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L es GVA (Groupements de vulgarisa- tion agricole) sont apparus à la fin des années 60, lorsque la vulgarisa- tion (transmission d’un savoir), dispensée jusqu’alors par l’administration, a été confiée aux agriculteurs eux-mêmes. Progressivement, la mission de vulgarisa- tion a été complétée par une mission de développement local, via la mise en place d’actions ou de projets agricoles liés au territoire. Le GVA : un outil de développement Depuis les années 60, le contexte agricole a bien évolué. Aux innovations tech- niques incitant aux gains de production, se sont progressivement rajoutés des raisonnements davantage liés à la qualité du produit, à l’environnement et à la recherche de valeur ajoutée. Parallèlement, les GVA se sont adaptés tout en gardant leur identité : ce sont des associations d’agriculteurs d’un même territoire qui accompagnent collective- ment leurs adhérents dans les domaines techniques, économiques, financiers, réglementaires… en leur apportant infor- mations, conseils, références et méthodes. Des missions au service des agriculteurs La première mission des GVA est d’aider les agriculteurs dans la nécessaire adapta- tion des exploitations au contexte écono- mique, global et local : recherche de valeur ajoutée sur les produits, maîtrise des coûts et adaptation aux politiques mises en place. Le GVA a également pour but de mettre au point et de diffuser des innovations et les itinéraires techniques adaptés aux nouveaux enjeux environnementaux, économiques et technologiques, en géné- rant notamment des références locales. Enfin, le GVA participe à favoriser le développement personnel des agricul- teurs et agricultrices, en accompagnant l’amélioration de l’organisation du travail, mais également en développant l’esprit d’ouverture et de découverte du monde environnant. Les 14 GVA du département, coordonnés par trois comités de région, s’inscrivent pleinement dans ces missions et ont proposé tout au long de l’année 2008 près d’une centaine d’actions collectives de conseils, d’informations, de forma- tions, d’expérimentations, de voyages d’étude, auxquels chaque adhérent a eu accès. Ne perdons pas de vue la force du travail de groupe : réfléchir collectivement, c’est progresser individuellement. Pages 1, 2, 7 et 8 Infos Chambre d’agriculture Les activités du GVA du département. Septembre 2009 - N°20 Téléphone : 04 71 45 55 73 Email : anne-marie.franiatte@ cantal.chambagri.fr Adresse : 26, rue du 139 e RI - 15000 AURILLAC Édité par la Chambre d’agriculture du Cantal Édito D iriger une exploitation agricole relève aujourd’hui d’une vraie démarche de chef d’entreprise : avec un capital important à gérer et des fluctuations de plus en plus fortes des prix de nos produits et de nos charges, la gestion de nos exploitations devient plus “pointue”. Pour cela, le conseil individuel ne suffit pas : c’est pourquoi ce numéro des Pieds sur Terre est consacré à l’action collective, au sein des groupes de développement qui restent un facteur de progrès important, ainsi qu’à la formation dont nous avons tous besoin. Pour autant, tous nos efforts ne seront pas suffisants si, par ailleurs, les pouvoirs publics ne s’engagent pas fortement pour garantir des négociations équilibrées au sein de nos filières, afin d’assurer un revenu correct aux producteurs. Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture du Cantal. “Les Pieds sur Terre” N° 20 - Septembre 2009 Revue triannuelle Le GVA : par les agriculteurs, pour les agriculteurs Pages 3 à 6 Les GVA accompagnent depuis plus de 40 ans le développement agricole. Avec l’évolution du métier, les besoins d’appui collectif sont plus que jamais utiles. Catalogue des formations David Lamat, Responsable équipe de Saint-Flour et animateur de la FDGEDA.

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Les pieds sur terre du 19 septembre 2009

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Les GVA (Groupements de vulgarisa-tion agricole) sont apparus à la findes années 60, lorsque la vulgarisa-

tion (transmission d’un savoir), dispenséejusqu’alors par l’administration, a étéconfiée aux agriculteurs eux-mêmes.Progressivement, la mission de vulgarisa-tion a été complétée par une mission dedéveloppement local, via la mise en placed’actions ou de projets agricoles liés auterritoire.

Le GVA : un outil de développement

Depuis les années 60, le contexte agricolea bien évolué. Aux innovations tech-niques incitant aux gains de production,se sont progressivement rajoutés desraisonnements davantage liés à la qualitédu produit, à l’environnement et à larecherche de valeur ajoutée. Parallèlement, les GVA se sont adaptéstout en gardant leur identité : ce sont des

associations d’agriculteurs d’un mêmeterritoire qui accompagnent collective-ment leurs adhérents dans les domainestechniques, économiques, financiers,réglementaires… en leur apportant infor-m a t i o n s , c o n s e i l s , r é f é r e n c e s e tméthodes.

Des missions au service des agriculteursLa première mission des GVA est d’aiderles agriculteurs dans la nécessaire adapta-tion des exploitations au contexte écono-mique, global et local : recherche devaleur ajoutée sur les produits, maîtrisedes coûts et adaptation aux politiquesmises en place.Le GVA a également pour but de mettreau point et de diffuser des innovations etles itinéraires techniques adaptés auxnouveaux enjeux environnementaux,économiques et technologiques, en géné-

rant notamment des références locales. Enfin, le GVA participe à favoriser ledéveloppement personnel des agricul-teurs et agricultrices, en accompagnantl’amélioration de l’organisation dutravail, mais également en développantl’esprit d’ouverture et de découverte dumonde environnant.Les 14 GVA du département, coordonnéspar trois comités de région, s’inscriventpleinement dans ces missions et ontproposé tout au long de l’année 2008près d’une centaine d’actions collectivesde conseils, d’informations, de forma-tions, d’expérimentations, de voyagesd’étude, auxquels chaque adhérent a euaccès.Ne perdons pas de vue la force du travailde groupe : réfléchir collectivement, c’estprogresser individuellement.

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Les activités du GVA du département.

Septembre 2009 - N°20

Téléphone : 04 71 45 55 73 Email : anne-marie.franiatte@

cantal.chambagri.frAdresse : 26, rue du 139e RI -

15000 AURILLAC

Édité par la Chambre d’agriculture

du Cantal

Édito

Diriger une exploitation agricolerelève aujourd’hui d’une vraie

démarche de chef d’entreprise : avec un capital important à gérer et des fluctuations de plus en plus fortesdes prix de nos produits et de noscharges, la gestion de nos exploitationsdevient plus “pointue”.

Pour cela, le conseil individuel ne suffitpas : c’est pourquoi ce numéro des Piedssur Terre est consacré à l’actioncollective, au sein des groupes dedéveloppement qui restent un facteurde progrès important, ainsi qu’à laformation dont nous avons tous besoin.

Pour autant, tous nos efforts ne serontpas suffisants si, par ailleurs, les pouvoirs publics ne s’engagent pas fortement pour garantir des négociations équilibrées au sein de nos filières, afin d’assurer un revenucorrect aux producteurs.

Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture du Cantal.

“Les Pieds sur Terre”N° 20 - Septembre 2009

Revue triannuelle

Le GVA : par les agriculteurs,pour les agriculteurs

Pages 3 à 6

Les GVA accompagnent depuis plus de 40 ans le développement agricole. Avec l’évolution du métier, les besoins d’appui collectif sont plus que jamais utiles.

Catalogue des formations

David Lamat, Responsable équipe

de Saint-Flour et animateur de la FDGEDA.

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Septembre 2009 • Retrouvez tous les numéros “Des Pieds sur Terre” sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com, rubrique “les partenaires”.

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L’organisation des GVA du Cantal

Quatorze GVA répartis sur le département.

Le Cantal est découpé en 14 GVA,chacun regroupant un, deux, voiretrois cantons. Certains groupe-

ments ont choisi des dénominations unpeu différentes comme le GPA dePierrefort (Groupement de producti-vité agricole) ou les GDA de Planèze ouMaurs (Groupement de développe-ment agricole). Quelle que soit lad é n o m i n a t i o n , l ’ o b j e c t i f r e s t einchangé : accompagner les agricul-teurs dans la nécessaire adaptation deleur structure. Plus de 1 650 exploitations sont adhé-rentes aujourd’hui à l’un d’entre eux,soit près d’une exploitation sur trois.L’adhésion se fait au travers d’une coti-sation modique (entre 15 et 20 euros),permettant d’être associé aux actionsmenées et d’échanger sur des thèmesdivers, en lien avec la production agri-cole mais également avec les problé-matiques de son territoire.Le conseil d’administration estcomposé d’agriculteurs répartis sur lesdifférentes communes du GVA. Leconseil élit un bureau et se réunit troisà six fois par an pour évoquer des

Le répertoire des GVA

Les GVA vivent, évoluent, s’adaptent…Afin de faire le bilan de l’année écou-

lée et de se projeter sur l’avenir, un“répertoire des GVA” est édité chaquedébut d’année : il reprend la fiche d’identité de chacun des groupes,détaille le contenu des actions menéeset planifie les actions à mettre en place.Pour plus de renseignements sur votreGVA, ses actions, ses projets, n’hésitezpas à contacter les conseillers agricolesde la Chambre d’agriculture ou la FDGEDA au 04 71 60 50 00.

sujets d’actualité et décider des actionsà mettre en place. Un conseiller agri-cole de la Chambre d’agricultureaccompagne le conseil d’administra-tion et œuvre à la mise en place desactions retenues.Enfin, les comités de région et laFDGEDA permettent aux responsableslocaux d’échanger régulièrement leursexpériences et d’élaborer des projetscommuns.

Les GVA : un outil d’aide à la décision

Chaque GVA établit annuellement unprogramme d’actions afin d’apporterdes outils, des éléments de réflexion,des repères… aux agriculteurs. Lesresponsables des GVA mettent l’accentsur la volonté de proposer des actionsde proximité, sur le terrain, en s’appuyant sur les services de laChambre d’agriculture, pour répondreaux besoins des agriculteurs. Le GVA est une association d’agricul-teurs qui œuvrent pour le développe-ment de son secteur. C’est un outil

d’innovation, d’amélioration, d’adap-tation, de découverte, de valorisa-tion…Que ce soit sous la forme de réunionsd’information, de formations, d’arti-cles, de voyages d’étude, de témoi-gnages d’expériences, les GVA s’appuient beaucoup sur l’échange engroupe, la mutualisation des expé-riences et la convivialité.

GVA Saignes/Champs-sur-Tarentaine

Animatrice : Lisiane LacanalPrésident : Éric Moulier

CRDA Monts du CantalAnimatrice : Annick BouscaratPrésident : Géraud Fruquière

CPRA Saint-FlourAnimateur : David LamatPrésident : Henri Cairon

GVA Mauriac/Pleaux/Salers

Animatreurs : AnnickBouscarat et Didier NureauPrésident : Daniel Cheymol

GVA Aurillac/Saint-CerninAnimatrice : Aurélie Nowak

Président : Frédéric Dufour GVA Ruynes/

Saint-Flour NordAnimateur : David Lamat

Président : Christian Rouffiac

GVA Murat/AllancheAnimatrice :

Stéphanie Viusa-CampsPrésident : Jérôme Fournal

GVA Lafeuillade/MontsalvyAnimatrice :

Amandine LacalmontiePrésident : Pierre Monier

GVA Aurillac/Vic-sur-CèreAnimateur :

Régis MoiraudPrésident :

Patrick Lescure

GVA LaRoquebrou/

Saint-Mamet Animateur :

Jean-Philippe Roudaut

Président : Alain Lescure

GVA MassiacAnimateur : Serge Gaydier

Président : Pierre Chabasseur

GDA Saint-Flour Sud/Planèze

Animateur : Yann BouchardPrésident : Jean-François Falcon

CPRA Aurillac Animatrice : Carole Bouscary

Présidente : Anne-Marie Lassale

GVA Chaudes-AiguesAnimatrice :

Caroline BarthélémyPrésident : Gilles Dalle

GPA PierrefortAnimatrice :

ChantalDelcoudercPrésident : David Vital

GVA Riom-ès-Montagnes/CondatAnimatrice : Joëlle Noël

Président : Jean-Yves Jouve

GDA MaursAnimatrice :

Carole BouscaryPrésidente :

Anne-Marie Lassale

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Retrouvez toutes les formations sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com rubrique Formations. • Septembre 2009 3

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Septembre 2009 • Retrouvez toutes les formations sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com rubrique Formations.4

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Retrouvez toutes les formations sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com rubrique Formations. • Septembre 20095

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Septembre 2009 • Retrouvez toutes les formations sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com rubrique Formations.6

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Retrouvez tous les numéros “Des Pieds sur Terre” sur www.cantal.chambagri.fr et sur www.agri15.com, rubrique “les partenaires”. • Septembre 2009

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Les GVA vous accompagnentÊtre agriculteur aujourd’hui demande une grande adaptabilité aux perpétuelles évolutions techniques, politiques, climatiques… Les GVA du Cantal proposent chaque année d’accompagner lesagriculteurs dans leurs réflexions et de leur apporter les éléments pour prendre de bonnes décisions.

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Petits retours sur les actions entre-prises ces derniers mois par lesGVA du Cantal…

Productions fourragères et céréales

L’une des missions confiées aux GVAest la mise en place d’essais et d’expé-rimentations, en productions fourra-gères et céréales notamment. C’estainsi que des champs d’essais fourra-gers ont été mis en place ces dernièresannées sur les trois arrondissements.Comparer les espèces, les associations,les itinéraires techniques, la fertilisa-tion… tels sont les enjeux de ces collec-tions fourragères dont les résultatspermettent d’aiguiller les agriculteursvers les modes de production les plusefficaces sur nos secteurs. L’accent aégalement été mis ces derniers moissur des campagnes d’analyses de sols,d’indices de nutrition ou d’effluentsavec comme objectif un meilleur ajus-tement de la fertilisation dans unepériode de prix des engrais élevés.Parallèlement, d’autres sujets sontabordés comme la gestion du systèmefourrager : par exemple, le GVA de LaRoquebrou/Sa int -Mamet trava i l leactuellement sur la mise en place etl’intérêt du pâturage tournant sur lesexploitations.Côté céréales, un essai de blé, triticaleet seigle a été mis en place cette annéeà Saint-Georges, par les GVA de Saint-Flour, en collaboration avec Arvalis etl’association Céréales montagne. Lesrésultats obtenus permettent de déter-miner les variétés les plus adaptées ànos zones situées à plus de 900 mètres(résultats diffusés prochainement dansla Lettre des GVA). D’autres essais surle triticale à Saint-Antoine ou sur le bléà Teissières-les-Bouliès ont permisd’établir des références locales. Cesessais sont aussi l’occasion d’évoquer lestockage et la valorisation des céréalesà la ferme. C’est ainsi que le GDA deSaint-Flour Sud a récemment évoqué latechnique de stockage de grainsaplatis en boudin, technique innovanteen voie de développement. Dans noszones, les GVA travaillent sur unemeilleure productivité des céréales,tant sur le rendement en grain qu’enpaille, notamment au travers de l’amé-lioration de la conduite technique descultures.

La visite commentée d’un bâtiment récent.

Production animale :qualité des produits et filières

Le département du Cantal étant unezone d’élevage, les GVA travaillentbeaucoup sur l’amélioration de nosproductions (lait, viande) : les journéessur le parage des animaux, la qualitédu lait (maîtrise des cellules), l’engrais-sement des réformes, l’alimentationdes broutards sont nombreuses. Maisles GVA travaillent également sur lesfilières, et notamment sur les filièrescourtes : en témoignent la mise enplace de l’AVP (Association Viandepays de Mauriac) permettant la valori-sation de génisses croisées salers charo-lais, ou les réflexions menées par lesGVA de Ruynes-en-Margeride ou deMauriac sur la mise en place d’unefilière de valorisation de veaux deboucherie élevés au lait entier.

Moderniser son outil de travail

Le rôle des GVA s’inscrit aussi dans lanécessaire adaptation des structuresaux exigences réglementaires et lamodernisation des outils de produc-tion. À côté de l’accompagnement àl’informatisation des exploitations, lesGVA travaillent aussi sur l’accompa-gnement des agriculteurs ayant desprojets de bâtiment. Chaque année, lesGVA organisent des portes ouvertes debâtiments récents, en fonctionnement,pour présenter l’éventail des solutionspossibles en termes de logement d’ani-maux, de matériel de traite, de stoc-kage et permettre ainsi d’apporter leséléments de décision aux porteurs deprojets. En parallèle, et avec leconcours du service bâtiment de laChambre d’agriculture, des formationssur la détermination des critères dechoix d’un bâtiment adapté à sesbesoins, la demande de devis clairs etprécis, l’auto-construction ou le choixdes matériaux, accompagnent les agri-culteurs dans leur prise de décision.

Améliorer les conditions de vie et de travail

Inscrite dans le Projet agricole départe-mental, l’amélioration des conditionsde vie et de travail sur les exploitationsest une demande récurrente des agri-culteurs. Les GVA tentent d’apporterdes réponses au travers de la moderni-sation des outils de travail permettantune meilleure efficacité mais égale-ment en évoquant l’organisation dutravail. C’est ainsi que les GVA deSaint-Flour ont initié un programmed’actions sur ce thème qui a permis àce jour de vulgariser les techniques dediminution de l’astreinte de traite(arrêt d’une traite hebdomadaire, neplus traire qu’une fois par jour…) etd’évoquer les pistes pour déléguer oupartager une partie de son travail(travaux par tiers, Cuma, associa-tion…). Le GDA de Maurs a égalementorganisé un voyage d’étude en Vendéeafin de découvrir l’organisation dutravail des exploitations de ce départe-ment. Parallèlement, les GVA travaillent surla sécurité et la prévention des risquesen évoquant notamment les tech-niques de manipulation et de conten-tion des animaux, et l’acquisition desgestes de premiers secours.

La visite d’un champ d’essai : une diffusion de références techniques locales.

Innovation et réduction des coûts d’utilisation

Dans un rôle de diffusion des tech-niques innovantes, les GVA d’Auril-

lac ont organisé en 2008 une série devisites de bâtiments axées sur l’innova-tion et la réduction des coûts d’utilisa-tion : une installation avec roto-traite,des agriculteurs utilisant une litière comprenant des copeaux de bois pourréduire la dépendance en paille, undispositif d’allaitement automatique desveaux, une poche à purin pour réduirel’eau dans le stockage des effluents…Plus de 230 personnes ont participé à cesvisites étalées sur deux jours.

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tiques posées par les agriculteurs. Autravers de rencontres avec d’autresagriculteurs ou de voyages d’étude, lesGVA proposent aux éleveurs cantaliensde découvrir d’autres modes de fonc-tionnement, d’autres productions et deprendre du recul sur leur travail quoti-dien. C’est ainsi que ces dernièresannées, une dizaine de voyages ont étéorganisés, notamment en Italie (GVAde Aur i l l a c / Sa in t -Cern in ) a f in dedécouvrir les attentes des engraisseursitaliens ou encore en Slovaquie (GVAde Saint-Flour), pays dont le potentielagricole n’est pas à négliger. Dessorties plus proches comme la Vendée,la Corse, la Dordogne, la Gironde (voirci-dessus) et des visites de plus courtedurée sont également organisées.

Communiquer sur le métier d’agriculteur

Les GVA, en relation avec les offices detourisme, sont souvent à l’origine devisites d’exploitations pour le grandpublic. Qu’elles se nomment “Fermesbuissonnières” à Pierrefort, “Nosfermes s’ouvrent à vous” à Massiac ou“Lumières sur fermes” à La Roquebrou

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Les GVA vous accompagnent (suite)

Du 23 au 25 octobre 2008, un groupe de28 personnes des trois GVA des Monts du Cantal est allé en Gironde.Objectif : comprendre les paramètres deréussite et connaître les écueils rencontréslors de la mise en place de “filières qualité”telles que le Grand cru “Château Haut del’Herm” en AOC Bordeaux, le Label rouge“Bœuf de Bazas” et le Label “huîtresd’Arcachon”.Les objectifs communs des membres consti-tutifs des filières mises en place sont demieux valoriser les produits, proposer desproduits différenciés, bénéficier d’une orga-nisation collective, développer l’économielocale, fixer la production sur le territoire etsatisfaire le consommateur par un produitde qualité et une traçabilité.Pour chacune de ces filières, les agriculteurs(trices) rencontrés évoquent leur impor-tante implication, en amont, dans l’élabora-tion du cahier des charges et en aval, leurengagement dans la promotion de leurs pro-

duits ; tous pratiquent l’accueil à la fermeavec une volonté de transparence et de com-munication ; ils ont à cœur d’expliquer endirect leur démarche, de présenter et devendre leur produit eux-mêmes. La majoritéd’entre eux pratiquent une agriculture rai-sonnée gage de leur souci environnementalet d’une production de qualité. Cependant,des difficultés résident encore dans l’insuffi-sance des quantités produites et la difficultéde planification.

Voyage en Gironde

La lettre des GVA

Les adhérents des GVA reçoivent quatre à six fois par an une lettre

d’information de leur secteur. Rédigéepar les conseillers agricoles, cette lettrese veut être un lien entre les GVA etleurs adhérents en évoquant des sujetstechniques, règlementaires, écono-miques et en présentant les actions encours.

Argumenter face à un publicLe GVA de Mauriac/Pleaux/Salers avait organisé au printemps 2008 une réunion sur les évo-lutions climatiques ouverte au grand public. Lors de cette réunion, de nombreuses ques-tions ont été posées sur l’impact des pratiques agricoles sur l’environnement. Les agricul-teurs ont éprouvé la nécessité de travailler sur cette thématique : suite à cette action, ils ontdonc décidé de se former pour construire des arguments sur des sujets sensibles et lesintégrer dans différentes situations de communication : réunion publique, repas de famille,discussion avec des journalistes… Un groupe d’agriculteurs a donc suivi une formation de deux jours au cours de laquelle il aappris à faire la distinction entre communication défensive et communication grand publicpermettant un dialogue. Les éleveurs ont également élaboré des argumentaires sur dessujets sensibles comme l’environnement, le bien être animal, les primes et la qualité desproduits. Ils se sont ensuite entraînés en se mettant en situation face à un journaliste, faceà un citoyen consommateur. Les participants étant conscients de l’importance de s’entraî-ner régulièrement se réunissent un fois par mois pour s’exercer et pour enrichir leurs argu-mentaires. L’objectif du groupe est de travailler à la mise en place d’une journée “territoireet paysage” au cours de laquelle ils auraient les moyens et les arguments nécessaires pourêtre très actifs dans le débat.

par exemple, ces portes ouvertes permettent aux non initiés à l’agri-culture de découvrir comment estconduite une exploitation agricole enrapprochant producteurs et consom-mateurs.Mais la communication peut égale-ment passer par une autre voie : lethéâtre. C’est ainsi que des agriculteursdes GVA des Monts du Cantal ontdécidé d’évoquer leur métier autravers de saynètes thématiques, enfaisant participer le public, dans lecadre d’une troupe dénommée “Lacompagnie des tr’acteurs”.

Ce bilan non exhaustif des actionsmenées ces derniers mois montre ladiversité des sujets traités. L’évolutionconstante des enjeux agricoles inciteles GVA à s’adapter. Des thèmescomme la gestion de la ressource eneau sur les exploitations, les adapta-tions possibles face aux aléas clima-tiques, aux cahiers des charges dessignes de qualité, la diminution descharges, l’opportunité des énergiesrenouve lab les , la communicat ionautour du métier seront autant desujets à développer. Les GVA sont conduits par des agricul-teurs et travaillent pour les agricul-teurs. Progresser en échangeant resteleur devise. Les personnes intéresséespour rejoindre le GVA ou apporter leurcontribution à la réflexion peuventcontacter leur conseiller agricole habi-tuel de la Chambre d’agriculture ou laFDGEDA au 04 71 60 50 00.

Améliorer les conditions de vie et de travail (suite)

Depuis quatre ans, le comité de régionde Saint-Flour réfléchit sur les moda-lités possibles d’accompagnementcollectif des agriculteurs sur la théma-tique du travail sur les exploitations.Sous le thème “repenser son travailpour ne pas le subir”, le comitéapporte des éléments de réflexion, despistes, des expériences. La dernière action en date (voir photoci-dessous) a consisté à évoquer lespistes de gain de temps ou d’améliora-tion des conditions de travail autourde l’alimentation des animaux en bâti-ment. En s’appuyant sur des expé-riences connues sur le secteur, diffé-rentes pistes ont été évoquées : ◗ le tapis d’affouragement pouraméliorer le travail dans les anciensbâtiments ;◗ le distributeur automatique de lait(DAL) pour alimenter les veaux, avecun calcul économique de rentabilité ;◗ le distributeur de concentré (DAC).Ces trois pistes, agrémentées du témoi-gnage des éleveurs, ont servi de pointde départ pour l’échange d’expé-riences entre agriculteurs présents,permettant à chacun de trouver sasolution.

S’inspirer des expériences d’autres agriculteurs

Il n’existe pas de modèle type ou deréponse toute faite aux probléma-

Les témoignages d’agriculteurs lors de la dernièrerencontre.