mains demeurentles plus communes.

Les plaintes n’ont cessé d’augmenter avecla généralisation du travail sur écran. Un

Figure 9Postes de travail informatisés dans un centre d’appels téléphoniques moderne.

autre élément important est la charge men-tale de plus en plus importante requise, cequi entraîne un abaissement du seuil detolérance et par conséquent l’augmentationdes plaintes.

Il faut également tenir compte des difficultéspsychologiques rencontrées par maints utilisateurs face à la rapide évolution tech-nique (nouveaux systèmes et programmesinformatiques, modes de communication,réseaux, services informatiques, etc.) ainsique de la situation actuelle tendue du marché du travail, souvent mise en relationavec la transformation du monde profes-sionnel.

En résumé, on constate que le travail surécran peut entraîner une attention visuelleplus ou moins forte et des postures con-traignantes et qu’il requiert une importantecapacité d’assimilation et de concentra-tion.

La présente brochure explique commentfaire face à ces problèmes et prévenir lestroubles qui en résultent.

14

1.4 Traitement spécial des postes de travail avec équipements à écran de visualisation

Les postes de travail avec équipements àécran de visualisation et les personnes quiles occupent semblent constituer un cas àpart dans la comparaison internationale, euégard par exemple à la puissance desorganisations syndicales et à l’importantelégislation officielle existante. Aucun autredomaine n’a donné lieu à autant de recom-mandations et de prescriptions que cespostes de travail, alors que de nombreusesautres activités peuvent entraîner une trèsforte fatigue physique ou visuelle. Dans lesexemples suivants, la charge visuelle esttrès variable:

● installation de circuits imprimés

● contrôle visuel dans les entreprisesd’embouteillage

● montage et réparation de montres

● travail à la chaîne

● travail de production en position assise

● travail très physique (travaux souterrains,travaux de construction, de voies, defonderie).

Ce besoin très élevé de réglementations’explique vraisemblablement par les condi-tions de travail inacceptables des premierspostes de bureautique moderne (lumièredirecte, éblouissement, ameublement inap-proprié, écrans techniquement mauvais,etc.). Entre-temps, d’importants progrèsont été réalisés dans ces domaines, ce quia permis de résoudre la plupart des problè-mes. Cependant, de nombreux spécialistesdéplorent que les revendications en lamatière se multiplient actuellement au lieude disparaître. L’avenir nous dira si cetteévolution est favorable et se justifie tantpour les salariés que pour les employeurs.

Figure 10Un brin de nostalgie: poste de travail informatiséau début des années 70.

15

2.1 Généralités

Comme de nombreuses autres activitésprofessionnelles, le travail avec des équipe-ments à écran de visualisation fatigue lavue. L’éclairage jouant un rôle important, cechapitre présente tout d’abord quelquesremarques générales sur l’ergonomie puisrappelle les principales notions d’éclaira-gisme et décrit enfin les fonctions visuelles,c’est-à-dire les éléments entrant en jeu dansla perception visuelle.

2.2 Ergonomie

L’ergonomie est très souvent évoquée àpropos des postes de travail avec équipe-ments à écran de visualisation. Elle étudiel’adaptation des conditions de travail auxbesoins et aux caractéristiques des travail-leurs. L’application des principes ergono-miques favorise le bien-être au travail etprotège la santé. Lorsque les conditions detravail deviennent moins pénibles, la qualitédu travail et la productivité s’améliorent.

Il s’agit, pour les postes de travail informa-tisés, de concevoir les nombreux élémentsdu système interdépendants de façon, d’unepart, à obtenir une exécution du travail fluide,correcte et performante et, d’autre part, àéviter une sur/sous-sollicitation des travail-leurs. La figure 11 présente le système glo-bal de travail sur écran.

2 Connaissances de base

Figure 11Système global de travail sur écran.

Figure 12Poste de travail informatisé.

Mode d’entrée del’information

Mode desortie de l’information

Environnementclimat, bruit,

espace

16

2.3 Notions de base d’éclairagisme

2.3.1 Eclairement

L’éclairement est le flux lumineux reçu parune unité de surface. Il s’exprime en lux (Ix).Ce flux varie selon la quantité de lumièretouchant directement la surface et selon les quantités de lumière réfléchies par desobjets ou des surfaces limitant physiquementle lieu (cf. figure13). L’éclairement est mesu-ré au moyen d’un luxmètre.

Pour établir les exigences en matière d’éclai-rage, on utilise dans la pratique des valeursminimales d’éclairement nominal et d’éclai-rement d’entretien. Avec le temps, la puis-sance du système d’éclairage ne cesse dediminuer en raison du vieillissement et del’empoussièrement. La valeur d’éclairaged’entretien désigne la valeur suivant laquellele système doit être entretenu. Il faut alorsnettoyer les luminaires, le plafond, les murset remplacer les lampes si nécessaire(norme EN 12646-1, projet).

L’éclairement ne caractérise nullement l’impression de luminosité d’un objet oud’un lieu, car il ne fait qu’évaluer la lumièreincidente, et non le flux lumineux réfléchidans l’œil.

Le tableau 1 donne un aperçu de quelqueséclairements (sur des surfaces horizontales):

Tableau 1Eclairage sur des surfaces horizontales.

Figure 13Eclairement.L source lumineuseA surface éclairée

quantité de lumière directequantité de lumière réfléchie

Journée d’été ensoleillée de 60 000en plein air à 100 000 Ix

Journée d’hiver grise en plein air 3 000 lx

Nuit de pleine lune 0,25 lx

Nuit de nouvelle lune (lumière stellaire) 0,01 lx

Eclairage recommandé pour les bureaux (tables de travail) ≥ 500 lx

Eclairage recommandé pour le bureau dans son ensemble ≥ 300 lx

2.3.2 Luminance

La luminance est une grandeur qui déter-mine l’aspect lumineux d’une surface éclairée ou d’une source dans une directiondonnée et dont dépend la sensation visuellede luminosité. Elle est la seule valeur «visible»de l’éclairagisme. L’action d’un systèmed’éclairage ne peut être déterminée qu’avecla mesure des luminances de toutes lessurfaces se trouvant dans le champ visuelde la personne qui travaille. La luminanceest exprimée en candela par mètre carré(cd/m2). Elle se mesure au moyen d’unphotomètre de luminance.

17

2.3.3 Eblouissement

L’éclairage de locaux peut provoquer deséblouissements qui peuvent être soit physio-logiques soit psychologiques.

L’éblouissement physiologique, appelé aussiéblouissement indirect, est une perturbationde la vision par la lumière diffuse dans l’œilqui ne réduit pas forcément la sensation debien-être (cf. figure 14). Ce phénomèneaugmente avec l’âge.

On parle d’un éblouissement psychologiquelorsque la lumière provoque une sensationdésagréable, sans forcément perturber lesfonctions visuelles. Il peut réduire la sensa-tion de bien-être et le rendement.

Lors d’un éclairage artificiel de locaux, leséblouissements sont souvent d’ordrepsychologique tout d’abord (ce qui n’estpas toujours le cas avec la lumière naturelle).

Lampe à incandescence 100 watts, opale 100 000 cd/m2

Tube fluorescent, suivant la couleur de la lumière et le diamètre 3 000 à 40 000 cd/m2

Lampe halogène 2 200 000 cd/m2

Lampe à halogénures métalliques 10 000 à 80 000 000 cd/m2

Lampe à vapeur de sodium à haute pression 40000 à 6000000 cd/m2

Fenêtre ouverte à midi, ciel légèrement couvert 5 000 à 50 000 cd/m2

Fenêtre ouverte à midi, ciel très couvert 1 000 à 3 000 cd/m2

Soleil, temps clair, à midi 1 650 000 000 cd/m2

Ciel bleu, temps clair, soleil au zénith 3 500 cd/m2

Ciel d’une journée d’hiver sombre 800 à 2 400 cd/m2

Papier sur un bureau 80 à 130 cd/m2

Ecran clair 120 cd/m2

Tableau 2Exemples de luminance.

Figure 14Cause physique et effet physiologique d’un éblouisse-ment. De la lumière diffuse sur la rétine (2), dans lecristallin et dans le corps vitré (3) amoindrit le con-traste visuel. La lumière tombant sur la sclérotique (4)a une action analogue (5). La lumière atteignant unepartie de la rétine (2) réduit la photosensibilité de la zoneenvironnante (1).

Le degré d’éblouissement psychologiquedépend essentiellement:

● de la luminance des sources lumineusesou des luminaires,

● du nombre et des dimensions des surfaces lumineuses se trouvant dans le champ visuel,

● de la disposition des luminaires dans le champ visuel,

● de la luminance environnante dans le champ visuel.

L’effet d’éblouissement diminue dès quel’œil s’est adapté à un niveau de clarté plusélevé et au fur et à mesure que la directiondu regard s’éloigne de la source d’éblouis-sement, en fonction de la distance et de laluminance de cette dernière. Les sourcesd’éblouissement se trouvant au-dessus dela direction du regard sont moins pertur-bantes que les sources latérales par rapportà la direction du regard.

1

2

3

4 5

Le tableau 2 indique les valeurs de référencepour la luminance de certaines sourceslumineuses.

18

2.3.4 Facteur de réflexion

Le facteur de réflexion est le rapport du fluxréfléchi par une surface au flux incident. Laréflexion peut être dirigée, diffuse ou mixte(cf. figure 15).

Dans la réflexion dirigée, appelée aussispéculaire, les angles d’incidence et deréflexion de la lumière sont voisins. Avecune réflexion complètement diffuse, la sur-face réfléchissante apparaît mate. Les surfaces réfléchissant une lumière partielle-ment diffuse brillent sous certains anglesvisuels lorsque la lumière est dirigée. Desreflets nets peuvent interférer avec la surfacemate des matériaux à réflexion mixte.

L’efficacité d’un système d’éclairage dépendessentiellement du facteur de réflexion duplafond, des murs, du sol ainsi que du mo-bilier et de la surface des fenêtres (y com-pris rideaux et stores). Un même facteur deréflexion peut caractériser des couleurs oudes matériaux différents (cf. tableau 3). Pourun même éclairement, plus la surface estclaire et plus ce facteur est grand.

2.3.5 Contraste

La différence de luminance et de couleurentre un objet considéré et son environne-ment immédiat est déterminante pour pou-voir le distinguer. Les forts contrastes decouleurs étant désagréables en l’absenced’une différence de luminosité, il convientde les éviter. Outre la luminance, le con-traste joue un rôle crucial dans la percep-tion visuelle. Le contraste est l’évaluationsubjective de la différence d’apparence dedeux éléments d’un champ visuel regardéssimultanément ou l’un après l’autre. Onl’évalue en établissant un rapport entre laluminance de l’arrière-plan et celle de l’objetconsidéré ou du premier plan.

Les rapports de contraste sur l’écran lui-même (rapport entre le fond et les caractè-res du texte) ainsi que ceux du poste detravail (répartition des luminances sur lasurface de travail elle-même) sont traités endétail au point 3.2.5.2.

Figure 15Différentes sortes de réflexion:1 dirigée (miroir)2 partiellement diffuse (surface satinée)3 complètement diffuse

(papier pour machine à écrire)4 mixte (papier brillant, écran).

1

2

4

3

19

2.4 Perception visuelle

2.4.1 Acuité visuelle

L’acuité visuelle est la capacité de l’œil àpercevoir les détails. Elle s’exprime en in-verse de l’angle minimal sous lequel l’œil estcapable de percevoir un détail (cf. figure16).Elle est indiquée en dixièmes.

Tableau 3Facteurs de réflexion de peintures et de matériaux, valables pour la lumière tombant à la verticale.

Figure 16Détermination de l’acuité visuelle. Objectif: perception de la position de l’ouverture.1 Œil2 Angle visuel3 Signe visuel «C».

Couleur de la peinture Facteur de réflexion Matériau Facteur de réflexion

blanc 0,75 à 0,85 aluminium, anodisé, mat 0,75 à 0,84

gris moyen 0,25 à 0,35 vernis, blanc pur 0,80 à 0,85

bleu clair 0,40 à 0,50 papier, blanc 0,70 à 0,80

bleu foncé 0,15 à 0,20 chêne, foncé, poli 0,10 à 0,15

vert clair 0,45 à 0,55 panneau de fibres de bois 0,50 à 0,60

vert foncé 0,15 à 0,20 enduit de plâtre environ 0,80

jaune clair 0,60 à 0,70 ciment, béton, naturel 0,20 à 0,30

marron 0,20 à 0,30 verre à vitres 0,06 à 0,08

rouge foncé 0,15 à 0,20 rideau, à mailles serrées,clair 0,65 à 0,70

noir environ 0,10 rideau, à larges mailles,clair 0,35 à 0,40

1

2 3

L’acuité visuelle se mesure en général àl’aide d’optotypes (tableaux avec des dessins, des lettres, etc.). Elle est égale à 1 quand un détail peut être encore distinguéavec une minute d’angle. Lorsqu’un détailplus petit est distingué, l’acuité est supé-rieure. A l’inverse, elle est inférieure si lesseuls détails perçus sont plus grands.

20

Divers facteurs influencent l’acuité visuelle,en particulier:

l’âge

Avec l’âge, l’acuité et les capacités visuellesdiminuent (cf. figure 17) alors que le besoinde lumière pour réaliser une tâche visuelleaugmente (cf. figure 18);

la luminance

Une luminance moyenne plus importantedu champ visuel augmente l’acuité visuelle(cf. figure 19);

l’adaptation

La répartition de la luminosité dans lechamp visuel doit être la plus équilibréepossible (cf. figure 21);

l’accommodation

Voir point 2.4.3;

le contraste

Il accroît l’acuité visuelle (cf. figure 20);

la couleur de la lumière

L’acuité visuelle est réduite lorsque la lu-mière est bleue. Elle est en revanche amé-liorée avec une lumière jaune ou blanche.

Figure 18Besoin relatif de lumière pour un même éclairementutile de la rétine en fonction de l’âge.

Figure 17Diminution de l’acuité visuelle avec l’âge. La visionde près sans verres correcteurs de la presbytie sedétériore à partir de 45 ans. Avec une acuité visuelleinférieure à 0,8 (zone grise), la vision est plus difficile.

vision de loinvision de près à l’aide de verres correcteurs de la presbytievision de près sans verres correcteurs de la presbytie

20 30 40 50 60 70 80

Âge [en années]

1,6

1,4

1,2

1,0

0,8

0,6

0,4

0,2

0

Acu

ité v

isue

lle

20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70

Âge [en années]

160

150

140

130

120

110

100Bes

oin

rela

tif d

e lu

miè

re e

n %

Figure 19Augmentation de l’acuité visuelle avec une luminanceplus élevée.

Figure 20Augmentation de l’acuité visuelle avec un fort contraste(le contraste est la différence entre la luminance d’unobjet et celle de l’arrière-plan).

1 1,2 1,4 1,6 1,8 2

Rapport des luminances [contraste]

120

100

80

60

40

20

0

Acu

ité v

isue

lle r

elat

ive

en %

10-6 10-4 10-2 100 102 104

Luminance ambiante en cd/m2

150

125

100

75

50

25Acu

ité v

isue

lle r

elat

ive

en %

21

2.4.2 Sensibilité aux différences de luminance

Il s’agit d’un critère d’appréciation de lacapacité de percevoir des différences deluminance entre des surfaces voisines.Cette sensibilité varie selon:

● les dimensions des surfaces,

● la luminance,

● la durée d’observation.

Plus la luminance est élevée, par exemple,et plus le besoin d’un contraste importantdes caractères pour une perception déter-minée est faible.

Alors qu’un contraste fort rend les objetsconcernés plus visibles, les surfaces situéesdans l’environnement proche et lointain nedevraient pas présenter de fortes différencesde luminance (cf. figure 21).

2.4.3 Accommodation

On entend par accommodation la capacitéde l’œil à former une image nette d’unobjet situé à une distance déterminée. Elleest assurée par la modification du rayon decourbure du cristallin.

L’amplitude d’accommodation indique lechamp de modification de la courbure ducristallin entre un point éloigné et proche.Ces deux points constituent la distance laplus grande et la plus petite sur lesquellesl’œil peut encore voir un objet avec netteté.Elle est mesurée en dioptries (dpt). Lescapacités d’accommodation se détériorenten vieillissant, ce qui réduit l’amplituded’accommodation (cf. figures 22 et 23).

Avec l’âge, la vitesse d’accommodationdiminue elle aussi rapidement. La prolonga-tion du temps d’accommodation est, dansle contexte du travail sur écran, un élémentà ne pas négliger. En effet, le parcours duregard sur un document, sur le clavier ousur l’écran modifie la distance visuelle trèssouvent et très vite (souvent en moins d’unedemi-seconde) selon la disposition de ceséléments.

Figure 21Règle empirique pour les rapports maximaux deluminance des surfaces situées dans le champvisuel (environnement proche et lointain).

10 : 1

10 :

1

1 : 3

Figure 22Amplitude d’accommodation (en dpt) de l’œil enfonction de l’âge (champ de netteté de la vision:du point le plus proche jusqu’à l’infini)

disponible longtemps au poste de travail, sans sursollicitation durable de l’œil (performance à long terme)valeurs minimales atteintes à court terme (performance maximale).

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Âge [en années]

6,2

7,1

8,3

10

12,5

16,7

25

50

16

14

12

10

8

6

4

2

0

Dis

tanc

es e

n cm

Am

plitu

de d

’acc

omm

odat

ion

en d

pt

Figure 23Champ de netteté de la vision (sans lunettes pour lire) à 20 et 50 ans (performance à long terme).

Champ visuel à 20 ans

Champ visuelà 50 ans

Point proche Point lointain ➞ oo

20 cm 100 cm

22

Une diminution de l’éclairement, à vue bino-culaire intacte, amoindrit:

● l’amplitude,

● la vitesse et

● la précision de l’accommodation.

L’accommodation peut en particulier êtrefortement perturbée par des reflets et destaches brillantes. Des problèmes d’accom-modation sont responsables de l’apparitionde troubles visuels, d’une sensation d’incon-fort et d’une fatigue plus rapide lors d’acti-vités avec ou sans écran.

2.4.4 Adaptation

L’œil s’adapte aux luminances du champvisuel grâce à l’ajustement photochimiqueet physiologique de la rétine et aux variationsdu diamètre pupillaire. Il est ainsi capablede traiter une gamme de luminances com-prises entre environ 10 -6 cd/m2 et 10 5 cd/m2.Cette capacité, appelée adaptation, influ-ence fortement toutes les fonctions visuel-les. Elle rend en effet possible des perfor-mances visuelles presque constantes entreenviron 100 cd/m2 et 10 000 cd/m2.

Le temps nécessaire à l’adaptation dépendfortement des luminances au début et à lafin du processus. Un passage du clair àl’obscur est appelé adaptation à l’obscurité.Dans le cas contraire, on parle d’adaptationà la lumière.

La figure 24 montre le déroulement schéma-tique d’une adaptation à l’obscurité à partird’une luminance de 100 cd/m2. Lors de différences de luminance pouvant atteindrejusqu’à environ 10 :1, l’adaptation se faitpresque instantanément, d’où une fonctionvisuelle ininterrompue. Il est donc importantde ne pas dépasser cette valeur dans lazone de travail en tant que telle avec desfréquents va-et-vient du regard. L’adaptationtotale de l’œil à l’obscurité peut prendreentre 30 et 60 minutes. En revanche, lorsde l’adaptation à la lumière, la sensibilité dela rétine se réduit presque instantanémentau cinquième de sa valeur initiale puis, dansun second temps, la rétine s’adapte auxnouvelles conditions. Ce processus ne prendque quelques minutes.

Figure 24Adaptation à l’obscurité: évolution de la différencecritique de luminance �L au cours du tempsd’adaptation t.

0 0,1 s 1 min 10 min 20 min 30 min 40 min

Temps d’adaptation t

100

10

1

10-1

10-2

10-3

10-4

10-5

Diff

éren

ce d

e lu

min

ance

�L

23

2.4.5 Scintillement

L’œil perçoit comme un scintillement leschangements de luminance à de brefsintervalles. Jusqu’à environ 3 Hz (soit troispassages clair-obscur par seconde), lesvariations d’intensité lumineuse présententun coefficient de perceptibilité élevé (signauxd’avertissement) devenant de plus en plusgênant au fur et mesure que la fréquenceaugmente. Cette gêne est maximale entre 6 et 10 Hz. A partir d’environ 20 Hz, elle di-minue sensiblement, bien que la fluctuationlumineuse continue d’être perçue par l’œilcomme un scintillement plus ou moins désa-gréable. Au-delà de 50-60 Hz (fréquencecritique de fusion), une impression de lumièreconstante remplace cette gêne. Pour lesécrans, la valeur limite dépasse de loin 60 Hz et peut même atteindre 100 Hz,voire plus.

Selon la nature de la source lumineuse, laluminance varie plus ou moins fortement au cours du temps. La fréquence des passages clair-obscur par seconde estappelée amplitude d’oscillation (cf. figure 25).

Cinq facteurs influencent la fréquence critique de fusion:

● la luminance

Pour une même amplitude d’oscillation,la fréquence critique de fusion augmenteen fonction de la luminance (cf. figure 26).Lorsque la luminance est plus faible, lescintillement est donc moins perceptible;

● l’amplitude d’oscillation

La fréquence critique de fusion augmenteavec l’accroissement de l’amplituded’oscillation;

● les dimensions de la zone de scintillement

Les grandes surfaces éclairées (p. ex.écrans clairs avec des caractères som-bres: contraste positif) ont des fréquencescritiques de fusion plus élevées que lessurfaces plus petites (p. ex. caractèresclairs sur fond sombre: contraste négatif).Le scintillement est alors perçu plus for-tement;

Figure 25Oscillations de la luminance au cours du temps (amplitude d’oscillation)pour diverses sources lumineuses.

Figure 26Augmentation de la fréquence critique de fusion avec laluminance pour une modulation sinusoïdale de la sourcelumineuse.

t t t

Luminance Luminance Luminance

Lumière du jour Tube fluorescent Tube fluorescent avec ballast HF

50

40

30

20

10

00 10-1 1 10 102 103 104 105

Luminance en cd/m2

Fréq

uenc

e de

fusi

on

du s

cint

illem

ent

en H

z

sans scintillement

scintillementperceptible

● la position de la zone de scintillementdans le champ visuel:

La fréquence critique de fusion est plusélevée dans la partie latérale du champvisuel qu’en son centre. Dans les casextrêmes (en particulier chez les per-sonnes jeunes), elle peut atteindre 100 -110 Hz. L’oscillation de l’image estalors nettement visible. C’est aussi la raison pour laquelle on ne remarque pasle phénomène de scintillement en fixantdirectement l’écran, alors qu’on le perçoiten vision latérale;

● la sensibilité individuelle.

24

2.4.6 Vitesse de perception

La vitesse de perception caractérise letemps s’écoulant entre la présentation d’unobjet et sa perception visuelle. Elle estd’autant plus élevée que la luminancemoyenne est importante et que les diffé-rences de luminance entre l’objet et sonenvironnement sont marquées.

La vitesse de perception joue un rôle nonnégligeable lors de la lecture d’un texte. Eneffet, lors du processus de lecture, l’œil«fait des bonds», le regard embrassant etfixant après chaque bond plusieurs carac-tères, voire un ou deux mots. L’exécutionoptimale d’une tâche visuelle nécessite uneimage immobile et stable. L’œil a besoin de repères, car le doigt qui cherche ne constitue pas une aide de fixation appropriée.Ainsi, on ne trouve des informations sur unécran en temps utile que lorsque l’on saitoù chercher. Les textes sont lus différem-ment selon qu’ils sont connus ou non, d’oùl’importance de l’entraînement à la lecture.

2.5 Recommandations, normes et prescriptions

La liste ci-après ne répertorie pas toutesles recommandations, prescriptions et nor-mes afférentes à un élément particulier duposte de travail avec équipements à écrande visualisation, mais celles de base lesplus fréquemment citées.

MPR 2 (nouvellement SS 436 1490)

Cet ouvrage en deux parties, souvent men-tionné, contient les recommandations émisespar le National Board for Measurement andTesting à la demande du gouvernementsuédois (MPR 1:1987; MPR 2:1990). Il définiten particulier les critères de mesures etd’appréciation ainsi que les exigences rela-tives au rayonnement des appareils à écransde visualisation. La norme suédoise SS 436 1490 de novembre 1995, rédigée àpartir du MPR 2, complète et remplace cedocument.

TCO

Cette norme provenant d’un syndicat suédois mentionne des valeurs limites derayonnement légèrement inférieures à cellesdu MPR 2.

Directive européenne 90/270 CEE du 29 mai 1990

Cette directive-cadre pour les équipementsà écran de visualisation se compose dedouze articles. Elle ne contient aucunevaleur technique limite. Ce texte doit êtretransposé dans le droit national des Etatsmembres européens et n’a pas de caractèreobligatoire pour la Suisse.

L’employeur est tenu de faire une analysedes postes de travail (art. 3 et 4) et de for-mer les travailleurs (art. 6). La plupart desdiscussions concernent l’article 7, relatif audéroulement du travail quotidien, qui stipule:«L’employeur est tenu de concevoir l’activitédu travailleur de telle sorte que le travailquotidien sur écran soit périodiquementinterrompu par des pauses ou par deschangements d’activité réduisant la chargede travail sur écran». Cet article constituesouvent pour de nombreuses organisationsde travailleurs le fondement de la limitationdu temps de travail passé devant un écrande visualisation.

Par ailleurs, l’article 9 indique que «les tra-vailleurs bénéficient d’un examen appropriédes yeux et de la vue».

Norme EN 29241 (CEN)/ISO 9241

Cette norme volumineuse divisée en dix-septparties traite de tous les éléments du postede travail avec équipements à écran devisualisation. La Suisse étant membre duComité européen de normalisation (CEN),cette norme a été transposée dans la légis-lation nationale comme norme suisse (SN).Elle figure sur la liste du chapitre 12 réper-toriant les ouvrages spécialisés.

Valeurs limites au poste de travail (Suva, réf. 1903.f)

Il s’agit des valeurs limites définies selon lesprincipes d’hygiène au travail pour lesinfluences physiques et les champs électro-magnétiques.

25

3.1 Systèmes

La bureautique connaît depuis peu d’im-portants changements. Les écrans plats(cf. figure 28) sont en train de remplacerles écrans dits classiques (avec un tubecathodique, cf. figure 27), le mouvementétant souvent accéléré du fait des travail-leurs. Le tableau 4 page 26 établit unecomparaison entre les deux systèmesd’écran pour pouvoir les apprécier defaçon objective. Les éléments de compa-raison sont traités plus en détail dans leschapitres suivants de la présente brochure.

3 Ecran

Figure 27Ecran classique (tube cathodique, CRT).

Figure 28Ecran plat.

26

Tableau 4Comparaison des écrans classique et plat.

Critères Ecran classique (CRT) Ecran plat

1. Equipement et environnement

profondeur de la table requise entre 80 et 100 cm, selon 80 cm, table normaledimensions

changement de place sur la table plutôt difficile, position le plus changement de place aisésouvent inchangée

réglabilité en hauteur seulement à l’aide d’un bras possible en fonction des modèlesspécial ou d’un support

réglage de l’inclinaison possible avec un pied très facileréverbérations possibles, même avec un inexistantes avec un agencement(luminaires de la pièce, fenêtres) agencement correct correctinstabilité de l’image consécutive fréquente dans les usines et à pas de perturbations visiblesà des perturbations électroma- proximité des lignes ferroviaires décelablesgnétiquesutilisation de filtres utile dans des cas isolés inutile

2. Equipement

poids (écrans 17/15 pouces) entre 15 et 20 kg entre 3 et 5 kgrayonnement radioactif pratiquement indécelable sans objetrayonnement électromagnétique non problématique si respect pratiquement indécelable (champs

des limites TCO (voir point 2.5) de 50 Hz rares, dus au transfor-mateur du secteur)

charge électrostatique seuls les grands écrans (entre sans objet19 et 21 pouces) dépassentpartiellement les limites TCO

scintillement et représentation les écrans les plus récents offrent pas de scintillement même avecà l’écran une fréquence de rafraîchissement une fréquence de rafraîchissement

de l’image supérieure à 75 Hz pour de seulement 60 Hz; l’image est une résolution maximale; sont rela- produite en bloctivement sans scintillement enl’absence de perturbations (p.ex. effets stroboscopiques)

stabilité des caractères en générale très bonne (sans excellentechamps électromagnétiques externes)

netteté des caractères en général très bonne excellentereprésentation des caractères en général très bonne selon la configuration ordinateur/

écran très bonne jusqu’à excellente;les pixels peuvent être apparents

logiciels graphiques et visionnage excellents passables avec un écran classique,de films excellents avec un modèle spécial

et nettement plus onéreux vitesse d’affichage excellente bonnerendu des couleurs excellent boncontraste très bon excellentluminosité du fond réglable réglableagencement dans le sens impossible possible pour certains modèlesvertical (possible avec matériel Apple) fonction mode veille courant disponible en série(système d’économie d’énergie)consommation d’électricité (sur la 90 watts 30 wattsbase d’un 17 pouces en mode veille) 5 watts 3 wattseffets de l’usure avec le temps, baisse du contraste normalement, qualité des carac-

et de la luminosité des caractères tères constante au fil du temps;vieillissement constaté dans descas isolés

angle de vue (p. ex. lors de large dépend fortement du modèle, maisdémonstrations) en général plus restreint

3. Utilisateur

acceptation par l’utilisateur entre bonne et très bonne excellente

convivialité en général bonne excellente

27

Un élément de comparaison important estla taille des écrans car, comme le montre lamise en parallèle des deux technologies ci-après, l’expression 15 pouces (mesurede la longueur de la diagonale de l’écran encentimètres puis division du résultat par2,54) prend un sens différent selon le typed’écran.

Ecran classique (tube cathodique, CRT)

La valeur de la longueur de la diagonaled’un écran classique constitue une valeurbrute, puisqu’elle ne correspond pas tout àfait à la surface d’affichage réelle.Exemples:

● un écran de 15 pouces a une surfaced’affichage réelle de 13,8 pouces

● un écran de 17 pouces a une surfaced’affichage réelle de 15,3 pouces.

Ecran plat

La longueur de la diagonale d’un écran platindiquée par les fabricants coïncide avec lasurface d’affichage réelle. Ainsi, un écranplat moderne de 15 pouces utilisé en modefixe équivaut pratiquement à un écran clas-sique de 17 pouces.

Remarque concernant les valeurs en pouces

Les valeurs indiquées dans la présentebrochure sont des valeurs brutes pour lesécrans classiques et des valeurs réellespour les écrans plats.

Résumé

L’écran plat ne présente que des avantagespour la plupart des tâches de bureau habi-tuelles. Aucun élément scientifique ne prouve toutefois que l’écran plat fatiguemoins les yeux qu’un écran classiquemoderne et correctement agencé.

Travailler avec un écran plat s’impose sil’une des questions suivantes donne lieu àune réponse positive.

● La distance entre les yeux et l’écran est-elle inférieure à 60 cm parce qu’iln’est pas possible d’éloigner davantagel’écran?

● L’image est-elle instable en raison dechamps magnétiques perturbateurs(ligne ferroviaire, usine, ligne électrique,etc.)?

● Est-il impossible d’éliminer les réverbéra-tions dues aux fenêtres et aux luminairesen déplaçant l’écran ou la table?

● La surface de travail est-elle très petite?

● Faut-il économiser l’énergie et réduire lesapports thermiques?

● La durée du temps de travail quotidiensur écran excède-t-elle six heures environ?

28

3.2 Exigences relatives à l’écran

3.2.1 Taille de l’écran

La taille de l’écran doit être adaptée au tra-vail prévu. On considère comme taille mini-male les dimensions permettant de repré-senter de façon lisible au moyen de carac-tères et d’espaces suffisamment grands lesinformations à considérer simultanémentdans la zone de travail. L’utilisation d’ungrand écran pour compenser le manque destructure et de lisibilité d’un texte compact(p. ex. sans paragraphes) est à exclure.Dans un tel cas, l’amélioration de la lisibilitérequiert une modification de la présentationde l’image.

Il n’est pas pertinent de recommander unetaille précise pour l’écran. Les écrans de 15 pouces offrent en général des conditionssatisfaisantes, en particulier lorsque l’utilisa-teur se sert surtout de logiciels de traitementde texte. Les valeurs de référence sont re-groupées dans le tableau 5.

Avec des écrans plus grands, la profondeurde table et la distance œil-écran doivent êtreplus importantes, notamment avec desécrans classiques. La tendance à remplacerdes écrans classiques de 15 pouces par desécrans de 17 pouces à des postes existantsentraîne parfois de sérieux problèmes quandla profondeur de table requise n’est passuffisante et ne permet pas de respecter ladistance de vision minimale recommandée(voir point 3.7.3). Seule l’utilisation d’unécran plat permet de résoudre ce problème.

3.2.2 Mobilité de l’écran

L’écran doit être orientable et inclinable etdoit pouvoir être déplacé verticalement ethorizontalement pour s’adapter de façonoptimale aux besoins de l’utilisateur et auxcaractéristiques du poste de travail.

3.2.3 Surface de l’écran

Les écrans classiques modernes disposentd’un bon revêtement de surface et d’uneluminance élevée et sont pratiquement plans(surface visible quasiment sans courbure).Les écrans plats sont dotés d’une surfacetotalement plane. De bonnes caractéristiquesde la surface de l’écran suffisent pour réduirede façon sensible les réflexions possibles.

3.2.4 Filtres d’écran

Les filtres d’écran continuent d’être vendusà l’aide d’arguments commerciaux portantsur les rayonnements de l’écran (chargeélectrostatique), les réverbérations et lesreflets gênants. Les divers rayonnementsqui ne présentent maintenant plus aucunproblème sont traités en détail au point 9.1.

Avant d’acheter un filtre d’écran, il faut re-chercher l’agencement optimal du poste detravail. Il n’existe aucun rayonnement nocifou autres facteurs rendant nécessaire l’utili-sation d’un filtre. Bien souvent, les sloganspublicitaires sont erronés et inquiètent inuti-lement les utilisateurs d’écran.

Des filtres spéciaux peuvent être utiles lorsque les réverbérations gênantes per-sistent malgré le changement de place del’écran, la modification de sa hauteur et deson inclinaison ou la réduction de la lumièrevenant des fenêtres (stores, rideaux). L’effi-cacité des produits commercialisés est toutefois très variable. Il est donc conseillésoit de les tester avant l’achat, soit d’acqué-rir un écran plat.

L’installation d’un filtre sur un écran placédevant une fenêtre non obscurcie n’améliorepas le contraste. Seul un changement deplace de l’écran permet de résoudre ceproblème.

Tâche à effectuer Taille de l’écran(écran classique)

Traitement de texte Lecture d’informations (textes)Saisie de masques et d’instructions 15 pouces

Traitements de textes avec graphiquesTableauProgrammation 17 pouces

Traitements de textes avec graphiques enPAO (publication assistée par ordinateur)Tableaux et programmation avec laprésentation simultanée de plusieurs pagesConception assistée par ordinateur (CAO) entre 19 et 21 pouces

Tableau 5Valeurs de référence de taille de l’écran selon lestâches à effectuer (exemples).

29

Pour éviter les réverbérations, il convientd’agencer et de positionner l’écran de façonergonomique et de disposer d’un bonéclairage. Il est très important que l’écransoit placé correctement par rapport auxfenêtres (voir point 8.2).

On trouve également dans le commerce desfiltres spéciaux pour les écrans plats quiempêche la lecture latérale des informationsaffichées sur l’écran. Ces filtres, surtout utilisés pour le travail avec un ordinateurportable dans les moyens de transport encommun, n’ont rien à voir avec les filtresprésentés contre les réverbérations. Onrecourt aussi aux filtres spéciaux pour lesécrans des guichets accessibles au grandpublic (banques, compagnies d’assurances,entreprises de services publics, etc.), quece soit pour les écrans classiques ou pourles écrans plats. Il faut veiller à empêcher la consultation latérale de tels postes detravail, qui donne souvent lieu à des récla-mations.

3.2.5 Caractères (présentation de l’information)

3.2.5.1 Contrastes positif et négatif des caractères

Comme il est rare aujourd’hui d’avoir descaractères affichés en clair sur fond sombre(contraste négatif, cf. figure 29), cette tech-nique n’est pas détaillée ici. A présent, laplupart des programmes utilisateurs sont àcontraste positif (caractères sombres surfond clair, cf. figure 30). Le contraste néga-tif n’est préféré que dans des cas isolés,par des personnes souffrant de problèmesvisuels spécifiques.

Figure 30Contraste positif (caractères sombres sur fond clair).

Figure 29Contraste négatif (caractères clairs sur fond sombre).

Les problèmes ergonomiques inhé-rents au travail avec des équipe-ments à écran de visualisation ontcessé de se limiter au système entant que tel pour concerneraujourd’hui la nature et l’utilisationde l’environnement de travail dansson ensemble. En d’autres termes,les postes de travail informatisés

Les problèmes ergonomiques inhé-rents au travail avec des équipe-ments à écran de visualisation ontcessé de se limiter au système entant que tel pour concerneraujourd’hui la nature et l’utilisationde l’environnement de travail dansson ensemble. En d’autres termes,les postes de travail informatisés

Le fond de l’écran ne doit pas être tropsombre afin d’éviter les réverbérations etde ne pas obliger l’œil à produire de tropimportants efforts d’adaptation à la lumièreet à l’obscurité. Par ailleurs, il faut que laluminance des caractères soit homogène etmodifiable. Il est impératif d’augmenter lecontraste lorsque les caractères sont insuf-fisamment séparés, comme c’est le cas parexemple avec un écran classique.

Le contraste positif ne pose pratiquementaucun problème de lisibilité, puisqu’il est leplus souvent possible de choisir librement lataille et la police de caractères (cf. figure 31).Encore ne faut-il pas oublier cette possibilitéen travaillant. A l’inverse, le fond ne doit pasêtre trop clair, car le contraste serait tropgrand et pourrait occasionner un scintille-ment gênant avec les écrans classiques.

3.2.5.3 Taille des caractères

La taille des caractères encore lisibles sanseffort varie selon la distance entre l’œil etl’écran. On utilise l’angle visuel de la limiteextérieure des caractères pour mesurer ladimension de ces derniers (cf. figure 16).L’angle visuel sous lequel la charge visuelleest subjectivement la moins pénible avoisine25 (20 à 30) minutes d’angle. Ainsi, la hau-teur des caractères doit être au minimum de2,5 millimètres lorsque la distance de visionest de 50 centimètres, et de 3 à 4 millimè-tres pour une distance de vision compriseentre 60 et 80 centimètres (cf. figure 32).Cette exigence est par exemple satisfaiteavec un écran de 15 pouces pour unepage A4 présentant une marge d’écrand’environ un centimètre et une police decaractères ordinaire (Helvetica, Arial, TimesRoman, etc.) en taille 12.

Il est à présent possible de régler la tailledes caractères en situant leur résolutiondans certaines limites. Cette résolution peutêtre, par exemple, de 640 x 480 (VGA), de800 x 600 (SVGA) ou de 1024 x 768 (XGA)points, voire peut-être prochainement de1400 x 1050 points. Plus la résolution estélevée et plus l’écran peut afficher d’infor-mations, ce qui conduit à une réductionproportionnelle de la taille des caractèresparfois trop importante. En effet, la lisibiliténe dépend pas de la quantité d’informa-

30

3.2.5.2 Contraste et luminance des caractères, luminance du fond d’écran

Un paramètre de première importance pourl’utilisateur est le contraste, qui correspondau rapport de luminance entre les caractè-res et les espaces à l’écran.

Figure 31Différents réglages du contraste et de la luminanced’un écran.

Figure 32Influence de la taille des caractères sur la lisibilité.

Les problèmes ergonomiquesinhérents au travail avec des équi-pements à écran de visualisationLes problèmes ergonomiques inhé-rents au travail avec des équipementsà écran de visualisation ont cessé de Les problèmes ergonomiques inhérents autravail avec des équipements à écran devisualisation ont cessé de se limiter au Les problèmes ergonomiques inhérents au travailavec des équipements à écran de visualisation ontcessé de se limiter au système en tant que tel pourLes problèmes ergonomiques inhérents au travail avec deséquipements à écran de visualisation ont cessé de se limiterau système en tant que tel pour concerner aujourd�hui la natu-

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tions affichables par l’écran, mais, toutd’abord de la taille des caractères, qui varieselon la distance entre l’œil et l’écran. Larésolution optimale en fonction de la tailleet du type d’écran pour une utilisation fixeest présentée dans le tableau 6. Les écransdes ordinateurs portables présentent biensouvent une résolution fortement plus élevéepar rapport à leur taille.

3.2.5.4 Forme des caractères (police)

Les polices de caractères très étroites outrès larges sont difficiles à lire. La meilleurelisibilité s’obtient avec un rapport largeur-hauteur des caractères avoisinant 3:4. Unautre paramètre important est l’épaisseurdu trait, qui devrait correspondre à environ15 % de la hauteur des caractères. Pourdes textes assez longs, il faut choisir unepolice qui a fait ses preuves (p. ex. Arial) etutiliser les caractères majuscules et minus-cules à bon escient (cf. figure 33). Des textesrédigés entièrement en majuscules ou pré-sentant un graphisme particulier sont en effetdifficiles à lire.

3.3 Ecran classique

3.3.1 Composition, fonctionnement

L’écran dit classique se compose d’un tubecathodique (CRT: Cathode Ray Tube enanglais), de toute une série d’éléments etde circuits électroniques et d’un boîtier.L’affichage à l’écran est le résultat de lacréation, en des points déterminés, delumière fluorescente par un faisceau d’élec-trons, produit sous haute tension et déviéde façon appropriée, qui vient frapper lacouche de phosphore de l’écran. Des con-naissances pointues sur la composition deséquipements à écran de visualisation sontsuperflues pour leur appréciation du pointde vue de l’hygiène du travail. Il faut en effettenir compte en priorité des caractéristiquesprincipales de l’écran et de la présentationdes caractères.

Diagonale Taille de l’écran Résolution utilisable écran classique écran plat

35,5 cm 16 pouces *) 800 x 600 points

38,1 cm 17 pouces 15 pouces 1024 x 768 points

40,6 cm **) 16 pouces 1280 x 1024 points

43,2 cm 19 pouces 17 pouces 1280 x 1024 points

45,7 cm 20 pouces 18 pouces 1280 x 1024 points

48,3 cm 21 pouces 19 pouces 1280 x 1024 points

50,8 cm 22 pouces 20 pouces 1600 x 1200 points

53,3 cm 23 pouces 21 pouces 1600 x 1200 points

58,4 cm **) 23 pouces 1600 x 1200 points

Tableau 6Résolution optimale en fonction de la taille de l’écran en utilisation fixe(état: 2002).*) n’est plus fabriqué**) peu courant

Figure 33Influence de la police de caractères sur la lisibilité d’un texte.

Les problèmes ergonomiques inhérents au travailavec des équipements à écran de visualisation ontLes problèmes ergonomiques inhérents au travail avec des équipements à écranLes problèmes ergonomiques inhérents au travailavec des équipements à écran de visualisation

LES PROBLEMES ERGONOMIQUES INHERENTSAU TRAVAIL AVEC DES EQUIPEMENTS A ECRAN

Les problèmes ergonomiques inhérents autravail avec des équipements à écran de

Les problèmes ergonomiques inhérents au travail avec des équipements à écran de visualisation ont

Les problèmes ergonomiques inhérentsau travail avec des équipements à écran

Les problèmes ergonomiques inhérents au travail avecdes équipements à écran de visualisation ont cessé de se

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3.3.2 Courbure de l’écran

Il est préférable de choisir l’écran le moinsbombé possible (grand rayon de courbure),car il reflète moins la lumière ambiante. Ilest donc plus aisé d’agencer ce typed’écrans, qui offrent en outre un meilleursuivi des lignes.

3.3.3 Séparation des caractères

Des caractères peu nets diminuent la lisibilitéet provoquent une sollicitation accrue de lafaculté d’accommodation. C’est pourquoi,du point de vue de la physiologie du travail,seuls des écrans offrant des contours decaractères nets sont adaptés aux travauxlongs ou fréquents.

Un autre critère de netteté des caractèresest le pas de masque (pitch), critère figurantdans la plupart des brochures et modesd’emploi. Plus cette valeur est petite, plusl’image affichée à l’écran est précise.Aujourd’hui, la valeur la plus courante estde 0,28 mm.

3.3.4 Stabilité des caractères

Sur les écrans anciens ou défectueux, ilarrive que l’image tremble, d’où une lecturedifficile, voire une fusion temporaire de cer-tains caractères. Ces mouvements provo-quent une sollicitation accrue des facultésd’adaptation et de fixation des musclesoculomoteurs.

La stabilité des caractères peut aussi êtrealtérée par la proximité de champs magné-tiques alternatifs (écran se trouvant p.ex. prèsde caténaires ou au-dessus d’un câble hautetension enterré) ou d’équipements sansrapport avec le travail effectué. Ce problèmeconcerne principalement les écrans situésprès de machines ou d’installations à hauteintensité énergétique.

3.3.5 Scintillement des caractères

Constituée de points qui clignotent, lalumière des caractères affichés oscille (voirpoint 2.4.5). Elle est émise lorsque la couchede phosphore de l’écran est bombardée

par les électrons. La fréquence de rafraîchis-sement de l’image doit être au moins de 75 Hz (un minimum de 85 Hz est cependantpréférable) pour des écrans très petits et de95 Hz pour les écrans très grands (p. ex.pour la CAO).

3.3.6 Géométrie de l’écran

L’image à l’écran doit être parfaitement rec-tangulaire et s’étendre uniformément le plusprès possible du bord utilisable de l’écran.Il est possible de satisfaire à ces exigencesen utilisant les éléments de réglage suivants:

● taille de l’image

● position verticale et horizontale de l’image

● coussin, trapèze

● parallèle, rotation

● équilibre, linéarité verticale.

Chaque fabricant d’écrans proposant unguide pour les réglages, ces points ne sontpas détaillés ici.

3.3.7 Consommation d’énergie

L’écran cathodique consomme toujoursdavantage d’énergie que l’unité centrale.Les écrans modernes de 17 pouces ontbesoin d’environ 60 à 100 watts. A présent,on ne vend pratiquement plus que desécrans équipés d’un système d’économied’énergie. L’écran s’éteint automatiquementaprès un laps de temps déterminé lorsqu’iln’est pas utilisé et se rallume dès qu’onappuie sur une touche ou qu’on bouge lasouris (système d’économie d’énergie sousréserve d’une harmonisation entre l’écranet l’unité centrale). L’utilisation de ce typed’écran est recommandée lorsque les inter-ruptions de travail sont longues.

En général, il faudrait éteindre l’écran dèsqu’il n’est pas utilisé plus d’un quart d’heure (par exemple lors des pauses, du repas de midi, des tâches longueseffectuées sans écran).

33

3.4 Ecran plat

Ces dernières années ont été marquées parl’apparition constante de nouvelles techno-logies concernant les écrans plats (cf. figu-res 34 et 35). Actuellement, la technologiedominante est celle des écrans à matriceactive qui utilise un réseau de transistors encouche mince (Thin Film Transistor-TFT).

En simplifiant beaucoup, on peut dire qu’unécran plat se compose d’un dispositif d’éclai-rage de son fond, d’une série de filtres, decristaux liquides, d’éléments d’image con-nectables et de films en matières synthéti-ques. Les cristaux liquides présents laissentpasser de façon dirigée la lumière diffuséepar le dispositif d’éclairage du fond del’écran. La matrice de points est clairementdélimitée et placée dans la position correcteau moyen des électrodes. La qualité del’image n’est donc pas influencée par deschamps électromagnétiques externes.

Les écrans fonctionnent grâce à l’émissionde lumière dirigée des cristaux liquides.Cette propriété a également une incidencesur les caractéristiques principales d’affi-chage telles que la luminosité, le contrasteou les couleurs. Le contraste et les couleursvarient en effet selon l’angle de vue del’utilisateur. Il est donc important de posi-tionner l’écran le plus possible dans unangle de 90 ° par rapport à la direction duregard.

Les écrans plats présentent les avantagesde consommer peu d’énergie et d’offrir unaffichage lisible même à la lumière solaire.C’est pourquoi ils équipent les ordinateursportables.

L’image proposée par ces écrans estaujourd’hui de bonne qualité, même si denombreux modèles ne permettent pas deregarder correctement des films. Avantd’acheter un écran plat, il faut en définir lesapplications futures. Pour des utilisationsspéciales (travaux graphiques exigeant unerestitution des couleurs d’excellente qualité,films, images rapides, etc.), il convient deprocéder à un test avec les programmescorrespondants pour vérifier la qualité del’image.

Il est possible à présent de se procurer desécrans à cristaux liquides jusqu’à 21 pouces,mais ils demeurent relativement onéreux.Cependant, si l’on tient compte lors d’unrenouvellement des coûts globaux, dontfont partie les dépenses dues à l’éclairage,la somme à investir doit être relativisée.

Figure 34Ecran plat.

Figure 35Poste de travail équipé d’un écran plat.

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3.5 Ordinateur portable

Tous les ordinateurs portables sont équipésd’un écran plat semblable à ceux qui sontdécrits au point précédent. Si l’ordinateurest utilisé en poste fixe de façon régulièreet plus d’une heure par jour, il est conseilléd’y ajouter un clavier et une souris externes(cf. figures 36 et 37). L’ajout d’un écranexterne n’apporte qu’une très modesteamélioration du confort de lecture (exceptionfaite du travail sur de grands tableaux avecdes chiffres écrits en très petits et du travailavec des graphiques). Les écrans des ordi-nateurs portables sont au minimum de13 pouces. La tendance actuelle va versune augmentation de leur taille.

3.6 Ergonomie informatique

L’objectif de l’ergonomie informatique estl’adaptation des propriétés d’un systèmeinteractif aux exigences des personnesutilisatrices.

Le passage des programmes DOS auxapplications Windows s’est accompagnédu transfert de certains problèmes trèsspécifiques des programmeurs aux utilisa-teurs. Auparavant, le travail s’effectuait eneffet avec des caractères verts ou orangepréconfigurés, des espaces fixes entre leslignes et un contraste négatif. A présent, ilest possible d’aménager la surface de tra-vail en toute liberté.

L’environnement des programmes se com-pose de plus en plus d’un système modu-lable avec lesquels les programmes peuventêtre adaptés aux besoins d’un groupe d’uti-lisateurs. Il convient d’utiliser cette optionpour le travail.

L’introduction des applications Windows acertes simplifié l’utilisation des programmesinformatiques, mais certains problèmespersistent. Quelques renseignements surles possibilités offertes à l’utilisateur pourtransformer de façon optimale sa surfacede travail à l’aide des programmes courantsne sont pas inutiles.

Cette brochure ne fournit aucune informa-tion supplémentaire sur l’ergonomie infor-matique pour les programmeurs. Les per-sonnes intéressées par cette question peuvent consulter la série de normes SN EN ISO 9241, parties 10 à 17.

Figure 37Ordinateur portable à un poste de travail fixe, équipé d’un clavier et d’une souris externes.

Figure 36Ordinateur portable installé sur une station d’accueil à un poste de travail fixe, équipé d’un clavier et d’une souris externes.

35

3.6.1 Agencement de la surface de travail personnelle

Il convient d’éviter tout encombrement inutilede la surface de l’écran. Lorsque vous travaillez avec Word, avez-vous vraimentbesoin, par exemple, des icônes de dessinen bas de page ou de la barre de défilementhorizontale? Travaillez-vous avec la règleverticale? Les figures 38 à 40 illustrent laplace qu’il est possible de gagner à l’écranen enlevant les outils inutiles pour le travailà effectuer.

Il convient d’aménager les commandespersonnelles en haut de l’écran de façon àpouvoir travailler le mieux possible. Uneicône permet par exemple d’éviter d’avoirtoujours à passer par le menu format >police > attributs pour mettre le 2 du mètrecarré en exposant, ce qui est bien utilelorsqu’on exécute souvent cet ordre. Onpeut également utiliser les commandes declavier.

Figure 38Surface de travail limitée par la présence d’outils superflus qui réduisent la surface utile de l’écran.

Figure 39Surface de travail optimale pour un travail spécifique avecune barre d’outils horizontale: fréquente dans le réglage initialde la plupart des programmes.

Figure 40Surface de travail optimale pour un travail spécifique avecune barre d’outils verticale: pratiquement toute la hauteur del’écran est disponible pour le texte à travailler.

36

3.6.2 Tirer profit des possibilités de l’écran

De nombreux utilisateurs se plaignent de lataille trop petite des caractères, en particu-lier lorsqu’ils travaillent sur un ordinateurportable. Ce problème provient souvent d’unmauvais réglage de la fonction zoom. Lesfigures 41 et 42 en fournissent une illustra-tion et montrent l’importance de la dimen-sion de l’affichage pour la qualité du travailsur écran.

3.6.3 Le bureau entièrement électronique

La tendance actuelle de scanner les docu-ments et les formulaires manuscrits pourpouvoir les afficher à l’écran, en particulierdans le secteur des services, entraîne souvent d’importants problèmes de recon-naissance des données. Ces systèmes nepermettent pas toujours de pouvoir réglerindépendamment l’image de chaque docu-ment.

Les utilisateurs d’un certain âge ne sontsouvent plus en mesure de lire et de traitersans difficulté des pages A4 remplies d’uneécriture serrée, même sur un écran de 21 pouces. Dans de tels cas, il est conseilléd’agencer deux écrans plats de 15 poucesl’un à côté de l’autre afin de permettre auxpersonnes concernées de régler différem-ment les deux images. L’expérience réaliséedans diverses entreprises a confirmé le bien-fondé de cette recommandation.

Cette remarque ne s’applique pas au travailsur les doubles écrans, avec lesquels il estpossible de déplacer les éléments et demodifier leur taille de façon séparée.

Figure 41Ecran mal utilisé: trop d’espace vide inutile à gauche et à droite de la surface de l’écran.

Figure 42Ecran optimalisé avec des caractères sensiblementplus gros par rapport à ceux de la figure 41.

37

3.7 Position de l’écran

3.7.1 Direction du regard

L’écran doit se trouver bien en face de l’utilisateur. Placé sur le côté, il contraintl’utilisateur à toujours tourner la tête ou à exercer une torsion du haut de soncorps, ce qui entraîne des contractures (cf. figures 43 et 44).

3.7.2 Réverbérations

Pour pouvoir évaluer au mieux les réverbé-rations sur la surface d’un écran classique,il est préférable que l’écran soit éteint.Lorsque des plafonniers ou des fenêtressont visibles sur l’écran, il est impératif deplacer l’écran sur la table de travail de façonà éliminer le maximum de réverbérations(cf. figure 45). Une légère inclinaison del’écran vers l’avant (attention: une trop forteinclinaison nuit au confort visuel!) peutéventuellement être utile. En général, unelégère inclinaison vers l’arrière est préférable,bien qu’elle puisse augmenter la réverbéra-tion des plafonniers. Les écrans plats neposent aucun problème en la matière.

De plus amples informations sur les réverbé-rations sont disponibles aux points 8.1 et 8.2.

3.7.3 Distance de vision

La majorité des gens préfèrent des distan-ces de vision comprises entre 50 et 80 cm,la distance de lecture d’un document impri-mé étant de 40 à 50 cm pour une personneavec une vue normale. La distance devision ne doit jamais être inférieure à 40 cm(par exemple pour un ordinateur portableéquipé d’un écran de 13 pouces) et supé-rieure à 90 cm (pour un écran de 17 pouces).Il est possible d’avoir des distances plusgrandes avec des écrans très grands (parexemple de 21 pouces).

Figure 43Direction du regard incorrecte.

Figure 44Direction du regard correcte.

Figure 45Réverbérations sur un écran à tube cathodique.

38

3.7.4 Hauteur

De nombreux problèmes de santé sont dusà des écrans installés trop haut par exemple,parce que placés sur l’unité centrale. Cettehabitude demeure cependant encore trèsfréquente (cf. figure 46).

Normalement, l’écran doit être placé direc-tement sur la table de travail, sans bras porte-écran ni cales en bois ou en matières syn-thétiques. La direction du regard vers lemilieu de l’écran doit se trouver dans un angled’environ 30 ° vers le bas. Un dispositif deréglage de l’écran en hauteur indépendantdu bureau ne se justifie plus à présent surle plan ergonomique (cf. figures 47 à 49).Seules des personnes très grandes préfèrentun écran légèrement surélevé.

Figure 46Un écran placé sur l’unité centrale est trop haut.

Figure 47Hauteur idéale d’un écran classique.

Figure 48Ecran trop haut.

Figure 49Hauteur idéale d’un écran plat.

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3.8 Résultat de tests

On demande souvent à la Suva si elle testeet recommande des écrans. Il n’en est rien.La Suva n’effectuant en principe aucun testtechnique des écrans et de leurs accessoi-res, aucun appareil ne peut porter les mentions «contrôlé par la Suva» ou «recom-mandé par la Suva».

En revanche, certaines revues spécialiséesprocèdent à des tests comparatifs ou chargent des spécialistes de ces tests. Lesrésultats publiés fournissent aux utilisateurspotentiels des informations intéressantes etles aident dans leur choix.

Au moyen de mires de test appropriées, ilest possible d’évaluer soi-même la qualitéde l’image de son écran. En outre, ces mirespermettent de définir le réglage idéal descouleurs, du contraste et de la luminositédu fond. On trouve ces mires sur Internet.

3.9 Entretien

La surface de l’écran doit toujours être propre, car les traces de doigts et la pous-sière nuisent à la qualité de l’image. Lesécrans classiques se nettoient avec un chiffon humide ou un produit de nettoyagespécial. Le nettoyage des écrans plats doitêtre effectué avec précaution du fait de lasensibilité assez élevée de la surface externede l’écran aux pressions et aux produits denettoyage. Il convient donc d’utiliser unchiffon humide sans exercer de fortes pres-sions. De nombreux fabricants fournissentavec les écrans plats un chiffon en microfi-bres s’utilisant comme les serviettes net-toyantes des verres organiques de lunettes.

40

4.1 Exigences concernant le clavier dans sonensemble

Le clavier constitue l’outil de saisie principaldes postes de travail avec appareils à écrande visualisation (cf. figure 50). Comme il estsouvent utilisé longtemps, il doit satisfaire àdes exigences ergonomiques particulières.Le clavier actuel rappelle les vieilles machinesà écrire de par sa forme et l’ordre des touches. Ses qualités ergonomiques de-meurent toutefois controversées. En outre,

la disposition des touches n’est pas encoreuniformisée (sur le clavier américain, parexemple, la lettre Y se trouve à la place duZ du clavier suisse).

Tous les ordinateurs courants, à l’exceptiondes portables, ont à présent un clavier etun écran indépendants. Sur le plan ergono-mique, il est préférable que le clavier soit leplus plat possible. La rangée des touchesmédianes doit se trouver à moins de troiscentimètres au-dessus de la surface de latable et s’incliner vers l’avant dans un anglecompris entre 5 ° et 15 ° par rapport auplan horizontal.

Pour les saisies numériques fréquentes (p. ex. factures), il s’avère avantageux d’uti-liser un bloc numérique séparé (cf. figure 51).Il est possible de placer ce bloc où l’onveut, ce qui permet aux gauchers de saisirsans problème les données.

En modifiant la forme du clavier, on chercheà obtenir une position toujours plus confor-table pour les mains, par exemple grâceaux claviers pliables ou coudés au milieu(cf. figures 52 à 54). La disposition des touches n’est pas toujours identique à celledes claviers habituels et oblige parfois l’uti-lisateur à changer ses habitudes.

Le terme de clavier ergonomique porte àconfusion, car il fait croire à l’utilisateur qu’ilpeut s’en servir sans tenir compte desrecommandations d’ergonomie. Cependant,en cas de saisie ininterrompue de données,de tels claviers permettent rarement derésoudre les problèmes de santé existants.

4 Clavier et souris

Figure 50Clavier suisse courant.

Figure 51Clavier «ergonomique» à angle réglable, avec unbloc numérique indépendant.

41

Figures 53 et 54Claviers «ergonomiques» à angle réglable, avec un bloc numérique séparé.

Figure 52Clavier «ergonomique» à angle fixe.

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4.2 Positionnement du clavier

Le clavier doit être placé parallèlement aubord de la table de travail, avec un espaceminimal de 20 centimètres pour permettreaux mains de prendre appui (cf. figures 50et 51). Les claviers sans fil sont plus facilesà agencer.

Une tablette coulissante fixée sous la tableet sur laquelle repose le clavier n’offre engénéral pas assez de place et limite forte-ment les mouvements de l’utilisateur. Deplus, des douleurs ne sont pas à exclure siles bras sont trop vers l’arrière.

Le clavier, en tant que principal outil de sai-sie, forme une unité avec la souris etl’écran. Selon les activités menées, il peuts’avérer intéressant d’interchanger la placede ces trois éléments sur la table de travail,comme l’illustre la figure 57.

L’utilisation de repose-poignets, équipe-ment placé devant le clavier qui a fait sespreuves, permet aux poignets de prendreappui pendant de courtes pauses ou lorsde la saisie de chiffres avec un bloc numé-rique séparé. Il en existe différents modè-les. La plupart sont en matières synthéti-ques recouvertes d’une matière n’irritantpas la peau (cf. figure 58). Il faut les net-toyer ou les remplacer régulièrement, carleur surface à pores ouverts se salit au fildu temps.

Pour soulager les poignets, il est aussi possible d’utiliser un tapis de souris avecrepose-poignets intégré (cf. figure 58).

Figures 55 et 56Installation du clavier sur la table de travail sans(fig. 55) ou avec repose-poignets (fig. 56).

Figure 57Positionnement différent de chaque élément selonles activités menées.1 Travail principalement informatique2 + 3 Travail principalement documentaire4 Tâches mixtes

1 2

3 4

43

4.3 Claviers spéciaux

Les claviers classiques s’avèrent insuffi-sants pour des travaux très exigeants telsque le traitement de textes (maquette,publication assistée par ordinateur) dansl’industrie graphique et la conception assis-tée par ordinateur (CAO). Même lorsqueplusieurs fonctions sont attribuées à unemême touche, ces claviers offrent un nom-bre de fonctions trop limité. L’attributiond’une fonction quadruple ne peut plus êtreindiquée sur les touches et demande desconnaissances particulières.

Le souhait de disposer d’appareils supplé-mentaires de saisie pour déplacer le cur-seur et de davantage de touches de fonc-tions s’est concrétisé par diverses inven-tions telles que la tablette graphique,l’écran tactile, le joystick (manette de com-mande), le trackball (boule de commande)ou la souris.

4.4 Souris

La souris (cf. figure 60) est un outil trèsimportant depuis l’utilisation d’interfacesgraphiques. Les modèles proposés sonttrès divers. Ainsi, les fabricants proposentdes souris symétriques ou conçues spécia-lement pour les droitiers ou les gauchers. Ilexiste aussi des modèles ergonomiquesavec lesquels le poignet ne repose prati-quement pas à plat sur le tapis de souris,d’où une manipulation de la souris avec leminimum d’effort. En outre, certains pro-grammes permettent d’attribuer librementcertaines fonctions aux touches de la souris(p. ex. inversion des fonctions pour les gauchers).

De nombreuses souris satisfont aux exigen-ces ergonomiques de base. Il est importantque toute la main puisse se poser dessuset que la préhension s’effectue sans effort.Un modèle légèrement asymétrique estintéressant, car la main ne doit pas êtretotalement à plat sur la souris (les modèlesdoivent être différents pour les droitiers etpour les gauchers).

Figure 58Différents repose-poignets.

Figure 59Tapis de souris avec repose-poignets intégré.

Figure 60Divers modèles de souris pour les droitiers. Certains modèles existent aussi pour les gauchers.

44

Certains utilisateurs éprouvent des difficul-tés à double-cliquer avec l’index. A pré-sent, on peut trouver toute une série demodèles de souris à trois touches permet-tant une programmation du double-clic avecla touche médiane ou avec le pouce parexemple. En outre, il existe des souris équipées d’une mollette (scroll) pour fairedéfiler le document affiché à l’écran.

Vu la fréquence des douleurs aux poignets,ressenties en particulier après de longs tra-vaux avec la souris, voici quelques conseilspour les éviter:

● adapter les paramètres de la souris(vitesse du double-clic, sensibilité etvitesse de déplacement, représentationgraphique du curseur de la souris) à sesbesoins;

● essayer d’utiliser la souris de l’autremain, en dépit des difficultés d’adapta-tion du début (similaires à celles rencon-trées par un droitier voulant écrire de lamain gauche);

● éviter si possible de double-cliquer avecl’index;

● utiliser, quand c’est possible, les raccour-cis clavier (combinaisons de touches).Ces raccourcis, identiques pour toutesles applications d’un même groupe, semémorisent rapidement. Ils évitent l’utili-sation de la souris tout en accélérantl’exécution des ordres.

Il est recommandé d’utiliser un tapis desouris. Il faut également disposer de suffi-samment de place sur la table de travail (cf. figure 61). On peut en revanche renon-cer au tapis avec une souris optique, puis-

qu’une simple feuille de papier suffit commesupport. Il existe également des souris sansfil, ce qui évite les problèmes de câblage.Le choix de la souris revient à l’utilisateur.

4.5 Entretien

Le clavier et la souris doivent être nettoyésrégulièrement. Pour laver les touches duclavier ou le dos de la souris, on peut utiliserdes produits de nettoyage spéciaux ou dessprays (cf. figure 62). Il est possible d’enleverla boule à l’intérieur de la souris pour décras-ser les points de roulement avec un pinceausouple. Un produit de nettoyage est néces-saire pour les dépôts tenaces et la boulede la souris.

Figure 61Tapis de souris avec repose-poignets intégré.

Figure 62Clavier encrassé.

45

5.1 Importance de la table de travail

Les dimensions et la conception de la tablede travail sont déterminantes pour l’aména-gement physiologique des postes de travailavec équipements à écran de visualisation (cf. figure 63).

5.2 Dimensions de la surface de travail

La surface de travail doit être suffisammentgrande pour les tâches à accomplir et per-mettre un agencement pratique et flexibledes équipements de travail. Les matériauxfroids (métal, verre ou pierre) sont à décon-seiller pour sa surface. De plus, il faut quela table soit stable et à l’abri des vibrations.

Les dimensions minimales recommandéespour une table diffèrent selon le type d’écran.La figure 64 montre les profondeurs respec-tives nécessaires (écran plat ou écran clas-sique).

Les écrans classiques sont devenus deplus en plus grands ces dernières annéessans pour autant que les tables offrent forcément une plus grande profondeur.Auparavant, travailler avec un écran de 14 pouces sur une table de 80 centimètresde profondeur était peu problématique. Enrevanche, avec un écran de 17 pouces surla même surface de travail, la distance entrel’écran et l’utilisateur n’excède pas 40 cen-timètres, ce qui est très insuffisant.

Les recommandations internationales pourles écrans classiques préconisent une sur-face de travail d’au moins 120 centimètresde long avec une profondeur minimale de80 centimètres, soit un plan de travail de0,96 m2. D’un point de vue ergonomique,

5 Table de travail

Figure 63Tables idéales pour les postes de travail informatisés.

Figure 64Profondeurs de table différentes selon le type d’écran (plat ou classique).

46

une longueur de 160 centimètres et une pro-fondeur de 90 centimètres (au total 1,44 m2)seraient préférables. Le besoin en surfacevarie selon les activités et les dimensionsdes éléments de l’appareil. Les valeurs deréférence suivantes sont jugées suffisantes:

● écran 15 pouces: 80 cm de profondeur

● écran 17 pouces: 100 cm de profondeur.

Dans le cas des écrans plats, une table de80 centimètres environ de profondeur et de120 centimètres de longueur suffit pour lestravaux de bureau ordinaires.

5.3 Hauteur de la table de travail

En raison des différentes tailles et des diffé-rentes longueurs de jambes des utilisateurs,il n’est guère possible d’édicter une hauteuridéale pour la table. La hauteur de 72 centi-mètres pour les tables fixes (distance entrele sol et l’arête supérieure de la table) pres-crite par la directive européenne y afférenteest à présent contestée.

Le réglage de la hauteur est correct lorsquel’avant-bras peut reposer à plat sur la sur-face de travail et que les épaules ne sontpas relevées.

Etant donné que les personnes entrant dansla vie active sont en moyenne plus grandesque les personnes qui en sortent, une hauteur réglable entre 68 et 84 centimètresenviron est recommandée. Physiologique-ment, une hauteur moyenne fixe du plan de travail ne convient pas pour le travailpermanent sur écran.

On choisira de préférence des surfaces detravail qui, en plus du réglage en hauteur,offrent aussi une faible inclinaison allant jusqu’à 8 ° environ (tel un pupitre incliné).Un angle faible d’inclinaison donne déjàl’impression subjective qu’on dispose, dansla position assise recommandée pour mé-nager le dos, d’une bonne vue d’ensemblesur le plan de travail. Les surfaces de travailsont souvent composées de deux partiesséparées: l’une pour le travail sur écran, nenécessitant pas d’être inclinée, et l’autre

pour le travail classique de bureau, pourlequel une inclinaison est recommandée.

5.4 Liberté de mouvement des jambes

La pratique a montré qu’une largeur mini-male de 70 centimètres pour les jambes etune profondeur minimale de 60 centimètresà hauteur des genoux et de 80 centimètresau niveau des pieds sont nécessaires. Danscertains cas (longueur des jambes, réglagepersonnel, changement, etc.), il est possiblede tolérer jusqu’à dix centimètres de moins.La hauteur de l’espace libre laissé aux jam-bes dépend de la hauteur de la surface detravail et ne doit en aucun cas être réduitepar la présence de tiroirs ou d’équipementssimilaires (cf. figure 65).

Figure 65Espace insuffisant pour les jambes.

47

5.5 Couleur de la table

Les teintes neutres (p. ex. gris, vert ou brun)avec un facteur de réflexion relativementfaible compris entre 20 % et 50 % con-viennent parfaitement. La surface du plande travail doit, en principe, être mate.

5.6 Chemin de câbles

Le plan de travail doit être équipé d’un chemin de câbles pour éviter les enchevê-trements souvent constatés (cf. figure 66).En outre, le rangement direct des câblesdans le sol supprime les risques de chutede plain-pied. Il est également possible,avec les outils adéquats, de regrouper différents câbles (cf. figure 67).

5.7 Pupitre

Il aura fallu étonnamment longtemps pourque le pupitre, élément incontournable detous les bureaux classiques il y a quelquesdécennies, fasse de nouveau partie desbureaux modernes. Pourtant, l’alternancefréquente des stations debout et assise peuts’avérer positive et contribuer à éviter lesdouleurs dues à une position trop statique.En outre, elle favorise l’activité physique, cequi va à l’encontre des principes de confortet d’économie de mouvements observés,notamment chez les personnes un peu cor-pulentes. Elle exige donc un changementde comportement conscient de la part despersonnes concernées.

Figure 66Enchevêtrement de câbles.

Figure 67Câbles regroupés.

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Il n’est pas conseillé d’utiliser de véritablespupitres pour position debout aux postesde travail informatisés. En revanche, lespupitres qui, à l’aide d’une poignée, peuventfacilement être transformés en pupitre pourstation debout sont tout à fait appropriés(cf. figures 68 à 71). La hauteur maximaleréglable devrait avoisiner les 120 centimè-tres. Il est parfois possible d’utiliser le ma-tériel existant pour improviser un pupitre enposition debout (cf. figure 72). On peutaussi recourir à des petits pupitres amovi-bles indépendants (cf. figure 73) ou à desmodèles pouvant se fixer sur les tablesexistantes (cf. figure 74). Les bureauxmodernes sont de plus en plus souventéquipés de meubles à roulettes utilisablescomme surfaces de travail improvisées (cf. figure 75).

La hauteur de la table en position deboutest correcte lorsque, avec le coude sur latable, le bras est à l’équerre.

La question sur le moment adéquat pouralterner positions assise et debout étantfréquemment posée, voici quelques élé-ments de réponse:

● lors de tâches mixtes (travail sur écran ettâches de bureau traditionnelles), on peuteffectuer le travail sur écran en positionassise à la bonne hauteur et les tâchesclassiques de bureau soit debout soitassis;

● lors d’un travail important sur écran(CAO, centre d’appels téléphoniques, p. ex.), l’utilisateur doit pouvoir choisird’exécuter son travail debout ou assis.

Figures 68 et 69Pupitre moderne à hauteur réglable électriquementpour un poste de travail informatisé convenant autravail en position assise (cf. figure 68) et debout(cf. figure 69).

49

Figure 70Pupitre moderne à hauteur réglable électriquement pour un poste de travailinformatisé, position debout.

Figure 71Pupitre moderne à hauteur réglable mécaniquement pour un poste de travail informatisé [2].

50

Figure 72Poste de travail en position debout improvisé surune armoire à roulettes.

Figure 74Petit pupitre pouvant être ajouté à une table.

Figure 75Meuble à roulettes convenant comme surface detravail.

Figure 73Petit pupitre indépendant.

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Lors du travail sur un pupitre, il doit êtrepossible d’avoir un pied plus élevé par rap-port à l’autre afin de satisfaire un besoin deconfort tout naturel (comme la barre rondeéquipant les comptoirs des bars et permet-tant aux clients de prendre appui sur un pieden alternance). Un simple repose-pieds (cf. figure 76) ou une pile de papiers attachéspeuvent faire l’affaire.

Il est important de bouger et de changer deposition aussi lors de travaux effectuésdebout (cf. figure 77).

Figure 76Repose-pieds et pupitre.

Figure 77Station debout dynamique.

52

6.1 Importance du siège de travail

Lors d’activités prolongées en positionassise, le siège de travail doit garantir uneposition appropriée et ménager les musclesdorsaux et les disques intervertébraux. Ses caractéristiques sont donc de premièreimportance sur le plan ergonomique (cf. figure 79).

La conception du siège ne doit pas per-mettre une assise ergonomique, mais uneposition assise dynamique correcte sur unsiège adapté et fonctionnel (cf. figure 78).

6 Siège de travail

Figure 79Sièges de travail corrects.

Figure 78Assise dynamique sur un siège adapté et fonctionnel.

53

6.2 Hauteur du siège de travail

La hauteur du siège physiologiquementappropriée correspond à la distance indivi-duelle entre le creux du genou et le sol(talon de chaussure compris, moins troiscentimètres) mesurée pour un angle degénuflexion de 90 ° et avec les muscles descuisses relâchés. Les seuls sièges conve-nant aux postes de travail informatisés, aumoins pour une hauteur de siège entre 42et 55 centimètres, sont pivotants, équipésd’un piètement à cinq branches, réglablesen hauteur et offrent une parfaite stabilité.

Les roulettes doivent être adaptées au revê-tement du sol. Il faut veiller, notamment surdes revêtements durs (pierre, parquet, ma-tières synthétiques), à ce que le siège resteà sa place lorsqu’on se lève.

La hauteur du siège doit permettre auxavant-bras de s’appuyer sur la table enformant comme un angle droit avec lehaut des bras.

Lorsque la table n’est pas réglable en hau-teur, les personnes de petite taille doiventutiliser un repose-pieds (voir point 7.3) pourobtenir une position correcte des jambes.Pour les personnes de très grande taille, ilfaut que le siège soit équipé d’un tube cen-tral rallongé pour obtenir une assise plushaute avec une hauteur de table adaptée.Un paramètre important pour un réglagecorrect de la hauteur du siège est la hauteurrelative entre le siège et la table. L’avant-brasdoit reposer à l’horizontale sur la table.

Les femmes portent souvent des chaussuresavec des semelles d’épaisseur différente.Normalement, la hauteur du siège devraitêtre adaptée à l’épaisseur des semelles. Unesolution pratique et répandue est de porterdes chaussures confortables utilisées exclu-sivement au travail.

Les cas particuliers (personnes très petitesou très fortes) requièrent des mesures indi-viduelles et des solutions personnalisées.

6.3 Assise du siège de travail

On recommande des sièges de bureau avecune assise légèrement concave d’une pro-fondeur comprise entre 38 et 44 cm et d’unelargeur située entre 40 et 48 cm. En outre,le bord antérieur de l’assise doit être galbévers le bas pour éviter la compression descuisses. Le revêtement du siège devraitêtre perméable à la vapeur d’eau (p. ex. enfibres naturelles ou en tissu mélangé, anti-statique). Les personnes de petite taille ontrarement une assise correcte sur un siègestandard, car la profondeur du siège est tropimportante. Dans de tels cas, il faut utiliserdes sièges avec une profondeur inférieure(p. ex. de 35 centimètres), certains modèlespermettent d’effectuer un réglage. Le mé-canisme doit offrir une inclinaison de l’assisecomprise entre 2 ° vers l’avant et 14 ° versl’arrière par rapport à la ligne horizontale.

L’amélioration du confort au moyen de cales,pratique encore fréquente, n’est réalisablequ’avec des sièges anciens sans surfaceinclinable. En effet, avec des sièges moder-nes, l’angle entre le dossier et la surface dusiège, important sur le plan ergonomique,n’est plus correct si l’on utilise des cales. Il reste préférable de remplacer les vieuxsièges par de nouveaux modèles.

6.4 Dossier du siège de travail

Selon les dernières connaissances de phy-siologie du travail, le dossier du siège idéalse trouve environ 50 centimètres au-dessusde l’assise, s’arrêtant au niveau du bas desomoplates. En outre, il présente un appuilombaire en forme de bourrelet à une hau-teur de 10-20 centimètres et une légèreavancée dans sa partie supérieure. De nom-breux modèles de sièges ont un dossierréglable en hauteur, ce qui permet de réglerde façon optimale la position de l’appuilombaire. Enfin, il est inclinable et peut êtrebloqué dans la position souhaitée. Les siè-ges moulés à coquille inclinable constituentégalement de bons modèles.

A présent, la majorité des sièges sur lemarché sont équipés d’un dossier mobilepermettant de bouger tout en restant assis

54

(assise dynamique) et soutenant correcte-ment le bassin et la région lombaire. Il estimportant que le retour élastique du dossiersoit adapté au poids du corps de l’utilisa-teur.

Les Asiatiques ont en général un dos trèsdroit par rapport à celui des Européens,chez lesquels le dos a une légère forme enS. Ces personnes éprouvent souvent desdifficultés à s’asseoir sur un siège à l’appuilombaire très marqué.

6.5 Accoudoirs

Les accoudoirs longs ne conviennent paspour le travail sur écran. Les accoudoirscourts sont parfois appréciés mais, le plussouvent, il est préférable d’y renoncer tota-lement. En effet, ils n’apportent aucuneamélioration notable du confort lors du tra-vail à l’écran, puisqu’ils servent principale-ment à faciliter le mouvement pour s’asseoiret pour se lever. Lorsque les sièges sontéquipés d’accoudoirs, il est souhaitable queces derniers soient réglables en hauteur etque les avant-bras et les mains (éminencesthénar et hypothénar) puissent reposer surle bord antérieur du bureau (devant le cla-vier et l’écran).

Il existe diverses solutions pour ménager lesbras lors de travaux avec le clavier. Danscertains cas, il peut s’avérer judicieux de

fixer un appui directement sur le bord de latable de travail (cf. figure 80).

6.6 Sièges particuliers

Depuis quelque temps, des sièges particu-liers sont disponibles. Contrairement à unsiège classique, un siège-ballon permetune assise active (cf. figure 81). Des étudesont cependant montré que l’absence dedossier entraînait une forte sollicitation dudos (travail musculaire surtout statique) etque son utilisation n’améliorait pas signifi-cativement l’état des muscles. Ces remar-ques s’appliquent également aux siègessur lesquels on s’agenouille, qui entraînentparfois des troubles au niveau des genouxet des risques de chute lorsque l’on se lève.L’utilisation de ces sièges atypiques tout aulong de la journée est déconseillée. Il estpréférable de les utiliser en alternance avecun siège de bureau classique.

Les sièges-ballon sont fabriqués dans desmatériaux sujets au vieillissement. Il fautdonc les changer tous les sept ou huit anspour éviter tout accident.

Figure 80Appui pour avant-bras pouvant être positionnélibrement sur la table.

Figure 81Siège-ballon.

55

Pour le travail avec un pupitre, il existe dessièges appui-fesses, ce qui permet de réduireles sollicitations corporelles (cf. figures 82et 83). Ces sièges sont le plus souvent utilisés comme sièges à la base stable pou-vant basculer vers l’avant ou l’arrière selonles mouvements de l’utilisateur.

Divers fabricants proposent depuis peu dessièges de travail spécialement conçus pourles personnes souffrant de graves problèmesdorsaux. Ces produits sont à évaluer aucas par cas. Seul l’essai sur une périodeassez longue (au minimum de deux semai-nes) peut permettre de définir les avantageset les inconvénients du modèle en question.

Figure 82Position assise-debout à un pupitre sur un siègeflexible à la base stable.

Figure 83Position assise-debout à un pupitre sur un siège fixe.

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6.7 Agencement et utilisation corrects d’un siège de travail

Peu d’utilisateurs respectent les règlesd’ergonomie relatives au siège. La plupartdes gens se désintéressent totalement duréglage correct de leur siège et ne saventsouvent même pas comment le régler cor-rectement en fonction de leur taille et deleur poids, d’où de fréquentes plaintes.

Les fournisseurs de sièges de travail doivent informer de façon détaillée leursclients (utilisateurs, employeurs, respon-sables des questions ergonomiques) surl’agencement et l’utilisation corrects deleurs produits.

Message destiné aux utilisateurs desiège de travail

Les utilisateurs de siège de travail doiventse rendre compte de leur part de respon-sabilité dans l’apparition de leurs problèmesde dos. Les douleurs musculaires ne dis-paraissent qu’avec l’adoption d’une assisecorrecte.

Certains sièges peuvent être réglés facile-ment au moyen de leviers, alors que d’autres nécessitent l’intervention d’unetierce personne, par exemple pour définir lahauteur correcte du dossier (cf. figure 84).

6.8 Durée de vie d’un siège de travail

On évalue de huit à dix ans la durée de vied’un siège de travail de bonne qualité etutilisé intensément. Après ce laps de temps,le rembourrage de l’assise perd de sonélasticité, le matériau se détériore et lesdiverses parties mécaniques montrent sou-vent des signes de faiblesse. Il est possiblede réparer les sièges, mais pas de lesrajeunir sur le plan technique. La réparationdes sièges étant souvent assez chère, il estimpératif de discuter au cas par cas del’achat d’un nouveau siège.

Une mauvaise habitude largement répandueconsiste à donner les sièges de bureau ré-formés et défectueux au personnel d’atelier,alors que ces personnes ont également ledroit d’utiliser des sièges fonctionnant cor-rectement. Il existe pour les ateliers et lespostes de travail de production en positionassise des sièges à la fois très robustes etaussi ergonomiques que les sièges debureau modernes classiques.

6.9 Choix d’un siège de travail

On trouve sur le marché une grande diver-sité de sièges de travail. Chaque fabricantdéveloppe ses propres modèles et coopèreintensivement avec des ergonomes réputés.Cette question de la fabrication ne faitcependant pas partie des thèmes traités ici.

Lors de l’achat d’un siège, il convient detenir compte des points suivants:

● l’essai individuel du siège doit durer auminimum une semaine avant de décidersi le siège répond aux besoins du futurutilisateur;

● le futur utilisateur doit pouvoir faire sonchoix entre deux modèles au moins;

● il faut tenir compte de la taille du futurutilisateur;

● il convient de se mettre d’accord avec lefournisseur sur la formation nécessaire àl’utilisateur.

Figure 84Intervention d’une tierce personne pour le réglagecorrect du siège de travail.

57

7.1 Unité centrale

L’unité centrale, sous forme de boîtier hori-zontal (desktop) ou vertical (tel une tour)constitue, avec l’écran, l’élément clé duposte de travail informatisé. Son utilisationétant rarement directe (à part pour introduireune disquette ou un CD dans le lecteur cor-respondant), il est préférable qu’elle soitplacée sous la table, à condition de ne pasentraver la liberté de mouvement des jam-bes. Les boîtiers horizontaux peuvent éga-lement être rangés à la verticale sans quecela ne gêne leur fonctionnement. Il existepour certains modèles des accessoirespour les maintenir en place (cf. figure 85).Dans tous les cas, l’unité centrale doit êtreattachée au pied de la table de travail pouréviter de se renverser.

Au point 3.7.4 de la présente brochure, il adéjà été souligné que, pour des raisonsergonomiques, l’unité centrale ne devait passervir de support à l’écran, car ce dernierrisquait d’être trop haut. Les tables de travailn’étant pas toujours assez grandes, denombreux utilisateurs recourent à cettemauvaise solution qui présente deux autres

inconvénients: l’unité centrale est bruyante(ventilateur et disque dur) et produit un fluxd’air gênant.

Lors de l’achat d’une nouvelle unité centrale,il faut donc faire attention à ce que cettedernière puisse être placée sous la table detravail et à que le ventilateur soit le plussilencieux possible.

7.2 Documents et porte-documents

7.2.1 Généralités

En général, le travail sur écran s’appuie surdes documents manuscrits ou imprimés.Dans la pratique, la lisibilité de ces docu-ments est souvent nettement moins bonneque celle des informations affichées àl’écran. Afin de réduire la fatigue visuelle, ilest donc impératif de fixer certaines exigen-ces concernant la qualité des documentsde travail.

7.2.2 Qualité des documents

Un certain contraste entre le papier etl’écriture ou la police d’écriture est indis-pensable pour assurer une bonne lisibilité.En outre, le contour des caractères doitêtre bien net. Les textes rangés dans deschemises transparentes ou des pochettesde protection, les mauvaises photocopieset les doubles de mauvaise qualité posentdonc un problème. La hauteur des caractè-res ne doit pas être trop faible (jamais moinsde 2 mm), et l’espace entre les lignes doitêtre suffisant. Il faut éviter d’utiliser desécritures en couleur et des couleurs depapier intenses. En revanche, une légèrecoloration du papier (bleu, vert, gris, jaune,marron) ne pose aucun problème.

7 Environnement des postes de travail informatisés et postes de travail particuliers

Figure 85Unité centrale placée sous la table de travail.

La qualité des textes sur papier mis sursupport informatique au moyen d’un scan-ner et d’un programme de reconnaissancede caractères doit être vérifiée lorsqu’ils’agit de travaux importants de saisie.

7.2.3 Porte-documents

L’utilisation d’un porte-documents (cf. fi-gure 86) s’impose en particulier lors de saisies fréquentes de données à partir dedocuments. Il doit pouvoir se placer où l’onveut, être réglable en hauteur et inclinableentre 30 et 70 ° par rapport au plan hori-zontal. Il faut qu’il soit d’un emploi simple,sous peine de rester inutilisé. Un guide-lignesà commande à pédale peut constituer uneaide précieuse.

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Figure 86Porte-documents réglable à trois niveaux (position,hauteur, inclinaison) pour documents aux formatsA4 (à gauche) et A3 (à droite).

L’inclinaison du document doit correspondreapproximativement à celle de l’écran.Lorsque l’on incline le document d’environ60 ° par rapport au plan horizontal, la lumi-nance de sa surface diminue de moitiéselon l’éclairage. Dans la plupart des cas, ilest donc possible de créer des conditionsde luminance physiologiquement favorables.

Pour les tâches nécessitant un va-et-vientfréquent des yeux entre le document etl’écran, il faut veiller à ce que les distancesœil-écran et œil-document soient autantque possible équivalentes, sinon l’accomo-dation est trop sollicitée. Il est recommandéde placer le porte-documents et l’écran leplus près possible l’un de l’autre afin deprévenir la fatigue de certains muscles oculomoteurs. Pour ce faire, on peut seservir de modèles de porte-documentspouvant être fixés directement sur l’écran.Lorsque le va-et-vient du regard s’effectueprincipalement entre le document et le cla-vier, il est souhaitable de placer le documentaussi près que possible du clavier.

59

7.3 Repose-pieds

L’espace nécessaire au mouvement natureldes pieds sous le bureau est de 80 x 80 cm.Bien que constituant une solution idéale, lesrepose-pieds présentant ces dimensions nese sont pas encore imposés.

En principe, le repose-pieds doit être adaptéà la longueur des jambes et aux besoins del’utilisateur. On recommande une largeur etune profondeur minimales respectives de45 et 35 centimètres, une inclinaison com-prise entre 0 et 20 ° et une réglabilité enhauteur de 15 centimètres. Avec de telsrepose-pieds, la mobilité physiologiquedemeure pourtant limitée. En outre, il doitêtre antidérapant, grâce par exemple à unrevêtement antidérapant ou à une fixationau bureau (cf. figure 87).

Sont déconseillés les petits repose-piedsoù les pieds ne peuvent s’appuyer que surun tube ou une barre (cf. figure 88).

En cas de travail avec un dictaphone, il estsouhaitable que la commande à pied de lalecture soit installée dans le repose-pieds,comme le proposent différents fabricants.

7.4 Connaissances de base sur les postures

De nombreuses publications jugent, sansjustification physiologique, la position assiseavec le tronc droit devant un écran commela plus correcte. Dans les faits pourtant,selon des études de l’Ecole polytechniquede Zurich, près de 90 % des utilisateursd’écran adoptent spontanément une postureplus ou moins inclinée vers l’arrière, ce quiréduit manifestement les sollicitations del’ensemble du dos. En outre, des enquêtesmenées en Suède ont montré qu’une incli-naison plus élevée vers l’arrière (jusqu’à120 °) diminue la pression exercée sur lesdisques intervertébraux et le mauvais travailstatique des muscles dorsaux.

Eviter les postures forcées et les douleursqu’elles entraînent requiert une posture cor-recte du dos, mais aussi de la tête, desmains et des jambes. Seule la réglabilité,décrite précédemment, des divers élémentsdu poste de travail informatisé (hauteur, inclinaison, etc.) permet d’atteindre ce but.L’agencement adéquat du poste de travailconstitue une exigence physiologiqueimportante, puisque les conditions de travailinterdisant toute posture naturelle du corpsfavorisent en règle générale l’apparition dedouleurs physiques.

Figure 87Repose-pieds.

Figure 88Repose-pieds inadapté.

7.5 Imprimante

7.5.1 Techniques d’impression

L’imprimante contribue elle aussi à la qualitédes postes de travail informatisés. Il existetrois grands types d’imprimante en fonctionde la technique d’impression.

Imprimante matricielle ou à aiguille

Cette technique, la plus ancienne des trois,offre une impression très rapide. Aujourd’hui,elle sert surtout à l’impression de borde-reaux de livraison ou de factures sur papierautocopiant continu (original et copies). Lesimprimantes à aiguille anciennes sont sou-vent assez bruyantes.

Imprimante à jet d’encre

Cette technique, servant souvent aussi àl’impression de documents en couleurs, esttrès silencieuse, mais relativement lente. Lesimprimantes de ce type ne posent aucunproblème particulier.

Imprimante laser

Cette technique, très répandue, est rapide,ne nécessite aucun entretien particulier etoffre une impression de bonne qualité. Onutilise souvent des modèles très performantscomme imprimantes de réseau.

Techniquement, les imprimantes laser s’apparentent aux photocopieuses classi-ques, dont elles partagent les inconvénients:production de chaleur par le chauffage inté-rieur, émission d’ozone par le faisceau lasernécessaire à la reproduction de l’image(bien que la plupart des appareils soientéquipés maintenant d’un filtre appropriélors de leur fabrication). Si elles n’ont pasété utilisées pendant un certain temps, lesimprimantes récentes se mettent en modeveille, d’où une réduction du niveau sonoreet de la consommation d’énergie.

7.5.2 Emplacement de l’imprimante

Il convient de tenir compte de l’emplacementde l’imprimante lors de l’agencement despostes de travail informatisés.

Les imprimantes individuelles, utilisées uni-quement pour l’impression des documentsd’un même utilisateur, peuvent être placéesà proximité immédiate du poste de travailcorrespondant. Il faut faire attention à ladirection d’évacuation d’air du ventilateurde refroidissement.

Les imprimantes de réseau, bien souventdes imprimantes laser performantes et utilisées de façon intensive, ne devraient passe trouver à proximité immédiate des postesde travail, mais plutôt dans des locaux voisins (tels que couloir, archives, entrepôt,cf. figure 89) comme c’est fréquemment lecas, par exemple, pour les photocopieuses(cf. figure 90). Ainsi, on évite les désagré-ments dus au bruit, à la production de chaleur des imprimantes laser ainsi qu’à

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Figure 89Imprimante réseau dans un couloir.

Figure 90Photocopieuse dans un petit local contigu.

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l’émission d’ozone qui occasionne parfoisdes irritations oculaires chez les personnessensibles. Les nouvelles imprimantes sontmaintenant équipées en série de filtres spéciaux (p. ex. à charbon actif), d’où uneréduction significative de la productiond’ozone. La mise en place de tels filtres ne s’impose donc que pour les anciensmodèles.

Lorsqu’une imprimante à aiguille bruyanteest placée, pour des raisons d’exploitation,dans un bureau, on peut réduire le niveausonore au moyen d’un caisson insonorisant.

7.6 Poste de travail CAO

En principe, toutes les recommandationsénoncées jusqu’ici s’appliquent aussi auxpostes de travail CAO. Etant donné que detels postes exigent une utilisation particuliè-rement intensive des écrans, le respect desrecommandations en matière d’éclairage etd’équipements s’avère tout à fait primordial.

7.6.1 Techniques de travail

La différence essentielle avec le dessin d’unplan sur support papier est que le concep-teur ne voit toujours qu’une partie du plan,d’où l’importance en CAO que l’écran soitaussi grand que possible.

La résolution de l’écran joue un rôle prépon-dérant dans la représentation des lignesfines à l’écran. Les valeurs habituelles sontde 1600 x 1440 pour un écran classiquede 21 pouces, mais il est possible d’obtenirune résolution de 2058 x 1544 avec la plu-part des écrans. Les écrans plats commer-cialisés actuellement ne sont pas les plusadaptés, car la résolution d’un modèle de18 pouces par exemple est de 1280 x 1024.On peut cependant compter sur un déve-loppement rapide de leurs performances.

7.6.2 Eclairage

Les postes de travail CAO impliquent untravail visuel intensif. Il est donc primordialque le contenu de l’écran soit net, l’utilisa-teur travaillant sur la base de plans qui con-tiennent un grand nombre d’informationspour la plupart écrites en petit. L’éclairagedu poste de travail ne doit provoquer aucunreflet, doit être homogène et adapté auxbesoins de l’utilisateur. L’emploi d’unelampe de table moderne pour éclairer lazone de travail peut s’avérer judicieux.

Les postes de travail CAO étant encore trèssouvent installés dans des locaux anciensmal éclairés, la première mesure à prendreest d’installer un éclairage indirect pouraméliorer la situation (voir point 8.3).

Il est recommandé de n’utiliser qu’excep-tionnellement un filtre antireflet sur un écrande 21 pouces. Lorsque cela est possible, ilest préférable de changer l’écran de placeou d’adapter l’éclairage. Un écran platapproprié aux programmes CAO peut permettre une amélioration significative duposte de travail.

7.6.3 Mobilier

Les postes de travail CAO, équipés degrands écrans, nécessitent des tables detaille adéquates. La distance entre l’œil etun écran de 21 pouces doit pouvoir êtrechoisie librement entre 60 et 100 centimè-tres, ce qui sous-entend une profondeur detable correspondante ou l’utilisation deporte-écran spéciaux tels qu’un bras articuléavec une force portante assez importante.L’écran ne doit toutefois pas être trop haut.

La hauteur correcte de la table constitueégalement un élément à ne pas négliger. Latendance actuelle va vers des postes detravail en position debout offrant à l’utilisa-teur le choix de travailler ou non debout. Leréglage en hauteur de la table doit alors êtresimple, la réglabilité séparée de l’écran etde la table ne constituant pas une obliga-tion (cf. figures 91 et 92). Un siège surélevéà un poste de travail en position deboutpermet de travailler sur des tables dont laplage de réglage n’est pas trop importante.Il est préférable de régler la hauteur avec lesiège.

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Figure 92Bureau d’études équipé de tables réglables en hauteur.

Figure 91Table de travail CAO moderne.

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7.7 Centre d’appels téléphoniques

7.7.1 Fonctionnement

Travaillent dans un centre d’appels télépho-niques des personnes (opérateurs) chargéesde répondre aux appels de la clientèle oude contacter cette dernière (cf. figure 93).La relation avec la clientèle est essentielle.Toutes les questions doivent pouvoir êtretraitées avec rapidité et efficacité.

Au téléphone, on perçoit directement l’hu-meur du moment de l’opérateur en chargede l’appel, ce qui peut influencer le com-portement de son interlocuteur. Il est doncimportant que l’opérateur se sente biendans son travail.

Comme les opérateurs ne travaillent prati-quement qu’avec des moyens d’informa-tion électroniques, il est fréquent que deuxécrans soient installés par poste de travailpour pouvoir gérer le flux de données.

Il existe en Suisse plusieurs centaines decentres d’appels téléphoniques de taillevariable. La plupart appartiennent au secteurdes télécommunications et des services(banques, compagnies d’assurances, insti-tuts d’études de marché).

7.7.2 Concept global d’ergonomie

Pour des raisons économiques, il est préfé-rable d’élaborer un concept global d’ergo-nomie incluant les éléments suivants:

● surface utilisable

● surface nécessaire

● ambiance thermique et hygrométrie deslocaux

● éclairage

● niveaux sonores

● mobilier modulaire

● technique de l’information utilisable intuitivement

● dispositifs mains libres

● organisation du temps de travail et réglementation des pauses

● organisation du travail

● rémunération.

La prise en compte de ces différents élé-ments entraîne un surcoût d’environ 2 % enraison des études nécessaires, mais permetcependant d’obtenir une augmentation dela productivité pouvant aller jusqu’à 5-10 %.

Figure 93Centre d’appels téléphoniques moderne.

Les facteurs psychologiques jouent un rôleprimordial dans la satisfaction du personneldes centres d’appels téléphoniques. Lesprincipaux sont:

● tâches mal équilibrées (concentrationlongue, monotonie)

● marge de manœuvre et contrôle du temps

● climat social

● clientèle désagréable

● contrôle déplaisant du rendement.

Faire appel à des spécialistes (psychologuesdu travail) peut aider à trouver une solutionaux facteurs perturbants.

7.7.3 Application des exigences ergonomiques

Il n’existe pas pour les centres d’appelstéléphoniques de concept global universelen matière d’ergonomie, car ils fonctionnentde façons très diverses. On peut toutefoisleur appliquer les remarques généralesconcernant les postes de travail avec équi-pements à écran de visualisation.

Les remarques sur l’aménagement despostes de travail figurant dans la présentebrochure s’appliquent donc aussi dansune très large mesure aux centres d’appels téléphoniques.

Les tables réglables en hauteur permettantun travail assis et debout, les sièges moder-nes et les écrans plats font partie à présentde l’équipement de base de nombreuxcentres.

Le succès d’un centre d’appels téléphoni-ques repose essentiellement sur le bien-êtrede son personnel. Avoir un personnel sesentant bien à son travail constitue le meil-leur moyen de lutte contre les taux élevésd’absence et de rotation du personnel, prin-cipaux problèmes de la majorité des centresd’appels téléphoniques. L’ergonomie joueun rôle décisif en la matière.

D’autres informations sur les centres d’appels téléphoniques sont disponiblessur Internet à l’adresse www.ccall.de (en allemand).

7.8 Centres de commande et de coordination

7.8.1 Fonctionnement

Les centres de commande et de coordina-tion (cf. figures 94 et 95) nécessitent parfoisun travail informatisé très intensif. Quelquesexemples:

● surveillance de la circulation par la police(p. ex. tunnels)

● commande de la circulation ferroviaire(CFF et compagnies ferroviaires privées)

● centres de coordination des services detransport régionaux

● centrales électriques (installationshydrauliques et centrales nucléaires)

● surveillance de l’espace aérien (à des finsmilitaires et civiles)

● salles de commande de grandes installa-tions de fabrication (p. ex. industrie ali-mentaire, chimique, papetière, des maté-riaux de construction).

Les conditions-cadres et les problèmes detels postes de travail sont les suivants:

● exploitation (travail en équipes) sept jourssur sept, 24 heures sur 24

● infrastructure et poste de travail utiliséssuccessivement par différentes personnes

● grande responsabilité du chef des opéra-tions et de la planification en matière desécurité, de fiabilité et de productivité

● stress important, notamment en casd’incidents ou d’événements importants.

Les postes de travail respectant les règlesergonomiques offrent au personnel de bonnes conditions de travail et permettent de réduire les problèmes.

64

65

Figures 94 et 95Salle de commande d’une grande centrale électrique [3].

7.8.2 Concept global d’ergonomie

Les éléments suivants sont à prendre encompte lors de l’appréciation de centres decommande et de coordination et des instal-lations déjà en fonctionnement ou enconstruction:

● éclairage (écrans, écrans d’affichage,installations grand écran)

● sièges à réglage rapide, différents modèles à disposition

● tables réglables en hauteur

● ambiance thermique et hygrométrie deslocaux

● utilisation, le cas échéant, de lunettes detravail adaptées

● niveaux sonores et communication encas d’incident

● dispositifs mains libres en cas de com-munications longues ou fréquentes partéléphone ou radio

● organisation du travail

● organisation du temps de travail et réglementation des pauses

● rémunération.

Comme dans les centres d’appels télépho-niques, les facteurs psychologiques sonttrès importants, bien qu’ils soient de naturedifférente:

● limites naturelles de la perception humaine

● climat social, ouverture en cas de conflits

● tâches mal équilibrées (tâches monotonesde surveillance)

● situations critiques fréquentes.

Dans ce domaine aussi, l’appel à des spécialistes peut s’avérer bénéfique.

7.8.3 Application des exigences ergonomiques

L’aménagement des centres de commandeet de coordination n’est pas chose facile. Il est important que les réponses ergono-miques, techniques et architecturalessoient en harmonie. Lorsque les exigencesvis-à-vis du personnel sont particulièrement élevées, il est primordial d’aménager leposte de travail suivant les explications dela présente brochure (voir aussi point 7.7.3).

66

7.9 Aménagement des postesde travail informatisés pour les personnes handicapées

L’intégration professionnelle des personneshandicapées exige souvent une adaptationdes conditions de travail. Le recours à l’informatique, en constante amélioration, àdes logiciels et à différents outils techniquespeut compenser une partie du handicap.L’agencement correct et ergonomique despostes de travail des personnes handicapéespasse par l’utilisation d’un mobilier spécial,d’outils techniques et de travail d’aideappropriés. Il est ainsi possible de dépasserles limites fonctionnelles des personneshandicapées, voire de leur permettre deréaliser un travail efficace comprenant unecommunication sans limite avec la clientèleet l’utilisation d’un ordinateur.

D’autres informations sur les centres d’ap-pels téléphoniques sont disponibles surInternet à l’adresse www.ccall.de/ergebnisse(en allemand).

7.10 Généralités sur les postures

Comme de nombreux spécialistes l’ontconstaté, le torse est de préférence inclinévers l’arrière lors du travail à l’écran enposition assise (cf. figure 96).

Il convient de tenir compte, pour le réglagede chaque élément du poste de travail, destâches à effectuer et de la morphologie del’utilisateur (cf. figure 97).

Des études ont déterminé que 90 % de lapopulation ont une taille comprise:

● entre 150 et 172 cm pour les femmes

● entre 160 et 184 cm pour les hommes.

Les personnes très petites ou très grandesnécessitent des mesures particulières. Lepersonnel à des postes de travail sur écrandoit être informé sur la réglabilité des diffé-rents éléments du poste et sur les posturescorrectes.

Il arrive fréquemment que des employeurssoient prêts à investir des sommes impor-tantes dans le matériel et le logiciel d’unsystème sans tenir compte des règles er-gonomiques de base. Pourtant, une bonnetable et un siège moderne occasionnent,pour une durée de vie comprise entre 10 et15 ans, des coûts négligeables par rapportaux sommes dépensées pour l’informatiquesur la même période. De telles comparai-sons ne devraient pas être oubliées lors del’achat de matériel, notamment par les res-ponsables des budgets. En effet, il n’est pasrare d’assister à de longues discussions surla nécessité ou non d’améliorer un postede travail en achetant un repose-pieds à 75 francs ou un appui pour avant-bras à 20 francs. Si on pense aux coûts de tellesdiscussions et que l’on compare ces chiffresavec le salaire horaire de la personne con-cernée, on arrive vite à la conclusion quede telles discussions sont inutiles.

Un responsable qualifié désigné par laDirection est tenu de veiller à l’aménage-ment des postes de travail et de leurséquipements, adapté à leurs utilisateurs,et de procéder à des contrôles ultérieurs.

67

Figure 97Réglabilité des différents éléments d’un poste de travail sur écran.

Figure 96Position privilégiée au poste de travail sur écran.

68

8 Eclairage

8.1 Exigences

8.1.1 Eclairage

Les deux principales tâches visuelles à unposte de travail informatisé exigent desconditions d’éclairage quasi antagonistes.En effet, la lecture de documents et leregard porté sur le clavier nécessitent engénéral un niveau d’éclairage relativementélevé, alors que la lecture à l’écran requiertun contraste important entre les caractèreset le fond. Par nature, ce contraste diminueau fur et à mesure que le niveau d’éclairageaugmente dans la pièce, du fait de la super-position de la lumière, et joue un rôle pré-pondérant lors de l’utilisation d’écrans clas-siques.

L’éclairage est de qualité lorsqu’il n’entraînepas de diminution du contraste à l’écranet que le document peut être lu sans effort.

La luminance idéale sur le document à lirese situant entre 100 et 200 cd/m2, la lumi-nance horizontale minimale est de 500 lux.Les écrans de bonne qualité permettentmaintenant de respecter cette valeur pré-conisée également par l’Association suissede l’éclairage (SLG) et la norme DIN 5035.L’utilisateur doit cependant pouvoir réduirefaiblement le niveau d’éclairage individuelle-ment (ce souhait s’avère judicieux pour lesécrans anciens ou pour les utilisateurshabitués à un niveau d’éclairage inférieur).

L’éclairage optimal dépend aussi de lanature du travail à l’écran. Ainsi, si les infor-mations sont principalement reçues àl’écran, une luminance de 300 lux suffit. Il est recommandé d’avoir des luminancesplus élevées, jusqu’à environ 1 000 lux,pour les personnes malvoyantes ou assezâgées. Dans un tel cas, il faut penser à unéclairage d’appoint, par exemple au moyen

d’une lampe de table, pour éviter une baissegênante du contraste sur l’écran. De plus,un éclairage plus important améliore l’étatd’éveil et ainsi la productivité.

En théorie, les plafonniers, les lampes indi-rectes et les lampes des postes de travailproduisent un éclairage équivalent (mais laluminance est différente pour l’environne-ment). L’impression d’espace diffère cepen-dant fortement selon le type d’éclairage utilisé.

8.1.2 Couleur de la lumière

Les tubes fluorescents devraient être d’unblanc dit neutre ou chaud. Le blanc chaudrépond bien aux besoins de confort élevésactuels et crée une atmosphère chromatiqueagréable. En outre, la tolérance vis-à-vis desdéfauts de l’éclairage est plus élevée avecune lumière blanche dite chaude.

69

8.1.3 Facteur de réflexion du lieu de travail

Le facteur de réflexion influence fortementla propagation de la lumière dans une pièce.C’est pourquoi il est conseillé de respecterles valeurs de référence ci-après:

● plafond 70 à 80 %

● murs et parois mobiles 40 à 60 %

● sol 30 à 50 %

● rideaux 50 à 70 %

● mobilier de bureau 30 à 50 %

Le facteur de réflexion du plafond est unélément particulièrement important lorsquela lumière est indirecte ou mixte (directe etindirecte), telle que la variante présentée ci-après.

Répartition des luminances au poste de travail informatisé correcte (figure 98) et incorrecte (figure 99).Les nombres entourés indiquent les luminances mesurées (cd/m2).

Figure 98 Figure 99

entre l’écran et le document 1 : 1,8 1 : 1,6

entre l’écran et la table de travail 1 : 1,4 1 : 4,5

entre l’écran et l’arrière-plan 1 : 1,4 1 : 41

150

180

4500

110

110

60

150 500

Figure 98 Figure 99

Les contrastes sont les suivants:

8.1.4 Répartition des luminances au poste de travail

La différence maximale de luminance admis-sible entre l’écran et le document (contrastede luminosité des surfaces) est de 1:10. La luminance de l’arrière-plan ne doit pasexcéder celle du document. Malheureuse-ment, dans la pratique, cette valeur de ré-férence est souvent dépassée (cf. figures 98et 99).

Des études ont montré que les luminancesse situant entre 100 et 300 cd/m2 pour leplafond et entre 50 et 100 cd/m2 pour lesmurs étaient jugées agréables.

8.1.5 Réverbérations (réflexions)

Il faut choisir et placer l’éclairage de manièreà limiter l’apparition de réverbérations sur lasurface de l’écran (cf. figure 100). Il convientégalement d’éviter les réverbérations sur lessurfaces de travail horizontales (telles queclaviers, pochettes transparentes, papierglacé) et d’avoir des murs et des plafondssuffisamment clairs.

70

Figures 101 et 102L’œil n’est pas en mesure de regarder à la fois l’écran et l’arrière-plan. Il en va de même pour un appareilphoto.

Les fenêtres ne pouvant pas être totalementobscurcies, car elles servent de source delumière, constituent une surface lumineusedont il faut tenir compte lors de l’agence-ment de l’écran.

8.1.6 Scintillement

Les ballasts modernes permettent d’obtenirune lumière sans scintillement et, selon lesmodèles, une adaptation continue de l’éclairement aux circonstances. En outre, il est possible d’y intégrer un réglage de lalumière en fonction de la lumière naturelle,d’où la réalisation d’importantes économiesd’énergie.

8.2 Eclairage naturel

La lumière du jour ne suffit pas pour éclairercorrectement les postes de travail informa-tisés, car elle varie souvent (maximums di-rectement aux fenêtres sans lumière solairedirecte jusqu’à 10 000 lux). Cependant,étant donné que la plupart des bureauxinformatisés disposent de fenêtres, il fauttenir compte des conseils suivants:

Figure 100Réverbération d’une lampe sur l’écran.

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● Pas de fenêtre devant ou derrière unécran. Lorsqu’un écran se trouve devantune fenêtre, l’œil n’est pas capable deregarder à la fois l’écran et l’arrière-plan(cf. figures 101 et 102). La valeur deréférence de 1:10 figurant au point 8.1.4est nettement dépassée.

Figure 103Disposition de l’écran dans une pièce avec unéclairage naturel.

Disposition correcte: différences de luminance homogènes. Absence desurfaces lumineuses dans la zone de réverbération.

Disposition incorrecte:fenêtre dans le champ visuel, différences de luminances importantes.

Disposition incorrecte:réverbérations de la fenêtre sur l’écran.

● Elimination des réverbérations des fenê-tres en tournant et en changeant de placel’écran (éviter les endroits qui obligent àtravailler dos à la porte).

● Axe principal du regard parallèle auxfenêtres (cf. figure 103).

● Installation des équipements à écran devisualisation si possible dans des zonesou à des postes éloignés des fenêtres.

● Fenêtres équipées de stores extérieurs àlamelles, en raison de leurs caractéristi-ques intéressantes sur le plan thermiqueet psychologique (vue sur l’extérieur) parrapport aux modèles pour l’intérieur. Depuis peu, il est possible de monterdes stores ajourés à lamelles permettantde conserver un contact visuel avec l’extérieur même fermés (cf. figure 104).De tels stores ne sont cependant efficacesqu’en l’absence quasi certaine de rayonssolaires directs.

● Des rideaux ne suffisent pas pour assom-brir une fenêtre, car ils captent et stockentla chaleur, ce qui conduit à une augmen-tation de la température de la pièce.

● Des stores extérieurs en tissu permettentrarement d’assombrir suffisamment unefenêtre (cf. figure 105). L’utilisation detissu foncé et serré est recommandablesi et seulement si l’air chaud est évacuépar la partie supérieure. De plus, les fentes latérales ne doivent pas laisserpasser la lumière.

● En l’absence d’équipements extérieurslimitant l’entrée de la lumière du jour (p. ex. stores à lamelles), il faut recourir àdes aménagements intérieurs. Un moyensimple et rapide consiste par exemple àinstaller du côté intérieur des fenêtresdes stores spéciaux laissant passer lalumière (cf. figure 106). Il est recommandéde les monter au bas de la fenêtre, car ilsuffit alors de remonter le store au niveaupermettant d’éliminer les réverbérations.Ce système assure en outre une certainetransparence (vue sur l’extérieur possible).Ces stores sont cependant inefficacescontre l’éblouissement et les réverbéra-tions des rayons solaires directs.

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Figure 104Stores ajourés à lamelles (partiellement ouverts àgauche et fermés à droite).

Figure 105Stores en tissu inadaptés à un poste de travailinformatisé (tissu trop fin laissant passer les rayonssolaires, entrée de la lumière sur le côté par les fentes).

Figure 106Store en matières synthétiques permettant de réduire l’entrée de la lumière du jour (à gauche sans store, à droite avec store).

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Dans tous les cas, les pièces avec un éclai-rage naturel ont besoin d’un éclairage artifi-ciel complémentaire. Il doit consister en desrangées de luminaires montés parallèlementaux fenêtres. Toutefois, cet éclairage entraînedes réverbérations et complique donc encorele positionnement correct de l’écran. Lafigure 107 montre comment résoudre cettedifficulté. Il est également possible de mon-ter un vaste dispositif d’éclairage indirect.

Figure 107Disposition des postes de travail informatisés et de l’éclairage dans les pièces avec fenêtres.

store à lamellesfenêtresrideaux

rangée de luminaires 1

postes de travailinformatisés

rangée de luminaires 2

Figure 109Agencement correct et incorrect d’une pièce avec deux bureaux.

74

Les figures 108 et 109 montrent l’agence-ment correct et incorrect d’une pièce à unou deux bureaux. Il convient de tenir comptele plus possible de la lumière du jour afind’éviter toute réverbération.

Figure 108Agencement correct et incorrect d’une pièce avec un seul bureau.

incorrect correct correctincorrect

incorrect incorrect

correct correct

Lorsqu’il n’est pas possible d’agencer, pourdes raisons propres à l’entreprise, l’écranselon les critères requis ou qu’il existe plusd’une rangée de fenêtres, la solution idéaleconsiste en l’installation de parois mobiles.Le but recherché est d’éviter à la fois lesréverbérations sur l’écran et les luminancestrop élevées dans le champ visuel.

75

8.3 Eclairage artificiel

Pour les bureaux paysagers contenant plusieurs postes de travail informatisés, ilconvient d’installer un éclairage constituéde rangées de luminaires montés parallèle-ment à la direction du regard et pouvantêtre utilisés séparément. Ne conviennentpas en général:

● les tubes fluorescents nus,

● les hublots,

● les luminaires montés en rangées croisées,

● les luminaires réflecteurs à grille de défilement éclairant vers le bas,

● les luminaires avec un revêtement enverre opaque,

● les lampes à incandescence nues.

Les nouvelles techniques de bureautiqueexigent de nouveaux concepts d’éclairage.Pour les bureaux mixtes assez petits, deplus en plus fréquents, un éclairage indirectavec un apport direct de lumière crée debonnes conditions lumineuses (cf. figure 110).

Un éclairage diffus large avec une luminancepeu élevée dans toutes les directions con-vient bien (cf. figures 111 à 115).

Figure 110Luminaires adaptés aux postes de travail informatisésdans les bureaux mixtes: luminaires éclairant defaçon directe et indirecte.

Figure 111Différents types de luminaires adaptés au travail sur écran.

76

Figure 112Luminaire adapté au travail sur écran: plafonnier éclairant de façon directe et indirecte.

Figures 113 à 115Luminaires adaptés au travail sur écran: plafonniers éclairant de façon directe et indirecte.

77

Pour satisfaire à ces exigences, un éclairageindirect convient très bien. On peut toutefoisregretter que le plafond doive être le pluslisse possible et à réflexion diffuse (trop dif-fus, manque d’ombres). Aujourd’hui, oninstalle fréquemment un plafond acoustique,ce qui entraîne certains inconvénients quantaux propriétés de réflexion (les zones poreuses nécessaires pour des raisonsacoustiques sont le plus souvent sombreset réduisent ainsi le facteur de réflexion duplafond). De plus, avec un éclairage indirect,le pouvoir réfléchissant des murs et desplafonds très clairs augmentent. Il faut parailleurs que les locaux soient suffisammenthauts (hauteur en fonction du type de lumi-naire) et que les murs et plafonds soientpropres. Pour éviter ces problèmes, on peututiliser des lampes de table et des lampa-daires dirigés vers le poste de travail et diffusant un éclairage direct et indirect (cf. figures 116 à 118). Ces luminairess’adaptent sans difficulté à un réagencementdu poste de travail. Il faut cependant éviterde les munir de lampes à incandescenceou de lampes halogènes.

Il est recommandé d’utiliser avec les tubesfluorescents équipant des luminaires classi-ques (les plus utilisés dans les bureaux) desluminaires à grille de défilement, à lamellesou éclairant de façon directe et indirecte.

Pour éviter toute réverbération gênante, ilfaut agir sur l’écran même (suppression desreflets, changement de place de l’écran).

Figure 116Luminaire adapté au travail sur écran: lampadaireéclairant de façon directe et indirecte.

Figures 117 et 118Luminaires de bureau.

78

9.1 Rayonnements, ambiance thermique et hygrométrie,bruit

9.1.1 Rayonnements

Les appareils à écran de visualisation génè-rent des caractères et des graphiques quidoivent être les plus visibles possible. Lesrayonnements qu’ils induisent sont dans cecas souhaités. A l’inverse, il existe desrayonnements ou des champs (ces deuxtermes sont synonymes) indésirables dontla présence est plus ou moins évoquée parles médias. Les avis et les discussions surle sujet des scientifiques et des profanesdivergent souvent, et il semble que l’on soitloin de trouver une conclusion à cette con-troverse. C’est pourquoi les informations ci-après ne constituent qu’un résumé desconnaissances actuelles sur les écransclassiques.

La situation est très différente en matièred’écrans plats, puisque la génération decaractères et d’images par ce type d’écrancrée très peu de champs magnétiques. Ilsatteignent à peine les valeurs produites parun câble de réseau ordinaire.

9.1.1.1 Champs électromagnétiques

La fréquence des problèmes apparaissantau cours de la grossesse des femmes tra-vaillant sur écran a laissé penser que le risque de malformations congénitales ou defausses couches était plus élevé chez cesfemmes. Les études scientifiques menéesjusqu’à présent n’ont cependant apportéaucune preuve statistique d’une augmenta-tion de ce risque ou établi de relation entrele travail sur écran et l’évolution des gros-sesses.

On peut exclure que les champs électroma-gnétiques émis par les appareils à écran de

visualisation provoquent des cancers, carils dégagent trop peu d’énergie pour pouvoiraltérer l’information génétique du noyaucellulaire. Les données actuelles ne per-mettent pas de déduire qu’il existe un lienentre les champs magnétiques de cesappareils et l’apparition d’un cancer.

Des discussions et des études sont actuel-lement menées pour vérifier si l’être humainou d’autres êtres vivants présentent unesensibilité particulière à des intensités dechamp nettement inférieures aux valeurslimites en vigueur. Les résultats obtenuspour l’instant laissent penser que le nombrede personnes pouvant être touchées estfaible et que la sensibilité aux champs élec-triques ne constituerait qu’un facteur sup-plémentaire parmi toutes les autres sensa-tions gênantes.

Les appareils à écran de visualisation,même assez anciens, émettent deschamps électromagnétiques dont la valeurest très inférieure aux limites en vigueurpour ces champs au travail et dans l’envi-ronnement. Des mesures spéciales deprotection ne s’imposent donc pas.

En raison du principe de précaution, deuxorganisations suédoises notamment ontpublié des recommandations spéciales con-cernant les écrans qui ont acquis une cer-taine reconnaissance. Lorsque les écransémettent des champs électromagnétiquesinférieurs aux valeurs figurant dans cesrecommandations, ces écrans peuvent êtrevendus avec l’indication qu’ils émettent peude rayonnements selon MPR 2 ou TCO(voir point 7.10. La norme SS 436 1490 denovembre 1995, qui se fonde sur MPR 2,remplace et complète ce texte). Les fabri-cants peuvent assez facilement respecterces valeurs, réalisables sur le plan tech-nique, dès lors qu’ils en tiennent compte au moment de la conception des produits.

9 La médecine du travail et les postes de travail informatisés

79

9.1.1.2 Champs électrostatiques

On a constaté chez un nombre restreint depersonnes travaillant sur écran dans lespays scandinaves, au Canada et en partieen Grande-Bretagne, l’apparition d’irritationsde la peau du visage. Il n’a pas encore étéprouvé que ces irritations cutanées étaientimputables au travail sur écran. On a émisl’hypothèse que des particules chargéesélectriquement et en suspension dans l’airpouvaient réagir au contact du champ élec-trostatique de l’écran et s’accumuler à lasurface de l’écran et sur la peau de l’utilisa-teur, provoquant une affection cutanée. Lefait que ce problème n’apparaît principale-ment que dans les pays nordiques serait dûaux températures extérieures basses (no-tamment en hiver) entraînant un faible tauxd’humidité de l’air qui favorise une accumu-lation de charges électrostatiques.

Si l’utilisation d’écrans assez anciens génèredes champs électrostatiques responsablesd’irritations cutanées, il suffit, pour remédierà ce problème, d’installer un filtre de déchar-ge électrostatique devant l’écran ou de rem-placer l’écran par un écran plat. L’installationd’un filtre spécial requiert cependant unemise à la terre efficace, ce qui n’est pastoujours très simple à réaliser dans lesbureaux modernes.

Les écrans plus récents produisent encoreun champ électrostatique qui demeure trèsfaible grâce au traitement spécial de leurssurfaces. Le poste de travail contient cepen-dant encore bien d’autres éléments pouvantgénérer des champs électrostatiques, no-tamment les matériaux des tapis et deschaises. En outre, il faut tenir compte de lacomposition des vêtements et des chaus-sures portés par l’utilisateur.

9.1.1.3 Compatibilité électromagnétiquedes écrans

Le fonctionnement des écrans classiquesest souvent perturbé par des champsmagnétiques, par exemple par la distributiondu courant dans l’habitation ou par la pré-sence d’une ligne ferroviaire à proximité. Cesperturbations sont imputables à l’action deschamps magnétiques sur le faisceau d’élec-trons du tube d’image qui devient facilementdéviable et qui ainsi ne vient plus frapper les

bons points de couleur sur la surface internede l’écran. Il en résulte des scintillementsgênants temporaires ou durables, desvariations de la luminosité et des couleursainsi que des motifs qui se déplacent. Lasolution est d’installer ailleurs l’écran ou dele remplacer par un écran plat. Il est possi-ble de «dépolluer» les installations de l’habi-tation, mais cette dépense ne se justifiesouvent que dans le cadre d’autres aména-gements. De ce point de vue, les écranssont sensibles aux perturbations, puisquedes champs magnétiques inférieurs de 1 %aux valeurs limites en vigueur pour les pos-tes de travail peuvent les perturber. Enrevanche, les champs magnétiques exté-rieurs n’ont aucun effet sur les écrans plats.

9.1.1.4 Rayons X (rayonnements ionisants)

Des rayons X mous, c’est-à-dire peu péné-trants, sont produits dans le tube cathodique.Ils sont absorbés en quasi-totalité par leverre du tube. Diverses études effectuéesindépendamment les unes des autres ontmontré que les rayons X n’étaient déjàpresque plus mesurables à la surface del’écran étant donné que le rayonnementnormal de l’environnement (rayonnementionisant émis par le ciel, la terre et le corpshumain) agit sur l’homme nettement plusfortement.

Même lors de l’utilisation simultanée deplusieurs écrans dans une même pièce,ces rayons X sont négligeables par rap-port aux rayonnements naturels.

Les écrans, assez anciens ou récents,émettent des rayonnements ionisants net-tement inférieurs aux valeurs limites desprescriptions en matière de radioprotection.Des mesures de protection ou des critèresde conception spécifiques ne s’imposentdonc pas. Les écrans plats fonctionnentselon un autre système qui ne produit pasde rayons X.

9.1.1.5 Rayonnement infrarouge ou thermique

L’être humain peut percevoir ce type derayonnement sous la forme de chaleur. Lerayonnement provenant directement des

80

appareils à écran de visualisation est négli-geable. Il ne produit aucun effet particulier,il est inutile de prendre des mesures.

9.1.1.6 Rayonnement ultraviolet (U.V.)

Lors de la formation des points d’image(pixels) apparaît aussi un rayonnement U.V.Comme pour les rayons X, les U.V. sontabsorbés par le verre du tube. Ces rayon-nements sont si faibles à la surface del’écran qu’ils ne constituent aucun dangeret ne nécessitent donc aucune mesure deprotection supplémentaire.

Les filtres d’écran en verre ou en matièressynthétiques protègent bien grâce à leurcomposition contre les U.V., ce qui est sou-vent utilisé comme argument de vente. Ilfaut cependant noter que les filtres montésdevant l’écran n’apportent aucune protec-tion notable, puisque la quantité d’U.V. yest très faible.

9.1.1.7 «Emissions» non physiques

On établit souvent un lien entre les rayon-nements que l’écran émet et l’apparition destress, de douleurs, d’une sensation d’in-confort. Pourtant, comme nous l’avonsexpliqué précédemment, les rayonnementsrésultant de phénomènes physiques établisne peuvent en être la cause. Il s’agirait doncdavantage d’émissions non physiques etnon mesurables techniquement mais per-ceptibles par les personnes sensibles avecou sans équipements. Il n’existe pas devaleurs limites pour ce type d’émissions.Les mesures de protection ou de neutralisa-tion sont donc inhabituelles et non fondéessur le plan scientifique. Certains utilisent duquartz rose, des pierres semi-précieuses,des bandes magnétiques, des équipementsde blindage, des tablettes symboliques oudes pyramides. Ces mesures s’accom-pagnent parfois d’une amélioration, ce dontles vendeurs de tels articles ne se priventpas de faire savoir. A l’inverse, ces mêmesvendeurs ou les utilisateurs «oublient» deparler des échecs.

En principe, il n’y a rien à objecter à l’utili-sation de ces aides psychologiques (ellescontribuent essentiellement à accroître laconfiance en soi et à faire disparaître lespeurs des intéressés) à condition qu’elles

n’empêchent pas le règlement des problè-mes nécessitant un traitement médical ouune amélioration réelle du poste ou desconditions de travail. Dans ce cas-là, cesaides ne profiteraient finalement qu’auxvendeurs.

9.1.2 Ambiance thermique et hygrométrie

9.1.2.1 Locaux climatisés

La technologie de la climatisation a connud’importantes évolutions depuis quelquesannées. En effet, des études récentes surles paramètres de confort et les prescrip-tions des nouvelles lois sur les énergies ontentraîné une réorientation. Les climatisationsclassiques pour maîtriser la température etl’humidité dans des limites très strictes eten brassant de grands volumes d’air sontdépassées. A présent, l’air ne sert plus qu’àla ventilation, donc au renouvellement del’air. Le refroidissement et le réchauffementsont assurés par des surfaces d’élémentschauffées ou refroidies à l’eau. Leurs tem-pératures de fonctionnement étant très proches des températures désirées dans lelieu climatisé, le risque d’un local trop froidou surchauffé est quasiment nul.

Les climatisations de confort modernes nefonctionnent plus avec un système à airtrès puissant, mais avec une isolation ther-mique de grande qualité, des équipementsde bureau consommant peu d’énergie etdégageant peu de chaleur et un réchauf-fement et refroidissement de surfaces étendues avec des températures de fonc-tionnement modérées. Un bon confortnécessite aussi un éclairage produisant undégagement calorifique minimal ou permet-tant une dissipation directe de la chaleur(cf. figures 119 et 120). Ainsi, le taux d’air,réduit au strict nécessaire, est nettementmieux filtré et traité de façon plus hygiénique.

Les directives nationales et internationalespréconisent une humidité relative inférieureà 30 % lors d’une humidification artificielle(mais par temps froid, des valeurs de l’ordrede 20 % sont néanmoins tolérées). La figure 121 illustre la pertinence de tellesrecommandations en matière de consom-mation d’énergie. Il convient toutefois de

81

Figure 119Air apporté avec des luminaires à sortie d’air.

Figure 120Bilan énergétique de différents systèmes d’éclairage avec des tubes fluo-rescents:1) tube fluorescent monté directement sans canaux d’évacuation de l’air2) air circulant à travers le luminaire pour s’évacuer via le faux plafond3) air circulant à travers le luminaire pour s’évacuer par les canaux

d’évacuation.

1) 2) 3)

4455 %% ddee cchhaalleeuurr 4455 %% ddee cchhaalleeuurr

25 % de lumière75% de chaleur

25 % de lumière30% de chaleur

25 % de lumière30% de chaleur

Figure 121Coûts annuels par poste de travail d’un système électrique d’humidification [source: Meierhans & Partner AG, Fällanden].Bases de calcul:- 50 m3 d’air par heure et poste de travail- température ambiante de 22 ° C- fonctionnement toute l’année- coût de l’électricité de 25 centimes par kWh

relativiser les informations qu’elle contient,car ces coûts techniques ne permettentaucune comparaison directe avec le bien-être et les coûts de santé lors d’une humi-dité de l’air trop faible. Il n’existe malheu-reusement aucune étude scientifique sur le sujet.

La température ambiante des locaux clima-tisés doit se situer entre 20 ° (valeur mini-male en hiver) et 26 ° C (valeur maximale en été). Le personnel s’adapte à ces con-ditions en s’habillant en conséquence (p. ex. port d’un pull-over en hiver). Dans lamesure du possible, il doit pouvoir réglerlui-même la température ambiante. En outre,il faut éviter les courants d’air (vitesse maxi-male de l’air comprise entre 0,1 et 0,15 m/s)et une charge thermique élevée due auxéquipements de travail. La climatisation doitêtre entretenue régulièrement pour bienfonctionner.

0

50

100

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250

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50 % d’humidité relative30 % d’humidité relative20 % d’humidité relative

82

9.1.2.2 Locaux aérés naturellement

En l’absence de climatisation, il est impératifde pouvoir ouvrir les fenêtres. Il est recom-mandé d’aérer toutes les heures. Les plan-tes aquatiques et vertes peuvent augmenterun peu l’humidité de la pièce.

En été, on peut recourir à un petit ventilateurpour améliorer son bien-être. L’air circulantdans la pièce favorise l’exsudation, c’est-à-dire que l’on transpire plus efficacement. Ilest toutefois déconseillé de travailler direc-tement dans le souffle d’air intensif du ventilateur, car cela peut nuire à la santé(cf. figure 122).

L’utilisation d’un humidificateur, notammenten hiver, permet d’avoir une humidificationrelative minimale de l’air acceptable enmatière d’hygiène du travail. Un entretienrégulier assure le bon fonctionnement del’appareil.

9.1.2.3 Problèmes de santé

Une mauvaise ambiance thermique et unehygrométrie inadaptée nuisent à la santé,pouvant entraîner l’apparition de maladiespar refroidissement, d’une sécheresse de lapeau et des muqueuses, de conjonctivites,d’allergies, de nausées et de vertiges. Enoutre, des perturbations de la faculté deconcentration et de la fatigue ne sont pas àexclure. Ces conditions sont imputables àdes températures et à une humidité incor-rectes et à la présence dans l’air de subs-tances étrangères telles que poussière,fumée, substances chimiques.

Lorsque ces conditions se généralisent, onutilise l’expression de «sick building syn-drom» (syndrome des bâtiments malsains).Elles sont causées par de mauvaisesconditions climatiques, par l’air pollué, lesimmissions sonores des équipements, lebruit ambiant, un mauvais éclairage, etc.

9.1.3 Bruit

9.1.3.1 Valeurs recommandées aux postes de travail

Les postes de travail avec équipements àécran de visualisation sont considérés àjuste titre comme des postes calmes. Letravail sur écran exigeant le plus souventune forte concentration, il est nécessaireque l’exposition au bruit extérieur (bruits de fond ou bruits étrangers provenant del’extérieur ou de pièces voisines) soit la plus faible possible.

Le commentaire de l’Ordonnance 3 relativeà la Loi sur le travail contient des valeurs deréférence selon les activités pour l’expositionau bruit et pour les bruits parasites admis-sibles. Les mesures acoustiques sont engénéral effectuées à l’endroit où les genstravaillent (à hauteur de la tête).

Figure 122Petits ventilateurs à un poste de travail.

83

Le tableau 7 rassemble les valeurs de réfé-rence pour les bruits produits dans unemême pièce. Ils correspondent à toutes lesimmissions de bruits, à l’exception des bruitsproduits par le travailleur-même (communi-cations verbales, bruit du téléphone, del’équipement, etc.).

Exemples d’activités du groupe 1

Travaux routiniers essentiellement manuelsne demandant que brièvement ou rarementdes efforts de concentration.

Exemples d’activités du groupe 2

Travaux intellectuels répétitifs demandantparfois ou en permanence d’importantsefforts de concentration:

● classement, saisie de données, travailinformatisé

● utilisation d’installations d’observation,de commande ou de contrôle

● vente, service à la clientèle

● travail dans les bureaux d’exploitation ettravail de contremaître

● travail dans un centre d’appels téléphoniques (exigences élevées)

● tests et contrôles aux postes de travailéquipés en conséquence.

Exemples d’activités du groupe 3

Activités exigeant en permanence unegrande concentration et de la créativité:

● travaux scientifiques (rédaction et analysede textes)

● calculs techniques et scientifiques, classement d’une grande difficulté

● développement de programmes et analyse de systèmes

● conception, traduction, dictée, prise endictée et correction de textes complexes

● activités dans les locaux de communica-tion radio, les centrales d’appel d’urgenceet les centraux téléphoniques.

Même à un niveau sonore relativement faible,les bruits monotones ou sonores des venti-lateurs ou des moteurs peuvent constituerune gêne. Dans de tels cas, il est préférabled’agir à la source, en utilisant par exempledes imprimantes laser ou à encre équipéesde ventilateurs à régulation thermique.

Le respect des valeurs de référence dutableau 7 ne signifie pas forcément la dis-parition des plaintes relatives au bruit. Eneffet, la composition spectrale (les compo-santes aux différentes fréquences) et lastructure temporelle des sons (niveau sonore en fonction du temps) peuventconsidérablement influencer l’effet du bruit.

S’il convient de respecter les valeurs limitesgénérales du niveau de pression acoustique,il s’avère plus important d’éviter les bruitsintempestifs et intermittents tels que la son-nerie soudaine du téléphone ou l’alarme del’imprimante. Les bruits contenant desinformations tels que des bribes de conver-sation sont particulièrement gênants.

Tableau 7Valeurs de référence d’exposition au bruit selon les activités.

1) exigence normale: valeurs de référence à respecter en général dans la majorité des cas d’application.

2) exigence élevée: valeurs de référence pour les objectifs de réduction du bruit ainsi que dans les cas d’exigences élevées de productivité, de qualité ou de concentration, etc.

Activité Equivalent continu de pressionacoustique Leq en dB(A)

Exigence Exigencenormale 1) élevée 2)

Groupe 1:activités industrielles et artisanales < 85 ≤ 75

Groupe 2:activités de bureau générales et activités comparables de production et de contrôle ≤ 65 ≤ 55

Groupe 3:activités essentiellement intellectuelles nécessitant une grande concentration ≤ 50 ≤ 40

84

9.1.3.2 Bruits de fond

Dans ce contexte, on considère commebruits de fond (bruits extérieurs) toutes lesimmissions sonores provenant de dispositifstechniques intégrés (p. ex. équipementstechniques domestiques tels que systèmesd’aération, compresseurs, chauffages) etde l’extérieur (bruits de l’entreprise, de lacirculation). Le tableau 8 rassemble lesvaleurs de référence pour ces bruits.

grâce à la différence plus faible entre cespics et le bruit de fond.

9.1.3.3 Mesures acoustiques

L’application de mesures acoustiques per-met de réduire les réflexions contre les sur-faces de limitation du local (sol, murs, pla-fond) et, par conséquent, le bruit de fond.Les parois mobiles, conçues pour absorberles sons, contribuent aussi à la réductiondu niveau sonore.

Les mesures possibles sont les suivantes:

sol:un revêtement en tissu s’avère avantageux,car il absorbe les bruits tout en limitant leurproduction (bruits de pas, des sièges);

parois mobiles:solution efficace à condition qu’il existe unplafond acoustique. En l’absence d’un telplafond, les ondes sonores sont réfléchiespar le plafond et les parois mobiles perdentpresque toute leur efficacité (cf. figures 123et 124). Installées dans des bureaux, ellesdevraient faire 1,6 mètre de haut environafin de permettre de voir au loin en positiondebout. Pour les petits locaux, on utilisesouvent des parois plus petites (p. ex. de1,2 mètre) afin d’éviter toute impressiond’enfermement;

plafond:l’installation d’un plafond acoustique fait àprésent partie des aménagements standarddes bureaux (cf. figure 125).

Types de locaux Equivalent continu de pressionacoustique Leq en dB(A)

Exigence Exigencenormale élevée

Petit bureau (jusqu’à trois personnes) 40 35

Bureau de taille moyenne 40 35

Salle de réunion et de conférence 40 35

Bureau paysager 45 40

Bureau équipé de plusieurs machines de bureau 45 40

Salle des ordinateurs 60 55

Poste de commande 60 55

Poste de pilotage 70 65

Laboratoire 50 45

Salles de pause et d’attente 60 55

Salles de repos et de détente, infirmerie 40 35

Cantine 55 50

Salle d’opération 40 35

Salle de cours 40 35

Tableau 8Valeurs de référence pour les bruits de fond.

Il est préférable de ne pas faire fonctionnerd’appareils ni de machines bruyants (p. ex.imprimante réseau, fax) à proximité despostes de travail informatisés. A l’inverse, ilexiste des postes de travail «trop silencieux»où le moindre bruit extérieur distrait et où lepersonnel ne converse qu’en chuchotant. Onpeut remédier à cette situation en élevantlégèrement le niveau sonore de la pièce (p. ex. bruit de la climatisation). La valeur àatteindre se situe entre 35 et 45 dB(A), lebruit de la climatisation ne devant pas pro-duire des composantes de sons purs audi-bles. L’augmentation du niveau sonore dela pièce permet d’obtenir un effet de masquequi rend les pics sonores moins gênants

85

Figure 125Mesure acoustique des locaux dans un bureau: plafond acoustique.

Figure 123Mesure acoustique dans un centre d’appels téléphoniques: paroi mobile entre chaque poste detravail pour absorber les sons.

Figure 124Mesure acoustique dans un bureau: paroi mobilepour absorber les sons.

86

9.1.3.4 Niveau de pression acoustique des appareils

Lors de l’acquisition d’appareils, il est recommandé de choisir des machines peubruyantes ou de les installer dans deslocaux séparés. Il faut tenir compte duniveau de puissance acoustique lors del’achat par exemple d’imprimantes oud’unités centrales (attention: il ne faut pas se fonder sur le niveau de pressionacoustique pour de telles comparaisons!).

Remarque importante pour l’achat d’appa-reils peu bruyants: le fabricant est tenu defournir avec son appareil des attestationssur les valeurs sonores émises en fonction-nement normal et en veille. En Allemagne,le blauer Umweltengel (ange bleu de l’envi-ronnement) fixe pour les ordinateurs debureau une limite de 48 dB(A) en fonction-nement au ralenti, limite atteinte aussi parles imprimantes laser et à jet d’encre.

9.2 Aspects ophtalmologiques

9.2.1 Généralités

Le travail sur écran peut fatiguer les yeux,notamment lorsque l’écran (affichage, etc.)et l’éclairage sont de mauvaise qualité.

Le travail informatisé ne provoque aucunemaladie oculaire, c’est-à-dire de lésionsoculaires durables. Des signes de fatigue(yeux qui brûlent ou qui pleurent, hyper-sensibilité à la lumière, sensation d’éblouis-sement et éventuellement maux de tête,etc.) peuvent réduire les capacités visuelles,mais sont toujours réversibles.

9.2.2 Amétropies, presbytie

Il arrive que les individus avec une vue im-parfaite se fatiguent plus vite lorsqu’ils tra-vaillent sur écran. Dans ce cas, l’écran estsouvent tenu pour responsable alors qu’iln’est peut-être que le révélateur d’uneamétropie latente. On estime que pour 20 à30 % de la population suisse, la correctionde la vue est inexistante ou insuffisante.Etant donné que l’acuité visuelle ou l’accom-modation, c’est-à-dire l’adaptation des

yeux à différentes distances, diminue avecl’âge, ce sont principalement les personnesd’un certain âge qui se plaignent le plus defatigue visuelle lorsqu’elles travaillent surécran.

La presbytie peut apparaître dès 40 ans.Elle touche en particulier les gens voyantmal de près et ayant compensé dans leurjeunesse cette faiblesse par leur facultéd’accommodation. On sait que les presby-tes voient mal à courte distance, alors quele travail informatisé (et les autres travauxde bureau) exige une bonne vue de près.L’utilisation de lunettes est alors nécessairetant pour les personnes à la vue imparfaiteque pour celles qui avaient jusque-là unevue normale.

La généralisation des écrans couleur posedeux problèmes à l’œil humain. D’une part,le système optique de l’œil diffractant demanière différente la lumière selon sa cou-leur (la projection d’une lumière bleue sefait devant la rétine, celle d’une couleurrouge derrière la rétine), il doit travailler pluslors d’un affichage à l’écran de caractèresde plusieurs couleurs (réglage de la netteté).D’autre part, une proportion non négligeablede la population souffre d’un défaut de lavision des couleurs (environ 8 % d’hommeset 0,5 % de femmes), ce qui complique letravail des personnes concernées lorsquedes couleurs servent à marquer ou à signa-ler une information. Il faut donc peser lepour et le contre avant d’utiliser des couleurspour afficher des informations à l’écran.

9.2.3 Examen de la vue

Toute personne souffrant de troubles ocu-laires (yeux qui brûlent ou pleurent, sensa-tion d’éblouissement, maux de tête, etc.)en dépit d’un matériel informatique dequalité, d’un positionnement et d’un régla-ge en hauteur corrects de l’écran et debonnes conditions d’éclairage au poste detravail devrait faire vérifier sa vue. LaSociété suisse d’ophtalmologie a émisdes recommandations sur le contenu dece contrôle.

87

Avant de commencer à travailler sur écran,les personnes concernées doivent êtreaverties que leur travail peut révéler desanomalies visuelles non décelées et occa-sionner des troubles visuels. Avoir une bonnevue est primordiale pour le travail informatisé.Il est donc essentiel de porter des lunettesde correction adéquates. Pour ce faire, ilest impératif que l’ophtalmologiste ou l’opticien soit renseigné sur les conditionsde travail de la personne concernée ainsique sur les différentes distances visuelles(en particulier de la distance œil-écran).

Lorsque l’ophtalmologue prescrit à unpresbyte des lunettes de travail spécialesqui sont adaptées à une certaine distanceentre l’œil et l’écran et que l’intéressé estpeu susceptible d’utiliser en dehors deson travail, l’employeur devrait prendre encharge le coût de ces lunettes, comme ille ferait pour des lunettes de protectioncontre les projections d’acide ou leséclats.

Les personnes travaillant dans l’Union euro-péenne ont le droit à un examen de la vueet de leurs capacités visuelles avant d’accepter un travail informatisé et à descontrôles réguliers par la suite (l’expériencemontre que peu de travailleurs usent de cedroit). A la base, cet examen permet ledépistage précoce de maladies, mais sertégalement à déterminer si la personneconcernée est apte à travailler sur écran.Son résultat est donc intéressant aussipour l’employeur. Cette prescription permetde contrôler des employés ne se plaignantpas de leur travail sur écran.

Les appareils de dépistage ne sont pasadaptés à un examen visuel approfondi despersonnes travaillant sur écran. Ces appa-reils servent souvent à des contrôles som-maires par exemple pour les caristes. Ils nepermettent cependant pas d’adapter deslunettes ou de déceler une maladie. Lesmaladies déjà déclarées constituent rarementun obstacle à l’exercice d’un travail infor-matisé. Il s’avère même que les personnesmalvoyantes peuvent exercer une telle activité dans certaines conditions lorsqu’elleest adaptée à leur handicap.

Comme nous l’avons déjà mentionné, 20 à30 % de la population souffrent de légerstroubles visuels n’étant en général pas ressentis comme gênants par les intéressésqui refusent souvent, pour des raisonsesthétiques, de porter des lunettes de correction. Une faible augmentation de leuracuité visuelle ne compense pas les incon-vénients du port de lunettes (reflets gênants,dispersion de la lumière, notamment lorsqueles lunettes sont sales, et éventuellementréduction du champ visuel).

9.2.4 Appareils optiques pour les anomalies de réfraction etla presbytie

Bien choisir ses lunettes est essentiel pouréviter une fatigue visuelle exagérée et inutileconsécutive aux conditions de travail. Voiciquelques conseils importants pour choisirdes lunettes portées lors du travail sur écran.

Il faut tout d’abord veiller à ce que les yeuxse trouvent en général entre 50 et 90 cmde distance de l’écran, à l’inverse de ce quiest exigé pour le travail classique de bureau(distance de lecture nettement plus faible).

Par ailleurs, comme nous l’avons déjà men-tionné, l’écran doit être placé le plus direc-tement possible (le plus bas possible) sur lasurface de la table de travail. Cette remarqueest d’autant plus importante lorsque l’onporte des lunettes.

Lors d’une activité effectuée essentiellementsur écran, l’utilisation de verres à simplefoyer (unifocales) pour la distance œil-écrandonnée s’avère judicieuse dans de nom-breux cas. Ces verres ont l’avantage d’êtrepeu coûteux et d’offrir un champ visuellarge et à peine déformé.

Lorsque l’activité professionnelle exige en plus de voir fréquemment au loin, parexemple lors de l’accueil du public aux guichets, des verres à plusieurs foyerss’avèrent fort utiles. Les verres classiques àdouble foyer équipés seulement d’un petitsecteur servant à la vision de près dansleur seconde moitié inférieure ne suffisentpas dans ce cas, ce secteur étant déjà utilisépour le travail sur écran. Ce secteur doit

88

être plus grand, et il faut que la ligne dedémarcation entre les secteurs servant à lavision de près et de loin soit située plus haut.

Toutes les lunettes à verres à plusieursfoyers demandent, pour la distance choisie,une position particulière de la tête (la visionde près requiert normalement de regardervers le bas), ce qui peut entraîner des pos-tures forcées et des douleurs dans la nuque.En outre, la plupart des utilisateurs sontgênés par la ligne de démarcation des sec-teurs servant à la vision de près et de loin.Les verres progressifs ont une ligne dedémarcation imperceptible mais entraînentdes déformations au bord du verre (astig-matisme). L’utilisation de verres à plusieursfoyers exige par ailleurs que l’écran soitplacé le plus bas possible sur la surface detravail. Les lunettes monofocales ne pré-sentent pas toutes cet inconvénient, maison doit les ôter pour la vision de loin.

La figure 126 récapitule les différents verresde lunettes disponibles pour corriger lestroubles visuels et la presbytie lors du tra-vail sur écran.

Le port des lunettes demande toujours untemps d’adaptation entraînant un change-ment de comportement tel que la coordina-tion des deux yeux. Lorsque l’on s’esthabitué à une paire de lunettes, il est difficiled’en changer, d’où l’importance de choisirdès le départ les bonnes lunettes.

Des verres teintés ne sont pas une néces-sité. Il est déconseillé de choisir une teintefoncée, car elle atténue la luminance del’écran. Il est en revanche très avantageuxde porter des verres antireflets.

Lors de la prescription de lunettes, il fauttenir compte de l’impossibilité pour le por-teur de verres correcteurs d’exploiter entiè-rement en général son amplitude d’accom-modation maximale restante, qui induiraitune trop grande sollicitation des musclesoculomoteurs. La solution optimale est enfait de trouver l’accommodation habituelle.L’ophtalmologue doit en outre veiller à ceque la valeur correctrice la plus faible encoreacceptable par l’utilisateur soit la bonne. Lazone de vision nette diminue avec l’augmen-tation de la valeur dioptrique. En général,une valeur correctrice de 1,5 dioptrie doitsuffire.

Figure 126Réprésentation schématique de verres de lunettesutilisés pour la correction de troubles visuels et dela presbytie lors du travail à l’écran.

O Point de passage de la vue à travers le verre lors du regard sur l’écran

L Secteur servant à la vision de loinSecteur servant à la vision de près pour l’écran (E),le clavier (C) ou les documents (D)Secteur de mauvaise qualité optique

a Secteur de vision proche avec faible correction (valeur de réfraction faible): surtout pour le travailà l’écran et avec des documents posés sur un porte-document vertical

b Secteur de vision proche avec faible correction (valeur de réfraction faible): pour l’écran; secteur de vision proche à forte correction (haute valeur de réfraction): pour le clavier et les documents posés sur la table

c Transition continue entre secteur de vision proche et de loin; pour des activités combinées de gestion, entretiens et travail fréquent à l’écran

d Verre de lunettes spécial pour le travail à l’écran: le secteur de vision proche est spécialement réglé en fonction de la distance écran-clavier. Il existe dans la partie supérieure du verre un petit secteur permettant la vision de loin

a: monofocal b: bifocal

c: multifocal

d: multifocal

E

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C D

E

O

C D

L

O

C D

L

O

C D

solution standard

solutions spéciales (moyennant unsupplément)

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Les lunettes, à l’instar de la surface del’écran, doivent toujours être propres,c’est-à-dire sans poussières ni traces dedoigt, afin d’éviter tout phénomèned’éblouissement, notamment chez les personnes d’un certain âge.

Lorsque les lentilles de contact sont bientolérées, elles constituent une bonne varianted’appareils optiques de correction.

Disposer de lunettes à usage professionneladaptées n’est pas chose facile. Cette idéesemble cependant faire son chemin, puis-qu’il est possible de trouver sur le marchédes lunettes prêtes à l’emploi équipéessouvent de verres teintés partiellement outotalement. Elles doivent compenser desconditions d’éclairage insatisfaisantes autravail ou réduire les reflets sur la surface del’écran. Leur efficacité n’a pas encore étédémontrée, comme le souligne une étudede l’EPF Zurich menée en 1995 par l’Institutfür Hygiène und Arbeitsphysiologie. Leurutilisation n’est donc pas recommandéepour les raisons énoncées précédemment(réduction du contraste des luminances surla rétine, etc.).

9.2.5 Acquisition de lunettes pour le travail sur écran

Pour pouvoir acheter les bonnes lunettes, ilconvient de mesurer les distances visuelleshabituelles du futur utilisateur à son propreposte de travail et dans ses positions cor-porelles habituelles, à savoir:

● distance œil–écran

● distance œil–clavier

● distance œil–documents.

Grâce à ces informations et à la mentionqu’il s’agit de lunettes pour le travail surécran, l’ophtalmologue ou l’opticien est en mesure de déterminer quelles sont lesbonnes lunettes. Il faut remarquer que laqualité optique des verres ne fournit aucuneinformation sur le confort d’utilisation devantl’écran. Etant donné que des distancesvisuelles faiblement différentes requièrentdes angles visuels très particuliers, il peutêtre nécessaire de modifier l’agencement duposte de travail pour éviter toute posturecontraignante.

9.2.6 Gymnastique des yeux

De nombreuses personnes travaillant surécran se plaignent, malgré l’utilisation delunettes correctes ou de bonnes capacitésvisuelles sans lunettes, de gêne visuelle,notamment après une longue journée detravail. Cette gêne se traduit par des yeuxrouges ou fatigués, l’impression d’avoir dusable dans les yeux, etc.

En dehors des causes déjà évoquées, il fautconstater qu’au lieu de regarder de façondétendue l’écran, maints utilisateurs lefixent les yeux écarquillés. Les battementsdes paupières sont ainsi beaucoup plusespacés, induisant une pénurie de liquidelacrymal à la surface de l’œil et donc unassèchement. Il est possible d’éviter ceproblème grâce à la gymnastique des yeuxqui vise à préserver les habitudes visuellesnormales même devant un écran et à repo-ser l’œil au moyen d’exercices ciblés.

Cela paraît incroyable, mais il est bel et bienpossible d’entraîner ses yeux. Il ne s’agitcependant nullement de corriger un défautvisuel quelconque, puisque l’optique desyeux ne peut être modifiée.

Le port de lunettes ou de lentilles de contactpermet d’effectuer une correction techniqueprécise de l’œil. On doit néanmoins consta-ter que tous les individus ne se trouventpas sur le même pied d’égalité en matièrede vision, qu’ils portent des correctionsadaptées ou voient naturellement bien.Cette différence est surprenante et rarementexplicable sur le plan physiologique.

Sur le plan technique, l’œil est un organetrès primitif. Un appareil photo utilisant lamême technologie serait à peine utilisable.La vision n’est possible en fait que grâce àla collaboration du cerveau. Ainsi, les nouveaux-nés doivent apprendre la percep-tion visuelle bien qu’ils possèdent un organevisuel prêt à fonctionner dès leur naissance.

A l’âge adulte, il est encore possible d’amé-liorer ses capacités visuelles. Certaines per-sonnes, en raison de troubles visuels mi-neurs, souffrent de divers maux tels quedes céphalées, une fatigue plus rapide ouune sensibilité à la lumière. A l’inverse,

90

9.3 Aspects orthopédiques

9.3.1 Sollicitations en position assise

Un employé de bureau passe environ 80 000 heures de sa vie professionnelleassis, soit le temps nécessaire pour effec-tuer dix fois le tour de la Terre en marchant,activité naturellement plus saine. Nous res-tons assis 80 % de la journée de travail (cf. figure 127). Une position assise incor-recte est la position la plus préjudiciable àla colonne vertébrale (cf. figure 128).

De multiples autres occasions d’être assisse présentent tous les jours: en voiture, àson domicile sur des coussins souvent trèspeu ergonomiques ou sur une chaise ordi-naire, sur le siège installé devant l’ordinateurfamilial, qui provient souvent du vieux maté-riel bradé par l’employeur. Ces diversesoccasions, qui ont une influence sur lasanté générale de l’individu, doivent êtreremises en question. En fait, seule la moitiéde la journée environ est effectivement passée en position assise au bureau. Lereste du temps est occupé par les assisesprécitées. Un siège de bureau ultramodernen’apporte donc aucun soulagement réelpour le dos si les problèmes dorsaux sontimputables à ces autres formes de positionassise. A ces facteurs s’ajoute la nécessitéde disposer d’une literie (notamment mate-las) de qualité.

9.3.2 Importance de l’activité physique

L’introduction des postes de travail informa-tisés a encore renforcé la tendance à garderune position statique et à adopter des pos-tures contraignantes, comme on peut leconstater tous les jours dans la vie profes-sionnelle et quotidienne (voir p. ex. letemps passé devant la télévision ou laplace prépondérante de la voiture). La pra-tique croissante d’une activité sportive pendant les loisirs montre pourtant bienque l’activité physique est essentielle aubien-être de l’individu. Régulière, elle permetpar ailleurs de prévenir le vieillissement précoce des muscles et des articulations.

Figure 127Nous restons assis 80 % de la journée de travail.

Figure 128Sollicitations des disques intervertébraux selon différentes positions corporelles.

Sollicitation des disques intervertébraux en N

d’autres personnes souffrant de troublesvisuels très graves ne ressentent nullementces maux. Une bonne gymnastique desyeux effectuée avec un professeur spécialisépeut contribuer à la réduction, voire à ladisparition de tels problèmes.

La Suva ne propose pas de cours de gym-nastique des yeux. Elle peut cependantfournir sur demande une liste de ces pro-fesseurs.

91

En modifiant certaines habitudes, il est pos-sible d’accroître son activité physique aubureau. On peut par exemple préférer l’escalier à l’ascenseur (cf. figure 129), selever et même marcher un peu lors del’étude de dossiers et au cours de discus-sions et d’appels téléphoniques ou encorefaire les pauses hors de son bureau.

9.3.3 Postures forcées

En raison de l’agencement de l’écran et duclavier, le travail sur écran implique, encoreplus que pour le travail de bureau classique,des positions assises et des axes du regard(postures contraignantes) bien définis. Enoutre, ce travail exige une forte concentra-tion, ce qui favorise encore l’apparition decontractures musculaires supplémentaires.

Les postures forcées (positions statiques etrigides) peuvent entraîner des troubles del’appareil locomoteur (colonne vertébrale,bras et mains): contractions musculairesdouloureuses, irritations des tendons et desarticulations. Chez les personnes assez jeunes, les mauvaises postures déjà adop-tées peuvent encore s’aggraver, en particu-lier au niveau des vertèbres dorsales.

Ces derniers temps, on a beaucoup entenduparler des troubles musculosquelettiques(TMS) liés à l’utilisation de l’ordinateur. Ils’agit des pathologies causées par le travailsur écran en particulier au niveau des mains,des avant-bras, des épaules et de la nuque.Elles sont imputables à des postures incon-fortables. Toutes les personnes travaillant àun poste de travail exigeant des mouve-ments fortement répétitifs, demandant ounon de la force physique, peuvent êtreconcernées par ce problème. Pour le travailavec des équipements à écran de visualisa-tion, il s’agit de mouvements nécessitantpeu de force, contrairement aux activitésexigeant des efforts physiques répétésimportants. Il est possible de prévenir effi-cacement l’apparition de TMS grâce à unagencement ergonomique du poste de travail, à une modification des structures etdes équipements de travail et à la pratiquerégulière d’exercices de relaxation adaptés.

En général, moins une position corporellesollicite le squelette et les muscles demaintien, meilleure elle est. En revanche, ilfaut bannir toute position statique. Le moyenle plus efficace pour prévenir les troublesconsécutifs à de mauvaises postures estdonc d’éviter la monotonie.

Figure 129Prendre l’escalier au lieu de l’ascenseur.

92

Une importante proportion des posturesprofessionnelles les plus propices à l’alter-nance s’effectue en position assise. Uneassise dynamique, conforme aux règles del’ergonomie, sur un siège de travail fonc-tionnel et correct, c’est-à-dire permettantl’alternance régulière des différentes posi-tions assises, les moments de positiondebout et la marche, maintient les disquesintervertébraux en bon état, favorise l’irriga-tion sanguine des jambes et des fesses,tend et détend les muscles et améliore l’impression de bien-être (cf. figure 130).

Figure 130Diverses positions assises.

93

9.3.4 Problèmes liés à la souris

Ces derniers temps, on rapporte de plus enplus de problèmes liés à l’utilisation de lasouris. On parle même à présent du syn-drome de la souris. On a cependant ten-dance à établir un peu trop vite un rapportexclusif entre des troubles apparaissant auniveau des doigts et pouvant s’étendre jusqu’aux épaules et le syndrome.

Quelques conseils pratiques supplémentai-res pour éviter les problèmes liés à l’utilisa-tion de la souris:● alterner le plus possible l’utilisation du

clavier et de la souris● utiliser les raccourcis clavier (option dis-

ponible pour la plupart des programmes)au lieu de la souris

● ne pas laisser sa main sur la souris lors-que cette dernière n’est pas utilisée

● accorder de nombreuses minipauses à lamain utilisant la souris, masser les zonesdouloureuses pouvant apparaître auniveau des doigts et pratiquer des étire-ments

● placer la souris à hauteur environ du clavier, à portée de main immédiate

● tenir la souris avec la main détendue etnon crispée, l’avant-bras posé sur la surface de travail de la table pendantl’utilisation de la souris

● utiliser un tapis pour souris, éventuelle-ment avec un repose-poignet

● utiliser une souris ergonomique, éven-tuellement équipée d’une roue crantéeen son centre (molette de défilement)

● réduire la vitesse du double-clic ou utiliserà cette fin la touche médiane de la sourissi cette dernière dispose de trois touches

● changer de temps en temps la souris decôté pour pouvoir l’utiliser de l’autre main(on en prend vite l’habitude)

● fixer le fil de la souris sur le bord posté-rieur de la table pour éviter de tirerconstamment sur le câble lors de travauxavec la souris

● garder les mains chaudes, éventuellementen s’aidant d’une petite balle en caout-chouc ou en frottant les mains l’unecontre l’autre

● éviter les jeux exigeant une utilisationintensive de la souris.

Figure 131Gymnastique pour les mains au moyen d’une petite balle.

94

9.3.5 Prévention de la fatigue

Il est possible de prévenir la fatigue grâce àune organisation du travail offrant des acti-vités variées saines. Il est important ausside tirer profit de toutes les occasions per-mettant de bouger. La répartition idéalerecommandée dans le cadre du travail àl’écran est la suivante:

● 60 % en position assise ergonomique en mouvement (au moins assise dynamique)

● 30 % en station debout

● 10 % en déplacement ciblé (y compris p. ex. courses pour l’entreprise, dépla-cement pour aller voir un collègue, accéder à la photocopieuse, à l’impri-merie à l’étage ou en pause).

Il est également important pour la santé dupersonnel que les postes de travail soientagencés conformément aux règles ergono-miques et que la charge psychologique etmentale soit la plus faible possible grâce àdes logiciels adaptés (cf. figure 132).

Il est indéniable que des exercices physi-ques ou d’étirement peuvent nettementaméliorer le bien-être. Ils se pratiquent enposition assise, debout ou couchée. Lespostes de travail actuels offrent rarement lapossibilité d’effectuer des exercices enposition allongée alors qu’ils sont les plusefficaces. Il est cependant toujours possiblede faire de la gymnastique chez soi avantou après le travail, ce qui a l’avantage depermettre la pratique de tous les typesd’exercice. Les figures 133 à 145 présen-tent treize exercices différents pouvant êtreréalisés au travail. Sur le plan ergonomique,l’idéal serait de pouvoir en faire un toutesles heures. Si, contre toute attente, un exer-cice devait occasionner des douleurs, il estrecommandé de l’arrêter sur-le-champ.

Figure 132Mesures de prévention de la fatigue.

Aménagement ergonomique despostes de travail

Exercices d’étirementPauses

Organisation raisonnable du travailActivité mixteAménagement ergonomique deslogiciels

Travailler debout plutôt qu’assisPrendre l’escalier plutôt que l’ascenseur

Mesures de prévention de

la fatigue

95

Figure 133Exercice 1: mobilité dorsale.

Position initialeDebout bien droit,mains sur les reins.

Déroulement del’exercicePencher lentement lehaut du corps vers l’arrière en regardant en direction du plafondsans fléchir les jambes.Rester brièvement dansla position finale encontinuant à respirernormalement.Répéter l’exercice cinq à dix fois.

Figure 134Exercice 2: étirement des épaules, des bras et des mains.

Position initialeBien droit en positionassise, bras détenduset pendant le long ducorps.

Déroulement del’exerciceLever les bras latérale-ment et tendre les cou-des et les mains versl’arrière en poussant lethorax vers l’avant.Rester brièvement dansla position finale encontinuant à respirernormalement. Laisserensuite retomber lesbras. Répéter l’exercice plusieurs fois.

Figure 135Exercice 3: mobilité de la nuque.

Position initialeBien droit en positionassise, index et majeurcontre le menton.

Déroulement del’exercicePousser le menton versl’arrière, en regardanttoujours droit devant soi et en gardant lehaut du corps stable.Rester brièvement dans la position finale.Répéter l’exercice cinq à dix fois.

96

Figure 136Exercice 4: relaxation des muscles latéraux de la nuque.

Position initialeBien droit en positionassise ou debout, chaque main tenant un livre ou une bouteillepleine.

Déroulement del’exerciceLever les épaules engardant brièvementcette position. Laisserretomber les épaules.Répéter l’exercice dix à quinze fois.

Figure 137Exercice 5: relaxation de la partie supérieure de la colonne vertébrale.

Position initialeBien droit en positionassise ou debout, lesbras levés latéralement,pouces dirigés vers lehaut d’un côté et versle bas de l’autre, têtetournée vers le côté du pouce dirigé vers le bas.

Déroulement del’exerciceTourner la tête de l’autre côté tout eninversant la position des pouces. Resterbrièvement dans la position finale.Répéter l’exercice dix à quinze fois.

Figure 138Exercice 6: étirement des muscles latéraux de la nuque.

Position initialeBien droit en positionassise, bras ballantsavec une main accrochée au bord inférieur du siège.

Déroulement del’exerciceTenir d’une main le borddu siège, laisser aller letorse dans la directionopposée et pencherlentement la tête de cecôté jusqu’à ce qu’unétirement latéral de la nuque soit ressenti.Rester brièvement dansla position finale. Répéter l’exercice cinq à dix fois des deux côtés.

97

Figure 139Exercice 7: renforcement et relaxation du dos.

Position initialeTorse à plat sur unetable, mains tenant le bord de la table.

Déroulement del’exerciceContracter les musclesfessiers, puis relever les deux jambes à l’horizontale. Répéter l’exercice dix à quinze fois.

Figure 140Exercice 8: stabilisation et renforcement du dos.

Position initialeGenoux au sol, appuisur les deux mains.

Déroulement del’exerciceEtirer en même tempsle bras gauche et lajambe droite à l’hori-zontale. Faire le mêmemouvement avec lebras droit et la jambegauche.Répéter l’exercice cinq à dix fois.

Figure 141Exercice 9: stabilisation et renforcement de la région lombaire.

Position initialeAllongé sur le dos,genoux fléchis et piedssur le sol.

Déroulement del’exerciceRelever le bassin jusqu’à ce que le dos et les cuisses formentune ligne droite.Répéter l’exercice dix à quinze fois.

98

Figure 143Exercice 11: étirement des muscles dorsaux.

Position initialeBien droit en positionassise avec les deuxmains posées sur lanuque, coudes versl’avant et toujours encontact entre eux (et ce pendant toutl’exercice).

Déroulement del’exerciceLever les coudes vers le haut, les mainsposées légèrement sur la nuque. Resterbrièvement dans laposition finale.Répéter l’exercice dix à quinze fois.

Figure 142Exercice 10: renforcement et relaxation des muscles de la nuque.

Position initialeTorse allongé sur latable, front en appui sur un livre à plat sur la table.

Déroulement del’exerciceLever brièvement la tête en regardant toujours vers le bas, sur la table. Rester brièvement dans cetteposition. Laisser revenirla tête à sa position initiale et reposer lefront sur le livre.Répéter l’exercice dix à quinze fois.

Figure 144Exercice 12: étirement des muscles des épaules.

Position initialeBien droit en positionassise avec les mainscontre la nuque et les coudes dirigés latéralement vers l’extérieur.

Déroulement del’exerciceRamener les coudesvers l’arrière, les mainsposées légèrement surla nuque en veillant àregarder droit devantsoi. Rester brièvementdans la position finale.Répéter l’exercice dix à quinze fois.

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Figure 145Exercice 13: étirement des muscles dorsaux.

Position initialeBien droit en positionassise avec les mains à l’avant entre les cuisses.

Déroulement del’exerciceFléchir le torse, tête etbras pendant vers lebas, en essayant detoucher le sol avec lesmains. Rester briève-ment dans la positionfinale en continuant àrespirer normalement. Répéter l’exercice plusieurs fois.

Petits exercices

Des petits exercices à peine perceptiblespar l’entourage contribuent aussi à amélio-rer la sensation de bien-être. Il est ainsi trèsstimulant de frapper sur le sol avec sestalons lorsqu’on est assis à un pupitre. Pourse reposer, on peut aussi effectuer desmouvements circulaires avec ses yeux pourcesser de fixer l’écran et ainsi relâcher lanuque. Cette détente est encore meilleurelorsque les mains sont croisées derrière lanuque. Souvent, plusieurs inspirations etexpirations profondes suffisent à faire desmiracles. Certaines entreprises ont introduitdes minisiestes au moment de la pause demidi. Il est cependant trop tôt pour faire lepoint sur ce concept.

100

9.4 Recommandations

Il est tout à fait possible de travailler surécran sans développer de troubles pour lasanté, à condition de respecter les principessuivants:

Figure 146Bouger au bureau [1].

Le siège de travail doit être correctement réglé et adapté (hauteur, dossier, inclinaison, éventuellement assise dynamique) à son utilisateur(taille, poids).

La hauteur de la table de travail doit être adaptée à la hauteur d’assiseet à la taille de l’utilisateur du poste de travail.

L’utilisation d’un repose-pieds peut contribuer à optimiser les rapportsde hauteur (surtout lorsque la table n’est pas réglable en hauteur).

Entre le bord de la table et du clavier doit exister un espace libre d’environ 20 cm pour pouvoir poser les mains. Il peut être utile d’utiliserun appui pour avant-bras.

Il est avantageux d’utiliser un bloc numérique séparé en cas de saisienumérique fréquente.

Il faut garder suffisamment de place pour la souris et utiliser un tapispour souris. Il existe des tapis avec appui pour avant-bras. La sourisdoit pouvoir être manipulée de façon souple en gardant les éminencesthénar et hypothénar posées sur la table.

L’écran doit se trouver le plus bas possible sur la table (ligne du regardentre l’œil et le centre de l’écran inclinée vers le bas dans un angled’environ 30 °). Cette recommandation est de toute importance pour lespersonnes presbytes portant des verres correcteurs. L’unité centrale nedoit pas être installée sous l’écran, mais sous la table de travail (ce quiest aussi avantageux au niveau du bruit).

Selon la taille de l’écran, la distance entre l’œil et l’écran doit être entre50 et 90 cm environ.

Il faut éviter les réverbérations générées par les luminaires et les fenêtresen disposant correctement l’écran.

Des exercices réguliers de relaxation et d’étirement aident à prévenir lestroubles physiques. Les mains sont aussi concernées (par leur activitésur le clavier et la souris).

Il faut faire de l’exercice dans la vie quotidienne et au bureau chaquefois que l’on en a l’occasion (cf. figure 146).

Tableau 9Principes à respecter pour un travail sur écransans douleur.

Lors de l’apparition de troubles tels queyeux qui brûlent ou qui pleurent, céphalées,alors que l’aménagement des luminaires etdu poste de travail est optimal, il est recom-mandé d’aller consulter un ophtalmologuepour un examen de la vue. La plupart desgens commencent à devenir presbytes àpartir de 40 ans, ce qui rend le plus souventindispensable le port de lunettes de correc-tion.

Lorsque c’est possible, il faut éviter, grâceà une organisation appropriée du travail(tâches variées), les tâches sur écran mono-tones et mal équilibrées (postures contrai-gnantes, surmenage).

L’humidité de l’air ne doit pas être inférieureà 30 %. Quand le niveau sonore est tropélevé, il est nécessaire de localiser les sour-ces sonores et de les éliminer au maximumou de les exporter dans d’autres locaux par exemple. A l’inverse, lorsque le niveausonore est trop faible, il faut créer un fondsonore (par exemple bruit de la climatisa-tion.

101

10 Aspects psychologiques des tâches et du travail à effectuer

Introduire une nouvelle technologie informa-tique (nouveaux logiciels de bureau, systè-mes de production, de planification et decommande, etc.) ou modifier fondamentale-ment le système en place ne revient pas aumême qu’acheter de nouvelles machines.Pour être plus parlant, on pourrait dire que«l’agencement des logiciels s’apparente (le plus souvent) à un aménagement du tra-vail».

Les systèmes de logiciels modernes intégrésprésentent souvent une architecture ouverte,de sorte qu’ils n’imposent pas, par leurtechnologie, un mode d’utilisation et uneorganisation du travail strictement déter-minés. Ces systèmes offrent un immensepotentiel d’amélioration, mais présententaussi certains risques. Leur réorganisationpeut rendre le travail plus intéressant ou plusennuyeux si la division des tâches devientencore plus forte.

Ce chapitre propose aux utilisateurs inté-ressés et aux personnes concernées parl’introduction de nouvelles technologies desconseils et des informations sur les princi-paux éléments dont il faudrait tenir comptepour protéger leurs intérêts lors de telschangements.

10.1 Critères généraux d’aménagement

Des logiciels modernes ne peuvent êtreintroduits de manière rentable que si l’entreprise a réfléchi aux conséquences,voulues ou non, de cette introduction surl’organisation du travail et les cycles de travail. En effet, elle s’accompagne souventde changements profonds des conditionsde travail des personnes concernées.

10.1.1 Critères pour les tâches à effectuer

Lorsqu’il est prévu d’équiper une majoritéde postes de travail d’une entreprise enécrans ou en ordinateurs individuels, il estimportant de tenir compte des élémentsassurant un travail acceptable par le travail-leur et se rapportant aux tâches à effectuer.Pour ce faire, il convient de remplir les quatre conditions suivantes:

● L’activité menée n’occasionne pas delésions physiques:

l’apparition de lésions physiques et/ou psychophysiques peut en général êtreconstatée de façon objective et doit entraî-ner l’amélioration des conditions de travail.Exemples de troubles: maladies stomacalesou intestinales consécutives à plusieursannées de travail en rotation y compris denuit, maladie rhumatismale dégénérative àla suite d’activités effectuées assis à unposte de travail au mobilier non conformeaux règles ergonomiques.

● L’activité menée n’altère pas la qualitéde vie:

l’altération de la qualité de vie est difficile àconstater avant qu’elle ne devienne bienréelle. Il s’agit essentiellement du bien-êtresocial et psychique de l’individu. Exemplesd’altération: impression d’être sous pression(contrainte de temps et/ou rémunération enfonction du rendement), passage dépressifdû à un isolement social, limitation descontacts sociaux possibles en raison d’uneactivité en trois-huit, maladies psychosoma-tiques dues à un stress prolongé.

102

● L’activité menée favorise le développement personnel:

l’individu se développe aussi à travers sonactivité professionnelle. Des tâches adaptéesau travailleur sont donc essentielles (voirpoint 10.1.2).

● L’activité menée est acceptable:

une activité professionnelle acceptable cor-respond aux besoins individuels ainsi qu’auxvaleurs et normes de la société ou d’ungroupe. Cette acceptation diverge fortementselon les qualifications et les aspirations dela personne concernée. Plus l’utilisateur aun niveau d’instruction élevé, plus il aspireà des tâches complexes et enrichissantes.

En résumé, on peut caractériser une tâcheacceptable comme une tâche non préjudi-ciable à la santé psychophysique du travail-leur, à son bien-être psychosocial (ou seule-ment à court terme), correspondant à sesbesoins et à ses qualifications, garantissantsa participation collective et/ou individuelleà l’élaboration du travail et favorisant ledéveloppement de son potentiel et de sescompétences.

10.1.2 Sept critères pour un travail bien élaboré

Source: norme NF EN ISO 9241 «Exigencesergonomiques pour travail de bureau avecdes terminaux à écrans de visualisation(TEV). Partie 2: guide général concernantles exigences des tâches»

● Prise en compte des utilisateurs:

l’élaboration des tâches devrait tenir comptede l’expérience et des capacités du groupeutilisateur. De la sorte, le personnel concernén’a pas l’impression qu’il existe une utilisa-tion déterminée, mais qu’elle est adaptée àchaque individu. La charge de travail doitêtre adaptée, sur le plan tant qualitatif quequantitatif.

● Tâches variées:

on entend par tâches variées des activitésimpliquant diverses capacités et connais-sances (p. ex. entendre, lire, parler, planifier,exécuter) et différentes postures corporelles

(position assise, debout, marche, etc.) pourleur réalisation et la prise de décision qu’ellesexigent.

● Travail global:

on entend par travail global une successionde tâches effectuées de façon autonomedu début à la fin (préparation, exécution,contrôle) et dont le personnel peut vérifierlui-même si les résultats sont conformesaux exigences fixées.

● Définition univoque des tâches:

une définition univoque des tâches aide lepersonnel à connaître sans ambiguïté laqualité et la quantité de travail attendues etle délai d’exécution. La tâche doit permettreau travailleur d’apporter une contribution,constructive pour lui, au système global.

● Marge d’initiative:

disposer d’une marge d’initiative signifie icipouvoir décider soi-même des modes etdes équipements de travail et de l’utilisationdu temps imparti. Au lieu d’exécuter passi-vement les ordres, le travailleur utilise sonexpérience pour son travail et peut ainsieffectuer, dans les moments de calme, destâches exigeant par exemple une forteconcentration.

● Feed-back et soutien:

le travailleur doit obtenir des réactionscompréhensibles vis-à-vis de son travail. La réponse des logiciels doit être univoqueet possible. Pouvoir communiquer correcte-ment facilite grandement le travail. Il s’agitnotamment de pouvoir demander conseil àun collègue ou d’informer de façon simplesur les problèmes existants. Les cycles detravail doivent donc favoriser ou garantir lacommunication et la coopération entre col-lègues. En effet, une réaction positive de lapart des collègues ou des supérieurs sur laqualité du travail apporte un soutien moralet peut même contrebalancer les effets dustress.

103

contraintes, pèsent le moins possible surl’utilisateur.

● Transparence:

l’utilisateur devrait pouvoir se faire une idéecorrecte de la logique interne du programmeainsi que du type, du moment et de l’envergure des réactions provenant du système. Plus le système est facile à com-prendre, plus ce critère est facile à remplir.

● Domination:

il s’agit de la répartition du pouvoir décision-nel entre l’utilisateur et l’ordinateur en ma-tière d’accès à l’information et de marged’initiative pour l’exécution des tâches. Plusce pouvoir est dans les mains de l’utilisateur,moins ce dernier est asservi à la machineet plus grande est la satisfaction des critèresd’une répartition des tâches acceptable parle travailleur.

● Flexibilité:

il s’agit de la possibilité de modifier la ré-partition du pouvoir décisionnel et destâches entre l’utilisateur et la machine. S’ilexiste par exemple pour une fonction plu-sieurs degrés de domination, on disposealors d’une répartition flexible. L’utilisateurpeut déléguer à la machine, partiellementou complètement, des tâches qu’il a lui-même définies.

● Possibilité de développement:

une tâche incite à améliorer ses connais-sances lorsqu’elle permet de développer etapprofondir son savoir. Elle entretient ainsila vivacité de l’esprit et augmente les quali-fications professionnelles.

En cas de changement, il est importantd’impliquer le personnel dès la phase deplanification de la transformation à venir. Eneffet, il connaît bien le travail et les exigencesspécifiques qu’un nouveau logiciel doit rem-plir. En outre, il est ainsi possible de réduireles réticences et les peurs liées à l’introduc-tion de ce changement.

Lors de restructurations de plus grandeampleur, p. ex. mise sur pied de groupes detravail partiellement autonomes, il convientde toujours tenir compte des travailleurs nevoulant ou ne pouvant pas avoir les qualifi-cations nécessaires. La grande flexibilitédes nouvelles technologies permet souventd’intégrer dans l’organisation du travail degroupes partiellement autonomes des per-sonnes peu qualifiées sans porter préjudiceau travail et aux résultats.

10.1.3 Critères de partage des tâches entre l’ordinateur et l’être humain

Pour décrire ces liens, on utilise la notion detriangle d’élaboration (cf. figure 147). Larelation demeurant dans les mains de l’utili-sateur appartient au domaine de l’ergonomieinformatique. Ce paragraphe présente lescritères de la relation «tâche-ordinateur»d’après la figure 147.

Les principales questions sont: quellesfonctions doit-on automatiser? Commentse présente la nouvelle tâche en interactionavec l’ordinateur? La réponse à ces ques-tions se rapporte au domaine d’élaborationde la répartition des fonctions entre l’hommeet la machine, régi par les quatre critèressuivants:

● Liens:

il s’agit de toutes les contraintes imposéesà l’utilisateur par la machine telles que letemps, le lieu, le processus de traitement. Il est donc souhaitable que ces liens, ces

TTâche

UUtilisateur

OOrdinateur

Figure 147Triangle d’élaboration:Tâche (T) – Utilisateur (U) – Ordinateur (O).

104

10.2 Problèmes fréquents et approches de solutions

L’expérience prouve que les différents trou-bles dont se plaignent souvent les person-nes travaillant sur écran ne sont qu’en partieimputables à ce type de travail. Il est fré-quent que l’organisation du travail, la naturedes tâches et le climat social jouent un rôleplus important. Ainsi, le stress, l’impressionde surmenage, la monotonie et la sous-utilisation des capacités de l’utilisateur peuvent provoquer des troubles psychiqueset physiques, qui peuvent être amplifiés parun contrôle mal ressenti effectué par lessupérieurs ou une machine. En outre, uneorganisation du travail inappropriée et/oud’une mauvaise ambiance au sein de l’en-treprise peuvent aussi nuire au bien-être del’utilisateur.

10.2.1 Stress lié à l’activité

A l’instar de nombreuses autres activités, letravail sur écran peut entraîner du mauvaisstress, à savoir un état désagréable d’exci-tation permanente et de tension. Cet étatest dû à l’incertitude du travailleur quant àses capacités à réaliser une tâche qui luiincombe et qu’il juge importante ou à satis-faire à une exigence. Il se manifeste pardiverses réactions: peur, énervement, frus-tration, agitation, manque de réflexion, etc.et divers symptômes physiques tels que laperte de sommeil, troubles gastro-intestinauxet céphalées.

Le mauvais stress nuit donc tant au bien-être qu’à la santé du travailleur (cf. figure 148).

Les facteurs de stress sont multiples: surmenage, situations angoissantes ainsiqu’autres éléments psychosociaux. Lequestionnaire sur les causes du stress de la page 107 aide à détecter certains facteursde base.

10.2.1.1 Charge de travail trop forte

Problème:une charge de travail trop forte apparaîtlorsque l’on a trop de travail et que l’onn’en voit pas la fin. Il arrive qu’une pressionexcessive au niveau des délais entraînestress et surmenage.

Approche de solution:une trop forte charge durable de travailainsi qu’une pression au niveau des délaisdoivent être éliminées grâce à une réorga-nisation du travail ou à la réduction de lacharge de travail.

10.2.1.2 Exigences de qualité excessiveset sentiment d’insécurité

Problème:des exigences de qualité deviennent exces-sives lorsque la personne concernée doitfournir des efforts excessifs, par exemple enl’absence des qualifications ou des capaci-tés d’adaptation requises, pour effectuerune tâche.

Des changements et des nouvelles métho-des de travail peuvent entraîner un senti-ment d’insécurité lorsque le travailleur nesait pas exactement ce qui va arriver et s’il sera à la hauteur. Lorsqu’il s’agit d’unsystème complexe, il arrive que le travailleurse sente surmené et incapable de com-prendre cette technologie par manque deconnaissances techniques. Des peurs peuvent alors apparaître, notamment lapeur de ne pas être capable d’effectuerson travail et, par conséquent, de perdreson emploi.

Ces peurs peuvent aussi être liées auxconséquences supposées du travail infor-matisé sur la santé telles que la peur desrayonnements ou la peur de perdre la vue.

Figure 148Différents facteurs de stress.

105

Elles nuisent non seulement au bien-êtreindividuel, mais aussi à l’enregistrement etau traitement des informations.

Approche de solution:il faut prendre au sérieux ces peurs quipeuvent être canalisées de deux façons.D’une part, il est important que l’employeurvérifie si les personnes concernées reçoiventune formation adéquate pendant leur tempsde travail, notamment juste avant et pendantl’introduction de la nouvelle technologie enquestion.

D’autre part, dans le cas d’un système tropcompliqué à utiliser, une amélioration de lastructure du dialogue ou de l’interface utili-sateur (voir liens utilisateur-ordinateur de lafigure 147) sous la houlette d’experts energonomie et en collaboration avec les per-sonnes concernées peut s’avérer utile.

Il n’est pas rare que différents facteursgénérateurs de peurs créent du stress (cf. figure 149).

Les autres peurs peuvent être combattuespar une information concrète, de préférenceau cours d’entretiens individuels. Lorsqu’ellesconcernent le système, les appareils et leposte de travail, il est préférable qu’ellessoient traitées par une personne désignéepar la Direction et spécialisée dans l’utilisa-tion des appareils à écrans de visualisation.

La meilleure façon d’éviter l'apparition d’unsentiment d’insécurité est d'aménager leposte de travail en concertation ou en col-laboration avec le personnel dans le cadred'un processus planifié. Cette démarcheparticipative débute souvent par la défini-tion du système d'application qui sert debase à l'élaboration du système technique.Le système d'application comprend lesdomaines de l'organisation du travail, dela réglementation de mise en œuvre etdes mesures de gestion du personnel telles que la qualification, le droit de parti-cipation et de cogestion et le suivi.

Figure 149Avoir peur d’une technologie peut occasionner des céphalées.

10.2.1.3 Facteurs de stress psychosociaux

Problème:divers éléments psychosociaux perturbants,qui ne sont pas propres au travail sur écran,peuvent entraîner du stress ou l’aggraver,tels que:

● la reconnaissance insuffisante du méritepersonnel

● le manque d’informations sur la planifica-tion, l’organisation et les résultats du travail

● les conflits avec la hiérarchie, des collè-gues, des clients, etc.

● l’existence de systèmes de contrôle inadaptés sur le plan psychologique

● le manque d’avancement

● la sécurité de l’emploi incertaine

● le manque de responsabilités personnel-les

● des tâches inintéressantes ou sansgrand sens

● des contacts sociaux limités pendant le temps de travail

● une trop grande exigence vis-à-vis de soi(recherche de la perfection).

106

Approche de solution:une réorganisation adéquate des tâchesconstitue le meilleur moyen d’éliminer lestress occasionné par une mauvaise élabo-ration des tâches ou du travail.

Le stress occasionné par un manque d’autonomie ou de marge d’initiative estencore plus grave s’il s’accompagne d’unetrop grande charge de travail. En revanche,si cette surcharge existe dans le cadre d’uneautonomie et d’une marge d’initiative réelles,elle peut s’avérer stimulante et encouragerune augmentation de la productivité.

Le stress occasionné par une mauvaisegestion de la hiérarchie doit être pallié parune formation complémentaire en la matièredes chefs concernés. La tâche de directiondevient de plus en plus un service de l’orga-nisation au bénéfice du personnel. Son rôledoit être d’assister le personnel dans l’exé-cution de son travail et non de se cantonnerà sa surveillance. Un bonne direction doitcontribuer au développement et à la pro-motion du savoir-faire et des pensées indi-viduels à tous les niveaux de l’entreprise.

10.2.2 Fatigue consécutive à des tâches monotones et peu variées

Problème:certaines tâches à des postes informatisés,notamment de saisie de données, s’avèrentmonotones et peu variées. Ces activités peustimulantes réduisent le rendement et lebien-être physique et psychique de la per-sonne concernée. Elles se caractérisent par:

● des opérations répétitives,

● une marge d’initiative individuelle réduite(le travail ne demande pratiquementaucune décision),

● des contacts humains limités (absencede relations sociales au travail).

Ces activités monotones et répétitives nepermettent au travailleur qu’une utilisationrestreinte et trop spécialisée de ses capaci-tés. Cette sous-utilisation crée un état defatigue qui réduit le rendement (baisse del’attention et de la réactivité) et peut, à lalongue, entraîner des maladies psychoso-matiques. Contrairement à une véritable

fatigue, il est possible de rétablir une bonneproductivité et un état satisfaisant de bien-être en modifiant l’activité.

Approche de solution:une tâche monotone et peu motivante nepeut être évitée que grâce à sa réorganisa-tion. Il peut s’agir par exemple d’alterner lestâches sur écran et les tâches offrant uneplus grande autonomie. Pour les postes detravail mixtes, la proportion de travail pure-ment sans écran devrait être au moins de50 %.

Il est possible d’éliminer les effets négatifsde l’activité professionnelle au moyen d’unquestionnaire sur les causes de stress (cf. tableau 10).

10.2.3 Satisfaction au travail

L’expérience prouve que, en général, untravailleur satisfait est plus productif, moinsabsent et plus endurant qu’un travailleurinsatisfait. La satisfaction au travail dépendnotamment:

● de l’attitude du travailleur face à son travail et sa nature,

● de la sécurité de l’emploi,

● de l’aménagement du poste de travail,

● des relations sociales avec les collègueset la hiérarchie,

● des possibilités d’avancement et

● de rémunération.

Le juste équilibre entre vie professionnelleet privée ainsi que la situation extraprofes-sionnelle (famille, etc.) contribuent aussigrandement à cette satisfaction. Le poidsdonné à chaque critère varie selon les indi-vidus et les exigences individuelles. Plusl’utilisateur a un niveau d’instruction élevé,plus ses aspirations en la matière sont importantes (voir critère du travail accepta-ble au point 10.1.1).

L’amélioration de la satisfaction au travail etdonc de la qualité du travail sur écrannécessite par conséquent de tenir comptenon seulement du contenu et de la naturedu travail et de l’aménagement du poste detravail, mais aussi des capacités et desqualités individuelles.

107

Tableau 10Questionnaire sur les causes de stress.

oui ne sais nonpas

Au travail

quantité de travail trop importante

tâches trop compliquées

interface utilisateur trop complexe

ordres ou attentes peu clairs

responsabilités peu claires

pouvoir décisionnel ou marge d’initiative restreints

sollicitations physiques trop spécialisées

tâches sans grand intérêt

responsabilités trop importantes (risque de dommages corporels ou matériels)

interruptions et dérangements trop fréquents

préparation du travail insuffisante

pauses trop rares, voire inexistantes

conditions de travail en équipe défavorables

nuisances ambiantes (bruit, poussières, chaleur, etc.) excessives

conflits trop graves ou fréquents avec la hiérarchie

Durant les loisirs et dans le privé

conflits trop intenses avec son partenaire

conflits trop intenses avec les enfants

conflits trop intenses avec des amis

quantité de travail domestique et professionnel trop importante

ennuis financiers trop importants

activités de temps libre trop nombreuses (loisirs, sports, associations, etc.)

contacts sociaux trop réduits

Autres causes:

Parmi les conditions suivantes, lesquelles s’appliquent à votre situation

108

L’idéal serait de pouvoir distribuer à chacunle travail qui lui convient le mieux et danslequel il peut se réaliser le plus aisément.

10.2.4 Organisation du travail

Problème:étant donné la diversité des utilisations desappareils à écran de visualisation, il n’estpas possible d’édicter des règles universel-les pour l’organisation appropriée du travailsur écran. Sur le plan ergonomique, lesactivités habituelles sur écran se distinguentpar les éléments suivants:

● durée totale du travail sur écran

● nature et intensité des tâches de lecture

● fréquence de la saisie de données

● durée des temps d’attente liés au système

● proportion des tâches monotones,ennuyeuses ou intéressantes, motivantes

● vitesse d’exécution du travail requise,influence de l’utilisateur sur cette vitessed’exécution

● contrôle de la vitesse d’exécution (p. ex.vitesse de frappe) par la hiérarchie

● alternance de tâches sur écran et sansécran

● marge d’initiative de l’utilisateur de l’écranpour la répartition et l’élaboration de sontravail.

En fonction des besoins, la Direction dechaque entreprise doit désigner au moinsun responsable de l’aménagement, del’équipement et du contrôle des postes detravail informatisés ainsi que de la forma-tion du personnel. Ce responsable disposede la formation et de la documentationrequises. Sa mission consiste notammentà vérifier périodiquement pour tous lespostes informatisés si des modificationsinadéquates sur le plan ergonomique ontété apportées par les utilisateurs.

Approche de solution:en matière d’ergonomie et de psychologiedu travail, il convient de tenir compte deséléments suivants pour l’organisation dutravail:

● une analyse exacte des tâches à effectueret des besoins de l’entreprise est néces-

saire pour pouvoir choisir le systèmeinformatique adéquat. Elle doit être faiteavant son installation par un spécialiste(et non pas par le responsable desachats);

● toute installation, tout changement despostes de travail informatisés ou toutemodification radicale du système, de latechnologie et de l’organisation du travaildoivent être évoqués le plus tôt possibleavec les travailleurs concernés afin deleur permettre de bénéficier d’un conseilspécialisé le cas échéant et de fairevaloir leur droit de regard;

● avant d’accepter ou de commencer uneactivité sur écran, le travailleur concernédevrait pouvoir recevoir une formation etdes informations sur cette activité. Laformation comprend de préférence leséléments suivants:– vue d’ensemble sur le système

informatique utilisé,– utilisation du système en rapport avec

les tâches concrètes à réaliser,– sensibilisation à l’ergonomie pour

l’agencement des postes de travail informatisés, notamment à l’importancede l’adaptation individuelle des appa-reils et des sièges de travail;

● les supérieurs devraient recevoir une for-mation leur apprenant à se comportercorrectement sur le plan psychologiqueavec le personnel travaillant sur écran;

● les tâches sur écran sont intéressanteslorsqu’elles sont variées et globales.Dans la pratique, elles sont cependantsouvent trop délimitées. Il serait souhai-table qu’elles soient rattachées à destâches mixtes plus motivantes;

● les tâches monotones demandant denombreuses lectures de données surl’écran ou exclusivement de la saisie de données dans un délai imposé nedevraient pas constituer plus de la moitiéde l’activité totale. Lorsque cela n’estpas possible pour des raisons de gestion,accroître le nombre de pauses courtesaméliore la situation. ll est à noter quedes pauses régulières conduisent à uneaugmentation de la qualité et de la quan-tité de travail effectué. Pouvoir organisersoi-même la répartition de son travail surla journée peut aussi jouer un rôle positif;

109

● le contrôle de la productivité comptabili-sant le nombre de fautes de frappe, decorrections, d’interruptions du travail, etc.,a un effet négatif sur le bien-être psycho-social du personnel. Cette surveillancedes supérieurs devrait se faire ouverte-ment, et non à l’insu du personnel nidepuis la fenêtre ou la baie vitrée dubureau du chef;

● le transfert aussi large que possible desresponsabilités en matière de répartitiondu travail, des pauses, etc. au personnela une action psychosociale toujoursbénéfique et contribue souvent à l’amé-lioration de la qualité du travail.

Durée du travail sur écran, réglementation des pauses

Il n’est pas possible d’édicter une limitegénérale du travail qui s’appuierait sur desolides connaissances scientifiques. Ellediffère en effet fortement selon les activités.

La question concernant une limitation dutemps passé devant un écran se pose fré-quemment, notamment lors de l’élaborationde contrats collectifs de travail. Un travailmal équilibré peut occasionner des surme-nages et, pour des raisons ergonomiques,ne devrait pas durer toute la journée. Cetteremarque vaut tant pour certaines formesde travail sur écran (p. ex. la saisie de données toute la journée) qui sollicitent enparticulier les yeux et leur imposent uneadaptation aux changements permanentsdes distances visuelles, ce qui peut fatiguerles muscles des yeux, que pour d’autresactivités telles que celles de caissières desupermarché, de chercheurs utilisant desmicroscopes ou pour les tâches entraînantdes postures contraignantes difficiles à éviter.

En ce qui concerne le travail sur écran, lecritère de limitation n’est pas l’écran en tantque tel, mais les différents éléments gênantsprovenant de son utilisation (forte concen-tration requise, délais, surmenage du sys-tème main-bras à la suite de mouvementsmonotones et répétitifs, fatigue visuelle,troubles psychiques, voire postures nonnaturelles).

Ainsi, dans l’administration fédérale, lestâches sur écran particulièrement contrai-gnantes (travail uniquement sur écran, travail intensif et monotone offrant peud’autonomie et/ou peu de contacts sociaux)représentent au maximum la moitié dutemps de travail quotidien lorsqu’il n’est paspossible de proposer des tâches mixtespour des raisons d’organisation du travail.

En général, il devrait être possible d’organi-ser le travail de façon à alterner tâches surécran et autres tâches demandant un effortphysique ou, du moins, une modification deposition et une interruption du travail surclavier. L’impossibilité de proposer, pourdes raisons d’organisation, des tâches mixtes doit pouvoir être compensée par lamultiplication des pauses courtes.

De nombreuses entreprises accordent unepause de quinze à vingt minutes toutes lesdeux heures à leur personnel travaillant toujours sur écran. De telles pauses per-mettent une meilleure communication interneque les pauses courtes de cinq à dix minu-tes toutes les heures, bien que ces derniè-res soient préférables du point de vue de laphysiologie du travail.

Les connaissances actuelles en matière dephysiologie du travail justifient certainesdérogations quant aux prescriptions de laLoi sur le travail pour la durée minimale despauses.

Les pauses imposées par l’activité profes-sionnelle menée (p. ex. les temps de répon-se de l’ordinateur) s’avèrent gênantes etplutôt peu récupératrices. Elles ne peuventse substituer aux pauses régulières.

110

En principe, il conviendrait d’éviter touteactivité annexe durant les pauses telle queconsulter Internet, écrire des lettres privéesou jouer. Le cas échéant, il faudrait arrêterl’ordinateur. Il est recommandé de pratiquerquelques exercices pour détendre les mus-cles du dos, des épaules et des mains (voirfigures 133 à 145). Aller prendre un cafédans la salle de pause ou à la cafétériaoblige le corps à bouger, peut créer descontacts sociaux et détend (cf. figures 150et 151). On peut utiliser un espalier pourdécontracter les muscles si l’on en a un àdisposition.

Figures 150 et 151Salles de pause.

111

11.1 Seco – Direction du travail

Travail et santé

Stauffacherstrasse 101, 8004 Zurich, tél. 043 322 21 00, fax 043 322 21 19

Inspections fédérales du travail

Eidg. Arbeitsinspektion Ost,Stauffacherstrasse 101, 8004 Zurich, tél. 043 322 21 20, fax 043 322 21 29

Inspection fédérale du travail Ouest, Petit-Chêne 21, 1003 Lausannetél. 021 317 58 50, fax 021 311 02 82

11.2 Inspections cantonales du travail

Voir annuaire téléphonique électronique pourobtenir les adresses et les numéros de télé-phone actuels.

11.3 Organisations diverses

Institut für Hygiene und Arbeitsphysiologie(IHA), ETH-Zentrum, NW, 8092 Zurich, tél. 01 632 39 73, fax 01 632 11 73

Société suisse pour l’ergonomie«Swissergo», c/o Institut für Hygiene undArbeitsphysiologie, ETH-Zentrum,Clausiusstrasse 25, 8092 Zurich, Internet: www.swissergo.ch

SLG Association suisse de l’éclairage,Postgasse 17, 3011 Berne tél. 031 313 88 11, fax 031 313 88 99,Internet: www.slg.ch

Institut universitaire romand de Santé auTravail (IST), rue du Bugnon 19, 1011 Lausanne 11, tél. 021 314 74 21, fax 021 314 74 20

11.4 Suva

Tél. 041 419 51 11Commandes par fax au 041 419 59 17 ousur Internet: www.suva.ch/waswo

La Suva a édité sur le thème du travail sur écran les moyens d’information et lematériel pédagogique suivants:

Matériel pédagogique

Programme pédagogique interactif sur lesite Internet de la Suva (www.suva.ch) pourla formation du personnel travaillant à despostes de travail informatisés à la questionde l’ergonomie de ces postes.

Brochures et affichettes

44034 Brochure «Le travail à l’écran de visualisation. Informations importantes pour votre bien-être».24 pages, version abrégée de la présente brochure

84021 Postes de travail informatisés. Dix conseils pour votre santé et votre bien-être

55113 Affichette A4 «Ergonomie et travail à l’écran de visualisation: bonne hauteur, bon travail!»

55149 Affichette A4 «Votre dos a besoin de bouger»

11 Services d’information et de conseil,équipements de travail

Listes de contrôle

Listes de contrôle disponibles auprès de laSuva:

● Acquisition d’écrans de visualisation,Suva, réf. 67049.f

● Mobilier pour postes de travail informati-sés, Suva, réf. 67050.f

● Eclairage des postes de travail informati-sés, Suva, réf. 67051.f

● Bien travailler à l’écran de visualisation,Suva, réf. 67052.f

Ces listes de contrôle peuvent être directe-ment téléchargées à partir du site de la Suva(www.suva.ch\listesdecontrole ➞ ergonomie,en format pdf).

Ces listes de contrôle doivent permettre desensibiliser le personnel aux aspects ergo-nomiques et l’aider à résoudre seul les pro-blèmes simples. Elles ne dispensent pas dedemander conseil et aide aux experts energonomie.

Listes de fournisseurs

Listes de fournisseurs disponibles auprèsde la Suva (et constamment actualisées)pour des produits particuliers:

● n° 86958 pour les pupitres pour stationdebout

● n° 86960 pour les sièges de bureau

● n° 86966 pour divers produits tels que claviers ergonomiques, écrans anti-éblouissement

● n° 86970 pour les éducateurs visuels(gymnastique des yeux)

112

113

12 Ouvrages spécialisés

12.1 Ouvrages en français

(1) Directive 90/270/CEE concernant les pres-criptions minimales de sécurité et de santé relatives au travail sur des équipements à écran de visualisation

(2) Dossier «L’aménagement du poste de travail à écran de visualisation», www.apsxam.com/pdf/fiche/FT13.pdf

(3) Dossier Solution constructive n° 10 «Investir dans l’éclairage des bureaux: des retombées pour les employés et pour l’environnement», Institut de recherche en construction (IRC), Conseil national de recherche du Canada, décembre 1997 ISSN 206-1239

(4) Ergonomie: aménagement des postes de travail, document suisse de la CUSSTR

(5) Site Internet de I’Institut national de rechercheet de sécurité (INRS) en France: www.inrs.fr qui propose de nombreux dossiers sur l’ergonomie, les TMS, le travail sur écran, etc.

(6) Revue de mars 2003 de l’INRS: Travail et sécurité n° 627, article «Centres d’appels téléphoniques – les galériens du tertiaire», p. 27-33

(7) Revue d’avril 2003 de l’INRS: Travail et sécuritén° 628, Fiche pratique de sécurité ED 108 «Les centres d’appels téléphoniques»

(8) Brochure de l’INRS: «Le travail sur écran en 50 questions»

(9) Manuel «Sécurité et ergonomie du poste de travail», réf. 297660-052, de l’entreprise Hewlett-Packard, téléchargeable à l’adresse Internet www.hp.com/ergo

12.2 Ouvrages en allemand et en anglais

(1) SLG/LiTG/LTAG/NSVV: Handbuch für Beleuchtung, ecomed Fachverlag, Landsberg, 1992.

(2) Friedrich Blaha (Hrsg): Trends der Bildschirm-arbeit, Springer-Verlag, Wien, 2001.

(3) E. Grandjean: Physiologische Arbeitsgestal-tung, Leitfaden der Ergonomie, Ott Verlag, Thun, 1991.

(4) H. Krueger, W. Müller-Limmroth: Arbeiten mit dem Bildschirm, aber richtig! Bayerisches Staatsministerium für Arbeit und Sozialordnung, München, 1989 (9. Auflage).

(5) Th. Fellmann, U. Bräuninger, R. Gierer, E. Grandjean: An ergonomic evaluation of VDTs, Behaviour and information technology, Vol. 1, No. 1, 1982, 69-80.

(6) Arbeitswissenschaftliche Erkenntnisse: Bildschirmarbeitsplätze, Bundesanstalt für Arbeitsschutz, Dortmund, 1989.

(7) O. Höhnke, A. Ramme: Bewegung und Entspannung am Arbeitsplatz, G. Thieme Verlag, Stuttgart, 1990.

(8) D. Sellers: Computer - aber sicher, Midas Verlag, St. Gallen, Zürich, 1996.

(9) D. Rudolph: Ergonomie an Bildschirmarbeits-plätzen, Raab Karcher Elektronik GmbH, Nettetal, 1994.

(10) H. R. Ris: Beleuchtungstechnik für den Praktiker, vde-verlag GmbH, Berlin und Offenbach / AZ-Verlag Aarau, 2. Auflage, 1997.

(11) M. Wolf: Integriertes Augentraining, Eigenverlag, Kastanienbaum, 1990.

(12) D. Spielmann, R. Kampfmann: SitzLast – StehLust, Westermann-Kommunikation, 1993.

(13) H. W. Bodmann, K. Eberbach, H. Leszczynska: Lichttechnische und ergonomische Gütekriterien der Einzelplatz-beleuchtung im Büro, Bundesamt für Arbeitsschutz, Dortmund, 1995.

(14) Ch. Schierz, H. Krueger: Beleuchtung, in Handbuch der Arbeitsmedizin, Kap. II-3.5, ecomed Fachverlag, Landsberg, 16. Erg. Lfg. 4/1996, S. 1-40.

(15) C. Baitsch u.a.: Computerunterstützte Büro-arbeit. vdf-Hochschulverlag AG, Zürich, 1989.

(16) M. Burmester u.a.: Das SANUS-Handbuch: Bildschirmarbeit EU-konform. Schriftenreihe der Bundesanstalt für Arbeitsschutz und Arbeitsmedizin, Forschung FB 760, Wirtschaftsverlag NW, Bremerhaven, 1997.

(17) A. Dix u.a.: Mensch Maschine Methodik, Prentice Hall, München, 1995.

(18) G. Grote: Autonomie und Kontrolle, vdf-Hochschulverlag AG, Zürich, 1997.

(19) M. Rauterberg, P. Spinas, O. Strohm, E. Ulich & D. Waeber: Benutzerorientierte Software-Entwicklung, vdf-Hochschulverlag AG,Zürich, 1994.

(20) E. Ulich: Arbeitspsychologie, 4. Auflage, Poeschel, Stuttgart, 1998.

(21) Verwaltungs-Berufsgenossenschaft VBG: Bildschirm- und Büroarbeitsplätze, Schriften-reihe Prävention SP 2.1 (BGI 650), 2002.

(22) Verwaltungs-Berufsgenossenschaft VBG: Call-Center, Schriftenreihe Prävention SP 2.10(BGI 773), 2000.

114

(23) Richenhagen, Prümper, Wagner: Handbuch der Bildschirmarbeit, Luchterhand Verlag, Neuwied, Kriftel, 1998.

(24) H. Krueger: Ergonomie, Arbeit + Gesundheit, Vorlesungsskript (prov. Fassung), IHA, ETH Zürich, 2002.

(25) www.ergo-online.de: Fachinformationsdienst Arbeit und Gesundheit im Sozialnetz Hessen.

12.3 Normes

La référence normative pour les postes de travailavec des appareils à écran de visualisation est lasérie de normes ISO 9241. Existant sous forme denormes européennes (EN), elles ont été intégréesdans la législation suisse en tant que normes SN.La liste ci-après date d’octobre 2002 (voir aussi lesite Internet de l’Association suisse de normalisa-tion: www.snv.ch ou de l’Association française denormalisation l’Afnor: www.afnor.fr).

SN EN ISO 9241-1, édition 1998Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 1: introduction générale.

SN EN ISO 9241-1/A1, édition 2001Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 1: introduction générale; amendement 1 à la norme ISO 9241-1.

SN EN ISO 9241-4, édition 1999Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 4: exigences relatives aux claviers.

SN EN ISO 9241-4/AC, édition 2000Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 4: exigences relatives aux claviers, rectificatif 1à la norme ISO 9241-4.

SN EN ISO 9241-5, édition 1999Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 5: aménagement du poste de travail et exigences relatives aux postures.

SN EN ISO 9241-6, édition 2001Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 6: guide général relatif à l’environnement dutravail

SN EN ISO 9241-7, édition 1999Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 7: exigences d’affichage concernant lesréflexions.

SN EN ISO 9241-8, édition 1998Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 8: exigences relatives aux couleurs affichées.

SN EN ISO 9241-9, édition 2000Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 9: exigences relatives aux dispositifs d’entrée autres que les claviers.

SN EN ISO 9241-10, édition 1996Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 10: principes de dialogue.

SN EN ISO 9241-11, édition 1999Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 11: lignes directrices relatives à l’utilisabilité.

SN EN ISO 9241-12, édition 2000Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 12: présentation de l’information.

SN EN ISO 9241-13, édition 2000Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 13: guidage de l’utilisateur.

SN EN ISO 9241-14, édition 2000Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 14: dialogue de type menu.

SN EN ISO 9241-15, édition 1999Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 15: dialogue de type langage de commande.

SN EN ISO 9241-16, édition 2000Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 16: dialogue de type manipulation directe.

SN EN ISO 9241-17, édition 1999Exigences ergonomiques pour travail de bureauavec terminaux à écrans de visualisation (TEV) –Partie 17: dialogue de type remplissage de formu-laires.

115

Nous remercions les entreprises et lesorganisations suivantes pour leur apportd’informations:

Girsberger AG, Sitzmöbel, 4922 Bützbergwww.girsberger.ch

IBM Schweiz, 8010 Zurichwww.ibm.ch

Institut für Hygiene und Arbeitsphysiologie,EPF, 8092 Zurichwww.iha.bepr.ethz.ch

Joma-Trading AG, 8355 Aadorfwww.joma.ch

Maurer + Partner AG, 3615Heimenschwandwww.m-controlroomdesign.com

ORG-DELTA GmbH, DE-73528Reichenbach/Filswww.org-delta.de

Albert Stoll Giroflex AG, 5322 Koblenzwww.giroflex.ch

Waldmann Leuchten GmbH, 5024 Küttigenwww.waldmann.de

Vitra AG, 4127 Birsfeldenwww.vitra.ch

WSA OFFICE PROJECT, 6004 Lucernewww.wsa.ch

Zumtobel Staff AG, 8050 Zurichwww.zumtobel.ch

Sources des illustrations:

[1] Vitra AG: Vitra New Office, Weil a. Rhein; architecte: Sevil Peach; photographe: Ramesh Amruth.

[2] ORG-DELTA GmbH

[3] Maurer + Partner AG

De nombreuses personnes travaillant à unposte informatisé ont envoyé à la Suva dessuggestions, qui ont été largement prisesen compte dans la présente version. LaSuva remercie par avance les personnesqui lui enverront des suggestions.

La Suva remercie tout particulièrement MM. Krueger et Schierz de l’Institut fürHygiene und Arbeitsphysiologie, EPF,Zurich, pour leur contribution précieuse àl’amélioration qualitative et quantitative decette brochure.

Elle tient également à remercier en particu-lier Mme Vanis, MM. Hohmann, Jossen,Oliveri et Rüegsegger, qui travaillent à laSuva notamment sur l’ergonomie des postes de travail informatisés, pour leursnombreux conseils et leurs contributionspratiques.

13 Remerciements

116

14 Index alphabétique

AAccommodation 21Accoudoir 54Acuité visuelle 19Adaptation 20, 22Agencement (ameublement) 74Agencement des logiciels 101Alterner les activités 48, 94, 100, 102, 110Ambiance thermique et hygrométrie 80Aménagement du travail 101Amétropie 86Ameublement 74Amplitude d’accommodation 21Amplitude d’oscillation 23Angle de vue 26Appareil de dépistage (vue) 87Appareil optique 87Application Windows 34Appui lombaire (siège) 53Appui pour avant-bras 54Assise dynamique 90, 92Astigmatisme 88Axe principal du regard 71

BBien-être 101Bloc numérique 40, 41Boule de commande (trackball) 43Brochures 111Bruit 82-84, 100Bruit (valeur de référence d’exposition au) 83Bruit de fond 82-84, 100Bruit extérieur 84

CCale (siège) 53Cancer 78Candela 16CAO (Conception assistée par ordinateur) 61Capacités visuelles 87Caractères 29Centre d’appels téléphoniques 63Centre de commande 64Centre de coordination 64Céphalée 13

Cervicalgie 13Champ électromagnétique 78Champ électrostatique 79Champ magnétique 79Champs magnétiques alternatifs 32Charge électrostatique 26Chemin de câbles 47Choix d’un siège de travail 56Clavier 40Clavier ergonomique 41Combinaison de touches 44Commande de clavier 35Compatibilité électromagnétique

des écrans 79Conception assistée par ordinateur (CAO) 61Consommation d’électricité 26, 32Contraste 18, 20, 68Contraste de couleurs 18Contraste des caractères 30Contraste négatif des caractères 29Contraste positif des caractères 29Couleur de la lumière 68Couleur de la table 47Courbure de l’écran 32Creux du genou 53Cristaux liquides 33

DDéfinition univoque des tâches 102Desktop 57Diagonale des écrans 27Différence de couleur 18Différence de luminance 18, 69Différenciation difficile des couleurs 86Difficultés psychologiques 13Dimensions de la table de travail 45Direction du regard 37, 38, 71, 73Directive européenne 24Dispositif d’éclairage du fond d’écran 33Disques intervertébraux

(sollicitation des) 90, 92Distance de vision 37Dixième (acuité visuelle) 19Document 57Domination 103

117

Dossier du siège de travail 53Double-clic 44, 93Douleur 13Durée du travail sur écran 109

EEblouissement 17Eclairage 16, 68Eclairage indirect 75, 77Eclairage naturel 70Eclairagisme 15Economie d’énergie (mode veille) 26, 32Ecran 25Ecran à cristaux liquides 33Ecran classique 26, 31Ecran plat 26, 33Ecran tactile 43Eléments psychosociaux 104Entretien 39, 44Ergonomie 15Ergonomie logicielle 34Evolution du marché 10, 11Examen de la vue 87Exercices (d’étirement) 95-99Exposition au bruit (voir aussi bruit) 82-84

FFacteur de réflexion 18, 19, 69Facteurs de stress psychosociaux 105Faisceau laser 60Fausse couche 78Filtre d’ ozone (à charbon actif ) 60Filtre d’écran 26, 28Flexibilité 103Flux lumineux 16Fonction zoom 36Forme des caractères 31Fréquence critique de fusion 23Fréquence de rafraîchissement 32

GGéométrie de l’écran 32Grossesse 78Gymnastique des yeux 89

HHandicapés

(postes de travail informatisés pour) 66Hauteur de l’écran 38Hauteur de la table de travail 46Hauteur du siège 53Hublot (luminaire) 75Humidité de l’air 80, 81, 100

I, JIcône 35Image à l’écran (géométrie de l’écran) 32Impression de luminosité 16Imprimante 60Imprimante à aiguille 60Imprimante à jet d’encre 60Imprimante de réseau 60Imprimante laser 60Imprimante matricielle 60Inclinaison (table) 46Inclinaison de l’écran 37Inspection du travail 111Joystick (manette de commande) 43

LLampadaire 75Lampe à incandescence 75Lampe de table 77Larmoiement des yeux 13Lentilles de contact 89Lésion 101Liens 103Limitation du temps de travail 109Liste de contrôle 112Liste de fournisseurs 112Locaux climatisés 80Loi sur l’assurance-accidents (LAA) 3Loi sur le travail 3Lumière diffuse 17Lumière sans scintillement 70Luminaires (de bureau) 77Luminance 16, 17, 20, 23, 68Lunettes 87-89Lunettes à verres à double foyer 88Lunettes à verres à plusieurs foyers 88Lunettes de travail 87, 89Lunettes pour le travail à l’écran 89

MMachine bruyante 86Maladies 82Maladies psychosomatiques 106Malformation congénitale 78Manette de commande (joystick) 43Marché mondial d’écrans 11Marge d’initiative 102Mesures acoustiques 84Minisieste 99Mobilité de l’écran 28Mode veille 26Molette de défilement (scroll) 44, 93Mouvement 91MPR 2 (nouvellement SS 436 1490) 24, 78

NNervosité 13Netteté des caractères 26Nettoyage 39, 44Niveau d’éclairage 68Normes 24, 114

OOphtalmologue (opticien) 87, 89Ordinateur portable 11, 34Ordonnances (législation) 3Organisation du travail 94, 108Ozone (traces) 60

PParoi mobile 84Pas de masque (pitch) 32Pause 110Peurs 104, 105Photomètre de luminance 16Picotements des yeux 13Pitch (pas de masque) 32Plafond acoustique 84Plafonnier 75Plaintes 13Police de caractères 26, 31Portable (ordinateur) 11, 34Porte-documents 57, 58Position assise 90, 92Position assise-debout 55Position de l’écran 37Position debout 48-51Position statique 91Positionnement du clavier 42Possibilité de développement 102Poste de travail CAO 61Posture 59, 66Posture forcée 59, 91Presbytie 86Prescriptions 24, 114Radioprotection 80Prise en compte de l’utilisateur 102Profondeur de la table (place requise) 26Programmation (souris) 44Programme DOS 34Pupitre 47-51Quantité de lumière 16Quartz rose 80

RRaccourcis clavier 44, 93Rapport de contraste 18Rayons X 79Rayonnement électromagnétique 26Rayonnement infrarouge 80Rayonnement ionisant 79Rayonnement radioactif 26Rayonnement thermique 80Rayonnement ultraviolet 80Reflets (réverbération) 70Réglabilité 66, 67Réglage (siège) 56Réglage de l’image de l’écran 32Réglementation des pauses 109, 110Répartition des luminances 69Repose-pieds 53, 59Repose-poignets 42Représentation des caractères 26, 31Résolution de l’écran 31Restitution des couleurs 26Résultat de tests 39Réverbération (reflets) 70Rideau 72Roulettes (siège) 53

SSaisie de données 12Santé 82Satisfaction au travail 106Scintillement 23, 26, 32Scroll (molette de défilement) 44, 93Seco 111Sensibilité aux différences de luminance 21Séparation des caractères 32Services d’information 111Services de conseil 111Sick building syndrom

(syndrome des bâtiments malsains) 82Siège de travail 52Siège de travail (durée de vie) 56Siège flexible à la base stable 55Siège-ballon 54, 55Sièges sur lesquels on s’agenouille 54Source lumineuse 16Souris 43Souris (problèmes) 44, 93Souris (programmation) 44Souris (utilisation) 93Stabilité des caractères 26, 32Station debout 48-51Stores 72Store à lamelles 72Stress 13, 104-106

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Surface de l’écran 28Surface de travail 35Syndrome de la souris 92Syndrome des bâtiments malsains

(sick building syndrom) 82

TTable de travail 45Tablette graphique 43Tâches à effectuer 101, 102Tâches mixtes

(variées) 48, 94, 100, 102, 110Taille de l’écran 27, 28Taille des caractères 30Tapis de souris 43TCO 24, 78Température 80Température ambiante des locaux 80TMS (trouble musculosquelettique) 91Tour (unité centrale) 57Trackball (boule de commande) 43Traitement spécial des postes de travail

sur écran 14Transparence103Travail global 102Travail sur écran (échange d’informations) 12Travail sur papier (travail documentaire) 12Triangle d’élaboration 103Trouble musculosquelettique (TMS) 91Trouble visuel 86Troubles 13Tube cathodique 25

UUnifocales 88Unité centrale 57

VValeur d’éclairement d’entretien 16Valeur d’éclairement nominal 16Valeur limite 24Verre à plusieurs foyers 88Verre à simple foyer 88Verre correcteur de la presbytie 20Verre de correction 88Verre progressif 88Verres de contact 89Vitesse d’accommodation 22Vitesse d’affichage 26Vitesse de perception 24Vitesse du double-clic 93

WWindows (application) 34

Le travail sur écran fait depuis longtemps l’objet de débats passionnés

dans l’opinion publique, en particulier en ce qui concerne les aspects

relevant de la physiologie du travail. La présente brochure explique com-

ment éviter les troubles dont se plaignent souvent les personnes travail-

lant sur écran. Après une brève présentation des notions d’éclairagisme,

elle expose les exigences ergonomiques afférentes à l’appareil en tant

que tel, à l’éclairage, aux logiciels et à l’organisation du travail. Elle évoque

à cet égard quelques aspects importants en matière de médecine et de

physiologie du travail. Elle souligne enfin qu’on ne connaît à ce jour aucune

affection oculaire provoquée par le travail informatisé.

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15 Résumé

Référence: 44022.f