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Maison des Mérode Maison des Isenghien Maison des Oignies . LES NOUVELLES ONYACUM N° 20 SEPTEMBRE 2015 Mot du Président Rentrée de septembre, dernière ligne droite avant notre exposition annuelle de novembre sur la Grande Guerre, intitulée : 1915 : sous la botte de la Orstkommandatur; auparavant nous vous accueil- lerons au club pour les Journées du Patrimoine des 19 &20 septembre. Ouvert tout l’été, le club a continué ses activités et ses recherches qui nous ont fait découvrir la presse locale d’avant 1914 dont nous vous donnons quelques articles. Dans ce N° 20, nous continuons notre évocation de la guerre 1939-1945 et entamons l’histoire de notre vénérable Harmonie municipale qui fête ses 175 ans. Bonne lecture Journées du Patrimoine : samedi 19 & dimanche 20 septembre, de 1O h à 12 h & de 14 h à 18 h. Venez découvrir l’histoire d’Oignies au club. Exposition 1915 : sous la botte de la Orstkommandaturdu 2 au 9 novembre, à la salle des Fêtes du 2 au 9 novembre 2015. Ouverture : du lundi au vendredi : de 14 h à 19 h les samedi 7 & dimanche 8 ; de 10 h à 12 h de 14 h à 19

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  • Maison des Mérode Maison des Isenghien

    Maison des Oignies

    .

    LES NOUVELLES

    ONYACUM

    N° 20

    SEPTEMBRE 2015

    Mot du Président

    Rentrée de septembre, dernière ligne droite avant notre exposition annuelle de novembre sur la Grande

    Guerre, intitulée : ″1915 : sous la botte de la Orstkommandatur″ ; auparavant nous vous accueil-

    lerons au club pour les Journées du Patrimoine des 19 &20 septembre.

    Ouvert tout l’été, le club a continué ses activités et ses recherches qui nous ont fait découvrir la presse

    locale d’avant 1914 dont nous vous donnons quelques articles. Dans ce N° 20, nous continuons notre

    évocation de la guerre 1939-1945 et entamons l’histoire de notre vénérable Harmonie municipale qui

    fête ses 175 ans.

    Bonne lecture

    Journées du Patrimoine : samedi 19 & dimanche 20 septembre, de 1O h à 12 h & de 14 h à 18 h.

    Venez découvrir l’histoire d’Oignies au club.

    Exposition ″1915 : sous la botte de la Orstkommandatur″ du 2 au 9 novembre, à la salle des Fêtes

    du 2 au 9 novembre 2015. Ouverture : du lundi au vendredi : de 14 h à 19 h

    les samedi 7 & dimanche 8 ; de 10 h à 12 h

    de 14 h à 19

  • VIE DU CLUB En avril, nous sommes retournés

    aux archives départementales mais

    cette fois-ci au centre Georges

    Bonnier, place de la Préfecture à

    Arras .pour consulter des journaux.

    Nous nous sommes intéressés à une

    partie de la presse locale (Carvin et

    Hénin-Liétard) de 1898 à 1903 et

    ← entrée du centre Bonnier vous trou-

    verez p 5 quelques extraits de faits

    divers. En juin, nous y sommes retournés pour continuer l’exploration de la presse locale.

    OUVERTURE DU CLUB Depuis avril, le club ouvre ses portes le 2

    ème dimanche de chaque mois de 14h à 18 h pour une

    visite gratuite et guidée de ses salles de la Mémoire. Faites passer l’information.

    Dates jusque fin 2015 : S. 19 & D. 20 septembre : JOURNÉES DU PATRIMOINE & D. 11 octobre

    ACTIVITÉS DU CLUB AU MOIS DE MAI

    Dans le cadre des commémorations du 28 mai 1940 et du 8 mai 1945, nous avons accueillis 142

    enfants de 7 classes de CM ; en effet 4 écoles primaires avaient répondu à notre invitation pour une

    visite guidée de la salle de la Mémoire 1940-1951,

    du mardi 12 au mardi 19 mai.

    Après une présentation succincte de la 2ème

    guerre

    mondiale (panneaux dans le hall d’entrée) la classe

    est scindée en 2 groupes. Un groupe va dans la

    salle de réunion où Jean-Pierre présente, selon le

    choix de l’enseignant, soit la bataille & les

    massacres de mai 1940, soit la Résistance & la

    Libération du 2 septembre 1944. L’autre groupe,

    avec Danielle, Jean, Dominique ou Patricia (selon 1

  • les jours) découvre la salle de la Mémoire.

    Puis les groupes changent de lieu.

    Dans un temps relativement court, il y avait

    beaucoup de photos à voir, beaucoup

    d’explications à entendre ; un questionnaire,

    fait à la fin de la visite ou pendant, a permis

    de ″fixer ″ un peu quelques éléments de cette

    visite. Mais c’est la découverte d’objets de

    l’époque qui a le plus intrigué et intéressé les

    enfants : machine à écrire, moulin à café, bottines avec semelle en bois …

    Selon l’éloignement, les élèves des écoles Pantigny, Brossolette et Sainte-Henriette sont venus à pied tandis

    que le bus a amené ceux de Sazvary-Bouquet.

    Voici quelques extraits du questionnaire remis aux élèves : sauriez-vous y répondre ?

    -MAI 1940 : Quel régiment anglais a participé à la bataille d’Oignies ?_________________ Quelle est la date des massacres ?_________________________________________________

    Combien de maisons furent incendiées ?___________________________________________

    Quel officier allemand fut jugé et condamné en1951 ?_________________________________

    LA RÉSISTANCE : Où ont été fusillés des Résistants d’Oignies ? _________________________________________

    Qui fut ″guillotiné″ à la prison de Cuincy ? __________________________________________

    Où est mort André Pantigny ?_____________ _________________________________________

    Qui fut la dernière victime en septembre 1944 ?________________________________________

    AU MOIS DE JUILLET

    Le 9 juillet quelques membres ont

    participé au voyage organisé par

    l’Amicale Laïque à l’Historial de la

    Grande Guerre à Péronne, suivi,

    l’après-midi de la visite de 3 sites de

    la bataille de la Somme de 1916 : le

    Mémorial de Thiepval, le camp terre

    -neuvien de Beaumont-Hamel et le

    trou de mine de Boisselle.

    2

  • AU MOIS D’AOÛT

    Ce dimanche 30 août, l’association Ren-

    contres & Loisirs organisait, comme cha-

    que année, sa manifestation au 9/9bis, sur

    le thème des voitures anciennes.

    C’est au pied du Métalophone que nous

    avons installé notre exposition sur l’his-

    toire de la Fosse n° 2. Le soleil était au

    rendez-vous ainsi que le public

    3

  • NOS DEUILS C’est avec un grand regret que nous avons appris le décès de deux adhérentes, amies fidèles du

    club, Mme Calonne-Boutiller et Mme Pinte. Nous présentons nos sincères condoléances à leur

    famille.

    Mme Calonne-Boutiller & Mme Pinte, le 8 novembre 2012

    - exposition ″OIGNIES et ses Poilus″- grande salle Pasteur.

    Madame Paule CALONNE-BOUTILLER : elle nous a quittés le 12 avril. Malgré ses ennuis de

    santé, Mme CALONNE-BOUTILLER venait de temps en temps le mercredi après-midi prendre des

    nouvelles et évoquer le passé d’Oignies et plus particulièrement la période de la 2ème

    guerre. Au

    début des années 2000, elle nous avait remis le cahier-journal qu’elle avait tenu dès mai 1940, qui

    fui pour nous un précieux document.

    MADAME Aimée PINTE : «On demandera à Aimée. » cette phrase a été souvent été prononcée à

    Onyacum car Aimée c’était la mémoire du village ″Oignies″. Et elle participait à la vie d’Oignies.

    Elle nous a quittés le 25 mai dernier mais jusqu’au bout elle a soutenu Onyacum et n’a jamais raté

    un de nos rendez-vous., exposition ou Assemblée Générale comme celle du 18 février 2015.

    2011, visite des descendants de Mme DE CLERCQ- 18 février 2015 : A.G. d’ Onyacum

    la chorale Arpège dont a fait partie Aimée Pinte

    4

  • LES ARCHIVES DU CENTRE BENNIER —ARRAS

    1) Journal de CARVIN— 1901— I inauguration du kiosque de la place Sadi Carnot—

    Sadi Carnot –Président de la

    République de 1887 à 1894 – mortellement blessé d’un coup de poignard par l’anarchiste italien, Sante Geronimo

    Caserio, le 24 juin 1894.

    Une carte postale d’un

    kiosque sur la place Sadi

    Carnot à Oignies, une

    vague situation au bout de

    la rue de la Gare (rue

    Emile Zola), tels étaient

    les premiers éléments à

    notre disposition. Le plan

    de 1911 indique

    l’emplacement du kiosque

    près de la fosse n°2 sur

    des terrains de la

    Compagnie des mines

    d’Ostricourt sur la place

    Sadi Carnot.

    Le 20 avril 1901 ce fut l’inauguration du kiosque. À cette occasion, les sociétés musicales des

    mines d’Ostricourt donnèrent un concert avec le concours de la Fanfare de l’Usine du Pont de

    Courrières. Pendant le concert la Société de gymnastique de l’Étoile organisa une course pédestre et

    exécuta des mouvements d’ensemble.

    Le kiosque fut ainsi décrit dans le journal de Carvin : « Construit de façon originale, il se dresse

    au milieu eu d’une vaste place où les jardiniers ont tracé des chemins serpentant à travers les

    pelouses, et protégée par une barrière d’un style peu banal. Le kiosque lui-même, formé de troncs

    d’arbre supportant un toit qui sera incessamment recouvert de plaques d’écorce, et dont le

    soubassement n’est qu’un assemblage minutieux et savant de branchages, sort de l’ordinaire : on y

    accède par un escalier rustique du plus heureux effet. Derrière, un léger massif qui contribue à

    donner du relief à l’édifice ; à droite la grande salle des fêtes où, tous les dimanches, des

    Carabiniers habiles s’exercent à faire le plus de mouches possibles où les Sociétés musicales

    donnent leurs répétitions ; à gauche, le bois touffu où les fosses jettent leur note puissante. » 5

  • 2) FAITS DIVERS…. Recueillis dans la presse locale du début du XXème siècle.

    Nous avons pris le parti de ne pas indiquer les noms de famille qui, à l’époque, étaient cités.

    —Les époux Alexandre L. accusés d’avoir

    molesté les époux Marcellin G. au cours

    d’explications ayant trait à une nièce de ces

    derniers qui avait demeuré chez eux, se sont fait

    dresser procès verbal pour coups.

    —Henri L. vole vingt pigeons à Léopold .V.

    Découvert il prend la fuite avec sa famille.

    Des coups. —Félicien C., mineur, ayant une

    querelle avec Jean-Baptiste S. qui prenait un

    verre au cabaret Mosselman avec Victorine C. ;

    sa fille, Céline, épouse C. vint à la rescousse.

    Des coups ayant été échangés, entre les deux

    femmes et Félicien. C., sous l’œil paterne de

    Jean-Baptiste S., procès verbal pour rixe a été

    dressé contre les trois belligérants0.

    De ci, de là. — Jean. H. ,35 ans, mineur belge,

    accusé d’avoir violenté les deux filles de son

    amie, Louise et Adolphine G., 14 ans et 11 ans,

    a été arrêté et conduit à Béthune.

    — Henri D., 27 ans, mineur, s’est permis d’appuyer d’arguments frappants les reproches

    que son amie, la femme V. faisait à son fils de

    17 ans. Ce dernier a porté plainte contre D. qui

    s’est vu dresser procès verbal.

    —Edouard V., mineur, a battu sa femme qui

    l’a quitté, ainsi que son pensionnaire Téophile

    D.

    Cela lui vaut un procès.

    Imprudence. — Tout heureux de fêter à la fois

    l’ouverture de son estaminet et la grande journée

    du 14 juillet, le mineur Louis G., rue Dassonvil-

    le, tira quelques coups de revolver dans la rue,

    histoire de faire du bruit. Sa femme et son petit

    garçon le regardaient, celle-là curieuse, celui-ci

    impatient d’en faire autant. Accédant au désir de

    son fils, G. lui passa l’arme : le coup partit. La

    femme reçut la décharge en plein ventre.

    Conduite immédiatement à Carvin, à l’hôpital,

    la malheureuse subit, séance tenante, l’opération

    nécessaire. Elle est, maintenant, hors de danger.

    Des faits divers plus graves survenaient aussi, tel que cet accident en gare de Libercourt :

    Un homme écrasé : Un terrible accident s’est produit samedi soir en gare de Libercourt. Un

    ouvrier briquetier, de nationalité belge, Cyrille Depoorte, s’étant imprudemment engagé dans les

    voies, s’est fait broyer par l’express passant à cette gare à 5 h 35 du soir.

    Voici, d’après un témoin oculaire, dans quelles conditions s’est produit l’accident. La victime

    sortait de l’urinoir de la voie Est, c’est-à-dire du côté de la marquise, à un moment où l’express

    apparaissait à 600 mètres environ de la gare.

    Ses allures ne permettaient pas à cet instant de supposer qu’il décidât à traverser la voie ferrée.

    Tout à coup, mais trop tard pour qu’on pût le sauver (l(express n’était plus qu’à 100 mètres) l’im-

    prudent voyageur croyant probablement s’être trompé de voie et craignant que l’express fût le train

    qu’il devait prendre tenta de gagner l’autre quai. Hélas, l’élan était mal calculé et l’infortuné était

    enlevé par la machine au moment où, un pied sur la voie, il gagnait de l’autre le quai de la gare.

    Tué sur le coup comme bien on pense et traîné sur un espace de 45 mètres par la locomotive que le

    mécanicien n’avait pu arrêter à temps, la victime était horriblement mutilée. Le crane était complè-

    tement fracassé, les deux membres inférieurs séparés du tronc gisaient indépendants sur la voie ;

    enfin le corps arraché en deux au niveau de la région lombaire laissait échapper les viscères en

    bouillie.

    Les restes informes de ce malheureux sont restés à la gare de Libercourt jusqu’à l’arrivée du

    parquet ; l’inhumation en a eu lieu lundi. Depoorte était marié et laisse quatre enfants.

    —Suite au prochain numéro— 6

  • La Guerre 1914-1918 & la Poésie

    Ode au pinard

    Max Leclerc

    Salut, Pinard, vrai sang de la terre :

    Tu réchauff’ et tu refraichis.

    Grand Elixir du militaire !

    Plus ça va, et plus j’ réfléchis

    Qu’ si tu n’existais pas, en somme,

    Il aurait fallu t’inventer :

    "Y a pus d’pinard, y a pus d’ bonhommes !"

    C’est l’ nouveau cri s’ l’humanité...

    C’est à la fois plaisir et r’mède,

    Et quand t’es là, on sent veinard :

    Tu nous consol’ et tu nous aides :

    Salut, Pinard !

    Salut, Pinard de l’intendance,

    Qu’t’as d’trop peu ou goût de rien,

    Sauf les jours où t’aurais tendance

    À puer l’ phénol ou bien l’ purin.

    Y’a même des fois qu’tu sens l’ pétrole,

    T’es trouble, t’es louche et t’es vaseux,

    Tu vaux pas mieux qu’ta sœur la gnole.

    C’est sûr comme un et un font deux,

    Qu’les riz – pain – sel y vous mélangent

    Avec l’eau d’une mare à canards ;

    Mais qu’y fair’, la soif vous démange.

    Salut, Pinard ! . Le Quart À gauche, en un recoin de ma pauvre musette,

    Je porte avec respect le Quart à mon côté.

    Il est là ! Je le sens ! J'ai si souvent tâté !

    Tout le long du chemin mon coeur lui fait

    risette.

    Par les marches, tous deux, nous taillons la

    causette !

    Je l'admire, bossu, tordu, noir, culotté.

    Je veux lui pardonner, par sa fidélité,

    Son fort goût de vinasse et de jus de chaussette.

    Avec, à droite, un plein bidon pour compagnon,

    Qu'il est joli, mon quart ! Oh ! Comme il est

    mignon ;

    Plus mignon que jamais lorsqu'il baise ma lèvre.

    Si l'on me porte un jour, flapi, sur le brancard,

    Sous l'œil doux du major, pour me couper la

    fièvre,

    Rempli jusqu'à ras bord, qu'on me serve un

    vieux quart !

    À mon bidon perdu

    J’ai perdu mon bidon, mon bidon vénérable,

    Compagnon généreux, discret et secourable,

    Qui du matin au soir pendait à mon côté,

    Et depuis vingt-deux mois ne m’avait pas quitté.

    Cher bidon ! Je l’aimais comme un autre moi-

    même.

    C’est quand on a perdu qu’on sait combien l’on

    aime

    Et je sens malgré moi, dans mon triste abandon,

    Les larmes me gagner... J’ai perdu mon bidon,

    Je voulais le garder jusqu’à notre victoire.

    À vaincre sans bidon l’on triomphe sans boire

    ST PINARD Descendez en nous (bis) Embrasez notre cœur

    De vos feux, de vos feux Les plus doux (bis)

    7

  • Le mur des fusillés La citadeLLe d’aRRaS

    Construite entre 1667 et 1672, sur les plans de Vauban,

    la citadelle fut surnommée par les Arrageois ″la belle

    inutile″, la ville n’ayant plus connu de siège après sa

    construction.

    ← plan de 1754

    À l’extérieur de l’enceinte, au cœur des fortifications,

    dans les fossés, ″le Mur des Fusillés″ rend hommage aux

    résistants fusillés par les Allemands pendant la seconde

    guerre mondiale. Du 21 août 1941 au 21 juillet 1944, 218 patriotes furent

    fusillés par les Allemands, 4 en 1941, 93 en 1942, 43 en

    1943, 18 en 1944.

    Entrée du mémorial du mur des fusillés

    Le plus jeune de ces martyrs, Julien Delval

    avait 16 ans et demi et le plus âgé, Henri

    Queval, 69 ans.

    Les fusillés appartenaient à neuf nationalités

    différentes : 189 Français, 15 Polonais, 5

    Belges, 3 Soviétiques, 2 Portugais, 1 Italien,

    1 Hongrois, 1 Tchèque, 1 Yougoslave.

    Toutes les catégories sociales étaient repré-

    sentées : 1 prêtre, 7 enseignants, 10 artisans,

    Commerçants, 11 cultivateurs, 16 employés,

    fonctionnaires, 10 cheminots SNCF, 33

    ouvriers, 130 mineurs.

    Source : Mémoires de pierre

    À l’entrée du Mémorial une plaque rappelle (en 3 langues) : « In Memoriam, 218 patriotes de

    toutes origines ont été fusillés de 1941 à 1944 dans les fossés de la Citadelle d’Arras. Vous qui

    venez en ces lieux, gardez en mémoire le souvenir de leur

    matyre. »

    Par ailleurs, 218 plaques fixées le

    long des murs de la citadelle rappel-

    lent le nom des victimes.

    Le seul monument présent dans le

    mémorial est un poteau, réplique

    aussi exacte que possible de celui 13 juillet 1947 inauguration du mur des Fusillés

    auquel furent attachées les victimes. Ce poteau fut inauguré le matin du 13 juillet 1947 par le

    Président de la République Vincent Auriol (qui sera l’après-midi à Oignies, pour l’inauguration du

    Mausolée). 8

  • Le 2 octobre 1944, les corps de 5 fusillés originaires d’Oignies furent rapatriés. Leurs

    dépouilles seront, plus tard, enterrées près du Mausolée dans le ″Carré des Martyrs″.

    -SZKLAREK Léon, 22ans, mineur, fusillé le 23/04/1942

    -COIGNET Edouard, 32 ans, mineur, fusillé le 21/09/1942

    -DOURNEL Voltaire, 29 ans, ouvrier agricole, fusillé le 29/10/1942

    -DORNEL Eugène, 20 ans, mineur, fusillé le 29/10/1942

    -DIEVART Alfred, 36 ans, mineur, fusillé le 23/10/1942.

    Dans les Nouvelles n°19, on vous a raconté la tragédie de la famille Dournel et d’Alfred

    DIEVART, leur beau-frère.

    DOURNEL Voltaire DOURNEL Eugène DIEVART Alfred

    SZKLAREK Léon : né le 22mars 192O, de nationalité polonaise.

    En France depuis de nombreuses années, travaillant à la fosse n°1,

    il entre au groupe ″Front National″ 1

    , en 1941. Il est nommé

    Responsable du groupe local des jeunes patriotes polonais. En

    1942 il reçoit l’ordre de grève et l’exécute en essayant d’empêcher

    ses camarades de descendre au fond. Il est arrêté et condamné le 1er

    avril par le conseil de guerre de l’Oberfeldkommandatur de Lille à

    la peine de mort pour sabotage industriel, cessation de travail

    intentionné et exhortation à autrui à cet effet et port d’armes

    prohibé. Il est fusillé le 13 avril 1942 à 18h30. 1

    aucun rapport avec le Front National actuel

    COIGNET Êdouard : né le 13 octobre 1910 à Oignies. Marié en

    1930, il aura cinq enfants. En 1939, à cause de sa famille nom-

    breuse, il est mobilisé aux Mines. Lors de l’arrivée des Allemands,

    il est arrêté et conduit en Allemagne où il reste 17jours.

    De retour, il rentre dans la résistance. Il fait partie des équipes de

    destruction et abrite des réfractaires. L’ennemi donne l’ordre de

    remettre les armes à la Mairie. Êdouard s’y refuse et cache son

    arme. Il est arrêté le 26 juillet 1942. Il aurait été arrêté par la police

    française de Vichy sur dénonciation et durant la fouille, son revol-

    ver aurait été retrouvé. Il est livré aux Allemands. Condamné, il est

    fusillé le 21septembre 1942 à 19 h.

    9

  • 1914/1918 NAISSANCE DE LA MONTRE-BRACELET CONTEMPORAINE

    Aujourd’hui, la montre-bracelet est devenue tellement banale que l’on imagine qu’elle a toujours été la norme. Son invention s’avère pourtant assez récente. Saviez-vous que la première

    guerre mondiale a favorisé l’essor de la montre-bracelet actuelle ? Que nous devons la montre-

    bracelet à CARTIER ? Que Blaise PASCAL (1623-1662) portait sa

    montre au poignet ? Non ! nous non plus ! Un petit retour en arrière dans

    l’histoire de la montre s’impose.

    La montre se portait autrefois attachée par une chaîne à la poche du veston dans laquelle elle était rangée (le gousset) d’où le nom de montre-

    gousset. La montre était alors un véritable signe de reconnaissance sociale

    tenant plus du bijou que de l’objet utilitaire. Cette prédominance de la

    montre-gousset dura jusqu’à la fin de la première guerre mondiale.

    Auparavant, il y eut cependant quelques rares exceptions de

    montres- bracelets (surtout pour des femmes) :

    - Blaise PASCAL qui vécut entre 1623 et 1662, avait pour habitude

    d’attacher sa montre de poche avec un bout de ficelle à son poignet

    gauche pour pouvoir lire l’heure plus facilement.

    - En 1790, il fut retrouvé dans un livre de compte la trace d’une montre

    attachée à un bracelet, créée par JAQUET-DROZ et LESCHOT à

    GENEVE.

    - En 1810, Caroline MURAT, reine de Naples, sœur de NAPOLEON Ier,

    commanda à BREGUET une montre bracelet.

    ←Montre PATEK- 1868 ayant appartenu à la

    comtesse KOSCOWICZ Montre GIRARD-PERREGAUX -1880 Ce sont les militaires, et plus particulièrement les pilotes qui permi-rent de viriliser et de démocratiser la montre-bracelet en tant qu’instru-

    ment de mesure du temps. La première production en série semble

    remonter à 1880. L’empereur d’Allemagne, GUILLAUME Ier

    , aurait

    commandé 2 000 montres, munies d’une grille de protection pour les

    officiers de la marine allemande à la maison GIRARD-PERREGAUX.

    Durant la guerre des Boers (entre les Britanniques et l’Afrique du

    Sud) la montre-bracelet faisait partie de l’équipement militaire de

    campagne pour les officiers

    Pendant la première guerre mondiale, certaines troupes du corps expéditionnaire américain

    portaient des montres-bracelets renforcées par une grille métallique placée devant le cadran et

    produites par la maison OMEGA.

    Il faut remonter à 1911 pour trouver une fabrication française. SANTOS-DUMONT, le célèbre

    aviateur brésilien expliqua un jour à son ami, le bijoutier CARTIER, qu’il était incommodé par sa

    montre-gousset : aux commandes de son avion, il lui était impossible de regarder l’heure sans

    risquer une fausse manœuvre.

    10

  • En 1911, CARTIER commercialisa sa montre

    ″CARTIER-SANTOS, la 211″. Elle comportait une

    lunette à huit vis, un remontoir serti d’un cabochon de

    saphir, un cadran carré à chiffres romains et … un

    bracelet en cuir

    Ce fut un succès immédiat qui fut suivi par la

    création de plusieurs autres modèles :

    la montre Tonneau en 1906, la montre Tortue en 1912,

    la montre Tank en 1919,

    ←SANTOS-DUMONT

    ″Cartier- Santos″ Montre Tonneau montre Tortue montre Tank

    Modèle 1915 Modèle actuel rétro 1912 1919

    La montre-bracelet équipa alors les aviateurs (qui la portèrent parfois à la cuisse pour des raisons

    pratiques) et tous les autres corps d’armée.

    C’est donc bien à la « Der des Der » que nous devons la vulgarisation

    de cet incontournable de nos poignets.

    CHRONIQUE PATOISE Dans les journaux de l’édition de Carvin trouvés aux archives, une rubrique a éveillé notre

    curiosité : Chronique Patoise où on voit apparaître comme auteur, Jules Mousseron, J. Hollain,

    J. Hollain racontait ″ les aventures de Cascanbois » dont nous vous donnerons quelques extraits

    dans les prochains numéros ; ici l’article s’intitule :

    ″Aux conscrits de la classe 1900″

    « Dins quèqu’s jours, nous allons vir partir les jeunes soldats de l’classe 1900. I’ n’est presque point

    eun famille du canton qu’elle n’a un garchon, un frère, un n’veu, un cousin ou un ami parmi cheull’

    jeunesse d’vingt ans qui s’in va faire sin service militaire.

    —Tros ans ! ch’est long, dijn’t les bonn’s mères, les jeunes sœurs et les douces bonne’-

    amies. Tros ans !...

    — Tros ans ! mais ch’est pus rien, bonn’s femmes. Et quand on partot pour siept ans ? qu’on

    invoyot chés jeunes soldats à chint chinquante ou deux chint lieues d’ichi, souvint à pied, étapes par

    étapes ! alors, su’ les siept ans, on avot quèqu’fos l’occasion d’les vir eun’ fos ou deux, souvint

    point du tout, car cha coûtot d’l’argint pour les faire rev’nir.

    11

  • Et pourtant, i’s partott’nt gaiement aussi, nos ainciens conscrits ; j’ n’in veux pour preuve que les

    r’frains populaires qui, presque tertous, ont subsisté d’ nos jours, mais dont quèqu’s-uns ont

    sûr’mint soixante ans d’âche.

    Acoutez ch’ti-chi :

    Le sac dessur le dos, on nous fait la conduite

    Etant sur le chemin,

    Nous marcherons bon train ;

    Nous irons dire adieu à nos bons camarades

    Et puis, nous leur dirons

    Que demain nous partons.

    Allons, partons

    Allons, partons, répétons ces louanges,

    Suivez-moi, la victoire

    La victoire est à nous.

    S’y n’y-a point rime dins ch’ refrain, il y a

    toudis eun’ petite couleur de poésie.

    Quoich’ qu’on cantot incore ? acoutez ch’ti qui

    suit : I’ nous faut point brair’ personne,

    Nous arons eun’ biell’ marronne,

    Un pantalon sous des guêtes,

    Un bonnet d’ police à-z-houpettes,

    Eun’ capote de drap gris,

    Eun’ bayonnette et un fusil.

    On dijot aussi :

    Et pour aller in faction,

    Un chiquet d’ pain d’amonitien.

    Je n’ parlerai qu’ pour mémoire des r‘frains d’

    tirache au sort ou consel, comme :

    Ia v’là pou’ siept ans, Batisse,

    Ia v’là pou siept ans.

    Allons, garchon, défais tin patalon,

    Pour aller passer l’conseil de révision.

    Eh ben ! min garchon, eh nen !

    Eh ben ! man mere, j’ sus d’dins.

    Tambour, tra la,la,

    Ce n’est pas la barbe qui fait le soldat.

    I’ n’étot point rare que, les quèqu’s jours

    précédant l’ départ, imitant les rimplachants,

    certains conscrits faijottent l’ noce in voiture,

    d’où vient bien sûr ch’l’aute refrain :

    Garchon, soldat, l’ roul’ra in carroche,

    Garchon, soldat, in carroche il ira.

    A côté du r’frain comique, n’y-avot ch’ti

    patriotique :

    Amis, je garde l’espérance

    Et le plaisir de nous revoir.

    Adieu, je vais servir la France,

    Adieu, mes amis, au revoir.

    Mais ch’ refrain-là, laichant eun’ triste impres-

    èsion, aussitôt, aussitôt terminé, on n’intonnot

    un aute : Artilleurs, mes chers frères,

    A la santé, buvons nos verres

    Et répétons ce gai refrain :

    Vive l’artilleur et et le soldat du train.

    Infin, l’heure du départ arrivée, l’ dernier

    r’frain s’ cantot debout, pindant que l’conscrit,

    intouré d’ses pus proches, faijot ses derniers

    adieux : Voici l’heure du rendez-vous,

    Partons au rendez-vous,

    La gloire nous appelle,

    Il faut marcher sans balancer

    Partons, partons.

    Eh ben ! Chés conscrits-là sont r’venus ! Les vôtres r’venn’ront aussi, bonn’s mères et, si quèqu’

    fos i’s n’ont point toudis apprécié vo’ tendresse, ils l’apprécieront étant au régimint.

    A ch’t’ heure, m’s amis, à ch’t’ heure que j’ai écrit les r’frains dont j’ai pu m’souv’nir, j’ vous

    souhaite bonne chance à tertous : montrez là-bas qu’cheux de nous pays saittent s’ débrouiller ; nos

    cœurs vous suivront aux cris d’ Vive la France ! »

    Dans cette rubrique, on trouve aussi des poèmes de Jules Mousseron qui évoquent la vie des

    mineurs. LES VIEUX CORONS

    Les tots d’eune couleur putôt terne,

    Aux bords, pa l’ temps, usés, rognés,

    Les vieux corons sont alignés

    Tout comm’ mes cambuss’s d’ eun’ caserne.

    Un minc’ mur sépar’ les visins,

    Etouff’ mal el bruit des disputes…

    All’s s’arsann’nt tertous, les cahutes,

    Vu’s d’in dehors si bin qu’in d’dins. 12

  • Quand in a fait les prelièr’s fosses

    In a bâti ces longs corons.

    Ch’est dir’ qu’all’s ont d’ l’âche, ces maisons,

    Et qu’all’s ont vu beaucoup d’ viell’ chosses.

    L’ masur’ s’ pass’ presque d’ père in fils.

    Souvint, quand un vieux quitt’ la terre,

    Ch’est s’n infant qui d’vient locataire,

    Comm’ s’il hérit’rot de s’ logis.

    Comm’ les masur’s sont in mancheau,

    Qu’in peut vir dins l’ maison l’un de l’aute,

    L’accord tourn’ souvint in compote,

    Et l’in s’ coll’ parfos dins l’ rucheau.

    Cha, ch’est eun’ gên’, faut l’arconnaître ;

    Mais faut pinser avec plaisi

    Qu’in sait s’ prêter secours aussi

    Dès qu’un innui vient à paraître…

    Eun’ femm’ met au monne un infant ?

    Vit’, sans l’espoir d’un bénéfice,

    Chacun va présinter s’ servic’ :

    In est dix pour un à l’instant…

    Faut vir’ comm’ tout l’ monne s’ dégroulle !

    L’un soigne el femm’, l’aute el marmot ;

    L’ pèr’ peut ouvrer comm’ si rien n’ s’rot ;

    In rintrant i ara s’ ratatoulle.

    Là, ch’t’ un visin qui va s’ marier :

    Vite in ramonn’ l’ cour de l’ masure.

    Pis in li fait eun’ bell’ jonçure

    Ed’ fleurs, ed’ sabe, et d’ biau papier…

    Insuit’ pou l’ banquet du mariache,

    In vot défiler chaqu’ visin

    Qui va porter à plein quertin

    El pus bell’ vaissell’ dé s’ ménache.

    Si quéqu’un meurt… , là ch’est un deuil.

    Patout , l’ coron est in tristesse.

    Incore eun’ fos tout l’ monn’ s’impresse,

    L’ nuit, pou veiller près du cercueil.

    In fait au mort l’ dernièr’ toilette ,

    Et tout l’ quartier suit l’interr’mint,—

    Si l’z indeuillés viv’nt pauvermint,

    Au cimetière un visin fait l’ quête.

    — Vieux corons, oh ! bonn’ viell’ cité

    Où l’ouverrier vit in famille,

    Parfos r’muant, parfos tranquille :

    Où l’ pauvr’ vot presqu’ l’égalité ;

    Corons où d’ grandeurs arbitraires

    N’ vienn’t point fair’ bisquer l’ travailleur

    Où règn’, malgré tout l’ bonne humeur,

    J’ vous salu’, cahut’s ouverrières ! 13

  • 1840-2015 : 175ème anniversaire de L’Harmonie municipale

    1- À l’origine il y eut la Fanfare Municipale Fanfare : orchestre de cuivres et de percussions ; cuivres : instruments à vent dont le son est produit par

    vibration des lèvres sur l’embouchure.

    Harmonie : orchestre d’instruments à vent et percussions

    Dans " l’Histoire d’Oignies" que nous a laissée Paul Galant, on peut lire : « Pour donner des distractions saine à la population, Madame De Clercq, femme de lettres et d’esprit, pour qui les

    arts n’avaient aucun secret »imagina de doter Oignies d’un Cercle Musical.

    Elle fut aidée dans cette tâche par le grand philanthrope Isaac Demarquette, premier instituteur

    public d’Oignies. Il se dépensa sans compter pour faire aimer la musique. Il dirigea la fanfare nais-

    sante que Madame De Clercq dota de tous les instruments et de la première bannière.

    Au décès de Monsieur Demarquette (18 , Monsieur Logier, chef de musique au 73ème

    Régiment

    d’Infanterie de Béthune, lui succéda avec Monsieur Louis Boulanger comme président. Monsieur

    Logier imprima de son style la fanfare pour le bien de son rayonnement.

    À son décès, Monsieur Nicolas, lui aussi chef de musique aux armées, lui succéda. La fanfare se

    présenta au concours d’Arras où elle connut ses premiers succès : 1er

    prix de lecture à vue, 1er

    prix

    d’exécution, 1er

    prix d’honneur : ce qui la classait en 3ème

    division 1ère

    section.

    C’était la consécration d’un travail en profondeur et d’efforts assidus.

    Le quatrième chef fut Monsieur Nortier, sous-chef de Musique à l’école d’artillerie de Douai.

    Monsieur Louis Debaye devint sous-chef et professeur. Sous leur direction, la fanfare participa au

    concours de Maison-Lafitte, le 2 juin 1894. Elle se classa en 2ème

    division, 2ème

    section. En 1911, au

    concours d’Enghien, elle remporta les premiers ^prix et se classa désormais en 2ème

    division 1ère

    sec-

    tion. Au retour de ce voyage, les musiciens reçurent un vibrant accueil de la part de la population.

    Messieurs Hoogstoel, directeur, et Julien Lesieur, président, prirent en charge la fanfare en 1911.

  • Mais la guerre de 1914-1918 réduisit à néant le travail de générations de musiciens.

    Elle fit des ravages dans leurs rangs.

    Un état des demandes d’indemnisation au titre des dommages de guerre indique qu’il faut du

    matériel, des instruments, de l’habillement et de l’équipement, une bannière et des partitions …

    pour une somme d’environ 80 000 francs de l’époque.

    Une poignée d’hommes, sous l’impulsion de Gustave Sylvestre, s’attela à la tâche. Une première

    réunion regroupa d’anciens musiciens parmi lesquels : Messieurs Turblin, Ulrich, Hicquebrant,

    Decaillon, Faideau, Lagneau, Louis-Pierre Lamand, Louis Capron et Jules Dujardin.

    En 1920, Monsieur Fernand Pantigny, alors maire de la commune, fit appel à Monsieur Louis

    Dierickx pour diriger la société. Avec le concours de quelques anciens éléments, survivants de 14 et

    de jeunes élèves au nombre desquels : Gabriel Duriez et Jean Olivier, il parvint à remonter la fanfare

    Le premier concert d’après-guerre fut donné sur la ^place d’Oignies, le lundi de Pâques 1921 par

    une vingtaine de musiciens. C’était un beau résultat, mais on voulait plus et mieux.

    Le conseil municipal et son maire Constant Caboche décidèrent de nommer un nouveau chef,

    Maurice Sergeant. Le maire prit la présidence. Ce dernier eut le grand mérite de réorganiser la so-

    ciété et de lui rendre sa prospérité. Il se dévoua sans compter à faire revivre l’esprit de camaraderie

    nécessaire à la bonne marche d’une association. Le vice-président Léonard Olivier fut surnommé le

    "diapason de la Fanfare" tant sa serviabilité était appréciée de tous.

    Quarante-deux musiciens composaient la fanfare avant la seconde guerre mondiale, ils se firent

    apprécier dans différentes manifestations musicales, notamment à Ostende, Versailles, Saint Cyr et

    Dieppe.

    De nouveau, la fanfare fut décimée en 1939-1945. À noter que bon nombre de musiciens virent

    leur foyer détruit par incendie lors des événements du 28 mai 1940.

    À la Libération, Monsieur Pierre Martinet devint président. Il regroupa les membres disper-

    sés de la fanfare d’avant-guerre et travailla à sa renaissance. De nouveau, de gros efforts financiers

    furent nécessaires pour remplacer le matériel et les instruments détruits ou disparus.

    En 1950, la fanfare et sa clique* comptaient 70 musiciens et 30 élèves étaient en formation. Six

    musiciens appartenaient à cette phalange renommée : Augustin Cambier, Joseph Duez, Barthélemy

    Duriez, Charles Catrnaut, Emile Hottin et Emile Lecerf.

    *clique : ensemble des tambours et des clairons. —À suivre—

    Nous sommes toujours à la recherche de photographies, d’anciens programmes, de témoignages ou

    de tout autre document qui permettront de constituer le dossier le plus complet possible sur cette

    vénérable institution qui garde toute sa vigueur, malgré son âge canonique. Parlez-en autour de vous ! [Tout document est scanné ou photocopié et rendu à son propriétaire]

    RÉPONSES : -MAI 1940 : Quel régiment anglais a participé à la bataille d’Oignies ? : le Sherwood Forester

    Quelle est la date des massacres ? : le 28 mai 1940

    Combien de maisons furent incendiées ? : 402 maisons dont environ 200 entièrement détruites

    Quel officier allemand fut jugé et condamné en1951 ? : le commandant Kolrep

    LA RÉSISTANCE :

    Où ont été fusillés des Résistants d’Oignies ? : dans les fossés de la Citadelle d’Arras, le mur des

    Fusillés.

    Qui fut ″guillotiné″ à la prison de Cuincy ? Valentin Hudziak

    Où est mort André Pantigny ? : au camp de concentration de Gross-Rosen

    Qui fut la dernière victime en septembre 1944 ? Rémy Rolande